TROUBLE D’ ECRITURE CHEZ LE SUJET … · mémoire, capacités de planification cognitive, ... -...

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TROUBLE D’ ECRITURE CHEZ LE SUJET DYSLEXIQUE : UNE APPROCHE EXPERIMENTALE Florence BRUN-HENIN Service de NEUROPEDIATRIE CHU TIMONE MARSEILLE

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TROUBLE D’ ECRITURE CHEZ LESUJET DYSLEXIQUE :

UNE APPROCHE EXPERIMENTALE

Florence BRUN-HENINService de NEUROPEDIATRIECHU TIMONE MARSEILLE

L’ ECRITURE EST UN ACTE DIFFICILE VOIREPENIBLE POUR LA PLUPART DES SUJETSDYSLEXIQUES : - en plus de la DYSORTHOGRAPHIE , - LENTEUR - MAUVAISE LISIBILITE

amenant souvent à un REJET de l’écriture

Le trouble d’écriture est pénalisant pour lecursus scolaire et à plus long terme pourl’insertion socio-professionnelle

APPRENTISSAGE DE L’ECRITUREchez l’enfant (ZESIGER) :

• A partir de 6 ans , l’enfant apprend la formedes lettres et des liaisons entre lettres

•But : aboutir à une écriture lisible et rapidevisant à une retranscription du langage

3 DOMAINES D’ ACQUISITION :

* Acquisition de l’ ORTHOGRAPHE

* Acquisitions VISUO- SPATIALES

* Acquisition des MOUVEMENTS del’ECRITURE

ACQUISITIONS VISUO - SPATIALES :

2 Domaines d’intervention :

- Acquisition de la FORME : relation entretrait , taille , orientation

- Acquisition de l’AGENCEMENT : des lettres àl’intérieur , des mots sur la ligne, des lignes et dela page

ACQUISITION DES MOUVEMENTS D’ECRITURE :

•Système effecteur constitué par :

- une posture adaptée : points d’appuiposturaux et toniques

- articulations proximales (épaule, coude ) : Composantes topocinétiques = mouvementsassurant l’AGENCEMENT SPATIAL

- articulations distales ( poignet , main ): Composantes morphocinétiques =mouvements assurant la réalisation desTRAJECTOIRES propres à chaque lettre

•Apprendre à écrire revient au plan des mouvementsà acquérir un ensemble de MORPHOCINESES(programmes moteurs responsables de la productionde toutes les formes de lettres ou allographes ) et unensemble de TOPOCINESES variable avec la cultureet le système d’écriture

•Tracé net sans hésitation dans lequel chaque traitest produit par un seul mouvement

FACTEURS PERCEPTIVO-MOTEURS ETCONTRÔLE DE L’ECRITURE :

-Les représentations des programmes moteursspécifiques de l’écriture vont résulter desassociations perceptives :- visuelles ,- tactiles,- proprioceptives ,-kinesthésiques-réalisées au cours de l’apprentissage .

APPRENTISSAGE DE L’ ECRITURE :3 PERIODES D’EVOLUTION

•DE 5 à 7 ans : APPRENTISSAGE DE LATECHNIQUE ET DU CODE :

• Apprend et mémorise la FORME : ordre fixe etdirection spécifique• CONTRÔLE RETRO-ACTIF : basé surl’intégration des perceptions visuelles etkinesthésiques• la lettre est générée par petitssegments

APPRENTISSAGE DE L’ECRITURE :

•DE 8 à 10 ans : ORGANISATION ETREGULARISATION DU MOUVEMENT

• passage progressif à un CONTRÔLE PRO-ACTIF :développement de programmes moteursspécifiques à chaque allographe ,• en parallèle à la mise en place des STRATEGIESORTHOGRAPHIQUES

• lettres de plus petite taille , mieux liées :ECRITURE REGULIERE

APPRENTISSAGE DE L’ECRITURE :

