Toxicité rétinienne l'exemple des APS
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MEDICAMENTS TOXICITE RETINIENNE : lexemple
des Antipaludens de Synthse
NEUROPATHIE OPTIQUE TOXIQUE
Dr X. ZANLONGHI, Clinique Sourdille, Nantes
Fondation Rothschild, Paris
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PLAN
Physiopathologie dune intoxication Atteinte de la rtine Atteinte du nerf optique Que faire ? Pharmacovigilance Problme mdicolgaux
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PLAN
Physiopathologie dune intoxication Atteinte de la rtine Atteinte du nerf optique Que faire ? Pharmacovigilance Problme mdicolgaux
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Physiopathologie dune intoxication mdicamenteuse
Mcanisme toxique : atteinte des mtabolismes et du fonctionnement enzymatique comme par ex atteinte du rtinol
Mcanisme de surcharge : ex affinit des phnothazines pour la mlanine. Accumulation sous forme de corps lamellaire intracytoplasmique ex acide oxalique
Mcanisme ischmique : atteinte de la microcirculation rtinienne : ex talc cisplatinium
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Physiopathologie dune intoxication mdicamenteuse
Mcanisme pharmacologique : atteinte de linnervation oculaire motrice, sensitive, orthosympathique, parasympathique, les neuromdiateurs : ex vigabatrin
Mcanisme dintolrance : immuno-allergique
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Les antipaludens de synthse
sulfate de chloroquine ( Nivaquine) sulfate hydroxychloroquine (Plaqunil)
Indications principales : traitement du lupus rythmateux et de la
polyarthrite rhumatode, prvention des lucites prophylaxie du paludisme.
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Physiopathologie affinit pour les cellules mlaniques. tendance saccumuler
dans lpithlium pigmentaire et surtout dans la rgion prifovolaire (entre 2 et 10 degrs autour de la fovola) o la densit de pigments est la plus grande.
Mcanisme de la toxicit mal connu Altration des lysosomes de lEP (phagocytose des PR) Atteinte du corps des cellules Gg PR
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Pharmacologie des APS
Plaqunil hydroxychloroquine96%
Nivaquine chloroquine4%
daprs Ingster-Moati I et al. 2005 tude sur 917 patients
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Absorption demi-vie dabsorption : 4 +/- 1.3h
absorption incomplte (70% de la dose en moyenne)
mais grande variabilit interindividuelle: 25 100% de la dose ingre
administrer pendant les repas
Pharmacologie des APS
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Mtabolisme essentiellement hpatique alkylation et glycuroconjugaison
Pharmacologie des APS
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Distribution (1)
- fixation protique 50% environ - principalement sur albumine et 1-
glycoprotine - volume de distribution trs important
accumulation au niveau des tissus contenant de la mlanine
accumulation au niveau des lysosomes
Pharmacologie des APS
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Distribution (2) - concentration sanguine dhydroxychloroquine plus
basse chez les patients avec une polyarthrite rhumatoide (PR) active que chez les patients avec une PR non active
- Nouveau : concentration thrapeutique dtermine
- diff. entre chloroquine et hydroxychloroquine.
Pharmacologie des APS
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- demi-vie dlimination terminale de lHCQ : suprieure 40 jours
- clairance totale : 96 ml/mn
- clairance rnale : 21 ml/mn
Pharmacologie des APS Elimination
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Pharmacodynamique
1/ Le mode daction anti-parasitaire est connu alors que le mode daction anti-inflammatoire nest pas encore compris.
