TIM_208

download TIM_208

of 70

description

Terre Magazine

Transcript of TIM_208

  • Mensuel dinformation et de liaison de larme de Terre N 208 - Octobre 2009

    DossierObir et commander

    3:HIKQR

    E=YUXUU[

    :?k@m@a@i

    @a;M

    0674

    4-20

    8-F:

    3,00E LES CASQUES BLEUS

    EN MISSION

    En direct du Liban

    FocusLes bases de

    Dfense

    Vie des unitsUne FOB Canjuers

    PortraitLADC Redoutey,

    splologue

    TIM208_001.QXD 24/09/09 16:44 Page 1

  • DITO . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .5

    A LHONNEUR . . . . . . . . . . .6

    PANORAMA . . . . . . . . . . . . . . . .8

    FOCUSLe RETEX des BDD . . . . . . . . .12

    EN DIRECT DU LIBANCe ne sont pasdes bleus ! . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .16

    3TIM n208 - Octobre 2009

    26

    Sommaire

    RDACTION SIRPA TERRE : 14, rue Saint-Dominique, 00453 Armes - Tl. : 01 72 69 + n de poste ou PNIA 821 752 + n de poste - Fax : 01 72 69 25 51 I PRSIDENT DUCOMIT DE RDACTION : COL Benot Royal I DIRECTEUR DE LA RDACTION : COL Bruno Lafitte I RDACTEUR EN CHEF : LCL Michel Sabatier (poste 25 58) I RDACTEUREN CHEF ADJOINT : CNE Julie Cros, CNE Audrey Laisn (poste 25 50) I SECRTAIRE DE RDACTION : LTN Sabine Fosseux (poste 25 50) I CHEF DES REPORTAGES :MAJ Yannick Le Leuch (poste 25 52) I RDACTION : (poste 25 59 ou 25 64) - CNE Thomas Dijol, LTN Sverine Bollier, LTN Cline Brunetaud, Diane Lhritier I BRVES ET PETITES ANNONCES : Mlanie Texier (poste 25 55) I CELLULE PHOTOGRAPHIQUE : (poste 25 67) ADJ Jean-Raphal Drahi, ADJ Gilles Gesquire, CCH Jean-

    Baptiste Tabone I CELLULE ICONOGRAPHIQUE : (poste 25 63) BCH Christophe Deyres, BCH Pascal Villemur, BCH David Gaubert I MARKETING : MAJ Andr Le Bodic (poste 25 56) I DITEUR :Dlgation lInformation et la Communication de la Dfense - 1, place Joffre, 75007, Paris I DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : COL Benot Royal, Chef du SIRPA Terre I PUBLICIT (ECPAD) :

    M. Thierry Lepsch - Tl. : 01 49 60 58 56 - [email protected] I DIFFUSION - ABONNEMENTS : BCH Pascal Villemur - Tl. : 01 72 69 25 63 - Fax : 01 72 69 25 51 I ABONNEMENTSPAYANTS : ECPAD - Tl. : 01 49 60 52 44 I RALISATION : Samourai.fr I IMPRESSION : CirclePrinters - Commission paritaire n 0211B05259 - ISSN n 0995-6 999 - Dpt lgal : parution.Ce numro comprend un encart Terre Information foliot de I IV, et un encart publicitaire La France Mutualiste. Tous droits de reproduction rservs. La reproduction des articles est sou-mise lautorisation pralable de la rdaction. I CRDITS PHOTOS : SIRPAT, CNPI, ECPAD, Thomas Goisque, DR. I COUVERTURE : Liban, ADJ Jean-Raphal DRAHI - Site internet :www.defense.gouv.fr/terre I Courriel : [email protected]

    Point de situation . . . . . . . . . . . .18Une force de dissuasion . .20La logistique . . . . . . . . . . . . . . . . . . .22La cooprationmultinationale . . . . . . . . . . . . . . . .24Les actions CCM . . . . . . . . . . . . .25

    DOSSIER . . . . . . . . . . . . . . . . . . .26Obir et commander

    LE CEMAT VOUS PARLE . . . . . . . . . . .40

    RETEX . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .42

    TMOIGNAGE . . . . . . . . .43

    INNOVATIONLe SILCENT . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44

    BD . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .47

    A LA UNEEN OCTOBREDOSSIEROBIR ET COMMANDERObir et commander : ces deux notionssont aussi vieilles que les armes,et forment aujourdhui autant quhierle socle du mtier militaire.

