Travailler dans la fonction publique hospitalière · Travailler dans la fonction publique ... et...

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hors-série - mars 2007 issN 1769-0552 www.lagazette-sante-social.com Travailler dans la fonction publique hospitalière Découvrir le secteur et la diversité des carrières 16 fiches métiers En partenariat avec GUIDE PRATIQUE

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hors-série - mars 2007i s s N 1 7 6 9 - 0 5 5 2

www.lagazette-sante-social.com

Travailler dans la fonction publique hospitalièreDécouvrir le secteur et la diversité des carrières

16 fiches métiers

En partenariat avec

guide praTique

1. Promouvoir l’hôpital public

Les valeurs essentielles d’accueil, d’ouverture à tous, de proximité, mais aussi d’excellence de l’hô-pital public sont le fruit d’une his-toire longue et riche. Elles sont aussi porteuses d’avenir. Elles ont plus que jamais besoin d’être dé-fendues. La FHF s’y emploie en as-surant la promotion de la culture et des valeurs de l’hôpital public. Elle organise ainsi chaque année en alternance deux manifesta-tions de référence : le Salon de l’hôpital public, à l’occasion du salon Hôpital Expo – Intermédi-ca, et le Salon des professions de la gérontologie et du handicap, à l’occasion du salon Géront Expo-Handicap Expo

2. Informer les établissements

La FHF joue un rôle de conseil face aux nombreux problèmes concrets qui peu-vent survenir dans la vie quotidienne d’un établissement public de santé. Les éta-blissements hospitaliers peuvent solli-citer à tout moment l’avis de la FHF dans des domaines aussi vastes que les res-sources humaines, les finances ou la responsabilité juridique. Elle met aussi à disposition de ses membres de nom-breux outils :

Le site internet de la FHF (http://www.fhf.fr) propose un annuaire des établisse-ments en ligne. Ceux-ci disposent éga-lement sur le site d’un espace personna-lisé à partir duquel ils peuvent consulter des informations confidentielles, passer des offres d’emploi, accéder aux don-nées stratégiques de la BDHF.

Quatre lettres : la Lettre de la FHF, la Let-

tre Info en Santé, Dimension médicale, l’essentiel de l’hôpital.

Deux revues : La Revue hospitalière de France et la revue Techniques hospitaliè-res) qui offrent aux adhérents et abonnés des informations et analyses de fond sur l’évolution du monde hospitalier.

Des ouvrages tels que : « l’hôpital de A à Z » et « le guide de l’interne à l’hôpital public ».

3. Représenter les établissements

Une représentation nationale : la FHF désigne des représentants au sein de nombreuses commissions de premier plan : Conseil supérieur des hôpitaux, Conseil supérieur de la fonction publique hospitalière, Commissions nationales et régio-nales de l’Organisation sanitaire et sociale… Elle participe par ailleurs à des organismes ayant compéten-ce administrative sur le fonctionne-ment interne des établissements. Elle assure enfin la promotion d’une politique sociale de valorisation des ressources humaines au tra-vers de sa participation au sein de plusieurs instances : Caisse natio-nale de retraite (CNRACL), Comité de gestion des œuvres sociales, Association nationale pour la for-

mation permanente du personnel hospi-talier…

Une représentation internationale : mem-bre de la Fédération européenne des hôpitaux (HOPE), la FHF est également membre du conseil d’administration de la Fédération internationale des hôpitaux (FIH), dont le délégué général assure la présidence.

La FHF, force de propositions. Depuis sa création, la FHF n’a cessé d’influer sur l’évolution de la législation hospitalière. Elle continue d’affirmer chaque jour sa force de proposition pour devenir l’inter-locuteur privilégié des pouvoirs publics dans la mise en place de toutes les réfor-mes en cours. Elle se positionne comme un partenaire constructif mais exigeant sur la défense de l’hôpital public.

FHF - 33, avenue d’Italie, 75013 Paris, tél. : 01.44.06.84.44

La Fédération hospitalière de France

Créée en 1924, la Fédération hospitalière de France (FHF) réunit plus de 1 000 établissements publics de santé (hôpitaux) et autant de structures médico-sociales (maisons de retraite et maisons d’accueil spécialisées

autonomes), soit la quasi-totalité des établissements du secteur public.

Trois missions :

http://www.fhf.fr

Mars 2007� LA GAZETTE SANTÉ-SOCIAL - �

Avant-propos

Des�métiers�qui�ont�du�sensPeu de secteurs d’activité offrent une diversité aussi importante de

métiers que les établissements publics de santé, sociaux et médico-

sociaux. Le répertoire des métiers de la fonction publique hospitalière

édité par le Ministère de la santé en recense 183 recouvrant des domaines

d’activités très variés : les soins, la maintenance technique, la logistique,

la gestion et l’aide à la décision, etc.

La démographie de ce secteur est à l’image de celle de la France et va se

traduire par un départ en retraite massif de très nombreux agents de la

fonction publique hospitalière. Les recrutements seront donc nombreux

dans les années à venir. Travailler à l’hôpital et dans les établissements sociaux et médico-sociaux

est une chance. Les valeurs de solidarité et d’accueil, les missions de soins, d’enseignement et de

recherche au service des malades sont porteuses de sens et donc de richesse dans l’exercice pro-

fessionnel. Tournés vers la modernité et le progrès, utilisant les technologies les plus pointues, ces

établissements sont aussi et avant tout des entreprises de main-d’œuvre et de rapports humains.

Ceci signifie que le travail que l’on y fait est toujours un travail d’équipe et de relations humaines avec

les patients et les personnels.

Travailler à l’hôpital est une chance car non seulement les métiers y sont nombreux et variés, mais

ils sont en perpétuelle évolution. S’y côtoient des métiers « traditionnels » ; médecins, infirmières ; et

des métiers nouveaux, liés aux évolutions techniques et aux défis auxquels sont confrontés ces éta-

blissements (développement des systèmes d’information, amélioration des politiques d’achat…). Les

modes d’exercice se diversifient également avec le développement des réseaux, de l’hospitalisation à

domicile, des techniques de télétransmission.

Travailler à l’hôpital est une chance également car les évolutions de carrière ou les changements de

métiers y sont possibles : promotions professionnelles, validation des acquis de l’expérience, concours

internes… Des réflexions sont également en cours sur la coopération entre les personnels de santé,

que devront compléter des réflexions sur les passerelles entre métiers de manière à offrir des pers-

pectives de carrière plus nombreuses et adaptées aux nouveaux besoins des structures sanitaires,

sociales et médico-sociales.

Recruter les hommes et les femmes dont les établissements auront besoin est donc à la fois un défi

et une ambition. Cette ambition, la Fédération hospitalière de France l’a faite sienne et s’est donc fixé

comme priorité de faire connaître et aimer les métiers hospitaliers. Rappelons que l’hôpital est le

service public préféré des Français.

Je vous invite donc à découvrir au fil de ces pages quelques métiers hospitaliers et à nous rejoindre.

Gérard Vincent, délégué général de la FHF

DR

En partenariat avec

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Sommaire

avant-propos  3 Desmétiersquiontdusens

panorama  6 Ladiversitédusecteurhospitalier  8 Unchoixdemétiersetdecarrières

Fiches métier11 Technicienenanalysesmédicales13 Manipulateurd’électroradiologie

médicale15 Lesmétierstechniquesàl’hôpital17 Directeurd’hôpitaletdirecteur

d’établissementsanitaireetsocial19 Secrétairemédicale20 Agentdesserviceshospitaliers

qualifié21 Aidesoignant23 Auxiliairedepuériculture25 Infirmierdiplôméd’Etat27 Infirmierdeblocopératoirediplômé

d’Etat

29 Infirmieranesthésistediplôméd’Etat31 Masseur-kinésithérapeute33 Sage-femme35 Médecin37 Assistantdeservicesocial39 Educateurspécialisé

ressources40 Pourallerplusloin40 Lessitesinternet41 Lessalons42 Lespublications39 Sepréparerauxconcours

Photodecouverture:Philippe Mariana / editingserver.com

17,rued’Uzès,75108ParisCedex02Tél.0140133030Fax:0140135106

Rédaction en chef :PhilippePottiée-Sperry,MarieBidault(adjointe)Iconographie :CyrilleDerouineaua collaboré à ce guide :CatherineMaisonneuve.

Editeur : L’Actionmunicipale.Dépôt légal :mars2007.ISSN:1769-0552

Directeur de la publication :JacquesGuy

Impression :SIB,62205Boulogne-sur-Mer

BURGER/PHANIE

Les soins, la maintenance technique, la logistique, la gestion et l’aide à la décision, etc. A l’hôpital, les domaines d’activités sont très variés. Pour faire face à des départs en retraite massifs dans les prochaines années, les recrutements seront nombreux. La Fédération hospitalière de France (FHF) a élaboré des fiches métier pour faire connaître les principaux métiers de la fonction publique hospitalière.

  LA GAZETTE SANTÉ-SOCIAL - 5

� - LA GAZETTE SANTÉ-SOCIAL� Mars 2007

Hôpital Panorama

Comme pour la fonction publique d’État et la fonction publique territoriale, le recrutement dans la fonction publique hospitalière est assuré par concours et les fonctionnaires sont regrou-pés en corps et en filières : personnels adminis-tratifs, personnels soignants, personnels éduca-tifs, personnels médico-techniques et personnels techniques.Les personnels travaillent au sein des hôpitaux publics, mais aussi des 1147 établissements d’hé-bergement pour personnes âgées dépendantes publics, des 466 structures médico-sociales pu-bliques relevant des services départementaux de l’aide sociale à l’enfance, ou pour mineurs et adultes handicapés ou centres d’hébergement et de réadaptation sociale.Mais l’hôpital public est évidemment le poids lourd de la fonction publique hospitalière : il dis-pose d’un effectif médical de 87 000 médecins, odontologistes, biologistes et pharmaciens qui bénéficient d’un statut particulier et d’un effec-tif non médical de 730 000 personnes pour près de 1 000 établissements de santé, qui ont soigné en 2004 huit millions de patients.

Les missions de L’HôpitaL pubLicLes missions de service public hospitalier sont définies par le Code de la Santé publique. Il :– assure les examens de diagnostic, la surveillan-ce et le traitement des malades, des blessés et des femmes enceintes, en tenant compte des aspects psychologiques du patient ;– participe à des actions de santé publique et no-tamment à toutes actions médico-sociales coor-données et à des actions d’éducation pour la san-té et de prévention ;– participe à la mise en œuvre du dispositif de vi-gilance destiné à garantir la sécurité sanitaire, et organise en son sein la lutte contre les infections nosocomiales et les affections iatrogènes ;– mène, en son sein, une réflexion sur les ques-tions éthiques posées par l’accueil et la prise en charge médicale ;– met en place un système permettant d’assurer la qualité de la stérilisation des dispositifs médi-caux répondant à des conditions définies par voie réglementaire.Il concourt également :

- à l’enseignement universitaire et post-universi-taire et à la recherche de type médical, odontolo-gique et pharmaceutique ;- à la formation continue des praticiens hospita-liers et non hospitaliers ;- à la recherche médicale, odontologique et phar-maceutique ;- à la formation initiale et continue des sages-femmes et du personnel paramédical et à la re-cherche dans leurs domaines de compétence ;- aux actions de médecine préventive et d’éduca-tion pour la santé ;- à l’aide médicale urgente, en partenariat avec tous les acteurs concernés ;- à la lutte contre l’exclusion sociale, en relation avec tous les acteurs et notamment le monde as-sociatif.

Les modaLités d’HospitaLisationSelon la loi hospitalière de 1970 modifiée par la loi de 1991, les établissements de santé (publics ou privés) peuvent dispenser, avec ou sans hé-bergement :– des soins de courte durée (« court séjour ») ou concernant des affections graves pendant leur phase aiguë (médecine, chirurgie, obstétrique, odontologie, psychiatrie) ;– des soins de suite ou de réadaptation dans le ca-dre d’un traitement ou d’une surveillance médi-cale, à des malades requérant des soins continus, dans un but de réinsertion (« moyen séjour ») ;– des soins de longue durée comportant obli-gatoirement un hébergement (« long séjour »), pour des personnes n’ayant pas leur autonomie

de vie, principalement des personnes âgées ou handicapées.La loi de 1991 a également créé des modes d’hos-pitalisation alternatifs, de durée variable : hôpital de jour et Hospitalisation à domicile (HAD)

Les différents types d’étabLissementsLes hôpitaux publics sont des personnes morales de droit public. Ils assurent une mission de ser-vice public et sont soumis au contrôle de l’Etat. Le plus souvent rattachés à une commune, ils jouissent d’une certaine autonomie de gestion. Il existe différents types d’hôpitaux :- les centres hospitaliers (CH) : leur mission est d’assurer la plupart des soins aigus en médecine, chirurgie et obstétrique ainsi que les soins de sui-te et de longue durée ;- les centres hospitaliers régionaux universitaires, établissements de référence ;- les hôpitaux locaux : implantés à distance des CH, ils assurent les soins médicaux courants des populations vivant en milieu rural ;- les centres hospitaliers spécialisés en psychia-trie qui assurent l’hospitalisation des patients en psychiatrie.

Les centres hospitaliers régionaux universitairesLes centres hospitaliers régionaux (CHR) ont une vocation régionale liée à leur haute spéciali-sation. Ils cumulent une fonction de soins cou-rants vis-à-vis de la population de leur secteur et une fonction de recours vis-à-vis des autres éta-blissements de la région. Ils sont en grande ma-jorité associés à une unité d’enseignement et de

La�diversité�du��secteur�hospitalier

L’AveNIr�de�L’hôpITALLe ministre de la Santé, Xavier Bertrand, a annoncé en février 2007 les priorités du Plan Hôpital 2012 : la mise aux normes des bâtiments, en particulier les services d’urgences ; l’in-formatisation des systèmes hospitaliers afin d’améliorer la coordination des soins et la prise en charge rapide du patient ; l’amélioration des conditions de travail de l’ensemble des per-sonnels hospitaliers et d’accueil des patients et de leur entourage ; le renforcement des com-plémentarités entre les différents hôpitaux d’un même territoire de santé.De son côté, la Fédération hospitalière de France a présenté en décembre 2006 « 65 proposi-tions pour l’avenir de l’hôpital » après une large concertation auprès des grands acteurs insti-tutionnels du monde de la santé, de la communauté hospitalière et de tous ceux qui s’intéressent à l’avenir de l’hôpital et qui se sont exprimés sur le blog « Heure H »(http://heure-h.hopital.fr/).

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Ali

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recherche, UER, pour former un centre hospita-lier universitaire, CHRU.Les 29 CHU sont implantés à Amiens, Angers, Besançon, Bordeaux, Brest, Clermont-Ferrand, Dijon, Fort-de-France, Grenoble, Lille, Limoges, Lyon (Hospices civils de Lyon), Marseille (Assistance publique-Hôpitaux de Marseille), Montpellier, Nancy, Nantes, Nice, Nîmes, Paris (Assistance publique-Hôpitaux de Paris), Poitiers, Pointe-à-Pitre, Reims, Rennes, Rouen, Saint-Etienne, Strasbourg, Toulouse et Tours. Les deux autres CHR se situent à Orléans et à Metz-Thionville. Les CHRU assurent 35 % de l’activité de soins des hôpitaux publics français. En coopération avec les 44 facultés de médecine et les 16 facultés d’odontologie, ils assurent la formation médicale de 34 700 étudiants. Quant à leurs 276 écoles spé-cialisées, elles préparent plus de vingt-cinq mil-le élèves aux métiers de soignants, de cadres de santé, de techniciens de laboratoires et de cadres de santé. Ils se sont dotés de structures de ges-tion et d’expertise dédiées à la recherche hospi-talière : Directions ou Délégations à la recherche clinique (DRC), Centres d’investigation clinique (CIC) et Unités de recherche clinique (URC ou Centres de recherche clinique). Ils jouent égale-ment un rôle majeur en matière d’innovation et de dépôt de brevet.

Les centres hospitaliersLes centres hospitaliers généraux ont pour mis-sion d’offrir des services diagnostiques et d’assu-rer la plupart des soins aigus en médecine, chirur-gie et obstétrique ainsi que des soins de suite et de longue durée. Au nombre de 518, ils représentent plus de la moitié de la capacité d’hospitalisation du secteur public. Ils sont en général le principal employeur de leur ville d’implantation.Certains sont spécialisés en psychiatrie adulte et infanto-juvénile dans le cadre de la sectorisation de la population.

Les hôpitaux locauxLes hôpitaux locaux constituent un premier ni-veau de prise en charge pour les patients. A ce titre :– ils dispensent des soins à une population vi-vant à domicile, dans une zone géographique de proximité, grâce aux services de médecine, de soins de suite et de réadaptation, et auxservices d’hospitalisation, de soins, d’aide ou de soutien à domicile (SSIAD, HAD…),- ils accueillent dans des services adaptés (consti-tuant un lieu de vie), une population âgée dépen-dante ou en perte d’autonomie, nécessitant un accompagnement et des soins de qualité.Leur fonctionnement médical repose, pour l’es-sentiel, sur des médecins généralistes

libéraux. L’hôpital local constitue un exemple unique de collaboration entre la médecine libéra-le et la médecine hospitalière. Au nombre de 343, les hôpitaux locaux représentent un tiers des éta-blissements hospitaliers et jouent un rôle impor-tant dans la prise en charge des personnes âgées. Beaucoup d’entre eux ont développé différents métiers et compétences, ainsi qu’une palette très large de services contribuant au soutien à domi-cile de la population (SSIAD, service d’aide à do-micile, portage des repas, téléalarme…). Certains ont par ailleurs mis en place des consultations d’alcoologie, de surveillance de la grossesse et de préparation à la naissance, ou des prises en charge des populations en situation de précarité.

Les aLternatives à L’HospitaLisation se déveLoppentEntre 1992 et 2003, le nombre de lits d’hospi-talisation à temps complet installés, toutes dis-ciplines et tous secteurs confondus, est passé 540 000 à 457 000. Cette diminution a surtout touché le court séjour (médecine, chirurgie et gynécologie-obstétrique), alors que les capacités d’accueil ont augmenté en long séjour. Ce mou-vement traduit l’évolution structurelle des for-mes de prises en charge, la diminution des durées moyennes de séjour et le développement des al-ternatives à l’hospitalisation à temps complet. n

� - LA GAZETTE SANTÉ-SOCIAL� Mars 2007

Hôpital Panorama

Un�choix�de�métiers��et�de�carrièresLa fonction publique hospitalière est l’une des trois fonctions publiques françaises, y exercent des fonctionnaires mais également des médecins, des agents contractuels et des vacataires.Un fonctionnaire sur cinq travaille dans la fonc-tion publique hospitalière où les métiers sont très variés. Certes, on pense tout de suite aux « blouses blanches », médecins, infirmières ou aides-soignantes, mais sait-on que l’on peut y faire carrière comme documentaliste, contre-maître ou cuisinier ? Or, la fonction publique hospitalière est confrontée à trois défis : départs massifs à la retraite, nouveaux métiers, nouvelle gouvernance.

Les fiLièresPlus de 823 000 personnes exercent environ 180 métiers différents répartis en grandes filières.La filière paramédicale et soignante : la plus nom-breuse avec 515 000 personnes soit près de 70 % des effectifs de la fonction publique hospitaliè-re, hors les 87 400 médecins, biologistes, phar-maciens et dentistes qui bénéficient d’un statut à part.Les infirmières sont les plus nombreuses, spécia-lisées et non spécialisées sont environ 218 300. Viennent ensuite les aides-soignantes (169 400) et les agents de service hospitaliers (70 700).La filière technique et ouvrière emploie 82 700 personnes (11 %)La filière administrative représente 11 % des ef-fectifs (82 600)La filière médico-technique (techniciens de la-boratoires, manipulateurs d’électroradiologie médicale…) 5 %La filière socio-éducative (1 %)Les sages-femmes (1 %) ne sont inclues dans aucune filière compte tenu de leur spécificité (personnel médical à compétence définie).

