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Tremblement de terre du 26 décembre 2004 Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Aller à : Navigation , rechercher Tremblement de terre du 26 décembre 2004 Localisation de l'épicentre du séisme Date 26 décembre 2004 à 7 h 58 min 53 s, heure locale Magnitude 9,1 à 9,3 Régions Sumatra , Indonésie (secousses) océan Indien (tsunami) Victimes 216 000 à 232 000 morts

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Tremblement de terre du 26 décembre 2004Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

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Localisation de l'épicentre du séisme

Date 26 décembre 2004 à 7 h 58 min 53 s, heure locale

Magnitude 9,1 à 9,3

Régions Sumatra, Indonésie (secousses)océan Indien (tsunami)

Victimes 216 000 à 232 000 morts

Animation du tsunami (source : NOAA)

Le 26 décembre 2004 à 00 h 58 min 53 s UTC (7 h 58 min 53 s heure locale à Jakarta et Bangkok) a eu lieu au large de l'île indonésienne de Sumatra un séisme d'une magnitude de 9,1 à 9,31,2. L'épicentre était situé à 03°30′00″N 096°00′00″E 1 . L'épicentre de cet événement géologique hors du commun se situe à la frontière entre deux plaques tectoniques : la plaque eurasienne, au nord, vers laquelle converge la plaque indo-australienne, au sud, à une vitesse de 8 centimètres par an. Ce qui, en dépit des apparences,

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est très rapide. En se frottant les unes aux autres, les plaques subissent des déformations, jusqu'à atteindre un point de rupture. « Quand l'énergie accumulée et le degré de déformation atteignent des niveaux critiques, une fracture se produit et, plus elle est grande, plus intense est le tremblement de terre3. »

Ce tremblement de terre est l'un des plus violents jamais enregistrés dans le monde. Seuls trois séismes connus et mesurés ont eu une magnitude égale ou supérieure : 9,5 au Chili, en 1960 (détails) ; 9,2 en Alaska à Prince William Sound, en 1964 ; 9,0 au Kamtchatka, en 1952 4 ,5.

Le tremblement de terre a provoqué un raz-de-marée (ou tsunami) qui a frappé l'Indonésie, les côtes du Sri Lanka et du sud de l'Inde, particulièrement dans l'État du Tamil Nadu, ainsi que le sud de la Thaïlande et l'île touristique de Phuket. Le bilan en pertes humaines est catastrophique : selon le bilan officiel du 26 juin 2005 [réf.   nécessaire] , il y a au moins 222 046 morts et disparus (entre 216 000 et 232 000 morts selon les différentes évaluations).

Le tsunami aurait pourtant pu être prévu. La propagation de l'onde de tsunami a en effet pris plusieurs heures pour atteindre certains des pays touchés2. Le phénomène se déplace à une vitesse colossale, de l'ordre de plusieurs dizaines de mètres à la seconde, c'est-à-dire parfois jusqu'à 800 km/h. De plus, à l'approche des côtes, les masses liquides perdent de leur rapidité, mais leur taille augmente, pour atteindre 10, 20, voire 30 mètres de hauteur6. Une alerte aurait donc pu être donnée par un réseau de surveillance approprié. De plus, les éléphants du parc touristique de Phuket se sont libérés de leurs chaînes peu avant le raz de marée pour aller se réfugier dans la forêt, emmenant avec eux leurs dresseurs[réf. nécessaire].

La même région a été affectée par un nouveau tremblement de terre le 28 mars 2005.

Caractéristiques du séisme

Localisation du séisme : épicentre (carré rouge) et répliques (en jaune) ; plaques tectoniques majeures et principales failles (en rouge), source IPGP7,8

Le tremblement de terre a été initialement évalué à une magnitude de 8,5, révisée à 8,9, pour finir à 9,1 selon l'Institut géologique américain (USGS)1. En analysant les données sismologiques, en particulier la façon dont la terre s'est mise à résonner après le séisme, les sismologues ont même proposé une magnitude allant jusqu'à 9,32. L'hypocentre fut localisé à 3,3° N, 96° E, soit à 160 kilomètres à l'ouest de Sumatra, à une profondeur de 30 kilomètres.

L'origine du séisme est liée à la rupture de la zone de subduction entre deux plaques, la plaque indienne et la microplaque Andaman, sur une longueur d'environ 1200 kilomètres2,8. La rupture sur cette faille

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chevauchante faiblement inclinée vers l'est-nord-est et émergeant en surface au niveau de la fosse de subduction, a pris environ 10 minutes pour se propager du sud (au large de Sumatra) vers le nord (nord des îles Andaman)9. Aux endroits où le mouvement a été le plus fort sur la faille, les déplacements ont atteint 15 à 20 m9. L'énergie totale mise en jeu par le séisme, estimée par le moment sismique, a été de l'ordre de 5.1022 N.m (ou joule, J)2,9. La partie de cette énergie dissipée sous forme d'ondes sismiques (énergie sismique ES), environ 2.1018J 10, est équivalente à l'explosion de 500 mégatonnes de TNT ou plus de 30 000 bombes de Hiroshima. Malgré plusieurs séismes importants ces dernières années dans cette région : 7.9 en 2000 et 7.4 en 2002, il apparait que le glissement de la plaque indienne sous la microplaque Andaman était bloqué. Ce blocage, du fait de la poussée continue de la plaque indienne, a accumulé des contraintes énormes et lorsque le verrou a fini par céder, le brusque réajustement a permis le déplacement de la plaque supérieure d'une quinzaine de mètres. Ce mouvement brutal et particulièrement énergique a donné une impulsion à toute la colonne d'eau située au-dessus, donnant naissance à une série d'ondes géantes (peu élevées en pleine mer, mais de grande longueur d'onde - plusieurs dizaines de kilomètres, et très rapides : entre 500 et 800 km/h).

La longueur d'onde considérable de ces ondes géantes met en mouvement une masse d'eau colossale par rapport à des vagues ordinaires. Cette masse se déplaçant à très grande vitesse contient une énergie énorme, ce qui explique son pouvoir de destruction lorsqu'elle vient se heurter aux constructions du rivage.

La grande longueur d’onde fait que la pente de la vague est très faible surtout lorsque la profondeur d’eau est importante. Ainsi, des pêcheurs au large des côtes n’ont même pas ressenti le tsunami lorsqu’il est passé sous leur navire. De retour à terre ils n’ont pas compris immédiatement ce qui avait pu dévaster la côte.

Le séisme proprement dit a été ressenti dans plusieurs pays de la région, dont les îles Maldives, le Sri Lanka, l'Inde, le Bangladesh, Myanmar (l'ex-Birmanie), la Thaïlande, la Malaisie et Singapour. Cependant, au-delà de ces pays, les raz-de-marée (ou « tsunamis » en japonais) qui ont suivi sont à l'origine du plus grand nombre de victimes, car leurs effets se sont faits sentir sur tout le pourtour de l'Océan Indien, jusqu'aux côtes est-africaines de Somalie et l'île française de la Réunion, ou les côtes nord-ouest de l'Australie (voir l'animation et la carte plus haut).

Répliques et autres séismes

Séismes du 26 décembre 2004 et 28 mars 2005 et répliques de décembre 2004 à début avril 2005 (points jaunes et violet), source IPGP 7 8

Activité sismique après le séisme sur 26 décembre [modifier]

De très nombreuses répliques du séisme du 26/12/2004 ont été enregistrées pendant les mois qui ont suivi. Une quarantaine de ces répliques a dépassé la magnitude 6. Parmi elles, deux séismes de magnitude supérieure à 7 se sont produits au large des Îles Nicobar. Le

premier a eu lieu 4 heures après le séisme de magnitude 9, le second environ 7 mois plus tard le 24 juillet 2005. En carte (voir figure ci-contre), la zone de répliques correspond en gros à la zone de faille qui a rompu lors du tremblement de terre du 26/122. Les mécanismes et la localisation des répliques montrent qu'elles se sont produites aussi bien sur le plan de faille principal du 26/12 que sur les nombreuses failles secondaires qui l'entourent2.

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En mars 2005, un séisme de magnitude 8,7 s'est produit un peu plus au sud, près de l'île de Nias. Il a rompu une autre partie de la zone de subduction, longue d'environ 300 km2,11.

Plus d'un an après, l'activité sismique continue à être élevée dans cette zone. En mai 2006, une violente secousse de magnitude 6,8 ébranlait à nouveau Sumatra, et l'île de Nias.

Coïncidences anecdotiques [modifier]

Le séisme du 26 décembre s'est produit trois jours après un autre séisme de magnitude 8,1 dans une région océanique, au sud-ouest de la Nouvelle-Zélande (épicentre 50,15° S-160,36° E)12. Habituellement, on ne compte qu'un seul séisme de magnitude égale ou supérieure à huit par an en moyenne. Néanmoins, malgré cette proximité dans le temps, ces deux séismes sont indépendants et rien n'indique qu'ils puissent être reliés mécaniquement.

On peut noter, de façon plus anecdotique, que ce séisme s'est produit un an jour pour jour (à une heure près) par rapport au séisme meurtrier de Bam en Iran, de magnitude 6,6, où 30 000 personnes avaient trouvé la mort13.

Autres conséquences majeures [modifier]

L'énergie totale délivrée par un séisme de magnitude 9,0 est équivalente à celle de 500 mégatonnes de TNT, ou de l'ordre de l'exa joule 14 . La libération d'énergie, extrêmement rapide et localisée, a été absorbée par des déformations anélastiques de la Terre. Il y a eu, semble-t-il, un infime impact sur la position des pôles géographiques - phénomène rare observé la dernière fois en 1964 lors d'un séisme en Alaska.