    TIM A 20 ANS2003 et 2004 . . . . . . . . . . . . . . . . . . .56

    SPORTLes 24 heures du MansRollers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58

    Brves . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .60

    QUARTIER LIBRE Votre agenda . . . . . . . . . . . . . . . . . .64Culture et loisirs . . . . . . . . . . . . .66Vu dans les mdias . . . . . . . . .69Petites annonces . . . . . . . . . . . .70

    VIE DES UNITSLe SIA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48Une FOB Canjuers . . . . . . . 50

    PORTRAITLADJ Beaurepaire au Liban . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52LADC Redoutey,splologue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .54

    16 54

    58

    TIM208_003_SOMMAIRE.QXD 23/09/09 11:22 Page 3

  • 1- Quelle utilisation faites-vous de votre voiture ?Je ne peux malheureusement pas men passer ! Pourtant, je prends les transports en commun tous les jours pour aller de mon domicile parisien mon travail en banlieue. Mais une voiture, cest quand mme bien pratique pour pouvoir quitter la ville et partir le week-end en toute libert.

    2- Avez-vous pu raliser des conomies sur votre budget auto ?Les transports, cela demeure un poste important dans mon budget ! Comme je devais changer de voiture, jai dcid en dbut danne de troquer mon vieux vhicule pour une auto neuve. Jai investi dans une voiture propre, qui produit moins de 120 g de CO2 au km. Jai pu bnficier de 700 au titre du bonus

    cologique mis en place par les pouvoirs publics, et de 1 000 supplmentaires de prime la casse (2).

    3- Pourquoi avoir souscrit un contrat AUTO PASS auprs de la GMF ?Jai profit dun tarif vraiment intressant. Avec le Bio Bonus prvu au contrat, la GMF donne un srieux coup de pouce aux acqureurs de vhicules propres. Et jai pu aussi bnficier de la rduction ECO PASS rserve aux automobilistes titulaires dun abonnement annuel de transports en commun, ce qui est mon cas. Au total, ma cotisation a rellement baiss par rapport au tarif normal. Sur un peu plus de 500 , lconomie dpasse 67 ! (3)

    (1) source : Automobile Club, budget pour une Clio III essence, chiffre 2007.(2) super bonus pour la mise au rebut dun vhicule de plus de 10 ans, suite lacquisition dun vhicule propre (moins de 160 g CO2/km).(3) conomie de 67,31 sur une cotisation annuelle de 503,65 pour lassurance dun vhicule Peugeot 207 HDI Premium 90 5 CV avec le contrat GMF AUTO PASS, formule tous risques confort avec franchise, pour un conducteur g de 30 ans, 40% de bonus sans sinistre responsable.(4) ni tudiants, ni lycens.

    Assurance auto : comment dpenser moins...

    ASSURANCE AUTO PASS DE LA GMF : les + qui vous font gagner de largentAvec AUTO PASS, vous profitez de tarifs en baisse de 3% en moyenne, avec en plus des rductions significatives dans un ensemble de cas :

    BIO BONUS - 5% sur lassurance des vhicules propres (moins de 120 g de CO2/km parcouru) de moins de 5 ans

    PETIT ROULEUR - 10% si vous faites moins de 5 000 km par an en usage priv avec votre vhicule

    ECO PASS - 10% pour les automobilistes (4) titulaires dun abonnement annuel payant de transports en commun

    BONS CONDUCTEURS ils ne paient pas pour les autres, et encore moins avec AUTO PASS ! Avec 50% de bonus sans sinistre responsable depuis 7 ans, la GMF augmente le bonus jusqu 65%. Cest le Bonus + !

    JEUNES AGENTS DU SERVICE PUBLIC DE MOINS DE 30 ANS - 25% de rduction sur la premire anne de cotisation pour tous les contrats dassurance, et notamment lassurance auto. Plus encore : aucune surprime pour conducteur novice !

    AUTO eT POUvOir dAchAT

    Dans un contexte de baisse du pouvoir dachat, la GMF vous permet de raliser des conomies sur votre budget auto. Tout en tant mieux assur, mieux rembours.

    5 345 e : budgetauto moyen (1)

    3 questions :Laurent deville, agent edF en banlieue parisienne, 30 ans

    c O M M U N i Q U

    Ser

    ec C

    omm

    unic

    atio

    n - P

    hoto

    Get

    ty Im

    ages

    CAPA-09_200X300_Q.indd 1 1/04/09 15:53:33

  • ditorial

    5TIM n208 - Octobre 2009

    n ces temps o notre arme deTerre renoue avec les ralits dunengagement oprationnel parti-culirement exigeant, redonnerses lettres de noblesse lexercice

    du commandement est une imprieusencessit.

    CommanderPlus que jamais, le chef militaire doit fon-der sa lgitimit et son autorit sur laconfiance mutuelle qui le lie ses subor-donns, sur la fermet de son caractre,sur ses comptences professionnelles et

    son exemplarit entoutes circonstancesmais galement surson sens des respon-sabilits car, commele disait le marchalJoffre, celui qui ale got de la respon-sabilit, aprs avoirpens le problme,

    sait imposer une solution et la faire triom-pher . Dans cet esprit, noublions pas quele sens des responsabilits exige aussi decontrler laction des subordonns, au quar-tier comme en opration.

