Une dynamique de fusion - DH Magazine · 62 N° 154 - 4ème Trimestre 2016 - REPORTAGE SUR LE CH 4...

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62 63 N° 154 - 4ème Trimestre 2016 - REPORTAGE SUR LE CH 4 VILLES N° 154 - 4ème Trimestre 2016 - REPORTAGE SUR LE CH 4 VILLES REPORTAGE Une dynamique de fusion et de progrès PAR VIRGINIE FACQUET 4 Villes Reportage réalisé en septembre 2016 Budget du CH 2015 : - Investissement : 11 M- Exploitation : 92 M(excédent) Investissements importants : Réalisés en 2013-2014 : dont 12.9 Mpour restructuration de Saint-Cloud pour restructuration de Saint-Cloud et 4 Mpour restructuration du site de Lelégard (EHPAD et ULSD) Réalisés et prévus en 2014-2015 : - 2015 : 11 Mdont 4.1 Mpour pour restructuration du site de Lelégard

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62 63N° 154 - 4ème Trimestre 2016 - REPORTAGE SUR LE CH 4 VILLESN° 154 - 4ème Trimestre 2016 - REPORTAGE SUR LE CH 4 VILLES

REPORTAGE

Une dynamique de fusion et de progrès

PAR VIRGINIE FACQUET

4 Villes

Reportage réalisé en septembre 2016

Budget du CH 2015 :

- Investissement : 11 M€

- Exploitation : 92 M€

€ (excédent)

Investissements importants :

Réalisés en 2013-2014 :€ dont 12.9 M€ pour

restructuration de Saint-Cloud € € pour

restructuration de Saint-Cloud et 4 M€ pour restructuration du site de Lelégard (EHPAD et ULSD)Réalisés et prévus en 2014-2015 : - 2015 : 11 M€ dont 4.1 M€ pour

€ pour restructuration du site de Lelégard

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Parole d’expert

CHU de Nantes / île de Nantes

30 ANS AU SERVICE DES HÔPITAUX

g r o u p e C r é d i t M u t u e lSoderec

UNE MAÎTRISE D’OUVRAGE FORTE���une approche “sur mesure” et innovante���des professionnels exigeants���10 agences proches de vous���attention, réactivité et implication

au service de vos projets

DES PRESTATIONS SUR MESURE���études préalables et formation��assistance à maîtrise d’ouvrage���conduite d’opération���mandat de maîtrise d’ouvrage déléguée

MAÎTRISER LES CONSTRUCTIONS HOSPITALIÈRES

construct ion - restructurat ion – rénovat ion

Quelques opérations récentes ou en cours

Nouvel hôpital de NantesNouvel hôpital de Metz

Psychiatrie du CH de RoanneUrgences-Samu-Smur du CH de Versailles

Hospitalisation et pôle logistique du CHS de Lorquin

Nouvel hôpital d’ÉpinalSamu-Smur-hélistation et plateau technique

du CHU de NantesLaboratoires du CHU de Nancy

Hôpital femme-mère-enfant de ThionvilleEhpad du CHD de Rueil-Malmaison

Nouvel hôpital de MouthePôle gériatrique du CH de Montélimar

Extension-restructuration du CH de Saint-Cloud

Plateau technique du CH de Bagnols-sur-Cèze

Ehpad de Marans Nouvel hôpital d’Obernai

Cuisine centrale du CHR Metz-Thionville

En savoir +www.lasoderec.com

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DH MAGAZINE – Qui est la Soderec ?

Philippe Delatronchette : La Soderec, filiale du

conduite de leurs opérations. Dans le domaine de la

par le ministère de la santé pour assurer les mis-

puis, en application de la loi MOP, elle a été la seule

La Soderec possède donc une vaste expérience

lequel elle est mandataire du CHU de Nantes,

être reconstruit.La Soderec intervient dans ces opérations comme un véritable appui auprès des établissements, en leur

apportant son expérience, ses méthodes, ses outils et des moyens humains appropriés, le tout au service

DH : Qu’est-ce qu’une maîtrise d’ouvrage « forte » ?

P.D.

Ils doivent donc assumer une responsabilité impor-tante et se donner les moyens de faire respecter

« puissance publique », ils subissent parfois le dérou-

-plisse pleinement sa mission et assume ses respon-sabilités, qui sait anticiper.

