Dossier

Véhicules d’occasion

Portrait : MAN Antwerpen

Bart Dobbels de TurbotrucksInterview

Goodyear Dunlop Fleet FirstService

N° 24

Une édition de

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Pleins, les carnets… d’offres

Des carnets de commande pleins et des délais de livraisons longs comme

un jour sans pain, on était déjà passés aux carnets de commande vides

et à un marché négatif en mars 2009. Depuis lors, le marché belge du poids

lourd connaissait un lent retour à la normale, et on s’apprêtait même à se réjouir

d’une bonne année 2011 quand les marchés financiers se sont cabrés sur tout :

la dette des états, l’euro, la Grèce en particulier en attendant l’Italie

(heureusement qu’ils ne savent même plus où se trouve la Belgique, cette

discrétion nous sauve pour l’instant…), bref, les acheteurs de poids lourds

ont à nouveau peur.

Peur de voir la consommation privée stagner, peur d’une rechute économique,

peur de ne pas pouvoir y faire face tant ils ont usé leurs réserves en 2009.

Et ils ont des oursins dans les poches, les transporteurs. Pourtant, les carnets

sont pleins. Plus les carnets de commande, cette fois, mais les carnets d’offres.

C’est à la fois rassurant et inquiétant. Inquiétant, parce qu’un renseignement

ne coûte rien et que les clients vont aujourd’hui chez cinq fournisseurs différents

là où deux suffisaient autrefois. Mais plutôt rassurant aussi, dans la mesure où

ce niveau d’activité montre bien que les investissements ne sont pour l’instant

que différés en attendant des jours meilleurs.

Evidemment, si une véritable récession s’invite à la table des fêtes de

fin d’année, si les banques refusent à nouveau d’accorder des crédits

d’investissement aux transporteurs ou si la Belgique n’a toujours pas de

gouvernement à Noël, ce sera une autre histoire en 2012 ?. Mais avec des ‘si’...

Claude Yvens,

Rédacteur en chef.

� Aerts Trucks � TruckStore � Auto Terminus � BTC� Garage Germaine � Smeets en Zonen � Garage Bielen � Euro Truck Claes � Scania � Kant Antwerpen � Spillier � TTL � Garage Gregoor

LE MARCHÉ (au 30/10/2011)

