UN CASSE-TÊTE PÉDAGOGIQUE...Mise en place d’un PPS Tous les élèves ont un Projet Personnalisé...

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LA DYSPHASIE À L’ÉCOLE, UN CASSE-TÊTE PÉDAGOGIQUE Cédric FENON, enseignant spécialisé membre du CRTLA , sous la direction du Dr TESTARD

Transcript of UN CASSE-TÊTE PÉDAGOGIQUE...Mise en place d’un PPS Tous les élèves ont un Projet Personnalisé...

  • LA DYSPHASIE À

    L’ÉCOLE,

    UN CASSE-TÊTE

    PÉDAGOGIQUECédric FENON, enseignant spécialisé

    membre du CRTLA , sous la direction du Dr TESTARD

  • Un enseignant au CRTLA

    Faire le lien entre les écoles et le CRTLA

    Avant les bilans

    Contact avec l’enseignant sur les différents

    domaines scolaires :

    Expression orale et écrite, syntaxe, orthographe,

    grammaire, lecture, compréhension orale et écrite

    mathématiques,

    Description des acquis et des manques dans ces

    domaines

    Plan comportemental

  • Pendant le bilan

    Compléter les renseignements avec les

    cahiers ou les évaluations de l’élève

  • Après le bilan

    Participer aux synthèses en apportant les éléments scolaires utiles

    Participer à la restitution du bilan auprès des familles : leur donner des adaptations notamment pour la lecture et pour l’apprentissage de leçons.

    Contacter à nouveau l’école pour proposer des adaptations ciblées qui pourraient aider l’enfant

    Un rôle de formation et de recherche sur les expériences intéressantes et leur diffusion

  • Fonctionnement de la CLIS 2 du

    Chablais

    Orientation par la MDPH

    Enfants dysphasiques et dyslexiques sévères

    Une à deux journées dans la CLIS et le reste

    de la semaine dans une classe ordinaire avec

    des adaptations

    Le passage dans cette classe peut durer

    quelques mois à plusieurs années

    Autres dispositifs CLIS 2

  • Mise en place d’un PPS

    Tous les élèves ont un Projet Personnalisé de

    Scolarisation

    Mis en place en début d’année il répertorie :

    les acquis de l’élève,

    les objectifs scolaires,

    les moyens pour les atteindre (les adaptations,

    les aides mises en place en classe)

  • L’accent est mis sur l’apprentissage de tous les aspects du langage oral comme écrit

    Difficulté : les enfants sont âgés de 6 à 12 ans et ont des pathologies bien différentes et des profils bien particuliers

    Organisation semblable aux autres CLIS avec des temps en tout petit groupe selon les troubles de l’élève et leur niveau et des temps en groupe complet

    Fonctionnement (1)

  • Autre difficulté : le temps de scolarisation en

    CLIS

    limité et concentré : familiarisation lente avec la

    classe et nécessité de construire des projets de

    classe pour souder le groupe

    long par certains aspects car le travail du langage

    sur toute une journée pour des enfants dont le

    gros problème est le langage…

    …dur, dur !

    Fonctionnement (2)

  • L’enfant dysphasique

    Il a des difficultés dans le langage oral qui vont retentir sur l’écrit

    Difficultés :

    dans l’intégration des règles syntaxiques orales puis écrites ( le cadre langagier nécessaire n’est pas présent : son acquisition sera artificielle et lente )

    dans le traitement des phonèmes (représentation cérébrale erronée)

    une mémoire auditivo-verbale défaillante

  • Positionnement pédagogique

    Contourner la difficulté en adaptant le travail

    pour éviter de confronter constamment l’élève

    à son handicap

    Travailler la difficulté spécifique avec des outils

    spécifiques

  • L’expression orale

    Le faire répéter pour qu’il se corrige n’est pas

    judicieux, plutôt reformuler correctement son

    message

    Répéter individuellement la consigne, associer

    une icône, insister sur le mot accompagné

    d’un exemple : cela l’aidera à mémoriser le

    mot oralement

  • Conscience phonologique (1)

    Les activités de repérage de phonème dans

    un mot ou une syllabe mettent particulièrement

    le doigt sur son handicap.

    Adaptations possibles :

    faire repérer à l’enfant la forme des lèvres, pour

    que l’enfant ait un repère tangible (le son n’en est

    pas un pour lui)

    associer le son à un geste : LPC ou Borel-

    Maisonny

  • Conscience phonologique (2)

    S’appuyer sur le mot écrit en mettant l’accent

    sur le phonème (autre couleur…), cela dès la

    GS

    GS et CP : le fait de voir la chaîne parlée

    concrètement va aider l’enfant

    à structurer sa conscience phonologique

    à structurer sa syntaxe orale

  • La lecture va constituer une activité délicate

    tout au long de sa scolarité, il faut garder en

    tête que cela lui réclame deux fois plus

    d’énergie que pour un élève lecteur ordinaire

    Ne pas le faire lire à l’oral en grand groupe

    sauf s’il le souhaite…

    La Lecture (1)

