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Travail 3 – Le journal dialogué Travail présenté à Professeure Anne-Marie Dionne par Kettia Massenat et Michel Éric Stephenson dans le cadre du cours Pédagogie de la littérature jeunesse PED4761 Université d’Ottawa Faculté d’éducation 16 mars 2012

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Travail 3 – Le journal dialogué

Travail présenté à Professeure Anne-Marie Dionne

par Kettia Massenat et Michel Éric Stephenson

dans le cadre du cours Pédagogie de la littérature jeunesse PED4761

Université d’Ottawa

Faculté d’éducation

16 mars 2012

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Table des matières

Note bibliographique et résumé du livre p. 3

Réaction de Kettia au chapitre 1 p. 4

Réponse à la lettre de Kettia au sujet du chapitre 1 p. 5

Réaction d’Éric au chapitre 2 p. 6

Réponse à la lettre d’Éric au sujet du chapitre 2 p. 7

Réaction de Kettia au chapitre 3 p. 8

Réponse à la lettre de Kettia au sujet du chapitre 3 p. 9

Réaction d’Éric au chapitre 4 p. 10

Réponse à la lettre d’Éric au sujet du chapitre 4 p. 11

Réaction de Kettia au chapitre 5 p. 12

Réponse à la lettre de Kettia au sujet du chapitre 5 p. 13

Réaction d’Éric au chapitre 6 p. 14

Réponse à la lettre d’Éric au sujet du chapitre 6 p. 15

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Note bibliographique

Titre : Hubert au pays des mille collines

Auteure : Claudine Paquet

Illustration: Gauthier, Catherine

Éditions : Éditions Pierre-Tysseyre

Année : 2012

Résumé à l’endos du roman :

« Jahia s’est réfugié au Québec avec son fils Fathy pendant le génocide survenu au

Rwanda en 1994. Toute sa famille avait été tuée au cours de ces événements

tragiques. Ça, c’est ce que Jahia a toujours cru. Douze ans plus tard, elle apprend que

son frère Théophile a survécu. Un voyage dans son pays natal s’impose. Pour atténuer

le choc de Fathy au contact de ses origines au passé douloureux, Jahia souhaite que le

meilleur ami de son fils, Hubert, soit au périple. C’est dans cette aventure africaine au

pays des mille collines qu’Hubert, Fathy et Jahia vivront des retrouvailles touchantes et

des expériences inoubliables. »

Chapitres : 1- Un projet grandiose p. 13

2- Le grand départ vers le pays aux mille collines p. 27

3- Les retrouvailles p. 59

4- La vie rwandaise p. 85

5- La vie de touriste p.115

6- Le Rwanda dans la tête et dans le cœur p.139

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Réactions de Kettia au chapitre 1 Montréal, le 2 mars 2012 Salut Éric, Je viens de lire le premier chapitre de notre livre et j’ai vraiment hâte de connaître la suite! Hubert a douze ans et son meilleur ami s’appelle Fathy. Sa mère, Jahia, s’est réfugiée au Québec pour fuir le génocide. Toute sa famille y a trouvé la mort! Douze ans plus tard, elle apprend une nouvelle extraordinaire et traumatisante à la fois : son frère Théophile a survécu! Elle prévoit donc retourner au Rwanda avec Fathy et propose à Hubert de les accompagner. J’ai maintenant beaucoup de questions : Comment se déroulera la rencontre de Jahia avec son frère? Comment est-ce Fathy vivra ce séjour dans ce pays qu’il a quitté lorsqu’il n’avait que six mois? Comment Hubert vivra-t-il cette expérience dans un pays tellement différent du sien? Leur amitié sera-t-elle affectée par cette aventure? Comme tu le sais, je suis née à Montréal et d’origine haïtienne. J’ai eu la possibilité d’aller en Haïti à quelques reprises. J’y avais été récemment, dans le cadre d’un projet humanitaire, pour reconstruire deux toits détruits lors du séisme de 2010. Retourner dans le pays de mes parents me touche toujours profondément. Je suis certaine que Fathy reviendra du Rwanda transformé… Réécris-moi pour me faire part de tes impressions, et, si possible essaie de répondre à mes questions. J’attends de tes nouvelles Kettia