    Apprendre commanderActeurs essentiels de la prparation op-rationnelle, les organismes de formationont pour vocation dduquer et dinstruiredes chefs capables de commander dansdes situations toujours plus complexes o lHomme, quels que soient les pro-grs technologiques, reste au centre de lengagement militaire. Il sagit donc de former des hommes et des femmes derflexion mais aussi de caractre et de cur

    car la vocation du chef est, encore et tou-jours, de conduire ses subordonns au com-bat en donnant du sens laction.

    Apprendre obirAu-del de la formation lexercice du com-mandement, lducation dispense doitaussi tre tourne vers lapprentissagede lobissance aux ordres reus parcequobir et commander sont les partsindissociables dun ensemble qui fondeltat de soldat. Ces deux lments, intime-ment complmentaires de notre maniredtre, garantissent naturellement leffica-cit de nos actions. Il sagit bien, comme ledisait le marchal Foch, de comprendrela pense de son chef, de la faire sienne et, par tous les moyens, de la traduire enacte . De cette articulation doit natre leparfait quilibre entre lobissance formelleet lesprit dinitiative, entre la discipline,indispensable laction militaire, et lau-tonomie, dans le respect imprieux des loiset des rglements pour le succs desarmes de la France .Cest cette ambition qui continuera ani-mer les formateurs de larme de Terre que jai lhonneur de commander depuisquelques semaines au sein de la DRHAT ;car, si les structures voluent, la missiondemeure toujours aussi imprieuse, cellede former des chefs qui sefforcent de voirclair malgr les incertitudes, savent dci-der et assument leurs ordres.

    Laptitude aucommandement passeaussi par le devoirdobissance

    E

    Celui qui a le gotde la responsabilit,

    aprs avoir pens le problme,sait imposer une solutionet la faire triompher. Marchal Joffre

    Gnral de division Philippe BONNETDirecteur adjoint de la DRHAT et commandant

    des coles et des lyces de Dfense

    5

    TIM208_005_EDITO.QXD 23/09/09 9:44 Page 5

  • 6 TIM n 208 - Octobre 2009

    A lhonneur

    65e anniversaire de la libration de ParisLors de la clbration du 65e anniversaire de la libration de Paris le 25 aot 1944, le prsident de la Rpublique sest rendu la prfecture de police de Paris, lieu hau-tement symbolique o le gnral Leclerc reut la reddition des troupes dOccupationet o le gnral de Gaulle pronona son premier discours. Au cours dune crmo-nie, une plaque a t inaugure la mmoire du gnral Leclerc dans la cour de lhtel prfectoral. Accompagn notamment du Premier ministre Franois Fillon, duSEDAC Hubert Falco, du maire de Paris Bertrand Delano et du prfet de police deParis Michel Gaudin, le prsident a appel se montrer digne de ce jour lheure ode nouveaux dfis nous attendent.

    Le CEMA en Afghanistan

    Du 1er au 3 septembre, le gnral darme Jean-Louis Georgelin, chefdtat-major des armes, sest rendu en Afghanistan pour inspecter lesunits franaises prsentes autour de la ville de Kaboul. Lun des objectifs de sa venue tait de faire le point sur lengagement destroupes franaises, notamment pendant les lections daot dernier, etdtudier la rarticulation des effectifs franais compter de novembre.En effet, lANA assurera alors totalement la scurit de Kaboul et de ses environs.

    Le ministre de la Dfense, Herv Morin,sest rendu en Afghanistan les 17 et18 septembre 2009 pour faire un point desituation du travail ralis par les militai-res franais. Il sest notamment rendu Tora (district de Surobi), avant de rencon-trer les autorits afghanes de la province.Le 18, il tait en Kapisa pour rencontrerles units du Groupement tactique inter-armes (GTIA) sur les bases de Tagab etNijrab. La visite du ministre seffectuait quelques semaines du redploiement desforces franaises dans lest du pays.Le 1er novembre prochain, lessentiel destroupes franaises prsentes Kaboulsera en effet transfr sur les bases deKapisa et de Surobi.

    Le MINDEFen Afghanistan

    EC

    PAD

    Le 11 aot, le marchal des logis-chef VincentDelcous et le brigadier-chef Franois Daix, du519e Rgiment du train de La Rochelle, partici-paient une activit sportive collective. Apercevant un homme g dune soixante dan-nes, victime dun malaise, ils se sont ports son secours en pratiquant un massage cardia-que, guidant et aidant les secours dans le trans-port du sexagnaire. Bien que leurs formations aux premiers secoursremontent 4 et 12 ans, ils nont pas hsit uninstant. Lhomme a repris connaissance avantdtre transport lhpital.