Une maîtrise d’ouvrage forte au service des hôpitauxPropos recueillis auprès de Philippe Delatronchette, Président du Directoire de la Soderec, et Paul Belloni, Directeur des opérations hospitalières de la Soderec.

Paul Belloni Philippe Delatronchette

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Parole d’expert

Hôpital de Montélimar

-

travaux en opérations « tiroirs ».

DH : Quelle est aujourd’hui la singularité de la Soderec dans le paysage de l’assistance à maîtrise d’ouvrage auprès des hôpitaux ?

Philippe Delatronchette Outre son antériorité -

clients que dans son organisation interne, le tout au

qualité de service tout en défendant les seuls intérêts

Cela se traduit par une proximité et une implication

démarche de force de proposition, de conseil et -

vrage forte évoquée plus haut. En interne, nous avons

et orientée vers la capitalisation des expériences, de

travers un interlocuteur qualifié, de toute notre expé-rience et du savoir-faire longuement élaboré.Nos clients apprécient cette approche et nous

Quatre Villes pour lequel nous avions reconfiguré le

femme-mètre-enfant de Metz, puis deux opérations en cours : unité centrale de production alimen-

du CHU de Nantes (Samu-Smur-hélistation, puis

Versailles (Ehpad, puis urgences-Samu, puis mater-nité-néonatalogie-scintigraphie-réanimation), du CHS de Lorquin (hébergement, puis cuisine centrale et blanchisserie), etc.Une telle fidélité nous a convaincus de poursuivre dans cette voie, qui intéresse bien sûr de nouveaux

de nous confier la reconstruction de son site prin-cipal (phase 1) et le CHU de Nancy qui nous a chargés de son futur bâtiment de laboratoires.

DH : Au plan pratique, comment cela se traduit-il ?

P.D. totalement le véritable potentiel des nombreux outils

relations contractuelles fortes, gérer au mieux des

prévenir et le cas échéant sanctionner les dérives. La

régissant les marchés publics, les CCAG applicables

multiples possibilités largement sous-exploitées voire

-

Paul Belloni Par exemple, les marchés de concep-tion-réalisation qui sont courants pour les opérations

marchés publics en restreint maintenant fortement

un contresens lourd de conséquences. Le maître -

responsabilités et, si le contrat est bien pensé, il ne

Or faute de CCAG approprié, la facilité peut consister

-

les responsabilités et impliquer ainsi indirectement

Soderec a donc élaboré un contrat spécifique tenant compte des particularités de la conception-réalisa-

été la première bénéficiaire.

DH : Quel est le rôle de la Soderec dans le projet d’ex-tension-restructuration de l’hôpital de Saint-Cloud ?

P.B.

préexistait. Nous avons ainsi accompagné fortement

travaux dans un site géométriquement très contraint (espaces extérieurs très limités et forte dénivelée du

SAMU / SMUR - Hélistation CHU Nantes

Nouvel hôpital de Metz

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DH MAGAZINE – Depuis maintenant une année, vous êtes à la tête du CH4V. Quelles actions avez-vous mis en place depuis votre prise de poste ?

Hubert de Beauchamp

-

-ment né de la fusion de deux centres hospitaliers dont

DH : Pouvez-vous expliquer l’historique de cette fusion ?

H.d.B.Cloud, avec une maternité (environ 1 600 nais-sances), des urgences, dans un état de vétusté impor-

-

comportant également une maternité (environ

Cloud également ; le tout dans un établissement plus moderne, mais avec une pérennité incertaine en ces temps de regroupement de moyens pour gérer au

médicale. Au 1er

précédé a œuvré pendant 9 ans pour traduire cette fusion dans les faits et inscrire la nouvelle entité dans une dynamique de fusion et de progrès. Le Centre Hospitalier des 4 Villes (CH4V) était né.

DH : Comment ont été répartis les services entre les deux hôpitaux ?