Richard Gross, géophysicien de la NASA au Jet Propulsion Laboratory de Californie, a indiqué que la durée des journées pourrait avoir diminué de trois microsecondes. Ceci viendrait d'un déplacement de masse vers le centre de la Terre. Cette nouvelle a été largement médiatisée. Cependant, les mesures sur la rotation de la Terre n'ont rien détecté.

D'autre part, du point de vue géographique, ce séisme a eu des conséquences importantes : les cartes de la région seront toutes à revoir, car les premières mesures montrent des changements importants, se traduisant par des déplacements d'éléments du relief (côtes, collines…). Selon la plupart des modèles sismiques, les déplacements sur la faille en profondeur ont été de 10 à 20 m vers le sud-ouest, impliquant des mouvements peut-être du même ordre des côtes de Sumatra et de certaines îles. À ces déplacements horizontaux se rajoutent des mouvements verticaux (soulèvement ou effondrement) de plusieurs mètres. Des mesures GPS seront réalisées sur place, pour déterminer l'ampleur des modifications.

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Caractéristiques du tsunami [modifier]

Arrivée du tsunami en Thaïlande

Le tremblement de terre a engendré un tsunami qui s'est propagé concentriquement, depuis l'épicentre (à la verticale de l'hypocentre sous-marin), vers les côtes des pays de l'océan Indien et jusqu'en Afrique. Ce tsunami, constitué de plusieurs séries de vagues de très grande longueur d'onde, a été le plus meurtrier de ceux jamais relatés. Le dernier tsunami dans cette région du monde a été provoqué par l'éruption du Krakatoa en 1883.

La ligne de la faille océanique où s'est produit le séisme est longue de 1 200 kilomètres et orientée nord-sud. De ce fait, la plus grande partie de l'énergie du tsunami s'est répartie dans les directions opposées est-ouest. Le Bangladesh, à l'extrémité nord de la baie du Bengale, n'a été que très peu affecté, du fait de sa position géographique. À l'inverse, l'île de Sumatra a été frappée de plein fouet par les vagues géantes. Des pays très éloignés, comme la Somalie (à un peu moins de 5 000 kilomètres du séisme, en Afrique), ont été sévèrement touchés. Le Sri Lanka a créé une barrière protectrice pour une petite partie des plages du sud de l'Inde ; toutefois, sur des distances plus longues, les vagues se sont diffractées autour des obstacles puis rejointes, comme un courant d'air autour d'un cylindre.

Le bilan catastrophique peut s'expliquer en partie pour deux raisons. D'une part, la population et les autorités locales, n'ayant jamais été préparées à une telle éventualité, ont été prises par surprise — plusieurs personnes rescapées ont rapporté avoir d'abord été à la rencontre de la vague, « par curiosité », en constatant le retrait spectaculaire de la mer, qui annonce l'arrivée imminente de la première vague géante du tsunami. D'autre part, il n'existe pas de dispositif de surveillance des tsunamis dans l'océan Indien. Bien que l'alerte ait été donnée dans quelques régions de l'Inde par les télévisions locales, l'information est majoritairement très mal passée, et semble même avoir été souvent bloquée par crainte du désordre public.

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Chronologie [modifier]

Taille du tsunami comparée à celle d'un homme 0 h 58 TU (7 h 58 heure locale) en Indonésie, le Bureau de géophysique de Djakarta détecte un

séisme d'une magnitude estimée alors à 6,4 sur l'échelle ouverte de Richter sur le nord de l'île indonésienne de Sumatra. L'épicentre est localisé dans l'océan Indien, à 250 kilomètres au sud-ouest de Sumatra.

1 h 6 TU, le Centre d'alerte sur les tsunamis du Pacifique (PTWC) à Hawaii détecte les premiers signaux.

1 h 14 TU, le PTWC publie un bulletin dans lequel il fait état d'une secousse au large de Sumatra et affirme que il n'y aucun risque pour la région du Pacifique 15.

1 h 38 TU (8 h 38 heure locale), une première vague déferlante de 15 à 20 mètres (tsunami) s'abat sur les côtes de la province indonésienne d'Aceh (Atjeh) dans laquelle se déroule une guérilla séparatiste depuis trente ans. Au même moment, la vague touche les Îles Nicobar. C'est cette zone qui est la plus dévastée par le raz-de-marée, car proche de l'épicentre. Publication quelques minutes plus tard du bulletin faisant référence à un risque probable pour l'Océan Indien.

1 h 58 TU, le tsunami ravage les îles situées dans la mer d'Andaman et dans le golfe du Bengale, les côtes du sud de la Malaisie et du sud de Sumatra.

Vers 2 h 43 TU, les côtes de la Thaïlande, de la Birmanie et du Sri Lanka (l'ancienne Ceylan) sont à leur tour frappées.

o En Thaïlande, les plages touristiques du Sud, comme Phuket, Khao Lak (11 h 5 heure locale) ou Phi Phi, sont atteintes par les murs d'eau. La pointe méridionale de la Birmanie, frontalière de la Thaïlande, est touchée juste après. Les secousses du séisme sont ressenties dans le sud du Bangladesh. Dans ce pays, les autorités n'ont alors recensé que deux victimes.

o En Inde, les raz-de-marée ont eu lieu au matin, notamment dans l'État méridional du Tamil Nadu (côte est). Les digues construites jadis par les Français à Pondichéry protègent cette ville avec une efficacité surprenante alors que les alentours sont dévastés.

o Premier bilan, les raz-de-marée ont touché plus de 800 kilomètres de côtes, depuis le nord-est jusqu'au sud et ont détruit les zones (mal) construites.

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Vers 3 h 28 TU, la vague géante déferle sur les côtes du nord de l'Inde et sur celles du Bangladesh, au fond du golfe du Bengale. Singapour est touchée, des secousses y sont ressenties. La Malaisie est protégée par Sumatra.

Vers 4 heures TU : les Maldives sont touchées à leur tour. La capitale Malé est inondée et les 1 192 îlots que comptent l'archipel sont dévastés.

Vers 4 h 21 TU : Un nouveau séisme de magnitude 5,7 est enregistré au sud de l'archipel indonésien.

Vers 9 heures TU, l'île Rodrigues, puis l'île Maurice, La Réunion et les Seychelles sont à leur tour touchées. Ces îles ont été atteintes par des vagues qui ont fait des dégâts mais aucune victime.

Vers 12 heures TU, le tsunami parvient sur les côtes africaines de la Somalie et de la Tanzanie; les dégâts sont moindres que sur les côtes asiatiques, par contre l'on recense des victimes.

Source : agence AFP.

Pays touchés [modifier]

Pays ou territoires touchés par le tremblement de terre du 26 décembre 2004

Les tsunamis provoqués par le séisme sous-marin ont touché l'Asie du Sud dans les heures qui ont suivi le séisme, plusieurs vagues de 3 à 15 mètres de hauteur ont déferlé suivant les endroits, emportant les personnes qui n'étaient pas du tout prévenues du danger. Les vagues ont aussi atteint l'Afrique de l'Est, où notamment une centaine de pêcheurs somaliens sont morts.

Inde [modifier]

À Chennai (Madras, Inde) la force des vagues a déplacé les voitures

Les îles Andaman et Nicobar, situées non loin de l'épicentre du premier séisme, sont les régions les plus touchées par la catastrophe en Inde. Le premier tsunami y a atteint les côtes sous la forme d'une vague de 15 mètres de haut, au sud des îles Nicobar. On estime à 7 000 le nombre de victimes pour ces deux

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seules îles et à peu près autant de disparus. Un cinquième de la population des îles Nicobar a donc été touché par la catastrophe, que les personnes soient mortes, blessées ou portées disparues16. L'île Chowra dans les Nicobar a perdu les deux tiers de sa population, soit 500 personnes. Les communications ont été coupées avec l'archipel du Nan Kauri, parmi lequel certaines îles ont été entièrement submergées ; 18 000 personnes y sont portées disparues. La base de l'Armée de l'air indienne à Car Nicobar a été elle aussi sévèrement touchée, ce qui entrave le déploiement des secours dans cette région17.

Sur le territoire continental de l'Inde, c'est toute la côte est qui a été touchée par les raz-de-marée : on compte au moins 5 000 morts et des milliers de blessés et sans abris18. Dans l'état du Tamil Nadu, le plus sévèrement touché, il y a au moins 3 200 victimes, dont 487 à Pondichéry. On en compte 89 dans d'État de l'Andhra Pradesh. Dans le Kerala, État du sud de la côte ouest, on dénombre 174 morts et des milliers de sans-abris. La plupart des victimes étaient des pêcheurs.

Dans le Tamil Nadu, ce sont surtout des femmes et des enfants qui sont au nombre des victimes. Dans la ville de Nagapattinam, plus de 1 700 personnes sont mortes ; plus de 400 à Cuddalore, plus de 525 à Kânyâkumârî et plus de 200 à Chennai. Les hélicoptères de secours ne pouvaient pas se poser sur place dans les heures qui ont suivi le passage des tsunamis, les environs de Nagapattinam et de Cuddalore étant encore entièrement submergés.

De nombreux pèlerins ont été tués dans la catastrophe, alors qu'ils prenaient un bain sacré dans l'océan. Environ 700 personnes se sont retrouvées piégées au mémorial de Vivekânanda sur un îlôt près de Kânyâkumârî, parmi lesquelles 650 purent heureusement être sauvées. À Chennai, le long de Marina Beach, la plupart des personnes se trouvant sur les plages, très fréquentées le samedi matin, se sont noyées. On dénombre déjà au moins 5 000 familles de pêcheurs disparues pour cette seule baie.

L'eau s'est également infiltrée dans le complexe nucléaire de Kalpakkam, dont le fonctionnement a été immédiatement stoppé. On ne rapporte aucun dommage ni fuite radioactive19. L'Armée indienne, la Marine et les garde-côtes ont été mis à contribution pour commencer les opérations de sauvetage et les livraisons de nourriture aux victimes.