    Ils ont sauv une vie

    TIM208_006_007_HONNEUR.QXD 22/09/09 10:09 Page 6

  • TIM n 208 - Octobre 2009

    En BrefDeux dputsse rendent au TchadDu 18 au 20 aot 2009, le dputde lAin, vice-prsident dela commission de la Dfensenationale et des forces armes,Michel Voisin, ainsi que Chris-tophe Guilloteau, dput duRhne, secrtaire de la commis-sion, se sont rendus auprs desmilitaires franais stationns auTchad.Accueillis par le colonel (A)Bruno Catucoli, commandantla force EPERVIER, un bilan leura ainsi t dress des actionsmenes sur place par la France.Aprs leur rencontre avec lesunits stationnes NDjamena,les deux dputs se sont rendus Abch o ils ont particip une srie dexercices organisspar le 68 e Rgiment dartilleriedAfrique.

    7

    Le CEMAT honore les troupes de MarineUne prise darme publiquea eu lieu Frjus le 31 aot 2009en prsence du gnral darmeIrastorza, chef dtat-major delarme de Terre, dans le cadredes crmonies de Bazeilles,qui perptuent le souvenirde cette grande bataillequi eut lieu en 1870 et cota la vie 2655 soldats. Ces crmoniessont aussi le moyen de raffirmerla solidarit des troupesde Marine, autour notammentdu souvenir de la Division bleue,qui runit pour la premire foisde lhistoire marsouins et bigorsdans un mme combat.Le gnral de corps darmeThonier et les gnraux de divisionMontfort et Daniel ont fait aucours de la crmonie leur adieuaux armes.

    In memoriamM. Nicolas Sarkozy, prsident de la Rpu-blique et chef des armes, M. HervMorin, ministre de la Dfense, le gn-ral darme Jean-Louis Georgelin, chefdtat-major des armes, et le gnraldarme Elrick Irastorza, chef dtat-major de larme de Terre, accompagnsde nombreuses personnalits civiles etmilitaires, ont rendu un dernier hom-mage au sergent Thomas Rousselle etau caporal-chef Johan Naguin, lors dunloge funbre le 11 septembre 2009 au3e RIMa de Vannes.Le prsident a rappel que jamais,malgr les risques auxquels les expo-sait leur engagement, je ne pourraime rsigner la fatalit de ces viesbrises et trop tt interrompues. []Le statut international de notre paysnous confre des prrogatives impor-tantes. [] Tel est bien le rle desarmes franaises et que nul nendoute, cest galement la scurit etla libert de la France et des Franaisqui se jouent sur les principaux th-tres extrieurs o sont engages nosforces armes .Le sergent Rousselle et le caporal-chefNaguin taient le 4 septembre 2009 enmission de scurisation de laxe routierreliant Bagram la FOB de Nijrab, en

    Afghanistan, avant le passage dun convoilogistique. Ils taient intgrs un dis-positif de huit vhicules et prcds parles moyens de reconnaissance du gnie.Leur VAB a t vis par un engin explo-sif improvis. Le caporal-chef Johan Naguin, natif dela Runion, stait engag au 3e RIMa en

    mai 2005. Pilote VAB, g de 24 ans,il tait mari et pre dun petit garondun an et demi. Le sergent ThomasRousselle, g de 30 ans, mari et predune petite fille de trois ans, staitengag en avril 1998 au 3e RIMa. Ctaitsa seconde mission en Afghanistan, oil exerait les fonctions de radio-tireursur VAB. Le 8 septembre 2009, Hubert Falco,secrtaire dtat la Dfense et auxanciens combattants, leur a dcern laMdaille militaire et le CEMAT, la croixde la Valeur militaire avec citation lor-dre de larme, en prsence notammentde Mme Marie-Luce Penchard, secr-taire dtat loutre-mer. Le prsidentde la Rpublique leur a remis le 11 sep-tembre 2009 la Lgion dhonneur titreposthume.

    Soutien nos soldats Dans ces circonstances exceptionnelles, je veux rendre un hommage par-ticulier au courage, labngation et au professionnalisme de ces hommesqui ont choisi de servir notre pays travers le monde, en acceptant de fairele don de leur vie. Jai une pense particulire pour ce rgiment que vousconnaissez bien et qui vient dtre nouveau touch sur le sol afghan.

    (Lettre de condolances du Premier ministre, Franois Fillon.)

    Caporal-chefJohan Naguin

    SergentThomas Rousselle

    TIM208_006_007_HONNEUR.QXD 22/09/09 10:11 Page 7

  • 8 TIM n 208 - Octobre 2009

    Lagenda du CEMAT

    Panorama

    31 AOT

    Commmoration des combatsde Bazeilles Frjus.

    10-11 SEPTEMBRE

    Universits dt de la Dfense Saumur. Hommage funbre au 3e RIMA de Vannes.

    14 SEPTEMBRE

    Rception du CEMAT espagnol.

    15 SEPTEMBRE

    Visite au 2e RG de Metz.Ouverture solennelle du CID.

    16 SEPTEMBRE

    GRAT des officiers gnraux.