Les catégoriesComme les deux autres fonctions publiques (d’Etat et territoriale), la fonction publique hospitalière telle que la définit la loi du 9 jan-vier 1986, est organisée en statuts particuliers à caractère réglementé avec différents grades : - la catégorie A regroupe les fonctions de direction, de conception et d’encadrement ainsi que les em-plois de l’enseignement. Il faut en principe être ti-tulaire d’un diplôme de l’enseignement supérieur (bac + 3) pour pouvoir concourir en externe.

- la catégorie B correspond à des postes d’en-cadrement intermédiaires et d’application. Les concours de cette catégorie sont ouverts aux can-didats détenteurs au minimum d’un baccalau-réat. Cette catégorie prédomine chez les person-nels soignants qui sont pour la plupart issus de professions réglementées.

- la catégorie C regroupe les emplois d’exécu-tion. La plupart des concours de catégorie C sont ouverts sans condition de diplôme mais certains d’entre eux requièrent la possession d’un CAP, d’un BEP ou du brevet des collèges. Cette caté-gorie prédomine chez les personnels techniques. Un grand nombre de recrutement sans concours est possible pour cette catégorie.

Les corpsLe corps est la base d’organisation de la fonction publique d’Etat et de la fonction publique hos-pitalière, l’équivalent dans la fonction publique territoriale étant le cadre d’emploi.En dehors du statut général de la fonction publi-que (dispositions communes de 1983 et disposi-tions spécifiques à chaque fonction publique), il existe en effet un statut particulier du corps qui en détermine les règles internes (conditions de recrutement, durée et condition du stage, titula-risation, modalités et règles d’avancement, le cas échéant dispositions particulières).

Chaque corps est classé dans l’une des catégories A, B et C. Les corps vont des directeurs d’établis-sement aux personnels infirmiers ou aux cadres socio-éducatifs en passant par les personnels de rééducation, les éducateurs techniques spé-cialisés, les moniteurs d’atelier… Pour prendre l’exemple des infirmières, elles sont réparties en un corps de catégorie B mais aussi en 3 corps de catégorie A si elles sont spécialisées : infirmiè-res de bloc opératoire, infirmières anesthésistes, puéricultrices.

Le recrutementLe recrutement des agents de la fonction publi-que hospitalière s’effectue par concours.

concours externesLes concours externes sont ouverts aux candi-dats justifiant de certains diplômes ou ayant ac-compli certaines études. Le diplôme ou niveau d’études requis varie en fonction de la catégorie du concours présenté : A, B ou C. Dans certaines conditions, l’expérience professionnelle peut être prise en compte en lieu et place d’un diplôme.

concours internesLes concours internes sont ouverts aux agents ti-tulaires ou non titulaires de l’administration, éta-blissements publics et assimilés, justifiant d’une certaine ancienneté de services. Cette condition d’ancienneté est fixée par chaque statut parti-culier.

troisièmes concoursPour l’accès à certains corps, des concours réser-vés, appelés troisièmes concours, peuvent être ouverts aux candidats qui justifient :- de l’exercice pendant un certain nombre d’an-nées d’une ou plusieurs activités professionnelles (en tant que salarié de droit privé ou travailleur indépendant) ;- d’un ou plusieurs mandats de membre d’une assemblée locale ;- ou d’une expérience de responsable dans une association (même en tant que bénévole).La durée de ces activités ou de ces mandats ne peut être prise en compte que si les intéressés n’avaient pas la qualité, lorsqu’ils les exerçaient, de fonctionnaire ou d’agent public.Des recrutements sans concours peuvent inter-venir en application de la législation concernant

LA�fONCTION�pUbLIqUe�hOSpITALIère�eN�ChIffreS

727 108 personneLs non médicaux tituLaires dans La fonction

pubLique HospitaLière

dont218 335 infirmiers

37 415 personneLs médico-tecHniques

24 066 secrétaires médicaux

3 708 personneLs de direction

9 317 personneLs éducatifs et sociaux...

Mars 2007� LA GAZETTE SANTÉ-SOCIAL - �

les personnes handicapées, lors de la constitu-tion initiale d’un corps ou emploi, pour certains agents de catégorie C, ou en cas de changement d’établissement pour occuper un emploi auquel le grade donne vocation.

La carrièreechelons et gradesLa fonction publique française est une adminis-tration de carrière. Tout au long de sa vie profes-sionnelle, le fonctionnaire va pouvoir progresser en échelon et en grade. L’avancement d’échelon se traduit par une augmentation de traitement. Il a lieu de façon continue : chaque grade com-porte plusieurs échelons et l’on avance d’échelon en échelon dans un même grade. L’avancement de grade (au choix, sur tableau ou par concours interne) est une promotion qui appelle le fonc-tionnaire à des fonctions supérieures et entraîne le passage dans un grade supérieur Le principe de séparation du grade et de l’emploi garantit indé-pendance et mobilité au sein de la fonction publi-que. Depuis son recrutement et jusqu’à sa retraite, la carrière du fonctionnaire est soumise à un en-semble de dispositions statutaires fixées par la loi et par les règlements. Pour prendre l’exemple des aides-soignantes qui constituent un corps, leur carrière se déroule sur trois grades : classe norma-le, classe supérieure, classe exceptionnelle.

formationLa formation constitue une voie importante de promotion. C’est elle qui, par exemple, permet à une aide-soignante, après 3 ans d’expérience pro-fessionnelle, de se présenter au concours d’entrée pour la formation d’infirmière, ou à l’infirmière de briguer un cursus en Institut de formation des cadres de santé pour devenir cadre de santé et ac-céder à des fonctions d’animation, de gestion, ou bien de formation et de pédagogie.

validation des acquis de l’expérienceRespectivement depuis janvier 2005 et jan-vier 2006, les diplômes professionnels d’aide-soignant et d’auxiliaires de puériculture peu-vent être obtenus par la voie de la validation des

acquis de l’expérience et les personnels relevant de la fonction publique hospitalière peuvent être amenés à s’engager dans un tel processus. La VAE d’aide soignante sera complétée dans les mois qui viennent par celle d’infirmière et d’infirmière de bloc opératoire. L’inscription sur une liste d’ap-titude constitue également une autre modalité de formation interne.

Pour la fonction publique hospitalière, l’anticipa-tion de l’évolution des métiers et des compéten-ces est désormais un enjeu majeur pour préparer les professionnels aux évolutions à venir.De même, importe t-il de préparer les établisse-ments de santé à répondre au défi démographi-que que représentera le départ à la retraite d’un agent sur deux d’ici à 2015.Conçu comme un outil d’aide à la décision pour le management, les personnels, leurs représen-tants, un répertoire des métiers a été élaboré en tant que support d’information sur les métiers, permettant d’identifier les métiers présents dans l’établissement, de quantifier les besoins en effec-tifs par métiers, à court, moyen et long terme. Il permet, par ailleurs, de repérer les besoins en for-mation, de bâtir des actions de formation.De son côté, la Fédération hospitalière de Fran-ce (FHF) a élaboré quelques fiches-métiers des-tinées à faire connaître les principaux métiers de la fonction publique hospitalière. Nous les pré-sentons ici. n

UN�mOde�de�reCrUTemeNT�mÉCONNU�:�Le�pACTeMis en place en janvier 2006, le Pacte ou Parcours d’accès aux carrières territoriales, hospita-lières et de l’Etat des trois fonctions publiques est une formation en alternance d’un ou deux ans pour les jeunes de 16 à 25 ans de faible niveau de qualification. Ils bénéficient d’une for-mation qualifiante en alternance pendant au moins 20 % de la durée du contrat et sont suivis par un tuteur qui les aide à faire valoir leurs qualités tout au long de leur parcours de profes-sionnalisation. Ils perçoivent une rémunération qui varie selon leur âge, à l’instar des « contrats de professionnalisation » du secteur privé, de 55 % à 70 % du minimum de traite-ment de la fonction publique. Le Pacte permet d’accéder à un emploi vacant entrant dans la catégorie C (niveau CAP ou BEP) : ouvriers professionnels, agents techniques, agents admi-nistratifs, auxiliaires de vie sociale… Mais le dispositif, sans doute trop méconnu, peine à trou-ver sa place comme mode de recrutement.

2 446

31 762

77 442

229 754

310 564Centres hospitaliers(CH)

Centres hospitaliersrégionaux (CHR)

Centres hospitaliersspécialisés (CHS)

Hopitaux locaux(HL)

Non dénommés ailleurs(NDA)

Source : Insee, exploitation des fichiers de paie

Fonction publiquehospitalière

19%

Fonction publiquede l'État

51%

Fonction publiqueterritoriale

30%

DGAFP, bureau des statistiques, des études et de l’évaluation.Sources : Insee, Drees, DHOS.

0,0 %0,5 %1,0 %1,5 %2,0 %2,5 %3,0 %3,5 %4,0 %4,5 %

18 21 24 27 30 33 36 39 42 45 48 51 54 57 60 63

FPH

L’ensemble des trois fonctions publiques françaises emploient près de 5 millions d’agents. ainsi, un salarié sur cinq travaille dans le secteur public. parmi eux, 19 % relèvent de la fonction publique hospitalière.

Les établissements de santé vont devoir répondre au défi démographique que représentera le départ à la retraite d’un agent sur deux d’ici à 2015.

Les 31 centres hospitaliers régionaux emploient 34 % des effectifs médicaux et non-médicaux des établissements publics de santé français.

pLus de 5 miLLions d’agents pubLics

des départs massifs à La retraite d’ici 2015

effectifs par type d’étabLissement

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Fiche métier

ILe technicien en analyses biomédicales effectue des analyses biologiques qui concourent au diagnostic,

au traitement ou à la prévention des maladies humaines ou qui font apparaître toute autre modification de l’état phy-siologique. Il agit sur prescription et sous la responsabilité du directeur de laboratoire (médecin biologiste ou phar-macien biologiste). Au cœur des nouvelles technologies, il peut aussi participer aux programmes de recherche et for-mer les stagiaires (techniciens et internes en pharmacie). Dans certains secteurs, il entretient et vérifie le bon fonc-tionnement des appareils.

Études préparant au diplôme d’ÉtatLe technicien est titulaire du diplôme d’État de technicien en analyses biomédicales délivré par le ministère de la Santé ou d’autres titres permettant l’exercice de cette profession délivrés par le ministère de l’Éducation Nationale.Le diplôme d’État se prépare en trois ans dans des Instituts de formation agréés par le Préfet de région.

AccèsLa formation est ouverte aux candidats âgés d’au moins 17 ans au 31 décembre de l’année des épreuves d’admis-sion ;• Justifiant :- de l’obtention du baccalauréat français ou d’un titre ad-

mis en dispense, ou d’une attestation de réussite à l’exa-men spécial d’entrée à l’université, ou d’un diplôme d’ac-cès aux études universitaires ;

- ou d’une expérience professionnelle de cinq années ayant donné lieu à cotisation à la sécurité sociale.

• Ayant satisfait aux épreuves d’admission qui se compo-sent :- d’une épreuve de biologie, d’une durée de deux heures,

notée sur 20 ;- d’une épreuve de physique, d’une durée d’une heure, no-

tée sur 20 ;- d’une épreuve de chimie, d’une durée d’une heure, no-

tée sur 20.Les épreuves portent sur une partie du programme de pre-mière et terminale scientifique.• Les étudiants sont admis en fonction de leur rang de clas-sement.• L’admission définitive est subordonnée à la production d’un certificat médical émanant d’un médecin agréé.

Formation• Elle se déroule en trois ans, soit 2 175 heures d’enseigne-ment théorique et pratique et 1 248 heures de stages.

- chaque enseignement théorique et pratique fait l’objet d’un contrôle continu : au maximum quatre évaluations par an, chacune notée sur 20 ;

- chaque stage fait l’objet d’une note sur 20 attribuée par le responsable du service dans lequel il est effectué.

• Pour passer dans l’année supérieure, les étudiants doi-vent :- avoir obtenu une moyenne générale aux stages d’au moins

10 sur 20, sans note inférieure à 8 sur 20 ;- avoir obtenu une moyenne générale aux enseignements

théoriques et pratiques d’au moins 10 sur 20, sans note moyenne par discipline inférieure à 8 sur 20.

• Il n’y a pas de rattrapage pour les stages et les travaux pratiques.

Délivrance�du�diplôme�d’État• Sont autorisés à se présenter aux épreuves, les étudiants qui :- ont obtenu une moyenne générale aux stages d’au moins

10 sur 20, sans note inférieure à 8 sur 20 ;- ont obtenu une moyenne générale aux enseignements

théoriques et pratiques d’au moins 10 sur 20, sans note moyenne par discipline inférieure à 8 sur 20 ;

- ont satisfait à la soutenance d’un mémoire portant sur le stage d’approfondissement de troisième année, com-prenant 15 à 20 pages. Celle-ci est d’une durée maximale de 25 minutes, et est notée sur 20. La note obtenue entre, avec celle obtenue au stage en question dans le calcul de la note moyenne de stage de troisième année.

Le diplôme d’État comporte :- une épreuve écrite de synthèse d’une durée de 4 heures

notée sur 40 portant sur l’intégralité du programme des enseignements théoriques des trois années ;

- deux épreuves pratiques d’une durée de trois heures cha-cune.

La moyenne du contrôle continu des enseignements théo-riques et pratiques de troisième année entre dans le total des points exigés pour l’obtention du diplôme d’État (coef-ficient 4). Sont déclarés admis les étudiants qui ont obtenu un total d’au moins 80 points.

Poursuivre une formation après le diplôme• Le Diplôme d’État en analyses biomédicales donne un accès de plein droit en licence de carrières sanitaires et so-ciales et en licence de sciences de l’éducation.• Après cinq années d’exercice, il est possible de préparer en un an le diplôme de Cadre de Santé.

TECHNICIEN�EN�ANALYSES��BIOMÉDICALES

BIBLIOGRAPHIE

w �La Biologie : quelles études pour quels débouchés ?�ONISEP,�Collection Info-sup n° 184

12 - LA GAZETTE SANTÉ-SOCIAL� Mars 2007

Fiche métier

Attention : il existe d’autres formations, dispensées par l’Éducation nationale :- Brevet de Technicien Supérieur (analyses biologiques,

BTS agricole option analyses biologiques et biotechnolo-giques ; bio-analyses et contrôles ; biotechnologie)

- Diplôme Universitaire de Technologie, spécialité biologie appliquée, option analyses biologiques et biochimiques.

Pour connaître la liste des établissements préparant ces di-plômes, contacter le ministère de l’Éducation nationale.

CarrièreLe technicien de laboratoire travaille principalement en la-boratoire d’analyses médicales sous la responsabilité d’un biologiste. Il peut être amené à effectuer des prélèvements sanguins à l’intérieur du laboratoire sous le contrôle du biologiste. Cette activité nécessite l’obtention du Certifi-cat de capacité pour effectuer des prélèvements sanguins organisé par les Directions départementales des affaires sanitaires et sociales.Cette profession permet également d’exercer dans de nom-breux secteurs tels que la police technique et scientifique, les laboratoires de recherche (CNRS, INSERM, INRA) ainsi que des laboratoires industriels.

Carrière�dans�la�fonction�publique�hospitalière�:Elle se déroule sur trois corps. Depuis le 1er janvier 2002, les techniciens de laboratoire hospitaliers bénéficient de pers-pectives de carrières élargies, à la suite de la création des corps de cadre de santé et de directeur des soins.- techniciens de laboratoire de classe normale- techniciens de laboratoire de classe supérieure ;- et un corps d’encadrement (catégorie A) qui com-

prend :* techniciens de laboratoire cadres de santé ;* techniciens de laboratoire cadres supérieurs de santé.

Le corps de directeur des soins de la filière médico-techni-que comprend deux grades (catégorie A) :- directeur des soins de 2e classe ;- directeur des soins de 1re classe.Le deuxième grade du corps des techniciens de laboratoire (classe supérieure) est accessible au fonctionnaire de clas-se normale parvenu au 5e échelon de son grade et comp-tant au moins 10 ans de services effectifs dans le corps. La promotion s’effectue dans la limite de 30 % des promus à compter du 1er janvier 2004. Toutefois, lorsque ce der-nier pourcentage n’est pas applicable, une nomination au moins peut être prononcée.Le grade des techniciens de laboratoire cadres de santé est accessible par concours sur titres interne ouvert aux techni-ciens de laboratoire titulaires du diplôme de cadre de santé comptant, au 1er janvier de l’année du concours, au moins cinq ans de services effectifs dans le corps.Le grade des techniciens de laboratoire cadres supérieurs de santé est accessible, après concours organisé dans cha-que établissement, aux techniciens de laboratoire cadres de santé comptant au moins 3 ans de services effectifs dans le grade de cadre de santé.Le corps de directeur des soins est accessible par concours interne sur épreuves aux techniciens de laboratoire cadres et cadres supérieurs de santé remplissant certaines condi-tions.

Rémunération�nette�mensuelle,�primes�non�com-prises,�au�31�décembre�2005• Classe normale :- Début de carrière : 1 365 e- Fin de carrière : 2 039 e• Classe supérieure :- Début : 1 810 e- Fin : 2 258 e• Cadre de santé :- Début de carrière : 1 850 e- Fin de carrière : 2 642 e

RENSEIGNEMENTS�COMPLÉMENTAIRES

•�Cellule�d’information��et�d’orientation��des�personnels�de�laboratoires�:��www.ciolabo.com•�Association�nationale��des�techniciens�en�analyses�biomédicales��tél.�:�01�44�49�49�35.

Retrouvez�cette�fiche�régulièrement�actualisée�sur�le�site�de�la�FHF�:�www.fhf.fr�(Dossiers/Ressources�humaines/Fiches�métiers)

Mars 2007� LA GAZETTE SANTÉ-SOCIAL - 13

Fiche métier

ILe manipulateur d’électroradiologie médicale est un professionnel de santé qui, sur prescription et

sous la responsabilité d’un médecin, participe directe-ment à la réalisation des explorations relevant de l’image-rie médicale (radiologie classique, scanographie, IRM) de la médecine nucléaire (scintigraphie thyroïdienne, scin-tigraphie osseuse, etc.) et de l’électrophysiologie (élec-troencéphalogramme, etc.…) ou à des traitements (radio-logie interventionnelle, radiothérapie).Associant prise en charge du patient, réalisation de soins liés aux explorations, dans le cadre des ses attributions réglementaires et mise en œuvre de dispositifs de haute technicité, le manipulateur a un double rôle : soignant et médico-technique.En 2006, 24 512 manipulateurs exercent en France ; 73 % sont des femmes.

Études préparant au diplômeActuellement, il existe deux filières de formation en 3 an-nées après le baccalauréat :• l’une, qui mène au diplôme d’État relevant du ministère de la Santé, se fait au sein d’instituts de formation implan-tés généralement dans des centres hospitaliers universitai-res (CHU) ;• l’autre, qui conduit au diplôme de technicien supérieur en imagerie médicale et radiologie thérapeutique, est pré-parée dans des lycées relevant du ministère de l’Éducation nationale.Malgré un intitulé différent, ces deux diplômes, équivalents sur le plan légal et réglementaire, permettent d’exercer la profession de manipulateur d’électroradiologie médicale (dénomination officielle).

1.�Le�diplôme�d’État�(D.E.)

AccèsLa formation est ouverte aux candidats :• âgés d’au moins 17 ans au 31 décembre de l’année des épreuves d’admission ;• justifiant :- de l’obtention du baccalauréat français ou d’un titre équi-

valent, ou d’une attestation de réussite à l’examen spécial d’entrée à l’Université, ou d’un diplôme d’accès aux étu-des universitaires,

- ou d’une expérience professionnelle de cinq ans ayant donné lieu à cotisation à la sécurité sociale ;

• ayant satisfait aux épreuves d’admission qui compren-nent :

- une épreuve de biologie, d’une durée d’une heure trente minutes, notée sur 20,

- une épreuve de physique-chimie, d’une durée d’une heure trente minutes, notée sur 20.

Le programme de ces deux épreuves est celui de première et terminale scientifiques (hors options). Les Instituts peu-vent organiser une épreuve complémentaire (tests psycho-techniques, contraction de texte ou entretien). Les candi-dats sont admis en fonction de leur rang de classement, la note de zéro étant éliminatoire.

