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Anne Zimmer TF01
Daniel Fernex
Antoine Griere
TP n°2 :
Etude préliminaire des pompes
centrifuges
Printemps 2012
2
Introduction
La pompe est un élément (machine) qui permet d’apporter de l’énergie au fluide. Cette énergie
(quantifiée par la pression totale) lui permet, par exemple, d’augmenter son énergie potentielle (pour
gravir une dénivellation positive) et/ou son énergie cinétique (sa vitesse) ou encore cette énergie
distribuée par la pompe va lui permettre de compenser les pertes de charges causées par les formes ou
l’état de surface des canalisations.
Il existe deux grandes catégories de pompes : les pompes volumétriques et les pompes centrifuges.
L’étude porte ici sur une pompe centrifuge.
Le but de ce TP sera de retrouver les caractéristiques de la pompe ; notamment sa courbe
caractéristique HMT=f(Q). On étudiera également les variations de HMT, de la puissance hydraulique
et du débit lorsque l’on fait varier la vitesse de rotation du moteur.
Dans un 2ème
temps, nous utiliserons la théorie des similitudes pour prédire les variations des
grandeurs caractéristiques de la pompe en fonction du régime moteur.
Enfin, nous vérifierons que le NPSH disponible pour ce montage est supérieur à celui recommandé par
le constructeur afin de s’assurer de l’absence de cavitation.
Description du montage expérimental :
Compteur
à eau
P1
Pompe centrifugeuse
(actionnée par un
moteur électrique)
Vanne
P2
Réservoir
d1=50mm
d2=32mm
h=0.33m
sens du
courant
3
La pompe aspire le fluide de la cuve dans un tube de diamètre D=50mm. Une mesure de la pression
relative P1 est faite dans cette canalisation.
De même, on mesure la pression relative P2 au refoulement de la pompe.
Puis, le débit est ajusté par l’ouverture/fermeture de la vanne avant que le fluide ne passe dans le
compteur à eau pour ensuite retomber dans la cuve.
Description des moyens de mesure et détermination des incertitudes
● Les pressions relatives P1 et P2 sont mesurées à l’aide de manomètres de Bourdon de classe 1.
L’incertitude absolue ΔP engendrée par ces appareils de mesure vient de l’imprécision propre de
l’appareil ainsi que de l’erreur de lecture faite par l’opérateur. On a donc
graduation de 4
1 échelle pleine %1 P
PabarP 8500085,001,04
16,001,01
PabarP 28500285,005,04
16,101,02
PaPPP 370021
● La différence de hauteur z entre les manomètres 1 et 2 est mesurée à l’aide d’un réglet. On
considèrera une erreur absolue de 0,5cm sur cette mesure.
mètrez 005,033,0
● Le débit Q est mesuré à l’aide d’un compteur à eau et d’un chronomètre. On retrouve la valeur du
débit en faisant le rapporttemps
écoulé VolumeQ .
L’incertitude sur Q est donc t
t
V
V
Q
Q
Il faut laisser passer un volume assez important afin de travailler sur un intervalle de temps
assez étendu afin de limiter l’incertitude sur le temps. On travailler sur le compteur gradué en 10-3
m3
(soit 1 litre) et on relève généralement le temps nécessaire pour que l’aiguille fasse 10 tours (où 5 tours
lorsque les débits sont plus faibles).
On estime l’incertitude ΔV à une demi-graduation du compteur soit 0,5 litre, ce qui correspond à
l’incertitude liée à la lecture du volume grâce à l’aiguille du compteur.
On évalue également l’incertitude sur le temps, liée au temps de réaction du chronométreur lors du
déclenchement et de l’arrêt du chronomètre, à Δt=0,2sec.
