Udaf 94 - Rencontre "décrochage scolaire" - 18 janvier 2012

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Udaf du Val-de-Marne - 3, avenue Charles de Gaulle - 94475 Boissy-Saint-Léger cedex Tél : 01.45.10.32.32 - www.udaf94.fr - [email protected] 1 Décrochage scolaire : le repérer, le comprendre. Quelles conséquences ? Quels accompagnements pour les familles ? (Réalisée dans le cadre de la commission Education-Formation de l’Udaf) Mercredi 18 Janvier 2012 Intervenants professionnels. Noms et prénoms Fonctions Robert Combe Directeur de la mission locale de Vincennes Fabrice Giudicelli Directeur de la chambre des métiers du Val-de-Marne Patricia Humann Coordinatrice pôle éducation Unaf Alain Levi Principal de collège à Vincennes Vincent Stanek Adjoint à l’Inspection Académique Benoit Villard Conseiller technique à l’Inspection académique

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Rencontre organisée par l'Udaf à Vincennes, réunissant parents et professionnels de l'éducation, autour de la problématique du décrochage scolaire. Comment le repérer, le prévenir et accompagner les jeunes en situation de déscolarisation ?

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Décrochage scolaire : le repérer, le comprendre. Quelles conséquences ?

Quels accompagnements pour les familles ? (Réalisée dans le cadre de la commission Education- Formation de l’Udaf)

Mercredi 18 Janvier 2012

Intervenants professionnels.

Noms et prénoms Fonctions

Robert Combe Directeur de la mission locale de Vincennes

Fabrice Giudicelli Directeur de la chambre des métiers du Val-de-Marne

Patricia Humann Coordinatrice pôle éducation Unaf

Alain Levi Principal de collège à Vincennes

Vincent Stanek Adjoint à l’Inspection Académique

Benoit Villard Conseiller technique à l’Inspection académique

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I. Fondements

En 2005, la commission Education-Formation a choisi de s’intéresser aux élèves «décrocheurs» de niveau collège. Elle organise en avril 2005, une rencontre-débat sur le thème « collège, élèves décrocheurs : repérer, comprendre et accompagner ». En 2011, les membres de la commission Education-Formation de l’Udaf souhaitent réaliser un retour d’expériences sur ce thème, une rencontre durant laquelle les professionnels proposent aux participants un état des lieux des dispositifs consacrés au décrochage scolaire. 6 ans après la 1ère conférence organisée par l’Udaf, y a-t-il eu une évolution ?

Cette soirée a eu lieu le 18 janvier 2012 à la Maison des associations de Vincennes sur le thème « Décrochage scolaire : le repérer, le comprendre. Quelles conséquences ? Quel accompagnement pour les familles ? ».

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II. Déroulement de la rencontre

� Ouverture de la rencontre : La Présidente de l’Udaf, Françoise Souweine « Depuis 6 ans, l’Union Départementale des Associations Familiales du Val-de-Marne a axé les travaux de la commission éducation-Formation autour de thèmes comme le décrochage scolaire, l’orientation, la formation, l’alternance, une insertion professionnelle réussie…. Toutes ces thématiques touchent les familles et c’est la volonté de l’Udaf aujourd’hui d’être au cœur des préoccupations quotidiennes des familles… L’absentéisme scolaire a fait bien des débats au sein de la classe politique puisque des mesures ont été mises en place, mais devons nous nous associer à ceux qui considèrent que ce phénomène est engendré par l’apparente « démission » des parents ? Nous pensons en réalité qu’il y a une grande diversité de situations et toute généralisation serait réductrice. Les familles concernées sont affectées quand elles subissent ce comportement de leur enfant. Elles cherchent à lutter et à trouver des solutions pour affronter cette situation. Mais bien souvent elles sont démunies face à leur adolescent et face au système scolaire. 6 ans après notre première soirée débat sur le décrochage scolaire, nous avons voulu refaire le point, entendre et analyser ce qui se passe aujourd’hui. Les politiques se sont emparés de ce débat, la situation économique n’est plus la même, les jeunes ne sont plus les mêmes, l’école a mis en place des dispositifs et alors ? Vous, familles, vous membres de la communauté éducative, vous, associations de parents d’élèves, vous professionnels de l’insertion professionnelle…. Quel constat ? Quel regard portez-vous ? ». Quelle issue ? Quelle espérance ? Quel projet pour ces jeunes ? »

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� Introduction de la rencontre : Philippe Souweine, animateur de la rencontre et membre de la commission éducation-formation

« Il s’agit de voir ensemble comment repérer le décrochage, le comprendre, analyser les conséquences et comment accompagner les enfants décrocheurs pour aider ainsi les familles.

