UDmag#7 - KIDS

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description

A travers ce numéro « 7 », UDmag honore ces enfants du skateboard d’hier et d’aujourd’hui, ceux qui font bouger les lignes. Qu’ils soient ados ou adultes, seul compte ce vent de jeunesse qui fait avancer les choses. UDmag fête le printemps à sa manière et vous livre un numéro spécial Jeunesse.

Transcript of UDmag#7 - KIDS

RédacteuR en chef : Marvin Thine

GRaphisme  :

Charly Braye, FaBien Mazé, SiMon Taulelle

CouverTure, édiTo & SoMMaire - Charly Braye illuSTraTionS - oner Xkuz

MiSe en page – SiMonTaulelle

RédacteuRs : Marvin Thine, paTriCk allan, pieral, SiMon Taulelle, arTioM MiSSiri

secRétaiRe de Rédaction : pierre-yveS MoriCe, Julie guiTTon, Marvin Thine

photoGRaphies & scReenshots : Jo pan, kevin reiMer, CaMi BeST, JonaS riChTer, laurenT giraudon, SiCk-

BoardS, geoFFrey ghiSelS, SéBaSTien déSarMauX, JoeMi MouSSeigT, Mar-vin Thine, danky dean, SCoTT WipperMann, éTienne CheyrouX, diego Medel

ponS, viniCiuS Silveira, paM diaz guillauMe BoiS & Sven von SChlaChTa.

Bisous Baveux: pappy BoyingTon, Claude Queyrel, raphael Sarka, eriC groS, BluTCher longBoard, BaBar, adrien pouX, JonaS riChTer, Sergio yuppie FriendS &

SonS, olivier girèS, Cizy reh, geneva longBoarderS & arTioM MiSSiri, MiSS lili, raphael raveloMananTSoa, laurenT perigaulT, deen MondT, loiC &

eliaz gouTandier,

Site web: http://udmag.nete-mail: [email protected]

la réSurrection une foiS entamée, une nouvelle vie commence. une famille Se crée et S’agrandit pour laiSSer place aux premierS rireS, premierS criS. danS quelqueS annéeS, ce petit bout montera Sur Sa planche et Soulagera Sa peine en Se badigeonnant de mercurochrome. pluS tard, il remplacera certainement l’actuelle génération de kidS. celle qui, avec un Semblant de facilité et beau-coup d’acharnement, Squatte déSormaiS leS podiumS aux côtéS de SeS aînéS.

a traverS kidS, udmag rend hommage à ceS nouvelleS recrueS bourréeS de tal-entS. on eSt loin deS clichéS deS magazineS la redoute et Jouet club. ceux dont on parle ne Sont paS là pour poSer maiS bel et bien pour rappeler aux ancienS que la relève eSt aSSurée à touS leS étageS. leS SponSorS S’arrachent leS meil-leurS JuniorS claSSéS au rang mondial. voyageS et compétitionS aux fraiS de la princeSSe, matoS illimité, viSibilité… qui parmi vouS n’en a JamaiS rêvé ? cette SucceSSion n’eSt paS JuSte l’affaire de ceS JeuneS pouSSeS, avideS de victoireS et de fun. c’eSt auSSi l’œuvre deS ShaperS et deS communautéS qui ouvrent la voie aux pluS motivéS. et quand la planche à rouletteS S’invite aux repaS de famille, il y a touteS leS raiSonS d’eSpérer voir pluS de traceS Sur leS SpotS.pluS qu’une Simple planche, le Skateboard eSt un véritable phénomène Social qui traverSe le tempS SanS trop Se fatiguer. devenue la proie de marketeurS obnubiléS par l’appât du gain, la planche Se fait tendance. on eSt loin du Sim-ple morceau de boiS deS débutS ,maiS l’engouement qu’il SuScite reSte intact.

ce Septième numéro n’eSt paS un conte de fée, ni un guide d’éducation par le Skateboard. pluS qu’une eStime particulière à ceS perSonneS qui Se bou-gent pour leur paSSion, udmag Salue cet eSprit Juvénile qui fait roul-er leS boardS et ce peu importe l’âge deS riderS. de 7 à 77 anS on vouS dit  !

danS une eSthétique graphique, à la foiS légère et naïve, udmag vouS embarque à bord de Son planchon 7 placeS et fait la part belle à touS ceux qui font que l’hiStoire ne S’arrête paS. inutile d’avoir le permiS pour feuilleter et lire ce nouveau numéro. place aux JeuneS !

News - Interro surprise !

DrifterLennard Girès – Euro Young Gun

Profil MarqueBe squared, be fançais !

Portfolio

P 6-10

P 12-19

P 20-26

P 28-43

Portfolio

Yuppie - Family Affair

HomespotGenève – La Suisse

Les jolies colonies de vacances skate de Jonas Richter

Route - Baby-spots

Rubrique Musicale UDmagBPM 2.0

Neurones Rétro-projection

Hors Champ – Back to school !

P 44-51

P 52-57

P 58-61

P 62-67

P 68-69

P 70-73

P 74-83

Skate toyQue Lego miniaturise l’univers du skate-board en général n’est pas une nou-veauté. Mais cette drôle de figurine n’est pas passée inaperçue. L’artiste Margit Gassner & le directeur artistique d’Air-flow Joël Giroud, se sont penchés sur la figurine LEGO de Martin Siegrist, team rider de Airflow Skateboards. Et bonne nouvelle, l’idée d’un Maryhill modèle réduit fait son chemin…affaire à suiv-re. Plus de longboard & de design sur naughtydesign.ch.

2nde chance Vous avez un tas de planches cassées et toujours pas de gratte ? La solution est toute trouvée ! Ezequiel Galasso redon-ne du punch à votre planche en la trans-formant en guitare électrique. Le délire de customisation et de transformation vaut le détour

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We approved deSignS – naughty deSignS X airfloW SkateboardSParti en si bon chemin, on a décidé de camper sur le site www.naughtydesign.ch et sommes tombés sous le charme de cette étonnante collaboration. Des boards & des casques à foison et sur-tout, un line-up Airflow qui fait sensa-tions. De belles illustrations pour un travail original et soigné, on ne pouvait passer à côté. Naughty & Airflow, +1 !

longboard 2.0Quoi de neuf sur nos appareils mobiles ? UDmag vous fait un petit recap’ histoire de vous mettre à la page. Avec Longboard & Girls HD, le longboard se fait plus sexy que jamais. Au menu de cette nouvelle applica-tion, des filles qui raviront les amateurs de glisse sur bitume. Le célèbre jeu Xtreme Downhill a fait des petits. Certes moins bien réussis que ce dernier, Longboard Crazy Racer & Get Out Of My Way sont inspirés de tous ces jeux tendance où le but est de faire un gros score sans se faire percuter par une voiture. Applications recommandables aux riders en pleine convalescence ! Côté mar-

la bible de l’idfNos vies sont dictées par des lois. En contrainte nécessaire, la règle définie une orientation, le prix à payer pour la sérénité et la tranquilité, si on accepte de jouer le jeu. Avis aux amateurs qui se rendront (ou pas) sur les circuits du championnat du monde de skateboard de descente.

