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Ne fait pas novation aux obligations publicitaires. Photos : © Angelo TURETTA Une histoire italienne

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Une histoireitalienne

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Une histoireitalienne

Photos, affiche et dossier de presse téléchargeables sur www.ocean-films.com/presse

PRESSERobert Schlockoff et Valérie Chabrier

9 rue du Midi92200 Neuilly-sur-SeineTél. : 01 47 38 14 02 Email : [email protected]

à Cannes :

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Paradis Films - Orly Films - BìBì Filmprésentent

(SANGUEPAZZO)

Un film de Marco Tullio Giordana

avec Monica Bellucci, Luca Zingaretti et Alessio Boni

Scénario

Leone Colonna - Marco Tullio Giordana - Enzo Ungari

en collaboration avec Rai Fiction - Rai Cinema

avec la participation de Canal +

réalisé avec la contributiondu Ministero per i Beni e le Attività Culturali - Direzione Generale per il Cinema et avec le soutien de EURIMAGES

Durée : 2h28 - Format : 1/85 - Son : Dolby SRD

Sortie le 9 juillet 2008

SÉANCE SPÉCIALE

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A dulés du grand public, Osvaldo Valenti et Luisa Ferida forment un couple aussi

célèbre à la ville qu’à l’écran, et font partie des acteurs de premier plan du cinéma

des “téléphones blancs” encouragé par le régime fasciste de Mussolini .

Osvaldo et Luisa, parfaits dans les rôles du voyou séduisant et de la femme perdue et

sans âme, scandalisent la petite bourgeoisie italienne en incarnant des personnages

anarchisants et dissolus. Leur vie privée aussi est dominée par le désordre : cocaïnoma-

nes, ils se livrent à tous les excés et s’adonnent à toutes les passions.

Quand l’Italie se divise en deux, après l’Armistice du 8 septembre 1943, ils se rangent

sans hésiter du côté de la République Salò, dernière incarnation de la folie mussoli-

nienne, alors que le fascisme semble d’ores et déjà une cause perdue. Pendant cette

période de guerre civile, ils tournent encore quelques films à Venise où le Duce a fait

transférer les studios, puis à Milan où ils se compromettent avec une bande de trafi-

quants et de tortionnaires coupables des pires atrocités.

Quelques jours avant la Libération, ils se livrent aux partisans et nient tout ce dont on

les accuse. Mais le Comité de Libération veut une punition exemplaire : ils ont prêté

leur charme au régime fasciste, collaboré avec les Allemands, torturé des patriotes.

Qu’ils aient agi par narcissisme, par légèreté, par envie de scandaliser pour entetenir le

mythe des artistes maudits, peu importe. Ils doivent payer, pour servir d’exemple à tous.

Synopsis

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Q ui étaient Osvaldo Valenti et LuisaFerida ?

Couple célèbre à la vie comme à l’écran,Valenti et la Ferida avaient été deux stars dece cinéma des « téléphones blancs » que lefascisme avait encouragé. Mais dans cesfilms rassurants et bien-pensants, ils avaienttoujours joué le rôle des méchants, troublantl’Italie petite-bourgeoise avec des personna-ges qui se reflétaient aussi dans la conduitetrès libre de leur vie privée. Après l’armisticedu 8 septembre 1943, ils avaient adhéré à laRépublique de Salò et étaient montés auNord de l'Italie. Dans des conditions mouve-mentées, ils avaient tourné quelques films àVenise, dans les établissements de laGiudecca où Mussolini se flattait de recréerles fastes de Cinecittà. Là commença unrapide déclin. Valenti s’enrôla dans la XèmeMAS de Junio Valerio Borghese, où on le char-gea de la contrebande dans un but, dirait-onaujourd’hui, d’autofinancement, puisque laXème MAS était mal vue des fascistes de laRépublique de Salò.On n’a pas de preuves qu’il ait participé,

comme le disait la rumeur, à des actions deratissage, mais il est vrai que, pour s’approvi-sionner en cocaïne, il fréquentait assidûmentPietro Koch, un homme sinistre qui sévissaità Milan à la tête d’une police parallèle respon-sable de toutes sortes d’atrocités. C’est préci-sément dans les souterrains de la villa Triste,siège de la bande de Koch, qu’est née lalégende de la participation de Valenti aux tor-tures et de Luisa Ferida qui dansait à demi-nue pour exciter les désirs effrénés des tor-tionnaires. A vrai dire, aucun des biographesqui se sont penchés sur cette histoire n’ajamais trouvé de témoignages directs quiconfirment cette rumeur.

Ils ont donc été exécutés sans procès ?Valenti s’est livré à Pietro Marozin, sur-nommé « Vero », commandant de la BrigadePasubio, justement pour se disculper de cetteaccusation. Marozin a été un personnage trèsdiscuté au sein même de la Résistance.Pragmatique, expéditif, habitué à ne pas tropfaire dans la dentelle. Il a prit en chargeValenti et, dans un deuxième temps, Ferida. Il

Marco Tullio Giordanapar Lorenzo Codelli

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a essayé d’abord un échange de prisonniersavec les Allemands, mais la négociation aéchoué. « Vero » n’a pas immédiatement exé-cuté l’ordre de les fusiller (c’était la décisiondu CLNAI, Comité de Libération Alta Italia)mais il les a transférés dans une ferme à lapériphérie de Milan. Il voulait peut-être éva-luer la possibilité d’un acte de clémence, oubien il voulait seulement gagner du temps.D’autres rumeurs – que je n’ai jamais pu véri-fier – insinuent que ce sont surtout lesbijoux de Luisa Ferida qui l'intéressaient. Lefait est que « Vero » finit par ramener lesdeux acteurs à Milan et les fit fusiller dansla nuit du 29 au 30 avril. L’après-midi précé-dente, on avait organisé l’exhibition « cathar-tique » des corps de Mussolini et de sonamante, la Petacci, pendus par les pieds à côtéd’autres dignitaires fascistes, place Loreto.

