Toxicologie de l’acide cyanhydrique et des cyanures · PDF file ·...
Transcript of Toxicologie de l’acide cyanhydrique et des cyanures · PDF file ·...
Toxicologie de l’acide cyanhydrique, des cyanures et des hétérosides cyanogénétiques
1
Pr Agrégé Samir BEN YOUSSEF AHU Rim HADIJI ENMV ST 2015-2016
INTRODUCTION
L'ion cyanure CN- est très hautement toxique.
Il peut être responsable d'intoxication aiguë,
Principalement chez les herbivores, à la suite de la
consommation de plantes riches en hétérosides cyanogénétiques.
Toutes les espèces peuvent également être exposées lors d’incendie, car la décomposition de nombreux matériaux, naturels ou artificiels, conduit à la formation d’ion cyanure.
2
La connaissance de son métabolisme a permis de mettre au point plusieurs traitements spécifiques que le vétérinaire n’a que a rarement le temps de mettre en
œuvre étant donné l’évolution rapide de cette intoxication vers la mort.
C'est également un polluant des cours d'eau en raison de l'usage industriel des cyanures dans de nombreux emplois il peut alors provoquer une mortalité massive de la faune
aquatique !
3
INTRODUCTION
Intoxication due à l’ion cyanure CN-
Ingestion accidentelle plantes cyanogénétiques !!!
Espèces touchés
Ruminants (Bovins +++ , ovins +) Cheval+
Tableau clinique d’apparition brutale Troubles respiratoires ++, nerveux ++
Traitement difficile
4
DEFINITION
Fréquence
En Tunisie Plusieurs plantes cyanogénétiques
Pâturage
Alimentation bétail (Sorgho et Lin)
Pertes en élevage
Ecologique
Ion CN- est également un polluant des cours d’eau usage industriel fréquent des cyanures
Mortalité massive de la faune aquatique !!
5
IMPORTANCE
ZYKLON®
Chambres à gaz 2ème guerre mondiale
Volatilité importante
Camps d’extermination
6
HCN a été utilisé pour la désinsectisation et dératisation des locaux
Exceptionnellement source d’intoxication pour les animaux domestiques
HISTORIQUE
Définition – Importance – Historique
I- ETIOLOGIE DES INTOXICATIONS 1. Nature des substances responsables 2. Origine et circonstances des intoxications 3. Evaluation du risque toxique
II- TOXICOCINETIQUE & MECANISME D’ACTION 1. Toxicocinétique 2. Mécanisme d’action
III- TOXICOLOGIE CLINIQUE 1. Symptômes et Lésions 2. Diagnostic 3. Traitement
Conclusion 7
PLAN
Définition – Importance – Historique
I- ETIOLOGIE DES INTOXICATIONS 1. Nature des substances responsables 2. Origine et circonstances des intoxications 3. Evaluation du risque toxique
II- TOXICOCINETIQUE & MECANISME D’ACTION 1. Toxicocinétique 2. Mécanisme d’action
III- TOXICOLOGIE CLINIQUE 1. Symptômes et Lésions 2. Diagnostic 3. Traitement
Conclusion 8
PLAN
a. Acide cyanhydrique et cyanures
b. Hétérosides cyanogénétiques
9
I. ETIOLOGIE DES INTOXICATIONS
1. NATURE SUBSTANCES RESPONSABLES
H C N H+ + CN-
Acide très faible (pKa : 9,2 - 9,3)
PM ≈ 27 Daltons
Liquide incolore
Très volatil (Point ébullition : 26°C)
Hydrosoluble
Odeur d’amandes amères
10
PROPRIETES PHYSICO- CHIMIQUES
a. Acide cyanhydrique (HCN) = Acide prussique
Cyanures simples
Cyanure de K : KCN
Cyanure de Na : NaCN
Cyanures complexes
Ferrocyanures – Ferricyanures
Cyanamide calcique : CaCN2
Engrais azoté peu employé car coûteux
Acide isothiocyanique
Isothiocyanate d’allyle
11
a. Cyanures : 2 types : Simples / complexes
Les cyanures se présentent sous forme
Solide, Gaz, Liquide
Forte affinité composés métalliques
Fixation sur ions métalliques (fer, cuivre, cobalt..etc.)
