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19 Destination ISRAËL ET PALESTINE L’Écho touristique 9 mars 2012 Israël et Palestine : un voyage passe-muraille Histoire, religion, géopolitique : un voyage en Terre sainte est une expérience intense où, plus que jamais, les touristes jouent les traits d’union entre deux mondes. C omme un miracle, le tourisme israélien sem- ble résister aux révolu- tions arabes. La fré- quentation dans l’État hébreu aurait même légèrement augmenté en 2011, pour attein- dre les 3,5 millions de visiteurs étrangers. Sur le marché fran- çais, les statistiques font état d’une quasi-stabilité, à 284 000 touristes comptabilisés. « Notre nombre de clients n’a effective- ment pas beaucoup bougé, confirme Isy Tordjman, PDG de Touriscope. Mais nous avons perdu près de 15 % de chiffre d’affaires, car une partie de la clientèle s’est reportée sur des vols secs au détriment des for- faits. » Une tendance dont a souffert principalement le mar- ché des voyages culturels et religieux, qui draine près de la moitié des 23 500 clients du TO (l’autre moitié étant portée par le marché ethnique juif). RETOUR DES GROUPES, NOUVEAUX VOYAGISTES 2012 s’annoncerait en revanche meilleure, « avec notamment un retour des groupes de pèle- rins », poursuit Isy Tordjman. Voilà donc une excellente nou- velle pour les voyagistes qui font leur entrée sur le marché cette année, parmi lesquels Autrement Voyages ou Visit Europe. Mais c’en est une aussi pour la destination, car « ce qui fait vivre le secteur touristique israélien, ce sont les deux mil- lions de visiteurs qui viennent en voyage de découverte », commente Evelyne Taieb, du réceptif Levant Incoming. Malheureusement, c’est une manne dont les Palestiniens de Cisjordanie sont encore loin de profiter pleinement. Si quasi- ment tous les touristes passent par Bethléem, qui jouxte Jéru- salem, seul un tiers d’entre eux dort au moins une nuit côté palestinien. Une statistique que Ramallah, la capitale de la Cis- jordanie, située elle aussi à quelques kilomètres de Jérusa- lem, espère bien faire évoluer dans les années à venir. Et Janet Michael, sa maire, de lâcher : « Rappelez-vous que, nous aussi, nous sommes la Terre Sainte »... Christophe Plotard Comment y aller : En vols directs, El Al et Air France desservent Tel Aviv depuis Paris-CDG plusieurs fois/jour. El Al vole également entre Marseille et Tel Aviv, et entre Paris et Eilat. Parmi les autres compagnies régulières, Air Méditerranée et Arkia Israelia desservent Tel Aviv et Eilat depuis Paris, et Israir relie Nice à Tel Aviv (de même qu’Air France en été). Côté charters, des départs sont assurés en saison de Paris et province sur XL Airways, Europe Airpost, Transavia, Aigle Azur… Enfin, avec escales, les TO privilégient Lufthansa et Swiss. Cette dernière assure 2 rotations Roissy-Tel Aviv chaque jour (via Zurich), offrant notamment une classe affaires de très haut vol. Budget : Les prix des circuits classiques de 8 jours débutent entre 1 300 et 1 500 E. Pour un autotour, compter au minimum 1 100 E. BON À SAVOIR © OT d’Israël Jérusalem, le Dôme du Rocher édifié sur l'Esplanade des mosquées dans la vieille-ville. 4 Liban Syrie Jordanie Égypte Jérusalem Israël Israël M e r M é d it e r r a n é e Golan Cisjordanie Cisjordanie Capharnaüm Saint-jean-d’Acre Tel-Aviv-Jaffa Ramallah Bethléem Lac de Tibériade Nazareth Jéricho Mer Morte Eilat J o u r d a i n J o u r d a i n Bande de Gaza Russie Égypte France Arabie Saoudite Maroc Turquie Algérie Israël S i t u a t i o n

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19Destinationisraël et PalestiNe

L’Écho touristique 9 mars 2012

IsraëletPalestine:unvoyagepasse-muraille

Histoire, religion, géopolitique : un voyage en Terre sainte est une expérience intense où, plus que jamais, les touristes jouent les traits d’union entre deux mondes.