• DE 11 à 12 ANS : AUTOMATISATION DEL’ACQUIS

• après une période de désorganisationmomentanée due à l’exigence de VITESSE ,• Stabilisation du système et MAITRISE DENIVEAU ADULTE• simplifications , personnalisation

• L’ ECRITURE EST UNE ACTIVITE COMPLEXE ,faisant intervenir deux types de processus :

• PROCESSUS DE HAUT NIVEAU : attention ,mémoire, capacités de planification cognitive,compétences linguistiques ,…

• PROCESSUS PERCEPTIVO-MOTEURS : analysevisuo-spatiale , visuo-construction, coordinationvisuo-motrice et coordination motrice fine

II - LES DYSGRAPHIES : des définitions

- Trouble majeur du développement de l’écrituremal aisé à définir :

- Définition qualitative ( DE AJURRIAGUERA etcoll 1964 ) : déficience de la qualité de l’écriture, sans trouble neurologique ou intellectuelassocié

- Définition plus fonctionnelle ( HAMSTRA-BLETZet BLOTE 1993 ) : trouble du langage écritaffectant les composantes mécaniques del’écriture , intervenant chez un enfantd’intelligence normale , en l’absence de tbneurologique ou de handicap perceptivo-moteurassocié (niveau d’instruction correspondant àson âge )

•En pratique clinique :

•une écriture illisible ou trop lente , non-conformeaux possibilités de tenue instrumentale de l’enfant età son âge .

•à partir de 7 ans : lorsque les premières difficultéstechniques commencent à être dépassées

•3 garçons pour 1 fille

•Trouble fréquent : entre 10 et 30 % de la populationd’âge scolaire

•Répercussions non négligeables sur le cursusscolaire puis l’insertion socio-professionnelle

II - LES DYSGRAPHIES : CARACTERISTIQUESCLINIQUES

-GADDES et EDGES ( 1994 ) : 4 rubriques deperturbations motrices , visuo-spatiales etorthographiques , pouvant s’associer de façonvariable:

-Altération de l’écriture : tremblement, lettres malformées , cabossages, télescopages, absence deliaison , traits repassés , micrographie

-Troubles spatiaux : mauvais alignement des lettres ,mots serrés , absence de marge, lignes ascendantes oudescendantes

II – LES DYSGRAPHIES : CARACTERISTIQUESCLINIQUES

-Troubles syntaxiques : difficultés à écrire desréponses grammaticalement correctes en réponse àdes questions , alors que l’expression orale nesouffre pas de telles difficultés

-Répugnance à écrire

-Le sujet dysgraphique ne peut donc utiliserl’écriture comme moyen de communication

II – LES DYSGRAPHIES : DIAGNOSTIC en pratiqueclinique

•Evaluation des traces graphiques au moyend’échelles

- ECHELLES E et D ( DE AJURRIAGUERA et coll ) : - Echelle E : niveau d’AUTONOMIE à la fois dansle GESTE mais aussi dans la MAITRISE DU LANGAGEECRIT2 rubriques d’items : - Items EM : liés à la difficulté d’exécution motrice - Items EF : reflets des facteurs perceptivo-moteurset spatiaux - selon EM+EF et EF/EM : échelle D confirme lediagnostic de dysgraphie - Echelle D : score sup ou = à 14 : dysgraphie parconvention , sup ou = à 19 : dysgraphie certaine

EF= 18,5EM=3,5E= 22(normal pour8ans)D=9,5(pas dedysgraphie)

EF=10EM=11,5E= 21,5 (niveauinférieur à son âge)D= 12 ( limitedysgraphie)

EF=17EM=10,5E=27,5(niveau très inférieur àson âge)D=14 (dysgraphie)

II - LES DYSGRAPHIES : DIAGNOSTIC en pratiqueclinique

- Echelle d’Evaluation rapide de l’écriture, BHK ,( HAMSTRA-BLETZ et coll , 1993 ): - d’utilisation rapide ( 13 items ) , vise au dépistagede la dysgraphie - mesure une DEFICIENCE et non une capacité

