Trouble du spectre de lautisme : nouvelles du...

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Trouble du spectre de lautisme : nouvelles du réseau 15 janvier 2010 Numéro 20 L’autisme : tenter d’y trouver un sens! Dans ce numéro : Carrefour de la communication 2 Astuce comportementale 2 Conseil à l’enseignant 2 À lire sur le sujet! 3 Conseil de psychologie 3 Essayez ça! 3 Tout juste sorti des presses 4 WWW 4 À venir 4 Le coin des élèves Membres de l’équipe TSA Patricia Assouad Consultante TSA D r Andrew Bennett Psychologue, coordonnateur Katie Cohene Consultante TSA Joëlle Hadaya Ergothérapeute Jovette Francoeur Conseillère pour les enfants ayant des besoins particuliers/Co-coordonnatrice Christina Kyriakidou Consultante TSA Jade Lawsane Consultante TSA Helene Packman Orthophoniste Lorsqu’on tape le mot « autisme » dans un moteur de recherche populaire, on n’obtient pas moins de dix- sept millions de résultats. Assurément, il ne manque pas d’information sur le sujet. Toutefois, les choses se complexifient lorsqu’on remarque des arguments contradictoires sur pratiquement tous les sujets liés à l’autisme. Le présent article vise à cibler les facteurs centraux menant à la disparité entre les découvertes sur l’autisme. L’autisme, une épidémie? Les recherches actuelles établissent que le taux de prévalence de l’autisme aux États-Unis est de 1 sur 150 naissances vivantes (Pediatrics, 2009, pp. 1395 à 1403) alors que le taux était de 1 sur 1 000 en 1990. Deux hypothèses opposées peuvent expliquer cette augmentation. Le D r Grinker (2007), anthropologue, avance que l’augmentation des incidences n’est pas une épidémie d’autisme; elle peut plutôt être attribuée à de meilleurs outils de diagnostic, à une sensibilisation accrue chez les professionnels de la santé et les familles, de même qu’à l’adoption de politiques sociales et financières pour aider les personnes autistes. Toutefois, d’autres scientifiques prétendent que de meilleurs outils de diagnostic ne sont responsables que d’une petite fraction de la hausse grave des chiffres; le reste étant dû à une véritable augmentation de l’incidence d’autisme en raison de facteurs environnementaux. En résumé, le débat concernant le fait que l’autisme est une épidémie ou non repose sur le pourcentage que divers chercheurs attribuent à l’élargissement de la définition et aux connaissances accrues dans le domaine de l’autisme par rapport au pourcentage attribué au fait qu’il y a une véritable augmentation du nombre de personnes autistes. Quel est le traitement le plus efficace contre l’autisme? On fait souvent l’éloge de l’analyse appliquée du comportement comme étant la seule méthode éprouvée scientifiquement pour traiter l’autisme. D’autres familles indiquent que des interventions comme la médication, un régime sans gluten ni caséine, l’intervention fondée sur le développement des relations (RDI), sans parler de l’intégration sensorielle, ont eu un effet positif sur leur enfant autiste. Il n’existe pas de réponse précise quant à savoir quel traitement est le plus efficace, car effectuer des recherches de qualité dans ce domaine est très difficile (Research Autism, 2009). D’abord, nombre d’enfants autistes suivent plus d’un traitement à la fois. Ensuite, les placebos ont démontré des effets positifs mesurables chez plusieurs enfants autistes. De plus, concernant certaines thérapies en particulier, la théorie sur les techniques d’intervention idéales diffère grandement de la norme des soins qui est réellement observée en pratique. Il semble que plus d’une intervention puisse jouer un rôle positif pour aider un enfant autiste et qu’il y a une question de qualité d’ajustement qui doit être examinée individuellement pour chaque enfant. Pourquoi les personnes autistes se battent-elles contre les organisations qui les représentent? De nombreuses personnes autistes ont accepté leur diagnostic comme faisant partie de leur identité. Ces individus aimeraient être acceptés pour qui ils sont. La plupart des groupes de sensibilisation à l’autisme, toutefois, se concentrent sur l’opposé. Leur but est de promouvoir la recherche qui se concentre sur la découverte d’un remède contre l’autisme ou sur les interventions destinées à rendre les enfants « moins autistes ». Michelle Dawson, une chercheuse autiste, explique qu’afin d’obtenir des services, de nombreux activistes dressent un portrait lugubre, inexact et négatif des individus autistes qui ne reçoivent pas d’analyse appliquée du comportement (ABA). Tout le monde s’accorde pour dire que les besoins en services aux autistes sont grands. Mais le besoin important de services n’est pas une excuse pour associer un diagnostic d’autisme à la peur et au désespoir. Comme Michelle Dawson le dit dans une entrevue pour Ottawa Citizen (2007), « L’information exacte est toujours bonne pour les gens autistes. Elle ne l’est peut-être pas pour les défenseurs, ni pour les chercheurs, ni pour les organismes de financement, mais elle l’est toujours pour les gens autistes. » Jade Lawsane Références : Ottawa Citizen, Autism. 1 er décembre 2007.; Dawson, M. (2004). The Misbehaviour of Behaviourists. http://www.sentex.net/~nexus23/naa_03.html ; Grinker, R. R. (2007). Unstrange Minds. Basic Books : Massachussets.; Kogan, M.D. , Blumberg, S.J., Schieve, L.A., Boyle, C.A., Perrin, J.M., Gandhour, R.M. et coll. (2009). Prevalence of Parent-Reported Diagnosis of Autism Spectrum Disorder Among Children in the US, 2007. Pediatrics, 124, 1395-1403.; www.researchautism.net (2009).

