La Chronique sociale est à la fois un organisme de formation et de recherche et une maison d’édition. Fondée à Lyon en 1892, elle s’est préoccupée dès ses origines de sensibiliser aux évolutions de la société et de suggérer une organisation de la vie collective plus solidaire et plus respectueuse des personnes.Actuellement, les Éditions de la Chronique sociale publient des ouvrages et des jeux pédagogiques qui contribuent à mettre en œuvre ces orientations. Issus de pratiques profes-sionnelles et sociales, ils sont au service de tous ceux qui s’efforcent de mieux comprendre le monde.Chacun pourra s’approprier ces outils et les utiliser, tant pour son développement personnel que pour une action collective efficace.

Pour plus d’informations : www.chroniquesociale.com

Couverture et illustrations : Martine Goyens

Responsable des Éditions : André Soutrenon

Correction : Monique Huissoud

Imprimeur : Sepec

La reproduction partielle et à des fins non commerciales des textes publiés par la “Chronique Sociale” est autorisée à la seule condi-tion d’indiquer la source (nom de l’ouvrage, de l’auteur et de l’édi-teur), et de nous envoyer un exemplaire de la publication.

Chronique sociale, Lyon, Dépôt légal : mai 2015

Imprimé en France. Version numérique : décembre 2017

André JalligotPostface de Gérard Wiel

Être acteur dans l’acte

d’apprendreDynamiser une formation avec la méthode Ramain

Savoircommuniquer

1, rue Vaubecour – 69002 Lyon Tél. : 04 78 37 22 12

À Maëlqui nous rejoint dans ce monde.

Être acteur dans l’acte d’apprendre

Introduction ............................................................... 9

Simonne Ramain, une pionnière ............................ 15

Chapitre 1 : Devenir sujet apprenant.................... 21Analyse de la non réussite ................................... 21L’attention ............................................................ 22Les facteurs psychologiques ................................ 24L’intérêt pour les procédés de travail mis en œuvre par le sujet ..................... 26Plasticité cérébrale et activité mentale ................. 29Soutien et rattrapage scolaire ............................... 31

Chapitre 2 : La méthode Ramain .......................... 37Situation de la méthode Ramain .......................... 37Les effets attendus ............................................... 39

L’effet groupe ...................................................40L’estime de soi ..................................................41Au niveau des attitudes .....................................41La question de l’évaluation...............................42

Chapitre 3 : Les spécificités de la méthode Ramain ....................... 45

Le respect de la personne ..................................... 46Confrontation et complexité ................................ 47Corps et mouvement ............................................ 51

L’analogie ............................................................ 53La décontextualisation ......................................... 55Plasticité cérébrale et environnement Ramain ..... 56

Situation complexe à résoudre ..........................57Situations variées, non répétitives et inhabituelles ..................................................58Situations sollicitant l’image mentale...............58

L’interdit .............................................................. 59Le statut de l’erreur .............................................. 61

Chapitre 4 : La dimension méthodologique de la méthode Ramain ....................... 63

L’exercice ............................................................. 63Le caractère banal et non finalisé de l’exercice ................................. 64Les consignes ....................................................... 66Le groupe ............................................................. 67La programmation................................................ 68

Chapitre 5 : Des exercices à réaliser ...................... 73Exercice 1 ............................................................ 79Exercice 2 ............................................................ 80Exercice 3 ............................................................ 82Exercice 4 ............................................................ 84Exercice 5 ............................................................ 86Exercice 6 ............................................................ 88Exercice 7 ............................................................ 90Exercice 8 ............................................................ 92Exercice 9 ............................................................ 94

Chapitre 6 : L’animation des exercices ................. 97Le rôle de l’animateur .......................................... 97La formation ...................................................... 100

La formation personnelle ................................101La formation pédagogique ..............................102

Chapitre 7 : Ramain dans un établissement scolaire ................ 103

La proposition de Ramain .................................. 103Les conditions institutionnelles ......................... 105

Le questionnement ..........................................105Le choix de la méthode Ramain pour répondre au questionnement suppose des conditions de faisabilité ..............106

Conclusion : Sortir de la plainte et dépasser les constats ................... 109

La formation des enseignants et des éducateurs 110Apprendre à apprendre....................................... 111