II - LES DYSGRAPHIES : CARACTERISTIQUESCINEMATIQUES

-Analyse de la qualité du mouvement : vitesse ,pression, longueur des tracés , pauses … au moyen detablettes digitalisantes-Variations significatives chez le sujet dysgraphique :

-WANN et coll (1991) : instabilité et irrégularité dans laformation des lettres et dans l’espace entre lettres-VAN DORN et KEUSS ( 1993 ): dépendance auxinformations visuelles et difficulté de programmationmotrice probable

II – LES DYSGRAPHIES : CARACTERISTIQUESCINEMATIQUES

-SMITS-ENGELSMAN et VAN GALEN ( 1997 ) :difficultés à respecter la précision spatiale etcrispation majeure à la limite du tremblement-ROSENBLUM et coll ( 2003 ) : "In Air phenomenon"lors des levers de stylo ( difficultés deprogrammation motrice ? )-ROSENBLUM et coll (2006) : variabilité importantelors de la réalisation d’une même lettre

II – LES DYSGRAPHIES : CARACTERISTIQUESCINEMATIQUES

- Les enfants dygraphiques présenteraient unegrande VARIABILITE SPATIALE ET TEMPORELLEdans leur réalisation graphique qui témoigneraitd’un trouble de la PROGRAMMATION MOTRICE

III – DYSLEXIE ET DYSGRAPHIE :

•Fréquence des troubles associés chez le sujetdyslexique : tb de la perception auditive , visuelle,tb moteurs ( maladresse globale , tb de la dextéritémanuelle , tb de l’équilibre .. )

•La dyslexie repose sur un trouble phonologique ,constamment retrouvé ,associé à un trouble de lamémoire verbale à court terme .

III - DYSLEXIE ET DYSGRAPHIE :

-MÉCANISME COMMUN AUX DEUX TROUBLES ? :HYPOTHESE CEREBELLEUSE ( NICOLSON etFAWCETT 1999 – 2001 )

- fort pourcentage (80% )de trouble de la coordinationmotrice et de l’équilibre chez les sujets dyslexiques

- Un dysfonctionnement cérebelleux expliqueraitl’ensemble des troubles associés : tb de l’intégrationperceptive auditive et visuelle , tb du contrôle moteur

III - DYSLEXIE ET DYSGRAPHIE :

•CONSTELLATION DE TROUBLES , CO-MORBIDITÉpour d’autres auteurs ( RAMUS , PIDGEON, FRITH2003 , RAMUS 2002 , 2003 , 2005 .. ) :

- pourcentage de tb du contrôle moteur variableselon les séries : environ 50% des dyslexiquesauraient des tb associés ( syndrome sensori-moteur) - dyslexies pures dans l’autre moitié des cas

- rôle d’un déficit d’attention souvent associé dansles troubles du contrôle moteur observés

III - DYSLEXIE ET DYSGRAPHIE :

•Présence d’un trouble d’écriture habituel chez lesenfants TAC ( MILLER et coll 2001 ) , ainsi qu’un tb dela perception visuelle et de l’intégration visuo-motrice (SCHOENMAKER 2001 )

•Déficit perceptivo-moteur retrouvé chez les enfantsdysgraphiques ( MAELAND 1992 , SMITS, ENGELSMANet VAN GALEN 1997-2001 , VOLMAN et coll 2006 ): - tb de dextérité manuelle , tb de la discriminationvisuelle et de l’intégration visuo-motrice chez lesenfants dysgraphiques - MAIS seule l’intégration visuo-motrice est corréléeavec la qualité de l’écriture

III - DYSLEXIE ET DYSGRAPHIE :

•VOLMAN et coll 2006 :

- rôle des processus cognitifs supérieurs dans lestroubles d’écriture encore mal explicité : -performances au TMT B significativement plusfaibles chez les dysgraphiques , - mais pas de corrélations retrouvées avec laqualité et la vitesse d’écriture

- Le mécanisme de la dysgraphie chez les enfantsne présentant pas de tb du contrôle moteur n’est pasélucidé .

