Tom Hanks : analyse du jeu d'acteur

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Jeu de l’acteur et construction du personnage Dick Tomasovic Travail d’analyse : Tom Hanks Janvier 2013 DE RE Margaux Master 1 Arts du Spectacle [email protected] 0472437652

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Tom Hanks fait partie des acteurs que la plupart des gens replacent sans recours à une photographie. Pour certains, son nom évoque un soldat benêt, pour d’autres, un PDG bedonnant perdu sur une île, pour la génération antérieure, un jeunot aux cheveux bouclés. Il n’empêche que dans chaque esprit se projette une certaine image de l’acteur. Et cette image, aussi variée qu’elle soit, n’est pas sans lien avec l’écriture du comédien qui va se profiler au fur et à mesure de sa carrière. Il semblerait que Thomas Jeffrey Hanks ait véritablement construit le phénomène Tom Hanks.Mystérieux pour certains, son succès et la place qu’il s’est faite au cinéma, semblent intéressants à analyser. Dire que son jeu est particulier serait un euphémisme. Un acteur, lorsqu’il joue, produit forcément quelque chose qui lui est propre. Pour Tom Hanks, en plus d’offrir un jeu qu’il a lui-même façonné au cours des années, ce jeu est devenu reconnaissable au premier coup d’œil et très familier au public.Il ne semble pas que l’acteur soit rattaché à un unique registre. Il compte dans sa filmographie des films de genres très distincts. S’il faut faire ressortir deux genres privilégiés, on peut dire que Tom Hanks a beaucoup joué d’une part des rôles dans des comédies et d’autre part dans des drames. À chaque genre correspond un type de jeu différent. Mais certains détails de son jeu vont transcender les différents genres. À côté de cela, le jeu de Tom Hanks peut être également déterminé par le cinéaste avec qui il travaille. Nous verrons plus tard dans ce travail qu’il va connaître plusieurs collaborations avec Howard Hawks, dont le film Splash lui servira de tremplin, mais également Steven Spielberg et Robert Zemeckis.Il va être tout d’abord question dans ce travail d’analyser la façon dont Tom Hanks incarne des rôles qui n’ont a priori rien en commun afin de dégager les constantes et les variations. Ensuite, l’enjeu sera de se fixer sur trois aspects — à savoir le visage, la gestuelle et la posture —, afin de déterminer les fondements de son jeu. Enfin, la dernière partie sera destinée à mettre en place une réflexion plus générale quant aux es éléments observés et analysés.

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Jeu de l’acteur et construction du personnage

Dick Tomasovic

Travail d’analyse :

Tom Hanks

Janvier 2013

DE RE Margaux Master 1 Arts du Spectacle [email protected]

0472437652

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Introduction

Tom Hanks fait partie des acteurs que la plupart des gens replacent sans recours à une photographie. Pour certains, son nom évoque un soldat benêt, pour d’autres, un PDG bedonnant perdu sur une île, pour la génération antérieure, un jeunot aux cheveux bouclés. Il n’empêche que dans chaque esprit se projette une certaine image de l’acteur. Et cette image, aussi variée qu’elle soit, n’est pas sans lien avec l’écriture du comédien qui va se profiler au fur et à mesure de sa carrière. Il semblerait que Thomas Jeffrey Hanks ait véritablement construit le phénomène Tom Hanks. Mystérieux pour certains, son succès et la place qu’il s’est faite au cinéma, semblent intéressants à analyser. Dire que son jeu est particulier serait un euphémisme. Un acteur, lorsqu’il joue, produit forcément quelque chose qui lui est propre. Pour Tom Hanks, en plus d’offrir un jeu qu’il a lui-même façonné au cours des années, ce jeu est devenu reconnaissable au premier coup d’œil et très familier au public. Il ne semble pas que l’acteur soit rattaché à un unique registre. Il compte dans sa filmographie des films de genres très distincts. S’il faut faire ressortir deux genres privilégiés, on peut dire que Tom Hanks a beaucoup joué d’une part des rôles dans des comédies et d’autre part dans des drames. À chaque genre correspond un type de jeu différent. Mais certains détails de son jeu vont transcender les différents genres. À côté de cela, le jeu de Tom Hanks peut être également déterminé par le cinéaste avec qui il travaille. Nous verrons plus tard dans ce travail qu’il va connaître plusieurs collaborations avec Howard Hawks, dont le film Splash lui servira de tremplin, mais également Steven Spielberg et Robert Zemeckis. Il va être tout d’abord question dans ce travail d’analyser la façon dont Tom Hanks incarne des rôles qui n’ont a priori rien en commun afin de dégager les constantes et les variations. Ensuite, l’enjeu sera de se fixer sur trois aspects — à savoir le visage, la gestuelle et la posture —, afin de déterminer les fondements de son jeu. Enfin, la dernière partie sera destinée à mettre en place une réflexion plus générale quant aux es éléments observés et analysés.