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Trouble du spectre de

l’autisme : nouvelles

du réseau

15 janvier 2010 Numéro 20

L’autisme : tenter d’y trouver un sens!

Dans ce numéro :

Carrefour de la communication 2

Astuce comportementale 2

Conseil à l’enseignant 2

À lire sur le sujet! 3

Conseil de psychologie 3

Essayez ça! 3

Tout juste sorti des presses 4

WWW 4

À venir 4

Le coin des élèves

Membres de l’équipe TSA

● Patricia Assouad Consultante TSA

● Dr Andrew Bennett

Psychologue, coordonnateur

● Katie Cohene

Consultante TSA

● Joëlle Hadaya

Ergothérapeute

● Jovette Francoeur

Conseillère pour les enfants ayant des besoins particuliers/Co-coordonnatrice

● Christina Kyriakidou

Consultante TSA

● Jade Lawsane

Consultante TSA

● Helene Packman

Orthophoniste

Lorsqu’on tape le mot « autisme » dans un moteur de recherche populaire, on n’obtient pas moins de dix-sept millions de résultats. Assurément, il ne manque pas d’information sur le sujet. Toutefois, les choses se complexifient lorsqu’on remarque des arguments contradictoires sur pratiquement tous les sujets liés à l’autisme. Le présent article vise à cibler les facteurs centraux menant à la disparité entre les découvertes sur l’autisme.

L’autisme, une épidémie? Les recherches actuelles établissent que le taux de prévalence de l’autisme aux États-Unis est de 1 sur 150 naissances vivantes (Pediatrics, 2009, pp. 1395 à 1403) alors que le taux était de 1 sur 1 000 en 1990. Deux hypothèses opposées peuvent expliquer cette augmentation. Le Dr Grinker (2007), anthropologue, avance que l’augmentation des incidences n’est pas une épidémie d’autisme; elle peut plutôt être attribuée à de meilleurs outils de diagnostic, à une sensibilisation accrue chez les professionnels de la santé et les familles, de même qu’à l’adoption de politiques sociales et financières pour aider les personnes autistes. Toutefois, d’autres scientifiques prétendent que de meilleurs outils de diagnostic ne sont responsables que d’une petite fraction de la hausse grave des chiffres; le reste étant dû à une véritable augmentation de l’incidence d’autisme en raison de facteurs environnementaux. En résumé, le débat concernant le fait que l’autisme est une épidémie ou non repose sur le pourcentage que divers chercheurs attribuent à l’élargissement de la définition et aux connaissances accrues dans le domaine de l’autisme par rapport au pourcentage attribué au fait qu’il y a une véritable augmentation du nombre de personnes autistes.