III - DYSLEXIE ET DYSGRAPHIE :

•Troubles d’écriture chez le sujet dyslexique : encorepeu explorés - SOVIK 1987 : les sujets dyslexiques sont surtoutsignificativement plus lents que les sujetsdysgraphiques et les sujets normo-scripteurs

•Hypothèses possibles : - dysfonctionnement des processus perceptivo-moteurs - dysfonctionnement des processus cognitifssupérieurs

IV – ETUDE EXPERIMENTALE DES TROUBLESD’ECRITURE CHEZ LES SUJETS DYSLEXIQUES:

-But de la recherche :

- évaluer la présence d’un trouble du contrôle moteuret d’un trouble d’écriture chez les sujets dyslexiques;-Rechercher d’éventuelles corrélations entre ces deuxtroubles

1ÈRE PARTIE DE LA RECHERCHE :ÉTUDE DU CONTRÔLE MOTEUR CHEZ DES ADULTES

DYSLEXIQUES (F.BRUN-HENIN,

M.CAY-MAUBUISSON , M.HABIB - 2003-2004 )

Onze adultes dyslexiques (moy 28a±8,06), intelligence non verbale dansla norme (PM 38)10 témoins (25a±5,2)Protocole : 3 parties:

Évaluation neuropsychologique de la dyslexieDysorthographie persistante, lecture globalement normalisée, consciencephonologique déficitaire (phonémique)Fréquence d’un discret trouble attentionnel (TMTB)

Evaluation psychomotrice (dys et témoins)Étude du graphisme (Gobineau et al.) : analyse des traces graphiques et nbre delettres par minutesEchelle de Lincoln Oseretsky (LOMSD) : coordination globale (F2), équilibre (F5),coordination manuelle (F8), activités alternatives (F3), contrôle précision (F1),vitesse doigts-poignet (F4)Figure Rey (copie)Perception rythmes (M. Stambak)

Méthodologie (1)