Vous croyez qu’ils étaient innocents?Pendant leur brève détention, personne nes’est présenté pour les disculper, personnen’a formulé d’accusation précise. Plus quedes contestations d’événements, plus quedes témoignages précis, ce sont des élé-ments de nature, dirais-je, légendaire quiont été décisifs. Valenti et Ferida avaientprêté leur charme au fascisme, adhéré à laRépublique de Salò, collaboré avec lesAllemands, ils avaient gagné de l’argent en

faisant du marché noir. Ils s’étaient compor-tés comme s’ils étaient au-dessus des lois,ils contredisaient le bon sens et la décence,et ils étaient même fiers de leur notoriétédouteuse. Qu’ils l’aient fait par narcissismeou par légèreté ou par envie d’ « épater lebourgeois », peu importait. Ils devaientpayer, il fallait faire un exemple. De ce pointde vue, ils étaient les cibles parfaites, les « coupables » idéaux.

Est-ce que leur “image” cinématographi-que y était pour quelque chose ?Luisa Ferida avait débuté en 1935 dansFreccia d'oro mis en scène par CorradoD'Errico et Piero Ballerini, Valenti en 1928dans Ungarische rhapsodie mis en scène parHans Schwarz. Tous deux ont commencé pardes rôles secondaires et lorsqu’ils sont par-venus à des premiers rôles, c’étaient desrôles de personnages désagréables, Valentien méchant, Luisa Ferida en femme infidèle,amante, briseuse de familles ou, aucontraire, en victime d’un destin malheu-reux. Le cinéma de la période fasciste n’apas voulu ou n’a pas su n'exploiter le naturelde leur jeu que dans des seconds rôles,même si c’étaient des rôles intéressants (ilsétaient de temps en temps doublés, lui parAugusto Marcacci et Sandro Ruffini, elle parLydia Simoneschi lorsqu'elle était une

sainte, par Tina Lattanzi lorsqu’elle jouait lapute). Ce qui explique en partie leur venue àVenise, dans l’espoir peut-être d’engage-ments plus intéressants. Le cinéma étaitalors un instrument très puissant decharme, je n’exclus pas que ce soit juste-ment les films sur lesquels s'était bâtie leurlégende et les personnages répréhensiblesqu’ils avaient interprétés tant de fois àl’écran, qui aient contribué à alimenter lesragots qui les ont menés à leur perte.

C’est Alessandro Blasetti qui les a faitjouer pour la première fois ensemble…En 39, dans le film Une aventure de SalvatorRosa. Valenti dans le rôle du comte LambertoD’Arco, Ferida dans celui de la belle paysanneLucrezia. L’acteur principal était Gino Cervi(Salvator Rosa) et il y avait beaucoup d’au-tres acteurs formidables comme RinaMorelli, Paolo Stoppa, Umberto Sacripante,Piero Pastore, tous alors âgés d’un peu plusde trente ans… un casting merveilleux !

Mais dans votre film vous racontez leurpremière rencontre de façon complète-ment différente…C’est la première des nombreuses libertésque j’ai prises. Je dois d’abord préciser queUNE HISTOIRE ITALIENNE n’est pas un filmd’enquête visant à reconstruire « la vraie

histoire de Luisa Ferida et d’Osvaldo Valenti »,mais une œuvre de fantaisie inspirée pardes événements et des personnages réels.C’est pour cela que je me suis permis d’inter-préter, de synthétiser, de couper, de tourner,d’ajouter, d’inventer.Dans UNE HISTOIRE ITALIENNE, leur ren-contre a lieu alors qu’Osvaldo est déjà unacteur en vogue et Luisa encore une figu-rante. Dans la vie, les choses ont été très dif-férentes. La vraie Ferida avait débuté authéâtre avec Ruggero Ruggeri en 1933 et elleétait déjà célèbre lors de sa rencontre avecValenti sur le plateau d’Alessandro Blasetti.Moi, j’ai préféré imaginer une fille qui vientde débarquer à Rome depuis sa province,sans autres atouts que sa beauté et sa dés-involture. Provoquée et irritée par Valenti – àqui elle serait pourtant prête à se donnerpourvu qu’elle décroche un engagement –elle rencontre aussitôt après Golfiero qui,sans rien demander en échange, lui offre lerôle qui fera d’elle une vedette.

Golfiero, interprété par Alessio Boni, pour-rait s’inspirer de Luchino Visconti…Les origines aristocratiques, l’amour pour uncinéma réaliste, anthropomorphique, la parti-cipation à la Résistance, l’homosexualité… ily a effectivement beaucoup d’éléments quifont penser à Visconti. Mais Golfiero n’est

pas Visconti, ou du moins il n’est pas que lui.Dans ce personnage se fondent des qualités,des aspirations, des talents qui ont appar-tenu à des cinéastes très différents les unsdes autres et dont le travail, à mon avis, pré-pare déjà la « révolution » néo-réaliste.

