TROUBLE D’ ECRITURE CHEZ LE SUJET … · mémoire, capacités de planification cognitive, ... -...
Transcript of TROUBLE D’ ECRITURE CHEZ LE SUJET … · mémoire, capacités de planification cognitive, ... -...
TROUBLE D’ ECRITURE CHEZ LESUJET DYSLEXIQUE :
UNE APPROCHE EXPERIMENTALE
Florence BRUN-HENINService de NEUROPEDIATRIECHU TIMONE MARSEILLE
L’ ECRITURE EST UN ACTE DIFFICILE VOIREPENIBLE POUR LA PLUPART DES SUJETSDYSLEXIQUES : - en plus de la DYSORTHOGRAPHIE , - LENTEUR - MAUVAISE LISIBILITE
amenant souvent à un REJET de l’écriture
Le trouble d’écriture est pénalisant pour lecursus scolaire et à plus long terme pourl’insertion socio-professionnelle
APPRENTISSAGE DE L’ECRITUREchez l’enfant (ZESIGER) :
• A partir de 6 ans , l’enfant apprend la formedes lettres et des liaisons entre lettres
•But : aboutir à une écriture lisible et rapidevisant à une retranscription du langage
3 DOMAINES D’ ACQUISITION :
* Acquisition de l’ ORTHOGRAPHE
* Acquisitions VISUO- SPATIALES
* Acquisition des MOUVEMENTS del’ECRITURE
ACQUISITIONS VISUO - SPATIALES :
2 Domaines d’intervention :
- Acquisition de la FORME : relation entretrait , taille , orientation
- Acquisition de l’AGENCEMENT : des lettres àl’intérieur , des mots sur la ligne, des lignes et dela page
ACQUISITION DES MOUVEMENTS D’ECRITURE :
•Système effecteur constitué par :
- une posture adaptée : points d’appuiposturaux et toniques
- articulations proximales (épaule, coude ) : Composantes topocinétiques = mouvementsassurant l’AGENCEMENT SPATIAL
- articulations distales ( poignet , main ): Composantes morphocinétiques =mouvements assurant la réalisation desTRAJECTOIRES propres à chaque lettre
•Apprendre à écrire revient au plan des mouvementsà acquérir un ensemble de MORPHOCINESES(programmes moteurs responsables de la productionde toutes les formes de lettres ou allographes ) et unensemble de TOPOCINESES variable avec la cultureet le système d’écriture
•Tracé net sans hésitation dans lequel chaque traitest produit par un seul mouvement
FACTEURS PERCEPTIVO-MOTEURS ETCONTRÔLE DE L’ECRITURE :
-Les représentations des programmes moteursspécifiques de l’écriture vont résulter desassociations perceptives :- visuelles ,- tactiles,- proprioceptives ,-kinesthésiques-réalisées au cours de l’apprentissage .
APPRENTISSAGE DE L’ ECRITURE :3 PERIODES D’EVOLUTION
•DE 5 à 7 ans : APPRENTISSAGE DE LATECHNIQUE ET DU CODE :
• Apprend et mémorise la FORME : ordre fixe etdirection spécifique• CONTRÔLE RETRO-ACTIF : basé surl’intégration des perceptions visuelles etkinesthésiques• la lettre est générée par petitssegments
APPRENTISSAGE DE L’ECRITURE :
•DE 8 à 10 ans : ORGANISATION ETREGULARISATION DU MOUVEMENT
• passage progressif à un CONTRÔLE PRO-ACTIF :développement de programmes moteursspécifiques à chaque allographe ,• en parallèle à la mise en place des STRATEGIESORTHOGRAPHIQUES
• lettres de plus petite taille , mieux liées :ECRITURE REGULIERE
APPRENTISSAGE DE L’ECRITURE :
• DE 11 à 12 ANS : AUTOMATISATION DEL’ACQUIS
• après une période de désorganisationmomentanée due à l’exigence de VITESSE ,• Stabilisation du système et MAITRISE DENIVEAU ADULTE• simplifications , personnalisation
• L’ ECRITURE EST UNE ACTIVITE COMPLEXE ,faisant intervenir deux types de processus :
• PROCESSUS DE HAUT NIVEAU : attention ,mémoire, capacités de planification cognitive,compétences linguistiques ,…
• PROCESSUS PERCEPTIVO-MOTEURS : analysevisuo-spatiale , visuo-construction, coordinationvisuo-motrice et coordination motrice fine
II - LES DYSGRAPHIES : des définitions
- Trouble majeur du développement de l’écrituremal aisé à définir :
- Définition qualitative ( DE AJURRIAGUERA etcoll 1964 ) : déficience de la qualité de l’écriture, sans trouble neurologique ou intellectuelassocié
- Définition plus fonctionnelle ( HAMSTRA-BLETZet BLOTE 1993 ) : trouble du langage écritaffectant les composantes mécaniques del’écriture , intervenant chez un enfantd’intelligence normale , en l’absence de tbneurologique ou de handicap perceptivo-moteurassocié (niveau d’instruction correspondant àson âge )
•En pratique clinique :
•une écriture illisible ou trop lente , non-conformeaux possibilités de tenue instrumentale de l’enfant età son âge .