AdmissionL’admission définitive est subordonnée à la production d’un certificat médical émanant d’un médecin agréé attestant :- que le candidat n’est atteint d’aucune affection physique

ou psychologique incompatible avec l’exercice de la pro-fession. Il doit notamment mentionner que la numéra-tion globulaire et la formule sanguine sont normales et attester l’absence de contre-indication à l’utilisation d’ap-pareils d’imagerie par résonance magnétique (IRM),

- des vaccinations antidiphtérique, antipoliomyélitique, antitétanique et antityphoïdique. Il doit également pré-ciser que le candidat a subi un test tuberculinique et que celui-ci est positif ou que deux tentatives infructueuses de vaccination par le BCG ont été effectuées.

FormationElle dure trois ans, répartie sur 4 444 heures d’ensei-gnement. Elle comporte des enseignements théoriques (1 550 heures) et des stages (2 894 heures). L’évaluation est double : elle comprend des contrôles continus conjugués à des examens de passage en année supérieure.Sont autorisés à passer dans l’année supérieure, les étu-diants qui, après prise en compte des notes de l’évaluation continue et aux épreuves de l’examen de passage, ont ob-tenu une moyenne d’au moins 10 sur 20, sans note infé-rieure à 8 sur 20.

Épreuves�du�diplôme�d’ÉtatPour être admis à se présenter aux épreuves, les étudiants doivent avoir effectué l’ensemble des stages de l’année et obtenu une moyenne d’au moins 10 sur 20 à ceux-ci.Le D.E. comporte deux groupes d’épreuves indépen-dantes :* les épreuves théoriques : 4 épreuves écrites (physique, imagerie médicale, radiothérapie, médecine nucléaire), d’une durée variant entre une heure trente et trois heu-res, notées sur 20. La note de contrôle continu de l’an-née compte pour 20 % de la note totale des épreuves théoriques.Sont déclarés admis aux épreuves théoriques, les étudiants qui obtiennent un total d’au moins 75 points ;

MANIPULATEUR�D’ÉLECTRORADIOLOGIE�MÉDICALE

14 - LA GAZETTE SANTÉ-SOCIAL� Mars 2007

Fiche métier

* les épreuves pratiques : trois mises en situation profes-sionnelle d’une durée de 25 à 50 minutes, notées sur 20.Sont déclarés admis aux épreuves pratiques les étudiants ayant obtenu une moyenne d’au moins dix sur vingt à ces trois épreuves, sans note inférieure à 8 sur 20.Sont déclarés admis au D.E., les étudiants admis à chaque groupe d’épreuves.

2.�Le�Diplôme�de�technicien��supérieur�(D.T.S.)

AccèsLe diplôme de technicien supérieur en imagerie médicale est préparé soit par la voie scolaire (formation initiale), soit par la voie de la formation continue.La formation est ouverte aux titulaires du baccalauréat gé-néral, technologique et professionnel.

AdmissionElle est organisée sous la responsabilité des recteurs, pro-noncée par le chef d’établissement d’accueil après appré-ciation par la commission d’admission – constituée d’en-seignants – du dossier de candidature du postulant.L’admission définitive est subordonnée à la production d’un certificat médical émanant d’un médecin agréé.

FormationLa durée des études est de 3 ans, répartie en enseignement théorique (1 528 heures + 68 heures de soutien (physique, anatomie physiologie)) et de stages (2 518 heures). L’éva-luation des acquis se déroule sous la forme d’un contrôle continu.L’admission en 2e et 3e année se fait sur avis du conseil de classe. À titre exceptionnel, le redoublement d’une année peut être prononcé.

Épreuves�du�D.T.S.Diplôme national de l’enseignement supérieur• Conditions d’accès :- Avoir été admis en formation initiale ou continue et avoir

suivi la totalité de la scolarité,- Avoir effectué l’ensemble des stages.• Six épreuves dont plusieurs à caractère professionnel.Le D.T.S. est délivré à tous les candidats ayant obtenu une moyenne générale égale ou supérieure à 10 sur 20 à l’en-semble des épreuves de l’examen affectées de leur coeffi-cient. Le jury peut procéder à l’examen du livret scolaire et du carnet de stage du candidat.Le candidat ajourné peut, à sa demande, conserver pen-dant 2 sessions le bénéfice d’une note supérieure à 10 sur 20 obtenue à une ou plusieurs épreuves de l’examen. À la session ultérieure le diplôme lui est délivré s’il obtient une moyenne égale ou supérieure à 10 sur 20.Il peut aussi choisir de passer l’examen épreuve par épreuve et dans ce cas, le diplôme est délivré quand il a obtenu la note de 10 sur 20 à chaque épreuve constitutive de l’exa-men (pendant 5 ans).

Poursuivre une formation après le diplômeAprès quatre années d’expérience professionnelle, le ma-nipulateur peut suivre une formation, d’une année, dans un institut de formation de cadres de santé. Ainsi, il pourra exercer des fonctions de cadre gestionnaire dans un service d’imagerie, de médecine nucléaire ou de radiothérapie. Il pourra aussi enseigner dans un centre de formation.Sous certaines conditions, il lui est possible d’accéder en-suite au grade de cadre supérieur. Par ailleurs, après réus-site à un concours national et une année de formation à l’École Nationale de la Santé Publique à Rennes, les cadres peuvent devenir directeur des soins et coordonner l’acti-vité de plusieurs services médico-techniques ou diriger un Institut de Formation.Certains diplômes universitaires peuvent être accessibles aux manipulateurs, dont la licence de sciences sanitaires et sociales ou de sciences de l’éducation.

CarrièreLe manipulateur d’électroradiologie médicale évolue au cœur des nouvelles méthodes d’imagerie médicale, de médecine nucléaire et de radiothérapie (IRM, scanner, PetScan, etc.). Cette profession s’exerce uniquement à ti-tre salarial au sein des établissements de santé (hôpitaux, cliniques) mais aussi dans des centres ou cabinets d’ima-gerie privés.Dans la fonction publique hospitalière, la carrière se dérou-le sur trois corps. Depuis le 1er janvier 2002, les manipula-teurs d’électroradiologie médicale hospitaliers bénéficient de perspectives de carrières élargies, à la suite de la création des corps de cadre de santé et de directeur des soins.

La�rémunération�nette�au�31�décembre�2005��se�présente�comme�suit�:- manipulateur de classe normaleDébut de carrière : 1 363 eFin de carrière : 2 131 e- manipulateur cadre de santéDébut de carrière : 1 758 eFin de carrière : 2 784 e- manipulateur cadre supérieur de santéDébut de carrière : 2 474 eFin de carrière : 2 998 e

Le corps de directeur des soins de la filière médico-techni-que comprend deux grades :- directeur des soins de 2e classe- directeur des soins de 1re classe

RENSEIGNEMENTS�COMPLÉMENTAIRES

Association�française��du�personnel�paramédical�d’électroradiologie�(AFPPE),��47,�avenue�Verdier,��92120�MontrougeLes�adresses�des�écoles�sont�consultables�sur�leur�site,�www.afppe.com

Retrouvez�cette�fiche�régulièrement�actualisée�sur�le�site�de�la�FHF�:�www.fhf.fr�(Dossiers/Ressources�humaines/Fiches�métiers)

Mars 2007� LA GAZETTE SANTÉ-SOCIAL - 15

Fiche métier

IIl existe de nombreux secteurs d’activités techniques à l’hôpital : la blanchisserie, la cuisine, le service d’entre-

tien des locaux (électricité, plomberie, peinture, jardins), les services biomédicaux, l’informatique, etc.…

Les professionsLa catégorie des personnels techniques à l’hôpital est constituée de trois corps :- les ingénieurs hospitaliers ;- les techniciens supérieurs ;- les dessinateurs.

Les�ingénieurs�hospitaliersLes ingénieurs hospitaliers exercent leurs fonctions selon leur spécialité dans les domaines de l’ingénierie, de l’ar-chitecture, de l’appareillage biomédical, de l’informati-que ou dans tout autre domaine à caractère technique et scientifique.Dans les domaines de leur compétence, ils coordonnent les activités qui concourent à la réalisation des objectifs arrêtés par le directeur de l’établissement.A ce titre, ils réalisent les études préalables et mettent au point les projets, élaborent et gèrent les programmes dont ils conduisent la réalisation, participent au choix, à l’installation et à la mise en œuvre des équipements, y compris médicaux. Ils dirigent les personnels placés sous leur autorité et assurent leur formation spécifique.

Les�techniciens�supérieursLes techniciens supérieurs participent sous l’autorité du chef d’établissement ou, le cas échéant, de l’ingénieur auprès duquel ils sont affectés à la préparation et au contrôle de l’exécution des opérations techniques ou scientifiques.Ils collaborent à l’élaboration des projets de travaux neufs et d’entretien, peuvent être investis de la gestion technique d’une partie de service et chargés du fonctionnement, de l’entretien, de la maintenance et du contrôle de certains matériels de haute technicité.Ils exercent leurs fonctions, selon leur spécialité, dans les domaines de la gestion technique et de la logistique, des techniques biomédicales, du dessin, de l’hygiène, de la sécu-rité et de l’environnement, de la prévention et de la gestion des risques, de la qualité et de l’accréditation, de l’informa-tique, des télécommunications et des systèmes d’informa-tion, des techniques d’organisation, des techniques de la communication et des activités artistiques ainsi que dans tout autre domaine à caractère technique et scientifique.

Les�dessinateursLes dessinateurs sont chargés d’établir les dessins et les plans, notamment par les techniques de la conception as-

sistée par ordinateur, selon les directives données par les ingénieurs ou les techniciens supérieurs auprès desquels ils sont affectés.

Concours et formationLes�ingénieurs�hospitaliersLe métier d’ingénieur hospitalier est accessible à par-tir de formations de niveaux III et II (Bac +2 à Bac +4) dans le domaine scientifique, technique ou industriel, complétées par une expérience professionnelle ayant permis d’acquérir la méthodologie et les connaissan-ces techniques.L’accès est possible par promotion interne ou mobilité ex-terne, souvent avec une formation continue. Les diplômes des écoles d’ingénieurs ou de troisième cycle d’enseigne-ment supérieur sont généralement requis. Le recrutement s’effectue au niveau du doctorat pour les spécialisations très « pointues ». La maîtrise de logiciels de conception et de dessin assistés par ordinateur (CAO, DAO) est fréquem-ment exigée.Le concours sur épreuves est ouvert aux fonctionnaires et agents justifiant de quatre années au moins de services ef-fectifs dans un corps, cadre d’emploi ou emploi classé dans la catégorie B.L’examen professionnel est ouvert aux :- Techniciens supérieurs justifiant de dix années au moins

de services effectifs dans leur corps.- Techniciens supérieurs de classe exceptionnelle justifiant

de huit années au moins de services effectifs dans les gra-des de technicien supérieur de classe supérieure ou de classe exceptionnelle.

La formation est réalisée dans les écoles d’ingénieurs. Tou-tefois pour l’option ingénieur biomédical, quatre écoles assurent cette formation :- UTC de Compiègne, tél. : 03 44 23 26 77

ou tél. : 03 44 23 43 84- ESIL de Marseille, tél. : 04 91 82 85 00

Web : www.esil.univ-mrs.fr- Université Claude Bernard – Lyon, tél. : 04 72 44 82 25

ou 04 72 44 85 09- Université de Nice, tél. : 04 92 07 65 47 ou 04 92 07 63 68.

Les�techniciens�supérieursCe métier est accessible :• Par concours externe sur titres ouvert aux titulaires d’un diplôme sanctionnant un premier cycle d’études supé-rieures, d’un titre ou diplôme homologué au niveau III ou d’une certification inscrite au répertoire national des cer-tifications professionnelles.• Par concours interne ouvert aux fonctionnaires et agents publics ainsi qu’aux agents en fonctions dans une organi-

LES�MÉTIERS�TECHNIQUES��À�L’HÔPITAL

BIBLIOGRAPHIE

w �Entrer dans une école d’ingénieur en admission parallèle,�Céline�Manceau,�Éditions l’Étudiant

16 - LA GAZETTE SANTÉ-SOCIAL� Mars 2007

Fiche métier

sation internationale intergouvernementale à la date de clôture des inscriptions, comptant au moins quatre ans de services publics au 1er janvier de l’année au titre de laquelle est organisé le concours.• Par un concours réservé ouvert aux candidats justifiant de l’exercice, pendant une durée de quatre ans au moins, d’une ou de plusieurs activités professionnelles. Ces acti-vités doivent correspondre à des fonctions portant sur des projets techniques ou de travaux accomplis.

Les�dessinateurs• Par concours sur titre ouvert dans chaque établisse-ment, aux titulaires d’un des titres ou diplômes dont la liste est fixée par arrêté du ministre chargé de la santé ou aux titulaires d’un diplôme délivré ou reconnu dans un des États membres de l’Union européenne dont l’équi-valence a été reconnue avec les titres ou diplômes pré-cités.• Par concours sur épreuves ouvert dans chaque établisse-ment, aux fonctionnaires et agents en fonction.Dans la limite du tiers du nombre des titularisations pro-noncées, par examen professionnel ouvert aux fonction-naires et agents appartenant à un corps classé dans la ca-tégorie C et justifiant de neuf années au moins de services publics.

CarrièreIngénieurs�HospitaliersLe corps des ingénieurs comprend cinq grades : ingénieur hospitalier subdivisionnaire, ingénieur hospitalier en chef, ingénieur hospitalier en chef de 1re catégorie de seconde classe, ingénieur hospitalier en chef de 1re catégorie de 1re classe et ingénieur hospitalier en chef de 1re catégorie hors classe.

Rémunération�nette�mensuelle,�prime�de�technicité�incluse,�au�31�décembre�2005• Ingénieur hospitalier subdivisionnaire :- Début de carrière : 2 066 e- Fin de carrière : 3 350 e• Ingénieur hospitalier en chef :- Début de carrière : 3 400 e- Fin de carrière : 4 230 e

Les�techniciens�supérieursLe corps des techniciens supérieurs comprend trois grades : technicien supérieur hospitalier, technicien supérieur prin-cipal, technicien supérieur chef.Rémunération�nette�mensuelle,�prime��de�technicité�incluse,�au�31�décembre�2005• Technicien supérieur hospitalier :- Début de carrière : 1 600 e- Fin de carrière : 2 560 e• Technicien supérieur hospitalier principal :- Début de carrière : 2 010 e- Fin de carrière : 2 710 e• Technicien supérieur hospitalier chef :- Début de carrière : 2 145 e- Fin de carrière : 2 890 e

Les�dessinateursLe corps des dessinateurs comprend trois grades : dessina-teur, dessinateur chef de groupe et dessinateur principal.Rémunération�nette�mensuelle,�primes�non�incluses,�au�31�décembre�2005• Dessinateur :- Début de carrière : 1 250 e- Fin de carrière : 1 500 e• Dessinateur chef de groupe :- Début de carrière : 1 300 e- Fin de carrière : 1 580 e• Dessinateur principal :- Début de carrière : 1 500 e- Fin de carrière : 1 645 e

RENSEIGNEMENTS�COMPLÉMENTAIRES

Retrouvez�la�liste�des�écoles�d’ingénieurs�sur�:��www.education.gouv.fr

Retrouvez�cette�fiche�régulièrement�actualisée�sur�le�site�de�la�FHF�:�www.fhf.fr�(Dossiers/Ressources�humaines/Fiches�métiers)

Mars 2007� LA GAZETTE SANTÉ-SOCIAL - 17

Fiche métier

DIRECTEUR�D’HÔPITAL�ET�DIRECTEUR�D’ÉTABLISSEMENT�SANITAIRE�ET�SOCIAL

- Il peut être directeur adjoint dans l’ensemble des éta-blissements publics de santé ou d’hébergement pour personnes âgées. Il exerce sous la responsabilité du chef d’établissement dans le cadre des délégations qui lui sont confiées, ses attributions se situant dans les domai-nes gériatriques.

Qualités requisesLe directeur d’hôpital et le directeur d’établissement sani-taire et social doivent posséder différentes qualités :- de la créativité ;- une réflexion prospective ;- le sens du travail en équipe et du collectif ;- l’aptitude à la concertation et à la négociation ;- la capacité à concilier des logiques parfois contradic-toires ;- une grande rigueur méthodologique et organisation-nelle ;- la capacité de décider ;- le sens de la communication.En plus de ces capacités, ils doivent maîtriser des connais-sances techniques dans les divers domaines de la gestion hospitalière comme les ressources humaines, les finances, la qualité.

ConcoursLes�directeurs�d’hôpital

Conditions�d’inscriptionLe directeur d’hôpital est recruté par concours national.Nul ne peut se présenter plus de 3 fois à ce concours.Les concours sont organisés par le ministère chargé de la santé.

Concours�interneLes candidats doivent être de nationalité française, être fonctionnaires ou agents de l’État, des collectivités terri-toriales et des établissements publics à caractère adminis-tratif ou sanitaire sociaux et médico-sociaux. Ils doivent justifier soit de deux ans de services effectifs depuis la ti-tularisation, soit de quatre ans de services publics.

Concours�externeLes candidats doivent être de nationalité française, avoir 40 ans au plus au premier janvier de l’année du concours, être titulaire de l’un des diplômes exigés pour l’admission au concours externe d’entrée à l’ENA.

Les�directeurs�d’hôpitalIls forment un corps de catégorie A de la fonction publi-que hospitalière. Ils exercent leurs fonctions dans les éta-blissements publics de santé de plus de 250 lits, de nature et de taille diverses. Ils peuvent exercer des fonctions de chef d’établissement ou de directeur adjoint.

Les�directeurs�d’établissement�sanitaire��et�social�-�DESSIls forment un corps de catégorie A de la fonction publi-que hospitalière. Ils exercent leurs fonctions dans les éta-blissements publics de santé et les établissements d’hé-bergement pour personnes âgées de moins de 250 lits. Ils peuvent exercer des fonctions de chef d’établissement ou de directeur adjoint.

Les�directeurs�d’établissement�social��et�médico-social�–�DESMSIls forment un corps de catégorie A de la fonction publi-que hospitalière. Ils exercent leurs fonctions dans les éta-blissements d’aide sociale à l’enfance, les établissements pour personnes handicapées ou les centres de réadapta-tion sociale.Les DESS et les DESMS peuvent également exercer dans les établissements publics de santé en qualité de directeur-adjoint.À noter qu’un projet de fusion de ces deux corps est actuel-lement en cours de discussions

Nature de la fonctionLe�directeur�d’hôpitalElle est différente selon que le directeur d’hôpital est chef d’établissement ou directeur adjoint au sein d’une équipe de direction.- Dans le premier cas : le directeur d’hôpital assure la ges-tion et la conduite générale de l’établissement. Il prépare les travaux du conseil d’administration et met en œuvre la politique définie par lui.- Dans le deuxième cas : les directeurs d’hôpitaux sont, en tant qu’adjoints du chef d’établissement, à la tête de direc-tions fonctionnelles relatives aux finances, aux ressources humaines, aux services économiques et logistiques, aux travaux et au patrimoine, aux systèmes d’information et à la qualité notamment.

Le�directeur�d’établissement�sanitaire��et�social- Il peut être chef d’établissement des hôpitaux de moins de 250 lits ne comportant pas de services de chirurgie, d’obs-tétrique ou d’hospitalisation sous contrainte.

18 - LA GAZETTE SANTÉ-SOCIAL� Mars 2007

Fiche métier

Les�directeurs�d’établissement��sanitaire�et�social

Conditions�d’inscriptionLe directeur d’établissement sanitaire et social est recruté par concours national ouvert aux candidats âgés de 45 ans au plus au 1er janvier de l’année du concours et titulaires de l’un des diplômes exigés pour l’admission au concours externe d’entrée à l’ENA.Les concours sont organisés par le ministère chargé de la santé.

Concours�interne�et�externeLes directeurs d’établissement sanitaire et social sont recru-tés sur le plan national par la voie :- d’un concours externe (de niveau minimum licence) ;- d’un concours interne (réservé aux agents publics comp-tant au moins quatre ans de services publics effectifs au 1er janvier de l’année du concours).Ils sont nommés par le Ministre chargé de la santé.