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Réponse à la lettre de Kettia au sujet du chapitre 1 Ottawa, le 3 mars 2012 Bonjour Kettia, J’ai été ravi de recevoir ta lettre. Effectivement, tes questions sont très pertinentes et je me les suis posé aussi. Comme toi, je crois que les personnages y reviendront transformés, chacun pour des raisons très différentes. Ayant des membres de ma famille qui habitent loin, je sais combien ces visites sont appréciées. Par contre, je crois que Jahia vivra cette péripétie de façon intense. Imagine retrouver son frère après plus d’une décennie et en plus de le croire assassiné! Et que dire de Fathy qui verra pour la première fois un pays qui est à la fois le sien et étranger. Hubert sera témoin de toutes ses émotions dans une culture aussi différente. Heureusement qu’il a le cœur et l’esprit ouverts… je pense que c’est pour ça que ces parents l’ont laissé partir. En dépit de toute cette intensité, l’auteure a déjà injecté de l’humour dans le texte. Pensons simplement à la scène du déjeuner quand Hubert mangeait à contrecœur, la bouillie de sorgho, repas rwandais typique. Selon moi c’est un protagoniste authentique! Ayant lu le premier chapitre, je m’empresse de faire la lecture du second pour savoir comment se passera le voyage qui semble tant préoccuper les parents d’Hubert. Au plaisir, Éric

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Réactions d’Éric au chapitre 2 Ottawa, le 3 mars 2012 Bonjour Kettia, Tellement de bouleversements, par où débuter? Ce chapitre pourrait s’appeler « Les grands contrastes » puisque je constate. Au-delà du rapport Occidental-Africain représenté par Hubert/Fathy et les enfants rencontrés là-bas et le contraste de la vie quotidienne rwandaise avec celle au Canada, je retiens le tiraillement identitaire de Fathy qui se sent intrus tant à Québec qu’à Kigali. Je cite : « J’ai commencé ma vie dans cette histoire d’horreur. Je me sens bizarre, comme mélangé, perdu… Ici, tout est nouveau… Au Québec, je suis Noir et différent. Ici, je suis de la même couleur qu’eux, mais encore différent. Je suis qui au juste? Un Rwandais exilé? Un Québécois trop foncé? Je suis toujours contraire aux autres, partout où je vais. » (pp.44-45) Je prédis qu’Hubert aura à appuyer son ami aux prises avec ce questionnement. Tu sais Kettia, pour plusieurs Franco-Ontariens, c’est le même type de chevauchement entre deux cultures linguistiques. Avoir un pied dans chacune des communautés est à la fois un défi et enrichissant. Nous ne nous sentons jamais tout à fait majoritaires, même quand dans des contrées francophones comme Montréal ou Paris. Hubert sera-t-il capable de venir en aide à son ami? Que prédis-tu pour le prochain chapitre, en particulier l’histoire d’amour naissante entre Hubert et Amanda qui se font des beaux yeux ? À toi, Éric

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Réponse à la lettre d’Éric au sujet du chapitre 2 Montréal, le 3 mars 2012 Salut Éric, Je te remercie d’avoir partagé tes impressions avec moi. Je repense à ce que tu as mentionné concernant les Franco-Ontariens. J’imagine que cela s’applique aussi à toi… Je savais qu’ils se sentaient différents par rapport aux Québécois, mais je ne m’étais jamais vraiment arrêtée au fait qu’ils sentaient aussi différents par rapport aux Ontariens anglophones. Ce chevauchement de langue est effectivement une source de défis et d’enrichissement à la fois… Je relis la citation que tu as insérée et je dois te dire que je comprends parfaitement Fathy. Je ne suis pas une «vraie québécoise» au Québec et je ne suis pas une «vraie haïtienne» en Haïti! Cependant, avec les années, j’ai appris à prendre le meilleur des deux mondes et aujourd’hui, je dis à tous que je suis Québécoise, d’origine haïtienne De retour au livre, je crois qu’Hubert saura comment aider Fathy à déterminer qui il est. J’ai aussi l’impression que quelque chose se passera entre Amanda et Hubert… En passant, lire nous permet vraiment de voyager… Je me sens un peu comme si j’étais au Rwanda, chaque fois que je prends le livre … C’est extraordinaire. L’auteure écrit vraiment bien. Au plaisir de te lire. Kettia