12
a. Cyanures :
PROPRIETES PHYSICO- CHIMIQUES
Hétérosides contenus dans certaines plantes
Présents dans près de 2000 espèces végétales
Peu de plantes renferment une concentration dangereuse
Structuralement, ils comportent :
Partie osidique
Partie non osidique : aglycone
Groupement cyanure
13
C’est la principale source d’intoxication pour les animaux domestiques, en particulier les herbivores
b. Hétérosides cyanogénétiques
Structure générale hétérosides cyanogénétiques
C N
14
Groupement cyanure
Partie osidique
Partie non osidique : aglycone
Selon la nature de l’aglycone
Acétone = Linamaroside - Graines lin - Haricot de Java
Benzaldéhyde Ose = Glucose
- Pruloraroside - Laurier cerise - Dhurrine - Sorgho
Ose autre que glucose - Amygdaloside - Noyaux abricots - Viscianoside - Vesce
Classification des hétérosides cyanogénétiques
15
Hydrolyse
Variation teneur dans les plantes selon :
-Age plante : Jeune en croissance rapide +++
-Conditions climatiques : Climat chaud et humide est favorable
biosynthèse
-Traitements herbicides : - 2,4-D - Absorption nitrates Blocage métabolisme azoté Accumulation HCN
16
b. Hétérosides cyanogénétiques
Consommation de plantes cyanogénétiques
Sorgho (Sorghum bicolor) +++
Lin (Linum usitatissimum) ++
Laurier cerise (Prunus lauracerasus) ++
Amandes amères (Prunus amygdalus)
Haricots de java (Phaseolus lunatus)
17
2. Origine et circonstances des intoxications
I. ETIOLOGIE DE L’INTOXICATION
Plante potentiellement dangereuse
pour les ruminants si :
Teneur cyanures > 20mg/100g matière sèche càd 200ppm
18
2. Origine et circonstances des intoxications
I. ETIOLOGIE DE L’INTOXICATION
Principe toxique
Dhurrine (250mg/100g)
Partie verte plante jeunes (feuilles et graines)
Teneur diminue en maturité , après floraison
DL50 : 2mg/kg/PV (Ruminants)
19
2. Origine et circonstances des intoxications
I. ETIOLOGIE DE L’INTOXICATION
Sorgho fourrager
Tourteaux pour chevaux MASH* Ne pas dépasser 0,3 Kg/j /CV
Partie toxique : graines +++ Principe toxique : Linamaroside
Touche Jeunes CV, BV et OV
20
2. Origine et circonstances des intoxications
I. ETIOLOGIE DE L’INTOXICATION
Lin cultivé
Toute la plante est toxique
Principe toxique : Prunasoside (feuilles) Amygdaloside (graines)
Contient 1,5% hétérosides Teneur en été
Toxicité pour Rts (OV, BV, Cp) , CV DL50 : 500g - 1 kg feuilles vertes (Bovins) 100 – 200g feuilles (Petits ruminants)
21
2. Origine et circonstances des intoxications
I. ETIOLOGIE DE L’INTOXICATION
2. Origine et circonstances des intoxications
I. ETIOLOGIE DE L’INTOXICATION
Laurier cerise
Peu ingérés par animaux Principe toxique
Amygdaloside Odeur amande amère Diagnostic
22
2. Origine et circonstances des intoxications
I. ETIOLOGIE DE L’INTOXICATION
2. Origine et circonstances des intoxications
I. ETIOLOGIE DE L’INTOXICATION
Amandes amères
50 amandes amères peuvent tuer un homme
Amygdaloside
23
2. Origine et circonstances des intoxications
I. ETIOLOGIE DE L’INTOXICATION
2. Origine et circonstances des intoxications
I. ETIOLOGIE DE L’INTOXICATION
Amandes amères
Les hétérosides cyanogénétiques sont thermostables ; mais en présence d'enzymes d'origine végétale ou microbienne, ils subissent une hydrolyse libérant l'acide cyanhydrique.
C'est la principale source d'intoxication pour les animaux domestiques, en particulier les herbivores, qui consomment ces plantes toxiques en cas de disette, ou bien à qui l'on distribue des fourrages trop jeunes (sorgho et trèfle) ou des tourteaux de mauvaise qualité.