Quel est le traitement le plus efficace contre l’autisme? On fait souvent l’éloge de l’analyse appliquée du comportement comme étant la seule méthode éprouvée scientifiquement pour traiter l’autisme. D’autres familles indiquent que des interventions comme la médication, un régime sans gluten ni caséine, l’intervention fondée sur le développement des relations (RDI), sans parler de l’intégration sensorielle, ont eu un effet positif sur leur enfant autiste. Il n’existe pas de réponse précise quant à savoir quel traitement est le plus efficace, car effectuer des recherches de qualité dans ce domaine est très difficile (Research Autism, 2009). D’abord, nombre d’enfants autistes suivent plus d’un traitement à la fois. Ensuite, les placebos ont démontré des effets positifs mesurables chez plusieurs enfants autistes. De plus, concernant certaines thérapies en particulier, la théorie sur les techniques d’intervention idéales diffère grandement de la norme des soins qui est réellement observée en pratique. Il semble que plus d’une intervention puisse jouer un rôle positif pour aider un enfant autiste et qu’il y a une question de qualité d’ajustement qui doit être examinée individuellement pour chaque enfant.

Pourquoi les personnes autistes se battent-elles contre les organisations qui les représentent?

De nombreuses personnes autistes ont accepté leur diagnostic comme faisant partie de leur identité. Ces individus aimeraient être acceptés pour qui ils sont. La plupart des groupes de sensibilisation à l’autisme, toutefois, se concentrent sur l’opposé. Leur but est de promouvoir la recherche qui se concentre sur la découverte d’un remède contre l’autisme ou sur les interventions destinées à rendre les enfants « moins autistes ». Michelle Dawson, une chercheuse autiste, explique qu’afin d’obtenir des services, de nombreux activistes dressent un portrait lugubre, inexact et négatif des individus autistes qui ne reçoivent pas d’analyse appliquée du comportement (ABA). Tout le monde s’accorde pour dire que les besoins en services aux autistes sont grands. Mais le besoin important de services n’est pas une excuse pour associer un diagnostic d’autisme à la peur et au désespoir. Comme Michelle Dawson le dit dans une entrevue pour Ottawa Citizen (2007), « L’information exacte est toujours bonne pour les gens autistes. Elle ne l’est peut-être pas pour les défenseurs, ni pour les chercheurs, ni pour les organismes de financement, mais elle l’est toujours pour les gens autistes. »

Jade Lawsane

Références : Ottawa Citizen, Autism. 1er décembre 2007.; Dawson, M. (2004). The Misbehaviour of Behaviourists.

http://www.sentex.net/~nexus23/naa_03.html; Grinker, R. R. (2007). Unstrange Minds. Basic Books : Massachussets.; Kogan, M.D. , Blumberg, S.J., Schieve, L.A., Boyle, C.A., Perrin, J.M., Gandhour, R.M. et coll. (2009). Prevalence of Parent-Reported Diagnosis of Autism Spectrum Disorder Among Children in the US, 2007. Pediatrics, 124, 1395-1403.; www.researchautism.net (2009).

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Carrefour de la communication : Le programme de Social Thinking Les élèves autistes de haut niveau ou ayant le syndrome

d’Asperger ont des difficultés d’apprentissage cognitives sociales. Les élèves avec un QI moyen ou au-dessus de la moyenne selon les tests normalisés peuvent tout de même avoir un handicap significatif par rapport aux compétences sociales. De nombreux programmes mis en œuvre pour enseigner les aptitudes sociales ont un succès limité auprès des élèves autistes, car s’ils enseignent les réponses en situation sociale, ils n’enseignent pas de manière explicite les fondements cognitifs qui sont si importants au succès des interactions sociales. Michelle Garcia Winner (1997) a inventé le terme social thinking (pensée sociale) et a élaboré une approche de traitement basée sur la pensée sociale. Cette approche se concentre sur les processus cognitifs qui surviennent lors d’une interaction sociale qui sont « branchés » dans le cerveau des individus neurotypiques. On doit enseigner ces aptitudes de manière directe aux élèves ayant un déficit de pensée sociale.

L’une des compétences cruciales qui doivent être apprises est la considération du point de vue d’autrui. Winner a mis sur pied les quatre étapes de la considération du point de vue d’autrui (Four Steps of Perspective Taking)2. La plupart des gens passent ces quatre étapes automatiquement sans prêter une attention particulière au processus, et nous le faisons en quelques secondes.

