Un escalier à votre mesure

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L’Atelier Bois n° 176 • octobre>novembre 2012 20 Dossier Un escalier à votre mesure… Les bons réflexes pour ne pas rater la marche Texte : Charles Julien Photos : Charles Julien et escalier Hallou Vous avez décidé de fabriquer ou de faire installer un escalier et vous avez bien compris que le tout-venant et l’approximaon n’avaient pas leur place dans ce type de projet. Le dossier de ce mois-ci va vous permere de réviser les connaissances et les tours de main nécessaires au bon déroulement de ce genre de réalisaon. D ans un bâment, peu d’ouvrages offrent une telle potenalité de créaon. De la diversité des formes à celle des techniques, l’histoire d’un escalier est avant tout une affaire de réflexion, de concepon, de choix… et de prix. Standardisé ou sur mesure, il devra cependant répondre à un certain nombre de données idenques, tant sur le plan de la concepon que de la sécurité. Données de base incontournables La première priorité est de déterminer un cahier des charges aussi précis que possible, qui réponde à l’ensemble de vos besoins. Il existe une grande variété d’escaliers, mais tous ne correspondront pas à votre situaon. Choix esthéques et contraintes techniques sont parfois annomiques : L’emplacement Si dans une construcon neuve toute liberté est laissée au choix de l’emplacement au moment de la concepon de l’ouvrage, dans une maison ancienne l’implantaon doit s’adapter à l’existant. Un escalier a des exigences qui lui sont propres, directement liées non seulement à sa foncon de distribuon (commodité des accès, et desserte des différentes pièces et/ou niveaux) mais aussi de plus en plus à l’esthéque : il est loin, le temps où il était enfermé dans une cage !… De nos jours, il devient de plus en plus pare intégrante du décor. Déterminer son emplacement passe par la résoluon de ces deux exigences.

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Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les escaliers...

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Un escalierà votre mesure…Les bons réflexes pour ne pas rater la marche

Texte : Charles JulienPhotos : Charles Julien et escalier Hallou

Vous avez décidé de fabriquer ou de faire installer un escalier et vous avez bien compris que le tout-venant et l’approximation n’avaient pas leur place dans ce type de projet. Le dossier de ce mois-ci va vous permettre de réviser les connaissances et les tours de main nécessaires au bon déroulement de ce genre de réalisation.

Dans un bâtiment, peu d’ouvrages offrent une telle potentialité de création. De la diversité des formes à celle des techniques, l’histoire

d’un escalier est avant tout une affaire de réflexion, de conception, de choix… et de prix. Standardisé ou sur mesure, il devra cependant répondre à un certain nombre de données identiques, tant sur le plan de la conception que de la sécurité.

Données de base incontournablesLa première priorité est de déterminer un cahier des charges aussi précis que possible, qui réponde à l’ensemble de vos besoins. Il existe une grande variété d’escaliers, mais tous ne correspondront pas à votre situation.

Choix esthétiques et contraintes techniques sont parfois antinomiques :L’emplacementSi dans une construction neuve toute liberté est laissée au choix de l’emplacement au moment de la conception de l’ouvrage, dans une maison ancienne l’implantation doit s’adapter à l’existant. Un escalier a des exigences qui lui sont propres, directement liées non seulement à sa fonction de distribution (commodité des accès, et desserte des différentes pièces et/ou niveaux) mais aussi de plus en plus à l’esthétique : il est loin, le temps où il était enfermé dans une cage !… De nos jours, il devient de plus en plus partie intégrante du décor. Déterminer son emplacement passe par la résolution de ces deux exigences.

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Les contraintes techniquesSouvent, la conception d’un escalier se fait à partir de son arrivée. En effet, ce sont la dimension et la situation de la trémie qui vont déterminer en premier lieu l’emplacement, la forme et l’encombrement de l’escalier. La hauteur du plafond est un autre élément déterminant. Plus la hauteur à gravir est grande, plus seront importants le nombre de marches (la hauteur de chacune étant toujours comprise entre 16 et 18 centimètres) et son emprise au sol (sauf dans le cas d’un escalier à vis ou hélicoïdal).

