Tir au pistolet

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LE TIR AU PISTOLET André BERNARD SOMMAIRE I ) Qu'est ce que le tir II ) Techniques de tir III ) Le mental dans le tir IV ) Entraînements V ) Match VI ) Divers ANNEXES 1 ) SCHEMA MONTRANT LE CHEMINEMENT DE LA PENSEE 2 ) SCHEMA DE PRESSION DE DETENTE

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Le tir au pistolet comme vous n'avez jamais osé le demander

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LE TIR

AU PISTOLET

André BERNARD

SOMMAIRE

I ) Qu'est ce que le tir

II ) Techniques de tir

III ) Le mental dans le tir

IV ) Entraînements

V ) Match

VI ) Divers

ANNEXES

1 ) SCHEMA MONTRANT LE CHEMINEMENT DE LA PENSEE

2 ) SCHEMA DE PRESSION DE DETENTE

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I ) QU' EST CE QUE LE TIR Le tir, quel qu'en soit la forme est l'action de projeter soit un projectile, soit une forme quelconque sur un autre objet. La matérialisation du tir sera en règle générale l'impact sur la cible, soit un point lumineux, soit autre chose. En ce qui concerne le tir au pistolet ; loin de n'être qu'un procédé militaire ou guerrier, est, à l'heure actuelle une discipline sportive à part entière. Comme toute discipline sportive, le tir nécessite une technique mise au point au fil des années. Laquelle doit être associée à une préparation mentale sans faille ! Le pistolet de tir moderne est un accessoire sportif de très haute technologie. Il s'agit d'un outil très performant, qui, comme tel, nécessite un sportif de bon niveau pour en tirer la quintessence. Loin des performances des meilleurs tireurs internationaux, le tireur moyen, grâce à une bonne technique, et à un entraînement suivi peut, sans complexe prétendre à figurer en bonne place aux championnats régionaux, voire même nationaux. La présente étude, loin d'être exhaustive, n'est qu'une synthèse des divers conseils venus de grands tireurs français.

II ) LES TECHNIQUES DE TIR AU PISTOLET En résumant à la plus simple expression, l'on peut affirmer que la technique de tir au pistolet se résume en trois chapitres essentiels, les autres n'étant qu'accessoires ; à savoir : A ) La position B ) Le lâcher C ) La visée L'ordre de ces trois critères n'est pas innocent, car il correspond exactement à l'échelonnement de l'entraînement dans une saison. A ) La position Avant toute chose, il faut bien admettre que la morphologie de chaque tireur est différente. Aussi, il serait prétentieux de déterminer une position type. En effet, il est aisé d'observer que les partisans de la position de profil ont, en règle générale la même morphologie, de même que les partisans de la position dite de trois quarts ou la position de face. En fait, la position de base est avant tout affaire de confort personnel pour le tireur. Ce dernier doit se sentir à l'aise en tirant, en évitant absolument les contractions parasites, liées à une mauvaise position. Par contre, il faut quand même établir des bases. Tout d'abord La position doit être confortable. Pour ce faire, et, en tenant compte de la durée d'un match, il faut éviter de fatiguer inutilement les muscles. Pour ce faire, les pieds seront écartés de la largueur des épaules. Le bras tireur sera tendu sans raideur ni crispation, pointé vers la cible. Le bras non-tireur, sera, au choix, soit dans une poche, soit dans une ceinture. Il faut éviter de laisser le bras ballant, pour ne pas compromettre l'équilibre général. Une fois la position prise, le pistolet doit pointer en direction de la cible. Par contre, il faut remarquer que, régulièrement des corrections sont à apporter. Et c'est à ce moment que beaucoup d'erreurs surviennent.