Indonésie [modifier]

Embarcation dans une rue de Banda Aceh

Le ministre de la Santé indonésien a confirmé l'estimation temporaire de 166 320 morts (le 19 janvier 2005). 9 000 personnes seraient mortes dans la capitale de province Banda Aceh, sur l'île de Sumatra, et ses villes alentours, où les immeubles détruits par le séisme initial se comptent par douzaines. Ce chiffre n'inclut pas les victimes de la côte ouest de Sumatra. Un premier rapport officiel a estimé à 10 000 le nombre de morts pour la seule ville de Meulaboh (Nanggroe Aceh Darussalam), à 160 kilomètres au nord, a réévalué le chiffre à 40 000, soit un tiers de la population de la ville. Le nord de Sumatra a été particulièrement touché, car le séisme y avait déjà fait des dégâts importants. Des centaines de milliers de personnes y sont sans-abri20.

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Les informations sur la myriade de petites îles à l'ouest des côtes de Sumatra sont pour le moment très maigres. Ces îles sont parmi les régions les plus pauvres d'Indonésie, avec Simeulue et Nias. Sur l'île de Nias uniquement, 122 victimes au moins sont à déplorer (source : Media Indonesia Online21 via le ministère de la Santé22) ; on parle en fait de 600 morts ou plus, voire 1 000 selon certaines informations. La confirmation ne pourra se faire que lorsque les communications auront été rétablies : les lignes téléphoniques sont toutes coupées, la radio ne fonctionne plus (source : KCM23, mises à jour sur The Jakarta Post24). Les derniers rapports ont établi que les îlots au large de l'île de Nias, dans la région du Sirombu, ont été relativement épargnés25. Cependant, l'accès à ces îles reste très difficile.

La plus grande partie des dégâts résulte des différents tsunamis ayant frappé les régions côtières d'Aceh et du nord de Sumatra. Des vagues de dix mètres de haut ont submergé l'île, allant jusqu'au détroit de Malacca et touchant les côtes les plus au nord vers Bireun. La côte ouest de Sumatra se situe à seulement 100 kilomètres de l'épicentre du séisme initial, c'est donc la première à avoir été touchée et certainement le plus violemment. Au moins cinq villages ont été complètement rasés ; le survol de la région a montré que des milliers de maisons restent sous les eaux. Dans les villes de la province d'Aceh, des personnes ont survécu aux premières heures de l'après catastrophe en se nourrissant de noix de coco et en restant perchés sur les toits des constructions encore debout.

Le nombre très important de cadavres représente un défi humanitaire et sanitaire, pour l'identification et l'enterrement rapide des morts. Un des besoins les plus urgents est l'acheminement de sacs en plastiques pour envelopper les corps26.

Malaisie [modifier]

La Malaisie a été protégée par Sumatra, l'île étant dans la ligne droite entre le pays et l'épicentre du séisme, à la verticale duquel le tsunami s'est formé. Les télévisions locales malaisiennes ont également donné l'alerte dans l'heure qui a suivi le séisme. On compte 63 morts : 49 (2 non identifiées) à Penang, 10 à Kedah, 3 à Perak et une à Selangor.

Parmi les victimes de Penang se trouvent des personnes qui pique-niquaient et des enfants qui jouaient sur la plage ; aucun touriste étranger n'est pour le moment décédé. On comptait, le 28 décembre à midi, 275 blessés et 4 000 sans-abri, principalement des familles établies le long des côtes de Penang, Kuala Muda à Kedah… Pour l'heure, les risques principaux sont liés à l'après catastrophe, du fait des eaux stagnantes et du manque de nourriture. Le choc du séisme initial avait été ressenti dans les tours jumelles Petronas.

Le Premier ministre malaisien Dato' Seri Abdullah Ahmad Badawi a écourté ses vacances en Espagne pour rentrer au pays. Le gouvernement malaisien a annoncé que 1 000 MYR (194 euros environ) seraient attribués aux familles des victimes, tandis que 200 MYR (38,80 euros) seraient donnés aux personnes ayant été blessées par le tsunami. Un dédommagement du même montant sera perçu par les personnes déplacées ; 2 000 MYR (388 euros environ) seront versés par maison endommagée, 5 000 MYR (970 euros environ) par maison détruite, et de 1 000 à 3 000 MYR seront versés aux pêcheurs ayant vu leur bateau détruit dans la catastrophe.

Des effondrements côtiers se sont produits pendant les trois jours qui ont suivi le premier tremblement de terre ; ce phénomène est peut-être annonciateur de nouvelles secousses.

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Sri Lanka [modifier]

Victimes à Matara, sur la côte sud.Cette section est vide, pas assez détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue !

35 082 morts et 4 469 disparus.

Thaïlande [modifier]

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Lorsque le tsunami frappe les cotes de la Thaïlande, en décembre 2004, d’une puissance de 9,3 sur l’échelle de richter, les dégâts sont colossaux, que se soit au niveau matériel ou humain. Près de 400 villages sont rasés de la carte, plus de 3000 maisons ont été démolies et 2000 ont été endommagés. La Thaïlande a été le deuxième pays le plus touché financièrement, avec plus de 2,09 milliards de dollars américains de perte. Il y a eu 5 395 morts, 2 845 disparus et 8 457 blessés.

Îles de Crozet [modifier]

Bien que très éloigné, l'archipel des Îles Crozet a été touché par le tsunami du 26 décembre 2004. Sur l'île, la population humaine dépassant rarement plus de 20 personnes, on ne déplora donc aucune perte humaine. En revanche, la vague s'est engouffrée dans les manchotières, entraînant avec elle des centaines d'œufs et de jeunes manchots. (Voir image enregistrement du marégraphe.)

Autres Pays [modifier]

Ile de la Réunion

En bout de course, toujours dans l'océan Indien, le tsunami (terme japonais qui signifie vague ou raz-de-marée) a touché l'île de la Réunion, située à 7 000 km au sud-ouest de l'épicentre, le lendemain matin vers 10 h (heure de Paris) – soit environ huit heures après le tremblement de terre –, où il n'a provoqué cependant que de faibles dégâts.

Kenya

Un homme qui se baignait à Malindi, au Kenya, s'est noyé lorsque la vague a atteint la côte d'Afrique de l'Est. Trois autres personnes ont été portées disparues dans ce secteur 27 .

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Bilan [modifier]

Train renversé au Sri Lanka

Pour toute catastrophe d'envergure, le bilan des victimes est donné à titre indicatif, les chiffres étant des estimations globales certainement inexactes. On a établi une distinction entre les pays directement touchés par la catastrophe, et les pays ayant perdu des ressortissants présents dans ces pays au moment du drame.

Pays touché Morts Blessés Disparus DéplacésConfirmés Estimés1

Indonésie 130 736 167 736 — 37   063 500   000+ Sri Lanka2 35   322 21   411 516   150 Inde 12 405 18 045 — 5 640 647 599Thaïlande 5   395 3 8 212 8   457 2   817 7,000Somalie 78 289 — — 5   000 Birmanie 61 400–600 45 200 3   200 Maldives 82 108 — 26 15 000+Malaisie 68 75 299 6 —Tanzanie 10 13 — — —Seychelles 3 3 57 — 200Bangladesh 2 2 — — —Afrique du Sud 24 2 — — —Yemen 2 2 — — —Kenya 1 1 2 — —Madagascar — — — — 1   000+ Total ~184 168 ~230 210 ~125 000 ~45 752 ~1,69 million

Note: Ces chiffres restent approximatifs.1 Incluant les 'confirmés'. S'il n'y a pas de différences entre les deux colonnes, le chiffre dans cette colonne est le même que celui de la colonne 'confirmés'.2 N'inclut pas les 19000 personnes disparus déclarés par les Tigres du Tamoul dans les régions qu'ils contrôlent.3 Incluant au moins 2464 étrangers.4 N'inclut pas les sud-africains morts en dehors de l'Afrique du Sud

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De nombreux étrangers ont été tués, blessés ou ont disparu dans le séisme ou à la suite du raz-de-marée, en particulier de nombreux Européens (Allemagne, Suède, plus de 500 morts ou disparus; Grande-Bretagne, Finlande, entre 100 et 200; France, Suisse, Norvège, Autriche, de l'ordre de la centaine; nombreuses victimes originaires d'Italie, Danemark, Japon, Pays-Bas, Hong Kong, Australie, États-Unis, Corée du Sud, Canada, Afrique du Sud, Belgique).

Un an après la catastrophe, le 26 décembre 2005, de nombreuses cérémonies du souvenir se sont tenues dans les pays touchés et le chiffre global et définitif des victimes retenu est de 232 000 environ pour les médias, au moins 216 858 selon les gouvernements des pays côtiers de l'océan Indien et 223 492 pour les Nations unies.

Situation humanitaire [modifier]

Compte tenu de l'ampleur des destructions, un grand effort d'aide humanitaire est à fournir — le plus important de l'histoire selon les Nations unies. Des épidémies sont redoutées dans ces difficiles conditions d'humidité et d'hygiène ; les destructions matérielles entravent l'arrivée des secours et l'accès à certaines régions sinistrées. De plus, certaines régions comme l'est du Sri Lanka sont sous contrôle rebelle, ce qui est facteur de désorganisation potentielle de l'aide étrangère.

Risques épidémiques [modifier]

Les priorités des agences gouvernementales et humanitaires sont l'identification et l'enterrement rapide des victimes, avant qu'elles ne deviennent un problème de santé majeur (développement du choléra, de la diphtérie, de la dysenterie…), ainsi que le déploiement de dispositifs d'assistance et de personnels médicaux pour aider les hôpitaux et les cliniques, établir des abris et fournir en vivres, protection et habits les populations touchées. La majorité des sources en eau potable ayant été souillées par la boue salée déposée par les tsunamis, ou contaminées par les corps des victimes, elles doivent être purifiées en urgence. Tout cela nécessite des équipements lourds et la mise en place de distribution d'eau potable en attendant un rétablissement des sources naturelles, ce qui n'interviendra pas avant plusieurs mois.

