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TECHNIQUE 34 FICHE PRATIQUE 02 TOITURE-TERRASSE INTÉGRANT DES PLAQUES À STRUCTURE EN NID D’ABEILLES Les procédés spécifiques développés par des industriels intègrent des plaques structurées en nid d’abeilles associées à un geotextile drainant. C’est l’indice de vide de ces plaques qui détermine les capacités de rétention de la toiture. drainant. Tous les types de protection d’étanchéité sont possibles. La toiture peut être accessible ou inaccessible. Autre solution : la toiture-terrasse végétalisée (TTV) avec élément porteur en maçonnerie à pente nulle. Sa capacité temporaire de stockage et son coefficient de ruissellement ou d’imperméa- bilisation sont définis dans le cahier des charges des détenteurs de systèmes TTV. Ces performances dépendent avant tout de l’épaisseur du substrat. Les exigences techniques imposées par ces com- plexes sont, entre autres, décrites dans les Règles professionnelles CSFE/Adivet pour la conception et la réalisation des terrasses et toitures végétali- sées de 2007. Point commun à tous ces procédés : les systèmes d’évacuation des eaux pluviales (EEP). Pour per- mettre un rejet progressif de l’eau dans le réseau d’assainissement, leurs orifices, généralement des fentes rectangulaires, sont de section réduite. La méthode de calcul pour le dimensionnement de ces ouvertures est décrite dans la partie 3 du NF DTU 43.1. Il dépend notamment de la région, du type de pluie d’orage (durée, période de retour)… Pour éviter tout débordement, un dispositif de trop plein en partie supérieure des EEP est prévu. Leur nombre ainsi que le diamètre des descentes ne dif- fèrent pas de ceux des toitures-terrasses classiques. Ainsi, tout point de la terrasse doit être situé à moins de 30 m d’une EEP (20 m dans le cas de protection par dalles sur plots). Enfin, un entretien régulier de ces EEP s’impose pour éviter une obstruction du système. P our lutter contre le phénomène de saturation et de débordement des réseaux unitaires de collecte des eaux pluviales en cas de forte intempérie, différentes solutions existent. Parmi elles, les toits-terrasses à retenue temporaire d’eaux pluviales. Trois typologies de toiture sont à même de rejeter progressivement l’eau dans les réseaux mais toutes ne sont pas normées. Le NF DTU 43.1 décrit la solution traditionnelle sur élément porteur en béton. Elle consiste en une toiture-terrasse à pente nulle, inaccessible et sans zone technique. La protection de l’étanchéité est composée d’une couche de gravillons d’au minimum 4 cm d’épaisseur. Cette dernière possède une capacité de rétention égale à la moitié de son volume, sachant que le niveau d’eau est limité à 5 cm au-dessus du niveau fini des gravillons. Cette rétention impacte la hauteur des relevés d’étanchéité qui doit dépasser de 25 cm le dessus de la protection gravillons. Les membranes d’étanchéité doivent être classées I4 (résistance au poinçonnement) et l’isolant éventuel doit être de classe de compressibilité C. À noter que le NF DTU ne prévoit pas l’isolation des reliefs, aujourd’hui visée dans les Recommandations professionnelles n°4 de la CSFE. SOLUTIONS NON NORMÉES Des industriels ont également développé des pro- cédés spécifiquement dédiés à la rétention des eaux pluviales sur terrasses avec élément porteur en maçonnerie. Ils intègrent des plaques struc- turées en nid d’abeilles à l’indice de vide géné- ralement égal à 95 % associées à un géotextile RÉTENTION Trois solutions de toitures-terrasses à retenue temporaire des eaux pluviales 01 TOITURE-TERRASSE AVEC PROTECTION GRAVILLONS La solution de toiture-terrasse à retenue temporaire des eaux pluviales sur élément porteur en béton décrite dans le NF DTU 43.1 possède une protection d’étanchéité composée d’une couche de gravillons. La structure porteuse doit prendre en compte, en plus des charges habituelles, la charge d’eau supplémentaire déterminée par la hauteur de l’évacuation déversoir. À titre d’exemple, dans le cas d’une protection en gravillons de 4 cm d’épaisseur, la charge d’eau supplémentaire est de 70 kg/m 2 (eau contenue dans la hauteur des gravillons + 5 cm au-dessus). Les toits plats avec protection gravillons, végétalisés ou intégrant un procédé spécifique dédié constituent des alternatives efficaces pour limiter les rejets d’eaux pluviales dans les réseaux d’assainissement. 04 01

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Page 1: Trois solutions de toitures-terrasses à retenue temporaire ... · PDF file03 TOITURE-TERRASSE VÉGÉTALISÉE Les capacités des toitures-terrasses végétalisées en matière de rétention

TECHNIQUE34 FICHE PRATIQUE

0 2 T O I T U R E - T E R R A S S E

I N T É G R A N T D E S P L A Q U E S À

S T R U C T U R E E N N I D D ’ A B E I L L E S

Les procédés spécifi ques développés par des industriels intègrent des plaques structurées en nid d’abeilles associées à un geotextile drainant. C’est l’indice de vide de ces plaques qui détermine les capacités de rétention de la toiture.