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Biographie

Tom Hanks est un acteur californien né en 1956. Il est emblématique de la génération des acteurs américains à la mode depuis les années 90 tels que Robin Williams ou Denzel Washington. Son expérience d’acteur commence dès l’adolescence. Alors que de nombreux divorces et remariages lui font parcourir la Californie, la seule chose qui va le pousser à aller à l’école sont ses cours d’arts dramatiques. Il va finir par partir à New York en 1978 pour se lancer dans le métier d’acteur. De sa biographie, l’élément le plus significatif est sans doute sa situation familiale. Son père et sa mère vont divorcer alors qu’il est enfant. Son père va ensuite connaître plusieurs femmes et, avec chaque femme, de nouveaux frères et sœurs pour Tom Hanks. Cette instabilité va être gérée par le jeune garçon grâce à son sens de l’humour. Lorsqu’il raconte son histoire, il confie volontiers le ressort comique de certaines situations. C’est sans doute dans ces situations risibles que Tom Hanks a puisé une partie du comique de son jeu. Pour Hollywood, il reste un acteur très sympathique qui a la réputation de toujours provoquer le rire où qu’il passe. Du point de vue de sa carrière, Tom Hanks reçoit sa première récompense au théâtre alors qu’il est encore adolescent. C’est le déclencheur qui va définitivement le faire entrer dans le monde artistique. Au cinéma, après avoir tourné dans plusieurs séries – notamment Bossom Budies, une sitcom au relatif succès –, et quelques films de séries Z – Les Noces Sanglantes –, sa carrière décolle. Alors qu’il tourne Happy Days, il rencontre Ron Howard. Ce dernier est impressionné par son jeu et lui propose le rôle principal de Splash en 1984. En 1988, son interprétation dans Big lui vaut un Los Angeles Film Critics Association Award, un Golden Globe pour la catégorie « Meilleur Acteur », ainsi qu’une première nomination aux Oscars. À partir de là, Tom Hanks ne va pas cesser d’être récompensé pour son jeu, surtout dans les années 90 où il reçoit l’Oscar du meilleur acteur pour sa performance dans Philadelphia. À partir d’un certain moment, l’acteur va avoir besoin de prendre un peu de distance par rapport à son propre succès. C’est à cette période qu’il décide de devenir producteur. Il fait That Thing You Do !, un film qui connaîtra très peu de succès. Cette expérience lui permet de pouvoir engager des acteurs peu connus et espérer leur faire rencontrer un certain succès. Son jeu est souvent qualifié par les critiques de réaliste et comique. Dans toute une partie de sa carrière, principalement au début, il incarne des rôles dans des comédies. Il joue également un certain nombre de rôles dramatiques à tendance romantique. Au total, sa filmographie compte une cinquantaine de films – annexe 1.

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Filmographie sélective

Il était trop ambitieux de faire un travail se basant sur l’entièreté de la filmographie de Tom Hanks. Ainsi, cette analyse va se pencher en priorité sur une filmographie sélective. Cette dernière a pour premier critère de sélection l’année de réalisation du film : il s’agit de balayer l’ensemble de la carrière de l’acteur de façon représentative. Le second critère de sélection est la renommée des films. En effet, ceux pour lesquels Tom Hanks a obtenu une récompense pour son jeu ont été privilégiés. Enfin, le troisième critère se base sur le réalisateur. Comme déjà mentionné, l’acteur a particulièrement tourné avec Ron Howard, Steven Spielberg et Robert Zemeckis.

Films Année Réalisateurs Rôle Bosom Buddies

(série TV) 1980 Robert Boyett, Thomas

Miller et Chris Thompson

Kip Wilson, le personnage du duo principal.

Splash 1984 Ron Howard Un homme amoureux d’une sirène

Big 1988 Penny Marshall Un enfant dont le vœu de devenir adulte est exaucé

Turner et Hooch 1989 Roger Spottiswoode Un policier qui adopte un chien un peu spécial

Forrest Gump 1994 Robert Zemeckis Un simple d’esprit Philadelphia 1994 Jonathan Demme Un avocat atteint du SIDA

Il faut sauver le soldat Ryan 1998 Steven Spielberg Un commandant de section de

l’armée

La Ligne verte 1999 Frank Darabont Un gardien de prison du couloir de la mort

Seul au monde 2000 Robert Zemeckis Un PDG naufragé sur une île Arrête-moi si tu

peux 2002 Steven Spielberg Un agent du FBI

Les sentiers de la perdition 2002 Sam Mendes Un tueur professionnel des

années 30

Le Terminal 2004 Steven Spielberg Un voyageur bloqué dans un aéroport

Le Pôle Express 2004 Robert Zemeckis Plusieurs rôles dont le petit garçon et le Père Noël

