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Mes tous premiers remerciements s'adresse à mes parents, mon frère et ma grand-mère,
qui malgré l'océan qui nous sépare ont su me soutenir, m'encourager et suttout êh-e toujours très
présents pour moi.
Je ne saurais remercier suffisamment mon CO-directeur. le Dr Sylvain Moineau, pour
m'avoir très chaleureusement accueillie dans son laboratoire et de m'avoir si bien dirigée tout au
long de ma mahise. Un gros merci, à mon directeur, le Dr R-E Sirnard pour m'avoir permis de
faire ce projet
Plusieurs personnes m'ont été d'un très grand secours durant toute la période du projet
Ainsi. je voudrais remercier tout spécialement le Dr Ismail Fliss pour son soutien et son
encadrement et le Dr Eric Emond pour tous ses précieux conseils.
Je ne peux passer sous silence ma famille canadienne: l'équipe du Dr Moineau, à
commencer par papa et mes deux sœurs (Isabelle et Denise) avec qui je ne peux compter tout les
moments agréables passés ensemble. Eric Emond, Eric Dion, Nathalie, Khady, Steve, Fred,
Julie, L i e .... vous m'avez tous aidé à un moment où à un auire dans ma maiirise, je vous en
remercie, mais encore plus pour voire amitit et pour l'ambiance au laboratoire.
Je voudrais aussi remercier le groupe Immunova pourla production des anticorps et pour
m'avoir assez souvent accueiilie dans leur laboratoire. Un gros memi à Diane Montpetit pour
avoir si gentillement accepté de faire mes photos en microswpie éléctronique.
Mes derniers remerciements s'adressent au CORPAQ et le CRSNG pour leur support
financier.
Le phage 438 appanenant à l'espèce c2 a été purifié et utilisé pour immuniser des souris
de type BalWc. Deux anticotps monoclonaux (2A5 et 6G7) d'isotype IgG2a ont été sélectionnés
parce qu'ils réagissaie~t conw tous les représentants de I'espèce c2 testés. Les anticorps sont
spécifiques à cette espèce et ne réagissent pas avec les phages des autres espèces (936 et P335).
ni avec les extraits ceUulaires de Lactococcus lacris, ni avec l'ADN phagique. Par
irnmunornicroscopie, il a été démontré que ces anticorps reconnaissent uniquement des protéiines
de la tête du phage. Des analyses de type Western ont démoneé que ces anticorps ne réagissent
pas avec des protéines dénaturées. En ajoutant à cette technique un traitement de renaturation,
les anticorps ont réagi avec deux p r o t é i s majeures de la tête du phage ayant des poids
moléculaire mpectifs de 170 kDa et 80 kDa Des tests d'inhibition ont démontn5 qu'il s'agissait
bien de deux anticorps différents. Ces anticorps pourraient é!x très utiles pour la détection et
l'identification rapide des phages de I'espèce c2 en i n d u s ~ e fromagère.
Sandra Chibani
Etudiante
Luctococcuc lacrir est u W dans la production de produits laitiers fermenté< tels le
Chcddar, cottage ou crème sure. Les bactériophages sont les principaux agents responsables de
l'inhibition partielle ou totale des fermentations. Trois espèces de phages sont problématiques
en indusme fromagère (c2, 936 et P335). Une étude au début des années 90 a démond que
l'espèce c2 serait la plus courante dans les indusmes québécoises. Différentes méthodes sont
présentement utilisées en indusnie pour d5teck.r ces phages. La plupart sont des méthodes
indirectes. Elles ont le désavantage d'étre coûteuses et lentes. Le but de cette recherche est de
développer un outil immunologique simple et rapide pour détecter les phages de l'espèce c2.
Un phage appartenant à ceite espèce a été purifié et utilisé pour immuniser des souris de
type Balblc. Suite à une fusion avec des cellules immortelles, des anticorps monoclonaux
diigés contre les phages de l'espèce c2 ont été obtenus. Deux anticorps (2A5 et 6G7) d'isotype
IgGh ont été sélectionnés parce qu'ils réagissaient contre tous les représentants de l'espèce c2
testés. De plus, ces anticorps n'ont pas réagi contre des phages des autres espèces (936 a
P335). N avec des exüaits provenant de la cellule hôte, ci avec de I'ADN phagique. Des
expériences d'immunomicroscopie ont démontré que les anticorps reconnaissent des protéines
suuchuaIes de la tête du phage. Le seuil de détection était de IO7 ufplml. Des expériences de
type Western ont démonnt que ces antiwrps ne réagissent qu'avec des protéines natives. En
ajoutant un üaitement de renahuation, les deux anticorps ont réagit avec les protkiines majeures
de 80 kDa et de 170 kDa de poids moléculairr. O sont des protéines de tîte codées par le mâne
gène.
Ces antiwrps pourraient être t d s utiles pour la détection a l'identification rapide des
phages de l'espèce c2 en indusme fromagère.
AVANT PROPOS ..................................................................... II
RÉSUMÉ CO= .................................................................. JII
RÉSUMÉ ..................................................................... IV
.................................................... v
LISTE .............. ............................................. VI1
LISTE DES FIG- ............................................................ VI11
.................................................................. INTRODUCTIOF& Jx
ITRE 1: Revue de I i w ................................................. 1
1.1 La production fromagère ...................................................... 2
...................................................... 1.2 Les ferments lactique n - 4
1.2.1 Les lactocoques ............................................................................... 4
...................................................................... 1.2.2 Les diiérents ferments 5
13 Les bactériophages de lactocoques ........................................... 7
.................................................. 1.3.1 Classification des phages de lactocoques 7
.............................................. 1.3.2 Caractéristiques des phages de lactocqes 12
............................................................. 1.3.3 Les diiérents types de phages 13
1.3.4 Le cycle lytique .............................................................................. 14
1.4 L'impact des bactériophages en industrie fromagère ...................... 18
1.4.1 La problématique des phages en industrie fromagère .................................. 1 8
1.4.2 Stratégies de lutte conm les phages ....................................................... 22
1.4.2.1 La mtation des ferments .............................................................. -22
vi
1.4.2.2 Utilisation de souches résistantes aux phages ....................................... 24
1.5 Les méthodes de déwction .................................................. 25
1 . 5.1 Les méthodes indirectes .................................................................... 25
1.5.1.1 Le test d'activité ........................................................................ 25
1.5.1.2 Le test de Pearce ........................................................................ 27
1.5.1.3 Le test de l'indicateur .................................................................. 27
1.5.1.4 Le test de turbidité ...................................................................... 28
1.5.15 Le test d'impédance ................................................................... -28
1 S.2 Les méthodes d ic tes ...................................................................... 29
1 S.2.1 L'utilisation de sondes génétiques .................................................... 29
............................................... 1.5.2.2 L'utilisation de tests immunologiques 30
.......................................................... 1 S.3 Enumération des bactériophages 31
1.6 Hypothèses et objectifs ...................................................... 32
Tableau 1: Les différentes espèces des phages de lactocoques ....................................... 11
Table 1. Bacterial strains and bacteriophages used in this study ..................................... 51
Table 2. Characteristics and b i d i g inhibition assays of the two Mabs ............................ 60
Figure ;: Microscopie élecmnique de cinq bactériophages de lactoques de l'espèce c 2 ..... 9
Figure 2: Représentation schématique du cycle lytique des bactériophages ....................... 16
Figure 3: Distribution des phages au sein d'une usine ............................................... 20
Figure 1: Restriction paarnis (EcoFü) of phage DNA (A) with the correspondmg Southem blot probed with phage 438 DNA (B). Lanes 1 & 7. marker 1
kbDNAladder(l.0. 1.6, 2.1, 3.1. 4.1, 5.1, 6.1, 7.1, 8.1. 9.1, 10.2, 11.2, 12.2kb; GIBCOIBRL); lane 2, phage ebl; lane 3, phage c21; lane 4, phage mU, lane 5, phage 438; lane 6, phage 444, lane 8, phage p2
(936 species); lane 9, phage u136 (P335 species) ........................................ 52
Figure 2: Immunoela~on microscopy with gold-iabeled protein A
(particles, 10 nm). (A), phage 438; (B), Mab 6G7; (C), Mab 2A5 .................. 54
Figure 3: Phage smcairal protein pronies as determincd by SDS-PAGE (15%) with
the correspondmg immunobloü using 2A5 and 6G7. Phage proteins were
stained with Coornassie blue. Lane 1, phage 444; lane 2. phage 438, lane
3, phage c2; lane 4, prestained molecular weight marker (25, 32.5. 47.5,
62.83.175 kDa; NE Biolabs) lane 5, Mab 2A5 and phage c2; lane 6, Mab
6G7 and phage c2. ......................................................................... 56
Figure 4: Sensitivity of Mabs 2A5 (A) and 6G7 (B) usmg dot immunoassays ................. 58
INTRODUCTION
La transformation du lait en fromage se pratique depuis des siècles. Produit de manière
empirique, c'es grâce aux navaux de Louis Pasteur sur la nature des fermentations que la
production du fromage devient plus courante. Avec l'utilisation de lait de qualité et la m a i
des ferments lactiques. I'indusnie fromagère a connu un essort fulgurant. Mais l'accroissemm:
considérable de la demande durant les dernières années a engendrt de plus en plus de problèmes
au cours de la fabrication du fromage. La dinicuité majeure à laquelle doivent faire face les
industriels est de produire un fromage d'une qualité constante. Les ferments utilisés ainsi que le
processus de fabrication sont d'une importance capitale pour le maintien de ceme qualité. La
propreté du matériel, la qualité du lait, le temps de pasteurisation sont des facteurs qui peuvent
affecter les ferments. Bien que les industriels maihisent de plus en plus leur production et
dirigent de mieux en mieux leur fermentation, ils doivent toujours faire face aux bactériophages
des bactéries qu'ils utilisent (54,38,27). Ces bactériophages sont des virus capables d'aüaquer
les cellules procaryotes, de les lyser et les rendre inactives.
La fermentation est définie comme étant la uansformation de substances organiques par
des micro-organismes. Le p d é de fabrication du fromage se fait donc dans des conditions
de propreté maximale mais non stérile. Catains bactériophages sont capables de résister à la
pasteurisation et inhiber de façon partielle ou totale la fermentation. Les fromageries du monde
entier sont susceptibles d'être affectées par des contaminations phagiques. De par
l'accroissement de la production de fromage Cheddar, les producteurs de ce type de fromage
semblent être les plus vulnérables. Un nombre important de phages a été isolé à travers le
monde. Ces phages sont regroupés en plusieurs espèces (27) et sont de plus en plus sujets à de
nombreuses études. Trois espèces sont fréquemment rencontrées dans les usines les espèses
~ 2 , 9 3 6 et P335 (35.39).