Le déplacement des populations et la promiscuité sont en outre deux facteurs à risque qui font craindre le développement d'épidémies à grande échelle. Il est donc primordial de s'assurer de la fourniture d'eau potable, de l'acheminement de nourriture et de la mise en place d'abris secs. Par la suite, il faudra également prendre garde aux modifications de l'écosystème : certains terrains se sont déplacés suite au séisme, de vastes étendues sont recouvertes d'eau stagnantes, le tout constituant de nouveaux milieux favorables au développement de bactéries, de bacilles et de moustiques vecteurs de la dengue ou du paludisme.

Finalement, aucune grave épidémie ne fut signalée.

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Opportunisme [modifier]

Détournement d'enfants [modifier]

Des organisations ont profité du tsunami pour s'enrichir.

Tout d'abord, de très nombreuses[précision nécessaire] personnes ont été arrêtées, souvent in-extrémis lors de leur départ par l'aéroport, en train d'essayer d'emmener des enfants séparés de leurs parents par le tsunami. Il est probable que d'autres ont réussi à s'enfuir avec les enfants.

Par exemple, dans la semaine qui suivit la vague, un homme a été arrêté alors qu'il tentait de rapatrier avec lui 40 enfants à qui il avait dit qu'il les ramenait à leurs parents. Il est probable que ces enfants étaient destinés à la vente, à l'adoption illégale ou encore à la prostitution. Il semble que des organisations illégales comme des mafias soient derrière ces manœuvres.

Vente de souvenirs [modifier]

À peine deux jours après la catastrophe, de très nombreux marchands de souvenirs proposaient aux touristes des T-Shirts imprimés "I survived to the tsunami" (J'ai survécu au tsunami). La rapidité d'impression de ces vêtements était nécessaire compte tenu de l'objectif voulu de les vendre aux touristes avant qu'ils ne repartent, même ceux qui ont précipité leur retour. Le temps ayant passé, on trouve désormais de nombreux types de "souvenirs" commémorant le tsunami disponible.

Cette façon de tirer profit du drame, aussi rapidement, est souvent perçue comme un manque d'éthique et de compassion.

La paix en Aceh [modifier]

Une conséquence heureuse de ce drame a été la conclusion d'un accord de paix pour Aceh conclu en août 2005 entre le Mouvement pour un Aceh libre et le gouvernement indonésien.

Assistance humanitaire [modifier]

Article détaillé : Réponse humanitaire au tremblement de terre du 26 décembre 2004.

Logo de l'opération Unified Assistance sous supervision américaine d'aide au victimes du désastre.

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aéroglisseur de l'US Navy apportant des secours sur la côte dévasté de Sumatra

De nombreux dons ont rapidement émané des gouvernements, des organisations humanitaires et des particuliers de l'ensemble du globe, afin d'offrir une aide financière et matérielle. La Banque mondiale estime le coût de l'aide humanitaire à 5 milliards de dollars US28. Les Nations unies ont critiqué les mauvais choix de mobilisation de fonds venant de l'Europe et des États-Unis, le sous-secrétaire général aux affaires humanitaires Jan Egeland qualifiant d'abord les pays occidentaux de « pingres », bien qu'il s'en soit par la suite défendu, en estimant que ses propos avaient été « mal interprétés ». À une conférence de presse ultérieure, M. Egeland a précisé que son commentaire ne s'appliquait pas à un pays en particulier, et que la réponse avait été en fait « extraordinairement positive ». Jan Egeland parlait en fait de l'aide publique au développement (APD), point noir de la générosité des pays développés.

Quoi qu'il en soit, le grand nombre de pays touchés par la catastrophe, directement ou indirectement, fait de la coordination de l'aide humanitaire un point crucial de la gestion de la crise. L'assistance humanitaire est un véritable défi, compte tenu du nombre de pays et de personnes impliquées, ainsi que des conditions de vie locales (politiques et sociales). La plupart des gouvernements et organisations non-gouvernementales se sont regroupés sous l'égide des Nations unies pour mettre en place des dispositifs de secours centralisés. Le portail humanitaire du collectif ASAH a ouvert un dossier spécifique29 pour faciliter la coordination et la collaboration entre ONG francophones.

La gravité de ce désastre a déclenché une opération militaire d’aide humanitaire sans précédent, avec un volume global que l’on peut estimer en mi-janvier 2007 à environ à 80 000 hommes, 100 navires, 180 hélicoptères et 80 avions de transport, sans compter un pont aérien qui a impliqué près de 75 avions de transport supplémentaires (premier contributeur : les forces armées des États-Unis avec 16 500 hommes).30

Pays Aide publique(millions $)

Aide privée(millions $)

Total(millions $)

Allemagne 521 652 1 170

Australie 760 118 878

États-Unis 350 350 700

Union européenne 617 – 617

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Navire-hôpital USNS Mercy (T-AH 19) du Military Sealift Command de retour à San Diego en juin 2005 après être resté 6 mois sur la zone du désastre, avoir traité 100 000 patients et pratiqué 400 interventions chirurgicales

Voici une liste non exhaustive des aides des autres pays non représentés sur le tableau ci-dessus :

Algérie  : 2 millions de dollars USD. Argentine  : a promis 2,5 millions de pastilles pour rendre l'eau potable. Belgique  : 50 millions euros31 Cambodge  : 30 000 euros. Chine  : 2,6 millions de dollars. Corée du Sud  : 50 millions de dollars. Danemark  : 1,3 million d'euros. Finlande  : 300 000 euros. Grèce  : 300 000 euros. Hongrie  : 245 000 euros. Iran  : 627 000 dollars (464 000 euros). Irlande  : 1 million d'euros. Luxembourg  : 5 millions d'euros. Maroc  : 2 millions d'euros et a adressé des médicaments, des vaccins et des couvertures[réf. nécessaire]. Pologne  : un million de zlotys (250 000 euros). Portugal  : 8 millions d'euros. Qatar  : 7,4 millions d'euros. République tchèque  : 328 000 euros. Roumanie  : 30 000 euros. Russie  : a annoncé l'envoi de 25 tonnes d'aide humanitaire au Sri Lanka. Suisse  : 25 millions de francs suisses (~16 millions d'euros).

Des contributions privées se joignent à ces aides des États, comme en France où les mairies sont ouvertes aux citoyens et des entreprises envoient des médicaments, ou à Hong Kong, où le magnat Li Ka-Shing a annoncé un don de 3,1 millions de dollars US (2,2 millions d'euros), et la vedette de films de kung fu Jackie Chan et d'autres stars du cinéma ont promis 1,5 million de dollars de Hong Kong (147 000 euros).

En Suisse, la collecte nationale de la Chaîne du bonheur en faveur des victimes du séisme en Asie a battu mercredi 5 janvier 2005 tous les records, avec plus de 62 millions de francs de promesses de dons. Le président George W. Bush a fait un don personnel de 10 000 dollars US. Au total, plus de 114 millions de francs suisse (~74 607 329 €) ont été récoltés depuis le 26 décembre.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Tremblement_de_terre_du_26_d%C3%A9cembre_2004

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Un tsunami1, ou raz de marée, est une onde provoquée par un mouvement rapide d'un grand volume d'eau (océan ou mer). Ce mouvement est en général dû à un séisme, une éruption volcanique sous-marine de type explosif ou bien un glissement de terrain sous-marin de grande ampleur. Un impact météoritique peut aussi en être la cause, de même qu'une explosion atomique sous-marine. Ainsi, contrairement aux vagues, un tsunami n'est pas créé par le vent.

Bien que les tsunamis puissent atteindre une vitesse de 800 km/h quand le fond de l'océan est profond, ils sont imperceptibles au large car leur amplitude y dépasse rarement le mètre pour une période (temps entre deux vagues successives) de plusieurs minutes à plusieurs heures ; il ne faut donc pas les confondre avec les vagues scélérates qui provoquent des naufrages en haute mer. En revanche, ils peuvent provoquer d'énormes dégâts sur les côtes où ils se manifestent par :

une baisse du niveau de l'eau et un recul de la mer dans les quelques minutes qui les précèdent ; un raz-de-marée, à savoir une élévation rapide du niveau des eaux d'un à plusieurs dizaines de

mètres provoquant un courant puissant capable de pénétrer profondément à l'intérieur des terres lorsque le relief est plat. La vague (d'une hauteur pouvant atteindre 60 mètres de haut - cela dépend de divers paramètres, principalement d'ordre géométrique : bathymétrie, présence d'une baie, d'une rivière, etc.) ralentit près des côtes et prend de la hauteur. Ensuite, elle peut tout dévaster sur plusieurs kilomètres.

Dans certains cas assez rares, le tsunami peut prendre la forme d'une vague déferlante ou, sur un fleuve, d'un mascaret. 75 % des tsunamis se produisent dans l'océan Pacifique, la plupart des autres dans l’océan Indien, en raison de la plus forte activité tectonique et sismique.

En fonction de l'intensité de l'action mécanique qui les génère et de la géométrie de l'océan, ils se propagent sur des milliers voire une dizaine de milliers de kilomètres et peuvent toucher plusieurs continents, dans des zones où le séisme ou l'éruption volcanique n'ont pas été détectés. Lors d'un fort tremblement de terre en zone côtière, ils sont généralement plus meurtriers et destructeurs que la secousse elle-même.

Le terme tsunami (kanji : 津波) est un mot japonais composé de tsu (津), « port », « gué », et de nami (波), « vague » ; il signifie littéralement « vague portuaire ». Elle fut nommée ainsi par les pêcheurs qui, n'ayant rien perçu d'anormal au large, retrouvaient leur ville portuaire ravagée. Le mot est francisé, il prend donc un s au pluriel (des tsunamis).