Étape un : Quand quelqu’un pénètre votre espace, vous avez immédiatement une petite pensée pour eux et ils pensent un peu à vous aussi.

Étape deux : Vous pensez à la raison pour laquelle cette personne est près de vous. Est-ce que cette personne ne fait que partager l’espace? (Dans un ascenseur) A-t-elle besoin de vous dépasser? (Dans une épicerie, pour saisir un article sur l’étagère) Veut-elle parler ou poser une question? Veut-elle vous blesser d’une manière quelconque? Ce sont des choses auxquelles nous devons réfléchir afin de rester en sécurité et de prédire ce qui peut se passer ensuite.

Étape trois : Vous vous demandez ce que cette personne pense de vous.

Étape quatre : Vous surveillez votre comportement afin que la personne avec laquelle vous êtes pense de vous ce que vous voulez qu’elle pense de vous. Les personnes neurotypiques régulent constamment leur comportement pour s’assurer que les gens aient des pensées « normales » d’elles la plupart du temps.

Ces quatre étapes surviennent avant même de parler. Nous participons socialement, même quand nous demeurons silencieux.

Pour plus de renseignements, consultez : Winner, M. (2007). Thinking

About You Thinking About Me, 2e édition. San José : Think Social

Publishing, Inc.

Helene Packman, orthophoniste

²http://www.socialthinking.com/articles/the-four-steps-of-perspective- taking.html

Conseil à l’enseignant Les compétences comme celles de communiquer efficacement et de travailler en collaboration peuvent être difficiles pour les élèves ayant un TSA, peu importe leur âge et leur niveau de fonctionnement. Une manière d’aider les élèves à développer ces compétences dans une classe inclusive est de se concentrer sur une compétence sociale chaque semaine. L’habileté est illustrée et affichée dans la classe, elle est annoncée au début de la semaine et des exemples sont donnés sur ce à quoi l’habileté ressemble et ce qu’elle fait ressentir. Idéalement, les élèves auront la chance de faire un jeu de rôles ou de voir des vidéos sur les habiletés sociales et de les pratiquer pendant la semaine. Reconnaître et souligner les exemples positifs est important.

Voici des exemples de thèmes de compétence sociale pour la semaine : coopération, partage, participation, être un ami, aider les autres, être patient, suivre les directives, attendre son tour, effectuer une tâche sans distraction, accepter les différences, écouter, etc. Amusez-vous!

Astuce comportementale : L’utilisation de SOCCSS En 2004, Brenda Smith Myles et ses collègues ont décrit

l’activité SOCCSS (situation-options-conséquences-choix-stratégies-simulation) dans leur livre « The Hidden Curriculum ». La feuille SOCCSS est destinée à être utilisée avec des élèves autistes de haut niveau afin de les aider à développer une compréhension des situations sociales et des techniques de résolution de problèmes. Elle doit être remplie avec l’élève immédiatement après qu’il a commis une erreur sociale. Il est important de se rappeler que si l’élève est agité ou s’il réagit après un incident, il faut lui donner quelques minutes pour se calmer et se ressaisir. L’activité SOCCSS doit vraiment être faite lorsque l’élève est prêt mentalement à recevoir de l’information.

Remplissez la feuille en suivant les six étapes suivantes :

1. Situation : L’élève identifie les éléments qui, quoi, où, quand et pourquoi de l’événement.

2. Options : L’élève cherche des options différentes qui auraient pu être choisies dans une telle situation.

3. Conséquences : Pour chaque option, l’élève indique une

conséquence. Demandez à l’élève « Que penses-tu qui arrivera si (option)? »

4. Choix : L’élève établit la priorité des options et des conséquences de la liste avec un numéro ou en indiquant oui ou non. L’élève doit choisir l’option la plus appropriée et qu’il est le plus susceptible de faire dans une situation similaire future.

5. Stratégies : L’élève élabore un plan, qui comprend la résolution de la situation actuelle, afin qu’il sache comment procéder la prochaine fois qu’il se retrouvera dans une telle situation. 6. Simulation : L’élève pratique son plan de diverses manières : en parlant, en dessinant, en écrivant, en faisant un jeu de rôles, etc.

Pour emprunter un exemplaire de « The Hidden Curriculum » ou de l’activité SOCCSS, veuillez communiquer avec votre consultant en autisme.