Qu’est-ce qui vous a poussé à réaliser cefilm ? Il s’agit d’un projet que tu préparaisdepuis longtemps…En effet. J’ai commencé à écrire sur ce sujetaussitôt après Maudits, je vous aimerai

(Maledetti vi amerò), mon premier film.C’était à la fin des années 70 et cette his-toire, ténébreuse et sans catharsis, de deux

acteurs fascistes exécutés au lendemain dela Libération ne me semblait pas du toutd’actualité. A l’époque, il n’existait, surValenti et Ferida, que le livre d’Aldo LualdiMorire a Salò, le premier qui ait essayé dereconstituer cette histoire. Il y avait certesles témoignages d’Attilio Tamaro (Due anni

di Storia, Tosi, Roma 1950) ou d’Elsa deGiorgi (I coetanei, Einaudi, Torino 1955).Puisque beaucoup des protagonistes de cesévénements étaient encore vivants, j’ai cher-ché à les interviewer. Certains ont été élu-sifs et n’ont même pas voulu me rencontrer.D’autres m’ont submergé d'informations,avec une telle envie de raconter que j’ai

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pensé qu’ils voulaient se libérer d’un far-deau. C’était une lente immersion dans lamémoire d’hommes qui avaient pâti de lapire des catastrophes, la guerre où le vain-queur lui-même est perdant : la guerre civile.

Dans les années 80, on n’utilisait pasvolontiers la définition « guerre civile » àpropos de la Résistance et de la guerre deLibération.C’est vrai. L’essai de Claudio Pavone (Una

guerra civile, Bollati Boringhieri, 1991), qui abrisé ce tabou, a paru dans la décennie sui-vante. Pendant de longues années, seuls lesfascistes parlaient de guerre civile, maisc’était la définition exacte de ce qui s’étaitpassé dans notre pays entre septembre 1943et avril 45 et qui a continué encore pendantde nombreuses années. Quelque chose quenous n’avons pas métabolisé, que nous neréussissons pas à archiver. Qui ressort sanscesse, parfois comme un cauchemar oucomme une farce. C’est pour cela que j’aitoujours voulu faire ce film. Je considère cespages de l’Histoire comme cruciales pourcomprendre qui nous sommes.

D’après vous, ce que l’on appelle la«mémoire partagée» n’existe pas ; dansquel sens ?Je ne crois pas à la mémoire partagée. On

peut partager la mémoire si elle est simi-laire, si elle est générée par des expériencesanalogues, mais elle ne peut pas être impo-sée par décret. La mémoire est notre his-toire, notre identité. Je ne parle pas del’identité nationale, du caractère et de la cul-ture d’un peuple, mais vraiment de notreidentité personnelle, de notre intimité, de lachaîne d’ADN qui est différente pour chaqueindividu. Partager les valeurs, on le peut, etmême on le doit. Sans ce partage desvaleurs, la société n’existe pas. Mais lamémoire, c’est autre chose. Un territoirecomplexe où chaque brin d’herbe, chaquepetit grain de sable diffère de l’autre etengendre des patrimoines émotionnels dif-férents. Et les artistes sont là pour ça. Pourdonner la parole aux mémoires les plusdiverses, pour raconter les histoires. Pasl’Histoire. Raconter l’Histoire, c’est l’affairedes historiens.

Comment se fait-il qu’il a fallu plus de 25ans pour réaliser ce film ?Tout d’abord, les coûts. Au début de ma car-rière, impossible de trouver quelqu’un dis-posé à investir tout cet argent sur moi. Leprojet a fait le tour des tables d’une demi-douzaine de producteurs ; deux ou trois fois,j’ai même commencé la préparation. Puistout tombait à l’eau. Il faut dire qu’à l’épo-

que, la télévision ne voulait absolument pasintervenir dans un projet jugé dangereux. Lefascisme, Salò, le sexe, la cocaïne, les parti-sans qui fusillent sans procès... mieux valaitlaisser tomber, ne pas s’attirer d’ennuis. Onaurait pu réaliser le film en le proposant àdeux vedettes américaines et en le tournanten anglais. Je n’étais pas opposé à ce prin-cipe, mais cette histoire me semblait tropnôtre, trop italienne, pour qu’on aille si loin.J’avais le sentiment que deux vedettes amé-ricaines l’auraient dénaturée. Pendant tou-tes ces années, je me suis souvent demandési faire ce film avait toujours un sens. Unefois même, découragé par l’énième coupd’épée dans l’eau, j’ai jeté tous les scriptsque j’avais à la maison. Heureusement, unami en avait conservé une copie.

La copie que vous avez donnée à AngeloBarbagallo ! Votre producteur pour ladeuxième fois après le grand succès deNos meilleures années…Nos meilleures années a changé complète-ment ma position sur le marché. Pas telle-ment à cause du succès du film mais plutôten raison de l’incroyable diffusion qu’il a euedans le monde entier. Cela a rendu possiblel’accès au financement de nombreux paysqui, d’habitude, préfèrent acheter le produitfini, sans prendre de risques, mais qui, cette

fois, ont voulu réserver le film. C’est unechance qu’Angelo Barbagallo se soit lancédans ce projet devant lequel tous avaientjeté l’éponge.