Immatriculations par classe de tonnage

Immatriculations par provinceSo

urce

: Feb

iac

2011 % 2010 % Evolution

Porteurs 3974 45,26 3752 55,54 5,92

3501 > 5999 kg 649 7,39 739 10,94 -12,18

6000 > 15999 kg 1069 12,18 1083 16,03 -1,29

16000 > 18999 kg 243 2,77 240 3,55 1,25

19000 kg 490 5,58 476 7,05 2,94

19001 kg > 1523 17,35 1214 17,97 25,45

Tracteurs 4806 54,74 3004 44,46 59,99

TO TA L 8780 6756 29,96

Porteurs % Tracteurs %

Anvers 679 17,09 795 16,54

Bruxelles Capitale 647 16,28 187 3,89

Brabant Flamand 341 8,58 328 6,82

Brabant Wallon 66 1,66 96 2,00

Flandre Occidentale 573 14,42 1238 25,76

Flandre Orientale 627 15,78 729 15,17

Hainaut 244 6,14 224 4,66

Liège 332 8,35 440 9,16

Limbourg 280 7,05 635 13,21

Luxembourg 95 2,39 52 1,08

Namur 90 2,26 82 1,71

3974 100,00 4806 100,00

EDITO

SOMMAIRE

ANNONCEURS

04 NEWS

06 PORTRAIT : MAN ANTWERPEN

08 INTERVIEW : BART DOBBELS DE TURBOTRUCKS

11 DOSSIER : VÉHICULES D’OCCASION

12 DOSSIER : MARCHÉ DE L’OCCASION

14 SERVICE : GOODYEAR DUNLOP FLEET FIRST

15 EXPERTISE : HUMAN RESOURCES IN AUTOMOTIVE RETAIL

3501 > 6000 > 16000 > 19000 kg +19000 kg Porteurs Tracteurs

5999 kg 15999 kg 18999 kg total

DAF 8,89% 10,70% 21,84% 10,31% 9,69% 26,70%

Iveco 17,26% 28,06% 0,00% 9,39% 6,11% 13,87% 4,10%

MAN 19,08% 26,75% 16,94% 22,98% 17,66% 16,77%

Mercedes 62,10% 22,45% 13,99% 14,49% 12,15% 23,48% 13,13%

Mitsubishi 0,00% 2,43% 0,65%

Nissan 4,62% 0,19% 0,81% 0,02%

Renault Trucks 3,85% 7,30% 10,29% 17,14% 5,91% 7,60% 7,30%

Scania 0,00% 6,58% 4,69% 20,55% 8,86% 12,55%

Volkswagen 4,31% 0,70%

Volvo 9,54% 31,69% 15,51% 21,86% 14,80% 19,43%

TO TA L 649 1069 243 490 1523 3974 4806

Evolution segment

2009>2010 -12,18% -1,29% 1,25% 2,94% 25,45% 5,92% 59,99%

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4 - Truckservice 24

News

100e MAN pour European Food TransportLa société European Food transport (filiale de transport du groupe agro-alimentaire Univeg) a reçu les clés de son 100e MAN, livré par le garage Germaine de Lier. Le véhicule en question est un TGX 18.440 dont ont pris possession Guido Roels (administrateur délégué) et Johan Roels(fleet manager) d'EFT. �

EFT a acheté son 100e MAN.

Depuis le 21 octobre, le concessionnaire MAN ATE occupe ses nouveaux locaux à Neufchateau. Ce nouveau site est idéalement situé en bordure de l'autoroute E411, à proximité immédiate de l'achangeur entre la E411et la E25 vers Liège. Le site comprend six travées traversantes et se révèle trois fois plus vaste que l'ancien. il est en outre situédans le parc Ardenne Logistics qui devrait devenir une importante plaque tournante pour les activités de transport dans la région. �

ATE dans ses nouveaux locaux à Neufchateau

Les nouveaux bâtiments d’ATE sont favorablement situés.

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6 - TruckDealers 216 - Truckservice 24

«Limiter au maximum l’immo-bilité des chauffeurs, telle est notre préoccupation prin-

cipale », expliquent à l’unisson Geert VanImpe et Fabian Dominicus de MANAntwerpen.

Tandis que nous pénétrons dans lebâtiment de MAN Antwerpen, despoids lourds se font entendre surl’E313 toute proche. Le choix de cetemplacement situé Nijverheidsstraat95 à Wommelgem n’est pas le fruit

du hasard. « Quatre autoroutes passent à proximité : les E313, E34,A12 et E19, ainsi que les routes d’accès au port d’Anvers. Bref, c’est le plus grand carrefour routier du pays », affirme Geert Van Impe,Branch Director Vlaanderen (régionsBrabant et Anvers).« Nous sommes donc confrontés àun important trafic international »,ajoute Fabian Dominicus, PartsManager. « Et ce sont autant declients qui ont tout intérêt à ce que

leurs véhicules circulent. » Par consé-quent : MAN Antwerpen est, de tousles concessionnaires MAN, de loincelui qui effectue le plus de dépan-nages. « Il y en a environ 450 par andont 60 % concernent des chauffeursétrangers. Soit une moyenne de 2 par jour. Inutile de dire que cecidemande une flexibilité énorme dela part de MAN Antwerpen », expliqueFabian Dominicus. « Si un appel arrivevia le numéro central de MAN ServiceMobile24, nous faisons tout pour êtresur place dans les 75 minutes afin d’aider l’infortuné chauffeur. »MAN Antwerpen atteint d’ores et déjàl’objectif fixé par MAN dans près de 80 % des cas. Un excellent résultat, compte tenu du volumeimportant de travail qui attend quotidiennement MAN Antwerpen.« Malgré notre situation spécifique,nous visons les 90 %, comme

MAN le prescrit », précise encoreGeert Van Impe.

FlexibilitéMAN Antwerpen possède un fichierclients dont les souhaits sont trèsvariés. Ici aussi, le mot d’ordre estflexibilité. Geert Van Impe l’illustrepar trois exemples. « Les contratsd’entretien pour les mixers à bétondes entreprises telles que Holcim,Inter-Beton ou Ready-Beton com-prennent un service d’enlèvement etde restitution. En matière de ‘hayons’,la société de courrier DHL fait appelà MAN Antwerpen pour un full service tandis que nous allons dépan-ner les véhicules de la sociétéUmicore sur leur propre site. Limiterau maximum l’immobilité des chauf-feurs, tel est notre souci quotidien.» MAN Antwerpen a plusieurs cordesà son arc à ce niveau. « Tout d’abord,

MAN Truck & Bus Belgique possède désormais 5 filiales. Parmi elles, MAN Antwerpen se charge de la vente et du service des produits MAN dans la région anversoise.