Le budgetComme dans tout projet, l’établissement d’un budget est incontournable. Le prix d’un escalier est très variable, à partir de 300 € pour un modèle de base standardisé jusqu’à plusieurs milliers d’euros pour un modèle sur mesure et personnalisé. Les prix les plus bas concernent les modèles en sapin, de formes traditionnelles droites ou tournantes. Pour des matériaux d’une meilleure tenue et/ou plus résistants (bois noble, métal, verre, lamellé-collé, etc.), les prix montent vite. Avec une conception personnalisée, ils peuvent devenir sans limite… N’oubliez pas d’en tenir compte.

L’esthétiqueContrairement à ce que l’on pourrait croire de prime abord, le résultat esthétique n’est pas toujours lié au prix mais plutôt au bon goût du concepteur. Une échelle de meunier ou de perroquet, un escalier à pas japonais voire un escalier en sapin mis en valeur par une peinture de belle qualité peuvent être du plus bel effet, pour un coût des plus modiques. Pour mieux fermer votre portefeuille, ouvrez votre imagination… il sera

L’escalier a des exigences qui lui sont propres, directement liées à sa fonction de distribution.

De nos jours, il fait de plus en plus partie intégrante du décor.

Un escalier peut ne pas être en bois… c’est dommage !

Il peut aussi être en fer ou de forme audacieuse, mais plus moderne.

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toujours temps plus tard, lorsque vous en aurez les moyens financiers, de le remplacer par l’escalier de vos rêves.

« On juge un architecte à son escalier. »

Les formesSchématiquement, tous les types d’escalier peuvent être regroupés en trois familles principales : les escaliers droits, les escaliers tournants et les escaliers circulaires…

L’escalier droitLes escaliers droits, les plus répandus dans l’habitat individuel, sont les plus simples de conception et de réalisation. Ce sont aussi les plus économiques et, esthétiquement parlant, les plus sobres ; malheureusement, ils sont relativement encombrants et difficiles à implanter lorsque la place est

comptée. On désigne par escalier droit tous ceux dont la structure porteuse se projette suivant des lignes droites sur un plan horizontal, quelles que soient la distribution des marches et la nature de la structure. Il peut être composé d’une (cas le plus fréquent) ou deux volées (parallèles ou perpendiculaires avec palier intermédiaire) et porte le plus souvent des contremarches. L’échelle de meunier en est une version raide, sans rampe ni contremarche, lorsque la place est limitée. Peu pratique, son utilisation doit être limitée à des utilisations ponctuelles (combles, grenier, mezzanine dortoir…). Lorsque le recul est peu important, on peut encore gagner de la place en l’équipant de marches décalées (escalier savoyard ou à pas japonais).

L’escalier tournantSouvent choisis pour gagner le maximum de place, les escaliers tournants possèdent un ou plusieurs quartiers tournants, avec ou sans palier de repos. Ils sont délicats de traçage et de réalisation mais d’un grand intérêt décoratif, et sont en quelque sorte l’âme d’une maison. De par la nature de sa construction, un escalier tournant possède nécessairement un certain nombre de marches en angle, dites rayonnantes, plus étroites à l’intérieur (le collet) qu’à l’extérieur (la queue) avec le grave inconvénient de ne pouvoir poser le pied côté collet et donc de devoir déporter

Les bonnes bases à définirpour une conception réussie• Le style• L’implantation • La forme• Le matériau• Le design

Aujourd’hui, la conception d’un escalier passe directement du bureau d études…

…. à l’atelier.L’escalier droit peut être composé d’une (cas le plus fréquent) ou deux volées.

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sa ligne de foulée, à la montée comme à la descente, pour ne pas perdre l’équilibre. Pour remédier à cet inconvénient, les marches d’angle peuvent être « balancées », c’est-à-dire élargies progressivement de manière à conserver sur toute la hauteur de l’escalier la même ligne de foulée. Il s’agit là d’un traçage délicat réservé au spécialiste.