reportage

Comme un miracle, le tourisme israélien sem-ble résister aux révolu-tions arabes. La fré-quentation dans l’État

hébreu aurait même légèrement augmenté en 2011, pour attein-dre les 3,5 millions de visiteurs étrangers. Sur le marché fran-çais, les statistiques font état d’une quasi-stabilité, à 284 000 touristes comptabilisés. « Notre nombre de clients n’a effective-ment pas beaucoup bougé, confirme Isy Tordjman, PDG de Touriscope. Mais nous avons perdu près de 15 % de chiffre d’affaires, car une partie de la clientèle s’est reportée sur des vols secs au détriment des for-faits. » Une tendance dont a souffert principalement le mar-

ché des voyages culturels et religieux, qui draine près de la moitié des 23 500 clients du TO (l’autre moitié étant portée par le marché ethnique juif).

retOUr Des GrOUPes, NOUVeaUX VOYaGistes2012 s’annoncerait en revanche meilleure, « avec notamment un retour des groupes de pèle-rins », poursuit Isy Tordjman. Voilà donc une excellente nou-velle pour les voyagistes qui font leur entrée sur le marché cette année, parmi lesquels Autrement Voyages ou Visit Europe. Mais c’en est une aussi pour la destination, car « ce qui fait vivre le secteur touristique israélien, ce sont les deux mil-lions de visiteurs qui viennent

en voyage de découverte », commente Evelyne Taieb, du réceptif Levant Incoming. Malheureusement, c’est une manne dont les Palestiniens de Cisjordanie sont encore loin de profiter pleinement. Si quasi-ment tous les touristes passent par Bethléem, qui jouxte Jéru-salem, seul un tiers d’entre eux dort au moins une nuit côté palestinien. Une statistique que Ramallah, la capitale de la Cis-jordanie, située elle aussi à quelques kilomètres de Jérusa-lem, espère bien faire évoluer dans les années à venir. Et Janet Michael, sa maire, de lâcher : « Rappelez-vous que, nous aussi, nous sommes la Terre Sainte »...

Christophe Plotard

Comment y aller : En vols directs, El Al et Air France desservent Tel Aviv depuis Paris-CDG plusieurs fois/jour. El Al vole également entre Marseille et Tel Aviv, et entre Paris et Eilat. Parmi les autres compagnies régulières, Air Méditerranée et Arkia Israelia desservent Tel Aviv et Eilat depuis Paris, et Israir relie Nice à Tel Aviv (de même qu’Air France en été). Côté charters, des départs sont assurés en saison de Paris et province sur XL Airways, Europe Airpost, Transavia, Aigle Azur… Enfin, avec escales, les TO privilégient Lufthansa et Swiss. Cette dernière assure 2 rotations Roissy-Tel Aviv chaque jour (via Zurich), offrant notamment une classe affaires de très haut vol.

Budget : Les prix des circuits classiques de 8 jours débutent entre 1 300 et 1 500 E. Pour un autotour, compter au minimum 1 100 E.

bon à savoir

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Jérusalem, le Dôme du Rocher

édifié sur l'Esplanade des mosquées dans

la vieille-ville. 4

LibanSyrie

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CapharnaümSaint-jean-d’Acre

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L’avis du connaisseur

L’Écho touristique 9 mars 2012

israëL et paLestine

u teL aviv et La côte nordGratte-cieL et citadeLLesIl n’y a, paraît-il, qu’une poignée de restaurants casher à Tel-Aviv. Hérissée de tours à l’américaine et bercée par la mer, libertaire, jeune et hédoniste, la capitale israélienne incarne tout ce que les ultraorthodoxes juifs détestent. À vrai dire, les touristes eux-mêmes, qui font souvent rimer Israël avec lieux saints et conflit israélo-palestinien, ne sont pas loin d’en perdre leur latin. Pour satisfaire leur soif de culture et d’histoire, la plupart des circuits se concen-trent donc sur le quartier de Jaffa, la cité arabe d’origine, aujourd’hui devenue le repère des bobos locaux. Puis ils prennent la direc-tion du nord, remontent jusqu’à Haïfa et atteignent enfin Saint-Jean d’Acre, un temps capitale

des Croisés, célèbre pour sa vieille-ville fortifiée par les musul-m a n s , q u i c o n t i n u e n t d’en être les habitants quasi exclusifs.