Tour�extérieurIl existe également un recrutement DESS par le tour exté-rieur au sein des autres fonctions publiques. Les stagiaires du tour extérieur suivent une formation théorique et pra-tique d’adaptation à l’emploi.

FormationLes�directeurs�d’hôpitalLes candidats admis au concours sont nommés stagiaires élève-directeur et entrent en cycle de formation théorique et pratique des élèves directeurs de classe normale. Ils sont tenus de souscrire un engagement de servir d’une durée de dix ans. Ils reçoivent une formation rémunérée théorique de 14 mois entrecoupée de périodes de stage d’une durée totale de 13 mois (soit un total de 27 mois de formation).

Les�directeurs�d’établissement�sanitaire��et�socialLes candidats admis au concours sont nommés stagiai-res et suivent un cycle de formation théorique et pratique d’une durée totale de 24 mois durant lesquels ils sont ré-munérés.La formation est assurée par l’École nationale de la san-té publique (ENSP, avenue du Professeur Léon Bernard, 35000 Rennes, tél. : 02 99 02 22 00).

CarrièreLes�directeurs�d’hôpitalLes élèves qui ont passé avec succès les épreuves du cycle de formation choisissent, en fonction de leur rang de classe-ment, un poste parmi la liste qui leur est proposée. Ils sont titularisés dans le corps des directeurs d’hôpital après avis de la commission administrative paritaire compétente.Le corps des directeurs d’hôpital comporte 2 grades :- directeur de classe normale,- directeur hors classe,Pour être nommé à la hors classe, il faut avoir atteint le 6e échelon de son grade et avoir fait au moins deux mobi-lités dont une en dehors de l’établissement.Les directeurs sont, en règle générale, logés dans l’établis-sement dans lequel ils sont affectés. Une mobilité profes-sionnelle et géographique est organisée et encouragée tout au long de leur carrière.

Rémunération�nette�mensuelle�au�31�décembre�2005�hors�primes�et�indemnités• Directeur stagiaire : 1 518 e• Directeur de classe normale :- Début de carrière : 2 762 e- Fin de carrière : 4 005 e• Directeur hors classe :- Début de carrière : 4 073 e- Fin de carrière : 5 260 e

Les�directeurs�d’établissement�sanitaire��et�social�et�directeurs�d’établissement�social�et�médico-socialLes élèves qui ont satisfait aux épreuves de validation de fin de formation choisissent, en fonction de leur rang de classement, une affectation sur la liste des postes offerts. Ils sont titularisés après avis de la commission administrative paritaire compétente.Le corps des directeurs comporte 2 grades :- Directeur de classe normale- Directeur hors classe

Rémunération�nette�mensuelle�hors�prime��au�31�décembre�2005• Directeur stagiaire : 1 481 e• Directeur de classe normale :- Début de carrière : 2 000 e- Fin de carrière : 3 076 e• Directeur hors classe :- Début de carrière : 3 137 e- Fin de carrière : 3 434 e

RENSEIGNEMENTS�COMPLÉMENTAIRES

-�Sur�internet�–��ww.sante.gouv.fr,�Rubrique�«�emplois�et�concours�»-�Par�courrier�:�ministère�de�la�Santé,�de�la�Famille�et�des�Personnes�HandicapéesDHOS�–�Bureau�P3Concours�des�directeurs�d’hôpital8,�avenue�de�Ségur75350�Paris�07�SP

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Mars 2007� LA GAZETTE SANTÉ-SOCIAL - 19

Fiche métier

RENSEIGNEMENTS�COMPLÉMENTAIRES

Association�des�secrétaires�médicales�:�www.asmr.org

�Les secrétaires médicales assurent le fonctionnement des secrétariats médicaux. Elles sont notamment

chargées de la gestion administrative des dossiers des pa-tients et contribuent à la délivrance de renseignements d’ordre général, dans leur domaine de compétence.

MissionsLa secrétaire médicale assure de nombreuses missions :- elle accueille les patients et les renseigne sur les différentes

démarches administratives à accomplir ;- elle constitue le dossier administratif et médical des pa-

tients ;- elle assume le travail dactylographique du service mé-

dical ;- elle fixe les rendez-vous des patients auprès des médecins

spécialistes (radiologie, scanner…) ;- elle assure le suivi, le classement et l’archivage des dos-

siers médicaux ;- elle tient informée l’équipe médicale sur la situation ad-

ministrative du malade lors des réunions de groupe ;- elle diffuse à l’équipe médicale les informations émanant

de l’administration.

CompétencesPour assurer ses missions, les qualités requises sont :- une bonne capacité d’écoute et de concentration ;- une bonne maîtrise de l’orthographe et de la terminolo-

gie médicale ;- le sens de l’organisation ;- la discrétion (la secrétaire médicale est soumise au secret

professionnel) ;- le goût pour le contact avec le public.

FormationLe métier de secrétaire médicale est accessible à partir de formations de niveau IV (baccalauréat professionnel

SECRÉTAIRE�MÉDICALEoption secrétariat, comptabilité, BT secrétariat, CFPA…) ou de niveau III (BTS bureautique et secrétariat), acqui-ses par la formation initiale ou continue.Dans le secteur public, ce métier est accessible par concours sous certaines conditions de recrutement et de niveau de formation.

ConcoursLe recrutement se fait par voie de concours externe et in-terne sur épreuves.Pour les concours externes, peuvent faire acte de candi-dature, les titulaires du baccalauréat (le Bac SMS est bien adapté) ou d’un diplôme équivalent.Pour les concours internes, peuvent faire acte de candida-ture, les fonctionnaires et les agents des établissements de l’État. Ces candidats doivent être en fonction et justifier de quatre années au moins de services publics.Le concours comporte des épreuves écrites d’admissibilité et orales d’admission.

CarrièreRémunération�nette�mensuelle��au�31�décembre�2005La carrière dans la fonction publique hospitalière se déroule sur trois grades :- secrétaire médicale de classe normale ;- secrétaire médicale de classe supérieure ;- secrétaire médicale de classe exceptionnelle.• Secrétaire médicale de classe normale :- Début de carrière : 1 277 e- Fin de carrière : 1 970 e• Secrétaire médicale de classe supérieure :- Début : 1 520 e- Fin : 2 080 e• Secrétaire médicale de classe exceptionnelle :- Début de carrière : 1 650 e- Fin de carrière : 2 182 ePossibilité d’accéder par concours au grade d’attaché d’ad-ministration hospitalière

BIBLIOGRAPHIE

w �Le guide de la secrétaire médicale,���Véronique�Sokoloff,�Collection�«�Professions�de�santé�»,�Éditions Maloine

w �Le guide de la secrétaire médicale,��Harlay,�Éditions Masson

20 - LA GAZETTE SANTÉ-SOCIAL� Mars 2007

Fiche métier

AGENT�DES�SERvICES�HOSPITALIERS�QUALIFIÉ�Les agents des services hospitaliers qualifiés (ASHQ)

sont chargés de l’entretien et de l’hygiène des lo-caux de soins et participent aux tâches permettant d’as-surer le confort des malades. Ils ne participent pas aux soins aux malades et aux personnes hospitalisées ou hébergées. Ils exercent leurs fonctions dans les hôpi-taux, cliniques, maisons de retraite, maisons de conva-lescence…L’effectif des agents des services hospitaliers dans la fonc-tion publique hospitalière est de 70 000 (contractuels non inclus).

MissionsL’ASHQ nettoie les chambres, entretient et désinfecte les sols, les murs, les toilettes et les salles de bains.Il est responsable de la propreté de l’ensemble des locaux (salles d’opération, couloirs, lingerie…). Il réalise ses acti-vités en respectant les règles de sécurité et les mesures de prévention des bio-contaminations.Il participe à la distribution des repas et peut aider les pa-tients à se nourrir à la demande du personnel soignant. Il apporte en cas de besoin son concours à l’aide soignant dans ses fonctions.

QualitésDiscrétion, ponctualité, patienceRespect rigoureux des consignes et des modes d’interven-tion. Application des règles d’hygiène strictes.Adaptation aux changements d’équipes et de rythmes.

FormationIl n’existe pas de formation préparant au métier d’Agent des services hospitaliers. Les ASHQ sont souvent recrutés avec le BEP Sanitaire et Social ou le BEP bio-services.

Conditions de recrutementLe recrutement des ASHQ est ouvert sans condition de ti-tres ou de diplômes dans chaque établissement après sé-lection par une commission interne à l’établissement. Les candidats nommés dans le corps des agents des services hospitaliers qualifiés doivent effectuer un stage d’une du-rée d’un an à l’issue duquel ils sont titularisés si ce stage a été jugé satisfaisant.

Organisation du travailL’ASHQ appartient à une équipe placée sous la responsa-bilité d’un Cadre de santé.Ses plannings de travail sont variables selon son affectation et peuvent intégrer des fonctions les nuits, les week-ends ou les jours fériés.

CarrièreLes ASHQ constituent un corps de la catégorie C auquel s’appliquent les dispositions du décret 89-241 du 18 avril 1989 modifié.Ce corps comprend un grade unique : agent des services hos-pitaliers qualifié relevant de l’échelle 3 de rémunération.

RémunérationElle débute à environ 1435 euros bruts, hors prime de ser-vice et s’élève à 1716 euros bruts en fin de carrière.

PasserellesPour permettre la promotion des ASHQ dans le corps des aides-soignants, leur formation doit être prévue par tous les établissements. Compte tenu des besoins fonctionnels de ces derniers, cette formation se poursuit de telle manière que l’effectif des agents des services hospitaliers ne dépasse pas le tiers de celui des aides-soignants.Par la validation des acquis de l’expérience (VAE), l’ASHQ peut obtenir le diplôme d’aide soignant.

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Mars 2007� LA GAZETTE SANTÉ-SOCIAL - 21

Fiche métier

�L’aide soignant exerce son activité sous la responsa-bilité de l’infirmier. Il réalise des soins liés aux fonc-

tions d’entretien et de continuité de la vie visant à com-penser un manque ou une diminution d’autonomie de la personne. Son rôle s’inscrit dans une approche globale de la personne soignée et prend en compte la dimension rela-tionnelle des soins. L’aide soignant accompagne cette per-sonne dans les activités de sa vie quotidienne, il contribue à son bien-être et à lui faire recouvrer, dans la mesure du possible, son autonomie.Travaillant le plus souvent dans une équipe pluripro-fessionnelle, en milieu hospitalier ou extra-hospitalier, il participe dans la mesure de ses compétences et de sa formation aux soins infirmiers préventifs, curatifs ou palliatifs, dans le respect des droits et de la dignité de la personne soignée.Aujourd’hui, 330 000 aides soignants exercent en France.

Études préparant au diplômeLes aides soignants sont titulaires du diplôme profession-nel d’aide soignant (DPAS) qui se prépare en une année dans un institut de formation agréé, soit institut de forma-tion en soins infirmiers, soit institut de formation d’aides soignants

Accès�La formation est subordonnée à la réussite aux épreuves de sélection.Les candidats doivent être âgés de 17 ans au moins à la date de leur entrée en formation.• AdmissibilitéAucune condition de diplôme n’est requise.Épreuve écrite et anonyme d’une durée de deux heures, notée sur 20 points avec :- une partie pour évaluer les capacités de compréhension

et d’expression écrite à partir d’un sujet d’actualité d’or-dre sanitaire et social,

- une partie ayant pour objet de tester les connaissances du candidat dans le domaine de la biologie humaine, ainsi que ses aptitudes numériques.

Sont�dispensés�de�l’épreuve�écrite- les candidats titulaires d’un diplôme homologué au mi-

nimum au niveau IV- les candidats titulaires d’un diplôme du secteur sanitaire

ou social homologué au minimum au niveau V- les candidats titulaires d’un diplôme étranger leur per-

mettant d’accéder directement à des études universitaires dans le pays où il a été obtenu

- les étudiants infirmiers ayant suivi la 1re année d’étude et n’ayant pas été admis en 2e année.

AdmissionCette épreuve est ouverte aux candidats dispensés de l’écrit ou ayant au moins la moyenne à l’épreuve écrite d’admis-sibilité.L’épreuve orale d’admission consiste en un entretien de 20 minutes avec un jury de deux personnes. Il comporte un exposé sur un thème relevant du domaine sanitaire ou social, la réponse à des questions et une discussion avec le jury sur la connaissance et l’intérêt pour la profession d’aide soignant.Pour être reçu il faut obtenir une note au moins égale à 10 sur 20.L’admission définitive demande des conditions de santé et de protection vaccinale.

FormationElle s’étend sur une période de 10 à 11 mois comportant 1 435 heures et se répartissent en 17 semaines d’enseigne-ment en institut et 24 semaines de stage.La formation se structure autour de- 8 modules théoriques correspondant chacun à une com-

pétence à acquérir : état clinique, soins, hygiène hospi-talière, relation – communication, organisation du tra-vail, etc.

- 6 stages dans différentes disciplines : médecine, chirurgie, santé mentale, auprès de personnes âgées, etc.

Délivrance�du�diplômeElle est subordonnée à la validation de chacune des 8 com-pétences.L’évaluation de l’acquisition des compétences se fait tout au long de la formation.Il faut obtenir la moyenne :- à chaque module (épreuves théoriques ou pratiques à la

fin de chaque module, avec possibilité d’épreuves de rat-trapage si nécessaire).

- pour chacune des 8 compétences exercées en stage (à la fin de chaque stage chaque compétence est notée ; à la fin de la formation, l’addition de ces notes permet la valida-tion de la compétence).

L’élève qui ne remplit pas toutes les conditions de vali-dation dispose de 5 années pour valider les compétences manquantes par des modules et/ou stages à refaire.

Frais�de�scolaritéLes études d’aide soignant sont payantes dans la plupart des instituts. Le montant des frais de scolarité pour l’an-née de formation varie selon l’institut. Par exemple, selon une enquête réalisée dans le département des Yvelines ; les tarifs vont :- pour les candidats envoyés par un employeur de 3 800 e

à 5 800 e- pour les candidats libres de 0 e à 4 575 e.

AIDE�SOIGNANT

BIBLIOGRAPHIE

w �Un personnel invisible : les aides soignantes à l’hôpital,�A.-M.�Arborio,�Éditions Anthropos-Economica

w �L’observation, aides soignantes, une collaboration à la démarche de soins,��M.-O.�Rioufol,�Éditions Masson

w �Aides soignants dans les services de soins, M.-O.�Rioufol,��Éditions Masson

w �Le lexique de l’aide soignante et de l’auxiliaire de puériculture, J.�Thielle�&�R.�Guerin,�Éditions Bregetzer

22 - LA GAZETTE SANTÉ-SOCIAL� Mars 2007

Fiche métier

Il est donc très important pour les candidats de se rensei-gner auprès de l’institut qui les intéresse afin de connaître les tarifs appliqués.Il existe un dispositif d’aide auquel on peut faire appel sous certaines conditions (exemple : bourse à solliciter auprès de la région).

Autres voies pour obtenir le diplôme-��les�passerelles�:Les personnes titulaires du diplôme d’auxiliaire de pué-riculture ou du diplôme d’auxiliaire de vie sociale, ou titulaire de la mention complémentaire aide à domicile, et qui souhaitent obtenir le diplôme d’aide soignant sont dispensées d’une partie de la formation. Elles doivent suivre dans un institut de formation l’enseignement des modules et des stages complétant la formation initiale-ment reçue.

-��la�validation�des�acquis�de�l’expérience�:Concerne les personnes qui justifient des compétences pro-fessionnelles acquises dans l’exercice, pendant au moins 3 ans, d’une activité ayant permis de réaliser des soins d’hygiène ou de confort auprès de personnes peu ou pas autonomes.

Évolution professionnelle• Passerelle possible pour obtenir le diplôme d'auxiliaire de puériculture : certains modules sont communs aux deux diplômes. Seuls les modules et stages correspondants aux compétences spécifiques pour travailler auprès d'enfants sont à suivre dans un institut de formation (deux modu-les sur huit).• Possibilité d'obtenir les diplômes d'aide médico-psycho-logique et d'auxiliaire de vie sociale.• Un aide soignant diplômé peut après 3 ans d'expérience professionnelle se présenter au concours d'entrée pour la formation d'infirmier.

CarrièreL’aide soignant travaille en secteur médical ou médico-social, dans un établissement hospitalier ou une structure extra-hospitalière.• Carrière hospitalièreLa carrière dans la fonction publique hospitalière se dé-roule sur trois grades :- aide soignant de classe normale- aide soignant de classe supérieure- aide soignant de classe exceptionnelle.

Rémunération�nette�mensuelle�au�31�décembre�2005�(hors�prime�de�service)• aide soignant de classe normaledébut de carrière : 1 283 efin de carrière : 1 555 e• aide soignant de classe supérieure- au 6e échelon : 1 414 e- fin de carrière : 1 616 e• aide soignant de classe exceptionnelle- au 8e échelon : 1 555 e- fin de carrière : 1 734 e

ExerciceLe diplôme d’aide soignant ne fait pas l’objet d’une régle-mentation européenne spécifique mais relève des directives dites du système général.• Les ressortissants de l'Union Européenne titulaires de ce type de diplôme peuvent obtenir une autorisation d'exer-cer la fonction d'aide soignant après avoir fait la preuve de leur aptitude (contacter la DDASS).• Si un aide soignant avec le diplôme français souhaite exer-cer en tant qu'aide soignant au sein d'un État de l'Union Européenne, il doit prendre contact avec les autorités com-pétentes de l'État membre où il souhaite s'installer afin d'obtenir la reconnaissance de son diplôme.

RENSEIGNEMENTS�COMPLÉMENTAIRES

ANFAS�(Association�nationale�française��des�aides�soignants),��30,�place�Henri�Dunant,�63000�Clermont-Ferrand�cedex�01,��tél/fax�:�04�73�26�45�91.

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Mars 2007� LA GAZETTE SANTÉ-SOCIAL - 23

Fiche métier

AUXILIAIRE�DE�PUÉRICULTURE

�L’auxiliaire de puériculture, en collaboration avec la puéricultrice et sous sa responsabilité, dispense des

soins et réalise des activités d’éveil et d’éducation pour préserver et restaurer la continuité de la vie, le bien-être et l’autonomie de l’enfant. Son rôle s’inscrit dans une appro-che globale de l’enfant et prend en compte la dimension relationnelle des soins ainsi que la communication avec la famille dans le cadre du soutien à la parentalité.Elle participe à l’accueil et à l’intégration sociale d’enfants en situation de handicap, atteints de maladies chroniques, ou en situation de risque d’exclusion.À l’heure actuelle, 60 000 auxiliaires de puériculture exer-cent en France.

Études préparant au diplômeLes auxiliaires de puériculture sont titulaires du diplôme professionnel d’auxiliaire de puériculture (DPAP) qui se prépare en une année dans un institut de formation d’auxi-liaires de puériculture ou de puéricultrices ou de formation en soins infirmiers.

AccèsLa formation est subordonnée à la réussite aux épreuves de sélection.Les candidates doivent être âgées de 17 ans au moins à la date de leur entrée en formation.

AdmissibilitéAucune condition de diplôme n’est requise. Elle com-porte• Une épreuve de culture générale avec- une partie pour évaluer les capacités de compréhension

et d’expression écrite à partir d’un sujet d’actualité d’or-dre sanitaire et social

- une partie ayant pour objet de tester les connaissances du candidat dans le domaine de la biologie humaine, ainsi que ses aptitudes numériques.

• Un test visant à évaluer les aptitudes de la candidate en matière d’attention, de raisonnement logique et d’orga-nisation.Pour être admissible, il faut obtenir une note au moins éga-le à la moyenne à chacune des deux épreuves.

Sont�dispensées�de�l’épreuve�écrite�de�culture�générale�les�candidates- titulaires d’un diplôme homologué au minimum au ni-

veau IV,- titulaires d’un diplôme du secteur sanitaire ou social au

moins de niveau V,

- titulaires d’un diplôme étranger leur permettant d’accé-der directement à des études universitaires dans le pays où il a été obtenu,

- étudiantes infirmières ayant suivi la première année d’étu-des et n’ayant pas été admises en deuxième année.

