Trends Tendances - Ramon Suarez coworking's handbook
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Ramon Suarez ne craint pasla concurrence. Fondateurde l’espace de coworkingbruxellois Betacowork, il estl’auteur de The coworkinghandbook, un guide pratique
à l’usage des fondateurs et gestion-naires d’espaces de coworking. Cesespaces de travail partagés rassemblentdes indépendants, des free-lances,
des start-up et, dans certains cas, destélétravailleurs. Ils proposent des solu-tions de travail flexibles et mettent l’ac-cent sur l’esprit de groupe et la colla-boration. «Il y a de la place pour de trèsnombreux coworkings en Belgique,estime-t-il. Notre plus grand concur-rent, c’est le domicile. Le coworkingest plus connu qu’avant, le marché s’est agrandi, mais de très nombreux
indépendants travaillent encore chezeux.» Selon lui, plus l’offre se déve-loppe, plus ce mode de travail gagneen notoriété. Au bénéfice des espacesexistants.
Directement applicableDéjà disponible en anglais et traduiten néerlandais, The coworking hand-bookdevrait être publié en français aumois de mars. L’ouvrage va droit aubut. Divisé en chapitres courts, trai-tant chaque point en deux pages maxi-mum, il aborde les étapes de la créa-tion d’un espace de coworking, détailleles options et donne des conseils degestion: Comment attirer et convertirde nouveaux membres? Comment ren-forcer les liens entre travailleurs dumême espace? Comment fixer les prix?Comment communiquer?Ramon Suarez est l’un des membres
fondateurs de l’Assemblée européennedu coworking et est impliqué dansdiverses conférences internationalesqui traitent du sujet. C’est parce qu’il aidentifié un besoin qu’il s’est lancé dansla rédaction de ce manuel très pratique.«Je me suis rendu compte que je répon-dais sans cesse aux mêmes questions debase. La lecture du livre prend quatreou cinq heures environ. Une fois la
bizz coworking
Quelles sont les étapes indispensables à la création d’un espace de coworking ? Comment construire et gérer une communauté de «coworkers» ? Comment aménager l’espace ? Un coworking peut-il être rentable ? C’est pour assister les créateurs de ce type d’espaces que Ramon Suarez publie «The coworking handbook».LARA VAN DIEVOET
« IL Y A DE LA PLACE POURDE NOUVEAUX ESPACES DE COWORKING EN BELGIQUE»
UN GUIDE PRATIQUE À L’USAGE DES FONDATEURS ET GESTIONNAIRES D’ESPACES DE COWORKING
RAMON SUAREZ :Auteur du «coworking handbook»
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profils complémentaires et le développe-ment de liens entre les membres. «Unecommunauté de développeurs n’a pasbeaucoup de sens, dans l’esprit du cowor-king. Par contre, un développeur va peut-être avoir besoin d’un designer, par exem-ple. Le Betacowork cible les indépendantset les start-up actifs dans le secteur tech-nologique et le web, mais nous restons trèsouverts, explique-t-il. La technologie, c’estlarge. Nous avons parmi nos membres des
programmeurs, des gestionnaires de sys-tèmes, des créateurs d’applicationsmobiles, des professionnels du marketing,des spécialistes de la vente ou de l’expé-rience client, des traducteurs, etc.»Ramon Suarez se considère d’ailleurs
comme un membre à part entière de l’es-pace de coworking qu’il gère au quotidien.«Je donne et demande de l’aide et trouvedes partenaires pour mes projets. Un descoworkers a traduit mon manuel en néer-landais, une autre le traduit en français. Ce sont également des membres du Betacowork qui ont réalisé la couverturedu livre et la page d’accueil du site coworkinghandbook.com. Et c’est la mêmechose pour le site du Betacowork et le blogqui y est associé. Travailler ensemble favo-rise les collaborations professionnelles.»
Méthode essai-erreurUne fois un nouvel espace créé, y a-t-ildes erreurs à éviter? Ramon Suarez pré-conise de faire des tests et de favoriser lefeed-backdes membres. «La plus grandeerreur serait de ne pas oser, de ne rientester. Il faut partir du principe que l’onva faire des erreurs, cela fait partie du pro-cessus. Nous parlons beaucoup avec nosmembres, nous leur demandons leur avis.Nous les avons consultés au sujet de l’op-portunité de créer une crèche au sein dubâtiment, par exemple. Nous nous deman-dions si cet élément pouvait faciliter leurquotidien. Et nous avons constaté qu’iln’y avait pas de demande. Une pièce estouverte aux enfants, certains viennentjouer tous les jours après l’école pendantque leurs parents travaillent. Mais avoirune crèche sur leur lieu de travail ne sem-ble pas être un besoin pour l’instant.»
Diversifier l’offreLe Betacowork a ouvert ses portes ennovembre 2010 dans les locaux de l’Icab,sur le site de l’Arsenal d’Etterbeek. Cinqans plus tard, il compte plus de 200 mem-bres. Et certaines start-up ont grandi.Ramon Suarez envisage d’ouvrir undeuxième espace, comportant des espacesprivatifs, pour desstart-up dont la tailleou l’activité néces-site des espaces pri-vés, mais qui sou-haiteraient bénéfi-cier des avantagesdu coworking. z
www.coworkinghand-book.com
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lecture terminée, les bases sont posées: onpeut aller plus loin, cela rend les discus-sions plus intéressantes.» Sur le site inter-net du livre, Ramon Suarez propose uneoffre «le livre + deux heures de coachingpersonnalisé» au prix de 500 euros. «Per-sonne ne choisit cette offre. Seules une oudeux personnes m’ont contactées à ce sujet.Et c’était l’objectif du manuel: permettreaux lecteurs de se lancer seuls dans l’aven-ture du coworking. On l’achète, on lit, onse lance.»
L’importance de la communautéUne partie importante de l’ouvrage estconsacré au cœur de l’activité: c’est-à-dire à ses membres. «Avant, les businesscentres nous prenaient de haut.Aujourd’hui, ils disent tous qu’ils font ducoworking. Mais le mot à lui tout seul n’estpas une baguette magique, insiste l’au-teur. Un bureau partagé n’est pas uncoworking. Ce qui fait la différence, c’estl’aspect communautaire, la mise en rela-tion, les mécanismes mis en œuvre pourfavoriser l’entraide et la confiance. Et celademande énormément de travail.»Avant de commencer, il est essentiel
pour chaque nouvel espace d’identifiersa communauté, estime Ramon Suarez.Avoir un axe clair, viser un secteur. «Maisattention à ne pas s’adresser à une com-munauté trop restreinte : un secteur de niche, c’est bien. Mais pas une nichede niche de niche.»
Viser la complémentaritéIl conseille donc de rester ouvert à diffé-rents types de profils, afin de permettredes collaborations. Car une des forces d’unespace pareil est la rencontre entre des
bizz coworking
« Il y a de la place pour de très nombreux coworkings en Belgique.Notre plus grand concur-rent, c’est le domicile. »
Ramon Suarez
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