Dans l'expression « raz-de-marée », le terme « raz » désigne un courant rapide. C'est un mot d'origine viking qui a été importé lors de l'invasion de la Normandie, puis est passé dans le breton avant de passer dans le français. Il a également donné le nom à la Pointe du Raz, et le mot anglais race (course), qui évoque également la rapidité, a la même étymologie 2.

Le raz-de-marée est un phénomène qui n'a rien à voir avec les marées, qui sont provoquées par l'attraction de la lune et du soleil ; le raz-de-marée est provoqué par des événements d'origine terrestre. L'association avec les marées fait référence à son apparence, comme une crue extrêmement rapide du niveau de la mer, plutôt que comme une vague géante. Par ailleurs, ce terme reste imprécis car il ne préjuge pas de l'origine sismique du phénomène : le passage d'un ouragan peut également élever le niveau de l'eau d'un à deux mètres et provoquer des inondations similaires (exemple, l'ouragan Katrina à la Nouvelle-Orléans); certaines baies ou certains ports ayant une configuration particulière peuvent réagir au passage d'une dépression en se vidant et/ou en se remplissant rapidement : on parlera d'un

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tsunami météorologique, phénomène assez fréquent en Méditerranée (Baléares, mer Adriatique) qui peut entraîner des dégâts.

Pour éviter l'association fausse avec les marées et pallier l'imprécision du terme « raz-de-marée », les scientifiques préfèrent le mot tsunami, officialisé en 1963[réf. nécessaire]. Le terme est passé par ailleurs dans la langue courante en 1915.3

Création, propagation et déferlement [modifier]

Fig. 1 - Vie d'un tsunami : création par un séisme, propagation et déferlement sur les côtes

Un tsunami est créé lorsqu'une grande masse d'eau est déplacée. Cela peut être le cas lors d'un séisme important, d'une magnitude de 7 ou plus, lorsque le niveau du plancher océanique le long d'une faille s'abaisse ou s'élève brutalement (voir Fig. 1), lors d'un glissement de terrain côtier ou sous-marin, ou lors d'un impact par une météorite. Il est notable qu'un fort séisme ne produit pas nécessairement un tsunami : tout dépend de la manière dont se modifie le niveau du plancher océanique aux alentours de la faille et dont la déformation est transmise à la colonne d'eau.

Le mouvement de l'eau provoque un mouvement de grande longueur d'onde (généralement quelques centaines de kilomètres) et de grande période (quelques dizaines de minutes). Lorsque la cause du tsunami a lieu près d'une côte, celle-ci peut être atteinte en moins d'une heure ; on parle alors de tsunami local.

Certains tsunamis sont capables de se propager sur des distances de plusieurs milliers de kilomètres et d'atteindre l'ensemble des côtes d'un océan en moins d'une journée. Ces tsunamis de grande étendue sont généralement d'origine tectonique, car les glissements de terrain et les explosions volcaniques produisent généralement des ondes de plus courte longueur d'onde qui se dissipent rapidement : on parlera de dispersion des ondes.

Ce n'est pas principalement la hauteur du tsunami qui en fait sa force destructrice, mais la durée de l'élévation du niveau de l'eau et la quantité d'eau déplacée à son passage : si des vagues de plusieurs mètres de hauteur, voire d'une dizaine de mètres, sont légion sur les côtes de l'océan Pacifique, elles ne transportent pas assez d'eau pour pénétrer dans les terres. Au contraire, un tsunami d'une hauteur d'un ou deux mètres peut s'avérer ravageur, car la quantité d'eau qu'il transporte lui permet de déferler jusqu’à plusieurs centaines de mètres à l'intérieur des terres si le relief est plat et sans obstacles naturels (arbres, par exemple). On peut voir le phénomène sous un autre angle : une vague classique, d'une

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période d'au plus une minute, n'élève pas le niveau de l'eau suffisamment longtemps pour qu'elle pénètre profondément, tandis que le niveau des eaux s'élève au-dessus de son niveau normal pendant 5 à 30 minutes lors du passage d'un tsunami.

Dangers liés [modifier]

Les dangers liés aux tsunamis sont dus à l'inondation qui en résulte, à la force du courant qu'ils engendrent tant lors du flux que du reflux et à sa capacité à happer les personnes au large.

Pertes humaines [modifier]

Gens fuyant, à l'approche d'un tsunami, à Hilo (Hawaii), le 1 er   avril 1946.

Les victimes emportées par un tsunami peuvent recevoir divers coups par les objets charriés (morceaux d'habitations détruites, bateaux, voitures, etc.) ou être projetées violemment contre des objets terrestres (mobilier urbain, arbres, etc.) : ces coups peuvent être mortels ou provoquer une perte des capacités, perte menant à la noyade. Certaines victimes peuvent aussi être piégées sous les décombres d'habitations. Enfin, le reflux du raz-de-marée est capable d'emmener des personnes au large, où elles dérivent et, sans secours, meurent de noyade par épuisement ou de soif.

Dans les jours et les semaines suivant l'événement, le bilan peut s'alourdir, en particulier dans les pays pauvres. L'après-tsunami peut être plus mortel que la vague elle-même. Les maladies liées à la putréfaction de cadavres, à la contamination de l'eau potable et à la péremption des aliments sont susceptibles de faire leur apparition. La faim peut survenir en cas de destruction des récoltes et des stocks alimentaires.

Pour exemple, le Tsunami du 26 décembre 2004 a fait plus de 200 000 morts4.

Dégâts [modifier]

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Train renversé par le tsunami du 26 décembre 2004 au Sri Lanka.

Les tsunamis sont susceptibles de détruire habitations, infrastructures et flore en raison :

du fort courant qui emporte les structures peu ancrées dans le sol (voir la photo ci-contre) ; de l'inondation qui fragilise les fondations des habitations, parfois déjà atteintes par le

tremblement de terre précédant le raz-de-marée ; de dégradations dues aux chocs d'objets charriés à grande vitesse par la crue.

De plus, dans les régions plates, la stagnation d'eaux maritimes saumâtres peut porter un coup fatal à la faune et à la flore côtières, ainsi qu'aux récoltes. Sur les côtes sableuses ou marécageuses, le profil du rivage peut être modifié par la vague et une partie des terres, immergées.

des pollutions induites par la destruction d'installations dangereuses et de dispersion de toxiques, de pathogènes à partir de ces installations (usines, décharges sous-marines..) ou par dispersion de sédiments pollués (estuaires, ports, en aval d'émissaires industriels, décharges sous-marines ou littorales). Lors du Tsunami du 26 décembre 2004, un dépôt de munitions immergées a par exemple été dispersé sur les fonds marins sur de grandes distances. Il existe plusieurs centaines de décharges sous-marines dans le monde, contenant notamment des déchets nucléaires et des déchets militaires ou industriels hautement toxiques.

Les récifs coralliens peuvent également être disloqués et mis à mal par le tsunami lui-même et par la turbidité de l'eau qui peut s'ensuivre les semaines suivantes, ainsi que par les polluants (engrais, pesticides..) que l'eau a pu ramener.

Prévention [modifier]

La présence d'un système d'alerte permettant d'alerter la population quelques heures avant la survenue d'un tsunami, la sensibilisation des populations côtières aux risques et aux gestes de survie, et la sécurisation de l'habitat permettent de sauver la plupart des vies humaines.

Au Japon, habitué à ce genre de catastrophes, les Japonais ont pris des précautions systématiques. Ils ont mis en place un système doté d'ordinateurs très performants, système qui peut détecter la formation d'un raz-de-marée, en déduire la hauteur des vagues ainsi que la vitesse de leur propagation et le moment où les vagues atteindront les côtes grâce à l'épicentre et à la magnitude du séisme. Ils transmettent aussi ces données aux pays du Pacifique, même à leurs concurrents, contrairement à la surveillance de l'océan Indien5.

Système d'alerte [modifier]

Il suffit généralement de s'éloigner de quelques centaines de mètres à quelques kilomètres des côtes ou d'atteindre un promontoire de quelques mètres à quelques dizaines de mètres pour être épargné. La mise à l'abri ne prend donc que quelques minutes à un quart d'heure, aussi un système d'alerte au tsunami permet-il d'éviter la plupart des pertes humaines.

Un système de bouées adaptées à la réception des mouvements (capteurs de pression disposés sur les fonds océaniques) peut être installé le long des côtes et ainsi prévenir du danger.

Un dispositif de surveillance et d'alerte, utilisant une maille de sondes subocéaniques et traquant les séismes potentiellement déclencheurs de tsunamis, permet d'alerter les populations et les plagistes de

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l'arrivée d'un tsunami dans les pays donnant sur l'océan Pacifique : le Centre d'alerte des tsunamis dans le Pacifique, basé sur la plage d'Ewa à Hawaii, non loin d'Honolulu.

Sécurisation de l'habitat [modifier]

À Hawaii, où le phénomène est fréquent, les règlements d'urbanisme imposent que les constructions proches du rivage soient bâties sur pilotis.

À Malé, la capitale des Maldives, une rangée de tétrapodes en béton dépassant de 3 mètres le niveau de la mer est prévue pour diminuer l'impact des tsunamis.

Sensibilisation [modifier]

Panneau de prévention des tsunami en Alaska, États-Unis

La sensibilisation au phénomène et à ses dangers est également un facteur déterminant pour sauver des vies humaines, car toutes les côtes ne possèdent pas de système d'alarme - les côtes des Océans Atlantique et Indien en sont notamment dépourvues. De plus, certains tsunamis ne peuvent être détectés à temps (tsunamis locaux).