AdmissionCette épreuve est ouverte aux candidates reçues à l’admis-sibilité.L’épreuve orale d’admission consiste en un entretien de 20 minutes avec un jury de deux personnes. Il comporte un exposé sur un thème relevant du domaine sanitaire ou so-cial, la réponse à des questions et une discussion avec le jury sur la connaissance et l’intérêt pour la profession d’auxi-liaire de puériculture.Pour être reçu, il faut obtenir une note au moins égale à 10 sur 20.

FormationElle s’étend sur une période de 10 à 11 mois comportant 1 435 heures d’enseignement en institut et 24 semaines de stage.La formation se structure autour de :- 8 modules théoriques correspondant chacun à une com-

pétence à acquérir : l’accompagnement de l’enfant, l’état clinique, hygiène hospitalière, organisation du travail, re-lation – communication, etc.

- 6 stages à effectuer auprès d’enfants demandant des pri-ses en charges différentes : en maternité, pédiatrie, crè-che, etc..

Délivrance�du�diplômeElle est subordonnée à la validation de chacune des 8 com-pétences.L’évaluation de l’acquisition des compétences se fait tout au long de la formation.Il faut obtenir la moyenne :- à chaque module (épreuves théoriques ou pratiques à la

fin de chaque module, avec possibilité d’épreuves de rat-trapage si nécessaire)

- pour chacune des 8 compétences exercées en stage (à la fin de chaque stage chaque compétence est notée à la fin de la formation, l’addition de ces notes permet la valida-tion de la compétence).

L’élève qui ne remplit pas toutes les conditions de vali-dation dispose de 5 années pour valider les compétences manquantes par des modules et/ou stages à refaire.

Frais�de�scolaritéLes études d’auxiliaire de puériculture sont payantes dans la plupart des instituts. Le montant des frais de scolarité pour l’année de formation varie selon l’institut.Il est donc très important pour les candidats de se rensei-gner auprès de l’institut qui les intéresse afin de connaître les tarifs appliqués.

BIBLIOGRAPHIE

w �Le guide de la puéricultrice,�Jacqueline�Gassier��et�Colette�de�Saint�Sauveur,�Éditions Masson

w �Le lexique de l’aide soignante et de l’auxiliaire de puériculture, J.�Thielle�&�R.�Guerin,�Éditions Bregetzer

24 - LA GAZETTE SANTÉ-SOCIAL� Mars 2007

Fiche métier

Il existe un dispositif d’aide auquel on peut faire appel sous certaines conditions (exemple : bourse à solliciter auprès de la Région).

Autres voies pour obtenir le diplômePasserelles• Les personnes titulaires du diplôme d'aide soignant ou du diplôme d'auxiliaire de vie sociale, ou de la mention complémentaire aide à domicile ou du certificat d'apti-tude aux fonctions d'aide médico-psychologique et qui souhaitent obtenir le diplôme d'auxiliaire de puéricul-ture sont dispensées d'une partie de la formation. Elles doivent suivre dans un institut de formation l'enseigne-ment des modules et des stages complétant la formation initialement reçue.• Les étudiantes sages-femmes ayant interrompu leurs étu-des après avoir été admises en 2e année peuvent obtenir le DPAP dans un institut de formation après avoir effectué et validé des stages complémentaires auprès d’enfants.

validation�des�acquis�de�l’expérienceConcerne les personnes qui justifient des compétences pro-fessionnelles acquises dans l’exercice, pendant au moins 3 ans, d’une activité ayant permis de réaliser des activités d’éveil et d’éducation et des soins d’hygiène auprès d’en-fants.

Évolution professionnelle• Passerelle possible pour obtenir le diplôme d'aide soi-gnant : certains modules sont communs aux deux diplô-mes. Seuls les modules et stages correspondant aux com-pétences spécifiques pour travailler auprès d'adultes sont à suivre dans un institut de formation (deux modules sur huit).• Possibilité d'obtenir les diplômes d'aide médico-psycho-logique et d'auxiliaire de vie sociale.

• Une auxiliaire de puériculture diplômée peut après 3 ans d'expérience professionnelle se présenter au concours d'en-trée pour la formation d'infirmière ou au concours d'entrée pour préparer le diplôme d'éducatrice de jeunes enfants.

CarrièreL’auxiliaire de puériculture travaille en secteur sanitaire, médico-social ou social, dans un établissement hospitalier ou dans une structure extra-hospitalière.

Carrière�hospitalièreLa carrière dans la fonction publique hospitalière se dé-roule sur trois grades :- classe normale- classe supérieure- classe exceptionnelle.

Rémunération�nette�mensuelle�au�31�décembre�2005�(hors�prime�de�service)• classe normale- début de carrière : 1 283 e- fin de carrière : 1 555 e• classe supérieure- au 6e échelon : 1 414 e- fin de carrière : 1 616 e• classe exceptionnelle- au 8e échelon : 1 555 e- fin de carrière : 1 734 e

Exercice• Les ressortissantes de l'Union européenne titulaires de ce type de diplôme peuvent obtenir une autorisation d'exer-cer la fonction d'auxiliaire de puériculture après avoir fait la preuve de leur aptitude (contacter la DDASS)• Si une auxiliaire de puériculture avec le diplôme français souhaite exercer au sein d'un État de l'Union Européenne, elle doit prendre contact avec les autorités compétentes de l'État membre où elle souhaite s'installer afin d'obtenir la reconnaissance de son diplôme.

Retrouvez�cette�fiche�régulièrement�actualisée�sur�le�site�de�la�FHF�:�www.fhf.fr�(Dossiers/Ressources�humaines/Fiches�métiers)

Mars 2007� LA GAZETTE SANTÉ-SOCIAL - 25

Fiche métier

INFIRMIER�DIPLÔMÉ�D’ÉTAT

ILe métier d’infirmier est très diversifié. L’infirmier peut exercer dans de multiples secteurs d’activité :

• En secteur hospitalier, public ou privé, dans différentes disciplines : médecine ou chirurgie, pédiatrie, gériatrie, psychiatrie…• En centre de soins ;• En centre de réadaptation ;• En maison de retraite ;• En santé scolaire (éducation nationale) ;• En santé du travail (entreprises) ;• En mission dans le cadre de l’action humanitaire.L’exercice de la profession d’infirmier comporte l’analyse, l’organisation, la réalisation de soins infirmiers et de leur évaluation ; la participation à des actions de prévention, de dépistage, de formation et d’éducation à la santé. Les soins infirmiers préventifs, curatifs ou palliatifs intègrent quali-tés techniques et relationnelles.Quel que soit le secteur d’activité, l’exercice de la profession requiert une résistance physique, un bon équilibre mental et de la disponibilité.Le diplôme étant reconnu dans toute l’Union européenne, il permet une liberté de circulation totale.En outre, le métier offre de multiples perspectives de car-rière, tant en matière de spécialisation (diplôme d’État d’infirmier anesthésiste, puériculture, bloc opératoire) que d’encadrement (diplôme de cadre de santé, directeur des soins).À l’heure actuelle, environ 452 500 infirmiers exercent en France, dont 87 % de femmes.

Études préparant au diplômeLes infirmiers sont titulaires d’un diplôme d’État qui se prépare en trois ans dans les instituts de formation en soins infirmiers (IFSI), agréés par le ministre de la Santé.

AccèsLa formation est ouverte aux candidats remplissant les conditions suivantes :• Être âgé de 17 ans au moins au 31 décembre de l’année des épreuves de sélection ;• Justifier :- du baccalauréat ou d’un titre admis en dispense, ou de la

réussite à un examen spécial d’entrée à l’Université ;- ou d’un diplôme étranger d’infirmier en soins géné-

raux ;- ou d’une expérience professionnelle d’au moins trois ans

en tant qu’aide soignant ou auxiliaire de puériculture ;- ou de la réussite aux épreuves de présélection pour les

candidats non bacheliers dont la liste est établie par un jury régional de validation des acquis (une épreuve sur dossier, une épreuve de français) ;

• Réussir les épreuves de sélection :- deux épreuves d’admissibilité : une épreuve de culture

générale à partir de textes, d’une durée de deux heu-res notée sur 20 points ; une épreuve de tests psycho-techniques, d’une durée d’une heure trente notée sur 20 points.

Pour être admissible, le candidat doit obtenir un total d’au moins 20 points sur 40, sans notes éliminatoires (inférieu-re à 7/20) ;- une épreuve d’admission qui consiste en un entretien,

relatif à un thème sanitaire et social, visant à apprécier la motivation du candidat, d’une durée de trente minu-tes, noté sur 20.

Pour être admis, le candidat doit obtenir une note au moins égale à 10 sur 20.

Attention�:�des�modalités�particulières�d’admission�sont�expérimentées�dans�les�IFSI�de�la�région�Rhône-Alpes�et�Aquitaine.Les étudiants ayant obtenu une moyenne de dix sur vingt lors du concours de fin de PCEM1 (premier cycle des études médicales) peuvent être admis dans les IFSI à la suite d’un simple entretien avec un jury. Est égale-ment à l’étude une réforme non encore finalisée concer-nant une première année d’études communes des pro-fessions de santé.Le coût des études est globalement celui d’une année uni-versitaire.

Formation• Elle est de 37 mois et demi, organisée en modules d’une durée de 40 à 100 heures, complétés par des stages cliniques obligatoires. L’évaluation des étudiants se fait tout au long du cursus par le biais d’un contrôle continu. L’évaluation continue comprend :- une évaluation théorique : par le biais de contrôles écrits

et de cas concrets ;- une évaluation clinique : par le biais de mises en situations

professionnelles ;- une évaluation des stages : par le biais de notes attribuées

aux étudiants par le responsable du stage.Sont admis à passer dans l’année supérieure les étudiants ayant obtenu la moyenne aux différentes évaluations.• Bénéficient d’une dispense de la première année d’étu-des :- les titulaires d’un diplôme d’État français de masseur-

kinésithérapeute, d’ergothérapeute, de pédicure-podologue ou de manipulateur en électroradiologie médicale ;

- les titulaires du diplôme d’assistant hospitalier des Hospices civils de Lyon ;

- les étudiants en médecine admis en seconde année de 2e cycle ;

- les élèves sages-femmes admises en seconde année.Sous réserve d’avoir passé avec succès une épreuve écrite.

BIBLIOGRAPHIE

w �Le métier d’infirmière en France, Que sais-je n° 3052

w �Les infirmières,�L.�Arslan,�collection Si c’était à refaire

w �Infirmières, le savoir de la nuit,�A.�Perraut�Soliveres�et�I.�Stengers,�collection Partage du savoir

w �Comment et pourquoi devient-on infirmière ? M.�Wenner�et�V.�de�Gaulejac,�Editions S. Arslan

26 - LA GAZETTE SANTÉ-SOCIAL� Mars 2007

Fiche métier

• L’admission définitive est subordonnée à la production d’un certificat médical émanant d’un médecin agréé at-testant :- que le candidat n’est atteint d’aucune affection physi-

que ou psychologique incompatible avec l’exercice de la profession ;

- des vaccinations antitétanique, antidiphtérique, antipo-liomyélitique et contre l’hépatite B. Il doit également pré-ciser que le candidat a subi un test tuberculinique et qu’il est positif ou que deux tentatives infructueuses de vacci-nation par le BCG ont été effectuées.

Délivrance�du�diplôme�d’État• Sont autorisés à se présenter au diplôme d’État :- les étudiants ayant obtenu la moyenne aux évaluations

de la troisième année ;- les sages femmes titulaires du diplôme d’État français et

les personnes autorisées à exercer définitivement la pro-fession d’infirmier en application du code de la Santé publique (par exemple, les ressortissants de la Commu-nauté européenne) et qui justifient d’une expérience pro-fessionnelle de deux ans, sous réserve d’effectuer un stage de deux semaines en soins infirmier ;

- les docteurs en médecine, qui bénéficient d’une dispense totale d’enseignements théoriques, sous réserve d’effec-tuer un enseignement de deux semaines portant sur la démarche de soin et un stage de deux mois.

• Les épreuves du diplôme d’État consistent :- en un travail de fin d’études, écrit et personnel, sur un

thème d’intérêt professionnel, de quinze à vingt pages, présenté devant un jury. La soutenance dure au maxi-mum une heure et est notée sur 60 points ;

- en une mise en situation professionnelle, d’une durée de deux à quatre heures, notée sur 60 points.

Sont déclarés reçus les candidats ayant obtenu un total de 60/120.

Poursuivre une formation après le diplôme d’État• Spécialisation :- puériculture (formation en 12 mois) ;- infirmier de bloc opératoire (formation en 18 mois après

2 ans d’expérience professionnelle) ;- infirmier anesthésiste (formation en 24 mois après 2 ans

d’expérience professionnelle).• Les infirmiers d’État ont accès de plein droit à la licence sciences de l’éducation et à la licence sciences sanitaires et sociales.

CarrièreLes secteurs d’activité et les modalités d’exercice sont très variés. La plupart des infirmiers sont salariés dans des établissements de santé publics ou privés (72,7 %) ; ils peuvent aussi exercer dans le secteur libéral (14,2 %), ou être salariés dans des établissements extra hospita-liers, des entreprises ou des associations à caractère hu-manitaire (12,9 %).

Carrière�hospitalièreLes personnels infirmiers des Établissements Publics de Santé sont répartis en un corps de catégorie B :- corps des infirmiers.Et trois corps de catégorie A :- corps des infirmiers de bloc opératoire diplômé d’État

(IBODE) ;- corps des infirmiers anesthésistes diplômés d’État

(IADE) ;- corps des puéricultrices.Les infirmiers de la fonction publique hospitalière béné-ficient de perspectives de carrière élargies dans le corps des cadres de santé qui assurent la responsabilité des soins pour un service complet, ainsi que dans celui de directeur des soins qui sont des infirmiers intégrés dans des équipes de direction.

Rémunération�nette�mensuelle�hors�prime�de�service�au�31�décembre�2005• Infirmier de classe normale :- Début de carrière : 1 457 e- Fin de carrière : 2 105 e• Infirmier cadre de santé :- Début de carrière : 1 870 e- Fin de carrière : 2 700 e• Infirmier cadre supérieur de santé :- Début de carrière : 2 500 e- Fin de carrière : 2 900 e

Exercice• Le diplôme d’infirmier fait l’objet d’une réglementation européenne : les ressortissants de l’Union européenne, ti-tulaires d’un diplôme d’infirmier en soins généraux éma-nant d’un État membre peuvent exercer dans tous les autres États membres.• Si vous souhaitez exercer au sein d’un État de l’Union européenne, vous devez solliciter auprès du ministère de la Santé une attestation certifiant que votre diplôme satis-fait aux obligations de formation exigées par les directives européennes.

RENSEIGNEMENTS�COMPLÉMENTAIRES

Pour�consulter�la�liste��des�instituts�de�formation�par�région�:��www.sante.gouv.�fr�«�accès�aux�dossiers�»�thème�:�ressources�humaines�–�métiers�de��la�santé�–�professions�paramédicales�–�ide

Retrouvez�cette�fiche�régulièrement�actualisée�sur�le�site�de�la�FHF�:�www.fhf.fr�(Dossiers/Ressources�humaines/Fiches�métiers)

Mars 2007� LA GAZETTE SANTÉ-SOCIAL - 27

Fiche métier

INFIRMIER�DE�BLOC�OPÉRATOIRE��DIPLÔMÉ�D’ÉTAT�L’infirmier de bloc opératoire diplômé d’État (IBODE)

est le collaborateur du chirurgien. Il participe aux interventions chirurgicales réalisées par le chirurgien. Il est chargé de l’entretien et de la stérilisation du matériel opératoire.Il peut exercer ses fonctions dans les blocs opératoires mais aussi dans les écoles préparant aux différentes branches de la profession d’infirmier, en qualité d’enseignant.À l’heure actuelle, 4 405 infirmiers de bloc opératoire exer-cent en France, dont 88 % de femmes.

MissionsIl prépare le malade, le matériel pour l’intervention et as-sure l’entretien du matériel.Il participe à l’intervention et aide le chirurgien durant l’acte opératoire.Il organise et coordonne les soins infirmiers en salle d’opé-ration.Il participe à l’élaboration, à l’application et au contrôle des procédures de désinfection et de stérilisation des dis-positifs médicaux réutilisables au bloc opératoire et en sec-teurs associés.

QualitésCette profession nécessite, rigueur, bon équilibre psycho-logique, résistance à la fatigue et au stress, sens du travail en équipe.

Études préparant au diplômeLes infirmiers de bloc opératoire sont titulaires d’un diplô-me d’État d’infirmier de bloc opératoire, qui se prépare en 18 mois dans des écoles agréées par le préfet de région.

Accès�la formation est ouverte aux candidats• Titulaires de l’un des titres ou diplômes suivants :- diplôme, certificat ou titre permettant d’exercer la pro-

fession d’infirmier en France ;- diplôme, certificat ou titre permettant d’exercer la pro-

fession de sage-femme en France.• Justifiant d’une expérience professionnelle de deux ans minimum, soit dans la profession d’infirmier, soit dans la profession de sage-femme.• Ayant satisfait aux épreuves de sélection qui comprennent :

- une épreuve écrite et anonyme d’admissibilité, permet-tant d’évaluer les connaissances acquises en anatomie-physiologie, hygiène, chirurgie et législation. Elle se com-pose de vingt questions portant sur le programme de la formation d’infirmier. Elle dure une heure et demie et est notée sur vingt.

Sont déclarés admissibles les candidats ayant obtenu une note au moins égale à 10 sur 20.- une épreuve d’admission, orale, notée sur 20. Elle consiste

en un exposé de dix minutes sur un sujet d’ordre profes-sionnel faisant appel à des connaissances cliniques, suivi d’un entretien de dix minutes avec le jury. Toute note in-férieure à 10/20 est éliminatoire.

La note sur 40 des épreuves d’admission est le total des notes obtenues aux deux épreuves. Sont déclarés ad-mis les candidats les mieux classés à l’issue de ces deux épreuves, dans la limite de la capacité d’accueil agréée de l’école.Attention – Les personnes titulaires d’un diplôme étran-ger d’infirmier ou de sage-femme non validé pour exer-cer en France peuvent être admis à passer les épreuves de sélection si :- elles justifient d’un exercice professionnel de 2 ans ;- elles satisfont à un test de niveau professionnel et à une

épreuve permettant d’apprécier leur maîtrise de la lan-gue française.

Ces épreuves sont organisées par l’Ambassade de France du pays concerné.Mais ces personnes ne pourront pas exercer en France.• L’admission définitive est subordonnée à la production d’un certificat médical émanant d’un médecin agréé at-testant :- que le candidat n’est atteint d’aucune affection physi-

que ou psychologique incompatible avec l’exercice de la profession ;

- des vaccinations antitétanique, antidiphtérique, antipo-liomyélitique et contre l’hépatite B. Il doit également pré-ciser que le candidat a subi un test tuberculinique et qu’il est positif ou que deux tentatives infructueuses de vacci-nation par le BCG ont été effectuées.

Formation• Elle se déroule en 18 mois et a pour objectif de permettre à l’élève d’assumer une prise en charge holistique de la per-sonne soignée, dans le respect des aspects éthiques et juri-diques, au sein d’une équipe pluriprofessionnelle :- la formation théorique comporte quatre modules d’un

total de 29 semaines : hygiène hospitalière et prévention des infections nosocomiales, l’infirmier de bloc opératoi-re et l’environnement technologique, la prise en charge de l’opéré au cours des différents actes chirurgicaux, la maî-trise de la fonction d’infirmier de bloc opératoire ;

- la formation clinique comprend 39 semaines de stage ;

BIBLIOGRAPHIE

w �Le métier d’infirmière de bloc opératoire, abrégé�de�l’infirmière,�Éditions Masson

w �L’infirmière de bloc opératoire,�Guy�Sama-ma,�Éditions Maloine

28 - LA GAZETTE SANTÉ-SOCIAL� Mars 2007

Fiche métier

- les mises en situation professionnelle, au cours des stages, sont au nombre de trois. Elles ne peuvent excéder une du-rée de quatre heures.