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Réactions au chapitre 3 Montréal, le 3 mars 2012 Salut Éric, J’ai presque eu les larmes aux yeux en lisant la scène des retrouvailles de Jahia et de son frère! Que d’émotions ils ont vécues! Et pourtant, cela ne s’arrêtait pas là! J’ai trouvé ce chapitre très lourd… En effet, Jahia apprend que son frère à une petite fille, que sa femme Bernadette est mourante et qu’il est lui-même atteint d’une maladie incurable! Imagine-toi donc, retrouver son frère pour le perdre à nouveau! J’avais le cœur lourd, comme si j’étais dans la maison avec les personnages et que j’assistais à toutes ces scènes… Crois-tu que Théophile mourra avant la fin de l’histoire? D’après toi, est-ce que Jahia décidera de rester au Rwanda ou de retourner au Québec? Je vois clairement maintenant qu’elle ne s’est pas encore adaptée à la belle province et qu’elle est aux anges au Rwanda… Penses-tu que Fathy commencera à se sentir à l’aise là-bas? Deux autres choses m’ont marqué dans ce chapitre. Il y a premièrement la puissance du pardon entre les Hutus et les Tutsis, élément clé pour que la paix règne dans le pays. Deuxièmement, la beauté de la lettre d’Hubert à ses parents. Je suis sûre qu’ils lui lisaient des histoires lorsqu’il était petit Kettia

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Réponse à la lettre de Kettia au sujet du chapitre 3 Ottawa, le 6 mars 2012 Chère Kettia, J’ai été ému à ta réaction au chapitre 3. J’ai été aussi désolé que tu m’es révélé l’intrigue avant que j’en fasse la lecture! C’est pas grave, le style de l’auteure est si engageant que j’étais surpris à chacune des rencontres avec les personnages : le frère Théophile, sa conjointe Bernadette, leur fille Alice, et j’en passe. En effet, la réaction de la famille de Jahia au Rwanda est, je crois, représentatif des citoyens de ce pays à vouloir vivre la paix et le pardon. J’aurais la même réaction d’Hubert au sujet de la difficulté de vivre, côtes à côtes, avec ceux qui sont des meurtriers. C’est pour nous un luxe d’être dans un pays qui n’a jamais connu ce type de conflit armé et de ne pas avoir à se poser la question. Je crois que Paquet a démontré beaucoup d’expertise en tant qu’écrivaine en proposant le format de la lettre (à son amie Laura, à ses parents) pour résumer des concepts complexes vécus par les personnages avec tellement d’émotions. Et puisque nous rapprochons la Journée internationale de la femme, je tiens à dire bravo au Rwanda d’avoir incorporé la parité des sexes de la députation au Parlement… le seul pays au monde à le faire! À bientôt, Éric