•à partir de 7 ans : lorsque les premières difficultéstechniques commencent à être dépassées
•3 garçons pour 1 fille
•Trouble fréquent : entre 10 et 30 % de la populationd’âge scolaire
•Répercussions non négligeables sur le cursusscolaire puis l’insertion socio-professionnelle
II - LES DYSGRAPHIES : CARACTERISTIQUESCLINIQUES
-GADDES et EDGES ( 1994 ) : 4 rubriques deperturbations motrices , visuo-spatiales etorthographiques , pouvant s’associer de façonvariable:
-Altération de l’écriture : tremblement, lettres malformées , cabossages, télescopages, absence deliaison , traits repassés , micrographie
-Troubles spatiaux : mauvais alignement des lettres ,mots serrés , absence de marge, lignes ascendantes oudescendantes
II – LES DYSGRAPHIES : CARACTERISTIQUESCLINIQUES
-Troubles syntaxiques : difficultés à écrire desréponses grammaticalement correctes en réponse àdes questions , alors que l’expression orale nesouffre pas de telles difficultés
-Répugnance à écrire
-Le sujet dysgraphique ne peut donc utiliserl’écriture comme moyen de communication
II – LES DYSGRAPHIES : DIAGNOSTIC en pratiqueclinique
•Evaluation des traces graphiques au moyend’échelles
- ECHELLES E et D ( DE AJURRIAGUERA et coll ) : - Echelle E : niveau d’AUTONOMIE à la fois dansle GESTE mais aussi dans la MAITRISE DU LANGAGEECRIT2 rubriques d’items : - Items EM : liés à la difficulté d’exécution motrice - Items EF : reflets des facteurs perceptivo-moteurset spatiaux - selon EM+EF et EF/EM : échelle D confirme lediagnostic de dysgraphie - Echelle D : score sup ou = à 14 : dysgraphie parconvention , sup ou = à 19 : dysgraphie certaine
II - LES DYSGRAPHIES : DIAGNOSTIC en pratiqueclinique
- Echelle d’Evaluation rapide de l’écriture, BHK ,( HAMSTRA-BLETZ et coll , 1993 ): - d’utilisation rapide ( 13 items ) , vise au dépistagede la dysgraphie - mesure une DEFICIENCE et non une capacité
II - LES DYSGRAPHIES : CARACTERISTIQUESCINEMATIQUES
-Analyse de la qualité du mouvement : vitesse ,pression, longueur des tracés , pauses … au moyen detablettes digitalisantes-Variations significatives chez le sujet dysgraphique :
-WANN et coll (1991) : instabilité et irrégularité dans laformation des lettres et dans l’espace entre lettres-VAN DORN et KEUSS ( 1993 ): dépendance auxinformations visuelles et difficulté de programmationmotrice probable
II – LES DYSGRAPHIES : CARACTERISTIQUESCINEMATIQUES
-SMITS-ENGELSMAN et VAN GALEN ( 1997 ) :difficultés à respecter la précision spatiale etcrispation majeure à la limite du tremblement-ROSENBLUM et coll ( 2003 ) : "In Air phenomenon"lors des levers de stylo ( difficultés deprogrammation motrice ? )-ROSENBLUM et coll (2006) : variabilité importantelors de la réalisation d’une même lettre
II – LES DYSGRAPHIES : CARACTERISTIQUESCINEMATIQUES
- Les enfants dygraphiques présenteraient unegrande VARIABILITE SPATIALE ET TEMPORELLEdans leur réalisation graphique qui témoigneraitd’un trouble de la PROGRAMMATION MOTRICE
III – DYSLEXIE ET DYSGRAPHIE :
•Fréquence des troubles associés chez le sujetdyslexique : tb de la perception auditive , visuelle,tb moteurs ( maladresse globale , tb de la dextéritémanuelle , tb de l’équilibre .. )
•La dyslexie repose sur un trouble phonologique ,constamment retrouvé ,associé à un trouble de lamémoire verbale à court terme .