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En effet, combien de tireurs, satisfaits de leur position, et voyant que le bras se trouve à coté de la cible, font l'erreur de mettre le bras face à la cible, sans bouger le reste du corps. Une petite comparaison peut s'imposer : celle de l'affût du canon. En effet, un canon avec affût pointé sur une cible nécessitant des corrections de tir, voit l'ensemble mobile se déplacer. En aucun cas le canon ne se pliera. Cette métaphore peut prêter à sourire, et pourtant, le tireur doit être considéré de même. C'est à dire qu'en cas de correction de position, c'est l'ensemble du corps qui doit bouger, et non le bras seul. Une fois la bonne position adoptée, et surtout répétée à l'entraînement, elle reviendra de plus en plus facilement avec l'expérience. Un truc pour trouver une bonne position : se mettre en face de la cible, et se mettre en position les yeux fermés. Ensuite, en ouvrant les yeux, il est facile de voir si l'on est en face de la cible ou non. L'habitude de procéder ainsi ne peut être que bénéfique pour la carrière du tireur. ATTENTION : souvent, dans le tir, l'on entend parler de position "naturelle". Méfiance, méfiance, car, L’Homme ne vient pas au monde avec un pistolet à la main, semble - t 'il ! POINT IMPORTANT : il faut savoir qu'en cours de tir, avec le tassement des vertèbres, le corps se "soude" sur lui-même. Aussi, il ne faut pas hésiter à cliquer en cours de tir, cela est tout à fait Normal. Par exemple, un tireur droitier, verra son tir aller à gauche, et descendre en "cours de route.

LA POSITION EST AU TIREUR CE QUE SONT LES

FONDATIONS DANS UN BATIMENT

B ) LE LACHER

Le lâcher, la hantise de tous les tireurs. Il est vrai qu'il n'existe quasiment pas de sport nécessitant de geste aussi fin, et aussi subtil que le lâcher. Pourtant ce dernier n'est destiné qu'à mettre en oeuvre un principe mécanique ou parfois électronique, permettant au projectile de partir. Cette fonction doit être perçue comme LE principe essentiel à la réalisation d'un 10. Il représente plus de 80% d'un bon départ. Sur les armes modernes, l'action de lâcher est facilitée par les départs en 2 ou 3 temps. Sur une arme 10 mètres, la première bossette permet d'avaler environ 300 grammes. Il ne reste plus que 200 grammes de pression pour faire partir le coup. Ce sont ces 200 grammes qui posent un problème. En effet, à partir de la course de la deuxième bossette, tout le problème réside dans le fait de savoir quand le coup va partir. C'est également la différence entre un novice et un champion. En effet, la grosse erreur qui se voit chez la plupart des tireurs est de commencer à appuyer sur la détente tout en fixant les organes de visées. Hors, l'on sait que l'esprit humain ne peut se concentrer sur

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deux choses à la fois, c'est à dire que le cerveau ne peut pas appuyer sur une détente, et viser en même temps, il faut donc choisir. Hors, tant que le coup n'est pas près de partir, pourquoi user de l'énergie à vouloir viser, cela ne sert à rien. Aussi, le tireur va se concentrer sur sa détente, il va appuyer progressivement sur cette dernière. A un point " X " déterminé au cours de l'entraînement, il saura que le coup va partir, c'est à ce moment, et uniquement à ce moment que l’œ il va partir sur le guidon. A titre d'exemple, l’œ il de Franck DUMOULIN ne part sur son guidon alors qu'il lui reste 10 - 15 grammes de pression. L’œ il du débutant partira sur le guidon alors qu'il reste encore 100 grammes. UN REPERE SIMPLE : la première bossette étant à 300 grammes, l'on continu à appuyer sur la détente. La pulpe du doigt se déforme. En gros, à la fin de la déformation il reste encore 80 grammes à avaler.

