Une initiative de la Région Provence-Alpes-Côte...

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En collaboration avec Une initiative de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur Une réalisation de la Régie Culturelle Régionale ISBN : 2-914969-21-X livret def oct 2007 07317310 18:10 Page 1

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En collaboration avec

Une initiative de la RégionProvence-Alpes-Côte d'Azur

Une réalisation dela Régie Culturelle Régionale

ISB

N :

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X

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EDITORIAL

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EDITOINTRODUCTION

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INFOS LEGISLATION

UNE INITIATIVE DE la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur

LES PARTENAIRES

CHAPITRE 2.

QU’EST-CE QUE LE SON ?Le son en huit questionsL’amplification et la diffusion du son

CHAPITRE 3.

L'OREILLE ET LA GESTIONDE L'ENVIRONNEMENT SONOREL’oreille et l’ouïeLa dose de bruit tolérable hebdomadaireLes traumatismesLes risques auditifs liés aux sonorités amplifiéesLes bons réflexes pour préserver ses oreilles

CHAPITRE 1.

L’EVOLUTION DES MUSIQUES ET DES TECHNOLOGIESLes musiques actuellesL'évolution des courants musicaux et des technologiesLes effets de l’amplification sonore

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SOMMAIRE

Le livret pédagogique “Trop Puissant” est une initiative de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, réalisé par la Régie Culturelle Régionale — Carrefour de la Malle — CD 60 D — 13 320 Bouc Bel AirTél : 04 42 94 92 00 — Fax : 04 42 94 92 01 — [email protected] Président : Alain Hayot X Directeur de publication : Jacky Sabatier X Chargés de projet : Laure Gourdin + Catherine Béja X En collaboration avec l’ARCADE (Pôle régional des musiques actuelles) et l’association AXIS X Conception : linkaz.com X Illustrations : Christophe Congard Achevé d'imprimer en octobre 2007 sur les presses du groupe Delta Color Imprimerie à Nîmes. Dépôt légal octobre 2007.

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Le DéputéPrésident de la Région

Provence-Alpes-Côte d'Azur

La politique régionale conduite depuis plusieursannées accorde une place prépondérante aux pratiques culturelles des jeunes. A ce titre, de nombreux dispositifs, concernant tous lesdomaines du champ artistique, ont été mis en place pour encourager et développer toutes les initiatives s’inscrivant dans cette démarche.

Ces dispositifs ne sauraient, toutefois être totalement, cohérentssans la prise en compte d’éléments à caractère pédagogique car il s’agitbien, pour l’exécutif régional, de considérer les bénéficiaires de cesmesures comme des citoyens à part entière, et non comme de simplesconsommateurs.

C’est dans cet esprit que l’opération TTrroopp PPuuiissssaanntt,, a été imaginéepar la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, dès l’année 2002. Constatant,en effet, que l’écoute et la pratique musicale connaissaient, notammentchez les jeunes, des développements très importants, il est apparunécessaire de sensibiliser fortement les lycéens et les apprentis de la région sur les risques auditifs que ces pratiques pourraient entraî-ner. Depuis le début de cette opération, près de 30 000 jeunes ont acti-vement participé aux concerts-animations proposés par la RégieCulturelle Régionale.

Ce livret pédagogique n’a d’autre ambition que d’inciter tous lesprofessionnels directement concernés (organisateurs de concerts, musi-ciens, enseignants, médiateurs) à se saisir de cette expérience, uniqueen France, pour qu’ils pérennisent, de façon autonome, cette action danstous les territoires où ils sont implantés. Dans ce domaine, comme dansd’autres, la prise de conscience de certains dangers ne constitue pasune entrave au plaisir car elle participe directement à la construction de la citoyenneté et à l’épanouissement personnel.

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INTRODUCTION

CHAPITRE 1.

L’EVOLUTIONDES MUSIQUES

ET DES TECHNOLOGIES

La Région Provence-Alpes-Côte d'Azur initie depuis 2002 une opérationde prévention visant à sensibiliser les lycéens et les apprentis aux risquesauditifs liés à l'écoute et la pratique des musiques amplifiées.

Sa mise en œuvre, par la Régie Culturelle Régionale, s'inscrit dans uncontexte marqué par :

> l'augmentation de l'écoute et des pratiques musicales notamment chez les jeunes,

> l'augmentation des niveaux sonores émis par les chaînes d'amplification (baladeurs, locaux de répétition, concerts, discothèques, radios),

> la méconnaissance des risques et des moyens de protection.

L'opération se concrétise par une tournée à destination des lycéens et desapprentis de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Elle prend la forme deséances animées par des groupes de musique régionaux, alternantdébats, vidéos, exposés, musique, tests, et encadrés par desprofessionnels de l'acoustique et de la prévention.

Conçu comme un outil de sensibilisation, doublé d'une approchescientifique et pédagogique, ce livret a deux objectifs :

> sensibiliser les jeunes aux dangers liés aux sonorités amplifiées et les inciter à adopter des comportements de prévention,

> apporter un support aux enseignants travaillant autour de cette thématique, dans des disciplines telles que la biologie, la physique, la musique, les sciences socioculturelles.

Après une introduction sur l'évolution des musiques et des technologies,ce document explique les aspects techniques du son et de l'acoustique, laphysiologie de l'oreille et met l'accent sur les modes de protection, ainsique la législation.

L'édition et la diffusion de ce document sont réalisées en partenariat avecles Centres régionaux de documentation pédagogique des académiesd'Aix-Marseille et de Nice.

Alain HayotVice-Président délégué à la Culture et à la Recherche de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur

Président de la Régie Culturelle Régionale

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L’EVOLUTION DES COURANTS MUSICAUX ET DESTECHNOLOGIES

L'application du numérique et des nouvelles technologies à l'expression musicale vaprovoquer l'apparition d'une nouvelle génération d’instruments intégrantl’amplification électrique.