v GaLiLéeL’eau miracuLeuseSur les bords du lac de Tibériade, un groupe de touristes tente de marcher sur l’eau. Peine perdue. La Galilée, pourtant, a de quoi

être considérée comme la plus miraculeuse des régions israélien-nes. D’abord parce qu’au « pays des pierres », surnom que l’on donne à Israël, elle fait office de poumon vert. Ensuite parce qu’el-le est densément spirituelle et intellectuelle. C’est ici que naquit l’idéal collectiviste des kibboutzim, de même que la kabbale, tradition mystique issue du judaïsme. Pour les pèlerins chrétiens, c’est surtout la région où demeura Jésus durant l’essentiel de sa vie : à Nazareth, où il grandit, et qui abrite l’impo-sante basilique de l’Annonciation où l’archange Gabriel apparut à Marie ; puis au village de Caphar-naüm, à partir duquel il entreprit sa mission d’évangélisation. Aujourd’hui, la Galilée réussit même le miracle de faire coexister à peu près en paix Chrétiens, Musulmans et Juifs. Mais il suffit d’une virée sur le plateau du Golan, où les vignobles côtoient

les bases militaires et les champs de mines, pour comprendre qu’ici n o n p l u s , r i e n n ’ e s t définitivement acquis.

w cisjordaniede L’autre côté du murInstallé à la sortie de Ramallah, la capitale de l’Autorité palestinien-ne, le checkpoint de Kalandia est l’un des plus importants points de contrôle de l’armée israélienne autour de Jérusalem. Caméras de surveillance, couloirs grillagés, scanners et tourniquets métalli-ques : on passe de l’autre côté du mur de séparation comme on entre en prison. À la sortie, pour-

tant, c’est toujours officiellement la Cisjordanie, territoire palesti-nien. Mais de nombreuses colo-nies juives, enroulant leurs barres d’immeubles au sommet des col-lines, y ont élu domicile. Pour les protéger, les Israéliens n’autori-sent le franchissement du mur qu’aux Palestiniens munis d’une autorisation. Autant de tracas auxquels échappent évidemment les touristes. De la Cisjordanie, ces derniers ne voient cependant pas grand-chose à part Bethléem, étape essentielle des voyages reli-gieux, dont la basilique de la Nati-vité abrite le lieu de naissance du Christ. Plus rarement, ils pous-sent jusqu’à Jéricho, ville la plus

Evelyne Taieb, représentante en Israël du réceptif Levant Incoming

« Nous avons pour principe de faire partager à nos clients l’expérience à la fois côté israélien et côté palestinien. Tous nos circuits incluent donc au minimum deux, voire quatre nuits à Bethléem, ou éventuellement à Jérusalem Est. En revanche, c’est vrai que les circuits sont souvent trop courts pour vraiment explorer la Cisjordanie. Quelques itinéraires vont jusqu’à Jéricho, mais nous préparons des 

programmes de dix jours qui permettront, par exemple, de découvrir Ramallah. Les gens qui viennent en voyage ici ont envie de comprendre, ils sont demandeurs de circuits qui mêlent les réalités. En leur faisant côtoyer des Juifs religieux, des Druzes, des Bédouins, des Arabes chrétiens, etc., on leur montre qu’on vit ensemble, qu’on travaille ensemble et qu’on a besoin de la paix. C’est pareil avec les guides. Seule une cinquantaine de guides israéliens ont le droit de travailler côté palestinien, et le même nombre de Palestiniens est autorisé côté israélien. Donc il est fréquent qu’on fasse appel à des guides des deux côtés, manière là encore d’être équilibré et équitable ».

Le mur des Lamenta-tions, lieu de prières des Juifs,

jouxte l'esplanade

du Temple de laquelle émerge le Dôme du Rocher.

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Tel Aviv et ses gratte-ciel, vue depuis le quartier de Jaffa. 4

Le Mont des Béatitudes en

pente douce sur le lac de

Tibériade.4

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coups de cŒur

• La découverte combinée d’Israël et de la Cisjordanie, pour une double approche des réalités touristiques et géopo-litiques.