Différentes mesures de précautions sont prises par les industriels pour limiter la
propagation de ces phages. Différentes méthodes de détection ont &té developpées. La plupart
sont indirectes puisqu'eiles mesurent l'effet du phage lors d'une fermentation et non le phage
lui-même. Leurs principaux mconvénients sont leur lenteur, leur coût et leur inconstance.
Quelques méthodes direaes existent mais sont difficilement applicables en industrie. Mais
malgré tous les efforts déployés. les bactériophages restent omniprésents dans les fromageries
(51).
Ce mémoire comprend deux chapitres. Le premier chapitre imite de la situation que l'on
rewouve dans la plupart des fromageries. 11 commence par aécrire les rudiments de la
production de fromage et les ferments utilisés dans une usine tout en se limitant aux lactocoques.
Les bactériophages de lactocoques et leur impact en industrie sont imités ainsi que les méthodes
de détection disponibles. Le second chapike imite de la production et de la caractérisation
d'anticorps monoclonaux dirigés mue les phages de l'espèce c2, qui constitue l'objectif
principal de ce projet de maîîse.
Revue de !ittérature
1.1 La production ïromagère
Le fromage remonte aux temps des premiers Egyptiens et des Grecs. Fabriqué de
manière très artisanale. il prolongeait la conservation du lait De p m sa grande valeur nutritive,
il a permis à plusieurs civilisations de se prémunir des famines. Au début des annéCs 1600,
c'est le gouverneur Samuel de Champlain qui a innoduit les premières vaches laitières au
Canada. Ce n'est qu'au 20ème siècle que les industries fromagères sont nées au d é p d de
I'enmprise familiale délaissée depuis lors (13).
A l'origine, le fromage était produit par acidiFcation spontanée du lait cru. En fait. ce
sont les bactéries lactiques contenues dans le lait qui engendraient sa fermentation. Pour les
entreprises familiales, obtenir un produit fermenté de qualité constante était très dificile.
Actueiiement. grâce aux techniques acquises et à l'utilisation de ferments lactiques sélectionnés,
les industries dirigent chaque étape de la fermentation (9).
La msformation du lait en fromage se fait en plusieurs étapes. Le chou d'un lait de
haute qualité microbiologique et chimique est une étape imporîante. Le but d'une fromagerie est
en fait d'extraire du lait sa matière azotée, sa matière grasse et ses minéraux (13). Les &ines
du lait repdsentent 80% des pro6mes du fromage (29). Au début du processus de fabrication
du fromage, le lait est acidifié en hansfomiant le lactose en acide lactique grâce à l'ajout de
ferments préalablement sélectionnés. L'acide lactique a des répercussions sur les quaiitis
organoleptiques du fromage. modifie les conditions physico-chimiques du milieu (18). I1
abaisse le pH, influence les réactions enzymatiques et cont~ôle la flore contaminante. Les
protéases des bactéries complémentent d i f f h t e s enzymes du lait et hydrolysent les wt ines en
peptides de faible poids moléculairr et en acides aminés (29). Ces derniers ont un r61c
fondamental dans la t c x m et dans le développement de la saveur du fromage. Lt lait est séparé
en un caillé qui deviendra hmage et en lactosérum. C'est la cascade d'actions des enzymes
protéolyiiques des bactéries qui permet la formation d'un gel durant I'étape de coagulaiion
subséquente (29). Vient ensuite i'étape d'égoumge où cn procède à la synérèse du gel, soit
i'élimination du lactosérum de la masse du caillé. EUe est importante dans le sens où la texture
du caiiié final dépend du de@ de déshydratation imposé. L'addition de sel tel que le NaCl
permet d'une part d'assaisonner et d'égoutter le caillé et d'auue part d'&ter I'acidificacion et
d'inhiber les mauvaises fermentations.. Il limite aussi le développement de coliformes
responsables des mauvaises saveurs du fromage. Au cours de l'étape d'affinage et de
maturation, Sachirité enzymatique se poursuit et les caractéristiques organoleptiques (couleur,
texture, saveur) du fromage se développent (13.18).
Il existe une très grande variété de fromages et chacune des étapes du processus de
fabrication sont ajustées en fonction du produit final vonlu. La parricularité du fromage Cheddar
est d'avoir une &tape dite de *cheddarisation». EUe permet de produire un fromage à pâte bien
ferme. Lc caillé est sorti du bassin et pressé. Aprts coagulation, il est coupé et chauffé à 38OC
ce qui le raffermit C'est I'étape principale de lu cheddarisaticn. Elle permet d'éliminer i'aspect
granuleux du fromage. Après avoir été souiirés, les blocs de caillé formés subissent une série de
retournements. Ils sont coup% pour éliminer complètement le petit lait et maximiser l'uniformité
du salage. Le fromage obtenu est mis en moule et pressé. Tous ces htements permeaent
d'augmenter la fermeté (13).
Durant l'année 1996, 60% de la prùduction de laii, soit 4.7 miliions de tonnes, a été
txansformée en produits laitiers fermentés. Au cours de cette même année, 296,000 tonnes de
fromages ont été produits au Canada. principalement dans la province de Québec (52% de la
production totale). Les fromages fermes et &-fermes représentent 80% de: cette production.
Le principal fromage ferme produit est k Cheddar avec 116,000 tonnes dont une bonne partie
est export& v m les Etats-Unis, la Grande Bretagne et le Japon (5.6).
1.2 Les ferments lactiques
A travers le monde, les bactéries lactiques sont utilisées pour la fermentation de plusieurs
produits laitiers. On retrouve principalement le yoghoun le fromage, le beurre et la crème sure.
Les bactéries lactiques réfèrent à à p n d groupe de bactéries et de plusieurs sous-groupes. ils
ont tous à sentier métabolique similaire. Leur principal produit final est l'acide lactique
nécessaire pour la production de fromage. Diérents genres bactériens sont remuvés au sein de
cette famille. Les ferments lactiques utilisés pour les produits laitiers renferment essentiellement
les genres: iucrococcus, iuctobacillus, Leuconostocs, Pediococcus et Sirep~ococcus. (21) Les
lactocoques sont utilisés pour la production de Cheddar.
1.2.1 Les lactocoques
Les lactocoques sont des bactéries à Gram positif, sphériques. non mobiles, formant des
chaînettes de deux ou plusieurs cellules. Ils sont anaérobes facultatifs et ne possèdent pas de
catalase. Des carbohydrates sont indispensables pour leur croissance Le genre Lucwcoccw
renferme cinq espèces: L. iactis, L. gmieœ, L. piscium, L. plnntarwn, L. rafimiuctis.
L. iuctis contient trois sous espèces: L. lactis ssp iactis, L. Iocris ssp cremoris et L. iactis ssp
diaccryiuctis. ils produisent principalement de l'acide lactique à panir de différents sucres tels, le
lactose, le glucose et le galactose: on parle alors de bactiries homofermentaires. Les lactocoques
sont des ferments dits mésophiles car leur tempéraDire optimale de croissance varie niae 25 et
30°C. Toutefois, les membres de la sousespèce &cris poussent à des températures plus élevées
allant jusqu'à 40°C. On les retrouve dans la naDire et principalement dans le lait et cmains
végét3ux (21.44).
Plusieurs baciéries lactiques isolées du lait sont auxotrophes à différents acides aminés.
La croissance de la bactérie est donc dépendante de leur présence dans le milieu de c u l m .
Selon la bactérie, la nécessité en acides aminés varie de 4 à 14 aa . Dans le lait, la quantité
d'acides aminés libres et de peptides est réduite. Les d i e s qui constituent 80% des pmtties
du lait, contiennent tous les acides aminés nécessaires à la croissance des bactéries lactiquer.
Ces dernières se sont donc do& d'un système protéolytique très performant capable de
dégrader les diiérentes caséines (29). Ainsi, les diffkrentes protéases réduisent les d i e s du
lait en peptides et acides aminés. C'est ce= activité protéolytique qui est exploitée par les
industriels dans la production de fromage. D'autes fonctions sont amibuées aux bactéries
lactiques dont la réduction du potentiel redox et la fermentation du ci- permeüant ainsi la
production de cenains arômes surtout chez la sous-espèce diaceryloctis.
1.2.2 Les différents ferments
Deux types de ferments peuvent être utilisés en industrie: les ferments indéfinis (ou
mixtes) et les ferments définis. Dans les deux types, les espèces bactériennes contenues dans la
culture sont connues (35, 12). Le choix des genres de bactéries lactiques présentes est très
important pour l'industriel. En effet, pour chaque type de produis laitiers, des espèces
particulières sont nécessaires. Les lactocoques sont principalement utilisés pour la fabrication de
fromage, tel que le Cheddar ou encore le cottage et la crème sure. Pour produire du yoghourf
on utilisera plut6t des bactéries thennophiles, soit les streptocoques et les lactobacilles. Pour le
mozarella, c'est un mélange de streptocoques et de lactobacilles qui est utilisé (12).
Dans un ferment mixte, le nombre et le ratio des souches sont inconnus. Ces cultures
sont isolées à partir de lait fermenté naturellement et ont été cultivées pendant plusieurs années.
Leur composition actuelle en souches doit être b-ès différente de la culture originale. Un ferment
d t i i par contre, est composé d'une à six souches bien déterminées (35). Leur nombre et leur
ratio sont connus. Ces souches sont choisies par les indusmels en fonction de leur capacité à
développer une saveur particulière dans le fromage. Elles répondent à plusieurs critères: elles
résistent à différentes tempéraaires et sont capables de produire de l'acide lactique avec une
bonne activité protémique et peptidasique durant l'étape de cuisson. Elles ne contiennent
aucun inhibiteur bactérien telles les bactériocines. En plus, elles doivent être tolérantes aux sels,
risisrantes aux phages et elles ne doivent pas servir de souches indicatrices pour des phages
tempérés. Tous ces parametres sont nécessaires pour minimiser les risques d'inhibition du
ferment Pour la production de Cheddar, les cultures définies sont les plus souvent employées.
Elles assurent la continuité du produit en un temps bien précis (12.35).
Plusieurs milieux peuvent être utilisés pour propager les ferments, parmi lesquels, on
retrouve bien évidemment le lait, le lait écrémé, le lait reconstitué à 10% avec de la poudre de lait
ou encore le lait fomfié d'ingrédients à bonne valeur nutritionnelle. Ce sont des milieux testés
contre des résidus d'antibiotiques et aseptisés grâce à un uaitement thermique (12, 35). Les
industries utilisent aussi du lactosérum comme milieux de culaire avec un contrôle de pH. Par
ajout de NH,OH ou de NaOH. le pH est maintenu à 6.0 durant toute la croissance des ferments.
C'est un moyen peu coûteux car l'usine récupère son lactosérum de la veille (12).