L’utilisation de ces instruments et simultanément, de nouveaux supports de diffusionseront décisives dans la genèse de ce que l’on nomme les "musiques actuelles".

Ainsi, au début du siècle dernier, l’introduction du microphone va-t-elle permettre dediffuser devant une large audience de petites formations de musiciens.

De même, l’amplification électrique des guitares au cours des années 40 se révéleraêtre une étape fondamentale dans la naissance du rock n’roll.

Au début des années 60, les compositeursde musique contemporaine vont eux aussiutiliser l’électricité comme support decréation : l’ordinateur, encore à l’heure deses premiers balbutiements, devient l’outilde production des musiques dites électro-acoustiques.

Dès lors, l’amplification va s’appliquer à denombreux instruments : basses, claviers,voire violons ou clarinettes... Vers la findes années 70, le piano qui s'étaitélectrifié entre temps, se transforme ensynthétiseur numérique. Ces sonoritésinédites marqueront l’évolution de lamusique.

Le système Midi (Musical Instrument DigitalInterface), né au début des années 80 est lepoint de départ de l’informatique musicaleappelée désormais M.A.O. (MusiqueAssistée par Ordinateur).

LES MUSIQUES ACTUELLES

Le terme générique “musiques actuelles”, apparu en 1998 dans un rapport au Ministrede la Culture, désigne ce que l’on appelait jusque-là indifféremment les “musiquespopulaires”, “musiques jeunes” ou “musiques pop”.

Cette expression recouvre un vaste champ artistique, et regroupe sous la mêmeappellation des courants musicaux aussi divers que :- la chanson- le jazz, les musiques improvisées et innovatrices- les musiques dont l’amplification électrique constitue un élément d’écriture, decréation et de diffusion (rock, hip hop, reggae, musiques du monde, musiquesélectroniques…)- les musiques traditionnelles de toutes cultures

Même si cette appellation générique est forcément réductrice, gommant les éléments dedifférenciation entre les différentes esthétiques musicales, elle reste cependant la pluscommunément utilisée, notamment par les institutions, pour définir l’ensemble descourants du monde musical actuel.

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LES EFFETS DE L’AMPLIFICATION SONORE

Si les développements technologiques ont apporté un véritable renouvellement desformes musicales, ils ont également permis l'augmentation considérable du volumesonore des prestations scéniques.

L’écoute et les pratiques musicales à hauts niveaux sonores sont devenues unvéritable phénomène de société. On peut parler aujourd’hui d’une culture du "tout àfond".

La multiplication des techniques d’amplification, des lieux et modes d’écoute à fortvolume ont contribué à l'augmentation de l'exposition quotidienne de chacun d’entrenous à des niveaux sonores souvent excessifs, pouvant constituer un véritable dangerpour nos oreilles.

Par leur comportement d’écoute et de pratique musicale, les jeunes sont aujourd’huiles plus exposés aux décibels : concerts, discothèques, rave parties, locaux derépétition, walkman, tuning, hi-fi, autoradio…

En France, un jeune sur dix est atteint d’une déficience auditivenotamment due à une exposition plus ou moins longue à unniveau sonore élevé.

L’événement le plus marquant reste le concert de U2 en 1993,où un jeune homme a perdu définitivement l'ouïe.

Le système Midi, conçu à l’origine pour connecter plusieurssynthétiseurs, s’applique aujourd’hui à tous les instrumentsacoustiques (guitare, percussion, accordéon…).

Construit autour d’un environnement home studio comprenantsynthétiseurs, expandeurs, échantillonneurs et autres boîtes à rythmes, ce systèmepiloté par ordinateur, grâce à un logiciel musical, dit séquenceur, permet decomposer en choisissant sur un multipiste virtuel les sonorités de son choix.

Au début des années 80, les musiques disco, et new waveutilisent largement les synthétiseurs. A la même période,l’apparition des boîtes à rythmes électroniques permet lacréation d’un beat qui, avec les techniques du scratch etdu mix développées par les DJ’s, seront les signesdistinctifs du rap. Les platines utilisées pour la lecturedes disques vinyls s'adaptent et deviennent desinstruments de musique à part entière.

Outre l'apparition de cette culture urbaine portée par lemouvement hip-hop qui englobe la danse (smurf, breakdanse…) et l’expression graphique (le graff), les années 80voient l'arrivée de la world music, caractérisée par laredécouverte des musiques ethniques qui joueront un rôle important dans l'évolutiondes rythmes.

Conçue pour les clubs et apparue en 1986 à Chicago, la house music généralisel’emploi du sampler, du remixage, des séquenceurs et des rythmes synthétiques. Elleouvre la voie aux musiques électroniques qui marqueront les années 90.

La techno va exploiter et explorer tous les possibles désormais offerts par cesmutations technologiques. Phénomène musical majeur de cette fin de siècle, elle sedécline en de multiples esthétiques : ambient, jungle, trip hop… caractérisées parleur niveau de BPM (Battement Par Mesure) et la prestation "live" (création en direct)de ses DJ. Ce mouvement relance la mode des grands rassemblements à travers lesrave parties.

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CHAPITRE 2.

QU’EST-CE QUE LE SON ?

