Travail à la main 2 -...

Travail à la main.

Premier jour

Présentation des rabots et assimilés. Présentation des ciseaux Ajustage, affûtage et mise au point de ces différents outils. Exercice de corroyage.

Deuxième jour

Traçage Présentation des outils, quelques trucs et exercice pratique. Racloir, présentation de cet outil et exercice d’affûtage. Exécution d’une feuillure Sciage Présentation des scies Affûtage Exercice de sciage Exercice de maniement du bédane

Troisième jour

Réalisation d’un enfourchement Initiation à l’entaillage Assemblage mi-bois.

Quatrième jour

Suite des exercices : (assemblage d’angle, ajustage en pénétration, assemblage d’angle avec feuillure, une queue d’aronde découverte, etc…) Ou bien, réalisation d’un objet (par exemple un trusquin de type « Henri Lenglet »).

Les rabots

En bois. Présentation rapide des rabots anciens. Métalliques N°4 ou moins : rabots à replanir N°5 jusqu’à 6,5 demie varlope et riflards. N°7 et 8 varlopes Autres : à recaler, guillaumes, à cintrer etc… Anatomie d’un rabot Un rabot est composé d’un fût sur lequel est fixé un sabot qui peut être réglé d’avant en arrière (rabots métalliques). Sur ce sabot est placé un couple fer contre fer qui peut être réglé latéralement par un levier. Cet ensemble est fixé sur le sabot par l’intermédiaire de presseur (ou d’un coin sur les rabots en bois). La plupart des rabots ont le fer placé de telle sorte que le biseau est au-dessous, mais certains ont le fer placé biseau au-dessus. Dans ce cas, il n’y a pas de contre fer. Rôle des différents éléments.

Le fût assure la planéité du travail. Plus il est long, plus le travail est rectiligne. Le sabot supporte l’ensemble fer contre fer. On peut le déplacer longitudinalement à

l’aide d’une vis pour modifier la largeur de la lumière. Pour les modèles biseau au-dessous, l’angle du sabot correspond à l’angle d’attaque.

Le fer coupe le copeau et le contre fer le relève et le brise. Le contre fer réduit également les vibrations du fer.

Le presseur à vis ou à levier.

Fonctionnement du rabot . Le bois est pressé devant le fer, en particulier juste devant la lumière, le copeau est coupé, soulevé et cassé par le contre fer (ou par le biseau si celui-ci est au-dessus).

Pour que le travail fini soit plan, il faut que la semelle du fût soit la plus plane possible. Angles De coupe Plus cet angle est faible, plus la pénétration est aisée mais plus le risque d’éclats est grand. Plus l’angle est fort, moins il y a d’éclat mais plus on tend vers un effet de raclage. L’expérience a montré qu’un angle de 45° était un b on compromis. Pour les rabots classiques (fer / contre fer) cet angle est défini par le sabot. Cas des rabots avec un fer dont le biseau est si tué au-dessus. L’angle de coupe est la somme des angles du sabot avec la semelle (12/19°) et de l’angle d’affûtage. En faisant varier ce dernier on fait varier l’angle de coupe.

Angle d’affûtage 18° pour les gouges 20° pour les ciseaux 25° pour les bédanes 20 :25° pour les fers de rabot

EXERCICE PRATIQUE

Rabot, démontage, vérification, mise au point et remontage.

Sabot . Vérifier l’ajustage sur le fût, l’équerrage et la planéité des faces de contact. Rectifier si nécessaire.

Fût . Sa semelle elle doit être plane. Si ce n’est pas le cas rectifier sur un abrasif collé

sur une surface plane. Utiliser une lime dans les cas graves. On peut tolérer une légère concavité à l’avant ou à l’arrière de la lumière, mais il est impératif que la face avant de la lumière soit toujours en contact avec le bois donc qu’elle soit dans le plan de la semelle. Vérifier l’équerrage des cotés du fût et rectifier le cas échéant.

Fer Affûtage en 3 ou 4 étapes : le dégrossissage au touret ou à la meule, le polissage ou morfilage à la pierre, le démorfilage à la pierre et enfin le passage au cuir. Matériel pour l’affûtage : Le touret Les différentes meules L’entretien des meules : rectification et déglaçage Avantages et inconvénients de cet outil. La meule à eau Entretien des meules à eau Avantages et inconvénients de cet outil Les pierres A huile A eau Diamantées Comparaison de ces différentes catégories Les abrasifs voir le topo de V. Lavarenne dans le bulletin. Le cuir Technique d’affûtage Elle est identique pour les ciseaux et les fers de rabot mis à part le fait que les fers de rabots sont affûtés en cassant les bords ou même en arrondissant la l’arête tranchante (pour le riflard en particulier). L’affûtage peut ce faire à l’aide d’un guide ou à main levée. Présentation d’un guide et démonstration

Contre fer.

