Un drame de famille

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Un drame de famille

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Un drame de famille

Elliot Ferland

Philippe Gosselin-Marquis

Samuel Leduc

Roman policier

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Samedi 25 octobre, ville de Québec. La famille Côté était réunie dans l’immense demeure du riche industriel, François Côté, qui avait fait fortune dans le domaine de l’informatique. Sa fille, Éléonore, 20 ans, se fiançait aujourd’hui, c’était d’ailleurs la raison de la réunion familiale. Éléonore se fiançait avec un gentil homme, qui était d’ailleurs fort aimé de la famille Côté. François avait eu un autre enfant, Fabrice. Fabrice, 18 ans, accumulait les sessions au cegep de Sainte-Foy. Les deux enfants étaient le résultat du premier mariage de François, avec Geneviève. Geneviève éprouvait aujourd’hui une haine immense envers François, qui, deux ans plus tôt, l’avait quitté pour une jeune blonde dans la vingtaine, Axelle. La mère de Geneviève, Marie-Jeanne, était présente, malgré l’absence non inattendue de cette dernière. Elle était accompagnée par la mère de François, Anaïs. Les deux grands-mères éprouvaient une grande amitié l’une envers l’autre, malgré la mésentente d’il y a deux ans. Tout ce beau monde était présent à la demeure. Celle-ci comportait deux étages. Le rez-de-chaussée était composé de la cuisine, du salon, et du bureau. À l’étage on y trouvait quatre chambres à coucher, un petit salon et la buanderie.

La famille se préparait pour la photographie. Le visage de François manquait à l’appel. Marie-Jeanne confirma que François reviendrait bientôt. Elle expliqua qu’il avait un appel important à prendre. Plusieurs minutes s’écroulèrent sans avoir le moindre signe de M. Côté. C’est alors Éléonore qui se décida à aller chercher son père. Fabrice l’accompagna. La porte du bureau se trouvait face à l’escalier de chêne, qui se mariait à la perfection aux cadres imposants des portes, eux aussi faits de chêne. Du ruban masquant, couvrait ce qui semblait être des bouches d’aération.

Fabrice cogna trois coups, pas de réponse. Ils attendirent, inquiets, devant la porte arborant une serrure et une poignée de porte qui brillaient en raison de l’entretien intense dont ils avaient été l’objet. Éléonore tourna la pognée d’un demi-tour, dévoilant un clic, qui indiquait l’ouverture de la porte.

François gisait sur le sol, inconscient, et ne montrant aucun signe de vie. Tandis que Fabrice alla contacter les autorités, Éléonore courut comme jamais, vers le reste de la famille, retenant ses larmes. Après avoir annoncé l’horrible nouvelle, elle ne pu s’empêcher de pleurer, se joignant aux deux grands-mamans, qui eux aussi, fondaient en larmes.

Aussitôt que les ambulanciers furent sur place, ils confirmèrent le décès de François Côté. Seuls Fabrice et Maxence paraissaient moins attristés que le reste de la Famille. Les ambulanciers quittèrent les lieux aussitôt les policiers arrivés. L’enquêteur Francis Michel ordonna aux ambulanciers de laisser le corps sur place, ayant un doute sur les causes de la mort de François.

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L’inspecteur Francis Michel était un homme de taille moyenne. Il arborait cependant une bedaine, qui était presque dissimulée sous son vieux manteau de cuir. Michel se situait dans la mi cinquantaine. Ses cheveux gris se limitaient au contour de son crâne, atteint d’une calvitie légère.

Il se présenta à la famille du défunt, et les invita à pénétrer dans la maison pour un interrogatoire. Il leur proposa d’aller s’installer dans le grand salon pour se mettre à l’aise. Il commença par interroger Axelle, la femme de François, la victime. Michel lui posa plusieurs questions notamment sur la durée de leur relation. Axelle était en larmes, mais trouvait le moyen de répondre aisément. Axelle ne présentait aucun signe de nervosité. Après tout, elle n’avait aucune raison de l’être, car personne ne la soupçonnait ; l’amour entre elle et François était irréprochable.

Le seul mobile d’Axelle était bien d’être présente sur le testament de François Côté. Axelle touchait maintenant le cinquième de la fortune de M. Côté. Le reste de sa fortune était divisé également entre Éléonore et Anaïs. Fabrice ne figurait pas sur le testament, mais toute la famille pensait qu’il allait tout de même toucher une certaine somme car Anaïs, extrêmement généreuse, lui aurait surement refilé quelques milliers de dollars.