Postface : Invitation au voyage de Gérard Wiel ... 115

Bibliographie ......................................................... 119

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Introduction

Dans un ouvrage précédent, « S’éveiller à soi-même, élargir les possibles – La méthode Ramain : concepts et utilisations »[1], quelques membres de l’Association Simonne Ramain Internationale (ASRI) présentaient la Méthode Ramain de ma-nière approfondie. Partant de quelques faits de société qui peuvent interroger sur ce que les per-sonnes vivent dans leur existence (connaissance et reconnaissance, pouvoir et responsabilité per-sonnelle, confrontation source d’évolution…) Les auteurs indiquaient comment les démarches pro-posées par Simonne Ramain peuvent aider à un mieux-être relationnel, à une meilleure connais-sance de soi.Les visées éthiques de l’auteure de la méthode lar-gement développées soulignaient les fondements psychologiques, piliers de toute la méthodologie du Ramain[2].Quelques possibilités d’utilisation ont été présen-tées sans trop entrer dans les détails de la mise en œuvre pour un domaine donné.

1. ASRI, S’éveiller à soi-même. Élargir les possibles. La méthode Ramain : concepts et utilisations, Chronique sociale, 2012.2. C’est l’expression couramment employée par les praticiens qui travaillent avec la méthode Ramain.

Intr

oduc

tion

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L’objet de ce nouveau livre est de traiter plus spéci-fiquement de l’utilisation de la méthode Ramain en milieu scolaire et éducatif.Depuis quelques décennies la belle expression « apprendre à apprendre » ne semble plus appar-tenir au langage pédagogique. Cette expression signifie qu’il est nécessaire de se préparer, d’être préparé à apprendre. L’acte d’apprendre ne peut pas être réduit à la seule transmission d’un savoir et à l’attente, en retour, d’un résultat. Apprendre est une opération très complexe qui mobilise des fonc-tions cognitives, des facteurs émotionnels, souvent des attitudes corporelles et se joue dans un envi-ronnement. Ces composantes ne sont pas isolées les unes de autres mais toujours en inter-action. C’est ainsi que l’émotionnel peut venir perturber ou favoriser les démarches cognitives qui peuvent elles-mêmes être plus ou moins fluides selon le contexte rassurant ou pas. On ne dira jamais assez que l’acte d’apprendre est complexe, composé de nombreux facteurs « tissés ensemble » et le réduire à tel ou tel aspect ne rend pas compte de la réalité des jeunes dits en difficulté à l’école.La société, les décideurs s’émeuvent de l’impor-tance de l’échec scolaire. Des sommes considé-rables sont engagées pour enrayer le décrochage scolaire, des dispositifs se mettent en place pour permettre à des jeunes de raccrocher une scolarité ou un lieu de formation. Nous avons bien raison de

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nous mobiliser contre l’échec scolaire. Il menace l’élève mais se situe aussi bien au-delà. L’échec scolaire dissimule souvent un échec vital pour la personne qui se vit comme manquant de possibi-lités, de capacités, comme incapable de répondre à la complexité non seulement de l’école mais aussi de la vie. Mais qui peut vivre dans l’échec ? Alors, il faut bien trouver une « solution » qui se traduit par la fuite, l’échappatoire, le refuge dans la dépen-dance à…, parfois la violence.L’échec scolaire de l’élève interroge l’institution. Mais trop souvent la réflexion porte sur les pro-grammes, les horaires, les rythmes… Nécessaire et importante, cette réflexion n’est pas suffisante car trop exclusivement centrée sur l’objet et non sur la relation que l’apprenant établit avec la situation d’apprentissage.Le discours récurrent sur l’attention et la motiva-tion illustre bien la difficulté à prendre en compte les attitudes qui doivent habiter l’élève pour ap-prendre. L’enseignant cherche à capter l’attention de l’élève, on lui demande d’être attentif. Mais l’attention est une attitude qui s’éduque. Trouver des situations qui vont permettre à l’élève de structurer son attention, de la mobiliser au mo-ment opportun c’est éloigner de lui la menace de l’échec. Autre problème récurrent : la motivation. Peut-on motiver un élève ou doit-il se motiver ? Par quelles démarches, quels outils faire naître le