Les ferments peuvent être utilisés sous différentes formes. On les retrouve lyophilisés,
congelés, concentrés-congelés, super-concentrés et lyophilisés en présence d'agents
cryoprotecteurs. Ce sont les ferments concentrés-congelés qui sont les plus populaires malgré
leur coût élevé. ils peuvent être inoculés directment dans le bassin de lait Ils permettent
d'éviter la sous-culiure et par le fait même réduire les risques de contamination. Le ratio reste
plus stable et la variabilité génétique du ferment est moins affect& (12.35).
1.3 Les bactériophages de lactocoques
Frederick W. Twort en 1915 fut le premier chercheur à mentionner l'existence de virus
capable de lyser des ceiiules (1). En 1917, Félix Hubert d'HéreUe, chercheur canadien à
l'institut Pasteur de Paris, d é f i t les bactériophages comme des microbes invisibles capables
d'infecter des bactéries. De nos jours, on dénombre plus de 4000 phages isolés et décrits dans
plus de 100 genres bactérien. (2).
Les virus sont classés en différents morphotypes selon leur morphologie. Les
principaux critères sont la forme générale, les dimensions et structures de la tête et de la queue,
les siructures secondaires telles la plaque basale ainsi que la nature de l'acide nucléique du virus.
Les bactériophages de lactocoques sont constitués d'une tête icosahédrique et d'une queue non-
conûactile. La capside du phage est composée d'un noyau d'acides nucléiques entour6 d'une
couche protéique. La queue est une fuie structure protéique qui pane t l'infection de l'hôte. On
rerouve c h u certains phages une plaque basale à l'extrémité de la queue. Cette structure est
impliquée dans l'adsorption du phage à la bactérie. Les morphologies et dimensions varient
selon l'espèce de phages (Fig.1).
1.3.1 Classification des phages d e lactocoques
Plusieurs critères sont utilisés pour classer les phages. Les principaux sont la
morphologie et l'homologie d'ADN. D'autres critères tels le profil protéique, le profil de
resmction ou encore le spectre lytique, sont exploités d'avantage à des fins de caractérisation que
de classification. Douze espèces de phages de lactoques ont été répertoriées en se basant sur
les critères de morphologie et d'homologie d'ADN (27.8.48).
La microscopie élecaonique nous permet de déterminer la morphologie des phages. Dix
espèces de phages de lactocoques, ont été classées par le Comité International de Taxonomie des
Virus comme appartenant à la famille des Siphoviridne (tableau 1). ils se distinguent des aunes
familles par leur longue queue non conhadie (1. 27). De part leur importance. les phages de
l'espèce c2 ont rfmmnent été cataiogués comme appartenant à un des six genres de la famille
des Sipohoviridae (47). Deux morphotypes sont couramment rencon& chez les phages de
lactocoques appartenant à cette famille. il s'agit du morphotype BI, le plus fréquent, caraainsé
par une petite tête isomémque et du morphotype B2, caractérisé par une tête allongée et dans
lequel on retrouve l'espèce c2. Les phages de c m dernière espèce sont caractérisés par une tête
allongée d'environ 60 x 40 nm et une queue non contractile de 100 nm. Dans le morphotype
BI, on reaouve les phages des espèces 936 et P335, deux espèces souvent rencontr€es dans
l'industrie fromagère. ils ont une tête isomémque de diamèire inférieur à 60 nm et une longue
queue non contractile de moins de 200 nm (27).
Pa& les phages de lactocoques, on retrouve aussi deux espèces appartenant à la famille des
Podoviridae. iis sont caractérisés par une courte queue non-contractile. L'espèce PO34 a un
morphotype C2 avec une tête allongie de 65 x 44 nm et une queue de 25 nm. L'espèce KSY 1,
qui elle appariient au morphotypt C3, est caractérisée par une téte très ailongée de 240 x 50 nm
et une courte queue de 30 nm (27).
Dans toutes les fromageries à travers le monde, il semble que seulement trois espèces
sont fréquemment rencontrées: les e $ c e ~2 ,936 et P335 (35, 38). Les phages de i'espèce c2
sont retrouvés principalement au Canada, en Russie et en Australie. Les phages de l'espèce 936
sont les plus fréquents et se retrouvent un peu partout dans le monde (37). La plupart ont &
isolés aux Etats-Unis. au Canada et m Nouvelle Zélande. On les retrouvent aussi a France, en
Fiande, en Irlande, en Bulgarie, en Inde, cn Argentine, au Danemark et en Memagne (35).
Figure 1: Microscopie élecEo~que de cinq bactériophages de lactocoque de Sespèce c2.
Grossissement de 135 000X.
Tableau 1: Les différentes espèces des phages de lactocoques
ïphoviriàae let 'iphoviriàae 7 Podoviridae += PO34
Dimension (nm) Morphologie
Tête - 60x30
1.3.2 Caractéristiques des phages de lactocoques
Depuis les dix dernières années, de plus en plus de recherches se font sur la génétique
des bactériophages de lactocoques. Composé d'ADN double brin, le ghome des phages de
lactocoques contient 60 à 6 5 4 de A+T (26). La raille du génome varie en fonction de la
morphologie des phages. Les phages à tête allongée ont un génome variant de 18 à 22 kb,
tandis que les phages à petites têtes isométriques ont un ghome de 29 à 40 kb. La plupart des
phages de lactocoques ont un génome linéaire contenant des bouts cohésifs aux extrémités.
L'homologie d'ADN représente un outil indispensable pour la classification des phages
de lactocoques. Plusieurs €rudes ont démon& qu'aucune homologie n'existait entre les phages
d'espèces différentes, alors qu'une grande homologie existe entre les phages d'une même espèce
(3, 8, 25, 26, 38, 45, 46). Les profils de restriction permettent de différencier les phages au
sein d'une même espèce. L'ADN des phages de lactocoques a en général un nombre restreint de
sites de reconnaissance d'enzymes de restriction, ce qui facilite leur différentiation (45).
Du point de vue smctural, les phages de lactocoques sont composés de 1 à 3 protéines
majeures et de nombreuses protéines mineures (3. 40, 45, 46). Les protéines sont dites
majeures lorsqu'eiies sont en plus grandes concenrrations que les aurres protéines dites
mineures. JB phages d'une même espèct semblent avoir le même nombre de protéines
majeures. Les phages à petite tête isoméwique (espèce 936 et P335) contiennent en général 1
protéine majeure de 35 kDa de poids molénilak, tandis que les phages de l'espèce c2 à rête
allongée ont 3 protéines ma;eures ayant respectivement 30, 80 et 170 kDa de poids molhiaire
(33).
Le génome de deux phages de I'espècc c2 a été séquencé. le phage c2 et bIL67 (33, 49).
Une grande homologie de séquence est retrouvée ennt ces deux génomes. Les trois protéiines
majeures des 2 phages ont plus de 90% d'homologie en acides aminés (33). Chez les phages à
tête isométrique de l'espèce 936. le génome de phage skl (10) a été sequencé au complet tandis
qu'une partie de bIL41 et F4-1 a tté séquencé (42.11). Une identité de 9 7 4 est retrouvée pour
la protéme majeure de ces phages. Dans une récente étude. la proErne majeure de 80 kDa de
cinq phages de l'espèce c2 a été séquencée et une homologie en acides aminés supérieure à 9 0 4
a été trouvée (30). il en a été de même pour la protéme majeure de 35 kDa de cinq phages de
l'espèce 936. il semble que les protéines majeures chez les phages de chacune des espèces 936
et c2 soient quasi-identiques, mais il n'existe aucune homologie enüe les protéiines des Lcux
espèces (30).
1.3.3 Les différents types de phages
On distingue deux types de phages: les phages virulents et les phages tempérés. Les
phages virulents peuvent êüe considérés comme des parasites génétiques de la cellule. Ces
phages ne peuvent pas se répliquer par eux-mêmes. Après avoir infecté une cellule. ils
s'emparent de sa machinerie pour produire d'aurres particules phagiques. On parle alors d'un
cycle lytique qui ennaîne la lyse bactérieme et la libération de phages dans le milieu environnant
(7). Ce groupe de phages lytiques constirne le groupe le plus problématique pour I'induhe
fromagère (Fig. 2). Les phages texnpérés intègrent le chromosome des bactéries. Le prophage
ainsi fonné se réplique normalement et le génome de phage inséré est nansmit aux différentes
cellules filles. Après induction, l'ADN de phage se détache du chromosome bactérien et se
réplique al03 selon un cycle lytique (41).
1.3.4 Lecycleiyt ique
Le cycle lytique débute par une étape d'adsorption où le pSage vient se lier à la ceEule au
niveau de réccpieurs spécifiques. Ces récepteurs semblent êûe de mime protéique et certains
sucres peuvent Eire liés à ces récepteurs (41). La plupart des bactériophages de lactocoques ont
une plaque basale à I'extrémité de leur queue. La smcture protéique de cette plaque est
importante pour la reconnaissance des récepieurs cellulaires. Deux modes d'adsorption ont été
proposés. Le premier et le plus courant, évoque la présence d'un nombre limité de récepteurs
phagiques sur la membrane bactérienne. Il existe toutefois cettains phages qui adhèrent de façon
homogène sur toute la surface de la cellule. L'adsorption reste un phénomène tks spécifique où
un nombre resireint de phages peuvent se lier à une bactérie. La présnice de cations divalnits, le
Ca- en particulier, est essentielle à l'adsorption (41).
Une fois le phage fixé à la surface de la cellule son ADN naverse la queue du phage et est
éjecté dans la bactérie. La particule phagique vidée de son ADN, reste à l'extérieur de la cellule.
En présence de cet ADN, le métabolisme bacrérien est arrêté et toute la machinerie cellulaire va
servir à la synthèse de nouvelles particules phagiques. L'ADN de phage, jusqu'alors linéaire
dans la capside se circularise dans la bactérie grâce à ses extdmités cohésives. La réplication
des phages se fait grâce à la machinerie cellulaire. L'ARN est mscrit, les protéines sont
traduites et des têtes de phages sont formées. L'ADN répliqué se condense et pénèûe dans la
capside phagique. Des queues de phages viennent compléter les particules phagiques (41.35).
Plusieurs bactériophages sont ainsi formbs. La lyse bactérienne a lieu grâce à une lysine
produite par les phages, capable de dégrader le peptidoglycan de la paroi cellulaire. Plusieurs
lysines de phages de lactoques ont Cté séquencécs et des études ont démontri que Ic spcctn
d'action des lysines n'est pas aussi spécifique que le spemx lytique du phage. Ceat enzyme
perce la membrane de la bacténe mais ne peut inrcïvenir que de l'extérieur de la cellule. Une
holine de phage semble percer la membrane à partir de l'intérieur de h bactérie et faciite le
transport de la lysine de la cellule au milieu environnant Une fois la paroi celluiaire brisée, les
particules phagiques formées sont larguées dans le milieu et peuvent infecter les bactéries
avoisinantes. Pour les phages de lactocoques, la période de latence, soit le temps nécessaire au
phage pour effectuer un cycle lytique, est de trente à soixante minutes. Le nombre de phages
libérés dépend du phage en question et peut aller de 2 à 105 particules phagiques. Ainsi à partir
d'un phage. 100 particules peuvent être formées en 30 minutes. La propagation du phage peut
donc être très rapide au dépend de la bactérie (35).