keting, le géant du longboard Loaded longboards dispose désormais de son application. Faîtes vos courses directement depuis votre mobile. Tous les fans d’actualité longboard pourront trouver leur compte sur Longboard Fanatic. Complète, l’appli vous permettra de rester connecté 24/24 avec la planète longboard. News, reviews, interviews, vidéos, photos, blog…Une appli bien réussie qui mérite le coup d’œil.

neWS

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Skate faSt(er)…Vos amis vous mettent la pilule en de-scente et en pushing? Obligé de prendre un peu de poids et de vous muscler pour les rattraper? Tout ça est désormais terminé grâce à la révolution Boosted-Boards. Cet énième challenger sur le marché de l’e-skateboard propose un système motorisé visiblement complet (accélération & freinage), fiable et abou-ti. Voyez par vous-même sur le site.

toW for toeSLe futur est déjà là et il a posé ses va-lises chez Blackkross. Après la Blunt (Wouf !) et les dernières éditions de la Staff, Blackkross est fière de vous présenter la Tow. Avec des essences de liège, de bambou et de carbone, la croix noire allie légèreté et précision au profit de la performance (rocker 1,2 cm et W concave). Conçue en collaboration avec la Tow, vous pouvez d’ores et déjà la retrouver sur les spots. Ouvrez l’œil ou sortez vos lunettes et clickez ici.

la route à rouletteSUne grosse balade entre Paris et Copen-hague en trois semaines pour la bonne cause : c’est le défi que va relever Pi Waille, notre nouveau UD team rider, en juin. Rendez-vous sur laroutearou-lettes.com pour en savoir plus, suivre ses déboires et participer à cette belle aventure !

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Simplement chicOui ça existe ! Certains les diront min-imalistes, d’autres les trouveront au-thentiques. Les frenchys d’Heritage, déjà connus dans le monde de la bicy-clette, se lancent avec passion et sim-plicité dans la confection de skateboards (cruisers & longboards) en sculptant la matière « brute ». Une bonne adresse pour se faire plaisir.

voila l’été…Seven Suns annonce la couleur. L’été sera ensoleillé et dansant! A l’aube des beaux jours, la marque aux sept soleils peaufine son line-up en y intégrant une planche de dancing, la Sundance. Dotée d’un nose, d’un tail et d’un léger rocker, la board se décline dans deux versions, une classic et une light pour un poids de 2kg! sevensuns.fr.

fibretruckSConnue pour la qualité et la fiabilité de ses boards, la marque Suisse Fibretec se lance dans la fabrication de trucks usinés. Sobres et techniques à la fois, ils sont composés d’embases à 50°, de pivots à rotules et cerise sur le gâteau, les hangers 180mm à axes interchange-ables sont compatibles avec les embas-es Kahalani (et vice versa). Infos sur fibretec.ch

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mercatoQuand James Kelly shredde désormais pour Caliber Trucks, Laurent Perigault quitte Paris Trucks pour rejoindre Bear Trucks. Quant à Yvon Labarthe, il roule of-ficiellement en DTC Wheels. Lennard Girès et Kevin Bouaich s’envolent officiellement pour le Canada et ride désormais pour Rayne. Le Suisse Artiom Missiri intègre le team du shop français Fullkit. Au Québec, un certain Samuel Provençal aka Sam Pro est accueilli chez Rotules Longboards. L’ Australien Callum est accueilli à bras ou-verts par Lush Longboards. Pour finir, un peu de douceur chez Seismic avec l’arrivée de deux femmes au sein du team, Christie Aleixo & Collen Pelech.

big dealFin de production pour la Ceviche de Loaded. Alors si vous êtes l’heureux détenteur de ce modèle, gardez le précieusement, sinon vous pouvez tou-jours vous procurez la petite dernière, la Poke avec ses kicktails, son concave muni d’un rocker. Une planche à l’aise pour la ville, les tricks, les slides... A quand la première vidéo des ambassa-deurs français?

ch’ti on WheelS!Relookage chez M Longboard Industry ! Certes, cruisers, planches de carving et de dancing restent toujours d’actu mais la grande nouveauté du shaper nordique, c’est la X-Shape. Une board de freeride au shape aérodynamique. Freeriders & downhillistes auront la possibilité de choisir eux-mêmes leur concave (sim-ple, W ou 3D) sur simple demande. Plus de MLI à cette adresse.

neWS

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Cabinet Sarton - Embrun

Baratier - Embrunwww.wassup-serreche.com

rIDE sun & PARty> reGGAE / duB / Electro Swing / House / tek <

Infos & Réservation: Par téléphone au 07 70 43 55 37

Par email à [email protected]

W W W. O U T D O O R M I X F E S T I VA L . C O M

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EURO YOUNG GUN

EURO YOUNG GUN suR les spots, les RideRs se font de plus en plus nom-BReux, mais aussi de plus en plus jeunes. d’un pas paR-fois timide, ils aRRivent suR le playGRound avec comme idéal, RessemBleR à leuRs idoles. paRmi eux, il y en a qui ont GRandi au milieu des planches et qui aujouRd’hui se font une place paRmi les plus GRands. la Relève du downhill euRopéen est assuRée, aRRêt suR imaGe avec le phénomène lennaRd « lenny » GiRes.

LENNARD GIRES

texte : Marvin Thine photos : guillauMe BoiS - Sven von SChlaChTa - olivier gireS

driFTer

Bonjour Lenny. Quel âge as-tu ?J´ai 15 ans.

Quels furent tes débuts dans le monde de la grande planche à roulettes ?J’avais onze ans en 2009 quand je suis passé par hasard devant Boneless skateshop à Munich. Après des heures de lèche-vitrine, je me suis acheté ma première board, une Landyachtz Spud équipée de Randal DH et de Flywheels 83mm. Oldschool à mort ! A cette époque, il m’était déjà difficile de trouver des bushings assez mous, imaginez alors une planche de DH « normale » pour ma taille…

Un peu plus tard, je roulais un petit spot de de-scente en Autriche avec mon ami Alex Plötz qui m´a suivi et filmé. On a posté l’édit sur YouTube. Alex Luxat, le boss de Wefunk Skateboard l’a vi-sionné et m’a proposé de courir pour lui. Il m’a fabriqué un plateau carbon/foamcore monté sur des trucks Sabre & des roues Cult. J’ai fait mes premiers runs de compétition à l’Almabtrieb en Al-lemagne, un tracé très rapide et hyper technique. Tout marche bien jusqu’à ma chute en finale, en voulant doubler le leader. Je termine 4ème mais super heureux et surtout « Hooked »! Depuis, le

skate ne m´a plus lâché. Retour en 2012 avec le Rat Pack composé de Jan, Pedro, Gero, Lukas et moi-même, nous sommes une bande de jeunes riders allemands…...