MAN ANTWERPEN

Champion des dépannages

Portrait

• Activités : vente, service après-vente et pièces

• Adresse : Nijverheidsstraat 95,2160 Wommelgem

• Effectif : 26 personnes dont 16 techniciens

• Chiffre d’affaires (y compris la vente) 2010 :7,35 millions d’euros

• Part de marché 2011 : 14 % (tracteurs et porteurs)dans la région anversoise

MAN ANTWERPEN / EN BREF

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nous appliquons naturellement unprincipe poussé de one-stop-shop-ping, tant en matière de service auxsemi-remorques qu’aux hayons »,déclare Geert Van Impe. « En outre,notre flotte de démonstration et delocation est composée de 25 véhi-cules qui nous permettent de pro-poser des solutions de transport deremplacement. En outre, nous dis-posons notamment, avec 13 portes etun magasin parfaitement séparé del’atelier, de facilités qui permettentà notre personnel de travailler rapi-dement et avec précision. »

Techniciens qualifiésEn nous promenant dehors en com-pagnie de Geert Van Impe et deFabian Dominicus, notre regard estattiré par un banc de test à rouleaux.« Nous l’avons installé récemmenten vue d’accélérer le service. Ce banc

d’essai nous permet d’effectuer destests de tachygraphes sur notrepropre site. Un gain de tempsénorme, tant pour nos clients que pour notre personnel. »L’investissement continu dansl’outillage et équipement est doncun des leitmotivs de MAN Antwerpen.Ceci vaut tout autant pour le personnel. Geert Van Impe : « Actuellement, 26 personnes travaillent chez MAN Antwerpen dont 16 techniciens qualifiés. Avec 12 diplômes de techniciens d’entretien et 5 diplômes d’électro-mécaniciens, nous nous plaçons autop du personnel le mieux formé de MAN Belgique. » MAN Antwerpencombine le savoir-faire à l’expérience.« L’expérience moyenne de nos col-laborateurs est de près de 10 ans.Mais pas moins de 9 personnes sontdéjà liées à l’entreprise depuis plus

de 15 ans », déclare Geert Van Impe.« Au sein du management aussi, larotation du personnel est faible voirenulle. Marc Meesters, ServiceManager, est là depuis le début. « MAN Antwerpen bénéficie doncd’un environnement de travail stableavec des collaborateurs loyaux,conditions indispensables pourconstruire une relation de confianceavec le client. » Et le client sera encoreplus choyé à l’avenir. « Nous allonsbientôt ouvrir un point de service supplémentaire, ce qui nous rendra encore plus accessible »,conclut Geert Van Impe.

Stijn PHLIXPhotos : Erik Duckers

Geert Van Impe et Fabian Dominicus : « Nous limitons au maximum l’immobilisation

des chauffeurs, nous y mettons un point d’honneur tous les jours. »

Grâce à ce banc de test récemmentinstallé, MAN Antwerpen peut effectuer des tests de tachygraphe sur son propre site.

Un coup d’œil dans le magasin de MAN Antwerpen est révélateur.Avec 4.500 références en stock, il y a de quoi aider pratiquementtous les clients immédiatement. « Nous sommes obsédés par ladisponibilité des pièces. Et si parfois,nous devons en faire venir une, elle est chez nous dans les 24 heures. De cette manière, nous affichons un taux de service de98 % », explique fièrement FabianDominicus. « Par ailleurs, nouspouvons nous appuyer sur notrepersonnel qualifié qui reste à lapointe au niveau technique grâce àdes formations régulières prévues parMAN », complète Geert Van Impe.

UN VASTE STOCK DE PIÈCES

Truckservice 24 - 7

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8 - Truckservice 24

Si Turbo’s Hoet est devenuavec le temps le principalpartenaire privé de

DAF Trucks en Europe (plus de 3000 ventes par an… et une présence dans 5 pays) et un impor-tant partenaire pour Iveco enBelgique, c’est en grande partiegrâce à des reprises de garagesexistants. Mais d’ici peu de temps,

Turbotrucks aura remplacé des noms bien connus commeUniversal Trucks ou Spillier-Decock.