C'EST LA MAITRISE DE CETTE PREPARATION DE LA DETENTE QUI FAIT LES POINTS

C ) LA VISEE En ce qui concerne la visée, l'on peut dire que pratiquement tout les tireurs, à partir d'un certain niveau connaissent les principes de bases : LE GUIDON DANS LE CRAN DE MIRE, LE TOUT SOUS UN VISUEL FLOU. Il n'y a donc pas lieu de s'attarder sur ce point. Par contre, si chacun d'entre nous sait que le guidon doit être vu net et le visuel flou, il faut néanmoins démystifier une chose malheureusement trop répandue dans les stands de tir : c'est l'image affichée au mur de la visée parfaite, à savoir le guidon dans le cran de mire, le tout scrupuleusement aligné sous un visuel. La même image, avec un système permettant de faire bouger le guidon - cran de mire sous le visuel, serait infiniment plus éclairée. En effet, même avec la meilleure volonté du monde, la cible va jusqu'au 10, il n''y a pas lieu de chercher à faire un 15. C'est à dire que si l'image du guidon cran de mire est "juste", les lumières égales de chaque cotés, et le guidon arasant le cran de mire, et si le lâcher est bon, il n'y a pas de raison de faire autre chose qu'un 10. Il s'agira peut être d'un 10 cordon, mais il sera 10 quand même.

DANS LA VISEE, IL FAUT CHERCHER L'A PEU PRES. LA RECHERCHE DE LA PERFECTION CONDUIRA AU DESASTRE. DANS LA VISEE, L'ERREUR PARALELLE EST ACCEPTABLE, VOIRE NECESSAIRE LA CHASSE A L'ERREUR ANGULAIRE DOIT ETRE L'ELEMENT MOTEUR DE LA VISEE REPERE : pour le tir a l'extérieur, il faut savoir qu'en cas de lumière plus vive, le tir baisse En cas de lumière plus faible, le tir monte

==== NE PAS HESITER A CLIQUER DANS CES CAS =====

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/III ) LE MENTAL DANS LE TIR UN AXIOME DE BASE DOIT ETRE CONSTAMMENT A L'ESPRIT:

LA PENSEE PRECEDE TOUJOURS LE GESTE

UN 2° AXIOME DOIT ETRE EGALEMENT CONSTANT :

IL FAUT TOUJOURS ETRE POSITIF La négation du fait d'être positif dans le tir est très facile à constater : En effet, n'importe lequel d'entre nous a déjà remarqué qu'un tireur, après un match, surtout un mauvais, peu, tout de suite annoncer le nombre de 8, de 7 ou pire. Qui a déjà entendu un tireur dire : j'ai fait tant de 10 ? Tout vient d'être résumé. Le tireur, en règle générale, même après un bon match, viendra dire : "si je n'avais pas fait tant de 8, j'aurais fait tant de points". C'est vrai, quand je fais 570 avec 30 dix et 30 neufs, je me dis toujours : si je n'avais pas fait les 30 neuf, je totaliserais 600 points ?????? De plus, il faut savoir que l'esprit humain s'éduque. Si l'on se souvient des dix, l'esprit gardera en mémoire la manière de faire des 10. Si l'on ne se souvient que des " merdes ", il est évident que le cerveau réagira de la même manière : il se souviendra des 8, des 7 ou du 5 (petit clin d’œ il à Thomas). A décharge du tireur, il faut bien admettre que la société moderne, ainsi que l'éducation judéo-chrétienne à tendance punitive ne sont pas des facteurs de réussites. L'on se fait souvent reprocher les mauvaises choses, mais rarement féliciter pour les bonnes. Dans le même ordre d'idée du sentiment positif, il faut éliminer deux choses : tirer pour rire ou tirer pour passer le temps. En effet, comment peut-on espérer sortir un super point en match, si le reste du temps, à l'entraînement, l'on se comporte en tireur de loisir ? EXEMPLE : un étudiant peut-il réussir son examen s'il n'a rien fait au courant de l'année ? Oui, s'il est surdoué Oui, s'il a un coup de chance Non, en règle générale. En tir, c'est la même chose, les cours, c'est l'entraînement, l'examen, c'est le match. En revenant sur le premier principe, à savoir que la pensée précède toujours le geste. Il faut savoir que, même dans certains gestes réflexes, c'est d'abord le cerveau qui lance la commande, et ensuite, le geste se fait. Aussi, si l'on pense au bon geste d'abord, pour l'exécuter après, cela est plus facile non ? Donc, si, avant d'exécuter la séquence complète de tir avant, si l'on pense à la bonne position, si l'on pense au geste de lâcher parfait, si l'on pense à la visée parfaite, il y a quand même plus de chance de réussir qu'en pensant à la voisine au moment d'appuyer sur la détente !