• Le contrôle des connaissances comprend :- une évaluation de l’enseignement théorique, propre à

chaque module, par le biais d’épreuves écrites et ano-nymes, notées sur 20 (deux épreuves pour le module 3, dont l’une au moins est d’une durée de trois heures). Le module est validé si l’élève obtient au moins 10 sur 20 à cette épreuve (20 sur 40 pour le module 3) ;

- une évaluation de l’enseignement clinique par le biais de notes attribuées à la fin de chaque stage par le responsa-ble du stage, selon des critères définis conjointement par l’équipe pédagogique et les professionnels accueillant les élèves ;

- une évaluation des mises en situation professionnelle, chacune notée sur 40. Elle est validée si l’élève obtient une note au moins égale à 20 sur 40.

Délivrance�du�diplôme�d’État• Sont autorisés à se présenter aux épreuves les élèves ayant validé la totalité des enseignements théoriques, des mises en situation professionnelle.• L’examen du diplôme d’État comporte deux épreuves :- une épreuve écrite qui consiste en la réalisation d’un tra-

vail d’intérêt professionnel, individuel, de vingt à trente pages. Ce travail permet d’évaluer les capacités d’analyse de l’élève et son aptitude à conduire une réflexion pro-fessionnelle en lien avec la fonction. Ce travail donne lieu à une note sur vingt pour le contenu et à une note sur vingt pour l’argumentation orale. La note finale doit être au moins égale à 20/40, sans note inférieure à 8/20 à l’une des deux parties ;

- une épreuve de mise en situation professionnelle d’une durée maximale de 5 heures, réalisée dans le bloc opéra-toire. Elle est notée sur 40, toute note inférieure à 20 sur 40 est éliminatoire.

Carrière• L’immense majorité des infirmiers de bloc opératoire sont salariés dans des hôpitaux (91 %).• Carrière hospitalière :La carrière dans la fonction publique hospitalière se dé-roule sur trois corps. Depuis le 1er janvier 2002, les infir-miers de bloc opératoire de la fonction publique hospi-talière bénéficient de perspectives de carrière élargies, à la suite de la création des corps de cadre de santé et de direc-teur des soins.

Rémunération�nette�mensuelle�hors�prime��de�service�au�31�décembre�2005• Infirmier de bloc opératoire de classe normale :- Début de carrière : 1 630 e- Fin de carrière : 2 190 e• Infirmier de bloc opératoire cadre de santé :- Début de carrière : 1 750 e- Fin de carrière : 2 800 e• Infirmier de bloc opératoire cadre supérieur de santé :- Début de carrière : 2 500 e- Fin de carrière : 3 000 e

Exercice• Le diplôme d’infirmier de bloc ne fait pas l’objet d’une réglementation européenne spécifique mais relève des directives dites du système général. Les ressortissants de l’Union européenne, titulaires d’un diplôme d’infirmier non conforme aux obligations fixées par les directives euro-péennes peuvent bénéficier d’une autorisation d’exercer la profession d’infirmier délivrée par le préfet de région. En cas de différences substantielles de formation, l’intéressé doit se soumettre à une épreuve d’aptitude ou accomplir un stage d’adaptation.• Si vous souhaitez exercer en tant qu’infirmier de bloc opé-ratoire au sein d’un État de l’Union européenne, vous de-vez prendre contact avec les autorités compétentes de l’État membre où vous souhaitez vous installer afin d’obtenir la reconnaissance de votre diplôme.

Retrouvez�cette�fiche�régulièrement�actualisée�sur�le�site�de�la�FHF�:�www.fhf.fr�(Dossiers/Ressources�humaines/Fiches�métiers)

Mars 2007� LA GAZETTE SANTÉ-SOCIAL - 29

Fiche métier

INFIRMIER�ANESTHESISTE��DIPLÔMÉ�D’ÉTAT�L’infirmier anesthésiste diplômé d’État (IADE) est le

collaborateur du médecin anesthésiste dans les blocs opératoires et obstétricaux. Il travaille sous sa responsa-bilité. Il participe à la sécurité des soins lors des interven-tions chirurgicales notamment pour contrôler le matériel d’anesthésie.Il peut exercer ses fonctions soit dans les services de soins (réanimation - bloc opératoire…), soit dans les centres ou écoles préparant aux différentes branches de la profession d’infirmier en qualité de moniteur. L’IADE est le collabo-rateur du médecin dans la prise en charge des patients en état grave et dans leur transport en intro ou extra hospi-talier (SMUR).À l’heure actuelle, 6 044 infirmiers anesthésistes exercent en France, dont 73 % de femmes.

MissionsIl accueille le malade en salle d’opération et prépare le ma-tériel d’anesthésie.Il aide le médecin pendant la durée de l’anesthésie et assiste au réveil de l’opéré.Il le surveille pendant quelques heures dans la salle de sur-veillance post-interventionnelle.Il range, nettoie et approvisionne en matériel la salle d’opé-ration.L’IADE participe aux travaux de recherche relevant du domaine des soins infirmiers, à l’élaboration des pro-tocoles ainsi qu’à l’évaluation des soins infirmiers en anesthésie.

QualitésCette profession nécessite, rigueur, bon équilibre psy-chologique, résistance à la fatigue et au stress, une bonne connaissance de ses limites professionnelles, le sens du tra-vail en équipe.

Études préparant au diplômeLes infirmiers anesthésistes sont titulaires d’un diplôme d’État, qui se prépare en 24 mois dans des écoles d’infir-miers anesthésistes agréées par le préfet de région.

Accèsla formation est ouverte aux candidats• titulaires de l’un des titres ou diplômes suivants :

- diplôme, certificat ou titre permettant l’exercice de la pro-fession d’infirmier en France ;

- diplôme, certificat ou titre permettant l’exercice de la pro-fession de sage-femme en France ;

• justifiant de deux années d’exercice minimum, soit dans la profession d’infirmier, soit dans celle de sage-femme, au 1er janvier de l’année du concours ;• ayant satisfait aux épreuves de sélection qui compren-nent :- une épreuve écrite et anonyme d’admissibilité permettant

de tester les connaissances professionnelles et les capaci-tés de synthèse des candidats, d’une durée d’une heure et trente minutes, notée sur 40 points. Elle se compose de vingt questions courtes portant sur le programme de for-mation des infirmiers.

Sont déclarés admissibles les candidats ayant obtenu une note au moins égale à 20 sur 40 ;- une épreuve orale d’admission sur un sujet d’ordre pro-

fessionnel faisant appel à des connaissances cliniques permettant d’évaluer les compétences développées au cours de l’expérience professionnelle du candidat et sa capacité à gérer une situation de soins. L’épreuve, notée sur 40 consiste en un exposé de dix minutes suivi d’une discussion avec le jury.

Sont déclarés admis les candidats ayant obtenu une note au moins égale à 20 sur 40.

Attention�–�Des�personnes�titulaires�d’un�diplôme�étranger�d’infirmier�ou�de�sage-femme�non�validé�pour�l’exercice�en�France�peuvent�être�admises�à�passer�les�épreuves�de�sélection�si�:- elles justifient d’une expérience professionnelle d’au

moins deux ans ;- elles satisfont à un test de niveau professionnel et à une

épreuve destinée à apprécier leur maîtrise de la langue française.

Ces épreuves sont organisées par le service culturel de l’am-bassade de France du pays concerné.Mais ces personnes ne seront pas autorisées à exercer en France.• L’admission définitive est subordonnée à la production d’un certificat médical émanant d’un médecin agréé at-testant :- que le candidat n’est atteint d’aucune affection physi-

que ou psychologique incompatible avec l’exercice de la profession ;

- des vaccinations antitétanique, antidiphtérique, antipo-liomyélitique et contre l’hépatite B. Il doit également pré-ciser que le candidat a subi un test tuberculinique et qu’il est positif ou que deux tentatives infructueuses de vacci-nation par le BCG ont été effectuées.

BIBLIOGRAPHIE

w �L’infirmière en anesthésie,�Martine�Nicolet,�Editions Flammarion

w �Les soignants face à l’urgence,�Action�santé,�Editions Lamarre

30 - LA GAZETTE SANTÉ-SOCIAL� Mars 2007

Fiche métier

Formation• La formation des infirmiers anesthésistes est d’une durée de 24 mois, comprenant :- 700 heures d’enseignement théorique, pratique et dirigé

dont les objectifs sont définis par année. Mais il appar-tient à chaque école de les répartir en trois séquences de formation par année, faisant chacune l’objet d’une éva-luation ;

- 70 semaines de stage ;- 4 semaines de travail personnel.• L’évaluation comporte plusieurs aspects :- une évaluation théorique qui porte sur l’ensemble des en-

seignements de chaque séquence. Elle doit être écrite et anonyme et est notée sur 20 points. Elle se compose d’une épreuve de synthèse, d’une durée de deux heures et d’une épreuve de questions de la même durée. L’évaluation se fait sur 20 points. Une séquence est validée si l’élève a ob-tenu une note au moins égale à 10 sur 20 ;

- une évaluation clinique sous la forme d’une mise en si-tuation professionnelle en secteur anesthésie, notée sur 40. Elle est validée si l’élève a obtenu une note au moins égale à 20 sur 40 ;

- une évaluation des stages réalisée à la fin de chacun d’en-tre eux selon des critères définis conjointement par l’équi-pe pédagogique et les professionnels accueillant les élè-ves ;

- un travail d’intérêt professionnel présenté à la fin de la seconde année.

Délivrance�du�diplôme�d’État• Sont autorisés à se présenter à l’examen les élèves qui ont validé chacune des séquences d’enseignement, chaque mise en situation professionnelle, chaque stage et qui ont pré-senté un travail d’intérêt professionnel.• Les épreuves comprennent :- une épreuve de synthèse à partir d’une situation concrète,

d’une durée de deux heures, notée sur 20 ;- une épreuve de 10 questions, d’une durée de deux heu-

res, notée sur 20 ;- une mise en situation professionnelle, d’une durée maxi-

mum de 5 heures, notée sur 40.Aux notes résultant de ces épreuves, sont ajoutées la moyen-ne sur 40 des séquences et la moyenne sur 40 des deux mi-ses en situation professionnelles. L’obtention du diplôme nécessite un total de 80 points sur 160 (sans note inférieure à 7/20 aux épreuves écrites, ni inférieure ou égale à 20/40 à l’épreuve de mise en situation professionnelle).

Carrière• L’immense majorité des infirmiers anesthésistes sont sa-lariés (97 %) dans des établissements de santé.• Infirmier anesthésiste à l’hôpital : concours sur titre, ouvert dans chaque établissement aux titulaires du Diplô-me d’État d’infirmier anesthésiste.• Carrière hospitalière.La carrière dans la fonction publique hospitalière se dé-roule sur trois corps. Depuis le 1er janvier 2002, les infir-miers anesthésistes de la fonction publique hospitalière bénéficient de perspectives de carrière élargies, à la suite de la création des corps de cadre de santé et de directeur des soins.

Rémunération�nette�mensuelle�hors�prime�de�service�au�31�décembre�2005• Infirmier anesthésiste de classe normale :- Début de carrière : 1 783 e- Fin de carrière : 2 320 e• Infirmier anesthésiste cadre de santé :- Début de carrière : 2 132 e- Fin de carrière : 2 900 e• Infirmier anesthésie cadre supérieur de santé :- Début de carrière : 2 879 e- Fin de carrière : 3 200 e

Exercice• Le diplôme d’infirmier anesthésiste ne fait pas l’objet d’une réglementation européenne spécifique mais relève des directives dites du système général. Les ressortissants de l’Union européenne, titulaires d’un diplôme d’infirmier non conforme aux obligations fixées par les directives euro-péennes peuvent bénéficier d’une autorisation d’exercer la profession d’infirmier délivrée par le préfet de région. En cas de différences substantielles de formation, l’intéressé doit se soumettre à une épreuve d’aptitude ou accomplir un stage d’adaptation.• Si vous souhaitez exercer en tant qu’infirmier anesthé-siste au sein d’un État de l’Union européenne, vous devez prendre contact avec les autorités compétentes de l’État membre où vous souhaitez vous installer, afin d’obtenir la reconnaissance de votre diplôme.

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Mars 2007� LA GAZETTE SANTÉ-SOCIAL - 31

Fiche métier

ILe masseur-kinésithérapeute réalise, de façon ma-nuelle ou instrumentale, des actes fixés par décret,

notamment à des fins de rééducation sur prescription médicale, dans le but de prévenir l’altération des capaci-tés fonctionnelles, de concourir à leur maintien et, lors-qu’elles sont altérées, de les rétablir ou d’y suppléer. Ces actes sont adaptés à l’évolution des sciences et des tech-niques. Le masseur-kinésithérapeute tient compte des caractéristiques psychologiques, sociales, économiques et culturelles de la personne soignée, à tous les âges de la vie. Il établit un bilan, dans le cadre de la prescription médicale, qui comprend un diagnostic et les objectifs de soins, ainsi que le choix des actes et techniques qui lui paraissent le plus appropriés. Il doit communiquer au médecin toute information en sa possession susceptible de lui être utile pour l’établissement du diagnostic mé-dical ou l’adaptation du traitement. Il intervient égale-ment dans le domaine sportif (remise en forme, relaxa-tion, massages) et en thalassothérapie (balnéothérapie, hydrothérapie, etc.).À l’heure actuelle, 60 364 masseurs-kinésithérapeutes exer-cent en France (dont 44 % de femmes) : 78 % dans le sec-teur libéral et 22 % sont salariés dans les secteurs public et privé.

Études préparant au diplômeLes masseurs-kinésithérapeutes sont titulaires d’un di-plôme d’État qui se prépare en trois ans dans des instituts agréés par le préfet de région.

AccèsLa formation est ouverte aux personnes :• Agées d’au moins 17 ans au 31 décembre de l’année des épreuves d’admission.• Justifiant :- de l’obtention du baccalauréat français ou d’un titre ad-

mis en dispense, ou de la réussite à un examen spécial d’entrée à l’université, ou d’un diplôme d’accès aux étu-des universitaires ;

- ou d’une expérience professionnelle de cinq ans ayant donné lieu à cotisation à la sécurité sociale.

• Ayant satisfait aux épreuves d’admission qui compren-nent :- une épreuve de biologie, d’une durée d’une heure et trente

minutes, notée sur 20 ;- une épreuve de physique d’une durée d’une heure, no-

tée sur 20 ;- une épreuve de chimie, d’une durée de trente minutes,

notée sur 10.Les candidats sont admis en fonction de leur rang de clas-sement, mais la sélection est sévère (5 % d’admis).

Attention�-�Sont�dispensés�du�concours�d’entrée�dans�la�limite�d’un�nombre�de�places�fixé�par�arrêté�:- les sportifs de haut niveau qui en font la demande auprès

de leur fédération sportive et après décision d’une Com-mission nationale, dans la limite de 20 par an ;

- les ressortissants de pays non membres de l’Union Euro-péenne, titulaires d’un diplôme de niveau équivalent au baccalauréat français, dans la limite de 5 % de l’effectif de l’institut. En cas de réussite aux épreuves de fin d’études, ils recevront du Préfet de région une attestation, mais qui ne permet pas l’exercice de la profession en France. S’ils veulent obtenir le diplôme d’État, ils devront obligatoi-rement passer le concours d’admission.

• Des conditions particulières d’admission sont prévues à Vichy, Dijon, Nice, Bordeaux, Besançon, Poitiers, Marseille, Grenoble, Nancy, Paris (ADERF, ENKRE), Toulouse, Lyon et Orléans : l’admission est déterminée, fonction du rang de classement du candidat à l’issue d’une année préalable en première année du premier cycle des études de méde-cine (PCEM1).L’admission définitive est subordonnée à la production d’un certificat médical émanant d’un médecin agréé.

Formation• Les études durent trois ans, comprenant 16 modules d’en-seignement théorique (1 012 heures), des travaux dirigés et pratiques (848 heures) et des stages (1 440 heures). Elles ont notamment pour objectif de rendre l’étudiant apte à effectuer les bilans et évaluations nécessaires au diagnos-tic et au traitement, à choisir les techniques appropriées, à identifier les situations d’urgence et à donner les premiers soins jusqu’à l’arrivée du médecin.• Chaque module fait l’objet d’une évaluation sous forme d’un ou plusieurs contrôles obligatoires, écrits et anony-mes. Le module est validé lorsque l’étudiant a obtenu une moyenne de 10 sur 20 à l’ensemble des contrôles écrits du module. Pour passer dans l’année supérieure, les étudiants doivent valider tous les modules de l’année et, pour le pas-sage en troisième année, ils doivent aussi valider les stages hospitaliers accomplis. L’évaluation du stage est fonction de l’assiduité, de la participation du stagiaire à l’activité du service, et d’une prestation orale devant le chef du service dans lequel le stage est effectué.Remarque : il existe à Grenoble, un IUP ingénierie de la san-té, mention : santé, kinésithérapie, issu du regroupement entre l’école de kinésithérapie du CHU de Grenoble, la fa-culté de médecine de l’université Joseph-Fournier de Gre-noble I et l’UFR en activité physique et sportive (UFRAPS) de l’université Joseph-Fournier de Grenoble I.

Attention�–�Sont�dispensés�de�la�première�année�:les titulaires du diplôme d’État de sage-femme, d’infir-mier, de manipulateur d’électroradiologie médicale, de pédicure-podologue, d’ergothérapeute et de psychomo-

MASSEUR-KINÉSITHÉRAPEUTE

32 - LA GAZETTE SANTÉ-SOCIAL� Mars 2007

Fiche métier

tricien ainsi que les étudiants ayant validé le premier cy-cle des études médicales, sous réserve d’avoir satisfait à un examen de passage en deuxième année.

Délivrance�du�diplôme�d’État• Pour se présenter aux épreuves, les étudiants doivent :- avoir validé chacun des modules figurant au program-

me ;- avoir validé les stages hospitaliers ;- avoir réalisé au cours d’un de ces stages un travail d’inté-

rêt professionnel, d’une quinzaine de pages, permettant à l’étudiant de synthétiser l’ensemble de la démarche de prise en charge en masso-kinésithérapie.

• L’examen consiste en :- deux épreuves de mise en situation professionnelle, d’une

durée d’une heure chacune, notées chacune sur 40 ;- la soutenance du travail d’intérêt professionnel, d’une du-

rée de quinze minutes, notée sur 20.Sont déclarés admis, les candidats ayant validé l'ensem-ble des modules et la totalité de leurs parcours de stage et ayant obtenu à la suite des épreuves du diplôme d'État une note d'au moins 60 points sur 120 sans note élimi-natoire.

Poursuivre une formation après le diplôme• Accès de plein droit en licence de sciences sanitaires et so-ciales et en licence de sciences de l’éducation.• De nombreux enseignements complémentaires exis-tent :- en kiné du sport : Certificat d’études complémentaires

en kinésithérapie du sport à l’institut universitaire sport et santé de Bobigny, DU sport et santé à Paris XII et à

l’université d’Angers, DU formation européenne en ki-nésithérapie du sport à l’institut national du sport et de l’éducation physique à Paris ;

- en ergonomie : Diplôme d’enseignement complémen-taire à l’IFMK de Lille, DU de reconstruction posturale de Strasbourg I ;

- autres enseignements : DU de kinésithérapie respiratoire en pédiatrie et en réanimation néonatale et pédiatrique paris XI, DU de rééducation et neurologie et DU de kiné-sithérapie respiratoire et cardio-vasculaire à Paris V ;

- en matière de prise en charge des personnes âgées : DU ki-nésithérapie et réhabilitation gériatrique à Saint-Étienne, DU soins palliatifs et accompagnement à Bordeaux II ;

- maîtrise de sciences et techniques (MST) santé mentale et DU psychologie médicale à Saint-Étienne et Paris XII.

CarrièreElle se déroule sur trois corps. Depuis le 1er janvier 2002, les masseurs-kinésithérapeutes hospitaliers bénéficient de perspectives de carrière élargies, à la suite de la création des corps de cadre de santé et de directeur des soins.