Un seul visage, un seul espritIl était temps d’unifier toutes ces activités sous une seule bannière, comme l’explique leDirecteur Général Bart Dobbels : « D’une part, nous voulions formerun seul groupe de concession-naires, avec un seul nom et une uni-formité de service vis-à-vis duclient. Mais d’autre part, il s’agis-sait aussi de créer un esprit d’en-treprise au sein du personnel. C’estpour cette raison que le dévelop-pement de la marque Turbotruckssera progressif. Nous voulons lais-ser le personnel s’approprier lenom et l’esprit de Turbotrucks, etcela concerne 450 personnes enBelgique et en France ! Le nom de

l’entreprise, les slogans, pour toutcela, nous faisons appel à la créa-tivité du personnel, et ça marche.» Dobbels insiste encore sur l’arri-vée d’une nouvelle génération detechniciens : « Nous devons aussifaire en sorte que les meilleursviennent travailler chez nous. »Pour obtenir un niveau de serviceuniforme, un groupe de conces-sionnaires doit aussi s’appuyer surdes outils et des méthodes uni-formes. « Au niveau des procé-dures, c’est déjà le cas, puisquetous les garages sont certifiés ISO.Nous utilisons aussi le même système de gestion, et toute lacomptabilité est en train de passersous SAP. Mais dans les autresdomaines, nous en sommes encoreau stade de l’inventaire. Ce qui estimportant, c’est le virage fonda-mental que nous sommes en trainde prendre vers le point de contact

unique pour le client, quel que soitle service Turbo’s Hoet dont le clienta besoin : véhicules neufs, piècesou renting. »

Les meilleurs dans ledépannage, aussi en FranceLe fait que l’opération porte à la foissur la Belgique et sur la France offreen tout cas à Turbotrucks une belleopportunité de résoudre un pro-blème récurrent pour les transpor-teurs belges qui y travaillent : l’ef-ficacité des services d’assistance.A tel point que de nombreux trans-porteurs belges préfèrent encoreinvestir dans leurs propres véhi-cules d’intervention…« Actuellement, nous traitons 85 %des cas dans les six heures enFrance, mais ce chiffre est supérieuren Belgique, explique encoreDobbels. Nous allons augmenterl’efficacité de ce service, dans le

Interview

Turbo’s Hoet a fait l’actualité finoctobre en rebaptisant tous sesconcessionnaires poids lourds dunom de Turbotrucks. Une opérationtransfrontalière qui cache d’autresévolutions fondamentales au sein de la division ‘trucks and trailers’ du groupe Turbo’s Hoet, commenous l’expliquent Bart Dobbels etPiet Wauters.

BART DOBBELS (TURBOTRUCKS)

Une marque qui s’imposera d’elle

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cadre d’un projet-pilote mené avecDAF qui consistera notamment àdévelopper une communicationplus proactive avec le client. Mais au bout du compte, c’est unequestion de mentalité. Il n’est pasquestion de traiter le client étran-ger en panne comme une vache àlait. Ni en Belgique, ni en France. Et en dehors de la zone où lesconcessionnaires Turbotrucks sontinstallés (tout le nord-ouest de laFrance, NDLR), nous allons exami-ner où nos clients ont actuellementdes problèmes, et nous faciliteronsleurs démarches avec les conces-sionnaires locaux… sans nous sub-stituer au service ITS de DAF. » laforte dépendance mutuelle deTurbotrucks et de DAF ne préoccupepas Bart Dobbels : « Nous repré-sentons plutôt une force l’un pourl’autre. La crise a montré la faiblessedes petits concessionnaires. »

De nouveauxinvestissementsDans ce contexte, les responsablesde Turbotrucks envisagent l’aveniravec un certain optimisme. « Nousvendons un produit qui a une trèsbonne image, DAF est ambitieux etnous aussi. », assène Bart Dobbels.Un optimisme que tempère quelquepeu l’incertitude qui existe actuelle-ment sur l’évolution du marché belge.« Je ne pense pas qu’il y aura un crash comme en 2009, explique Piet Wauters, CEO de Turbo’s Hoet Group. Et de toutes façons, nous sommes sortis plus malins dela crise de 2009. Au lieu de 820 véhi-cules de stock, nous n’en avonspresque plus, et les constructeursont plus rapidement réduit leursvolumes de production. »De quoi envisager de nouveaux inves-tissements, puisque Turbotrucksconstruira un nouveau garage au

Havre et centralisera ses deux installations actuelles de Roeselareet de Torhout à Gits, à côté du futursiège central de Turbotrucks. Cet investissement est prévu pour 2013.