4
Calcul des incertitudes sur HMT :
● La pression totale Pt se calcule par la formule : 2
2
1vgzpPt
12
1tt PP
gHMT
2
1
2
21212
2
111
2
2222
11
2
1
2
11vv
gzzpp
gvgzpvgzp
gHMT
Or S
QvSvQ alors
2
1
2
2
12122
11
S
Q
S
Q
gzzpp
gHMT
2
4
2
4
1
4
2
4
1
212122
161Q
DD
DD
gzzpp
gHMT
; On pose
4
2
4
1
4
2
4
1
22
16
DD
DD
gX
On obtient 21QXzp
gHMT
Comme l’expression de HMT est une somme, on utilise les dérivées partielles par rapport à
chaque variable pour déterminer l’incertitude sur HMT.
Qd
Q
HMTzd
z
HMTpd
p
HMTdHMT
QdQXzdpdg
dHMT 21
En passant aux incertitudes, on a donc :
QQXzpg
HMT 21
5
Incertitudes sur Pc ; Ph ; Pm etη
● On évalue l’incertitude absolue sur la mesure de la puissance électrique consommée à ΔPc=10W
(Fluctuations relativement importantes de l’affichage)
● QHMTgQPPP ttH 12
En passant aux incertitudes, on a donc :
Q
Q
HMT
HMT
P
P
H
H
● On évalue l’incertitude sur la mesure du couple moteur C à ΔC=±0,01Nm
● L’incertitude sur la mesure de la vitesse de rotation moteur N est de ΔN=±5trs/min soit ±0,0833
trs/s.
Comme NCPM 2 ; On a donc
N
N
C
C
P
P
M
M 2
● Pour le rendement global C
H
P
P ; On a
C
C
H
H
P
P
P
P
Récapitulatif des incertitudes prises en compte :
Incertitudes
ΔP1 850 Pa
ΔP2 2850 Pa
ΔV 0,001 m3
Δt 0,2 sec
Δz 0,005 m
ΔN 5 trs/min
ΔC 0,01 Nm
ΔPc 10 W
6
Mesures et résultats
I Courbes caractéristiques de la pompe à vitesse maximale.
1) Charge HMT en fonction du débit
La différence de pression totale HMT (Hauteur Manométrique Totale) entre l’aspiration et le
refoulement, en fonction du débit constitue la caractéristique de la pompe. HMT est généralement
exprimée en hauteur de colonne d’eau (mètre de colonne d’eau : m CE).
Pour déterminer HMT il faudra bien faire attention de considérer les pressions totale Pt1 (avant la
pompe) et Pt2 (après la pompe) et non pas les pressions mesurées (P1 et P2, qui elles sont relatives).
Lorsque l’on ferme progressivement la vanne, le débit Q dans le circuit diminue mais la différence de
pression HMT augmente.
A partir de nos mesures de pressions relatives et de nos mesures de volume écoulé dans un temps
donné (pour retrouver le débit) ; nous pouvons donc tracer HMT en fonction de Q.
On remarque sur la courbe ci-dessous que HMT décroit de façon légèrement parabolique en
fonction du débit.
y = -38737x2 - 2085,3x + 18,511
8
9
10
11
12
13
14
15
16
0,0015 0,002 0,0025 0,003 0,0035 0,004
Dif
fére
nce
de
pré
ssio
n t
ota
le H
MT
(en
mC
E)
Débit Q (en m3/s)
Différence de pression totale (HMT) en fonction du débit Q à vitesse maximale N=2833trs/min
HMT=f(Q)
7
2) Puissance hydraulique en fonction du débit
La puissance hydraulique (exprimée en Watts), est la puissance fournie au fluide lors de son
passage dans la pompe.
On remarque que la puissance fournie par la pompe croit de manière parabolique lorsque le débit
augmente. En effet, ceci parait logique car on diminue le débit dans le circuit en fermant une
vanne ; la fermeture de la vanne crée des pertes de charges et donc augmente la dissipation de
l’énergie du fluide.
y = -2E+07x2 + 188895x - 11,067
200
250
300
350
400
450
0,0015 0,002 0,0025 0,003 0,0035 0,004
Pu
issa
nce
hyd
rau
liqu
e (e
n W
atts
)
Débit Q en m3/s
Puissance hydraulique en fonction du débit Q à vitesse maximale N=2833trs/min
Ph=f(Q)
8
3) Puissance électrique consommée en fonction du débit
On relève la puissance consommée par le moteur électrique de la pompe sur l’armoire électrique.