Nous avions déjà organisé une table ronde sur ce thème en 2005. Deux de nos intervenants y avaient participé. Cela sera l’occasion pour eux de faire un point sur l’évolution qu’ils ont pu constater et les axes de progrès mis en place.

Je vais laisser nos intervenants se présenter :

• Madame Patricia Humann, Chargée de Mission - Coordo nnatrice du pôle Éducation à l’Union Nationale des Associations Familiales

• Monsieur Robert Combe, Directeur de la Mission loc ale pour l'emploi (MLE) des villes du Nord du Bois

• Monsieur Fabrice Giudicelli, directeur du CFA de l’ artisanat

• Monsieur Alain Levi, principal du collège Françoise Giroud de Vincennes

• Monsieur Benoit Villard et Vincent Stanek de l’Insp ection académique

L'Union européenne est engagée dans la lutte contre le décrochage scolaire, qui constitue un problème urgent et grave tant pour les personnes concernées que pour l'ensemble de la société.

Il s’agit de tout mettre en œuvre pour que chaque jeune puisse construire son avenir professionnel et réussir sa vie en société.

Le décrochage est un processus qui conduit un jeune en formation initiale à se détacher du système de formation jusqu'à le quitter avant d'avoir obtenu un diplôme de niveau V (BEP ou CAP) ou de niveau supérieur.

Par extension, il s'agit également d'un jeune qui risque de quitter le système de formation initiale sans avoir obtenu de diplôme de niveau V (BEP ou CAP) ou de niveau supérieur.

Ce processus est observable quel que soit le système de formation initiale : formation relevant du ministère de l'Éducation nationale, formation relevant du ministère de l'agriculture, jeune sous statut d'apprentissage.

La mesure du phénomène au niveau national s'appuie sur différents indicateurs :

• Jeunes sans qualification • Jeunes sans diplôme • Jeunes sortants précoces • Absentéisme scolaire

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Où en sommes-nous ?

Lors d’un déplacement en province et à l’occasion d’une réunion d’une plate forme de coordination pour la prévention du décrochage scolaire, Luc Chatel et Jeannette Bougrab ont dressé un premier état des lieux détaillé de la situation du décrochage scolaire en France sur la base du nouveau système interministériel d'échanges d'informations.

Ce nouveau dispositif a permis de mettre en place 400 plates-formes de coordination pour la prévention du décrochage scolaire sur tout le territoire français. L'objectif de ces plates-formes est d'identifier les 180 000 jeunes sortis du système scolaire sans diplôme afin de leur apporter une solution adaptée et individualisée.

Ces plates-formes mobilisent au niveau d'un territoire donné les responsables de l'Education nationale, de l'enseignement agricole, des centres de formation d'apprentis (CFA), des missions locales, du service public de l'emploi, du réseau d'information jeunesse, et des collectivités territoriales.

"En temps de crise, à niveau de qualification égal, un jeune a trois fois plus de chance de se retrouver au chômage s'il n'a pas de diplôme. C'est un handicap qu'il traînera à vie. Un gâchis", a souligné le ministre de l'Education nationale lors de ce déplacement

Entre juin 2010 et mars 2011, 254 000 jeunes répondant à la définition du décrochage ont été recensés. 72 000 d'entre eux sont suivis par le réseau des missions locales, mais 180 000 sont "perdus de vue" et sans diplôme.

"Le décrochage concerne aussi bien les filles (47 %) que les garçons (53 %). La tranche d’âge des 16-18 ans, correspondant à la fin du collège et aux années lycée, représente 56,7 % des abandons", indique le ministère de l'Education nationale.

Dès 2000, avec son programme « Réussite pour tous », la Région Ile de France a décidé, elle aussi, d’explorer de nouvelles voies de remobilisation des lycéens en difficulté scolaire.