Claude Yvens

Le message du CEO Piet Wauters est clair : « Nous devons grandir, mais de manièresaine. » La rentabilité obtenue en 2009, ou le fait que les activités de renting (2800 véhicules en portefeuille) tournent avec des fonds propres de 30 % confirmentqu’il ne s’agit pas d’un simple slogan. En Belgique, cette croissance ne passera pasnécessairement par la reprise d’autres garages, mais plutôt par l’adjonction d’uneautre marque. « Mais nous ne sommes ouverts qu’à une gamme qui viendraitcompléter celles que nous distribuons déjà, insiste Wauters. Le must, ce serait d’avoirune marque qui débute à 2,6 tonnes et qui s’arrête où DAF commence, le tout enrestant loyaux avec Iveco que nous distribuons en Wallonie. Et rien ne se fera sansque nous n’en parlions à Iveco aussi. » Une chose est claire cependant : ce sera toutou rien. « Les frais engendrés par le lancement d’une marque ne s’amortissent quesur un grand nombre de garages », explique encore Wauters.

DE LA PLACE POUR UNE MARQUE D’UTILITAIRES LÉGERS

lle-même

Les garages passerontprogressivement aux couleurs Turbotrucks.

Bart Dobbels : « C’est le personneldes garages quis’approprie lamarque Turbotrucks,ce n’est pas nous qui l’imposons. »

Piet Wauters, CEO de Turbo’s Hoet Group :“Chacune de nosdivisions doit êtrerentable et être la meilleure dans sa branche. »

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Où trouvons-nous ces porteurs, tracteurs et véhi-cules tractés d’occasion ?

Première source : le garagistelocal et les concessionnaires.

S’ils ne disposent pas eux-mêmesd’occasions, ils peuvent aider leclient via la structure de ‘leurs’constructeurs.Les marchands spécialisés consti-tuent une deuxième source.

Les plus grands disposent parfoisde plus de 1.000 véhicules en stock.Souvent, ils délivrent aussi des ser-vices complémentaires tels que lereconditionnement des véhiculeset surtout l’exportation vers desdestinations lointaines commel’Afrique, le Moyen-Orient et l’Asie.Les grandes ventes aux enchèrescomme Ritchie Bros deviennent,elles aussi, populaires.

Stocks importantsCertes, la vente de véhicules utili-taires neufs est repartie à la hausseen 2011, mais au cours dudeuxième semestre, cette crois-sance a marqué le pas. La raisonest claire : les transporteurs hési-tent à investir à cause de la crise.Le marché de l’occasion en souffreaussi. « Les nouveaux véhicules nesont pas trop chers, mais qui peut

et/ou veut encore payer pour cela? Les transporteurs tirent le diablepar la queue et achètent de préfé-rence un bon tracteur d’occasion.Pourtant, il existe actuellement degrands stocks et pas seulement surle marché belge », nous expliqueYvan Gekiere de Turbo’s HoetTruckcenter. « Mais ceci doit êtreun peu nuancé. Il s’agit surtout devéhicules Euro 3 qui se vendent trèsdifficilement en raison de l’évolu-tion de la législation. Par contre,les véhicules Euro 2 trouvent aisé-ment acquéreurs en Afrique et sevendent même à des prix élevés.Les véhicules de moins de 3 ans,quant à eux, sont appréciés enRussie. Les marques les plusdemandées sont DAF (surtout XF),Mercedes-Benz (tant en Belgiquequ’à l’exportation), Scania (type 124) et Volvo (FH). »

« Pour nous, l’offre pourrait mêmeêtre plus étendue, surtout pourla grande exportation », affirmeHans Termote de Degroote NV. « 50 % de nos véhicules prennentla direction de l’Afrique. Les autrespays d’exportation importants sont la Russie et les Pays-Bas. La demande porte essentiellementsur Mercedes-Benz, Scania, Volvo et DAF, surtout en versiontracteurs et bennes. »

Hendrik De Spiegelaere

En période de récessionéconomique, tout le monde n’a pasles moyens d’acheter de nouveauxvéhicules utilitaires. Un véhiculed’occasion peut alors constituer uneoption intéressante même si, selonles initiés, la location du matérielest souvent privilégiée.