Michel demanda à différents membres de la famille Côté, à savoir pourquoi le nom de Fabrice L. Côté ne figurait pas sur le testament. Nul ne le savait, François ne semblait pourtant pas avoir eu de malentendu majeur avec Fabrice, encore une fois selon la famille.

Francis Michel se rendit alors compte qu’il s’agissait non seulement d’un crime mais aussi probablement d’un conflit familial. Michel ne voulait pas porter de conclusions trop rapidement car il n’avait même pas encore analysé la scène du crime, ni interrogé les deux grands-mères. Éléonore n’était pas un suspect convainquant : qui voudrait gâcher ses propres fiançailles de la sorte? De plus, Éléonore n’avait pas vraiment de problèmes financiers.

Michel se rendit immédiatement vers le bureau. La serrure semblait abimée. François aimait le style rustique et chaleureux. Une table faite de merisier de teinte foncée dominait la grande pièce. Trois siège en bois et recouvertes de velours entouraient le bureau. Une grande fenêtre qui partait du plafond et qui se terminait à quelques centimètres du plancher, ajoutait une grande touche de luminosité à la pièce. Plusieurs cadres arboraient les murs. À droite, un immense foyer de marbre servait de tablette pour des photos de famille. Sur le bureau reposait un verre d’eau bu aux trois quarts. Il demanda de la faire analyser en laboratoire. Un conduit d’aération était quasi dissimulé dans le coin gauche de la pièce. La pièce avait une odeur de propreté impeccable.

-L’enquête sera plus longue que je l’avais pensé-, se dit Michel à lui-même.

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Les deux principaux suspects de Michel étaient Geneviève et Fabrice. Étant donné que Geneviève n’était pas sur place, interroger Marie-Jeanne semblait logique pour Francis Michel, afin d’en savoir plus sur Geneviève.

- Vous êtes la mère de Geneviève?, demanda Michel à la vielle dame.

- Oui, répondit-elle.

- Vous mari il est…

- Décédé, oui, il y a huit ans de cela.

- Mes excuses, je cherche seulement à trouver la clé du mystère.

- Je comprends…

Michel se sentait mal à l’aise de poser toutes ces questions à une vielle dame faible qui venait de subir un choc psychologique.

- Malgré la dissolution du couple de votre fille avec François, vous restiez ami avec lui et tout le reste de la famille?

- François a toujours été un gentleman, j’adore ses enfants, malgré que Fabrice soit parfois difficile à suivre. Anaïs est pour moi la sœur que je n’ai jamais eue. Ma fille a toujours de la difficulté à comprendre pourquoi j’aime tant cette famille.

- Est-ce que vous pensez que Geneviève aurait pu..., balbutia Michel

- Jamais! Ma fille avait de la peine mais pas à ce point, répliqua-t-elle avec exaspération.

Éléonore tenait à ce que F. Michel suspende l’interrogatoire.

L’enquête n’aboutissait nulle part. Aucun indice ne coordonnait, les suspects avaient des alibis plus ou moins solides, mais il voyait bien que la famille était en deuil et non en état de se faire mitrailler de questions. L’enquêteur se résigna donc à rentrer et à poursuivre l’enquête demain. De plus, dès l’aube, les résultats du verre d’eau seront disponibles. Après avoir prêté salutations à famille Côté, Michel se dirigea vers l’extérieur. En ouvrant la portière de sa vielle camionnette, il cru entendre un grognement, ressemblant à un moteur de vieille bagnole européenne ou asiatique. En s’approchant du garage, le son s’intensifiait. La porte était verrouillée avec un système à code. Michel hésita à demander à Éléonore si elle pouvait ouvrir la porte. Il abdiqua et se dit que la voiture serait toujours là demain matin. De toute façon, même si la voiture serait absente, à partir du garage et des énoncés de la famille, il serait surement en voie faire avancer l’enquête d’un grand pas.

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Le lendemain, vers 6 h, Michel appela Éléonore, afin qu’elle puisse venir ouvrir la porte du garage ainsi que le reste de la demeure. Éléonore, qui était devenue rapidement le bras droit de Francis Michel, accepta avec plaisir. Une vingtaine de minutes plus tard, Éléonore arriva sur les lieux.

- J’ai une mauvaise nouvelle, annonça Francis. Le verre d’eau que j’ai trouvé sur le dessus du bureau de votre père, n’est ni empoissonné, ni de l’eau. C’est de la boisson gazeuse qui trainait là depuis un moment.