24
2. Origine et circonstances des intoxications
I. ETIOLOGIE DE L’INTOXICATION
2. Origine et circonstances des intoxications
I. ETIOLOGIE DE L’INTOXICATION
Dégagement massif HCN si plante broyée
i. Mastication
ii. Piétinement
25
2. Origine et circonstances des intoxications
I. ETIOLOGIE DE L’INTOXICATION
2. Origine et circonstances des intoxications
I. ETIOLOGIE DE L’INTOXICATION
Hydrolyse des Hétérosides cyanogénétiques
Mastication ou digestion
Hétérosides cyanogénétiques
Hydrolyse (β glucosidase)
dans rumen
Sucres + HCN 26
2. Origine et circonstances des intoxications
I. ETIOLOGIE DE L’INTOXICATION
2. Origine et circonstances des intoxications
I. ETIOLOGIE DE L’INTOXICATION
Ex : Hydrolyse des Hétérosides cyanogénétiques
O HOH₂C
HO HO
HO O H
C N
Hétéroside cyanogénétique
Glucose
β - glucosidase
HO H
C N
Cyanohydrin
Hydrolyse
HC N
CHO
+ Benzaldehyde
Circonstances des intoxications
Ingestion plantes cyanogénétiques +++
ACCIDENTELLES
Eleveur ignorant la toxicité de la plante
Plantes cyanogénétiques passent inaperçues dans alimentation animale
Période de disette
28
2. Origine et circonstances des intoxications
I. ETIOLOGIE DE L’INTOXICATION
2. Origine et circonstances des intoxications
I. ETIOLOGIE DE L’INTOXICATION
29
Dose létale moyenne per os : 1 mg/kg Plantes toxiques :
Une plante est réellement dangereuse lorsqu’elle peut libérer au moins 200 mg HCN/kg
CL50 (poissons et organismes aquatiques) : 0,1 mg/l
3. ÉVALUATION DU RISQUE TOXIQUE
I. ETIOLOGIE DE L’INTOXICATION
- Fertilisation du sol ( Nitrogène et Phosphore)
- Variété espèce végétale (Sorgho++)
- Période de disette
- Période de mise sur pâturage
30
-Espèce animale :
Polygastriques > Monogastriques
TOXICITE
3. ÉVALUATION DU RISQUE TOXIQUE
I. ETIOLOGIE DE L’INTOXICATION
Polygastriques : Sensibilité +++
pH alcalin (rumen)
Flore rumen Glucosidase bactérienne
Accélération libération HCN
Hydrolyse
31
Les petits ruminants sont plus résistants que les bovins car la détoxication par la rhodanèse est plus intense
3. ÉVALUATION DU RISQUE TOXIQUE
I. ETIOLOGIE DE L’INTOXICATION
Définition – Importance – Historique
I- ETIOLOGIE DES INTOXICATIONS 1. Nature des substances responsables 2. Origine et circonstances des intoxications 3. Evaluation du risque toxique
II- TOXICOCINETIQUE & MECANISME D’ACTION 1. Toxicocinétique 2. Mécanisme d’action
III- TOXICOLOGIE CLINIQUE 1. Symptômes et Lésions 2. Diagnostic 3. Traitement
Conclusion 32
PLAN
HCN Acide très faible
Hydrosoluble
Faible poids moléculaire
Volatil
33
II. TOXICOCINETIQUE
& MECANISME D’ACTION
Inhalation HCN : résorption très rapide
Hétérosides inoffensifs lorsqu’ils sont intacts
Subissent hydrolyse grâce aux enzymes des
microorganismes du tube digestif HCN
34
Hydrolyse plus importante chez les ruminants car le pH acide des monogastriques détruit les enzymes
II. TOXICOCINETIQUE
& MECANISME D’ACTION
i. Résorption
Respiratoire, Orale, Cutanée : rapide
Homogène : Système nerveux, rétine et muscles
Les cyanures ont une grande affinité pour les composés métalliques, en particulier pour Fe+++ et Co ++
Se lient donc au Fe+++ des cytochromes oxydases présentes en grande quantité dans le tissu nerveux, la rétine et les muscles
35
II. TOXICOCINETIQUE
& MECANISME D’ACTION
ii. Distribution
L’inhibition de ces enzymes est à la base du mécanisme d’action toxique