C’est un dispositif imaginé en collaboration avec les Académies de Paris, Versailles et Créteil, qui encourage les jeunes à ne pas « décrocher » de leur scolarité grâce à un soutien pédagogique qui facilite aussi l’intégration des jeunes dans le monde professionnel

Renforcé dans le nouveau Schéma des Formations 2007- 2013, le dispositif « Réussite pour tous » est aujourd’hui au cœur de la politique de soutien à la réussite mise en place par le Conseil Régional, avec près de 140 projets dans 100 établissements. Le 30 septembre 2011, la lutte contre le décrochage scolaire a été érigée en "grande cause régionale" par le Conseil Régional qui va, bientôt, organiser des « Assises régionales » sur ce thème.

Sans rentrer dans un débat qui oppose aujourd’hui majorité et opposition, mais qui néanmoins n’a pas encore trouvé de solution très positive, les chiffres continuant à être inquiétants pour nos familles, nous allons à notre niveau faire un point sur l’évolution de cette situation au regard de notre territoire du Val-de-Marne».

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� Intervention de l’Unaf : Patricia Humann-Quels accompagnements pour les familles ?

« Le décrochage scolaire est le problème numéro 1 de la jeunesse aujourd’hui. Olivier Galland, sociologue, spécialiste des jeunes le souligne : quand on dit que les jeunes vont mal, on parle des 20% de jeunes qui n’ont pas de diplôme. Leur insertion sur le marché du travail est très problématique (ce qui bien sûr n’a pas toujours été le cas). En mars 2000, l'Union Européenne a défini comme objectif : pas plus de 10 % des jeunes âgés de 18 à 24 ans ne quittent l'école avant d'avoir obtenu un diplôme d'études secondaires ou un diplôme professionnel ou un diplôme accordé dans le cadre d'une autre formation. La France accuse un retard sur ce point car nous en sommes à 12,6% en 2010. Définitions : absentéisme, décrochage L’absentéisme scolaire n’est pas le décrochage scolaire mais un élève absentéiste peut risquer de décrocher. On peut décrocher sans être absent (un élève présent qui n’écoute pas …). La définition du décrochage (du Ministère de l’Education Nationale): « Le décrochage est un processus qui conduit un jeune en formation initiale à se détacher du système de formation jusqu'à le quitter avant d'avoir obtenu un diplôme ». Chiffres Absentéistes : on compte officiellement 7% d’élèves absents au moins une demi-journée par mois mais : Ce n’est qu’une moyenne qui varie beaucoup selon le type d’établissement. L’étude qualitative que nous avons faite auprès des élèves absentéistes et de leurs parents montre que ce chiffre ne prend en compte que les élèves qui n’ont pas donné d’excuses pour leurs absences , mais pas ceux qui ont des excuses « bidons » (type « vaguement » malade, panne de réveil, etc. …) et ceux-ci sont nombreux. Pour le décrochage : plusieurs chiffrages Il y a plusieurs manières de mesurer : En moyenne en 2007, 2008, 2009, 9% des 700 000 jeunes sortis chaque année du système éducatif en France n’ont aucun diplôme et 8% ont uniquement le brevet , ce qui fait en tout 122 000 jeunes . Le taux de « sortants précoces » (élèves qui n’ont pas terminé avec succès le secondaire) lui, est mesuré à partir d’une enquête auprès des 18-24 ans . Il est de 12,6% en 2010 avec une relative stabilité depuis 2003. Le Ministère de l’Education Nationale vient de mettre en place des « plates-formes de suivi et d’appui aux décrocheurs », des listes des jeunes d’au moins 16 ans qui ne sont plus inscrits en établissement scolaire ni en apprentiss age et n’ont pas obtenu le diplôme correspondant à leur dernier cursus de formation .

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� 305 plates formes sur tout le territoire Les résultats font apparaître qu’entre juin 2010 et mars 2011 ,

- 254 000 jeunes sont prématurément sortis du système scolaire sans diplôme. - 72 000 étaient suivis par le réseau des missions locales.

Donc près de 180 000 jeunes sans diplôme sont considérés comme « perdus de vue ». Pourquoi est-ce qu’un élève décroche ? L’étude sur l’absentéisme donne une idée des trois principales raisons :

- difficultés scolaires depuis longtemps, - problème d’orientation, - mal-être, voire dépression.

