Tour de vergers Insectes: fruits défendus · 2020-05-28 · 29 mai 2020 - 54e année - N° 22 Prix...

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29 mai 2020 - 54 e année - N° 22 Prix : 4,00 € Tour de vergers Insectes : fruits défendus ! Les arbres sont en pleine croissance. Mais attention aux ravageurs ! Car cette année, la météo leur est propice. Les petites bêtes comme les fruits ont deux semaines d’avance. Les récoltes de cerises précoces ont démarré. Juin verra les suivantes. Espérons que les prochaines semaines offrent un contexte favorable à la vente. © Germain Schmitt 12-13 Vins d’Alsace Des vignes à la vente, le jour et la nuit La situation phytosanitaire du vignoble alsacien est excellente et les inflorescences laissent augurer un bon potentiel. En aval de la filière, le marché des vins d’Alsace accuse une chute drastique, qui n’a pas impacté tous les opérateurs de la même manière. © Ilona Bonjean 19 Solidarité 120 000 surblouses pour les soignants Transformer du film d’enrubannage en surblouses pour protéger ceux qui combattent le Covid-19 en première ligne : ce projet lancé par des agriculteurs au début de la crise a dépassé toutes les espérances. Rencontre avec ceux qui se sont mobilisés. © Germain Schmitt 5 Élevage « Le poulet label nous donne de la visibilité » 15 © Germain Schmitt L’après Covid-19 Jean Rottner en visite à la ferme Lux 7 © Germain Schmitt Tourisme rural Les visiteurs reviennent à petits pas 8 © DR Couverture - Zinguerie Isolation extérieure Crépis tout genre 67110 REICHSHOFFEN 03 88 09 70 35 www.crepicentre.fr + de 40 ans d’expérience

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29 mai 2020 - 54e année - N° 22 Prix : 4,00 €

Tour de vergers

Insectes : fruits défendus !Les arbres sont en pleine croissance. Mais attention aux ravageurs ! Car cette année, la météo leur est propice. Les petites bêtes comme les fruits ont deux semaines d’avance. Les récoltes de cerises précoces ont démarré. Juin verra les suivantes. Espérons que les prochaines semaines offrent un contexte favorable à la vente.

© Germain Schmitt 12-13

Vins d’Alsace

Des vignes à la vente, le jour et la nuitLa situation phytosanitaire du vignoble alsacien est excellente et les inflorescences laissent augurer un bon potentiel. En aval de la filière, le marché des vins d’Alsace accuse une chute drastique, qui n’a pas impacté tous les opérateurs de la même manière. © Ilona Bonjean 19

Solidarité

120 000 surblouses pour les soignantsTransformer du film d’enrubannage en surblouses pour protéger ceux qui combattent le Covid-19 en première ligne : ce projet lancé par des agriculteurs au début de la crise a dépassé toutes les espérances. Rencontre avec ceux qui se sont mobilisés. © Germain Schmitt 5

Élevage

« Le poulet label nous donne de la visibilité »

15© Germain Schmitt

L’après Covid-19

Jean Rottner en visite à la ferme Lux

7© Germain Schmitt

Tourisme rural

Les visiteurs reviennent à petits pas

8© DR

Couverture - ZinguerieIsolation extérieureCrépis tout genre

67110 REICHSHOFFEN� 03 88 09 70 35

www.crepicentre.fr

+ de 40 ans d’expérience

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est-agricole.com I Vendredi 29 mai 2020 2Au fil de l’actu

Édité par Société d’Éditions et de Publicité Agricoles de l’Est (SEPA)Espace Européen de l’Entreprise - 6 rue de La HayeBP 90045 Schiltigheim - 67014 Strasbourg cedexTél. 03 88 56 90 70 - Fax : 03 88 56 90 71 - [email protected]

Société anonyme à directoire, capital de 150 000 €, durée 99 ans Président du directoire : Michel BuschActionnaires : Fédération Départementale des Syndicats d’Exploitants Agricoles du Bas-Rhin, Fédération du Crédit Mutuel Centre Est Europe, Jeunes Agriculteurs du Bas-RhinDirecteur de la publication : Michel BuschHebdomadaire - Prix de vente au numéro : 4,00 € - Abonnement annuel : 98,50 €CPPAP : 1120 T 83 850 - Dépôt légal : mai 2020 - ISSN : 0425-3124Caractéristiques environnementales : Imprimé par : ROTOCHAMPAGNE, 2 rue des Frères Garnier, 52000 Chaumont pour GRLIOrigine géographique du papier : France. Taux de fibres recyclées : 100 %. Papier issus de forêts gérées durablement.Indicateur environnemental : Ptot : 0,011 kg/t.Journal habilité pour l’insertion des publications judiciaires et légales. Contacts : Rédaction : [email protected] - Publicité : [email protected] légales : [email protected] - Abonnement : [email protected]é : [email protected] - Service de presse en ligne : www.est-agricole.com

Dans ce numéro un encartage VITI des mois de mai-juin 2020 est destiné à certains de nos abonnés

Depuis la mi-mars, nos vies s’adaptent à un nouveau rythme, dif-férent, conciliant au mieux les équilibres familiaux aux nécessités d’une activité économique, tout en préservant la sécurité sanitaire. Loin de l’image d’Épinal que certains pourraient avoir de la presse, nos journaux spécialisés n’échappent pas à cette tourmente. Un journal se doit de porter un regard expert sur l’actualité, et surtout de répondre aux attentes de tous ses abonnés, à vos attentes.Très simplement, et au nom de nos deux rédactions de L’Est agri-cole et viticole et du Paysan du Haut-Rhin, je veux vous remer-cier pour votre confiance et votre assiduité à nous attendre, nous découvrir et nous lire chaque semaine. Je pense également à celles et ceux qui nous suivent sur les réseaux sociaux Face-book et Twitter, ainsi que sur notre chaîne YouTube Agriculture innovante. Je souhaite aussi adresser un clin d’œil particulier au monde de l’entreprise, à nos partenaires qui nous font confiance, qui publient leurs annonces légales dans nos pages ou accom-pagnent nos reportages et dossiers spéciaux de publicités. Sans cet équilibre, nous n’existerions pas.À ce jour, l’horizon est difficilement perceptible. Il nous oblige à plus d’adaptation encore pour vous proposer des contenus per-tinents et inédits, pour ne pas reproduire ce qui ici et là se trouve être couvert par d’autres supports de communication. Certains imaginent, peut-être, que je décide seul dans mon coin le contenu et la construction de nos deux journaux, que je coupe ou priorise les reportages. Si seulement (rires) ! Non, un journal est un savant mélange, qui se prépare longuement, qui se compose de nom-breux ingrédients, de l’actualité aux manifestations à couvrir, qui doit tenir compte du travail et des disponibilités des journalistes. Parfois, il faut arbitrer, faire des choix pour maintenir un équi-libre. Un journal est travail collaboratif, complémentaire et soli-daire. Prendre une plume semble, pour certains, être un simple exercice de style, un pseudo travail réalisé en quelques minutes. Mais la réalité est tout autre. C’est un travail d’équilibriste, souvent contraint par le mot et la place ; un travail d’approfondissement, d’enquête et de vérification de la justesse des informations ; un travail qui ne se décrète pas.Pour garder le cap des prochaines semaines, soyons ensemble dans l’action ! Appelez-nous, envoyez-nous un mail, parlez-nous des sujets qui vous interpellent, des nouvelles techniques qui vous intriguent, des visages qui façonnent nos territoires. Bien sûr, il y a des priorités dans l’actualité que nous devons assumer, mais écrire un peu de vous dans nos pages, c’est nourrir le lien extraor-dinaire entre les professions, les terrains et les humains.Alors très simplement, continuons ensemble cette belle synergie. Merci d’être à nos côtés. Par vous tous, la famille rurale est belle.

Michel Busch

Pour contacter les rédactions : [email protected] [email protected]

ÉditoL’écriture au quotidien

Les vidéos d’IloCette semaine, sur notre chaîne Youtube Agriculture innovante :

« Un cloisonneur testé sur une parcelle de maïs à Landser » et « Maraîchage Sol Vivant : Les Jardins du Leienzug à Balgau ».

à découvrir sur le net

Pour la première fois, une même crise sanitaire affecte simultanément toutes les filières alimentaires, de la Californie à l’Italie, en passant par la Géorgie et jusqu’à la lointaine Nouvelle-Zélande. Tour d’horizon.Comment une militante vegan devient-elle charcutière ? En Cali-fornie, tout est possible ! C’est l’iti-néraire insolite de Duskie Estes et de sa famille, éleveurs de porcs dans ce territoire créatif où prospèrent Google, Apple, Facebook et Hol-lywood. Un état au PNB (production annuelle des richesses) équivalent à celui de la France mais qui compte 39 millions d’habitants seulement. Duskie Estes a monté « Zazu kit-chen + farm », élevage « éthique et bio de porcs noirs ». Elle transforme et vend dans son restaurant, livre aux entreprises de l’informatique, sous forme traditionnelle (coppa, bacon…) ou originale (pop-corn au jambon, sucettes et confiserie au porc). Son tarif haut de gamme (40 €/kg pour le bacon) convient à la Silicon Valley.En 2019, une inondation détruit le restaurant, mais rien ne l’arrête : « On s’est réorientés vers l’acti-

vité food truck et traiteur, pour des événements de 100 à 250 per-sonnes et des festivals de musique de 20 000 à 40 000 spectateurs. En raison de la crise du Covid-19, aujourd’hui tout a été annulé. On pense que les rassemblements de moins de 30 personnes seront autorisés en juin, mais impossible de gagner sa vie avec. Les abat-toirs sont fermés car les ouvriers sont malades. Les éleveurs tuent eux-mêmes les animaux qu’ils n’ont plus les moyens de nourrir, car ils ne vendent plus. On pense que 25 à 30 % de notre business

ne reviendront pas. En attendant, je travaille dans une association à but non lucratif, Farm to Pantry, qui collecte des produits alimentaires et les donne aux familles dans le besoin - il y en a aussi en Californie ! De nombreux fermiers distribuaient en direct aux entreprises d’informa-tique et aux clubs de sports, qui ont fermé, et les produits vont se péri-mer, mieux vaut les donner. On est un peu des Robins des Bois ! »

Les vins d’Italie en stand-byPour ce produit à longue durée de conservation, le Covid-19 pose

International

Témoignages d’un monde qui avance au ralenti

Le food truck et traiteur « Zazu kitchen + farm » de Dusky Estes en Californie, présent lors de grands événements et festivals de musique regroupant jusqu’à 40 000 spectateurs, a dû se mettre à l’arrêt pendant la crise du Covid-19. © Pierrick Bourgault

La pandémie de Covid-19 risque d’aggraver le sort de populations déjà en forte insécurité alimentaire, prévient un rapport de l’ONU. Le nombre de personnes souffrant sévèrement de la faim pourrait doubler, atteignant alors 250 millions d’ici la fin de l’année. Afdi (agriculteurs français et développement international) et d’autres organisations solidaires sonnent l’alerte.

« Le Covid-19 a un impact poten-tiellement catastrophique pour des millions de personnes déjà extrê-mement fragiles », a déclaré l’éco-nomiste en chef du Programme alimentaire mondiale (PAM), Arif Husain. En raison de l’impact éco-nomique du Covid-19, le nombre de personnes confrontées à l’insé-curité alimentaire aiguë devrait passer à 265 millions en 2020, soit une augmentation de 130 millions par rapport à 2019. Le Covid-19 est sans pitié et n’épargne pas les pays d’Afrique subsaharienne. La situa-tion est déjà alarmante au Sénégal. Si, à ce stade, le virus semble ne pas avoir beaucoup impacté la santé

de la population, majoritairement très jeune (1 182 cas confirmés et 9 décès), il fera de gros dégâts sur les finances des foyers locaux. « Habi-tuellement, la période de soudure (juste avant les premières récoltes quand le grain de la récolte précé-dente est épuisé) s’étend de fin juin à fin octobre. Début mai, il n’y avait déjà plus de stocks dans les greniers. Les habitants pensent qu’ils seront en situation de rupture dans les jours qui viennent », indique Gérard Gallot, président d’Afdi Loire, alerté début avril par l’équipe de Caritas à Kaolack. Dans cette zone déser-tique, la récolte 2019 a été très faible et le manque de pluie n’a pas

aidé à stocker des denrées alimen-taires. « Si vous ajoutez à cela l’arrêt du tourisme et des flux alimentaires via le transport maritime et aérien, l’impact risque d’être d’une violence extrême », alerte-t-il.

Trouver des solutions d’urgenceCosignataire d’un communiqué en direction des pouvoirs publics, il craint de voir rapidement une par-tie de la population migrer vers l’Europe. « Il faut qu’on trouve vite des solutions. La stabilité mondiale en dépend ! Il va falloir acheminer des flux de nourriture en faisant attention à ne pas déstabiliser les marchés internes qui doivent conti-

Solidarité

Au bord d’une pandémie de faim

Au Burkina Faso, la population s’est retrouvée en grande difficulté avec un accès à l’alimentation plus que complexe, sachant qu’une grande partie vit avec l’argent gagné le jour même. © Afdi

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Au fil de l’actu est-agricole.com I Vendredi 29 mai 2020 3

nuer à se développer. » Afdi a mis en place, il y a quelques années, dans plusieurs villages de la région de Kaolack, des jardins partagés pour cultiver des produits complémen-taires (salades, tomates, manioc, patate douce, pomme de terre, hari-cots) en période sèche. « Depuis que nous avons mis en place ces petites productions, dans les campagnes, les enfants sont plutôt bien nourris. Il faut aider les agriculteurs sénéga-lais à sortir de la misère en multi-pliant les projets. Aujourd’hui, nous continuons de travailler à distance avec nos partenaires par mail et par

appel vidéo. Nous nous rendrons sur place dès que cela sera possible », reprend l’agriculteur ligérien. « L’im-pact économique du Covid-19, per-sonne ne le connaît, mais il sera bien plus violent dans les pays en voie de développement, c’est certain ! »

Burkina Faso : des rencontres en suspensDans la zone sahélienne, le Burkina Faso a été le premier pays africain touché par le Covid-19. Si le pays a une bonne connaissance des crises épidémiques et ne compte à ce jour que 45 décès officiels, il a néanmoins

pris rapidement des mesures de confinement draconiennes avec un couvre-feu de 20 h à 6 h et interdit tous les marchés. « La population s’est retrouvée en grande difficulté avec un accès à l’alimentation plus que complexe, sachant qu’une grande partie vit avec l’argent gagné le jour même. La semaine dernière, le couvre-feu s’est légèrement assoupli et les marchés ont finalement pu se tenir », explique François Anglade, membre du bureau d’Afdi Auvergne. Et d’ajouter : « Il était prévu que les Burkinabés viennent au Sommet de l’élevage, que nous puissions nous rendre aux 72 heures du lait local à Ouagadougou, fin octobre. Nous aimerions aussi mettre en place un partenariat fort entre l’Énil (école nationale des industries du lait et de la viande) d’Aurillac et l’Union des mini-laiteries de la région des Hauts-Bassins autour de Bobo-Dioulasso. Pour le moment, tout cela reste en suspens. »

L’art de la débrouillardise à MadagascarÀ Madagascar, uniquement trois provinces ont été touchées par le Covid-19 (Tananarive, Tamatave et Fianarantsoa). « À Manakara, notre gouverneur a autorisé la tenue des marchés jusqu’à 13 heures, puis jusqu’à 17 heures. Les pêcheurs ont dû raccourcir leur temps en mer pour pouvoir vendre leurs poissons à temps », indique Danny Tsaramila,

coordinateur de la coopérative KTTF. Quant à la poursuite de l’activité apicole, la fermeture des bureaux administratifs, et plus encore des frontières internationales, « nous empêche d’analyser nos échantil-lons de miel et d’exporter », ajoute-t-il. « C’est le bon moment pour que les Malgaches s’interrogent sur leur autonomie alimentaire. La circula-tion de produits entre les régions est très importante en temps normal, plus encore en temps de crise », estime Laurent Barras, en charge des programmes Afdi sur la Grande île. Lui qui connaît bien ses parte-naires n’est pas surpris de consta-ter qu’ils ont, eux aussi, trouvé des

solutions pour continuer à travailler. « Nous organisons des réunions de 10 personnes maximum et nous avons commencé à mettre en place un plan d’animation en porte-à-porte », explique Danny Tsaramila. Quant aux masques chirurgicaux, ceux vendus en pharmacie sont trop chers, un paquet de 50 masques à jeter coûte presque 25 euros. « Nous avons fabriqué nos propres masques lavables réutilisables. Nous prenons toutes les précautions car si la pandémie de Covid-19 explose, les paysans seront parmi les plus exposés. »

Alison Pelotier

d’autres difficultés. Mario Falcetti dirige le domaine Quadra dans un territoire de Lombardie nommé Franciacorta. Cette appellation qua-lifie des vins effervescents haut de gamme, élaborés avec le même soin que le champagne et vendus dans la même gamme de prix. Une zone durement frappée par le virus : « Nous avions juste fini de tailler la vigne le 10 mars lorsque tout s’est arrêté, dégustations, rendez-vous… On a cessé les dégorgements car les employés seraient trop proches les uns des autres. Il n’y a plus d’expé-ditions, les restaurants et les bistrots ne commandent plus. On a totale-ment arrêté de travailler durant une quinzaine - pour solder les jours de congé et ceux à récupérer - avant de proposer des livraisons à domicile, ce qui est très fatigant, pour peu de volume. » Les équipes sont à l’exté-rieur : « On en profite pour entretenir l’architecture de la vigne, refaire le palissage, les fils. On a trouvé assez de masques. Depuis lundi 4 mai, on a repris l’activité au chai. »

Des vendanges sous surveillance en Nouvelle-ZélandeEn Nouvelle-Zélande, le Covid-19 a débarqué pendant l’effervescence des vendanges, classées « prio-ritaires » par le gouvernement. L’activité viticole a donc continué durant le confinement mais avec maintes précautions. Cloudy Bay,

un domaine de LVMH, a logé dans ses résidences de luxe les vendan-geurs habitués au camping « pour limiter les risques de contagion », précise Julie Delmas, brand expe-rience manager. Le chef du restau-rant gastronomique, fermé pour cause de pandémie, cuisinait pour eux. « Nous avons prévu une mul-titude de procédures afin que les travailleurs aient en cave et dans le vignoble des distances de sécurité. Masques, gants et gels hydroal-cooliques ont été largement distri-bués. » L’entreprise a mis en place un soutien psychologique et des animations pour garder le moral des troupes : « Nous avons organisé des

quizz avec prix pour les vainqueurs, un concours de customisation des gilets jaunes que nous portons en cave et aux vignes. Et un tableau d’humeur où chacun pouvait écrire comment il se sent, partager avec l’équipe malgré les gestes barrières. Nous voulons à la fois assurer la sécurité des employés et la bonne conduite des vendanges. C’est un superbe travail d’équipe. »

La Géorgie s’adapte à la criseEn Géorgie, le boulanger français Jean-Michel Charles a lui perdu 70 % de son chiffre d’affaires et sa chaîne Entrée ne pratique plus que de la vente à emporter, avec un seul

client à la fois en magasin, « mais on a pu garder les 350 employés en les faisant travailler deux semaines par mois, par roulement, avec réduc-tion de salaire pour leur garantir un revenu malgré tout. Nous avons renégocié tous les loyers à la baisse, les banques ont suspendu les rem-boursements d’emprunts. » L’État prend en charge gaz et électricité pour les familles modestes. La Géor-gie a bouclé rapidement ses grandes villes, sauf pour les camions de dis-tribution de marchandises et nourri-ture. « Tous les commerces ont été fermés, exceptés les alimentaires qui appliquent les règles de sécu-rité et de distance, port du masque,

gel hydroalcoolique, gants… mais à ce jour, le pays ne déplore que 8 décès. » Jean-Michel se déclare « en survie économique », mais prêt à redémarrer.

Pierrick Bourgault

En savoir plus : Zazu kitchen : www.blackpigmeatco.com www.farmtopantry.org Quadra : www.quadrafranciacorta.it Cloudy Bay : www.cloudybay.co.nz Entree : www.entree.ge/ka

au Syl de l’actu…

International

Témoignages d’un monde qui avance au ralenti

Le territoire de Franciacorta en Lombardie, où Mario Falcetti dirige le domaine viticole Quadra, a été durement frappé par le virus.

Solidarité

Au bord d’une pandémie de faim

Dans la région sénégalaise de Kaolack, la récolte 2019 a été très faible et le manque de pluie n’a pas aidé à stocker des denrées alimentaires. L’arrêt du tourisme et des flux alimentaires via le transport maritime et aérien ne viennent qu’empirer la situation.

Les échanges entre Afdi Auvergne et les agriculteurs burkinabés continuent virtuellement malgré la crise du Covid-19. Les rencontres physiques prévues dans les prochains mois sont pour le moment en suspens.

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L’association Éco bio Alsace organise quatre distributions de commandes pour garder le lien entre les clients et les producteurs privés de foire cette année. La première a eu lieu le jeudi 21 mai devant le hall 6 du parc des expositions de Colmar.

La 39e Foire éco bio devait avoir lieu du 21 au 24 mai derniers. Pour pallier l’annu-lation de l’événement, les organisateurs ont décidé d’ouvrir une « plateforme de solidarité. » Elle consiste en un site de commandes en ligne via La ruche qui dit oui. Pour la première journée de distribu-tion, jeudi 21 mai, 43 commandes ont été passées auprès de 25 producteurs. « Les exposants nous envoient la marchan-dise et nous nous chargeons de les dis-tribuer aux consommateurs aujourd’hui (jeudi 21 mai), le 28 mai, le 4 juin et le samedi 13 juin de 15 h à 20 h au Parc-expo de Colmar. Nous assurons même la livraison à domicile dans le Haut-Rhin, le Bas-Rhin, le Territoire de Belfort et les Vosges », relate Dominique Weber, membre du conseil collégial de la Foire éco bio Alsace. Le site de commandes est enrichi de jour en jour. L’offre sera étendue à 50 producteurs dès le 28 mai.

Vins, noix, olives et huilesLa foire attendait 450 exposants cette année. « Beaucoup d’entre eux ont déjà mis en place des commandes en ligne durant le confinement, particulière-ment les viticulteurs », indique Domi-nique Weber. L’association compte 80 bénévoles, la foire en mobilise norma-lement 300. Aujourd’hui, ils sont une dizaine pour remplir les coffres des consommateurs, dans le respect des mesures sanitaires. « Nous ne prenons pas de commission, nous ne faisons pas de bénéfice, détaille le bénévole, notre objectif est que les clients gardent le contact avec les exposants. » Les consommateurs font le plein de vins, de noix de Grenoble, d’huile d’olive et

de noix, d’olives en seau, de bières mais aussi de fromage et munster notam-ment. C’est le cas de Léa Glaudel de Col-mar qui a commandé de l’huile d’olive et du vin pour « soutenir les producteurs. » Fidèle de la foire, Georges Jehl d’Hor-bourg-Wihr a été appâté par un courriel d’un viticulteur du Languedoc. Il n’est pas près d’oublier cette version inédite du rendez-vous du bio en Alsace.

Cécile Hans

Commande sur laruchequiditoui.fr ou en appelant le 09 72 45 29 55. Retrait des commandes le jeudi 4 juin et samedi 13 juin entre 15 h et 20 h au Parc des expositions de Colmar.

Foire éco bio Alsace

Un drive pour soutenir les exposants

Les bénévoles déposent la commande directement dans le coffre des acheteurs. © Cécile Hans

Jean-Paul Jost, fondateur des Ets. Jost à Molsheim, nous a quitté.Une figure de l’approvisionnement en maraîchage, espaces verts, hor-ticulture, arboriculture et viticulture vient de nous quitter. Lors des der-nières portes ouvertes de son établis-sement, Jean-Paul Jost et ses proches fêtaient les 60 ans de leur entreprise familiale. Ils avaient pour l’occasion ressorti la première Peugeot 203 pick-up bâchée avec laquelle Jean-Paul Jost avait démarré son entre-prise. Exposée en guide symbole de la réussite d’une entreprise familiale, cette Peugeot 203 avait accompa-gné Jean-Paul Jost dans ses tournées depuis son petit atelier de Dorlisheim. L’atelier est finalement devenu une grande surface de l’espace vert sur l’Écospace de Molsheim.Il avait hissé la maison Jost au rang de fournisseur incontournable pour les professionnels dans le Grand Est. Lui et ses enfants ont accom-pagné l’évolution sur des marchés en plein essor. Dans les années 1980, son fils Paul s’est spécialisé dans la vente des fournitures en horticulture et André, à la direc-tion actuellement, a développé la branche de matériels pour l’entre-tien des espaces verts. Et c’est en 2008 qu’a été inauguré, par le député-maire Laurent Furst, le nouveau hall à Molsheim.Jean-Paul était resté le patriarche de l’entreprise. Il veillait à l’accueil cha-leureux que l’équipe réserve à ses clients, et il avait fait de la qualité des relations commerciales une vertu cardinale de son éthique d’entreprise.L’équipe de L’Est agricole et viticole et du Paysan du Haut Rhin présente ses plus sincères condoléances à la famille et aux proches du défunt.

DL

Nécrologie

Décès de Jean-Paul Jost

Jean-Paul Jost et la Peugeot 203 pick-up avec laquelle il a lancé sa grande aventure. © DR

MSARéouverture des accueils au publicLa MSA d’Alsace rouvre ses accueils de Strasbourg et Colmar au public dans le respect le plus strict des impératifs sanitaires à partir du mardi 2 juin 2020. Il est demandé à chaque adhérent qui souhaite se rendre à son accueil public de prendre rendez-vous au préalable par téléphone ou en passant par « Mon espace privé » (rubrique « Contact & échanges ») sur le site de la MSA. Il est aussi demandé de se présenter au rendez-vous en portant un masque.• Colmar : 9 rue de Guebwiller,Ouvert uniquement sur rendez-vous le lundi, mardi, mercredi, jeudi et vendredi :8 h 30 - 12 h et 13 h 30 - 17 h• Strasbourg : 10 rue Sainte-Marguerite,Ouvert uniquement sur rendez-vous le lundi, mardi, mercredi, jeudi et vendredi :8 h 30 - 12 h et 13 h 30 - 17 h

en bref

Adresse de correspondance : siège social de la MSA d’ALSACE :9 rue de Guebwiller 68023 COLMAR CEDEXou par fax au 03 89 20 79 00

Sur internet, vous avez accès 24 h/24 à votre compte privé particulier ou entreprise. Demandez votre mot de passe sur le site www.msa-alsace.fr

Pour nous contacter 7 jours/7 et 24 heures/24

9 h à 12 h 13 h 30 à 17 h

(16 h 30 le vendredi)

Santé

vos remboursements

Rendez-vous sur votre espace privé puis utilisez les téléservices

«échanges et contact»

Uniquement le matin03 89 20 78 68vos droits, votre carte Vitale,

votre carte européenne d’assurance maladievos arrêts de travail 03 69 22 76 35votre CMUC ou Aide à la complémentaire santé

Uniquement le matin 03 89 20 78 68

votre complémentaire Mutualia [email protected] 03 89 80 22 22

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Du lundi au vendredi de 8h30 à 12h

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Du lundi au vendredi de 8h30 à 12h

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privé puis utilisez les téléservices «échanges et contact»

03 89 20 78 68votre retraite à l’étranger

vos prestation retraite

Assistance internet [email protected] 0 969 363 703(prix d’un appel local)

Santé au travail [email protected]

Permanences téléphoniques des travailleurs sociaux (accueil sur rendez-vous)

ErsteinIllkirch-GraffenstadenLingolsheimMolsheimObernaiStrasbourg

Julie RAMONDENC 03 68 00 76 88Mercredi de 9 h à 12 h

BouxwillerIngwillerMutzigSaverne

Helga SCHIMMEL 03 68 00 76 85 Jeudi de 9 h à 12 h

BischwillerBrumathHaguenauHoenheimReichshoffenSchiltigheimWissembourg

Laura KIENTZ 03 68 00 76 59Lundi de 9 h à 12 h

Sélestat Adeline LAMEY 03 68 00 78 39Lundi de 9 h à 12 h

La direction de la Société JOST SA et le personnel

A le regret de vous annoncer le décès de

Monsieur Jean-Paul JOST

Fondateur

Retraité

Membre du Conseil d’Administration

Médaille du Mérite Agricole

Médaille de l’Assemblée nationale

Fondateur de l’entreprise en 1959, il a apporté toutes ses compétences. Infatigable, convivial, curieux et avant-gradiste, il a, pendant de nom-breuses années, accompagné la grande famille viticole puis horticole. Même retraité, il était souvent présent au magasin et observateur. Il laissera un grand vide : nous le remercions pour tout ce qu’il nous a apporté durant toute ces années.

Nous présentons à son épouse ainsi qu’à toute sa famille nos condoléances les plus sincères et leur exprimons toute notre profonde gratitude et notre respect.

Le Président de la section cantonale FDSEA de HochfeldenLes membres du bureau de la section locale de Wilwisheimont la profonde tristesse de faire part du décés de

Monsieur Joseph ANTONI

Président local de Wilwisheim

Nous garderons de lui un souvenir reconnaissant d’un homme engagé. Nous exprimons à toute sa famille nos plus sincères condoléances.

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Pour toutes vos démarches nous vous invitons à utiliser nos services en ligne. Pour garantir notre qualité de service, nous vous demandons de nous contacter depuis Mon espace privé (rubrique Contact & échanges). Nos gestionnaires sont à votre écoute et disponibles pour un

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Au fil de l’actu #EAVPHR I Vendredi 29 mai 2020 5

Mi-mars, en pleine crise sanitaire, l’Union des syndicats d’élevage du Bas-Rhin demande aux agriculteurs s’ils peuvent financer l’achat de 50 rouleaux d’enrubannage. Le but : créer des blouses de protection à destination du personnel hospitalier. Une mobilisation qui a largement dépassé ses espérances. Retour en arrière, au début de la crise du Covid-19. Julien Boehringer, président de la Fédération natio-nale des infirmiers du Bas-Rhin, est très inquiet. Il confie à son voi-sin que le personnel soignant bas-rhinois manque cruellement de protections. Ce voisin n’est autre que Gaston Kopferschmitt, l’un des créateurs de la marque d’accessoires Bretzel Airlines. Il active alors son réseau et se met en contact avec le gérant d’une entreprise automo-bile à Mommenheim, qui propose de mettre à sa disposition plus de 10 000 kits de protection de sièges de voitures pour en faire des sur-blouses. En quelques semaines, les hôpitaux alsaciens commencent à être livrés. Mais cette initiative ne s’est pas arrétée aux portes du domaine de l’automobile…

Les agriculteurs se mobilisent à leur tourPourquoi ne pas faire la même chose dans le secteur agricole, en se procu-rant du film qui sert à enrubanner les meules de foin ? Une idée qui prend forme dans la tête de Denis Urban, membre de l’Union des syndicats d’élevage du Bas-Rhin. Il contacte Michèle Gerst du service élevage de la Chambre d’agriculture Alsace (CAA) pour qu’elle envoie un mail aux agriculteurs bas-rhinois. Il souhaite faire appel à leur générosité pour financer l’achat de ces fameux films plastique. « Notre but était d’en ache-ter au moins une cinquantaine, mais en l’espace de deux semaines, les éleveurs en ont sponsorisé plus de

120 ! », se félicite Denis Urban. « Ce sont plus d’une centaine d’éleveurs qui ont offert jusqu’à trois rouleaux, à raison de 80 € environ l’unité. Grâce à ces dons, 120 000 surblouses ont été produites en quelques semaines dans la salle polyvalente de Dingsheim. C’est dire la généro-sité de nos agriculteurs ! », constate Denis Urban.