III - DYSLEXIE ET DYSGRAPHIE :
-MÉCANISME COMMUN AUX DEUX TROUBLES ? :HYPOTHESE CEREBELLEUSE ( NICOLSON etFAWCETT 1999 – 2001 )
- fort pourcentage (80% )de trouble de la coordinationmotrice et de l’équilibre chez les sujets dyslexiques
- Un dysfonctionnement cérebelleux expliqueraitl’ensemble des troubles associés : tb de l’intégrationperceptive auditive et visuelle , tb du contrôle moteur
III - DYSLEXIE ET DYSGRAPHIE :
•CONSTELLATION DE TROUBLES , CO-MORBIDITÉpour d’autres auteurs ( RAMUS , PIDGEON, FRITH2003 , RAMUS 2002 , 2003 , 2005 .. ) :
- pourcentage de tb du contrôle moteur variableselon les séries : environ 50% des dyslexiquesauraient des tb associés ( syndrome sensori-moteur) - dyslexies pures dans l’autre moitié des cas
- rôle d’un déficit d’attention souvent associé dansles troubles du contrôle moteur observés
III - DYSLEXIE ET DYSGRAPHIE :
•Présence d’un trouble d’écriture habituel chez lesenfants TAC ( MILLER et coll 2001 ) , ainsi qu’un tb dela perception visuelle et de l’intégration visuo-motrice (SCHOENMAKER 2001 )
•Déficit perceptivo-moteur retrouvé chez les enfantsdysgraphiques ( MAELAND 1992 , SMITS, ENGELSMANet VAN GALEN 1997-2001 , VOLMAN et coll 2006 ): - tb de dextérité manuelle , tb de la discriminationvisuelle et de l’intégration visuo-motrice chez lesenfants dysgraphiques - MAIS seule l’intégration visuo-motrice est corréléeavec la qualité de l’écriture
III - DYSLEXIE ET DYSGRAPHIE :
•VOLMAN et coll 2006 :
- rôle des processus cognitifs supérieurs dans lestroubles d’écriture encore mal explicité : -performances au TMT B significativement plusfaibles chez les dysgraphiques , - mais pas de corrélations retrouvées avec laqualité et la vitesse d’écriture
- Le mécanisme de la dysgraphie chez les enfantsne présentant pas de tb du contrôle moteur n’est pasélucidé .
III - DYSLEXIE ET DYSGRAPHIE :
•Troubles d’écriture chez le sujet dyslexique : encorepeu explorés - SOVIK 1987 : les sujets dyslexiques sont surtoutsignificativement plus lents que les sujetsdysgraphiques et les sujets normo-scripteurs
•Hypothèses possibles : - dysfonctionnement des processus perceptivo-moteurs - dysfonctionnement des processus cognitifssupérieurs
IV – ETUDE EXPERIMENTALE DES TROUBLESD’ECRITURE CHEZ LES SUJETS DYSLEXIQUES:
-But de la recherche :
- évaluer la présence d’un trouble du contrôle moteuret d’un trouble d’écriture chez les sujets dyslexiques;-Rechercher d’éventuelles corrélations entre ces deuxtroubles
1ÈRE PARTIE DE LA RECHERCHE :ÉTUDE DU CONTRÔLE MOTEUR CHEZ DES ADULTES
DYSLEXIQUES (F.BRUN-HENIN,
M.CAY-MAUBUISSON , M.HABIB - 2003-2004 )
Onze adultes dyslexiques (moy 28a±8,06), intelligence non verbale dansla norme (PM 38)10 témoins (25a±5,2)Protocole : 3 parties:
Évaluation neuropsychologique de la dyslexieDysorthographie persistante, lecture globalement normalisée, consciencephonologique déficitaire (phonémique)Fréquence d’un discret trouble attentionnel (TMTB)
Evaluation psychomotrice (dys et témoins)Étude du graphisme (Gobineau et al.) : analyse des traces graphiques et nbre delettres par minutesEchelle de Lincoln Oseretsky (LOMSD) : coordination globale (F2), équilibre (F5),coordination manuelle (F8), activités alternatives (F3), contrôle précision (F1),vitesse doigts-poignet (F4)Figure Rey (copie)Perception rythmes (M. Stambak)