• La visite d’un kibboutz, instruc-tive et typique.

• La nourriture locale, délicieuse des deux côtés du mur.

coups de GriFFes

• Les longs (mais efficaces) contrôles de sécurité à l’aéro-port de Tel Aviv, qui peuvent virer à l’épreuve en cas de suspicion.

• Le « faux » site du baptême du Christ à Yardenit, près du lac de Tibériade : un attrape-touriste.

Ce voyage a été réalisé en janvier dernier avec le concours de la compagnie Swiss, l’hôtel Mövenpick Ramallah et l’agence Levant Incoming (réceptif de Visit Europe).

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Le regard glisse le long d’une nuée de tombes blanches, plonge dans la vallée du Cédron, vient buter contre le mur de l’esplanade du Temple et, enfin, touche la coupole dorée du Ro-cher. Depuis les hauteurs du Mont des Oliviers, la carte postale de Jérusalem, mondialement connue, prend soudain corps. À cet instant, le spectateur qui dévisage la vieille ville y voit un ensemble unifié. Plus tard, croisant dans ses ruelles des juifs « ultra » en shtreimel (chapeau de fourrure) et collants noirs, des musulmans en keffieh, des popes orthodoxes portant longue barbe et coiffé de leur kalimaphion, des religieuses ca-tholiques, des chrétiens pentecôtistes priant jusqu’à la transe, il se demande même si la ville trois fois sainte n’est pas, fina-lement, le laboratoire de la cœxistence entre religions. Mais du Saint-Sépulcre, lieu de la mort du Christ, que pas moins de six communautés chrétiennes se partagent, à l’esplanade du Temple, troisième sanctuaire le plus important de l’Islam, qui abrite la mosquée Al-Aqsa et le dôme du Rocher, en passant par le mur des Lamentations, où les Juifs viennent prier faute d’avoir le droit d’accéder à l’esplanade (elle est interdite au culte non-musulman), Jé-rusalem bouillonne d’une ferveur que la moindre étincelle peut transformer en hystérie. Les violents accrochages survenus ces dernières semaines autour de l’esplanade en sont, une nouvelle fois, un douloureux rappel.

x   jérusaLem , il était trois fois

basse du monde (-289 mètres) et la plus anciennement habitée de manière ininterrompue (depuis dix millénaires). Mais très peu s’aventurent dans le reste du ter-ritoire palestinien, de Hébron à Naplouse, en passant par Ramal-lah, connue notamment pour ses bars et restos branchés. Il y a encore dix ans, elle était l’un des lieux de soirée préférés des habi-tants de Jérusalem.

Yasser Arafat, en fresque sur le mur de séparation côté palestinien. 4

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Une offre hôtelière variée mais très inégaleAu pays de David, les étoiles ne garantissent pas forcément ni le confort ni le charme. Un seul conseil : il faut passer au moins une nuit dans un kibboutz.

Nos coNseils• Dans la région de Jérusalem,

conseillez à vos clients, s’ils le peuvent, de loger à la fois côté israélien et côté palesti-nien (Bethléem étant la ville de Cisjordanie dotée du plus grand nombre d’hôtels).

• À la clientèle jeune et fêtarde, recommandez au moins une nuit à Tel Aviv même, pour profiter de « la ville qui ne dort jamais ».

z Mövenpick 5★, Ramallah171 chambres, 2 restaurants, bars, piscine extérieure, 10 sal-les de conférences...Première chaîne internatio-nale à s’installer dans la capi-tale de l’Autorité palestinienne, Mövenpick y a ouvert en octobre 2010 le seul établissement 5★ de la ville. Un hôtel élégant et moderne, fréquenté essentielle-ment par une clientèle business (hommes d’affaires, diplomates,