Méthodologie (2) : tablettegraphique

eeepleeepleeepl

eeheeheeheeheehee

3 FORMES

-vitesse-pression 3 MESURES-levers

40

60

80

100

120

140

160

180

200

220

,6 ,8 1 1,2 1,4 1,6 1,8 2 2,2 2,4GROUPE

VITES

SENORM

VITESSENORM…VITESSENORM…

4

6

8

10

12

14

16

18

20

,6 ,8 1 1,2 1,4 1,6 1,8 2 2,2 2,4GROUPE

AUTO

ELE

M

AUTO EL…AUTO EL…

600

650

700

750

800

850

900

950

1000

,6 ,8 1 1,2 1,4 1,6 1,8 2 2,2 2,4GROUPE

moy

pr

essi

on

Nuage de points pour colonnes : X1Y 1 r2 = ,088

moy pression: DYSmoy pression: TEM

DYSTEM

60

80

100

120

140

160

180

200

220

240

,6 ,8 1 1,2 1,4 1,6 1,8 2 2,2 2,4GROUPE

VITES

SEMAX

VITESSEMAX:…VITESSEMAX:…

0

2

4

6

8

10

12

14

16

18

20

,6 ,8 1 1,2 1,4 1,6 1,8 2 2,2 2,4

GROUPE

AUTO

SUP

Nuage de points pour colonnes : X1Y 1 r2 = ,318

AUTO SUP: DYSAUTO SUP: TEM

Vitesse normale

Vitesse maxima

CaractèresÉlémentaires

Caractères deFluidité, maturité,automatisation

F =5,99 p = 0,024 F= 4,863 p= 0,04

F = 8,479 p = 0,0089 F =5,99 p= 0,024

COMPARAISON QUALITE ET VITESSE D’ECRITURESujets dyslexiques / sujets normaux

55

60

65

70

75

80

85

90

95

100

105

0 2 4 6 8 10 12 14AUTO SUP

LOM

SDF2

y = 3,202x + 58,127, r 2 = ,415

LOMSDF2

10

20

30

40

50

60

70

80

90

0 2 4 6 8 10 12 14AUTO SUP

LOM

SDF1

y = 4,375x + 15,962, r 2 = ,507

LOMSDF1

20

30

40

50

60

70

80

90

100

110

0 2 4 6 8 10 12 14AUTO SUP

LOM

SDF3

y = 5,832x + 18,079, r 2 = ,393

LOMSDF3

CORRELATIONS ENTRE QUALITE D’ECRITUREET MESURES DU CONTRÔLE MOTEUR

LOMDS

Facteur 1(contrôle- précisionau niveau manuel)

Facteur 2(coordinationsglobales)

Facteur 3 (activitésalternatives des deuxmembres)

60

80

100

120

140

160

180

200

220

-1 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9lectnonmots

VIT

ESSE

MA

X

y = -9,071x + 186, r 2 = ,494

VITESSEMAX

0

2

4

6

8

10

12

14

90 100 110 120 130 140 150 160Alouette

AUT

O S

UP

y = ,142x - 7,805, r 2 = ,481

AUTO SUP

5

6

7

8

9

10

11

12

13

14

-1 0 1 2 3 4 5 6dictnonmots

AUT

O S

UP

y = -1,007x + 11,163, r 2 = ,523

AUTO SUP

60

80

100

120

140

160

180

200

220

-2 0 2 4 6 8 10 12lectemprunt

VITE

SSEM

AX

y = -7,773x + 177,509, r 2 = ,451

VITESSEMAX

0

2

4

6

8

10

12

14

-2 0 2 4 6 8 10 12lectemprunt

AUT

O S

UP

y = -,76x + 11,147, r 2 = ,477

AUTO SUP

Corrélations entre qualitéd’écriture et mesures lecture/orthographe

GROUPE

moy

vi

tess

e

Nuage de points pour colonnes : X1Y 1 r2 = ,022

moy vitesse: DYSmoy vitesse: TEM

8

10

12

14

16

18

20

22

24

26

,6 ,8 1 1,2 1,4 1,6 1,8 2 2,2 2,4

600

650

700

750

800

850

900

950

1000

,6 ,8 1 1,2 1,4 1,6 1,8 2 2,2 2,4GROUPE

moy

pr

essi

on

Nuage de points pour colonnes : X1Y 1 r2 = ,088

moy pression: DYSmoy pression: TEM

- 1

0

1

2

3

4

5

6

7

8

9

,6 ,8 1 1,2 1,4 1,6 1,8 2 2,2 2,4GROUPE

moy

le

vers

Nuage de points pour colonnes : X1Y 1 r2 = ,012

moy levers: DYSmoy levers: TEM

F=0,435ns

F=1,768ns

F=0,227ns

Mesures tablettegraphique:-aucune différencesignificative-grande variété dans lesdeux populations

Aucune corrélationavec :-lecture-orthographe

EN CONCLUSION,

-Les adultes dyslexiques présentent globalementdes difficultés objectives du geste graphique maisaussi de certaines aptitudes motrices

-Par contre, ils ne différent pas des témoins sur desmesures automatisées du geste graphique , aveccepdt une grande variabilité.

-La qualité de l’écriture est apparue corrélée àdiverses mesures de la lecture et de l’orthographe .

DISCUSSION - CONCLUSION – PERSPECTIVES

-Nos résultats montrent un lien entre d’une partl’expression graphique et la coordination motrice engénéral ,-D’autre part entre l’expression graphique et lesaptitudes en lecture/orthographe .