Méthodologie (1)
Méthodologie (2) : tablettegraphique
eeepleeepleeepl
eeheeheeheeheehee
3 FORMES
-vitesse-pression 3 MESURES-levers
40
60
80
100
120
140
160
180
200
220
,6 ,8 1 1,2 1,4 1,6 1,8 2 2,2 2,4GROUPE
VITES
SENORM
VITESSENORM…VITESSENORM…
4
6
8
10
12
14
16
18
20
,6 ,8 1 1,2 1,4 1,6 1,8 2 2,2 2,4GROUPE
AUTO
ELE
M
AUTO EL…AUTO EL…
600
650
700
750
800
850
900
950
1000
,6 ,8 1 1,2 1,4 1,6 1,8 2 2,2 2,4GROUPE
moy
pr
essi
on
Nuage de points pour colonnes : X1Y 1 r2 = ,088
moy pression: DYSmoy pression: TEM
DYSTEM
60
80
100
120
140
160
180
200
220
240
,6 ,8 1 1,2 1,4 1,6 1,8 2 2,2 2,4GROUPE
VITES
SEMAX
VITESSEMAX:…VITESSEMAX:…
0
2
4
6
8
10
12
14
16
18
20
,6 ,8 1 1,2 1,4 1,6 1,8 2 2,2 2,4
GROUPE
AUTO
SUP
Nuage de points pour colonnes : X1Y 1 r2 = ,318
AUTO SUP: DYSAUTO SUP: TEM
Vitesse normale
Vitesse maxima
CaractèresÉlémentaires
Caractères deFluidité, maturité,automatisation
F =5,99 p = 0,024 F= 4,863 p= 0,04
F = 8,479 p = 0,0089 F =5,99 p= 0,024
COMPARAISON QUALITE ET VITESSE D’ECRITURESujets dyslexiques / sujets normaux
55
60
65
70
75
80
85
90
95
100
105
0 2 4 6 8 10 12 14AUTO SUP
LOM
SDF2
y = 3,202x + 58,127, r 2 = ,415
LOMSDF2
10
20
30
40
50
60
70
80
90
0 2 4 6 8 10 12 14AUTO SUP
LOM
SDF1
y = 4,375x + 15,962, r 2 = ,507
LOMSDF1
20
30
40
50
60
70
80
90
100
110
0 2 4 6 8 10 12 14AUTO SUP
LOM
SDF3
y = 5,832x + 18,079, r 2 = ,393
LOMSDF3
CORRELATIONS ENTRE QUALITE D’ECRITUREET MESURES DU CONTRÔLE MOTEUR
LOMDS
Facteur 1(contrôle- précisionau niveau manuel)
Facteur 2(coordinationsglobales)
Facteur 3 (activitésalternatives des deuxmembres)
60
80
100
120
140
160
180
200
220
-1 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9lectnonmots
VIT
ESSE
MA
X
y = -9,071x + 186, r 2 = ,494
VITESSEMAX
0
2
4
6
8
10
12
14
90 100 110 120 130 140 150 160Alouette
AUT
O S
UP
y = ,142x - 7,805, r 2 = ,481
AUTO SUP
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
-1 0 1 2 3 4 5 6dictnonmots
AUT
O S
UP
y = -1,007x + 11,163, r 2 = ,523
AUTO SUP
60
80
100
120
140
160
180
200
220
-2 0 2 4 6 8 10 12lectemprunt
VITE
SSEM
AX
y = -7,773x + 177,509, r 2 = ,451
VITESSEMAX
0
2
4
6
8
10
12
14
-2 0 2 4 6 8 10 12lectemprunt
AUT
O S
UP
y = -,76x + 11,147, r 2 = ,477
AUTO SUP
Corrélations entre qualitéd’écriture et mesures lecture/orthographe
GROUPE
moy
vi
tess
e
Nuage de points pour colonnes : X1Y 1 r2 = ,022
moy vitesse: DYSmoy vitesse: TEM
8
10
12
14
16
18
20
22
24
26
,6 ,8 1 1,2 1,4 1,6 1,8 2 2,2 2,4
600
650
700
750
800
850
900
950
1000
,6 ,8 1 1,2 1,4 1,6 1,8 2 2,2 2,4GROUPE
moy
pr
essi
on
Nuage de points pour colonnes : X1Y 1 r2 = ,088
moy pression: DYSmoy pression: TEM
- 1
0
1
2
3
4
5
6
7
8
9
,6 ,8 1 1,2 1,4 1,6 1,8 2 2,2 2,4GROUPE
moy
le
vers
Nuage de points pour colonnes : X1Y 1 r2 = ,012
moy levers: DYSmoy levers: TEM
F=0,435ns
F=1,768ns
F=0,227ns
Mesures tablettegraphique:-aucune différencesignificative-grande variété dans lesdeux populations
Aucune corrélationavec :-lecture-orthographe
EN CONCLUSION,
-Les adultes dyslexiques présentent globalementdes difficultés objectives du geste graphique maisaussi de certaines aptitudes motrices
-Par contre, ils ne différent pas des témoins sur desmesures automatisées du geste graphique , aveccepdt une grande variabilité.
