Un journal bilingue - Accueil | Mairie de Gentilly c t u xa c t u xa c t u xa c t u xa c t u Nin...

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Voici un Kolobo-Infos qui nous arrive directement du Mali ! L’équipe de rédaction, sous la houlette de Mamadou Lamine Kanouté, militant de l’AMSCID, était composée des jeunes Kolobois. Une délégation gentilléenne qui se rendait en avril au Mali à l’occasion de la réception finale des travaux a ainsi pu constater le sérieux avec lequel les journalistes en herbe kolobois ont réalisé ce Kolobo-Infos. Certains membres de la délégation ont même été sollicités pour participer également à la rédaction ! Pour les Gentilléens, quoi de plus naturel que de découvrir le Mali et Kolobo en allant chercher l’information directement auprès de nos partenaires et amis kolobois? Et pour les Kolobois, quoi de plus logique que de faire du Kolobo-Infos un outil de travail pour les cours d’alphabétisation en bamanan ? Gentilléens, Kolobois, Freibergeois et autres citoyens du monde : que ce Kolobo-Infos soit pour vous un moment d’évasion, une découverte de l’autre, ou un manuel de lecture bilingue, nous vous souhaitons une lecture agréable et enrichissante à tous égards. Signature Un journal bilingue n° 7 sep. 2006 Les 27 lettres de l’alphabet bamanan, comparativement à celles du français, peuvent être classées en cinq groupes. 1/ Dix-sept sons qui s’écrivent et se prononcent à peu près de la même façon en français et en bamanan : a, b, d, f, h, i, k, l, m, n, o, p, r, t, w, y, z. 2/ Quatre sons qui se prononcent à peu près de la même façon mais qui s’écrivent différemment : e (se prononce « é » comme dans été), Æ (se prononce « è » comme dans très), ø (se prononce comme le « o » comme dans corde), ñ (se prononce « gne » comme dans pagne). 3/ Trois sons qui s’écrivent de la même façon, mais se prononcent différemment : c (se prononce « tch » comme dans match, comme dans Tchad), j (se prononce « J » comme dans John, comme « dj » dans N’Djaména), u (se prononce « ou » comme dans cou), 4/ Deux sons qui s’écrivent de la même façon, mais se prononcent de la même façon seulement dans certains cas : s (se prononce « s » comme dans service, mais pas comme « s » dans case), g (se prononce « g » comme dans gare, mais pas comme « g » dans page). 5/ Un son qui n’existe pas en français : « Ñ » (exemple : Ñana, Ñømi, ÑanamaÑanama). * Extrait de Je parle bien bamanan de Demba Konaré, 1998, imprimerie JAMANA, Bamako. L’alphabet bamanan * a araba mercredi b bala porc-épic c ci casser d di donner e bere bâton Æ nÆgÆ fer f fali âne g gala indigo h hali même si i dimi se fâcher j jÆgÆ poisson k kÆlÆ querelle l lamø élever m misi bovin n na venir ñ Ñuman bon Ñ Ñunu ruche o gogoro cadenas ø kønø ventre p pan sauter r samara chaussure s sa serpent t ta prendre u wulu chien w wara lion, fauve y yan ici z zÆrÆ pastèque

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Page 1: Un journal bilingue - Accueil | Mairie de Gentilly c t u xa c t u xa c t u xa c t u xa c t u Nin ñøgønñÆ in bÆ kÆ sababu ye, n ka Kolobo CSCOM ka san kelen baara kÆlenw dantigÆ:

Voici un Kolobo-Infos qui nous arrive directement du Mali !L’équipe de rédaction, sous la houlette de Mamadou Lamine Kanouté, militantde l’AMSCID, était composée des jeunes Kolobois. Une délégation gentilléennequi se rendait en avril au Mali à l’occasion de la réception finale des travauxa ainsi pu constater le sérieux avec lequel les journalistes en herbe koloboisont réalisé ce Kolobo-Infos. Certains membres de la délégation ont même étésollicités pour participer également à la rédaction !Pour les Gentilléens, quoi de plus naturel que de découvrir le Mali et Koloboen allant chercher l’information directement auprès de nos partenaires et amisk o l o b o i s ? Et pour les Kolobois, quoi de plus logique que de faire du Ko l o b o - I n f o sun outil de travail pour les cours d’alphabétisation en bamanan ?Gentilléens, Kolobois, Freibergeois et autres citoyens du monde : que ceKolobo-Infos soit pour vous un moment d’évasion, une découverte de l’autre,ou un manuel de lecture bilingue, nous vous souhaitons une lecture agréableet enrichissante à tous égards.

Signature

Un journal bilingue

n° 7 sep. 2006

Les 27 lettres de l’alphabet bamanan, comparativement à celles du français, peuvent être classées en cinq groupes.

1/ Dix-sept sons qui s’écrivent et se prononcent à peu près de la même façon en français et en bamanan :a, b, d, f, h, i, k, l, m, n, o, p, r, t, w, y, z.

2/ Quatre sons qui se prononcent à peu près de la même façon mais qui s’écrivent différemment :e (se prononce « é » comme dans été), Æ (se prononce « è » comme dans très),ø (se prononce comme le « o » comme dans corde), ñ (se prononce « gne » comme dans pagne).

3/ Trois sons qui s’écrivent de la même façon, mais se prononcent différemment :c (se prononce « tch » comme dans match, comme dans Tchad),j (se prononce « J » comme dans John, comme « dj » dans N’Djaména),u (se prononce « ou » comme dans cou),

4/ Deux sons qui s’écrivent de la même façon, mais se prononcent de la même façon seulement dans certains cas :s (se prononce « s » comme dans service, mais pas comme « s » dans case),g (se prononce « g » comme dans gare, mais pas comme « g » dans page).

5/ Un son qui n’existe pas en français : « Ñ » (exemple : Ñana, Ñømi, ÑanamaÑanama).* Extrait de Je parle bien bamanan de Demba Konaré, 1998, imprimerie JAMANA, Bamako.

L’alphabet bamanan*

a araba mercredib bala porc-épicc ci casserd di donnere bere bâtonÆ nÆgÆ ferf fali âne

g gala indigoh hali même sii dimi se fâcherj jÆgÆ poissonk kÆlÆ querellel lamø éleverm misi bovin

n na venirñ Ñuman bonÑ Ñunu rucheo gogoro cadenasø kønø ventrep pan sauterr samara chaussure

s sa serpentt ta prendreu wulu chienw wara lion, fauvey yan iciz zÆrÆ pastèque

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Nin ñøgønñÆ in bÆ kÆsababuye,nkaKolobo

CSCOMkasankelenbaarakÆlenwdantigÆ :ka ta2005sanFeburuyekalolakataaabla 2006 sanFeburuyekalola.Waatikoføleninkønø,nyebanabagatø869filÆ.°igi-nimusoyemuso71lajigin.

Ninwaleya ninnu tÆ an kalañiniwbø.Furakotafanna,Sefawari1.726.430maralenbÆ banki la an tøgø la. OtÆmÆnen kø, fura camanmaralendon anbolo ankafuramarayørøla.

An ka gÆlÆya belebele yemaaw ka senna-sumaya yeCSCOM lataali la ;obÆsekaCSCOMbalik’ayÆrÆta.CSCOM baarakÆla sabaw(KoñÆnabøla,FurakÆlikÆlaniJiginkÆmuso)tunsarabÆbøZantilidugufÆ.Ojøra2006sanMarisikalola.WalasakogÆlÆyañÆsigi,fÆÆrÆkakankakÆASACOmaaw ye boli-fÆnkonitajikola,yaasaunase ka furakÆliyørømasuru-nyamøgøwkunnafonisangani waati bÆÆ. N jigi dalendontaañÆkan;bawo,duguminnu tÆCSCOM ka fura-kÆli kÆnÆ dantigÆlÆn kan, i

n’aføDandugu,MpiyabuguaniMandamøgøwyedanfa-ra donni daminÆ ka banDøkøtørøniÙnfirimiyebaa-rabolocÆ.