Figure 2: Représentation schématique du cycle lytique des bactériophages.
Lyse
Réplication
1.4 L'impact des bactériophages en industrie fromagère
1.4.1 La problématique des phages en industrie fromagère
L'accroissement considérable de la production de fromage au début du 19ème siècle a
engendré l'apparition de nombreuses dicultés dans les usines fromagères. La contamination
par les phages demeure cependant le problème majeur pour cette industrie.
ïi a été démonüé qu'un virus bactérien était le principal responsable de l'absence
d'activité métaboiique d'un ferment durant la production fromagère. Cet échec de la
fermentation lactique a été observé pour la première fois en 1935 en Nouvelle-Zélande par
Whithead et Cox (54). ils peuvent aller jusqu'à inactiver complètement le ferment L'impact
économique réel des phages sur l'industrie fromagère est difficile à évaluer. Mais, on estime
que 7% des fermentations lactiques sont affectées par les phages (35).
Le lait cru est un habitat naturel pour les phages. Le procédé de pasteurisation ne permet
pas d'obtenir un lait stérile. Les bactériophages s'introduisent dans une usine par le biais du lait
Certains d'entre eux résistent à la pasteurisation et se propagent très rapidement au sein 3e
l'usine (34). On les retrouve dans les cuves et dans Vair ambiant de l'usine. Le lactosérum
semble être le «réservoir des phages* (Fig. 3). Au moment de la synérèse, le lactosérum est
séparé du caillé. S'il y a eu présence de phages, les cuves ainsi que les équipements sont
conraminés et les phages peuvent se propager dans des endroits sû-atégiques de l'usine. Les
producteurs de fromage Cheddar sont particulièrement affectés par le problème de phages. Par
contre, pour la production de yoghourt. ritape de synérèse n'est pas nécessaire et le problème
de phages est peu ou pas existant (17).
Pour le Cheddar. les indusniels utilisent de manière rép€titive les ferments ce qui faciite
la propagation des phages. En effet, les phages sont spécifiques à une souche particulière. Si le
même ferment est réutilisé à plusieurs qrises, l'hôte du phage étant toujours présente. le phage
ne peut que se propager, tandis que si l'hôte est absente, le phage sera dilué. Les entreprises
produisant des laits fermentés sont moins sensibles aux phages. Eues utilisent des volumes de
lait beaucoup plus petits et n'ont pas besoin de séparer le lactosénun ce qui réduit grandement les
risques de contamination (17).
La présence de phages en usine dépend aussi de la vitesse de propagation de la cellule.
Pour le Cheddar, les enaeprises utilisent des lanocoques dont la division cellulaire a lieu 1 à 6
fois durant une production. Pendant la production d'un camembert ou d'un fromage Feta, les
bactéries lactiques se divisent 6 à 12 fois. Thbriquement, !e Cheddar serait moins vuinérable
que le camembert d o n que pratiquement c'est l'inverse qui a lieu. Er effet, pour le fromage
Fera ou le camembert, la présence des phages ralentit le ferment mais la microflore du lait
continue à produire de l'acide lactique. Par contre durant la cheddarisation, il y a une étape de
salage qui réduit la multiplication des ferments et de la microflore du lait (31).
En résumé, le processus de la fermentation du lait a lieu dans des conditions non stériles
et cet environnement est propices à la contamination phagique.
Figure 3: Distribution des phages au sein d'une usine. Q ï i de McInthyre et a1 (34))
AIT
Run off 10 rlver
Effluent whey (irrigationlFertiliration)
Raw milk (Wild hostslphage)
Grass Trouoh waler
Cow \
Stratégies d e lutte contre les phages
Pour ralentir la contamination phagique, les industriels misent d'abord sur la propreté de
l'usine. Il est essentiel que toutes les salles ainsi que les équipements soient très propres. Pour
ce faire, ils utilisent des désinfectants chlorés à 500 ppm. La plupart des entreprises isolent la
salle de culture pour limiter la contamination. Un changement d'air s'effectue aux 5 à 9 minutes
et l'atmosphère est atomisée régulièrement Des lavages de tous les équipements ont lieu çnm:
chaque production. Malgré toutes ces précautions d'hygiène, les phages anivent à s'implanter
dans l'usine (17).
1.4.2.1 La rotation des ferments
Pour lutter con- les phages, les industxiels se sont concends d'avantage sur la manière
d'utiliser les ferments. Les premières culaires utilisées en usine éîaient des ferments mutes sous
forme de poudre qui provenaient d'Europe. C'est avec I'utilisation de ces ferments que
Whitehead en 1930 a observé les premiers phages (54). Plus tard, il isole des souches à paxtir
de ces culairrs et introduit en Nouvelle Zélande, l'utilisation de ferments définis en usine laitière
(22). Le problème de phages est resté prCsent malgré tout et prendra de l'ampleur avec la
mécanisation de la production et la demande croissante de fromages. A ce moment aux USA,
pour se prémunir des phages, on utilise davantage les ferments mixtes. De par la grande
diversité des souches contenues dans ces ferments le problème des phages est limité. En effet,
même si une souche est allaquée par des phages, il restera toujours d'aums souches pour
prendre la relève (22, 12). Un milieu de cullue inhibiteur des phages a été mis au point au
début des années 60 (14). Il contient des sels tels que le phosphate qui permettent de chélata le
calcium f r e i i t ainsi l'adsorption des phages. On y ajoutait aussi des nutriments. des
vitamines, des acides aminés et des extmits cellulaires qui favorisent la croissance des bactéries.
Ces milieux sont utilisés actuellement en Amérique du Nord. ïis ont toutefois plusieurs
inconvénients. En plus d'être coûteux pour I'indusuie, leur efficacité n'est pas maximale (17).
Ils peuvent aussi favoriser la croissance d'une souche plutôt qu'une autre et ainsi modifier le
ratio de souches dans un ferment, principalement dans un ferment mixte. L'utilisation de
ferments conccniréscongelés se fait de plus en plus couramment dans les usines du monde
entier (22). En Nouvelle Zélande, en plus d'une hygiène très sévère et l'utilisation de ferments
défuiis, ils ont implanté un système de rotation de ces ferments. Cene méthode se base sur les
connaissances nouvellement acquises du fonctionnement des bactériophages vis à vis de leur
souche hôte. En effet, les phages sont n-ès spécitiques aux souches et une bactérie infectée par
une espèce de phages est en général insensible aux autres espèces (22). Le principe du système
de rotation des culhurs fait intervenir plusieurs souches non apparentées c'est à d i des
bactéries sensibles B des phages d'espèce diiérente. Ainsi, lorsqu'un des ferments définis est
utilisé et que des phages apparaissent, I'usine change de culture et prend une culture insensible
au phage présent (17.35). Ce dernier est alors dilué à une ûï?s faible concenmtion. La rotation
introduite dans les usines de la Nouvelle Zélande impliquait six souches choisies pour leur
insensibilité à toute la banque de phages déjà retrouvés. Après quelques temps quatre de ces
souches ont été affectées. La plupart des usines ont alors utilisé la paire de souches restantes.
Pour certaines entreprises, ces souches sont restées efficaces pendant plus de 4 ans (22).
Le système de rotation implique que la souche sensible au phage présent dans l'usine ne
peut être utilisée que pendant quelques jours. Toutefois pour un indusuiel, le choix de souches
est en générai très limité. En effet, il ne faut pas perdre de vue le maintien de la qualité du
fromage. Plus la quantité de fromage à produire est importante, plus les ferments seront utilisés
et plus grand sont les risques d'accidents phagiques. Dans un tel cas. la souche préférée de
i'indusuiel ne peut être réutiiisée sporadiquement, surtout si elle est sensible aux phages.
ïi a été difficile d'implanter aux Etats-Unis le système de paires de souches en rotation
développé en Nouvelle Zélande. La plupart des ferments utilisés aux USA étaient des ferments
mixtes. Ces derniers favorisent la présence de beaucoup plus de phages différents puisque le
répertoire de souches est plus important (17).
1.4.2.2 Utilisation d e souches résistantes aux phages
Aujourd'hui, le système de rotation de ferments définis e n utilisé dans la plupart des
usines. Mais ce n'est toujours pas un système infaillible. Pour remédier de manière plus
efficace aux problèmes de phages de nouvelles stratégies sont recherchées. Les chenhem
tentent de plus en plus de développer des ferments capables de résister à ces phages. Chez L.
lacris, des plasmides contenant des mécanismes naturels de résistance ont été isolés. Quatre
systèmes de défense contre les phages ont été étudiés. Chacun de ces mécanismes intervient à
différents niveaux du cycle lytique du phage. Le premier interfere au niveau de l'adsorption.
Les récepteurs phagiques retrouvés à la surface de la bactérie sont bloqués par la production de
substances masquantes. Le phage ne peut plus venir se b e r à la surface de la cellule et la
baciéne est épargnée. Le second, intervient au niveau de l'injection de L'ADN du phage dans la
cellule. ï e phage s'adsorbe à la surface de la bactérie mais son ADN ne peut atteindre son
cytoplasme et le cycle infectieux n'a pas lieu. Le troisième mécanisme de défense est un système
de resniction et de modification que possède la bactérie. Lorsque I'ADN phagique atteint le
cytoplasme des enzymes de resmction viennent cliver cet ADN tandis qu'une méthylase protège
l'ADN cellulaire. Le dernier système implique I'avortcment de l'infection phagique. Lcs
plasmides codant pour ce genre de mécanismes affectent le cycle lytique du phage après
l'injection de I'ADN dans le cytoplame. L'infection est bloquée, la cellule meurt et la
propagation des phages est limitée. Pour mieux comprendre ces mécanismes deux revues de
l i n t r a m sont fortement conseillées (16.19).
1.5 Les méthodes de détection
L'importance des phages au sein d'une usine va dépendre du type de culaire utilisée.
Une usine qui n'utiliserait qu'une souche comme ferment serait a-ès vulnérable aux phages. Une
concennation de IO3 ufplml de phages niffirait pour inhiber totalement sa fermentation.
hrsqu'un indusiriel utilise une culuue définie composée de souches sensibles non apparentées,
la production d'acide n'est ralentie qu'à une concentration de 10' ufp/ml de phages. Si une
culaire mixte est utilisée, des concentrations de los *ml à 10' ufp/ml peuvent ralentir la
fermentation (35.51).