Da Vinci Code 2006 Ron Howard Un spécialiste des symboles Anges et Démons 2009 Ron Howard Un spécialiste des symboles

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Analyse du jeu

Observations film par film

• Splash : L’homme amoureux d’une sirène

Il s’agit de l’un des tout premiers longs-métrages de Tom Hanks. C’est grâce à ce film que l’acteur va véritablement se faire connaître du public. Sur ce projet, il collabore avec le réalisateur Ron Howard et c’est d’ailleurs de là que va naître une amitié entre les deux hommes qui les mènera à régulièrement travailler ensemble. Splash raconte l’histoire d’un jeune homme qui tombe amoureux d’une sirène. Il s’agit d’une comédie romantique. Tom Hanks est placé dans une situation à la fois dramatique et comique. Il est un homme tout à fait ordinaire qui va être plongé dans une situation loufoque. L’enjeu du film va être de rester naturel et réaliste tout en incarnant cette incompatibilité entre la nature du rôle et la situation. Ce rôle est annonciateur des rôles que Hanks campera par la suite — un jeune homme amoureux en situation difficile —, mais également très symbolique des bases de son jeu. On peut noter l’usage qu’il fait de son visage, technique qu’il va réutiliser et perfectionner par la suite. Le ressort comique de certaines situations ne vient pas d’un jeu sur le corps qu’on pourrait penser issu du burlesque. Au contraire, l’usage du corps est plus ou moins modéré. L’humour des paroles de Hanks est davantage illustré par son visage. Ce dernier ponctue son discours en adoptant des mimiques variées traduisant surprise, tendresse, peur et étonnement.

• Big : L’enfant dans un corps d’adulte

Le héros du film formule un jour le souhait de devenir plus grand. Il se retrouve alors dans son propre corps, dix ans plus âgé. Ainsi, Tom Hanks va devoir jouer un personnage qui a mentalement une dizaine d’années. Lors de son passage à l’émission Inside the Actor Studio, Tom Hanks raconte à quel point il était difficile de réapprendre à se comporter comme un enfant. Il s’agit de redécouvrir le sens du jeu et l’innocence de l’enfance. Ce film a demandé beaucoup d’efforts à l’acteur. Il semble que ce rôle paradoxal – avoir physiquement 25 ans et 13 dans sa tête – exigeait un travail sur le corps important. Le corps de l’adulte n’est pas disposé – notamment de par sa taille – à adopter des comportements enfantins. Il s’agit pour Tom Hanks de figurer l’étonnement, la curiosité, l’inquiétude, la tristesse, en adaptant ces sentiments à l’âge qu’il a.

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L’interprétation que fait l’acteur est mimétique et réaliste. Il reproduit des gestes et des mimiques qui ont été qualifiés par le sens commun de « relevants de l’enfance » — annexe 2. Dans la scène du vélo, où Josh – Tom Hanks – retourne sur le lieu de la fête foraine afin de retrouver ce qui est à l’origine de sa transformation, il enfourche un petit vélo malgré son mètre quatre-vingt. Et pourtant, son corps ne semble pas l’embarrasser outre mesure. Il pédale vivement, les yeux fixer sur l’horizon, laissant présager la gravité de la situation.

• Forrest Gump : Le simple d’esprit qui réussit tout

Dans Forrest Gump, Tom Hanks incarne un simple d’esprit à qui il va arriver diverses aventures. L’image donnée par le film de ce personnage est basée sur la naïveté, le décalage et la passivité. Tout lui arrive malgré lui. Dans une interview, Tom Hanks dira que pour jouer Forrest, il n’avait qu’à se mettre à la place d’un homme qui n’obéit qu’à la loi de Dieu, de sa mère et de la femme qu’il aime. Le premier élément constitutif du jeu d’acteur est ici un jeu sur la voix. Tom Hanks maquille sa voix et va jouer sur son rythme pour transmettre l’idée de stupidité. La voix semble raisonner dans sa boîte crânienne. Son rythme est plutôt lent. L’accentuation des phrases ne se fait pas normalement. Chaque mot semble prononcé un peu à la façon d’un robot qui ne parvient pas à copier l’expressivité humaine. À un niveau global, les plus longs monologues de Forrest dans le film ressemblent à des musiques à contretemps, parsemées de saccades. Pour feindre ce constant état de décalage avec le monde, Tom Hanks va également beaucoup jouer sur son visage et son corps. Ses yeux sont en général grands ouverts – contrairement à leur attitude habituelle –, son front plissé. Ils traduisent un hébètement permanent. Au niveau du corps, on note une forte rigidité. Le passage de la course de Forrest est emblématique de cette façon d’animer son corps : les membres restent tendus, rendant Forrest encore plus « particulier » — annexe 3.