Cette donnée fluctue relativement fortement, notamment lorsque l’on se situe dans les hautes
puissances.
On trouve que la puissance électrique consommée par le moteur est légèrement parabolique
(quasi linéaire) et croit lorsque le débit augmente. En effet, un débit de fluide élevé requiert une
puissance électrique plus importante pour sa mise en mouvement.
y = -3E+07x2 + 242694x + 467,56
750
800
850
900
950
1000
1050
0,0015 0,002 0,0025 0,003 0,0035 0,004
Pu
issa
nce
éle
ctri
qu
e P
c (e
n W
atts
)
Débit Q en m3
Puissance électrique consommée en fonction du débit Q à vitesse maximale N=2833 trs/min
Pc=f(Q)
9
4) Puissance mécanique en fonction du débit
La puissance mécanique est la quantité d’énergie mécanique en sortie d’arbre moteur par unité de
temps. La puissance mécanique croit de façon légèrement parabolique (quasi linéaire) lorsque le
débit augmente.
On remarque que la courbe représentant la puissance mécanique en fonction du débit est similaire
à la courbe précédente )(QfPC
5) Rendements en fonction du débit
Le rendement d’une machine (un moteur, une pompe) est le rapport de la puissance en sortie de
l’élément par la puissance entrante dans l’élément.
Par exemple, pour le moteur électrique, son rendement est égal à CC
méca
motP
NC
P
P
2
On remarque que le rendement du moteur électrique est très bon (0,85 ; donc relativement proche de
1) et est constant sur toute la plage de variation de débit. Les fluctuations du rendement du moteur
électrique sont très minimes.
Le rendement de la pompe est bien plus médiocre (ordre de grandeur : 0,4) et croit de façon
parabolique lorsque le débit augmente, puis le rendement de la pompe atteint son maximum pour un
y = -2E+07x2 + 180983x + 439,69
600
650
700
750
800
850
900
950
0,0015 0,002 0,0025 0,003 0,0035 0,004
Pu
issa
nce
méc
aniq
ue
en s
ort
ie d
'arb
re m
ote
ur
(en
W)
Débit Q en m3/s
Puissance mécanique en fonction du débit Q à vitesse maximale N=2833 trs/min
Pm=f(Q)
10
certain débit avant de diminuer. On distingue bien cette chute de rendement sur le 2ème
graphique : le
rendement maximum de la pompe est atteint pour un débit de 0,0034 m3/s.
Comme le rendement du moteur est quasi-constant, le rendement global de l’ensemble moteur +
pompe suit donc la courbe du rendement de la pompe seule.
0
0,1
0,2
0,3
0,4
0,5
0,6
0,7
0,8
0,9
1
0,0015 0,002 0,0025 0,003 0,0035 0,004
Rendement η en fonction du débit à vitesse maximale N=2833 trs/min
nglobal=f(Q)
n pompe = f(Q)
n moteur = f(Q)
Régression polynomiale (Ordre 2)
Poly. (n pompe = f(Q))
Linéaire (n moteur = f(Q))
y = -40551x2 + 272,91x - 0,0183 R² = 0,9719
0,3
0,32
0,34
0,36
0,38
0,4
0,42
0,44
0,46
0,48
0,5
0,0015 0,002 0,0025 0,003 0,0035 0,004
Re
nd
em
ent η
de
la p
om
pe
Débit Q (en m3/s)
Rendement pompe en fonction du débit à vitesse maximale
Rendement pompe
Poly. (Rendement pompe)
11
II Influence de la vitesse de rotation
Plage de vitesse de rotation
En regardant l’évolution des pressions p1 et p2 nous remarquons que l’influence de la position
de la vanne baisse avec la vitesse de rotation du moteur.
