Chapitre 1 De l’atome à l’élément chimique. animation sur l'atome.
Étude thermique des ailettes -...
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Kotler Vivien 2AP - ENSGSI
Unfer Aurélien
Étude thermique des ailettes :
Objectifs :
Au cours de ce TP nous avons vérifié expérimentalement un calcul de transfert de chaleur en
régime permanent dans des ailettes à section droite. Ces ailettes sont de formes, de matériaux
et de longueur différents afin de rendre compte de l’influence de ces différents paramètres.
Une ailette a pour rôle de conduire la chaleur en provenance s’une source et ainsi augmenter
la surface d’échange convectif du milieu. On peut en trouver dans les ordinateurs afin de
refroidir les processeurs ou dans les voitures comme système de refroidissement du moteur.
Le montage expérimental se présente de la manière suivante :
Les caractéristiques des ailettes sont les suivantes :
Ailette 2 : Dural section circulaire, diamètre 20mm, longueur 150mm.
Ailette 3 : Dural section carrée, diamètre 20mm, longueur 150mm.
Ailette 4 : Acier section circulaire, diamètre 20mm, longueur 150mm.
Ailette 5 : Dural section circulaire, diamètre 20mm, longueur 300mm.
Cylindre rempli d’huile
chauffée
4 ailettes
5
3
2
4
5 thermocouples sont répartis le long de chaque ailette afin de mesurer la température. Le
thermocouple délivre une différence de potentiel proportionnelle à la température du milieu
dans lequel il se trouve. A l’aide d’une table de correspondance on peut déduire la
température du milieu.
Une sonde de platine nous donne la température de la soudure froide, la résistance de la sonde
varie linéairement avec la température selon la loi suivante : R(T) = R0 * (1 + 0.00385 * T),
avec R0 la résistance à 0°C qui vaut 100 Ohms et T exprimée en °C.
Modélisation de l’expérience :
Le problème peut se schématiser de la manière suivante :
Ta : température de l’air
T0 : température de la paroi
r(x) : flux échangé par convection
(x) et (x+dx) : flux échangé par conduction
T0
Ta
(x) (x+dx)
r(x)
Air
x x+dx L 0
On considère que la tranche d’épaisseur dx est à une température donnée T(x) et constante car
nous sommes en régime permanent. Cette hypothèse signifie que le transfert de chaleur est
unidirectionnel sur x. Cette simplification peut être réalisée sous l’hypothèse d’un nombre de
Biot très inférieur à 1. On rappelle que Bi=hL/ . On suppose que la barre est conductrice,
donc λ sera grand et le Biot petit. On retrouve alors l’hypothèse du transfert unidirectionnel.
Ainsi nous pouvons écrire le bilan des transferts thermiques pour l’élément dx :
(x) = (x+dx) + r(x) cela signifie que le flux entrant est égale à la somme des flux
sortants (régime permanent)
Le flux échangé par conduction est donné par :
(x) = (x) * S = - * grad(T(x)) * S
Le flux échangé par conduction est :
r(x) = h * p * dx * (T(x) – Te)
En remplaçant ces expressions dans la première équation, on obtient :
0)(***)(*)( TeThdxp
dxdTS
dxdT
dxxx
Avec :
λ : conductivité thermique du matériau (W.m-1
.K-1
)
h : coefficient d’échange convectif (W.m-2
.K-1
)
p : périmètre de section
S : surface de section
Après simplification :
0)(**
*2
2
TeTS
hp
dxTd on pose Θ(x) = T – Te et α
2 = (p*h)/(S*λ); on obtient donc :
0)(*)(
22
2
xx
x
Les solutions de cette équation différentielles sont de la forme :
(x) = A * ch ( * x) + B * sh ( * x)
(x) = C * exp(- * x) + D * exp( * x)
Afin de résoudre notre problème, nous disposons de 2 conditions limites : La première est
donnée par T0 en x=0. En ce qui concerne la seconde nous devons distinguer 3 hypothèses :
Ailette de longueur infinie
Flux en x=L est nul
Flux convectif échangé au bout de l’ailette
Modèle 1 :
On utilise la condition limite :
L θ(x) = 0 (ailette de longueur infinie)
En utilisant l’équation différentielle précédente, on a :
(L) = C * exp(- * L) + D * exp( * L) = 0
Quand L , exp( * L) . Si D 0 alors (L) , ce qui ne respecte pas la condition
limite donc D est nul.
L'équation devient: (L) = C * exp(- L);
Quand x = 0, (0) = C * exp(0) = C.
On obtient donc pour le modèle 1 l’équation suivante:
(x) = (0) * exp(- x)
Modèle 2 :
On utilise la condition limite :
Ψ (x = L) = 0 (flux nul traversant l’extrémité)
Ainsi : 0)(
**x
xS
x
L)( A * * sh ( * L) + B * * ch ( * L) = 0
Or A = (0)
donc B = -)*(
)*(*)0(
Lch
Lsh
On a donc :
(x)= (0)
On obtient donc pour le modèle 2 l’équation suivante:
(x) = (0) )*(
)**(
xch
xLch
ch ( * x) * ch ( * L) - sh ( * x) * sh ( * L)
ch ( * L)
Modèle 3 :
On considère un flux convectif échangé au bout de l’ailette :
(L) = h * S * (T(L) – Te) = - * S x
L)(
h * (L) = - * ’(L)
h * [ (0) * ch ( L) + B * sh ( L)] = - * *[ (0) * sh ( L) + B * ch ( L)]
On trouve B :
B = (0)
L’équation obtenue pour le modèle 3 est :
)*(**)*(*
))((**))((**)0()(
LchLshh
xLchxLshhx
h * sh ( L) + * * ch ( L)
- h * ch ( L) - * * sh ( L)
Partie expérimentale :
La température du bain d’huile est fixée à 90°C et nous relevons les valeurs des températures
sur chaque ailette et à différentes distance ainsi que la température de la soudure froide et la
température ambiante.