Parlons de vos principaux protagonistes,tous les deux extraordinairement effica-ces. Pourquoi avez-vous pensé à LucaZingaretti et à Monica Bellucci pour lesrôles de Valenti et de Ferida ?Commençons par Monica. Il y a si longtempsque nous nous connaissons, elle m’a tou-jours plu. Pour diverses raisons, nous avons,à plusieurs reprises, laissé passer l’occasionde travailler ensemble. Bellucci a une fortepersonnalité, volontaire. Elle incarne untype de femme à contre-courant des modè-les imposés actuellement par la grandeconsommation. Toutes ces poupées quin’existent que dans la mesure où elles don-nent une indication de ce que peuventdépenser les hommes. La publicité a trans-formé les femmes en objets, elle en a fait desimples prolongements de la belle voiture,des compléments de la déco « in », de laboisson « trendy ». L’image de leur féminité,nymphette perverse ou cochonne insatiable,semble étudiée par des gens qui doivent leshaïr à mort les vraies femmes ! Monica, qui apourtant fait beaucoup de pubs, réussit tou-jours à éviter cette humiliation. Même

quand elle nous fait son regard ensorcelant,il y a en elle quelque chose de maternel, à lafois protecteur et exigeant. Il y a en elle unfort esprit d’indépendance et, en mêmetemps, une grande capacité à écouter etfaire confiance. En somme, c’est la compa-gne de travail idéale. Et comme si cela nesuffisait pas, nous sommes nés le mêmejour et nous nous comprenons immédiate-ment. J’ai toujours cru en ses qualités d’ac-trice, généralement moins exploitées queses qualités physiques.

Et Luca Zingaretti ?C’est un acteur fantastique. Discipliné,rigoureux, toujours conscient de ce qu’il est

en train de faire, doué d’une technique pro-digieuse, d’une maîtrise de la voix et ducorps qui est le fruit d’années de durapprentissage. Il interprète un personnageavec lequel il n’a rien en commun (on nepourrait imaginer deux personnalités plusdifférentes !) et pourtant, dans certainesscènes, Zingaretti est Valenti, jusque dansles excès et les fanfaronnades, jusque dansles aspects les plus criards que le vraiZingaretti doit détester car c’est un hommeréservé et qui parle peu. Ça a été un grandplaisir de travailler avec lui, un privilège. J’aisoudain senti qu’il me ferait confiance, qu’ilme suivrait jusqu’au bout du monde. Je l’ad-mire pour cette disponibilité, étant donné

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En ce sens, il se peut qu’il ressemble à l’origi-nal. Il vit un rapport de fascination/conflitavec Golfiero, qui lui plaît mais qu’il consi-dère comme un bourgeois, même s’il s’estracheté. Il se méfie de tous ces scrupules ettous ces égards pour Valenti et Ferida, qu’ilconsidère comme des criminels fascistes. Siça ne tenait qu’à lui, il les aurait déjà fusil-lés. Mais les doutes de Golfiero finissent parl’influencer ; petit à petit, se glisse en lui lebesoin d’une vraie justice. Le regardqu’échangent Donadoni et Lo Cascio à la findu film, regard de souffrance, de compas-sion infinie, est un des moments que je pré-fère, celui qui, peut-être, me représente leplus, si on admet qu’un film doit représenterson auteur et pas seulement raconter unehistoire.

Le personnage de Sturla, interprété parGiovanni Visentin, a une fonction trèsimportante. À la fin, au moment du procès, ilrévèle d’autres aspects de son « être pire »que Valenti lui-même...Le factotum ambigu de Valenti, celui qui luiprocure la drogue et les filles, devient, à lafin, le témoin clé contre lui, celui qui s’em-presse de dire ce que tout le monde attend.Un Leporello tragique qui, dans cette scène,révèle toute sa faiblesse et sa médiocrité, etqui, en plus, demande à Valenti la permission

de le trahir. Il fallait un acteur qui, en n’ayantpas peur de se montrer vil, sache exprimerune sorte d’amour pervers pour Valenti, uneidentification secrète à lui. Il a rendu toutel’ambivalence de son rapport à Valenti, jen’aurais pu espérer mieux.

Le film présente toute une série de gensdéplaisants, extrêmes. Je pense surtout àPietro Koch…Il n’est pas possible d’imaginer quelqu’un deplus différent de Pietro Koch que PaoloBonanni, l’acteur qui a joué ce rôle. C’est ungarçon très doux, aimable, avec la bonneéducation des gentilshommes du siècle der-nier. Il s’est plongé dans la folie de Koch,dans sa cruauté sadique, avec une véritablesouffrance, il l’a suivi comme un musicien,sans jamais laisser transparaître la répu-gnance que ce criminel lui inspirait. Ce quiprouve qu’il n’est pas toujours nécessaire dechercher des acteurs qui ressemblent aurôle. Au contraire, ils peuvent être beaucoupplus efficaces, ceux qui en sont à desannées-lumière. Le chef maquilleur, EnricoJacoponi, a eu l’idée de lui mettre cettefausse incisive en or qui jette des éclatssinistres chaque fois qu’il sourit. C’est uneidée géniale : Koch fait peur même quand ilcherche à se montrer gentil.

Vous êtes un philologue passionné par lecinéma de cette époque…Le cinéma italien promu, on pourrait direinventé, par Luigi Freddi le puissantDirecteur général de la Cinématographie, lefondateur de Cinecittà... et le fascisme n’estpas un cinéma de propagande, sur le modèleallemand ou soviétique, mais un divertisse-ment populaire qui s’inspire de l’exemple hol-lywoodien. La propagande était confiée àLUCE (l’Institut pour la Cinématographie édu-cative, fondé à la fin de 1924) ; le cinéma enfut exonéré. Luigi Freddi avait été un fascistede la première heure, journaliste au Popolod’Italia. Envoyé par Mussolini et Ciano, il étaitallé aux États-Unis où il avait séjourné long-temps pour y étudier le système cinémato-graphique, convaincu qu’il était que l’Italiedevait suivre une voie semblable, celle d’uneindustrie compétitive, capable non seulementde produire un imaginaire national maisaussi de l’exporter au-delà des frontières.Freddi proposa à Mussolini que, selon lemodèle de l’IEI (Institut de Reconstructionindustrielle, fondé en 1933), l’Etat interviennedirectement pour financer, soutenir — et, biensûr, censurer aussi — une entreprise cinéma-tographique dont les bases étaient fragileset qui, pour cette raison même, dépendantdirectement du régime, ne l’aurait jamaiscontredit. Mussolini, ancien journaliste, avait

