Tunisie Chap. 2

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    Première partie :Comptes macroéconomiques

    et leurs interrelations

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    I. Introduction

    La macroéconomie a pour objet l’analyse etl’explication de l’évolution des principalesvariables économiques agrégées. Elle s’intéressedonc à des agrégats tels que la production ou le

    revenu global, la consommation, l’investissement,la masse monétaire, à des soldes importantscomme celui des transactions courantes de labalance des paiements ou celui des comptes definances publiques, ou encore à des variables tellesque le taux d’inflation, le taux de change ou lestaux d’intérêt. L’analyse et l’interprétation desmouvements et des interactions entre cesvariables doit déboucher sur un diagnostic et surdes recommandations pouvant servir de guide auxautorités qui ont la responsabilité de conduire lapolitique économique.

    Pour atteindre ce but, il convient, avant toutechose, de disposer de bons instruments de mesure,

    donc d’un bon système statistique. Il convientégalement de présenter les faits dans un cadrecomptable cohérent et pertinent du point de vuede l’analyse économique. C’est précisémentl’objet du Système de Comptabilité Nationale(SCN) révisé et adopté en 1993 conjointementpar l’ONU, l’OCDE, l’Union Européenne, laBanque mondiale et le FMI.1

    L’utilisation d’un cadre comptable comme celuidu SCN permet de garantir la cohérence desdonnées historiques ainsi que celle des prévisions.Elle facilite les comparaisons intertemporelles enpermettant de suivre au cours du tempsl’évolution des principaux agrégats

    macroéconomiques. Les comptes nationaux, dansla mesure où ils sont conformes au SCN,permettent aussi les comparaisons internationales,ce qui est utile notamment lorsqu’il s’agit dedéterminer si un pays peut bénéficier de

    financements concessionnels, de calculer laquote-part des pays membres du FMI et, plusgénéralement, de comparer la puissanceéconomique des pays. De telles comparaisonssupposent que l’on convertisse les agrégats en unemême unité de mesure.

    La cohérence du cadre comptable permet de

    mieux vérifier différentes hypothèseséconomiques. Elle n’implique par ailleurs aucun apriori quant aux théories ou modèles retenus niaux caractéristiques structurelles (niveau dedéveloppement, mode de gestion économique) dupays examiné.

    II. Principaux agrégats

    Le produit intérieur brut (PIB) est l’agrégat leplus important et le plus largement utilisé. Il

    constitue une mesure du flux de biens et services(marchands et non marchands) produits au coursd’une période donnée par l’ensemble des agentséconomiques du pays, ou unités institutionnellesrésidentes dans le langage de la comptabiliténationale, et faisant l’objet d’emplois finals. Leconcept de produit ne prend en compte que lesbiens et services destinés à satisfaire la demandefinale. Le produit est donc égal à la productiontotale de toutes les branches, moins la valeur desbiens et services utilisés comme intrants, ouconsommations intermédiaires, dans le processusde production, évitant ainsi les doubles comptesqui résulteraient de la sommation des productions.

    Autrement dit, le PIB est la somme des valeursajoutées des différentes branches, la valeurajoutée représentant la contribution de chaquebranche à la création d’un nouveau bien ouservice (cf. graphique 2.1).

    Le PIB est défini plus précisément comme lasomme des valeurs ajoutées, évaluées aux prix dumarché. Ainsi, lorsqu’on parle de PIB aux prix dumarché, cela signifie que la production est évaluée

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    Les comptes nationaux

    CHAPITRE

    1Cf. Commission des Communautés Européennes, Système decomptabilité nationale (1993).

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    au prix payé par l’acheteur, c’est-à-dire y comprisles taxes sur les produits et déduction faite deséventuelles subventions.2

    Le concept de revenu national brut (RNB) estdéfini comme le PIB plus les revenus primaires(impôts nets de subventions sur la production etles importations, rémunération des salariés etrevenus de la propriété) versés à des unitésrésidentes par des unités non résidentes, moins lesrevenus primaires correspondants versés par desunités résidentes à des unités non résidentes. Cetagrégat ajoute donc à la valeur du produit intérieurcréée par les unités résidentes, celle des revenus

    primaires nets que ces mêmes unités reçoivent desunités non résidentes.

    Le revenu national disponible brut (RNDB) estobtenu en ajoutant au revenu national brut le fluxnet de transferts courants (impôts courants sur lerevenu et le patrimoine, cotisations et prestationssociales, et autres transferts courants) entre unitésrésidentes et unités non résidentes. Le RNDBconstitue une mesure du revenu que l’économiepeut répartir entre consommation et épargne.

    L’épargne nationale brute est définie comme ladifférence entre le revenu national disponible brutet la consommation finale (publique et privée) et

    représente donc le revenu non consommé.L’épargne intérieure brute est définie comme le PIBmoins la consommation finale. Elle se distinguedonc de l’épargne nationale par le fait qu’ellen’inclut ni le revenu net des facteurs ni les transfertscourants nets versés aux résidents par les non-résidents.

    La consommation finale de biens et services (desménages et des administrations) est définie commel’utilisation de biens et services pour satisfaire des

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    2La production peut être évaluée de différentes manières,chacune correspondant à un besoin et à un point de vuedifférents. Ainsi, la production évaluée aux prix du marchéinclut les taxes liées à la production. C’est le concept pertinentpour l’utilisateur final car il correspond à ce que celui-ci paieeffectivement. Le SCN retient également les conceptsd’évaluation au prix d’achat, au prix de production et au prix debase. Ces concepts excluent tout ou partie des taxes liées à laproduction et, dans certains cas, les coûts de transport.

    Produit intérieur brut = Production – Consommations intermédiairesRevenu national brut = Produit intérieur brut + Revenus primaires reçus du RDM – Revenus primaires versés au RDMRevenu national disponsible brut = Revenu national brut + Transferts courants reçus du RDM – Transferts courants versés au RDMEpargne nationale brute = Revenu national disponible brut – Consommation finale.Note : RDM signifie Reste du monde.

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    besoins individuels ou collectifs. Elle se distinguedonc de la consommation intermédiaire de biens etservices, constituée des intrants utilisés dans leprocessus de production.

    La formation brute de capital fixe (FBCF) estl’accroissement brut du stock de capital fixe. Leconcept net qui lui correspond est obtenu parsoustraction de la consommation de capital fixe(amortissement). La formation de capital est le faitdes entreprises, des administrations, mais égalementdes ménages (exemple : achats de logements neufs).

    La formation brute de capital (FBC) englobe à lafois la FBCF et les variations de stocks de biens,autres que le capital fixe, détenus par les unitésproductrices résidentes.

    La demande intérieure finale, ou absorption, est lasomme de la consommation finale, de la FBCF etdes variations de stocks. A la demande intérieurefinale il convient d’ajouter la demande extérieure

    nette, définie comme le solde des exportations etimportations de biens et services (non compris lesrevenus des facteurs), pour obtenir la demande globale.3

    III. Une représentation simplifiée del’économie : le circuit économique

    L’économie d’un pays peut être représentée sous laforme d’un circuit économique décrivant lesinteractions entre les groupes d’agents économiques

    (secteurs institutionnels dans le langage de lacomptabilité nationale). Le concept de circuitéconomique met en évidence les flux réels etmonétaires entre les secteurs institutionnels et larelation circulaire qui existe entre les concepts de produit, de revenu et de dépense. Le processus deproduction donne lieu à la fois à la création deproduits et à la distribution de revenus. Ces revenuspeuvent être dépensés pour acquérir les produits,traduisant ainsi la demande (cf. graphique 2.2 etencadré 2.1).

    Afin de mettre l’accent sur les caractéristiquesessentielles, on retient ici une représentationsimplifiée comprenant quatre secteurs

    institutionnels : les ménages, les entreprises

    (sociétés non financières dans le langage de lacomptabilité nationale), les administrations et lereste du monde. On fait également abstraction despaiements d’intérêts entre les secteursinstitutionnels.

    Les entreprises produisent les biens et servicesmarchands en employant des facteurs de productionfournis par les ménages et des intrants fournis pard’autres entreprises. Ces produits sont vendus sur lemarché des biens et services. La valeur de leurproduit (nette du coût des intrants), ou PIB au prixdu marché (PIB), est répartie entre lesadministrations, sous forme d’impôts liés à laproduction (TP),4 et les ménages, sous forme derémunération des salariés (RS). Le solde constituel’excédent brut d’exploitation (EBE), dont onsupposera à titre de simplification qu’il est versé auxménages, propriétaires du capital.5

    Les ménages détiennent les facteurs de

    production, fournissent aux entreprises les servicesde ces facteurs et reçoivent en contrepartie unerémunération (RS et EBE).

    Le revenu disponible brut des ménages (RDBp)6

    est la résultante de cette rémunération, des impôtssur le revenu et le patrimoine qu’ils versent auxadministrations (IR) et des transferts qu’ils enreçoivent (TR). Il leur permet d’acquérir des bienset services produits par les entreprises à des fins deconsommation (Cp) ou d’investissement (Ip). Leurépargne (Sp) est égale à la différence entre lerevenu disponible et la consommation. La capacitéde financement des ménages (CFp) est l’écart entreleur épargne et leur investissement.

    Les administrations produisent principalement desservices non marchands : elles perçoivent les impôtssur la production (TP) et sur le revenu et lepatrimoine (IR), effectuent des transferts auxménages (TR) et achètent des biens et servicesproduits par les entreprises (Cg + Ig). Leur épargne(Sg) est égale à la différence entre leurs recettes etleurs dépenses courantes (consommation ettransferts). Leur capacité de financement (CFg) estégale à l’écart entre leur épargne et leurinvestissement.

    Le reste du monde est un compte qui retrace lesopérations entre unités résidentes et unités nonrésidentes, à savoir un flux monétaire en

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    Une représentation simplifiée de l’économie : le circuit économique

    3Selon la terminologie antérieure au SCN de 1993, lesservices comprenaient à la fois les revenus des facteurs (parexemple le paiement des intérêts) et les autres services, appelésservices non facteurs (par exemple les frais de transport).Désormais, le SCN 1993 opère une distinction entre les revenuset les services, ces derniers correspondant uniquement àl’ancienne notion de services non facteurs. Afin d’éviter touteconfusion, on explicite néanmoins dans le reste de l’ouvrage, siles services comprennent ou non les services facteurs.