Jean-Marie Petitclerc (fondateur de l’Association Valdocco qui travaille dans les quartiers difficiles) retrouve les mêmes causes dans le décrochage scolaire : 1ère série de facteurs d’ordre psychologique :

Incapacité d’un enfant à se concentrer en classe. Il n’arrive pas à écouter car il a des préoccupations plus importantes le plus souvent liées à son histoire familiale ou sociale.

2ème série de facteurs d’ordre sociologique : A l’adolescence : l’enjeu principal est d’exister sous le regard des copains. La réussite scolaire n’est pas toujours investie comme valeur par ce groupe. En centre ville c’est peu valorisant d’être le premier, en ZEP c’est même dangereux.

3ème série de facteurs d’ordre pédagogique :

Au lieu de mettre l’accent sur ce que le jeune sait faire, ses connaissances, ses réussites, on se focalise sur ce qui lui manque pour être au niveau exigé . Accumulant des expériences d’échec , l’enfant perd confiance en lui et n’aime plus l’école : l’école non comme lieu pour apprendre (il a toujours envie d’apprendre) mais comme lieu de mise en situation d’échec.

Pierre-Yves Bernard, maître de conférence à l’Université de Nantes et auteur d’un ouvrage sur le décrochage scolaire, explique que pour de nombreux chercheurs :

- « L’échec scolaire précoce est un puissant facteur de décrochage ultérieur, ce qui place les stratégies de réussite au cœur de la prévention du décrochage scolaire» - « La dimension plus ou moins intégrative de l’école, au-delà de sa mission d’apprentissage des savoirs scolaires, devrait contribuer à limiter les risques ».

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Les principaux dispositifs de l’Education Nationale contre le décrochage

1. Ils lient « décrochage » et « échec scolaire » donc proposent un accompagnement ou soutien scolaire renforcé (de 2h par semaine à 2h par jour (éducation prioritaire + collège), stages pendant les vacances scolaires etc).

2. Améliorer la découverte des métiers et l’orientation (dispositifs de la 5ème à la terminale, DP3, DP6-Découverte Professionnelle).

3. Proposer des alternatives à l’école « standard » pendant les périodes de « démotivation » de l’élève : alternance, dispositifs relais, internats d’excellence, ERS -établissements de réinsertion scolaire…

4. Faire que les décrocheurs entrent à nouveau en formation : Ecoles de la deuxième chance, micro-lycée, Epide ou formations grâce aux Greta, …

Ce que les familles doivent savoir en cas de décroc hage d’un jeune :

- Les pouvoirs publics ont l’obligation de suivre les jeunes de 16 à18 ans. - Les Missions générales d’insertion prennent en charge les plus de 16 ans décrocheurs, à la demande des établissements; - Les plates-formes de suivi et d’appui des décrocheurs réunissent les établissements, les CIO, les missions locales, les collectivités locales … et doivent apporter une réponse personnalisée et rapide à chaque jeune .

Quel accompagnement pour les familles ?

Il est nécessaire de sensibiliser les familles pour : - qu’elles donnent du sens au scolaire dans la vie familiale , - qu’elles soient attentives et vigilantes dès l’entrée à l’école

���� Cela signifie : - suivre la scolarité de l’enfant : l’ANLCI (Agence Nationale de Lutte Contre l’Illettrisme) explique que même des parents illettrés peuvent montrer qu’ils s’intéressent à l’école en faisant parler l’enfant de ce qu’il a fait en classe. - se rapprocher de l’école et ceci de la maternelle à la terminale. Il faut aller aux réunions de parents, aller rencontrer les enseignants au moins une fois dans l’année.

Il est nécessaire de faire comprendre aux familles qu’elles ont un rôle à jouer dans l’orientation des jeunes. La connaissance des métiers, les relations avec le monde professionnel sont essentielles pour favoriser des rencontres entre les jeunes et le monde professionnel. Enfin, il faut aussi les convaincre que face à une situation qui parait désespérée, il y a toujours une solution à trouver, voire parfois contre l’institution scolaire.

Quel appui concret par les associations familiales ? - Le soutien à la parentalité peut-être utile pour une prise de conscience par les parents de l’importance de l’école, pour un soutien « entre pairs » en cas d’absentéisme ou de difficulté de l’enfant, pour un rapprochement des familles et de l’école. - Le soutien scolaire tel que conçu par les associations familiales c’est-à-dire en associant le plus possible les parents qui ne doivent pas « déléguer » totalement le soutien scolaire à l’association.