H.d.B.1er mars 2015, de la maternité et des urgences, le site de Saint-Cloud accueille désormais une maternité de

des Hauts-de-Seine, ainsi que les deux services des urgences regroupés. Autour de la maternité et des urgences, nous avons besoin de tous les services dits « actifs » et un plateau technique regroupant les blocs

exploité en partenariat avec une société de radiolo-gues libéraux. La chirurgie est donc concentrée sur

qui nous partageons les blocs opératoires. Nous faisons principalement de la chirurgie gynécologique,

également garder une offre chirurgicale attractive et accessible en ORL, stomatologie, ophtalmologie et

nos missions de proximité pour traiter le tout-venant des pathologies de la population environnante. Près de quatre années de travaux auront été nécessaires

non seulement aux impératifs de qualité et de sécu-rité des soins mais aussi aux meilleurs standards de

Le site de Sèvres est depuis mars 2015 spécialisé en médecine et soins de suite et réadaptation. Nous

(hospitalisation complète et de jour, CSAPA) connu et

DH : Vous travaillez en partenariat avec l’Institut Curie ?

H.d.B.-

dicat inter-hospitalier, mais cette coopération a pris fin. Nous utilisons le même bloc opératoire dans le

travaillons en coopération avec Curie, nos équipes se croisent tous les jours dans le bloc opératoire et

-rions coopérer encore plus, favoriser la constitution

projets car nous pourrions certainement aller plus

DH : Quel service fait la renommée de l’hôpital ?

H.d.B.

docteur Belaisch-Allart. Un centre très connu, avec une notoriété qui dépasse largement la région, mais

créer les conditions de développement de cette activité.En termes de recettes, les activités les plus dyna-miques demeurent les différents services de méde-

places sur le CH4V (médecine interne, médecine gériatrique, addictologie, …) ; nous disposons aussi

-sonnes âgées (EPHAD, USLD) et de soins de suite et réadaptation. La population des personnes âgées est de plus en plus importante, les besoins augmentent, nous avons la chance de proposer une palette com-

DH : Quels sont les services que vous proposez pour rendre votre hôpital attractif ?

H.d.B.

futures mamans comprend non seulement les dif-

mais aussi, pour celles qui en feraient la demande, une approche « naturelle » du pré-travail. Nous proposons également du yoga pré et post-natal et

pour faciliter la présence des proches et accompa-

et il est important de conserver cette dimension

services concourent au bien-être de nos patients

proposée en partenariat avec Happytal.

DH : Quelles sont les difficultés rencontrées pour faire cohabiter l’existant et les restructurations en cours ?

Sur le plan humain, une restructuration de cette

Entretien avec Hubert de Beauchamp, Directeur du Centre Hospitalier des 4 Villes.

Site de Saint-Cloud

Une dynamique de fusion et de progrès

Hubert de Beauchamp

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Site de Saint-Cloud

disparaitre ce qui faisait la spécificité de chaque site. Les habitudes de travail étaient différentes. Cela a été compliqué. Il a fallu gérer 4 années de travaux

ensemble des professionnels qui ne le souhaitaient

travailler ensemble dans ce nouvel établissement issu de la fusion. Il sera intéressant aussi de faire une évaluation médico-économique de cette restructu-

important malgré toutes les dépenses induites par le fonctionnement bi-site et les perturbations engendrées par les travaux.

DH : L’ambulatoire, l’hospitalisation à domicile, la radiologie interventionnelle se développent pour per-mettre de réduire les séjours des patients. Le CH4V va-t-il en ce sens ?

H.d.B. -ventionnelle, en revanche nous faisons le maximum

bien placés, mais les derniers points pour atteindre -

-ment dans le développement de prises en charge plus légères et des partenariats avec les services de recours.

DH : Quels sont vos projets ?

H.d.B.

une nouvelle dynamique de performance et de progrès. Nous voulons en particulier pérenniser et sécuriser nos activités. Il y a également un enjeu

-rence ambiante et poursuivre le travail sur la qua-lité de vie au travail. Nous avons le souhait dans

technologies aux activités soignantes.Enfin, un important projet de restructuration du site qui accueille nos activités au profit des per-sonnes âgées, la vétusté de deux bâtiments consti-tuant une opportunité de repenser les conditions

DH : Qu’en est-il du groupement hospitalier de territoire ?

H.d.B.fois une obligation de coopération avec nos voisins . Le département des Hauts-de-Seine se distingue par

-

établissement support, le centre hospitalier de Cour-bevoie Neuilly Puteaux, le centre de gérontologie des

-chy. Nous devons établir un projet médical commun portant sur les thèmes obligatoires en vertu de la loi

-gie, la pharmacie, les urgences et les soins critiques, et le parcours des personnes âgées. Tout ou presque

coopéraient peu ou pas du tout ensemble. Il va

et identifier les pistes de coopération susceptibles

Imagerie : Quand pérennisation rime

avec coopération

DH MAGAZINE – Quelles étaient les difficultés rencontrées par le service d’imagerie ?