Style de vie, sport, défouloir, effet de mode…Qu’est ce que représente le longboard pour toi ? Ce que j’aime, c’est être libre, seul sur ma planche et entouré de mes potes. Le longboard, c’est zéro restriction, un sport super intense pour un max d’adrénaline. Au final, ça occupe une place très importante dans ma vie. Effet de mode ? Certaine-ment pas, il en faut plus pour descendre à plus de 80km/h sur une planche !

L’autorité parentale, l’école, le skate et tout ce qui s’en suit… Es-tu à l’aise avec tout ça ? L école reste une priorité pour moi, c’est capital ! J’essaye d’abord de gérer l´école et le skate par la suite. Du fait que mon père et moi roulons ensem-ble, et surtout sur les événements, la question de l’autorité parentale est plus ou moins réglée, non ? Non, sérieux pas de problèmes de ce côté là. Mes parents me soutiennent où ils peuvent dans mon hobby.

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A quoi ressemble ton quotidien de lycéen – rider ? Apprendre, apprendre, apprendre... Et quand j’ai le temps, je skate. Mon quotidien est tout à fait or-dinaire, hormis les week-ends où je pars bomber les routes, en freeride ou en compétition. Lors des saisons, j’avoue beaucoup voyager.

Aujourd’hui t’es 3ème au classement mondial DH en junior 1. Comment expliques-tu cela ?La version simplifiée est la suivante : j’ai fait qua-tre courses IGSA dans toute l´Europe, gravi des podiums et comptabilisé assez de points. Ma vi-sion est la suivante : j’essaye de m’amuser le plus possible et de profiter de cette chance que j´ai de rouler de superbes routes fermées à la circulation. Ma recette : vivre des moments intenses avec ma famille skate. J’essaye de ne pas trop me mettre la pression, ni de ne me stresser. Ça ne marche pas toujours, mais souvent j’y arrive. J’ai aussi eu la chance d´avoir beaucoup de gens qui me soutiennent. Andi & Vroni de Boneless, Alex.U de DTC Wheels, Alex.L de Wefunk et à présent Les et Graham de Rayne et Vicious, mais aussi Tina de Zibeline. Tous ces gens m’aident énormément et représentent beaucoup pour moi. Merci à tous !

Evoluer parmi les meilleurs riders mondiaux n’est pas chose aisée. Quel est ton ressenti à ce niveau là ? quelle place font-ils aux juniors?C’est clair et ça dépend énormément du rider. Certains pensent que les juniors sont des enfants, qui ne sont pas encore assez mûres pour faire ch-aque descente, considérant cela comme dangere-ux pour nous. Mais en général, ça se règle sur la route. La vérité est que la majorité des riders nous traite comme des mascottes. Ils nous connaissent, prennent soin de nous, nous respectent, roulent beaucoup avec nous. Ils nous apprennent énormé-ment de choses et apprennent aussi de nous. Je me sens très à l´aise parmi les riders et me vois comme un membre de notre petite communauté. Andi Gniadek, Bekks Gemperle, Alex Ulrich et Ste-fan Kolpatzik, entre beaucoup d´autres sont tou-jours là en support et je ride beaucoup avec eux!

Comment perçois-tu l’évolution des juniors dans les compétitions ?Il y en a de plus en plus et ils deviennent extrême-ment forts. Le niveau des meilleurs juniors 2 est comparable à celui de très bons riders dans la classe open. On a vu pas mal de juniors 1 et 2 donner du fil à retordre aux riders open lors de la

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“skater comme on veut et non pas comme d´autres prétendent que cela doit être.”

saison 2012 sur plusieurs courses. Le phénomène progresse et explose.

Te considères-tu comme l’un des espoirs du downhill européen ?Non pas vraiment. Je roule, je me fais plaisir et je ne me vois pas comme un espoir. Le longboard et le DH sont mes hobby et je ne roule pas parce que quelqu´un pense que je suis un espoir. Je n’aime pas vraiment ces pensées. Pour moi, ça reste juste de la planche à roulettes.

La concurrence est rude et la saison arrive à grands pas. Quels sont tes projets avenir ?Encore une fois, je cherche avant tout à rouler avec mes amis. Je vais tenter de faire un bon mélange de freerides et de courses cette saison pour m´ha-bituer au niveau junior 2. Ça reste compétitif tout en sachant que la saison va être très très rude en raison de mon passage en junior 2.

Des milliers de jeunes riders aimeraient être à ta place. Quels tuyaux pourrais-tu leur donner pour progresser ?Il faut skater souvent et seulement si on prend du plaisir. Ne jamais se forcer, ne pas se laisser

mettre la pression par quiconque. Rouler avec des riders plus expérimentés et communicatifs, ob-server et avoir confiance en soi, tout en connais-sant ses limites. Et surtout, skater comme on veut et non pas comme d´autres prétendent que cela doit être. Skater, c’est être libre de faire ce que l´on veut sur sa planche. Le reste viendra !

Tu voudrais faire quoi plus tard ?Je ne sais pas... À 15 ans, « plus tard » c’est demain.

forceS : TECHniQuE & BonnES TrAjECToirES.

faibleSSeS : STAnD-up SLiDE

Jouet préféré : rAynE forTunE

bonbonS favoriS : DTC WHEELS

SponSorS: BonELESS SkATESHop MuniCH, DTC WHEELS, rAynE LongBoArDS, ViCiouS gripTApE, ZiBELinE BEAniES

vidéoS

palmarèS2012- champion igSa euro SerieS Junior 1- 3ème coupe du monde igSa Junior 1- 3ème championnat d´allemagne, häldenrennen

2011- champion igSa euro SerieS Junior 1- 4ème coupe du monde igSa Junior 1

2010- 4ème coupe du monde igSa Junior 1- 4ème igSa championnat du monde igSa almabtrieb

driFTer

Be sq

uared

Be français

dopé paR un effet de mode sans pRécédent, le lonG-BoaRd connait un succès phénoménal aupRès d’un puBlic de plus en plus laRGe. shapes, GRaphiques, pRo-RideRs, tout est Bon pouR appâteR le client. face à une demande de plus en plus exiGeante, un shapeR mise suR l’authenticité et la simplicité pouR ne faiRe qu’un avec sa planche : B² lonGBoaRds.

photos : laurenT giraudon

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Salut Laurent. Quand t’étais minot, tu voulais être ?Salut UDmag. Quand j’étais minot, je crois que je voulais être rock-star ou pilote d’avion. Un mélange des deux aurait été parfait !

Et aujourd’hui ?Je fais évoluer B2/Bédeux longboards. J’y ap-porte une dimension graphique, artistique et partage Bédeux avec des riders qui vivent pour ce qu’est ce sport, son attitude et son lifestyle. Plus intimement, je retourne un peu vers mes kifs d’ado, les lettrages, le design (pas celui avec un ordi), l’expérimentation.