MARCHÉ DE L’OCCASION

Quand le neuf est trop cher

Dossier

Partout, de grandsstocks de véhicules

d’occasion sontdisponibles.

Sur les occasions récentes, les marchands doivent faire face à la concurrence des marques de poids lourds, qui souhaitentconserver ce business lucratif dans leur réseau. A la fois pourdonner aux concessionnaires uneactivité complémentaire et poursoigner leur image de marque.Toutes les grandes marques ontdésormais leur propre organisationpour le commerce de véhiculesd’occasion, ce qui n’était pas le cas il y a quelques années.

CONSERVER LES OCCASIONSRÉCENTES DANS LE RÉSEAU

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Dossier

La raison est claire. Les occa-sions proposées par lesréseaux officiels ont généra-

lement fait l’objet d’un contrat d’entretien. En d’autres termes, ces véhicules ont été parfaitementsuivis, entretenus selon les pres-criptions et leur historique estconnu. Ce n’est pas toujours le caspour les véhicules que l’on trouvedans le grand commerce. Cela per-met aussi aux marques de propo-ser des véhicules avec garantie,éventuellement un contrat d’en-tretien, voire des services finan-ciers. Une bonne chose pour le

transporteur qui recherche surtoutdes certitudes, même si les prixseront plus élevés qu’ailleurs.

Les réseauxLes sept marques de poids lourdsont toutes créé leur propre organi-sation VO. « Ceci en raison, notam-ment, de l’image », raconte Luc Lampaert, Manager UsedTrucks Benelux de Scania. « Nous voulons offrir aux clientsqui achètent des véhicules d’oc-casion le même service qu’à ceuxqui acquièrent du neuf. En fin decompte, les clients satisfaits peu-

vent aussi acheter des véhiculesneufs plus tard. »

DAF Used Trucks(www.dafusedtrucks.com)propose desvéhicules d’occasion par le biais deconcessionnaires dans 16 pays euro-péens. Pour l’aider à trouver le véhi-cule adéquat, le transporteur peutici compter sur un conseil profes-sionnel. Les véhicules proviennentpresque toujours du réseau et ontdonc été entretenus par des conces-sionnaires DAF. Leur historique deservice est connu. Tous les véhiculesproposés via ce réseau subissent

un contrôle technique. Pour cesvéhicules, DAF peut aussi proposerles options de financement dePaccar Financial Europe.

Iveco Used Trucks Belgium(www.ivecousedtrucks.com) opèresous le label Iveco Used Plus. Il recouvre une offre structurée devéhicules de qualité directementdisponibles avec de nombreusespossibilités de financement et degaranties officielles. Les véhiculessont disponibles via Iveco UsedTrucks ou les concessionnairesIveco. Le label Iveco Used Plus

OCCASIONS

Opter pour un risque mesuréNous avons vu qu’il existait différentes manières d’acquérir un véhicule d’occasion : les enchères, le commerce d’occasion et les réseaux des constructeurs. Celui qui recherche la certitude optera pour ces derniers.

Toutes les marques ont leur propre organisationpour la vente de véhicules d’occasion.

12 - Truckservice 24

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couvre les occasions récentes avecpeu de km et qui ont fait l’objet decontrôles approfondis. De plus, leclient peut, à l’achat d’un véhiculede 6 ans maximum, demander lagarantie Iveco Used Plus.

MAN Truck & Bus TopUsed(www.man-topused) est la marqueinternationale des véhicules d’occasion de MAN Truck & Bus.Ce réseau vend des véhicules d’occasion de toutes les marquesdans plus de 30 pays via 36 MANTopUsed Centers. Le client peut yobtenir une garantie dans toutel’Europe, des solutions de finan-cement individuelles, des contratsd’entretien/réparation sur mesureou des adaptations de véhiculesspécifiques. Chaque véhicule du fichier est connu et contrôlétechniquement.

TruckStore (www.truckstore.be) est le réseau international de véhiculesd’occasion de Mercedes-Benz.

Cette marque englobe un pool depoids lourds de toutes marques,catégories d’âge et exécutions.L’offre est ici divisée conformémentau rapport qualité/prix dans des catégories baptisées Or, Argent et Bronze. La catégorie Orcomprend les véhicules de 4 ansau maximum avec garantieTruckStore, contrôlés et réparésselon les critères TruckStore. Lacatégorie Argent recouvre les véhi-cules de 6 ans au maximum avecgarantie TruckStore optionnelle,contrôlés techniquement selon lescritères standard TruckStore,répondant aux exigences de lasécurité routière et directementexploitables. La catégorie Bronzeregroupe des véhicules ayant faitl’objet d’une inspection technique,répondant aux critères de sécuritéet ayant bénéficié d’un nettoyagestandard.Les clients peuvent aussi se tournervers TruckStore pour des packagesfinanciers étendus via DaimlerFinancial Services.