• Philadelphia : Le jeune avocat séropositif

Le rôle de Tom Hanks dans Philadelphia est celui de Andrew Beckett. Cet avocat homosexuel atteint du SIDA se fait licencier arbitrairement par la société pour laquelle il travaille. Il s’agit manifestement d’un drame. Dans son passage à l’émission Inside the Actor Studio, Tom Hanks explique que le film lui a demandé un travail énorme. Afin d’être réaliste et crédible, il a eu beaucoup de contact avec le milieu des malades – des médecins et des patients. Une fois encore, Tom Hanks joue la carte du mimétisme. Ce film a d’ailleurs nécessité un travail physique important puisqu’il a fallu, en plus du maquillage, insister sur l’état de santé préoccupant du malade. L’acteur a ainsi perdu plus de 15 kilos – annexe 4.

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C’est dans ce film que l’on trouve la fameuse scène qui a valu l’Oscar à Hanks. Alors que ses patrons lui annoncent son licenciement, l’acteur va faire passer toute l’émotion et la surprise quant à cette décision dans un très complexe jeu du visage – annexe 5. Ce qui compte, selon Hanks, c’est de faire passer l’émotion au public en la ressentant soi-même. Tout son visage, de ses yeux qui fixent les directeurs à sa bouche qui se tord, exprime une même émotion. La scène est très simple puisqu’elle se base sur un champ contrechamps entre patron et employé, et elle recèle pourtant toute la tension tragique du film. Hanks est par son jeu le véritable pilier du drame.

• Seul au monde : L’homme d’affaires naufragé

Un homme d’affaires se retrouve seul sur une île suite à un accident d’avion. La majorité du film met donc en scène un acteur seul : Tom Hanks. Il s’agit d’une situation difficile pour un acteur puisque son rôle ne repose alors que sur lui même. En accord avec le réalisateur Robert Zemeckis dont Tom Hanks était familier à l’époque, l’acteur va demander pour qu’on insère dans le récit un personnage imaginaire : le ballon. Finalement, cet artifice va devenir un pilier de la tension dramatique du film – surtout au moment où le ballon, qui s’appelle en fait Wilson, est emporté par la mer. Pour le film, il fallait que le corps entier de Hanks traduise l’isolement. On trouve ainsi une façon de littéralement se « trainer » le long de la plage à plusieurs moments du film. Le corps de Hanks est lourd, lent, désespéré. Au fur et à mesure de l’histoire, il va connaître une importante métamorphose – annexe 6. Là encore, c’est un long travail physique qui va être nécessaire puisque l’acteur va perdre plus de vingt-cinq kilos. Son corps va alors devenir plus ferme, ses déplacements plus vifs à mesure que le personnage s’adapte à la situation. Cependant, ce qui demeure, c’est une certaine raideur. Les membres ont toujours l’air peu souples bien que les déplacements soient agiles. Ce phénomène s’observe notamment durant les longues séquences où le personnage marche sur la plage.

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L’influence du réalisateur

Un aspect frappant lorsqu’on considère la filmographie de Tom Hanks est la récurrence d’une coopération avec certains réalisateurs. On peut constater que trois cinéastes – Ron Howard, Robert Zemeckis et Steven Spielberg – ont à plusieurs reprises choisi Tom Hanks pour leurs films. Dans chacun de ces films, l’acteur occupe un rôle majeur, voire le rôle principal. Il est parfois quasiment le seul personnage du film, comme c’est le cas dans Seul au monde.

Ron Howard Robert Zemeckis Steven Spielberg 1984 : Splash 1995 : Apollo 13 2006 : Da Vinci Code 2009 : Anges et Démons

1994 : Forrest Gump 2000 : Seul au monde 2004 : Le Pôle Express

1998 : Il faut sauver le soldat Ryan 2002 : Arrête-moi si tu peux 2004 : Le Terminal

La partie antérieure de ce travail a tenté de déconstruire aspect par aspect les caractéristiques du jeu d’acteur de Tom Hanks. Cette partie va, quant à elle, davantage s’atteler à rassembler les traits du jeu pour penser Tom Hanks en termes de rôle. Il va s’agir de voir comment chacun des rôles de l’acteur a pu ou non être influencé par le cinéaste qui se trouvait de l’autre côté de la caméra. Grâce à des interviews de l’acteur, il est possible d’également comprendre les liens qui unissaient l’acteur aux réalisateurs. Le lien entre Tom Hanks et Ron Howard est celui qu’entretien un acteur avec le réalisateur qui lui a servi de tremplin. Ils se connaissent bien et le cinéaste va laisser beaucoup de liberté à l’acteur. Pour Apollo 13, c’est un peu le rêve d’enfant de Hanks qui se réalise puisqu’il a toujours été fervent admirateur de la conquête de l’espace. Depuis tout petit, il rêve d’être à bord d’un vaisseau spatial. De façon générale, les rôles incarnés par Hanks avec Ron Howard sont des rôles plutôt sérieux. Le jeu de Hanks s’articule dans ces rôles entre des phases basées sur la sensibilité et d’autres sur la réflexion profonde. Le stéréotype du genre est le Tom Hanks, sourcils froncés, tête légèrement inclinée vers le bas, qui réfléchit à une situation – annexe 7. Il y a peu de place pour l’humour dans ces films. C’est leur vision de la sensibilité qui unit les deux hommes. Hanks entretient également de très bons rapports avec Robert Zemeckis, surtout grâce au succès de Forrest Gump. Ils travaillent en collaboration, Tom Hanks n’hésitant pas à contribuer à la réalisation. Comme précédemment mentionné, il va même arriver que l’acteur intervienne sur le scénario, notamment en créant le personnage de Wilson dans Seul au monde. C’est avec ce réalisateur que Hanks va le plus se dépasser dans ses rôles. Son jeu est beaucoup plus complexe dans ces trois films – Forrest Gump, Seul au Monde, Le Pôle Express. Il s’agit pour deux des trois films de mettre en scène un personnage décalé. Pour ces