Références : Myles, B., et coll. (2004). The Hidden Curriculum: Practical

Solutions for Understanding Unstated Rules in Social Situations. Autism Asperger Publishing Company: Shawnee Mission, KS.

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Numéro 20

Conseil de psychologieLe DSM (Manuel diagnostique et statistique des troles troubles psychologiques. Le DSM-IV fait présentement lchangement dans la manière dont les troubles du spectre de lréduire les trois diagnostics applicables (autisme, syndrome ddiagnostic de TSA, qui engloberait le plein continuum des déficiences observées chez les individus se trouvant dans le spectre de l’autisme. Les experts sont indécis quant au fait que la disparition des diagnostics séparés représenterait une réflexion valide de la réalité clinique et ce que cela pourrait entraîner pour le diagnostic et les services. Pour une discussion sur lpeuvent avoir sur la communauté autistique, veuillez consulter le récent article dans le New York Times (https:// www.nytimes.com/2009/11/03/health/03asperger.html)

Les individus autistes ont de la difficulté à interpréter les situations sociales. Nous pouvons augmenter la compréhensionsociales et enseigner des réponses appropriées socialement aux élèves autistes de haut niveau à ldessinée mises au point par Carol Gray (1994). Les les interactions sociales et les conversations entre deux personnages ou plus. Une bande dessinée est utilisée pour dépeindreconversation qui a eu lieu et ce que les gens dans la conversation pouvaient bien penser àpensées. Cette technique peut être utilisée :

♦ Pour transmettre de l’information importante;

♦ Pour la résolution de problèmes et de conflits;

♦ Pour apprendre des compétences sociales;

♦ Pour suivre des règles simples en classe;

♦ Pour communiquer un point de vue, des émotions et des idées.

Une conversation sous forme de bande dessinée doit l’événement à l’origine du problème, identifier les sentiments et les pensées de tout le monde impliqué et, enfin, fournirproblème et des idées quant à la manière de l’éviter à ll’élève participe à la création de la bande dessinée, plus elle lui sera utile dans les situations futures.

Autres idées amusantes :

∗ Utilisez le personnage préféré de l’élève pour améliorer l’efficacité

∗ Utilisez des couleurs pour codifier la conversation. ExempleNOIR = faits.

∗ Permettez à votre élève d’enregistrer les conversations dans un cahier de notes qules concepts.

Références : Gray, C. (1996). Comic Strip Conversations.

fuseaction=product.display&product_id=41

MARC DEVRAIT RESTER À L’INTÉRIEUR APRÈS LE DÎNER. LA RÉCRÉ SERA

TERMINÉE AVANT QU’IL AIT MIS SON MANTEAU.

ÇA ME SEMBLE RAISONNABLE.

ET SI ON LUI METTAIT SON MANTEAU À L’ENVERS?

ÇA SERAIT

BIZARRE.

PAS SI TOUT LE MONDE PORTE SON MANTEAU

À L’ENVERS. LA CLASSE DE

MME BASIL LANCE LE JOUR DU MANTEAU À L’ENVERS À

L’ÉCOLE.

Numéro 20 À lire sur le sujet!

Si vous êtes un enseignant, un assistant ou un technicien à l’intégration occupé qui travaille avec un enfant autiste pour la première fois, le livre Dix choses que les enfants atteints d’autisme aimeraient que vous sachiez par Ellen Notbohm (2005) est une ressource utile. Ce livre court et facile à lire décrit très simplement les défis du traitement sensoriel, les déficits du langage, les difficultés de l’interaction sociale et les problèmes d’estime de soi des élèves autistes et offre des stratégies pratiques pour aborder ces caractéristiques fondamentales. Il peut servir de guide de base pour comprendre et faciliter l’apprentissage des élèves autistes.

Pour emprunter ce livre ou tout autre article à la bibliothèque de ressources sur le TSA, veuillez consulter votre consultant en autisme.