La différence ΔP entre la pression mesurée au point 1 (ou au point 2) avec la vanne complètement
ouverte et complètement fermée diminue lorsqu’on réduit la vitesse de rotation du moteur, ce qui est
représenté par le tableau 1.
Tableau 1: valeur des différences de pression mesurées pour les vitesses
Vitesse de rotation (trs/min) Δp1 (Pa) Δp2 (Pa)
2833 -10700,00 -55000,00
2502 -8200,00 -53000,00
2203 -7100,00 -46000,00
1899 -5500,00 -34000,00
En effet, il existe une vitesse minimale pour laquelle les manomètres ne permettent plus une mesure
assez précise pour qu’on puisse repérer les variations des aiguilles des manomètres. Nous constatons
que la vitesse minimale est d’environ 1400trs/min.
Par contre, il est possible d’effectuer des mesures sans problème jusqu’à la vitesse de rotation
maximale du moteur soit 2833 trs/min.
III Etude des courbes caractéristiques de la pompe pour différentes vitesses
de rotation Les 5 courbes suivantes sont fournies en annexe.
HMT en fonction du débit
La charge diminue régulièrement lorsque la vitesse de rotation du moteur diminue. On retrouve, pour
chaque vitesse de rotation, une parabole décroissante, qui est de d’autant plus incurvée lorsque la
vitesse de rotation baisse.
Puissance hydraulique en fonction du débit
Pour chaque vitesse de rotation, la puissance hydraulique croit de façon parabolique lorsque le débit
augmente. On remarque que, lorsque l’on arrive dans les grandes vitesses, une augmentation de X
tours/min entraine une bien plus grande augmentation de la puissance hydraulique qu’une
augmentation de X tours/min dans les petites vitesses. Ceci montre que la puissance hydraulique
augmente de façon « exponentielle » en fonction de la vitesse de rotation. Ces explications seront
reprises plus tard.
12
Puissance mécanique en fonction du débit
Comme NCPM 2 , sachant que le couple augmente lorsque N augmente, alors la puissance
mécanique augmente de manière plus que linéaire par rapport à la vitesse de rotation du moteur.
Sinon, les courbes ont des allures semblables pour chaque vitesse de rotation.
Puissance consommée en fonction du débit
Comme le moteur a un rendement quasi constant sur toute sa plage de travail, alors il est logique de
retrouver des courbes de )(QfPC semblables à celles de )(QfPM vues précédemment.
cstemot
C
M
P
PCar
Rendement en fonction du débit
Les courbes du rendement en fonction du débit varient toutes paraboliquement. On retrouve les
meilleurs rendements dans les zones où le débit est maximal (c’est à dire quand les pertes de charges
sont réduites grâce à une grande ouverture de la vanne).
Egalement, on remarque en règle générale que le rendement global est légèrement meilleur dans les
grands régimes moteurs (lorsque l’on tend vers la vitesse nominale du moteur).
13
IV Analyse de la dépendance de HMT, du débit et de Ph avec la vitesse du
moteur Ces 3 études sont réalisées avec la vanne complètement ouverte.
Hauteur Manométrique Totale en fonction de la vitesse de rotation du moteur
Sur le graph, on retrouve rapidement que plus la vitesse de rotation du moteur est importante,
plus la différence de pression entre l’aspiration et le refoulement sera grande. L’augmentation de HMT
parait linéaire par rapport à la vitesse de rotation du moteur. Ceci parait logique car, plus le moteur
tourne vite, plus la force entrainant le fluide sera grande, ce qui lui permettra d’atteindre des hauteurs
de colonne d’eau plus élevées.
On remarque également que plus la vitesse de rotation est faible, plus la parabole représentant
)(QfHMT est incurvée.
0
2
4
6
8
10
12
0 500 1000 1500 2000 2500 3000
Hau
teu
r m
ano
mé
triq
ue
to
tale
HM
T (e
n m
CE)
Vitesse de rotation du moteur (en trs/min)
HMT en fonction de la vitesse de rotation du moteur
HMT=f(N)
14
Débit en fonction de la vitesse de rotation du moteur
Pour décrire cette courbe, chacun des points à été mesuré avec la vanne complètement ouverte.