BlaBla, Be squared, B², Be two, Bédeu… quelle fut l’évolution de ta marque ?On va dire que Blabla était un pied de nez à tous ceux qui parlaient de skate sans jamais en faire. C’était une dédicace aux poseurs, à ceux qui ne croient pas qu’un fabricant de skate puisse tourner en France et à ceux qui skatent pour avoir du style. C’était au début, quand on

testait les shapes et sandwichs, où on appre-nait en observant le fonctionnement du marché et de la scène. C’était peut être la forme la plus brouillonne et personnelle de la marque. B2/Be squared/Bédeux est arrivé à peu près en même temps que la presse hydraulique, la team et le bambou. Le nom a changé pour laisser plus li-bre cours à la capacité créative de Bédeux/Be squared… B² est polymorphe et un peu schizo par nature. De la montagne aux skateparks, on ride partout où c’est possible. Et ça la team et la gamme B² le représente bien. Le but est que chaque rider, chaque pote, qui apporte sa pierre à l’édifice, arrive à se reconnaître dans B² et ce d’une façon assez naturelle, « raw », d’exister.

planches artisanales, ok, mais en quoi B² est si différent des autres ?Sincèrement, le but à l’origine n’était pas de se dire « de l’artisanat » ou du français, mais de fabriquer des plateaux pensés et dessinés par des riders. Des boards accessibles faites pour encaisser.

photos : laurenT giraudon

proFil MarQue

“B² est polymorphe et un peu schizo par nature. de la montagne aux skateparks, on ride partout où c’est possiBle.”

Côté technique, fibre de verre, hêtre, bambou & carbone sont les pièces maîtresses des boards. Que procurent ces composants ? Ces matériaux modernes permettent de rigidifi-er et d’alléger le deck. Le hêtre est un bois dense, lourd, avec une mécanique assez rigide. La fibre de verre et le carbone permettent de rendre un certain pop à cette essence sans oublier le poids du produit. On a ajouté du bambou aux planches pour sa légèreté, son élasticité et sa nervosité.

Qu’est ce que les riders recherchent dans B² ?Le ride, une bonne board qui va les suivre et leur permettre d’évoluer, la possibilité de nous parler en direct et de poser leurs questions aux shapers sans intermédiaires avec des réponses claires.

B² prône le local. Le made in france a t-il toujo-urs la côte chez lui ?C’est grâce aux assos du coin, aux riders qui s’engagent que l’on peut profiter des évents, des freerides, du CDF, des licences, etc... C’est clair

que je mets en avant là où je vis, ce qui est pour moi une question de bon sens. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, le made in France souf-fre toujours. Les débutants se tournent souvent vers des marques peu chères qui produisent en Chine et décorent des boards de fleurs, vagues et bandes de couleurs pour donner un côté surf. La plupart des riders sont attirés par l’exotisme et la médiatisation des marques américaines et canadiennes. La scène skate européenne dis-pose de pépites de shapers qui brillent par leurs designs, leurs technicités, leurs implications sur la scène, mais n’auront pas le même impact que ceux issus du berceau du skate.

Des bruits circulent que de nouveaux sandwichs sont en cours. info ou intox ?Sur la Grinta, le sandwich « no-fiberglass » est validé, sur les Mictlan, Gorda et Logo TM on a encore quelques protos à tester. Les résultats en terme de poids, de résistance à l’impact et de flex sont satisfaisants, maintenant il faut qu’elles ré-sistent à des skaters hargneux.

proFil MarQue

En tant que professionnel du secteur, comment perçois-tu la mouvance actuelle du longboard en france ?Ça se développe et c’est un bon signe. Sur un longskate, tu arrives à être bien plus innovant et créatif que sur une board de street. Aussi bien en terme de tricks-ride, qu’en terme de board-de-sign. Beaucoup de jeunes streeteux s’intéressent aux longboards et y apportent leur style. Je pense qu’on va voir de plus en plus de marques made in china, qui a long terme risquent de tel-lement se démocratiser, qu’on risque de perdre l’essence originelle de ce qu’est le longboard.

Quels sont les projets de la marque ?Pfff trop, la liste est longue, des goodies, d’au-tres boards, de l’évènementiel etc…

Tes conseils de pro à destination des baby shapers ?Il faut être sûr et passionné avant de se lancer. Personnellement, ça fait 5 ans que je shape et depuis 2011 à temps plein. La vie de créateur

est difficile. Tu dois être prêt à grand nombre de sacrifices sur le confort, sur la vie affective, les envies. En parallèle, tu te dois d’être présent, de décrocher le téléphone, d’être moteur de ton en-treprise. Innover et développer en vaut la peine, seulement si t’es vraiment accroc au skate.

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team rider

freeride / dh-pierre.h, -fernando.p -pierre.c -gabin

freeride urbain & Street- greg ,paul, david

Slide & Speed- aleXian-thomaS- hugo-charleS

Slalom-JuleS

Le noyau en bambou est compressé par deux lamelles de hêtre qui apportent rigidité et stabilité, le tout en-veloppé par de la fibre de verre, à nouveau recouvert par des essences de hêtre. Les insertions des trucks pour les montages « droppés » permettent une po-sition basse. Un centre de gravité bas qui améliore la stabilité. Les spatules de part et d’autres de la planche peuvent s’avérer utiles, mais pas forcément simple d’accès. Côté décoration, les maîtres mots sont simplicité et sobriété. L’aspect nu de la planche est illustré d’une pousse de bambou et d’une label-lisation « Bambou inside ». Il est alors impossible de passer à côté de l’assemblage du plateau.

Verdict : le flex et la maniabilité de la Médecine sat-isferont sans aucun doute les adeptes du cruising et du carving. Pour ce qui est du dancing, le plateau est intéressant mais la profondeur du concave ne per-met pas des appuis stables. L’agilité du rider fera la différence. Dans une situation plus poussée type freeride, la planche s’avère être très efficace. Ce qui fonctionne le mieux est sans aucun doute le slide. La board est confortable, assez large et sa longueur permet un bon placement de pied. Le flex est un plus

pour ce qui est des glissades en stand-up 180°. Le montage proposé permet des virages à angles ser-rés sans wheelbite. Des bushings souples révèleront une planche très énergique en pumping, toujours pratique pour les sessions urbaines. Côté tricks, on note une utilisation partielle des spatules – le fait qu’elles soient plates et courtes brident la réalisation de tricks genre shove-it, no comply… Elles restent toutefois exploitables pour ceux qui auront dompté la bête.