- QUESTIONS : - peut on confirmer chez l’enfant le lien observéentre déficit de la graphomotricité et déficit plusgénéral de la coordination motrice ? - le lien qui semble exister entre tb d’écriture et tbde lecture relève t’il d’une cause unique ou d’uneassociation fortuite ?

-METHODOLOGIE : - 20 enfants dyslexiques au total (10 garçons et 10filles) âgés de 9 à 11 ans (âge moyen = 9ans6mois)comparés à 20 enfants sans tb d’apprentissage (âgemoyen = 9 ans 8 mois) .

- Période de stabilisation des programmes moteursde l’écriture

2ème PARTIE : ETUDE DES ENFANTS DYSLEXIQUES(C.MOULIN, T.THOMAS, F.BRUN-HENIN, JL.VELAY, M.HABIB

2005-2007 )

-METHODOLOGIE (suite):

-Le diagnostic de dyslexie avait été posé en cabinet pardes tests classiques

-Evaluation psychomotrice : * Echelle de développement psychomoteur deLINCOLN –OSERETSKI

* Tests graphométriques : échelles E et D

* Capacités visuo-constructives : figure de REY A

-METHODOLOGIE (suite ):

--Mesures objectives du graphisme sur tablettegraphique : 3 items :

-V : 3 fois avec modèle puis 9 fois sans

- eeepleeepl : avec les mêmes modalités

- graphie inconnue : 6 fois avec modèle et 9fois sans

QuickTime™ et undécompresseur TIFF (non compressé)

sont requis pour visionner cette image.

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modèle Ellipse de variabilité

moyenne

•RESULTATS :

• sur l’ensemble des enfants dyslexiques , résultatsglobalement homogènes pour plusieurs variables :

* Score global du LOMSD significativementdiminué chez les enfants dyslexiques /témoins( p = 0,004)

* 11 enfants/20 = 55% des enfantsdyslexiques de notre échantillon avec tb decoordination motrice

* Score en copie à la figure de REY Asignificativement diminué chez les enfantsdyslexiques / témoins ( p=0,00)

- RESULTATS ( suite ) :

Niveau de coordinationmotrice p= 0,004

Intégration visuo-motricep = 0,000

-RESULTATS ( suite ) :

-ECHELLE E : enfants dyslexiques/témoins

- QUALITÉ D’ÉCRITURE significativement inférieure ( p = 0,006) , portant sur : * aspects perceptivo-moteurs et visuo-spatiaux (EF ) : p= 0,003-VITESSE D’ECRITURE significativement inférieure * en spontané (VN) p= 0,028

* en accéléré (VMAX) p= 0,009

- RESULTATS ( suite ):P=0,006 P=0,003

P=0,028 P=0,009

-RESULTATS ( suite ):

- ECHELLEDYSGRAPHIE : p= 0,006

- AU TOTAL: * sur 20 enfants dyslexiques (DL): -11 dysgraphiques (DL-DG) - 9 non dysgraphiques ( DL-non DG)

* sur 20 enfants témoins : - 1 dysgraphique

5

10

15

20

25

30

35

FIGU

RE D

E RE

Y

DG DL Tem

F-63.7p<0.0001

5

10

15

20

25

30

35

5 10 15 20 25EF

FIGU

RE D

E RE

Y

y = -,629x + 25,18, r2 = ,2

5

10

15

20

25

30

35

5 10 15 20 25EM

FIGU

RE D

E RE

Y

y = -,674x + 23,3, r2 = ,223

5

10

15

20

25

30

35

5 10 15 20 25E

FIGU

RE D

E RE

Y

y = -,406x + 26,02, r2 = ,263

5

10

15

20

25

30

35

5 10 15 20 25D

FIGU

RE D

E RE

Y

y = -,643x + 24,373, r2 = ,196

p=0.0034 p=0.0018

p=0.0006p=0.0037

Corrélations entre échelle graphique et Figure de Rey

-RESULTATS ( suite ) :