Ils n’ont pas hésité à sortir le porte-monnaieParmi les donateurs, Patrick Winkel, Ludovic Kieffer et Timotée Erdmann. Ces trois agriculteurs font partie de ceux qui ont répondu à l’appel envoyé par l’Union des syndicats d’élevage du Bas-Rhin et la CAA. Trois agriculteurs

qui ont en commun de s’être mobi-lisés et dont les paroles témoignent la reconnaissance qu’ils ont pour le corps médical. Patrick Winkel est exploitant agricole à Hochfel-den. « Nous avons plus que jamais besoin du personnel hospitalier, aussi ai-je répondu favorablement à la demande sans hésiter. Et après tout, 80 € pour aider le personnel soignant, c’est le minimum. » Propos appuyés par Ludovic Kieffer, agricul-teur à Behlenheim. « Peu importe même qu’il ait été produit 100 ou 120 000 surblouses… L’essentiel est que nous ayons pu aider à lut-ter contre ce virus qui nous paralyse tous. » Timotée Erdmann, quant à lui, a été très touché par l’appel lancé, car

une partie de sa famille travaille dans le milieu médical. Exploitant agricole à Volksberg, il était prêt à financer jusqu’à cinq rouleaux, un élan qu’il a dû limiter : « Je me rends compte du merveilleux travail qui est fourni chaque jour par nos infirmières et infirmiers. J’ai financé trois rouleaux. Il y avait visiblement beaucoup de dons, sinon j’en aurais offert encore plus. » Et de conclure : « Si l’épidémie devait reprendre, j’offrirai à nouveau des rouleaux sans hésiter ! » Un élan qui a donné fierté et cohésion aux éleveurs. Et surtout, autant de sur-blouses produites mérite un grand respect aux agriculteurs.

Caroline Durand

Solidarité

120 000 surblouses en film d’enrubannage

Une partie de la famille de Timotée Erdmann travaille dans le milieu médical. © Germain Schmitt

Denis Urban, de l’Union des syndicats d’élevage du Bas-Rhin, est à l’origine de l’appel aux agriculteurs.

Patrick Winkel dans son étable à Hochfelden.

Ludovic Kieffer, exploitant à Truchtersheim, a participé au projet.

La start-up Baguette Box a mis ses camionnettes et ses livreurs à disposition pour assurer la livraison d’asperges durant le confinement. Plus de trois tonnes de turions ont ainsi été livrées à domicile.

L’idée est partie de Théo et Camille, du club de basket de Furdenheim. Interpellés par la situation des pro-ducteurs d’asperges d’Alsace, privés d’une partie de leurs débouchés pendant la crise sanitaire, ils se sont rapprochés de Baguette Box, une start-up spécialisée dans la livraison de pain et viennoiseries à domicile. L’entreprise, qui compte 5 000 clients au bout de seulement un an d’existence, dispose d’une flotte d’une centaine de véhicules, de livreurs et de moyens de paie-

ment en ligne. L’idée et les moyens étant réunis, il restait à assurer la mise en relation de Baguette Box et des producteurs d’asperges d’Al-sace : c’est Groupama Alsace qui s’en est chargé, donnant naissance à l’opération « Asperges solidaires. »En période habituelle, les clients commandent leurs baguettes et leurs viennoiseries sur le site de Baguette box et se font livrer leur commande à domicile au petit matin, avant 6 h 30. Les produits leur sont déposés tout frais dans une boîte à pain en résine alimentaire, au prix du boulanger. Ils ont le choix de la boulangerie de leur secteur et peuvent bénéficier du ser-vice de livraison sans minimum de commande, moyennant un abonne-ment mensuel.Le système étant rôdé, fallait-il encore l’adapter aux asperges. S’agis-sant d’une opération solidaire, Mau-rice Heitz, le créateur de Baguette Box, a choisi de l’ouvrir à tous, abon-nés ou non de Baguette Box. Il suffi-sait alors de se rendre sur le site, de passer sa commande - de 1 kg à 5 kg d’asperges - et de payer en ligne, la livraison intervenant le lendemain entre 8 h et 12 h devant la porte du client. Cinq producteurs d’asperges ont participé à l’opération, les fermes Halter de Wasselonne, Nonnenma-cher de Wœllenheim, Lux de Pfet-tisheim, Jost de Bilwisheim et les Asperges du Rhin de Sessenheim. Le principe de la vente au prix du producteur a été conservé, soit 10 € la botte, avec une participation aux frais de livraison de 1,50 €.

Un sacré coup de pouceEn 18 jours, plus de trois tonnes d’asperges d’Alsace ont été écou-

lées par Baguette Box. Avec la levée du confinement, les commandes se sont essoufflées d’elles-mêmes, les consommateurs retrouvant natu-rellement le chemin des fermes. L’opération aura en tout cas donné un sacré coup de pouce aux pro-ducteurs au moment où la saison s’annonçait catastrophique, sou-ligne Jean-Charles Jost, président de l’association pour la promotion de l’asperge d’Alsace. En remercie-ment, les cinq producteurs concer-nés ont offert 300 kg d’asperges au service de réanimation du Nouvel hôpital civil de Strasbourg et 70 kg à un Ephad de la région strasbour-geoise.Pour Maurice Heitz, qui ouvre chaque semaine de nouveaux sec-

teurs de livraison dans le Bas-Rhin et depuis peu, dans le Haut-Rhin, cette action de solidarité constitue « une expérience » intéressante. Il a commencé à livrer, le troisième week-end de mai, des pots de pâte à tartiner Nutalsace à ses abonnés et songe à y ajouter des pots de miel

et de confiture. Il a aussi été solli-cité par des maraîchers, mais « on ne peut pas tout faire rentrer dans la boîte à pain », regrette-t-il, pré-férant se concentrer sur les produits autour du petit-déjeuner.

Florence Péry

Initiative

Des asperges, avec le pain et les croissants

Objectif fête des mèresBien que précoce, la saison a vraiment mal démarré pour les producteurs d’asperges, car elle a coïncidé avec le déclenchement du confinement. Les premiers kilos d’asperges n’ayant pas trouvé preneurs, ils redoutaient une saison particulièrement difficile. Avec deux mois de recul, le bilan est plus nuancé. « Au début, les consom-mateurs se sont rués vers les produits de première nécessité, l’asperge n’était vraiment pas leur priorité, retrace Jean-Charles Jost. Petit à petit, ils se sont mis à consommer à nouveau des produits frais. On a senti le déclic un peu avant Pâques : les gens ont compris qu’ils pouvaient venir à la ferme ou en grande surface en remplissant leur autorisation de sortie, il y avait de la production disponible, donc on a bien vendu et cela a continué ainsi jusqu’à maintenant. »Dans les exploitations, la situation est plus contrastée : celles qui ne fonctionnaient qu’avec de la main-d’œuvre familiale s’en sont plutôt bien sorties. Celles qui faisaient appel à de la main-d’œuvre extérieure, en particulier à de la main-d’œuvre étrangère aguerrie à ces travaux, n’ont pas réussi à la remplacer de manière satisfaisante. La pénibilité du travail a découragé plus d’une bonne volonté et ceux qui se sont accrochés ont dû reprendre leur activité professionnelle bien avant la fin de la saison. « Il a fallu réembaucher, reformer des équipes, ça a été une saison très compliquée au niveau de la main-d’œuvre », souligne Jean-Charles Jost. D’une manière générale, les exploitations diversifiées, avec une petite surface d’asperges, ont mieux tiré leur épingle du jeu que les exploi-tations très spécialisées dans cette culture. Quelques exploitants, enfin, ont fait le choix de ne pas récolter du tout, par crainte d’être exposés ou d’exposer des salariés au virus.Avant de tirer un bilan économique de cette saison vraiment pas comme les autres, les producteurs d’asperges vont tout doucement terminer la récolte. Les volumes ont commencé à faiblir, mais ils espèrent bien tenir jusqu’à la fête des mères (le 7 juin), voire jusqu’au week-end suivant.

Préparées par les producteurs, les asperges étaient livrées devant la porte du client entre 8h et 12h. © Ilona Bonjean

En temps normal, Baguette Box livre du pain et des viennoiseries dans la boîte à pain installée devant le domicile de ses clients. © DR

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Au fil de l’actu 6#EAVPHR I Vendredi 29 mai 2020

Face à la crise sanitaire sans précédent qui touche durement le Grand Est et particulièrement le secteur économique, l’État et la Région se mobilisent pour lancer un plan de reprise inédit : le « Business act post-Covid ». Afin de voir quelles solutions pourraient être mises en œuvre dans ce « monde d’après », experts et spécialistes ont été sollicités pour faire connaître leurs avis sur la question. Le 14 mai, les thématiques liées à l’environnement et l’agriculture ont notamment été abordées.

Pendant le confinement lié à l’épi-démie de Covid-19, plusieurs voix, médiatisées ou non, se sont fait entendre pour parler du « monde d’après », voire le réclamer urgem-ment. Un monde empreint de nou-velles valeurs humaines, sociales, économiques et écologiques, où le « bon sens » commun deviendrait une vertu immuable, en contradic-tion avec la mondialisation « effré-née » de ces cinquante dernières années. Illusoire ? Utopiste ? Ou crédible ? Mais alors, comment et sous quelle (s) forme (s) ? Pour y voir plus clair et mesurer ce qui est envisageable de mettre en œuvre à moyen et long terme, la Région Grand Est se mobilise aux côtés de l’État pour lancer un plan de reprise inédit. Ce « Business act post-Covid » sera soumis au vote de l’Assemblée régionale le 18 juin prochain.

482 innovations technologiques « rentables »Cet « act » (comprendre « loi » en français) se développe autour de trois grands axes : la performance et la transformation industrielle, la transition écologique et énergé-tique et la transformation numé-rique. À cela s’ajoutent plusieurs objectifs transverses : restaurer la

confiance des salariés, des pro-ducteurs, des consommateurs et des touristes ; faire découvrir les potentialités industrielles (sourcing), culturelles, touristiques, etc. de la région ; et adapter l’ingénierie finan-cière à l’ambition, en s’assurant de la disponibilité des fonds nécessaires. « Il faut que nous ayons un coup d’avance sur ce monde qui ne cesse de changer. Pour cela, nous devons travailler en concertation avec ceux qui font l’économie, l’agriculture, le tourisme et la culture de notre région », explique le président du conseil régional, Jean Rottner. D’où l’idée de la collectivité de créer vingt groupes de travail pour autant de thématiques différentes (lire enca-dré), chargés chacun de proposer une feuille de route post-Covid.Pour les aider dans leurs réflexions, la Région a organisé récemment

quatre masterclass en visioconfé-rence sur « la révolution numérique et son utilisation demain », « la révolution industrielle 4.0 en post-Covid », « la macro-économie », et

sur « la nouvelle donne verte ». Ce dernier est un terme un peu fourre-tout dans lequel se mêlent les questions liées à l’environnement, à

l’énergie et l’agriculture. Trois théma-tiques qui vont probablement être plus liées les unes aux autres dans les décennies à venir, estime l’explo-rateur et fondateur de Solar Impulse, Bertrand Piccard. « Clairement, la protection de l’environnement sera le plus gros marché du siècle. Pour l’instant, nous utilisons encore des technologies archaïques polluantes. Pourtant, des solutions existent. Et elles sont désormais totalement rentables. En dix ans, il y a eu des progrès technologiques absolument faramineux. Ils sont aujourd’hui accessibles à tous. » Sa fondation, Solar Impulse, qui est à l’origine du premier avion solaire capable de voler nuit et jour, en recense 482 à l’heure actuelle. Il prend comme exemple un module à brancher sur un moteur thermique capable de diminuer les particules émises de 80 % et la consommation de carbu-rant de 20 %. Son coût : 500 euros. « Sur un taxi, c’est rentabilisé en six mois », souligne-t-il.

Pour une « troisième voie » agricolePour être démocratisées, ces inno-vations technologiques doivent être soutenues et encouragées par le monde politique. Selon Bertrand Piccard, élus, membres de gou-vernements et responsables de collectivités doivent « agir » pour supprimer la « distorsion de concur-rence » qui subsiste à ses yeux entre « ceux qui jouent le jeu de la protec-tion environnementale » et « ceux qui ne le font pas. » Il considère

ainsi que le Grand Est a tous les arguments pour devenir une région « pilote » en matières de nouvelles « solutions » environnementales. « Sur ces 482 solutions, certaines pourraient s’appliquer à une échelle nationale, d’autres à une échelle plus locale. Il faut juste le désir poli-tique d’agir. »À condition, évidemment, de ne pas stigmatiser ceux qui ne feraient pas « correctement » ce qu’on leur demande de faire. Ainsi, en matière agricole, Bertrand Piccard estime que l’étiquetage des produits ven-dus en grande surface devrait évoluer significativement. « Il y a aujourd’hui un déséquilibre inaccep-table qui ne permet plus aux agri-culteurs de vivre. D’un autre côté, il est vrai que de nombreux consom-mateurs ont du mal à finir le mois et ont besoin de produits bon marché. De ce fait, à côté des produits bon marché, il faut donner aux consom-mateurs une autre vision de ce qu’ils achètent. Aujourd’hui, c’est natu-rel qu’un produit soit étiqueté bio alors que c’est l’inverse qui devrait être fait : indiquer qu’une culture est chimique sur ce qui n’est pas bio. Alors, peut-être que les gens achè-teront moins, mais ils achèteront plus cher. »Le bio, solution miracle à tous les maux de l’agriculture ? Une vision allègrement partagée par les médias grand public, mais bien plus unanime et contrastée parmi les professionnels du secteur. Ce que ne manque pas de rappeler Cyril Besnard, directeur commercial des volailles Siebert : « Il faut très atten-tion de ne pas stigmatiser une agri-culture française qui est aujourd’hui la plus qualitative au monde. Tout le monde ne pourra pas aller vers le bio. Il faut plutôt imaginer une troi-sième voie intermédiaire. » Bertrand Piccard précise ses propos : « Il ne s’agit pas d’opposer la culture inten-sive française au bio. Ce qu’il faut éviter, c’est de voir arriver dans notre pays et plus largement en Europe des produits qui ne correspondent

pas à nos principes de protection de l’environnement. Par exemple, si la France ne déforeste pas, elle doit interdire sur son territoire les pro-duits de pays qui déforestent. »

Retrouver le « bon sens » perduDans un premier temps, le pays devrait déjà reconnaître les énormes progrès réalisés par les agricul-teurs en matière de protection de l’environnement, indique Laurent Martel, directeur général d’InVivo. « Aujourd’hui, l’environnement est au cœur de nos dispositifs qu’on soit en bio ou non. Par exemple, nous utilisions des innovations qui permettent de réduire de 10 à 40 % l’apport d’engrais sur une par-celle. Le non-labour, cela fait trente ans qu’on en fait en France. Mais soyons prudents dans les messages qui sont véhiculés. Qu’on le veuille ou non, nous devrons être capables de produire plus dans les décennies à venir pour la simple et bonne rai-son que la population va continuer à augmenter. Et qu’on le veuille ou non, l’agriculture, ce sont des entre-prises qui doivent être rentables économiquement. Et quand on investit pour améliorer les choses, le retour sur investissement peut être long. Notre agriculture, bio ou pas, doit d’abord être une agriculture de résultat qui soit compréhensible pour le consommateur. Cela doit être écrit sur le packaging. Le mes-sage doit être le même pour tous. » Bref, consommer local et français et quand c’est possible, consom-mer des produits d’ailleurs quand on ne le trouve pas ici. Un mélange de circuits courts et circuits longs capables de satisfaire les besoins du plus grand nombre tout en pré-servant l’environnement. « Au final, nous devons retrouver le bon sens que nous avons perdu », conclut Bertrand Piccard. La principale innovation du « monde d’après » ne se passera-t-elle pas dans nos têtes avant d’être technologique ?

Nicolas Bernard

Région Grand Est

Vers un « monde d’après » plus « vert » ?

Les thématiques des groupes de travail• Agriculture, filières viticole et vinicole et œnologie• Mobilités• Coopération public/privé pour relever les défis de la recherche

en Grand Est• Nouveaux liens européens et transfrontaliers• Compétences et nouvelle lecture des talents• Biodiversité, impact environnemental et énergétique :

opportunités de croissance et d’emploi• Atouts et attraits du Grand Est : haute qualité humaine,

savoirs faire spécifiques, ESS…• Industrie manufacturière du futur : entreprise agile,

nouveaux produits et nouveaux débouchés• Startup, technologies de rupture• Économie du numérique, intelligence artificielle• Sylviculture, bois et chasse• Commerces et circuits de distribution (hors alimentaire)• Culture, filières créatives et rayonnement• Tourisme et attractivité• Sport• Nouvelles chaînes de valeur et adaptation des filières• Approches innovantes en santé• BTP et économie de la construction• Nouvelles organisations du travail (télétravail, temps partagé, etc.)

La protection de l’environnement sera le plus gros marché du siècle

Quel visage pour l’agriculture dans le « monde d’après » de la Région Grand Est ? ©Bérengère de Butler

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Au fil de l’actu 7#EAVPHR I Vendredi 29 mai 2020

Jour après jour, le SARS-CoV-2 semble perdre du terrain. Peu à peu, les gens reprennent une vie pas tout à fait normale, mais presque. Le moment est venu de tirer des leçons de cette épidémie, dans tous les secteurs, y compris en agriculture.Médecin urgentiste de profession, le président de la Région Grand Est Jean Rottner a été à son affaire lorsqu’il a fallu gérer dans l’urgence les mul-tiples conséquences de l’épidémie de Covid-19. Désormais (soyons opti-mistes), c’est l’après qui se prépare. Et là aussi, il y a urgence. Il ne s’agit plus de sauver des vies, mais des entre-prises, en leur donnant les moyens de se relever d’un ralentissement voire d’un arrêt total de leur activité. Si les agriculteurs, qui répondent au besoin vital de se nourrir, ont pu continuer à exercer leur activité, ils ont aussi subi les effets collatéraux de l’épidé-mie. Celle-ci a par exemple mis en évidence la dépendance de l’agri-culture française à la main-d’œuvre étrangère. Quand celle-ci s’est trou-vée bloquée par les restrictions de mouvement des populations, la question de savoir qui allait ramasser les asperges, les fraises et autres pre-mières productions printanières s’est brutalement imposée. La profession agricole a réagi en faisant appel à la bonne volonté des Français privés de leur activité professionnelle et en mesure d’en embrasser une autre le temps du confinement. Un appel qui a été entendu, mais qui n’a pas suffi à remplacer complètement le contin-gent de bras venus de l’étranger.

Main-d’œuvre : moins, c’est mieux que rienLe cas de la ferme Lux, située à Pfettisheim, est symptomatique de cette situation. Quelques chiffres suffisent à comprendre la problé-matique. L’EARL, dirigée par Domi-nique Lux, consacre 35 % de son assolement 2020 aux asperges en production, soit 34 ha. Le reste est dédié aux grandes cultures, et 15 % sont amputés par la construc-tion du GCO. Ces 34 ha d’asperges représentent normalement 87 % du chiffre d’affaires de la ferme. L’an dernier, 100 % de la surface avait été récoltée, avec 140 t d’asperges à la clé. Cette année, seuls 15 ha ont pu être récoltés manuellement, 5 ha mécaniquement (les agriculteurs ont investi en urgence via la Cuma Asperges d’Alsace dans une récol-teuse mécanique à 80 000 € en début de confinement), et 18 ha ne seront pas récoltés par manque de main-d’œuvre. Forcément, la pro-duction va chuter - Dominique Lux l’estime à 55 t - et le chiffre d’affaires aussi. Normalement, les asperges sont récoltées par un contingent de 70 saisonniers, quasiment tous étrangers. Cette année, ils ne sont que 58, dont 16 Polonais. Les autres sont français, de tous horizons. Beaucoup viennent du monde de la restauration, un milieu pas si éloi-gné que ça de l’agriculture, mais d’autres viennent de beaucoup plus loin, comme cette jeune femme, qui travaillait dans le marketing à San Francisco, et qui a préféré rentrer au bercail le temps de l’épidémie…

Les aspergeraies semblent être devenues un joyeux melting-pot : il fait beau, il fait chaud, des éclats de rire fusent entre les buttes, le short est de rigueur, les masques et les T-shirt, eux, sont optionnels.« Par rapport aux inquiétudes que les agriculteurs ont pu avoir, le sys-tème a fonctionné, la main-d’œuvre est au rendez-vous et cela per-met de sortir la production quand même. En outre, la grande distribu-tion a pas mal joué le jeu de l’appro-visionnement local », estime Jean Rottner. Une analyse que partage en partie Dominique Lux : « Nous avons eu énormément d’appels de gens qui souhaitaient venir ramasser les asperges. » Cet élan de la population vers les champs a été salvateur pour les agriculteurs : « Si on n’avait pas pu récolter, on perdait dix années de résultats », a calculé Dominique Lux. Aussi, même s’il a fallu former toutes ces bonnes volonté à la récolte des asperges, que certains étaient par-fois trop éloignés du monde du tra-vail et depuis trop longtemps pour être autonomes et efficaces, c’est mieux que rien du tout.

Orienter les politiques publiques à bon escientLa visite de la ferme a été sui-vie d’une réunion avec un certain nombre de responsables profes-sionnels agricoles (Chambre d’agri-culture, FDSEA, JA). « C’est le moment de se poser les bonnes

questions pour orienter les poli-tiques publiques en matières agricoles », pose Patrick Bastian, président de la commission Agri-culture et Forêt de la Région Grand Est. Pour lui, comme pour d’autres, l’agriculture alsacienne aurait tout à gagner à s’orienter davantage vers la production de fruits et légumes. La densité de population élevée, et l’artificialisation des terres qui en découle, sont source de force et de faiblesse. Une force parce que tous ces habitants consomment. Une faiblesse parce que le parcellaire alsacien ne sera jamais celui de la Beauce. Par contre, les terres sont riches et, moyennant quelques investissements, l’eau est accessible en abondance via la nappe phréa-tique et l’irrigation. Jean Rottner rap-pelle que la Région travaille sur un plan irrigation, qui balaie aussi bien les systèmes d’irrigation à privilé-gier, que les conditions de création de bassins de rétention : « C’est un enjeu d’avenir », commente-t-il.« L’épidémie de Covid-19 a mis en évidence un certain nombre de dysfonctionnements de l’agricul-ture française et européenne », constate Franck Sander, président de la FDSEA du Bas-Rhin, en pré-ambule de cette réunion. Il s’agit donc d’en tirer les conclusions afin de repositionner les stratégies agri-coles, notamment en matière d’em-ploi et de souveraineté alimentaire. « Mais attention à ne pas confondre

souveraineté et autonomie alimen-taire. Il s’agit de sécuriser l’appro-visionnement en nourriture de la population, tout en préservant la vocation exportatrice de l’agriculture française », précise Franck Sander. Il estime aussi nécessaire d’avancer plus vite sur un dossier qui est sur la table depuis plusieurs années : l’ap-provisionnement en produits locaux de la restauration collective, ce qui implique de pouvoir privilégier les fournisseurs locaux dans la passa-tion des marchés publics, mais aussi de travailler en amont pour propo-ser une offre en produits locaux qui réponde aux besoins de la restau-ration collective, par exemple des fruits et légumes déjà épluchés, découpés…

Accélérer la modernisation de l’agricultureD’autres questions ont été évoquées durant cette réunion : la possibilité d’explorer une troisième voie entre agriculture biologique et conven-tionnelle ; les leviers à actionner pour améliorer la situation de l’éle-vage en Alsace, et plus particulière-ment le fonctionnement du secteur de l’abattage, trop concentré aux mains de quelques-uns ; les moyens à mettre en œuvre pour soutenir la viticulture et la filière brassicole, for-tement impactées par la Covid-19,

citent pêle-mêle les participants à la réunion. En outre, face au défi climatique à relever, l’agriculture a des solutions à mettre en œuvre (photovoltaïque, petite méthani-sation…), et les agriculteurs seront d’autant plus prêts à s’en saisir qu’ils seront soutenus par des politiques d’investissements publics efficaces et cohérentes.Il n’y aura pas d’annonce fracassante de la part du dirigeant de la Région, ce jour-là, il est venu pour écouter les praticiens de l’agriculture avant de prendre des décisions - une méthode qui a fait ses preuves mais que certains décideurs semblent oublier - et rassurer : « En mettant en lumière l’utilité des agriculteurs, la crise a incité les consommateurs à les regarder à nouveau avec les yeux de l’amour. Elle a aussi montré que la relocalisation commence à côté de chez soi, un élan que nous voulons encourager. » Il constate aussi que, dans le cadre du Business act post-Covid (lire aussi page 6), engagé par la Région afin de relancer l’écono-mie, « on en vient à parler d’agricul-ture dans tous les groupes de travail, car elle est en lien avec des pans entiers de l’économie, comme la bioéconomie, il faut donc accélérer sa modernisation ».

Bérengère de Butler

Jean Rottner sur le terrain

Rebondir après la criseAsperges : des situations contrastéesLa ferme Lux est un cas assez particulier. Rares sont les fermes en Alsace qui, comme elle, se sont spécialisées à ce point dans la production d’as-perges. La plupart du temps, il s’agit d’une diversification sur quelques hectares. Et ces fermes-là devraient faire une assez bonne année vue le contexte. La production n’a pas été pléthorique, y com-pris dans les Landes, en tout cas pas suffisamment pour faire dégringoler les marchés, la vente directe a bien fonc-tionné, la grande distribution a relativement bien joué le jeu… « Ceux qui ont 5 à 6 ha d’as-perges et de la main-d’œuvre familiale devraient bien s’en sortir », indique Patrick Bastian.

Derrière les masques, de gauche à droite : Franck Sander, Denis Ramspacher, Patrick Bastian, Jean Rottner et Dominique Lux.

L’épidémie de SARS-CoV-2 a fait basculer des vies. Cette jeune femme travaillait à San Francisco. Elle est rentrée en France au début de l’épidémie, parce que contrairement aux États-Unis, la population bénéficie d’un régime général d’assurance-maladie. © Germain Schmitt

Exploitations en difficultéNouveau rallongement des procédures pénalesDans le cadre de la réponse à l’épidémie de Covid-19, le gouvernement rallonge une nouvelle fois les procédures pénales des exploitations agricoles en difficulté, via une ordonnance du ministère de la Justice parue le 21 mai au Journal officiel (JO). La durée maximale d’exécution des plans de sauvegarde et de redressement est ainsi portée à deux ans, soit un an de plus que prévu par une précédente ordonnance parue au JO le 28 mars. « La gravité de la crise sanitaire et la durée de l’état d’urgence sanitaire rendent nécessaire d’aller plus loin », explique le rapport au président de la République adossé à l’ordonnance du 21 mai. Par ailleurs, la durée légale des procédures de conciliation se prolonge jusqu’au 23 août, au lieu de trois mois après la fin de la période de l’état d’urgence sanitaire comme auparavant. Plus largement, l’ordonnance du 21 mai vient compléter le dispositif de celle du 27 mars, en visant une détection précoce des entreprises en difficulté, une meilleure efficacité de la procédure de conciliation, un recours facilité aux procédures accélérées, un traitement accéléré des entreprises en situation irrémédiablement compromise ou encore un meilleur maintien des emplois.

en bref

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Au fil de l’actu #EAVPHR I Vendredi 29 mai 2020 8

Les propriétaires de gîtes et de chambres d’hôtes ont été obligés de fermer leurs hébergements avec le confinement. Depuis sa levée, une certaine reprise de l’activité se fait sentir. Elle pourrait se confirmer avec la levée progressive des restrictions imposées aux Français.

« 2020 avait très bien commen-cée. Quand le confinement a été annoncé, nous avons dû annuler plus de 1 250 contrats passés auprès de la centrale de réservation. Si on y ajoute les contrats passés en direct avec les propriétaires, ce sont environ 2 000 contrats qui ont été annulés dans le département », indique Maurice Waltsburger, pré-sident du Relais départemental du tourisme rural. La levée du confine-ment le 11 mai et la possibilité de se déplacer dans un rayon de 100 kilo-mètres autour du domicile ont signé une certaine reprise de l’activité. Une reprise à petits pas, constatée chez certains propriétaires de gîtes et assez inégale selon les secteurs géographiques.

Retrouver le vert à tout prixDésormais, les propriétaires de gîtes ont les regards tournés vers le 2 juin. À partir de cette date, sauf retournement de situation, de nouveaux assouplissements sont attendus. Le Premier ministre devait notamment annoncer en fin de semaine jusqu’où les Fran-çais pourront partir en vacances cet été, rappelle le président du Relais départemental du tourisme rural du Bas-Rhin. Plus il augmentera la distance, plus les propriétaires de gîtes ont de chances de voir reve-nir les clients dans leurs structures - à plus forte raison si les frontières avec les pays voisins rouvrent dans la foulée. Mais ce n’est pas leur seule attente : voir l’Alsace passer au vert, selon la cartographie établie par le gouvernement, permettrait de gommer l’image peu rassurante d’une région fortement touchée par l’épidémie. « Il faut à tout prix retrouver le vert, n’hésite pas à dire Maurice Waltsburger, pour donner l’envie de revenir en Alsace en toute confiance. » Le président du Relais départemental exprime un dernier vœu : que les restaurants puissent à nouveau ouvrir leurs portes. C’est ainsi que l’Alsace redeviendrait la région attractive qu’elle a toujours été.Les Gîtes de France ont pour leur part établi un protocole sanitaire pour garantir aux hôtes que leur hébergement sera préparé de manière rigoureuse. « Les proprié-taires ont reçu des consignes de désinfection, qui doivent encore être validées par les instances gou-vernementales. Elles entraînent des contraintes assez importantes au point qu’un petit nombre d’entre eux a préféré fermer ses plannings de réservation pour le moment. » Ce protocole sanitaire a pu être testé avant même la levée du confi-nement par les propriétaires qui ont accueilli des salariés travaillant sur certains chantiers bas-rhinois.

Pour tranquilliser encore un peu plus ceux qui hésitent encore à réserver, la fédération nationale des Gîtes de France a pris un autre engagement : celui de rembourser la totalité des frais de réservation si l’épidémie de Covid-19 venait à reprendre. Les séjours ou les acomptes versés pour des séjours annulés pendant le confinement ont d’ores et déjà été rembour-sés aux clients qui en faisaient la demande. Ceux qui en avaient la possibilité ont pu bénéficier d’un report dans un délai de 18 mois. Les Gîtes de France ont donc pré-féré jouer la carte de la souplesse et de la conciliation « dans un souci de fidéliser leurs clients », même si cela a occasionné un travail supplé-mentaire conséquent à la centrale de réservation.

Steige : week-end à la campagneLes trois gîtes ruraux que tient Rachel Schieber, à Steige, sont complémentaires à l’activité agri-cole de la ferme du Manou, où son fils, Roméo, élève des vaches salers. « Nous n’avons eu personne depuis deux mois. Avec le confine-ment, tout s’est arrêté, on en a pro-fité pour nettoyer, repeindre, faire de l’entretien… », explique-t-elle. Depuis le 11 mai, elle a senti que les choses commençaient à bou-ger. Certes, des clients qui avaient réservé pour le long week-end de l’Ascension ont annulé car ils venaient d’une autre région mais à leur place, Rachel Schieber a pu accueillir des Alsaciens ravis de se mettre au vert après de semaines

de confinement, de voir les ani-maux de la ferme et de profiter de la piscine couverte.Car si ses hôtes viennent pour le cadre naturel de la vallée de Villé et pour la tranquillité des lieux, ils apprécient aussi de piquer une tête dans l’eau. Rachel Schieber avait pris l’initiative de mettre en place un planning pour permettre aux familles de chaque gîte de profi-ter de la piscine sans se croiser et elle a assuré la désinfection des berges, des douches et des toi-lettes après chaque passage. « Il y avait de l’appréhension de chaque côté mais finalement, tout s’est très bien passé », relate-t-elle, plutôt contente d’avoir pu se familiariser avec le nouveau protocole sanitaire l’espace d’un week-end.Rachel Schieber sait que la sai-son 2020 ne ressemblera pas aux saisons précédentes : sans les longs week-ends de mai, sans les mariages qui lui ramènent habituel-lement de la clientèle en juin. Mais elle espère bien que les Alsaciens vont continuer à réserver pour des petits week-ends et a bon espoir qu’une fois la région repassée au vert, les réservations vont affluer de plus loin. Les appels reçus cette semaine sont en tout cas de bon augure. « On manque à nos clients », constate Rachel Schieber.

