Affiches pp. 6-7

Des enfants ont imaginé des affiches et des slogans pour lutter contre le racisme. Nous publions les meilleurs.

Arte diffuse demain soir un téléfilm. L’héroïne, Zita, 11 ans, se retrouve soudain avec 2 mamans !©

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Mon Quotidien te présente les lauréats du concours organisé avec le Sénat sur le thème du racisme. 215 classes y ont participé. pp. 2-5

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Voici les élèves gagnants du Meilleur Journal de classe

UNIQUEMENT PAR

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15juin2006

tous les jours sauf dimanche

et lundi

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Le grand magasin parisien

La Samaritaine fermait ses portes pour

faire des travaux.

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LA MÉTÉO DE DEMAIN

n° 2 953

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1er prix collège Collège François-Villon,

7 élèves de 4e 4, à Saint-Fargeau-Ponthierry

(Seine-et-Marne)

1er prix école École Pasteur,

classe de CM1/CM2,à Lompret (Nord)

Pour vous abonner : 0825 093 393 (0,15 € TTC/min)

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1er prix : un ordinateur PC pour la classe et 28 encyclopédies Hachette Multimédia Intégrale.2e prix : un appareil photo numérique Fujifilm pour la classe et 28 exemplaires des Docs des Incollables, La Justice.3e prix : 30 exemplaires des Incollables. • Les 215 classes participantes vont recevoir le numéro spécialMon Quotidien Histoire de France.

Les récompenses

Discrimination :fait de traiter les gens de façon différente selon leurs origine, physique, âge…Sensibiliser (ici) :rendre attentif.

« S’intéresser à la culture des autres » La remise des prix du Meilleur Journal de classe 2006 organisé par Mon Quotidien a eu lieu mercredi 7 juin au Sénat, partenaire de l’opération, à Paris. 6 classes ont été récompensées pour leur travail sur le racisme.

Discrimination et racisme. Ces thèmes ont donné lieu à de nombreux débats dans les écoles participant

au Concours du Meilleur Journal de classe. « Thibault, un camarade de classe, nous a parlé des moqueries dontil était victime, en partie par notre faute, raconte Matthieu, 11 ans, élève de l’école Jean-de-La-Fontaine,à Lorient (Morbihan). Ça nous a choqués. On a vraiment réalisé ce qu’il vivait. » Même écho au collège de Sainte-Florine (Haute-Loire) : « Quand on parle du racisme, on pense aux insultes envers les Noirs, les Arabes, souligne Sabrina, 14 ans. On ne pense pas aux discriminations dont sont victimes certains élèves du collège : les handicapés, les gros… Ce travail nous y a davantage sensibilisés. »

EnthousiasmeLes élèves de l’école Pasteur, à Lompret (Nord), souhaitent que toutes les écoles participent à la Semaine contre le racisme. « Ce serait l’occasion de s’intéresser à la culture des élèves d’origine étrangère », suggère Caroline, 11 ans. Même enthousiasme au collègede Saint-Fargeau-Ponthierry (Seine-et-Marne), qui organisera sa propre Journée contre le racisme à la rentrée prochaine. S. B.

2e prix école École publique Jean-de-La-Fontaine, classe de CM2,

à Lorient (Morbihan)

2e prix collège Collège public,

classe de 4e B, à Sainte-Florine (Haute-Loire)

3e prix écoleÉcole publique, classe de CM2, de Salles-sur-Mer

(Charente-Maritime)

3e prix collègeCollège Vercors, classe

de 4e B, à Grenoble (Isère)

Offre d’abonnement spécial-enseignant pour la classe au 0825 093 393 (0,15 € TTC/min) Jeudi 15 juin 2006 ● Mon Quotidien ● page 3

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Rejetés parce qu’ils sont dDans le cadre du Concours du Meilleur Journal de classe, nous vous avons demandéde recueillir le témoignage d’un élève victime de racisme ou de discrimination. Ces récits nous ont beaucoup touchés. En voici quelques extraits.