On remarque directement que le débit augmente linéairement avec l’augmentation du régime moteur.
Cela parait logique car le moteur entraine directement les aubes qui permettent d’entrainer le fluide.
Sur la courbe, on peut facilement tracer une droite avec un coefficient de corrélation quasi égal à 1.
Puissance hydraulique en fonction de la vitesse de rotation du moteur
Logiquement, on retrouve une augmentation de la puissance hydraulique lorsque la vitesse de
rotation augmente. Ceci est tout à fait logique car la puissance hydraulique peut être exprimée par le
produit de HMT par le débit. Et comme HMT et le débit croient de façon linéaire (ou quasi-linéaire)
en fonction de la vitesse du moteur ; on retrouve bien le fait que la puissance hydraulique est
croissante selon un polynôme de degré 2 en fonction de la vitesse de rotation. Notre graphique
confirme bien cette analyse.
Cette augmentation de la puissance hydraulique avec la vitesse de rotation est due au fait que
la force centrifuge entrainant le fluide augmente lorsque les aubes tournent plus rapidement. Et la
force centrifuge est proportionnelle au carré de la vitesse de rotation ω (F = m.ω².R).
y = 1E-06x R² = 0,9999
0
0,0005
0,001
0,0015
0,002
0,0025
0,003
0,0035
0,004
0,0045
0 500 1000 1500 2000 2500 3000
Dé
bit
Q (
en
m3 /
s)
Vitesse de rotation du moteur (en trs/min)
Débit Q à différentes vitesses de rotation
Q=f(N)
Linéaire (Q=f(N))
15
V Méthode pour la prédiction des variations des grandeurs caractéristiques
en fonction de la vitesse de rotation
1) Théorie des similitudes
Première approche
Nous allons dans cette partie utiliser la théorie des similitudes afin de déterminer une relation entre
HMT et la vitesse de rotation d’une part, et le débit Q et la vitesse de rotation d’autre part.
Tout d’abord, définissons trois nombres adimensionnels :
- Hauteur manométrique spécifique
- Nombre de débit
- Nombre de puissance
Avec :
N : vitesse de rotation de la roue en rad/s
R : rayon de la turbine
y = 0,0002x2 - 0,7158x + 706,61 R² = 0,9976
0
50
100
150
200
250
300
350
400
450
0 500 1000 1500 2000 2500 3000
Pu
issa
nce
hyd
rau
liqu
e (
en
Wat
ts)
Vitesse de rotation du moteur (en trs/min)
Puissance hydraulique à différentes vitesses de rotation moteur
Ph=f(N)
Poly. (Ph=f(N))
16
Nous pouvons dire pour des pompes géométriquement homothétiques, c’est-à-dire ayant une forme
identique mais une taille d’échelle différente, ces nombres seront constants. Pour une autre pompe
centrifuge géométriquement homothétique, à une vitesse de rotation N’, on peut donc écrire :
On en déduit que
soit que
=1
Donc en simplifiant (R’=R car pompe identique) :
Donc si on connaît la hauteur manométrique totale pour une vitesse de rotation particulière, on peut
déterminer la HMT pour n’importe quelle autre vitesse de rotation (tout en restant dans la plage
admissible).
Nous avons effectué des études semblables pour Q=f(N) et Ph=f(N) et avons obtenu :
Nous avons donc calculé les valeurs théoriques pour les 3 vitesses de rotation et comparé aux résultats
théoriques dans le tableau suivant :
N(tr/min) HMTexp HMTth Qexp Qth Phexp Phth
2833 10,668 - 0,00378501 - 396,116 -2502 7,491 8,321 0,00335796 0,00334278 246,781 272,863
2203 5,957 5,808 0,00297708 0,00295667 173,978 168,459
1899 4,638 4,426 0,00254194 0,00256626 115,643 111,436
Nous pouvons constater que les valeurs expérimentales sont très proches des valeurs théoriques, nous
pouvons affirmer que nous avons réalisé les mesures dans de bonnes conditions, et trouvé des lois
permettant de prédire la HMT, Q et Ph en fonction de la vitesse de rotation.