-TABLETTE GRAPHIQUE : * Mesure de la VARIABILITE SPATIALE :

-Les enfants DL-DG et DL-non DG sont plus variablesque les sujets témoins en terme de précision spatiale- la variabilité est +importante chez les DL-DG

0,0

20,0

40,0

60,0

80,0

100,0

120,0

1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 25 27 29 31 33 35 37 39 41

RESULTATS ( suite ):

-TABLETTE GRAPHIQUE : * Comparaison VARIABILITE / Type de graphie

- Enfants DG + variables que les DL et les témoinsavec graphie inconnue ( F= 5,6 p= 0,001)

dyslexiques dysgraphiques témoinsV eeepl nouveau caractère

CARACT

0

20

40

60

80

100

120

140

160

180

200

varia

bilit

é de

la t

race

écr

ite

RESULTATS ( suite ):

-TABLETTE GRAPHIQUE : * Mesure de la VITESSE DE PRODUCTION

dyslexiques dysgraphiques témoins1,0

1,5

2,0

2,5

3,0

3,5

4,0

4,5

vite

sse

d'éc

ritu

re

- les enfants dyslexiques sont significativement +lents que les témoins (p= 0,04)

-RESULTATS ( suite ):

-* Comparaison des résultats des tests cliniques surles 3 groupes : DL , DL-DG , témoins

Effet courant : F(2, 38)=30,992, p=,00000

dyslex dysgraph témoin

groupe

70

75

80

85

90

95

100

105

110

115

120

LOM

SD

glo

bal

Score global duLOMSD ( p < 0,001)

DL = DG

Effet courant : F(2, 38)=11,340, p=,00014

dyslex dysgraph témoin

groupe

4

6

8

10

12

14

16

18

D

Echelle D :-DL p= 0,005-DG p = 0,001

-RESULTATS ( suite ):

- Différences significatives des résultats entre DL etsujets témoins sur l’ensemble des tests cliniques : - plus particulièrement certains facteurs du LOMSD F1, F4, F8 et F2 qui concernent les coordinations motrices fines et globales - également scores des échelles E et D , VMAX, etfigure de REY

- Pas de différence significative entre DL et DL-DGsur l’ensemble de ces mêmes tests

Différences significatives entre DL et témoins :• contrôle moteur , et +particulièrement CMF et CMG ,• qualité et vitesse d’écriture ,• capacités visuo-constructives

• Les tb du contrôle moteur et d’intégration visuo-motrice sont donc plus fréquents chez les enfants DL(55% dans notre série pour les tb moteurs )

• Mais à l’intérieur du groupe DL , pas de différencesignificative entre groupe DL-DG et groupe DL-non DG.

DISCUSSION

Les résultats observés semblent être associés au tb delecture et non pas seulement au tb d’écriture

DISCUSSION (suite )

- Pour une majorité d’enfants DL-DG, le tb d’écrituresemble relever de tb perceptivo-moteurs ( Tb decoordination, Tb visuo-constructifs)-Cependant , certaines dysgraphies chez l’enfant DLpourraient relever d’un autre mécanisme encore nonélucidé-Intérêt de la variabilité spatiale : - différencie les DG des non DG : marqueur possible - serait le reflet des programmes moteurs de basede l’écriture - + accentuée chez le DG pour la nouvelle graphie :tb de l’automatisation des apprentissages ?

CONCLUSION :

-Prise en compte des tb perceptivo-moteurschez l’enfant dyslexique nécessaire dvt leurfréquence et leurs répercussions sur l’ensembledes apprentissages.-Intérêt d’une approche psychomotrice conjointeà la rééducation orthophonique-Aménagements scolaires pleinement justifiés

- La question d’un lien possible entre tb ducontrôle moteur et dyslexie reste posée

-Intérêt de l’étude de la part des tb attentionnelsplus spécifiquement dans le tb d’écriture chezl’enfant dyslexique