-La qualité de l’écriture est apparue corrélée àdiverses mesures de la lecture et de l’orthographe .
DISCUSSION - CONCLUSION – PERSPECTIVES
-Nos résultats montrent un lien entre d’une partl’expression graphique et la coordination motrice engénéral ,-D’autre part entre l’expression graphique et lesaptitudes en lecture/orthographe .
- QUESTIONS : - peut on confirmer chez l’enfant le lien observéentre déficit de la graphomotricité et déficit plusgénéral de la coordination motrice ? - le lien qui semble exister entre tb d’écriture et tbde lecture relève t’il d’une cause unique ou d’uneassociation fortuite ?
-METHODOLOGIE : - 20 enfants dyslexiques au total (10 garçons et 10filles) âgés de 9 à 11 ans (âge moyen = 9ans6mois)comparés à 20 enfants sans tb d’apprentissage (âgemoyen = 9 ans 8 mois) .
- Période de stabilisation des programmes moteursde l’écriture
2ème PARTIE : ETUDE DES ENFANTS DYSLEXIQUES(C.MOULIN, T.THOMAS, F.BRUN-HENIN, JL.VELAY, M.HABIB
2005-2007 )
-METHODOLOGIE (suite):
-Le diagnostic de dyslexie avait été posé en cabinet pardes tests classiques
-Evaluation psychomotrice : * Echelle de développement psychomoteur deLINCOLN –OSERETSKI
* Tests graphométriques : échelles E et D
* Capacités visuo-constructives : figure de REY A
-METHODOLOGIE (suite ):
--Mesures objectives du graphisme sur tablettegraphique : 3 items :
-V : 3 fois avec modèle puis 9 fois sans
- eeepleeepl : avec les mêmes modalités
- graphie inconnue : 6 fois avec modèle et 9fois sans
QuickTime™ et undécompresseur TIFF (non compressé)
sont requis pour visionner cette image.
QuickTime™ et undécompresseur TIFF (non compressé)
sont requis pour visionner cette image.
modèle Ellipse de variabilité
moyenne
•RESULTATS :
• sur l’ensemble des enfants dyslexiques , résultatsglobalement homogènes pour plusieurs variables :
* Score global du LOMSD significativementdiminué chez les enfants dyslexiques /témoins( p = 0,004)
* 11 enfants/20 = 55% des enfantsdyslexiques de notre échantillon avec tb decoordination motrice
* Score en copie à la figure de REY Asignificativement diminué chez les enfantsdyslexiques / témoins ( p=0,00)
-RESULTATS ( suite ) :
-ECHELLE E : enfants dyslexiques/témoins
- QUALITÉ D’ÉCRITURE significativement inférieure ( p = 0,006) , portant sur : * aspects perceptivo-moteurs et visuo-spatiaux (EF ) : p= 0,003-VITESSE D’ECRITURE significativement inférieure * en spontané (VN) p= 0,028
* en accéléré (VMAX) p= 0,009
-RESULTATS ( suite ):
- ECHELLEDYSGRAPHIE : p= 0,006
- AU TOTAL: * sur 20 enfants dyslexiques (DL): -11 dysgraphiques (DL-DG) - 9 non dysgraphiques ( DL-non DG)
* sur 20 enfants témoins : - 1 dysgraphique
5
10
15
20
25
30
35
5 10 15 20 25EF
FIGU
RE D
E RE
Y
y = -,629x + 25,18, r2 = ,2
5
10
15
20
25
30
35
5 10 15 20 25EM
FIGU
RE D
E RE
Y
y = -,674x + 23,3, r2 = ,223
5
10
15
20
25
30
35
5 10 15 20 25E
FIGU
RE D
E RE
Y
y = -,406x + 26,02, r2 = ,263
5
10
15
20
25
30
35
5 10 15 20 25D
FIGU
RE D
E RE
Y
y = -,643x + 24,373, r2 = ,196
p=0.0034 p=0.0018
p=0.0006p=0.0037
Corrélations entre échelle graphique et Figure de Rey
-RESULTATS ( suite ) :
-TABLETTE GRAPHIQUE : * Mesure de la VARIABILITE SPATIALE :