Simple, confortable et accessible à tous, la Médecine est une planche qui mettra tout le monde d’accord. Le slide et le carving sont sans équivoque les disci-plines de cette planche. Un concave plus prononcé aurait fait la différence. Des spatules plus longues

B², C’EST un SAVoir fAirE BiEn DE CHEZ nouS. unE ConSTruCTion orig-inALE, DE LA pASSion ET LA VoLonTé DE propoSEr un MATériEL CEr-Tifié pAr LES riDErS. Quoi DE MiEux pour êTrE ConVAinCu, QuE DE TES-TEr unE BoArD Du SHApEr ? pArCE QuE LA pLuriDiSCipLinAriTé n’A pAS uniQuEMEnT LiEu Sur LES SpoTS, MAiS AuSSi DAnS LES ATELiErS, nouS VouS AVonS ConCoCTé unE rEViEW TouTE frAîCHE DE LA MéDECinE.

ride urbain : 5/5cruiSing - carving : 5/5 Slide : 4 / 5 dancing : 3 / 5

« medecine » - freeride / dancing / cruiSing / freeStyleSetup: SURF-RODZ/BUSTIN “INDEESZ” 177MM ORANGATANGWHEELS BALUT 70MM-83A ROULEMENTS BOMBER ABEC 7matériauX : BAMBOU, HêTRE & FIBRE DE VERRE TRIAXIALEdimenSion : 101*24 CMempattement : 76 CM fleX : MéDIUMSYMéTRIQUE, CAMBRE, CONCAVE

BOARDTEST

Board TeST

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BLABLAMEDECINE

2013HOUYET > 21-22-23/06/2013

LUXEMBOURG >13-14/07/2013

HOUYET > 28-29/09/2013

Le Blütcher longboard Club, un collectif visant à faire découvrir

le longboard en Belgique, a hâtede vous en mettre plein la vue.

De superbes pentes accueillerontdes riders de plus de 5 pays dévalant

le bitume à plus de 70km/h.

Attendez-vous à un show extrême dans une ambiance conviviale,

une expérience unique en Belgique !

Longboards

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découvrez les photos des trois gagnants du concour udmag !

1erHugo Dupont by Joemi Mousseigt

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3èmeNicolas Morisot by himself

2èmeTheo Larregain by Joemi Mousseigt

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plus qu’un cadeau, la tRansmission de savoiRs est un véRitaBle devoiR peRmettant l’enRichissement phy-sique et cultuRel de nos jeunes pRoGénituRes. dans la famille yuppie, le skateBoaRd est devenu un véRitaBle lien, tout aussi impoRtant que celui du sanG. techslid-eRs de pèRe en fils, seRGio, junioR & feRnando se sont livRés à udmaG pouR vous éclaiReR suR ce sujet. quand le lonGBoaRd devient une affaiRe de famille…

YUPPIE

photos : paM diaz - viniCiuS Silveira - diego Medel ponS - yuppie and FriendS

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Salut à toi Sergio. Comment cette grande aven-ture sur roulettes a-t-elle débuté ?J’ai commence le skate en 1987, quand j’ai troqué mon vélo pour une planche.

Que pensait ta famille lors de tes débuts en skate-board ?Quand j’ai commencé, mes parents ne m’ont ja-mais soutenu. Mais mon esprit allait vers le skate et ça n’a jamais cessé.

Technique, style, attitude, tes enfants ont tout de toi. peut-on parler d’identification à papa yuppie ?Je n’ai jamais forcé mes fils à monter sur un skate, c’est venu tout naturellement. J’ai toujours sou-tenu mes enfants et aujourd’hui je suis vraiment fier, car ils adorent le skate. Nous partageons cette passion et vivons skateboard 24/24h.

Que ressens-tu lors des sessions familiales ?Je suis vraiment heureux. Quand j’y pense, mes parents détestaient le skate, mais aujourd’hui, ma femme et moi adorons voir combien nos enfants sont contents d’aller skater. C’est un sentiment très fort et quand je vois toute ma famille sur des planches, je trouve ça vraiment génial. Notre bou-lot c’est juste le skateboard.

Les garçons, ça vous fait quoi de faire du skate avec papa ? Comment vivez-vous cette expéri-ence ? Junior : Pour moi, c’est une grande source d’inspiration. Je suis reconnaissant de faire parti de cette famille et de pouvoir la représenter.Fernando : La meilleure chose c’est le skate en fa-mille. Mon père skate plus fort que n’importe quel autre père au monde !

Et Sergio, qu’est ce que ça te fait de les voir pro-gresser et évoluer parmi les meilleurs juniors du monde ?Aujourd’hui la nouvelle génération est incroyable à regarder. C’est bon pour moi parce que j’ai com-mencé ce métier et je suis toujours content d’aller rouler avec de nouveaux gamins. Et quand je vois tous les progrès, je suis très fier. Aujourd’hui, il y a beaucoup de très bons sliders avec d’excellents tricks et de bons styles. je trouve ça super.

Quelles sont les qualités requises pour faire pro-gresser son fils sur un skate ?Toujours être là pour les soutenir, avec les spon-sors… les pousser à évoluer avec des skateboards de qualité. Il y a aussi le plaisir, car c’est nettement plus simple quand on apprécie ensemble la même chose.

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“pour moi, la plus Belle chose au monde est de voir mes enfants s’éclater sur un skate.”

penses-tu leur avoir tout appris ?Le plus important pour moi, c’est de transmettre à mes enfants une bonne éducation, qu’ils respect-ent l’ancienne génération. Le respect est une val-eur très importante pour moi.

Aujourd’hui tu as ouvert un skate shop et tu press-es tes propres planches sous la marque « Curva de Hill ». Est-ce que l’idée derrière tout ça était de monter une entreprise familiale, un héritage pour tes enfants ?Oui, j’ai créé ma propre entreprise parce qu’on ne sait jamais de quoi demain sera fait, si les spon-sors seront encore là... Ma femme et moi avons donc pris la décision de créer une marque de skate, pour faire de bonnes planches et aider les skaters. Ma femme s’occupe du skate shop et quand je ne skate pas, je travaille dans l’atelier et je presse des planches. Je suis super content de fabriquer des boards parce que je sais que les skaters qui vien-nent me voir repartent satisfaits. Il y a quelques années je travaillais dans une grande banque na-tionale, mais mon rêve était de m’investir autour du skateboard. Je mange, je bois et je vis skate-board.

Quel est ton plus beau souvenir vis-à-vis de tes enfants et du skate ?L’année dernière, quand j’ai gagné le “Ladeira da

Morte pro contest” à Sao Paulo, je suis monté sur le podium et j’ai dédié ma victoire à mes enfants. Ça restera mon plus beau souvenir à jamais.

penses-tu qu’un jour les élèves battront le maître ?C’est évident, l’évolution des skaters est tout à fait naturelle. A Sao Paulo, il y a un gros crew de jeunes skaters qui sont incroyables à regarder. Fernando et Junior par exemple ont des tricks que je ne peux toujours pas faire (rires), mais je suis super con-tent. Aujourd’hui j’ai arrêté la compétition parce qu’en 22 ans je n’ai jamais perdu un slide contest, toujours numéro 1. Aujourd’hui mon grand plaisir c’est de faire des démos de slide pour montrer un peu mes “skills” et m’amuser un peu.

un conseil à ceux qui shreddent et attendent in-lassablement leur descendance ?Motivez-les et donnez leur beaucoup de soutien et tout votre amour ! C’est triste de voir des enfants qui ne sont pas épaulés par leurs parents. Pour moi, la plus belle chose au monde est de voir mes enfants s’éclater sur un skate.