2/ Les tudes de la toxicit oculaire chez lanimal
Pharmacologie des APS
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Il existe une trs grande variabilit dabsorption et de distribution des APS : intrt de la mesure du taux sanguin dHCQ
Etude de Nathalie Costedoat-Chalumeau et al.,2006
Faut-il doser lhydroxychloroquine chez les patients lupiques ? N. Costedoat-Chalumeau, Z. Amoura, J.S. Hulot et al. La Revue de Mdecine Interne 2006, 27, 655-57
Pharmacologie des APS
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Il existe une trs grande variabilit dabsorption et de distribution des APS ------- mesure du taux sanguin dHCQ
Etude de N. Costedoat-Chalumeau et al., 2006
- 143 patients Lupus, tous traits par 400mg/j depuis au moins 6 mois
- taux sanguins dHCQ quantifis par chromatographie liquide de haute performance
- taux sanguins mesures sur le sang total
Pharmacologie des APS
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Il existe une trs grande variabilit dabsorption et de distribution des APS ------- mesure du taux sanguin dHCQ
Etude de N. Costedoat- Chalumeau et al.,2006
Rsultats :
1/ le tx sg dHCQ = 1017+/- 532 ng/ml
2/ les tx sg dHCQ ont une grande variabilit inter-individuelle
3/ les tx sg dHCQ ont peu de variabilit intra-individuelle
Pharmacologie des APS
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Il existe une trs grande variabilit dabsorption et de distribution des APS ------- mesure du taux sanguin dHCQ
Etude de N. Costedoat- Chalumeau et al.,2006
Rsultats :
4/ la demie-vie terminale de lHCQ est denv. 40 jours
5/ Lhydroxychloroquinmie nest PAS correle ni au poids corporel ni lindice de masse corporelle.
6/ La variabilit de lhydroxychloroquinmie nest pas due la compliance au trt (id. sujets sains).
Pharmacologie des APS
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Etude de N. Costedoat- Chalumeau et al., 2006
La variabilit du taux sanguin dHCQ est multifactorielle : - Environnement - Gntique - Dterminants de la maladie
Paramtres pharmaco-cintiques individuels
Seuil defficacit : 1000 ng/ml
Pharmacologie des APS
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Etude de N. Costedoat- Chalumeau et al.,2006 Faut il doser l'hydroxychlroquinine chez les patients lupiques La revue de mdecine interne, 655-657.
- Utilit du dosage sanguin pour adapter la posologie
- Dosage peu coteux
-Consquence : Posologie qui va augmenter et tre au dessus de la dose toxique rtinienne reconnue de 6,5 mg/kg/j
Et donc NECESSITE de RENFORCER la SURVEILLANCE OPH chez un certain nombre de patients
Pharmacologie des APS
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PLAN
Physiopathologie dune intoxication Atteinte de la rtine Atteinte du nerf optique Que faire ? Pharmacovigilance Problme mdicolgaux
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Catalogue rtine mdicaments Rapport SFO 1997
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Les APS
Antipaludens de synthse (APS) hydroxychloroquine (Plaqunil) chloroquine (Nivaquine)
Largement utiliss pour traitement de maladies inflammatoires chroniques.
Traitement au long court = risque de ccit par atteinte rtinienne maculaire irrversible et bilatrale.
Concerne 40 000 personnes en France
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Stade prclinique correspondant : examen clinique normal (AV, FO) mais altrations possibles de diffrents examens
explorant la fonction visuelle : examens lectrophysiologiques ou primtriques, CV, VC.
Stade clinique de maculopathie aux APS
Maculopathie en il de boeuf
Ccit
Les 4 stades dintoxication rtinienne aux APS
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Mthodes de dpistage de lintoxication prclinique aux APS = pas de consensus mconnaissance de la physiopathologie de
lintoxication existence de multiples examens dexploration de la
fonction visuelle qui nexplorent pas tous les mmes tages fonctionnels de la rtine (examens globaux et examens maculaires)
variabilit des critres dvaluation des diffrents examens
absence dexamen de rfrence dfinissant le stade dintoxication prclinique
absence de donnes sur dventuelles relations entre les concentrations sanguines dhydroxychloroquine et la survenue dune toxicit rtinienne
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Intoxication rtinienne aux APS ?