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- L’aide à l’orientation des jeunes : faciliter le contact entre les jeunes et les professionnels. Les 7 à 8000 familles qui font partie des associations familiales dans un département devraient pouvoir être un vivier pour des rencontres de professionnels par les jeunes, pour des stages (suggestion des adolescents lors de l’étude qualitative sur l’orientation des jeunes : passer une journée dans une entreprise) ».

� Projection d’un film :

Diffusion d’un documentaire vidéo réalisé par Jean-Jacques Pellerin pour l’Unaf sur la classe PASS (programme alternatif à la suspension scolaire). Ce reportage présente un dispositif visant à intervenir avant qu’une situation ne se dégrade en accompagnant l’élève de façon individuelle. Ce suivi permettra qu’il prenne conscience de son attitude pour réintégrer le système scolaire. L’adolescent sera également soutenu afin qu’il puisse faire face à ses difficultés scolaires ou personnelles. Le projet repose sur trois axes : prévention, sanction et accompagnement.

� Table ronde :

Réaction des intervenants

M. Levi, principal de collège à Vincennes : Quels constats depuis 5 ans « Au fil des 25 ans d’expériences passés au sein de l’Education Nationale, on observe un profil de décrocheur. Il s’agit principalement d’élèves intelligents qui se sentent exclus et ne se reconnaissent pas dans ce système scolaire. Phénomène constaté depuis 5 ans, les élèves décrocheurs sont de plus en plus jeunes. Les classes surchargées, d’environ 25 à 30 enfants, ne viennent pas faciliter les conditions d’intégration et d’adaptabilité de ces élèves. Parfois, si un autre concept d’apprentissage est proposé, le décrocheur peut y trouver un intérêt et se positionner comme un bon élève. En effet, redéfinir les méthodes d’apprentissage en notion de projet permet à certains adolescents de trouver un sens à l’école. Les moyens accordés pour faire face à ce phénomène sont insuffisants par rapport au pourcentage d’élèves décrocheurs De plus, depuis 5 ans, il n’existe pas réellement de nouveaux dispositifs. Le dispositif classe P.A.S.S, en exemple, nécessite de nombreux moyens dont ne disposent pas tous les établissements. Pour l’accompagnement d’un décrocheur, l’implication des parents reste indispensable. Le contact avec les familles diffère d’un élève à l’autre et s’avère le plus souvent difficile avec les parents d’élèves décrocheurs. Lors de ce suivi, les lacunes doivent être comblées par un soutien scolaire individuel. Cet accompagnement éducatif est une très bonne solution pour l’élève, l’encadrement pour ses devoirs devient donc indispensable ».

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M.Combe, Mission locale de Vincennes : les attentes des jeunes et des parents « Le public qui s’adresse à la mission locale n’a pour la majorité, pas de qualification et de diplôme. Souvent accompagnés des parents dans leurs démarches, on observe des profils d’anciens décrocheurs sortis du système scolaire entre 18 et 22 ans, éprouvant une culpabilité. Le rôle des conseillers de la mission locale est avant tout d’instaurer un dialogue avec ces jeunes adultes afin qu’ils soient conscients que le décrochage n’est pas une fatalité. L’accompagnement proposé aux jeunes permet de sortir de ce système de perdition dans lequel ils se sont enrôlés en sortant très jeunes du système éducatif. Un suivi personnalisé est engagé avec les jeunes, l’insertion se définit alors autant vers un axe social que professionnel. Concrètement, il s’agira de tout mettre en œuvre pour faciliter l'accès des jeunes à l'emploi et à l'autonomie. Les actions en réseaux deviennent au fil des années indispensables. Ainsi, les démarches des missions locales se complètent quotidiennement avec les services et les institutions qui, sur leur territoire, ont en charge les questions d'emploi, de formation, de santé, de logement, de transports, de loisirs. Ces partenariats ont pour objectifs de permettre à chaque jeune de bénéficier d'un parcours cohérent de formation et d'insertion ».

M.Benoît Villard et Vincent Stanek de l’inspection académique- Les actions menées dans les établissements.