drainant. Tous les types de protection d’étanchéité sont possibles. La toiture peut être accessible ou inaccessible. Autre solution : la toiture-terrasse végétalisée (TTV) avec élément porteur en maçonnerie à pente nulle. Sa capacité temporaire de stockage et son coeffi cient de ruissellement ou d’imperméa-bilisation sont défi nis dans le cahier des charges des détenteurs de systèmes TTV. Ces performances dépendent avant tout de l’épaisseur du substrat. Les exigences techniques imposées par ces com-plexes sont, entre autres, décrites dans les Règles professionnelles CSFE/Adivet pour la conception et la réalisation des terrasses et toitures végétali-sées de 2007. Point commun à tous ces procédés : les systèmes d’évacuation des eaux pluviales (EEP). Pour per-mettre un rejet progressif de l’eau dans le réseau d’assainissement, leurs orifi ces, généralement des fentes rectangulaires, sont de section réduite. La méthode de calcul pour le dimensionnement de ces ouvertures est décrite dans la partie 3 du NF DTU 43.1. Il dépend notamment de la région, du type de pluie d’orage (durée, période de retour)… Pour éviter tout débordement, un dispositif de trop plein en partie supérieure des EEP est prévu. Leur nombre ainsi que le diamètre des descentes ne dif-fèrent pas de ceux des toitures-terrasses classiques. Ainsi, tout point de la terrasse doit être situé à moins de 30 m d’une EEP (20 m dans le cas de protection par dalles sur plots). Enfi n, un entretien régulier de ces EEP s’impose pour éviter une obstruction du système. ●

Pour lutter contre le phénomène de saturation et de débordement des réseaux unitaires de collecte des eaux pluviales en cas de forte

intempérie, différentes solutions existent. Parmi elles, les toits-terrasses à retenue temporaire d’eaux pluviales. Trois typologies de toiture sont à même de rejeter progressivement l’eau dans les réseaux mais toutes ne sont pas normées. Le NF DTU 43.1 décrit la solution traditionnelle sur élément porteur en béton. Elle consiste en une toiture-terrasse à pente nulle, inaccessible et sans zone technique. La protection de l’étanchéité est composée d’une couche de gravillons d’au minimum 4 cm d’épaisseur. Cette dernière possède une capacité de rétention égale à la moitié de son volume, sachant que le niveau d’eau est limité à 5 cm au-dessus du niveau fi ni des gravillons. Cette rétention impacte la hauteur des relevés d’étanchéité qui doit dépasser de 25 cm le dessus de la protection gravillons. Les membranes d’étanchéité doivent être classées I4 (résistance au poinçonnement) et l’isolant éventuel doit être de classe de compressibilité C. À noter que le NF DTU ne prévoit pas l’isolation des reliefs, aujourd’hui visée dans les Recommandations professionnelles n°4 de la CSFE.

S O L U T I O N S N O N N O R M É E S

Des industriels ont également développé des pro-cédés spécifi quement dédiés à la rétention des eaux pluviales sur terrasses avec élément porteur en maçonnerie. Ils intègrent des plaques struc-turées en nid d’abeilles à l’indice de vide géné-ralement égal à 95 % associées à un géotextile

R É T E N T I O N

Trois solutions de toitures-terrasses à retenue temporaire des eaux pluviales

0 1 T O I T U R E - T E R R A S S E AV E C

P R O T E C T I O N G R AV I L L O N S

La solution de toiture-terrasse à retenue temporaire des eaux pluviales sur élément porteur en béton décrite dans le NF DTU 43.1 possède une protection d’étanchéité composée d’une couche de gravillons. La structure porteuse doit prendre en compte, en plus des charges habituelles, la charge d’eau supplémentaire déterminée par la hauteur de l’évacuation déversoir. À titre d’exemple, dans le cas d’une protection en gravillons de 4 cm d’épaisseur, la charge d’eau supplémentaire est de 70 kg/m2 (eau contenue dans la hauteur des gravillons + 5 cm au-dessus).

Les toits plats avec protection gravillons, végétalisés ou intégrant un procédé spécifi que dédié constituent des alternatives effi caces pour limiter les rejets d’eaux pluviales dans les réseaux d’assainissement.

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Page 2: Trois solutions de toitures-terrasses à retenue temporaire ... · PDF file03 TOITURE-TERRASSE VÉGÉTALISÉE Les capacités des toitures-terrasses végétalisées en matière de rétention

0 3 T O I T U R E - T E R R A S S E V É G É TA L I S É E

Les capacités des toitures-terrasses végétalisées en matière de rétention temporaires des eaux pluviales dépendent principalement de l’épaisseur du substrat. Elles sont défi nies dans les cahiers des charges des détenteurs de ces systèmes.

0 4 R E L E V É S D ’ É TA N C H É I T É

- les reliefs (acrotères, massifs, dés, supports d’ancrage, costières de lanterneaux,...) sont en béton armé ;- leur hauteur minimale est de 0,25 m au-dessus de la protection gravillons.Les relevés sont autoprotégés et leur composition est identique à celle donnée dans le NF DTU 43.1- CCT cas général du paragraphe 7.1.3.2.2.1, lorsqu’ils sont raccordés à un revêtement asphalte et cas général du paragraphe 7.1.3.2.2.2, lorsqu’ils sont raccordés à un revêtement bicouche SBS.

0 5 É VA C U AT I O N D E S E A U X P L U V I A L E S

Exemple d’évacuation permanente et d’évacuation déversoir solidaires. L’évacuation permanente est située au niveau du revêtement d’étanchéité. Son dimensionnement (forme, section des ouvertures) est déterminé à partir du débit maximal à évacuer dans le réseau indiqué dans les DPM. L’évacuation déversoir assure, quant à elle, une fonction de sécurité pour éviter les surcharges d’eau accidentelles et le dépassement du niveau au-dessus des relevés. Elle est dimensionnée (section) suivant les règles habituelles de façon à assurer un débit normal de l’écoulement des eaux pluviales. Son niveau est situé à 0,05 m au-dessus de la couche de gravillons. Ces deux évacuations peuvent être distinctes ou solidaires.

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