Lhistoire naturelle Acuit visuelle et plainte fonctionnelle Champ visuel Couleur FO Angio OCT HRA EOG sensoriel ERG MERG
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Srie Nantaise Clinique Sourdille 40 femmes et 9 hommes gs en moyenne de 64
ans (31-90) lors du diagnostic ont pu tre inclus, 26 (54%) avaient plus de 65 ans. La majorit est traite par hydroxychloroquine
(84%) pour un rhumatisme dans le cadre de lAMM. Six patients rsidant en Afrique ont utilis la chloroquine en automdication contre le paludisme.
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Un suivi rgulier chez 29 patients a montr une stabilit des lsions 21 fois (10 au stade maculopathie et 11 au stade dimprgnation), avec une poursuite du traitement doses plus faibles cependant dans 5 cas. Une aggravation a t constate 7 fois malgr larrt de lAPS avec 5 cas de ccit ou malvoyance majeure, lune chez un patient au stade dimprgnation. Une seule amlioration a t constate.
La prise en charge ophtalmologique avant le diagnostic, en terme de rythme et de choix des examens a t juge correcte pour 4 patients. Elle tait absente ou inadapte 24 fois, impossible apprcier 14 fois et lorigine de diagnostics errons 7 fois.
Moins dun quart des patients a conscience de la ncessit et de limportance du suivi.
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72ans, 1300 g, 9,3 mg/kg/j
Stade Prclinique Atteinte EOGs qui passe de 250%
145% sur 7 ans Atteinte ERG CV reste normal 15hue subnormal
Cas clinique N 1 Intrt de lEOG sensoriel
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PR, 60 ans, 1600g, 12 ans plaquenil
Gne pour la lecture et pour la marche depuis 1 an
Maculopathie en il de boeuf
CAS CLINIQUE N2 Gne fonctionnelle tardive
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15 hue dsatur
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PR, 75 ans, 1500g, de 11,32 7,55 mg/kg/j
Gne visuelle surtout lors de la lecture apparue il y a 3 ans
CAS CLINIQUE N3 OPHTALMOSCOPIE
DIFFICILE
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15 hue dsatur OD OG
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VIDEO du FO en fichier spar
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il de boeuf
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ERG Normal Mais Dgradation par rapport
aux prcdents
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PR, 60 ans, 10 ans de Plaquenil sans surveillance
ophtalmologique
CAS CLINIQUE N4 OPHTALMOSCOPIE
DIFFICILE
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Microprimtrie
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CV Binoculaire
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ERG Photopique
ERG Scotopique
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EOG Sensoriel
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CAS CLINIQUE N5 60 ans PR
Se plaint dune BAV de loin de de prs depuis quelques mois
Demande un autre avis mdical
22 ans de plaquenil
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ERG Photopique
ERG Scotopique
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EOG Sensoriel
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Angiographie
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HRA module rtine OG 0D
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PLAN
Physiopathologie dune intoxication Atteinte de la rtine
En dehors des APS Atteinte du nerf optique Que faire ? Pharmacovigilance Problme mdicolgaux
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Interferon alpha Proprits antivirales et anti-mitotiques Deux formes :