    18 SEPTEMBRE

    Visite au 1er RHC de Phalsbourg.

    22 SEPTEMBRE

    Visite lcole dtat-majorde Compigne.

    La chane scurit dispose de son siteLa refonte de la rglementation nationale, avec notamment la diffusion de la direc-tive nationale de scurit des activits militaires de ltat par les services du Premierministre, a entran une rvision gnrale des textes traitant de la protection des installations et du secret de la Dfense nationale au sein de larme de Terre.Le bureau Emploi de lEMAT a donc mis en place un nouveau site intranet, accessi-ble depuis la page daccueil dIntraterre. Le site prsente ainsi lorganisation natio-nale de la chane scurit et ses missions, facilite les contacts, met en ligne unebibliothque des documents rglementaires et notifie par diffusion lectronique lesdernires notes: www.emat.terre.defense.gouv.fr/STSD/

    Le 3 septembre,un groupe de tra-vail, compos de15 prsidents dessous-officiers,sest runi autourdu major Cacan,

    conseiller des sous-officiers auprs duCEMAT, pour recueillir leur perceptionsur lintgration des jeunes officiersissus du recrutement direct dans lesrgiments. Les conclusions de cetterunion mettent en avant limportancedu rle du sous-officier dans laccueilet la formation du jeune lieutenant,confront ses nouvelles responsabi-lits, ncessitant dans certains cas unemise en confiance. De manire gnrale, les relations entresous-officiers et officiers ne souffrentdaucune difficult. Tous soulignent lindispensable complmentarit dujeune lieutenant et de son sous-officieradjoint. cette occasion, diverses propositions ont t formules pour amliorer tant la formation des sous-officiers que celle des officiers.

    Le 1er aot 2009 au Liban, le 1-11e Rgi-ment de cuirassiers (1-11e RC) de Carpia-gne a chang officiellement dappellationpour prendre celle de 4e Rgiment de dra-gons (4e RD). Afin de marquer cet vne-ment, une prise darmes, prside par le gnral Lafontaine, RepFrance, sesttenue sur le site de la Quick ReactionForce (QRF) au Sud-Liban, o se trouveune partie du rgiment. Le 4e RD, le rgiment de chars AMX-30 dela guerre du Golfe (opration DAGUET),avait t dissous en 1994 et son tendardconfi en 2006 au CENTAC.Le 4e RD revoit le jour pour constituer lundes quatre rgiments de chars Leclerc dela Force terrestre.

    Le 4e Rgiment dedragons renat au Liban

    En OPEX, laccs Internet tait souventpayant. Depuis le 1er juillet2009, Warehouseen Afghanistan, lattribution individuellemensuelle est de :n 5 heures pour Internet ;n 2 heures pour le tlphone.De plus, une mission dexperts sest renduesur place fin juin. Une venue trs apprciepar les soldats qui ont bnfici de postes et de bornes wifi supplmentaires, de dblo-cages techniques. Lenveloppe initiale de 2 millions deuros pour lanne 2009 a tcomplte en juin par une allocation de 800 000 euros du bureau CPO. Les probl-mes de dbit, de coupures intempestives ne peuvent, quant eux, tre rsolus quaufur et mesure, selon les sites et les pays. Les militaires bass au Liban, titredexemple, peroivent dsormais deux cartes rutilisables sur dautres thtres: lunefournit 3h de communications vers les fixes ou 1h10 vers les portables, et lautre per-met 5h de connexion internet. Le wifi est de plus en cours dinstallation. terme, lebut est de rendre possible la gratuit sur lensemble des sites sans restriction.

    LIntgration des jeunesofficiers en rgiments

    O en est la gratuitInternet en OPEX?

    Une PMS au 519e Rgimentdu train Du 20 juillet au 7 aot 2009 sest drou-le au 519e Rgiment du train une prpa-ration militaire suprieure (PMS) au profitde 32 jeunes. Tir au Famas, marche aupas et chant, dcouvertes sportives ontt le quotidien de ces jeunes hommes etfemmes attirs par la Dfense. Point dorgue de ce stage, un dbarque-ment dassaut sur lle de R. Aprs toutes ces motions, les jeunes stagiaires ont reu leur insigne PMS pour attester de leur russite. 90 % de ces 32 jeunes diplms, qui envisagentune carrire dans larme de Terre, ont manifest le dsir de donner suite cetteexprience.

    TIM208_008_009_PANORAMA.QXD 22/09/09 10:16 Page 8

  • 9TIM n 208 - Octobre 2009

    Ces

    milit

    aire

    squ

    iont

    chan

    gla

    Fran

    ce ARDANT DU PICQCharles(1821-1870)

    Colonel franais, cet homme aucaractre difficile voire faroucheparticipe la campagne deCrime, de Syrie (o il est faitprisonnier), ainsi quauxvnements dAlgrie de 1864.Homme de terrain, ce colonel,sorti de Saint-Cyr avec unclassement mdiocre, nhsitepas remettre en causeles fondements stratgiquesmilitaires de lpoque et nouslaisse une uvre majeure :tudes sur le combat ; Combatantique et combat moderne.Partant des combats antiquescomme ceux de Cannes etde Pharsale, il sinscrit en fauxcontre la thorie des grosbataillons, privilgiantune thorie microstratgique.Il place ainsi le soldat au curde sa pense, montrant quela victoire doit tre remportegrce la force moraledes soldats, leur disciplineet solidarit.

