TRACER ET RÉALISER DES ASSEMBLAGES EN BOIS DE TRAVERS · 2018-08-17 · TRACER ET RÉALISER DES...

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ASSOCIATION OUVRIÈRE DES COMPAGNONS DU DEVOIR DU TOUR DE FRANCE REPRODUCTION INTERDITE – JUIN 2012

TRACER ET RÉALISER DES ASSEMBLAGES EN BOIS DE TRAVERS – 1/19

TRACER ET RÉALISER DES ASSEMBLAGES EN BOIS DE TRAVERS

Sommaire I. Définition ............................................................................................................. 2 II. Les différents disposition des bois ....................................................... 2 III. Les assemblages débouchants et borgnes ........................................ 2 IV. Les assemblages à mi bois .......................................................................... 3 V. Les assemblages à tenons et mortaises .............................................. 5 VI. Les assemblages à enfourchement ........................................................ 7 VII. Les épaulements ............................................................................................... 8 VIII. Les assemblages à vif et batards .......................................................... 11 IX. Les assemblages à flottages ..................................................................... 12 X. Les assemblages d’onglet ......................................................................... 13 XI. Les assemblages à pièces rapportées ................................................. 14 XII. La réalisation des assemblages ............................................................. 15




I. DEFINITION C’est être capable de définir et de réaliser de façon cohérente un assemblage permettant de joindre deux pièces de bois disposés transversalement. II. LES DIFFÉRENTES DISPOSITIONS DES BOIS

En croix

En L

En T

III. LES ASSEMBLAGES DÉBOUCHANTS ET

BORGNES Les assemblages débouchants On parle d’assemblage débouchant lorsque ce dernier traverse de part en part le bois dans lequel il vient s’emmancher. Il est de ce fait visible sur le chant opposé à l’arasement de la pièce femelle.




Les assemblages borgnes A l’inverse, un assemblage borgne n’est pas débouchant et il est par conséquent invisible sur le chant opposé de l’arasement.

IV. LES ASSEMBLAGES À MI-BOIS Présentation Le principe de l’assemblage à mi-bois réside dans le fait que les pièces sont entaillées à la moitié de leur épaisseur afin de se retrouver dans le même plan une fois assemblées.




Le mi-bois en queue d’aronde

Le mi-bois en queue d’aronde cachée




V. LES ASSEMBLAGES À TENON ET MORTAISE L’assemblage à tenon et mortaise est constitué d’une partie mâle, le tenon, et d’une partie femelle, la mortaise. Le tenon est une réduction de l’épaisseur de l’extrémité d’une des pièces de bois. La mortaise est un évidement dans le chant de l’autre pièce, qui correspond au contre-profil du tenon.




Le traçage des bois Les assemblages doivent être tracés après l’établissement des bois. Lorsqu’ils sont destinés à être réalisés à la main, il est nécessaire de tous les tracer.

Les parties du tenon qui sont à retire sont hachurées afin de mieux les repérer et d’éviter ainsi toute confusion lors du sciage.

La largeur de la mortaise est repérée par un trait à la craie grasse. Il est présent sur les deux chants de la pièce si la mortaise est débouchante et uniquement du coté de l’assemblage si elle est borgne.

A l’inverse, si leur exécution est prévue à la machine, on se contentera le plus souvent de tracer un bois de chaque série similaire afin qu’ils servent aux pointages des machines outils et aux régalages des butées. Sur ce bois on se contente alors de tracer les arasements et la longueur des tenons. La représentation hachurée de ce dernier est simplifier pour n’être renseigné que par un simple rond.




VI. LES ASSEMBLAGES À ENFOURCHEMENT Lorsque les deux bois à assembler sont disposés en L, la mortaise se retrouve débouchante sur la coupe transversale du bois qui la supporte et le tenon n’est alors plus tenu en largeur. On appelle cet assemblage un enfourchement.

Le simple enfourchement

Le double enfourchement

Lorsque les bois sont épais, on peut réaliser des doubles enfourchements afin d’augmenter la surface de collage et renforcée ainsi la solidité de l’assemblage. L’assemblage à enfourchement peut se réaliser manuellement à l’aide d’une scie et d’un bédane, ou bien mécaniquement avec une tenonneuse, une scie circulaire ou encore une scie à ruban.

Bien que ce soit plus rare, on réalise parfois également des assemblages à enfourchement sur des bois disposés en T. Comme par exemple pour réaliser le cadre d’une scie à tenons.




VII. LES ÉPAULEMENTS

Certains ouvrages comme les portes, nécessitent des assemblages avec des bois placés en L requérant un meilleur maintien que les enfourchements. On réalise alors un épaulement. C’est-à-dire que l’on réduit la largeur du tenon afin de garder de la matière de chaque cotés de la mortaise sur l’autre bois.

La valeur de l’épaulement est généralement d’un tiers de la largeur de la traverse. Avec cette disposition, le tenon est maintenu en largeur et assure ainsi que l’ouvrage ne s’affaisse pas.

1. Les épaulements peuvent également avoir d’autres

fonctions On réalise un épaulement central sur les tenons larges afin que la mortaise n’affaiblisse pas la pièce de bois.




Les épaulements de propreté servent à rendre invisibles les imperfections ou les éclats aux extrémités de la mortaise.

2. Les renforts d’épaulement On peut renforcer les épaulements des assemblages à tenons et mortaises des pièces disposé en L. Ce renfort est couramment appelée « barbette ».




Barbette de menuisier

Barbette d’ébéniste

On différencie la barbette dite « de menuisier » et celle dite « d’ébéniste ». La première est débouchante contrairement à la seconde qui est taillée en pente.