Vignoble : deux jours par ci, deux jours par làÉrinne Risch a ouvert un gîte label-lisé Gîte de France de quatre per-sonnes - Sun Wine - à Blienchwiller fin août 2019. « Nous sommes situés

sur la Route des vins, c’est ce qui nous a permis de nous faire connaître au début. Nous recevons des clients allemands, suisses et d’un peu par-tout en France, raconte-t-elle. Le gîte était plein de mars à mai quand le confinement est arrivé. Nous avons dû tout annuler et encore aujourd’hui des clients annulent des séjours pour juin, juillet, août et même septembre. À cause de la limite des 100 km. On le fait gratuitement même si ça nous pénalise. » Chez elle, la proposition de reporter le séjour ne semble pas rencontrer le succès : trop d’incer-titude pour la suite. Alors il y a bien « une ou deux réservations pour des week-ends mais ce n’est rien par rap-port à un mois plein. »Érinne Risch et son conjoint, vigneron indépendant, ne manquent pourtant pas d’idées pour attirer les vacanciers. Ils mettent à disposition une piscine l’été, leur proposent des dégustations vins-tartes flambées et ils ont encore d’autres projets dans les cartons comme la location de vélos pour des balades dans les vignes et la construc-tion d’un spa et d’un hamam. Ce der-nier projet, qui aurait pu se concrétiser cette année, a d’ores et déjà été mis de côté vu la situation.Plus au sud du vignoble, mais dans le Haut-Rhin cette fois, Camille Schwander fait à peu près le même constat. Ses quatre hébergements - trois gîtes ouverts en 2017 et un quatrième ouvert deux ans plus tard à Kientzheim - se sont vidés avec le confinement et le redémar-rage se fait attendre. Elle a bien eu quelques réservations pour mai et juin mais « c’est deux jours par ci, deux jours par là » et la demande

se concentre surtout sur l’héberge-ment de deux personnes. Pour les deux grands gîtes (huit personnes), c’est le calme plat. Elle a pourtant assoupli les conditions de location : ils sont accessibles pour deux nuits au lieu d’une semaine habituelle-ment, et elle a abaissé ses tarifs de 30 % jusqu’à fin juin sur les deux pla-teformes où elle est présente.« Le Haut-Rhin, en ce moment, ça n’attire pas trop les touristes », constate Camille Schwander. Elle qui compte une forte proportion d’étrangers dans sa clientèle espère bien les retrouver dès que les fron-tières s’ouvriront. « J’ai des appels d’Allemands. Ils sont dans l’at-tente de savoir quand ils pourront à nouveau voyager », rapporte-t-elle, espérant tout de même pouvoir sauver le mois d’août. « La prochaine interrogation, ce sont les marchés de Noël. Si on perd la moitié de l’été et en plus les marchés de Noël, les pertes seront énormes. »

Krautwiller : on attend les NormandsMalgré la levée du confinement, Myriam Nicolle a décidé de garder son gîte fermé jusqu’au 31 mai. Situé à Krautwiller, à une vingtaine de kilomètres au nord de Strasbourg, il est aménagé dans une dépendance de sa maison : elle partage donc la cour, ainsi que certains équipements comme la buanderie, avec ses hôtes. Elle n’a donc voulu prendre aucun risque. Elle a bien été sollicitée par des professionnels qui reprenaient le travail et devaient trouver à se loger. Et même, tout au début du confinement, alors qu’elle n’était pas encore autorisée à recevoir du public, par des femmes fuyant un conjoint violent.Pour l’instant, elle n’a pas de clients pour juin. Mais elle se réjouit d’avoir une réservation de deux semaines en juillet : « Des Normands qui viennent depuis dix ans. Ils ont maintenu leur réservation. Ils ont besoin de changer d’air, de se sen-tir en vacances. On les attend avec les bons gestes. » Des apéros-tartes flambées masqués pourraient bien faire partie du programme. Myriam Nicolle n’ose pas se plaindre : « Habi-tuellement, mon gîte se loue très bien, nous avons du monde toute l’année, pas seulement des tou-ristes, mais aussi des professionnels, des gens qui sont en attente d’un logement. » Cette diversité de clien-tèle et l’idée que toutes les années ne se ressemblent pas l’amènent à prendre les événements avec philo-sophie.

Florence Péry

Tourisme rural

Une reprise à petits pas

À Kientzheim, dans le Haut-Rhin, le redémarrage se fait attendre au gîte des Histoires. © DR

Le gîte Les bergers, situé à Krautwiller, au nord de Strasbourg, est fermé jusqu’au 31 mai. Myriam Nicolle, sa propriétaire, accueillera à nouveau des hôtes à partir de juin.

Depuis la levée du confinement, Rachel Schieber, qui tient les gîtes de la ferme du Manou, à Steige, a accueilli plusieurs familles pour un week-end.

Page 9: Tour de vergers Insectes: fruits défendus · 2020-05-28 · 29 mai 2020 - 54e année - N° 22 Prix : 4,00 € Tour de vergers Insectes: fruits défendus ! Les arbres sont en pleine

Au fil de l’actu 9#EAVPHR I Vendredi 29 mai 2020

L’usine Emanuel Lang est une entreprise textile basée à Hirsingue. Fondée en 1856, elle a traversé de nombreuses épreuves. Elle a été mise en pleine lumière avec la crise sanitaire où elle a produit des milliers de masques. Elle se concentre désormais sur la recherche de nouveaux tissus à base de matières naturelles comme alternative au coton. Le lin, le chanvre et l’ortie sont les filières à développer.

L’histoire démarre par une quasi-disparition. Celle de l’industrie tex-tile dans le Haut-Rhin. Comme Velcorex à Saint-Amarin et Tissage des Chaumes à Sainte-Marie-aux-Mines, l’usine Emmanuel Lang à Hir-singue, ex-Virtuose, n’est pas loin de fermer ses portes au début des années 2010. Pierre Schmitt, ancien cadre de chez DMC, rachète alors ces trois entreprises. « À l’époque, personne n’était intéressé par le textile. On s’est alors mobilisé dans des circonstances difficiles avec des interlocuteurs pour qui il était préférable de tout liquider plutôt que de se battre pour sauver un savoir-faire. Pour Emmanuel Lang, on a carrément saboté la vente aux enchères. C’était devenu le seul moyen pour sauver l’entreprise. Aujourd’hui, je constate qu’il a fallu agir dans l’illéga-lité pour défendre un outil industriel. Il ne faudra jamais l’oublier », explique Pierre Schmitt.L’entrepreneur créé alors son groupe avec les trois entreprises, auxquelles s’ajoute une quatrième, Philea Textiles à Soultz, spécialisée dans la création, le développement, la production et la commercialisation de produits de soierie à base de viscose. Cette der-nière est une fibre de fabrication arti-ficielle, créée à partir d’une matière naturelle. Comme la fibre de coton, elle est composée de 90 % de cellu-lose, essentiellement issue du bois. Son processus de fabrication permet

d’obtenir des filaments fins et régu-liers comparables à ceux de la soie. Le groupe, appelé « Velcorex since 1828 », a permis à chacune des entre-prises de bien redémarrer en faisant face aux difficultés des débuts. « Car, en France, dans notre culture écono-mique, on n’a pas pris la dimension de la rentabilité à long terme. On ne voit que le court terme. Seul, c’était donc très compliqué. J’ai cependant toujours été convaincu que ces entreprises, non seulement pouvaient être pérennes, mais surtout pouvaient se développer. La crise du Covid-19 a mis en évidence notre dépendance à l’égard de l’impor-tation. C’est triste de constater une telle fragilité économique pour notre pays. Je veux désormais croire que beaucoup d’acteurs économiques et politiques ont enfin pris conscience de la valeur du textile made in France », ajoute Pierre Schmitt.

De 150 à 1 000 tonnes de linIl donne l’exemple du lin. Avec 100 000 hectares cultivés, la France est le premier producteur mondial de lin. La matière première est ensuite envoyée à 80 % en Chine et le reste en Europe de l’Est. « C’est une aberra-tion qui a fait fermer de nombreuses usines textiles dans notre pays. Or, une usine qui ferme ne renaît jamais. Nous avons décidé d’innover en investis-sant pour créer la seule filature de lin en France. Nous avions déjà un savoir-faire dans la recherche de nouveaux tissus issus de matières naturelles comme l’ortie et le chanvre. Nous travaillons avec la société Schlumber-ger à Guebwiller qui est le leader de la construction de machines affiliées au lin. Grâce à elle, nous avons pu acqué-rir des appareils d’occasion venus de Hongrie. En réalité, nous avons réussi à les faire revenir en France. Nous avons pu lancer une production de fil de lin 100 % française. Nous faisons venir la matière première de Normandie, puis nous la traitons pour fabriquer des fils pour des tissus qui serviront à la confection de vêtements (panta-lon, jupes, vestes) pour Matières Fran-çaises, la marque du groupe », précise Pierre Schmitt. Désormais, 150 tonnes du lin français sont traitées à Hirsingue. Et cette capacité va augmenter. « Une

nouvelle machine arrive actuellement de chez Schlumberger. Nous allons pouvoir traiter le lin dans des condi-tions idéales. Cette machine est de grande qualité. Elle permet de faire des fils encore plus fins avec une nou-velle génération de matériaux. Cette machine va nous permettre de maî-triser l’ensemble de la filière et d’avoir une capacité de traitement d’un mil-lier de tonnes de lin », souligne Pierre Schmitt.Le chef d’entreprise en est persuadé. Le lin, comme le chanvre et l’ortie, est une culture de diver-sification qui peut être source de nou-veaux débouchés pour les agriculteurs. Selon lui, cette culture est adaptée à bien d’autres secteurs géographiques que la Normandie. « Autrefois, il y avait du lin partout en Europe et même dans le Sundgau comme du côté de Flaxlanden. Cette culture peut pous-ser dans des terres profondes. Il y en a dans le Nord et le sud de l’Alsace. C’est une culture qui peut être intéressante pour les professionnels si la filière est encadrée et soutenue avec des sélec-tions de variétés plus poussées. Il fau-drait également que l’Inra s’intéresse à cela. Il y a un avenir extraordinaire pour le lin, mais également le chanvre et l’ortie », insiste Pierre Schmitt. Il est déjà en contact avec des agriculteurs et un rendez-vous a été pris avec la Chambre d’agriculture. Il attend éga-lement de recevoir le soutien des col-lectivités au premier rang desquelles la région Grand Est.

Un million de masques fin juin ?La crise sanitaire a également permis à l’usine Emmanuel Lang de se mobi-liser dans la fabrication de masques. L’entreprise a ainsi conçu et réalisé des masques de catégorie 2, entiè-rement en fibres naturelles (55 % de coton bio et 45 % de lin), hormis l’élas-tique de fixation, pour un poids de 260 grammes par mètre carré. Il est lavable et donc réutilisable, en respec-tant les instructions d’utilisation jusqu’à dix fois minimum. Il a été tissé à Hir-singue dans les ateliers. Les finitions ont été réalisées par l’association Marie Pire de l’ESAT à Altkirch. « Cela a ainsi donné à notre projet un aspect 100 % local avec une dimension écorespon-sable et sociétale forte. Le masque est agréable à porter et on respire très bien avec. Nous continuons à l’améliorer en faisant une coque. Dans cette nouvelle

version, les matériaux naturels rem-placent ceux qui étaient synthétiques. Nous avons déjà fabriqué plus de 200 000 masques et nous avons des commandes pour en faire 700 000 », note Pierre Schmitt. D’ici la fin du mois de juin, le million de masques pourrait être atteint.Ce partenariat a un impact en termes d’emplois puisqu’il représente 25 per-sonnes chez Emanuel Lang et une

quinzaine chez Marie Pire. Cette fabrica-tion doit contribuer à pérenniser une filière locale de transfor-mation textile 100 % française, de propo-ser des tissus, voire

des vêtements, 100 % Sud Alsace avec la filature et le tissage à Hirsingue, la finition et l’ennoblissement chez Velcorex à Saint-Amarin ou chez ETC à Cernay. En 2021, Hirsingue est voué à développer un pôle de confection (pantalon-veste-jupe) avec l’asso-ciation Marie Pire, pour compléter la marque du groupe qui produit déjà

des vêtements aux matières « made in France » dans sa boutique et son site de vente en ligne. « Nous avons encore des idées comme le développement d’une station de défibrage de chanvre, le développement de sacs en lin au lieu de plastique, de cadres de vélo en carbone et en lin, de stores, de murs tendus, de paravents ou encore de produits de maroquinerie. Nous nous installons dans la durée. Nous avons la fibre textile qui est aussi durable que le lin. Nous devons faire accepter cette culture du risque. Pendant trop longtemps en France, on a préféré oublier cette culture et délocaliser. La culture de l’entreprise doit être celle de prendre et d’accepter le risque. C’est notre cas », conclut Pierre Schmitt.

Jean-Michel Hell

Emmanuel Lang à Hirsingue, groupe « Velcorex since 1828 »

Le lin tisse son avenir

Le groupe « Velcorex since 1828 »Le groupe « Velcorex since 1828 » est composé de quatre entités, dont trois sont des sites industriels. Son chiffre d’affaires atteint 30 mil-lions d’euros. Il compte 150 salariés au total. Chez Emmanuel Lang à Hirsingue, il y a actuellement 25 salariés contre 8 juste après le rachat. « À terme, je pense qu’il y aura une centaine de salariés ici. Jusqu’à pré-sent, nous n’utilisons que 50 % des locaux de l’usine alors que le site fait 2,5 hectares. Nous avons donc la possibilité d’agrandir le parc des machines de filature. On aurait déjà pu aller encore plus loin dans le développement avec des moyens financiers au départ plus impor-tants », explique Pierre Schmitt.

Il a fallu se battre pour sauver

un savoir-faire et un outil industriel

La fabrication des masques sur le site de l’association Marie Pire à Altkirch. ©Ilona Bonjean

La société Emmanuel Lang est désormais la seule filature de lin en France. ©Jean-Michel Hell

Le lin, après son traitement à Hirsingue. ©Jean-Michel Hell

Pierre Schmitt, un patron qui croit au textile « made in France. » ©Jean-Michel Hell

Sur notre chaîne Youtube Agriculture innovante : « Des masques en lin filé au sein d’Emanuel Lang ».

La vidéo d’Ilo

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Au fil de l’actu #EAVPHR I Vendredi 29 mai 2020 10

Au cœur du village de Largitzen, la ferme hélicicole de Margaux Hoffstetter produit annuellement 200 000 escargots sur un parc de 700 m2. La crise sanitaire et le long déconfinement en cours ne découragent pas la jeune professionnelle qui, au bord de la route principale du village sundgauvien, accueille ses clients sous la forme d’un drive.

Originaire de Sigolsheim et issue d’une famille de vignerons par ses grands-parents, rien ne prédesti-nait Margaux Hoffstetter à déve-lopper la production d’escargots. Elle a pourtant rapidement été davantage attirée par les animaux que par les vignes. Après des études agricoles, elle est définiti-vement convaincue : elle cherche alors à s’installer en faisant la pro-motion d’une agriculture locale, en lien avec ses clients et la nature. Le hasard de la vie lui fait rencon-trer son futur mari, Guillaume. Lui, ne travaille pas dans le monde agricole, mais sa famille à un éle-vage à Largitzen où le couple s’installe finalement. Margaux Hoffstetter suit une formation de jeunes présentateurs, termine ses études puis pérennise son projet. « En 2013, j’ai finalement suivi une formation hélicicole. Pendant mes études, j’avais visité une exploi-tation et ça m’avait intéressé. Je me suis alors renseignée et tout était réuni pour gérer moi-même cette production en circuit court, avec une traçabilité complète de la production, la vente directe, le contact avec les clients et, mon but ultime, la possibilité de maintenir une agriculture de proximité », explique Margaux Hoffstetter qui a aujourd’hui 30 ans.Elle s’installe en sep-tembre 2014. Dans un premier temps, elle profite d’un bâti-ment chez ses beaux-parents pour y installer un laboratoire de transformation aux normes sanitaires. Les parcs hélicicoles, eux, sont sur un autre site dans le village. Finalement, l’élevage, le laboratoire et le local de vente sont regroupés en un seul et même lieu : la maison familiale. « Mon objectif est de travailler sur place. Les gens viennent ici. Ils peuvent me voir travailler et acheter la production », ajoute Margaux Hoffstetter.

Il existe différentes espèces d’es-cargots. Les principales sont les « petits-gris » et les « gros-gris ». Ce sont ces derniers uniquement qui sont produits par la jeune professionnelle. Les « gros-gris » sont une sous-espèce d’escar-gots qui, dans la nature, mesure de 40 à 45 mm pour un poids adulte de 20 à 30 grammes. Ce sont des animaux hermaphro-dites. C’est-à-dire qu’ils sont mâle et femelle. Ils s’accouplent généralement vers mars-avril. Ils ne meurent pas après la ponte qui représente une centaine d’œufs par couple.

« Je fonctionne au relationnel »Margaux Hoffstetter commence son travail mi-février à début mars, en sortant les escargots reproducteurs. Une tâche qui l’occupe jusqu’au début du mois de mai. « Je fais ce travail dans une serre pour être au plus proche d’une reproduction natu-relle tout en leur apportant une hygrométrie et une température idéale. » Malgré des conditions favorables, la phase de repro-duction est très délicate à gérer car des facteurs importants tels que la pression atmosphérique ne peuvent être gérés. Une fois les œufs pondus, ceux-ci sont entreposés dans des boîtes de ponte à l’abri de la lumière pour une incubation d’environ trois semaines.Les « bébés » de la taille d’une tête d’épingle sont « lâchés » dans les parcs en plein air sur un couvert végétal propice à leur croissance. Le travail d’élevage est réalisé de mi-mai jusqu’à la fin du mois de septembre. Ensuite, les escar-gots sont ramassés et mis dans une salle isolée du froid pour une période d’hibernation de mini-mum trois semaines avant de passer à l’abattage puis à la trans-

formation qui, elle, se fait toute l’année. « Après l’abattage, les escargots sont blanchis puis surge-lés. Je peux ensuite les cuire dans un court-bouillon de légumes frais et vin blanc d’Alsace », détaille la jeune professionnelle.

Elle écoule sa production sur les marchés d’Altkirch, de Saint-Louis, de Petit-Landau, d’Hagenthal, de Jettingen, de Rie-disheim et de Leymen. Chacun une fois par mois. Mais depuis Pâques 2019, elle a ouvert un

magasin de vente directe au bord de la route principale de Largit-zen, devant son exploitation. « C’est un magasin simple où je propose mes escargots sous toutes leurs formes et quelques autres produits comme des

légumes de mon jardin et d’autres produits dérivés transformés à la ferme suivant la saison (sirop, sauce tomate, betterave en vinai-grette) et du vin d’Alsace. D’ici quelque temps, du miel, de la bière et de la viande de bœuf de producteurs locaux seront égale-ment présents. J’ai mis des jours d’ouverture avec des créneaux horaires, mais je fonctionne au relationnel et à la disponibilité. Les clients appellent avant de venir. Quand ils sont sur les lieux, ils appuient sur la sonnette qui est directement reliée à mon téléphone. Je viens en quelques minutes et la vente peut être réalisée. Outre la vente directe et les marchés, une partie de la pro-duction va également aux restau-rateurs des environs », poursuit Margaux Hoffstetter.

La solution du driveCette façon de travailler lui convient parfaitement. Elle lui permet d’être indépendante, de discuter avec ses clients, de rester une productrice locale sans voir trop grand. La crise du Covid-19 a cependant eu un impact sur les ventes avec une baisse de 70 % de son chiffre d’affaires en avril. « Les gens n’étaient plus dehors. Ils rou-

laient beaucoup moins. For-cément, ils passaient moins souvent devant mon magasin. Il faut maintenant croiser les doigts pour que la situation redevienne rapidement nor-male. Car, déjà, les fêtes de fin d’année approchent », admet l’exploitante. Elle n’a cependant pas accepté de subir la situation sans rien faire. Elle s’est adap-tée en proposant un service de drive devant son magasin. « J’avais arrêté les ventes car je ne voulais pas que les gens viennent dans le magasin. Dès qu’on a reçu les nouvelles direc-tives de l’État, j’ai alors imaginé ce drive. C’est une bonne solu-tion. Les gens me connaissent et savent ce qu’ils veulent. Ils com-mandent au téléphone. Ensuite, c’est facile à mettre en place. Ils se garent devant le magasin et je viens les servir », se félicite Margaux Hoffstetter.Habituellement, elle pro-pose des visites de l’exploitation pour faire découvrir aux gens son métier. « J’organise ces visites de juin à septembre pendant la période d’élevage. Les gens réservent à l’avance pour des groupes de cinq à six personnes minimum. À la fin de la visite, il y a la possibilité de dégus-ter des escargots. Cette année, on verra si ces visites peuvent être organisées. Pourquoi pas avec le port du masque », pour-suit la jeune productrice. Ces visites sont également l’occa-sion pour elle d’expliquer sa démarche sans aucun produit de traitement. En revanche, les escargots connaissent des pré-dateurs. Il y a également une bactérie qui apparaît pendant la saison. « L’escargot vit beau-coup en lien avec la pression atmosphérique. Il aime la cha-leur, mais également l’humidité. Pendant les mois d’élevage en plein air, des filets anti-grêle et anti-oiseaux sont mis en place. Les serres, elles, servent pour la reproduction. Nous chauffons uniquement en début de sai-son quand les températures de nuit peuvent être négatives », conclut Margaux Hoffstetter.

Jean-Michel Hell

Margaux Hoffstetter à Largitzen

L’escargot avance à grands pas

Margaux Hoffstetter dans ses serres protégées par des filets anti-grêle et anti-oiseaux. © Jean-Michel Hell

Le magasin de vente se situe au bord de la rue principale de Largitzen.

200 000 escargots sont élevés sur un parc de 700 m2 chaque année.

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Au fil de l’actu est-agricole.com I Vendredi 29 mai 2020 11

En ce temps de crise, la MSA d’Alsace a décidé de renforcer son engagement au service de la population agricole et rurale en organisant l’opération « MSA Solidaire, nos valeurs en action. » Un dispositif mis en place pour soutenir les bénéficiaires les plus vulnérables, psychologiquement et matériellement.Ce sont des personnes âgées, seules, à la santé fragile, en situa-tion de handicap, rencontrant des difficultés financières ou devant faire face à un décès… En Alsace, depuis le début de l’épidémie, la MSA indique avoir accompagné plus 1 200 adhérents en difficulté. Cette initiative est menée par les membres et employés du groupe : délégués, conseillers, chargées de projet, infirmières, gestionnaires, contrôleurs et partenaires.Le but est de détecter les adhérents dans le besoin et de déceler leur urgence. En fonction de la situa-tion, un membre de la MSA, choisi dans son domaine de compétences, intervient par téléassistance.Michelle Arbogast, par exemple, qui est chargée de projet au sein de la MSA d’Alsace, appelle des per-sonnes âgées, seules et isolées. « Le but est d’essayer de détecter les angoisses, les difficultés ou incom-préhensions qu’elles ont pu rencon-trer suite au confinement. » Michelle Arbogast explique encore avoir aidé un monsieur célibataire sans enfant, qui était un peu confus dans ce qu’il racontait et pas très proche de la réalité. « J’ai vite compris que l’aide-

ménagère ne passait plus chez lui. J’ai réussi à contacter le prestataire qui s’occupe du ménage pour en savoir un peu plus. Grâce à cet appel, l’aide-ménagère de ce monsieur sera à nouveau mise en place. »Des membres du corps médical interviennent également au télé-phone. Cinq infirmières de la santé au travail à la MSA d’Alsace parti-cipent à l’opération, dont Agathe Da Costa Oliveira. « Ce sont des appels de convivialité. Durant notre appel, nous discutons et sommes à l’écoute des personnes. Certaines d’entre elles, qui sont seules à la maison, en profitent pour discuter un bon moment… » Agathe explique encore qu’elles ont hâte de pouvoir à nou-veau partager de bons moments avec leurs proches et sont soulagées de ne pas avoir attrapé ce virus.Au total, plus de 100 000 Français ont été accompagnés depuis le début de l’épidémie, grâce à l’opération « MSA solidaire, nos valeurs en actions ». Un dispositif qui renforce bel et bien son engagement au sein de la population agricole et rurale.

Découvrez les témoignages sur msa-solidaire.msa.fr

MSA d’Alsace

Un service d’écoute pour les personnes dans le besoin

Depuis le 1er mai, sur le site Chorus Pro vous pouvez effectuer votre demande de remboursement TIC pour 2019.

La demande de remboursement de la Taxe intérieure de consommation (TIC) est à réaliser obligatoirement sur le site internet Chorus Pro. Dès cette année, il n’est plus possible d’effectuer la demande sous format papier, sauf cas exceptionnel.Pour effectuer votre ou vos demande(s) de remboursement, connectez-vous sur le portail Cho-rus Pro en saisissant l’adresse sui-vante : https://chorus-pro.gouv.fr. Si vous avez déjà créé votre compte l’année passée, vous n’avez qu’à aller dans l’onglet « demande de rem-boursement TIC », et faire votre demande.Les exploitations individuelles ou sociétaires (Gaec, EARL, SCEA…), les Cuma et les entreprises de travaux agricoles (ETA) peuvent bénéficier du remboursement, à condition que le carburant soit utilisé pour les besoins de l’activité agricole. Les montants de remboursement au titre de l’année 2019 s’élèvent à :• 0,1496 €/L de GNR• 8,331 €/MkWh (millier de kilo-

wattheures) de gaz naturel• 57,2 €/tonne pour le GPL (butane,

propane…)Pour rappel, le GPL (butane, pro-pane…), utilisé pour les engins élé-vateurs ou pour chauffer certains bâtiments d’élevage, livré à partir du 1er avril 2018 est également éligible à la TIC.Afin de faciliter la démarche, la FDSEA a réalisé et publié deux guides consultables sur son site

internet afin de faciliter la mani-pulation de l’outil Chorus Pro. L’un présente la démarche d’inscription. L’autre explique comment saisir une demande de remboursement. Il est nécessaire de renseigner le numéro de Siret, les coordonnées bancaires et le numéro de Pacage lorsqu’il s’agit d’une exploitation agricole. Dans certains cas, il est nécessaire de fournir des pièces justificatives spécifiques :• Demande de remboursement

concernant le gaz naturel : joindre une déclaration récapitulative des aides minimis perçues aux titres des années n, n-1 et n-2.

• Entreprise de travaux agricoles : extrait K-bis mentionnant l’objet de l’activité de travaux agricoles.

• Cuma : attestation d’affiliation à la MSA d’un des membres de la coopérative ou de ses salariés et un extrait K-bis ou des statuts mentionnant l’objet agricole de l’utilisation du matériel.

• Exploitant cotisant solidaire : appel de cotisation ou attesta-tion de paiement de la cotisation de solidarité.

En cas de difficulté(s), la FDSEA, le Centre de fiscalité et de gestion ainsi que la Chambre d’agriculture d’Alsace proposent de réaliser cette demande en prestation de service. Pour plus d’information, consultez le « Flash Hebdo » de la FDSEA en page 2 ou contactez vos conseillers.

FDSEA 67

Remboursement TIC 2019

La procédure est ouverte

Pour tout dossier signé, depuis le 15 mai, il n’est plus possible de modifier votre déclaration Pac après dépôt.

Après le 15 mai, si vous êtes amené à faire des modifications à votre décla-ration Pac déjà signée, vous ne pouvez plus les effectuer sur le site TelePac. Il vous faudra passer par un formulaire papier à envoyer à la DDT. Ce formu-

laire s’intitule « formulaire de modi-fication de la déclaration » que vous pourrez trouver dans l’onglet « For-mulaire et Notice 2020 » sur le site internet TelePac. Vous devez joindre, à ce formulaire complété, le ou les

document (s) imprimé (s) de votre déclaration Pac avec les modifications apportées en rouge. Pensez à dater et signer chacun de ces documents.

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Déclaration Pac

Modifications après dépôt, comment faire ?

C’est un cri d’alerte que lance Olivier de Bohan, le président du groupe sucrier Cristal Union : l’interdiction des néonicotinoïdes doit faire l’objet d’une dérogation pour les betteraves. Selon lui, une attaque inédite de pucerons cette année montre les limites des insecticides encore autorisés. Il s’agit de ne pas affaiblir une filière en difficulté, au moment où la souveraineté alimentaire est au goût du jour.

À quel contexte économique font face les betteraviers ?Olivier de Bohan : « La filière traverse une période compliquée depuis plus d’un an, liée pour l’essentiel à une surproduction mondiale de sucre avec l’Inde et la Thaïlande comme principaux responsables. Cela a mis dans le rouge tous les acteurs européens l’an dernier. La crise du coronavirus est arrivée là-dessus. Elle a provoqué la chute des cours du pétrole. Pendant le confine-ment, une panne de la demande en carburant est apparue. L’éthanol, produit à partir de betterave, a subi 80 à 90 % de consommation en moins. Son attractivité est réduite. Au centre de la scène, le Brésil trans-forme d’habitude la canne en étha-nol pour les deux tiers, en sucre pour un tiers. La tendance s’est inversée. Face à cet effondrement du marché de l’éthanol, Cristal Union possède heureusement des distilleries. On a pu intensifier notre production d’alcool, permettant de répondre aux besoins liés à la crise sanitaire. 840 000 litres sortent chaque jour de nos unités, cinq fois plus qu’avant. Ce qui montre bien l’utilité de tels outils sur nos territoires, qui créent de l’emploi, de la diversité au sein des assolements. La France ne manque ni d’alcool, ni de sucre. » Comment se présente la prochaine récolte betteravière ?« Les conditions climatiques sont marquées par la sécheresse depuis deux mois, même s’il y a eu un épi-sode de pluie. Aucune précipitation

n’est en vue. Des températures élevées sont survenues très tôt en saison. Conséquence, il y a multi-plication des bioagresseurs, avec en particulier une grosse attaque de pucerons qui intervient très pré-cocement. Les betteraviers ont, depuis septembre 2018, l’interdic-tion d’utiliser des néonicotinoïdes en traitement de semences. Reste l’alternative de la pulvérisation mais elle montre aujourd’hui ses limites. L’attaque de pucerons est si forte qu’on n’en vient pas à bout. Pulvéri-ser, ça représente aussi un coût plus élevé, un impact sur l’environne-ment à considérer. » Vous demandez donc une réautori-sation des néonicotinoïdes…« Il nous faut une dérogation pour quelques années, en attendant qu’arrivent des solutions par la géné-tique ou autres. Des pays comme la Belgique, l’Autriche, les Pays-Bas l’ont accordée et les néonicotinoïdes continuent d’y être utilisés par les planteurs. La betterave est une plante qui ne fleurit pas, donc non attractive pour les pollinisateurs. Interdire les néonicotinoïdes est un non-sens, une grave erreur à corri-ger. » D’autres insecticides existent, comme le Teppeki dont l’Anses a autorisé fin avril une utilisation plus précoce. Est-ce insuffisant ?« Le Teppeki ou le Movento restent limités en nombre de passages. Et je reçois des appels de gens affolés, y compris dans nos services tech-niques pour dire : « On ne s’en sort pas » face aux pucerons. L’Anses

elle-même, dans son avis sur les néonicotinoïdes, mettait en garde contre une résistance accrue aux autres insecticides. C’est ce qui se passe maintenant. La fin des néo-nicotinoïdes, dans le cadre de la loi sur la biodiversité de 2016, est une décision politique… D’autant plus difficile à accepter quand Emma-nuel Macron, face à l’épidémie de coronavirus, parle de reconqué-rir notre souveraineté alimentaire, rebâtir une indépendance agricole. Le moment est venu d’en faire la preuve. Un découragement s’ins-talle chez les betteraviers, au sortir d’une crise dans la filière : l’attaque de puceron présente un risque de chute du rendement de 30 %. » Cristal Union est-il en meilleure forme, après une perte historique sur l’exercice 2018-19 ?« Le groupe affiche de meilleurs résultats cette année, qui doivent encore être communiqués en interne. Deux points nous incitent à l’optimisme. Cristal Union a effec-tué sa restructuration, marquée par l’abandon des sucreries de Bourdon et Toury. Par ailleurs, les marchés européens se sont redressés, à la fois côté sucre, alcool et éthanol. Tout cela nous rend sereins pour le nouvel exercice. La récolte 2020 sera payée selon un prix de base de 23 € la tonne de betterave, plus 2 € sur une partie des tonnages engagés et livrés, soit autour de 24 €/t avec les indemnités. Malgré la crise du Covid-19, on s’y tiendra. »

Propos recueillis par Jean-Christophe Detaille

Olivier de Bohan, président de Cristal Union

« Les betteraviers ont besoin d’une dérogation sur les néonicotinoïdes »

Olivier de Bohan, président de Cristal Union. © Agrapresse

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Voici venu le temps des cerises. Si la météo est aujourd’hui favorable aux fruits, techniciens et arboriculteurs partagent la même inquiétude quant au marché : les clients seront-ils au rendez-vous, et sur la durée ? Les ravageurs, eux, sont d’attaque ! Heureusement, le climat propice aux insectes ne l’est pas aux maladies. La vigilance est tout de même de mise, concernant les tavelures, après chaque pluie, chaque rosée.