    4Ici par simplification les impôts nets de subventions liés à laproduction et aux importations.

    5Avec cette convention, les entreprises n’ont ni épargne(celle-ci est transférée aux ménages), ni investissement (celui-ciest effectué par les ménages qui le mettent à la disposition desentreprises pour assurer la production).

    6Compte tenu des hypothèses faites ci-dessus, le revenudisponible brut des ménages ainsi défini est également le revenudisponible brut de l’ensemble des agents économiques résidentshors administrations, ou encore du secteur privé.

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    contrepartie des importations de biens et servicesnon facteurs (M) effectuées par les secteursrésidents, et un paiement en contrepartie desexportations de biens et services non facteurs (X)effectuées par les secteurs résidents, et apporte àl’économie nationale un financement ou uneépargne extérieure (Se), égale à la différence entreimportations et exportations. Les importations

    constituent donc une ressource et les exportationsun emploi pour le reste du monde.Un secteur peut avoir une épargne positive ou

    négative selon que sa consommation est inférieureou supérieure à son revenu disponible. De plus,cette épargne peut excéder les dépensesd’investissement, auquel cas il y a un surplus (oucapacité de financement). Si, au contraire, l’épargned’un secteur est inférieur à son investissement, il yaura un déficit (ou besoin de financement). Lebesoin ou la capacité de financement consolidé dessecteurs institutionnels résidents est exactementcompensée par la capacité ou le besoin definancement du reste du monde.

    Il convient d’insister sur le fait que le circuitéconomique retrace des identités comptables (expost) entre agrégats de la comptabilité nationale. Cesidentités ne doivent donc pas être interprétéescomme des relations de causalité entre les variablesmacroéconomiques correspondantes. A titred’exemple, le fait que le produit est égal à la demanden’implique pas nécessairement que l’on acceptel’analyse keynésienne selon laquelle le niveaud’équilibre du produit est déterminé par la demande.

    IV. Les trois approches du PIB

    Il résulte de la relation circulaire entre produit,revenu et dépense que le PIB, défini ci-dessuscomme la somme des valeurs ajoutées, donccomme un concept de produit (premièreapproche), peut être exprimé également comme

    une somme de revenus primaires rémunérant lesfacteurs de production (deuxième approche) ouencore comme la somme des composantes de lademande intérieure finale et du solde des échangesextérieurs de biens et services (troisièmeapproche). Cette triple présentation a nonseulement un intérêt conceptuel mais égalementune importance pratique pour l’estimation du PIB.Les comptables nationaux ont en effet lapossibilité de confronter les estimations du PIBobtenues par chacune des trois approches et, enfonction de la qualité des sources statistiquesdisponibles, de procéder à un arbitrage entre cestrois résultats (cf. graphique 2.3).

    1. L’approche du point de vue du produit

    Comme il a été dit précédemment, le PIB estdéfini en premier lieu comme la somme des valeursajoutées des unités institutionnelles résidentes. Leconcept de valeur ajoutée permet d’éviter decompter deux fois la même production (par exemple

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    2    LES COMPTES NATIONAUX

    C  : Consommation finaleCp : Consommation finale privéeCg : Consommation finale des administrationsCFp : Capacité de financement du secteur privéCFg : Capacité de financement des administrationsEBE  : Excédent brut d’exploitationI  : Investissement brutIp : Investissement brut privéIg : Investissement brut des administrationsIR : Impôts sur le revenu et le patrimoinePIB : Produit intérieur brutRDBp : Revenu disponible brut du secteur privéRDB : Revenu disponible brutRS : Rémunération des salariésSe : Epargne du reste du monde

    TR : Transferts versés par les administrationsTP  : Impôts liés à la production X  : Exportations de biens et services non facteurs M : Importations de biens et services non facteurs

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     Les trois approches du PIB

    Encadré 2.1.Le circuit économique mis en équations

    Pour créer le produit, les entreprises distribuent des revenus (PIB) aux administrations, sous forme d’impôts liés à laproduction, et aux ménages, en tant que détenteurs des facteurs de production :

    impôts liés à la production TPrémunération des salariés + RSexcédent brut d’exploitation + EBE

    = PIB

    Le revenu disponible brut des ménages (RDBp) résulte des rémunérations primaires reçues, des transferts nets reçuset des impôts payés sur le revenu et le patrimoine :

    RDBp = RS + EBE + TR – IR

    = PIB – TP – IR + TR

    Le revenu disponible brut des administrations (RDBg ) résulte des recettes fiscales et des transferts nets versés :

    RDBg  = TP+ IR – TR

    Le revenu national disponible brut résulte de la consolidation de RDBp et RDBg 1, soit :

    RNDB = PIB

    Le revenu national disponible brut est alloué à la consommation et à l’épargne. Il en résulte :

    une consommation C = Cp + Cg une épargne privée Sp = RDBp – Cpune épargne publique Sg  = RDBg – Cg une épargne nationale S = RNDB – Cp – Cg 

    = PIB – C

    La différence entre l’épargne et l’investissement d’un secteur définit sa capacité de financement, dans le cas où elleest positive, ou son besoin de financement, dans le cas contraire :

    capacité de financement privée CFp = Sp – Ip= PIB – TP – IR + TR – Cp – Ip

    capacité de financement publique CFg  = Sg – Ig 

    = TP + IR – TR – Cg – Ig capacité de financement nationale CF = S – I

    = PIB – C – I

    La demande de biens et services dépend donc :

    de la consommation C = Cp + Cg de l’investissement I = Ip + Ig des échanges nets de bienset services non facteurs X – M

    La capacité de financement de l’économie nationale est :

    CF = PIB – C – I

    Elle a pour contrepartie un financement extérieur net :

    Se = – CF

    L’équilibre des comptes extérieurs impose l’identité :

    X – M = – Se = CF

    Il en résulte que :

    X – M = PIB – C – I

    On vérifie ainsi que C + I + X – M est égal au PIB.

    1On rappelle que, par simplification, ici les revenus de facteurs et transferts nets avec le Reste du monde sont nuls.

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    la production de pain et de son intrant, la farine) enne prenant en compte pour chaque unité

    institutionnelle que sa contribution à la productionde biens et services, c’est-à-dire la différence entrela valeur totale de sa production et celle de sesintrants (ou consommations intermédiaires).

    Il n’est pas toujours possible de calculer oud’estimer la valeur ajoutée comme la différenceentre la production et les consommationsintermédiaires. On distingue en effet les activitésmarchandes, dont les produits sont vendus sur lemarché ou susceptibles de l’être, des activités nonmarchandes (services collectifs fournisgratuitement ou à un prix très inférieur à la valeuréconomique) qui ne peuvent faire l’objet d’uneévaluation marchande (par exemple : le service

    rendu par l’Etat lorsqu’il assure le fonctionnementdu système judiciaire). Dans de tels cas, laproduction est évaluée sur la base des coûts deproduction (consommations intermédiaires,rémunération des salariés, impôts liés à laproduction, avec l’hypothèse que l’excédent brutd’exploitation est nul) : la valeur ajoutée est alorsmesurée, comme il se doit, par la différence entrecette valeur de la production et la valeur desconsommations intermédiaires.

    2. L’approche du point de vue du revenu

    Dans le schéma simplifié du circuit économiqueretenu ci-dessus, les entreprises créent la totalité duPIB qui constitue le montant des ressources à répartirentre les emplois que sont les impôts liés à laproduction, la rémunération des salariés et l’excédentbrut d’exploitation (défini comme le solde). Le revenudont disposent les agents qui participent auxopérations de production trouve son origine dans lacréation de la valeur ajoutée. Par définition, le revenuqui est distribué est égal au produit engendré par lesfacteurs de production, puisque la rémunération ducapital (EBE) est égale à ce qui reste de la valeurajoutée une fois que la rémunération des salariés et lesimpôts liés à la production ont été payés. Le revenu

    issu de la production comprend :• les rémunérations et avantages divers versés

    aux salariés ainsi que les cotisations sociales àla charge des employeurs (RS);

    • les impôts (nets des subventions) liés à laproduction et aux importations (TP);

    • l’excédent brut d’exploitation des entreprises(EBE).

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    2    LES COMPTES NATIONAUX

    PIB : Produit intérieur brutPR : ProductionCI  : Consommations intermédiairesC  : Consommation finaleI  : Investissement brut (y compris les variations de stocks)TP  : Impôts liés à la productionRS : Rémunération des salariés (y compris les cotisations sociales à charge des employeurs)EBE  : Excédent brut d'exploitation X  : Exportations de biens et services non facteurs M : Importations de biens et services non facteursNote : La surface des rectangles est indicative, seul le PIB est identique.

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    prix unitaire p et d’une quantité physique (poids,nombre d’unités) q. Ceci ne peut être transposédirectement à un agrégat regroupant plusieurstransactions élémentaires car on ne peut lui associerni un prix unique ni une quantité physique unique.Ainsi, le PIB comprend à la fois des produitsagricoles, des produits industriels, des services, eux-mêmes décomposables en un grand nombre de sous-catégories, dont les prix unitaires diffèrent et dontles quantités sont mesurées en unités différentes, desorte qu’il est impossible de les agréger par simplesommation.

    Cependant, on peut, par analogie avec le casd’une transaction élémentaire, décomposer unevariation de valeur en une variation de prix et enune variation de quantités physiques, à l’aide deconcepts synthétiques de variations de volume etde prix. Pour mesurer l’évolution en volume d’unagrégat, on conserve les unités monétaires, mais

    en maintenant artificiellement les prix à leurniveau d’une année donnée (dite année de base).On obtient ainsi la valeur qu’aurait prise cetagrégat si les prix étaient restés inchangés. Lesprix étant ainsi fixés, la seule source de variationdu nombre d’unités monétaires est une variationdes quantités physiques. On mesure de cettemanière une variation de volume, ou encore devaleur à prix constants, qui constitue une moyennepondérée des variations des quantités physiquesélémentaires.

