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Étude régionale sur la vulnérabilité des villes côtières d’Afrique du nord au changement
climatique et aux désastres naturels
Session d’ouverture, Séminaire 22-23 juin 2010, Casablanca
Discours de Mats Karlsson, Directeur du Centre de Marseille pour l’Intégration en Méditerranée
Je voudrais remercier chaleureusement S.E. M. le Secrétaire d’Etat M. Zahoud ainsi que S.E. M. Halab, Wali
du Grand Casablanca, pour l’organisation et pour l’accueil de cette importante rencontre.
J’apprécie également la participation de M. Essakl, Directeur Général de l’Agence pour l’Aménagement de la
Vallée du Bouregreg.
J’ai le plaisir de représenter aujourd’hui deux institutions : la Banque mondiale, qui est la responsable
scientifique et financière pour l’étude qui sera présentée aussitôt, mais aussi le Centre pour l’Intégration en
Méditerranée de Marseille, que j’ai l’honneur de diriger depuis quelques mois. Cette nouvelle plateforme
régionale est issue des accords de collaboration entre cinq Etats de la rive sud de la Méditerranée : le Maroc,
la Tunisie, l’Egypte, le Liban et la Jordanie, avec le Gouvernement français, la Banque mondiale, la Banque
européenne des investissements et la ville de Marseille.
Son mandat est celui de faciliter la création de connaissance et les échanges sur les sujets les plus
importants pour l’ensemble de la région de la Méditerranée, et le changement climatique en fait
certainement partie. Lancé officiellement il y a neuf mois de cela, le CMI se construit comme « réseau des
réseaux », et se nourrit de la réflexion conduite principalement par ses membres et par les équipes
techniques qui travaillent au sein des institutions responsables sur les différents sujets-clé : le
développement urbain, le changement climatique, la gestion de l’environnement et de l’eau, l’éducation,
l’économie de la connaissance, les transports régionaux.
Ces sujets sont peut-être déjà connus et partiellement explorés. Cependant le CMI veut y contribuer dans
deux dimensions fondamentales : dans l’approfondissement substantiel des connaissances, et dans leur
partage parmi ses membres. Sur les deux aspects, l’étude régionale sur la « vulnérabilité et l’adaptation des
villes côtières d’Afrique du nord au changement climatique et aux désastres naturels » représente un
exemple de ce que collectivement nous nous devons de faire.
En premier lieu, parce qu’elle approfondit de manière très substantielle une compréhension scientifique et
objective des phénomènes analysées, permettant donc – une fois achevée – une prise de décision basée sur
la connaissance. En effet, ce n’ est qu’en étudiant à fonds les phénomènes qui nous interpellent, en
saisissant leur dimension objective, et en simulant avec autant de sérieux les scénarios de transformation,
que nous pouvons offrir aux décideurs les éléments nécessaires pour qu’un changement réel se fasse, et
qu’il réussisse dans ses intentions et dans ses finalités. Ceci s’applique aussi bien au sujet complexe et
fondamental du changement climatique, qu’à la reforme des systèmes d’éducation, au renouveau des
échanges économiques, à la mise en place de dispositifs d’intégration régionale dans les différents secteurs.
En deuxième lieu, car cette étude nous apporte une connaissance de la problématique de l’adaptation
urbaine au changement climatique en effectuant cet approfondissement sur plusieurs villes de la région de
manière simultanée. Ceci constitue la base de l’opportunité d’un rapprochement direct parmi les villes
concernées, et de la création d’un mécanisme régional de partage d’expériences dans ce domaine, à la
recherche de solutions d’adaptation qui se veut tout d’abord méditerranéenne et adaptée au contexte
régional.
Il y a dix jours à peine nous avons accueilli à Marseille une autre rencontre régionale, celle-ci sur l’analyse
des impacts du changement climatique sur les flux migratoires présents et futurs à l’intérieur de la région,
et entre la région et le reste du monde. Sujet complémentaire à celui qui sera discutée aujourd’hui et
demain, qui par contre se base sur une approche territoriale très localisée.
Et outre, cette semaine est en cours au Maroc une mission d’accompagnement technique de la Banque
mondiale sur le sujet de la prévention et atténuation des risques naturels à l’échelle nationale, une autre
initiative encore une fois complémentaire à celle représentée par l’étude qui fait l’objet de ce séminaire, qui
pourra l’enrichir et s’en enrichir au même temps.
Voilà des exemples d’activités qui représentent bien l’esprit et le mandat du CMI. Je vous invite à nous
contacter directement, à visiter notre site web, à consulter les matériaux que nous produisons, et surtout à
nous donner des suggestions quant aux sujets sur lesquels le CMI pourrait apporter un avantage comparatif
dans sa double mission d’approfondissement et de partage des connaissances.
Le Maroc, en tant que membre fondateur, mais aussi en tant que Pays qui se renouvelle sans cesse et qui
affirme au quotidien son rôle régional et international, est une source d’inspiration et de référence pour le
travail du CMI.
Ses deux représentants sont M. Chafiki, Directeur des Etudes et des Prévisions Financières du Ministère de
l’Economie et des Finances, et S.E. M. Fathallah Oualalou, Maire de Rabat et ancien Ministre des Finances.
Nous comptons sur eux pour renforcer les liens du Gouvernement du Maroc avec le Centre pour
l’Intégration en Méditerranée de Marseille, et pour en faire un outil au service de ce Pays et de la
Méditerranée.