QUELQUES REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

- Dictionnaire du rock, Michka Assayas, Edition Robert Lafond, Paris, 2000- Cultures rock, Alain Dister, Les essentiels Milan, Paris, 1996- Des jeunes et des musiques, Anne-Marie Green, l’Harmattan, 1997- Bruyante techno, Emanuel Grynszpan, Editions Mélanie Séteun, Paris, 1999- Les nouveaux courants musicaux, Gérôme Guibert, Editions Mélanie Séteun, Paris, 1998- Guide des musiques d’aujourd’hui, Nathalie Kaufmann, Edouard Bertaud, Manitoba, Paris, 1996- Le rap ou la fureur de dire, Georges Lapassade, Philippe Rousselot, Talmart, Paris, 1996- Le disque à l’heure d’internet, Aymeric Pichevin, l’Harmattan, 2000- Le reggae, Pons Michel-Mira, Hachette, Paris, 1996- L’officiel de la musique 2002, Irma, Paris, 2001

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EN SAVOIR PLUS ON-LINE

www.irma.asso.frSite professionnel des musiques actuelles

www.la-fedurok.orgFédération des lieux de musiques amplifiées/actuelles

www.prodiss.orgUnion du spectacle vivant : producteurs, diffuseurs, salles de spectacles

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Quels sont les paramètres qui caractérisent le son ?Le son se caractérise principalement par trois paramètres physiologiques :

> la fréquence (ou la hauteur : du grave à l’aïgu)> l’intensité (ou le volume sonore)> le timbre (ou la "richesse" du son)

L’étude du son doit également prendre en compte deux autres facteurs : la vitesse et la propagation du son.

Quelle est l'unité de fréquence ?

L’unité de mesure de la fréquence est le hertz (Hz).

La fréquence correspond au nombre de vibrationspar seconde de la source sonore.

A cette notion physique correspond la notionphysiologique de hauteur du son : plus un son esthaut (ou aigu), plus sa fréquence est élevée.

Une corde qui vibre 100 fois en une seconde produitun son grave. Si elle vibre 3 000 fois à la seconde,elle produit un son aigu.

Les branches du diapason vibrent 440 fois à la seconde, ce qui correspond à la noteLa (440 Hz), employée comme référence par les musiciens pour accorder leursinstruments. C'est aussi la fréquence de la tonalité du téléphone.

L'oreille humaine perçoit des sons dont la fréquence varie entre 20 Hz et 20 000 Hz.A niveau sonore égal, notreoreille est plus sensible auxsons aigus qu'aux sonsgraves. Une voix de soprano(autour de 1 000 Hz) prendrapar exemple le dessus sur unevoix de basse (250 Hz).

LE SON EN HUIT QUESTIONSBruit ou son ?Comment distinguer le bruit du son ? La différence entre le bruit et le son est trèssubjective et fait appel à une appréciation personnelle : un bruit est souvent jugédésagréable, gênant ; un son implique une notion d'esthétique, une sensation deplaisir.

Dans la réalité, nous avons tendance à juger différemment le bruit que nous faisonsde celui que nous subissons. Par exemple, un concert de hard-rock sera considérécomme une musique divine pour ses fans et un vacarme infernal pour l'amateur deMozart. On pourrait dire que "le bruit, c'est le son des autres".

Qu’est-ce que le son ?

Trois éléments permettent l’existence d’un son :

> une source, produisant une vibration mécanique> un milieu porteur transmettant cette vibration> un récepteur (l’oreille) qui reçoit cette vibration

La définition du son est ici purement physique : c’est une onde produite par tout corpsqui entre en vibration, se propage dans un milieu élastique, principalement l’air, etse transmet à notre tympan puis à l’oreille interne.

Ce principe peut être comparé à un caillou jeté au milieu d’un lac aux eaux tranquilles,provoquant aussitôt des cercles concentriques qui se développent à partir du pointd’impact.

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Chaque cercle correspond à une perturbationpériodique, c’est à dire une onde,

qui se propage dans un milieu (ici, l’eau). Il n’y a pas de transmission de matière,

mais simple propagation d’un mouvementpériodique s’effectuant

d’une molécule à l’autre.

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En-delà de 20 Hz, on parle d'infrasons et, au-delà de 20 000 Hz d'ultrasons. Ils ne sontpas perçus par l'oreille humaine mais uniquement par certains animaux tels que lesdauphins, les chiens, les chauve-souris…

Quelle est l'unité de l'intensité sonore ?

L'intensité sonore se mesure en décibels (dB).

Les décibels ne s'additionnent pas de façon arithmétique, mais selon une progressionlogarithmique. Cela signifie que lorsqu'une source sonore est multipliée par deux, leniveau sonore n'augmente que de 3 dB. Ainsi, par exemple, deux conversationsidentiques et simultanées dont le niveau sonore est de 50 dB, ne donnent pas 100 dB mais53 dB.

50 dB + 50 dB = 53 dB

Autre conséquence de la progression logarithmique des décibels : ajouter 10 dBrevient à multiplier par 10 le niveau sonore. Par exemple, un chef d'orchestre quisouhaite doubler la sensation de puissance sonore devra multiplier par 10 le nombrede ses musiciens.

1 musicien + 10 dB = 10 musiciens

Cependant, l'acoustique ne se limite pas à une mesure "physique" des sons. Le sonest pour l'oreille humaine à la fois une notion objective et subjective. L'oreille n'a pasla même sensibilité pour toutes les fréquences audibles. En effet, un son de 50 dB etde fréquence 1 000 Hz produit une sensation auditive plus forte qu'un son de 50 dB àla fréquence 100 Hz. Pour tenir compte de cette particularité de l'oreille humaine, lamesure de la "force sonore", au sens physiologique, utilise des filtres qui pondèrentles niveaux sonores en fonction des fréquences. La mesure est alors exprimée endécibel A ou dB (A).

L'échelle des décibels donne unéventail des bruits de la viequotidienne, classés par degréd'intensité.

La mouche qui vole émet unniveau sonore qui se situe autourdu seuil d'audibilité (0 dB),considéré comme un silenceinhabituel.

Le son commence à êtredangereux pour l'oreille àpartir de 85 dB (radio trèspuissante, circulation intense,tondeuse à gazon). Le seuil dedouleur est atteint à partir de120 dB. A ce stade, il y a unrisque de lésions irréversiblespour l'oreille.

Le danger d'une exposition au bruit dépend à la fois du niveau sonoreet de la durée d'exposition.

Qu'est-ce que le timbre ?