Réactions de détoxification
Polygastriques
Monogastriques
36
II. TOXICOCINETIQUE
& MECANISME D’ACTION
iii. Biotransformations
L’ion cyanure est détoxifié dans l'organisme par la conversion en thiocyanate,
Thiosulfate sulfure transférase
= Rhodanèse
37
Polygastriques
II. TOXICOCINETIQUE
& MECANISME D’ACTION
iii. Biotransformations
CN- SCN - (Thiocyanate) Toxicité /200
Foie +++ détoxification cyanures
Nécessité :
Donneur de soufre (cystéine ou méthionine) Enzyme : Thiosulfate sulfure transférase (Rhodanèse)
38
Polygastriques
II. TOXICOCINETIQUE
& MECANISME D’ACTION
iii. Biotransformations
Rhodanèse
Rhodanèse
Cystéine
39
Polygastriques
II. TOXICOCINETIQUE
& MECANISME D’ACTION
iii. Biotransformations
Lors d’ingestion massive CN-
Cette réaction ne permet pas d’éviter l’intoxication Car elle s’arrête rapidement en raison de la
teneur hépatique insuffisante en thiosulfates
AUTRES VOIES
HCN SCN + Ac pyruvique
β mercapto pyruvate
Transférase
40
Polygastriques
II. TOXICOCINETIQUE
& MECANISME D’ACTION
iii. Biotransformations
Il y a également possibilité de combinaison avec :
Hydroxocobalamine Cyanocobalamine (Vit B12)
Foie, tube digestif et rein
Moins sensibles
Métabolite (Moins toxique)
41
Monogastriques
II. TOXICOCINETIQUE
& MECANISME D’ACTION
iii. Biotransformations
HCN + Acide chlorhydrique (Estomac)
Voie urinaire +++
80% de HCN absorbé Thiocyanates
Cyanocobalamine
Voie respiratoire : HCN libre
Odeur amandes amère (haleine animal) Diagnostic
42
II. TOXICOCINETIQUE
& MECANISME D’ACTION
iv. Elimination
43
II. TOXICOCINETIQUE
& MECANISME D’ACTION
L'ion CN- entre dans la classe des asphyxiants chimiques.
Son action est systémique : il interfère avec la respiration cellulaire
blocage de l'activité de la cytochrome oxydase mitochondriale
entraînant une hypoxie cellulaire et tissulaire.
44
Inhibition des cytochromes oxydases
Les cytochromes oxydases sont les enzymes
mitochondriales qui permettent la phosphorylation oxydative et la respiration cellulaire
Les cyanures, en inhibant ces enzymes, empêchent l'utilisation d'oxygène par les cellules.
II. TOXICOCINETIQUE
& MECANISME D’ACTION
45
Il y a arrêt de la synthèse d'ATP, avec déviation vers la
glycolyse aérobie et production excessive d'acide lactique.
C'est le tissu nerveux qui est le plus sensible à ce manque d'oxygène ; l'intoxication se caractérise donc par la survenue rapide de signes nerveux.
C'est un mécanisme d'action voisin de celui de l'hydrogène sulfuré.
II. TOXICOCINETIQUE
& MECANISME D’ACTION
Inhibition des cytochromes oxydases
CN- = Poison cellulaire violent
CN- se fixe sur fer ferrique (Fe 3+)de la cytochrome oxydase (Cytochrome oxydase : Transport d’électrons dans la
chaine respiratoire pour former ATP)
Blocage chaine respiratoire
ANOXIE CELLULAIRE
46
II. TOXICOCINETIQUE
& MECANISME D’ACTION
Inhibition des cytochromes oxydases
Cyanures agissent sur cytochrome aa3
Affinité CN- pour Fe3+ cytochrome aa3
47
II. TOXICOCINETIQUE
& MECANISME D’ACTION
Inhibition des cytochromes oxydases
La chaîne respiratoire (encore appelée chaîne de transport d'électrons) est constituée d'un ensemble complexe de protéines membranaires de la mitochondrie qui servent à oxyder les coenzymes NADH et FAD qui ont été réduits en particulier au cours du cycle de Krebs.