Lorsque les pièces comportent une rainure, la profondeur de la barbette dépend de cette dernière.

Lorsqu’elles ne comportent pas de rainures, on réalise la barbette de la même profondeur que son épaisseur.

Pour tracer le renfort d’épaulement, on prolonge la représentation de la mortaise et on le clôture par un trait oblique qui part dans la même direction que celui de cette dernière.




VIII. LES ASSEMBLAGES À VIF ET BÂTARDS Lorsque la pièce de bois qui comporte le tenon est moins épaisse que celle de la mortaise, on est parfois amené à réaliser des tenons à vif ou bâtards. Avec le tenon à vif, l’assemblage ne possède aucun arasement, l’épaisseur entière du bois vient s’assembler dans la mortaise. Ce type d’assemblage est essentiellement utilisé pour la fabrication de chaises. Le tenon bâtard quant à lui ne possède un arasement que sur une seule de ces faces. Cet assemblage est utilisé en menuiserie de façon réfléchi, car son mauvais équilibrage à tendance à faire déverser le montant et à ouvrir ainsi l’unique arasement. Il convient pour maintenir les écartements d’un ouvrage à deux parements différents.

Tenon à vif

Tenon bâtard




IX. LES ASSEMBLAGES À FLOTTAGE A l’inverse des tenons à vif et bâtards, lorsque la pièce de bois qui comporte le tenon est plus épaisse que celle de la mortaise, on réalise alors un flottage. Les flottages peuvent simple, c'est-à-dire sur un seul parement, ou double, sur les deux parements.

Flottage simple

Flottage double

En fonction de la destination des ouvrages (résistance aux infiltrations d’eau), on peut réaliser des flottages à vif ou encastrer.

Flottage à vif

Flottage encastré




X. LES ASSEMBLAGES D’ONGLETS

Assemblage à enfourchement avec un

arasement à coupe d’onglet sur les deux faces.

Assemblage à enfourchement avec un

arasement à coupe d’onglet sur le parement.

Assemblage à enfourchement deux

tenons avec un arasement d’onglet sur le parement.

Assemblage à tenon et mortaise à coupe

d’onglet et queue d’aronde.

Assemblage à tenon et mortaise avec un épaulement et un flottage d’onglet sur le

parement.

Assemblage à tenon et mortaise à coupe

d’onglet et queue d’aronde.




XI. LES ASSEMBLAGES À PIÈCES RAPPORTÉES On peut également assembler des pièces de bois avec des éléments rapportés. Ces derniers peuvent de divers matériaux tels que le bois, les produits semi-finis, en métal ou encore en plastique.

Assemblage par tourillons Assemblage par lamelles

Assemblage par faux-tenons Assemblage par équerre métallique




Assemblages par pigeon

Assemblages par double queue-d’aronde

XII. LA REALISATION DES ASSEMBLAGES Les mi-bois A la main, les mi-bois se réalisent à l’aide d’une scie à cadre arasé et d’un ciseau à bois.

1. 2. 3. 4. Etapes de réalisation d’une entaille à mi-bois exécutée à la main

A la machine, on peut les réaliser avec une défonceuse équipée d’une mèche droite, d’une scie à format ou encore d’une scie radiale.




Les tenons et mortaises Manuellement, les mortaises se réalisent à l’aide d’un bédane. Les tenons, quant à eux, se réalisent avec deux scies à cadre. Une dites « à tenons » et l’autre « à araser ». Elles sont différenciable par la grosseur de leur denture. La première sert à couper en bois de fil et la seconde en bois de travers.

1. 2.

3. 4. Etapes de réalisation d’une mortaise exécutée à la main

1. 2. 3. Etapes de réalisation d’un tenon exécuté à la main

Mécaniquement, on exécute les mortaises avec une mortaiseuse qui peut être à chaîne, à mèche, à bédane ou encore à couteaux. Les tenons sont le plus souvent réalisés avec une tenonneuse. On peut néanmoins également utiliser une scie à format ou à ruban lorsque le nombre de tenons est faible, afin de gagner du temps.




Les enfourchements A la main, seule la réalisation de la partie femelle de l’assemblage différent de celui à tenon et mortaise. La technique à adopter consiste à descendre les bords à l’aide de la scie à cadre à tenons et de retirer ensuite le surplus de matière au droit de l’arasement à l’aide d’un bédane.

Etapes de réalisation d’un enfourchement exécuté à la main

A la machine les enfourchements sont généralement réalisés à la tenonneuse. On peut aussi utiliser lorsque leur nombre est restreint, les scies à format et à ruban. Les assemblages rapportés L’assemblage par tourillons peut se réaliser avec une machine portative appelée tourillonneuse, une perceuse avec un gabarit ou encore avec une machine outil multibroches.




Tourillonneuse

Gabarit de perçage

Perceuse multibroches

L’assemblage par lamelles se réalise à l’aide d’une fraiseuse à lamelles ou à rainurer.

Fraiseuse à lamelles

Fraiseuse à rainurer

L’assemblage par faux-tenons se réalise avec une fraiseuse spécialement destinée à cet usage.

Fraiseuse à faux-tenons

Les entailles nécessaires à la réalisation d’un assemblage par pigeon peuvent être exécutées à la main à l’aide d’une scie et d’un bédane, ou bien à la machine avec une mortaiseuse. Les assemblages à double queues-d’aronde se réalisent avec une machine munie d’une fraise spécialement conçue à cet effet. Après l’entaillage des bois, les doubles queues-d’aronde qui peuvent âtre en plastique ou en bois, sont rentrées en force à l’aide d’un marteau.




Machine permettant l’usinage des entailles nécessaire

à l’assemblage à double queues-d’aronde.

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