    Soit :

    V it = pit . qit à chaque période t, (2.6)

    où :

    V it : la valeur d’un produit i pour la période t, pit : le prix unitaire d’un produit i pour la période t,qit : la quantité d’un produit i pour la période t.

    On peut encore écrire, en multipliant l’équation(2.6) par ( pi0/ pi0) :

    V it = (pit /pi0) . qit . pi0, (2.7)

    où pit/ pi0 est l’indice de prix par rapport à l’année

    de base 0, qui exprime donc la variation du prixentre l’année t et l’année 0, et qit . pi0 est le volumede l’année t (ou encore la quantité de la période tévaluée au prix de l’année de base 0).

    La variation de Vi entre t et 0, soit V it / V i0 peut sedécomposer de la manière suivante :

    V it / V i0 = ( pit . qit) / ( pi0 . qi0) (2.8)

    = [( pit . qit) / ( pi0 . qit)] . [( pi0 . qit) / ( pi0 . qi0)]. (2.9)

    Le premier terme [( pit . qit) / ( pi0 . qit)] correspond àla variation de prix, alors que le second[( pi0 . qit) / ( pi0 . qi0)] représente la variation envolume (ou en valeur à prix constants). Cettedécomposition peut être généralisée à un agrégat V,défini comme la somme de produits élémentaires V

    i:

    V t / V 0 =(Σi pit . qit / Σi pi0 . qit) . (Σi pi0 . qit / Σi pi0 . qi0). (2.10)

    Dans l’équation qui précède, le premier termereprésente un indice de prix car il mesurel’évolution de la valeur d’un même panier de biens(quantités qit) lorsque les prix passent à leur valeurde la date t ( pit) depuis leur valeur à la date 0 ( pi0).De même, le second terme compare la valeur dedeux paniers différents (respectivement qit et qi0),évalués tous deux aux prix de la date 0 ( pi0); ilmesure donc une évolution en volume. L’équation

    (2.10) peut donc se résumer comme suit : Indice devaleur (V t / V 0) = Indice de prix . Indice de volume.Cette décomposition d’un indice en valeur d’un

    agrégat en un produit d’un indice de volume et d’unindice de prix peut être appliquée à toutes lesopérations portant sur des biens et services, quel quesoit le niveau d’agrégation retenu (cf. encadré 2.2).

    Un déflateur implicite est défini comme le ratiod’un agrégat à prix courants et d’un agrégat à prixconstants. On dit parfois qu’il s’agit d’un priximplicite. Mais on peut démontrer qu’il peut secalculer également de manière explicite comme unindice pondéré d’indices élémentaires. Il s’agit d’unindice de Paasche de prix,7 à la différence d’autres

    indices couramment utilisés (cf. encadré 2.3).Pour mesurer l’évolution du niveau général des prix(par exemple : à la consommation ou à la production),il est courant de calculer des indices synthétiques quisont des moyennes arithmétiques pondérées d’indicesde prix élémentaires. Les pondérations sont choisiesde manière à refléter le poids respectif de chaqueproduit élémentaire. La plupart des pays calculent etpublient de façon régulière un ou plusieurs indices deprix de détail (ou de prix à la consommation). Lespondérations représentent la part dans laconsommation des ménages des produits entrant dansla composition de l’indice. Elles sont déterminées aumoyen d’enquêtes auprès des ménages sur la structure

    de leur consommation (le “panier de la ménagère”).L’indice est en général calculé mensuellement, maisles mêmes coefficients de pondération sont en généralutilisés pendant plusieurs années. La formule de calculcorrespond le plus souvent à celle d’un indice deLaspeyres (moyenne arithmétique à pondération fixe).

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    2    LES COMPTES NATIONAUX

    7Les agrégats à prix constants utilisés pour mesurer lesévolutions en volume sont quant à eux des indices de Laspeyresdes quantités.

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     Valeur, volume et prix

    Encadré 2.2.Méthodes de calcul du PIB à prix constants et du déflateur du PIB

    Première méthode

    A partir d’indices de prix de production pour les

    différentes branches d’activité, il est possible de calculerle déflateur du PIB ainsi que le PIB à prix constants selonla méthode suivante (appelée méthode de double déflation) :

    • on divise la production à prix courants de chaquebranche par l’indice de prix correspondant pourobtenir la production à prix constants;

    • on procède de même avec les consommationsintermédiaires (c’est-à-dire que la consommationintermédiaire de produit i par la branche j estdivisée par l’indice de prix du produit i);

    • pour chaque branche, la valeur ajoutée à prixconstants est calculée comme la différence entrela production et les consommationsintermédiaires à prix constants;

    • on peut alors calculer le PIB à prix constants parsommation des valeurs ajoutées;

    • enfin, le déflateur implicite du PIB est obtenuen divisant le PIB à prix courants (ou PIBnominal) par le PIB à prix constants.

    Deuxième méthode

    Si l’on dispose au contraire d’informations surl’évolution en volume de la production de chaque

    branche, on peut calculer directement les productionset les consommations intermédiaires (et, par

    différence, les valeurs ajoutées) par branche à prixconstants en appliquant l’indice de volume à la valeurde l’année de base. Le PIB à prix constants s’obtientpar sommation des valeurs ajoutées à prix constants eton en déduit le déflateur du PIB en divisant le PIBnominal par le PIB à prix constants. Par ailleurs, onpeut aussi calculer le déflateur de la valeur ajoutée dechaque branche en divisant la valeur ajoutée à prixcourants par celle à prix constants.

    Les deux méthodes exposées ci-dessus peuvent, sinécessaire, être combinées en fonction desinformations disponibles pour chacune des branchesproductives.

    Troisième méthode

    Le PIB étant égal à la somme des composantes dela demande, on peut aussi calculer le PIB à prixconstants et le déflateur en divisant chaquecomposante de la demande nominale(consommation, investissement, exportations etimportations) par un indice de prix approprié pourobtenir les agrégats correspondants à prix constants.Le PIB à prix constants est alors obtenu parl’addition de ces agrégats et le déflateur est ànouveau obtenu en divisant le PIB à prix courantspar le PIB à prix constants.

    Encadré 2.3.

    Indice de Paasche (déflateur) et de Laspeyres (volume)

    Dans le calcul ci-après, l’indice de prix P, définicomme le ratio de l’agrégat en valeur V sur l’agrégat àprix constants Q, est réécrit de manière à mettre enévidence une formule de moyenne harmonique avec lespondérations de la période courante (t).

    On a en effet :

    En divisant le numérateur et le dénominateur parΣiqit . pit, on obtient :

    ce qui constitue bien une moyenne harmoniquepondérée des indices élémentaires pit / pi0, le coefficientde pondération du produit i étant égal à qit . pit /Σi qit . pit, c’est-à-dire la pondération de la périodecourante. L’indice de prix ainsi défini est donc bien unindice de Paasche.

    Par ailleurs, l’indice de volume Qt / Q0correspondant, c’est-à-dire l’indice de valeurs à prixconstants, peut s’exprimer sous forme d’une moyennearithmétique pondérée des indices de volumeélémentaires, avec les pondérations fixes de l’année debase. Il s’agit donc d’un indice de Laspeyres. Le calculest développé ci-dessous :

    Q t

    Q0

    =   Σiqit.pi0Σ

    iq

    i0.p

    i0

    ,

    Q t

    Q0

    =  Σiqi0.pi0 .qit qi0( )[ ]

    Σiq

    i0.p

    i0

    ,

    Q t

    Q 0= Σi

    qi0 .pi0

    Σi qi0.pi0( ).qit

    qi0

    .Pt

    P0

    =  1

    Σi

    qit

    .pit

      Σiq

    it.p

    it( ).1 pit pi0( )[ ],

    Pt

    P0

    =  Vt  V0

    Qt

     Q0

    ,

    Pt

    P0

    =  Σiqit.pitΣ

    iq

    it.p

    i0

    ,

    Pt

    P0

    =  Σiqit.pit

    Σiqit.pit.pi0   pit( )[ ].

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    12/28

    Dans de nombreux pays, les services statistiquespublient également des indices synthétiques mesurantl’évolution des prix de gros, des prix à la production,des prix du commerce extérieur et des coûts salariaux.Là encore, il s’agit le plus souvent d’indices àpondération fixe selon la formule de Laspeyres.

    Les principaux avantages des indices deLaspeyres sont la plus grande simplicité dumaintien d’une pondération fixe (il n’est pasnécessaire de procéder à une réévaluation

    fréquente des pondérations) et la possibilité demesurer les variations de prix sans interférenced’éventuels changements de structure. Enrevanche, un tel indice a pour inconvénient de nepas prendre en compte l’évolution des structuresou comportements, et risque alors de perdre sareprésentativité. Les indices de Paasche ont lescaractéristiques inverses. Ils reflètent mieux lesconséquences de changements structurels. Enrevanche, leur évolution est parfois surprenante etdifficile à expliquer intuitivement lorsque deschangements de structures importants seproduisent. Ainsi, il peut arriver que l’indiceglobal évolue en sens inverse de tous les indices

    élémentaires, du simple fait d’une variationimportante des pondérations, par exemple à lasuite d’un choc pour un produit important oud’une transformation profonde de l’économie liée àdes réformes (cf. encadré 2.4).

    On peut trouver un compromis en utilisant desindices de Laspeyres tout en changeantpériodiquement l’année de base et lespondérations correspondantes. Les commentairesqui précèdent s’appliquent aussi aux indices de

    volume. Ainsi, les volumes (ou valeurs à prixconstants) des comptes nationaux constituent unindice de Laspeyres des quantités dans lequel lapondération fixe est fonction des prix de l’annéede base. En cas de modification sensible des prixrelatifs, cet indice de volume risque de ne plusdécrire convenablement les tendanceséconomiques. La probabilité d’avoir desdistorsions augmente au fur et à mesure qu’ons’éloigne de l’année de base.

    2. Problèmes du partage volume-prix dans lescomptes nationaux

    On a vu ci-dessus que l’utilisation d’indices deprix ou de volume pose le problème du choixd’une année de base et de la période pendantlaquelle il est légitime ou du moins acceptable deconserver la même base. A ce problème s’ajoutecelui du choix entre indice à pondération fixe(type Laspeyres) et indice à pondération variable(type Paasche). Pour tenter de résoudre ces

    problèmes, en tenant compte de contraintes etd’objectifs parfois incompatibles, on peutdistinguer trois approches.