Philippe Jacques, conseiller spé-cialisé en arboriculture fruitière à la Chambre d’agriculture Alsace (CAA), fait le tour des cultures. La récolte de cerises burlat a débuté fin de semaine passée, avec près de deux semaines d’avance par rapport à une année normale. La « chute de juin » naturelle des pommes a lieu main-tenant, avec quinze jours d’avance aussi. L’éclaircissage manuel des poires est, lui, déjà en cours, en cette fin mai, pour faire tomber les fruits encore excédentaires et ainsi ajus-ter la charge au juste potentiel du verger. Les prunes (prunes bleues, mirabelles, quetsches) et les pêches sont en phase de différenciation : les fruits grossissent mais les plus petits ne tombent pas encore. Les abrico-tiers sont vides, ou presque, car ils ont gelé. D’ici deux à trois semaines, on connaîtra la charge de tous les fruitiers.« Ce qui caractérise cette année, c’est l’hétérogénéité », dit Hervé Bentz, le responsable de la station Verexal, à Obernai et à Innenheim. Une succession de nuits froides en avril et en mai, aux Saints de glace (du 11 au 13 mai, notamment), a brûlé une partie des fleurs des fruitiers et « a bloqué » les arbres (voir la vidéo d’Ilo) : ils ont arrêté de nourrir fleurs et petits fruits. Le gel a en effet une double conséquence sur l’arboricul-ture. Hervé Bentz relève aussi deux cas de figure au Verexal : des arbres correctement chargés de fruits de calibres moyens et des arbres char-gés de très beaux fruits mais rares.Hormis ces épisodes de gel nocturne, qui ont amputé les récoltes à venir, et une sécheresse au début du prin-temps, la météo est « idéale » cette année, souligne Philippe Jacques. « On a eu très peur, fin mars et début avril. Il y a eu des dégâts de gel importants dans le Sundgau et dans les alentours de Molsheim, Westhof-fen, Balbronn, Traenheim, selon la situation de la parcelle. Mais, depuis, on a le climat parfait : ni trop, ni trop peu. Il ne fait pas trop chaud. L’ampli-tude thermique est raisonnable. Il n’y a pas de grêle. La pluie est régulière : environ 20 mm tous les dix jours. Il y a du vent, mais pas de coups de vent », énumère le conseiller.

Deux semaines d’avanceCette météo est favorable à une pression sanitaire moindre. Il y a peu

de maladies, les arbres sont plutôt jolis. On traite donc peu. Et « quand il pleut, il pleut vraiment. On intervient quand il faut. Climatiquement, c’est facile », juge Philippe. Pour l’instant, peu de fongicides ont été utilisés. La vigilance est tout de même de mise, rappelle Stéphanie Frey, conseillère agricole à Fredon Grand Est. « En tavelures, nous ne sommes pas encore à la fin de la contamination primaire. Suite aux pluies du 11 mai, on a observé les premières taches de tavelures, la semaine passée. Si l’on en voit, il faut traiter maintenant, sinon on traitera ensuite jusqu’à la récolte. Passé le 1er juin, si on est propre, il n’y aura pas de contami-nation secondaire. Notre actualité, c’est donc : chercher les taches de tavelure, après chaque pluie, chaque rosée. On essaie d’être sérieux sur les contaminations primaires », mobi-lise Stéphanie.Si la météo est peu propice aux maladies, elle l’est en revanche aux insectes. Les cultures ont deux semaines d’avance, cette année : les ravageurs aussi ! L’hiver doux n’a pas décimé les colonies. Les cha-leurs printanières prématurées et les rares pluies ont bénéficié aux pucerons. « Les insectes se sont réunis plus tôt », dixit Hervé Bentz, et, depuis, prolifèrent. « On a divisé par quatre la couverture fongicide mais on récupère en insecticides », constate Philippe Jacques, qui compare cette année sans hiver à 2014. Les insectes « attaquent », les agriculteurs « couvrent », les rava-geurs « partent puis reviennent », enchaîne le conseiller : « Il y a repi-quages d’attaques. » Les ravages d’hoplocampes auront une inci-dence économique, cette année, présage Philippe. Des attaques féroces d’hoplocampes, après un coup de gel à la floraison, ont fait perdre du potentiel de production, selon lui. Les premières piqûres de carpocapses ont été vues le 25 mai. Le modèle les prévoyait le 23 : « On est content que la théorie colle à la pratique, s’exclame Stéphanie. Les traitements ont pu être bien pla-cés. » Le carpocapse est le ravageur le plus important. Elle insiste : « Les premières larves de carpocapses sont là. C’est le moment, pour les amateurs, de traiter avec des larvi-cides. » La mouche de la cerise a un mois d’avance, en 2020. « C’est une

Arboriculture fruitière

Peu de maladies mais beaucoup d’insectes

La burlat, variété précoce de cerise, s’est vendue vite et bien, la semaine passée, au magasin du Verexal à Obernai. © Germain Schmitt

Les poires grossissent, en cette fin mai. L’éclaircissage manuel devrait avoir lieu maintenant.

Au Verexal, il n’y a quasiment pas eu d’éclaircissage manuel, cette année. Les arbres ne sont pas surchargés. La chute naturelle des petits fruits des pommiers a eu lieu aux alentours du 20 mai, avec quinze jours d’avance par rapport à une campagne normale.

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13Technique #EAVPHR I Vendredi 29 mai 2020

Arboriculture fruitière

Peu de maladies mais beaucoup d’insectes

incidence du réchauffement clima-tique, pointe Philippe Jacques. On a les mêmes problèmes que dans le Sud. La mouche sort du sol plus rapi-dement. Son vol correspond, cette année, pile poil à la récolte de cerises précoces. » L’avance et l’intensité de cette mouche impressionnent Philippe. Il pense qu’il y aura aussi beaucoup de drosophiles cette

année, comme ce fut le cas en 2014. La pluie, comme sur les pucerons, serait le meilleur insecticide contre les « droso’». Le conseiller rappelle que les traitements insecticides sont épandus avant la floraison, puis, après le 15 mai, selon la pression, pour épargner les pollinisateurs.

Pression sociale pesante« Nous faisons des efforts pour amé-liorer les pratiques en arboriculture, tient à répéter Philippe Jacques. L’Europe et l’État ont légiféré pour ajuster les limites maximales de résidu de pesticides dans les fruits, par exemple. Il y a une pression posi-tive de la société qui a, entre autres, amené les cultivateurs à utiliser les produits de biocontrôle qui sont plus chers. Mais, aujourd’hui, quand ils utilisent ces produits ou épandent de l’engrais foliaire, ils se font cou-

rir après, filmer, photographier. Ça s’enflamme, parfois. On en arrive à des situations débiles. Nos adhé-rents nous ont fait remonter trois incidents de ce type durant le confi-nement. Avant que de réelles avan-cées aient lieu, les arboriculteurs se sentaient coupables. Aujourd’hui, ils se sentent agressés. Ils en ont gros sur le cœur. Ras-le-bol. La tension

sociale augmente autour des appli-cations phytosanitaires alors que la plupart des gens n’y connaissent rien et qu’en arboriculture, qui est une culture pérenne, les enjeux sont grands : s’il y a un raté, l’arbre s’en souvient pendant quatre ou cinq ans. Les arboriculteurs, quand ils soignent leurs plantes, essaient juste de faire leur travail. Les gens qui croient mieux savoir, c’est pesant. » Stéphanie Frey abonde : « En arbo-riculture, c’est très pointu. D’un jour à l’autre, on doit traiter. D’où la dif-ficulté de cohabiter avec certains riverains. Quand il y a conflit, c’est souvent que personne ne se parle. Les gens se font des idées. On inter-vient aussi en bio. » Elle prône l’in-tercompréhension et répète : « Les vergers sont des cultures, pas un lieu de promenade », même si les plans d’urbanisme peuvent le laisser pen-ser.

Nécessaires clients locauxCe qui inquiète plus qu’une poignée de « croyants », c’est l’état du mar-ché. « C’est l’inconnue la plus totale et la plus complète, admet Philippe Jacques. Il y a eu des craintes pour les fraises mais la demande a été si forte qu’il y a presque pénurie : on ne cueille pas assez vite. » Les cueil-lettes en plein champ fonctionnent bien aussi, d’ailleurs. « Certains pro-ducteurs s’en sortent correctement sur des marchés extérieurs mais,

dans les halls, la limitation des clients n’a pas permis d’écouler plus que de petites quantités », nuance tout de même le conseiller de la Chambre. « Pour l’instant, les consommateurs ont joué le jeu. Ils ont repris des produits locaux », observe Daniel Dettling, de l’EARL de la Fontaine à Westhoffen, qui exploite une ving-taine d’hectares de vergers et de vigne (6 ha), et de la SARL La ferme Dettling, qui commercialise la pro-duction conditionnée et transfor-mée, notamment à des magasins de producteurs. L’exploitant est aussi président de l’association Produc-tion fruitière intégrée d’Alsace (PFI) dont les trente producteurs ont quasiment tous rejoint la démarche qualité Vergers écoresponsables. « Ces clients sont un atout », ajoute-t-il. Les cerises, c’est de l’ultra-frais. « On ne peut pas les stocker », pré-cise Daniel Dettling, qui a ouvert la semaine passée un distributeur de fruits et légumes, à côté de sa ferme, où il vend aussi en direct. Les ache-teurs sont au rendez-vous, ces jours-ci, mais il s’interroge aussi sur la suite. « La cerise est un vecteur de tréso-rerie, en début de saison, explique Philippe Jacques. Ce n’est pas une filière en Alsace, sauf pour trois pro-ducteurs qui livrent des centrales d’achat. Pour les autres, elle permet de payer les salariés qui récoltent les quetsches et les pommes. Pour l’ins-tant, avec la cerise burlat, ça se passe

bien : il n’y a pas encore de grosses quantités de cerises sur le marché mais, mi-juin, que va-t-il se pas-ser ? Cette année, on est en phase avec les autres bassins de produc-tion français. Nous avons rattrapé notre retard naturel, par rapport à une année moyenne. Toutes les cerises françaises arriveront sur les étals en même temps. Les ventes de produits alsaciens seront-elles bonnes ? »

Anne Frintz

• Chaque mercredi, le Bulletin de santé du végétal (BSV) Arboriculture - Vergers d’Alsace est publié sur les sites internet de la Chambre régionale d’agriculture Grand Est (Crage) et de la DRAAF, gratuitement.

• Chaque jeudi, la CAA et Fredon Grand Est proposent des réunions techniques de bout de parcelle, gratuites et ouvertes à tous, avec le soutien de l’Agence de l’eau Rhin-Meuse et de la Région Grand Est. Il s’agit de faire le point sur l’état sanitaire des vergers et les méthodes de lutte possibles, aux moments clés de la saison. Les prochaines réunions auront lieu le 4 juin : à 11 h, à Rottelsheim, sur la parcelle sous filet de M. Faullimmel, et à 14 h, à Schoenenbourg, sur la parcelle de pommiers de M. Acker. Pour plus de renseignements, contactez Stéphanie Frey de Fredon Grand Est au 06 32 28 64 82 ou Marie-Laure Schnell de la CAA au 06 07 73 44 32.

Les quetschiers ont relativement bien résisté au froid, dixit Hervé Bentz, le responsable de la station Verexal. Leur floraison est plus tardive que celle des abricotiers et des pêchers.

Les rares abricots qui ont résisté au gel sur l’exploitation obernoise.

En pêche aussi, les récoltes seront maigres, prévoit Hervé Bentz, pour le Verexal. Ailleurs, « on n’est pas si mal », estime Philippe Jacques, conseiller à la CAA.

Mirabelles, mais aussi prunes bleues, quetsches, pêches, sont en pleine phase de différenciation, actuellement.

La vidéo d’IloSur notre chaîne Youtube Agriculture innovante :

« Très mauvais départ pour les vergers alsaciens ».

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14Technique #EAVPHR I Vendredi 29 mai 2020

Enfin, la pluie est tombée. Le mercure repart à la hausse sous un soleil chaque jour plus radieux. Les cultures profitent de ces conditions poussantes pour s’installer, se développer et progressivement intensifier la palette de verts qui teintent les paysages. Photos de Germain Schmitt.

Tour de plaine en images

La campagne verdit à vue d’œil

Certaines parcelles portent encore les stigmates de la sécheresse printanière.

Les blés continuent à enchaîner les stades au rythme où le mercure grimpe jour après jour. Les grains se remplissent. Les moissonneuses sont dans les starting-blocks.

Chaleur et humidité : des conditions idéales pour les lianes de houblonqui prennent leur envol dansles houblonnières.

D’autres affichent un feuillage luxuriant,

régulier et encore très sain à ce stade.

Il y en aà tous les stades.

Le soja pointele boutde son nez.

Pointillés verts sur fond marron,

le tabac est planté.

Soja

Betteravessucrières

Tabac

Les rendements en herbe sont impactés par la sécheresse. Au moins, les conditions de fanage sont bonnes et devraient permettre d’engranger du fourrage d’assez bonne qualité.

Maïs

Blé

Houblon

Herbe

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Technique #EAVPHR I Vendredi 29 mai 2020 15

À Bischoffsheim, Chantal et Stéphanie Gay se sentent à l’aise dans l’élevage d’un poulet dont la mécanique de production est bien huilée.Le terrain s’étire en un long ruban sur un peu plus de quatre hectares en sortie du village. Sa configuration explique que les trois poulaillers de 400 m² orientés nord/nord-est soient alignés à la queue leu leu, chacun flanqué de 85 ares de par-cours herbeux, arboré et planté de maïs dont la mission principale est d’offrir un refuge aux volailles. Chantal Gay a investi dans les deux premiers, Stéphanie, sa fille, dans le dernier. C’était en 2004, l’année de son installation où la surface de l’exploitation a gagné ses 25 der-niers hectares. La structure actuelle convient parfaitement aux deux femmes associées dans le Gaec de la Lach. « Un quatrième bâtiment, ce serait surtout plus de travail alors que la retraite de ma mère se profile et que mon père m’aide bénévolement », explique Stépha-nie. La jeune femme pilote pour l’essentiel son élevage toute seule. Au terme de trois semaines de vide sanitaire mis à pro-fit pour procéder à un lavage désin-fection intérieur et extérieur, un vieil épandeur étale dix bottes de paille en une couche d’une vingtaine de centimètres trois jours avant l’arrivée des lots de 4 400 poussins d’un jour d’âge, vac-cinés Marek et Gumboro. Un vermi-fuge et un vaccin contre la maladie de Newcastle leur sont administrés via l’eau de boisson. Le bâtiment est séparé en deux le temps d’habituer les jeunes animaux à trouver eau et aliment servi sur des plateaux approvisionnés par chaîne.

Au bout de dix jours, Stéphanie leur accorde toute la place dispo-

nible. Elle divise le bâtiment dans sa largeur en quatre secteurs égaux au moyen de portes barrière, une pré-caution en cas de panique. Elle donne accès au parcours extérieur de 8 h du

matin au coucher du soleil à partir de six semaines d’âge. Un aliment acheté, non OGM, de type démar-rage, croissance et finition amène les poulets à un poids objectif de 2,3 kg vifs au bout de 84 jours. Stéphanie augmente la luminosité pour stimuler la prise de poids des plus légers. L’enlèvement est réa-lisé manuellement par l’équipe de

quatre ramasseurs d’un prestataire spécialisé qui chargent dix têtes par caisse. Il se fait en une fois pour le poulet blanc qui constitue deux tiers des lots et en deux fois pour le poulet jaune. Stéphanie enregistre régulièrement un taux de mortalité en deçà des 2 % considérés comme la norme. « Il faut de l’eau propre et accessible en permanence. La sur-veillance est un point clé. Il faut être très attentif au démarrage du lot. Je me déplace fréquemment une fois qu’il commence à faire chaud. »

Un lot de chapons par anEn juillet, Stéphanie accueille son lot de 3 000 volailles festives, des chapons, préalablement sexés. Un prestataire effectue le chapon-nage sur une journée. Pour obtenir des animaux de 4,5 kg, leur régime des deux derniers mois comporte plus de maïs et de la poudre de lait. Ils passent leurs trois der-nières semaines en bâtiment sauf deux demi-journées où Stéphanie les laisse courir à l’extérieur pour qu’ils se dépensent et soient moins enclins à se laisser aller au picage. « C’est du bien-être animal », com-mente l’éleveuse. Avant terme, elle détasse le lot à 2 500 indivi-dus en vendant les démarrés à des amateurs venant principalement des Vosges. Cette année, pour la première fois depuis plus de dix ans, Stéphanie ne produira pas de dindes. « En 2018, une infec-tion des nombrils a pénalisé mon résultat. En 2019, c’était à cause d’un aliment trop sec. Cela suffit.

Cet élevage est très contraignant pendant les cinq mois et demi que met le lot pour arriver à maturité. Il demande des aménagements spé-ciaux du bâtiment, beaucoup de surveillance et de réagir très vite au moindre problème. Une dinde de 4,3 kg est payée 14-15 €. Si vous déduisez les 5 € que coûte le din-donneau, l’aliment, les produits de phytothérapie utilisés en préven-tif, il ne reste quasiment rien pour rémunérer la main-d’œuvre », cal-cule Stéphanie.Le poulet label est d’autant plus solidement installé sur l’exploita-tion qu’Alsace Volaille, l’organisme de gestion de la filière, « fonctionne très bien. » Il organise mises en place et enlèvements. Son conseil d’administration discute chaque tri-mestre du prix de reprise avec tous les maillons de la filière pour tenir compte de l’évolution des frais de production. « Il est plus facile de

produire du label que du standard. Il nous donne de la visibilité », juge Stéphanie qui souhaite désor-mais accentuer la vente directe. Le magasin démarré par Chantal en 1998, reconstruit en 2011, travaille en achat-revente. L’offre provient de huit producteurs fermiers qui « ont tapé à la porte » au fil des ans. En viande, elle a été étendue en 2018 au porc et au bœuf en plus des carcasses de poulets entiers rétro-cédées tous les trois mois et demi par l’abattoir et pré-vendues à des clients historiques habitant vingt kilomètres à la ronde. La période de confinement a multiplié le chiffre d’affaires par sept et le nombre de clients a plus que triplé. « Cela s’est calmé. Mais j’espère garder une par-tie de cette clientèle. Mon projet est d’augmenter les horaires d’ouver-ture et d’embaucher. »

Christophe Reibel

Stratégie

« Le poulet label nous donne de la visibilité »

Vivre avec les busesCela fait quelques années déjà que deux trois buses se perchent sur les poteaux de la clôture électrique qui ceinture l’élevage, environ quatre jours avant l’arrivée d’un nouveau lot. « Elles sont là en permanence, mais n’attaquent pas tous les jours. Quand elles le font, elles prennent pour cible les poulets les plus chétifs, mais parfois aussi des chapons de quatre kilos ! », indique Stéphanie Gay. Les parades sont limitées. Le rapace est une espèce protégée. Stéphanie sort bien son pistolet effaroucheur, mais « cela ne marche pas longtemps et cela stresse les poussins. » Une fois, elle a pu enlever, avec les autorisations néces-saires, le nid que les rapaces avaient construit dans l’un des arbres du parcours. Elle intègre automatiquement à son résultat technique un pourcentage de pertes lié aux buses.

« Il faut de l’eau propre et accessible

en permanence. La surveillance est un point-clé »

Sur cette photo, Stéphanie Gay. Elle gère sans souci seule ses trois poulaillers. ©Germain Schmitt

La ferme Gay• 1 Gaec à deux associées• 1 Sàrl de vente• 85 ha de SAU

soit 57 ha de maïs grain, 11 ha de blé, 5 ha de betteraves à sucre, 2 ha de pommes de terre. 10 ha de prés.

• 3 poulaillers de 400 m²• 1,69 €/kg vif de prix de reprise

du poulet label• 3,99 €/kg vif de prix de reprise

du chapon

ÉLEVAGE

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16Technique #EAVPHR I Vendredi 29 mai 2020

l ’ info Chambre d ’Agr iculture

Contacts / Horaires

La Chambre d’agriculture vous accueille du lundi au vendredi :de 8 h à 12 h et de 13 h à 17 hSite de Schiltigheim :tél. 03 88 19 17 17Site de Sainte-Croix-en-Plaine :tél. 03 89 20 97 00mail : [email protected]

Antennes décentralisées(permanences) :• Adar de l’Alsace du Nord

tél. 03 88 73 20 20• Bureau de Drulingen

tél. 03 88 01 22 53• Adar du Kochersberg

tél. 03 88 69 63 44• Adar de la Plaine de l’Ill

tél. 03 88 74 13 13• Adar du Vignoble

tél. 03 88 95 50 62• Adar de la Montagne

tél. 03 88 97 08 94• Altkirch

tél. 03 89 08 97 60• Biopôle Colmar

tél. 03 89 20 97 41• Antenne de Gunsbach

tél. 03 89 20 97 00

Utilisé en complément de la lutte chimique, le désherbage mécanique est un levier efficace pour réduire l’usage des herbicides. Les outils disponibles, le stade de la culture et les conditions météorologiques détermineront le positionnement des interventions.Après de bonnes conditions de semis, les betteraves sucrières et le maïs ont été plus ou moins forte-ment impactés par la sécheresse du mois d’avril. La météorologie parti-culièrement défavorable a eu diffé-rentes conséquences : perte de pieds

à l’hectare, stress hydrique pour les jeunes plantules ayant réussi à lever et mauvaise efficacité des désher-bages de pré-levée. Le soja, implanté plus tardivement, n’a pas été tou-ché grâce aux épisodes pluvieux de la première quinzaine de mai. Les adventices sont actuellement plus ou moins présentes en fonction des secteurs et des parcelles et on observe des levées échelonnées. Une intervention mécanique per-mettra d’intervenir en rattrapage ou en complément du désherbage chimique.

L’importance des conditions d’interventionLa réussite d’une intervention mécanique nécessite de prendre en compte certains paramètres. Le stade de la culture est primordial pour éviter les phénomènes d’arra-chement ou de blessures (l’aug-mentation de la densité et de la profondeur du semis permet tou-tefois d’en limiter l’impact), le stade des adventices pour être sûr d’arriver à les détruire (stade filament blanc à 1 feuille) et les conditions climatiques pendant et après l’intervention : la pluviométrie devra être nulle ou très

faible le jour du passage ainsi que les 3-4 jours suivants afin d’éviter que les adventices arrachées ne se repiquent.

Avec quel outil intervenir ?Le tableau indique, pour les princi-paux outils disponibles, les stades de culture et les conditions à respecter pour réussir l’intervention.La herse étrille est un matériel simple de conception, constitué de panneaux articulés et indépendants sur lesquels sont fixés des dents lon-gues et souples à ressort ou en arc de cercle. Au travail, les vibrations des dents déracinent les jeunes plan-tules.La houe rotative est un matériel traîné simple de conception, consti-tué de roues étoilées disposées en décalé sur deux rangées, fixées sur un axe horizontal par un bras mobile rappelé par un ou deux ressorts et possédant des dents aux extrémi-tés en forme de cuillères pour un travail d’arrachement superficiel. Au travail, les dents frappent le sol à haute vitesse et soulèvent les pre-miers centimètres de terre mettant à nu les graines d’adventices tout juste germées.

La roto-étrille peut être considérée comme un croisement entre une herse étrille et une houe rotative. Les étoiles rotatives permettent d’arra-cher et/ou d’enterrer les adventices. L’action mécanique, renforcée par rapport à une herse étrille, permet également de casser une éventuelle croûte de battance et stimule le tal-lage des cultures d’hiver.La bineuse permet d’intervenir entre les rangs lorsque les adventices sont plus développées. Au travail, les socs tranchent les racines des adventices de l’inter rang provoquant leur des-truction. Pour des passages tardifs, il est possible de ramener la terre sur les rangs (fonction buttage/cache-plants relevés) pour étouffer les mauvaises herbes présentes.

Des aides financières pour l’investissementIl est possible de bénéficier d’une aide financière dans le cadre des Investissements productifs enjeux environnementaux (IPEE) du PCAE (ex-PVE). Une liste de matériel éli-gible est établie chaque année. On y retrouve les matériels de subs-

titution ou de limitation des pro-duits phytosanitaires : houe rotative, bineuse, herse étrille, roto étrille, éci-meuse, glypho-mulch, désherbeur thermique, système de guidage, coupure de tronçon, GPS… Le taux de subvention est de 40 % du mon-tant éligible HT de l’investissement. Une majoration de 10 % peut être accordée aux Jeunes agriculteurs (au prorata de ses parts sociales et si l’in-vestissement est prévu dans le PE/PDE) et 20 % pour les projets col-lectifs, les projets en agriculture bio-logique ou les projets situés sur une zone à enjeu eau prioritaire et ayant contractualisé une MAEC eau. Pour la majorité des matériels ou inves-tissements, un montant plafond éli-gible a été défini par les partenaires. Pour 2020, il est encore possible de déposer un dossier avant fin juin. Pour plus de renseignements, contacter son conseiller Chambre d’agriculture habituel.

David Kraemer, service Agronomie et EnvironnementTél. 06 74 56 51 48

[email protected]

Techniques alternatives • Désherbage des cultures de printemps

Le désherbage mécanique : un précieux allié

La bineuse peut également servir à localiser de l’engrais ou à semer une couverture d’inter-rang. © CAA

En système « agneaux de bergerie », avec une période principale d’agnelage d’octobre à décembre, les éleveurs conservent les plus belles agnelles pour le renouvellement du troupeau. Au printemps, celles-ci sont âgées d’environ 6 mois et se pose la question de leur maintien en bergerie ou de la sortie à l’herbe. Les deux formules sont envisageables, chacune avec ses caractéristiques.

En bergerie, il est impératif d’adapter la ration afin d’obtenir une croissance limitée de l’ordre de 100 à 150 g par jour. Il ne faut pas oublier qu’à cet âge proche de la puberté, une croissance trop élevée entraîne une diminution du potentiel laitier futur. En effet, la graisse se dépose dans la mamelle au détriment d’un bon développement de la glande mammaire. Et cette situation, si elle est atteinte, est irréversible ! Distribuer 600 g de concen-tré sous forme d’un aliment de type « agneau » après le sevrage avec un fourrage de bonne qua-lité est suffisant. On peut le substituer après 2 à 3 semaines par une céréale en respectant une transition alimentaire sur quelques jours, toujours associée à un foin de qualité bonne à moyenne. Il est important de favoriser au maximum l’inges-tion et le développement de la panse. Le fourrage doit être absolument distribué à l’auge tous les

jours, en respectant la norme de 3 à 4 agnelles au mètre linéaire d’auge.

Mise à l’herbeDans la plupart des cas, sans préparation à la tran-sition alimentaire, les agnelles risquent de subir

de plein fouet les conséquences néfastes d’un changement alimentaire trop rapide. L’idéal serait de pouvoir les sortir progressivement quelques heures par jour sur une semaine, avant de les lais-ser complètement à l’herbe. Mais dans ce cas, il faut disposer d’une pâture saine (absence de para-sitisme) à proximité de la bergerie. Dans le cas contraire, n’ayant jamais vu un brin d’herbe, elles se regroupent dans un coin et ne commencent à pâturer qu’au bout de quelques jours. La perte de poids peut alors vite atteindre plusieurs kilos. Il est suggéré d’associer 3 à 4 brebis de réforme afin de faciliter l’apprentissage. Pendant deux semaines, on s’efforcera d’apporter au parc chaque jour du concentré afin de faciliter la transition alimen-taire. Respecter un poids minimum avant de les sortir à l’herbe est nécessaire pour des agnelles nées en octobre/novembre au moins 32 kg de poids vif. Les objectifs de croissance varient en fonction de l’âge fixé pour leur mise à la reproduc-tion. Dans tous les cas, au printemps, l’herbe suffit à équilibrer les besoins alimentaires. Une atten-tion particulière doit être portée au parasitisme : n’ayant jamais pâturé, les agnelles ne disposent d’aucune immunité contre ce genre de parasite. Elles n’ont jamais été mises en présence avec les parasites qui se développent à l’herbe (strongles et ténia). Il faut se rapprocher de son vétérinaire afin d’établir un protocole adapté.

Jean-Pierre Saulet-Moës, service Élevage

Tél. 03 88 19 17 [email protected]

Élevage • Production ovine

Agnelles nées à l’automne : quelle conduite tenir ?

Agnelles F1 Est à laine mérinos et Suffolk, avec un état corporel parfait (sans excès de gras). © CAA

Qui contacter ?

En cas de difficultésDeux cellules sont en place du lundi au vendredi (8 h/12 h - 13 h/17 h), pour répondre aux besoins d’infor-mations et orienter les agriculteurs sur les aides aux entreprises agricoles. Pour cela, il suffit de demander le « guichet Covid-19 ».Bas-Rhin : 03 88 19 17 17Haut-Rhin : 03 89 20 97 00

COVID-19La Chambre d'agriculture reprend ses activités plus normalementDepuis le 11 mai, les locaux de la Chambre d'agriculture Alsace sont à nouveau accessibles sur rendez-vous ou pour y déposer des dossiers à transmettre aux conseillers. Les conseillers restent tous joignables par téléphone.Les déclarations Pac peuvent être faites avec son conseiller habitu el (prendre rendez-vous). Des normes de biosécurité strictes sont mises en œuvre pour protéger la santé de cha-cun : gel hydroalcoolique, masques, distance de travail, désinfection régu-lière des locaux… Les réunions tech-niques de terrain reprendront pro-gressivement selon des modalités sécurisées.