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De la même manière que la pensée précède le geste qui suit, la pensée précèdera un match complet, en se rappelant un bon match par exemple. Elle précèdera également une saison complète, en se fixant des buts, des contrats. De plus, la pensée précède le match, certes, mais elle doit précéder l'entraînement également : Aujourd'hui, je vais m'entraîner, je veux réaliser un certain nombre de 10 d'affilé ; je veux faire 2 cartons de 98/100. etc.. Cette pensée précédant le geste est la base de la "séquence mentale".

LA SEQUENCE MENTALE EST UN "PRODUIT" QUI PERMET AU CERVEAU D'AVOIR TOUJOURS QUELQUE CHOSE DANS LA TETE, EVITANT LES PENSEES PARASITES ;

EVITANT QU' UNE PENSEE PERTURBATRICE N'OCCUPE LES PLACES QUE DEVRAIENT OCCUPER LES PENSEES

AYANT TRAIT AU TIR ENFIN, UN AUTRE GROS POINT MENTAL :

UN MATCH N'EST PAS UNE

SUCCESSION DE 60 BALLES IL S'AGIT

D'UNE SUCCESSION DE

60 MATCHS INDIVIDUELS

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IV ENTRAINEMENTS Comme déjà énoncé, l'entraînement, en fait, sert à renforcer, les techniques de bases du tir, de développer les muscles sollicités, et à assurer un certain niveau. Tout de suite un gros point : la plus grosse erreur à faire est de faire des matchs, et encore des matchs à l'entraînement. Non, bien au contraire. Nous connaissons les différentes phases de tir. Nous connaissons les techniques de tir. Aussi, le plus simple est de décortiquer ces techniques pour les travailler individuellement. De plus, en règle générale, l'on voit beaucoup de tireur qui se "crèvent" en match, parce que c'est sérieux, et qui, à l'entraînement sont très détendus, d'ailleurs, on entend souvent : CE N'EST QUE DE L'ENTRAINEMENT. C'est exactement le contraire qu'il faut faire: un entraînement sérieux, avec un bon travail, le résultat, et surtout l'assurance en match sera bénéfique. D'ailleurs, il est facile de constater la différence entre les tireurs, en dent de scie, et les tireurs réguliers : les premiers pourront taper un bon jour à 570 et faire le lendemain 540. Les seconds, comme par hasard, n'auront au pire qu'une dizaine de points de différence entre matchs, sur une saison complète. QUEL TIREUR S'ENTRAINE LE PLUS SERIEUSEMENT ?? Le but de l'entraînement est pédagogique, comme pour un écolier : c'est de la répétition du geste, et du bon geste que viendra la lumière. La répétition, donc consciente du geste, petit à petit va s'imprimer dans l'esprit, le geste deviendra inconscient (explication du 10 "coup de pot"). EXEMPLE : une femme apprend à tricoter. Au début, elle féra bien attention à ses mailles, à tous ses gestes sous peine de perdre une maille. Après quelques années d'expériences, elle tricotera tout en faisant autre chose. C'est le geste répétitif conscient qui est passé dans l'inconscient. De même que, chacun d'entre nous se souvient des premières leçons de conduites. Il faut penser à lâcher l'accélérateur, à débrayer, à passer la vitesse, à embrayer, à Réaccélérer. Aujourd'hui, chacun d'entre nous le fait inconsciemment.