Le timbre est la qualité spécifique du son qui permet de distinguer les sons obtenus enjouant la même note sur deux instruments différents (piano et accordéon par exemple).C'est une notion essentielle en musique.

Chaque son est formé d'une fréquence fondamentale et de fréquences harmoniques. Ondit qu'un son est riche, agréable à entendre, lorsqu'il contient de nombreux harmoniques.Un son pauvre en harmoniques paraîtra terne à notre oreille.

Un son ne comprenant qu'une seule fréquence est appelé son pur (extrêmement rare dansnotre environnement quotidien). Les sons musicaux sont des sons complexes, mélangesde sons graves et aigus. Le son musical est la superposition d'un son fondamental etd'harmoniques dont les fréquences sont multiples de la fréquence fondamentale.

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Peut-on mesurer la vitesse du son ?

En 1822, les physiciens français Louis-Joseph Gay-Lussac et François Arago tentèrentde mesurer la vitesse du son dans l'air. Munis d'un chronomètre et d'une longue-vue,les deux savants se postèrent en haut d'une tour distante de 20 kilomètres d'unebatterie de canons. Le temps s'écoulant entre la perception de la lueur s'échappantde la bouche du canon et celle de la détonation leur permit effectivement dedéterminer la vitesse de propagation du son.

La vitesse de propagation du son dans l'air est de 340 mètres par seconde. Il est intéressant de noter que dans l'eau, le son se propage quatre fois plus vite, soità 1340 mètres par seconde.

Comment le son se propage-t-il dans l'air ?

Le son se propage dans l'air selon la loi de la dispersion.

L'onde sonore émise dans l'air (milieu homogène) se propage autour de la source émettriceselon une sphère.

Plus l'éloignement par rapport à la source est grand, plus la surface de la sphèreaugmente. L'énergie sonore étant répartie sur des surfaces de plus en plus grandes, elle

diminue au fur et à mesure de l'éloignement.

L'intensité sonore s'atténue de 6 dB chaque fois quel'on double la distance entre la source émettrice etle point d'écoute.

Par exemple, lorsqu'un moteur de formule 1 émet115 dB à un mètre du capot, il n'émet plus que 109 dBà deux mètres, 103 dB à quatre mètres, 97 dB à huitmètres...

D'autres facteurs entrent en ligne de compte,comme le vent, la température, la végétation. Unépais rideau d'arbres d'une forêt tropicale peutconstituer un excellent absorbant de l'intensité du

son. Le brouillard, quant à lui, favorise la transmission du son. De plus, certainesfréquences s'atténuent plus rapidement que d'autres dans l'air. On peut constater lephénomène pendant un concert en plein air : à quelques centaines de mètres de la scène,la guitare basse ou la grosse caisse (fréquences basses) restent audibles, quand guitaresolo, flûtes et voix (hautes fréquences) ne le sont plus.

L'AMPLIFICATION ET LA DIFFUSION DU SONLe renforcement sonore électroacoustiqueTout au long de son histoire, l'homme a eu besoin de s'exprimer et de se faire comprendred'un grand nombre de personnes. Pour cela, il a fallu faire appel à des artifices derenforcement sonore pour que les messages soient correctement perçus (porte-voix,architecture des théâtres grecs). Le renforcement sonore électroacoustique apparaît audébut du XXème siècle.

LA CHAINE D'AMPLIFICATION

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L'exemple de sonorisation en concert

La sonorisation d'un concert a pour objectif de rendre l'écoutepossible à un grand nombre de personnes, par le biais de lachaîne d'amplification.

> SOURCE EMETTRICE : les instruments de musique (batterie, guitares, synthétiseur, voix, etc.) produisent des sons qui sont captés et reproduits par un système de sonorisation.

> MILIEU PORTEUR : le volume d'air de la salle de concert ou, dans le cas d'un concert en plein air, l'environnement.

> RECEPTEUR : le public.

En situation de concert, les musiciens jouent sur scène face au public. De chaquecôté de la scène, se trouve le système de sonorisation façade. Ce sont des haut-parleurs qui amplifient et diffusent la musique produite sur scène en direction du

public. Le technicien son qui gère cesystème de sonorisation estgénéralement placé au milieu dupublic, centré dans l'axe dediffusion des haut-parleurs. Sonrôle est de traiter et mixer lesdifférents sons afin d'obtenir laqualité d'écoute souhaitée pour lepublic.

Parallèlement, un deuxièmesystème de diffusion est destiné

spécifiquement aux musiciens :la sonorisation retour. En effet, l'espacement entreles musiciens rend difficilepour eux l'écoute de

l'ensemble. De plus, le systèmede diffusion façade provoque unfort retour du son de la salle versla scène qui vient masquer le sondirectement produit par lesmusiciens.

Pour éviter ce phénomène, des haut-parleurs dirigés vers chaque musiciensont installés sur scène : couramment appelés des retours. Le technicien du

son, chargé du système de sonorisation retour, est généralement placé à proximité dela scène du côté des musiciens. Son travail consiste à équilibrer le son sur scène pourchaque musicien.

L'acoustique des salles de concert : la réverbération du sonDans un concert en plein air, le son n'est arrêté par aucune paroi. A contrario, dansune salle de concert, le son est contenu. On peut alors voir apparaître des problèmesliés à la réverbération du son. Cette réverbération est due au fait que face à certainsmatériaux durs tels que le béton lisse ou les vitres, le son se réfléchit. Cette réflexionpeut aussi être provoquée ou accentuée par l'architecture même de la salle.

On peut voir ici l'exemple de réverbération du son dans une salle en demi-lune.

Plus la réverbération est forte, plus l'intelligibilité du son devient difficile. Dans lessalles destinées à la diffusion musicale, des études sont généralement effectuéesquant à l'architecture du lieu et au pouvoir plus ou moins absorbants des matériauxutilisés dans ces espaces. En revanche, pour les concerts organisés dans des lieuxnon adaptés spécifiquement à la diffusion musicale (salle des fêtes, hangars), l'écouteest souvent difficile.