À noter

Adaptation et réglage de l'outil en fonction du stade de la culture. © CAA

Maïs Soja Betteraves sucrières

Herse étrillePrélevée jusqu’à 3-4 feuilles

Prélevée jusqu’à 25 cm de hauteur (éviter stade crosse), pas de désherbage de post-semis/prélevée (roto-étrille à vérifier)

4 feuilles jusqu’à12 feuilles (herse Treffler)

Houe rotative 4 feuilles jusqu’à 12 feuilles

Roto-étrille 4 feuilles jusqu’à 12 feuilles

Bineuse

3-4 feuilles (avec protège-plants) jusqu’à la fermeture des rangs

1ères feuilles unifoliées jusqu’à 50 cm

Plante levée jusqu’à 80 % de couverture du rang(4 feuilles jusqu’à 80 % de fermeture du rang si utilisation de doigts rotatifs)

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17Technique #EAVPHR I Vendredi 29 mai 2020

l ’ info Chambre d ’Agr iculture

La méthanisation a le vent en poupe. De nombreuses unités sont en fonctionnement ou en projet. Certains méthaniseurs alsaciens misent sur la silphie pour alimenter le digesteur.

Originaire d’Amérique du Nord, cette plante à fleurs jaunes a été introduite en Europe par les botanistes comme plante ornementale. Des années 1950 à 1970, elle a été identifiée comme intéressante pour l’agricul-ture puis testée en culture fourra-gère. L’arrivée des maïs hybrides à fort potentiel ensilage a mis la silphie sur la touche. La méthanisation fera-t-elle renaître cette culture ?

Une plante mellifère qui fleurit tout l’étéGrande plante pérenne à rhizome court, sa durée d’exploitation est d’environ 15 ans. Son semis se fait de mi-avril à fin mai quand le sol est bien réchauffé. Son développement étant lent au départ, elle est géné-ralement implantée avec un maïs, permettant de limiter le dévelop-pement d’adventices la première année et de récolter une culture (la silphie est trop petite la première année d’implantation pour être récoltée). Les années suivantes, la silphie bien implantée se développe sans « plante compagne ». Elle fleu-rit abondamment d’une couleur jaune intense et attire les pollini-sateurs de juillet jusqu’à sa récolte (de mi-août à mi-septembre). Son système racinaire dense et profond permet une bonne alimentation de la plante en eau et en éléments

nutritifs. Sa bonne couverture du sol au printemps permet de limiter l’érosion.

Un grand gabarit et un pouvoir méthanogène proche de celui du maïs ensilageAprès 3 à 4 ans d’implantation et selon la qualité des sols, la silphie peut dépasser les 3 mètres de haut. Son rendement moyen est de 13 à 18 t MS/ha selon le type de sol et son âge. La silphie est récoltée en ensilage. Son pouvoir méthanogène est proche de l’ensilage de maïs : à rendement identique, la silphie a un rendement méthanogène à l’hec-tare inférieur de 10 à 15 % à celui de l’ensilage de maïs.

Des surfaces implantées en AlsaceQuelques parcelles sont déjà implantées en Alsace. Ces pro-chaines années, la Chambre d’agri-

culture suivra l’implantation et le suivi de cette culture sur deux zones ayant des projets de construction de méthaniseurs. Dans le Sundgau, une parcelle test sera implantée à Bré-chaumont pour étudier cette culture pour le projet de méthaniseur de Gommersdorf/Traubach, en lien avec la communauté de communes Sud Alsace Largue. Le SDEA projette de construire un digesteur sur la sta-tion d’épuration de Herbsheim et souhaite l’alimenter en partie de sil-phie. Un appel à candidature d’agri-culteurs a été lancé en mars pour implanter de la silphie sur les zones de captage de Hilsenheim et Zellwil-ler pour allier production d’énergie et protection durable de la ressource en eau. Plus d’infos sur : https://urlz.fr/cHtt

Marielle Stimpfling, service Filières végétales, Tél. 03 88 74 13 13

marielle.stimpfling@alsace. chambagri.fr

Cultures méthanisables • La silphie

Allier production d’énergie et préservation de la ressource en eau

Une plante énergétique, respectueuse des ressources en eau et mellifère. © CAA

Depuis le 1er janvier 2020, chaque nouveau contrat d’apprentissage doit être complété et déposé directement auprès de son opérateur de compétence (Opco). La Chambre d’agriculture Alsace a décidé de poursuivre l’effort d’accompagnement des entreprises dans le conseil, la rédaction et la gestion administrative des contrats.

Jusqu’en 2019, plus de 90 % des contrats d’apprentissage concernant les métiers gérés en Alsace faisaient l’objet d’un accompagnement par la Chambre d’agriculture en amont et aval de leur enregistrement. Avec un taux d’erreur très faible par rapport à une gestion directe, les entreprises s’appuyaient depuis plusieurs années sur un savoir-faire et s’assuraient ainsi d’une garan-tie de conformité juridique de ce contrat de travail spécifique. Elles gardaient également contact avec une information ciblée et actualisée, bénéfique tout au long du contrat (aides mobilisables, gestion des ave-nants…).

Un prolongement logiqueL’arrêt de l’enregistrement obliga-toire par les Chambres consulaires

a conduit nombre de ces dernières à ne pas poursuivre l’accompagne-ment des entreprises sur ce sujet. La Chambre d’agriculture Alsace a fait le pari d’une continuité de ser-vice, en créant une nouvelle pres-tation adaptée à l’évolution actuelle. Dans un contexte réglementaire compliqué par la récente réforme de l’apprentissage et de la forma-tion professionnelle, cette presta-tion devrait apporter des solutions concrètes aux entreprises, en matière de simplification adminis-trative, de gain de temps, de réacti-vité et de sécurité.

Pour s’en saisirÀ partir du 1er juin : un formulaire de demande de contrat sera mis à disposition sur le site internet de la Chambre d'agriculture. Une offre de

prestation sera envoyée par mail aux entreprises ayant accueilli récem-ment des apprentis. Une perma-nence téléphonique et par mail sera assurée par la cellule Apprentissage du service Formation-Emploi.

Sébastien Libbrecht, service Formation-Emploi

Tél. 03 88 19 17 07sebastien.libbrecht@alsace.

chambagri.fr

Emploi-Formation • Apprentissage

La Chambre d’agriculture poursuit l'accompagnement

Permanence téléphoniqueN° Vert : 0 800 67 00 68Mardis et mercredi : 14 h à 17 h et jeudi et vendredi : 8 h à 12 hMail : [email protected]

La fusariose du blé reste préoccupante en Alsace. Même si elle n’est pas la plus nuisible en termes de productivité, elle affecte la qualité de la récolte et peut impacter le prix de la céréale. Qu’en est-il en 2020 ?Le risque lié aux fusarioses dépend classiquement de plusieurs critères : le précédent cultural associé au tra-vail du sol (avec un risque maximal pour les précédents maïs grain dont les résidus sont laissés en surface), la sensibilité de la variété de blé (même s’il n’existe pas de variété résistante actuellement) et la pluviométrie autour de la floraison qui favorise les contaminations au moment où les épillets s’ouvrent. En 2020, avec des cumuls de pluie la semaine passée de 15 à 40 mm, le risque climatique peut apparaître élevé pour les blés qui ont fleuri à ce moment. Toute-fois, deux facteurs peuvent tempé-rer cette donnée, à savoir la période

de sec que l’on a connu précédem-ment, qui n’a pas été favorable à la maturation de l’innoculum (vrai uniquement en parcelles non irri-guées) et les températures froides associées à ces précipitations. Pour les jours à venir, le risque climatique est redevenu très faible. Au final, il aura fallu être vigilant dans les par-celles irriguées qui ont fleuri pendant la période pluvieuse, ce qui peut concerner de nombreuses surfaces étant donné la précocité exception-nelle du printemps 2020.

Jean-Louis Galais, service Filières végétales

Tél. 06 31 23 49 [email protected]

Conseil de saison • Grandes cultures

Le risque fusariose en 2020

Dans le cadre du réseau Dephy Ferme Alsace, Planète Légumes a testé en 2019 trois mélanges de bandes fleuries différents. Ils ont été semés à proximité des cultures de chou, de fraise et de pomme de terre pour les protéger contre les ravageurs comme les pucerons.

L’intérêt des producteurs pour cette technique est grand car elle permet de réguler natu-rellement les populations de ravageurs tout en améliorant la biodiversité. Les espèces de fleurs présentes dans les bandes fleuries sont sélec-tionnées de telle manière qu’elles favorisent les auxi-liaires des cultures (comme les coccinelles), tout en évi-tant l’installation des rava-geurs. En 2019, les tests chez les producteurs ont permis d’évaluer l’aspect pratique de cette technique. L’installation des bandes fleuries est une étape cruciale. La gestion des adventices dans ces bandes peut rapidement devenir un problème si la mise en place n’a pas fonctionné à cause d’une mauvaise levée par exemple. Pour la plu-part des parcelles, les résul-tats de l’année dernière ont été concluants. Les bandes fleuries se sont bien installées, laissant peu de place aux adventices. Le bleuet s’est montré très concurrentiel et le sarrasin est connu pour son effet allélopathique. De manière générale, le bleuet (bleuet des champs ou centaurea cyanus) est une très bonne espèce pour les bandes fleuries. Il a attiré un grand nombre d’auxiliaires comme les syrphes, chrysopes, micro-hyménoptères et coccinelles grâce à sa floraison abondante de 4 à 6 semaines. Un vrai atout pour la biodiversité.Dans le cadre du projet, l’effort des producteurs a été commu-niqué auprès du grand public à travers des panneaux explicatifs installés à côté des bandes fleuries. Ces derniers expliquent aux pas-sants ce qu’est une bande fleurie, comment elle est réalisée, com-ment elle protège les cultures, ce qu’elle attire comme auxiliaires. Le retour de la part des producteurs est très positif : ils ont eu beau-coup de retours favorables de la part de leur voisinage et des pas-sants. En raison des expériences encourageantes, le groupe a décidé de poursuivre son travail sur les bandes fleuries cette année. Pour plus d’informations, prendre contact avec le responsable d’essai : Christian Guyvarch, [email protected].

Johanna Bodendorfer, Planète LégumesTél. 03 89 20 97 46, [email protected]

Coin du BIO • Des bandes fleuries sur légumes

Retour d’expérience

Le bleuet, une plante qui attire de nombreux auxiliaires.

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Vigne 18#EAVPHR I Vendredi 29 mai 2020

C U L T U R EVITIÀ Epfig, Philippe Schaeffer cultive l’innovation sur sa carte et sa bonhomie sur les salons pour séduire et conserver la clientèle qui apprécie ses vins.L’installation de Philippe Schaeffer a été progressive. Il récolte sa pre-mière parcelle de… cinq ares en 1983. Jusqu’en 1990, il acquiert quatre hec-tares tout en continuant à occuper successivement plusieurs emplois : dans la chimie, comme aide-familial puis en tant que salarié du domaine. Il s’installe en 1989 et reprend les 8 ha de ses parents en 1993. Il se sou-vient bien de cette année. La grêle ne lui laisse que 9 hl, un peu de pinot noir et du klevener d’Heiligenstein. « Le domaine a mis dix ans à s’en remettre », lance Philippe qui dirige son domaine en ne voulant jamais être en retard d’une guerre. Il élabore son premier crémant en 1983, sa pre-mière vendange tardive en 1985. Il embouteille son premier vin nature en 2017. Et depuis 2013, le domaine est certifié bio. Philippe se reconvertit par conviction mais avec une petite appréhension sur sa capacité à gérer le temps de travail. Pour assurer le coup, il remplace des occasionnels par un, deux, puis trois salariés à temps plein. « Comme je consacre l’essentiel de mon temps à la vinifica-tion et à la vente, j’ai besoin de salariés qui savent prendre des responsabilités. Je donne les orienta-tions à la vigne, mais je m’occupe très peu du détail de ce qui s’y passe », explique Philippe.Maîtriser la conduite des sols majo-ritairement lourds du domaine

demande cinq campagnes. Un rang sur deux est enherbé naturellement,

fauché et travaillé avec des disques tous les trois ans. Le rang travaillé est passé aux disques au printemps et griffé en fin d’an-née. Le cavaillon est butté et débutté à la charrue. Le réchauffement cli-

matique a poussé Philippe à déca-ler l’intervention de fin en début d’année et à raccourcir l’intervalle

entre les deux passages à un mois. « Les mauvaises herbes sont mieux contenues ainsi », explique le viti-culteur. Il envisage un essai de semis fleuri en 2021 ainsi que le passage à la biodynamie. « Le bio devien-dra bientôt la norme. Il me faudra donc encore faire mieux dans ma manière de travailler », estime Phi-lippe qui se fixe un objectif de ren-dement moyen autour des 50 hl/ha. En cave, le raisin séjourne sur le pressoir entre une heure trente et huit heures. Les jus ne sont ni levurés, ni enzymés. Ils sont sulfités après clarification. Au cas où, Phi-lippe réalise un pied de cuve avec ses premiers raisins à crémant. Des fermentations qui se finissent en trois semaines en cuves inox lui vont bien, même s’il arrive que des cuves fermentent encore au printemps. Le bentonitage n’est décidé qu’après un contrôle protéines.

Trente salons par anPhilippe a signé avec deux négoces des contrats pour des raisins et du moût à crémant qui « procurent de la trésorerie. » Il produit surtout cinq gammes de vins : crémants (20 % du volume), tradition (40 %), crus (25 %), liquoreux (10 %) et nature (5 %). Il vinifie ces derniers en muids et demi-muids pendant douze mois. Tous les cépages sont concernés. Philippe est persuadé que cette demande va se développer, « même si une partie de ma clientèle aura besoin de temps pour les accepter.

Je pense que leur équilibre gustatif original et leur léger trouble rendent leur différence perceptible et visible. Ces caractères doivent faciliter leur compréhension. » Selon les années, la carte des vins peut monter jusqu’à 40 références. Philippe est conscient que cela fait beaucoup en termes de gestion de la vinification, de la mise et de l’offre. « Je ne descendrai jamais sous les vingt-cinq sous peine de perdre une partie de ma clien-tèle. Elle apprécie mes vins et ma façon d’être. Ils font la différence », remarque-t-il. Philippe vend 70 % de ses bouteilles à des particuliers. Il les a pour beaucoup recrutés sur la trentaine de salons qui sont ins-crits chaque année à son calendrier. Il les complète par des tournées sur place qui lui ont procuré des circuits de vente complémentaires chez les restaurateurs, les cavistes et dans des boutiques bios. Le caveau profite notamment des achats des vacan-ciers qui fréquentent les deux gîtes

du domaine, mais il pèse assez peu dans les ventes.Philippe mise sur le riesling, celui issu du Haut-Fronholz en particulier, un vin équilibré, complexe, à l’évolution lente et donc apte à la garde. Pourvu d’un « optimisme d’enfer », il se donne pour objectif d’écouler 40 000 bou-teilles par an. La crise actuelle freine cette ambition. Un chargement de vin de base intervenu début mars n’a pas permis de rentrer dans les clous de baisse du chiffre d’affaires pour toucher l’aide de l’État. Cinq salons ont été annulés. « Une relance par cour-riel m’a permis de compenser 20 % des ventes attendues sur ces événe-ments. Un courrier postal va suivre. Et la vente en ligne sera opérationnelle en juin », énumère Philippe. À 62 ans, sans enfants, il réfléchit également à transmettre son domaine. Sa reprise par l’un de ses salariés semble tenir la corde.

Christophe Reibel

Stratégie

« Mes clients achètent ma façon d’être »

Coup de mou en liquoreuxPhilippe Schaeffer a une solide gamme de liquoreux. Neuf vins au total, soit trois vendanges tardives et deux sélections de grains nobles nées dans le Fronholz ainsi que quatre cuvées dont une de sylvaner et une autre de klevener d’Heiligenstein. Il produit ses premiers millésimes en 1985. Il se constitue une clientèle qui apprécie ces vins. Ils figurent au tarif départ cave entre 15,50 et 21,50 € en bouteille de 75 cl et entre 16,50 et 23,50 € les 50 cl. Mais depuis deux ans, ces ventes accusent le coup. « D’autres vignobles proposent le même type de vin moins cher, mais sur-tout le consommateur veut davantage de vins secs », constate Philippe.

« Le bio deviendra bientôt la norme.

Il me faudra donc faire mieux dans ma manière

de travailler »

Philippe Schaeffer dans le lieu-dit Fronholz. Il mise beaucoup sur le riesling qui y mûrit. ©Germain Schmitt

Le domaine Schaeffer• 1 exploitation en nom propre• 4,5 UMO soit Philippe Schaef-

fer, 3 salariés à temps plein, 1 occasionnel à mi-temps

• 12 ha en production• Encépagement : 22,5 % de

riesling, 22,5 % de gewurztra-miner, 22 % de pinot blanc et d’auxerrois, 15 % de pinot gris, 7 % de pinot noir, 3 % de chardonnay, 3 % de muscat, 2,5 % de sylvaner, 2,5 % de klevener d’Heiligenstein.

• 3 lieux-dits : Fronholz, Haut-Fronholz, Hertenstein

• 26 vins entre 8 et 14 €/75 cl départ cave (hors VT/SGN)

• 30 000 bouteilles vendues par an + raisins et moût à crémant

Présentation d’un produit, d’une gamme complète ou de services, description d’entreprise, essais matériels, couverture d’événements…

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Vigne 19#EAVPHR I Vendredi 29 mai 2020

La situation phytosanitaire du vignoble alsacien est excellente et les inflorescences laissent augurer un bon potentiel. En aval de la filière, le marché des vins d’Alsace accuse une chute drastique, qui n’a pas impacté tous les opérateurs de la même manière.

La saison végétative a démarré par une « pousse importante, la séche-resse n’ayant pas freiné la croissance de la vigne », observe Hélène Bos-san, conseillère à l’Adar du vignoble. Il a d’ores et déjà atteint le stade phé-nologique de la mi-floraison, pour les secteurs les plus précoces, ce qui nous achemine vraisemblablement vers un ban des vendanges en août. La parcelle de référence à Bergheim indique une mi-véraison probable-ment atteinte le 15 août. Ce qui place 2020 parmi les cinq années les plus précoces. « Normalement étalée sur deux semaines, la floraison semble remarquablement concentrée. » Sauf aléas climatiques, les ven-danges débuteront en août.

Un millésime fécond à ce stadeDu côté du nombre d’inflores-cences, qui donne un premier indi-cateur des potentiels de rendement du millésime, même si la route est encore très longue d’ici les ven-danges, l’ensemble des vignerons constatent une année très géné-reuse. D’ici les vendanges, le mil-lésime peut encore réserver de la coulure, de la sécheresse, de la grêle, des ravageurs. Mais en l’état, la vigne en Alsace s’annonce très féconde. « Les inflorescences sont impor-tantes et belles, le printemps a été favorable, mais il faut attendre la fin de la floraison pour se prononcer », confirme Hélène Bossan.Côté sanitaire, « globalement la situation est bonne, la météo est clémente jusqu’à présent ». S’agis-sant du mildiou, les deux pluies potentiellement contaminatrices le 11 mai et samedi dernier, n’ont engendré que très peu de taches, selon les observations à ce stade. Ce qui confirme une pression très faible.

Attention à l’oïdium« C’est plutôt l’oïdium qui dicte la cadence cette année, précise Hélène Bossan. La situation est dis-parate avec des symptômes dans le Bas-Rhin. Et une intensité d’attaque parfois très forte sur l’un ou l’autre des pieds qui peuvent présenter des symptômes sur plusieurs étages des rameaux et sur inflorescences. » À la différence du mildiou sur inflores-cence qui se traduit par des crosses, l’oïdium se caractérise par une cou-verture grisâtre. L’inflorescence sèche ensuite…Concernant les autres ravageurs, le vol de la première génération d’eudémis est accompli, très peu de glomérules sont observés. Rien à signaler non plus pour les ravageurs secondaires. Cependant à cause des gelées, quelques parcelles ont eu à subir des dégâts : « Très localement, nous observons des gelées à 100 %, sur des parcelles à Balbronn, Traen-heim et aussi dans le Haut-Rhin. »Même si le chemin est encore long, tous les voyants de potentiel de volumes sont au vert dans le vignoble alsacien en amont de la filière.

Le « club des 5 000 » deux fois moins impacté par la baisse des ventes en avrilEn aval, le Civa vient de publier les résultats de ventes du mois d’avril. Avec 36 000 hl en chiffre rond de volumes vendus sur ce mois,

la chute des ventes est de 45,9 % comparé à avril 2019. Sur 12 mois mobiles, la capacité de mise en marché passe fatalement sous la barre des 900 Mhl (milliers d’hl) à 885 Mhl. Les entreprises de moins de 5 000 hl sont particulièrement touchées avec -7 à -8 % de ventes sur 12 mois. Les 22 opérateurs en vins d’Alsace qui commercialisent plus de 5 000 hl ne sont pratique-ment pas affectés par la baisse à ce stade avec -0,39 % de baisse seule-ment, sur 12 mois mobiles.Et sur le seul mois d’avril, les pertes cumulées de ventes sont pratique-ment deux fois plus élevées chez les entreprises de moins de 5 000 hl que celles de plus de 5 000 hl. Une raison principale explique cette situation : pendant deux mois, les grandes surfaces avaient pratique-ment le monopole des ventes, tous les autres réseaux de distribution du vin ont été freinés ou carrément interdits de vente (restauration, cavistes, ventes au caveau…) De surcroît, les opérateurs de la grande distribution ont simplifié et « recen-tré leur offre sur le corps business », confirmait un opérateur dans nos colonnes la semaine dernière. Une note publiée le 15 avril par la Banque de France faisait ainsi état d’une hausse des ventes en supermarchés de +7,4 %) et en hypermarchés de +1,7 %, au mois de mars 2020 par rapport à février 2020, tandis que les ventes du petit commerce de

l’alimentaire étaient en forte baisse de -9,6 %.

-76 % pour les grands crus en avrilGlobalement, si les ventes d’avril en métropole passent de

48 000 hl en 2019 à 21 000 hl en 2020, l’export semble avoir paradoxalement moins perdu en proportion : 18,7 Mhl en 2019 et 15 Mhl en 2020. Par catégo-rie, sur le seul mois d’avril, les alsaces tranquilles et les crémants accusent 55 % de baisse, comparé à avril 2019. Les grands crus sont plus impactés avec 76 % de baisse des ventes.Pour parer à cette passe délicate, l’interprofession alsacienne fonde ses espoirs sur un plan de rebond, évalué à un million d’euros, selon des chiffres communiqués dans la presse spécialisée, et sur la reprise de la dynamique des ventes telle qu’elle avait été impulsée les mois précédents la crise, envers et contre une conjoncture globale défavorable à l’économie de la filière viticole orientée sur -3 %.Le vignoble doit donc adapter des mesures, principalement une dis-tillation de crise et les rendements pour le millésime 2020 : un débat particulièrement explosif.

DL

Situation en amont et aval de la filière des vins d’Alsace

Vignes en forme et marché en berne

Les ventes d’avril 2020 par catégorie : une chute importante ! ©CIVA

Normalement étalée sur deux semaines, la floraison semble remarquablement concentrée. ©Ilona Bonjean

Évolution mensuelle des volumes commercialisés par AOC

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Semer céréales, concombres,cornichons, courgettes, melons,pois, potimarrons.Tailler et attacher les tomates.

Semer, radis, betteraves, carottes, salsifis, scorsonères.Planter les pommes de terre. Sarcler et désherber les plantes racines.Butter les pommes de terre.Semer betteraves, carottes, endives, radis.

21Magazine #EAVPHR I Vendredi 29 mai 2020

MOTS FLÉCHÉS

Solu

tion

du 8

mai

202

0

Pluviométrie

Stations Pluies ETP Penmann Insolation Cumul T° >= 6°C

Bergheim 23,5 31,5 494,85

Rouffach 23,3 31,9

Meyenheim 17,7 30,1 72 456,10

Mulhouse 27,2 416,85

Carspach 30,5 406,35

Saint-Louis 21,4 429,0

Geishouse 20,2

Strasbourg-Entzheim 8,5 30,2 67,3 467,1

Berg 6,8

Sélestat 21,5 451,0

Belmont 12,8

Waltenheim sur Zorn 7,2

Scheibenhard 7,6 450,5

Flas

hez sur Tw

itteret retrouvez nous

www.twitter.com/EAVPHR

Samedi 30 : Premier Quartier de Lune

Vendredi 5 : Pleine Lune

Les fêtesLe 30, Ferdinand ;le 31, Pentecôte, Pétronille ;le 1er, Lundi de Pentecôte, Justin ;le 2, Blandine ;le 3, Kévin ;le 4, Clotilde ;le 5, Boniface, Igor.

Le dicton météoQui en juin se porte bien, au temps chaud ne craindra rien.

Un an déjà• Le 31 mai, en Virginie, une

fusillade à Virginia Beach fait douze victimes.

• Le 1er juin, en Russie à Dzerjinsk, une explosion dans une usine de fabrication d’ex-plosif blesse 79 personnes.

• Le 2 juin, Richard Carapaz devient le premier cycliste équatorien à remporter le tour d’Italie.

• Le 2 juin, la justice irakienne condamne à mort deux res-sortissants français reconnus coupables d’avoir rejoint le groupe État islamique.

• Le 3 juin, un corps est repêché dans le Danube, 100 km en aval de Budapest, où le nau-frage d’un bateau de touristes a fait 7 morts et 21 disparus une semaine auparavant.

• Le 4 juin, une ex-conseillère de Donald Trump annonce qu’elle va communiquer à la justice des documents concernant la campagne pré-sidentielle de 2016.

Les tablettes de l’Histoire• Le 30 mai 1431, Jeanne d’Arc

est brûlée vive place du Vieux-Marché à Rouen.

• Le 30 mai 2003, le Concorde décolle pour son dernier vol commercial entre Paris et New-York.

• Le 31 mai 2008, une loi entre en vigueur au Québec obli-geant les détaillants à cacher à la vue des clients les pro-duits du tabac dans leurs commerces.

• Le 1er juin 1962, pendaison d’Adolf Eichmann en Israël. Celui-ci avait été chargé de mener à terme la « solution finale » du régime hitlérien.

• Le 4 juin 1910, naissance de Sir Christopher Cockerell qui inventera l’aéroglisseur ou hovercraft.

• Le 5 juin 2005, l’Espagnol Rafael Nadal remporte pour la première fois les interna-tionaux de France de tennis au stade Roland-Garros.

Le truc de la semainePour supprimer efficacement les orties dans votre jardin, conservez l’eau de cuisson de vos pommes de terre, et arro-sez-en les orties.

L’esprit du mondeLa pensée vole et les mots vont à pied. Voilà tout le drame de l’écrivain. Julien Green

Semaine du 30 mai au 5 juin23e semaine de l’année

Vendredi

9°C 23°C

Samedi

9°C 22°C

Dimanche

10°C 23°C

Lundi

11°C 25°C

Mardi

12°C 28°C

Mercredi

12°C 27°C

météo de la semaine

POUR LA JOURNÉE DE VENDREDI 29 ET LA NUIT SUIVANTELe soleil brille sans discontinuer du matin jusqu'au soir.Pour la nuit : La nuit est belle, bien étoilée. En seconde partie de nuit, le ciel se voile, sur les crêtes vosgiennes ainsi qu'en plaine d'Alsace et dans les vallées vosgiennes. Vent d'Est à Nord-Est, modéré.

POUR LA JOURNÉE DE SAMEDI 30 Le ciel est souvent voilé le matin. L'après-midi il s'éclaircit. Vent généralement modéré, d'Est à Nord-Est.

POUR DIMANCHE 31 ET LUNDI 1ER JUIN Beau temps passagèrement nuageux. Dimanche en matinée et jusqu'en fin de journée, vent de Nord-Est, généralement modéré.

POUR MARDI 2 ET MERCREDI 3 Généralement ensoleillé, temps pluvieux de mercredi à la mi-journée jusqu'en fin de journée. Ailleurs, beau temps sec et ensoleillé. Vent faible, variable.

calendrier lunaire

Mer. 3

Ven. 29

Sam. 30

Dim. 31

Lun. 1er

Mar. 2

6h

10h

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22Magazine #EAVPHR I Vendredi 29 mai 2020

Recettes du chef Julien Duboué pour Veau de la Pentecôte

Émincé de veau fondant, crème d’artichaut moutardée et jeunes légumes à crusPréparation : 35 min. Cuisson : 1h 30 Pour 5 personnes : 1 kg de sous-noix de veau • 1 pièce d’endive carmine • 4 mini carottes taillées finement • 2 artichauts poivrade épluchés et taillés • une dizaine de pois gourmands taillés • quelques pousses de cerfeuil • une dizaine de radis émincés • quelques feuilles de thym • laurier • romarin • queues de persil • 1 citron • 3 pièces de tête d’ail • 4 g + 1 pincée de muscade • 2 clous de girofle • 2 cl d’huile d’olive • 5 g + 1 pincée de poivre • 30 g de sel • 150 g de crème d’artichaut • 20 g de moutarde • 2 cl de xérès • 4 cl de crème liquide.

Pour réaliser la crème d’artichaut moutardée, mélanger la crème, la moutarde, le xérès, la crème liquide, une pincée de muscade et une pincée de poivre. Cuire à feu moyen la viande de veau avec l’ensemble des ingrédients (ail, muscade, clous de girofle, poivre, sel, thym, laurier, romarin, persil) dans de l’eau à hauteur pendant 1h20, vérifier la cuisson. La viande est cuite lorsque le morceau de veau est tendre mais ne se défait pas. Rouler le morceau de viande dans du papier film à chaud afin d’obtenir un boudin. Refroidir dans le réfrigérateur pendant 1 nuit. Avant de servir, sortir le morceau de viande, le tailler finement et le disposer au fond d’une assiette. Badigeonner avec la préparation crème d’artichaut et décorer avec les légumes préalablement assaisonnés dans un jus de citron et 4 cuillères à soupe d’huile d’olive.

Orloff de veau, tomate, mozzarella et risotto d’oseillePréparation : 40 min. Cuisson : 40 min Pour 4 personnes : 1 rôti de veau pour 4 personnes • 200 g de riz rond type « Arborio » • 10/15 feuilles d’oseille • 1 boule de mozzarella • 2 tomates • 140 g d’oignons ciselés • 1 gousse d’ail frais haché • 80 cl de fond de volaille en poudre • 80 cl d’eau • 10 cl de vin blanc • 1 feuille laurier • 1 dizaine de tomates cerise •6/7 feuilles de basilic • 1 c. à s. d’huile d’olive • poivre blanc moulu • 2 g de piment d’Espelette • sel.

Dans une casserole adaptée, faire suer les oignons et l’ail dans l’huile d’olive. Nacrer le riz. Ajouter le vin blanc, le fond de volaille, une pincée de sel, de poivre et la feuille de laurier. Réduire de moitié. Mouiller avec l’eau et laisser cuire 20 minutes. Débarrasser dès que la cuisson est terminée pour éviter que le riz ne continue à cuire dans la casserole. Faire bouillir de l’eau dans une casserole, y ajouter une pincée de sel et les feuilles d’oseille. Laisser dans l’eau bouillante jusqu’à ce que les feuilles soient totalement ramollies. Égoutter puis mixer avec un peu d’eau de jus de cuisson. Verser le jus vert d’oseille dans le riz. Inciser le rôti de veau cru tous les cm au

2/3 de la profondeur. Y glisser une fine tranche de mozzarella et de tomate dans chacune des incisions. Assaisonner avec du sel et du piment d’Espelette. Ficeler et rôtir pendant 35 minutes à 180 °C avec un filet d’huile d’olive. Une fois sorti du four, rajouter le riz et décorer avec quelques tomates cerise et des feuilles de basilic.