qu’il doit sa réputation au fait d’avoir inter-prété des hommes intègres, parfois brus-ques dans leurs manières ou accablés par lasouffrance, mais toujours droits et géné-reux, comme, justement, le commissaireMontalbano, Perlasca, Don Puglisi. Zingarettin’a jamais cherché à rendre Valenti fascinant,il n’a jamais eu peur de paraître « antipathi-que ». Cela lui a permis de jouer le person-nage comme une sorte de figure héraldiquede l’Italien, ou mieux, d’un certain typed’Italien. Anarchisant, infantile, indiscipliné,furieux, toujours contre. Ce n’est pas à moide le dire, mais je crois que, dans ce film, Lucaa fait quelque chose de grand.

Dans le film, Luisa est partagée entre deuxhommes très différents. D’un côté,Osvaldo, de l’autre, Golfiero...Un peu comme l’Italie, partagée entre fascis-

tes et antifascistes... objet de l’amour desdeux factions. Ne sachant pas à qui s’aban-donner, à qui donner son cœur. Chacun desdeux, en fait, « interprète » une partie d’elle-même.

Alessio Boni, dans le rôle de Golfiero, sem-ble plus mûr comparé au Matteo de Nos

meilleures années et au jeune industrielde la vallée du Pô d’Une fois que tu es né...Alessio Boni progresse avec la régularitédes plantes séculaires. Il est d’une flexibilitéincroyable, il a un sens du service qui nerecule devant aucun sacrifice. Il a perdu septkilos pour interpréter Golfiero et avoir lamorphologie caractéristique d’un hommedes années 40, maigre, sous-alimenté. Il aperdu toute sa puissante masse musculaire,son physique sculpté par la gymnastique etla natation. Il rappelle un peu certains

acteurs américains qui doivent « souffrir »pour se glisser dans la peau d’un person-nage, pour en connaître toutes les nuances,même celles qui sont apparemment insigni-fiantes. De plus, il a fait l’Académie, il vientdu théâtre, on peut envier sa préparationtechnique et il peut se vanter d’avoir eu uncursus de premier ordre. Mais sa plusgrande qualité, c’est sa capacité à improvi-ser avec un parfait naturel. C’est l’idéal pourmoi, étant donné que je fais sans arrêt desajustements et des modifications pendantles prises de vue.

Le personnage de Vero, interprété parMaurizio Donadoni, est-il différent du par-tisan Giuseppe Marozin ?Oui. En effet, dans le film, on ne lui donneque son nom de guerre. Je n’ai pas vouluaborder des discussions sur ce personnagetrès controversé, comme je l’ai dit. J’ai voulufaire un film qui présente ces événementscomme s’ils s’étaient produits non pas il y asoixante ans mais il y a deux cents, troiscents ans. Lointains, éloignés, dont onpuisse extraire une sorte de sensation dutemps, et non pas de reconstitution philolo-gique. Le Vero qu’interprète MaurizioDonadoni est un homme d’action, un chefmilitaire habitué à prendre des décisionsrapides sans couper les cheveux en quatre.

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une parfaite connaissance de l’importancedes medias, et il a tout de suite compris qu’ilserait mille fois plus efficace d’organiser leconsensus de l’opinion que de faire de la pro-pagande. Il confia à Freddi la Direction géné-rale de la Cinématographie, il promut les loissur les moyens financiers pour activer la pro-duction, il fonda les studios de Cinecittà, leCentre expérimental de la Cinématographie.C’est ainsi que furent posées les bases denotre industrie, qui, bon an mal an, a perduré,même par la suite, et en a formé tous lescadres.Une grande partie de ces films étaient bientournés, bien joués, beaucoup étaient réalisésen direct (ce qui oblige à choisir de très bonsacteurs), avec des acteurs de genre en renfortqui n’avaient rien à envier au cinéma améri-cain. De ce point de vue, la productionmoyenne du cinéma italien était meilleure quecelle d’aujourd’hui. Par contre, il faut reconnaî-tre que les films exceptionnels étaient, par laforce des choses, moins courageux, moinsinnovants, moins radicaux. C’était bien uncinéma proche du régime, justement parcequ’il était choyé et financé par ce régime.

Vous ne craignez pas, avec ces affirma-tions, d’en pousser certains à regrettercette époque ?Non. Je pense que ce n’est qu’en disant les

choses comme elles sont qu’on peut arra-cher la mèche allumée par le fatalisme et ladésillusion. Dans les années qui ont immé-diatement suivi la guerre, il était difficile deregretter le fascisme, après la guerre, la gro-tesque inscription « Aridatece er puzzone »,qu’on pourrait traduire par « C’était mieuxquand c’était pire », était un cri goguenardisolé. Le néofascisme a retrouvé un secondsouffle quand la croissance économique dupays s’est arrêtée et que le bien-être a mar-qué un temps d’arrêt. Aujourd’hui, tant detemps a passé — et la désinformation etl’ignorance sont tellement répandues — que,pour beaucoup de jeunes, ce n’est pas dutout scandaleux d’être fasciste, de regretterune époque dont ils ne savent absolumentrien. Il suffit de naviguer un peu sur internetpour s’en rendre compte (et en être épou-vanté). Si, aujourd’hui, le fascisme et, pireencore, le nazisme recommencent à exercerleur séduction fallacieuse, c’est justement àcause de l’appauvrissement et de la désagré-gation sociale de l’Europe, pas seulement del’Italie. L’appauvrissement croissant, l’infor-mation de plus en plus opaque et contrôlée,l’école de moins en moins formatrice, fontque notre mémoire, notre capacité — ounotre volonté — de parler est de plus en plusmarquée par l’humiliation et la dépression.Un climat semblable, à mon humble avis, à ce