    La première consiste à calculer les comptesnationaux aux prix constants d’une année de basefixe, selon les méthodes décrites ci-dessus(section 1 et encadré 2.2). Il est alorsrecommandé de changer périodiquement l’annéede base (par exemple tous les cinq à dix ans) demanière à éviter un vieillissement excessif de la

    24

    2    LES COMPTES NATIONAUX

    Encadré 2.4.Exemple de difficulté d’interprétation de l’indice de Paasche

    On considère trois périodes, notées 0 (l’année debase), 1 et 2, et un indice de prix synthétique P,

    fonction de deux indices élémentaires Pa et Pb.On suppose que les prix des deux produits a et b, soitPa et Pb, augmentent tous les deux de 10 % entre lespériodes 1 et 2.

    On suppose que Pa1 = 150 et Pb1 = 300. Parconséquent, Pa2 = 165 et Pb2 = 330.

    On suppose par ailleurs que la structure de laproduction change entre les périodes 1 et 2 :

    • l’année 1, le produit a représente 40 % du PIB etle produit b en représente 60 %;

    • l’année 2, ces proportions sont inversées, leproduit a ayant un poids de 60 % et le produit bun poids de 40 %.

    L’indice synthétique P vaut : 1 / [0,4.(1 / 150) + 0,6.(1 /300)] = 214,3 pour l’année 1. Il vaut : 1 / [0,6.(1 / 165) +

    0,4.(1 / 330)] = 206,3 pour l’année 2.

    On constate que l’indice de prix synthétique P adiminué de 3,8 % (de 214,3 à 206,3) entre l’année 1

    et l’année 2, bien que chacun des indicesélémentaires Pa et Pb ait augmenté de 10 %.L’explication vient du changement de structure duPIB : la part du produit ayant l’indice de prix le plusélevé a fortement diminué, entraînant l’indice globalvers le bas.

    Dans la pratique, ce type d’évolution a été constatéaprès les chocs pétroliers, lorsque le secteurénergétique voyait son poids relatif varier de manièreimportante. Les chocs pétroliers avaient en effet eupour conséquence de rendre le prix des produitsénergétiques très élevé par rapport à celui des autresproduits, conduisant à une évolution apparemmentparadoxale, comme celle présentée dans l’exemplenumérique simplifié qui précède.

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    pondération des indices de volume. Les avantagesde cette approche sont une plus grande simplicitéde mise en oeuvre (la base restant inchangéependant plusieurs années), la parfaite cohérence

    comptable des comptes à prix constants (parconstruction la somme des emplois est toujourségale à celle des ressources à prix constants) et lapossibilité de comparer sur une même base leschiffres de deux années non consécutives. Lesinconvénients sont, outre le risque devieillissement de la pondération, le fait que lacomparaison des valeurs à prix constants de deuxannées successives distinctes de l’année de base nedonne pas le même résultat que la comparaisondirecte des deux années (cf. encadré 2.5).

    La seconde approche consiste à calculer chaqueannée des comptes à prix constants de l’annéeprécédente (on prend donc chaque année l’année

    précédente comme année de base). Cetteméthode permet de comparer deux annéessuccessives, en utilisant une pondération à jour.Mais elle ne résout pas le problème de lacomparaison entre années non consécutives et nepermet pas les analyses à moyen et long termes.En effet, les données en volume ne sont pasdirectement comparables, puisqu’elles sontévaluées aux prix constants d’années différentes.On peut tenter de résoudre ce problème en

    multipliant (composant) les indices de périodessuccessives pour évaluer l’évolution sur despériodes plus longues. On obtient ainsi desindices-chaînes (de Laspeyres ou Paasche, selon le

    cas) qui permettent la comparaison entre annéesconsécutives comme entre années éloignées.L’enchaînement d’indices annuels successifs al’avantage de faire évoluer automatiquement lastructure de pondération.

    Enfin, une troisième approche, dérivée de laseconde, consiste à construire des indices-chaînestout en évitant de choisir entre indices de Paascheet indices de Laspeyres. Ainsi, le nouveau SCNrecommande d’utiliser un indice de Fisher (c’est-à-dire la moyenne géométrique simple d’un indicede Laspeyres et d’un indice de Paasche) pourmesurer les évolutions du PIB en volume entredeux années successives. Pour mesurer l’évolution

    au cours de périodes plus longues, le SCNrecommande d’enchaîner (ou encore de cumuler)les variations annuelles. La recommandation estidentique en ce qui concerne la mesure desmouvements des prix. Une autre méthode, plusproche de la pratique recommandéeantérieurement, et qui consiste à utiliser desindices-chaînes de Laspeyres pour les volumes etdes indices-chaînes de Paasche pour les prix, estégalement acceptable.

    25

     Valeur, volume et prix

    Encadré 2.5.Effets du changement d’année de base sur le calcul d’agrégats à prix constants

    Considérons trois périodes notées respectivement 0, 1et 2. Au moins deux méthodes peuvent être utilisées

    pour évaluer l’évolution en volume d’un agrégat entre lespériodes 1 et 2. On peut d’une part calculer directementla valeur de l’agrégat en question à la période 2, aux prixde la période 1. L’indice de volume correspondant, notéQ2/1, est donné par la formule suivante :

    qui compare la valeur des quantités de la période 2 (qi2)à celle des quantités de la période 1 (qi1), évaluéestoutes deux aux prix de la période 1.

    L’autre méthode consiste à calculer pour les deuxpériodes, 1 et 2, les valeurs aux prix constants de lapériode 0. On obtient alors l’indice d’évolution en

    volume entre les périodes 1 et 2, que l’on notera Q'2/1, endivisant l’indice de volume de la période 2 par rapport àla période 0 par l’indice de volume de la période 1 parrapport à la période 0. On a alors la formule suivante :

    avec :

    donc :

    On constate que Q'2/1 est en général différent deQ2/1. Les deux indices rapportent en effet la valeur dupanier de biens de la période 2 (qi2) à celle du panierde biens de la période 1 (qi1). Mais dans un cas (Q2/1)ce panier est valorisé aux prix de la période 1 alorsque dans l’autre (Q'2/1) il est valorisé aux prix de lapériode 0. Cet exemple simplifié illustre donc le faitque l’on peut obtenir des évaluations différentes pourles évolutions en volume d’agrégats de comptabiliténationale, selon que l’on calcule les comptes envolume aux prix de l’année précédente ou aux prixd’une année de base fixe.

    Q '2 1= Σ ipi0 .qi2Σ

    ip

    i0.q

    i1

    .

    Q 2 0  =  Σ

    i

    pi0

    .qi2

    Σipi0.qi0,

    Q 10  =  Σipi0 .qi1Σipi0.qi0

    ,

    Q '2 1 =  Q 2 0

    Q1 0

    ,

    Q 2 1 =  Σipi1.qi2Σ

    ip

    i1.q

    i1

    ,

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    VI. Présentation succincte du cadrecentral du Système de comptabilité

    nationale de 1993

    Le cadre central du système de comptabiliténationale révisé et adopté en 1993 constitue unsystème unifié et cohérent dans lequel les mêmesdéfinitions, les mêmes concepts, les mêmesnomenclatures, les mêmes règles comptables sontutilisées pour tous les secteurs.

    Le SCN distingue cinq grands secteursinstitutionnels en fonction du rôle, ducomportement et des objectifs des unités qui lecomposent. Il s’agit des ménages, des sociétés non financières, des institutions financières, desadministrations publiques et des institutions sans butlucratif au service des ménages. Par ailleurs, lesopérations entre unités résidentes et non résidentes

    sont regroupées dans le compte du reste du monde.Les opérations effectuées par les unités quicomposent les secteurs institutionnels sontregroupées en quatre grandes catégories : opérationssur biens et services (emplois et ressources de biens etservices), opérations de répartition (revenus, taxation,transferts), opérations financières (acquisition oucession d’actifs ou de passifs financiers), autresécritures affectant le patrimoine net (consommation decapital fixe, découverte ou épuisement de ressourcesnaturelles, effet de catastrophes naturelles ou deguerres, gains ou pertes en capital).

    Le cadre central comprend deux tableauxd’ensemble : les comptes économiques intégrés et le

    tableau central de ressources et emplois de biens etservices et une série de comptes présentant certainsaspects particuliers, tels que le tableau des opérationsfinancières entre secteurs, les tableaux de populationet d’emploi ou des présentations fonctionnellesportant sur certaines opérations d’un secteur donné.

    Par ailleurs, le cadre central peut être mis enoeuvre de manière souple, avec notamment uneprésentation plus détaillée de certains secteurs(ménages) ou un regroupement des unités selon unenomenclature différente (notion de secteur publicconsolidé). Il peut également être complété par descomptes satellites (protection sociale, éducation,santé, environnement) et se prêter à d’autres

    présentations (matrice de comptes sociaux).

    1. Les comptes économiques intégrés

    Les comptes économiques intégrés constituent uneprésentation de l’ensemble des comptes des secteursinstitutionnels et du reste du monde. Pour chaquesecteur, les comptes sont regroupés en trois catégories :

    comptes courants, comptes d’accumulation et comptes de patrimoine. Le solde de chaque compte est repris enressource du compte suivant (cf. tableau 2.1).

    a. La séquence des comptes courants

    La séquence des comptes courants retrace lesopérations de production, de répartition, deredistribution et d’utilisation du revenu. Elle aboutitpour chaque secteur à la détermination de son épargne.

    Le compte de production retrace la déterminationde la valeur ajoutée de chaque secteur institutionnelet de l’économie dans son ensemble commedifférence entre la production et les consommationsintermédiaires. La somme des valeurs ajoutées dessecteurs et des taxes sur les produits (nettes dessubventions) est égale au PIB.