Côte de veau au barbecue, olives de Kalamata et citron confit, courgettes grillées et vinaigrette tomate-abricot

Préparation : 25 min. Cuisson : 25 min Pour 4 personnes : 4 côtes de veau • 1 citron confit • 100 g d’olives de Kalamata • 1 kg de courgettes • 20 g d’oignons nouveaux émincés • 100 g d’abricots coupés en 8 • 30 g de tomates confites • 1/2 tomate green Zebra • 1/2 tomate ananas • 1/2 tomate cœur de bœuf • 10 g de verveine fraîche • jus de citron jaune + zestes • 3 cl d’huile d’olive • 1 g de piment d’Espelette • 3 g de sel fin. Inciser les côtes de veau à 5 endroits sur 1 cm de profondeur. Garnir les incisions d’une brunoise citron confit et olives de Kalamata et les faire cuire 10 minutes de chaque côté au barbecue. Tailler les courgettes en biseaux, les griller 4 minutes de chaque côté au barbecue et réserver. Tailler toutes les tomates en dés de 2 cm par 2 cm et réserver. Préparer la vinaigrette tomate-abricot en mélangeant huile, jus de citron, zestes, oignons, piment d’Espelette, abricots, verveine et sel. Et la verser sur les tomates.

Les indispensables pour le change de bébéBiolane lance les premières couches dont les parents ne pourront plus se passer. De la taille 1 à la taille 5, ces couches éco-responsables s’inscrivent dans la continuité des engagements de la marque pour prendre soin de la peau des tout-petits. Grâce à une formule 100 % naturelle et sans substances toxiques, ces couches accompagnent bébé de sa naissance jusqu’à ses trois ans. Sécuritaires et efficaces, elles garantissent une absorption de 12h. Pour une routine de soins au top, Biolane propose des lingettes à l’huile d’olive avec une formule sans parfum et des fibres à la texture ultradouce, du

liniment oléo-calcaire avec une formule à 99 % d’ingrédients d’origine naturelle à base d’huile d’olive et une crème change dermo-pédiatrie avec un apport en oxyde de zinc, en panthénol et en huile d’amande douce.

Nin-Nin, le doudou français

Il est tout doux, mixte, original, 100 % personnalisable et 100 % français. Ce doudou créé par un papa, Nicolas Courrège, et fabriqué au Creusot, est le cadeau de naissance idéal. Le Nin-Nin sait se parer des plus beaux atours pour accompagner les bébés, en toute sécurité. Nin-Nin, c’est ainsi que l’on nomme les doudous en Bourgogne-Franche-Comté et parfois ailleurs aussi (www.nin-nin.fr).

Les petits légumes subliment le veau de printemps

JARDIN

JEU EXTÉRIEUR

Faites des papattesVoici un nouveau jeu d’extérieur et d’adresse en bois, imaginé et

fabriqué en Vendée et qui va plaire à petits et grands. Chaque joueur

prend le rôle d’un des quatre animaux : George le lion, Lou la zèbre,

Tod l’éléphant et Zoé la gazelle. Chacun est matérialisé par quatre

palets en bois avec ses empreintes de pattes. Dès lors, chaque joueur

se fait appeler par le prénom de son animal. Une partie se déroule en plusieurs manches, jusqu’à ce qu’un joueur totalise 25 points ou plus. La boîte de ce jeu qui promet bien des aventures marrantes et qui se joue de 2 à 8 joueurs à partir de 6 ans contient la rivière (1 corde de 3 m avec

1 patte de Crocodile à chaque bout), 4 papattes de chaque animal, et

4 bananes symbolisant les singes farceurs.

Pour stimuler la croissance racinairePour favoriser et accélérer l’émission et la croissance des jeunes plants de légumes feuille, des plantes aromatiques, des fleurs annuelles, Algoflash Naturasol lance Bouturage & Repiquage, à base de micro-organismes issus du sol : Bacillus amylolique faciens. Utilisable en Agriculture Biologique, cette poudre soluble va favoriser la croissance racinaire (volume, chevelu et nombre de ramifications des racines) et permettre une meilleure réussite de reprise de la bouture. Simple d’utilisation, elle peut s’appliquer en mélange avec le support de culture, par trempage des racines, par arrosage avec la poudre dissoute dans l’eau avant l’arrosage du sol et des pieds des boutures.

Belles fleurs

Pour favoriser la croissance des hortensias, rhododendrons et azalées et l’abondance des fleurs, Algoflash Naturasol propose un engrais spécial, 100 % organique, parfaitement adapté au besoin spécifique de toutes les plantes de terre de bruyère. Il est à base de 50 % de laine de mouton, compressée avec d’autres

éléments organiques (mélasse, vinasse) en granulés d’engrais. Ce processus de fabrication exclusif valorise la laine de mouton brute pour en faire des granulés riches en nutriments et un rétenteur d’eau exceptionnel. Prêt à l’emploi et longue durée, cet engrais libère progressivement pendant 5 mois les éléments nutritifs essentiels.

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Recettes du chef Julien Duboué

pour veau de la Pentecôte

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BÉBÉS

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23Petites annonces est-agricole.com I Vendredi 29 mai 2020

MATÉRIELS AGRICOLES

ANIMAUX DIVERS

AUTOS- MOTOS

BOVINS67 - Vds plusieurs taureaux charolais de 18 mois, 4 ans dont 1 homozygote sans cornes et un veau femelle charolais. Tél. 06 81 77 67 9603 - Elevage Lena Olivier 03360 Urçay Vend reproducteurs limou-sins 16 à 19 mois HBL, fils de gagneur (RRVS), Hondo (RRVS), Magistral (RJ) (réf. 150H). Tél. 06 28 02 04 05

18 - Vends veaux reproducteurs, 16 mois, HBC, bonne origine, vêlage facile. Gaec de Turcy (Fleurier). Tél . 06 23 16 10 19 18 - Vends 2 reproducteurs charolais HBC, de 17 mois, vêlage facile - 6 vaches suitées - 1 taureau adulte (Loubard) né le 06/01/2015, élevage Micaud (03), mère Banlieue et père Héracles à Lou-bard père Olympiade, prix honneur au concours de la Châtre en 2019 et 1er prix au SIA 2020. SCEA Bonnichon-Lemasson, le Châtelet. Tél. 06 81 38 47 12 (Hubert) ou 06 07 91 98 08 (J.Marc) ou 06 07 62 33 74 (Anthony)

21 - Elevage charolais BAUDOT - Pont et Massène (21140) propose vente taureaux de 2 ans, 30 veaux mâles, 1 taureau adulte le tout prix tr. attractif. Elev ay sélectionné dep des décennies le vêlage facile. Ttes garant apport et livr ttes distances. Sélect rigour de père en fils depuis longt. Photo sur demande dispo (réf. 150G). Tél. 06 07 75 59 74 (J-Luc) 06 67 58 18 03 (Michel) 06 74 69 62 41 (Bertrand)

21 - Elevage Charolais HBC, Vend 2 taureaux adultes, - 3 tau-reaux 20 mois, - veaux 14 mois, - génisses 18 mois pour repro-duction, TGS, livraison possible. EARL Gabory - Jeux les Bard (réf. 150E). Tél. 06 87 43 40 33

42 - Vds 150 chèvres Saanen en lait écornées - 1ère 2ème 3ème lactation - très bon cheptel - livr. assu. Tél. 06 86 57 38 4158 - Elevage charolais HBC. EARL Batho Serge - L’Hatenon - Saxi-Bour-don Vend taureaux de 2 ans, bonne indexation avec ou sans corne, - veaux de l’année, taureaux adultes (réf. 150I). Tél. 06 83 68 07 96

58 - Vends veaux reproducteurs 16 mois, vêlage facile, - taureaux 2 et 3 ans, HBC, prix raisonnable, TGS. Gaec des Morillats - Préporché (réf. 150D). Tél. 06 33 49 46 8858 - Elevage David THOULE Vend taureau adulte HBL et jeunes taureaux Limousins pour la reproduction mixte à mixte viande, livraison possible. TGS (réf. 190C). Tél. 06 10 09 65 69 - 03 45 82 90 1068 - vend taureaux croisés charolais salers 30 mois + 3 salers 16 mois 1 an et 8 mois pour saillie naturelle très gentille. Tél 03 68 06 15 7371 - Vds T.B. taureaux charolais HBC, 2 ans, 3 ans, adultes hivervés au pré, IBR A, TGS. Dumont J.P. Tél . 06 07 57 55 40 71 - Vds 35 vaches charol., gestantes ou présumées et leurs veaux de 4 à 6 mois, IBR A, FCO 8/4. Tél . 06 28 28 75 4771 - Vds taureaux charolais 2 ans, non inscrits, hivernés au pré, TGS, prix modéré, livraison possible. Tél . 06 75 75 59 80 89 - Eleveur charolais HBC vend tau-reaux 18 mois écornés, origine vêlage facile, IA et saillie naturelle, TGS, livrai-son assurée. Visite permanente. Man-dron Laurent - Montillot (réf. 150J). Tél. 06 87 16 54 66 89 - Elevage charolais HBC vend tau-reau adulte, 10 taureaux de 2 ans, 40 taureaux 14 mois, 50 laitonnes, génisses 2 ans, vaches. TGS. Livraison possible. Gaec Cadoux Père et Fils 89420 St André en Terre Plaine (réf. 150F). Tél. 06 89 18 05 87 - 06 79 50 15 71 - Gaec Cadoux

67 - Vend brebis + petit ou sans petit cause maladie voir sur place. Tél. 03 88 80 49 7667 - Chiot Schnauzer géants noir parents visible sur place, dispo juil-let, mère 276098104993611. Prix 600 €. Tél. 06 09 90 00 76

26 - Vends camion Iveco 90-17 de 2001, 240 000Km, hayon 9T PTC 9 palettes, carosserie fourgon TBE 6 000€ HT. Tél. 06 78 50 56 53 26 - Vends bétaillère Renault M210 de 96, PL 18T500, 12 bovins, caisse 6M70, mine OK. Tél. 06 84 71 54 87 42 - Vds camion MERCEDES 611 D - primeur - caisse isotherme - caross. Prevost - CT ok - an 96 - 210 000 km - VL - TBE - prix à débat. après visite. Tél. 06 87 77 09 88

67 - Vends pallisseuse Ero en bon état de marche. Prix à débattre Epfig. Tél. 06 78 06 58 53

67 - Vend 20 botiches 1/2 prix + benne neuve vendange 5T avec rehausset frein hydraulique prix 5000€ bâche vendange sur mesure offerte cause cessation. Tél. 06 41 90 15 4167 - Vends pulvé Berthoud 600L, rampe 12m épandeur engrais Rotina 600L 2 disques herses 4 compartiments 4m. Tél. 03 88 69 71 5667 - Vends fendeuse bûche Lerin 17 tonnes. Pompe à eau de prairie Aquamat neuve. 2 boites couteaux pour rondballer + 3 boites agrafes pour réparer courroie rondballer New Holland. Tél. 03 88 85 62 1810 - Vends tracteur Deutz K100 112 CV avec chargeur Stholl 5000 heures très bon état vidangé com-plet + semoir Kuhn Premia 300 comme neuf. Tél. 06 07 61 82 6421 - Recherche mois. batteuses, - tracteurs, - presses moyenne densité et à balles rondes, Claas, John Deere, NH, Deutz, MF, Renault, Fendt, Welger et autres (réf. 220A) Tél. 06 30 11 59 25

38 - Vds pièces tracteur IH 624 ou 724, pièces Renault 88, pièces Ford gros godet attelage 3 points bascu-lant hydraulique dépt 38. Tél. 06 75 04 60 70

38 - Vds tracteur Renault super 7 avec scie à bois 1400€ + Motofaucheuse Motostandard 200€ + vitre porte de cabine SG2 tracteur JD dépt 38. Tél. 06 75 04 60 70 54 - Vends faneuse Krone 4 toupies 5,5 m et andaineur Fella 2 toupies porté 6 m andain central. Tél. 06 86 70 55 9257 - Suite restructuration Vends VAL-TRA 6300, MANITOU MLT 728 turbo - Pulvérisateur SEGUIP 2.500 l 24 m - Rallonge à colza 4,80m pour DEUTZ FAHR ou autre marque. Visible au tra-vail. Tél. 06 83 28 38 00

57 - Vends pulvé traîné 3.000 l, 28m, 2007 TECNOMA Fortis, GV, b. état, CT ok 2024, prêt au travail. 9.500 euros. Tél. 06 68 28 69 66

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24Petites annonces est-agricole.com I Vendredi 29 mai 2020

PRODUITS AGRICOLES

42 - Prod. vds maïs ensil. + maïs épis + foin et foin de luzerne + enrub. luzerne ou trèfle. Poss. liv. Tél. 06 82 29 74 8551 - Producteur zone Grand Est vend betteraves fourragères, garanties sans terre, 25 t, vrac. Tél. 06 51 56 58 2257 - Recherche foin de bonne qualité en bottes cubiques. Tél. 06 11 25 32 2767 - Vends 22 bottes rondes de foin luzerne 2019 + paille. Tél. 06 11 03 67 24

DIVERS

IMMOBILIERTRAVAUXEMPLOI

57 - Exploitation céréalière, secteur Vigy recrute Cdi conduite d’engins, suivi cultures. Tél. 06 11 76 35 68

70 - Achète Presses BR Claas, Welger, Krone 120x120. Trac-teurs MF 165, 168, 188, 690, 265, 285, 290. Tract Fiat série 90 et 94. Faucheuses à assiettes GMD 4,5 et 6 assiettes. Andai-neurs Kuhn simple toupie, Faneuses hydroliques 4 tou-pies. Grue à fumier sur roue. MB Claas, Dominator 66 et 76. Semoir à maïs 4 rangs Monosem NG. Tél. 06 83 59 05 7071 - Vds nourrisseurs à veaux, 2 m, pour pré et 4 pour stab., 4 cornadis 6 m, 10 pl, 6 cornad, 6 m, 12 pl., et 1 cornad. 4 m, 6 pl. Tél. 06 82 02 48 08

88 - Vends capot pour trac-teur John Deere pour série 8530 Etat neuf. Tél. 06 07 82 98 98

88 - Vends presse Vicon R V 1901 2002 peu servie 10000 € Semoir Sulky D P X 28 2014 3000 € Pince balle ronde Bugnot pour Mailleux 500 € Photo sur demande. Tél. 06 76 80 17 27

89 - Vends herse alternative Amazone, 4 mètres, type 40, gros boÓtier, bon état, livrai-son possible. Tél. 06 81 82 73 32

89 - Vends ensileuse maïs por-tée 1 rang MH 650 S, bon état, livraison possible. Tél. 06 81 82 73 32

67 - Sur la route des vins d’Alsace. Nos 2 gîtes (4 et 7 pers) chez le vigneron vous accueillent sereinement. Aire de pique nique, ballades... Gilbert BECK à DAMBACH la ville. Tél. 03 88 92 42 43. [email protected]

67 - vend environ 1000 tuiles plates - type biberschwanz - ancien modèle. Tél. 07 82 38 59 7007 - Vds piquets de clôture châtaignier fendus à la main 1,80m-1,80 euros 1,60m-1,60 euros. Tél. 07 87 05 20 20 88 - Vds piquets acacia 2M 2M50 Autres longueurs poss Livraison possible dans l’Est. Tél. 06 33 49 02 71

54 - Cherche ferme polyculture élevage pour installation, seul ou associé, en Lorraine. Tél. 06 43 19 24 33

54 - Vends DPB suite à cessa-tion d’activité. Tél. 06 78 77 04 20

88 - Vends paille blé-orge bottes 90X120 avec ou sans rotocut livraison possible. Tél. 06 16 24 94 22

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25Annonces légales est-agricole.com I Vendredi 29 mai 2020

SAFER GRAND-ESTAppel de candidatures

La SAFER Grand-Est se propose, sans engagem ent de sa part, d’ attrib u er par rétro-cession, échange ou su b stitu tion tou t ou partie des b iens su iv ants.Les personnes intéressées dev ront m anif ester leu r candidatu re par écrit au plu s tard le 17/06/2020 ( date de réception en nos locau x ) au prè s du Serv ice Départem ental du Bas-Rhin, Maison de l’ Agricu ltu re Schiltigheim BP 80036 67013 STRASBOU RG CEDEX Tél. 03 88 62 52 90 ou par m ail à l’ adresse [email protected] Des com plém ents d’ inf orm ations pou rront ê tre ob tenu s au prè s du Serv ice Départe-m ental du Bas-Rhin ou au siè ge de la Saf er Grand Est.Les candidats sont priés de préciser la commune et les références cadastrales sur leur demande.

GRIES 40 0268 U EBER DEN HANHOFER W EG 4 a 13 ca Terres A40 0269* U EBER DEN HANHOFER W EG 3 a 76 ca Bois-Taillis A40 0270* U EBER DEN HANHOFER W EG 11 a 62 ca Bois-Taillis A40 0271* U EBER DEN HANHOFER W EG 10 a 97 ca Bois-Taillis A40 0272* U EBER DEN HANHOFER W EG 3 a 98 ca Bois-Taillis A40 0273* U EBER DEN HANHOFER W EG 5 a 06 ca Bois-Taillis A40 0274* U EBER DEN HANHOFER W EG 10 a 15 ca Bois-Taillis A40 0276* U EBER DEN HANHOFER W EG 11 a 48 ca Bois-Taillis A40 0278 J U EBER DEN HANHOFER W EG 48 a 75 ca Terres A40 0278 K U EBER DEN HANHOFER W EG 15 a 00 ca Eau x A40 0301 U EBER DEN HANHOFER W EG 1 ha 00 a 19 ca Prés A40 0302 U EBER DEN HANHOFER W EG 45 a 64 ca Prés A* Pou r les « parcelles b oisées de m oins de 10 ha » , les propriétaires de terrains boisés contigus bénéficient sous réserve des cas d’exemption d’un droit de priorité à l’ attrib u tion

KEFFENACH – Parcelles libres situées dans le périmètre AFAF de KEFFENACH09 0010 DU EMMELSBERG 11 a 02 ca Prés N09 0013 DU EMMELSBERG 19 a 44 ca Prés N09 0033 DU EMMELSBERG 26 a 50 ca Prés N

APPEL D’OFFRES

DIVERSCOMMUNE DE

KURTZENHOUSECOMMUNE DE

KURTZENHOUSEDroit de Préemption Urbain

InstaurationDroitDroit deDroit de PréemptionDroit de Préemption UrbainDroit de Préemption Urbain

InstaurationPar délibération en date du 4 mars 2020,le conseil municipal a décidé d’instaurerun droit de préemption urbain sur leszones U et AU du plan local d’urbanisme.Cette délibération fait l’objet d’un affi-chage à la mairie durant un mois.Le dossier est tenu à la disposition dupublic à la mairie aux jours et heureshabituels d’ouverture au public.

SOCIÉTÉCOOPÉRATIVE

VINICOLE DE LACAVE DU ROIDAGOBERT

SOCIÉTÉCOOPÉRATIVE

VINICOLE DE LACAVE DU ROIDAGOBERT

Société coopérative agricole à capital variable

Siège social : 1 route deScharrachbergheim 67310 Traenheim

Tél. 03 88 50 69 00Agrément n° 114 21

RC 778 871 996 (2002 D 225)

Les associés coopérateurs de la sociétécoopérative vinicole de la Cave du RoiDagobert sont convoqués à L’ASSEM-BLEE GENERALE EXTRAORDINAIREqui se tiendra le Jeudi 25 juin 2020 àpartir de 14h00.Pour délibérer sur l’ordre du jour suivant :1. Mise en conformité des statuts avecl’arrêté du 20 février 2020 portant homo-logation de statuts types des sociétéscoopératives agricoles2. Levée de la disposition facultativepermettant la participation des associéscoopérateurs aux assemblées géné-rales par visioconférence ou par moyensde télécommunication3. Diverses modifications de forme dansla rédaction des statuts4. Pouvoirs pour les formalités.Conformément aux dispositions de l’or-donnance n° 2020-321 du 25 mars 2020,cette assemblée se tiendra sans laprésence physique des associés co-opérateurs.Le conseil d’administration a décidé quele vote aurait lieu par correspondance.Le Président du Conseild’Administration, Luc ANSTOTZ

CONSTITUTION

AFEDIMTRANSACTIONS

AFEDIMTRANSACTIONSSociété par actions simplifiée au capital de 3.000.000 eurosSiège Social : 4 rue Frédéric-

Guillaume Raiffeisen 67000 STRASBOURG

Société en cours d’immatriculation

ConstitutionConstitutionAux termes d'un acte sous seing privéen date du 11 mai 2020, il a été constituéune société par actions simplifiée pré-sentant les caractéristiques suivantes :Dénomination sociale : AFEDIM Tran-sactions.Siège social : 4, rue Frédéric-GuillaumeRaiffeisen 67000 Strasbourg.Durée de la société : 99 ans à compterde sa date d'immatriculation au Registredu commerce et des sociétés, sauf pro-rogation ou dissolution anticipée.Capital social : 3 000 000 €, divisé en300 000 actions de numéraire de dix (10)euros chacune.Objet social : L’activité d’agent immobi-lier et plus précisément la réalisation enqualité d’intermédiaire d’opérations por-tant sur les biens d’autrui telles quel’achat, la vente d’immeubles bâtis ounon bâtis, la location-gérance de fondsde commerce; la gestion d’immeublesde toute nature pour compte d’autrui.Admission aux assemblées et exercicedroit de vote : chaque associé disposed’autant de voix qu’il possède ou repré-sente d’actions.Cessions d’actions : en cas de pluralitéd’associés, la cession d’actions estsoumise à agrément.Président : Crédit Mutuel Immobilier –SAS immatriculée au RCS de Nantessous le n° 388 291 429 – ayant son siègesocial 2, Rond-point des Antons 44700ORVAULT, ayant Monsieur GermainBrenckle pour représentant permanent.La société sera immatriculée au RCS deStrasbourg.POUR AVIS, le Président

FORMA LINCK 2.0FORMA LINCK 2.0Société par Actions Simplifiée

au Capital de 1 500 €17 rue Mercière67150 ERSTEIN

Constitution d'une sociétépar actions simplifiée

ConstitutionConstitution d'uneConstitution d'une sociétéConstitution d'une sociétépar

Constitution d'une société par actions simplifiée

Par acte sous seing privé en date du 29avril 2020, il a été constitué une Sociétépar Actions Simplifiée "Forma Linck 2.0".Capital social : 1 500 €.Objet : La Société a pour objet toutesactivités d’enseignement de la conduitedes véhicules à moteur.Siège Social : 17 Rue Mercière à 67150ERSTEIN.Transmission des actions : toute cessiond'actions est soumise à l'agrément del'assemblée générale statuant à la ma-jorité des 2/3 des associés présents.Admission aux assemblées et exercicedu droit de vote : Tout associé a le droitd'assister aux assemblées et de partici-per aux délibérations.Est nommée comme Présidente de laSociété, Madame Nadine DAVID-GOEPP-KUHN, demeurant à 67860FRIESENHEIM, 35 Rue Principale.La durée de la Société est fixée à 99années à dater de son immatriculationau Registre du Commerce et des Socié-tés de Strasbourg, sauf les cas de dis-solution anticipée ou de prorogation.Pour avis, le Président

SC KRAEMERSC KRAEMERAux termes d'un acte SSP établi à Gum-brechtshoffen le 18/03/2020, il a étéconstitué une société civile avec pour :DENOMINATION : SC KRAEMER.SIEGE SOCIAL : 2 Rue des Merles,67110 GUMBRECHTSHOFFEN (Bas-Rhin). OBJET : La détention de partssociales ; l'acquisition par voie d'achatou d'apport, la propriété, l'aménage-ment, l'administration et la location (ycompris la mise à disposition à titregratuit au profit des associés) de tousbiens et droits immobiliers. CAPITAL :100 €. APPORT : 100 € d’apport en nu-méraire. GERANCE : M. Jamil BOU-HALFAYA, demeurant 2 Rue des Merles,GUMBRECHTSHOFFEN (Bas-Rhin).AGREMENT DES CESSIONS : Lesparts sociales sont librement cessiblesentre associés et au profit du conjoint,des ascendants ou descendants du cé-dant. Les autres cessions de parts so-ciales nécessitent l’autorisation préa-lable de l’A.G.E. des associés. IMMA-TRICULATION : Au RCS de STRAS-BOURG. Pour avis, la gérance.

PENINSULAPENINSULASociété par actions simplifiée

au capital de 2 000 eurosSiège social : 13 rue du Wisch

67560 ROSENWILLER

ConstitutionConstitutionAux termes d'un acte sous seing privé àSTRASBOURG en date du 27/02/2020,il a été constitué une société présentantles caractéristiques suivantes : Forme :Société par actions simplifiée ; Dénomi-nation : PENINSULA; Siège : 13 rue duWisch 67560 Rosenwiller; Durée: 99ans; Capital: 2000 euros ; Objet :activitéd’apporteur d’affaires, recherche et dé-pôt de financements européens, natio-naux, régionaux, sub-régionaux pourtoute entreprise, facilitation et animationde séminaires, activités événemen-tielles, formation ; Transmission desactions : cessions d'actions soumises àl'agrément de la collectivité des asso-ciés. Présidente : Biljana ZASOVAFRIEDERICH demeurant 13 rue duWisch 67560 Rosenwiller. La Sociétésera immatriculée au R.C.S. de SA-VERNE.

POUR AVISLe Président

LA TABLE DE LACATHEDRALE

LA TABLE DE LACATHEDRALE

Société par actions simplifiéeau capital de 20 000 euros

Siège social : 1 rue des Cigognes 67540 OSTWALD

Société en cours de constitution

ConstitutionConstitutionPar acte sous seing privé en date19/05/2020, est constituée la Sociétéprésentant les caractéristiques sui-vantes :DENOMINATION : LA TABLE DE LACATHEDRALE.FORME : Société par actions simplifiée.CAPITAL : 20 000 euros.SIEGE : 1 rue des Cigognes 67540OSTWALD.OBJET : Restauration.DUREE : 99 années.ADMISSION AUX ASSEMBLEES ETDROIT DE VOTE : Tout associé peutparticiper aux assemblées sur justifica-tion de son identité et de l'inscription encompte de ses actions. Chaque associédispose d'autant de voix qu'il possèdeou représente d'actions.AGREMENT : Toute cession d’action estsoumise à l’agrément préalable de l’as-semblée générale des associés statuantsous forme ordinaire.PRESIDENT : Monsieur RamdaneKOUSSA demeurant 1 rue des Cigognesà 67540 OSTWALD.IMMATRICULATION : au RCS de STRAS-BOURG.Pour avis

AVIS DECONSTITUTION

AVIS DECONSTITUTION

Suivant acte sous seing privé en date du22.04.2020, il a été constitué sous ladénomination NMU Energies, une so-ciété par actions simplifiée, régie par la loiet les dispositions réglementaires en vi-gueur, dont les caractéristiques sont lessuivantes :Siège social : 67350 ENGWILLER - 6rue PrincipaleObjet social :- La gestion d’une unité de méthanisa-tion, avec production et commercialisa-tion de biogaz, de courant électrique, etde chaleur, sous quelque forme que cesoit, et d’une façon générale la gestiond’installation de production d’énergie;- La production et la commercialisationde digestat issu de la méthanisation;- La location de toitures ou de bâtimentspour toute activité de production d’éner-gie ou autre ;- Les prestations de services agricoles ;- La vente de tout objet et marchandisecomplémentaires aux opérations susvi-sées;- Toutes opérations industrielles, com-merciales et financières, mobilières etimmobilières pouvant se rattacher direc-tement ou indirectement à l'objet socialet à tous objets similaires ou connexes.Durée : 99 années à compter de l'imma-triculation de la société au RCS deSTRASBOURGCapital social : 50 000 €Président de la société : Monsieur Nico-las URBAN, demeurant à 3 impasse duMoulin - 67330 OBERMODERNAdmission aux assemblées et droit devote : Chaque associé a le droit de par-ticiper aux décisions collectives par lui-même ou par un mandataire. Chaqueassocié dispose d'autant de voix qu'ilpossède d'actions.Agrément :Toute transmission d’actions aux tiers, àquelque titre que ce soit, mais aussi pourcelles entre associés, au conjoint, à unascendant ou à un descendant, ainsi quepour celles résultant d’une dévolutionsuccessorale ou de la liquidation d’unecommunauté de biens entre époux, nepeuvent être transmises qu'après agré-ment préalable donné par décision col-lective adoptée à la majorité des deuxtiers des actionnaires présents ou repré-sentés

UNIVERSAL BLEROUNIVERSAL BLEROPar acte SSP du 05/02/2020, il a étéconstitué une SARL dénommée : UNI-VERSAL BLERO.Siège social : 9 rue de la Source - 67460SOUFFELWEYERSHEIM.Capital : 10.000 €.Objet : Construction, Maçonnerie géné-ral, rénovation.Gérance : M. Sadush SYLEJMANI, 9 ruede la Source - 67460 SOUFFELWEYER-SHEIM.Durée : 99 ans à compter de l'immatri-culation au RCS de STRASBOURG.

SOURIRESD'ENFANTSSOURIRESD'ENFANTS

SARL au capital de 4000€13 route du Polygone67100 STRASBOURG

CONSTITUTIONCONSTITUTIONPar acte SSP en date du 14/05/2020, ila été constitué une SARL dénommée:SOURIRES D'ENFANTSObjet social : la gestion de micro-crècheset de manière générale de toute structured'accueil de jeunes enfantsSiège social : 13 route du Polygone àSTRASBOURG (67000)Capital : 4000€Gérance : Mme Priscilla, Ama, KyerahESSIEN demeurant 4 place Albert Premierà STRASBOURG (67000)Durée : 99 ans à compter de son imma-triculation au RCS de STRASBOUG

DY IMMODY IMMOPar acte SSP du 05/02/2020, il a étéconstitué une SCI dénommée : DYIMMO.Siège social : 1 Petite rue de l’Industrie67118 GEISPOLSHEIM.Capital : 1.000 €.Objet : Achat, revente, mise en locationde bien immobilier.Gérance : M. Yvon LOTZ, 19 rue du DrPierre Schmidt – 67113 BLAESHEIM.Durée : 99 ans à compter de l'immatri-culation au RCS de STRASBOURG.

FENDER PARTNERSFENDER PARTNERSAux termes d’un acte SSP en date du14/02/2020 à FEGERSHEIM, il a étéconstitué une société présentant lescaractéristiques suivantes :Forme : Société par actions simplifiée.Dénomination : FENDER PARTNERS.Siège : 10 rue de l’Ill 67640 FEGER-SHEIM.Objet : L’accompagnement et le conseilauprès des entreprises en matière detransformation numérique, de méthodesde travail, de méthodes et managementd’organisation, de conseil en gouver-nance. L’accompagnement et la mise enplace du développement et du coachingde personnes.Durée : 99 années.Capital : 1000 €.Président : Vincent FENDER, 10 rue del’Ill 67640 FEGERSHEIM.Directeur général : Noëlle FENDER, 10rue de l’Ill 67640 FEGERSHEIM.Les cessions d’actions sont soumises àl’agrément des actionnaires. Chaqueaction donne droit à une voix lors d’uneassemblée.RCS STRASBOURG.