Les escaliers circulairesContrairement aux escaliers droits, ils sont peu gourmands en place mais leur largeur de passage est particulièrement faible, ce qui pose de sérieux problèmes lors des déména-gements. Dans cette famille d’escaliers dont le dessin peut être inscrit dans un cercle, on retrouve l’escalier hélicoïdal (composé d’un limon hélicoïdal autour d’un jour central), l’escalier à vis et l’escalier spirale (les marches s’enroulent autour d’un poteau central nommé fût). Le diamètre de ces deux derniers excède rarement 1,65 m, ce qui réserve leur installation à des endroits de faible fréquentation, à la différence des escaliers hélicoïdaux, d’un diamètre libre. Ces derniers, de par l’absence de structure centrale, sont particulièrement élégants et très utilisés en tant qu’élément décoratif central. En revanche, leur conception aussi bien que leur réalisation exigent les services d’un homme de l’art, ce qui réserve leur utilisation à des prestations haut de gamme.

Escalier droitquart tournant bas.

Les escaliers droits sont les plus

simples de concep-tion et de réalisa-

tion ; ce sont aussiles moins chers.

Les escaliers quart tournant sont délicats de traçage et de réalisa-tion, mais d’un grand intérêt décoratif.

Escalier doublequart tournant.

Dans l’escalier à vis et l’escalier spirale, les marches s’enroulent autour d’un poteau central.

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Parlons techniqueUn certain nombre de considérations techniques sont impérativement à prendre en compte pour la conception ou l’installation d’un escalier :

L’implantationLa première démarche impérative consiste à relever avec précision un certain nombre de cotes :

• la hauteur disponible mesurée de sol fini à sol fini, c’est-à-dire à partir des revêtements de sol posés aussi bien au départ qu’à l’arrivée (carrelage, parquet, etc.) ;• la longueur et la largeur de la trémie, son diamètre si elle est circulaire voire son gabarit si elle est d’une autre forme particulière ;• le reculement disponible (éventuellement après traçage au sol pour un meilleur repérage) ;• la hauteur de l’échappée, qui ne doit jamais être inférieure à 2 m en tout point, y compris à l’arrivée. Le départ d’escalierLe départ d’escalier contribue pour une large part à sa mise en valeur. La marche de départ, outre le fait qu’elle supporte le poteau de départ de la rampe (le pilastre), joue un rôle déterminant dans la conception de la volée et l’esthétique de l’ouvrage. Dans de nombreux escaliers anciens, les trois premières marches sont moins hautes et plus profondes de deux ou trois centimètres que les suivantes. De manière générale, on considère que la forme des marches de départ n’a pas nécessairement à suivre celle des autres parties de l’escalier ; ainsi, les marches de départ d’un escalier droit peuvent être de forme curviligne.

La sécurité• Hauteur de la rampe : 90 cm minimum sur la volée d’escalier et 1 m sur les paliers.• Espace minimum entre les barreaux supérieur à 11 cm (norme française P01-012).• Toutes les marches doivent être de la même hauteur.• Nez de marche avec matériau antidérapant dans les pièces humides et en extérieur.• Dans les lieux publics, les volées ne doivent pas avoir plus de 25 marches pour les escaliers droits (CO 55 de l’arrêté du 25 juin 1980).

L’escalier hélicoïdal est composé d’un limon hélicoï-dal autour d’un jour central.

Escalierhélicoïdal

octogonal.

Cette grosse et ancienne scie à ruban pour débillarder les limons est toujours utilisée.

Une tenonneuse spécialement conçue pour l’usinage des escaliers.

Chez les escalateurs, et uni-quement chez eux, on trouve aussi de drôles de machines.

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Les limonsLes limons constituent des éléments essentiels de l’escalier, tant du point de vue de l’esthétique que sur le plan de la structure. Il en existe deux types principaux : les limons « à la française » et les limons « à l’anglaise ». Les premiers se caractérisent par un défonçage d’entailles destinées à recevoir les marches, alors que les seconds sont découpés en crémaillère. Droits ou courbes, les limons transmettent aux paliers – par l’intermédiaire des poteaux d’angle ou de départ – les efforts qui s’exercent sur les marches. Ce sont de fortes pièces de bois (de 48 à 70 mm pour les limons centraux et environ 30 mm pour les limons de mur), dont l’épaisseur varie en fonction de l’emmarchement et des considérations esthétiques. L’épaisseur des limons à l’anglaise (environ 80 mm) est supérieure à celle des limons à la française, puisqu’ils sont découpés en crémaillère. Les limons centraux passent par le milieu de la largeur d’emmarchement ; leur largeur varie de 15 à 25 cm pour une largeur de 30 à 60 cm. Du fait de leur conception, ils ont un couple de torsion élevé et doivent être solidement ancrés dans la maçonnerie.