Élodie Lapeyre -breux établissements publics de France, nous avions un problème de recrutement médical. Nous avions une autre difficulté car nous avions un plateau tech-

chirurgie, 4 services médecine, une activité de soins de

de base pour le diagnostic. Les patients arrivant aux urgences allaient passer leur scanner au CIMOP, sur leur

Amboise-Paré. Les hospitalisés pouvaient être pris en

En outre, ce plateau technique limité ne facilitait pas les recrutements de radiologues. Depuis 2012, nous

-une

autorisation pour installer un scanner, conditionnée par

DH : Comment fonctionnait le service d’imagerie ?

E.L. Beaucoup de nos patients hospitalisés se ren-

Nous faisions de la radiologie conventionnelle avec

respectivement, deux vacations en co-utilisation avec

DH : Quelle solution a été trouvée pour remédier à ces problèmes spécifiques ?

E.L. En janvier 2015, un accord-cadre a été signé entre le CIMOP et le CH4V et la coopération est entrée en vigueur au 1er janvier 2016.

La gouvernance est partagée entre le CIMOP et le -

pement lourd. Au quotidien, le fonctionnement du

Entretien avec Élodie Lapeyre, directrice des finances, de la clientèle et du système d’information.

Couloir site de Sèvres

Elodie Lapeyre

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DH : Suite à la constitution du GIE, comment a été restructuré le service d’imagerie ?

E.L. implanté au sein du CH4V sur le site de Sèvres et sur

-tiel des locaux et des modalités. Cette implantation

-tion du domaine public. Le centre a été positionné

Nous avons préservé un accès par la ville pour les externes et une entrée pour les hospitalisés. Nous identifions ainsi les flux plus facilement.

DH : Cette création vous a-t-elle permis l’acquisition de nouvelles modalités d’imagerie ?

E.L. Nous avions une autorisation pour le scanner et -

sormais un ostéodensitomètre et un mammographe neuf. Cette offre est cohérente avec le public que nous

DH : Comment s’organise le service ?

E.L. -tion des radiologues du privé sur notre site et notre

groupement de coopération sanitaire (GCS) pour

seule équipe qui prend en charge les patients. La nuit et le week-end, un manipulateur est de garde et un

-

DH : Du point de vue financier, comment êtes-vous organisés ?

E.L. En radiologie conventionnelle, le CIMOP fac-ture les honoraires aux patients ou au CH4V lorsque les patients pris en charge sont hospitalisés dans

CIMOP facture les honoraires.Les praticiens sont en secteur 1 ou en secteur 2 mais

des urgences, les hospitalisés et les patients les plus démunis.

DH : Quels changements ont eu lieu pour les patients externes et hospitalisés ?

E.L. Nous avions une activité externe assez faible -

MOP, le nombre de patients externes pris en charge

Concernant les patients hospitalisés, le fonctionne-

de la durée moyenne de séjour en réduisant les -

talisation est ainsi amélioré.

DH : Cette organisation apporte quels avantages ?

E.L. Nous avons pu développer le plateau tech-nique. Nous avons moins de frais de transport et surtout nous pérennisons une activité qui aurait peut-être disparu ou du moins aurait été réduite. Nous offrons une meilleure prise en charge des urgences,

DH : Des inconvénients peut-être ?

E.L.

et des travaux entraînant des fermetures de salles, des nuisances sonores… Il a également fallu faire

structures pour assurer la remontée des comptes

du CH4V et donner accès au PACS du CIMOP pour les médecins hospitaliers. La gestion est un peu plus

aux avantages qui en découlent, les inconvénients sont mineurs.

DH : Quel bilan feriez-vous au bout de 6 mois de coopération ?

E.L. Nous avons passé la période transitoire. Les organisations se rodent et nous voyons des amélio-

optimiser au mieux nos organisations et intégrer les contraintes de chacune des deux structures, il sera

DH MAGAZINE – Pouvez-vous expliquer ce qu’est le service Happytal ?

Caroline Buno

-

des livraisons de biens et de services pour faciliter

un service qui existait dans de grandes entreprises privées pour faciliter le quotidien du personnel. Ce

des milieux généralement fermés. Le CH4V est le

service de façon intégrée.