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deux productions, Hanks domine puisqu’il est le personnage central du récit. Toute l’attention est centrée sur l’acteur. Dans Le Pôle Express, si Tom Hanks est mis en avant, c’est surtout parce qu’il joue plusieurs personnages du film. Il va alors devoir faire varier son jeu en fonction du rôle. Quand Tom Hanks parle de Steven Spielberg, on peut constater toute l’admiration qu’il a pour le réalisateur. Même si les deux hommes sont amis, pour chaque film, ils sont dans un rapport strict d’acteur-réalisateur. Ainsi, Tom Hanks semble beaucoup plus dirigé dans les rôles qu’il incarne dans Il faut sauver le soldat Ryan, Arrête-moi si tu peux et Le Terminal. Ce sont des rôles moins originaux. Ils relèvent plutôt d’un registre « sérieux », un peu comme pour Ron Howard. Le jeu de Tom Hanks dans ces trois films est davantage au service du sens global du film, sans artifices. Il semblerait cependant que Spielberg utilise la mise en scène pour mettre en avant le jeu de Hanks. Par exemple dans Le Terminal, alors qu’Hanks joue déjà l’homme esseulé, on a à plusieurs reprises affaire à des mouvements arrière de caméra. Cette dernière va se détacher du personnage et prendre de la hauteur pour montrer à quel point Hanks est perdu dans la foule grouillante. Il y a une véritable continuité entre la mise en scène et le jeu de Hanks.

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Décomposition du jeu

D’une façon générale, on peut dire que le jeu de Tom Hanks correspond à celui qui prédomine à notre époque : le naturel. Cependant, la notion même de naturel est amenée à évoluer. En réalité, ce qui est perçu comme « naturel » par le spectateur relève bel et bien d’un travail et d’une construction. Il existe une série de critères intériorisés par le spectateur et qui constituent autant d’horizons d’attente en matière de jeu d’acteur. À chaque personnage qu’il incarne, Tom Hanks fait correspondre un jeu naturel et réaliste. Si l’on observe le début de sa carrière, on se rend compte que Tom Hanks a souvent campé des rôles comiques. Jeune, grand, coupe typique années 80 sur la tête, il est souvent filmé comme pour une sitcom : plans américains ou d’ensemble, rarement des gros plans. Il fait le pitre sur l’écran, appuie les mimiques de son visage pour exprimer toute une panoplie d’expressions. Il joue de sa voix pour adopter tous les tons nécessaires à renforcer son jeu de visage. Même lorsqu’il joue dans des films d’un autre genre – comme par exemple dans Les Noces Sanglantes –, il est mis en avant pour son humour. Ses monologues sont souvent longs et se racontent un peu comme des One Man Show. On peut décomposer le jeu de Hanks en fonction de la partie du corps qu’il sollicite, à savoir le visage, la voix et le corps.

• Le visage

S’il faut décrire le visage de Hanks, on peut dire que l’acteur ne répond pas vraiment aux critères des canons hollywoodiens habituels. Comme d’autres acteurs de sa génération, il semblerait que ça soit autre chose qui l’ait mené sous les feux de la rampe. Il maintient toujours sa tête un peu en retrait, ce qui a tendance à diminuer la frontière entre son visage et son cou, donnant l’impression d’un visage très rond – annexe 8. Son front est large et laissé visible par une implantation haute. Il est parcouru de rides. Même lorsqu’il était jeune, les expressions de son visage avaient tendance à faire ressortir de fins sillons sur son front. Tom Hanks a des yeux clairs plutôt petits et des sourcils très mobiles. La bouche de l’acteur est plutôt étroite. Elle a la particularité d’être faite d’une lèvre supérieure mal dessinée, ce qui rend son sourire reconnaissable. Les muscles de son visage ont une grande flexibilité ce qui lui permet de moduler ses expressions faciales en fonction des situations de façon très marquée. Tom Hanks utilise son visage dès ses premières apparitions au cinéma. Si l’on observe le jeu de l’acteur dans la série Bosom Buddies – annexe 9, on remarque que deux mimiques ont persisté jusqu’à nos jours. Il y a d’une part un jeu sur le regard et d’autre part une façon de faire bouger sa bouche. Grâce à ces deux éléments, et également grâce à sa grande taille, il se