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Sergio yuppie – go right ahead

family valueS

curva de hill

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La Suisse, ses montagnes, son chocolat et ses horloges… et ses introductions qui commencent toujours de la même manière. N’empêche que, même si cela reste partiellement vrai, ce n’est pas pour rien que le pays du Toblerone porte une telle réputation. Et le pentu ? De l’asphalte sinueux et bien raide, ce n’est franchement pas ce qui manque par chez nous. On a vu un paquet de skaters du monde entier venir rider les routes du pays. Et puis après tout, c’est bien ici qu’ont été filmés les épisodes de Greener Pastures en 2011…

Le longboard n’est pas une nouveauté en Su-isse et à Genève non plus. Il y a une quinzaine d’années, mon beau frère, qui m’a offert ma première planche, était le co-fondateur de la première Association Genevoise de Longboard

(AGL). A l’époque, ils étaient déjà une cinquan-taine à descendre l’avenue de la Paix, en long-board, en luge et en roller. De moins en moins de monde se présentait par la suite.Et lorsque j’ai commencé, il y a environ 3 ans, plus personne ne pratiquait à l’exception de Vin-cent Lorency, Luca Petitpierre et Alex Vazquez. Ainsi est né le groupe Geneva Longboarders. À force de rencontres, on a réussi à créer un petit monde, sans grands résultats. Aujourd’hui les choses ont changé. Genève voit de plus en plus de longboarders dans ses rues. Une commu-nauté de plus en plus soudée s’y développe. Il a fallu transformer le groupe Geneva Longboard-ers en association. Cela nous permet d’avoir du poids et de la crédibilité face aux autorités. Mais bon, pour ne rien vous cacher, nous sommes une bonne bande de potes qui n’avons qu’une

HOMESPOTtexte : arTioM MiSSiri photos : arTioM MiSSiri - aleXandre vazQuez

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HOMESPOTtexte : arTioM MiSSiri photos : arTioM MiSSiri - aleXandre vazQuez

envie : s’envoyer de bonnes sessions. Notre équipe, la plus présente sur les évents français, se compose principalement de Jules Hornung, Yannick Perry Perrizolo, Quentin Wunsche, président de l’asso, Julien Crettaz, vice-president actuel et moi-même en trésorier.

Notre pays est réputé pour l’exigence et le soin apporté à ses produits. Et à voir autour de nous, le longboard n’est pas épargné par cela. De nombreux riders cou-rent au niveau mondial, nos shapers fabriquent pour les meilleurs skaters (Airflow, Fibretec..), sans oublier que la relève est assurée par des marques qui montent comme 9.81, la marque des frères Robert, et d’autres moins connues comme An-ti-Conformiste. Contrairement à la France, nous n’avons aucun championnat nation-al, mais chaque été ont lieu le légendaire Bukolik, mais aussi le Giosteka Freeride connu pour la fameuse route du San Bernardino. Des bruits courent qu’un évent IDF s’installerait dans nos contrées… Affaire à suivre.

Bien évidemment, les spots les plus proches se trouvants en France, nous n’avons qu’à traverser la frontière pour nous entraîner. On passe aussi pas mal de temps à Lausanne, connu pour sa vallée de la Jeunesse. À Genève, les spots les plus in-téressants se trouvent dans le quartier huppé de la ville. Mais s’aventurer sur cette épingle droite super raide relève désormais de l’impossible ! Appeurés par l’idée qu’un rider vienne entâcher le pare-choc d’une Audi flambant neuve, les riverains ont rendu le spot inaccessible par un vulgaire panneau interdisant « la pratique du skateboard sur la chaussée »…En conséquence à cela, notre projet associatif va dans le sens des interdictions : or-ganiser un freeride dans les environs de Genève. L’idée serait qu’il soit accessible au public, histoire de désensibiliser la population et de se faire connaître. La course de

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caisse à savon a bien fonctionné, pourquoi pas une course de skateboard ? Marcher sur les traces de l’AGL est aussi un des projets de Geneva Longboarders. L’idée d’une collaboration avec le HS36, tenu par Nicolas Gachoud, organisateur du Bukolik et de Descente est en cours. Mais chut, c’est encore en pourparler !

Au final, Genève n’est surement pas un paradis pour les riders en quête de gros spots, mais ceux qui seront de passage par chez nous ne seront pas déçus du dé-placement. Prévoyez un équipement complet et de quoi partager les transports jusqu’au sommet. Vous n’aurez qu’à vous lancer et apprécier l’air pur de nos mon-tagnes et les effluves d’uréthane qui vont avec.

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Stand up –

documentaire longboard

VANCOUVER

VANCOUVERParisPortland

Portland

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Portland SEATTLESEATTLE SEATTLE NEW YORK

Les jolies colonies de vacances skate de Jonas Richter

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tRaduction : JonaS riChTer photos : JonaS riChTer - CaMi BeST - danky dean - SCoTT WipperMann - kevin reiMer - diaFgraMa

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Je fais du skateboard depuis l’âge de 7 ans et du longboard depuis 4 ans. Le skate a changé ma vie. Ça a été une étape décisive pour moi, avec de gros voyages, des compétitions, la vie de skat-er quoi ! Mon meilleur souvenir, je me rappelle, c’était l’an dernier. J’ai eu la chance d’aller au Canada, aux Etats-Unis et en Europe, de voyager pendant cinq mois à skater tous les jours et faire les meilleurs évents de la planète. Les meilleurs mois de ma vie.

Au Canada, j’ai passé la plupart de mon temps au QG d’Aera à Vancouver, avec 6 autres gros riders mondiaux. Á New-York City aux USA, j’ai skaté et chillé avec mon team de Bustin Boards. J’y ai passé du bon temps. J’adore les gens de New-York et j’ai beaucoup de respect pour les mecs de Bustin. Juste après NYC, j’ai pris la route avec d’autres riders dans le van de William Royce. On a tracé un peu plus au nord des USA, vers Port-land, Seattle et d’autres endroits de dingues où on passait notre temps à rider et à délirer. Mais je crois que la meilleure partie de mon voyage était en France. J’ai eu l’occasion de passer la semaine avec Kevin Reimer et Byron Essert. On a voyagé toute la nuit de Paris à Peyragudes pour se rendre au premier jour d’entraînement du

Peyragudes Never Dies. L’après compétition avait quelque chose d’épique ! On avait encore 4 jours à rider en France, filmer des rushs et faire la fête. Je n’avais encore jamais vu de si beaux spots : des épingles partout, de longues routes… C’était comme un rêve d’être ici.Skater avec Kevin & Byron a été une expérience de malade et j’espère pouvoir faire un truc du même style cette année.

Voyager à travers ces lieux était parfait. J’y ai rencontré plein de gens, des amis et de nou-veaux contacts, ainsi qu’une évolution du skate et de son milieu. Tout cela n’aurait pu être pos-sible sans mes sponsors. Merci beaucoup, à Bustin Boards, Aera Trucks & Top Skate d’avoir fait de mon rêve une réalité. Difficile de trouver les mots pour remercier tous ces gens qui ont toujours cru en moi car ils sont nombreux : mes parents, mes amis... Merci beaucoup !