RECTIFICATIF, ADDITIF

FONDS DE COMMERCE

FIDACFIDACFiduciaire d’Audit

et de Consultants JuridiquesSociété d’Avocats

Conseil en droit fiscal32 rue du 22 Novembre 67000 STRASBOURG

Tél. 03 88 32 14 15 Fax 03 88 52 07 50

CESSION DE FONDSDE COMMERCE

CESSION DE FONDSDE COMMERCE

Aux termes d'un acte sous seing privé àSTRASBOURG, en date du 24/01/2020,enregistré le 17/02/2020 au SIE deSTRASBOURG - dossier 2020 00011387 /référence 6704P61 2020 A01704 : laSAS L'ALSACE ECONOMIQUE - AL-SEC, sise 32 rue du 22 Novembre 67000STRASBOURG, immatriculée au greffedu STRASBOURG sous le n° 558 502522, a cédé à la SAS HANS ET ASSO-CIES - ALSEC - OBERNAI au capital de255 000 €, sise 17 rue du Général Gou-raud 67210 OBERNAI, immatriculée augreffe du SAVERNE sous le n° 879 861995, moyennant le prix de 290 000 €, labranche partielle et autonome d'activitédu fonds libéral d'expertise-comptableexploité 17 rue du Général de Gaulle67210 OBERNAI. Entrée en jouissanceau 01/01/2020. Les oppositions, s'il y alieu, seront reçues dans les dix jours dela dernière en date des publications lé-gales, au fonds vendu.

YES ! Avocats associésYES ! Avocats associés65 avenue des Vosges67000 STRASBOURG

03 10 36 02 30

CESSION DE FONDSDE COMMERCE

CESSION DE FONDSDE COMMERCE

Aux termes d’un acte sous seing privéen date du 10 février 2020 et enregistréau SIE de Strasbourg sous le n°6704P61 2020 A 02569, le 12 mars2020 : L’entreprise individuelle MON-SIEUR FABIEN STURTZER, située au60 rue de Krautwiller 67170 BRUMATHet immatriculée au RCS Strasbourg sousle n°382 369 122, a cédé à la sociétéSTURTZER SARL, SARL au capital de5 000 €, ayant son siège social au 60 ruede Krautwiller 67170 BRUMATH et im-matriculée au RCS Strasbourg sous len° 791 799 109, un fonds de commerced’installation d’équipements thermiqueset de climatisation, sis et exploité au 60rue de Krautwiller 67170 BRUMATH, auprix de 45 000 €. L’entrée en jouissanceest immédiate, soit dès le 10 février2020.Les oppositions seront reçues dans les10 jours en date des publicités légalesentre les mains de Maître VOGT, cabinetYES! Avocats associés situé au 65 ave-nue des Vosges 67000 STRASBOURG.

DELTA T ENERGIEDELTA T ENERGIEConcernant la publication légale detransformation de la société DELTA TENERGIE parue le 07/06/2019, il fallaitlire « Suivant PV de l’AGEX du 1er mars2019 » et non « Suivant PV de l’AGEXdu 31 mars 2019 ».

TRANSFORMATION

FIDACFIDACFiduciaire d’Audit

et de Consultants JuridiquesSociété d’Avocats

Conseil en droit fiscal32 rue du 22 Novembre 67000 STRASBOURG

Tél. 03 88 32 14 15 Fax 03 88 52 07 50

O.S. PEINTUREO.S. PEINTUREForme : SARL

Capital social : 500 eurosSiège social : 56 avenue des Roselière

67210 OBERNAI791 933 252 RCS SAVERNE

Transformation d'unesociété en SAS/SASU

TransformationTransformation d'uneTransformation d'unesociété

Transformation d'une société en SAS/SASU

Aux termes d'une décision en date du 4mars 2020, l'associé unique a décidé detransformer la société en société paractions simplifiée.Président : Monsieur Osman IBIS, de-meurant 56 avenue des Roselière,67210 OBERNAI.Accès aux assemblées et vote : Lesdécisions collectives ordinaires des as-sociés sont adoptées à la majoritésimple (soit plus de la moitié) des voixdes associés disposant du droit de vote,présents ou représentés et les décisionscollectives extraordinaires des associéssont adoptés à la majorité des troisquarts des voix des associés disposantdu droit de vote.Transmission des actions : Les actionssont librement négociables. La transmis-sion des actions s'opère par virement decompte à compte sur instruction signéedu cédant ou de son représentant qua-lifié.Pour avis.

MODIFICATION

SAS NETSAS NET6 avenue de l’Europe 67000 STRASBOURG

SARL au capital de 8 000 €SIRET 43319939500032

APE 6201Z

Aux termes du procès-verbal de l’AGEdu 11/05/2020 :• L’objet social a été étendu aux activi-tés de promotion des spécialités phar-maceutiques par prospection et démar-chage, recueil des avis clients. Enconséquence, l'article 2 des statuts a étémodifié comme suit :ARTICLE2 - OBJET SOCIAL : La sociétéa pour objet : Activité de promotion desspécialités pharmaceutiques par pros-pection et démarchage, recueil des avisclients. Le reste de l’article est inchangé.• La dénomination sociale a été à comp-ter du 11/05/2020. En conséquence,l'article 3 des statuts a été modifiécomme suit :ARTICLE 3 - Dénomination : La dénomi-nation de la Société est : CMG NET. Lereste de l’article est inchangé.• Christophe HIRTH, 22 chemin duGrand Belzwoerth - 67000 STRAS-BOURG, a été nommé Gérant à compterdu 11/05/2020, en remplacement de :Benoît WOERTH, 37 rue du rempart -67150 ERSTEIN démissionnaire.Mention sera faite au RCS de STRAS-BOURG. Pour avis

LE COIN DENTAIRELE COIN DENTAIRESociété À Responsabilité Limitée

au capital de 1 000 €Siège social : 11 rue du Pont

Schuhansen67100 STRASBOURG

803 641 315 RCS STRASBOURG

Suivant décisions de l'associé unique du01/01/2020, l'objet social de la société aété modifié, à compter du 01/01/2020.En conséquence, l'article 2 des statutsa été modifié comme suit :La société a pour objet : - Le négoce detous matériels et fournitures dentaires,médicales, paramédicales, informa-tiques et radiologiques ; - L’administra-tion, la prise en charge de la logistiqueincluant l’installation et la maintenance,la gestion, de sociétés commerciales detout domaine d’activité ; - Toutes opéra-tions commerciales, industrielles ou fi-nancières, mobilières ou immobilières,pouvant se rattacher, directement ouindirectement à cet objet social et à tousobjets similaires ou connexes ; - Laparticipation de la société à toutes entre-prises ou sociétés, créées ou à créer,pouvant se rattacher, directement ouindirectement à l’objet social ou à tousobjets similaires ou connexes, notam-ment aux entreprises ou sociétés dontl’objet serait susceptible de concourir àla réalisation de l’objet social et ce partous moyens, notamment par voie decréation de sociétés nouvelles, d’ap-ports, fusions, alliances ou sociétés enparticipation.Dépôt légal au Greffe du Tribunal decommerce de STRASBOURG.Pour avis, la gérance

MARQUISE DESEVIGNE

DIFFUSION

MARQUISE DESEVIGNE

DIFFUSIONSociété par actions simplifiée

au capital de 4.838.000 €Siège social : Rue du Pont du Péage

67118 GEISPOLSHEIM452 526 940 RCS STRASBOURG

Aux termes des décisions de l’associéeunique du 20 janvier 2020, il résulte que :- le capital social a été réduit de4.838.000 € à 778.159 € par résorptionà due concurrence des pertes, puisaugmenté d’un montant de 521.841 €pour le porter de 778.159 € à 1.300.000 €par l’émission de 521.841 actions nou-velles souscrites par compensation avecune créance liquide et exigible sur lasociété,- l’article 7 des statuts a été modifié enconséquence :Ancienne mention : Capital social :4.838.000 €.Nouvelle mention : Capital social :1.300.000 €.Mention en sera faite au RCS deSTRASBOURG.Pour avis. YES ! Avocats associésYES ! Avocats associés

65 avenue des Vosges67000 STRASBOURG

03 10 36 02 30

STURTZERSTURTZERAux termes du procès-verbal en date du10 février 2020, l’associé unique de lasociété STURTZER, EURL au capital de5000 €, ayant son siège 60 rue deKrautwiller 67170 BRUMATH, immatri-culée au RCS de STRASBOURG sousle n° 791 799 109, a pris acte de la dé-mission de son gérant, Monsieur FabienSTURTZER.L’associé unique a nommé MonsieurDamien ROEHRI, né le 31 mai 1972 àHaguenau 67500 et demeurant au 8Arue de Griess 67500 MARIENTHAL enqualité de gérant à compter du 10 février2020 pour une durée indéterminée.Mention sera faite au RCS STRAS-BOURG. Pour avis.

SCI TRA-WALLSCI TRA-WALLSociété Civile Immobilière

Au capital de 613.454,85 eurosSiège social : 3 rue de Bellevue

56 170 QUIBERONRCS LORIENT 429 321 755

Aux termes d’une assemblée généraleextraordinaire en date du 11 décembre2019, la collectivité des associés a dé-cidé de transférer le siège social de laSociété susvisée constituée pour 99années à compter de son immatricula-tion au RCS de LORIENT intervenue le07 février 2000, ayant pour objet « Ac-quisition, propriété,construction, admi-nistration et exploitation par bailou au-trement de tous immeubles… » et uncapital de 613.454,85 euros.Ancienne mention : 3 Rue de Bellevue –56170 QUIBERON.Nouvelle mention : 9 Rue d’Offendorf –67000 STRASBOURG.En conséquence, la Société qui est im-matriculée au RCS de LORIENT sous lenuméro 429 321 755 fera l'objet d'unenouvelle immatriculation au RCS deSTRASBOURG désormais compétent àson égard.L’article 4 des statuts a été modifié cor-rélativement.Aux termes de la même assemblée, lacollectivité des associés a décidé ladissolution anticipée de la Société àcompter du 11 décembre 2019, et samise en liquidation amiable sous le ré-gime conventionnel en conformité desdispositions statutaires.Elle a nommé en qualité de liquidateurMonsieur Bruno LE QUELLEC demeu-rant à STRASBOURG (67000) 9 rued'Offendorf, Gérant, et lui a conféré lespouvoirs les plus étendus pour terminerles opérations sociales en cours, réaliserl'actif, acquitter le passif.Le siège de la liquidation est fixé àSTRASBOURG (67000) 9 rue d'Offen-dorf. C'est à cette adresse que la corres-pondance devra être envoyée et que lesactes et documents concernant la liqui-dation devront être notifiés.Le dépôt des actes et pièces relatifs à laliquidation sera effectué au Greffe duTribunal de commerce de STRAS-BOURG.Pour avis

EC PARTENAIREEC PARTENAIRESociété d'Exercice Libéral À Responsabilité Limitée

au capital de 11 280 €Siège social : 6 rue Icare

67960 ENTZHEIM443 088 356 RCS STRASBOURG

Suivant décisions de l'AGE du 1.1.2019,le capital social est augmenté de septcent vingt (720) euros pour passer deonze mille deux cent quatre-vingt(11 280) euros à douze mille (12 000)euros. Les articles 6 et 7 des statuts sontmodifiés en conséquence. Dépôt légalau RCS de STRASBOURG. Pour avis,la gérance

EC PARTENAIREEC PARTENAIRESociété d'Exercice Libéral À Responsabilité Limitée

au capital de 12 000 €Siège social : 6 rue Icare

67960 ENTZHEIM443 088 356 RCS STRASBOURG

Suivant décisions de l'AGO du 1.7.2019,Mme Brigitte MORGEN, née le20.6.1967 à Strasbourg, demeurant 24chemin du Grand Belzwoerth, STRAS-BOURG (Bas Rhin), a été nommée àcompter du 1.7.2019 en qualité de nou-velle gérante. Dépôt légal au RCS deSTRASBOURG. Pour avis, la gérance

Maître Martin BERNHARTMaître Martin BERNHARTNotaire

6 rue des Tanneurs67310 WASSELONNE

SCI DU VIGNOBLESCI DU VIGNOBLECapital : 1.524,49 euros

Siège social : 62 Route des Vins 67650 BLIENSCHWILLER

RCS COLMAR 384 039 814

Changement de gérantChangement de gérantAux termes d'un acte reçu par le MeMartin BERNHART, le 20/05/2020, ontété décidés :- la nomination en qualité de gérant,de Mme Alexia DRESCH épouse HOR-NING, demeurant à BLIENSCHWILLER(67650) 58 route des Vins, pour unedurée illimitée à compter du 20/05/2020,en remplacement de Mme AnnieWOLFF épouse DRESCH, demeurant àBLIENSCHWILLER (67650) 62 routedes Vins, démissionnaire,- et la modification de l’article des statutsrelatif à la gérance.Les modifications statutaires seront pu-bliées au Registre du Commerce et desSociétés de COLMAR.Pour avis, le notaire

Page 26: Tour de vergers Insectes: fruits défendus · 2020-05-28 · 29 mai 2020 - 54e année - N° 22 Prix : 4,00 € Tour de vergers Insectes: fruits défendus ! Les arbres sont en pleine

26Annonces légales est-agricole.com I Vendredi 29 mai 2020

MODIFICATION PERFORMANCEMOTORS

PERFORMANCEMOTORS

ALSACE CAPITAL AUTO SARL au capital de 100 000 € Siège

social : 18 Rue du Commerce 67640 FEGERSHEIM

790 420 004 RCS STRASBOURG

MODIFICATIONMODIFICATIONAux termes de l'AGE du 18/05/2020, il aété décidé de modifier l'objet socialcomme suit à compter du 18/05/2020 :Par adjonction des activités suivantes ;- Le transport public routier de marchan-dises au moyen de véhicules de toustonnages et la location de véhicules in-dustriels avec ou sans chauffeur.- Le dépannage et le remorquage de toustypes de véhicules.L'article 2 des statuts a été modifié enconséquence.Mention en sera faite au RCS deSTRASBOURG.

LA GOULETTELA GOULETTESociété Civile au capital de 1 000 €

Siège social : 2 rue des Merles67110 GUMBRECHTSHOFFEN

850 612 250 RCS STRASBOURG

D'un procès-verbal d'assemblée géné-rale extraordinaire du 18 mars 2020, ilrésulte que l'objet social de la société aété modifié, à compter de ce jourEn conséquence, l'article 2 des statutsa été modifié comme suit :La société a pour objet : - L’acquisition,l'administration, le contrôle et la gestiond'immeubles et de dépendances, àusage d'habitation, professionnel, com-mercial ou agricole. Et plus générale-ment, toutes opérations quelconques decaractère financier, mobilier ou immobi-lier se rattachant directement ou indirec-tement à cet objet, ou susceptibles d'enfaciliter la réalisation, à la conditionqu'elles ne puissent porter atteinte aucaractère civil de l'activité sociale.Dépôt légal au greffe du tribunal decommerce de STRASBOURG.Pour avis, le représentant légal.

SCI REIBEL IMMOSCI REIBEL IMMOSociété civile immobilièreau capital de 1 000 euros

Siège social : 3A Rue des Canards67400 ILLKIRCH-GRAFFENSTADENRCS STRASBOURG TI 851 565 838

L’AGE du 01/10/2019 à effet de la mêmedate a décidé de remplacer la dénomi-nation sociale SCI REIBEL par SCIREIBEL IMMO, de transférer le siègesocial de 10 Rue des Pierres à (67400)ILLKIRCH-GRAFFENSTADEN au 3ARue des Canards à (67400) ILLKIRCH-GRAFFENSTADEN, et de modifier enconséquence les articles 3 et 4 desstatuts.

FIDACFIDACFiduciaire d’Audit

et de Consultants JuridiquesSociété d’Avocats

Conseil en droit fiscal32 rue du 22 Novembre 67000 STRASBOURG

Tél. 03 88 32 14 15 Fax 03 88 52 07 50

GARAGEWEINACHTERGARAGE

WEINACHTERForme : EURL

Siège social : 61 route Nationale67260 KESKASTEL

445069875 RCS SAVERNE

Aux termes d'une décision en date du 11mars 2020, l'associé unique a décidé demodifier le capital social en le portant de8000 euros à 150000 euros.A la création, le capital social été fixé àla somme de huit mille euros, divisé enhuit cent parts de dix euros chacune. Acompter du 11 mars 2020, le capitalsocial est fixé à la somme de cent cin-quante mille euros. Il est divisé en quinzemille parts sociales de dix euros cha-cune, numérotées de 1 à 15000, attri-buées en totalité à l'associé unique. Lecapital social peut être augmenté ouréduit dans les conditions prévues par laloi, en vertu d'une décision de l'associéunique ou d'une décision collective ex-traordinaire des associés.Pour avis

FIDACFIDACFiduciaire d’Audit

et de Consultants JuridiquesSociété d’Avocats

Conseil en droit fiscal32 rue du 22 Novembre 67000 STRASBOURG

Tél. 03 88 32 14 15 Fax 03 88 52 07 50

ENTREPRISENOUVELLE

GENERATION ENG

ENTREPRISENOUVELLE

GENERATION ENGForme : SAS

Capital social : 1000 eurosSiège social : 1 rue du Lindebuckel

67300 SCHILTIGHEIM821 838 653 RCS STRASBOURG

Aux termes d'une décision en date du 6mars 2020, à compter du 20 septembre2018, l'associé unique a décidé denommer en qualité de président Mon-sieur Yasin OZTURK, demeurant 1 im-passe Marcelle Cahn, 67200 STRAS-BOURG en remplacement de MonsieurApdil BULDUCK. Pour avis.

FIDACFIDACFiduciaire d’Audit

et de Consultants JuridiquesSociété d’Avocats

Conseil en droit fiscal32 rue du 22 Novembre 67000 STRASBOURG

Tél. 03 88 32 14 15 Fax 03 88 52 07 50

PROPRIETAIRESNOUVELLEGENERATION

PROPRIETAIRESNOUVELLEGENERATION

Forme : SCICapital social : 1000 euros

Siège social : 1 rue du Lindebuckel67300 SCHILTIGHEIM

850 137 472 RCS STRASBOURG

Aux termes de l'assemblée généraleordinaire en date du 6 mars 2020, àcompter du 30 janvier 2019, les associésont pris acte de la modification de lagérance de la société : - Madame GamzeBULDUK, demeurant 42 rue AugustinFresnel, 67200 STRASBOURG en rem-placement de Monsieur Apdil BULDUK.Pour avis

ACM NETTOYAGE67

ACM NETTOYAGE67

Société par Actions SimplifiéeCapital de 1.000 Euros

Siège social : ECKBOLSHEIM (67210) 10, rue Jean Monnet

841 433 212 RCS STRASBOURG

L'actionnaire unique a décidé le 1er mars2020 de transférer le siège social deILLKIRCH-GRAFFENSTADEN (67400)2B, rue des Orfèvres à ECKBOLSHEIM(67210) 10, rue Jean Monnet.

Pour avis, Le Président

CBR FASHION SASUCBR FASHION SASUAvis de modificationAvis de modification

Selon acte ssp du 15 avril 2020 et enapplication de la loi PACTE, l’associéeunique de la société CBR FASHIONSASU, dont le siège social se situe 7Avenue de l’Europe, Espace Européende l’Entreprise, 67300 SCHILTIGHEIM,immatriculée au RCS de STRAS-BOURG sous le numéro 503 340 358, adécidé de ne pas renouveler les man-dats arrivant à expiration de la sociétéIN EXTENSO AUDIT SA, Commissaireaux comptes titulaire, et de MonsieurBernard HARDER, Commissaire auxcomptes suppléant. Mention sera faiteau RCS de STRASBOURG.

STREET ONE SASUSTREET ONE SASUAvis de modificationAvis de modification

Selon acte ssp du 15 avril 2020, l’asso-ciée unique de la société STREET ONESASU, dont le siège social se situe 7Avenue de l’Europe, Espace Européende l’Entreprise, 67300 SCHILTIGHEIM,immatriculée au RCS de STRAS-BOURG sous le numéro 503 339 467, adécidé de ne pas renouveler le mandatde Monsieur Bernard HARDER, Com-missaire aux comptes suppléant, dont lemandat est arrivé à expiration. Mentionsera faite au RCS de STRASBOURG.

NEDCON FRANCESAS

NEDCON FRANCESAS

Transfert du siège socialTransfert du siège socialSelon décision de l’associée unique endate du 26 février 2020, le siège socialde la SAS NEDCON FRANCE au capitalde €. 487.000,-, immatriculée au RCS deSTRASBOURG sous le numéro 443 220355, a été transféré du 27 rue JeanWenger-Valentin, 67000 STRASBOURGà Immeuble Oranie, 6 rue de Dublin,67300 SCHILTIGHEIM, et ce avec effetau 13.03.2020.L'article 4 « Siège social » des statuts aété modifié en conséquence.Mention sera faite au RCS de STRAS-BOURGPour avis

SCI VFRSCI VFRSociété civile immobilière

au capital de 900 €Siège social : 9 rue des Vergers

67170 BERNOLSHEIMRCS STRASBOURG 804 158 640

Aux termes de l’assemblée généraleextraordinaire du 9 avril 2020 qui s’esttenue au siège de la société, les asso-ciés de la SCI VFR ont nommé en qualitéde gérant : M. Raphaël SCHWAB, de-meurant à 67250 KEFFENACH, 13 ruePrincipale.Les articles des statuts y afférents ontété corrélativement modifiés.Pour insertion, le gérant

DEFYMEDDEFYMEDSociété par actions simplifiée

Au capital social de 291 990 eurosSiège social : 8 avenue Dante

67200 STRASBOURGRCS STRASBOURG 530 643 030

Modification du capitalModification du capitalAux termes d’une décision du30/04/2020, le Président de la société aconstaté la réalisation définitive del’augmentation de capital de la sociétéd’un montant de 27 180 €, pour le porterde 291 990 € à 319 170 € au moyen dela création de 2 718 actions de préfé-rence émises le 30/04/2020 par déci-sions unanimes des associés d’une va-leur nominale de 10 € chacune.Les articles 7 et 8 des statuts ont étémodifiés en conséquence.Mention sera faite au RCS STRAS-BOURG,Pour avis.

FLOREAL CENTERK

FLOREAL CENTERK

Société À Responsabilité Limitée au capital de 125 313 €

Siège social : 50 rue de la Gare67118 GEISPOLSHEIM

418 350 583 RCS STRASBOURG

Suivant décisions de l'assemblée géné-rale extraordinaire du 7 avril 2020 ”, lecapital social a été réduit de 85.313euros pour le porter de 125.313 euros à40.000 euros par voie diminution de lavaleur nominale de chaque part sociale.L'article 7 des statuts a été modifié enconséquence.Dépôt légal au Greffe du Tribunal decommerce de STRASBOURG.Pour avis, la gérance

SCI L'ANCIENNEFERME

SCI L'ANCIENNEFERME

Transfert du siège socialTransfert du siège socialSelon acte ssp du 22/05/2020, le siègesocial de la société SCI L’ANCIENNEFERME, Société civile au capital de60 979,61 euros, 422 468 009 RCSSTRASBOURG, a été transféré du 10Route de Bilwisheim 67170 BRUMATHau 10 Rue Balzac 67170 BRUMATH àcompter de ce jour. L’article 4 des statutsa été modifié en conséquence. Mentionsera faite au RCS de STRASBOURG.

NOUYRITMETALLERIE SAS

NOUYRITMETALLERIE SAS

Changement de DirecteurGénéral

ChangementChangement deChangement de DirecteurChangement de Directeur Général

Monsieur François NOUYRIT, demeu-rant 5 Rue du Champ du feu, 67200STRASBOURG, a démissionné de sonmandat de directeur général de la so-ciété NOUYRIT METALLERIE, SAS aucapital de 60.000 euros immatriculéesous le n°388 322 364 au RCS deStrasbourg ayant son siège 1 Rue duCimetière, 67117 FURDENHEIM, àcompter du 1er avril 2020. Il n’a pas étéremplacé. Mention sera faite au RCS deSTRASBOURG.

SCI DU 33A VIEUXMARCHE AUX VINS SCI DU 33A VIEUX

MARCHE AUX VINS Société Civile Immobilière au Capital social de 10.698,48 €

Siège social : 8 Rue du Marché 67000 STRASBOURG

443 932 561 RCS STRASBOURG

Le 19/02/2020, l'AGE a pris acte de ladémission de M. Bernard WEYL demeu-rant 221 Chemin Harginaenea 64480Ustaritz et a décidé de ne pas procéderà son remplacement. Pour avis.

EARL RISCHPATRICK

EARL RISCHPATRICK

EARL - Société Civileau capital de 69 821,65 €

Siège social : 1 rue Liesbuehl67140 BERNARDVILLE

324 105 527 R.C.S. COLMAR

Par décision de l’assemblée généraleextraordinaire du 15.04.2020 avec effetau 01.04.2020, les associés ont :1) décidé de diminuer le capital sociald’un montant de 1 121,65 € pour le ra-mener de 69 821,65 € à 68 700 €, pardiminution de la valeur nominale dechaque titre à 15 €.2) pris acte de la démission de la gérancede Monsieur Patrick RISCH.Les statuts ont été modifiés en consé-quence.

SARL RESTO CHEZVOUS

SARL RESTO CHEZVOUS

SARL au capital de 1.000 €Siège social : 13 Place Broglie

67000 STRASBOURG518 744 420 RCS STRASBOURG

Le 05/01/2020, l'AGE a décidé de modi-fier le capital social de 1.000 € afin deporter ce dernier à 20.000 €. Mention auRCS de STRASBOURG.

EURL ALAINKUSTER

EURL ALAINKUSTER

Transfert du siège socialTransfert du siège socialSelon assp en date du 01/03/2020 l’as-socié unique de la société KUSTERALAIN, EURL au capital du 500,- €, sise44 rue de la Moder, 67330 OBERMO-DERN, immatriculée au RCS de SA-VERNE sous le numéro 518 812 516 adécidé de transférer le siège social du44 rue de la Moder, 67330 OBERMO-DERN ZUZENDORF au 1 rue d’Ing-willer, 67290 WINGEN-SUR-MODERavec effet à compter de ce jour. L’article4 des statuts a été modifié en consé-quence. Mention sera faite au RCS deSAVERNE.Pour avis,

SOCIETE CIVILEDOMECA II

SOCIETE CIVILEDOMECA II

Société Civile au capital de 365,88 €Siège social : Place de la Gare

67120 DUPPIGHEIM419 683 602 RCS STRASBOURG

Suivant décisions de l'A.G.O. du12/3/2020, M. Denis CASPAR, né le 4juillet 1956 à Strasbourg (Bas Rhin) etdemeurant 4 rue Hector Berlioz 67120MOLSHEIM (Bas Rhin) et M. DidierCASPAR, né le 4 juillet 1956 à Stras-bourg (Bas Rhin) et demeurant 13 Ruedes Juifs 67000 STRASBOURG (BasRhin) ont été nommés en qualité denouveaux co-gérants à compter du12/3/2020, en remplacement de M. Hu-bert COURTOIS, gérant démission-naire. Dépôt légal au RCS de STRAS-BOURG. Pour avis, la gérance

FIDACFIDACFiduciaire d’Audit

et de Consultants JuridiquesSociété d’Avocats

Conseil en droit fiscal32 rue du 22 Novembre 67000 STRASBOURG

Tél. 03 88 32 14 15 Fax 03 88 52 07 50

OPTIQUE NICOLINIOPTIQUE NICOLINIForme : SAS

Capital social : 360000 eurosSiège social : 4 rue des Francs

Bourgeois - 67000 STRASBOURG738 504 737 RCS STRASBOURG

Changement de présidenceChangement de présidenceAux termes d'une décision en date du 29novembre 2019, à compter du 29 no-vembre 2019, l'associé unique a décidéde nommer en qualité de présidentMonsieur Matthieu OLIVIER, demeurant11 rue des Grands Vignes, 39290 RAI-NANS en remplacement de MadameValérie VOGEL. Mention sera portée auRCS de STRASBOURG.

FIDACFIDACFiduciaire d’Audit

et de Consultants JuridiquesSociété d’Avocats

Conseil en droit fiscal32 rue du 22 Novembre 67000 STRASBOURG

Tél. 03 88 32 14 15 Fax 03 88 52 07 50

OPTIC ANVERSOPTIC ANVERSForme : SAS

Capital social : 8000 eurosSiège social : 42 boulevard d'Anvers

67000 STRASBOURG443 453 105 RCS STRASBOURG

Changement de présidenceChangement de présidenceAux termes d'une décision en date du 29novembre 2019, à compter du 29 no-vembre 2019, l'associé unique a décidéde nommer en qualité de présidentMonsieur Matthieu OLIVIER, demeurant11 rue des Grands Vignes, 39290 RAI-NANS en remplacement de MadameValérie VOGEL. Mention sera portée auRCS de STRASBOURG.

NAONAOSociété à responsabilité limitée

Au capital de 10 000 €2 Rue de la Faisanderie67380 LINGOLSHEIM

Transfert du siège socialTransfert du siège socialUn avenant au procès-verbal du 1ermars 2019 a été établi pour modifier lasixième décision dudit procès-verbal.En effet, le siège social de la sociétéNAO n’a pas pu être transféré au 32 Ruedu Bassin d’Austerlitz 67100 STRAS-BOURG et restera de ce fait au 2 Ruede la Faisanderie 67380 LINGOL-SHEIM.L’article 4 des statuts a été modifié enconséquence.Modification sera faite au RCS deSTRASBOURG.La Gérance.

FidalFidalSociété d’Avocats

9 avenue de l’EuropeEspace Européen de l’Entreprise

67300 SchiltigheimTél. 03.90.22.06.30

ASSURANCESCOURTAGE

EUROPE MONDE

ASSURANCESCOURTAGE

EUROPE MONDESARL au capital de 3 000 €

Siège social : 7 place des Halles67000 STRASBOURG

803 969 716 RCS STRASBOURG

En date du 15 mai 2020, l’associé uniquea décidé, de ne pas dissoudre la Sociétépar application de l’article L 223-42 duCode de commerce.Pour avis

RADIATION

FIMOTEC SERVICESFIMOTEC SERVICESSARL au capital de 5 000 euros, siègesocial : 20, Rue Ampère à 67500 HA-GUENAU, RCS STRASBOURG 830334 157Par décision en date du 14/05/2020, lasociété FIMOTEC, au capital de 55 000euros, ayant son siège social 20 rueAmpère à 67500 HAGUENAU, immatri-culée au Registre du commerce et dessociétés de Strasbourg sous le numéro411 656 390, a, en sa qualité d'associéeunique de la société FIMOTEC SER-VICES, décidé la dissolution anticipéede ladite Société. Conformément auxdispositions de l'article 1844-5 alinéa 3du Code civil et de l'article 8 alinéa 2 dudécret n° 78-704 du 3 juillet 1978, lescréanciers de la société FIMOTECSERVICES peuvent faire opposition à ladissolution dans un délai de trente joursà compter de la publication du présentavis. Ces oppositions doivent être pré-sentées devant la Chambre Commer-ciale du Tribunal de Strasbourg.

ENTREPRISEFRUHAUF ROBERT

ET FILS SARL

ENTREPRISEFRUHAUF ROBERT

ET FILS SARLClôture de liquidationClôture de liquidation

Selon l’acte constatant les décisionsunanimes des associés du 5 mars 2020,les associés de la société ENTREPRISEFRUHAUF ROBERT ET FILS, SARL enliquidation au capital de 7 622,45 euros,ayant son siège social 27 rue de Hatti-sheim à 67118 GEISPOLSHEIM, imma-triculée au RCS de STRASBOURG sousle n°328 896 980, ont approuvé lescomptes de liquidation arrêtés au 31décembre 2019. Les associés ont donnéquitus au Liquidateur, Monsieur Chris-tian FRUHAUF, demeurant 6 rue deSchirmeck à 67118 GEISPOLSHEIM,l'ont déchargé de son mandat et ontprononcé la clôture des opérations deliquidation à effet du 5 mars 2020. Men-tion sera faite au RCS de STRAS-BOURG. Pour avis,

H & L CONSEIL H & L CONSEIL en liquidation

Société par Actions SimplifiéeUnipersonnelle

au capital de 2 000 €uros9 impasse des Saules

67370 TRUCHTERSHEIMRCS STRASBOURG TI 807 474 630

Par décision du 31 décembre 2019,l'actionnaire unique, statuant au vu durapport du Liquidateur a :- approuvé les comptes de liquidation ;- donné quitus au Liquidateur MonsieurDidier LENZ, demeurant 9 impasse desSaules 67370 TRUCHTERSHEIM et l'adéchargé de son mandat ;- prononcé la clôture des opérations deliquidation.Les comptes de liquidation seront dépo-sés au Greffe du tribunal d’Instance deSTRASBOURG.Mention sera faite au RCS : STRAS-BOURG.Pour avis

SYNFORMULASDISTRIBUTIONSYNFORMULASDISTRIBUTION

Société à responsabilité limitée enliquidation au capital de 15.000 euros

Siège social : 3 rue des CigognesAéroparc 2 - 67960 Entzheim

RCS de STRASBOURG 840 141 121

Le 9 avril 2020, l’assemblée générale aapprouvé les comptes définitifs de liqui-dation, donné quitus au liquidateur poursa gestion, l'a déchargé de son mandatet constaté la clôture de la liquidation.Les comptes du liquidateur seront dépo-sés au RCS de Strasbourg et la sociétésera radiée. Pour avis.