sentiment de frustration et d’angoisse quiavait laissé croire qu’il y avait, dans la dicta-ture, la possibilité d’une catharsis. Valentiincarne un certain type d’Italien, indisci-pliné tout en étant conformiste, rebelle maisgrégaire, bigot mais sans religion, infantile,effrayé, concentré sur lui-même, proie facilede n’importe quelle fascination ou dépen-dance, qui me semble d’une actualité décon-certante. Pour cette raison, je suis contentd’avoir réalisé Sanguepazzo maintenant etnon pas dans les années 80, quand il n’yavait que moi qui en avais besoin.Aujourd’hui, il me semble que les autresaussi en ont besoin...

Marco Tullio Giordana

M arco Tullio Giordana a tourné sonpremier film, Maudits, je vousaimerai (Maledetti vi Amerò) en

1980. En 1981, il a réalisé La Caduta degliAngeli Ribelli ; en 1982, la vidéo YoungPerson’s Guide to the Orchestra, inspirée dela partition de Benjamin Britten ; en 1983, iltourne, pour la télévision, Notti e nebbie, tirédu roman homonyme de Carlo Castellaneta, et,en 1988, Appuntamento a Liverpool. En 1991, iltourne La neve sul fuoco, un épisode du filmLe Dimanche de préférence (La domenicaspecialmente). En 1994, il participe au film col-lectif L’Unico Paese al Mondo et, en 1995, ilréalise Pasolini, mort d’un poète (Pasolini, undelitto italiano). En 1996, il produit et réalise,pour la RAI et l’UNICEF, le film Scarpette bian-che ; en 1997, il a réalisé le film de montage Larovina della patria ; en 2000, il réalise LesCent Pas (I Cento Passi) et, en 2003, la saga endeux parties Nos meilleures années (Lameglio gioventù). En 2005, il dirige Une foisque tu es né (Quando sei nato non puoi piùnasconderti) et, en 2008, il réalise enfin UNE

HISTOIRE ITALIENNE (Sanguepazzo), dont ilavait le projet depuis plus de vingt ans. En1990, il a assuré, pour le Teatro Verdi de Trieste,

la mise en scène de L’élixir d’amour (L’elisird’amore) de Gaetano Donizetti et, en 1997, lespectacle Morte di Galeazzo Ciano, d’EnzoSiciliano, pour le Teatro Carignano de Turin. Ila publié le roman La Voiture de papa, éditionsJC Lattès (Vita segreta del signore delle mac-chine, Milan, 1990) et l’essai Pasolini, mortd’un poète (Pasolini, un delitto italiano,Milan, 1994).

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A ctrice et mannequin, c’est, en1993, l’une des vampires duDracula de Francis Ford

Coppola. De nombreux films ont suivi,parmi lesquels I Mitici de CarloVanzina (1994), L’appartement deGilles Mimouni (1995), Dobermann deJan Kounen (1996), Mauvais genre deLaurent Bénégui (1997), Come mi vuoide Carmine Amoroso (1997), L’Heuredes nuages (A los que aman) d’IsabelCoixet (1998), L’ultimo Capodanno deMarco Risi (1998), Suspicion (UnderSuspicion) de Stephen Hopkins (1999),Malèna (Malena) de GiuseppeTornatore (2000), Le Pacte des Loups(Il patto dei lupi) de Christophe Gans(2001), Irréversibile (Irreversible) deGaspar Noé (2002), Astérix & Obélix :mission Cléopâtre d’Alain Chabat(2002), Matrix – The Revolutions(Matrix Révolutions) d’Andy et LarryWachowski (2003), Souviens-toi demoi (Ricordati di me) de GabrieleMuccino (2003), Les Larmes du Soleil(L’ultima alba) d’Antoine Fuqua(2003), She hates me de Spike Lee(2004), Agents Secrets de Frédéric

Schoendorffer (2004), La Passion duChrist (La passione di Cristo) de MelGibson (2004), Napoléon et moi (Io eNapoleone) de Paolo Virzì (2005),Combien tu m’aimes ? de BertrandBlier (2005), Les Frères Grimm (IFratelli Grimm e l’incantevole strega)de Terry Gilliam (2005), Le Concile dePierre de Guillaume Nicloux (2006), Ledeuxième souffle d’Alain Corneau (2007).

E n 1984, il sort diplômé del’Accademia Nazionale d’Artedrammatica Silvio d’Amico.