  • La Lecture (2)

    utiliser les outils de l’orthophoniste de l’élève

    méthode des Alphas, Borel-Maisonny, LPC

    cela en photocopiant les gestes, les

    personnages associés aux phonèmes : dans

    un sous-main, l’enfant peut s’y référer

    importance PPS

    couleurs différentes pour le démarrage de la

    lecture selon les sons voyelles / consonnes

  • La Lecture (3)

    Etiquettes avec la planète des alphas :

  • La Lecture (4)

    Etiquettes avec les gestes Borel Maisonny :

  • Découper les mots en syllabes à l’aide de

    deux couleurs au surligneur : ce découpage

    visuel l’aidera car il allège le déchiffrage

    En individuel avec une AVS par exemple : la

    lecture de syllabes alternées est motivant et

    souvent débloquant dans le processus

    d’automatisation + lecture en écho

    La Lecture (5)

  • La Lecture (6)

    alléger la quantité de choses à lire :

    oraliser les consignes et souvent les redire de

    façon individuelle pour ces élèves-là

    pour la lecture d’extraits : limiter la quantité et

    cibler la compréhension de ce passage-là

    lecture d’œuvres complètes : la lecture à la

    maison devra être faite accompagnée d’un adulte

    qui lira une partie en alternance avec l’élève

  • La Lecture (7)

    Acquérir des réflexes de lecteur expert :

    activité coûteuse

    réflexes difficiles à automatiser

    une aide possible: poser régulièrement les

    questions

    Où ?

    Qui ?

    Quand ?

    Que se passe-t-il ?

  • Utiliser des mots référents accompagnés ou

    non d’un codage (Borel, Alphas)

    dans un carnet mémoire avec un son par page

    dans un sous-main transparent avec les sons

    étudiés ou pour lesquels l’élève a des difficultés

    La transcription (1)

  • • Retrouver des phonèmes ou des syllabes

    manquantes dans des mots à trous

    • Permettre à l’enfant de se relire en

    chuchotant

    • Dictées de syllabes ou de mots en

    utilisant les codes couleurs sons

    voyelles/consonnes

    La transcription (2)

  • m s rtb i o u e a

  • Sa mise en place est artificielle,

    toujours s’appuyer sur le visuel !

    les couleurs ou les formes, utiliser les

    outils de l’orthophoniste est important

    La méthode des jetons

    La grammaire en couleur

    Les outils utilisés par Mme Bobillier

    Syntaxe

  • La grammaire en couleur

  • Expression écrite (1)

    Quand cela est possible : avoir un secrétaire

    (AVS, enseignant ou un autre élève rapide à

    ses côtés)

    Evaluer plus le fond que la forme,

    l’orthographe sera évaluée en tant que telle à

    un autre moment

    Fournir à l’élève quelques mots dont il aura

    besoin pour son expression afin de lui alléger

    la tâche d’écriture

  • Analyse de la Langue

    Constituer un carnet mémoire ( en lien avec

    l’ortho si possible) avec des règles simplifiées

    Orthographe, par exemple :

    a = avait / à

    sont = étaient / son

    c’est = c’était / ses ____ = les siens

  • Analyse de la langue (2)

    Conjugaison : tableau simplifié avec un groupe

    par page ( on visera l’essentiel avant les cas

    particuliers…)

    Grammaire : les ………….s

    .………eux

    .………aux

  • Conseils généraux

    Utiliser les surligneurs pour les mots importants des consignes

    Ne pas hésiter à fournir des documents polycopiés quand il y a trop de choses à copier

    Pour les documents donnés, favoriser une police claire (Arial) suffisamment grande (14 ou 16 ) et surtout un espacement suffisant :

    Entre les lignes ( interligne 1,5)

    Entre les caractères (1 à 1,5)

  • Conseils généraux

    Favoriser les routines : appliquer les mêmes

    règles pour l’écriture des titres, de la date…

    La perception du temps est souvent

    problématique :

    encourager les familles à employer un

    agenda (une feuille / jour ) ,

    utiliser différents types de représentation

    (programme de la journée, de la semaine,

    période scolaire entre les vacances..)

  • Modalités d’évaluation (1)

    Exercices à trous

    QCM

    Schémas à légender

    La dictée à l’adulte

    Pour les leçons : mots clés à apprendre à

    replacer dans un texte à trous

    Permettre la référence au carnet mémoire et le

    mentionner sur l’évaluation

  • Modalités d’évaluation (2)

    Les élèves dysphasiques peuvent bénéficier

    du

    tiers-temps pour les examens, ne pas hésiter à

    réduire la quantité ou à allonger le temps imparti

  • Derniers conseils…

    Quand un élève dysphasique est en GS…

    Dans toutes les classes :

    expliquer en début d’année en accord avec

    l’enfant ce qu’est la dysphasie,

    pourquoi il n’aura pas les mêmes

    modalités de travail que les autres élèves.

    Stigmatisation ?

  • Pour finir…

    Le féliciter, pour ces enfants l’école représente

    une montagne qu’ils essaient de franchir

    chaque jour

    Valoriser leurs réussites

    Veiller à ne pas leur proposer des activités

    trop difficiles, l’estime qu’ils ont d’eux-mêmes

    est très souvent mise à mal

  • Merci pour votre écoute !