Deux indices annonçant la survenue possible d'un tsunami sont à reconnaître et impliquent qu'il faut se rendre en lieu sûr :

retrait rapide et inattendu de la mer, car il annonce la survenue d'un tsunami ; tremblement de terre, même de faible densité, car il peut s'agir d'un séisme majeur distant

provoquant un tsunami.

Si l'on est surpris par le tsunami, grimper sur le toit d'une habitation ou la cime d'un arbre solide, tenter de s'accrocher à un objet flottant que le tsunami charrie sont des solutions de dernier recours. En aucun cas, il n'est sûr de revenir auprès des côtes dans les heures suivant le tsunami car celui-ci peut être composé de plusieurs vagues espacées de quelques dizaines de minutes à plusieurs heures.

Sources : voir Bibliographie thématique   : prévention .

Les barrières naturelles [modifier]

Un rapport publié par le PNUE suggère que le tsunami du 26 décembre 2004 a causé moins de dégâts dans les zones où des barrières naturelles, telles que les mangroves, les récifs coralliens ou la végétation côtière, étaient présentes.

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Fréquence et localisation du phénomène [modifier]

Au XX e   siècle , dix tsunamis par an furent enregistrés, dont un et demi par an a provoqué des dégâts ou des pertes humaines. Sur cette période d'un siècle, sept provoquèrent plus d'un millier de morts, soit moins d'un tous les dix ans.

80% des tsunamis enregistrés le sont dans l'océan Pacifique ; parmi les huit tsunamis ayant causé plus d'un millier de victimes depuis 1900, seul le tsunami du 26 décembre 2004 n'a pas eu lieu dans l'océan Pacifique.

Sources : voir Bibliographie thématique   : statistiques sur les tsunamis .

Caractéristiques physiques [modifier]

Propagation en haute mer [modifier]

Fig. 2 - Mouvement d'une particule d'eau lors du passage d'un tsunami en haute mer. Le mouvement des particules et l'amplitude du tsunami sont exagérés pour rendre le graphique lisible.

En pleine mer, le tsunami se comporte comme la houle : c'est une onde à propagation elliptique, c'est-à-dire que les particules d'eau sont animées d'un mouvement elliptique à son passage. Il n'y a (presque) pas de déplacement global de l'eau, une particule retrouve sa position initiale après le passage du tsunami. La figure 2 illustre le déplacement des particules d'eau au passage de la vague.

Mais, contrairement à la houle, le tsunami provoque une oscillation de l'eau aussi bien en surface (un objet flottant est animé d'un mouvement elliptique à son passage, cf. point rouge du haut sur la Fig. 2) qu'en profondeur (l'eau est animée d'une oscillation horizontale dans le sens de la propagation de l'onde, voir le point rouge du bas sur la Fig. 2). Ce fait est lié à la grande longueur d'onde du tsunami, typiquement quelques centaines de kilomètres, qui est très supérieure à la profondeur de l'océan - une dizaine de kilomètres tout au plus. Il en résulte que la quantité d'eau mise en mouvement est bien supérieure à ce que la houle produit ; aussi le tsunami transporte-t-il beaucoup plus d'énergie que la houle.

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Caractéristiques fondamentales

Fig. 3 - Schéma d'une vague de tsunami : longueur d'onde et amplitude (notée I sur la figure).

Un tsunami possède deux paramètres fondamentaux :

l'énergie mécanique E libérée ; pour simplifier, sa période T, c'est-à-dire la durée d'une oscillation complete (Dans la pratique,

un tsunami est un court train d'onde qui est caractérisé par son spectre de périodes – voir transformée de Fourier pour une explication détaillée).

Ces paramètres sont sensiblement constants au cours de la propagation du tsunami, dont la perte d'énergie par friction est faible du fait de sa grande longueur d'onde.

Les tsunamis d'origine tectonique ont des périodes longues, généralement entre une dizaine de minutes et plus d'une heure. Les tsunamis générés par des glissements de terrain ou l'effondrement d'un volcan ont souvent des périodes plus courtes, de quelques minutes à un quart d'heure.

Les autres propriétés du tsunami comme la hauteur de la vague, la longueur d'onde (distance entre les crêtes) ou la vitesse de propagation sont des quantités variables qui dépendent de la bathymétrie et/ou des paramètres fondamentaux E et T.

Longueur d'onde [modifier]

Fig. 4 - Propagation du tsunami en profondeur variable : augmentation de l'amplitude, diminution de la longueur d'onde et de la vitesse en milieu peu profond

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La plupart des tsunamis ont une longueur d'onde supérieure à la centaine de kilomètres, bien supérieure à la profondeur des océans qui ne dépasse guère 10 km, de sorte que leur propagation est celle d'une vague en milieu « peu profond ». La longueur d'onde λ dépend alors de la période T et de la profondeur de l'eau h selon la relation :

,

où g = 9,81 m˙s-2 est la gravité, ce qui donne numériquement

km.

La période spatiale ou longueur d'onde est le plus souvent comprise entre 60 km (période de 10 min et profondeur de 1 km), typique des tsunamis locaux non tectoniques, et 870 km (période de 60 min et profondeur de 6 km), typique des tsunamis d'origine tectonique.

Vitesse de propagation [modifier]

Fig. 5 - Propagation du tsunami du 26 décembre 2004.

Pour les tsunamis de période suffisamment longue, typiquement une dizaine de minutes, soit la plupart des tsunamis d'origine tectoniques, la vitesse v de déplacement d'un tsunami est fonction de la seule profondeur d'eau h :

.

Cette formule peut être utilisée pour obtenir une application numérique :

 km/h,

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ce qui signifie que la vitesse est de 870 km/h pour une profondeur de 6 km et de 360 km/h pour une profondeur d'un kilomètre. La figure 4. illustre la variabilité de la vitesse d'un tsunami, en particulier le ralentissement de la vague en milieu peu profond, notamment à l'approche des côtes.

De la variabilité de cette vitesse de propagation, il résulte une réfraction de la vague dans les zones peu profondes. Ainsi, le tsunami a rarement l'allure d'une onde circulaire centrée sur le point d'origine, comme le montre la Fig. 5. Toutefois, l'heure d'arrivée d'un tsunami sur les différentes côtes est prévisible puisque la bathymétrie des océans est bien connue. Cela permet d'organiser au mieux l'évacuation lorsqu'un système de surveillance et d'alerte est en place.

Amplitude [modifier]

Pour des tsunamis de longue période, qui présentent peu de dissipation d'énergie même sur de grandes distances, l'amplitude A du tsunami est donnée par la relation :

, c'est-à-dire que l'amplitude augmente lorsque l'eau devient moins profonde, en particulier à l'approche des côtes (voir Fig. 4) et quand l'énergie est plus élevée. Elle

diminue avec la distance, typiquement en car l'énergie se répartit sur un front d'onde plus grand.

Pour les tsunamis de faible période (souvent ceux d'origine non sismique) la décroissance avec la distance peut être beaucoup plus rapide.

Déferlement sur les côtes [modifier]

Mouvement horizontal de l'eau [modifier]

Lorsque le tsunami s'approche des côtes sa période et sa vitesse diminuent, son amplitude augmente. Lorsque l'amplitude du tsunami devient non négligeable par rapport à la profondeur de l'eau, une partie de la vitesse d'oscillation de l'eau se transforme en un mouvement horizontal global, appelé courant de Stokes. Sur les côtes, c'est davantage ce mouvement horizontal et rapide (typiquement plusieurs dizaines de km/h) qui est la cause des dégâts que l'élévation du niveau de l'eau.

À l'approche des côtes, le courant de Stokes d'un tsunami a pour vitesse théorique

,

soit

.

Complexité des effets en zones côtières [modifier]

Cependant, contrairement à la propagation en haute mer, les effets d'un tsunami sur les côtes sont difficiles à prévoir, car de nombreux phénomènes peuvent avoir lieu.

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Contre une falaise, par exemple, le tsunami peut être fortement réfléchi ; à son passage on observe une onde stationnaire dans laquelle l'eau a essentiellement un mouvement vertical.

Selon l'angle d'attaque du tsunami sur la côte et la géométrie de celle-ci, le tsunami peut interférer avec sa propre réflexion et provoquer une série de vagues stationnaires avec des zones côtières non inondées (« nœuds ») et des zones avoisinantes particulièrement touchées (« ventres »).

Un tsunami à l'approche d'une île est capable de contourner celle-ci en raison du phénomène de diffraction lié à sa grande longueur d'onde ; en particulier la côte opposée à la direction d'arrivée du tsunami peut également être touchée. Lors du tsunami du 26 décembre 2004, la ville de Colombo au Sri Lanka fut inondée bien que protégée des effets directs du tsunami par le reste de l'île (voir la Fig. 5).

Dans les fjords et les estuaires étroits, l'amplitude de la vague peut être amplifiée, comme c'est le cas pour les marées (cette dernière peut atteindre dix mètres d'amplitude sur certaines côtes, comme au Mont Saint-Michel, alors qu'elle n'atteint pas un mètre sur des îles, comme Madère). Par exemple la baie de Hilo a une période d'oscillation typique de 30 min et fut davantage ravagée que le reste de l'île lors du passage du tsunami de 1946, qui avait une période de 15 min : la première vague du tsunami interférait constructivement avec la troisième, et ainsi de suite.

Liste de raz-de-marée de grande importance [modifier]

Les magnitudes des séismes dans la liste ci-dessous ne sont donnés que pour les événements récents. Le nombre de victimes des tsunamis est arrondi ; il s'agit d'estimations pour les catastrophes d'avant le XX e   siècle .