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différencie de son compagnon dans la série. Les deux acteurs ont la même importance, mais Hanks va davantage se faire remarquer à cause, justement, de cette manière de jouer de sa bouche et de ses yeux. Ces deux éléments vont contribuer à construire l’image que le public a de l’acteur. Le « regard Tom Hanks » se fait un peu de biais – annexe 10. L’acteur rapproche ses sourcils et les fronce, provoquant un relèvement de ses paupières. Ses yeux semblent alors exorbités. En général, c’est pour exprimer la colère, la tristesse intense ou la surprise qu’il utilise cet assemblage de mouvements. Le plus souvent, ses sourcils deviennent comme pointus. Cette façon de regarder se retrouve même dans Le Pôle Express – annexe 11, grâce au procédé de la « Performance Capture » qui permet de faire varier l’apparence de Hanks sans pour autant faire l’impasse sur ses mimiques en animant les personnages uniquement par ordinateur. La bouche de Tom Hanks est un peu tordue – annexe 12. Son sourire en devient très reconnaissable. Souvent, il garde la bouche légèrement entrouverte, ce qui accentue l’imperfection de sa lèvre supérieure. C’est un peu sa signature. Encore à l’heure actuelle, lorsque Tom Hanks apparaît dans un film, c’est sa bouche qu’on identifie en premier.

• La voix

La voix est le second outil du jeu de Tom Hanks. À l’origine, cette dernière est plutôt grave, avec des tonalités plus aiguës à la fin des mots – dues à son accent américain. Cependant Hanks va largement jouer de sa voix dans ses films. À chaque rôle correspond un résonateur différent, ainsi qu’une articulation et un rythme différent. Le tableau qui suit reprend quelques caractéristiques associées à certains rôles types de Tom Hanks. Bien entendu il ne s’agit que d’un aperçu d’une manière de classifier la voix de Tom Hanks.

État Résonateur Rythme Articulation Exemple Stupide Laryngale Lent + contretemps Faible Forrest Sérieux Crânien/supérieur Normal Normale Da Vinci Code Triste Occipital Normal Faible Philadelphia

Furieux Occipital Rapide Forte Soldat Ryan Si l’on réfléchit en termes de films, il est évident que Forrest Gump constitue un exemple canonique de l’usage que fait Tom Hanks de sa voix. Il parvient, rien que par une modification de sa manière de parler, à faire passer l’idée de stupidité. Dans Toy Story, Hanks fait remarquer qu’il a subi énormément de contraintes de la part des producteurs et qu’il ne pouvait pas faire la voix de Woody selon son envie. Pour chaque réplique, il était amené à répéter la phrase d’une dizaine de façons sans savoir, pour finir, quel enregistrement allait être conservé.

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Dans Le Pôle Express, la situation est différente. Tom Hanks double plusieurs personnages – Scrodge, le petit garçon, le chef de train, le vagabond et le père Noël. Sa voix va être adaptée au rôle. Pour le Père Noël, la voix est grave et lente, pour le vagabond, plutôt rauque et aigüe et enfin, pour le chef de gare, c’est la voix naturelle de Tom Hanks. Ces effets de voix modifient l’image du personnage. Le Père Noël est présenté comme un vieux sage, le vagabond comme un homme mystérieux et inquiétant, le chef de gare comme un homme relativement normal. Dans le cas du film Le Terminal, Tom Hanks en vient à se faire passer pour un non anglophone. Tout l’enjeu est alors de prendre l’accent sans tomber dans les travers d’un jeu cliché. L’acteur dira au cours d’une interview qu’il a appris le polonais à l’occasion de ce rôle. Quoi qu’il en soit, il arrive à incarner par sa voix l’origine, l’innocence, le décalage et la douceur de cet homme coincé dans un aéroport. À chaque rôle, sa voix.