EN TIR C'EST LA MEME CHOSE

ACQUISITIONS TECHNIQUES 1 POSITION

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Afin de trouver la bonne position, le truc le plus simple est le suivant : -- Se mettre devant la cible -- Fermer les yeux -- Lever les deux bras, d'une manière confortable -- Ouvrir les yeux -- Corriger si nécessaire, jusqu'à ce que le bras tireur soit dans l'alignement. UNE FOIS LA POSITION CORRECTE TROUVEE, PROCEDER A DES ESSAIS DE TASSEMENTS, POUR HABITUER LE CORPS A RETROUVER LA MEME POSITION A CHAQUE FOIS. NE PAS HESITER A FAIRE DES TASSEMENTS PENDANTS PLUS DE 10 MINUTES Le fait de faire cet exercice les yeux fermés, permet de bien sentir la bonne répartition de poids sur les deux jambes En ce qui concerne la position, il faut admettre que la position la plus confortable viendra avec le métier.

2 ) LE LACHER Le but de l'entraînement au lâcher, est d'arriver à se concentrer uniquement sur celui-ci. Dans ce genre d'exercice, il faut admettre que des coups peuvent partir prématurément, arriver même dans le plafond. Il faut également oublier complètement les autres qui peuvent rirent quand le carton est troué sur tout le blanc.

LA MAJEURE PARTIE DES EXERCICES DESTINES A RENFORCER LE LACHER SE FONT LES YEUX FERMES Ceci, justement pour intensifier la concentration sur l'action de la détente. EXEMPLE D'EXERCICE --Se mettre en position, ne pas mettre de carton, tirer les yeux fermés à sec Cet exercice renforce la sensation de la pression sur la détente -- Procéder de la même manière en tir réel. -- Lorsque l'on ne sort plus de la tôle, procéder de la même manière sur carton blanc -- Idem sur visuel. On se met en position, on ferme les yeux, on tire, on reste tenu quelques seconde, on vérifie. Cet exercice renforce également la tenue après le départ du coup BUT : Apprentissage aux lâchers rapides et progressifs Apprentissage du seuil de décrochement -- Alternance : 5 coups sur tôle ; 5 coups sur visuel à sec ; 5 coups réels -- 2 ou trois fois -- Terminer par 10 coups comptabilisés -- Faire des tirs "à risque", c'est à dire en amenant l’œ il sur le guidon à la limite extrême du décrochage TOUS CES EXERCICES AMENERONT LE TIREUR A CONNAITRE LE MOMENT OU IL AMENERA SON OEIL SUR LE GUIDON

3 ) LA VISEE La visée ne s'apprend pas, elle s'éduque par le "métier". C'est à dire qu'il n'y a pas de recette miracle pour bien viser.

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Néanmoins, l'entraînement, en ce qui concerne la visée consistera surtout pour le tireur à accepter que ses organes de visées flottent sous le visuel. Ainsi, il ne cherchera pas systématiquement l 'immobilité absolue. En fait, le meilleur exercice de renforcement de la visée consistera surtout à faire des tirs sur cartons blancs. Le tireur prendra ainsi conscience de la nécessité de regarder ses appareils de visées au premier plan.

4 ) LA STABILITE Une bonne stabilité, absolument nécessaire au tireur, s'éduquera de la manière suivante : se mettre en position de tir, et garder l'arme à bout de bras le plus longtemps possible. Cela renforcera la musculature de l'épaule. Dans ce genre d'exercice, ne pas oublier de le faire des deux Cotés, pour la symétrie du corps.

5 ) DIVERS COORDINATION : faire des lâchers volontaires, en provoquant le départ du coup, cela renforce l'inconscient TENUE : l'on retrouve les exercices de tir les yeux fermés L'ANNONCE : c'est simple, le tireur tire, annonce et vérifie.