    Source : Fabrice Fanet et Jean-Christophe Romer

    (dir), Les militaires qui ont chang la France,Editions Le Cherche Midi.

    Jai besoin des rservistes ! LAssociation des sous-officiers de rserve(ASOR) de Nantes a organis sa 32e jour-ne dcouverte de la rserve et dumonde militaire le 27 juin 2009 Jou-sur-Erdre (44). Alors que celle-ci mettait lhonneur son 2000e stagiaire, le CEMATrappelait de son ct au nouveau prsi-dent de lAssociation nationale des rser-vistes de larme de Terre (ANRAT)limportance de la rserve. La pleine rin-tgration de la France dans lOTAN creen effet un nouveau besoin de rservis-tes, ayant une aptitude travailler en tat-major. Larme de Terre compte actuel-

    Le recrutement fait sa rentre

    Dispositif SEVELORLe dispositif SEVELOR, ou scurisation dela vente des logements dans le cadre desrestructurations, a t mis en place parle ministre de la Dfense pour accompa-gner les militaires et civils qui contraintsde se sparer de leur rsidence princi-pale suite une mutation lie aux restruc-turations, rencontrent des difficults vendre. Le groupe SNI, spcialis danslimmobilier, sengage faire une offredachat pour tout bien qui nest pas vendudans les deux mois. n Pour les civils, le dossier est dposer lantenne mobilit reclassement des

    Le salon darmements de LondresLe salon Defense Systems & EquipmentInternational (DSEI) sest tenu Londres du 8 au 11 septembre 2009.Larme de Terre sest donc transpor-te pour loccasion sur les bords de laTamise pour prsenter les projets de laFrance en matire dinnovation.Son atout principal tait le programmeScorpion, qui a pour objectif de mettreen avant laccroissement des capacitsoprationnelles, la souplesse de lem-

    ploi de la force, la communication gn-ralise des informations, ainsi que laprotection renforce des soldats etlinteroprabilit des forces armes. cet effet, la premire exprimentationa commenc le 14 septembre 2009 etsachvera le 5 octobre 2009. Il sagitdARTIST, men en Allemagne, au campde Bonnland.Le prochain numro de TIM en fera uncompte rendu complet.

    Une commandesupplmentaire de VBCILe ministre de la Dfense, Herv Morin,a annonc la commande de 332 vhiculesblinds de combat dinfanterie (VBCI), por-tant lensemble 630 vhicules. Lanc en2000, le programme, conforme aux orien-tations du Livre blanc, sinscrit dans lavolont de remettre niveau les moyensde combat. Le montant global du pro-gramme VBCI se chiffre 2,86 milliardsdeuros. Les premiers vhicules ont treus en septembre 2008 au 35e Rgimentdinfanterie, dont la premire compagniequipe de ces engins a dfil lorsdu 14 Juillet. Les derniers exemplairesdevraient tre livrs dici 2015.

    lement environ 18 000 rservistes. Sonobjectif pour 2011: 28000 rservistes !

    189 Franciliens ont sign leur premiercontrat et assist leur premire cr-monie au fort Neuf de Vincennes le1er septembre 2009, en prsence du gn-ral de brigade Philippe Pontis, sous-directeur Recrutement pour larme deTerre et coordinateur du recrutement pourles Forces armes.88 Ultramarins ont de plus rejoint desgarnisons mtropolitaines dont 17 Ru-nionnais, affects au 2e RPIMA. Ce ne sontpas moins de 277 contrats qui ont tsigns pour le mois de septembre, preuveque le recrutement ne faiblit pas.

    units ou la cellule rgionale mobilitreclassement.n Pour les militaires, le dposer la cel-lule daccompagnement des restructura-tions ou la DRH de lunit.En cas de dissolution, les demandesdevront tres faites auprs de la nouvelleaffectation. Une offre dachat sera propo-se dans un dlai dun mois.Pices fournir pour le dossier : justifi-catif de proprit, de mise en vente, demutation et un document attestant du prixde cession demand.

    TIM208_008_009_PANORAMA.QXD 22/09/09 10:16 Page 9

  • 10 TIM n 208 - Octobre 2009

    Go no goEn rfrence au go ! anglais des parachutistes avantle saut, tre en go no go dsigne lattente, le moment o on ne sait pas quoi faire. Le go no go est aussi unecale utilise sur la mitrailleusede calibre 12,7 et qui sert positionner exactement lecanon.Celle-ci, dpaisseurdiffrente chaque extrmit,indique dun ct go et delautre no go. Qui donne le go no go ? En clair : Qui donne le feu vert ? Par extension, go ! dsigneun ordre ne soufflant aucunehsitation et appelant uneaction immdiate.