• Le corps

Le jeu sur corps de Tom Hanks est en adéquation avec son jeu du visage et de la voix. La gestuelle de ses mains n’a rien de particulier. Ses gestes sont le plus souvent strictement naturels et minimaux. Par contre, le reste de son corps a quelque chose de singulier. L’acteur fait plus d’un mètre quatre-vingt. Il semble cependant maîtriser sa grande taille. Il va souvent être associé à des acteurs plus petits que lui, comme par exemple Peter Scolari dans Bosom Buddies. Il va souvent jouer avec Gary Sinise avec qui il va collaborer dans Appolo 13, Forrest Gump, La Ligne Verte. Dans sa carrière, une grande partie des films de Tom Hanks ont nécessité un partenaire qui le plus souvent se différenciait radicalement de l’acteur sur le plan physique – en étant soit plus petit, soit blond, soit gros, soit noir de peau, etc. – annexe 13. Son corps a la particularité d’être souvent très raide. L’utilisation la plus caricaturale de ce corps est la manière emblématique de courir de Hanks dans Forrest Gump. Mais cette raideur, cette rigidité, se retrouve dans tous ses rôles, que ça soit pour exprimer l’inquiétude, le décalage avec le monde, la soumission à l’autorité, le désespoir. Tom Hanks, quand il est face à un détenu sur la chaise électrique – La Ligne Verte -, se crispe. Lorsqu’il marche, ses jambes sont tendues. Bien entendu, la rigidité renforce l’idée de discipline du gardien de prison. Mais ce jeu ne se limite pas aux rôles soumis à l’autorité. Lorsque dans Big, il joue le gamin de 13 ans, la fluidité de ses mouvements n’empêche pas la manifestation d’une certaine rigidité, notamment au niveau du tronc et des jambes. La raideur ne semble pas due à l’embarras provoqué par un corps trop grand, mais plutôt par la nécessité de l’acteur de traduire l’angoisse de son personnage.

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Conclusions

Lors de son passage à l’émission Inside the Actor Studio, Tom Hanks est introduit par le présentateur comme « l’homme à la fois ordinaire et extraordinaire ». Il semblerait que cette expression convienne particulièrement bien à l’acteur. Il incarne le plus souvent des rôles d’homme ordinaire qui vont être plongés dans des situations extraordinaires. On peut dire que Tom Hanks, dans un souci de naturel, va véritablement intérioriser son personnage. Le travail préparatoire est important et va permettre un jeu mimétique. Pour plusieurs films, Hanks va se documenter sur le type de personnage qu’il incarne – un séropositif, un lieutenant, etc. L’intériorisation est telle que l’acteur ne va pas hésiter à se métamorphoser physiquement pour son rôle. Sa conception du jeu est celle défendue par l’Actor Studio hollywoodien, et donc en amont, par Stanislavski. C’est l’expérience de vie de Hanks qui lui permet d’exprimer certaines émotions. Il joue un personnage dont il connaît l’histoire et dont il a intériorisé chacun des traits de caractère. Il n’hésite pas à construire une vie à ces personnages en dehors du film, afin de peaufiner son rôle. Si l’on fait la synthèse de toutes les observations précédentes, on peut dire que le jeu de Tom Hanks est basé sur l’articulation très précise de plusieurs éléments – au niveau du visage, du corps et de la voix. Tout en restant naturel, son jeu se compose d’une série de mimiques et de comportements récurrents. Les trois choses les plus emblématiques étant : le regard et la bouche Tom Hanks, les variations de la voix et la rigidité du corps. Ce sont ces trois éléments qui constituent l’écriture du jeu de l’acteur. En effet, ces singularités combinées sont au fondement du phénomène Tom Hanks. C’est ce que le public retient de lui et qui lui permet de reconnaître l’acteur. À côté de cela, les rôles campés par l’acteur ont tous quelque chose en commun : la dualité. Il y a chaque fois conflit entre le personnage, ce qu’il est, et la situation dans laquelle le film le plonge. Résulte de cela un décalage avec le monde, une solitude. L’extériorité de l’acteur est toujours sujette à un conflit et une incompatibilité avec l’intériorité. C’est le cas de Forrest, le débile à qui tout réussit, d’Andrew Beckett, l’homme de justice victime d’une injustice, de Chuck Noland, le PDG dépossédé de tout ce qu’il avait. Il y a bel et bien un décalage entre le personnage et sa situation. Le fondement du jeu de l’acteur va consister, justement, en la traduction physique de ce qui le déstabilise de l’intérieur. Même si l’acteur a souvent à ses côtés des partenaires, il reste « à part », en décalage. La situation qu’il vit va le pousser dans une certaine solitude. Une grande majorité de ses rôles sont d’ailleurs des rôles d’hommes seuls. Et même lorsqu’il est accompagné, Tom Hanks n’en demeure pas moins isolé à un autre niveau – par exemple dans La Ligne Verte où sa cystite le

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fait souffrir, ce qui va le pousser à se retirer. L’alternative à cela est la présence d’un partenaire non humain – Hooch, le ballon. Le décalage de l’homme est unanime, mais chaque fois l’acteur va trouver un point d’appui psychologique – humain ou non – sur lequel il va baser une partie de son jeu. Cette incompatibilité entre intériorité et extériorité peut avoir deux conséquences : soit provoquer l’hilarité, comme dans les comédies – un homme amoureux d’une sirène qui n’a aucune idée des normes sociales –, soit installer une tension dramatique, comme dans les drames – un tueur professionnel qui se retrouve traqué par ses anciens acolytes. Le jeu de Tom Hanks devient le fondement du film entier.