© Gilles Plagnol

Entretien avec Caroline Buno, directrice des achats de la logistique et du patrimoine.

Conciergerie à l’hôpital :

Comment rendre les patients et les employés « happy »

Comment rendre les patients et les employés « happy »

Caroline Buno

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DH : Comment est-il né ?

C.B. Nous avons été démarchés par Happytal en

Lassarat, sont venus nous voir avec ce concept né

de cette idée, ils ont proposé dans un premier temps

pour voir quels services pouvaient être proposés en chambre. Cela a commencé par de la pédicurie, service utile aux personnes âgées, la distribution de journaux, la location de tablettes, livraison de

chambre ce dont la personne a besoin. Nous étions

nous ne savions pas bien gérer comme par exemple une personne âgée qui arrive par les urgences, qui

Cela devient vite compliqué pour les soignants et les patients étaient déstabilisés.

DH : Comment s’est déployé ce service au sein de l’hôpital ?

C.B.

des soins de type coiffeur, mais il peut se faire livrer un colis, son pain, des fruits et légumes… On a tra-vaillé sur le panel de services et de biens offerts pour

économique, nous avons fait évoluer le modèle de façon commune. Ce qui était au départ un simple

un patient hospitalisé au CH4V qui demande une chambre individuelle a automatiquement

-deau qui est un bon

-forme de la concier-gerie. Le patient a aussi accès au service

chambre double ou simple non payante,

--

et en échange la conciergerie offre un bon cadeau

DH : Qu’apporte-t-il aux patients ?

C.B.

un contact humain. Les concierges passent voir les

une relation qui est appréciée par nos patients. Nous avons travaillé sur le lien avec le service de soins. Faire venir des prestataires dans des services

par un seul interlocuteur avec des concierges connus des équipes soignantes simplifie la chose,

“On a travaillé sur le panel de services et de biens offerts pour répondre à des besoins ou anticiper des besoins.”

Happytal

des relations de confiance se sont instaurées. Les

faire une prestation de coiffure, ils se renseignent sur

des soins. Nous avons aussi autorisé les livraisons de repas (type sushis) en chambre. Avant nous ne maî-

vient livrer. Pour éviter les problèmes de compatibi-lité avec les régimes, il y a toujours dans les services de médecine une validation préalable des soignants.

DH : Qu’apporte-t-il au personnel ?

C.B.

sur site, commander du pain, des légumes, amener son linge sale pour le pressing… avec des tarifs com-parables aux commerces de proximité voire moins chers car négociés avec des prestataires. Cela facilite la vie du personnel qui travaille souvent en horaires décalés ou sur de grande plage horaire.

DH : À quoi sert la carte cadeau ?

C.B. La carte cadeau est délivrée lors de la réserva-

-tion. Elle est valable auprès de la conciergerie.

DH : Pour l’hôpital, quels sont les bénéfices d’un tel service ?

C.B. niveaux. Nous avons des bénéfices en termes de satisfaction des patients car on résout des pro-

-

domicile de bébé »… Cela agrémente le quotidien

-

des spécificités de leurs conditions de travail en horaires décalés. Il y a un impact organisationnel sur la gestion des petits tracas et une gestion des flux de livraison et de prestataires surtout en période

financier car nous avons augmenté les recettes liées aux chambres individuelles avec une adhésion plus grande du service des admissions au principe de la chambre individuelle payante.

DH : Y a-t-il des inconvénients ?

C.B. -

un message clair envers nos patients et en interne.

DH : Savez-vous si cela va se développer dans d’autres hôpitaux ?

C.B. Oui. Nous avons été interrogés et visités

sur les Hospices Civils de Lyon.

DH : Quelles actions désirez-vous mener à bien dans les mois ou années à venir ?

C.B. Nous avons de nombreux projets. Nous allons devoir intégrer la notion de GHT et nous travaillons sur des logiques territoriales. Nous avons une réflexion en cours sur la restauration et sur la logistique pour simplifier les livraisons au sein de

carbone et nous menons une réflexion en termes de performance énergétique, de gestion des déchets.

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Pavillons Laval et Pasteur

DH MAGAZINE – Pouvez-vous expliquer quel est le projet que vous avez mis en place cette année ?