Le diabète de Yannis« Je m’appelle Yannis, j’ai 10 ans. Je suis en CM1. J’ai été victime d’un racisme “de la maladie” : le diabète. Personne ne voulait jouer avec moi parce que les élèves croyaient tous qu’ils allaient attraper ma maladie. Alors j’ai demandéà ma maman de déménager. Cette année, j’ai parlé à mes camarades du diabète, de mon régime alimentaire et de mes piqûres. Ils ont compris que ce n’était pas une maladie contagieuse, qu’il fallait m’aider, me soutenir pour combattre toutes les difficultés qui y sont liées. Aujourd’hui, je me sens comme les autres dans la classe. »

École François-Lassagne, à Linars (Charente)

L’histoire d’une petite fille qui louchait« Juliette, 7 ans, est arrivée en septembre dans notre école,

en classe de CE1. Elle ne connaissait personne mais, très vite, elle s’est retrouvée seule pendant les récréations, les sorties ou à la cantine. Que se passait-il ? En fait, Juliette

avait un problème de vue : ses yeux se rapprochaient étrangement et elle devait porter des lunettes pour

la corriger. Mais, à l’école, personne ne voulait lui parler, et les élèves la nommaient “la loucheuse”, “la bigleuse”…

Juliette est restée seule durant quelques mois. Jusqu’au jour où, dans le cadre d’un exposé, elle expliqua ses problèmes de vue. Les élèves posèrent alors beaucoup de questions :

“Est-ce que ça te fait mal ?”, “Vois-tu normalement ?”… Juliette répondit avec joie. Ses camarades la comprirent

enfin et arrêtèrent de la rejeter. »École Saint-Jean-de-Passy, à Paris

Khawla, 10 ans, victime de racisme dans son quartier« Quand j’ai emménagé dans le quartier, je suis allée

jouer au parc, mais tous les enfants me disaient : “Pff ! Pourquoi tu viens ici ? Tu n’es pas de notre quartier !”

À l’école, certains me traitaient de “dents de castor”. Heureusement qu’il y avait Yasmina, Farah et Kadija

qui leur répondaient à ma place, car j’étais un peu timide. Au début, j’étais un peu triste. Après, j’ai su que certains élèves n’étaient pas racistes. J’ai alors décidé de ne plus écouter ceux qui me disaient que je n’étais pas d’ici, qui

me traitaient de “dents de castor”. J’ai fait comme s’ils n’étaient pas là. Voilà comment j’ai appris qu’il ne fallait pas être raciste, parce que si ça m’avait fait de la peine,

ça ferait de la peine aux autres aussi. »École Anatole-France, à Sète (Hérault)

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« Sale Arabe » « Sale Noir »« Nique ta race » « Grosse vache »« Sale nain » « Blondasse »« Pédé » « Bâtard »« Gros lard » « Retourne dans ton pays »

t différents des autresDes kilos de qualités« Kévin, 10 ans, est souvent victime de propos discriminatoires dans son école. C’est un enfant commeles autres, sauf qu’il est un peu costaud. Il se lève : pour lui, ce n’est qu’un matin comme les autres (...). Sauf que, arrivé en cour de récréation, tout bascule ! Quand il marche, les autres le regardent et ricanent. Il se sent mal à l’aise et se rebiffe. Il insulte alors ceux qui se moquent, frappe plutôt qu’il ne s’explique. Tout cela le rend malheureux. Ça ne se voit pas mais on le devine. Pourquoi cette attitude ? Il est nouveau à l’école. Il n’est pas bien accueilli à cause de son physique et de son attitude agressive. Il a été surnommé “Bouboule”, “Bouli”, “monsieur Hamburger”… On lui a posé des questions désagréables : “Comment t’es devenu gros ?” “Tu pèses combien ?” Kévin répond par la violence. Un jour, certains ont “osé” lui proposer de jouer au basket avec eux. Ils ont découvert ses capacités et ont vu qu’il avait des qualités cachées, qu’il pouvait être un ami… » École Saint-Pierre, à Bergues (Nord)