Les paliersIl existe deux types de paliers : le palier d’étage, qui distribue plusieurs pièces, et le palier de repos, intégré dans une volée.

La marche de départ d’esca-lier joue un rôle déterminant dans la conception de la volée et l’esthétique de l’ouvrage.

Première marche arrondie cintrée avec crosse sur limon.

Les limons à la française se caractérisent par un défonçaged’entailles destinées à recevoir les marches.

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Le palier de repos peut indifféremment être placé en bas, en haut ou au milieu d’une volée. Dans un escalier à quart tournant, un palier de repos évite le balancement des marches et offre un meilleur confort mais augmente l’encombrement. Pour une montée facile, il est recommandé de limiter une volée à 18 marches. Le palier peut aussi permettre de résoudre avec élégance certains problèmes techniques, par exemple lorsque les deux murs prévus pour recevoir l’escalier ne sont pas parfaitement perpendiculaires.

Les marchesUne hauteur de marche est toujours comprise entre 16 et 18 cm. Contrairement à une idée répandue, le confort d’un escalier ne tient pas seulement à la hauteur des marches mais à une bonne proportion entre la hauteur et la profon-deur. D’une marche à l’autre, on doit retrouver la valeur d’un pas ordinaire. Pour le calcul de la hauteur et du nombre de marches, il suffit de diviser la hauteur totale par la hauteur de marche souhaitée. Lorsque le chiffre obtenu n’est pas un chiffre rond, on ajuste la hauteur de la marche pour qu’il le devienne. La hauteur une fois définie, on peut calculer le giron (profondeur de la marche nez à nez) qui peut varier de 25 à 35 cm. Dans un escalier, les marches peuvent être droites

L’épaisseur des limons à l’anglaise (environ 80 mm) est supérieure à celle des limons à la française puisqu’ils sont découpés en crémaillère… sauf lorsqu’ils sont en métal.

Limoncentral en bois

débillardé.

Limon à la françaiseen métal débillardé.

Le palier peut permettre de résoudre avec élégance certains problèmes techniques… ou devenir, comme ici, partie intégrante de l’esthétique.

Pour pouvoir monter ou descendre en toute sécurité, on doit tou-jours retrouver d’une marche à l’autre la valeur d’un pas ordinaire.

Marche en bois avec réserve pour décor.

Marche en mé-tal avec réserve pour carrelage.

Marcheen métalet verre.

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(parallèles dans un escalier droit), rayonnantes (trapézoïdales dans un escalier circulaire), balancées (trapézoïdales dans un escalier à quart tournant) ou gironnées (courbures concaves ou convexes, souvent utilisées à l’arrivée ou au départ d’un palier au droit des poteaux et aux angles de la cage). Dans de nombreux escaliers, les volées étant constituées de parties droites et de parties courbes, toutes ces formes peuvent être associées entre elles. Les raccords peuvent souvent être améliorés par le balancement de quelques marches.

La rampeLes rampes, garde-corps et mains courantes ont une double fonction de sécurité et d’ornementation. Ce sont des éléments décoratifs essentiels de l’escalier. En bois, en ferronnerie, en pierre ou en verre, les rampes ont toujours suivi la mode de l’époque en se décli-nant sous de nombreuses formes. Originellement à panneaux, elles sont passées à balustres, puis pourvues de barreaux métalliques éventuellement agrémentés de bagues, de rosaces, de pitons ou de cols-de-cygne, avant d’être dessinées de nos jours avec les formes les plus originales et les matériaux les plus divers. Les mains courantes – éléments de finition des rampes permet-

Les rampes, garde-corps et mains courantes ont une double fonc-tion de sécurité et d’ornementation.

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tant d’intéressants effets décoratifs – contribuent au confort de l’escalier par la prise plus ou moins aisée qu’elles offrent à la main.