    Le compte d’exploitation et le compte d’affectation durevenu primaire font apparaître dans une premièreétape (détermination du revenu) la manière dont lavaleur ajoutée se décompose en rémunération dessalariés, en taxes sur la production et, résiduellement,en excédent d’exploitation. Dans une deuxièmeétape, le revenu primaire de chaque secteur estdéterminé après prise en compte des revenus de lapropriété (intérêts, dividendes, revenus del’entreprise). La somme des revenus primaires dessecteurs institutionnels est égale au revenu national.

    Le compte de distribution secondaire du revenu et lecompte de redistribution du revenu en nature fontapparaître l’effet de la fiscalité directe et des transferts,

    et permettent de passer du revenu primaire au revenudisponible de chaque secteur. Dans une premièreétape, seuls les impôts et les transferts monétaires sontpris en compte. Dans une seconde étape, il estégalement tenu compte des transferts en nature. Aprèsredistribution, on obtient par agrégation sur l’ensembledes secteurs, le revenu national disponible. Rappelonsque celui-ci diffère du revenu national par le solde netdes transferts et des impôts sur le revenu et lepatrimoine versés aux résidents par des non-résidents.

    Le compte d’utilisation du revenu montre commentles différents secteurs de l’économie allouent leurrevenu disponible entre consommation et épargne(certains secteurs n’ont pas de consommation : leur

    épargne est alors égale à leur revenu disponible).L’épargne nationale résulte de l’agrégation del’épargne des secteurs institutionnels.

    b. La séquence des comptes d’accumulation

    La séquence des comptes d’accumulationenregistre les variations d’actifs et de passifs et a

    26

    2    LES COMPTES NATIONAUX

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    pour solde ultime la variation de la valeur nette. Ondistingue le cas où ces variations résultent del’épargne ou de transferts volontaires de richesse, etcelui où elles sont dues à d’autres facteurs. Lecompte de capital et le compte financier relèvent dupremier cas de figure. Le compte de réévaluation etle compte retraçant les autres variations du volumedes actifs relèvent du second.

    Les opérations d’investissement (formation brutede capital fixe, variations des stocks, acquisitionsnettes d’actifs non financiers non reproductibles)apparaissent en emplois du compte de capital. Lestransferts de capital figurent en ressources du mêmecompte (éventuellement avec un signe négatif si unsecteur effectue de tels transferts). Le solde ducompte de capital est la capacité de financementd’un secteur si la somme de l’épargne et destransferts de capital excède les emplois; son besoinde financement dans le cas contraire. La somme

    algébrique des capacités et des besoins definancement des secteurs institutionnels et du restedu monde est égale à zéro. Ceci signifie que toutbesoin de financement de l’économie dans sonensemble doit avoir pour contrepartie une capacitéde financement équivalente du reste du monde. Ilconvient de rappeler qu’il s’agit ici d’une identitécomptable qui doit toujours être vérifiée ex post.

    Le compte financier enregistre les transactionsportant sur les différentes catégories d’instrumentsfinanciers. Son solde est identique au besoin ou à lacapacité de financement, mais de signe opposé,puisqu’il décrit comment (avec quels instruments) unbesoin de financement est satisfait ou comment une

    capacité de financement est utilisée. Il est importantde noter que le compte financier indique pourchaque secteur le montant et le type d’instrumentfinancier utilisé au passif comme à l’actif, mais qu’ilne précise pas auprès de quel secteur une dette estcontractée ni sur quel secteur une créance est née.Une telle approche à trois dimensions (secteurcréancier, secteur débiteur, instrument financier)peut faire l’objet, à titre complémentaire, d’untableau détaillé des flux financiers.

    Le compte autres changements de volume des actifs et passifs retrace notamment l’effet de découvertes oude l’épuisement d’actifs naturels, de destructionsliées à des catastrophes naturelles ou à des

    événements politiques. Le compte de réévaluationreflète les gains ou pertes en capital liés auxvariations de prix.

    c. Les comptes de patrimoine

    Les comptes de patrimoine mettent en évidence lepatrimoine—actif (financier et non financier),

    passif et valeur nette—de chaque secteur etmontrent comment évoluent ces encours, demanière cohérente avec les flux enregistrés dans lescomptes d’accumulation. La variation dupatrimoine (pour chaque poste du passif ou del’actif) permet de passer d’un patrimoined’ouverture à un patrimoine de clôture.

    2. Le tableau central des ressources et emploisde biens et services

    Appelé précédemment tableau entrées-sorties, letableau central des ressources et emplois de biens etservices fournit une analyse détaillée de laproduction par branche et des flux de biens etservices par produit. Ce tableau présente le comptede production (avec une répartition par produit des

    consommations intermédiaires) et le compted’exploitation de chaque branche d’activité. Lapartie supérieure du tableau présente les ressourcesen produit : importations, production des branches,taxes sur les produits nettes des subventions, margescommerciales et de transport.

    La partie inférieure du tableau présente lesemplois : consommations intermédiaires desbranches en produits, exportations, consommationfinale (par secteur), formation brute de capital. Lavaleur ajoutée des branches est calculée à partir deleur production et de leurs consommationsintermédiaires. Elle est ventilée dans le bas dutableau en rémunération des salariés, taxes sur la

    production et les importations (nettes dessubventions), revenu net des entreprisesindividuelles (appelé revenu mixte car il comprend àla fois une part de rémunération salariale et une partde revenu de l’entreprise), excédent netd’exploitation et consommation de capital fixe. Onpeut retrouver à partir du tableau de ressources etemplois de biens et services les trois approches du PIBexpliquées dans la section IV.

    VII. Exercices et thème de réflexion

     Exercices

    Les tableaux 2.2 et 2.3 présentent pour laTunisie l’équilibre ressources-emplois pour lesannées 1986–92, respectivement à prix courantset à prix constants. Le tableau 2.4 montre les tauxde croissance à prix constants et le tableau 2.5donne, sous forme d’indices, les déflateurscorrespondant aux différents postes d’emplois et

    27

     Exercices et thème de réflexion

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    de ressources. Dans les tableaux 2.6 à 2.9 figurentrespectivement la ventilation sectorielle du PIB àprix courants, à prix constants, les déflateurssectoriels et les taux de croissance sectoriels à prixconstants.

    1. En comparant les tableaux 2.2 et 2.3,comment peut-on confirmer que l’année debase retenue pour calculer les indicateurs àprix constants et les déflateurs est 1990?

    2. A partir du tableau 2.3, calculer pour 1992 lavariation de chacun des postes de l’équilibreressources–emplois en pourcentage du PIB del’année précédente (c’est-à-dire (x92 – x91) /PIB91) pour déterminer la contribution de chaqueposte à la croissance du PIB. Vérifier que lasomme des contributions des différents postesest bien égale au taux de croissance du PIB.

    3. A partir des tableaux 2.7 et 2.8, calculer le PIB

    de 1992 aux prix de 1991. Comparer le taux decroissance du PIB à prix constants en 1992selon que l’on retient 1990 ou 1991 commeannée de base.

    4. On définit le coefficient marginal du capital(CMC) comme la formation brute de capital (àprix constants) au cours d’une année, rapportéeà la variation du PIB (à prix constants) entrecette année et l’année suivante :

    CMCt = It / (Y t + 1 – Y t).

    Calculer le CMC de la Tunisie pour chacune desannées 1986–91 et commenter les résultats. Onpeut également calculer le CMC de façon cumuléesur une période de manière à lisser les fluctuationsannuelles. On définit alors pour n annéesconsécutives :

    CMCn = (It + It – 1 + . . . + It – n+1) / (Y t +1 – Y t – n+1).

    Calculer CMC5 pour les périodes 1986–90 et1987–91. Comparer avec les résultats obtenusprécédemment.

    Thème de réflexion

    Après avoir calculé l’épargne nationale pour lapériode 1986–92, analysez l’évolution de l’écartentre l’épargne nationale et l’investissement aucours de cette même période. Pouvez-vous porterun premier jugement sur l’ajustement del’économie tunisienne au cours de la période1986–92?

    Appendice : Le SCN de 1993 :Caractéristiques générales et différences

    par rapport au SCN de 1968

    Comme il a été dit plus haut, le SCN de 1993 estun système de comptes intégrés et cohérents fondé surdes concepts et des règles comptables reconnusinternationalement. Il fournit un cadre comptabledans lequel les données économiques peuvent êtreprésentées de manière à faciliter l’analyse économiqueet la prise de décisions. Le présent appendice a pourobjet de décrire de manière sommaire un certainnombre de notions complémentaires par rapport à cequi a déjà été abordé dans le reste du chapitre.

    1. Caractéristiques générales

    a. Types d’opérations

    L’objet même d’un système de comptes nationauxest d’enregistrer les flux économiques(transactions) et d’évaluer les patrimoines (actifs etpassifs). Les opérations sont regroupées en troiscatégories : (1) opérations sur biens et services;(2) opérations de répartition, liées soit à laproduction (revenu primaire) soit à laredistribution (revenu secondaire); (3) opérations financières, décrivant comment les besoins definancement sont satisfaits et les capacités definancement employées. Cette dernière catégoried’opérations modifie également les patrimoines des

    agents économiques (qui peuvent aussi être affectéspar des effets de revalorisation du prix des actifs).

    b. Principales règles comptables

    (1) Comptabilité en partie double

    Le principe de la comptabilité en partie doubles’applique au SCN comme aux autres comptesmacroéconomiques (par exemple : la balance despaiements). Chaque opération donne lieu à deuxécritures comptables, l’une en crédit et l’autre endébit. Pour les opérations sans contrepartie

    comme les transferts ou les dons pour lesquels iln’y a qu’un seul flux, on effectue par conventionune deuxième écriture pour respecter la règle.

    (2) Date d’enregistrement

    Les opérations sont enregistrées au moment où seproduit le fait générateur et non lors de leurrèglement.