Inhibition des cytochromes oxydases
H
AH2
SUBSTRAT
NAD+
NADH
FpH2
FP
Flavoprotéine
2 Fe3+
2Fe2+
Cytochromes :
b, c1,c, aa3
H2O
1/2O2
H+ H+ 2 H+ 2 H+
CN
CHAINE RESPIRATOIRE MITOCHONDRIALE 48
II. TOXICOCINETIQUE
& MECANISME D’ACTION
49
CN- Ouverture des canaux calciques
Augmentation du flux de calcium intracellulaire
Perturbe le métabolisme de la cellule
S’accompagne de la formation de radicaux libres, provoquant la peroxydation des lipides membranaires
Les lésions des neurones participent alors à l’apparition des signes nerveux
Action cytotoxique
II. TOXICOCINETIQUE
& MECANISME D’ACTION
Définition – Importance – Historique
I- ETIOLOGIE DES INTOXICATIONS 1. Nature des substances responsables 2. Origine et circonstances des intoxications 3. Evaluation du risque toxique
II- TOXICOCINETIQUE & MECANISME D’ACTION 1. Toxicocinétique 2. Mécanisme d’action
III- TOXICOLOGIE CLINIQUE 1. Symptômes et Lésions 2. Diagnostic 3. Traitement
Conclusion 50
PLAN
Animaux retrouvés morts
Mort en 1-2 mn
51
Forme suraiguë
III. TOXICOLOGIE CLINIQUE
1. SYMPTOMES & LESIONS
Temps de latence très court
Quelques minutes si l’intoxication est due à l’HCN ou aux cyanures
Plus long (environ 1 h) si l’intoxication est due aux plantes cyanogénétiques
52
III. TOXICOLOGIE CLINIQUE
1. SYMPTOMES & LESIONS
Forme aiguë
Signes dominants
Respiratoires : polypnée, sensation d’oppression thoracique et d’étouffement en position d’orthopnée
Nerveux : tremblements, convulsions discontinues puis coma
53
*Orthopnée (du grec orthos : droit et pnein : respirer), ou dyspnée de décubitus : difficulté respiratoire en position couchée, améliorée en position assise ou debout.
III. TOXICOLOGIE CLINIQUE
1. SYMPTOMES & LESIONS
Forme aiguë
54
III. TOXICOLOGIE CLINIQUE
1. SYMPTOMES & LESIONS
Forme aiguë
Signes additionnels Ptyalisme, mydriase, larmoiement, muqueuses
congestionnées (au début rose vif) et non cyanosées, tachycardie puis bradycardie
Mort par arrêt respiratoire en quelques minutes à
quelques heures
Cheval +++
Syndrome « Cystite - Ataxie » suite à ingestion
accrue et répétée de sorgho
Cystite modérée à sévère
Incontinence urinaire avec distension et atonie vésicale
Possible ataxie des membres postérieurs
55
III. TOXICOLOGIE CLINIQUE
1. SYMPTOMES & LESIONS
Forme chronique
56
III. TOXICOLOGIE CLINIQUE
1. SYMPTOMES & LESIONS
Forme chronique
Cheval +++
Relâchement pénis (Mâle)
Relâchement muscles périnéaux (Femelle)
Reproductrices Avortements
Forme suraiguë : Absentes
Forme aiguë
Congestion généralisée organes
Distension rumen - accumulation gaz (HCN)
Ouverture rumen : odeur amandes amères
si autopsie récente
Coloration rouge vif sang artériel et veineux
57
III. TOXICOLOGIE CLINIQUE
1. SYMPTOMES & LESIONS
58
Epidémiologique Clinique Nécropsique - différentiel De laboratoire
III. TOXICOLOGIE CLINIQUE
2. Diagnostic
Mort plusieurs animaux brutalement
Après mise au pâturage contenant plantes cyanogénétiques Consommation de résidus (marc) d’amandes amères Période disette
59
Epidémiologique
III. TOXICOLOGIE CLINIQUE
2. Diagnostic
60
Clinique
III. TOXICOLOGIE CLINIQUE
2. Diagnostic
Coloration rouge vif sang
Symptômes respiratoires et nerveux +++
Syndrome cystite ataxie CV
Odeur amandes amères haleine animale
- Congestion généralisée organes
- Coloration rouge vif sang artériel et veineux
- Contenu rumen : Odeur amandes amères si autopsie récente
61
Nécropsique
III. TOXICOLOGIE CLINIQUE
2. Diagnostic
Affections toxicologiques :
Monoxyde de carbone Perte connaissance Asthénie
Sulfure hydrogène Sang noir Odeur caractéristique
Nitrates Couleur sang chocolat
Urée Colique sévère Symptômes nerveux
Différentiel
III. TOXICOLOGIE CLINIQUE
2. Diagnostic
Prélèvements
Contenu stomacal, muscle, encéphale, plantes (non broyées), le foie