UNE MAUVAISE ANNONCE A TOUJOURS LA MEME SOURCE D'ERREUR : L ' OEIL N'EST PAS SUR LE GUIDON A L' ENTRAINEMENT, IL NE FAUT JAMAIS AVOIR PEUR DE METTRE UNE BALLE A COTE // JUSTEMENT C'EST DE L'ENTRAINEMENT, LE NOM VEUT TOUT DIRE

V ) MATCH Comme déjà annoncé, le match ne doit pas être perçu comme le monstre du Loch Ness, mais uniquement comme une vérification des acquits de l'entraînement. En fait, il faut mettre tout ce que l'on a dans le ventre à l'entraînement pour en tirer bénéfice en match. POUR LES MATCHS : PLUTOT QUE D'ETRE MOYEN EN TOUT, IL VAUT MIEUX METTRE LE PAQUET SUR UNE OU

DEUX DISCIPLINES FORTES CONSEILS PRATIQUES : Il faut aborder un match en étant positif. Il faut partir gonflé.

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Il faut considérer toutes balles tirées, y compris aux essais, comme étant des balles de match Pas de sport violent 2, 3 jours avant le match Se fixer un but, un contrat dur mais réalisable, tant avant un match, que sur la saison EXEMPLE : la personne voulant remporter un titre national, ne doit pas se "casser" dés les départementaux

TIRER EN MATCH :

A la moindre baisse de sensation, lâcher, viser, etc... REPOSER

REPOSER DOIT S'APPRENDRE A L'ENTRAINEMENT Les histoires de "lâcher la balle quand même", même si elles ne sont pas toujours catastrophiques, sont néfastes pour le moral. Tirer en match comme à l'entraînement, les cibles sont les mêmes Il vaut mieux faire un 10 après 15 posés, que de lâcher un 9 "quand même". En cas de pause : bien reprendre sa position, refaire des lâchers à sec, avant de repartir dans le match

NE JAMAIS FAIRE DE MATCH D'ENTRAINEMENT LA VEILLE D'UN MATCH

VI ) DIVERS A ) LA VISEE ET SES DIFFICULTES Il faut savoir que les yeux humains marchent par paires. Aussi, il ne faut jamais fermer un oeil en tirant. Pour les tireurs qui s'en sentent capables, qu'ils tirent les deux yeux ouverts, pour les autres, le port d'un cache est conseillé.

B ) ACCESSOIRES De nombreux accessoires fleurissent sur les pas de tir. Chacun étant persuadé qu'il porte l'accessoire miracle permettant de faire 600/600, et pourtant la vérité est plus dure, et plus cruelle.

LES CHAUSSURES Pour un tireur tirant 580/600, le bon jour, avec une paire de chaussure adéquate, pourra faire 581, peut être. Pour les autres... En fait, il faut simplement porter une paire de chaussures confortable, à laquelle le pied est habitué. De plus, conformément au règlement, elle ne doit pas masquer la cheville.

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LA CASQUETTE En fonction de la luminosité, elle peut être utile à l'extérieur. A l'intérieur, il faut savoir que la lumière est, en gros inférieur de 5 fois à la lumière naturelle. Aussi, à 10 mètres, son utilité est contestable.

LE CACHE Nécessaire pour les tireurs ne pouvant tirer avec les deux yeux ouverts. Il doit être translucide pour éviter la dissymétrie entre les deux yeux.

LE DIAPHRAGME En théorie, il sert à rattraper la profondeur de champ. En pratique, il est d'une manipulation très compliquée pour une utilisation adéquate. A ne réserver qu'aux très bons techniciens de tir.

LES FILTRES DE COULEURS Quelles est la fonction d'un filtre : comme son nom l'indique, à filtrer la lumière arrivant à l’œ il, donc à diminuer l'intensité. UN FILTRE NE SERT A RIEN SOUS NOS CLIMATS

LE CAMPHRE Sert à noircir les organes de visées. Utile quand l'orientation du stand fait lui le soleil sur les organes de visées.

L' ELARGISSEUR DE DETENTE Il sert à diminuer le poids APPARENT de la détente. Utile quand le poids de détente est lourd, surtout sur les détentes directes ( revolver )

CONTREPOIDS Ils servent à modifier l'équilibre de l'arme. Chacun doit faire des recherches personnelles en ce domaine.