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Réaction d’Éric au chapitre 4 Ottawa, le 7 mars 2012 Muraho1 Kettia, L’action plane dans cette partie d’un roman. Intitulé La vie rwandaise, on y décrit des scènes quotidiennes ordinaires cadrant le contexte dans lequel se trouve les protagonistes. Voici à quoi ça me fait penser. Je me rappelle mes voyages sur le continent du berceau de l’humanité. J’ai eu la chance de visiter trois villes si différentes l’une de l’autre, que je me défends de les comparer. Casablanca m’a marqué par son vieux marché labyrinthique et ses marchands d’épices, sans oublier sa mosquée sur la mer. Dakar est la ville de contrastes, habitations riches et taudis pauvres s’avoisinant, son île de Gorée, dernier lieu de départ d’esclaves à partir de plages au soleil cuisant. Le Cap c’est la petite Europe dont la mixité des personnes s’agence à la divergence de la mer et de la montagne (surtout la Table surplombant la ville) et dont les parcs botaniques cachent mal les séquelles de l’apartheid. Enfin, je souligne un beau passage du livre : « Ça sent le bonheur. » résumant les moments heureux que passent Hubert (encore observateur), Jahia (qui se réinsère dans sa vie d’antan) et Fathy (bouleversé au point d’en être muet) avec leurs amis rwandais. Merci de me laisser me remémorer. Éric

Mosquée Hassan II qui semble flotter comme un navire en mer.

La porte des esclaves, pour plusieurs les derniers tristes pas en

terre africaine.

La montagne de la Table qu’on voit de partout et qui caresse la ville.

                                                                                                                         1 Bonjour en kinyarwanda.

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Réponse à la lettre d’Éric au sujet du chapitre 4 Montréal, le 7 mars 2012 Salut Éric, Tu as vraiment roulé ta bosse! Tu as étudié pendant au moins un an en France et maintenant tu me dis que tu as visité Casablanca, Dakar et le Cap! Comme tu es chanceux! On grandit tellement en voyageant… Merci d’avoir partagé quelques photos, ainsi que quelques détails de tes voyages avec moi. Tu m’as donné l’envie de visiter ces villes… « Ça sent le bonheur. » est effectivement un beau passage du livre. Un des points qui m’a marqué pendant ma lecture est la capacité des gens de sourire malgré les circonstances difficiles qu’ils vivent. Les Rwandais ont vécu des atrocités indescriptibles et pourtant, malgré tout cela, dans les maisons, les écoles et dans les marchés, on voit des sourires éclatants et on entend des gens qui rient de tout cœur. Il y a une grande et belle leçon à tirer de cela. L’argent et les biens matériels sont utiles, certes, mais ils ne peuvent pas acheter le bonheur… Ils ne peuvent pas acheter le rire et le sourire… Comme je te l’avais déjà dit lors d’une de nos conversations, je pense qu’il est important de s’attarder sur les belles petites choses qui nous entourent, au lieu de toujours courir après les possessions matérielles. Respirer à pleines narines, croquer dans un fruit que l’on aime, recevoir un bisou de quelqu’un qu’on aime… voilà des choses qui nous permettent de «sentir le bonheur…» À bientôt, Kettia

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Réactions au chapitre 5 Montréal, le 9 mars 2012 Bonjour Éric, La visite du Centre mémorial est troublante, poignante. Imagine un lieu où on a rassemblé des artéfacts reliés au génocide: des cartes d’identités, des crânes et des ossements, des dessins d’enfants massacrés, etc. L’atmosphère était lourde pendant la visite et plusieurs quittaient les lieux les yeux embués de larmes. Je sais que cela aurait été mon cas… Une chance que d’autres événements viennent égayer le chapitre. Ma scène préférée est celle où Hubert raconte une histoire sous un arbre : un récit qui se déroule dans un pays enneigé. Fathy interprète en kinyarwanda. Jeunes et adultes sont assis en cercle pour écouter le récit. L’auditoire est fasciné par cette histoire où tout est différent : des lacs glacés, des vents violents, l’hiver, etc. Ceci dure une heure de temps et se termine par un chaud applaudissement du public. Hubert et Fathy sont surpris et heureux d’avoir vécu une telle expérience! Cela m’a fait penser à notre kiosque préparé pour le Salon des auteurs. Dans un sens, c’est un peu comme si Hubert avait commencé son récit avec les mots « Krik krak» 2 ne trouves-tu pas? J’attends de tes nouvelles. Kettia