Les prélèvements doivent être très récents, soit rapidement congelés, soit immergés dans une solution de chlorure mercurique à 1-3 %, et conditionnés dans des sacs bien hermétiques
63
De laboratoire Diagnostic de certitude
III. TOXICOLOGIE CLINIQUE
2. Diagnostic
Réaction colorimétrique
a. Réactif GUIGNARD : Colorimétrie
Spécifique, semi quantitative mais peu sensible
b. Utilisation bandelette de papier picrosodé
HCN
(milieu basique)
64
De laboratoire Diagnostic de certitude
III. TOXICOLOGIE CLINIQUE
2. Diagnostic
Acide picrique Acide isopurpurique
(Jaune) (Rouge)
Autres réactions
Dosage cyano – argentimérique
Affinité cyanure pour l’argent (Ag)
Dosage potentiométrique direct
Electrode spécifique
65
De laboratoire Diagnostic de certitude
III. TOXICOLOGIE CLINIQUE
2. Diagnostic
Si Animal vivant :
Prélèvement sang veineux
Dosage cyanures par spectrophotométrie Recherche thiocyanates plasmatiques
De laboratoire Diagnostic de certitude
III. TOXICOLOGIE CLINIQUE
2. Diagnostic
Confirmation toxicité si :
Intoxication confirmée si concentration tissulaire en HCN > 1 µg/g ou µg/ml
PRÉLÈVEMENT TENEUR (ppm)
PLANTE INGERÉE > 200
CONTENU RUMEN > 10
67
De laboratoire Diagnostic de certitude
III. TOXICOLOGIE CLINIQUE
2. Diagnostic
Le plus souvent illusoire
Plusieurs traitements spécifiques que le vétérinaire n’a que rarement le temps de mettre en œuvre étant donné l’évolution rapide vers la mort
i. Maintenir fonctions vitales
ii. Détoxification cyanures
68
III. TOXICOLOGIE CLINIQUE
3. Traitement
Traitement convulsions
Diazépam
0,5 – 1,5 mg/kg/IV
Traitement acidose lactique
Bicarbonate de sodium ( 14‰) IV
toutes les 4-8 heures
69
III. TOXICOLOGIE CLINIQUE
3. Traitement
i. Maintenir fonctions vitales
Thiosulfate de sodium Na2S2O3
500 à 600 mg/kg, en solution à 25 %, IV :
Accélération de la détoxification des cyanures en thiocyanates
70
III. TOXICOLOGIE CLINIQUE
3. Traitement
ii. Détoxification cyanures
71
Les ions thiosulfate apportent le soufre nécessaire au fonctionnement de la rhodanèse
CN- Rhodanèse SCN-
Ion cyanure ions thiocyanates T0
S++
(SO3) 2-
Thiosulfates S2 (O3 )2-
EDTA dicobaltique 5-10 mg/kg, IV : libération d’un ion Co++ qui se
combine avec 2 ions CN-, le composé ainsi formé étant éliminé dans les
urines ; toxicité cardio-vasculaire potentielle, en
particulier chez les ovins
72
III. TOXICOLOGIE CLINIQUE
3. Traitement
ii. Détoxification cyanures
73
Hydroxocobalamine : CYANOKIT NDH* 70 mg/kg dilués dans 100 ml de NaCI 0,9 %,
IV lente) accélération de la détoxification ; traitement efficace et sans danger, mais très coûteux
III. TOXICOLOGIE CLINIQUE
3. Traitement
ii. Détoxification cyanures
Complexe stable et irréversible formation de Cyanocobalamine (Vit B12
non toxique) éliminable par les urines
74
Nitrite de sodium (Méthémoglobinisants) 10-20 mg/kg, en solution à 3 %, IV :
Induction d’une méthémoglobinémie (de
l’ordre de 15 – 20 %) car les cyanures ont encore plus d’affinité pour le fer Fe+++ de la méthémoglobine que pour le fer Fe+++ des cytochromes
III. TOXICOLOGIE CLINIQUE
3. Traitement
ii. Détoxification cyanures
MetHb + HCN Cyaméthémoglobine
( non toxique)
Action curative certaine
Restauration activité cytochrome oxydase Respiration aérobie
III. TOXICOLOGIE CLINIQUE
3. Traitement
ii. Détoxification cyanures
Intoxication par cyanures Gros problème en toxicologie
Perte économique importante
Tableau clinique apparition brutale dominé par :
Troubles nerveux et respiratoires+++
Confirmation intoxication nécessite confrontation éléments:
Epidémiologique, clinique, nécropsique et surtout analytique
Traitement spécifique mais illusoire
Brutalité évolution intervention tardive
Risque peut être réduit par :
Détoxification végétaux pour alimentation animale
Vérifier tout pâturage avant mise à l’herbe
CONCLUSION