LA CHAUFFERETTE Procure un sentiment de sécurité par temps froid. En fait, elle modifie le comportement thermique de la main : à éviter. °°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

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CONCLUSION Aux termes de cette étude sommaire sur le tir aux armes de poings, une conclusion s'impose : NOUS CHERCHONS TOUS A TROP BIEN FAIRE AU LIEU DE CHERCHER L'A PEU PRES Ces quelques réflexions livrées aux fils des lignes permettront à un débutant de cerner les bases de notre sport, et aux tireurs plus confirmés de s'apercevoir qu'ils recherchent trop la perfection. Que chacun d'entre nous prenne d'abord notre discipline favorite comme un sport, un jeu. Ensuite, il conviendra de s'entraîner efficacement, comme un étudiant étudie sérieusement : le résultat ne se fera pas attendre. Mais, en ce qui concerne l'entraînement, il faut bien savoir une chose, et ce, en fonction des résultats recherchés : Un entraînement hebdomadaire de 2 à 6 heures permet de s'entretenir. Un entraînement hebdomadaire de 6 à 10 heures permet de s'améliorer. Un entraînement hebdomadaire supérieur à 10 heures permet de viser haut. De même, en ce qui concerne les tireurs, plusieurs catégories existent : 1 Le tireur doué, ne travaillant pas 2 Le tireur non doué, travailleur 3 Le tireur non doué, ne travaillant pas 4 Le tireur doué travaillant 1 ) c'est le tireur qui nous écœure, il ne s'entraîne pas et sort parfois des beaux scores, mais en dent de scie 2 ) C'est la majorité des tireurs moyens, se situant en 10 mètres entre 560 et 570. 3 ) C'est celui qui se plaint tout le temps, il est content quand il n'est pas sorti du noir 4 ) c'est la bête tel Franck DUMOULIN ; Ragnar SKANAKER ou Ralph SCHUMANN. °°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

André BERNARD

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DIVERS SORTES DE LACHERS

500 GRS THEORIQUES

BOSSETTE

LEGENDE LACHER THEORIQUEMENT PARFAIT, TOUT EN PROGRESSION LACHER EN PREPARATION ( ARRET SUR LA BOSSETTE ) LACHER EN PALLIER ( LE PLUS DUR ET LE PLUS EFFICACE LACHER EN « PULSION «

TEMPS EN SECONDES

Poids exercé sur la détente

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VISEE

LACHER

PENSEE

SCHEMA MONTRANT LE TRANSFERT DU LACHER VERS

LA VISEE

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EXPLICATIONS DU SCHEMA Ce schéma montre le transfert de la pensée consciente du lâcher, dans un premier temps, pour se focaliser sur la visée. En effet l'esprit humain ne peut se concentrer sur deux choses à la fois. L'on peut essayer, l'on se rendra compte que cela est parfaitement impossible. Lorsqu'il est fait état de concentration, il faut bien comprendre concentration totale sur une chose. Comme dans toute chose consciente, la pensée précède le geste, c'est l'utilisation consciente. Dans un premier temps, le tireur se concentre sur sa détente ; il va jusqu'à la bossette, et continu à appuyer d'un mouvement régulier, en pensant à chaque instant à ce qu'il va faire dans le temps suivant. PENDANT CE LAPS DE TEMPS, IL N'EST PAS UTILE DE PORTER SON ATTENTION SUR LES ORGANES DE VISEES, NI MEME DE LES REGARDER. Dans un deuxième temps, lorsque le décrochage n'est plus loin, d'un seul coup l'attention du tireur se porte entièrement sur son guidon. Il fixe intensément son guidon, jusqu'au départ du coup. Ce départ du coup sera provoqué par le lâcher qui vient de se continuer dans l'inconscient du tireur. RESULTATS EN CIBLE