Rémunération�nette�mensuelle�au�31�décembre�2005• Masseur-kinésithérapeute de classe normale :- Début de carrière : 1 363 e- Fin de carrière : 2 131 e• Masseur-kinésithérapeute cadre de santé :- Début de carrière : 1 758 e- Fin de carrière : 2 784 e• Masseur-kinésithérapeute cadre supérieur de santé :- Début de carrière : 2 474 e- Fin de carrière : 2 998 e

RENSEIGNEMENTS�COMPLÉMENTAIRES

•�Association�nationale��des�masseurs-kinésithérapeutes�salariés,�tél.�:�04�74�45�42�40•�Fédération�française��des�masseurs-kinésithérapeutes�rééducateurs,��tél.�:�01�44�83�46�00•�Syndicat�national��des�masseurs-kinésithérapeutes�rééducateurs,��tél.�:�01�45�35�82�45•�Union�nationale��des�masseurs-kinésithérapeutes�rééducateurs�handicapés�visuels,�tél.�:�01�48�24�17�00

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Mars 2007� LA GAZETTE SANTÉ-SOCIAL - 33

Fiche métier

�La sage-femme exerce une profession médicale. Son champ dempétences concerne la materni-

té : la grossesse, l’accouchement et les suites de couches physiologiques. La sage-femme assure la déclaration de grossesse et le suivi médical de la grossesse (examen cli-nique, échographie, surveillance du fœtus, dépistage des facteurs de risque ou des pathologies) prévention du risque médico-psycho-social ainsi que l’accompagne-ment psychologique de la future mère et les séances de préparation à l’accouchement. La sage-femme a un droit de prescription (antibiotiques, contraceptifs, examens complémentaires).Elle a la responsabilité du déroulement de l’accouchement normal, depuis le diagnostic de début de travail jusqu’à la délivrance.Après la naissance, elle dispense les soins au nouveau-né et pratique, si nécessaire, les premiers gestes de réanimation avec le médecin. Elle surveille la santé de la mère dans les premiers jours suivant la naissance, lui apporte les infor-mations sur la contraception et la conseille sur l’hygiène et l’alimentation du bébé. Ainsi la sage-femme joue t-elle un rôle essentiel auprès des femmes assurant un environne-ment favorable en terme de sécurité psychologique et mé-dicale de la naissance.Ce métier est ouvert aux hommes.La sage-femme engage sa responsabilité professionnelle à l’égard des patientes, dans la pratique de son art. Son exercice requiert une bonne résistance physique et psy-chologique.A l’heure actuelle, 16 550 sages-femmes exercent en France, dont 1 % d’hommes.

Etudes préparant au diplômeLe diplôme d’Etat de sage-femme est un diplôme de l’en-seignement supérieur délivré par les unités de formation et de recherche (UFR) de médecine des universités habi-litées à cet effet. La formation préparant à ce diplôme est dispensée dans des écoles spécialisées agréées et rattachées à la maternité d’un centre hospitalier.

Accès• L’admission dans les écoles de sages-femmes est subor-donnée au classement en rang utile à l’issue des épreuves de l’examen organisé en fin de première année du premier cycle des études médicales. • L’admission définitive est subordonnée à la production d’un certificat médical émanant d’un médecin agréé at-testant :- que le candidat est physiquement apte à suivre la forma-tion et à exercer la profession de sage-femme et que l’exa-men, orienté notamment vers le dépistage des troubles

SAGE-FEMMEpsychopathologiques, n’a mis en évidence aucune mani-festation morbide ; - que le candidat répond aux obligations vaccinales en vi-gueur contre la tuberculose, la poliomyélite, la diphtérie, le tétanos, et l’hépatite B.

FormationEn cinq années (une année validée du premier cycle des etudes médicales + quatre années en école).Les études de sage-femme sont organisées en deux phases de deux années chacune et comportent des enseignements théoriques, pratiques et cliniques.

La�première�phaseLa première phase met l’accent sur la connaissance de la physiologie et vise à donner aux étudiants une maîtrise de l’obstétrique normale. A l’issue de ces deux années, l’étu-diant sera notamment capable d’assurer la surveillance clinique et paraclinique d’une grossesse normale, d’un travail normal et pratiquer un accouchement sans risque prévisible.• Les enseignements théoriques, d’une durée de 27 semai-nes, sont répartis en deux groupes. Les matières du premier groupe sont directement liées à l’exercice de la profession (obstétrique, gynécologie, pédiatrie…) tandis que celles du deuxième groupe sont plus générales et permettent l’acqui-sition d’une culture médicale (anatomie, santé publique, pathologie et démarche clinique…). • A l’enseignement théorique s’ajoutent des enseignements cliniques – d’une durée de 54 semaines – rattachés aux ma-tières du premier groupe : stages (en première année, dans les services de médecine, maternité et chirurgie ; et, dès la deuxième année, en gynécologie obstétrique, pédiatrie et néonatalogie), gardes, groupe de raisonnement clinique. La validation des enseignements se fait par un contrôle continu portant sur chaque unité d’enseignement théo-rique et clinique. L’admission dans l’année supérieure est subordonnée aux résultats de l’évaluation continue de l’an-née précédente. A la fin de la première phase, le passage en première année de deuxième phase est subordonné :- à la validation des enseignements du second groupe par le contrôle continu ;- à la validation des enseignements du premier groupe, par un système mixte combinant contrôle continu et exa-men final.Cet examen final comporte des épreuves écrites et des épreuves pratiques pour la validation de l’unité d’ensei-gnement clinique (réalisées dans le cadre de l’obstétrique physiologique, c’est-à-dire la femme enceinte, accouchée et/ou le nouveau-né). Les stages effectués doivent aussi faire l’objet d’une validation. Les étudiants peuvent pré-parer une maîtrise en sciences biologiques et médicales (validation de trois certificats) dès la deuxième année de la première phase.

BIBLIOGRAPHIE

w �Histoire des mères et de la maternité en Occident,�Yvonne�Knibiehler,��Collection Que sais-je, Editions PUF

w �Au monde, ce qu’accoucher veut dire, une sage-femme raconte, Chantal�Birman,�Editions La Martinière

w �Au fil des jours, propos d’une sage-femme, Danielle�Mercier,�Editions du Papillon Bleu

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Fiche métier

- La deuxième phase• L’enseignement de la deuxième phase est aussi réparti en deux groupes. Il vise à permettre aux futures sages-fem-mes de reconnaître immédiatement la pathologie et d’agir en conséquence, puisque les sages-femmes jouent un rôle essentiel en matière de prévention. A l’issue de cette pha-se, l’étudiant devra notamment être capable de dépister les situations à risque médical, psychologique et social au cours de la grossesse, de prévenir, informer, éduquer dans les domaines de l’obstétrique, de la gynécologie et de la pédiatrie. • L’enseignement théorique est d’une durée totale de 24 se-maines et l’enseignement clinique de 51 semaines. • Le passage de la première à la deuxième année de la deuxiè-me phase est prononcé au vu des résultats du contrôle continu. • A la fin de la deuxième année, la validation des enseigne-ments se fait :- Pour les matières du second groupe par contrôle conti-nu ;- Pour les matières du premier groupe, par un système mixte combinant contrôle continu et examen final. Cet examen comporte des épreuves écrites (en gynécologie et pédiatrie par exemple), des épreuves orales (en obstétrique et législation professionnelle) et une épreuve clinique, impliquant la détermination d’un diagnostic, d’un pronostic et la conduite à tenir chez une femme enceinte, accouchée et/ou un nouveau-né. Les stages font aussi l’objet d’une validation.• De plus, lors de l’examen final, un mémoire doit être pré-senté. C’est un écrit individuel, respectant une méthodo-logie de recherche et portant sur un sujet en lien avec la maternité.• L’écrit et la soutenance du mémoire sont évalués et notés.

Délivrance�du�diplôme�d’Etat�Le diplôme d’Etat de sage-femme est délivré aux étudiants qui ont validé :- les unités d’enseignement des deux phases ;- les stages ;- le mémoire.

Poursuivre une formation après le diplôme• Les sages-femmes peuvent préparer un Master en Santé Publique qui leur permet d’accéder à une carrière dans la recherche. Ce cursus est désormais facilité puisque les étu-diants sages-femmes ont la possibilité de s’inscrire à des

certificats de Maîtrise de sciences biologiques et médicales, à partir de leur deuxième année d’études. • Elles ont aussi accès à des diplômes universitaires tels que « droit médical » ou « échographie obstétricale ». • Elles peuvent suivre la formation menant au diplôme d’Etat de puéricultrice, infirmier anesthésiste et infirmier de bloc opératoire. • Elles bénéficient de dispenses de scolarité pour les études : - de masseur-kinésithérapeute (dispense de première an-née) sous réserve d’avoir satisfait à l’examen de passage en deuxième année ;- d’ergothérapeute (dispense de premier cycle) sous réserve de réussite à l’examen organisé en fin de premier cycle ;- d’infirmier (dispense totale : les sages-femmes peuvent se présenter directement aux épreuves du diplôme d’Etat), sous réserve d’effectuer un stage à temps complet de soins infirmiers d’une durée de deux semaines.• Les sages-femmes peuvent accéder de plein droit en li-cence de sciences de l’éducation ou en licence de sciences sanitaires et sociales.

Carrière La sage-femme peut exercer dans le secteur public (hôpi-tal et protection maternelle et infantile (PMI)), privé et en ville comme sage-femme libérale.Dans le secteur public, les rémunérations s’élèvent au 31 décembre 2005 à 1769 e mensuelles, pour une sage-femme en début de carrière, à 2770 e pour une sage-femme de classe supérieure en fin de carrière.Les rémunérations des sages-femmes cadres (co-respon-sable d’un service de maternité) vont de 2317 e mensuel en début de carrière à 3371 e pour la fin de carrière des ca-dres supérieurs.• Les sages-femmes peuvent assurer des fonctions de direction ou d’enseignement dans les écoles de sages-femmes :- les enseignants doivent être titulaires du certificat cadre sages-femmes (préparé en un an à l’école de cadres sages-femmes de Dijon) ;- les directeurs d’école doivent être titulaires du certificat cadre et passer avec succès le concours permettant d’exer-cer les fonctions de directeur d’école.

Exercice Comme les autres professions médicales, les sages-femmes relèvent d’un code de déontologie professionnel et doivent justifier, pour pouvoir exercer, de leur inscription au conseil national de l’ordre des sages-femmes.Le diplôme d’Etat français permet aux sages-femmes d’exercer leur profession au sein de l’Union européenne.

RENSEIGNEMENTS��COMPLEMENTAIRES

•�Conseil�national�de�l’Ordre�des�sages-femmes,��168,�rue�Grenelle,��75007�Paristél.�:�01�45�51�82�50www.ordre-sages-femmes.fr•�Association�nationale�des�étudiants�sages-femmes�(ANESF)�:�www.anesf.comEmail�:��[email protected]

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Mars 2007� LA GAZETTE SANTÉ-SOCIAL - 35

Fiche métier

MÉDECIN

ILe médecin accompagne l’individu aux différents âges de la vie aussi bien lorsqu’il est bien portant

(prévention, conseils sanitaires, certificats médicaux) que lorsqu’il est malade. Le médecin est confronté aux difficul-tés sociales, aux bouleversements de la société, c’est un pi-vot essentiel pour l’équilibre de la population.Son activité est exercée dans le respect des personnes sans discrimination liée à leur état, leur conviction ou leur ori-gine. Les patients doivent être informés de leur état de san-té, des décisions de traitement envisagées, de leurs raisons et de leurs conséquences. L’activité médicale s’exerce sous couvert du secret professionnel et dans le respect de l’hon-neur et de la probité.Le médecin peut se consacrer totalement aux diagnostics et aux soins mais il peut aussi participer à l’enseignement, à la recherche. Il est dans tous les cas soumis à des tâches de gestion.Lorsqu’il se consacre aux diagnostics et aux soins, le mé-decin peut exercer son activité soit en libéral (cabinet, cli-nique…) soit en milieu hospitalier.Nous approcherons plus particulièrement ce dernier mode d’exercice.A partir de 1958, les centres hospitaliers et universitaires (CHU) permettent la liaison entre l’hôpital et l’université avec un partage d’exercice entre l’enseignement et le soin.La médecine hospitalière est une médecine plus technique et spécialisée que la médecine générale de ville ; le médecin hospitalier, s’il travaille en réseau avec l’extérieur, va sur-tout utiliser le plateau technique public (laboratoire, ima-gerie médicale…)Le médecin hospitalier est souvent un spécialiste, il exerce alors ses fonctions en :- chirurgie : orthopédie traumatologie, chirurgie viscérale

et digestive, oto-rhino laryngologie, gynécologie-obstétri-que, urologie, ophtalmologie, neurochirurgie…

- anesthésie, réanimation chirurgicale ou médicale- médecine : pédiatrie, néonatologie, radiothérapie, cancé-

rologie, dermatologie, stomatologie, cardiologie, néphro-logie, psychiatrie adulte ou infantile, gériatrie, médecine interne, dans les services d’urgences, les SAMU-SMUR

Il peut également exercer en médecine générale.

ÉtudesLe Baccalauréat est nécessaire pour accéder aux études mé-dicales. Une série scientifique est presque indispensable, une mention est très souhaitable. De nombreux étudiants suivent une préparation en dehors de la faculté avant le pas-sage de l’examen concours de première année.Les études médicales sont divisées en trois cycles.

1er�cycle�des�études�médicales�:�2�ansL’examen de fin de 1re année est très difficile car le nom-bre d’étudiants admis à poursuivre les études médicales

est limité au niveau national par le ministre de la Santé. Ce numerus clausus a été fixé à 7 000/7 500 places pour les années à venir pour compenser le départ en retraite des médecins du baby-boom dans la période 2005-2015. Une initiation aux fonctions hospitalières est donnée pendant la deuxième année. La formation théorique dispensée pen-dant ces deux années associe des matières scientifiques et médicales.

2e�cycle�des�études�médicales�:�4�ansL’étudiant reçoit une formation médicale théorique à la faculté et pratique à l’hôpital. Cet enseignement est mo-dulaire avec un contrôle de connaissance à la fin de cha-que module.Depuis l’année universitaire 2003-2004, à la fin de la 4e an-née du 2e cycle, l’étudiant est soumis à un examen national classant qui va permettre d’accéder au 3e cycle des études médicales et en fonction du rang de classement de choisir une spécialité.

3e�cycle�des�études�médicales�:�3�à�5�ansLa médecine générale devient une spécialité. La durée du 3e cycle varie en fonction de la spécialité choisie. La forma-tion pratique à l’hôpital est largement prédominante mais il existe une formation théorique complémentaire. C’est pendant ce cycle que le médecin en formation peut s’ini-tier à la recherche. Le médecin en formation va réaliser un travail personnel de rédaction d’une thèse de 3e cycle lui permettant d’obtenir un doctorat d’État en médecine né-cessaire à l’inscription à l’ordre des médecins et à l’exercice de la médecine. L’enseignement de la spécialité médicale ou chirurgicale est clôturé par l’obtention d’un diplôme d’enseignement spécialisé. Ce 3e cycle est appelé internat par référence au système précédent qui permettait l’accès à la spécialité par la présentation volontaire et réussie au concours de l’internat. L’accès aux carrières hospitalières et l’exercice de nom-breuses spécialités médicales et surtout chirurgicales sont subordonnés à des fonctions hospitalières et d’enseigne-ment. À l’issue de « l’internat » qui dure 4 ou le plus souvent 5 ans, le médecin a pendant la période dite de post internat de 2 à 4 ans un double statut hospitalier et universitaire. C’est pendant cette période que le médecin peut choisir de s’orienter vers une carrière hospitalo-universitaire as-sociant des fonctions de soins, d’enseignement et de re-cherche. Il lui sera nécessaire le plus souvent d’obtenir un doctorat en sciences et d’effectuer un stage clinique et de recherche à l’étranger (généralement dans un pays anglo-phone – Angleterre ou Etats Unis pour parfaire son anglais médical nécessaire aux communications dans les revues ou congrès internationaux).Il s’agit donc d’études longues (10 à 15 ans), difficiles (nom-breux examens), mais réalisées pour une bonne part en al-ternance avec des fonctions hospitalières passionnantes

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Fiche métier

permettant un contact humain valorisant avec les patients et l’ensemble des personnels soignants hospitaliers.

IndemnitésDès la deuxième année du deuxième cycle d’études, les étu-diants en médecine perçoivent des indemnités dont le taux annuel brut varie entre 1 486 et 3 219 euros.A partir du 3e cycle ils perçoivent une rémunération dont le taux annuel varie de 15 955 à 24 500 euros selon leur année d’étude, à laquelle il convient d’ajouter des indem-nités de sujétions et l’indemnisation des gardes ainsi que, dans certains cas, des majorations pour logement et/ou nourriture.

StatutsLes principaux statuts hospitaliers sont :- praticiens hospitaliers : accession par concours au corps

des praticiens hospitaliers – exercice à temps plein ou temps partiel ; les praticiens à temps partiel peuvent exer-cer une activité en dehors de l’hôpital ;

- assistants des hôpitaux : fonctions temporaires et contrac-tuelles ;

- praticiens attachés : fonctions contractuelles ;- praticiens contractuels : fonctions temporaires et contrac-

tuelles.

Les principaux statuts universitaires sont :- professeur des universités – concours – agrégation ;- maître de Conférences des universités- Chef de clinique, praticien hospitalo-universitaire : fonc-

tions temporaires.

CarrièreLa rémunération des médecins hospitaliers non universi-taires se fait par échelon :

Rémunération�nette�mensuelle�au�31�décembre�2005�(primes�diverses�et�indemnités�de�gardes�non�incluses)• Pour les temps plein entre 3 695 e et 6 415 e net suivant les échelons• Pour les temps partiel (à 6 demi- journées par semaine) les salaires varient entre 1 771 e et 3 378 e• Un praticien attaché à temps plein (10 demi- journées) percevra selon son échelon entre 1 996 e et 3 730 e• La rémunération des assistants varie selon qu’ils sont gé-néralistes ou spécialistes entre 1 826 e et 2 500 e• La rémunération des Praticiens Adjoints Contractuels va-rie entre 1 805 e et 3 129 e.

RENSEIGNEMENTS�COMPLÉMENTAIRES

Conseil�national�de�l’ordre�des�médecins�180�boulevard�Haussmann�75389�Paris�cedex�08www.conseil-national.medecin.fr

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Mars 2007� LA GAZETTE SANTÉ-SOCIAL - 37

Fiche métier

ASSISTANT�DE�SERvICE�SOCIAL

�A partir d’une analyse de chaque situation, l’assis-tant de service social (ASS), intervient auprès des

personnes, des familles, des groupes pour améliorer leurs conditions de vie au niveau social, sanitaire, familial, éco-nomique, culturel et professionnel. Il les aide à surmon-ter leurs difficultés et à développer leurs capacités propres afin de maintenir ou de restaurer leur autonomie et faci-liter leur insertion.L’ASS contribue à des actions plus collectives de préven-tion, de lutte contre les exclusions et au développement social. Son expérience de terrain lui permet d’être force de propositions pour la conception des politiques sociales et l’évolution des missions développées par l’organisme qui l’emploie.Selon son secteur d’intervention, l’assistant social peut ren-contrer des publics variés (enfants, adolescents, adultes, personnes âgées, personnes handicapées…)Le travail social se situe dans un champ d’intervention en forte évolution du fait des mutations sociales, économiques et politiques actuelles. Il nécessite d’inventer des solutions et des modes d’intervention adaptés aux situations nouvel-les. Ce qui rend ce métier vivant et passionnant.

AptitudesCe métier nécessite un intérêt pour les problèmes humains et sociaux, une aptitude au travail en équipe, à la commu-nication, à l’écriture et une bonne culture générale. Un bon équilibre personnel est nécessaire pour affronter des situa-tions difficiles ou complexes.