17
Deuxième approche
De plus, nous avons effectué une autre étude afin de confirmer la théorie des similitudes : nous
avons tracé les courbes π1 = f(π2) et π3 = f(π2) pour toutes les vitesses de rotation, soit N=2833tr/min,
N=2502tr/min, N=2203tr/min, N=1899tr/min. Selon la théorie, les courbes obtenues devraient être
confondues.
Nous constatons que, bien que certains points s’éloignent de l’allure générale, les 4 courbes sont
presque confondues. Dans notre cas les écarts peuvent être expliqués avec les erreurs lors des lectures
par exemple. Nous pouvons donc dire qu’à nouveau, la théorie des similitudes est confirmée.
0
5E-08
0,0000001
1,5E-07
0,0000002
2,5E-07
0 0,00001 0,00002 0,00003 0,00004 0,00005
Pi3=f(Pi2)
N=2833tr/min
N=2502tr/min
N=2203tr/min
N=1899tr/min
0
0,0005
0,001
0,0015
0,002
0,0025
0,003
0,0035
0,004
0,0045
0 0,00001 0,00002 0,00003 0,00004 0,00005
Pi1=f(Pi2)
N=2833tr/min
N=2502tr/min
N=2203tr/min
N=1899tr/min
18
VI Vérification du NPSH Le NPSH est la charge nette à l’aspiration de la pompe centrifuge. Cette valeur doit être supérieure à
une valeur minimal définie par le constructeur, qui permet d’éviter que le fluide ne cavite.
Nous allons donc calculer la valeur du NPSH de la pompe pour le débit maximal, c’est-à-dire à la plus
grande vitesse de rotation (N=2833 tr/min) et lorsque la vanne est entièrement ouverte.
La formule générale pour calculer le NPSH disponible est la suivante :
Or ici on a :
Paspi= 2,22.103 Pa
Pvap = 2,38.103 Pa (à 20°)
uvap=1.93m/s
kg/m3
g = 9,81 m/s²
Donc au final on obtient :
Il est toutefois à noter qu’une certaine erreur entache ce résultat, car la valeur de la pression de vapeur
est indiquée à 20°C, ce qui n’était probablement pas exacte lors des manipulations.
De plus, le constructeur indique la valeur de NSPHrequis suivante :
On voit donc que NPSHrequis>NPSHdisponible, ce qui implique qu’il y a un léger risque de cavitation.
Cependant, nous n’excluons pas la possibilité d’avoir une erreur sur ce résultat, car lors de nos
mesures nous n’avons pas remarqué de résultats incohérents ni d’aberrations, ce qui aurait sans doute
dû se produire s’il y avait eu cavitation. L’hypothèse est donc que, soit notre résultat n’est pas le bon,
soit le constructeur indique la valeur de NSPHrequis avec un coefficient de sécurité pour être sûr
d’écarter entièrement le risque de cavitation, et que notre valeur NSPHdisponible se trouve entre le
NPSHréel et le NPSH avec coefficient de sécurité. Cela prouve que nous n’avons pas de résultats
aberrants.
Conclusion Ainsi, ce TP nous a permis de caractériser la pompe centrifuge. En modifiant la vitesse de
rotation du moteur (entraînant la pompe) et en modifiant l’ouverture de la vanne (variation du débit),
nous avons pu, dans un premier temps retrouver la courbe caractéristique de la pompe HMT=f(Q) ;
notre courbe expérimentale étant similaire à celle donnée par le constructeur.
Nous avons ensuite travaillé sur l’influence de la vitesse de rotation du moteur sur les paramètres
caractéristiques :
De plus, nous avons pu vérifier la théorie des similitudes : en effet, les courbes π1=f(π2) et π3=f(π2)
pour différentes vitesses de rotation, sont confondues.
On a vérifié, par le calcul de NPSHdispo ; l’absence de risque de cavitation.