Les insultes les plus entendues dans les cours

de récré et citées par les élèves

En France, les propos et insultes discriminatoires constituent des délits.Ils sont punis par la loi (amende ou peine de prison).Si tu es toi-même victime de racisme, tu peux déposer une plainte ou faire appel à une association comme SOS Racisme (www.sos-racisme.org)…

Ce que dit la loi

« L’amitié est une richesse »« L’an dernier, en 5e, j’ai souffert de racisme. Comme j’étais assez rond et en plus de couleur noire, on me disait : “Dégage, boule de graisse” ou encore “Va laver la m.... que tu as sur ton corps, sale Noir !” Pour faire comme les autres, je me suis moi-même mis à traiter les élèves de 6e, plus faibles que moi. Mais j’ai pris conscience du mal que je faisais et je me suis excusé. Ces élèves et moi sommes ainsi devenus amis et ne prêtons plus attention aux injures. Nous savons que ceux qui nous insultent s’en lasseront. Aujourd’hui, je suis heureux d’avoir de vrais amis et de pouvoir rire avec eux. Je pense désormais que l’amitié est une richesse qu’il faut préserver quand on la trouve. »

Collège Saint-Pierre-Chanel, Thionville (Moselle)

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2e prix Clémentine Psaïla, 13 ans,

Malataverne (Drôme)

« Unissons-nous pour oublier nos différences »

« J’ai entendu parler de ce concours dans mon centre de loisirs. Mon slogan

signifie que nous sommes plus forts si nous sommes ensemble et unis.

J’ai récupéré des bouts de paille dans un carton. J’ai décidé de les utiliser pour réaliser des petites poupées. Elles n’ont

pas la même couleur de peau ni les mêmes cheveux. Elles ne sont pas

non plus habillées de la même façon.Pourtant, malgré leurs différences, elles se ressemblent… Comme les peuples. »

1er prix Louise Duveau, 11 ans,Anzin-Saint-Aubin (Pas-de-Calais)

« Blacks, Blancs, pleurs,Aux racines de ta douleur…Branche ton cœur, rap’ ta peur,Vis... ta mine de couleurs ! »

« J’ai décidé de réaliser cette affiche parce queje trouve qu’on ne lutte pas assez contre le racisme. J’ai déjà étudié ce thème à l’école à travers le personnage de Martin Luther King. Cet homme a lutté contre le racisme et l’esclavage des Noirs aux États-Unis (Amérique du Nord). Le racisme est révoltant et décourageant pour ceux qui le subissent. Après avoir écrit mon slogan contenant les mots “racines” et “branche”, j’ai peint un arbre et aussi des notes de musique et une guitare, car je joue de cet instrument. Derrière chaque fenêtre se cache une photo de livre sur la culture : poésie, musique, peinture… »

Pour vous abonner : 0825 093 393 (0,15 € TTC/min)

Des affiches contre l’intolEn parallèle avec le Concours du Meilleur Journal de classe, nous avons lancé un concours d’affiches sur le thème du racisme. 363 personnes y ont participé. Découvre les 2 affiches gagnantes et 7 autres réalisations.

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Offre d’abonnement spécial-enseignant pour la classe au 0825 093 393 (0,15 € TTC/min) www.playbacpresse.fr ● Jeudi 15 juin 2006 ● Mon Quotidien ● page 7

olérance

Claire « Quelle que soit notre peau,

on est tous égaux ! »

Jérôme « Ensemble pour un monde d’amour »

Justine« Et après tout cela, c’est toi

qui m’appelles homme de couleur ! »

Margaux, 12 ans, Brumath (Bas-Rhin)« Comment évoluer dans une telle société ? »

Raphaëlle« Unissons nos différencespour un monde meilleur »

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Play Bac Presse SARL*, 33, rue du Petit-Musc, 75004 ParisRÉDACTION : 21, rue du Petit-Musc, 75004 Paris. Tél. : 01 53 01 23 60ABONNEMENTS : MON QUOTIDIEN - B 460 - 60732 SAINTE-GENEVIÈVE CEDEX