SCI LE PRELUDIOSCI LE PRELUDIOSociété Civile Immobilière

de Construction Vente au capital de 1 000 Euros

Siège social : 20 rue des Tuileries67460 SOUFFELWEYERSHEIM

RCS 830 567 566

Suivant délibération de l'assemblée gé-nérale extraordinaire du 16/12/2019, lacollectivité des associés a décidé, àcompter du 16 Décembre 2019, la dis-solution anticipée de la société.Elle a nommé Monsieur Philippe CHRIS-TEL, demeurant 14 Rue de Wahlenheim67500 BATZENDORF comme liquida-teur et a fixé le siège de la liquidation 20Rue des Tuileries 67460 SOUFFEL-WEYERSHEIM.Le dépôt des actes et des biens relatifsà la liquidation sera effectué au greffe duTribunal de Commerce de Strasbourg.Pour avis, le liquidateur

BILAN

Caisse banques centrales CCP ........................364.146,83Créances établissement de crédit ...........143.498.209,76Opération avec la clientèle ......................110.404.429,29Immobilisations............................................9.763.931,22Autres comptes d’actifs ..................................926.551,46

Total ........................................................264.957.268,56

Dettes établissements de crédit ............. 120.318.387,39Comptes créditeurs de la clientèle ...........116.607.743,51Autres comptes de passif ............................ 1.039.465,14Provisions pour risques et charges ..............1.705.975,08Fonds propres ............................................24.860.035,52Résultat de l’exercice ......................................425.661,92

Total ...................................................... 264.957.268,56

Sociétaires : Etat début 2019 : 4.329. Adhérents : 106. Sortants : 151. Etat fin 2019 : 4.284.

Capital social : Montant début 2019 : 9.456.955 €Montant fin 2019 : 10.041.237 €

Montant de la responsabilité de l’ensemble des sociétaires de la caisse à début 2019 : 9.338.095 €Montant de la responsabilité de l’ensemble des sociétaires de la caisse à fin 2019 : 9.924.237 €

CAISSE DE CREDIT MUTUEL A. c. i. à r. L.“UFFRIED NORD” 67480 ROESCHWOOG

SCHMITT Jean-Lu c, STU RM Frédéric, HABERSTICH Charles

ACTIF BILAN AU 31 DECEMBRE 2019 PASSIF

Caisse banques centrales CCP ........................960.027,42Créances établissement de crédit ...........175.740.589,00Opération avec la clientèle ......................119.985.349,08Immobilisations...........................................11.561.537,53Autres comptes d’actifs ...............................1.073.652,02

Total ........................................................ 309.321.155,05

Dettes établissements de crédit .............132.949.505,79Comptes créditeurs de la clientèle ..........140.576.993,93Autres comptes de passif ............................ 1.306.985,19Provisions pour risques et charges ..............2.754.961,78Fonds propres ............................................ 31.223.215,20Résultat de l’exercice ......................................509.493,16

Total ...................................................... 309.321.155,05

Sociétaires : Etat début 2019 : 6.346. Adhérents : 382. Sortants : 251. Etat fin 2019 : 6.477.

Capital social : Montant début 2019 : 12.567.959 €Montant fin 2019 : 13.344.417 €

Montant de la responsabilité de l’ensemble des sociétaires de la caisse à début 2019 : 12.478.874 €Montant de la responsabilité de l’ensemble des sociétaires de la caisse à fin 2019 : 13.259.532 €

CAISSE DE CREDIT MUTUEL A. c. i. à r. L.“BRUCHE NIDECK” 67131 SCHIRMECK CEDEX

SCHAEFFER André, JOST Alex andra, SCHNEIDER Lu c

ACTIF BILAN AU 31 DECEMBRE 2019 PASSIF

Caisse banques centrales CCP ....................... 820.257,35Créances établissement de crédit ...........126.304.343,00Opération avec la clientèle ........................96.216.903,07Immobilisations............................................ 5.812.777,04Autres comptes d’actifs ...............................1.292.536,73

Total ........................................................ 230.446.817,19

Dettes établissements de crédit .............103.453.808,05Comptes créditeurs de la clientèle ...........103.024.087,11Autres comptes de passif ............................2.015.305,67Provisions pour risques et charges ..............1.789.505,62Fonds propres ............................................19.654.998,69Résultat de l’exercice .......................................509.112,05

Total ...................................................... 230.446.817,19

Sociétaires : Etat début 2019 : 5.330. Adhérents : 262. Sortants : 259. Etat fin 2019 : 5.333.

Capital social : Montant début 2019 : 11.085.287 €Montant fin 2019 : 11.700.425 €

Montant de la responsabilité de l’ensemble des sociétaires de la caisse à début 2019 : 11.065.682 €Montant de la responsabilité de l’ensemble des sociétaires de la caisse à fin 2019 : 11.681.675 €

CAISSE DE CREDIT MUTUEL A. c. i. à r. L.“STRASBOURG SUD” 67100 STRASBOURG

SCHOTT Bernard, KIEHL Jean-René, W AY DELICH Jean-Clau de

ACTIF BILAN AU 31 DECEMBRE 2019 PASSIF

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27Annonces légales est-agricole.com I Vendredi 29 mai 2020

Caisse banques centrales CCP ........................537.008,03Créances établissement de crédit ...........223.150.985,89Opération avec la clientèle ....................... 174.817.122,33Immobilisations........................................... 8.783.964,38Autres comptes d’actifs ...............................1.540.828,24

Total ....................................................... 408.829.908,87

Dettes établissements de crédit .............184.271.479,66Comptes créditeurs de la clientèle .......... 188.337.513,65Autres comptes de passif ............................ 1.469.351,21Provisions pour risques et charges ..............2.588.064,61Fonds propres .............................................31.120.895,17Résultat de l’exercice ...................................1.042.604,57

Total .......................................................408.829.908,87

Sociétaires : Etat début 2019 : 7.385. Adhérents : 348. Sortants : 284. Etat fin 2019 : 7.449.

Capital social : Montant début 2019 : 15.881.201 €Montant fin 2019 : 16.482.151 €

Montant de la responsabilité de l’ensemble des sociétaires de la caisse à début 2019 : 15.818.456 €Montant de la responsabilité de l’ensemble des sociétaires de la caisse à fin 2019 : 16.419.811 €

CAISSE DE CREDIT MUTUEL A. c. i. à r. L.“PLAINE DE L’ILL” 67150 ERSTEIN

KOCHER Michel, ISSENHUTH Jean-Pierre, SCHEECK Marc

ACTIF BILAN AU 31 DECEMBRE 2019 PASSIF

Caisse banques centrales CCP .........................689.191,18Créances établissement de crédit ........... 556.187.234,79Opération avec la clientèle ...................... 604.747.537,38Immobilisations..........................................38.832.592,12Autres comptes d’actifs ...............................3.194.955,95

Total ......................................................1.203.651.511,42

Dettes établissements de crédit .............641.898.726,95Comptes créditeurs de la clientèle .......... 457.048.218,37Autres comptes de passif ............................ 3.118.698,33Provisions pour risques et charges ............ 10.940.118,40Fonds propres ............................................88.919.363,32Résultat de l’exercice ...................................1.726.386,05

Total ......................................................1.203.651.511,42

Sociétaires : Etat début 2019 : 9.173. Adhérents : 324. Sortants : 469. Etat fin 2019 : 9.028.

Capital social : Montant début 2019 : 25.496.000 €Montant fin 2019 : 25.917.951 €

Montant de la responsabilité de l’ensemble des sociétaires de la caisse à début 2019 : 25.485.770 €Montant de la responsabilité de l’ensemble des sociétaires de la caisse à fin 2019 : 25.906.896 €

CAISSE DE CREDIT MUTUEL A. c. i. à r. L.“ST JEAN STRASBOURG” 67000 STRASBOURG

KLUMPP Théo, GASSMANN Christian, OTT Vincent

ACTIF BILAN AU 31 DECEMBRE 2019 PASSIF

Caisse banques centrales CCP ........................530.387,88Créances établissement de crédit ...........192.354.725,08Opération avec la clientèle ......................133.085.815,23Immobilisations..........................................12.205.324,03Autres comptes d’actifs ................................1.155.741,21

Total ........................................................339.331.993,43

Dettes établissements de crédit .............145.639.410,05Comptes créditeurs de la clientèle ..........159.712.540,40Autres comptes de passif ............................ 1.410.648,21Provisions pour risques et charges .............. 2.059.174,45Fonds propres ............................................29.889.228,91Résultat de l’exercice ...................................... 620.991,41

Total ........................................................339.331.993,43

Sociétaires : Etat début 2019 : 5.459. Adhérents : 171. Sortants : 174. Etat fin 2019 : 5.456.

Capital social : Montant début 2019 : 11.161.482 €Montant fin 2019 : 11.224.342 €

Montant de la responsabilité de l’ensemble des sociétaires de la caisse à début 2019 : 11.104.845 €Montant de la responsabilité de l’ensemble des sociétaires de la caisse à fin 2019 : 11.169.769 €

CAISSE DE CREDIT MUTUEL A. c. i. à r. L.“DE LA BASSE ZORN” 67720 HOERDT

LINDACHER Gérard, SAEMANN Christiane, RITTER Stéphane

ACTIF BILAN AU 31 DECEMBRE 2019 PASSIF

Caisse banques centrales CCP ........................812.733,62Créances établissement de crédit ...........251.276.332,85Opération avec la clientèle ......................196.459.993,69Immobilisations..........................................13.020.488,83Autres comptes d’actifs ............................... 1.598.441,81

Total ........................................................ 463.167.990,80

Dettes établissements de crédit ............. 207.251.636,06Comptes créditeurs de la clientèle .......... 221.973.168,20Autres comptes de passif ............................ 1.982.290,17Provisions pour risques et charges ..............3.687.078,58Fonds propres ............................................27.380.926,37Résultat de l’exercice ......................................892.891,42

Total ........................................................ 463.167.990,80

Sociétaires : Etat début 2019 : 7.731. Adhérents : 400. Sortants : 325. Etat fin 2019 : 7.806.

Capital social : Montant début 2019 : 9.685.922 €Montant fin 2019 : 9.871.871 €

Montant de la responsabilité de l’ensemble des sociétaires de la caisse à début 2019 : 9.681.632 €Montant de la responsabilité de l’ensemble des sociétaires de la caisse à fin 2019 : 9.867.476 €

CAISSE DE CREDIT MUTUEL A. c. i. à r. L.“LINGOLSHEIM MOLKENBRONN” 67380 LINGOLSHEIM

BURCK Bernard, DEGRE Anne-Marie, WITTERSHEIM Pascal

ACTIF BILAN AU 31 DECEMBRE 2019 PASSIF

Caisse banques centrales CCP ........................ 218.193,29Créances établissement de crédit ........... 141.880.441,32Opération avec la clientèle ...................... 118.671.536,48Immobilisations..........................................10.685.259,93Autres comptes d’actifs ..................................922.603,57

Total ........................................................272.378.034,59

Dettes établissements de crédit .............129.806.253,05Comptes créditeurs de la clientèle ...........116.987.937,06Autres comptes de passif ............................ 1.238.132,39Provisions pour risques et charges ............. 2.298.042,84Fonds propres ............................................ 21.791.380,79Résultat de l’exercice ......................................256.288,46

Total ........................................................272.378.034,59

Sociétaires : Etat début 2019 : 4.688. Adhérents : 212. Sortants : 202. Etat fin 2019 : 4.698.

Capital social : Montant début 2019 : 6.089.696 €Montant fin 2019 : 6.393.113 €

Montant de la responsabilité de l’ensemble des sociétaires de la caisse à début 2019 : 6.025.211 €Montant de la responsabilité de l’ensemble des sociétaires de la caisse à fin 2019 : 6.330.878 €

CAISSE DE CREDIT MUTUEL A. c. i. à r. L.“PAYS DE SARRE UNION” 67260 SARRE UNION

WILL Béatrice, MEYER Francis, WAHL Roger

ACTIF BILAN AU 31 DECEMBRE 2019 PASSIF

Caisse banques centrales CCP ........................ 306.167,20Créances établissement de crédit ........... 106.683.978,12Opération avec la clientèle ........................73.357.679,85Immobilisations............................................ 6.738.091,17Autres comptes d’actifs ..................................388.308,36

Total ........................................................ 187.474.224,70

Dettes établissements de crédit .............. 80.300.095,56Comptes créditeurs de la clientèle ............85.863.457,21Autres comptes de passif ...............................602.783,01Provisions pour risques et charges ...............1.633.561,15Fonds propres ............................................ 18.612.072,55Résultat de l’exercice ......................................462.255,22

Total ........................................................ 187.474.224,70

Sociétaires : Etat début 2019 : 2.788. Adhérents : 61. Sortants : 96. Etat fin 2019 : 2.753.

Capital social : Montant début 2019 : 7.539.147 €Montant fin 2019 : 8.310.971 €

Montant de la responsabilité de l’ensemble des sociétaires de la caisse à début 2019 : 7.535.937 €Montant de la responsabilité de l’ensemble des sociétaires de la caisse à fin 2019 : 8.307.221 €

CAISSE DE CREDIT MUTUEL A. c. i. à r. L.“AVENIR” 67580 MERTZWILLER

MULLER Simone, BATT Michel, LEONHARD Nathalie

ACTIF BILAN AU 31 DECEMBRE 2019 PASSIF

Caisse banques centrales CCP ........................354.580,36Créances établissement de crédit ...........248.352.160,23Opération avec la clientèle ..................... 252.066.009,70Immobilisations........................................... 9.023.786,94Autres comptes d’actifs ...............................1.918.648,84

Total ......................................................... 511.715.186,07

Dettes établissements de crédit ..............261.851.817,05Comptes créditeurs de la clientèle ...........210.711.405,31Autres comptes de passif ........................... 2.694.792,69Provisions pour risques et charges ..............4.015.065,07Fonds propres ........................................... 32.253.540,28Résultat de l’exercice ......................................188.565,67

Total ......................................................... 511.715.186,07

Sociétaires : Etat début 2019 : 8.295. Adhérents : 498. Sortants : 388. Etat fin 2019 : 8.405.

Capital social : Montant début 2019 : 15.021.784 €Montant fin 2019 : 15.499.963 €

Montant de la responsabilité de l’ensemble des sociétaires de la caisse à début 2019 : 14.998.069 €Montant de la responsabilité de l’ensemble des sociétaires de la caisse à fin 2019 : 15.476.833 €

CAISSE DE CREDIT MUTUEL A. c. i. à r. L.“DU GRAND CRONENBOURG” 67200 STRASBOURG

MEYER Alain, TROESCH Claude, FRITZ Agnès

ACTIF BILAN AU 31 DECEMBRE 2019 PASSIF

Caisse banques centrales CCP ........................475.035,91Créances établissement de crédit .............86.724.454,01Opération avec la clientèle .........................67.414.681,76Immobilisations............................................ 7.356.969,19Autres comptes d’actifs .................................. 519.791,39

Total ........................................................162.490.932,26

Dettes établissements de crédit ...............74.746.370,35Comptes créditeurs de la clientèle ............68.544.105,39Autres comptes de passif .............................1.071.120,72Provisions pour risques et charges ..............1.458.979,28Fonds propres ............................................16.402.381,37Résultat de l’exercice .......................................267.975,15

Total ........................................................162.490.932,26

Sociétaires : Etat début 2019 : 2.812. Adhérents : 123. Sortants : 106. Etat fin 2019 : 2.829.

Capital social : Montant début 2019 : 6.968.715 €Montant fin 2019 : 7.247.115 €

Montant de la responsabilité de l’ensemble des sociétaires de la caisse à début 2019 : 6.934.230 €Montant de la responsabilité de l’ensemble des sociétaires de la caisse à fin 2019 : 7.213.455 €

CAISSE DE CREDIT MUTUEL A. c. i. à r. L.“KALTENHOUSE MARIENTHAL” 67240 KALTENHOUSE

DORFFER Claudie, DESMOULIN Patrick, HEITZ Cathy

ACTIF BILAN AU 31 DECEMBRE 2019 PASSIF

Caisse banques centrales CCP ........................146.083.94Créances établissement de crédit ...........124.346.276,07Opération avec la clientèle ........................ 87.719.402,52Immobilisations.............................................9.460.119,15Autres comptes d’actifs .................................. 917.250,43

Total ........................................................ 222.589.132,11

Dettes établissements de crédit .................97.331.117,30Comptes créditeurs de la clientèle .............97.412.718,98Autres comptes de passif ...............................799.544,10Provisions pour risques et charges ..............1.646.434,22Fonds propres ............................................25.004.410,85Résultat de l’exercice ......................................394.906,66

Total ...................................................... 222.589.132,11

Sociétaires : Etat début 2019 : 3.815. Adhérents : 223. Sortants : 158. Etat fin 2019 : 3.880.

Capital social : Montant début 2019 : 11.484.792 €Montant fin 2019 : 11.758.157 €

Montant de la responsabilité de l’ensemble des sociétaires de la caisse à début 2019 : 11.351.907 €Montant de la responsabilité de l’ensemble des sociétaires de la caisse à fin 2019 : 11.632.202 €

CAISSE DE CREDIT MUTUEL A. c. i. à r. L.“KRONTHAL” 67520 MARLENHEIM

SCHMITT Jean-Philippe, GIESSENHOFFER Franck, SINGLER Rachel

ACTIF BILAN AU 31 DECEMBRE 2019 PASSIF

Caisse banques centrales CCP ........................234.889,21Créances établissement de crédit ............ 116.247.172,96Opération avec la clientèle .........................79.617.077,31Immobilisations............................................ 4.267.186,78Autres comptes d’actifs ...................................631.157,07

Total ........................................................200.997.483,33

Dettes établissements de crédit ...............84.286.951,81Comptes créditeurs de la clientèle .............97.951.827,26Autres comptes de passif ...............................798.416,68Provisions pour risques et charges ..............1.238.685,25Fonds propres ............................................16.318.548,54Résultat de l’exercice ......................................403.053,79

Total ...................................................... 200.997.483,33

Sociétaires : Etat début 2019 : 3.998. Adhérents : 111. Sortants : 116. Etat fin 2019 : 3.993.

Capital social : Montant début 2019 : 8.870.138 €Montant fin 2019 : 9.239.744 €

Montant de la responsabilité de l’ensemble des sociétaires de la caisse à début 2019 : 8.822.333 €Montant de la responsabilité de l’ensemble des sociétaires de la caisse à fin 2019 : 9.193.064 €

CAISSE DE CREDIT MUTUEL A. c. i. à r. L.“MARMOUTIER OTTERSWILLER” 67440 MARMOUTIER

VOLLMAR Jean-Marc, REINHARDT Marc, GRASSER Christophe

ACTIF BILAN AU 31 DECEMBRE 2019 PASSIF

Caisse banques centrales CCP ........................993.279,52Créances établissement de crédit ...........286.687.095,92Opération avec la clientèle .......................257.477.827,31Immobilisations..........................................18.347.082,62Autres comptes d’actifs ...............................2.996.879,86

Total ........................................................666.502.165,23

Dettes établissements de crédit .............278.184.282,45Comptes créditeurs de la clientèle ......... 333.485.590,62Autres comptes de passif ............................2.479.575,28Provisions pour risques et charges ..............5.378.201,21Fonds propres ............................................45.708.745,39Résultat de l’exercice ...................................1.265.770,28

Total ...................................................... 666.502.165,23

Sociétaires : Etat début 2019 : 8.772. Adhérents : 354. Sortants : 367. Etat fin 2019 : 8.759.

Capital social : Montant début 2019 : 18.004.752 €Montant fin 2019 : 19.057.951 €

Montant de la responsabilité de l’ensemble des sociétaires de la caisse à début 2019 : 17.913.717 €Montant de la responsabilité de l’ensemble des sociétaires de la caisse à fin 2019 : 18.969.001 €

CAISSE DE CREDIT MUTUEL A. c. i. à r. L.“ALSACE DU NORD” 67161 WISSEMBOURG

MANNHEIM Michel, BOCK François, DAVARD Régis

ACTIF BILAN AU 31 DECEMBRE 2019 PASSIF

Caisse banques centrales CCP ........................269.597,02Créances établissement de crédit ............. 88.791.815,97Opération avec la clientèle ........................72.230.316,51Immobilisations............................................ 2.528.196,91Autres comptes d’actifs ..................................650.303,37

Total ........................................................164.470.229,78

Dettes établissements de crédit ...............77.029.735,09Comptes créditeurs de la clientèle .............75.761.754,13Autres comptes de passif ...............................794.701,77Provisions pour risques et charges .............. 1.220.071,07Fonds propres .............................................. 9.361.676,37Résultat de l’exercice ......................................302.291,35

Total ...................................................... 164.470.229,78

Sociétaires : Etat début 2019 : 2.927. Adhérents : 137. Sortants : 120. Etat fin 2019 : 2.944.

Capital social : Montant début 2019 : 6.380.618 €Montant fin 2019 : 6.514.031 €

Montant de la responsabilité de l’ensemble des sociétaires de la caisse à début 2019 : 6.358.133 €Montant de la responsabilité de l’ensemble des sociétaires de la caisse à fin 2019 : 6.491.426 €

CAISSE DE CREDIT MUTUEL A. c. i. à r. L.“BOUXWILLER ET ENVIRONS” 67330 BOUXWILLER

MICHEL Patrick, SERFASS Pierre, MALLO Frédéric

ACTIF BILAN AU 31 DECEMBRE 2019 PASSIF

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25 octobre 2019 - 53e année - N° 43

Prix : 3,20 €

Manifestation

Les syndicats

chez le préfetUne centaine d’agriculteurs ont manifesté devant l’Hôtel du préfet du Bas-Rhin, mercredi 23 octobre.

Les élus de la FDSEA et des JA ont été reçus par le secrétaire général de la préfecture. Au menu :

agribashing, échec de la loi Agriculture alimentation et manque de soutien des politiques.

Les syndicalistes ont aussi mis en garde les autorités contre la colère qui monte dans le monde paysan.

© Germain Schmitt 2-3

Mois de la bio

Une troisième édition étoffée

Du 4 au 29 novembre, la

troisième édition du Mois de

la bio sera l’occasion pour les

agriculteurs et les étudiants de

découvrir différentes facettes

de ce mode de production.

19 rendez-vous sont prévus

en Alsace, 52 dans tout

le Grand Est. À vos agendas.© IB

13

Foire Simon et Jude

De l’étable

au podium

8-9

© NB

Forêts du Ried

Lothar 20 ans plus tard

Alors que les stigmates du

passage de Lothar sont encore

visibles, un autre défi se profile

pour les propriétaires forestiers :

accompagner la dynamique

de forêts confrontées à

des épisodes de sécheresse

provoquant dépérissements

et proliférations de ravageurs.© BdB

14

Vinifications 2019

Le millésime

de toutes les

élégances ?

19

© JK

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EAV PHREAV PHR

Page 28: Tour de vergers Insectes: fruits défendus · 2020-05-28 · 29 mai 2020 - 54e année - N° 22 Prix : 4,00 € Tour de vergers Insectes: fruits défendus ! Les arbres sont en pleine

est-agricole.com I Vendredi 29 mai 2020 28

Tout au long de l’année, le district de la CUS soutient différentes manifestations sportives, culturelles ou à but solidaire. La plupart d’entre elles ayant été annulées en raison de l’épidémie de Covid-19, ses responsables réfléchissent à une nouvelle affectation des fonds qui y sont consacrés.Habituellement, aux mois de mai et juin, les membres du bureau du district de la CUS ont fort à faire. Ils donnent le départ du 10 km des Courses de Strasbourg-Europe. Ils sillonnent stades et gymnases pour encourager les équipes finalistes des coupes de Crédit Mutuel de hand, de basket ou de foot. Ils se déploient autour du lac Achard, à Illkirch, pour prêter main-forte aux bénévoles qui œuvrent en faveur des personnes handicapées lors de la journée Nou-vel Envol. On les voit aussi donner de la voix à l’occasion de la manifesta-tion Foot pour tous et remettre leurs distinctions aux jeunes engagés dans les mini-matches de Hand Ensemble.Cette année, rien de tout cela : le confinement a obligé la majorité des organisateurs à annuler en cours de route ces différentes manifestations que le district de la CUS soutenait financièrement. Les Courses de Stras-bourg-Europe, qui devaient fêter leurs 40 ans d’existence le 10 mai, ont fait une croix sur l’édition 2020, décalant

la célébration du 40e anniversaire au 9 mai 2021. Une solution jugée pré-férable au report de l’épreuve à l’au-tomne, un temps envisagé. Annulée également la journée Nouvel Envol qui permet à 500 personnes en situation de handicap de vivre une journée de sport et de détente sur les

rives du lac Achard. Quant à la journée Hand Ensemble, prévue le 19 mai à Pfulgriesheim, elle a été ajournée sans qu’on sache si cette rencontre, qui constitue l’aboutissement de cycles d’initiation au handball dans les éta-blissements spécialisés, pourra être organisée ultérieurement.

Arrêt de jeuLa Coupe de Crédit Mutuel de hand s’est arrêtée au stade des quarts de finale, alors que 16 équipes étaient encore en lice. « Nous aimerions tout de même jouer les demi-finales et la finale, peut-être lors de deux week-ends en préparation de la prochaine saison de championnat », hasarde Martin Gruber, président du comité d’organisation de la Coupe de hand. Mais la date de reprise du champion-nat n’est pas encore fixée, les plus pes-simistes parlant de janvier 2021. Pour la Coupe de Crédit Mutuel de basket, dont la finale a généralement lieu fin mai-début juin, les équipes étaient arrivées aux quarts de finale. Mais contrairement au hand, les matches de quart de finale ont été annulés et le comité d’organisation envisage de récompenser les clubs qui s’étaient qualifiés pour les quarts. Pour la Coupe de Crédit Mutuel de football, la com-pétition s’est arrêtée au tirage des huitièmes de finale : là non plus, les matchs n’ont pas été joués.

La réunion de redémarrage des commissions du district de la CUS, organisée en comité restreint le 20 mai à la Caisse d’Ostwald, a été l’occasion de faire le point sur ces différentes manifestations et sur les conséquences de leur annu-lation. Réunis autour d’Étienne Grad, son président, les membres du bureau présents ont évoqué la possibilité de réaffecter une partie des enveloppes prévues à d’autres actions, notamment dans le domaine de la solidarité et de la santé. Un partenariat pourrait ainsi être conclu avec la Banque alimen-taire du Bas-Rhin, avec la participa-tion d’autres districts bas-rhinois. Rappelons que dans le cadre de son soutien à la vie associative, le district de la CUS soutient cette année quatre dossiers dans le domaine du sport, quatre dans le domaine de la solidarité et six dans le domaine culturel.

Florence Péry

District de la CUS. Vie associative

Quand l’épidémie siffle la fin de la partie

La journée Hand Ensemble, qui constitue l’aboutissement de cycles d’initiation au handball dans les établissements spécialisés, n’a pas eu lieu. © Florence Péry

La journée Nouvel Envol réunit généralement 500 participants autour du lac Achard, à Illkirch-Graffenstaden. Son annulation a fait beaucoup de déçus. © Frédéric Dreno

Cette année, c’est relâche pour les membres du bureau du district, habituellement très présents sur les terrains au mois de mai pour les remises de Coupe de Crédit Mutuel.

En basket, la compétition s’est arrêtée juste avant les quarts de finale de la Coupe de Crédit Mutuel.

Dans le cadre de Strasbourg Art Photography, le mois de la photo stras-bourgeois dont le coup d’envoi a été donné le 28 février, un concours réservé aux jeunes photographes de 8 à 18 ans était organisé avec le sou-tien du district de la Cus du Crédit Mutuel. Aucun thème n’était imposé aux jeunes participants pour cette seconde édition du concours, mais une contrainte leur était fixée dès le départ : présenter une série de trois photographies, soit un ensemble d’images cohérentes par le fond ou la forme. Cette contrainte intégrée, il ne leur restait plus qu’à laisser parler leur imagination et leur créativité. Et ils l’ont fait avec une grande liberté, en explorant des thèmes aussi variés que le patrimoine strasbourgeois, les paysages d’ici et d’ailleurs ou les sports urbains.Initialement, les candidats avaient jusqu’au 15 mars pour envoyer leurs tra-vaux. Mais l’épidémie de Covid-19 et le confinement qui a suivi ont amené les organisateurs à prolonger à deux reprises la durée du concours. Une façon de faire vivre la photographie malgré tout, alors que les expositions organisées dans une cinquantaine de lieux différents à l’occasion de Stras-bourg Art Photography prenaient fin prématurément, faute de public.Au 10 mai, jour de clôture du concours, une vingtaine de jeunes avaient transmis leurs propositions aux organisateurs. Le jury, composé de pho-tographes professionnels et plasticiens mais aussi de jeunes, de repré-sentants du Crédit Mutuel et du rectorat, va devoir faire un choix et désigner les trois gagnants. En attendant, les œuvres des participants sont à découvrir sur le site de la manifestation : www.strasbourg-artphotogra-phy.fr. Celles des lauréats seront projetées ultérieurement dans un lieu d’exposition strasbourgeois. Le site présente également l’ensemble des photographes sélectionnés pour cette quatrième édition de Strasbourg Art Photography, avec un lien vers leur page personnelle.

Florence Péry

Concours de la jeune photographie 2020

Malgré le confinement, ils ont eu le déclic

Le Président et les membres du Conseil d’AdministrationLe Président et les membres du Conseil de Surveillance

Le Directeur et le Personneldu Crédit Mutuel Saint Jean Strasbourg

ont appris avec grande émotion le décès de

MonsieurGilbert Haffner

Président du Conseil d’Administration de 1994 à 2002

Nous garderons de lui un souvenir reconnaissant et plein d’estime pour son engagement pour la cause mutualiste.Nous le remercions pour son dévouement en faveur de notre Caisse de Crédit Mutuel.Nous nous associons à la peine de toute sa famille.

Le Président et les membresdu bureau de District du Crédit Mutuel

de la Communauté Urbaine de Strasbourg

ont appris avec une grande tristesse le décès de

Monsieur Gilbert Haffner

Vice Président du District de la CUSPrésident de la Caisse Saint Jean

Mutualiste convaincu, Gilbert Haffner a œuvré de nombreuses années au sein du Crédit Mutuel avec passion et exemplarité.Son souvenir restera dans nos mémoires.Nous présentons nos condoléances à sa famille.

Si les expositions ont pris fin avec le confinement, le concours de la jeune photographie a été prolongé à deux reprises. © Photo d’archive

Une vingtaine de propositions sont parvenues au jury du concours de la jeune photographie, organisé en partenariat avec le district de la Cus du Crédit Mutuel dans le cadre de Strasbourg Art Photography.