Plusieurs méthodes ont été développées pour la détection des phages en usine. On
distingue les méthodes indirectes et les méthodes d i t e s . Les premières mesurent l'effet du
phage sur un échantillon de lait ou de iactosémm et les secondes mesurent la présence du phage
lui-même.
1.5.1 Les méthodes indirectes
1.5.1.1 L e test d'activité
La première méthode de détection a été élabo+x par Whitehead et Cox en 1936 (24). Un
échantillon de lait ou de lactosénim suspecté de contenir des phages était mélangk à une souche
pure dans un milieu gélosé. La présence de phage était wnfïrmée avec l'apparition de m e de
lyse à la surface de la gélose. La méthode 6tait limitée à des souches pures. Une autre méthode
basée, cette fois, sur ia quantité d'acide lactique produite par un inoculum de 1% dans du lait,
incubé pendant 5 à 6 heures à 30'C a été développée. L'acidité d'une culaire était mes& en
présence et en absence d'échantillon suspect6 de conmir des phages. Cet échantillon &ait
considéré comme contaminé par des phages lorsque la production d'acide était réduite de 10% el
plus (51).
C'est sur ce principe que ce sont basés les m t s d'activité couramment employés
aujourd'hui. Plusieurs modifications ont été apportées. Les échantillons suspectés de contenir
des phages peuvent être de la poudre de lait, des échantillons de fromage, du lait, du iactosérum
ou encore des ferments. La poudre de lait est simplement diluée (1: 10) dans de l'eau stérile a
les échantiilons de fromage sont traités avec du cime de sodium (2%) mélangé à du phosphate
de potassium (2%) et sont homogénéisés. Tous les différents types d'échantiilons doivent être
clarifiés avant d'être testés. Le pH est d'abord ajusté à 4.5 pour précipiter les caséines. Les
échantillons sont ensuite cenaifugés à 5000 g pendant 20 minutes ou filtrés. Ces traitements
permettent d'éliminer les débris bactériens. Les échantiilons sont ensuite flués une seconde fois
avec un filtre de 0.45 p. Tous les ferments sont maintenus congelés. En cas de nécessité les
cultures sont inoculées dans du lait écrémé stérile ou du M17. Pour permetk aux phages de se
propager s'ils sont présents, du chlorure de calcium (10 mi@ est ajouté au milieu (51).
Sur les filtrais deux types de tests ont lieu. Le premier sert à détecter les phages et le
second, des inhibiteurs qui ont le même effet sur le ferment que les phages. Trois tests sont
effectués: le premier contient le flaat suspecté de contenir des phages. Le second contient le
méme filtrat traité à la chaleur et refroidit et permettra de déceler les inhibiteurs, le phage étant
inactiver par la chaleur. Le troisième est le contrôle: il ne contient pas d'échantillon suspect.
Trois milieux différents peuvent être utilisés pour tester ces filtrats: du lait pasteurisé, due lait
thexmisé ou du lait stérile. Pour fain les mrs, 1 ml de filûat est ajouté à 50 ml de milieu inoculé
à 1% avec une culture.. Après une incubation de 6 heures à 30°C l'acidité et le pH sont mesurés
et comparés au contrôle. Si la production d'acide souvent mesurée en degrés Domic est
diminuée de 10% ou plus, ou que la différence de pH est supérieure à 0.2 unité de pH entre le
filuat non mité à la chaleur et le contrôle (alors qu'il n'y pas de différence entre le f l m t traité à
la chaleur et le conaôle), i'&hanriUm de départ est contaminé par des phages. Ce test d'activité
est le plus î%quemment employé en industrie. Ii est toutefois peu conseillé pour des cultures
mixtes (51).
1.5.1.2 Le test de Pearce
ïi existe d'autres méthodes d t détection indinctes Eès intéressantes. Parmi eues. on
reaouve le test de Pearce (43). ii s'agi<. aussi d'un test d'activité, mais qui simule la sitution
retrouvée dans une fromagerie. Les échantillons suspectés de contenir des phages sont haités
comme pour un test d'activité habituel mais ils subissent en plus, tous les traitements de chaleur
infiigés lors du processus de fabrication du fromage. il est ainsi possible de tenir compte de
l'effet de la tempéraiure sur les mécanismes de défense de la bactérie. Ce test détecte les phages
qui pounaient se propager pendant les différents changements de températures.
1.5.1.3 Le test de l'indicateur
Le test de l'indicateur est aussi basé sur le p ~ c i p e du test d'activité. Ii fait en plus
intervenir un indicateur d'oxydoriduction ou de pH tel le bleu de méthylène (52. 15) ou le
bromocrésol pourpre (50). Un des indicateurs est ajouté à 10 ml de milieu à une concentration
de 10 cig/ml. L'avantage de cette méthode est que la baisse de pH est visible par colorimétrie.
En e f f e ~ s'il y a baisse de pH le bleu de méthylène devient incolore ou le bromocrésol pourpre
passe du bleu au jaune. En présence de phage la baisse de pH est ralentie et le changement de
couleur ne se fait pas. Pour une culnue mixte, il est possible de voir grâce à cc test l'effet de la
contamhation phagiqoe sur le ferment Ii arrive souvent dans une telle culture qu'une des
souches arrive à reprendre le dessus sur les contarninants. La production d'acide est plus taniive
mais suffisante pour obtenir un bon fromage. Avec le test d'indicateur il est possible d'observer
ce retard de production. ii est aussi possible d'effectuer ce test sur microplaque. Un grand
nombre de filtrats peut alors êire testé (51).
1.5.1.4 Le test de turbidité
Le test de turbidité est aussi une auire méthode indirecte de détection des phages. Basée
sur le même principe, elle compare I'absorbance mes& à 600 nm de 10 ml du milieu Ml7
inoculé à 1% avec un ferment au même essai supplémenté de 10 mM CaCI, et d'un échantillon
suspecté de contenir des phages incubis pendant au moins 6 heures à 30'C. La densité optique
(DO) est mesurée aux heures. Une DO d'une culiure qui pousserait sans phage serait supérieure
à 1.0 unité de D O et le milieu serait uouble. En présence de phages, les cellules sont lysées et la
D O chute. Ce test ne peut êae utilisé que pour des souches pures (51).
1.5.1.5 Le test d'impédance
Ur. autre moyen de détecter les phages est basé sur les modifications des propriétés
électriques du lait (35, 51). La présence de phage afiecte l'impédance électrique et la
conductance du lait Lors du ralentissement de la produaion d'acide, la quantité de métabolites
présents dans le milieu est afiictée et l'impédance aussi. ii existe des insüuments tel un
bactomère (53). qui sont capables de mesurer les différentes variations de l'impédance du lait
durant le processus de fabrication. CeDe technique très coûteuse a l'avantage de mesum une
grande quantité d'échantillons de manièrr très rapide.
Toutes ces méthodes peuvent êw uutilisées en industrie. Mais, leur premier dCsavantage
est d ' ê e indirectes. En plus de ne pas m e m en 6vidence le phage lui-même, elles présentent
d'auires inconvénients. La présence de faux positifs est possible et des tests d'énumération de
phages doivent être faits en plus de ces techniques. Lcs stratégies utilisées sont coûteuses et
lenres. Les tests demandent un minimum de 6 heures alors que I'indumiel voudrait éüe au
courant d'une contamination dans la premièn heure du processus de fabrication.
1.5.2 Les méthodes directes
PYéSentement, il existe seulement quelques méthodes directes de détection des phages de
L lactis. Leur avantage majeur est de détecter le phage lui-même dans l'échantillon à analyser.
Deux types de méthodes directes ont été développés. Le premier type de méthode est basé sur
l'existence d'homologie d'ADN entre les phages d'une mérne espèce et la deuxième méthode fait
intervenir l'immunologie.
1.5.2.1 L'utilisation Ce sondes génétiques
Moineau et al. (40). ont développé trois sondes génétiques dirigées contre les trois
espèces de phages les plus souvent n n c o n ~ e s en industrie, soient les espèces c2, 936 et P33.5.
Chacune des sondes permet de détecter tous les phages de la méme espèce. La technique a été
basée sur des analyses de type dot blot Dans un hybridot, les &hanrillons suspectés de contenir
des phages sont déposés sur une membrane de nylon. Après avoir été lysés in situ, on procède
à l'hybridation avec les sondes génétiques. Chacune des sondes va s'hybrider avec les
échantiiions contenant des phages qui lui sont homologues. Par cette méthode, il est possible de
tester plusieurs échantillons qui proviennent de sources différentes (lait ou lactosérum). Un
traitement de clarification est toutefois nécessaire. Il consiste en un ajout de 50 mM d'EDTA,
20% Triton X-100 et en un chauffage de 60°C pendant 5 minuces. Il reste que cette méthode
présente des inconvénients de taille. ïi s'agit d'une technique difïicilemmt applicable en
industrie; elle fait intervenir un appareillage peu commun en usine. Elle est aussi assez lente
puisque le résultat ne peut êm obtenu qu'après 24 heures. Le seuil de détection de cette
méthode est de 107 ufplml ce qui est peu sensible pour des fins industrielles.
1.5.2.2 L'utilisation de tests immunologiques
Plusieurs études ont démon* que les phages d'une même espèce possèdent un profil
protéique similaire, en partinilier au niveau des protéines majeures de shucclire. Les phages de
l'espèce c2 ont tous trois protéines majeures ayant une irès grande homologie en acides aminés.
Les phages des espèces 936 et P335 ont une seule protéine majeure. II est donc possible de
produire des anticorps conte des phages d'une même espèce. Lembke et Teuber (32) ont
développé des anticorps polyclonaux contre le phage PO08 de l'es* 936 et le phage POO1 de
l'espèce c2. Un ELISA basé sur ces anticorps a été conçu. Toutefois la méthode ne déte& que
10' ufplml de phages ce qui est une fois de plus peu sensible. Kolher et Milstem ont développé
en 1975 (28) une marégie relativement simple permettant d'obtenir des anticorps monoclonaux
par une technique de fusion cellulaire. La flexibilité de la réaction antigène-anticorps et ses
nombreuses propriétés thermodynamiques font que les méthodes immunologiques sont simples
et rapides à exécuter. Un autre ELISA a été développé en 1993 pour la détection de phages de
l'espèce P335 (36). Cette fois, des anticorps monoclonaux dirigés con= la protéine majeure du
phage u136 de I'espècc P335 ont été produits. Des échantillons infectés avec des phages de
l'espèce P335 autre que le phage uU6 préalablement clarifié peuvent ê te détectés par cet ELISA.