    28

    2    LES COMPTES NATIONAUX

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    (3) Evaluation

    Chaque opération doit être évaluée de manièreidentique dans les différents comptes où elle apparaît.Cette évaluation est normalement fondée sur le prixde marché. Dans le cas où un tel prix n’existe pas,l’évaluation est fondée sur les coûts de production (casdes services non marchands produits par lesadministrations) ou sur le prix de marché d’opérationsanalogues (cas des services produits pour comptepropre par les propriétaires occupant leur logement). Ilexiste, par ailleurs, différentes méthodes d’évaluationdes opérations sur biens et services, en fonction dutraitement retenu pour les impôts et subventions liés àla production, ainsi que pour les coûts de transport etles marges commerciales. Ce point est développé plusloin (cf. infra “Concepts de valorisation”).

    c. Distinction entre unités institutionnellesrésidentes et non résidentes

    Une unité est considérée comme résidente ou nonrésidente selon la localisation de son centre d’intérêtprincipal et la durée pendant laquelle elle est établie surle territoire national considéré. Les unités résidentessont regroupées en différents secteurs institutionnels(par exemple : ménages ou sociétés non financières) enfonction de la nature de leur activité, alors que lestransactions entre unités résidentes et non résidentessont retracées dans le compte dureste du monde.

    d. Concepts de valorisation

    Il existe différentes méthodes d’évaluation de laproduction de biens et services. La méthodepréconisée par le SCN 1993 est l’évaluation au prix debase, défini comme le prix reçu par le producteur,moins les coûts de transports et toutes les taxes sur lesproduits,8 plus les subventions. C’est ce prix qui estconsidéré comme pertinent pour les décisions prisespar le producteur. Le SCN 1993 reconnaît égalementla méthode d’évaluation au prix au producteur. Celui-ciest défini comme le prix reçu par le producteur moins

    les coûts de transport et les taxes déductibles sur lesproduits (par exemple : la taxe sur la valeur ajoutéedéductible), plus les subventions. Le prix au

    producteur se différencie donc du prix de base par lefait qu’il inclut les taxes non déductibles sur lesproduits. Enfin, les emplois de biens et services(comme la consommation finale, les consommationsintermédiaires ou la formation de capital) sontévalués au prix d’achat, c’est-à-dire le prix payé parl’acheteur, hors taxes déductibles sur les produits (parexemple, TVA), mais y compris les coûts de transport.

    On peut donc définir la valeur ajoutée au prix debase ou au prix au producteur, selon la méthoded’évaluation retenue pour la production. Il existeégalement un concept de valeur ajoutée au coût des facteurs qui exclut la totalité des impôts liés à laproduction et est égale à la somme des revenus desfacteurs de production. Dans le précédent SCN(1968), un PIB au coût des facteurs était calculé paragrégation des valeurs ajoutées au coût des facteurs.Ce concept n’est plus utilisé explicitement dans leSCN 1993.

    Désormais, le seul concept retenu est celui de PIBaux prix du marché, défini du côté de la demandecomme la somme de la consommation finale, de laformation de capital et des exportations moins lesimportations de biens et services non facteurs.

    2. Principales différences entre le SCN de1993 et celui de 1968

    Le SCN de 1993 apporte un certain nombre declarifications et de modifications au SCN de 1968,tout en conservant ses grandes lignes. De manière

    générale, le SCN 1993 assure une meilleureintégration des différents comptes (y compris lescomptes de patrimoine) et une harmonisation avec lesrègles d’autres systèmes statistiques, tels que la balancedes paiements. Le nouveau système reconnaîtexplicitement l’intérêt de développer des comptessatellites (par exemple : pour l’environnement) afinde compléter le cadre central du SCN.

    Les principaux changements portent sur lespoints suivants :

    a. Révisions de la structure comptable

    • Dans le SCN 1993, la séquence de comptesretenue pour chaque secteur institutionnel estsubdivisée en comptes courants, comptesd’accumulation et comptes de patrimoine. Parrapport au SCN 1968, le compte de productiona été éclaté en un compte de production et uncompte d’exploitation. De même, l’anciencompte de capital et de financement estsubdivisé en un compte de capital et un

    29

     Le SCN de 1993 : Caractéristiques générales et différences par rapport au SCN de 1968

    8Les taxes sur les produits ne comprennent pas les autres taxessur la production. Celles-ci sont des taxes liées à l’activité deproduction en général (par exemple certains droitsd’enregistrement) mais non au nombre d’unités produites. Ellespeuvent donc être considérées comme des coûts fixes quin’affectent pas directement le choix du volume de production.

  • 8/19/2019 Tunisie Chap. 2

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    compte financier. L’intégration des comptes deflux et des comptes de patrimoine a étérenforcée par l’introduction de deux nouveauxcomptes : le compte autres changements devolume des actifs et des passifs et le compte deréévaluation (qui retrace les variations du

    patrimoine liées à des variations de prix).

    • Le SCN 1993 distingue l’excédentd’exploitation des entreprises individuelles decelui des sociétés. Il introduit la notion derevenu mixte pour tenir compte du fait que cetexcédent inclut une rémunération dupropriétaire à la fois en tant que travailleur eten tant qu’entreprise. Le SCN 1993 introduitégalement la notion de solde des revenusprimaires, qui constitue pour chaque secteurinstitutionnel l’équivalent du concept agrégéde revenu national brut. Celui-ci remplace leconcept utilisé auparavant de produit national

    brut (PNB) auquel il est identique.

    b. Révision de la définition des secteurs etintroduction de sous-secteurs

    • Le secteur des sociétés financières comprenddésormais les auxiliaires financiers quicontribuent aux opérations de financement sansnécessairement être eux-mêmes partiesprenantes aux transactions. Il est désormaispossible, soit de rattacher les organismes desécurité sociale au niveau d’administration dont

    ils dépendent, soit de les regrouper dans unmême sous-secteur. Un niveau d’administrationsrégionales est introduit entre l’administrationcentrale et les administrations locales. Il estpossible de distinguer plusieurs sous-secteursparmi les ménages : employeurs, entreprisesindividuelles, salariés, inactifs. D’autres critèresde classification (par exemple géographique ousocio-économique) peuvent également êtreretenus. L’importance de la distinction entresecteurs formel et informel dans de nombreuxpays en développement est reconnue.

    c. Précisions concernant la définition des opérations

    • Le SCN 1993 n’introduit que peu demodifications à la définition du concept deproduction. La production de services par lesménages pour leur propre consommation resteexclue de la production au sens du SCN, àl’exception de la production de services delogement par les propriétaires-occupants et de

    celle résultant de l’emploi de personneldomestique. En revanche, la production par lesménages de biens pour leur propreconsommation fait désormais partie de laproduction, sans aucune restriction.

    • Le SCN 1993 recommande d’allouer entre lesdifférents secteurs la consommation des servicesd’intermédiation financière. Le mode de calculde ceux-ci reste inchangé, mais leur appellationest désormais production de servicesd’intermédiation financière mesurée indirectement aulieu de production imputée de services bancaires.

    • Le SCN 1993 indique clairement que lecaractère illégal d’une activité ou d’uneopération ne constitue pas une raison del’exclure des comptes. Par ailleurs, ilrecommande d’identifier dans la mesure dupossible les flux non monétaires, surtoutlorsqu’ils sont quantitativement significatifs.

    d. Evaluation et traitement des taxes sur les produits

    • Comme on l’a vu précédemment, le SCN 1993clarifie la terminologie concernant lesméthodes d’évaluation de la production. LeSCN retient les prix reçus par les producteurs(prix de base ou prix aux producteurs) et lesprix payés par les acheteurs. Les appellationsimpôts indirects et impôts directs sont remplacéesrespectivement par les appellations impôts surla production et les importations et impôts courants

    sur le revenu et le patrimoine.

    e. Production marchande et non marchande,concepts de consommation et de revenu disponible

    • Le SCN 1993 distingue trois types deproduction : la production marchande, laproduction pour compte propre et laproduction non marchande. La distinctionentre production marchande et nonmarchande reposait dans le SCN 1968 surl’existence ou non d’un prix auquel cette

    production est vendue. Le SCN 1993 requiert,pour considérer une production commemarchande, qu’elle ait un prixéconomiquement significatif du point de vuedu coût de production et de la demande.

    • Le SCN 1993 opère une distinction entreconsommation finale et consommation finaleeffective des ménages, l’écart entre ces deuxconcepts étant constitué des biens et services

    30

    2    LES COMPTES NATIONAUX

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    fournis aux ménages mais payés par lesadministrations ou les organismes privés à but nonlucratif. Cet écart est traité comme un transfert ennature qui s’ajoute au revenu disponible desménages pour former le revenu disponible ajusté.

     f. Développement des notions d’actifs et de formation de capital

    • Le SCN 1993 distingue les actifs financiers desactifs non financiers. Parmi ces derniers il opèreune double distinction entre actifs produits etnon produits et entre actifs matériels etimmatériels. Les dépenses d’exploration minièrefont désormais partie de la FBCF et aboutissentà la création d’un actif produit immatériel, quelsque soient les résultats de ces dépensesd’exploration. Dans le SCN 1968, elles étaient

    incluses dans la consommation intermédiaire.De même, les logiciels informatiques qu’unproducteur compte utiliser pendant plus d’un ansont considérés comme de la FBCF.

    • Désormais, toutes les dépenses militaires en actifsfixes susceptibles d’être utilisés à des fins civilessont traitées comme de la FBCF. Ce traitementétait réservé à la construction de logement pourle personnel militaire dans le SCN de 1968. Enrevanche, les armements et équipements qui s’yrattachent restent traités comme desconsommations intermédiaires.

    • Pour les actifs fixes dont la fabrication nécessite

    une période prolongée, le SCN 1993 précise queles travaux en cours doivent être comptabilisés envariations de stocks et que l’enregistrementcomme FBCF ne doit avoir lieu que lorsque lapropriété en est transférée à l’utilisateur final. Laconsommation de biens durables par les ménagesreste incluse dans la consommation finale, mais leSCN 1993 considère que les avoirs de biensdurables devraient figurer pour mémoire dans lescomptes de patrimoine. Le SCN 1993recommande, à la différence du SCN 1968,qu’une consommation de capital fixe soit calculéepour des actifs tels que les routes ou les barragesdont la durée de vie est très longue, mais ne peut

    néanmoins être considérée comme infinie.

     g. Affinement du traitement et de la définitiondes instruments financiers

    • Le SCN 1993 comprend une description plusprécise d’un grand nombre d’actifs financiers

    et les distingue des actifs non financiers etdes actifs ou engagements contingents. Denouveaux instruments financiers sontidentifiés et des recommandations sont faitesquant au traitement comptable à adopter (parexemple : pour les intérêts à imputer dans le

    cas d’obligations à coupon zéro). Le SCN1993 insiste moins sur les distinctions entretypes de dépôts et entre court et long termespour les prêts et autres actifs financiers.Cependant, ces distinctions peuvent êtremaintenues et des tableaux détaillés établisen cas de besoin.

    h. Partage volume-prix et définition d’unconcept de revenu réel

    • Le SCN 1993 introduit le calcul de gains ou

    pertes liés aux variations des termes del’échange. Le PIB réel est défini comme lePIB à prix constants plus les gains liés auxtermes de l’échange. Le SCN 1993 reconnaîtqu’il n’existe pas de méthode unique pourcalculer un revenu réel disponible, car diversdéflateurs peuvent être utilisés pour calculerla valeur réelle des revenus et des transfertsavec le reste du monde.