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CHAPITRE 3.

L’OREILLE ET LA GESTION DE

L’ENVIRONNEMENTSONORE

QUELQUES REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

- Les mondes sonores, Denis Fortier, Presse Pocket, 1992.- Le livre du son (avec CD audio), Max Cidron et Michel Sigwalt, Editions Joseph Béhar, Musicom, 1994.- Le livre des techniques du son, Sous la direction de Denis Mercier, Editions Dunod, Seconde édition 1998.- Guide pratique de la sonorisation, André Richard, Edition Eyrolles, 1999.- Document pédagogique sur les risques auditifs et les musiques amplifiées, Confort Moderne de

Poitiers / Pôle régional des musiques actuelles de Poitou-Charentes / Adem-Florida d’Agen, 1999.- Acoustique et techniques, Revue trimestrielle des professionnels de l’acoustique, Edition CIDB.- Bruit ou ambiance sonore ? brochure éditée par le CIDB.

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EN SAVOIR PLUS ON-LINE

www.cite-sciences.frCité des Sciences et de l’Industrie

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L'OREILLE ET L'OUÏE L’ouïe est l’organe de perception des sons qui nous permet de communiquer, de percevoirnotre environnement et de maintenir notre équilibre. L’oreille est constamment en alerte,elle a un rôle déterminant dans notre capacité à nous situer dans le monde qui nousentoure. Nous ne sommes cependant pas tous égaux face au bruit : l’organisme auditif dechacun réagit et supporte différemment une exposition à des niveaux sonores élevés.Capital essentiel, notre système auditif vaut d’être préservé.

Notre oreille sert à capter, à canaliser les sons pour lestransmettre au nerf auditif, puis au cerveau qui va interpréter etcomprendre le message.

Le système auditif se divise en trois parties : l’oreille externe, l’oreille moyenne et l’oreilleinterne. Autrement dit : un capteur, un micro et un ampli-tuner.

> L’OREILLE EXTERNE : UN CAPTEURL’oreille externe, composée du pavillon et du conduit auditif, capte les ondes sonores et lestransmet vers le tympan (petite membrane qui vibre comme la peau d’un tambour). Seulepartie en communication directe avec l’extérieur, l’oreille externe a un rôle de transmission,de protection et de résonance.

> L’OREILLE MOYENNE : UN MICROL’oreille moyenne est une cavité remplie d’air, comprenant trois osselets (le marteau,l’enclume et l’étrier) qui transmettent les vibrations du tympan à l’oreille interne.

> L’OREILLE INTERNE : UN AMPLI-TUNERL’oreille interne est composée de l’appareil récepteur auditif, la cochlée (tube d’environ 35mm de long, appelé aussi limaçon car sa forme rappelle celle d’une coquille d’escargot) etdu vestibule (canaux semi-circulaires responsables de notre équilibre dans l’espace).

L’analyse des sons se déroule dans l’oreille interne, tapissée de cellules ciliées (environ 15 000) qui, baignant dans un liquide, vibrent en fonction des sons reçus.

Sortes d’algues qui vont et viennent sous l’effet d’une vague, ces cellules amplifient lesvibrations sonores et les sélectionnent par fréquence, de la plus grave à la plus aiguë. Cesvibrations sont enfin transformées en influx nerveux qui se propage le long du nerf auditifjusqu’au cerveau qui décode et interprète le message reçu.

Ces cellules sont fragiles et ne se régénèrent pas. Une exposition trop longue à unniveau sonore trop élevé entraîne leur altération. Une fois abîmées ou détruites, demanière brutale ou progressive, elles n’assurent plus leur fonction de pré-amplificateur. Si après un concert ou une répétition, les oreilles sifflent ou bourdonnent,cela signifie que les cellules ciliées ont été endommagées, le plus souventtemporairement, mais parfois définitivement.

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LA DOSE DE BRUIT TOLERABLEHEBDOMADAIRELe danger représenté par une exposition au bruit est fonction du niveau sonore et de ladurée d'exposition. En dépassant régulièrement la dose de bruit tolérable, on useprogressivement ses oreilles. Pour éviter de faire subir à vos oreilles des lésions qui peuventêtre irréversibles, référez-vous aux équivalences présentées ci-dessous. A chaque niveausonore, correspond une durée maximale journalière d'exposition tolérable :

LES TRAUMATISMESLes traumatismes sont plus ou moins sévères, selon qu'ils se traduisent par des lésionsde l'oreille externe, moyenne ou interne. Les cellules ciliées ne se renouvellent pas, leslésions de l'oreille interne sont définitives. En revanche, la chirurgie permet d'intervenirsur le tympan et l'oreille moyenne.

Les différents degrés de traumatismes auditifsLes dégâts causés par un excès de bruit se traduisent principalement de trois façons :

> ACOUPHENESLes acouphènes sont des sifflements ou des bourdonnementsdans l'oreille subis de manière continue. L'acouphène n'est pasune hallucination auditive. Il est la conséquence d'une expositionà une dose de bruit trop longue et trop forte non tolérée par notreorganisme. Cette exposition peut être d'origine professionnelle(tôleries, chaudronnerie, verrerie, etc.) ou intervenir dans uncontexte de loisirs (discothèques, concerts, rave parties, écoutedu baladeur volume à fond).

Après une exposition à risque, si ces symptômes ne disparaissent pas au bout de 24 heures, il est impératif de consulter un médecin, voire d'être hospitaliséimmédiatement. En effet, sous 48 heures, toutes les chances de guérison restentpossibles. Sous 8 jours, les chances de guérison deviennent quasiment nulles.