    Jarg

    on

    Afin dvaluerla perceptiondes lecteurs

    de la revue Terre InformationMagazine, la DRHAT (BCP-EH)et le SIRPA Terre ont ralisune tude quantitative enavril 2009, par questionnaireauto administr. Au total,3 397 personnes ont tquestionnes. 96% (contre77 % en 2004) se dclarentintresss par le contenu,dont 17 % trs intresss.Ce rsultat est confirm parle trs faible pourcentagede ceux qui ne lisent jamaisla revue et qui sont lgrementplus nombreux en rgimentou en cole (de lordre de4 %). 51 % lisent tous lesnumros ou presque (contre60 % en 2004).

    Lech

    iffre

    Panorama

    Une nouvelle aide la reconversionImplicaction sera lance le 8 octobre.Cette association sinscrit dans les dis-positifs existants daide la reconver-sion. Cette aide vise toute personne dela Dfense et sappuie sur un rseaunational danciens militaires et civils quiont russi leur reconversion et dsirent

    partager leurs expriences. Accompa-gns de professionnels du changementde mtier et de la rorientation de car-rire, ils proposent ainsi des parcours dereconversion adapts et personnaliss.nwww.implication.frn 06 80 73 72 66

    Du 10 aot au 18 septembre 2009, 14 militaires du 1er RHC,1 Gazelle et 2 Puma ont assur lalerte incendie aveclUIISC 7 au sein du Dtachement dintervention hliport(DIH), dans le cadre du plan HEPHAISTOS (lutte contreles feux de fort). Grce des bacs souples dune capa-cit de 1500 l, les Puma interviennent en moins de 3het peuvent sapprocher 500m du feu, dans des zonesdifficilement accessibles aux pompiers. Malgr desdparts de feu frquents, la contribution des hlicop-tres est reste faible et ponctuelle 35 h de vol effectues , consquence dunematrise rapide et efficace de la Scurit civile. Lors des grands incendies en Corse,du 24 au 28 juillet 2009, ces mmes hlicoptres ont ralis plus de 70 allers-retours.

    Dans le cadre de la future campagne derecrutement de larme de terre, qui sera lance au dbut de lanne 2010, lasous-direction recrutement de larme deTerre a tourn sur le camp de Canjuers ses nouveaux films TV, avec le concours du 27e BCA et du 1er RCA. labore parlagence TBWA, cette campagne sappuiera sur un site internet rpondant aux crit-res de convivialit et dinteractivit les plus performants. Il sera valoris par la miseen uvre dune stratgie de communication multimdia, dont ces films seront le pro-duit emblmatique. Larme de Terre aura recrut prs de 14 000 jeunes en 2009.

    Envoyez vos colis ds fin novembre et au plus tardpour la semaine 49! Les ftes de fin danne appro-chent et avec elles les cadeaux ! Que lon soit enGuyane, en Nouvelle-Caldonie, en Afghanistan ouailleurs, il est important que chacun ouvre son prcieux cadeau le 25 dcembre. Lanne dernire, le service de la Poste interarmesa trait pour la priode de dcembre 153 tonnes, soit 25 000 colis destination du personnel de Dfense et des familles. Il faut, par exemple, en moyenne 14 jourspour quun colis arrive normalement en Afghanistan. Avec les ftes de fin danne,nhsitez pas prendre de lavance!

    Colis de fin danne : pensez-y !

    Le 22 juillet 2009, un feu dtruisait la garrigueaux portes de Marseille sur 1 077 ha. Afin deconjurer les risques de coules de boues etdinondation, les militaires, avec les services deltat, ont mis en place un dispositif de rhabili-tation des espaces sinistrs.Encadrs par lONF (Office national des forts),80 militaires du 1er RE dAubagne, du 4e RD de

    Carpiagne, du 1er REG de Laudun et du 2e REG de Saint-Christol ont t engags pourassurer le nettoyage des sites. Bilan : 1600 arbres abattus, 500 fascines ralises,350 m de talwegs crs pour lcoulement des eaux, etc.