forme classique forme LP = PEG-interferon
Indications : Hpatite C (en association avec la ribavirine) Diverses affections cancreuses
Effets indsirables oculaires Rtinopathie NOIAA
[BJO 2004;89:1542-43] [Ophthalmology 2003;110:437-442] [BJO 2004;88:1518-20]
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Interferon alpha Rtinopathie :
Nodules cotonneux Hmorragies Autres : dme papillaire, dme maculaire
Atteinte parfois svre (ischmie rtinienne svre ncessitant une PPR)
Eliminer autre cause (carotide, diabte, HTA) Association avec HTA et diabte : pas vidente
[Eye 2002;17:534-536] [Ophthalmology 2003;110:437-442] [BJO 2004;88:1518-20]
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Interferon alpha Latteinte commence le plus souvent entre 15 jours et 3 mois aprs le
dbut du traitement Effet de la dose possible Frquence de latteinte trs variable :
27/42 patients (69%) pour Schulman et al. sur une cohorte de patients traits pour hpatite C par INF alpha + ribavirine. Trois atteintes svres (2 cas = nodules cotonneux; 1 cas = NOIAA)
Seulement 4/25 patients (16%) pour Cuthbertson et al. sur une cohorte de patients traits pour hpatite C par PEG-INF + ribavirine. Aucune atteinte svre
Suivi systmatique? A priori oui si INF standard et non si PEG-INF. Faire cs initiale puis 1 mois puis tous les 2 3 mois
[Ophthalmology 2003;110:437-442] [BJO 2004;88:1518-20]
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Interferon alpha
[Ophthalmology 2003;110:437-442]
Nodules cotonneux Nodules cotonneux + hmorragie
Diffusion peri-papillaireFlou du bord nasal suprieur papillaire
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Vigabatrin Sabril
Traitements dpilepsies rebelles Lsions dues au vigabatrin : rtine
interne? Dficit concentrique ou bi-nasal (ou
nasal puis concentrique) Dficit : 30 40% des patients traits Dficit non li dose / dure du
traitement
[Eye 2005;19:41-44]
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Vigabatrin sabril Si dficit constitu :
Pas de dtrioration supplmentaire si traitt poursuivi (plateau)
Pas de rcupration en cas darrt du traitement Bilan initial : ERG (autre atteinte rtinienne?) + EOG + CV
priph (ex : Goldmann) et CV central (ex : Humphrey 30-2, ou bien Mixte de Mtrovision)
EOG : Si rapport de Arden < 140% et CV normal : attention Normalisation si arrt du traitt ou diminution des doses
Dcision darrt difficile (parfois seul traitt efficace) Problme spcifique de lenfant cf Dr DEFOORT
[Eye 2005;19:41-44] [JFO 2005;28:635-41]
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Tamoxifne Antiestrogne utilis dans le cancer du sein Initialement dcrit chez des patientes prenant de fortes doses Opacits sub-pithliales cornennes possibles Petites opacits rfringentes rtiniennes
centrales et parfois priphriques Dose cumule pour rtinopathie : a priori 100 g ou plus = 13 ans
de traitement 20 mg/j
[Survey Ophthalmol 2006;6:535-49] [Arch Ophthalmol 2006;124:1046-48] [Ophthalmology 1981;88:89-93]
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Tamoxifne Baisse dacuit visuelle et altration de la vision des
couleurs possibles Partiellement rversible dans les cas peu svres Sinon, irrversible, voire dtrioration supplmentaire
aprs arrt du traitement OMC parfois rapport En OCT (sur deux cas) : espace cystode au centre
de la fova + interruption de la ligne des photorcepteurs. Traduit plutt des lsions atrophiques qu'dmateuses (OMC dcrit)
[Eye 1998;12:485-92] [Survey Ophthalmol 2006;6:535-49] [AJO 2005;140:757-58].