NingÆlÆyabainkÆrÆfÆ,ankabaarakÆminÆnminnukakankalasagonsumayamayørøla,olu ladonniyegÆlÆyabayeanbolo.Odekosøn,kalookalo,anwajibiyalendonkataa taji ñini fo Bamakø,bawo,Bananba taji feeretamañi,asøngøyÆlÆnnendonkafaraokan.

NbÆASACOtøndenwfouka baara n’u ka cÆsiriCSCOMñÆtaala.

N’an jÆra k’an fanga farañøgønkan,anbÆtaañÆ.

DøgøtørøHamadunnSise

DøkøtørøSisebÆkumaKoloboCScomkan

Je profite de cette heureu-se occasion pour présen-

ter le bilan d’une année d’ac-tivité du CSCOM de Kolobo :février 2005 - février 2006.Pendant cette période, j’ai fait869 consultations et la matro-ne a fait 71 accouchements.Ces résultats sont loin de nosobjectifs. Sur le plan Ressour-ce-Médicament, nous avonsen banque 1.726.430 FCFA(soit 2635 euros), sanscompter le stock immense demédicaments dont nous dis-posons dans notre dépôt depharmacie.

La plus grande difficulté ren-contrée actuellement est lasous-fréquentation du CSCOMqui à mon avis risque decompromettre l’autonomie du

CSCOM. La prise en chargedes salaires des trois person-nels du centre (la gérante,l’aide soignant, la matrone)par la ville de Gentilly devaità l’origine du projet s’arrêteren mars 2006. Pour palier ceproblème, il faudrait donneraux membres de l’ASACO lesmoyens nécessaires (carbu-rant,…) pour sensibiliser lespopulations de l’aire desanté.Je suis optimiste pour l’ave-nir du centre parce qu’il y ades villages hors aire commeDandougou, Mpiabougou etManda qui commencent àfaire la différence entre laprestation de soins faite parun médecin et celle d’uninfirmier.A côté de cette grande diffi-culté, il y a le problème de lamaintenance de la chaîne dufroid. Nous sommes obligéde commander chaque moisdu pétrole à Bamako parceque le pétrole de Banambaest de mauvaise qualité etson coût est très élevé.Je profite de cette occasionpour féliciter les membres del’ASACO pour l’amélioration deleur travail dans le CSCOM.

Unissons tous nos efforts,ensemble nous réussirons.

Docteur Cissé Hammadoun

Le docteur Cissé parledu CScom de Kolobo

CÆw,musownidenmi-sÆnwminnubÆyÆlÆn

fÆ,kakumanfÆ,olubÆukañÆnÆmayafandødelabilanye,k’ankajÆola.

« NefÆyan,ib’ibara »,

ub’ofønye.Nindaku-runñÆdamadøwkadintulolakosÆbÆ,nfanab’ujaabiko : « Ne fÆyan, ib’ibara ».

Sandirinn

Malikadunanladon

Des hommes, des femmes,des enfants qui me sou-

rient, me parlent, m’offrentune part de leur vie en m’in-vitant à la partager.« Chez moi, tu es chez toi »,

me disent les maliens. Cesquelques mots simples ontune portée si chaleureuse àmes oreilles qu’à mon tour jeleur répond : « Chez moi, tues chez toi. » Sandrine

De l’hospitalité malienne

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KolobobÆDuguwolowilakominidela,kominiminfaabayeTuba ye.Tuba niKolobo furancÆ ye bam 24 ye.

DuguwolowilayÆrÆbÆBananbamaradela.BananbaniTubafurancÆyebam25ye.