                                                                                                                         2 Krik Krak est une expression utilisée en Haïti pour annoncer le début d’une histoire, d’un conte ou d’une légende.

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Réponse à la lettre de Kettia au sujet du chapitre 5 Ottawa, le 9 mars 2012 Chère Kettia, L’oralité ressort comme thème principal dans le roman, et ce à quelques reprises. Pensons à l’histoire personnelle de Fathy raconté par sa mère, ou l’histoire des tragédies personnelles qui se transposent au drame national et notons aussi la narration même d’Hubert qui raconte en temps réel les merveilles dont il témoigne et les gens qu’il rencontre. Le conte, tel que raconté dans la scène sous l’arbre, est un moyen de communication qui me semble universel. Les exemples autour de nous sont d’ailleurs nombreux. Nous l’avons découvert lors de notre recherche au sujet de la littérature haïtienne, nos collègues arabophones et berbères en ont fait mention en classe ainsi que nos camarades originaires d’Afrique de l’ouest. N’oublions pas non plus le conte franco-canadien qui a longtemps divertit les ancêtres de ce pays. Ce chapitre du livre réussit bien à capter le pouvoir de la tradition orale et j’ose croire que je la transmets, tranquillement, dans ma famille. Bonne suite dans la lecture, Éric

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Réactions au chapitre 6 Ottawa, le 9 mars 2012 Bonjour Kettia, J’ai décidé d’écrire une lettre à Jahia qui adoptera sa nièce de 6 ans (amorce du prochain tome?).

Jahia, Tu dois avoir tant de sentiments mêlés, en devenant mère pour Alice dont le père, ton frère, est décédé. Ayant eu une expérience directe avec l’adoption, je te propose quelques pistes qui lui solidifieront le jour qu’elle vivra sa crise identitaire, sûrement à l’adolescence, phénomène tout à fait normal pour les enfants adoptés. Garde un journal racontant l’histoire des chemins parcourus par toi et Théophile pour arriver finalement à vous revoir. Née de cette terrible histoire fais-lui reconnaître les belles personnes qui en sont ressorties. Assure-toi de parler audacieusement de votre famille et ses membres vaillants comme Fathy et Hubert, Espérance et Damien. Reconnais que tu es la gardienne de son histoire et que ce sera à toi de lui montrer quand et à qui choisir de partager son vécu, si différent de celui des autres. Enfin, tu es cheffe d’une famille forte et confiante. Donnez-vous, les trois, les mots pour vous affirmer et d’être fiers de qui vous êtes. Au plaisir.

Voilà ma chère, ce sont mes dernières réflexions. Merci d’avoir partagé ce livre avec moi, intime comme exercice. J’ai bien hâte de le proposer à mon enseignante-accompagnatrice. Mes amitiés, Éric.

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Réponse à la lettre d’Éric au sujet du chapitre 6 Montréal, le 9 mars 2012 Salut Éric, C’est déjà la fin! Je te remercie, à mon tour, d’avoir bien voulu vivre cette expérience fructueuse avec moi. La lettre que tu adresses à Jahia est inspirante. Son histoire est triste, certes, mais elle a un bagage extraordinaire qu’elle pourra transmettre à sa nièce. Dans un autre ordre d’idées, je dois te dire que j’ai trouvé cette activité intéressante et amusante. Pour te dire la vérité, en dialoguant avec toi, je n’avais même pas l’impression d’être en train de faire un devoir! Je suis absolument certaine que c’est une activité qui saura plaire à mes élèves. Qui a dit que tous les devoirs devraient être pénibles, arides et ennuyeux?!! En passant, j’espère sincèrement que Claudine Paquet écrira un tome trois décrivant le reste de l’histoire. Plusieurs questions me viennent à l’esprit : Est-ce que le trio retournera éventuellement au Rwanda? Est-ce que Jahia adoptera Aline? Est-ce qu’Amanda entretiendra une correspondance avec Hubert? C’est un dossier à suivre… Prends soin de toi, Éric. Ton amie, Kettia