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Tamoxifne Incidence trs variable (0,3 12%). La plupart des
cas sont de toute faon asymptomatiques Le dpistage ne semble pas ncessaire. Par contre, il
faut examiner attentivement les patientes qui se plaignent
Pas darrt sans concertation avec les praticiens impliques dans le traitement (oncologue, gyncologue)
[Survey Ophthalmol 2006;6:535-49] [Eye 1997;11:295-97] [Acta Ophtalmol Scand 81:495-499]
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Tamoxifne
Arch Ophthalmol 2002;120:1402
Patiente 64 ans. Prise de tamoxifne pour cancer du sein (20 mg/j pendant 8 ans). AV = 3/10 (pas de rcupration aprs arrt du traitement)
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Tamoxifne
[Survey Ophthalmol 2006;6:535-49]
Patient trait par tamoxifne forte dose (120 mg/j)pour un glioblastome. Cristaux rfringents centraux et priphrique
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Tamoxifne
[Arch Ophthalmol 2006;124:1046-48]
Patiente traite par tamoxifne faible dose (20 mg/j pendant 5 ans) pour un cancer du sein. Cristaux cornens sous-pithliaux
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Desferrioxamine (DESFERAL) Chlateur du fer indiqu dans lhmochromatose Atteinte rtinienne : extrmement rare Baisse dacuit visuelle Partiellement rversible Li dose? Rtinopathie : remaniements de lEP avec
imprgnation et diffusion sur langiofluorographie Autre lsions : cataracte, neuropathie optique Pas de dpistage ncessaire Dcision darrt pluridisciplinaire
[Ophthalmology 2002;109:164-71]
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Desferrioxamine (DESFERAL)
AV = 5/10Zone dopacification granulaire de lEPAngiofluorographie : imprgnation ++ aux temps tardifsNB : aux temps prcoces : effet masque
[Ophthalmology 2002;109:164-71]
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Desferrioxamine (DESFERAL)
Perte du rflexe fovolaire + fin remaniements punctiformes de lEP
4 mois aprs larrt : disparition de lhyperfluorescence
Temps tardifs : hyperfluorescence
[Ophthalmology 2002;109:164-71]
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Desferrioxamine (DESFERAL)
6 semaines aprs larrt : plus dimprgnation ni de diffusion
Temps tardif : imprgnation et diffusion
[Ophthalmology 2002;109:164-71]
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Glitazone Rosiglitazone AVANDIA et pioglitazone ACTOS Indiques dans le diabte de type 2, en deuxime
intention, en association avec la metformine ou un sulfamide hypoglycmiant
Effets indsirables : prise de poids; rtention hydro-sode; hpatites
Pourraient aggraver un dme maculaire diabtique pr-existant (dabord liminer insuff cardiaque droite ou insuff rnale)
Rechercher dme des membres infrieur (peut tre caus par une glitazone)
[Retina 2006;26:562-70]
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Glitazone
[Retina 2006;26:562-70]
dme des membres infrieurs dme maculaire
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Glitazone Aprs arrt du traitement, une perte de poids rapide
est frquente. Ldme maculaire disparat plus lentement
Limites de ltude sur 30 patients publie dans Retina : beaucoup de patients avaient eu un traitement par laser
maculaire => pas facile de sparer les effets de larrt du traitement par glitazone de ceux du laser
Pas dOCT dans cette tude Donc rsultats sujets caution
[Retina 2006;26:562-70]
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Phnothiazines Thioridazine (MELLERIL) :
Retire du march le 15/6/2005 (arythmie cardiaque). Entranait, forte dose et aprs utilisation prolonge, une
BAV, une hmralopie (susceptibles de diminuer aprs larrt) et au FO des remaniements de lEP (dpts / atrophie lemporte-pice)
[BCSC 2003-2004;12:227]
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Sildenafil (VIAGRA) Symptmes visuels dcrits :
Vision bleute Vision floue Impression que la lumire est plus brillante
Perturbation transitoire et modre de lERG est possible
[J Sex Med 2006;3:12-27] [AJO 2001;132:388-94] [BCSC 2003-2004;12 : 229]
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Digoxine
Symptmes en cas de surdosage = Vision floue Vision jaune Scotome central
Signes : BAV Perturbation de la vision des couleurs
ERG photopique et scotopique anormal
[Arch Ophthalmol 1994;112:807-812] [BCSC 2003-2004;12:229]