KolobodugusigilenbÆsÆnÆ,baganmaraanijagodekan.

KolobolaminiKoloboniduguminnubÆdanbø,oye :- KørønfÆ : Sanfuga,oniKolobofurancÆyebamÆtÆrÆ7ye(bam7),walimakilomÆtÆrÆ7(km7) ;- kørønbaseleke :Koronido,oniKolobofurancÆyebam3ye(walimakm3),aniSerimana,oniKolobofurancÆyebam7ye(walimakm7) ;-bafÆ : KawÆrÆla,aniKolobobam7(walimakm7) ;- batilebinseleke : KÆruwanÆ,aniKolobobam7(walimakm7) ;- tilebinfÆ :Jønin,aniKolobofurancÆbam 10(walimakm10) ;- tilebinkÆñÆkaseleke : Kiban,aniKolobobam 15(walimakm 15) ;-kÆñÆkafÆ : Bako,aniKolobobam 17(walimakm 17) ;- kÆñÆkakørøn seleke : N’piyabugu,aniKolobobam9(walimakm9).

MøgøsiyaminnubÆKolobo :Bamanan,Fila,Maraka,Suraka,ManinkaaniKakølø.

Dugulaadalakow :KolobokunnafonnisÆbÆninna,andabÆseninlaadalakoninnuma :Furu,Jarawara,Denkundi,Bolokoli.

Kolobodugusigiyørø

Kolobo est un village situé dans la commune rurale deDuguwolowila. Le chef-lieu de la commune est Touba.

Kolobo est à 24 km de Touba. Duguwolowila est dans le cerclede Banamba. Touba est à 25 km de Banamba.

L’agriculture, l’élevage et le commerce sont les principalesactivités économiques de Kolobo.Kolobo est limité :- à l’Est par Sanfuga, situé à 7 km de Kolobo ;- au Sud-Est par Koronido, situé à 3 km de Kolobo,

et Serimana, situé à 7 km de Kolobo ;- au Sud par Kawèrèla, situé à 7 km de Kolobo ;- au Sud-Ouest par Kèruwanè, situé à 7 km de Kolobo ;- à l’Ouest par Jonin, situé à 10 km de Kolobo ;- au Nord-Ouest par Kiban, situé à 15 km de Kolobo ;- au Nord par Bako, situé à 17 km de Kolobo ;- au Nord-Est par Npiyabugu, situé à 9 km de Kolobo.

Les principales ethnies présentes à Kolobo sont :les Bamanans, Peulhs, les Sarakholés, les Maures, les Malinkéset les Kakolos.

Dans les prochains numéros de Kolobo-Infos nous parleronsdes cérémonies traditionnelles telles que : le mariage, le bap-tême, la circoncision, les masques, les jeux, la musique, etc.

Kolobo :situation géographique

(vraie carte un peu détaillée du secteur…)

• KOLOBO

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Un’ukamønturusirilenubolola,waatijatebÆ

tubabuwbolo tumabÆÆ ;nkaukørøtølendonbada-bada.

Malila,waatikÆlendonikofÆndulonnen.

BamakøwalimaKolobokønø, an bÆ ñøgøn fomasørø,kakuma-ñøgøn-fÆmasørø,kañøgøn-bisimilamasørø. Hali n’an taaracunMalidenkan,ab’ankunbÆn in’a føkoa tunsigilendonk’anmakønøn.

Yan,waatibÆdondalanibasigiye.°ÆnatigÆwbo-nyalendon.UmaañÆnamaminÆnen don. Faransi

jamanakønø,sirankÆlendonwaatinikørøñÆ.UyedañÆ dø yÆrÆ karaba ko« bulanbulan »,k’okÆmaakørøw yeminnu bannendonkabødenmisÆnyala.

Malila,anbÆñÆnamanyakÆan fÆrÆma,k’asangakelenkelenbÆÆdiyabø in’aføkoatøwÆrÆtÆkøfÆ.