Il débute au théâtre en 1983 dansSanta Giovanna, mise en scène deLuca Ronconi avec qui il travailleradans cinq autres spectacles : Le duecommedie in commedia (1984), TheFairy Queen (1988), Les trois sœurs(1989), Gli ultimi giorni dell’uma-nità (1990), La Folle de Chaillot(1991). Parmi les nombreuses autrespièces, on note Bent (1985) et Comegocce su pietre roventi (1987), misesen scène de Marco Mattolini, TitusAndronicus, dans une mise en scènede Peter Stein (1989), Antigone, miseen scène de Franco Branciaroli(1992), Crimini del cuore, mise enscène de Nanny Loy (1992),Prigionieri di guerra, mise en scènede Fabio Ferrari et Luca Zingaretti(1994), Tre alberghi mis en scène parToni Bertorelli (1999), Spingendo lanotte più in là (2007) et La Sirena(2008), deux pièces mises en scènepar Zingaretti lui-même.Au cinéma, il a débuté en 1987 avec

Gli occhiali d’oro de GiulianoMontaldo, qui fut suivi de nombreuxfilms, parmi lesquels Abissinia deFrancesco Martinotti (1992), Equando lei morì fu lutto nazionalede Lucio Gaudino (1993), Il branco deMarco Risi (1994), Le Jour du chien(Vite strozzate) de Ricky Tognazzi(1996), Artémisia (Artemisia -Passione estrema) d’Agnès Merlet(1997), Rew de Sergio Gobbi (1998),Tu ridi de Paolo et Vittorio Taviani(1998), Prima dammi un baciod'Ambrogio Lo Giudice (2003), Allaluce del sole (2004) et I giornidell'abbandono (2005) tous deux deRoberto Faenza, Non prendere impe-gni stasera de Gianluca MariaTavarelli (2006), A casa nostra deFrancesca Comencini (2006), Monfrère est fils unique (Mio fratello èfiglio unico) de Daniele Luchetti(2007), Tutte le donne della mia vitade Simona Izzo (2007).

Monica Bellucci Luca Zingaretti

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E tudes à l’Accademia Nazionaled’Arte Drammatica SilvioD’Amico d'où il est sorti

diplômé en diction. Il a ensuite suivi uncours de perfectionnement avec LucaRonconi et un cours d’art dramatique àLos Angeles.Parmi ses premiers engagements authéâtre on note Songe d’une nuit d'été(Sogno di una notte di mezza estate)mis en scène par Peter Stein, Peer Gyntmis en scène par Luca Ronconi etL’Avare, dans une mise en scène deGiorgio Strehler. Son rôle le plus récentau théâtre : La fortuna di DavidAuburn, mise en scène d’Enrico MariaLaman.Il a débuté au cinéma dans le filmDiario di Matilde Manzoni de LinoCapolicchio en 2000. Puis il a inter-prété, entre autres : Nos meilleuresannées (La meglio gioventù) de MarcoTullio Giordana (2003), Non aver paurad’Angelo Longoni (2004), Une fois quetu es né… (Quando sei nato non puoipiù nasconderti) de Marco Tullio

Giordana (2005), La Bête dans le cœur(La bestia nel cuore) de CristinaComencini (2005), Arrivederci amore,ciao de Michele Soavi (2005), Viaggiosegreto de Roberto Andò (2006),Complici del silenzio de StefanoIncerti (2007).

I l a participé à de nombreuses réalisa-tions théâtrales, entre autres :Comme il vous plaira (Come vi

piace), mise en scène de Mario Morini(1980), Troilus et Cressida (Troilo eCressida) mis en scène par Pier Paolo Pizzi(1981), I Masnadieri (1982) et L’Amleto(1986) dans la mise en scène de GabrieleLavia (1982), Bestia da stile, mise en scènede Cherif (1985), Il sogno dello zio, mise enscène de Piero Maccarinelli (1984), LePortrait de Dorian Gray (Il ritratto diDorian Grey) mis en scène par GiulianoVasilicò (1986), Le Dialogue desCarmélites (I dialoghi delle carmelitane),mise en scène de Luca Ronconi (1988),Giacomo, il prepotente, mise en scène dePaolo Maccarinelli (1989), La serra, mise enscène de Carlo Cecchi (1997), La Vie est unsonge (La vita è sogno), mise en scène deMassimo Castri (1999), Beaucoup de bruitpour rien (Molto rumore per nulla), miseen scène de Gigi dall’Aglio (1999), Hamlet(Amleto), mise en scène de Carlo Cecchi(1999), Antigone, mise en scène d’'IrènePapas (2005).

Parmi les nombreux films dans lesquels ila joué, on note : L’Histoire de Piera (Storiadi Piera), 1983, Il futuro è donna (1984),I love you (1986), tous de Marco Ferreri,Le Mal d’aimer (La coda del diavolo) deGiorgio Treves (1986), Caramelle da unosconosciuto de Franco Ferrini (1987),L’Affaire Moro (Il caso Moro) de GiuseppeFerrara (1986), Nulla ci può fermared’Antonello Grimaldi (1990), Tutti gliuomini di Sara de Roberto Tescari (1992),18.000 giorni fa de Gabriella Gabrielli(1993), Il cielo è sempre più blu d’AntonelloGrimaldi (1996), Testimone a rischio dePasquale Pozzessere (1997), La luce negliocchi d’Andrea Porporati (2001), Le Baiserde l’ours (Il bacio dell’orso) de SergeiBodrov (2002), Le sourire de ma mère(L’ora di religione) de Marco Bellocchio(2002), Signora de Francesco Laudadio(2003), Feu sur moi (Fuoco su di me) deLamberto Lambertini (2005), Le Metteuren scène de mariages (Il regista di matri-moni) de Marco Bellocchio (2006), Marenero de Roberta Torre (2006).

Alessio BoniMaurizio Donadoni

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composées, orchestrées et dirigées

par Franco Piersanti

Éditions musicales Emergency Music Italyexécutées par le Czech National Symphonny Orchestra

Guitare : Antonio Mascolo

Antonín Dvorák,

Concerto pour Violoncelle en Si mineur, op. 104

Violoncelle : Yoko HasegawaDirecteur : Jan Chalupecky

Czech National Symphony Orchestra

“Parlami d’amore Mariù”

(Ennio Neri – Cesare Andrea Bixio)

Éditions Bixio C.E.M.S.A.