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Isotrtinone (ROACCUTANE) Traitement de lacn svre Cause dil sec Symptmes possibles :
Hmralopie Eblouissements nocturnes
Perturbation possible de ladaptation lobscurit et de lERG photopique et scotopique
Rversible
[Arch Ophthalmol 1986;104:831-837] [BCSC 2003-2004;12:228]
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Canthaxanthine Rtinopathie si prise prolonge dagent bronzants Asymptomatique, bnin Bilatral symtrique Multiples dpts pri-fovolaires en paillette dor ,
dans les couches superficielles de la rtine Adaptation lobscurit et ERG peuvent tre un peu
perturbs mme si affection asymptomatique (si tamoxifne, ces examens sont normaux)
Rgression partielle possible plusieurs annes aprs larrt de la prise
[Diag. Angio mal. rtiniennes. Elsevier. 2004] [Arch Ophthalmol 1999;117:412-413] [Survey Ophthalmol 2006;6:535-49]
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Canthaxanthine
[Arch Ophthalmol 1999;117:412-413]
Dpts en paillette dor Couronne pri-fovolaire
Effet masque
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PLAN
Physiopathologie dune intoxication Atteinte de la rtine Atteinte du nerf optique Que faire ? Pharmacovigilance Problme mdicolgaux
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Atteinte du nerf optique
Intoxications aigus Neuropathie optique sont :
Progressives Bilatrales BAV, scotome centroceacal, plus rarement
fasciculaire, concentrique, atteinte de la vision des couleurs, atteinte des PEV
Latrophie optique, la perte en fibre sont tardives +++ (plusieurs mois)
Atteinte directe du NO = atrophie Atteinte indirecte du NO = dme papillaire
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Catalogue nerf optique mdicaments rapport SFO 1997
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Quelques exemples
Amiodarone : OP Malate de perhexilline : OP : OV D-pnicillamine : NO rversible Ethambutol : NO svre : dose
dpendante 18% si 35mg/kg/j Talc Morhange chez NRS HTIC OP Disulfirame : chez alcoolo-tabagique
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PLAN
Physiopathologie dune intoxication Atteinte de la rtine Atteinte du nerf optique Que faire ? Quand y penser Pharmacovigilance Problme mdicolgaux
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Traitement risque
1. ATTEINTE BILATERALE ET SYMETRIQUE
2. Surveillance au minimum acuit visuelle de loin et de prs
3. Examen ophtalmologique clinique complet
4. Examens complmentaires comparatifs
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FACTEURS DE RISQUE
1. Connatre les effets secondaires : lister TOUS les mdicaments
2. Age
3. Dose cumule
5. Dose journalire
5. Antcdents ophtalmologiques
6. Insuffisance rnale ou hpatique
mais une intoxication peut survenir en labsence de ces facteurs.
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EXEMPLE DES APS
Il est admis que les risques :
sont faibles au-dessous de 6,5mg/kg/jour dhydroxychloroquine (2 comprimes de Plaquenil 200 mg pour un adulte de 65 kg) 3 mg/kg/jour de chloroquine (Nivaquine)
augmentent au-dessus dune dose cumule de 400 gr dhydroxychloroquine (soit 3 ans de traitement).
Variabilit interindividuelle ++ (gne ABCA4 stargardt)
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La surveillance concerne les traitements longs :
traitement rhumatologique ( polyarthrite rhumatode),
dermatologique (lupus rythmateux dissmin ++)
et ventuellement traitement de prvention du paludisme sil doit durer plus d'un an.
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Comment surveiller un traitement par APS ?
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I. Notion de sujets risque Posologie quotidienne suprieure celle
recommande : 6,5 mg/kg/j pour l'hydroxychloroquine 3 mg/kg/j pour la chloroquine
Age > 65 ans (au dbut ou en cours de traitement), Dure du traitement > 5 ans, Prsence d'anomalies rnales ou hpatiques.
Lsions rtiniennes prexistantes
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VIDAL En 99 : AV, Amsler, FO, CV, EOG, ERG (fluo).
En 2008 dans le Vidal : Questionnaire cibl sur les troubles visuels et valuation
de lacuit visuelle avant ou dans les premires semaines de traitement.
Chez les sujets qui nont pas de facteur de risque : mme bilan annuel.
Chez les patients risque : un suivi ophtalmo adapt plus rapproch (!) peut tre effectu.
Maculopahies : contre-indication aux APS.