Conseil de psychologie Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux), 4e édition, est un manuel psychiatrique utilisé pour diagnostiquer

IV fait présentement l’objet d’une révision en vue de la 5e édition, et il pourrait y avoir un changement dans la manière dont les troubles du spectre de l’autisme (TSA) sont définis et diagnostiqués. Le groupe de travail pense à réduire les trois diagnostics applicables (autisme, syndrome d’Asperger et trouble envahissant du développement non spécifié) à un seul

ontinuum des déficiences observées chez les individus se trouvant dans le spectre de au fait que la disparition des diagnostics séparés représenterait une réflexion valide de la réalité

rait entraîner pour le diagnostic et les services. Pour une discussion sur l’impact que ces changements peuvent avoir sur la communauté autistique, veuillez consulter le récent article dans le New York Times (https:// www.nytimes.com/2009/11/03/health/03asperger.html) .

Essayez ça! Les individus autistes ont de la difficulté à interpréter les situations sociales. Nous pouvons augmenter la compréhensionsociales et enseigner des réponses appropriées socialement aux élèves autistes de haut niveau à l’aide des conversations sous forme de bande dessinée mises au point par Carol Gray (1994). Les conversations sous forme de bande dessinée sont une manière visuelle de représenter les interactions sociales et les conversations entre deux personnages ou plus. Une bande dessinée est utilisée pour dépeindreconversation qui a eu lieu et ce que les gens dans la conversation pouvaient bien penser à l’aide de bulles

information importante;

Pour la résolution de problèmes et de conflits;

Pour communiquer un point de vue, des émotions et des idées.

Une conversation sous forme de bande dessinée doit décrire les sentiments et les

fournir une solution au éviter à l’avenir. Plus

bande dessinée, plus elle lui sera utile

élève pour améliorer l’efficacité (p. ex. Spiderman ou Bob l’Éponge);

Utilisez des couleurs pour codifier la conversation. Exemple : ROUGE = mauvaises idées/moquerie/colère; VERT = bonnes idées/joie;

enregistrer les conversations dans un cahier de notes qu’il peut consulter à différent

Comic Strip Conversations. Arlington, TX : Future Horizons; http://www.thegraycenter.org/store/index.cfm?

COMMENT ÇA VA, MON CHIEN

JE VAIS SALUER AL. ÇA VA, MON

CHIEN?

IL PENSE QUE J’AI L’AIR D’UN

CHIEN !

JE VOULAIS ÊTRE GENTIL.

JE NE VOULAIS

PAS LE VEXER.

IL SE MOQUE DE

MOI!

QUAND MATT DIT « ÇA VA, MON CHIEN?MEMBRE DU GROUPE. IL FAIT DES BLAGUES. LA PROCHAINE FOIS QUE JE LE

VOIS, JE VAIS SOURIRE ET LUI DIRE : «

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Si vous êtes un enseignant, un assistant ou un technicien à qui travaille avec un enfant autiste pour la Dix choses que les enfants atteints

par Ellen Notbohm facile à lire décrit

très simplement les défis du traitement sensoriel, les déficits du interaction sociale et les problèmes

estime de soi des élèves autistes et offre des stratégies pratiques pour aborder ces caractéristiques fondamentales. Il peut servir de

apprentissage des

Pour emprunter ce livre ou tout autre article à la bibliothèque de ressources sur le

édition, est un manuel psychiatrique utilisé pour diagnostiquer édition, et il pourrait y avoir un

autisme (TSA) sont définis et diagnostiqués. Le groupe de travail pense à Asperger et trouble envahissant du développement non spécifié) à un seul

ontinuum des déficiences observées chez les individus se trouvant dans le spectre de au fait que la disparition des diagnostics séparés représenterait une réflexion valide de la réalité

impact que ces changements peuvent avoir sur la communauté autistique, veuillez consulter le récent article dans le New York Times (https://

Les individus autistes ont de la difficulté à interpréter les situations sociales. Nous pouvons augmenter la compréhension des situations conversations sous forme de bande

une manière visuelle de représenter les interactions sociales et les conversations entre deux personnages ou plus. Une bande dessinée est utilisée pour dépeindre une

bulles pour leurs paroles et leurs

: ROUGE = mauvaises idées/moquerie/colère; VERT = bonnes idées/joie;

il peut consulter à différents moments pour se remémorer

http://www.thegraycenter.org/store/index.cfm?

COMMENT ÇA VA, MON CHIEN

JE NE SUIS PAS UN CHIEN!

NE M’APPELLE

PAS « CHIEN ».