Études préparant au diplômeAccèsLa formation est ouverte aux candidats remplissant les conditions suivantes :• Soit être titulaire :- du baccalauréat- de l’un des titres admis en dispense du baccalauréat pour la poursuite des études dans les universités- d’un diplôme paramédical ou social au moins égal au niveau IV• Soit avoir réussi l’examen de niveau organisé chaque an-née par les directions régionales des affaires sanitaires et sociales (DRASS) pour les non-bacheliers âgés de 24 ans au moins, ou âgés de 20 ans et justifiant de 24 mois d’ac-tivité professionnelle.Et dans tous les cas, satisfaire aux épreuves d’admissibilité et d’admission organisées par les écoles, soit :

• une épreuve écrite d'admissibilité pour vérifier les capa-cités d’expression et de réflexion, d'analyse et de synthèse du candidatet• une à deux épreuves orales d'admission visant à apprécier la motivation et l'aptitude à l'exercice de la professionLes élèves de terminale et les personnes soumises à l’exa-men de niveau de la DRASS peuvent se présenter aux exa-mens d’écoles ; leur admission sera faite sous réserve de leur réussite au baccalauréat, ou à l’examen de niveau.

FormationLa formation dure 3 ans.Certaines écoles proposent un cursus permettant la prépa-ration en parallèle du diplôme d’État d’assistant de service social (D.E.A.S.S.) et d’une licence administration écono-mique et sociale (A.E.S.).Cette formation est dispensée dans des établissements pu-blics ou privés agréés. Le coût de la formation est pris en charge par les régions. Seuls restent à charge de l’étudiant des frais annexes (Sécurité Sociale, inscription, bibliothè-que, polycopiés…).Elle se déroule en alternance et comprend :• 1 740 h d’enseignements théoriques : - Théorie et pratique de l’intervention en service social - Philosophie de l’action, éthique - Droit - Législation et politiques sociales - Sociologie, anthropologie, ethnologie - Psychologie, science de l’éducation, science de l’informa-

tion et de la communication - Économie, démographie - Santé• 1 680 h de formation pratiqueIl s’agit de stages professionnels répartis tout au long de la formation. Ces stages sont réalisés auprès de profes-sionnels dans deux ou trois lieux différents appelés « sites qualifiants ».La formation peut être réalisée en IUT :Après la préparation, en deux ans, du Diplôme universi-taire de technologie carrières sociales option assistance so-ciale, une troisième année mène au diplôme d’État d’assis-tant de service social (DEASS).Les assistants de service social peuvent également poursui-vre une formation supérieure :• DSTS (Diplôme supérieur en travail social),• CAFDES (Certificat d'aptitude aux fonctions de directeur d'établissement social)Des bourses peuvent être attribuées par les régions selon les conditions de ressources familliales.Certaines collectivités locales (notamment des conseils gé-néraux) attribuent des bourses d’études assorties d’enga-gement de service.Selon votre situation, d’autres aides peuvent exister, les éco-les pourront vous en informer.

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Fiche métier

Les secteurs d’emploiOn recense en France plus de 41 000 assistants de service social qui sont employés dans des fonctions très diversifiées au sein de diverses structures :• la fonction publique hospitalière ;• la fonction publique d’État (ministères, Education natio-nale, Justice, Défense…) ;• la fonction publique territoriale (conseils généraux, mu-nicipalités) ;• les organismes de protection sociale (caisses d’assurance maladie, caisses d’allocations familiales…) ;• les entreprises publiques (SNCF, RATP…) ou privées (banques, compagnies industrielles) ;• les associations du secteur sanitaire et social.Le marché de l’emploi est tout à fait favorable ; dans les grandes agglomérations, l’offre d’emploi est supérieure à la demande.

CarrièreLes rémunérations varient selon les conventions collectives pour le secteur privé. Les 3 fonctions publiques proposent le même traitement de base selon l’indice, seuls le système des primes et les durées d’échelon peuvent faire varier les rémunérations.Exemple :Dans la fonction publique hospitalière, au 1er février 2006, la rémunération nette s’élevait :en début de carrière à 1 300 eurosen fin de carrière à 2 300 euros auxquelles s’ajoutent des primes variables selon le lieu d’exercice.Un assistant social expérimenté peut accéder à des fonc-tions d’encadrement : directeur d’établissement social, de centre d’aide par le travail, de centre d’hébergement social, d’établissement pour personnes âgées ou pour enfants ; Il peut devenir professeur dans l’enseignement technique ou s’il le souhaite encadrer des équipes socio-éducatives.Dans la fonction publique, les assistants de service social peuvent, par voie de concours sur épreuve sous condition d’ancienneté ou par inscription sur liste d’aptitude, avoir accès au grade de cadre socio-éducatif ou de conseiller so-cio-éducatif.Des formations supérieures en travail social permettent l’accès à ces postes.

RENSEIGNEMENTS�COMPLÉMENTAIRES

•�www.aforts.com,�site�des�centres�de�formations�en�travail�social,�les�écoles�sont�répertoriées�par�région�avec�des�liens�vers�leur�propre�site.•�anas.travail-social.com,�site�de�l’association�nationale�des�assistants�de�service�social

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Mars 2007� LA GAZETTE SANTÉ-SOCIAL - 39

Fiche métier

ÉDUCATEUR�SPÉCIALISÉ

�L’éducateur spécialisé conduit une action éducative auprès de différents publics (enfants, jeunes, adultes,

personnes âgées) éprouvant des difficultés d’origine socia-le, culturelle ou individuelle (psychologique ou physique), dans le but d’éveiller et de développer leurs capacités et leur personnalité et de favoriser leur intégration ou réintégra-tion dans la vie sociale.Il agit en fonction des objectifs de la structure et de la lé-gislation en vigueur.Il intervient aussi bien dans le champ social que dans le champ scolaire, celui de la santé ou encore de la protection judiciaire de jeunesse.Il est également de plus en plus appelé à intervenir sur le dé-veloppement local d’un quartier ou d’une communauté.Ce métier requiert une grande attention aux problèmes sociaux et humains, une capacité à travailler en équipe, de la créativité, le sens des responsabilités et un engagement personnel pour exercer dans toutes les structures ou servi-ces (milieu institutionnel ou milieu ouvert).

Formation et diplômeDurée des études : 3 ans (dont 15 mois de stages)

AccèsLa formation est ouverte aux candidats remplissant les conditions suivantes :• Soit être titulaire :- du baccalauréat ou d‘un titre admis en équivalence ;- d’un diplôme d’État de travail social ou paramédical

sanctionnant une formation professionnelle de deux ans au moins ;

- du certificat d’aptitude aux fonctions d’aide médico-psy-chologique (avec 5 ans d’expérience professionnelle dans l’emploi correspondant).

• Soit réussir les épreuves de l’examen de niveau organisé par les directions régionales des affaires sanitaires et so-ciales.Pour pouvoir se présenter à cet examen, il faut :- soit être âgé de 20 ans au moins et justifier de 24 mois

d’activité professionnelle ayant donné lieu à cotisation de sécurité sociale ;

- soit être âgé de 24 ans au moins à la date de clôture des inscriptions à l’examen ;

- soit justifier d’un diplôme étranger non homologué, ha-bilitant à exercer la profession d’assistant de service social dans le pays où il a été délivré.

Dans tous les cas il faut réussir les épreuves de sélection or-ganisées par chaque centre de formation.

Délivrance�du�diplômeLa formation est sanctionnée par le diplôme d’État d’édu-cateur spécialisé. L’examen final comprend 4 épreuves :- une épreuve écrite de pédagogie,

- un questionnaire écrit,- la présentation et la soutenance d’un mémoire,- un entretien avec le jury à partir du dossier de scolarité.

ExerciceAujourd’hui 55 000 éducateurs spécialisés exercent leur activité dans les domaines de l’action sociale ou de la pro-tection judiciaire de la jeunesse. Ils sont essentiellement employés par les associations extrêmement actives dans le champ de l’éducation spécialisée, mais aussi par les collec-tivités locales (départements et communes) et divers orga-nismes d’accueil spécialisés.

Les�débouchésEn établissement spécialisé :l’éducateur spécialisé travaille dans des établissements pu-blics ou privés : instituts médico-pédagogiques, instituts médico-professionnels, centres de rééducation, maisons d’enfants à caractère social, centres hospitaliers…En milieu ouvert :les éducateurs interviennent lorsqu’un signalement est fait par une autorité administrative, un juge, les familles elles-mêmes.Dans la fonction publique hospitalière :Les éducateurs peuvent être- assistant socio-éducatif (concours sur titres) ;- cadre socio-éducatif (concours interne sur épreuves pour

les assistants socio-éducatifs justifiant de 6 ans de service dans le corps ou grade d’emploi).

CarrièreAprès le diplôme, les éducateurs spécialisés peuvent pour-suivre une formation supérieure, exemple :- Diplôme supérieur en travail social (DSTS) ;- Certificat d’aptitude aux fonctions de directeur d’établis-

sement social (CAFDES).Avec de l’expérience professionnelle, les éducateurs spé-cialisés peuvent exercer des fonctions de direction de cen-tres sociaux ou d’établissements. Ils peuvent aussi se voir confier la responsabilité d’une circonscription d’action so-ciale, ou occuper un poste de conseiller technique.

Rémunération�nette�mensuelle�au�31�décembre�2005,�primes�non�incluses• Début de carrière : 1 330 e• Fin de carrière : 2 300 e

BIBLIOGRAPHIE

w �Guide de l’éducation spécialisée : statut et formation, institution, pratiques professionnelles,�Guy�Dreano,�Collection�Guides,�Éditions Dunod

w �De l’éducation spécialisée,�Maurice�Capul�&�Michel�Lemay,�Collection�L’éducation�spécialisée�au�quotidien,�Éditions ERES

w �Mourir, vivre… ou survivre ? Itinéraire d’un éducateur spécialisé,�Frédéric�Spira,�Éditions l’Harmattan

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40 - LA GAZETTE SANTÉ-SOCIAL� Mars 2007

Ressources

LeS�SITeS�INTerNeT

L’ONISEPLe site de l’Office national d’infor-mation sur les enseignements et les professions (Onisep) propose plus de 500 fiches métiers en ligne. Au sein de son « Espace Métiers », la recherche peut se faire par secteur d’activités (Santé…) ou par cen-tres d’intérêt (soigner ; m’occuper

de personnes âgées ; organiser, gérer…). Le site propose des accès spécifi-ques pour les collégiens, les lycéens et les étudiants.www.onisep.fr

Le CIDJLe site du Centre Information Documentation Jeunesse dispose d’une rubrique « Métiers et filières ». Le choix d’un thème tel que san-té, informatique, secrétariat… per-met d’accéder à des fiches métiers (définition, description des tâches/conditions de travail, salaires/reve-

nus, évolutions professionnelles, Etudes/formation…).www.cidj.com

Le ministère de la Fonction publiqueEntrer dans la fonction publique, les métiers, les carrières… Le site de ce ministère donne des informa-tions complètes sur les trois fonc-tions publiques : d’Etat, territoriale et hospitalière.www.fonction-publique.gouv.fr

Travailler dans l’administrationTel est l’intitulé d’une des rubriques du portail service-public.fr propo-sé par la Documentation française. Dans la partie « Conditions d’accès à la fonction publique », il y est no-tamment fait le point sur le « recru-tement et [la] nomination des fonc-

tionnaires hospitaliers ». A lire également les questions-réponses sur des thèmes très précis comme « quelle est la situation statutaire d’un agent de la FPH recruté sur contrat ? »http://service-public.fr

Le ministère de la SantéLe site du ministère de la Santé pro-pose un panorama complet des mé-tiers de la santé et des filières profes-sionnelles sous la forme de fiches synthétiques. Par ailleurs, le site pu-blie la liste des concours organisés par la Direction de l’hospitalisa-tion et de l’organisation des soins

(concours médicaux hospitaliers et concours de recrutement des person-nels de direction). Enfin, le répertoire des métiers de la fonction publique hospitalière est disponible sur ce site.www.sante.gouv.fr

Sanitaire et social : les DRASS et les DDASSRetrouvez les coordonnées de tou-tes les directions régionales et dé-partementales des affaires sanitaires et sociales.www.social.gouv.fr(Rubrique : Où s’informer ? Vos interlocuteurs en régions)

POur�ALLer�PLuS�LOIN

Mars 2007� LA GAZETTE SANTÉ-SOCIAL - 41

La Direction régionale des affaires sanitaires et sociales d’Ile-de-France (Drass)Ce site propose notamment une rubrique « Métiers, formations, concours, VAE » avec un zoom par-ticulier sur les métiers d’infirmier et de manipulateur en électroradiolo-

gie dont « l’Ile de France a besoin ».www.ile-de-france.sante.gouv.fr

La Fédération hospitalière de FranceLa Fédération hospitalière de Fran-ce réunit plus de 1000 hôpitaux et autant de structures médico-socia-les. Sur son site, parmi les « Dos-siers », celui consacré aux ressources humaines présente toutes les actua-lités des professionnels du secteur

public hospitalier et propose des accès thématiques (professions médicales, paramédicales, personnel non médical, formations…), ainsi que les fiches métiers présentées dans ce guide. Egalement sur ce site, des offres d’emplois médicales, soignantes, administratives et institutionnelles.www.fhf.fr

L’UHRIFLe site de l’Union hospitalière de la région Ile-de-France (FHF Ile-de-France), association qui repré-sente 150 établissements sanitaires et sociaux, propose notamment un guide des écoles de santé en Ile-de-France, consultable en ligne.www.uhrif.asso.fr

L’Assistance publique-Hôpitaux de ParisL’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) gère actuellement 37 centres de formation initiale et continue. Le site Internet de la dé-légation à la formation propose une courte présentation de chaque formation et publie un calendrier

complet des épreuves de concours.http://formation.ap-hop-paris.fr

Le CHU de LyonLe centre hospitalier universitai-re de Lyon regroupe dix-sept éta-blissements hospitaliers. Son site comprend une rubrique « Ecoles, concours et métiers » avec un zoom sur les profils recherchés, notam-ment les masseurs-kinésithérapeu-tes ; la liste des onze écoles et les an-

nonces de concours.www.chu-lyon.fr

L’Assistance publique-Hôpitaux de MarseilleL’Assistance publique-Hôpitaux de Marseille est un établissement public de santé qui regroupe 4 hô-pitaux. Son site publie des offres d’emplois (« l’AP-HM recrute ») et propose une rubrique « Etudiants » où sont évoqués la formation uni-

versitaire ainsi que les écoles et instituts de formations paramédicales.www.ap-hm.fr

LeS�SALONS

GérontexpoLes 22 et 24 mai, Paris Porte de Versailles Hall 7.2Le Forum des professions de la gé-rontologie et du handicap organi-sé par la Fédération hospitalière de France (FHF) permet de se familia-riser avec un secteur qui recrute.www.gerontexpo.com

Le salon de l’emploi publicLes 29, 30 et 31 mars, Paris, Palais des congrès, Porte Maillot.Le « rendez-vous national du recru-tement, des métiers et des carrières » des trois fonctions publiques (terri-toriale, hospitalière et d’Etat), avec cette année 9 conférences et 20 fo-

rums métiers organisés pendant trois jours.http://salons.groupemoniteur.fr/salon_de_l_emploi_public/

Salons des infirmiers et soignantsLes 5 juin et 20 septembre, Paris, Porte de Champerret ; et le 25 oc-tobre à Lyon, Palais des Congrès. Trois salons pour l’emploi des in-firmiers et soignants sont program-més en 2007, avec des conférences thématiques qui permettent aux

candidats de découvrir et s’informer sur des thèmes tels que « le nouveau visage de la profession infirmière » ou encore « quelles formations pour quels métiers ? ».www.infirmiers.com/salonparamedical.php

Salon infirmierLes 16, 17, 18 octobre, Paris-Expo Porte de Versailles Hall 7.1

Ce salon permet de connaître les possibilités offertes par les structu-res hospitalières publiques et pri-vées, les cliniques, les maisons de retraite et de découvrir leurs modes de fonctionnement.

www.espaceinfirmier.com

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Ressources

LeS�PubLICATIONS

L’HôpitalLe fonctionnement et les règles qui gouvernent l’hôpital restent mal connus. Ce Que Sais-je ?, réédité fin 2005, présente l’organisation des institutions hospitalières et les enjeux qui s’y rattachent.Jean de Kervasdoué, Collection « Que sais-je ? », Editions PUF, 2005.

La Fonction publique hospitalièreCet ouvrage présente les droits et devoirs des fonctionnaires hospitaliers ainsi que la manière dont s’organise leur carrière. Il retrace l’émergence de la fonction publique hospitalière, détaille les garanties et la déontologie des fonctionnaires hospitaliers. Didier Stingre, Collection « Que sais-je ? », Editions PUF, 2006, 128 p.

Les Métiers du paramédical et des soinsLes conditions de travail, le marché de l’emploi, des conseils pour débu-ter, mais aussi en amont pour choisir ses études, le dico des métiers… Des informations pratiques, des témoignages ainsi que des portraits de quinze professionnels pour trouver sa voie dans ce secteur. Cet ouvrage est accom-pagné d’un cédérom gratuit avec toutes les adresses des formations.Collection « Parcours », Editions Onisep, 2005, 104 p.

Les Métiers du médicalSur le même principe que l’ouvrage précédent, des témoignages, des repor-tages et des informations pratiques sur la situation de l’emploi, les condi-tions d’exercice, les études à suivre et toujours un cédérom gratuit avec toutes les adresses de formations.Collection « Parcours », Editions Onisep, 2005, 100 p.

Travailler auprès des enfantsTrente-quatre métiers au contact des enfants sont ici présentés sous forme de fiches, regroupées en quatre familles. Un guide pratique vient compléter cet ouvrage qui s’adresse plus particulièrement aux collégiens.Collection « Parcours », Editions Onisep, 2004, 120 p.

L’Officiel Studyrama du médical et du paramédicalCe guide a été conçu pour indiquer les itinéraires de formation. Il présente sous forme de fiches les principaux métiers du médical et du paramédical. Il donne des infos concrètes sur le déroulement des études, l’intérêt de faire une prépa, et la possibilité de se réorienter après un « échec ». Julie Mleczko, Editions Studyrama, 2006 (http://edition.studyrama.com)

Se�PrÉPArer�Aux�CONCOurS

Editions MassonLes collections Prépa santé et Guides santé des éditions Masson proposent toute une série d’ouvrages – annales corrigées, entraînement et entraîne-ment flash – pour préparer les candidats aux concours d’entrée dans les écoles d’aides-soignantes, auxiliaires de puériculture, infirmières, ortho-phonistes, masseurs-kinésithérapeutes. www.masson.fr

Editions LamarreLes éditions Lamarre co-éditent avec l’AP-HP les sujets et corrigés qui ont été proposés par cette dernière à l’entrée de ses écoles ou instituts de for-mation. Par ailleurs, au sein de leur collection d’annales corrigées, plusieurs titres ciblent les tests psychotechniques des épreuves d’admissibilité.http://www.espaceinfirmier.com

Vous�êtes�à�la�recherche�d’un�emploi�dans�le�service�public�hospitalier�?

Personnels administratifs, médicaux, soignants ou techniquesRetrouvez les offres d’emploi des hôpitaux et établissements médico-sociaux publics sur le site de la FHFhttp://www.fhf.fr

www.fhf.fr Rubrique : Les revues et les guides

Abonnements et ventes au numéro : [email protected]él. 01 43 13 39 00 - Fax : 01 43 13 39 01

le système hospitalier,son fi nancement,son encadrement juridique,l’organisation des soins,la prise en charge des patients.

les évolutions du mondesanitaire, socialet médico-social.

l’actualité du web,les dossiersinternationaux,les livres en prise avecle monde de la santé,l’art et la cultureà l’hôpital.

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les réformes et les cultures professionnelles.

Organe de presse de la Fédération hospitalière de France, la Revue hospitalière de France est diffusée par abonnement et vente au numéro. Elle paraît tous les deux mois.

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Tous les mois, TouTe l’informaTion uTile aux acTeurs saniTaires eT sociaux

SANTÉLa cancérologie à la veille d’une nouvelle organisation — P. 16

CAHIERJURIDIQUE

Les statistiques ethniques restent interdites — P. 50

10 questions sur la matériovigilance— P. 55

MÉTIERS Travail social

et psychiatrie : un partenariat vital — P. 58

, directeur de l’institut régional du travail social de Montrouge – Neuilly-sur-Marne

prépare la mention complémentaire « aide à domicile » en apprentissage

Révisez vos préjugés ! — P. 20

MÉTIERS DUGRAND ÂGE

renseignemenTs : 01 40 13 32 11 ; www.lagazette-sante-social.com