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Ce protocole VIDAL 2008 !!!!!!!
Ne permet pas de dpister une maculopathie au stade infraclinique.
Est des plus flou en ce qui concerne les sujets risque
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B. Protocole Raisonn ( JFO 2004)
1.Bilan initial avant ou dans les 3 premiers mois suivant le
dbut du traitement.
Examen ophtalmo : AV de loin et de prs et FO (photo)
Deux parmi ces 3 examens : Vision des couleurs Champ visuel maculaire ERG maculaire
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Champ visuel +++: primtrie statique automatique
avec une procdure de seuil spciale, Comprenant une forte densit de points dans les 10-15 centraux.
Vision des couleurs : Panel 15 Hue dsatur Peu spcifique (RV)
Faisable en ville +++
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ERG multifocal +++ - Fixation stable - Pb : scheresse oculaire
lectrophysiologie visuelle : ERG multifocal (mf ERG)
Dernires publications (liste non exhaustive) :
So SC et al. Evaluation of HCQ retinopathy with mf ERG, 2003
Maturi R et al. mf ERG evaluation of long term HCQ users. Arch Ophthal.2004
Moschos et al., Asessing HCQ toxicity by mf ERG, Doc. Ophthalmol. 2004
Lai TY et al. mf ERG Changes in Patients receiving HCQ therapy. Am J Ophtalmol 2005
Kellner U et al. Fundus autofluorescence and mf ERG for early detection of retinal alterations in patients using CQ/HCQ IOVS 2006
Lyons JS et al. Detection of early HCQ retinal toxicity enhanced by ring ratio analysis of mf ERG Am.J. Ophthalmol.2007
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2. Rythme de surveillance Patients faibles risques : 18 mois
posologie < ou = dose maximale recommande ge < 65 ans absence danomalie rnale, hpatique ou rtinienne traitement depuis moins de 5 ans
Patients risques, sans atteinte rtinienne initiale : 12 mois
(Aprs 10 ans de ttt : tous les 6 mois)
Patients risques : avec atteinte rtinienne initiale : 6 mois
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En fait :
Si anomalie rtinienne : contre-indiquer les APS
mais, si le traitement est malgr tout institu ou poursuivi (aprs que le rapport bnfice/
risque a t apprci par le prescripteur) :
surveillance tous les 6mois +
EOG, ERG flash tous les ans Angiographie discuter au cas par cas
-
ERG flash intrt discut par la plupart des quipes Peu sensible pour mettre en vidence une
intoxication prcoce limite la macula Nanmoins, seul examen ralisable chez
lenfant ou le sujet non cooprant. Diminution de londe b, notamment lors de
la stimulation au rouge (couches internes cnes)
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Electro-oculogramme sensoriel (EOG) Epithlium pigment Fluctuation inter et intra-individuelle (fonction de lheure de lexamen) ++ nous ralisons cet examen lors du bilan initial (rfrence)
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JFO 2004 Un examen paraclinique anormal :
Contrle 6 mois puis un an : faire diminuer la posologie
Deux examens anormaux : angiographie Deux examens anormaux :
Contrle 4 mois, diminuer posologie Deux examens anormaux : angiographie
Nantes (EFV) Bilan de dpart complet CV ERG EOG
MERG 15huedsatur En suivi
Si CV anormal : ERG multifocal, EOG Si anomalie lectrophysiologique : angiographie
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PLAN
Physiopathologie dune intoxication Atteinte de la rtine Atteinte du nerf optique Que faire ? Pharmacovigilance Problme mdicolgaux
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AMM Autorisation de Mise sur le March
Accorde un mdicament aprs examen des tudes scientifiques et techniques fournies par le laboratoire et elle en valide les modalits dutilisation ainsi que les indications thrapeutiques (Art R 5 128 du Code Sant Publique).