Truckplus Renault Used Trucks(www.renault-trucks.be) possèdeun réseau de 280 implantationsréparties dans 26 pays européens.Renault revendique ainsi le plus grand réseau de véhiculesd’occasion d’Europe. L’offres’étend à plusieurs marques de véhicules industriels, d’utili-taires légers et de matériel tracté.Tous les véhicules sont contrôléssur 80 points.

Scania Used Vehicles Benelux(www.scania.be) possède un nouveau siège central dans la ville néerlandaise de Wijchen avecune succursale à Bruxelles pourtous les Scania de plus de 4 ans.Pour tous les véhicules de moinsde 4 ans, on peut s’adresser auxconcessionnaires. Les sites webnationaux donnent par ailleursaccès à la base de données deScania Used Vehicles.

Volvo Used Trucks(www.volvotrucks.be) présente son

moteur de recherche Volvo TruckFinder comme le moyen le plusrapide de trouver des poids lourdsou véhicules tractés d’occasionchez ses concessionnaires belges.Tous les véhicules proposés fontl’objet d’une inspection approfon-die. Les concessionnaires Volvodonnent en outre le même servicepour un véhicule Volvo d’occasionque pour un poids lourd neuf.

Hendrik De Spiegelaere

« La demande existe bel et bienpour des services complémentairescomme les contrats d’entretien etautres, mais qui peut se permettrecela sur des véhicules d’occasion »,explique Yvan Gekiere. « Il existe,cela dit, une demande plus forteencore pour des véhicules remis en état et rafraîchis. »« En raison du salaire horaireappliqué dans nos pays,reconditionner des poids lourds nevaut pas la peine », indique HansTermote. « Mais il y a une demandepour des lettres de crédit, pour la livraison dans les ports et les possibilités d’expédition. »Quant aux marques, elles peuventfournir des véhicules d’occasion avec garantie, financement et/ou contrat d’entretien.

A PROPOS DES SERVICESCOMPLÉMENTAIRES

TopUsed est la marque de qualité de MAN pourles véhicules d’occasion.

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Service

De nombreux transporteurschangent leur approche dela gestion en matière de

pneus. Ils souhaitent une budgé-tisation plus précise pour ce postede coût.

Package totalC’est pourquoi Goodyear Dunlopa développé un package total pourles clients européens sous le nomde Fleet First. Ce package com-prend notamment les servicesTruckForce, ServiceLine24h,Mobility et FleetOnlineSolutions.TruckForce est le réseau de servicepaneuropéen des réparateurs depneus agréés par GoodyearDunlop. Avec plus de 1550 implan-tations à proximité des principauxaxes routiers, TruckForce couvretoute l’Europe avec un servicegaranti. Chaque point de servicedispose de personnel formé et del’équipement nécessaire pourremédier à tout problème lié aux pneus.ServiceLine24h est un systèmed’assistance en route. Les clients

peuvent s’adresser à un call-cen-ter multilingue (11 langues diffé-rentes). L’expertise et le réseau deservice permet de sortir rapide-ment d’embarras un ensemble rou-tier qui connait un souci de pneu.Le transporteur peut suivre les opé-rations via Roadside AssistanceSolutions. Ce système donne desinfos en temps réel dès que lechauffeur appelle le call-center etjusqu’à ce que la réparation soiteffectuée. Le transporteur peutainsi suivre chaque étape du pro-cessus de réparation et prendre lesmesures qui s’imposent pour assu-rer ses livraisons dans les temps.Mobility est une extension deServiceLine24h et propose, pourun montant annuel, une assistanceroutière sans frais pour poidslourds et véhicules tractés dans

32 pays européens. Mobility com-prend aussi d’autres services :tele-routing, info-trafic, service de traduction et logement gratuitpour le chauffeur.FleetOnlineSolutions est le système de fleet management deGoodyear Dunlop. Il relie, viaInternet, les ateliers de servicepneumatique à l’informationcontractuelle des transporteurs.Ces derniers ont ainsi la possibilitéde demander l’intervention des ate-liers TruckForce pour un prixconvenu sans les garanties de paie-ment qui prennent du temps. Il pro-pose aussi aux clients une gestionde l’info en ligne sur les pneus, cequi réduit la paperasserie pour lestransporteurs.