TÉL. : 0825 093 393 (0,15 € TTC/MIN) - FAX : 03 44 12 57 55ABONNEMENTS EN SUISSE : ABONNE@EDIGROUP.CH

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– Dir. de la publication : J. Saltet – Dir. adj. de la publication : M. Dyrszka– Réd. en chef : F. Dufour – Réd. en chef adjoint : O. Gasselin– Réd. en chef technique : V. Gerbet – Secrétaire de rédaction : N. Perrigot – Rédaction : R. Botte (Télé), S. Bordet, C. Hallé– Iconographe : F. Garrouste – Dessinateur : Berth– Resp. pédagogique : B. Paret – Correctrice : A.-L. Ladroyes– Resp. de fabrication : M. Letellier – Assistante de la rédaction : L. Salamon– Rel. lecteurs : Wolfgang - E-mail : monquotidien@playbac.fr – Abonnements : V. Wernett – Créa. promotion : C. Leroy, J. Couzinet – Partenariats : A.-L. Plantinga (01 53 01 24 57), C. Chanut (24 05) CIC : 30066 10808 00010601001 31- *gérant Jérôme Saltet.Associés : Play Bac, Financières F. Dufour, G. Burrus, J Saltet. Dépôt légal : novembre 1994. Commission paritaire : 0910C87062. Imprimerie : Fécomme. C. de direction : F. Dufour, J. Saltet, M. Dyrszka.Loi n° 49-956 du 16 juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesse.

« 2 femmes disent être la mère de Zita, 11 ans »

ARTE - DEMAIN, 20 H 40 - L’ENFANT D’UNE AUTRE

Un jour, une femme débarque dans la vie de Zita, 11 ans. Elle prétend être sa mère. Pourtant, Zita a déjà une maman...

Maéva Munoz a 11 ans. Elle joue le rôle de lajeune héroïne de l’histoire, Zita Iglesias.

Manouche - « Zita est sympa. Je pense que c’est pour cela que tout le monde l’aime à l’école. Pourtant, ce n’est pas facile pour elle. Sa mère n’a pas beaucoup d’argent. Zita n’a pas les vêtements qu’elle voudrait ni Internet à la maison… La mère de sa meilleure amie ne veut même pas que sa fille la voie. Elle l’appelle “la fille de la manouche”. Zita ressemble à Johanna, sa mère. Elle est sauvage. »

Liens - « J’ai lu le scénario en 2 jours avec ma mère. Avant, je ne m’étais jamais posé de questions sur les liens qui existent entre les mamans et leurs filles. J’ai beaucoup parlé de cela avec ma mère après. »

Heureuse - « Dans cette

histoire, Zita se retrouve tout à coup avec 2 femmes qui disent être sa mère. La situation est très bizarre. Soudain, Maud, cette nouvelle maman, offre à Zita tout ce dont elle rêve. Même un téléphone portable super. Mais elle est heureuse avec Johanna… J’ai trouvé cette histoire belle et réaliste. »

Tournage - « Je vais conseiller ce film à mes amies, et pas seulement parce que je joue dedans ! Le sujet est grave, mais certains passages sont drôles. Zita me ressemble un peu quelquefois. En plus, le tournage a eu lieu dans le sud de la France. C’était magique ! »

Entretien réalisé par R. Botte

En voyant Zita, Maud (jouée par Catherine Jacob) croit reconnaître sa fille enlevée à l’âge de 6 mois, 11 ans plus tôt.

Ce documentaire explique comment fabriquer de l’électricité à partir de l’eau des océans.Durée : 52 minutes.

Le martin-pêcheur devient un oiseau rare. On le repère à son beau plumage bleu et à son long bec adapté à la pêche. Durée : 30 minutes.

FRANCE 5 - 16 H 45L’ÉNERGIE DES OCÉANS

ARTE - 19 H LE PETIT MONDE DU MARTIN-PÊCHEUR

Manouche (ici) :mot familier qui désigne les gitans.Sauvage (ici) :timide.Réaliste (ici) :qui semble vrai.

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