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Bibliographie

Sites internet

• http://www.tomhanks-online.com/fr/tomHanks/biography/ • http://www.commeaucinema.com/

Ouvrages

• Luc Moullet, politique des acteurs, Paris, éd. de l'Etoile/Cahiers du cinéma, 1993.

Emission télévisée

• Inside the Actor Studio, Saison 6, épisode 4. • Inside the Actor Studio, Saison 12, épisode 11.

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Annexes

Annexe 1 : filmographie complète

Années 1980 1980 : Noces sanglantes (Armand Mastroianni) 1980 : La croisière s'amuse (série TV) 1980 : Bosom Buddies (série TV) 1982 : Taxi (série TV) 1982 : Happy Days (série TV) 1982 : Les Monstres du labyrinthe (Steven Stern) 1982 : Sacrée famille (série TV) 1984 : Splash (Ron Howard) 1984 : Le Palace en folie (Neal Israel) 1985 : L'Homme à la chaussure rouge (Stan Dragoti) 1986 : Une baraque à tout casser (Richard Benjamin) 1986 : Rien en commun (Garry Marshall) 1986 : Every Time We Say Goodbye (Moshé Mizrahi) 1987 : Dragnet (Tom Mankiewicz) 1988 : Big (Penny Marshall) 1988 : Le Mot de la fin (David Seltzer) 1989 : Les Banlieusards (Joe Dante) 1989 : Turner et Hooch (Roger Spottiswoode)

Années 1990 1990 : Joe contre le volcan (John Patrick Shanley) 1990 : Le Bûcher des vanités (Brian De Palma) 1992 : Radio Flyer (Richard Donner) 1992 : Une équipe hors du commun (Penny Marshall) 1993 : Nuits blanches à Seattle (Nora Ephron) 1993 : Fallen Angels (série TV) 1993 : Philadelphia (Jonathan Demme) 1994 : Vault of Horror I (Steven E. de Souza) 1994 : Forrest Gump (Robert Zemeckis) 1995 : Apollo 13 (Ron Howard) 1995 : Toy Story (John Lasseter)

1996 : That Thing You Do! (Tom Hanks) 1998 : De la Terre à la Lune (série TV) 1998 : Il faut sauver le soldat Ryan (Steven Spielberg) 1998 : Vous avez un mess@ge (Nora Ephron) 1999 : Toy Story 2 (J. Lasseter, A. Brannon, L. Unkrich) 1999 : La Ligne verte (Frank Darabont)

Années 2000 2000 : Seul au monde (Robert Zemeckis) 2001 : Frères d'armes (série TV) 2002 : Les Sentiers de la perdition (Sam Mendes) 2002 : Arrête-moi si tu peux (Steven Spielberg) 2003 : Freedom: A History of Us (série TV) 2004 : Ladykillers (Ethan et Joel Coen) 2004 : Le Terminal (Steven Spielberg) 2004 : Elvis Has Left the Building (Joel Zwick) 2004 : Le Pôle express (Robert Zemeckis) 2006 : Da Vinci Code (Ron Howard) 2007 : La Guerre selon Charlie Wilson (Mike Nichols) 2007 : The Simpsons Movie (David Silverman) 2009 : Anges et Démons (Ron Howard)

Années 2010 2010 : Toy Story 3 (Lee Unkrich) 2011 : Il n'est jamais trop tard (Tom Hanks) 2011 : 30 Rock 2011 : Extrêmement fort et incroyablement près (S. Daldry) 2012 : Cloud Atlas (T. Tykwer, A. et L. Wachowski)

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Annexe 2 : Pour Big, Tom Hanks se retrouve à devoir jouer le rôle d’un enfant de 13 ans.

Annexe 3 : Rigidité du corps de Hanks

Annexe

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Annexe 4 : Changement physique de Hanks dans Philadelphia

Annexe 5 : Scène du licenciement pour laquelle Hanks a reçu l’Oscar du meilleur acteur.

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Annexe 6 : Changement physique de Hanks dans Seul au Monde

Annexe 7 : Le Tom Hanks sérieux, récurrent dans sa collaboration avec Ron Howard ou Spielberg.

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20 Annexe 8 : Découpage du visage

Annexe 9 : Fondements du jeu d’acteur de Hanks, déjà présents dans Bosom Budies.

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21 Annexe 10 : Le regard Tom Hanks, de biais, en coin, yeux exorbités et sourcils pointus.

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22 Annexe 11 : Reproduction des mimiques du visage de l’acteur dans Le Pôle Express.

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Annexe 12 : La bouche Tom Hanks, un peu tordue et souvent entrouverte.

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24 Annexe 13 : Des partenaires très contrastés