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désir d’apprendre, la motivation ? Permettre aux élèves de se motiver, c’est d’abord les autoriser à être sujets, jamais réduits à leur travail, à leur attitude ni à leurs résultats. Les mettre en situation de ne pas confondre leur personne et le mauvais résultat[3].D’autres dimensions mériteraient d’être travaillées à l’école. L’intérêt porté aux processus d’élabo-ration pour obtenir un résultat, pour s’approprier un apprentissage est pratiquement inexistant. Or, quel que soit le résultat, il est essentiel de mettre en évidence la démarche utilisée pour l’obtenir. Si la réussite n’est pas au rendez-vous, l’analyse per-mettra sans doute de repérer là où il y a erreur et d’y remédier. Si le résultat est bon, mettre en évi-dence le processus mobilisé facilitera le transfert pour d’autres apprentissages.Nous évoquons également la question des neuro-sciences à l’école. Toutes les recherches actuelles et leurs possibles utilisations en milieu scolaire sont pleines de promesses si l’enseignement par-vient à reconnaître que travailler la plasticité céré-brale, solliciter l’activité mentale favorisent non seulement la réussite scolaire mais contribuent lar-gement à l’évolution personnelle du jeune. Ce qui est aussi une mission de l’école.

3. Armen Tarpinian, Maridjo Graner, L’éducation psycho-sociale à l’école, Enjeux pratiques, Chronique sociale, 2014, p. 59.

Le livre du MoiChristian Staquet

160 p. - L’essentiel

Cet ouvrage est constitué de questions, d’interpellations, d’invitations à choisir et à s’exprimer, de phrases ouvertes à terminer. Volontairement, il ne propose ni réponse précise, ni clé de lecture ou d’analyse, ni caté-gorisation de vos traits de caractère. Ce livre est conçu pour stimu-ler votre pensée et votre regard sur vous-même, pour développer une image positive de soi, pour vous donner des sujets de conversation, voire de discussion avec qui vous aurez envie de partager. Les réponses resteront ouvertes, donc vous appartiendront pleinement. Le lecteur est donc invité à occuper cet espace, à envahir complètement ce livre pour le faire sien, avec ses réponses personnelles, ses hésitations, ses cases blanches. Pour son usage personnel, le Livre du Moi devient comme un journal intime, de réflexions et de réflections de soi. Se donner l’occasion de parler de soi peut faire partie d’une qualité de vie qui fait plaisir, comble des besoins fondamentaux ayant un rap-port avec «exister», «être accepté et reconnu» ou «prendre sa place». Se parler de soi réciproquement rapproche de l’autre, crée de l’intimité, enlève des idées fausses et débloque des inhibitions quand l’autre a pu entendre des mots importants ou que les différences ne sont pas aussi éloignantes.Utilisés lors des animations, les thèmes et les réflexions sur soi décou-lant des activités de ce livre permettent à des membres d’une équipe de se connaître, de briser la glace pour former un groupe coopérant, de développer de la cohésion par la reconnaissance des différences de chacun.Le Livre du Moi fait partie des outils pour une éducation à la relation en classe.Cet ouvrage permet de cerner les enjeux, les contenus et les modalités de sa mise en oeuvre au sein de l’École.

S’éveiller à soi-même - Élargir les possiblesAssociation Simonne Ramain

176 p. - L’essentiel

Quand quelqu’un agit, il sollicite de nombreuses facultés pour imagi-ner, prévoir, décider, organiser, etc. On peut être tenté de croire que l’action dépend de l’efficacité de chacune de ces fonctions successive-ment.Le choix du Ramain est autre. Il considère la personne comme un tout dans lequel chaque fonction dépend des autres. Prévoir, c’est déjà envi-sager la décision, organiser l’action dépend de la façon dont on l’a ima-ginée. Et vice versa. Le réseau des possibilités est immense alors même que toutes ne sont pas autant développées.L’action sera d’autant plus performante que la personne parviendra à mettre en relation au même moment le plus possible de ces aptitudes. Même s’il saute le plus haut, le joueur de basket qui saute à contre-temps n’est pas efficace.C’est dans ce sens que le Ramain cherche à apprendre à mettre en rela-tion, à éviter les tris préalables qui définissent a priori l’utile et l’inutile, à oser le risque d’être surpris. Il y va du projet capital de devenir Sujet.Un livre que j’ai eu grand plaisir à découvrir et à introduire, engagé, pragmatique, croisant la théorie, la pratique, le témoignage, et qui a toute sa place dans les questionnements autour de la refondation de l’Éducation pour des publics diversifiés, en posant comme visée éthique de contribuer à une plus grande humanisation.