Le seuil de détection est de IO7 ufplml. Les anticorps ayant été produits contre une protéine
dénaturée, un mitement de dénaturation de I'khantillon est nécessaire ce qui rallonge la durée
totale à trois heures, ce qui est encore trop long pour l'induslxie. Le seuil de détection est encore
trop élevé mais les résultats sont encourageants dans le sens où il est possible par une méthode
imrnunologique de détecter des phages assez simplement et rapidement.
Énum6ration des bactériophages
De nos jours, pour une industrie, les méthodes i n d i t e s sont encore plus accessibles
que les méthodes directes. Dans ceaains cas. il est nicessaire de connaii la quantité de phages
présents dans un échantillon (51). Les phages peuvent être énumérés de manière quantitative ou
semi-quantitative (test du dépôt).
Le test du dépôt se fait sur péti. R nécessite une gélose contenant 1.5% d'agar. du
milieu Ml7 et du CaCl, 10 mM. Une souche bactérienne pure est ajoutée au même milieu gélosé
à l'état liquide qui contient seulement 0.75% d'agar. Très rapidement ce milieu est dispersé
uniformément sur la gélose. Après solidification, une goutte des échantillons suspectés de
contenir des phages filués est déposée à la surface de la gélose. Une fois séchés, les péms sont
incubés à 30'C pendant toute la nuit S'il y a présence de phages dans les échantillons, des
zones de lyses apparaibnt En faisant plusieurs dilutions de I'échantiiion, on peut déterminer le
quantité approximative de phages. Par ccae méthode, il est possible de tester plusieurs
échantillons simultanément A noter que dans le cas de ferments mixtes ou de ferments définis,
les souches insensibles poussent normalement et masquent la zone de lyse (23).
Avec une méthode quantitative, il est possible d'avoir une valeur plus exacte de la
quantité de phages dans un échantillon. Dans ce cas, le filhat est d'abord dilué. Ensuite, 50 pi
de chaque dilution est mélangé à 50 pi de culhur et ajouté à 3 ml du milieu gélosi liquide. Le
reste de la méthode est la même que pour le test de dépôt Le nombre de plages de lyse obtenu
dans les plus faibles dilutions est compté. En considérant qu'une plage de lyse quivaut à un
phage on obtient le nombre de phages contenus dans l'échantillon. Plusieurs paramètres comme
la wncenQation d'agar utilisé, le pH , l'épaisseur de la gélose influencent ceae méthode. Une
standardisation est donc nécessain (51).
1.6 Hypothèses et objectifs
Dans le domaine médical et vétérinaire, les méthodes immunologiques ont été largement
exploitées pour la détedon d'agents infectieux. Selon la li- plusieurs tentatives
impliquant l'utilisation d'anticorps monoclonaux pour la détection immunologique de phages de
lactocoques, ont eu lieu (32, 36). Dans chacun des cas, cntaines difficultés sont survenues.
Elles touchaient principalement la simplicité, la rapidité et la sensibilité.
Lembke et Teuber (32) ont été les premiers à utiliser des anticorps polyclonaux pour détecter des
bactériophages des bactéries lactiques. La durée globale du test était de 3 heures. Dans ce cas,
ils utilisaient des anticorps polyclonaux ce qui diminue la spécificité du test Un anticorps
polyclonal est un anticorps capable de rcconnaîae diiénnts épitopes tandis qu'il un anticorps
monoclonal est spécifique à une épitope et a une affinité grandement supérieure. Récemment,
Moineau et ai (36) ont produits des anticorps monoclonaux contre une protéine majeur de 35
kDa isolée chez le phage u136 (espèce P335). L'utilisation d'anticorps monoclonaux augmente
la spécificité de la méthode. Mais, les anticorps étant dirigés conw une protéime dénaturée, un
iiaitement de l'échantillon est nicessaire pour avoir une sensibilité satisfaisante. Ainsi, la
simplicité et la rapidité du test sont affectées. Dans les deux cas. le seuil de détection est de 10'
ufp!ml. Or. les phages en indusme deviennent problématiques à une concentration de l d u f p / d
et dans certains cas une centaine de phages suffisent
Dans I'indusme fromagère au Québec, les espèces les plus menaçantes sont tout d'abord
l'espèce c2 (57% des cas), ensuite i'espèce 936 qui touchent 37% des cas. il arrive qu'on
trouve des phages de l'espèce P335 (1.7% des cas) (39). L'abondauce des phages à tête
allongée peut s'expliquer par la nature des systèmes de ferments utilisés au Canada,. Nous
savons que les phages appartenant à une même e s p h ont un profd protéique similaire (3. 40,
45.46). Selon la liaéranirr, les protéines majeures de ces phages ont une grande homologie en
zcides aminés et possèdent un grand pouvoir imrnunogène (16.32.30).
L'objectifgénérai de œ projet est de développer une méthode immunologique simple ct
rapide pour la détection et I'idmtification dans le lait et le lact~senim des phages de lactocoques
appartenant à l'espèce c2.
L'objectif spécifique est de produire et caractériser des anticorps monoclonaux dmgés
contre les phages de i'espècc c2.
Les points culminants du projet vont donc étre de produire des anticorps monoclonaux
ayant une spécificité et une sensibilité adéquate. L'injection à des souris d'un phage purifié de
l'espèce c2. va induire la production d'anticorps monoclonaux. Seuls seront sélectionnés les
anticorps d igés conae plusieurs phages de la même espèce. Ces anticorps nous permemont de
détecter de manière à la fois simple, sensible et rapide les phages de l'espèce c2.
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Monoclonal Antibodies Raised Against Native Major Capsid Proteins of
Lactococcal c2-Like Bacteriophages.
Accepté pour publication dans: Appl. Environ. Mimbiol.
Phage 438, a representative member of the c2 species, was purified by CsCl gradient and used
to immunize BalWc mice. Monoclonal antibdies (Mab) w m raised and c h a m c ~ by
enzyme-linked immunosorbent assay (ELISA). Two Mabs narned 2AS and 6G7 of isorype
IgG2a reacted only with phages belonging to the c2 species and not wirh phages of 936 and
P335 species, nor with a Lncrococcui IncnS c d extract and nor with phage DNA.
Immunoelec~onmicroscopy showed that both Mabs rccognized only phage head proteins. They
did not react with any denaaired phage proteins in Western blot However when the
niaocellu!ose membranes were mted with a triton-based buffet to assist in protein renatuiation,
7.45 and 6G7 recognized the two major capsid proteins with a molmlar weight of 80 kDa and
170 kDa Cornpetitive inhibition tests showed that the two Mabs bind to overlapping epitopes.
These Mabs may provide a useful tool for monitoring c2 species during dairy fermentations and
for genetic saidies.
Lacrococcuc h t i s is used for the production of fermented dajr prcducts including cheeses,
butkrmilk and Sour crcam. Occasionally. spontaneous fermentation failures occur during the
manufachire of these products and the main causarive agents are bacteriophages (13. 22, 37).
Lacwcoccur phages are c m n t l y classified into twelve species (613.33). However, only tine
lactococcal phage spxies have ken found to hinder mdusüial mesophiiic milk fermentations.
the prolate-headed c2 species and the isometric-headed 936 and P335 species (22). A previous
study showed that the c2 species was the most cornmon laMcoccal phage species found in
Canadian Cheddar cheese plants (24). The c2 spccies is also the only lactic acid bacteriophage
ranked at the genus level by the International Cornmittee on Taxonomy of V i s e s (31). in fact.
c2 is one of the only six genera in the Siphoviridae family. This taxonomie status emphasiis
the irnpomce of these unique and distinct phages not only to the dairy sector but also to the
field of bacterial vinases.
Lactic phages are naturally found in raw milk, resist pasteurization, have a short latent p e n d
and a large burst size. Therefore, they cm spread rapidly within a checse plant and constant
monitoring is critical (19). Various methods are already avaiiable XI dem phages and they are
divided into two groups, direct and indirect methods. The direct methods, which dem 1yhc
phages or phage components, include plaque assays (IO), DNA probes (25). and Enzyme-
L i e d Immunosorbent Assays (ELISA) (15.21). i n d i t methods de- inhibitory substances
usine starter activitylindicator tests. ATP mcasurement or elecaicai impedence (9.27, 35). Most
phage-testing laboratones are routinely performing starter activity tests and plaque assays
because they give information on the phage sensitivity of Lac[ococcuc s& used m the dairy
plant Both methods are reiiable but rime consuming as results are obtained within a day.
Obviously, on-iine phage detecion in cheese plant is virhially impossible witb such methods.
Furrhmore, they do cot provide information on the nature of the phage species.
Biotcchnology has recently provided tools to engineer phage-resistant starter cultures. These
improved süains rely on tht addition of nahiral plasmids encoding various phage resistance
mechanisms into phage-sensitive süains. For indusmal applications, the selcction of an anti-
phage system to introduce into a phage-sensitive smin depends on the phage species sensitivity
of that particular süain (22). As the next generation of phage resistant strains and rotation
strategies are b c i g inrrcduced into the system, a rapid detection and identification method of
lactococcal phages would be an asset.
Several attempts have b e n made to develop such a detection system. The lack or weak
homology between the genome of different lactococcal phage species was exploited to construct
DNA probes specific to the c2 and 936 species (25). Although many samples could be
processed sirnultaneously, the time required for performing the detedon method was too long.
A PCR assay was m n t l y developed to detect phages of anothn lactic acid bacteria, namely
Sneptococcus fhemphilus (4). In general, DNA techniques rcquire equipment that is not
Radily available in daji plants. On the other hand, the use of antibodies might bc more
appropnate since they are easier to handle. Two ELISA systems have already b e n describecl to
detect L. lactis phages (15.21). The first system employed polyclonal antibodies raised against
native phages of the c2 and 936 species (15). w h e ~ a s the second system used monoclonal
antibodier snecific to the denatured major capsid protein (MCP) of P335 phages (21). The MCP
is the most abundant protein in the phage sbucture and is a suitable target for detection purposes.
provided it is consewed in aii members of the species. Generally, members of the same phage
species have sirnilx structural protein profiles ( 3.2429.30).
In the p n m t study, we report the production and characterization of the first two monoclonal
antibodies specific to the native major capsid protein of lactococcal phages of the c2 species.
Bacterial strains, phages and media. Hosts and phages are listtd in Table 1.
iac~>coccus lacris shains were grown at 30°C in Ml7 broth containhg 0.5% glucose for
LM0230 or 0.5% lactose for indusaial suains (36). Phages werc amplified, purified, and
wncenaated by a discontinuous CsCl gradient (11, 12, 26) followed by a one-step CsCl
gradient Ultracenaifugations were performed with a NVT65 Beckman rotor, at 60,000 rpm for
18 hours.