ONG). Mais il constitue aussi une excellente alternative pour les touristes, marché sur lequel il axe son développement cette année : il n’est qu’à 15 kilomè-tres de Jérusalem, offre des prix 25 % moins chers qu’un 4★ de la ville sainte, et permet d’avoir un aperçu de la vie côté palestinien, dans la ville la plus branchée de Cisjordanie.www.moevenpick-ramallah.com

isRAËl et pAlestiNe

u GRANd couRt 4★, JéRusAleM

442 chambres, 2 restaurants buffet, piscine extérieure, 11 salles de conférences, synagogue...Figurant parmi les grands hôtels de la ville, le Grand Court est bien programmé par les TO, car proche de la vieille-ville et taillé pour les groupes. Pour le charme, en revanche, il faudra voir ailleurs : bâtiment imposant de 10 étages (construit en 2005), lobby aux allures de hall de gare, salle de restaurant « industrielle », chambres bien équipées mais pas chaleureuses pour deux sous…www.grandhotels-israel.com

v the olive tRee hotel 4★, JéRusAleM

304 chambres, restaurant, bar, salle de réception...Proche de la vieille-ville, cet éta-blissement construit sur 8 étages et surtout fréquenté par des Américains a travaillé sa déco et son ambiance, quitte à faire un peu kitch. On y pénètre dans un lobby à l’orientale, avec colonnes, cireur de chaussures, instruments à cordes et un très joli « jardin » intérieur organisé autour d’un vieil olivier. Les chambres sont

dans le même esprit, soignées et confortables.www.olivetreehotel.com

w KiNG soloMoN 4★, NetANyA

110 chambres, bar, piscine extérieure...Avantageusement situé en bord de mer, l’hôtel accueille évidemment une clientèle de séjour. Mais cer-tains TO de circuits y font aussi étape, car les prix sont bien moins élevés qu’à Tel Aviv (30 minutes plus au sud). Malgré des efforts de modernisation (lobby plus design, Jacuzzi extérieur...), cet établisse-ment construit en 1978 reste mal-heureusement d’allure vieillote, avec des chambres strictement fonctionnelles, voire franchement « cheap »...www.inisrael.com/kingsolomon

x Kibbutz lAvi hotel 4★, tibéRiAde

188 chambres, restaurant, pis-cine couverte, tennis, salles de conférences...Créé en 1949 sur une paisible col-line de Galilée, le Kibboutz Lavi offre des chambres d’un confort impeccable. Mais c’est surtout l’ambiance des lieux qu’il faut découvrir. Lavi est l’un des rares

kibboutz religieux d’Israël, par conséquent très fréquenté des juifs pratiquants. La visite de la com-munauté est à ne pas manquer : elle compte 700 habitants et tire ses revenus du tourisme, de l’agri-culture et d’une activité de menui-serie spécialisée dans le bois de synagogue.hotel.lavi.co.il

y ohAlo MANoR 3★, KiNNeRet

79 chambres, restaurant, accès à la piscine du kibboutz, 10 sal-

les de conférences, Spa...Confort simple mais ambiance reposante et fidèle à l’esprit kib-boutz dans cet hôtel construit au bord du lac de Tibériade, qui appartient au kibboutz Kinneret. Les chambres sont réparties dans des bungalows en dur d’un seul niveau, établis dans un jardin. À noter : le kibboutz exploite aussi le « faux » site du baptême du Christ, à Yardenit, duquel il tire une grande partie de ses revenus.www.ohalo.com

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Des TO encore rares à combiner Israël et CisjordanieCircuits culturels, pèlerinages et séjours balnéaires dominent l’offre des voyagistes. Une production qui profite à Israël mais néglige la Palestine.

u touRIScopeOutre une offre balnéaire très développée, le spécialiste histori-que de la destination programme deux circuits culturels dont un itinéraire Découverte assez com-plet incluant la côte nord, la Gali-lée (y compris Tsfat, le berceau de la kabbale), la mer Morte, Jérusa-lem (3 jours), Bethléem et Jéricho, à partir de 1 327 €. Il propose éga-lement des courts séjours à Tel Aviv et des hôtels à la carte dans tout le pays (pas en Cisjordanie). Affrètements principalement sur la compagnie israélienne Arkia. www.touriscope-pro.com

v VoyAmARLa brochure Israël-Jordanie pré-sente trois circuits en Israël. En entrée de gamme, la boucle clas-sique, avec hébergement pour 4 nuits à Bethléem, est à partir de 1 250 € pour 8 jours, en hôtels économiques. Dans la même gamme, l’itinéraire Super Bleu propose une journée à Jérusalem pour un aller-retour express à Eilat. À noter, également, une for-mule « Autokibboutz » à partir de

une nuit dans une communauté bédouine (8 jours, à partir de 2 075 €).www.autrementvoyages.biz y StI VoyAgeS