- Donc on recommence à zéro, dit Éléonore, découragée.

- Pas exactement, ouvrez ce garage.

La voiture était toujours là, mais le moteur ne tournait plus. Les clés étaient toujours là; la voiture n’avait plus de carburant.

- C’était la voiture de collection de papa, déclara Éléonore.

- Qui en possédait les clés?

- Les clés étaient gardées dans une petite boîte dans le tiroir gauche du bureau de mon père. Seuls Fabrice et moi le savaient.

- J’ai besoin de votre plus grande sincérité madame, avez-vous pris les clés de la voiture, hier.

Éléonore infirma avoir pris les clés.

- Hier, pendant toute la journée, je me préparais dans le petit salon, au premier. Vous pouvez vérifier mes faits. Le petit salon possède une caméra de sécurité.

- Pourquoi ?, répondit Michel curieusement.

- C’est là où notre père cachait les objets de valeur.

- Le petit salon est la seule pièce qui possède une caméra?

- Malheureusement oui, répondit Éléonore avec déception.

Fabrice était donc le seul qui pouvait être en possession des clés. Michel demanda donc à Éléonore de convoquer toute la famille dans le garage vers midi.

La famille était sceptique. Ils étaient tous arrivés à l’avance.

Michel prit la parole :

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- Je crois savoir comment François Côté est décédé, hier après-midi. Il est mort suffoqué par le monoxyde carbone de cette voiture, dont seul Fabrice possédait les clés.

- Faux!, répliqua-t-il, Éléonore savait très bien où se trouvaient les clés.

- Éléonore se préparait dans le petit salon tout l’avant midi. Veux-tu voir la cassette?

Fabrice resta sans mots.

- Il y une bouche d’aération dans le garage. Celle-ci est reliée à toutes les autres dans la demeure, dont celle du bureau. Fabrice avait bouché les autres avec du ruban masquant.

- Ce n’était donc pas parce qu’il y avait une odeur de moisi qui en sortait que tu les as bouchées, protesta Éléonore.

Michel insista pour qu’on le laisse finir.

- Fabrice avait également truqué la serrure du bureau de son propre père. Comme ça, François ne pouvait plus en sortir. Le monoxyde de carbone est invisible et inodore. Personne ne pouvait le déceler. Pour terminer, c’est Marie-Jeanne qui a confirmé à François qu’il avait un appel à prendre, alors que c’était faux. Rappelez-vous, c’est Marie-Jeanne qui a confirmé au reste de la famille que François avait un appel à prendre.

Je déclare donc que Fabrice a orchestré ce meurtre à l’aide de sa grand-mère, Marie-Jeanne.

Un silence de mort régnait dans le garage. Michel poursuivit :

- Marie-Jeanne, vous vous êtes vengée pour votre fille. Vous saviez également que vous toucheriez une certaine somme d’argent car Anaïs aurait partagé. Pour ce qui est de Fabrice, c’est de la colère. probablement parce que son nom ne figurait pas sur le testament de François Côté. Suis-je dans l’erreur?

Personne ne répondit. Plusieurs étaient en larmes. Les policiers emmenèrent Marie-Jeanne et Fabrice.

Tout ça pour un drame de famille…

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En ce samedi 25 octobre, monsieur François Côté, 58 ans, à été retrouvé sans vie dans son bureau. L’inspecteur Francis Michel, l’inspecteur reconnu de tous et récompensé de nombreuses fois pour ses services, est en charge de cette mort si mystérieuse. Après un bref interrogatoire, l’inspecteur trouve une piste sur qui aurait bien pu assassiner monsieur Côté…

Biographie

L’auteur Elliot Ferland est né le 15 janvier 1995 à Québec, il est un grand auteur de romans policiers. Il a notamment écrit les séries de romans policiers Sherlock Holmes et a reçu plusieurs prix pour ses séries policières excellentes.

L’auteur Philippe Gosselin-Marquis est né le 6 janvier 1995 à Québec. Il a été reconnu partout dans le monde pour avoir écrit les séries policières de Hercule Poirot. Il a reçu un prix pour ses romans témoignant d’une poésie incomparable.

L’auteur Samuel Leduc est né le 18 septembre 1995 à Québec. Auteur fabuleux de la série si populaire l’Inspecteur Gadget. Cette série plutôt

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dédiée pour les jeunes, apporte une teinte d’humour dans tous les romans qu’il rédige.

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