Les facteurs pouvant conduire au décrochage scolair e sont de deux ordres:

• ceux liés à l'environnement scolaire et aux apprentissages;

• ceux liés à l'environnement éducatif de l'enfant ou du jeune et à son développement.

Ces facteurs peuvent bien entendu être conjugués. La présente intervention est avant tout axée sur le rôle de l'école; elle envisage d'abord l'élève et reste cependant consciente de l'importance des facteurs socio-culturels, de l'environnement familial et des relations entre l’école et les familles.

La problématique du décrochage se pose le plus souvent lors de l'arrivée au collège.

En effet, l'arrivée au collège est marquée par des ruptures importantes tant en ce qui concerne le développement du jeune (revendication d'indépendance, déplacement des centres d'intérêt...) qu'en ce qui concerne l'organisation scolaire (plusieurs enseignants, des attentes et méthodes qui diffèrent selon les enseignants et les disciplines, une exigence d'autonomie, d'organisation et de planification du travail, des changements fréquents de salle dans la journée...).

Lors de leur scolarité dans le premier degré, les élèves ont un référent unique pour toutes les matières enseignées. Les codes, méthodes et exigences de ce référent unique sont bien connus des élèves. Un rapport de confiance et un encadrement fort, un accompagnement

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individualisé et une bienveillance quotidienne sont favorisés par l'organisation de la scolarité élémentaire.

De plus, l'ensemble des disciplines étant enseigné par un même professeur, la transversalité des compétences et apprentissages est plus aisément mise en œuvre.

Si la problématique du décrochage est plus manifeste au collège, il n'en demeure pas moins qu'elle peut trouver son origine dans la scolarité élémentaire. Les causes qui pourraient être évoquées sont nombreuses et essentiellement liées à la compréhension par les élèves du sens de l'école. Il est aussi évident qu'un élève rencontrant des difficultés importantes en lecture, et en particulier dans la compréhension des consignes, risque fort de se retrouver en échec et d'entrer dans la spirale du décrochage et du conflit avec l'institution lors de l'arrivée au collège.

Au-delà de ces quelques points, deux facteurs essen tiels doivent encore être évoqués .

Le premier est relatif à la pédagogie elle-même: un trop fort accompagnement du travail demandé à l'élève (réduction de la tâche à une succession de micro tâches, attitude de conformité aux attentes de l'enseignant, contournement de la difficulté, absence de sens des apprentissages générant des malentendus sur les objets de réflexion et de savoir) ne dispose pas l'élève à se confronter aux attentes qui seront celles de l'enseignement secondaire. Ces malentendus sont remarquablement bien mis en lumière par Stéphane Bonnéry dans ses recherches (Comprendre l'échec scolaire, édition La Dispute).

Le second est relatif à l'explicitation des attentes de l'école . En effet, il est essentiel que l'école s'attache à associer ses premiers partenaires éducatifs: les parents. A cette fin, l'éducation nationale se doit d'assurer l'information des familles et, souvent en collaboration avec d'autres partenaires, s'efforce de mettre en œuvre des dispositifs et lieux d'échange. On pourra citer les cafés et espaces parents, la mallette des parents ou encore l'opération « ouvrir l'école aux parents pour réussir l'intégration ». Parallèlement, sur la problématique plus spécifique du décrochage, on pourra mentionner les classes et ateliers relais, les actions de la MGIEN (Mission Générale d'Insertion de l'Éducation Nationale), les plates-formes décrochage, les prises en charge élaborées dans le cadre des projets de réussite éducative ou encore des initiatives telles que le dispositif PASS ou la « Classe Citoyenne de Créteil » dans le Val-de-Marne.

Un film présentant la classe PASS a été projeté lors de la rencontre organisée par l'UDAF. Ce dispositif est pertinent, dans la mesure où il est axé sur:

• la revalorisation de soi, la remotivation ;

• l’écoute individualisée, l’explicitation, la compréhension, la médiation ;

• le travail sur les fondamentaux et la méthodologie, le métacognitif ;

• le projet et les conditions de sa possibilité,

• la responsabilisation et l ‘analyse de son propre comportement au sein d’un lieu de vie collective régi par des règles.