La brochure Orient du TO va à l’essentiel en circuits, avec une boucle du nord du

pays jusqu’à la mer Rouge en 8 jours (à partir de 1 590 €). Mais la force de STI reste le à la carte : autotour sur mesure avec loge-ment en kibboutz (8 j/7n, à partir de 1 115 €) et séjours hôteliers dans une quinzaine d’établisse-ments sélectionnés (en ville, en bord de mer, dans le désert mais pas en Cisjordanie).www.stivoyages.biz

z VISIt euRopeAppuyé sur un programme de quelques vols charters au départ d’une dizaine de villes entre mars et octobre, le TO intègre Israël en nouveauté cette année, avec une production toutefois centrée sur un seul circuit classique (4 nuits à Bethléem, 2 en Galilée dans un kibboutz et une à Tel Aviv, à partir de 1 499 €).www.visiteurope-pro.fr

1 199 €(incluant l’aérien, la loca-tion de voiture et 7 nuits en kib-boutz), et une sélection d’hôtels de la chaîne Leonardo. Vols charters depuis Paris.www.voyamar.com

w teRRe entIèReHormis un programme culturel très pointu en 12 jours, du désert du Néguev au plateau du Golan, la majeure partie de la production est composée de pèlerinages. Tous s’aventurent en Palestine, mais l’itinéraire Jésus et la Samaritaine y consacre l’essentiel de ses étapes, passant par Hébron, Bethléem, Taybeh, Ramallah, Naplouse et la Samarie (8 jours, à partir de 1 490 €).www.terreentiere.com x AutRement VoyAgeS

Dans sa brochure Égypte-Orient, le TO propose quatre pro-grammes, dont un auto-

tour en boucle pour découvrir les classiques (8 jours, à partir de 1 080 €), un circuit en étoile basé à Jérusalem (avec 2 nuits à Tel-Aviv) ou encore un itinéraire plus original pour découvrir Autre-ment le Néguev, avec par exemple

Des circuits et autotours : Nouvelles Frontières, Kuoni, Clio, Intermèdes, Arts & Vie, Israël Voyages (Joubert Voyages), Méditrad, Club Med, Salaün Holidays, partirenisrael.com, ISSTA Direct, Verdié, Ailleurs, Orients, Plein Vent, Fram, La Française des Circuits, Ikhar, Terrien, Magiclub Voyages…

Des hôtels, week-ends et séjours : Méditrad, Sarah tours, Israël Voyages, Fram, Ailleurs…

Des pèlerinages : Routes des Hommes-Routes bibliques, Ictus Voyages, Bipel Voyages, Pèlerins du monde…

Et aussi…

noS conSeILS

• Rappelez bien aux clients d’autotours qu’il est interdit de rentrer dans les territoires palestiniens avec une voiture de location israélienne, les véhicules n’étant pas assurés, y compris à Bethléem.

• À des clients disposant de deux semaines, proposez un combiné avec la Jordanie, que la majorité des TO programment.

Pari réussi pour le TO, dont la brochure Israël-Palestine lancée en novembre 2010, la seule du marché, a trouvé son public au-delà des espérances (800 clients la première année). Cette production recense une petite dizaine de propositions : week-

ends à Jérusalem ou Tel-Aviv, circuit classique, mais surtout 6 itinéraires combinés. En version familiale, le passage en Cisjorda-nie se résume à une journée entre Bethléem et Naplouse (9 jours, à partir de 1 450 €). Mais pour une découverte plus pointue, deux programmes promettent d’être passionnants : Regards croisés pour une approche géopolitique de la région (8 jours, à partir de 1 850 €), et De l’autre côté du mur, dans une Palestine mécon-nue, entre Hébron, Bethléem, Jéricho, Naplouse, Jénine, Ramal-lah, (8 jours, à partir de 1 900 €).www.vdm.com

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