Sont reportés ci-dessous les tsunamis ayant fait plus de 1 000 victimes estimées, ainsi que quelques autres moins meurtriers, mais d'amplitude ou d'étendue considérables :

Antiquité et Moyen Âge o environ XV e   siècle av. J.-C. Crète : l'éruption du volcan de l'île grecque de Kallistē

provoque un tsunami d'une soixantaine de mètres en Crète qui contribue à la disparition de la civilisation minoenne.

o 21 juillet 365 apr. J.-C., séisme et raz-de-marée ressentis dans toute la Méditerranée orientale et notamment à Alexandrie.

o 1570 , Chili, 2 000 victimes. XVII e   siècle

o 1605 , Japon, 5 000 victimes. o 1611 , Japon, 5 000 victimes. o 1674 , Indonésie, 2 500 victimes. o 1692 , Jamaïque, 3 000 victimes.

XVIII e   siècle o 1703 , Japon, 5 000 victimes. o 1707 , Japon, 30 000 victimes. o 17 octobre 1737, Kamtchatka et îles Kouriles : un tsunami consécutif au séisme du

Kamtchatka atteint 50 m de hauteur au nord des îles Kouriles. o 1746 , Pérou, 4 000 victimes, essentiellement à Lima. o 1 er   novembre 1755, Portugal et Madère, 90 000 victimes : un séisme violent à Lisbonne

provoque un tsunami et 85 % de la ville est ravagée. Des chutes de cheminées favorisent alors l'éparpillement des feux domestiques et provoque un gigantesque incendie, qui

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durera cinq jours. La revue américaine Science of Tsunamis Hazards, éditée par la Tsunami Society basée à Hawaii, a cité le cas du capitaine d'un navire britannique mouillant au large de la Barbade, dans les Antilles (à plus de 4 000 km de distance du Portugal), qui nota dans son journal de bord, le 1er novembre 1755, le déferlement d'une vague de plus de trois mètres de haut sur les plages de l'île. D'autres témoignages comparables rapportent les effets du tsunami dans les autres îles des Antilles dans l'après-midi du même jour, le séisme européen ayant eu lieu plusieurs heures auparavant.

o 1766 , Japon, 1 500 victimes. o 1782 , Asie du Sud-Est, 40 000 victimes : un tsunami touche l'Asie du Sud-Est,

principalement en Chine. o 1792 , Japon, 15 000 victimes.

XIX e   siècle o 1854 , Japon, 3 000 victimes. o 1868 , Chili, 25 000 victimes. o 27 août 1883, océan Indien, 40 000 victimes : un tsunami associé à l'éruption du Krakatoa

est détecté sur la plupart des côtes du globe, avec une élévation du niveau de la mer de 40 mètres près de la zone d'origine.

o 1896 , Japon, 25 000 victimes. o 1899 , Indonésie, 3 500 victimes.

XX e   siècle o 28 décembre 1908, Messine et Calabre, 95 000 victimes, dont 80 000 à Messine sur une

population de 140 000 habitants. o 1923 , Japon, 2 000 victimes. o 18 novembre 1929, Terre-Neuve, 28 victimes, un séisme de magnitude 7,2 à 400 km au

sud de Terre-Neuve sur le bord des Grands Bancs provoque un tsunami qui frappe la côte sud de Terre-Neuve avec 3 vagues de 15 mètres de haut

Article détaillé : Tremblement de terre des Grands Bancs.

o 1933 , Japon, 3 000 victimes. o 1 er   avril 1946, océan Pacifique, 2 000 victimes : un séisme de magnitude 8,6 au large de

l'Alaska provoque un tsunami qui atteint 30 m en Alaska, 12 m à Hawaii, et touche le Japon ainsi que la côte ouest des États-Unis.

o 9 juillet 1958, Alaska, 2 victimes : un glissement de terrain consécutif à un fort séisme dans la baie de Lituya en Alaska provoque le plus grand tsunami connu - il dévaste la végétation sur l'un des flancs jusqu’à une hauteur de 500 m - mais la géographie de la baie l'empêche de se propager dans l'océan Pacifique.

o 22 mai 1960, Chili et océan Pacifique, 5 000 victimes : un séisme de magnitude 9,5 au Chili provoque un raz-de-marée meurtrier d'une hauteur allant jusqu’à 25 m au Chili, 10 m à Hawaii et 3 m au Japon.

Article détaillé : Tremblement de terre de 1960 au Chili.

o 27 mars 1964, Ouest des États-Unis, 100 victimes : un séisme de magnitude 9,3 au large de l'Alaska y provoque un tsunami de 15 m, qui touche la Californie où le niveau des eaux s'élève de 6 m.

o 1976 , Indonésie, 8 000 victimes dans l'île de Célèbes. o 1992 , Indonésie, 2 200 morts dans l'île de Flores. o 17 juillet 1998, Papouasie-Nouvelle-Guinée, 2 000 victimes : un séisme de magnitude 7,0

à 20 km des côtes provoque un tsunami local d'une hauteur d'environ 10 m.

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XXI e   siècle o 26 décembre 2004, océan Indien, au moins 285 000 victimes (bilan officiel au

30/01/2005) : un séisme de magnitude 9,1 à 9,3 au large de l'Indonésie provoque un tsunami qui touche les pays d'Asie du Sud (Indonésie, Malaisie, Thaïlande, Inde, Sri Lanka) et dans une moindre mesure les côtes orientales de l'Afrique.

Article détaillé : Tremblement de terre du 26 décembre 2004.

.

o 17 juillet 2006, 668 morts : un séisme de 7,7 au large de la côte sud de Java provoque un tsunami faisant 668 morts, 287 disparus, 878 blessés et environ 100 000 sinistrés (au 22 juillet). Le système d'alerte mis en place après le tsunami du 26 décembre 2004 s'est révélé déficient.

Sources : voir Bibliographie thématique   : statistiques sur les tsunamis .

Mégatsunamis [modifier]

Article détaillé : Mégatsunami.

On définit comme mégatsunami un tsunami dont la hauteur au niveau des côtes dépasse cent mètres. Un mégatsunami, s'il se propage librement dans l'océan, est capable de provoquer des dégâts majeurs à l'échelle de continents entiers. Les séismes étant incapables a priori d'engendrer de telles vagues, seuls des événements cataclysmiques, tels un impact météoritique de grande ampleur ou l'effondrement d'une montagne dans la mer, en sont la cause possible. Au-delà du fantasme, on notera les faits suivants :

Aucun mégatsunami non local n'a été rapporté dans l'histoire de l'humanité. Notamment, l'explosion du Krakatoa en 1883 et l'effondrement du volcan de Kallistē dans l'Antiquité n'en ont pas produit.

Les causes possibles d'un mégatsunami sont des phénomènes rares, espacés d'échelles de temps géologiques — au bas mot plusieurs dizaines de milliers d'années, si ce n'est des millions d'années. Certains scientifiques estiment cependant qu'un mégatsunami aurait récemment été provoqué par l'effondrement du Piton de la Fournaise sur lui-même, à la Réunion : l'événement remonterait à 2 700 avant Jésus-Christ environ.

Les glissements de terrain produisent des tsunamis de courte période qui ne peuvent se propager sur plusieurs milliers de kilomètres sans dissiper leur énergie. Par exemple, lors des glissements de terrain à Hawaii en 1868 sur le Mauna Loa et en 1975 sur le Kilauea, des tsunamis locaux importants furent générés, sans que les côtes américaine ou asiatique distantes ne fussent inquiétées.

Le risque de mégatsunami reste cependant médiatisé et surévalué. Des modèles controversés prédisent en effet deux sources possibles de mégatsunami dans les prochains millénaires : sont envisagés un effondrement le long des flancs du Cumbre Vieja aux Canaries (mettant la côte est du continent américain en danger) et un autre au Kilauea à Hawaii (menaçant la côte ouest de l'Amérique et celles de l'Asie). Des études plus récentes remettent en cause le risque d'effondrement sur les flancs de ces volcans, d'une part, et le caractère non local des tsunamis engendrés, d'autre part.

Sources : Bibliographie thématique   : mégatsunamis .

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Phénomènes comparables [modifier]

On ne doit pas confondre le phénomène avec celui de la vague scélérate, oscillation de période beaucoup plus courtes (de 4 à 25 secondes), et de faible durée de vie (quelques minutes au plus).

Toutefois, certains raz-de-marées causés par le creusement et l'atténuation brutale de cyclones les plus violents peuvent avoir un comportement similaire au tsunami (y compris dans son intensité, sa propagation sous forme d'onde sur de grandes distances, ou ses effets dévastateurs sur les côtes).

Dans certains cas, l'origine sismique ou cyclonique du tsunami ne peut pas être complètement déterminée avec certitude.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Tsunami

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Quelques généralités sur le phénomène

Tsunami, mot d'origine japonaise signifie littéralement "vague de port". Les vagues sont générées soit par une déformation du fond de l'océan (la couche d'eau située au dessus de la faille subit alors un déplacement) soit par des éruptions volcaniques sous-marines soit par des glissement de terrains. Dans les deux derniers cas l'énergie générée est beaucoup moins importante que dans le premier pour lequel l'énergie générée permet de traverser les océans.Les tsunamis d'origine tectonique Des failles  facilitent le mouvement  des  plaques mobiles de la lithosphère sur l'asthénosphère. L'énergie emmagasinée par les contraintes de ces différentes couches se libère au cours d'une rupture sismique.

L'océan est considéré comme une mince couche se mettant en mouvement sur l'ensemble de son épaisseur . Cette déformation est considérée comme instantanée car la vitesse de rupture de la faille est dix fois supérieure à la vitesse de propagation des ondes.

Au large, les hauteurs des vagues sont négligeables devant la profondeur et n'influent pas sur la vitesse de propagation du tsunami défini ainsi :     V = (gh)½ avec g accélération de la pesanteur et h profondeur      longueur d'onde = 100 km      hauteur des vagues = qques dizaines de centimètres      période = 1 heure

Près des côtes,  diminution de la longueur d'ondes (due à la diminution de la profondeur)  période des vagues constante  conservation de l'énergie => augmentation de la hauteur des vagues proportionnelle à (h)-1/4

Ainsi, au large la vitesse de propagation des vagues est de 800 km/h alors que près des côtes elle n'est plus que de 36 km/h d'où l'accroissement des vagues

jusqu'à plusieurs mètres.