“Violino tzigano”

(Bixio Cherubini – Cesare Andrea Bixio)

Éditions Bixio C.E.M.S.A.

“Isn’t it romantic”

(Richard Rodgers – Lorenz Hart)

© Sony/ATV Music Publishing LLC

exécutées par l’Orchestre sous la direction d’Andrea RavizzaMarco Viola (violon), Michele Balma Mion (violon), AlbertoCapellaro (violoncelle),Valerio Signetto (clarinette),Gianni Virone (saxophone ténor), Ivano Perino (trompette),Beppe Bima (pianoforte), Loris Bertot (contrebasse),Luca Begonia (trombone), Gian Paolo Petrini (batterie)

Domenico Scarlatti, Sonate K32 in ré mineur

exécutée par Claudio Colombo à titre gracieux

Gaetano Donizetti, Lucia di Lammermoor:

“Regnava nel silenzio”

chantée par Lina Pagliughi

Orchestre et Chœur E.I.A.R. de Turin dirigés par Ugo Tansini

“Ma l’amore no”

(Michele Galdieri – Giovanni Danzi, 1943)

chantée par Lina Termini - éditions CURCI

“E’ quel fox-trot”

(Angelo Ramiro Borella – Pippo Barzizza)

chantée par le Trio Lescano - éditions Chappell

“Le ragazze di oggi”

(Angelo Ramiro Borella – Vittorio Mascheroni)

chantée par Daniele Serra - éditions Chappell

“Ho un sassolino nella scarpa”

(Fernando Valci)chantée par Natalino Otto - éditions Nazionalmusic

I l a commencé à travaillerbeaucoup pour le cinémaet la télévision à partir

des années 70. Au cinéma, il ajoué dans Un anno di scuolade Franco Giraldi (1977), LeChoix des seigneurs (I pala-dini) de Giacomo Battiato(1983), L’assassino è ancoratra noi de Camillo Teti (1986),Pericolo in agguato d'ElieChouraqui (1987), Fuga dalparadiso d’Ettore Pasculli(1990), Faccione de ChristianDe Sica (1991), Persone per-bene de Francesco Laudadio(1992), Soupe de poisson(Zuppa di pesce) de FiorellaInfascelli (1992), Mutandepazze de Roberto D’Agostino(1992), Tutti gli uomini diSara de Giampaolo Tescari(1992), 18.000 giorni fa de

Gabriella Gabrielli (1993),Italia village de GiancarloPlanta (1994), Il tempo delritorno de Lucio Lunerti(1993), A Dio piacendo deFilippo Altadonna (1995),Onorevoli detenuti deGiancarlo Planta (1998), Ildelitto di via Monti Pariolid'Antonio Bonifacio (1998),Mare largo de FerdinandoVicentini Orgnani (1998), IlCommesso viaggiatore deFrancesco dal Bosco (1999),Libero Burro de SergioCastellito (1999), Ilaria Alpi deFerdinando Vicentini Orgnani(2002), Il cartaio de DarioArgento (2004), De reditu – Ilritorno de Claudio Bondi(2003), Shooting Silvio deBerardo Carboni (2006).

Giovanni VisentinLes oeuvres musicales

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Monica Bellucci

Luca Zingaretti

Alessio Boni

Maurizio Donadoni

Giovanni Visentin

Luigi Diberti

Paolo Bonanni

Mattia Sbragia

Alessandro Di Natale

Tresy Taddei

Giberto Arrivabene

Aden Sheik Mohamed

Aurora Quattrocchi

Manrico Gammarota

Paola Lavini

Danilo De Summa

Massimo Sarchielli

Giovanni Di Benedetto

Giorgia Barbato

Mirko Aimar

Giuseppe Marchese

Antonio Carillo

Claudio Spadaro

Mario Pegoretti

Stefano Scandaletti

Marco Velutti

Gianni Bissaca

Lorenzo Acquaviva

Vincenzo Cutrupi

Marina Rocco

Lavinia Longhi

Luisa FeridaOsvaldo ValentiGolfiero/Taylor

VeroSturlaCardiKoch

CorazzaDalmazio

Irenele capitaine Arrivabene

l'ambassadeur Haïtila comtesse

Podestatle mouchard Ovra

le marin poste de contrôlele Borgne

le médecinla fillette à vélo

le garçonnet à vélole concierge du Grand Hôtel Rome

le concierge Hôtel Regina Milanle portier pension Roma

SilvestroPieroAldo

Achillile commandant Borghese

MussoliniGioietta

Desy

Marco Tullio Giordana

Marco Tullio Giordana

Leone Colonna,Marco Tullio Giordana,Enzo Ungari (pubblicata da

Sperling & Kupfer)

Roberto Forza

Enzo Carpineta

Giancarlo Basili

Maria Rita Barbera

Enrico Iacoponi

Maria Teresa Corridori

Barbara Melega

Fulgenzio Ceccon

Decio Trani

Luca Anzellotti

Franco Piersanti

Roberto Missiroli

Gianfranco Barbagallo

Fabrizio Zappi

Angelo Barbagallo

BìBì Film Tv/Rome

Paradis Films

Orly Films/Paris

Rai Fiction - Rai Cinema

Canal +

Ministero per i Beni

e le Attività Culturali

Direzione Generale

per il Cinema

Eurimages

Film Commission

Torino Piemonte

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