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raW run à teutonia 2012

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qu’est ce qu’un «  BaBy-spot  »  ? si vous n’êtes pas du GenRe à ouvRiR un dico, inutile de cheRcheR cet an-Glicisme à l’intéRieuR, vous ne le tRouveRez jamais. apRès avoiR soumis ce mot aux RideRs de notRe contRée fRancilienne, udmaG se fait pRofesseuR et c’est sans pRétention qu’on vous pRopose une définition aussi synthétique que complète, photoGRaphies à l’appui !

BaBy-spot  - [‘BeiBi-spôt], nom maSculin déSignant un Spot de longboard de taille réduite. il Se caractériSe par Sa longueur (-1000m), Sa localiSation (parc, portion de route di-verSe…) maiS auSSi par l’enchaînement de SeS courbeS et l’inclinaiSon de Sa pente. on y pratique le pluS communément le freeride et le Slide. idéal pour leS débutantS, il peut cependant Se réServer à deS pratiquantS pluS exigeantS à la recherche d’endroitS pluS techniqueS deStinéS à deS trickS pluS techniqueS. Souvent pluS court que leS groS SpotS de deScente, le baby-Spot diSpoSe de nombreux avantageS  à l’inverSe de longS et traditionnelS pentuS. il eSt toutefoiS recommandé de Savoir S’arrêter car le baby-Spot peut être rapide. généralement, leS viteSSeS de pointe n’excèdent paS le 30km/h, voire 40km/h, SouS peine de finir danS un taluS ou de percuter une barrière, un trottoir, une voiture Stationnée, une pouSSette… leS utiliSateurS de ce type de SpotS doivent veiller à Son bon fonctionnement, Son entretien ainSi qu’à la bonne entente avec le voiSinage SouS peine d’en faire un dead-Spot.faux-amis : un baby-Spot n’eSt paS réServé aux enfantS en baS âgeS. synonyme :pif-paf, Slide Spot, « troca » etc…

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bonobo – the north borderS TRIP-HOP/DOWNTEMPO

L’anglais Simon Green avait an-noncé son retour en janvier avec un titre en free download. Au début du mois d’avril, le primate de Ninja Tune a sorti The North Borders. Un nouvel opus signé d’une maîtrise de rythmiques détraquées au service de mél-odies millimétrées et d’un goût singulier pour la transgression des frontières musicales. Après la participation exclusive d’An-dreya Triana sur le superbe Black Sand, on retrouve ici plusieurs artistes dont Eryka Badu, tout le long des 13 titres que certains classeront dans le rayon down-tempo.

SiXto rodriguez – original Soundtrack from Search-ing for Sugarman FOLK BLUES PSYCHé

Enfants des seventies’s et d’après, connaissez-vous Sixto Rodriguez ? Découvert dans les années 70, il se dévoile à nou-veau dans Sugarman, un film (de Malik Bendjelloul) qui lui est en-tièrement consacré. Cette bande originale accompagne l’histoire étonnante d’un artiste à la car-rière mystérieuse et passion-nante, sur des airs de blues et de folk un brin psychédélique. Si vous n’avez pas vu le film, prenez le temps d’écouter cette mag-nifique OST qui ne vous laissera pas indifférent.

the eSkapad FUNK/ROCK

Y’a pas photo, le métier de rédac-teur musical, ça a du chien ! On s’amuse à flairer les dernières nouveautés toute la journée et on prend la plume une fois tom-bé sous le charme. C’est le cas de The Eskapad, un jeune trio qui prend un malin plaisir à taper dans la funk avec des riffs de gui-tare acérés, le tout accompagné de paroles assassines dans une énergie mise à rude épreuve. Après un premier EP sorti il y a un peu plus d’un an, le groupe vient d’annoncer un passage en studio qui laisse présager un EP à sortir d’ici la fin de l’année.

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neptune Safari NEW DISCO

Dans la série découverte musi-cales, je voudrais le petit derni-er : Neptune Safari. Fraichement arrivé de nulle part, il s’est très vite fait remarquer dans l’équipe avec ces sons à la croisée des chemins de la nu disco, de la house et du chill. Un pur moment de relaxation à chaque fois qu’on en met un sur la playlist et ce n’est pas prêt de s’arrêter ! Après un premier morceau qui a ren-contré un succès aussi immédiat qu’inattendu, le spationaute du son est retourné bosser en studio pour sortir, très récemment, un remix de Lifelike et Kris Menace (rien que ça) qui a lui aussi tourné sur les réseaux sociaux. On n’a que très peu d’informations sur la suite des événements pour le moment, tout ce qu’on peut vous dire, c’est que la suite arrive !

Straccia Stellar – leS hommeS NEW HOUSE / DISCO

Entre vanille et copeaux de choc-olat, Straccia Stellar est un duo gourmand du fameux label Heart-cake, formé des deux fondateurs Roman d’Amour et Silver Stan. Pour ce nouvel EP, ils opèrent un retour en force tout en virilité et en testostérone. Les Hommes, c’est 4 pistes à vous retourner les dancefloors faisant la part belle à une house filtrée harmonisée de touches contemporaines. Soyez pas timides et allez jeter une oreille sur les productions solos de ces deux compères, ça vaut le détour !

carhartt radio

Quand votre marque de fringues préférée se fait sélecta, ça donne Carhartt Radio. Gratuite, l’appli-cation disponible sur IOS & An-droid, est en harmonie parfaite avec son image « street ». En somme, des produits de qual-ité pour des éventails musicaux (mensuels) qui qui font sou-vent l’unanimité. Au menu, hip-hop, électro, rock, trip-hop et j’en passe, donneront du rythme et des couleurs à vos sombres journées de labeurs. Stay tuned et connectez-vous

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Bonjour Eric. Toi qui est né en 1959, quand as-tu été pris de passion pour le skateboard ?Eté 1975 à la fin de ma terminale. Au départ, mes potes et moi avions pris ça pour un jeu. On s’amu-sait comme des jeunes de notre âge de l’époque. Les potes avait des Rollet en plastique et moi un RollSurf avec de la moquette adhérente en guise de grip. Pour nous, c’était pas vraiment un sport.

On était curieux, on voulait découvrir tout en prenant du plaisir. Avant d’être à l’aise, on s’in-ventait des tricks avec nos planches plates. Mais c’était essentiellement du déplacement.

peux-tu nous parler de ta première board, tes premiers tricks ?Comme je disais dans la réponse précédente,

le sens commun associe le skateBoaRd à un simple jouet, un tRuc RéseRvé à des looseRs voués à l’échec. et pouRtant, loin des clichés, la planche à Roulettes a suRvécu à de nomBReuses époques, caRvant ainsi d’un succès à un autRe, sans peRdRe une Ride. pouR mieux compRendRe son évolution, nous avons cReuseR le sujet de cette éteRnelle jeunesse qu’offRe le skateBoaRd en allant à la Ren-contRe d’un ex-RideR devenu Boss du plus GRos lonGBoaRdshop d’ile de fRance.