L’ajustage du contre fer sur le fer doit être parfait. Dans le cas contraire, il arrive ce qui est montré sur la photo ci-dessous.

Démonstration de mise au point sur un vieux rabot chinois

Remontage du rabot et essai Exercices en fonction des rabots et ciseaux en mauvais état à notre disposition. Voir fiche de P. Debrus sur l’afffûtage en annexe.

CORROYAGE

Morceau de bois brut de 27mm d’épaisseur longueur 450mm largeur 65mm environ. Le raboter pour obtenir les dimensions finies 450 / 55/22 Vérifier la planéité à l’œil, ou avec une règle. Vérifier l’absence de gauche par visée (BORNOYAGE) à l’œil et à l’aide de deux règles. Noter le SENS DU FIL. Choisir la plus belle face qui deviendra la face de référence, vérifier le SENS DU FIL. Méthode de maintien sur l’établi Idéalement à l’aide d’une griffe sinon, faire preuve d’imagination. Démonstration puis corroyage par les stagiaires de cette face de référence. Inscrire au crayon RF sur cette face de référence. 1er champ Idem que pour la face de référence avec la contrainte supplémentaire de l’équerrage. Présentation des différentes équerres, vérification Démonstration puis corroyage par les stagiaires de ce premier champ. Inscrire un V sur l’angle de la face de référence et du premier champ dans le sens du fil du bois. Mise à l’épaisseur.

Avec un trusquin faire un tracé à l’épaisseur voulue et raboter tout en vérifiant à l’œil et au pied à coulisse. Présentation des différents trusquins Démonstration et mise à l’épaisseur par les stagiaires. Mise à largeur Idem Enduire la semelle du rabot de paraffine pour le gl issement. Déposer les outils au repos sur le coté.

Corroyage des bouts Maintien : presse, boite à recaler, shooting board (je ne connais pas le nom français). Méthode de rabotage, rabots utilisés. Démonstration et exercices par les stagiaires (en fonction du matériel à notre disposition) Cette pièce corroyée va nous servir pour l’exercice suivant, le traçage (si les faces et les champs ne sont pas parallèles et d’équerre, on va avoir des problèmes). Prévoir une ou deux pièces déjà à la cote au cas où…..)

TRACAGE Sur le morceau de bois que nous venons de corroyer, exécuter le tracé ci-dessous.

Matériel de traçage : Crayons, pointes et couteaux à tracer. Dans quel cas utiliser tel ou tel de ces outils. Equerres : passage en revue des « équerres » qui n’ont pas encore été utilisées. Trusquins Réglets

Quand on doit tracer plusieurs points sur une même droite il faut toujours utiliser la même origine des mesures. Cela permet de ne pas augmenter le nombre d’erreurs (voir vue B). Exercice Faire la moitié des tracés au crayon et l’autre moitié au couteau ou à la pointe à tracer. Faire les tracés en tournant dans un seul sens afin de vérifier qu’après quatre tracés, le point d’arrivée coïncide avec le point de départ. Faire le trait milieu d’épaisseur au trusquin sans utiliser le réglet. Noter que pour effacer une erreur de traçage au couteau ou à la pointe à tracer, on peut utiliser un racloir. Présentation de l’outil et démonstration d’affûtage. Signes d’établissement : voir en annexe.

FEUILLURES

Bien que la toupie et la défonceuse aient relégué au musée les outils à moulurer et à feuillurer, il n’est pas inutile de savoir faire (ou modifier) une feuillure à la main. Pour cela on utilise un guillaume. Présentation des différents guillaumes, les utilise t’on pour autre chose que les feuillures ? Démonstration et essai par les stagiaires Sur un morceau de bois corroyé, tracer au trusquin les deux dimensions de la feuillure. Démarrage en biais à 1 ou 2 mm du premier trait en inclinant le guillaume. Redresser progressivement l’outil. Creuser jusqu’au trait inférieur. Tourner la pièce puis en se guidant sur cette première face, raboter la face de démarrage jusqu’à la cote (le premier trait.. Le fer du guillaume est légèrement plus large que le fût. Expliquer pourquoi. Présentation rapide des autres rabots. Présentation des wastringues, leur usage.