Perinn

WaatiAvec leur montre au poi-

gnet, les Français onttoujours l’heure, mais jamaisle temps.Au Mali, le temps est commesuspendu.À Bamako ou Kolobo, onprend le temps de se saluer,de se parler, de recevoir :même lorsqu’on rend unevisite surprise à un Malien, il

nous accueille comme s’ilavait toujours préparé notrevenue. Ici, le temps qui passeest vécu sereinement, lesplus vieux sont respectés etconsidérés comme des sages.En France, on craint le tempset la vieillesse. On a mêmeinventé un concept, « l’adu-lescence » pour désigner lesadultes qui ne veulent pasquitter l’adolescence.Au Mali, on prend le temps devivre, et on savoure chaqueseconde qui passe comme sic’était la dernière.

Perrine

Le temps

Nidugutigifaatura,sanmanayÆlÆma,duguti-

gikurabÆsigi.Laadadon,o furancÆ kønø, duguti-giya bÆ kalifa møndencÆmandøma.

Ni dugutigi sigi bÆ kÆ,dugukabilabÆÆbÆlajÆkadugutigisigidøgøda.

°inanKolobodugutigiku-rasigidøgødara,k’abÆnkari don ma, dønbama-kønøn,tile20,2000san6.

Døgødalen,ciseradugusira,furusira,terisira,kafaraDuguwolowilakomi-ni,Bananbakomini,Kibankomini,Tukørøbakominiani °amina komini kan.O don selen, jama bÆÆnana, bÆÆ y’i dannatigÆ,k’ikabolomaradi.

SufÆ,ñÆnÆjÆkÆra(dunnunføra,dønwkÆra,dannati-gÆliwkÆra,kaladiliwkÆ).

SøgømafÆ, nturajÆ wolo

kura daramøden cÆmany’i sigiwolo kan, piya.Laadadon,nidugutigibÆsigi,mødenb’aføkoatÆwilifofÆndøkadiama.DugutigikurayefÆndiama,awilila,dugutigiy’isigi a ka dugutigiwolokan.Kumakørøw, ladili-kanw,tanuniwcamanføra,kasørø ka dugawu dondugutigikuraye,duguye,sigidayeanijamanaye.

DugutigikurasigiliSi un chef de village

meurt, il faut attendre lafin de l’année en cours pouren introniser un nouveau. Lacoutume veut qu’entre-tempsla chefferie soit confiée à unpetit-fils du défunt.

Toute la lignée se réunit pourfixer la date de cette introni-sation. Cette année, l’introni-sation du nouveau chef devillage de Kolobo a été fixéeau 20 avril 2006.

Tous les villages environ-nants, tous les beaux-parents,tous les amis, la commune deDuguwolowila, celles de Ba-namba, de Kiban, de Touko-roba et de Niamina, tous ontété avisés du jour fixé pourla cérémonie.

Ce jour-là, tout le monde estvenu et s’est présenté avec sacontribution à la cérémonie.La fête a commencé (les tam-tam, les balafons, la danse, desépopées et des pages d’his-

toire de la zone, des séancesde conseils et des leçons demorale et de sagesse…).Le lendemain, la peau touteneuve d’un taureau blanc aété étalée et le petit-fils s’estinstallé sur la peau du chef.La coutume veut que le petit-fils s’installe sur le trône etrefuse de se lever tant que lenouveau chef ne lui offre pasquelque chose de précieux.Le nouveau chef de village luia fait un cadeau, le petit-filss’est levé et a cédé le trône àson propriétaire, qui s’estalors royalement installé sursa peau de chef. À partir dece moment a commencé « lagrande cérémonie du verbe » :proverbes, devinettes, con-seils, propos de sages,louanges et rappels histo-riques… La cérémonie s’estachevée par des bénédic-tions pour le nouveau chef,pour le village et le pays toutentier.

L’intronisation du chef de village

Monsieur Bakorè Traoré, chef de village.