> HYPERACOUSIEL'hyperacousie correspond à une hypersensibilité de l'oreille àcertains sons. Souffrir d'hyperacousie, c'est percevoir les sons plusforts qu'ils ne le sont vraiment. Si les cellules ciliées sontendommagées ou détruites, certains bruits deviennentinsupportables (bruits métalliques, appareils électroménagers, oumême dans des cas extrêmes le timbre d'une voix).

> FATIGUE AUDITIVE ET SURDITELa fatigue auditive survient par exemple à la suited'un concert fortement sonorisé. L'impressiond'entendre moins bien est très nette : les oreillessifflent, on fait répéter certains mots, on parle plusfort. Un temps de récupération dans une ambiancecalme est alors indispensable.

Cette fatigue auditive constitue un signal d'alarme. Sagravité dépend du niveau sonore et de la fréquence dubruit entendu, ainsi que de la durée d'exposition. Sil'expérience se renouvelle trop souvent, la surdités'installe : c'est la surdité progressive.

Il existe aussi la surdité traumatique due à uneexposition à des bruits violents de façon répétée ouprolongée, voire à une seule exposition à un niveausonore très élevé (pétards, armes à feu, sons aiguséchappés d'une sono lors d'un réglage de concert).Ces surdités sont provoquées par la destructiondéfinitive d'un certain nombre de cellules ciliées.

La surdité ne veut pas dire ne plus rien entendre, mais ne plus comprendre ce que l'on entend.

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8 heures à 85 dB =

4 heures à 88 dB =

1/4 h à 100 dB > baladeur volume à fond =

5 mn à 105 dB > discothèque

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Les traumatismes extra-auditifs

Les effets du bruit ne se limitent pas à des lésions auditives. Le bruit agit également surnotre état de santé. De manière immédiate, des stimulations sonores intenses et répétéesentraînent une augmentation du rythme cardiaque et de la tension artérielle, unediminution de l'attention et des capacités de mémorisation, un comportement agité, voiredes troubles visuels ou gastro-intestinaux. A plus long terme ces stimulations peuventprovoquer des états de stress : fatigue physique et nerveuse, insomnie, boulimie,hypertension artérielle chronique, anxiété.

Barème indicatif de la surdité

La mesure utilisée est le décibel A ou dB(A) qui module les phénomènes physiques endonnant moins d’importance aux basses fréquences. En effet, notre oreille est plussensible aux sons aigus qu’aux sons graves.

PERTE DE 25 À 30 dB(A) > Sans conséquence dans la vie quotidienne.

PERTE DE 30 À 40 dB(A) > Gêne modérée quand il y a des bruits de fond. (murmures et bruissements ne sont plus entendus)

PERTE DE 40 À 50 dB(A) > Conversation normale difficile à suivre.

PERTE DE 60 dB(A) > Usage du téléphone difficile, mauvais contrôle de la voix.

PERTE DE 90 dB(A) > Surdité totale aux paroles.

Comment mesurer sacapacité auditive ? L’audiogramme est le moyen le plusconnu. C’est un examen qui consiste àmesurer la sensibilité de chaque oreille àdes sons de fréquence et d’intensitédifférentes.

La réalisation de cet examen chez unmédecin est simple et rapide (environ 10minutes pour explorer les deux oreilles).

LES RISQUES AUDITIFS LIES AUX SONORITES AMPLIFIEESLes jeunes, amateurs de musiques amplifiées, sont les personnesles plus exposées, même involontairement, à des niveaux sonoresde plus en plus élevés.

Les niveaux sonores diffusés pendant les soirées, les rave parties ou en discothèquespeuvent représenter un véritable danger pour les oreilles : on constate couramment desvaleurs atteignant 110, 120 décibels, seuil à partir duquel des lésions irréversiblespeuvent apparaître si le temps d’exposition tolérable pour les oreilles n’est pas respecté.Avec l’exposition grandissante des jeunes aux musiques amplifiées, on voit des surdités semanifester de plus en plus tôt.

Les principales causes de traumatismes auditifs identifiées chez les jeunes :

> LES BALADEURSLe baladeur, adopté aujourd’hui par l’ensemble des jeunes, ne présente pas de danger pourl’oreille s’il est écouté à 70 décibels (dB).

En revanche, l'écoute du baladeur volume à fond (95-100 dB) met vos oreilles en dangerau bout de 15 minutes !

Une écoute prolongée et quotidienne à un niveau sonore élevé du baladeur endommageprogressivement vos oreilles et peut provoquer des troubles auditifs durables. Pour éviterdes pertes d'audition irréversibles, il est indispensable de faire des pauses régulières et decontrôler le volume. Il faut également savoir que le baladeur peut être source d'accidentslorsqu'il est utilisé dans la rue, en voiture ou en deux roues.

> LES CONCERTSLors de certains concerts de musiques amplifiées (techno, rock, house…), des pointes de138 dB peuvent être atteintes devant la scène et jusqu’à 139,5 dB à proximité des enceintes(équivaut au niveau sonore d’un turbo-réacteur au banc d’essai!). Une étude réaliséeauprès de 400 musiciens de rock jouant à un niveau sonore similaire à celui de la techno,a démontré que 70% de ces musiciens souffraient de troubles auditifs.

> LES SOIREES ET DISCOTHEQUESOn sait aujourd’hui que chez un groupe de jeunes exposé à des volumes sonores de 110 dBen discothèque, 12% d’entre eux risquent une perte d’audition de 10 dB. Au bout de 5 heures dans de telles conditions, un jeune peut se retrouver avec l’oreille d’unvieillard. Il ne récupérera son audition initiale qu’au bout de 10 heures.

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VOUS ETES PUBLIC DE CONCERT OU DE DISCOTHEQUE

- Respectez des temps de pause : environ 15 minutes toutes les heures dans un endroit plus calme.

- Eloignez vous le plus possible des enceintes.- Utilisez des bouchons d'oreilles surtout si vous restez à proximité de la source sonore.