SCIAGE

Présentation des différentes scies

Les deux types d’affûtages traditionnels (pour sciage dans le sens du fil et pour sciage en travers)). Le type d’affûtage composite moderne et denture trempée. Les types d’affûtages des scies japonaises (très rapidement). Les différentes scies et leur usage. Les scies égoïnes Les scies à cadre Les scies à dos A tenonner à araser et à queue d’aronde Les scies japonaises Les autres scies : placage, à cheville, à guichet, etc… Affûtage des scies, voir fiche de P. Debrus en annexe. Le geste. Selon que vous soyez gaucher ou droitier, placez la pièce de telle sorte que le tracé soit visible. Le but est de scier en laissant la moitié du trait sur le bois à garder. Serrons la pièce dans la presse et scions en trois opérations 1-Localisation de la scie en bois de bout en réalisant un trait de scie de 5mm de profondeur (à droite du trait pour les droitiers)

2-Attaquer progressivement la face en inclinant la scie (ou le morceau de bois).

3-redresser ensuite doucement la scie pour la faire revenir à l’horizontale et descendre jusqu’au trait en laissant la scie se guider par le trait de scie précédent. (on ne voit pas le trait de l’autre coté de la pièce. Ou retourner la pièce et scier perpendiculairement jusqu’à la cote. (on ne voit pas le trait qui se trouve du mauvais coté de la lame)

Pour araser Bloquer la pièce Attaquer la rive opposée et rabattre horizontalement en suivant bien le trait.

Utilisation du bédane 1-Sur un morceau de bois, repérer la face de référence et à l’aide du trusquin tracer la mortaise. A l’aide de l’équerre et de la pointe à tracer, définir les abouts. 2-Fixer la pièce sur l’établi (voir dessin)

3- -Positionner le bédane à 2mm du trait. La glace du bédane est orientée vers l’opérateur. Tenir l’outil verticalement et le frapper. (noter que le biseau pousse l’outil vers le trait. D’où l’intérêt des 2mm de l’étape précédente)

4-Reculer l’outil de quelques millimètres, le pencher en avant de 30 à 40° et le frapper. Dégager le copeau.

5-Recommencer jusqu’à la profondeur. Retourner le bédane (biseau vers l’opérateur) et, petit à petit, en frappant verticalement

dégager la demie mortaise jusqu’à l’about.

Terminer le premier about.

ENFOURCHEMENT

Réaliser la partie mortaise avant le tenon. Expliquer pourquoi. Expliquer pourquoi il est préférable d’utiliser le couteau ou la pointe à tracer plutôt que le crayon Repérer la face de référence. 1- Marquer à l’aide d’un léger coup de maillet l’empreinte du bédane à l’endroit où doit se trouver la mortaise. (règle des trois tiers). 2- En partant du parement, relever la cote a au trusquin puis tracer tous les traits se rapportant à cette dimension. Penser au futur tenon. 3- Relever la cote b et recommencer le tracé dans les mêmes conditions. 4- tracer le fond de l’enfourchement à la pointe à tracer.

5- Scier les deux côtés de l’enfourchement. 6- Positionner le bédane à 2mm de l’about glace vers l’opérateur, frapper. 7-Reculer le bédane, le pencher de 30 à 40°, frapp er et dégager le copeau. 8- Recommencer jusqu’à mi profondeur. 9-Retourner la pièce et idem le premier coté. Terminer par l’about. Réalisation de la partie tenon.

Traçage à l’aide du trusquin et de l’équerre S’il n’a pas été fait lors du traçage de la partie mortaise expliquer comment le réaliser SANS UTILISER LE REGLET. Démonstration puis sciage par les stagiaires. Essai d’assemblage des deux parties. Rectification éventuelle à l’aide du guillaume ou d’un ciseau JAMAIS AVEC LA RAPE. En profiter pour préciser les quelques règles à respecter pour l’utilisation des outils très coupants comme les ciseaux.

.ENTAILLAGE Sur une pièce corroyée 380 :60 :24 , exécuter le tracé vue A et vue B à l’aide du trusquin et d’une pointe ou couteau à tracer. Défonçage au ciseau à bois : même position et même inclinaison que pour le bédane. Finition des fonds au ciseau à bois en le tenant à deux mains la pièce étant serrée au valet ou avec des serre-joints. Pour les parties débouchantes, travailler en alternance de chaque coté avec un peu de bombé pour finir enfin plan

1- à la scie 2- à la scie + ciseau 3- à la scie + ciseau 4- au ciseau 5- à la scie + ciseau 6- à la scie + ciseau 7- à la scie +ciseau (méthode entaille large)

ASSEMBLAGE MI-BOIS Croisillon

Annexe : Les signes d’établissement

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