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Pour conclure, les élèves qui sont en risque de décrochage sont d'abord ceux qui n'ont pas acquis les codes de l'école, ceux qui ne donnent pas de sens aux apprentissages, ceux pour lesquels la langue de l'école reste peu familière. Ces élèves sont le plus souvent en échec et recherchent une solution pour échapper à un sentiment de dévalorisation. Ces solutions sont: le conflit ou la fuite, c'est-à-dire le décrochage.

Quelques points de vigilance pour prévenir le décro chage :

1. La liaison école, collège : il importe en effet de préparer les élèves de CM2 au fonctionnement du collège et aux attentes des professeurs. Une réflexion doit aussi certainement être menée au collège pour prendre en compte l’élève tel qu’il arrive et non tel qu’il est attendu.

2. L’accompagnement individualisé : le renforcement des bases et la différenciation pédagogique prenant en compte la singularité de l’élève doivent être recherchés.

3. Le travail par compétence : les compétences étant des « outils », souvent transversaux, qui permettent d’apprendre, d’organiser, de structurer et de consolider les savoirs, à l’école mais aussi en dehors de l’école.

4. Le travail sur le métacognitif : il s’agit d’analyser la compréhension et la non compréhension de l’élève mais aussi d’analyser la compréhension qu’a l’élève de ce que les professeurs attendent. En somme, il s’agit d’analyser les difficultés et de lever les malentendus.

5. L’écoute, la prise en compte du jeune et non seulement de l’élève, la dimension éducative. La valorisation de l’élève est essentielle et lui permet de s’inscrire, en tant qu’élève et que futur citoyen, dans un projet.

6. L’association des familles à la mission de l’école : il importe que l’école propose des supports de communication adaptés et développent des lieux d’échange, où elle pourra expliciter ses attentes. La réussite de l’élève passe certainement par un discours commun à l’environnement familial et à la communauté éducative, tant en ce qui concerne l’importance du travail scolaire que les valeurs que chaque futur citoyen doit partager et développer.

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M. Giudicelli, directeur CFA- L’apprentissage, une réponse au décrochage ?

« Les décrocheurs dans le cadre des formations en a pprentissage : Dans un premier temps, il est nécessaire de préciser les principes et la réglementation des formations en apprentissage (contrat de travail, la rupture à l’amiable, la confrontation au rythme de l’entreprise et du CFA). Et dans un second temps, évoquer la sélection et la motivation des jeunes pour obtenir un contrat d’apprentissage et s’inscrire au CFA (public très volontaire et motivé par un projet professionnel). Enfin, l’effet « crise » sur l’augmentation des ruptures de contrats en apprentissage (tension du chef d’entreprise sur l’intérêt de conserver son apprenti et réduction des ressources humaines)

Des pistes pour remédier au décrochage :

Le traitement du décrochage est déjà très structuré (repérage dans les collèges et prise en compte des jeunes identifiés, missions locales pour les autres).

Ma proposition est d’inciter les familles qui appréhendent un risque de décrochage, à contacter notre centre d’orientation du CFA de St-Maur. Nos services pourront, sur un entretien, orienter et valider un projet professionnel lié aux métiers de l’artisanat ».

� Témoignage complémentaire

Témoignage d’Evelyne Gitiaux, professeur parlant, d’un élève décrocheur « Situation en 5 ème Elève perdu toute l’année, très désordonné et très lent dans son travail en classe, aucune coopération de la famille. Il refuse déjà les apprentissages et fait rarement le travail à la maison. Mais si on va vers lui pendant la classe et si on s’en occupe individuellement, il est capable de montrer de la bonne volonté et de faire preuve d’intelligence et de possibilités certaines. Le comportement n’est pas irréprochable mais reste encore dans des limites acceptables. Situation en 4 ème