Si à l'issue d'une soirée, d'unerave party, d'une sortie endiscothèque ou en concert, vousressentez une perte auditive, desbourdonnements ou sifflementsqui persistent même après untemps de repos, allez consulterun médecin sous 24 heures.N'attendez pas ! En effet, il faut savoirque les lésions peuvent êtres irréversibles sous 48 heures. Sous 8 jours, les chances de guérison sont quasi nulles.

VOUS ETES UTILISATEUR DE BALADEUR

Pensez à contrôler son volume. En effet, si vous écoutez votre baladeur, volume à fond (95-100 dB), vos oreilles sont en

danger au bout de 15 minutes.Au-delà d'une heure par jour à unniveau sonore élevé, vousendommagez progressivement vosoreilles. En diminuant le volumesonore, vous pourrez ainsi écouterplus longtemps en minimisant les

risques.

VOUS ETES EGALEMENT MUSICIEN, SONORISATEUR, DJ'S

Habituez-vous à gérer vos temps de répétition. Par exemple, sachez que lorsqu'unbatteur joue en situation de répétition, le niveau sonore moyen qui lui parvient à l'oreilles'élève à 105 dB. En règle générale,dans un local de répétition maladapté, il est souvent difficile pour ungroupe de musique amplifiée dejouer en dessous de 100 dB, voire110 dB. D'où l'importanced'effectuer des pauses régulières etd'utiliser des protections auditives.

LES BONS REFLEXES POURPRESERVER SES OREILLESLES PROTECTIONS AUDITIVESLes traumatismes auditifs ne doivent pas être une fatalité. Que ce soit dans un contexteprofessionnel ou de loisirs (notamment en lien avec l'écoute et la pratique des musiquesamplifiées), les protections auditives sont des solutions efficaces pour préserver soncapital auditif.

Il existe plusieurs sortes de protections auditives (couramment appelées bouchonsd'oreilles) et en particulier :

- les plus simples et les moins coûteux (environ 0,30 euros) sont des bouchons jetables àusage unique en mousse (vendus en pharmacie). Ils atténuent les fréquences aiguës touten conservant une qualité d’écoute. Il suffit de les écraser entre ses doigts puis de les placerdans le conduit auditif dans lequel ils vont s’expanser.

- les bouchons en silicone, réalisés sur mesure par les audioprothésistes (prix pratiqués enmoyenne 180 euros), sont généralement utilisés par les musiciens et les techniciens.Confortables, ils agissent sur l’atténuation du volume sonore sans trop modifier la clarté duson.

QUELQUES REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

- Les effets du bruit sur la santé, CIDB – Ministère de la Santé, 1998.- L’audition, André Gribenski, P.U.F., Que sais-je n°484.- Des bruits dans les oreilles : les acouphènes, Dr Bernard Montain, Edition Guy Trédaniel, 1998.- De l’ouïe à l’audition : oreille, musique, surdité, A. Cabero, Edition du Non verbal (AMBx), 1998.- Les mondes sonores, Denis Fortier, Cité des Sciences et de l’Industrie, Press Pocket, 1992.- Petite histoire de l’acoustique : bruits, sons et musique, Pierre Liénard, Hermés science publications,

Edition Lavoisier.- Document pédagogique sur les risques auditifs et les musiques amplifiées, Confort Moderne de

Poitiers / Pôle régional des musiques actuelles de Poitou-Charentes / Adem-Florida d’Agen, 1999.

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EN SAVOIR PLUS ON-LINE

www.infobruit.orgCentre d’information et de documentation sur le bruit

http://audition-prévention.orgAssociation de prévention des traumatismes auditifs

www.audition-infos.org Actualités et informations sur l’audition

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INFOS LEGISLATION

Les lois destinées à lutter contre le bruit et ses conséquences néfastespour la santé sont relativement récentes.

LOI DU 31 DECEMBRE 1992 Première grande loi qui s'appliquait aux domaines de l'environnement,du transport routier et aérien et des bâtiments sensibles (salles desfêtes, écoles, etc.). Elle avait pour objet de prévenir, supprimer ou limiterl'émission ou la propagation, sans nécessité ou par manque deprécautions, des bruits ou vibrations de nature à présenter des dangers,à causer un trouble excessif aux personnes, à nuire à leur santé ou àporter atteinte à l'environnement.

> DANS LES LIEUX MUSICAUX Le décret bruit du 15 décembre 1998 vise à préserver l'audition du publicexposé à de la musique fortement amplifiée. Il limite le niveau sonoremaximal dans les lieux collectifs d'écoute et de pratique de la musique à105 décibels (dB) en niveau moyen, et 120 dB en niveau de crête.

> POUR LES BALADEURSL'arrêté du 24 juillet 1998 portant sur l'application de l'article L44-5 ducode de la santé publique relatif aux baladeurs musicaux fixe lapuissance sonore maximale à 100 dB. Les fabricants doiventimpérativement faire figurer la mention "à pleine puissance, l'écouteprolongée du baladeur peut endommager l'oreille de l'utilisateur" etindiquer dans la notice les risques encourus par l'utilisateur et lesmeilleures conditions d'utilisation de l'appareil sans risque.

UNE INITIATIVE DE LA REGIONPROVENCE-ALPES-COTE D'AZUR

En application du décret bruit du 15 décembre 1998, le programmenational de sensibilisation et d'information pour une bonne gestionsonore a pour but d'amener à une prise de conscience et de favoriser unemodification des comportements aussi bien au niveau des professionnelsque des publics jeunes.

«L'opération "Trop Puissant" est une initiative de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur».