Ségolène Lebreton-

tal et la ville. Nous voulions sortir de la dimension strictement hospitalière pour prendre en compte

-

une meilleure coordination des services sanitaires, ambulatoires, sociaux et médico-sociaux.

aux urgences, en médecine, en chirurgie et dans

soins de suite et réadaptation (SSR), de long séjour

problématiques très spécifiques et nous ne pouvons

de qualité. La personne âgée exige une coordination

Nous avons repris une méthode de la Haute Autorité de Santé (HAS) nommée Parcours-patient-traceur

patients pris en charge.

Catherine Lizerand

S.L.

-

lors des transferts du patient entre professionnels aux besoins différents (médecins, services sociaux,

Entretien avec Ségolène Lebreton, directrice adjointe en charge du pôle des personnes âgées et Catherine Lizerand, responsable qualité et gestion des risques.

© Carole Martin

Retour d’expérience sur un parcours patient traceur innovant : Retour d’expérience sur un parcours patient traceur innovant : « le parcours patient ville-hôpital »

-nels conditionne la qualité de la prise en charge des

hospitaliers sont de plus en plus courts et nous comp-

C.L. Les personnes âgées relevant de gériatrie sont souvent des personnes vulnérables, qui ne sont pas toujours en état de recevoir ou comprendre toutes

Il faut donc prévoir la coordination des aides en fin

pharmacie chercher les médicaments, qui va les pré-parer, les donner. Il faut trouver le compromis entre

S.L. Ce qui est intéressant dans cette méthode

son consentement éclairé ainsi que son proche

complémentaire entre professionnels et usagers.

DH : Comment avez-vous pu le mettre en place ?

C.L. mettre en place. Nous avons une certification dont la

voulions développer les méthodologies des parcours -

-

territoire Centre des Hauts-de-Seine.

S.L. Nous avions envie de développer ce type

-tenariats avec les partenaires du territoire, de plus, nous avons de bonnes relations avec ces différents

aux tables tactiques, aux groupes de travail… Ils nous ont donc demandé de participer. Ils sont bien implan-tés dans la ville, connaissent certains acteurs, suivent des personnes âgées cela nous a permis de porter le projet efficacement. Nous avons choisi ensemble deux patients ayant une situation complexe et ayant fait de nombreux allers et retours dans les différents services du CH4V.

DH : Quels ont été les points clés du projet ?

C.L. Nous avons bien défini la méthodologie et la personne en charge du projet pour la MAIA 92 Centre était en contact avec la HAS. Nous avons

pratique. Nous avons choisi les deux patients en fonction de nombreux critères. Nous avons fait vali-

afin de savoir qui voulait participer et comment nous allions pouvoir dérouler les analyses. Une réunion de travail a ensuite été organisée pour chaque patient avec les personnels qui étaient intervenus dans le parcours pour analyser le dossier.

C.L. -

cours. Un travail similaire a été fait par la chargée de projet MAIA avec les acteurs de la ville. Les patients et leurs proches aidants ont également été interrogés sur leur point de vue sur la prise en charge. Puis, une réunion commune de synthèse a eu lieu début juillet

DH : Quelles sont les difficultés que vous avez rencontrées ?

S.L.

45 acteurs sans dénaturer la méthode et notamment

Ségolène Lebreton Catherine lizerand

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de toucher les acteurs libéraux qui ont une organi-sation de travail qui ne permet pas de se détacher

avis et éléments.

C.L. beaucoup de personnes. Les interviews des patients

S.L. Les acteurs des différents secteurs sanitaires,

même vocabulaire professionnel, il a fallu faire un effort permanent de clarté dans la communication.

DH : Comment y avez-vous fait face ?

C.L. de la MAIA 92 Centre pour la prise de contact avec les patients et acteurs de la ville a été précieuse.

S.L. qui était un gage de sérieux et par la direction du CH4V ce qui valorisait le projet institutionnellement.

DH : Quelle est la prochaine étape de ce projet ?

S.L. : -

œuvre efficacement.

C.L. Nous allons le présenter aux instances de

concrètement les choses.

S.L. pour prendre en compte la dimension sociale, les

-tions avec les partenaires de la ville.

C.L.

S.L. une forte proportion de gérontologie, nous allons

comprendre pourquoi certains patients sont hos-pitalisés sur différents sites. Ce serait un projet intéressant en matière de service rendu aux per-sonnes âgées hospitalisées sur le territoire.

Résidence Lelégard

Résidence Jean RostandPhotos fournies par le Centre Hospitalier des 4 Villes