Phage DNA analysis. F'urified phages (200 pl) were treated with protejnase K at a finai
concentration of 1mghn.i for 2 houn at 37OC. Then, 135 pl of 100 mM ammonium aœtate (pH
7.5) was added followed by an qua1 volume (335 pl) of phenol-chloroform. After
centrifugation at 14,000 rpm for 10 min, supematants were taken and the extraction was
repeated twice. DNA was precipitated with 0.7 volume of isopropanol. After cenaifugation,
pellets were washed with ethanol70% and resuspended in 50 pi of 10 mM Tris (pH 8.0).
Purified DNA was ûxated with R N k H and digested with restriction enzymes as
recommended by the manufacnirrr (Bochringer hlannhekn, Lavai, Qutbcc, Canada). Restriction
fra-mnents were elecuophoresed on a 0.8% agarose gel in TAE buffer (40 mM Tris-acetate, 1
m . EDTA), staining with ethidium bromide, and visuahd by W. Agarose gels were
iransferred to nylon membranes (Hybond-N+, Amersham. Arlington Height, il.) as describe-
previously (26). Phage 438 DNA digested with EcoRV was randody labeled with the DIG
DNA labehg kit (Boehrùiger Mannheim) and used as probe (25). Immunological detection of
DNA was performed according to the manufacturer's insmictions.
Protein profiles. Phage s t n i d proteins were fractionated according to Braun et ai. (3).
Rotein concentrations (15 pg) were estimated by the method of Lowry (16) and were separated
through a 15% SDS-polyacrylamide minigel at 100 V using the Mini-Protean II apparatus (Bio-
Rad Laboratones, Mississauga, On., Canada). Broad range protein MW markers (New England
Biolabs, Mississauga, On.) were used as molecular mass conirols.
Production and purification of monoclonal antibodies. Female BAWc were
imrnunized four tirnes inmperitoneally at 3-week intervals wirh 100 pg of phage 438 emulsifïed
in an equal volume of complete Freund's adjuvant for the first injeciion and in incomplete
Freund's adjuvant for the subsequent injections. Three final booster injections ai one &y
intervals with 100 pg of phage 438 were adminismted inmvenously 3 days pnor to fusion.
Spleen cells were fused with SPZO myelorna celis in the presence of polyethylene glycol 4000
and grown as describe- previously (8). Supematants were screened by direct-biiding ELISA
according to Moineau er al. (21). Irnmulon II microplates (Dynatech laboratones, M c h , Va.)
were coated with 100 ng of phage 438. Hybridorna ceiis that produced antibodies against phage
Q38 at an optical density above 0.7 were kept and re-iested by dit-bimding ELISA against 100
ng of: phages ebl, c2, ml3.438 and 444 (c2 species). phages 47. QI 1 and 442 (936 species),
phage u136 (P335 species), phage 438 DNA and L. [ncrLr ceIl extracü. Hybrid cells that
secreted antibodies reacting only with c2 species were subcloned by the limiting dilution
technique. Two stable clones, 2.45 and 6G7, were obtained. Monoclonal antibodies (Mabs)
were purified through a protein G-sepharose column, eluted with glycine 100 mM, pH 2.5 and
neuPalized with K2HP0, 1 M. Mabs were dialyzed against phosphate buffer saline (137 rnM
NaCl, 2.7 mM KCI, 4.3 mM Na,HP0,.7H20, 1.4 mM K,HPO,, pH 7.4). Mabs were
concenaated with Centricon-100 (Amicon, Oakviie, On., Canada ).
Sensitivity, aff~nity, isotyping and labeling of Mabs. To determine the sensitivity of
the Mabs, diluted phages were sponed onto ni~oce11ulose membrane (Amersham) with a
Hybridot apparatus (GiBCOIBRL, Grand Island, NY). Membranes were sahuated with
phosphate buffer saline -3% bovin serum albumin (PBS3% BSA) for 30 min ai 37'C and
washed twice in TBS-Tween (25 mM Tris, 200 mM NaCI, 0.1% Tween 20, pH 7.4).
Membranes were incubated for an hour at 37'C with the Mabs at a final concentration of 4 pghi
diluted in PBS-0.5% BSA. After 5 washes with TBS-Tween, peroxidase-iabeled goat anti-
mouse IgG (diluted 1:2000 in PBS-0.5% BSA) was added and the membrane was incubated for
30 min at 37OC. After 6 washes. the colorimeîric subsûate (diaminobenzidine, Sigma Chernical,
St-Louis, Mo.) was added at room temperature. Reaction was stopped with water. Mabs
affïuiity was determined by the sarne method, except incubation Limes tested with Mabs were 1,
5, 10, 15. 30 and 60 min. Isotyping was p e r f o d with the Isosmp kit and labeled with the
peroxidase labeling kit (Boehringer Mannheim).
Competitive inbibition immunoassay. Microplates were coated ovemight at 4'C with 25.
50,100 and 200 ng of phage Q38. After saturation with PBS3% BSA and washing with TBS-
Tween, one of the two selected Mabs was added unlabeled at various concenuations (0.1,1.10,
20 @ml) and incubated at 3PC for 30 min After washing, the rexnaining Mab, iabeled with
peroxydase, was diluted 1:2500 in PBS-0.5% BSA and added to microplates for 30 min at
37-C. Following washing, the orthophenylene diamine colorimeîric subsûate was added and the
optical density was mesured at 450 nm. The percent inhibition was caiculated as described
previously (21).
Western and renaturation treatment After separation on SDS-PAGE, proteins were
msfened with a Tram blot apparatus (Bio-Rad) to a niuoce11ulose membrane using Tris-
glycine-methanol buffer (25 mM Tris pH 8.3, 192 mM glycine, 20% methanol) according to
Smbrook et al. (32). Membranes were incubated in a renaturation buffcr (0.1 M Tris-HCI pH
7.0,2% Triton X-100, [28]) for 30 min. After 4 washing (100 mM rnaleic acid, 150 mM NaCI,
0.3% Tween 20, pH 7.5). membranes were incubated ovemight at 4°C in a 2% blocking
solution (Boehringer Mannheim). Labeled-Mabs diiuted 1:2500 were added and inùubated for
30 min at room temperame. Membranes wen washed for 2 hours (4 x 30 min) and Mabs-phage
proteins complexes wen detected wirh rhe cherniluminescence Western blotting kit (Boehringer
Mannheim).
Electron microscopy. Specimens wen observed with a Phiiiips Eh4 410 elecûun
microscope as desctibed prcviously (23). Magnification was monitorcd with catalase crystals
(18). Dimensions wen measured on photopphic print at a magnification of X135.000.
immunoelectronmicroscopy anaiysis was perfomed according to Moineau et al. (21). Mabs
were used at a finai concennation of 0.1 mglrnl and gold-labeled protein A (10 nm) at 3 pghd
(Si-ma).
Characterization of 6 phages from the c2 species. S u members of the c2 species
were obtained h m different international phage collections (Table 1). DNA resaiction paaems
showed that al1 six phages were different (Fig. TA). Southcm blot assays confvmed tha! these
phages share DNA homology (Fig. 1B). No DNA homology was found benveen members of
the three lactococcal species c2, 936, P335 used in this study (Fig. 1B and data not shown).
Observation under an e l m microscope also revealed that the s u phages had the classical
morphology of prolate phages (l), a 40 x 60 nm head and a 100 nm nonconhactile taii (Fig.
2A1.
Production and characterization of two monoclonal antibodies specific to the c2
species. Phages of the c2 species are known to contain tbree major mcturai proteins as well
as a variable number of minor proteins (3.24, 29, 30 and Fig. 3). In this study, we estimated
the size of these 3 major proteins to be 27 kDa, 80 kDa and 170 kDa (Fig. 3). The phage 438
was selected for mice immunizaiion since it could be rcadily amplified and purified at high
concentrations. FoUowing ccll fusion, two Mabs (2A5 and 6G7) were selected for theu
specificity toward the s u native c2-iike phages tested. Both Mabs did not react with phages 47,
QI 1, 442 (936 species) and uU6 (P335 species), as weU as with DNA, L.lactis ce11 extracts,
whey and Ml7 media. Both Mabs were of isocype IgG2a (Table 2).
Binding inhibition assay. To determine if the two selected Mabs biid to different epitopes,
competitive biding inhibition assays were performed usmg native phage 438 as antigen. If the
two Mabs recognize the same epitope, the binding of the fust Mab to phage Q38coated well
would prevent the biding of the second Mab an2 consequentiy the percenage of inhibition
would be high. If the two Mabs rtcognize distinct epitopes, the percenage of inhibition would
be low. When Mab 2A5 was used as first and second antibody the pucentage of inhibition was
90% (Table 2). The perçaitage of inhiiition was only 25% when Mab 6G7 was used in both
incubations and at the same conmnation of Mab 245 (Table 2). Increasing Mab 6G7
concentration in the first incubation or decrcasing the antigen conceaIration in the weiireSU1ted in
inmased biidiig inhibition (results not shown). These results suggest that the first incubation
did not saturate ail 6G7 epitopes available on the native phage. It also suggests the presence of
more 6G7 epitopes than 2A5 on the phage smcture. Alternatively, Mab 6G7 might have less
avidity or unbiid more easily than Mab 2A5. When 2A5 was uscd as the first antibody and 6G7
as the second, the percentage on inhibition was 90%. Thus, the prior incubation of 2A5
prevented the biiding of 6G7. However when 6G7 was incubated first followed by 2A5, the
pertentage of biiding inhibition was only 4%. These results indicate that the 2A5 epitope
overlaps the 6G7 epitope but on the other hand, the 6G7 epitope docs not span the 2A5 epitope.
Based on ail the above results. the two Mabs are different
Immunoelectron microscopy and Western blotting analysis. Since protein A has a
high affmity for the heavy chah of IgG, gold particles iinked to prorein A were used to localue
the antibody biidiig site on the native phage siructure. Gold pdc les were only found dong
the phage head (Fig. 2) indicating that both Mabs reactcd with capsid proteins. Neither Mabs
reacted with any of the c2 phage strucniral protein in classical Western blot assays (data not
shown). However, when the nii~ocellulose was soaked mto a protcin rcnamtion buffer prior
to the antibody reaction. both Mabs recognized the 80 and 170 kDa major stucniral phage
proteins (Fig. 3). It appears that in both cases, epitopes can be renanued after exposing to the
denaturing conditions of SDS-PAGE. The above results indicarcd that the two different Mabs
are specific to the native major capsid proteins of the c2 phages and are most ïikeky
conformation-dependenr
Dot immunoassay. The sensitivity of each Mab was trsted agaiust several phages of the c2
species by dot immunoassay @g 4). For both Mabs IO7 u, 10% pfuiml of phages diluted in
phage buffer or in Ml7 media was detected within one muiute in the presence of 4 W/ml of
peroxidase conjugated antibody (Fig. 4). This results testify a high affinity of both Mabs to
phages of the c2 specics.
Table 1. Bacteriai saains and bacteriophages used in this study.