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Tous les points négatifs amorcés en 5ème se sont confirmés. Il est impossible d’obtenir le matériel adéquat (même les stylos ou les feuilles sont pris aux voisins compatissants). Le classeur est dans un état lamentable avec des feuilles déchirées ou disparues et jamais classées. En classe, il est impossible de lui faire noter la leçon ou l’explication en entier. Il commence quelques lignes, s’arrête brusquement et se couche sur la table. Pendant un devoir, il ne se met au travail que si on est à côté de lui et qu’on l’aide. Il devient perturbateur dans un grand nombre de cours et le premier trimestre se termine avec un avertissement « travail et conduite » et des notes entre 2 et 5. Pour essayer de mieux l’aider, je le confie à une collègue d’espagnol qu’il n’a pas comme enseignante et qui dispose de deux heures par semaine avec deux ou trois élèves en situation de décrochage scolaire et au comportement déviant. Il refuse catégoriquement d’y aller puis finit par accepter. Ma collègue prend le temps de beaucoup discuter avec lui pour le mettre en confiance et le faire réfléchir. Elle finit par le persuader de changer d’attitude et de se mettre au travail. Il prend de bonnes résolutions, refait son classeur, accepte mon aide en classe et progresse. L’avertissement de « conduite » disparaît mais le travail à la maison ne s’améliore pas et la famille refuse toujours tout contact (les bulletins remis à la famille restent au collège et le père est injoignable, que ce soit par le professeur principal ou moi-même). Au troisième trimestre, on retombe exactement dans la situation catastrophique du premier trimestre. L’élève renonce à tout effort en classe et à la maison et dort de plus en plus souvent sur sa table. Bien entendu, il a cessé d’aller à l’aide personnalisée conçue uniquement sur la base du volontariat et repousse avec une certaine agressivité toute tentative d’aide de ma part. Il fait partie des deux ou trois élèves du niveau 4ème du collège qui n’ont même pas pris la peine de venir à la matinée annuelle « Forum des Métiers », pourtant très appréciée des parents, des élèves et des enseignants. Quel échec ! La troisième s’annonce complètement sinistrée tant pour le brevet des collèges que pour l’orientation et tous nos efforts n’ont pas abouti pour remettre cet élève dans le droit chemin. Il aurait sans doute fallu un accompagnement beaucoup plus soutenu dès la cinquième, de préférence par d’autres personnes que les enseignants et une implication de la famille dans cette action, ce qui aurait pu sauver un élève qui, au départ, avait un certain potentiel ».

� Echanges avec la salle

1) Confirme le désarroi des parents qui exposait leur cas particulier. 2) Besoin d’information sur le projet professionnel. 3) Question sur l’évaluation par les compétences et non pas par les résultats scolaires

seulement.

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III. Bilan

� Participants :

Plus de 50 personnes ont participé à cette rencontre, les questionnaires distribués ont permis de recueillir les appréciations de 30 personnes et d’évaluer cette rencontre. Le thème et la qualité des interventions de la rencontre ont été appréciés : - 100% pour le thème de la rencontre, - 97 % pour la qualité des intervenants, - 96% pour leur complémentarité Seules les appréciations concernant les échanges atteignent un score moins favorable, 86 %. � Propositions de thèmes/d’activités :

Le public présent a mentionné les thématiques sur lesquelles il souhaiterait échanger : - L'orientation scolaire - Qu'est-ce qu'un "projet professionnel" quand on est au collège ? Comment le bâtir ? - La situation et la problématique de réussite scolaire et professionnelle des filles en France. - Des internats d'excellence: quels objectifs au final ? - Le rôle des parents, qu'attend-on d'eux ? - La drogue à l'école, apparition de l'alcool, cigarettes, cannabis… Certains formulent des propositions pour donner suite à cette rencontre : - Organisation de journées entières voire plusieurs jours pour parler de l'orientation. - Organisation d’un travail de réflexion des partenaires autour de l'école sur un plan local.

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III. Annexes Revue documentaire de l’Unaf

• (Avril 2010), Décrochage et scolarisation - JDJ-RAJS n°294

• (24 février 2011), Des efforts mais peut mieux faire - Lien social n°1007

• (25 mars 2010), Au secours des décrocheurs scolaires - Lien social n°966

• (Septembre 2010), « Les parents ont besoin d’accompagnement bien plus que de punition » , Le journal des réseaux- p53

• (Septembre 2010), Accompagner enfants et parents sur le chemin de l’é cole, Le journal des réseaux - p49

• (Mercredi 16 Novembre 2011), Nos enfants sont-ils bien conseillés ? - Le Parisien, p2-3

• (7 avril 2011), Absentéisme scolaire et décrochage scolaire : comme nt prévenir et agir ? - Journée absentéisme scolaire

• (2011), La lutte contre le décrochage scolaire s’intensifie -Rentrée scolaire

• BERNARD Pierre-Yves (2011), Le décrochage scolaire , Paris : Presses Universitaires de France, coll. Que Sais-Je ?