ÇA VA, MON CHIEN? », IL ME TRAITE COMME UN MEMBRE DU GROUPE. IL FAIT DES BLAGUES. LA PROCHAINE FOIS QUE JE LE

: « ÇA VA, MON CHIEN? ».

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Équipe du trouble du spectre de

Le coin des élèves Nous avons récemment demandé aux élèves de la Commission scolaire Lester B.-Pearson de créer un logo ayant pour titre Fitting in : Social Skills

Training (Trouver sa place : apprendre les compétences sociales). Voici le logo de quelques participants (d’autres suivront dans le prochain numéro) :

Dylan Année : 2e secondaire Âge : 14

Tina Année : 5e secondaire Âge : 17

William Année : 3 Âge : 9

Page 4 Trouble du spectre de l’autisme : nouvelles du réseau

Commission scolaire Lester-B.-Pearson

1925, avenue Brookdale, Dorval (Québec)

Téléphone : 514 422-3000 Télécopieur : 514 422-3014

Courriel : [email protected]

Notre équipe est composée de professionnels de spécialités diverses. En tant que Centre d’excellence au sein de la province, notre mandat est d’aider les écoles de la commission scolaire LBP dans l’implantation des meilleures pratiques d’inclusion des élèves ayant un trouble du spectre de l’autisme (TSA) et de servir de ressource aux autres commissions scolaires anglophones au Québec. Notre équipe apporte son aide aux élèves et aux familles et s’efforce de soutenir le personnel enseignant dans le développement de ses capacités à répondre à un large éventail de besoins en classe. Nous y parvenons grâce à des interventions directes, à de l’accompagnement, à la consultation, au perfectionnement professionnel et au partage des ressources.

Nous sommes sur le Web!

http://www2.lbpsb.qc.ca/eng/asdn/index.asp

Tout juste sorti des presses Les parents, les éducateurs et les cliniciens travaillent tous dur chaque jour

pour améliorer la vie des individus autistes à l’aide d’une gamme de stratégies et de techniques d’intervention. Mais dans l’article « The Primacy of Trust », Prizant et Carley (Autism Spectrum Quarterly, hiver 2009) font valoir l’importance d’obtenir la confiance des personnes autistes. Ils indiquent qu’« il est probable que la personne ayant un TSA change une fois la confiance gagnée » [nous traduisons]. Avoir de bonnes intentions, travailler dur et se renseigner sur l’autisme n’égale pas automatiquement le gain de confiance des individus autistes. Cet article souligne huit étapes, comme la reconnaissance des tentatives de communication et la célébration des succès, que les éducateurs peuvent adopter afin de faciliter le développement de la confiance.

Pour lire cet article, ou tout autre article de l’Autism Quarterly Journals, veuillez communiquer avec votre consultant en autisme pour consulter la bibliothèque de ressources sur l’autisme.

WWW : Compétences sociales Le site http://www.cccoe.net/social/skillslist.htm offre toute une gamme de leçons sur les compétences sociales à la maison, à l’école et au travail. La rubrique pour les élèves étape par étape est un bon outil à utiliser comme guide, aide-mémoire ou script pour enseigner les compétences sociales aux élèves.

Le site de l’ICAN (Interactive Collaborative Autism Network) offre des modules d’instruction en ligne sur les troubles du spectre de l’autisme (TSA). Chaque module comprend une introduction, de la lecture, un jeu-questionnaire, une foire aux questions (FAQ), un glossaire et des ressources. Il contient aussi un forum qui permet aux utilisateurs de l’ICAN de communiquer entre eux. Veuillez consulter leur module sur les interventions sociales en suivant le lien suivant : http://www.autismnetwork.org/modules/social/soccss/ lecture01.html

À venir! L’équipe TSA est heureuse d’annoncer son deuxième séminaire pour parents, professionnels et élèves avec

Jack Strulovitch et Vicki Tagalakis, le 2 février 2010 pour la présentation Social Skills Groups for Adolescents with Autistic Spectrum Disorder

au 1925, avenue Brookdale, Dorval (de 19 h à 21 h). Consultez notre site Web pour plus de renseignements.

Merci aux élèves de John Rennie High School pour la préparation du bulletin de nouvelles à la distribution.

« 5 Hands » par Leo Année : 5e secondaire Âge : 16

« The Eternal Smile » par Patrick Année : 3e secondaire Âge : 15