Ts = 32,62°C
Ta = 26 °C
Nous classons les températures des ailettes dans le tableau suivant :
Position x (mm) 0 30 50 100 150
T ailette 2 (°C) 85.62 81.12 79.82 77.12 75.12
(x)/ (0) ailette 2 1 0.9245 0.9027 0.8574 0.8239
T ailette 3 (°C) 83.62 80.82 79.82 77.62 76.62
(x)/ (0) ailette 3 1 0.9514 0.9341 0.8959 0.8785
T ailette 4 (°C) 86.62 78.62 73.62 65.62 58.82
(x)/ (0) ailette 4 1 0.868 0.7855 0.6536 0.5414
Position x (mm) 0 50 100 150 300
T ailette 5 (°C) 82.12 74.62 70.62 64.12 60.02
(x)/ (0) ailette 5 1 0.8664 0.7951 0.6793 0.6062
Après la modélisation de (x)/ (0) sur Regressi et en utilisant les 3 modèles vu
précédemment, on obtient les valeurs de α suivantes :
Modèle1 Modèle2 Modèle3
α 2 1,47700 4,22100 4,12000
α 3 0,95800 3,44300 3,35300
α 4 4,27000 7,48400 7,31000
α 5 2,02300 3,62700 3,58400
On remarque clairement que les valeurs de α sont différentes pour le modèle 1 par rapport aux
modèles 2 et 3. De plus le modèle 1 n’est pas acceptable car nous avons fait l’hypothèse d’une
ailette de longueur infinie. La température au bout de l’ailette devrait donc être à la
température ambiante. Or on remarque à l’aide de nos relevés que ce n’est pas le cas et on
peut l’observer aussi rien qu’au touché. On remarque que les valeurs de modèle 2 sont
proches du modèle 3 or ce dernier est le plus complet car il tient compte d’un échange
convectif au bout de l’ailette donc il est le plus proche de la réalité. On peut donc supposer
que le modèle 2 est acceptable.
Quelle devrait être la taille de l’ailette pour que le modèle 1 soit
acceptable ?
Il faudrait que T(L) Te (L) 0 on prendra (L)=10-4
afin d’effectuer le calcul
(0) = 59°C (0) = 59°C
Pour les ailettes en Dural : = 4 Pour l’ailette en acier : = 7.5
10-4
= 59 * exp(-4 L) 10-4
= 59 * exp(-7,5 L)
L = - ln(10-4
/ 59)/4 L = - ln(10-4
/ 59)/7.5
L = 3.32 m L = 1.77 m
Le modèle 1 n’est donc acceptable que dans le cas d’ailettes relativement grandes.
Calcul du coefficient d’échange h :
S
hp
*
*2 d’où p
Sh
**2
Ailette 2 : h = 0.9 * 2
Ailette 3 : h = 0.25 * 2
Ailette 4 : h = 0.9 * 2
Ailette 5 : h = 0.9 * 2
Nous obtenons les valeurs de h suivantes (théoriquement h=10Wm-2
K-1
) :
L’hypothèse d’un transfert unidirectionnel dans l’ailette est déjà apparemment vérifiée, nous
allons étudier le nombre de Biot afin de confirmer cette hypothèse. Si le nombre de Biot est
très faible devant 1, cela signifie que l’échange thermique par convection est très inférieur à
celui par conduction, ainsi le transfert est considéré comme unidirectionnel.
Le nombre de Biot s’exprime par la relation : B = hL /
Modèle2 Modèle3
B2 0,01415 0,01348
B3 0,00261 0,00248
B4 0,15123 0,14428
B5 0,02089 0,02040
Le nombre de Biot est donc très inférieur à 1 pour les deux modèles et pour les différentes
ailettes. Le transfert sera donc bien unidirectionnel.
(W.m-2.K-1) Modèle1 Modèle2 Modèle3
h2 1,96338 16,03516 15,27696
h3 0,22944 2,96356 2,81065
h4 16,40961 50,40923 48,09249
h5 3,68328 11,83962 11,56055
Calculons les différences entre les flux réellement échangés dans les ailettes et le flux échangé
sans ailette. Prenons pour exemple l’ailette en dural.
Avec ailette : φ = - ∆T/∆z = 170*(86,62-58,82)/(0,15) = 42840 Wm-2
Sans ailette : φconv = h∆T = 10*(86,62-58,82) = 278 Wm-2
On remarque que φconv est très inférieur à φ ce qui justifie l’utilisation d’une ailette.
Conclusion :
En conclusion on peut dire que pour refroidir un microprocesseur il faut utiliser une ailette
dont le matériau a un coefficient de conductivité thermique élevé. De plus il faut augmenter la
surface d’échange convectif afin de refroidir au mieux ; pour cela soit on augmente la
longueur soit on les fait plus petites mais plus fines. De plus pour augmenter le coefficient
d’échange convectif on peut placer un ventilateur.
Cette étude sur les ailettes nous a permis de vérifier les lois vues en cours de transfert de
chaleur. Nous avons aussi pu vérifier certaines conditions et hypothèses de transfert de
chaleur dans une ailette (nombre de Biot, transfert unidirectionnel…).