-Les enfants DL-DG et DL-non DG sont plus variablesque les sujets témoins en terme de précision spatiale- la variabilité est +importante chez les DL-DG
0,0
20,0
40,0
60,0
80,0
100,0
120,0
1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 25 27 29 31 33 35 37 39 41
RESULTATS ( suite ):
-TABLETTE GRAPHIQUE : * Comparaison VARIABILITE / Type de graphie
- Enfants DG + variables que les DL et les témoinsavec graphie inconnue ( F= 5,6 p= 0,001)
dyslexiques dysgraphiques témoinsV eeepl nouveau caractère
CARACT
0
20
40
60
80
100
120
140
160
180
200
varia
bilit
é de
la t
race
écr
ite
RESULTATS ( suite ):
-TABLETTE GRAPHIQUE : * Mesure de la VITESSE DE PRODUCTION
dyslexiques dysgraphiques témoins1,0
1,5
2,0
2,5
3,0
3,5
4,0
4,5
vite
sse
d'éc
ritu
re
- les enfants dyslexiques sont significativement +lents que les témoins (p= 0,04)
-RESULTATS ( suite ):
-* Comparaison des résultats des tests cliniques surles 3 groupes : DL , DL-DG , témoins
Effet courant : F(2, 38)=30,992, p=,00000
dyslex dysgraph témoin
groupe
70
75
80
85
90
95
100
105
110
115
120
LOM
SD
glo
bal
Score global duLOMSD ( p < 0,001)
DL = DG
Effet courant : F(2, 38)=11,340, p=,00014
dyslex dysgraph témoin
groupe
4
6
8
10
12
14
16
18
D
Echelle D :-DL p= 0,005-DG p = 0,001
-RESULTATS ( suite ):
- Différences significatives des résultats entre DL etsujets témoins sur l’ensemble des tests cliniques : - plus particulièrement certains facteurs du LOMSD F1, F4, F8 et F2 qui concernent les coordinations motrices fines et globales - également scores des échelles E et D , VMAX, etfigure de REY
- Pas de différence significative entre DL et DL-DGsur l’ensemble de ces mêmes tests
Différences significatives entre DL et témoins :• contrôle moteur , et +particulièrement CMF et CMG ,• qualité et vitesse d’écriture ,• capacités visuo-constructives
• Les tb du contrôle moteur et d’intégration visuo-motrice sont donc plus fréquents chez les enfants DL(55% dans notre série pour les tb moteurs )
• Mais à l’intérieur du groupe DL , pas de différencesignificative entre groupe DL-DG et groupe DL-non DG.
DISCUSSION
Les résultats observés semblent être associés au tb delecture et non pas seulement au tb d’écriture
DISCUSSION (suite )
- Pour une majorité d’enfants DL-DG, le tb d’écrituresemble relever de tb perceptivo-moteurs ( Tb decoordination, Tb visuo-constructifs)-Cependant , certaines dysgraphies chez l’enfant DLpourraient relever d’un autre mécanisme encore nonélucidé-Intérêt de la variabilité spatiale : - différencie les DG des non DG : marqueur possible - serait le reflet des programmes moteurs de basede l’écriture - + accentuée chez le DG pour la nouvelle graphie :tb de l’automatisation des apprentissages ?
CONCLUSION :
-Prise en compte des tb perceptivo-moteurschez l’enfant dyslexique nécessaire dvt leurfréquence et leurs répercussions sur l’ensembledes apprentissages.-Intérêt d’une approche psychomotrice conjointeà la rééducation orthophonique-Aménagements scolaires pleinement justifiés
- La question d’un lien possible entre tb ducontrôle moteur et dyslexie reste posée
-Intérêt de l’étude de la part des tb attentionnelsplus spécifiquement dans le tb d’écriture chezl’enfant dyslexique