Pour tre rembourss par les organismes de scurit sociale, ces mdicaments doivent ensuite figurer sur une liste tablie par voie darrt par le ministre de tutelle, aprs avis de la commission de la transparence qui se prononce titre consultatif sur le remboursement ou non dun mdicament par les organismes de Scurit Sociale et sur les indications qui entrent dans le cadre de ce remboursement. (Art R 163-8 du code de la Scurit Sociale)
Cette liste prcise alors les seules indications thrapeutiques qui ouvrent droit au remboursement et leurs prise en charge
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Effet secondaire Il faut utiliser le dictionnaire Vidal pour obtenir
par spcialit pharmaceutique les contre indications, mise en garde et prcaution demploi, grossesse allaitement, interactions, effets indsirables, incompatibilits
En France, lAMM Autorisation de Mise sur le March est gre par lAFSSAPS Agence Franaise de Scurit Sanitaire des Produits de Sant
LATU Autorisation Temporaire dUtilisation permet dautoriser certains mdicaments qui paraissent indispensables la prise en charge de maladie grave.
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Pharmacovigilance a pour objet la surveillance du risque d'effet
indsirable rsultant de l'utilisation des mdicaments ou des produits mentionns l'article R.5144-1 du code de la sant publique.
Le rseau est constitu de 31 centres rgionaux de pharmacovigilance rpartis de faon favoriser les changes de proximit avec les professionnels de sant.
Parmi leurs missions, ils sont notamment chargs de : recueillir les dclarations d'effet indsirable que
doivent leur adresser les mdecins, chirurgiens-dentistes, les sages-femmes et les pharmaciens,
renseigner les professionnels de sant sur leur territoire d'intervention.
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Les professionnels de sant sont incits contacter les centres rgionaux de leur lieu d'exercice dont ils trouveront les coordonnes et les zones d'intervention dans la liste suivante.
Liste de chaque Centre Rgional de
Pharmacovigilance : http://afssaps.sante.fr/htm/2/2200c.htm
La fiche de signalement de
pharmacovigilance est tlchargeable sur http://afssaps.sante.fr/htm/3/indvigil.htm
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PLAN
Physiopathologie dune intoxication Atteinte de la rtine Atteinte du nerf optique Que faire ? Pharmacovigilance Problmes mdicolgaux
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DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL !!!!!! il de boeuf
Maladie de Stargardt Dystrophie progressive pure des cnes Certaines rtinopathie pigmentaires L-ORD
Certaines contusions (Air bag) Autres toxiques : phnothiazines AUTOMEDICATION : nivaquine plaquenil
en vente libre
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Exemple de pathologie rtinienne sans rapport avec une intoxication rtinienne au plaquenil
PR 46 ans, plaquenil pendant 12 ans 3 cps par j,
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Il sagit probablement dune L-ORD dorigine gntique
Chorodopathie tardive assez svre dvolution trs lente atteignant le stade terminal (effacement fovolaire en dernier).
Ce type de maladie a t dcrit assez rcemment sous le nom de L-ORD par Milam AH, Curcio CA, Cideciyan AV, Saxena S, John SK, Kruth HS, Malek G, Heckenlively JR, Weleber RG, Jacobson SG.
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Pour en savoir plus
Rapport SFO il et patho gnrales 1997 Articles toxicit rtinienne et du nerf optique
2007 http://www.ophthalmologia.be Site www.vidal.fr Site http://afssaps.sante.fr Site CHU Rouen :
http://www.chu-rouen.fr/cismef/ 3 fiches pratiques Conduite tenir devant une premire prescription de Plaquenil Conduite tenir pour un patient sous Plaquenil Dfaut de surveillance visuelle chez un patient sous Plaquenil
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Remerciements
Mlle Guillet pharmacienne Dr Chiffoleau Pharmacovigilance Nantes Dr Le Rouic qui a ralis la vido Les Dr Bui Quoc, Dr Denion, Dr Ingster-Moatti,
Dr Defoort-Dhellemmes a qui jai emprunt plusieurs DIA