Les matériauxLe boisDe tout temps, le bois et la pierre ont certainement été les matériaux les plus utilisés dans la fabrication des escaliers. De nos jours, la grande majorité des escaliers est toujours réalisée en bois, en association avec le métal et le verre, aussi

bien pour le sur-mesure que pour l’industriel. Le sapin – peu résistant mais bon marché – est réservé à des fabrications bas de gamme ; classé parmi les bois les plus tendres, il est d’une piètre résistance mécanique et doit impérativement être protégé par un vernis, une peinture ou une vitrification. L’orme, très utilisé naguère, n’existe plus. Certaines essences fines (noyer, merisier, fruitiers, etc.) sont parfois utilisées mais uniquement dans leur région de production. En revanche, le chêne et le hêtre sont fréquemment utilisés. Ils ont en commun la chaleur du bois massif, la résistance mécanique, la tenue dans le temps, la facilité de travail… Le hêtre est moins cher, plus clair et moins veiné. L’utilisation des bois indigènes recule, hélas !, au profit des bois exotiques, d’un aspect visuel souvent banal, plus difficiles à travailler… et bénéficiant d’un très mauvais bilan carbone. Les plus couramment utilisés sont le sipo, l’iroko, le merbau et parfois l’ipé. Je citerai enfin les lamellés-collés, qui permettent la réalisation de formes des plus audacieuses.

Le métalQu’il soit en fonte, en acier brut ou chromé, en Inox ou en aluminium, brut, patiné, rouillé ou peint, l’escalier en métal connaît un regain de popularité, et pas uniquement pour une utilisation extérieure. En association avec le bois, il produit les plus beaux effets décoratifs.

Le verreCurieusement, il n’existe pas de réglementation concernant les escaliers en verre, preuve de la très récente utilisation

Calcul du gironLa règle de Blondel pour le calcul du giron date du XVIIe siècle mais est toujours utilisée : sachant que « 2 H + g = 64 » (« H » étant la hauteur et « g » le giron) et que « g = 64 – 2H ».

Quelques normes incontourna-bles et recommandations • Échappée minimum en tout point : 2 m• Nombre maximum de marches recommandé par volée : 18• Diamètre maximal d’un escalier à spirale ou à vis : 1,50 m• Hauteur de marche : entre 16 et 18 cm• Emmarchement minimum pour un escalier entre étages : 80 cm

De nos jours, dans les maisons modernes, la conception du garde-corps est de plus en plus sobre.

Exemple de montage d’un poteau de raccordement d’un garde-corps au mur.

Rampe de style traditionnel avec décor et crosse parapluie.

Conception plus moderne tout acier.

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de ce matériau. Est-il besoin de rappeler qu’il est impératif de n’utiliser que des verres « de sécurité » : verres trempés, verres armés et verres feuilletés, ces derniers étant les plus utilisés dans la construction d’escaliers ? Avec le verre, on pense garde-corps et rambarde, et pourtant les techniques modernes permettent également son utilisation pour les marches, les passerelles, les mezzanines et les cloisons autoportantes.

Les escaliers HallouDans les années 1930, mon-sieur Charles Hallou, pas-sionné de bois, fabriquait des roues de charrette et des tonneaux à Gosné – en Ille-

et-Vilaine ; la fabrication d’escaliers était une suite naturelle, jusqu’à devenir l’activité unique de l’en-treprise, maintenue contre vents et marées jusqu’à nos jours. Aujourd’hui, l’entreprise Hallou maintient son savoir-faire et travaille dans le sur-mesure… la souplesse et l’inventivité d’un artisan, jointes à la rigueur d’un industriel ! De la forme la plus classi-que au « mouton à cinq pattes », tout est possible. Entreprise HallouZA de la Mottais - 3, rue de la Haute-Montagne35140 Saint-Aubin-du-CormierTél. : 02 99 45 11 45Site internet : www.hallou.fr

Même chez les fabricants d’escalier, on retrouve l’ambianced’un atelier où l’on travaille le bois.

Comme pour les maisons ja-ponaises, les différents éléments sont pré-emballés à l’atelier et ne seront (presque) plus poncés une fois montés.

L’ambiance d’un atelier métal est très différente.