RétRo-pRojectiontexte : Marvin Thine

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meRci à Claude Queyrel

ma première board était un RollSurf. Lors d’un périple à vélo de Paris à Biarritz, on a découvert Barland. Tout a soudainement changé. On est passé du skateboard-jouet à des vraies planch-es en bois avec des roues en polyuréthane. Ces planches étaient élaborées pour une pratique qui allait dans mon sens.

Quels furent les premiers gros riders de ton époque ?Il y avait deux écoles. D’un côté les français avec Dupin et Lespesteur. Quand on regardait les photos des magazines de l’époque, on essayait de reproduire les tricks. Lepesteur lui avait cette magie, il observait et reproduisait les fig-ures aussi sec. On était sidéré, émerveillé. Dup-in, lui passait à la télé, il fut l’un des rares qui a réussi à vivre du skateboard alors que nous on s’amusait… De l’autre côté, il y avait les amér-icains avec Alva & Peralta. Alva était un surdoué du skateboard. Peralta était à peine plus vieux. On l’idolâtrait car il était différent d’Alva, il pre-nait moins la grosse tête, restait à la fois discret et accessible. L’un brillait par son génie et l’au-tre était plus proches de riders. Ils étaient nos sources d’inspiration à l’époque.

Depuis plusieurs décennies, le skateboard est devenu une business machine. HawaiiSurf, ex Skateboarder’s House, vraie passion ou gros business ?Ça a toujours été une vraie passion. J’y suis ar-rivé par moi-même. J’étais pratiquant et (toujo-urs) passionné de skateboards. J’ai appri le sens des affaires sur le tas. Quand on fait une con-nerie une fois, on ne la reproduit pas. C’est une passion que j’ai réussi à entretenir, pour en faire un commerce. Aujourd’hui, HawaiiSurf compte une trentaine de personnes. C’est devenu un vrai business.

Que penses tu des mecs qui profitent de la vague skateboard ?Le skate c’est une grosse dimension. Après une première vague dans les années 60, une seconde en 78, on en est à la 3ème ou 4ème. Le skate c’est une école de la vie. C’est un truc pour un jeune qui cherche à se démarquer, à s’épanouir à travers quelque chose qui lui colle à la peau. Le skate est important en mon sens car il permet de canaliser et extérioriser quelque chose de fort. Forcément, ça attire la convoitise. Mais au final, à tous les niveaux, on fait toujours du skate. Chaque jour, il se réapprend, une fois la boucle

texte : Marvin Thine

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nouée, une autre se reforme. C’est un éternel recommencement. Les gens ont l’impression de découvrir un truc nouveau, tendance, mais qui en réalité est déjà si vieux.

Entre des hauts et des bas, le skateboard a tou-jours fait l’objet d’une curieuse fascination. Quel est ton ressenti sur le secret de cette planche à 4 roues ? Un des aspects magiques, c’est le déplacement. C’est plus qu’un vélo, à la fois indépendant et peu cher. C’est aussi un peu comme un tapis vo-lant. Cette sensation de toucher le sol, cette es-thétique agréable qui fait rêver. Le tout en fait un produit particulier qui mérite d’être dompté. Je compare le skate à la vie – tu te casses la gueule et après t’apprends à pas te gauffrer à nouveau. Le fait de pouvoir aller loin avec un bout de bois et des roues est une liberté sans contrainte.

Quel point commun entre BAnZAii, poWELL, LoADED ?Au-delà de la Californie, ces trois marques ont été des génies du skateboard . Chacune a amélioré le produit, le travaillant plus que les autres à un moment différent de l’histoire. De ce fait, ils ont porté la planche vers le haut d’étages en étages. C’est des marches importantes dans l’évolution du skate.

Le Cruiser : vache à lait ou produit star ?Ça dépend où il est vendu. C’est certains qu’au supermarché d’en face, ce ne sera pas une Pen-ny qu’on trouvera dans le rayon. Puis une Penny n’est pas une vache à lait. A l’époque, les planch-es étaient des « jouets » qui se vendaient peu, mais aujourd’hui, rien à voir, les standards du skate ont changé. On a réintégré des reliques qui sont devenus des produits funs, tendances. L’élargissement de la pratique par l’arrivée d’un produit pas cher et facile d’accès, fait qu’on a du mal a cerné l’original de la copie .

plus personnellement, est ce que ce retour en force sonne comme du déjà vu ?C’est même pas du déjà vu… A l’époque, on avait acheté le stock de Banzai (J.P Marquant), un 35 tonnes qu’on a vidé dans la cave du shop. J’ai mis 20 ans à tout vendre. A force de travail, on a tout vendu et réussi à boucler l’affaire. Certains réinvestissent, revendent et d’autres plagient puis se font taper sur les doigts.Tout n’est qu’une question de choix.

« Le skate c’était mieux avant ! » qu’est ce qui a changé ?L’environnement a changé, le skate en lui-même est resté intact. Honnêtement, je ne vois pas grand-chose qui a changé. Si, le matos, les pra-tiques ont évolué mais au final c’est pareil. Même si la planche est pourrie, du moment qu’elle rou-le, c’est nickel. Après oui, ça s’est démocratisé. Un peu plus technique, le longboard est arrivé (sandwichs, matériaux…) et a explosé. Les pool & street boards, n’ont pratiquement pas évolué. Il y a eu de nouvelles segmentations. Le change-ment, c’est les mecs qui poussent à la consom-mation qui l’ont amené. En mon sens, il n’y a pas vraiment de différence entre hier et aujourd’hui. Le skate perdure, car c’est un sport de base.

Ton plus beau souvenir de jeunesse sur rou-lettes ?J’ai un wagon de souvenirs en tête. L’un de mes favoris, c’est la venue de Ty Page (pro-rid-er pour Free Former) à Paris et au shop. Lors d’une démo à Tremblay, on a amené une rampe (un peu branlante) et on lui a proposé de la tes-ter. Mais il a jugé notre construction dangere-use. Alors on l’a ridé nous mêmes et il est resté scotché ! Un jour, on a été invité à une fête de la mairie de Paris. Plus tard, ils ont fait une expo sur le skateboard. C’est marrant comme le vilain petit canard au départ, peut après devenir une référence…

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attendRe le Bus pouR alleR à l’école Relève de la coRvée. RetaRds, Bouchons, heuRes de pointe, accidents, le déplace-ment en tRanspoRts en commun peut Rapidement viReR au cauchemaR. pouR y RemédieR, ceRtains ont opté pouR le clas-sique deux Roues à pédales. d’autRes, comme victoR pons, ont pRéféRé innoveR en soRtant la planche du placaRd. vêtu de son unifoRme, l’étudiant chilien a choisi de lieR l’utile à l’aGRéaBle en laissant suR le chemin un peu de poussièRe d’uRéthane. une véRitaBle couRse contRe la montRe qu’il Relève chaque matin. si les Gaz d’échappements et les feux sont vos piRes ennemis, pRenez-en de la GRaine et comme vic-toR, offRez-vous un Bol d’adRénaline au Réveil !photos : diego Medel ponS

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