« Cette action est coordonnée par La Régie Culturelle Régionale enliaison avec les services de la Région et notamment, autour de laDirection des Sports de la Jeunesse et de la Vie associative, laDirection de l’Emploi et des Solidarités, la Direction de la Culture et duPatrimoine, la Direction de la Communication, la Direction de laFormation et de l’Apprentissage ; en partenariat avec la DirectionRégionale de l’Agriculture et des Forêts de Provence-Alpes-Côte d’Azuret les Rectorats des académies d’Aix-Marseille et de Nice. »

L'association AXIS apporte une expertise en matière de prévention etd'animation pédagogique. L'ARCADE-Pôle régional des musiquesactuelles- est partenaire de l'opération et intervient en conseil technique.

L’opération s’inscrit dans le cadre de l’action nationale de prévention,d’information et de formation en matière de gestion sonore, coordonnéepar l’association AGI-SON (AGIr pour une bonne gestion SONore).www.agi-son.org

LE PLAN REGIONAL DES MUSIQUES ACTUELLESL'extraordinaire richesse des groupes de musiciens en Provence-Alpes-Côte d'Azur et le terrain d'expression privilégié qu'elles constituent pourla jeunesse, place les musiques actuelles au cœur des priorités de lapolitique culturelle de la Région.

Ainsi, dans le but de développer et favoriser les pratiques et la diffusionmusicales, encourager et accompagner les projets artistiques, le ConseilRégional Provence-Alpes-Côte d'Azur soutient, dans le cadre du PlanRégional des Musiques Actuelles :

- l’aide à la création,- l'accompagnement au développement de carrière, - l'accès à l'information, - la formation et l'aide à l'emploi, - le développement des lieux de diffusion, - l'équipement des locaux de pratique musicale, - les rencontres régionales musiques actuelles, - l'action de prévention des risques auditifs auprès des lycéens.

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La Régie Culturelle RégionaleProvence-Alpes-Côte d’Azur

La Régie intervient pour le compte de la Région sur l’ensemble des champs artistiques : spectaclevivant, cinéma, audiovisuel, livre et lecture, patrimoine, arts plastiques et visuels, culture scientifiqueet technique. Ses missions se déclinent autour de trois axes :> L’aménagement du territoire et l’élargissement des publics. La Régie participe à une meilleure

répartition géographique et sociale des propositions artistiques : tournées, résidences d’artistes, expositions.

> Le développement culturel. La Régie contribue à renforcer les compétences des opérateurs culturels. Elle apporte aux amateurs et professionnels ainsi qu’aux collectivités, une assistance dans le domaine du conseil et propose un parc de matériel, ainsi que des infrastructures d’accueil.

> La valorisation. La Régie assure la promotion des acteurs culturels régionaux et des politiques régionales ainsi que le soutien à la création, à travers une production éditoriale, une présence surles grands rendez-vous internationaux et l’organisation d’événements d’envergure régionale.

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UNE REALISATION DE

EN PARTENARIAT AVEC

REGIE CULTURELLE REGIONALECarrefour de la Malle, CD 60 D — 13 320 Bouc Bel AirTél : 04 42 94 92 00 — Fax : 04 42 94 92 01 — Email : [email protected] www.laregie-paca.com

L’ARCADE Provence-Alpes-Côte d'AzurAgence régionale des arts du spectacle

L’ARCADE est le centre de ressources et de développement des arts du spectacle de Provence-Alpes-Côte d’Azur. L’ARCADE propose aux professionnels et à l’ensemble des publics des services dans lesdomaines de l’information et de l’observation, de la formation et de l’accompagnement de projets.Dans ce cadre, son Pôle régional musiques actuelles établi un programme d’activités autour dequatre axes :> Ressources : centre de documentation, site internet, publications, agenda des concerts, listes,

information sur les métiers de la culture... > Accompagnement d’artistes et d’opérateurs musiques actuelles

(conseil artistique à la diffusion et à la création) > Formation (stages courts) > Organisation de rencontres des acteurs du secteur des musiques actuelles

ARCADEPôle régional musiques actuelles17, rue Venel — BP 84 — 13 101 Aix-en-ProvenceTél : 04 42 21 78 00 — Fax : 04 42 21 78 01 — Email : [email protected]

L’association AXISPrévention & formation

AXIS est une association de prévention et de formation :> Actions de prévention pour tous publics sur les thèmes des conduites à risques (addictions,

sexualité, violences, risques auditifs et soutien à la fonction parentale)> Animation de groupe relais de jeunes sur les conduites à risques> Actions de formation sur demande, en direction des professionnels et des bénévoles des secteurs

médico-socio-éducatifs sur les même thèmes et sur la prévention.

Association AXIS9, rue Corneille — 83 000 ToulonTél : 04 94 92 86 86 — Fax : 04 94 93 12 13 — Email : [email protected]

Les Centres Régionaux de Documentation PédagogiqueAcadémies d’Aix-Marseille et de Nice

Etablissements publics sous tutelle du Ministre de l’Education Nationale, les CRDP d’Aix-Marseille et deNice ont pour mission d’aider les enseignants, les élèves, les étudiants et les parents, à accéder auxressources pédagogiques qui leur sont utiles. Pour cela, ils proposent trois grands types de services : > Documentation> Édition de produits pédagogiques > Ingénierie éducative

Cafés-musique, salles de diffusion musiques actuelles, théâtres, instituts de formation, Maisons des Jeunes et de la Culture

En savoir plus on-line : www.sceren.cndp.fr

Salon-de-Provence (13)www.portail-coucou.com

Arles (13)www.cargodenuit.com

Les Pennes Mirabeau (13)Marseille (13)www.l-affranchi.com

Manosque (04)http://lecafepro.free.fr

Gap (05) http://perso.wanadoo.fr/livecafe

Briançon (05) Grasse (06)

Aubagne (13)http://mjcaubagne.da.ru

Toulon (83)www.tandem83.com

Le Coustellet (84)http://avec.lagare.free.fr

Cavaillon (84)www.grenier-a-sons.org

Avignon (84)www.ists-avignon.com

Cannes (06)http://mjcpicaud.free.fr

Chateau Arnoux (04)

NICE (06)C.A.L Bon Voyage

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