    • Le SCN 1993 est assez flexible en ce quiconcerne le choix des indices permettant demesurer l’évolution en volume et en valeurdu PIB et des autres agrégats. La principale

    innovation par rapport au SCN 1968 est lapréférence donnée à l’utilisation d’un indice-chaîne pour les volumes. Mais il estégalement recommandé de calculer un indicede volume de Laspeyres avec une année debase fixe, de manière à maintenir l’additivitédes volumes dans tous les comptes. L’annéede base devrait cependant être changéeenviron tous les cinq ans et au minimum tousles dix ans.

    • Le SCN 1993 recommande l’utilisation detaux de change assurant la parité des pouvoirsd’achats pour effectuer des comparaisonsinternationales, tout en reconnaissant que

    cela est souvent difficile en pratique.

    i. Harmonisation avec les concepts etclassifications de la cinquième édition du Manuelde la balance des paiements

    Ce point est abordé au chapitre 3.

    31

     Le SCN de 1993 : Caractéristiques générales et différences par rapport au SCN de 1968

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     Tableau 2.1.Séquence des comptes dans le Système de comptabilité nationale de 1993

    1. Comptes courants Emplois Ressources

    Compte de production Consommations intermédiaires Production

    Valeur ajoutée1

    Compte d’exploitation Rémunération des salariés Valeur ajoutéeImpôts sur la production et lesimportations, nets de subventions

    Excédent brut d’exploitation et revenu mixte

    Compte d’affectation du revenu primaire Revenus de la propriété (versés) Excédent brut d’exploitation et revenu Revenus primaires mixte

    Rémunération des salariésImpôts sur la production et lesimportations, nets de subventions

    Revenus de la propriété (reçus)

    Compte de distribution Impôts sur le revenu et le patrimoine Revenus primairessecondaire du revenu Autres transferts courants (versés) Autres transferts courants (reçus)

    • cotisations sociales • cotisations sociales• prestations sociales • prestations sociales• divers • divers Revenu disponible

    Compte de redistribution du revenu Prestations sociales en nature (versées) Revenu disponibleen nature  Revenu disponible ajusté  Prestations sociales en nature (reçues)

    Compte d’utilisation du revenu Consommation finale effective2 Revenu disponible ajustéEpargne

    2. Comptes d’accumulation Emplois Ressources

    Compte de capital Formation brute de capital fixe EpargneVariations des stocksAcquisitions nettes de terrains Transferts nets en capitalCapacité (+) ou besoin (–)de financement 

    Compte financier Variations nettes d’actifs financiers Capacité (+) ou besoin (–)de financement 

    Variations nettes de passifs financiers

    Compte autres changements de volume Disparition ou destruction d’actifs Création d’actifs non produitsdes actifs et passifs non produits

    Variations de valeur nette dues auxautres modifications en volumedes actifs

    Compte de réévaluation Gains (+) ou pertes (–) nominaux dus aux Gains (+) ou pertes (–) nominaux dusmodifications des prix des actifs aux modifications des prix des passifs

    Variations de valeur nette dues aux modifications des prix 

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    2    LES COMPTES NATIONAUX

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     Le SCN de 1993 : Caractéristiques générales et différences par rapport au SCN de 1968

     Tableau 2.1.Séquence des comptes dans le Système de comptabilité nationale de 1993 (Suite et fin )

    3. Comptes de patrimoine Actifs Passifs

    Compte d’ouverture Actifs Passifs• non financiers Valeur nette• financiers

    Variations de patrimoine Variations d’actifs Variations de passifs• non financiers Variations de valeur nette• financiers • dues à l’épargne et aux transferts

    en capital• dues aux autres modifications

    en volume• dues aux gains ou pertes nominaux

    Compte de clôture Actifs Passifs• non financiers Valeur nette• financiers

    1. Les agrégats en caractères gras et en italique sont les soldes de chacun des comptes.2. Consommation finale effective = Dépenses de consommation + Prestations sociales (nettes) en nature.

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    34

    2    LES COMPTES NATIONAUX

     Tableau 2.3.Tunisie : Origine et emploi des ressources, 1986–92(En millions de dinars à prix constants de 1990)

    1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992

    Consommation 7.811,1 7.928,2 8.032,9 8.359,0 8.887,0 9.171,6 9.695,0Secteur privé1 6.575,4 6.693,8 6.881,2 7.128,9 7.642,2 7.840,9 8.304,4Administration centrale 1.235,7 1.234,4 1.151,7 1.230,0 1.244,8 1.330,7 1.390,6

    Formation brute de capital fixe 2.206,5 1.983,6 1.904,3 2.140,4 2.515,0 2.555,0 3.094,4

    Variations des stocks –62,0 109,0 –72,0 148,0 381,3 208,2 243,2

    Demande intérieure 9.955,6 10.020,8 9.865,2 10.647,4 11.783,3 11.934,8 13.032,6

    Exportations de biens etservices, non compris lesrevenus des facteurs 3.117,9 3.535,9 4.295,9 4.510,7 4.591,9 4.417,4 4.996,6

    Importations de biens etservices, non compris lesrevenus des facteurs 3.851,5 3.716,7 4.315,1 4.945,1 5.385,2 4.938,2 5.703,6

    PIB aux prix du marché 9.222,0 9.840,0 9.846,0 10.213,0 10.990,0 11.414,0 12.327,6

    Source : Base de données et estimations de l’Institut du FMI.1Inclut toutes les unités économiques autres que l’administration centrale.

     Tableau 2.2.Tunisie : Origine et emploi des ressources, 1986–92(En millions de dinars à prix courants)

    1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992

    Consommation 5.882,0 6.429,0 6.969,0 7.860,0 8.887,0 9.947,0 11.087,0Secteur privé1 4.955,0 5.438,0 5.970,0 6.703,0 7.642,2 8.503,2 9.496,7Administration centrale 927,0 991,0 999,0 1.157,0 1.244,8 1.443,8 1.590,3

    Formation brute de capital fixe 1.685,0 1.620,0 1.680,0 2.000,0 2.515,0 2.727,0 3.492,4Secteur privé1 1.291,0 1.299,0 1.232,0 1.597,0 2.016,6 2.030,0 2.932,4Administration centrale 394,0 321,0 448,0 403,0 498,4 697,0 560,0

    Variations des stocks –36,0 27,0 5,0 182,0 381,3 109,5 314,1

    Demande intérieure 7.531,0 8.067,0 8.654,0 10.042,0 11.783,3 12.783,5 14.893,5

    Exportations de biens etservices, non compris lesrevenus des facteurs 2.161,0 2.799,0 3.639,0 4.254,0 4.591,9 4.710,9 5.291,4

    Importations de biens etservices, non compris les

    revenus des facteurs 2.671,0 2.878,0 3.608,0 4.634,0 5.385,2 5.300,4 6.256,9PIB aux prix du marché 7.021,0 7.997,0 8.685,0 9.661,0 10.990,0 12.194,0 13.928,0

    Solde des revenus de facteurset des transferts courantsavec l’étranger -50,0 -2,0 52,0 66,0 213,1 54,2 136,2

    Revenu national disponible brut 6.971,0 7.995,0 8.737,0 9.727,0 11.203,1 12.248,2 14.064,2

    Source : Base de données et estimations de l’Institut du FMI.1Inclut toutes les unités économiques autres que l’administration centrale.

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     Le SCN de 1993 : Caractéristiques générales et différences par rapport au SCN de 1968

     Tableau 2.5.Tunisie : Déflateurs des emplois finals, 1986–92(Base : 1990 = 100)

    1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992

    Consommation 75,3 81,1 86,8 94,0 100,0 108,5 114,4Secteur privé1 75,4 81,2 86,8 94,0 100,0 108,4 114,4Administration centrale 75,0 80,3 86,7 94,1 100,0 108,5 114,4

    Formation brute de capital fixe 76,4 81,7 88,2 93,4 100,0 106,7 112,9

    Demande intérieure 75,6 80,6 87,7 94,3 100,0 107,1 114,3

    Exportations de biens etservices, non compris lesrevenus des facteurs 69,3 79,2 84,7 94,3 100,0 106,6 105,9

    Importations de biens etservices, non compris lesrevenus des facteurs 69,3 77,4 83,6 93,7 100,0 107,3 109,7

    PIB aux prix du marché 76,1 81,3 88,2 94,6 100,0 106,8 113,0

    Source : Base de données et estimations de l’Institut du FMI.1Inclut toutes les unités économiques autres que l’administration centrale.

     Tableau 2.4.Tunisie : Origine et emploi des ressources—Taux de croissance réelle, 1986–921(En pourcentage)

    1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992

    Consommation 1,1 1,3 1,3 4,0 6,3 3,2 5,7Secteur privé2 2,0 1,8 2,8 3,6 7,2 2,6 6,0Administration centrale –3,7 –0,1 –6,7 6,8 1,2 6,9 4,5

    Formation brute de capital fixe –17,5 –10,1 –4,0 12,4 17,5 1,6 21,1

    Demande intérieure –3,5 0,7 –1,5 7,9 10,7 1,3 9,2

    Exportations de biens et services,non compris les revenus desfacteurs 5,2 13,4 21,5 5,0 1,8 -3,8 13,1

    Importations de biens et services,non compris les revenus desfacteurs –2,1 –3,5 16,1 14,6 8,9 –8,3 15,5

    PIB à prix constants,aux prix du marché –1,1 6,7 0,1 3,7 7,6 3,9 8,0

    Source : Base de données et estimations de l’Institut du FMI.1Sur la base des prix de 1980 pour 1986 et des prix de 1990 pour les années suivantes.2Inclut toutes les unités économiques autres que l’administration centrale.