Snains Relevant characreristics Refercnce
inctococcus lac&
Bacteriophages
c2 c2 1 ebl mu 438 444 ~2 4 7 QI 1 442 u136
Plasmid free, host for phages c2, c21, mU, cbl and p2 UL8 (pS.43). Em', host for phage ui36 indusmai suain, host for phage 4 7 Indusmal strain, host for phage QI 1 Indusaial saah, host for phages 438 and 444 indusmai s m h , host for phage 442
Prolate headed, c2 species Prolate headed. c2 species Rolate headed, c2 species Prolate headed, c2 species Prolate headed, c2 species Rolate headed, c2 species Smali isomemc headed, 936 species Smail isomemc headed, 936 species Small isometric headed, 936 species Smaii isomemc headed, 936 species Smaii isometric headed, P335 species
20 7
22 22 This study 22
K.M. Polzin' This study L.L. McKay' W.E. Sandine" 22 22 LL. McKay 22 22 22 24
K.M. Polzin, New Zealand Dairy Research institute; ' L.L. McKay, University of Minnesota, Minneapolis; 'W.E. Sandiie, Oregon State University, Corvallis.
Figure 1: Restriction patterns (EcoIU) of phage DNA (A) with the comspondig Southem
blot probed with phage 438 DNA (B). Lanes I & 7, marker 1 kb DNA ladder
(1.0. 1.6, 2.1, 3.1, 4.1. 5.1, 6.1, 7.1, 8.1, 9.1. 10.2, 11.2. 12.2kb;
GIBCOIBRL); lane 2, phage ebl; lane 3, phage c21; iane 4, phage ml3; lane 5,
phage 438; iane 6, phage 444; lane 8, phage p2 (936 species); lane 9, phage
11136 (P335 species).
Figure 2: Immunoelecmn mimscopy with gold-labeled protein A (particles, 10 nrn). (A),
phage 438; (B), Mab 6G7; (C), Mab 2A5.
Figure 3: Phage sûucniral protein profiles as dearmined by SDS-PAGE (15%) with the
correspondhg immunoblots using 2.45 and 6G7. Phage proieins were stained
with Coomassie blue. Lane 1, phage 444; lane 2, phage 438, lane 3. phage c2;
lane 4, prestained molecular weight rnarker (25, 32.5, 47.5, 62. 83, 175 kDa;
NE Biolabs); lane 5, Mab 2A5 and phage c2; lane 6, Mab 6G7 and phage c2.
Figure 4: Sensitivity of Mabs 2A5 (A) and 6G7 (B) using dot immunoaswys.
pfu/ml cbl c21 c? ml3 Q3X c2 4 3 8 ni13 cbl c21
ioloO@ O 8 @ Q - Q O Q Q
Table 2. Characteristics and bmding inhibition assays of the two Mabs.
2A5
6G7
3-3
IgGZa
IgGZa
1 O"
1 O"
9211
-5
8813
2 5 ~ 1
Many systems using polyclonal or monoclonal antibodies are available for the rapid det&on
and identification of micrwrganimis in food (5). One of our objectives is to develop such a
sirnilar saategy for lactococcal phages detection. Numerous epidemiological-iike smdies have
clearly showed the divenity of the phage population in dairy plants. At least three genetically
distinct phage species are routinely isolatcd fom miikderived samples. Due to the starter system
used in Canada, the c2 species is îhe most predominant species.
The fmt step involved the development of Mabs that were specific to c 2 U e phages.
immunoelectron microscopy and Western blot assays showed that the two Mabs were r a i d
against the native fonn of the MCP (80 kDa and 170 kDa) of c2-iike phages. Both Mabs
recognized the 6 different members of the c2 species tested. They had a mong affinily for these
phages, since the detedon signals could be obtained within one minute of contact between
phages and Mabs. The two Mabs appeared to recognize overlapping epitopes of the MCP.
Competitive inhibition assays showeù that Mab 2 4 5 inhibited the biding of Mab 6G7, whereas
6G7 did not prevent the b i d i g of 2A5. Therefore, these two Mabs wuld be used to develop
an ELISA-based system, where Mab 6G7 would represent the capture antibcdy and Mab 2A5
the detection antibody.
The wmplete nucleotide sequence of two prolate-hcaded phage genomes have already been
detennind, these phage genome share swong homology at the nuclwtide and arnino acid levcls
(17.34). Amino acid cornparision of 5 deduced MCP of prolate phages showed a 95% identity
indicating that the MCP is highly conserved in this phage species (14). Furthennon, its high
concenhation in the phage mcture makes the MCP an ideal target for immunoassays. In aii the
lactococcal phages of the c2 species studied so far, three major structural proteins (estimated at
27.80 and 170 kDa) as well as numerous minor proteins have been reporied (3.24.29.30). N-
terminai sequencing and immunoelecIronmicroscopy analysis with polyclonal antibodies
revealed that the 27 kDa pmtein is the major tail protein whereas the 80 and the 170 kDa an: the
MCP (17). Both MCP have identical N-terminal sequences and appear to be coded by the same
gene. A shift in the translational rcading h e ahead of the termination codon is probably
responsible for the production of the 170 kDa MCP. Lubbers et al. (17) suggested that these
head proteins may also form multimers.
in earlier studies, Mabs were raised against the MCP of isometric-hcaded phages of the P335
species (21). in this paxticular case, MCP were exüacted from SDS-PAGE gel and used to
imrnunize mice. These Mabs had a much higher &i ty and avidity for the denatured form of the
MCP. ConsequenUy for an optimal phage detection, dairy sarnples had to undergo a
denaturation step pnor to perform the assay. In this study, complete phage panicles were used
for mice immunizations. Lembka and Teuber also used native phages but to develop polyclonal
antibodies against PO08 (936 species) and PO01 (c2 species) (15). Interestingly, both studies
used an ELISA-based system and obtained a similar detection limit of only 107 phages per mi..
Although it was not the objective of this study, a dot irnmunoassay was used to evaluate the two
Mabs for detection purposes. A detection lirnit of IO7 to 10' phages per mL was also obtained.
Obviously before developing a system for on-line monitoring of c2-like phages in dairy plants,
this sensitiviiy wiU need to te substvltially improved. One way to potentially overcome this
problem would be to concentrate phages. Virus precipitation by polyethylene glycol has been
used to enhance the efficiency of hepatite A and rotavirus d e t d o n (38). Immunomagnetic
separation has also b e n used to incrase the sensitivity of d e t d o n methods (2). Thew
techniques could also be adapted for laaococcal phage detection to reduce volumes and remove
potential inhibitors of the antigen-antibody rection.
Nevertheless. 2A5 and 6G7 Mabs already have useful applications in industrial and research
labormries. For example, in dairy laboratones, whey sarnples zre tested on a &y to &y basis
for the presence of phages by plaque assay or the starter aciivity test If a sample tests positive,
the phage wncenaation is likcly to be high. These Mabs wuld then be used to rapidly identify
the presence of c2-like phages in the sample. Consequently, c2-sensitive starter would be
replaced by a non-c2 related culture. These Mabs could also te used in genetic studies. The
P335 Mabs have b e n previously used to saidy the mode of action of abortive infection
mechanisms (23). They might also fmd applications in monitoring the production of MCP
during the lytic cycle of phage c2 (7).
Acknowledgments
We gratefully acknowledge Eric Emond for helpful suggestions. We are also thanldul to Diane
Montpetit (CRDA. AAC. St-Hyacinthe) for the ebtron micrographs and Irnrnunova for
assistance to Mabs production. 'Ris work was supported by a systernic gant from CORPAQ to
R.E.S and by a saategic gram from NSERC to S.M.
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Avec l'augmentation de la production de fromage, les usines ont dû faire face à plusieurs
difficultés. Le fromage fait intervenir des microorganismes et donc nécessite des conditions bien
particulières de fabrication. Avec les connaissances acquises au cours des dernières décennies,
il a été possible de maiiriser la fermentation et de produire un fromage de qualité sensiblement
constante. Toutefois, le problème des phages demeure un problème de raille pour ceüe
industrie.
Maintenir une propreté constante des équipements et de I'environement, tester chacun des
in-ddients font partie des usages d'une fromagerie. Mais il reste que le procédé de fabrication
du fromage est non stérile. JJ est donc toujours possible qu'une faible quantité de phages soit
capable de pénétrer dans l'usine et de se propage,. Le systime de rotation des ferments ainsi
que l'utilisation de souches résistantes aux phages sont de bonnes snatégies pour limiter leur
propagation. L'efficacité de ces systèmes de lute demeure relative et certains phages sont
encore capables d'y échapper et de causer des pertes économiques considérables dans une
fromagerie.
Diérentes méthodes de détection ont été développées. Certaines sont directes d'autres
indirectes. Les usines préfèrent encore utiliser les méthodes indirectes. Celles-ci restent
beaucoup moins chères car elles ne nécessitent pas de gros équipements et sont faciiles à
appliquer. Les méthodes directes connues sont intéressantes car elles permenent d'identifier
l'espèce de phage qui se propage dans l'indusnie. Mais, elles ne sont pas suffisament sensibles
et rapides pour ém plus avantageuses aux yeux d'un producteur de fromage.
69
Des anticorps monoclonaux ont été développés dans ceae énide, ils se sont révélés
spécifiques à une des espèces les plus problématiques dans les fromageries. Ils pourraient être
utilisés dans une méthode Unmunologique pour déttcter les phages de cette espèce. Leur
utilisation serait suffisamment rapide pour ê a applicable en indushie. La méthode aurait aussi
l'avantage d'être d i et tri3 f a d e à utiliser. étant donné qu'eue ne nécessite pas d'équipement
particulier. Toutefois. la méthode aurait un inconvénient de taille, les anticorps ne sont toujours
pas assez sensibles. En effet, à son seuü de détccuon la fermentation est déjà inhibée. Toutes
les méthodes de détection directes développks présentent ce mime problème. senit donc
intéressant d'orienter différemment la recherche et tenter de trouver un moyen de conmuer les
bactériophages afin de réduire les seuils de détection des méthodes.
Les anticorps obtenus ne sont pour l'instant, pas applicables en indushie. Mais il reste
qu'ils permenent de déterminer de manière rapide et fSs spécifique les phages de l'espèce c2.
Pour les producteurs de ferments déstinés aux systèmes de rotation iis pourraient ê a aès utiles
car dans ce cas, il est impératif de connaitre l'espèce de phages capables d'affecter la souche en
question.
Pour mieux se prémunir des bactériophages, il faut mieux les cornaim. Depuis, les
dernières décennies, beaucoup d'études ont été faites à ce sujet, mais il reste que beaucoup de
choses sont encore à apprendre. Les anticorps développés ici représentent un outil qui
permettront de mieux étudier les phages de l'espèce c2.