Les tsunamis générés par des glissements de terrain

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Les vagues créées par l'impact de blocs rocheux dans l'eau ou de glissements de terrains aériens sont dangereux localement pour des volumes effondrés de quelques millions de mètre cube (un effondrement dans un réservoir de barrage a généré une vague tuant près de 3 000 personnes dans la vallée du Vajont en Italie en 1963).

Les tsunamis d'origine volcanique sont plus rares. En Indonésie l'effondrement de la moitié du cône volcanique du Krakatoa a provoqué une avalanche de plusieurs kilomètres cubes qui a généré un tsunami qui inonda plusieurs centaines de kilomètres de côte.

Classification des tsunamis  

Il existe deux classifications en fonction de leur intensité :     <insere bidgjup>échelle d'intensité de SIEBERG : 6 degrés de "très légère" à "désastreuse"     <insere bidgjup>échelle de hauteur maximale des vagues d'IMAMURA et IDA : 6 degré de "tsunami mineur avec H<0.5m" à "zones côtières endommagées sur plus de 500 km".

Pour plus de détails consulter Sujet d'hydrodynamique marine année 1997-1998 : Tsunamis II

Alerte et prévention

En 1968, le premier système d'alerte des tsunamis pour les côtes pacifiques s'installe à Hawaï.

Il enregistre des ondes sismiques qui se propagent beaucoup plus vite que les ondes hydrauliques. Ainsi, les données des réseaux sismiques permettent de localiser le séisme, d'estimer sa magnitude et ainsi prévoir s'il provoquera un tsunami.

Il enregistre également les hauteurs d'eau avec les marégraphes installés sur les côtes du Pacifique et sur les îles. Ces enregistrements ont l'inconvénient parfois de mesurer des perturbations dues aux côtes et non générées par des tsunamis. Afin de palier à cet inconvénient, des capteurs de pression, insensibles à la houle, et installés sur le fond de l'océan au large des côtes japonaise et des îles Aléoutiennes, enregistrent des données plus fiables ; ils peuvent mesurer des tsunamis inférieurs au centimètre.

Description du phénomène

Le 22 mai 1960 à Concepcion au Chili, des secousses sismiques se produisent. La mer monte de plusieurs mètres, se retire,  revient 20 minutes plsu tard, se retire à nouveau puis revient une heure plus tard sous la forme d'une vague de 18 mètres de haut. Ce même tsunami se propage jusqu'à Tahiti où la vague atteint 4 mètres et 11 mètres dans la baie d'Hilo à Hawaï.

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Le 24 mai, il atteint le Japon où on enregistre des hauteurs de vagues de 9 mètres. Enfin cette vague se réfléchit sur ces côtes et retourne au Chili.  

Description théorique du tsunami

Introduction à la théorie  

Les tsunamis peuvent être décrits en utilisant les équations d'ondes longues (loin ou près des côtes). En fonction de la position dans laquelle on se situe on aura différentes théories pour les modéliser. Ainsi, en utilisant le nombre d'URSELL (paramètre adimensionnel)  défini ainsi :

H : surélévation de la surface libre par rapport à la profondeur au repos L : longueur d'onde d : profondeur au repos

On obtient la classification suivante : U<<1 milieu :     eau profonde (près de la zone de génération des tsunamis) théorie :    théorie linéaire des ondes longues                 uniformité des vitesses sur la verticale                 suppression des termes quadratiques de vitesse dans les équations de calcul des marées

U~1 milieu :     plateau continental théorie :    équations des ondes cnoïdales et notamment onde solitaire                 écoulement irrotationnel                 il existe un potentiel harmonique satisfaisant aux conditions limites de fond et de surface

U>>1 milieu :     zones côtières théorie :    théorie des ondes longues d'amplitude finie                 déformation des ondes en amplitude et en phase au cours de la propagation  

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Les différentes théories  

La théorie des ondes longues

La théorie des ondes longues de Boussinescq suppose le fond horizontal pris comme origine des côtes Z et le mouvement bidimensionnel en x et z. Elle est basée sur la recherche de la solution de l'équation de Laplace vérifiée par le potentiel

  tel que

on obtient :

Alors l'équation de continuité et la condition de pression permettent de définir l'équation de Kerteweig de Vries :

 la modification relative de la côte de la surface libre par rapport à sa modification max H est :  avec epsilon= H/d       et mu=d²/L²  

Pour plus de détail consulter Sujet d'hydrodynamique marine année 1997-1998 : Tsunamis II

L'onde solitaire

L'onde solitaire est une solution particulière de l'équation de Kerleweig de Vries en

posant  avec C=célérité de l'onde=constante

On obtient :

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d'où

L'onde solitaire ou soliton se propage donc sans se déformer dans un milieu bidimensionnel à profondeur constante.

Pour plus de détail Sujet d'hydrodynamique marine année 1997-1998 : Tsunamis II

Théorie des ondes longues d'amplitude finie

La dispersion en amplitude est importante. La célérité dépend de l'amplitude de l'onde par le paramètre qui mesure la dispersion en amplitude.

= hauteur de l'onde  

Modélisation des tsunamis Le modèle utilisé correspond au modèle MOST ('Method Of Splitting Tsunami') du laboratoire de recherche situé à Seattle "Pacific Marine Environnemental Laboratory" [PMEL] dans le cadre du projet EDFT ('Early Detection and Forecast of Tsunami').

Le modèle MOST correspond à un ensemble de codes numériques de simulation.

Il permet de modéliser trois phénomènes des tsunamis :

la génération du tsunami par un tremblement de terre

la propagation transocéanique de l'onde

l'inondation de la côte

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Les deux premiers phénomènes ont été testés avec les données enregistrées lors du tsunami d'Andréanov en 1996.

Le phénomène des inondations fut testé avec les données enregistrées sur l'île d'Okushiri pour le tsunami Hokkaido-Nansei-Oki en 1993.

Les estimation du modèle MOST obtenues sont en adéquation avec ces données observées. Ce modèle peut être considéré comme un bon outil de prévision des tsunamis.

Le graphique ci-dessous montre la comparaison des résultats obtenus par simulation (en rouge) et des enregistrements réels (en noir)

Il a été développé et testé sur des stations de travail SGI au PMEL et au centre de cartographie des inondations provoquées par des tsunamis (TIME Center : "Tsunami Inondation Mapping Efforts")

Génération du tsunami

On considère la formation d'une perturbation initiale à la surface de l'océan due à un tremblement de terre au niveau du sous sol marin. Ce processus de génération des tsunamis est basé sur un modèle de failles qui fait l'hypothèse qu'une couche de liquide incompressible sur un espace profond correspond à l'océan sur la croûte terrestre.Propagation Données du problème :

la force de Coriolis  

la courbure de la terre :

les tsunamis se propagent sur de très longues distances (100 à 1000 km). Les équations de vague en eau peu profonde sont non linéaires avec des coordonnées sphériques.

la dispersion :

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elle change la forme de la vague créée à cause de la faible différence de vitesse de propagation due à des fréquences différentes. Ces effets de dispersion sont pris en compte bien que la modélisation de propagation de la vague corresponde à des équations non dispersives linéaires ou non linéaires.

Le modèle MOST s'écrit ainsi :

Modèle de propagation MOST

longitude

latitude

avec  amplitude et  profondeur de l'eau sans remous

vitesse en latitude

vitesse en longitude

paramètre de Coriolis

R = rayon de la terre

Test du modèle

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La première simulation du tsunami d'Andréanov de 1996 a permis de définir le déplacement vertical du sous sol marin afin d'utiliser ce déplacement à la surface de l'océan comme condition initiale des propagations des tsunamis (au lieu de décrire à chaque fois un tremblement de terre).

On obtient une bonne corrélation entre les valeurs mesurées et estimées.

Avant l'arrivée de la vague du tsunami, sur les enregistrements, des observations de longues périodes apparaissent. Cela peut vouloir dire que les énergies de longues périodes enregistrées après le tsunami ne correspondent pas au tsunami lui même. Cette source d'énergie correspond plutôt à l'interaction due au relief.

Après l'arrivée du tsunami, des oscillations à haute fréquence (amplitude 1 à 3 mm et de 6 à 12 min) ont été et enregistrées et déterminées dans le modèle. Ces oscillations sont donc d'origine géophysique, ces résultats permettent de voir que  les systèmes enregistrant les données dans l'océan pacifique sont capables de détecter un signal provenant de tsunami de quelques millimètres.

Le modèle met en évidence les évolutions du nord au sud des cycles du tsunami.

Inondation

Le premier obstacle majeur pour améliorer les simulations du processus d'inondation est le manque de données fiables notamment des données précises sur la bathymétrie et topographie du site (dans beaucoup de cas la précision de 10 à 50 m sur les données est essentielle)

Pour tester le modèle, les données utilisées furent celles du tsunami d'Hokkaido-Nansei-Oki enregistrées par l'université de Tohoku sur l'île d'Okushiri.

Le modèle indique une vitesse maximale de la vague de plus de 18 m / s. Les ravages provoqués par les tsunamis sur les côtes correspondent aux effets des différents éléments emportés par la vague entre eux.

Evolution du modèle MOST

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Le modèle installé au MHPCC (Maui High Performance  Computing Center) testera la relation entre la vague près des côtes et la position et la magnitude d'un tremblement de terre éloigné, ainsi que la relation entre les caractéristiques de ces vagues et l'inondation d'un site spécifique.

http://hmf.enseeiht.fr/travaux/CD0001/travaux/optsee/hym/14/tsunami.htm

Autres références pertinentes à explorer :

http://leuilom.blogs.com/tsunami/