Hendrik De Spiegelaere

Avec Fleet First, Goodyear Dunlopoffre aux transporteurs européens unéventail de services qui rencontrenttous les souhaits individuels. «Auparavant, nous proposions chaqueservice indépendamment, au lieu deles intégrer dans un package quireprésente davantage que la sommede ses éléments », déclare Pietro Saletta, Directeur MarketingTruck Tires Europa.

Les transporteurs veulent une solution totalepour la gestion de leurs pneumatiques.

GOODYEAR DUNLOP FLEET FIRST

Package intégré

Les pneus peuvent être suivis via T3(Truck Tyre Tracking) dès le montageet jusqu’au moment où ils doiventêtre remplacés. L’usure est ainsimesurée tout au long de la durée devie, mais des choses comme une pres-sion de pneu incorrecte, les problèmesavec la suspension et le mauvais équi-librage sont également signalées.

MONITORING DES PNEUS

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Gear Consult a réalisé uneétude à ce sujet auprès deconcessionnaires occupant

plus de 20 collaborateurs. Lesrésultats de cette étude ont été pré-sentés lors d’un atelier.20 werknemers.

Transfert perceptiblePremier constat : les HR relèventde moins en moins de la compta-bilité, mais davantage de la direc-tion (70%), ou des managers et dela direction (50%). On notera éga-lement que 30% des concession-naires confient les HR à une entre-prise externe. Mais on retiendrasurtout que 71% d’entre eux esti-ment que l’expertise HR de leurentreprise doit s’améliorer. Seuls18% des répondants sont satisfaitsde la situation actuelle. Les pointsles plus souvent cités sont : la ratio-nalisation et la structure des poli-tiques HR, la connaissance de lalégislation sociale, les subventionset autres, ainsi que l’évaluation etl’encadrement des collaborateurs.En matière de recrutement et deprocédures de sélection, aucunconcessionnaire ne peut agir à saguise : 65% d’entre eux doiventsuivre des directives générales, et35% des normes très strictes. 35%considèrent le recrutement comme

un processus continu. Dans 50%des cas, les concessionnaires fontappel à des partenaires externes(surtout pour les fonctions decadre). Le DG a le dernier mot dans75% des cas.Une autre tendance se dessine clai-rement dans le domaine de la ges-tion des compétences : 75 à 100%des formations ont lieu à lademande de l’importateur, et sontdonnées par ce dernier ou par desparties externes. Seule une mino-rité (de 0 à 25%) organise les for-mations en interne ou rechercheelle-même un partenaire externe.

Politique salarialeChez les concessionnaires, la rému-nération dépend généralement duposte et de la personne (65% descas). Parfois, la politique salarialeest strictement individuelle (25%).

Les négociations salariales sontquant à elles menées par le DG(75%), par le manager du dépar-tement (20%) ou par les deux (5%).Pour les vendeurs, la compositiondu salaire varie énormément : 40%d’entre eux perçoivent principale-ment une rémunération variable(salaire fixe + bonus). Enfin, cer-taines sociétés octroient même unbonus aux ouvriers (25%) et auxcollaborateurs administratifs(10%).

Hendrik De Spiegelaere

Nombre de concessionnairesaccordent trop peu d’importanceaux ressources humaines. Un paramètre pourtant important,car l’image d’une marque dépendégalement de son personnel.

HUMAN RESOURCES MANAGEMENT

Manque d’expertise

Expertise

Truckservice 24 - 15

Les principaux défis du HR Managementsont les suivants :• Offrir un ensemble d’avantages

pour attirer les (jeunes) talents et les convaincre de rester.

• Préserver la motivation et la stabilité.• Promouvoir des valeurs communes

aux différentes générations et fonc-tions, et le travail d’équipe.

• Améliorer l’organisation, la structureet la transparence de la politique salariale et du suivi.

• Adopter une meilleure politique deremplacement.

• Garantir l’équilibre travail/vie privée des travailleurs sans nuire à leur flexibilité.

• Faire preuve de créativité et d’audace.• Creativiteit en lef.

PRINCIPAUX DÉFIS DE LA GESTION HR

L’image d’une marque dépend également de son personnel.

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