  • 8/19/2019 Tunisie Chap. 2

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    2    LES COMPTES NATIONAUX

     Tableau 2.6.Tunisie : Ventilation sectorielle du PIB, 1986–92(En millions de dinars à prix courants)

    1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992

    Agriculture et pêche 933,0 1.226,0 1.018,0 1.172,0 1.587,0 1.928,0 2.166,0

    Industries extractives 57,9 59,7 84,7 126,7 93,3 88,2 77,8

    Hydrocarbures, électricité et eau 646,1 745,3 763,3 843,1 819,7 860,9 899,7

    Industries manufacturières 920,1 1.049,6 1.210,6 1.387,0 1.641,2 1.835,6 2.093,7Industries alimentaires 216,6 231,5 257,4 265,0 320,8 365,5 445,2Industries manufacturières hors

    industries alimentaires 703,5 818,1 953,2 1.122,0 1.320,4 1.470,1 1.648,5Matériaux de construction

    et verre 151,1 165,4 193,7 218,9 247,1 270,4 297,2Industries mécaniques

    et électriques 134,8 147,4 163,4 190,0 222,3 250,5 267,8Industries chimiques et

    du caoutchouc 42,6 57,6 86,0 99,7 102,5 111,5 118,2 Textiles, vêtement et cuir 236,8 291,5 333,7 411,4 517,4 576,4 665,8Bois, papier et autres 138,2 156,2 176,4 202,0 231,1 261,3 299,5

    Bâtiment et travaux publics 378,4 367,6 378,0 441,4 540,0 588,0 677,6

    Services 3.150,5 3.536,8 4.132,4 4.612,8 5.047,8 5.426,3 6.291,2 Transports et

    télécommunications 379,3 471,4 569,1 618,0 666,5 720,5 864,3 Tourisme 210,0 304,2 374,0 407,0 432,0 332,0 500,0Commerce et autres services 1.691,8 1.820,5 2.160,9 2.387,6 2.641,3 2.875,8 2.662,9Services des administrations

    publiques 869,4 940,7 1.028,4 1.200,2 1.308,0 1.498,0 1.675,0

    PIB aux coûts des facteurs 6.086,0 6.985,0 7.587,0 8.583,0 9.729,0 10.727,0 12.206,0

    Impôts indirects moinssubventions 935,0 1.012,0 1.098,0 1.078,0 1.261,0 1.467,0 1.722,0

    PIB aux prix du marché 7.021,0 7.997,0 8.685,0 9.661,0 10.990,0 12.194,0 13.928,0

    Source : Base de données et estimations de l’Institut du FMI.

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     Le SCN de 1993 : Caractéristiques générales et différences par rapport au SCN de 1968

     Tableau 2.7.Tunisie : Ventilation sectorielle du PIB, 1986–92(En millions de dinars à prix constants de 1990)

    1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992

    Agriculture et pêche 1.315,0 1.585,0 1.175,0 1.243,0 1.587,0 1.820,0 1.925,6Industries extractives 86,5 92,4 93,3 100,0 93,3 93,4 92,4

    Hydrocarbures, électricité et eau 894,7 865,5 862,7 871,3 819,7 912,6 919,9

    Industries manufacturières 1.253,3 1.308,5 1.393,7 1.477,4 1.641,2 1.708,1 1.845,6Industries alimentaires 280,0 285,0 297,0 279,0 320,8 341,0 390,0Industries manufacturières

    hors industries alimentaires 973,3 1.023,5 1.096,7 1.198,4 1.320,4 1.367,1 1.455,6Matériaux de construction

    et verre 188,8 198,1 213,9 229,3 247,1 250,8 261,5Industries mécaniques

    et électriques 182,3 181,3 188,8 202,8 222,3 230,7 239,6Industries chimiques et

    du caoutchouc 77,3 83,8 94,4 98,0 102,5 105,5 110,6 Textiles, vêtement et cuir 341,5 367,3 396,8 450,4 517,4 538,0 582,9

    Bois, papier et autres 183,4 193,0 202,8 217,9 231,1 242,1 261,0Bâtiment et travaux publics 460,6 438,5 418,5 468,2 540,0 545,5 592,4

    Services 4.139,9 4.406,1 4.757,8 4.886,1 5.047,8 5.047,4 5.555,7 Transports et

    télécommunications 423,7 574,9 611,9 642,7 666,5 678,7 763,2 Tourisme 292,5 401,4 448,1 435,5 432,0 304,0 468,0Commerce et autres services 2.179,7 2.256,8 2.486,8 2.547,9 2.641,3 2.696,7 2.899,5Services des administrations

    publiques 1.144,0 1.173,0 1.211,0 1.260,0 1.308,0 1.368,0 1.425,0

    PIB aux coûts des facteurs 8.150,0 8.696,0 8.701,0 9.046,0 9.729,0 10.127,0 10.931,6

    Impôts indirects moinssubventions 1.072,0 1.144,0 1.145,0 1.167,0 1.261,0 1.287,0 1.396,0

    PIB aux prix du marché 9.222,0 9.840,0 9.846,0 10.213,0 10.990,0 11.414,0 12.327,6

    Source : Base de données et estimations de l’Institut du FMI.

  • 8/19/2019 Tunisie Chap. 2

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    2    LES COMPTES NATIONAUX

     Tableau 2.8.Tunisie : Déflateurs sectoriels du PIB, 1986–92(Base : 1990 = 100)

    1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992

    Agriculture et pêche 71,0 77,4 86,6 94,3 100,0 105,9 112,5

    Industries extractives 66,9 64,6 90,8 126,7 100,0 94,4 84,2

    Hydrocarbures, électricité et eau 72,2 86,1 88,5 96,8 100,0 94,3 97,8

    Industries manufacturières 73,4 80,2 86,9 93,9 100,0 107,5 113,4Industries alimentaires 77,4 81,2 86,7 95,0 100,0 107,2 114,2Industries manufacturières hors

    industries alimentaires 72,3 79,9 86,9 93,6 100,0 107,5 113,3Matériaux de construction

    et verre 80,0 83,5 90,6 95,5 100,0 107,8 113,7Industries mécaniques

    et électriques 73,9 81,3 86,5 93,7 100,0 108,6 111,8Industries chimiques et

    du caoutchouc 55,1 68,7 91,1 101,7 100,0 105,7 106,9 Textiles, vêtement et cuir 69,3 79,4 84,1 91,3 100,0 107,1 114,2Bois, papier et autres 75,4 80,9 87,0 92,7 100,0 107,9 114,8

    Bâtiment et travaux publics 82,2 83,8 90,3 94,3 100,0 107,8 114,4

    Services 76,1 80,3 86,9 94,4 100,0 107,5 113,2 Transports et

    télécommunications 72,4 82,0 93,0 96,2 100,0 106,2 113,2 Tourisme 71,8 75,8 83,5 93,5 100,0 109,2 106,8Commerce et autres services 77,6 80,7 86,9 93,7 100,0 106,6 112,5Services des administrations

    publiques 76,0 80,2 84,9 95,3 100,0 109,5 117,5

    PIB aux coûts des facteurs 74,7 80,3 87,2 94,9 100,0 105,9 111,7

    Impôts indirects moins subventions 87,2 88,5 95,9 92,4 100,0 114,0 123,4

    PIB aux prix du marché 76,1 81,3 88,2 94,6 100,0 106,8 113,0

    Source : Base de données et estimations de l’Institut du FMI.

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     Le SCN de 1993 : Caractéristiques générales et différences par rapport au SCN de 1968

     Tableau 2.9.Tunisie : Ventilation sectorielle de la croissance du PIB réel, 1986–921(En pourcentage)

    1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992

    Agriculture et pêche –12,2 20,5 –25,8 5,7 27,7 14,7 5,8

    Industries extractives 25,3 6,8 1,0 7,2 –6,7 0,1 –1,1

    Hydrocarbures, électricité et eau –1,4 –3,3 –0,3 1,0 5,9 11,3 0,8

    Industries manufacturières 4,8 4,4 6,5 6,0 11,1 4,1 8,0Industries alimentaires 4,7 1,8 4,2 –6,1 15,0 6,3 14,4Industries manufacturières, hors

    industries alimentaires 4,8 5,2 7,2 9,3 10,2 3,5 6,5Matériaux de construction

    et verre 1,1 4,9 8,0 7,2 7,8 1,5 4,3Industries mécaniques

    et électriques 0,4 –0,5 4,1 7,4 9,6 3,8 3,9Industries chimiques et

    du caoutchouc 14,9 8,4 12,6 3,8 4,6 2,9 4,8 Textiles, vêtement et cuir 5,6 7,6 8,0 13,5 14,9 4,0 8,3Bois, papier et autres 4,2 5,2 5,1 7,4 6,1 4,8 7,8

    Bâtiment et travaux publics –13,2 –4,8 –4,6 11,9 15,3 1,0 8,6

    Services 1,4 6,4 8,0 2,7 3,3 0,0 10,1 Transports et

    télécommunications –3,2 9,8 6,4 5,0 3,7 1,8 12,5 Tourisme –0,7 37,2 11,6 –2,8 –0,8 –29,6 53,9Commerce et autres services 2,8 3,5 10,2 2,5 3,7 2,1 7,5Services des administrations

    publiques 1,2 2,5 3,2 4,0 3,8 4,6 4,2

    PIB aux coûts des facteurs ... 6,7 0,1 4,0 7,6 4,1 7,9

    Impôts indirects moins subventions 0,8 6,7 0,1 1,9 8,1 2,1 8,5

    PIB aux prix du marché –1,1 6,7 0,1 3,7 7,6 3,9 8,0

    Source : Base de données et estimations de l’Institut du FMI.1Sur la base des valeurs à prix constants de 1980 pour 1986 et de 1990 pour les années suivantes.

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