    LOYAL MIDAS 09Du 21 septembre au 3 octobre,

    larme de Terre participait lexercicemultinational amphibie LOYAL MIDAS 09,en Mditerrane puis sur le camp de Can-juers pour la partie aroterrestre. Menen vue de lalerte amphibie NRF14 du pre-mier semestre 2010, cet exercice, conduitpar le Joint Command Lisbonne (OSE),devait permettre la certification de la com-posante amphibie (CATF/CLF). LEMF1assurait la coordination entre les partici-pants de la force terrestre (6e BLB,4e BAM, 1re BM, CFT) et armait galementune partie des postes Terre du CATF.

    a tourne Canjuers

    Larme de Terre intervient Marseille

    96%

    Le dtachement HEPHAISTOS

    TIM208_010_011_PANORAMA.QXD 23/09/09 11:23 Page 10

  • Les 12 et 13 septembre 2009, le 3e Rgi-ment du gnie a organis des journes portes ouvertes. Un spectacle son etlumire original, suivi dun feu dartifice,tait lattraction majeure de ce week-end.Alternant le ludique et le pdagogique, lergiment a prsent son matriel (EBG engin blind du gnie, PFM pont flot-tant motoris, etc.), son savoir-faire, sonsavoir-tre... Chacun a ainsi pu profiter du parcoursaction man, du pont de singe et du tir laserau FAMAS, en passant par latelier dmi-nage et une balade sur la Meuse en Enginde franchissement de lavant (EFA).

    11TIM n 208 - Octobre 2009

    Devise LAFFT TOUJOURS,JAMAIS NE RENONCE. Cest la devise de lun des plus vieuxrgiments de France et des plus dcorsde lartillerie : le 3e RAMA. Fond en1803 par dcret consulaire, le 3 e RAMAfait front sur tous les champs debatailles jusquen 1918. la fin de laSeconde Guerre mondiale, le prsidentdes tats-Unis lui remet la Unit citation.Cest en 1994 quil rejoint sonaffectation actuelle Canjuers.

    Clin

    d

    il

    Faites-nous parvenir vos clins dil et situations militaires originales ladresse Internet [email protected]

    Les meilleurs seront publis et rcompenss

    Kosovo : instant de tendresse entre un para et un chiot.>

    La nouvellesimulation de lALAT

    Le 8 octobre 2009, lcole de laviationlgre de larme de Terre (EALAT) etlEcole franco-allemande de formationdes quipages Tigre (EFA) inaugurerontles centres de simulation de la plateformearonautique du Cannet-des-Maures.Cette inauguration marque une nouvelletape dans la politique de simulation quipermet de garantir la capacit opration-nelle des quipages dhlicoptres delALAT. Elle participe aussi la politiquede dveloppement durable de notre paysen permettant la limitation des nuisan-ces sonores et la rduction de la consom-mation de produits ptroliers. Rappelonsque lapport de la simulation a t dci-sif dans la formation et lentranementdes quipages Tigre qui viennent dtredploys en Afghanistan.

    Du 28 aot au 6 septembre 2009, le plearme de Terre tait prsent la foirede Chlons-en-Champagne. 140 soldats,15 vhicules, 14 units, 6 matriels ma-jeurs et deux chiens se sont mobiliss pourfaire dcouvrir au public les moyens tech-niques et humains dont dispose la 1re Bri-gade blinde. Le CAESAR, lquipementFELIN, le char LECLERC, le DRAC, etc.ont t exposs au grand public.Le 2 septembre a t marqu par la venuedu gnral Bras, commandant la 1re Bri-gade mcanise, qui a inaugur la jour-

    Du 16 au 17 septembre sest tenu lexer-cice ZURB SARREBOURG 2009. Dans lecadre des montes en puissance du PCnumris du 1er RHC, des exercices decombat en zone urbaine ont t mens,de jour et de nuit, en liaison avec le 1er RIet en accord avec la ville de Sarrebourg.Assaut hliport, survol de la ville bassealtitude, vacuation de ressortissants(RECEVAC) en centre-ville, rcuprationde pilotes abattus, etc., le rythme dyna-mique de lexercice a mobilis 180 per-sonnels, 10Gazelle, 6 Puma, 8 camions,6 P4. Sans surprise et mme avec curio-sit, les habitants se sont nouveau pr-ts au jeu.

    Parler de cultures militaires a-t-il encoreun sens lheure o les rformes tendent lhomognisation? Sans aucun doute.Cest le propos du dernier numro de juin-septembre dInflexions, intitul Culturesmilitaires, culture du militaire . Homo-gne en apparence, larme de Terre esten effet compose dune multitude decultures spcifiques chaque arme, cha-que rgiment sous la bannire dun mmedrapeau. Les cultures brasses dans cenumro sont aussi vastes que le sujet.Cultures militaires, cultures du mili-taire, Inflexions, La Documentation fran-aise, n 11, juin-septembre, 12 euros.

    Cultures militaires,culture du militaire

    63e foire de Chlons-en-Champagne

    Opration sductionExercice ZURBSARREBOURG

    ne de larme de Terre. La Nouba (fan-fare aux tonalits nord-africaines) estvenue spcialement dpinal.

    C

    CH

    Jea

    n-Ja

    cque

    s C

    HAT

    AR

    D

    TIM208_010_011_PANORAMA.QXD 22/09/09 10:20 Page 11

  • 18 Bases de Dfense pilotes

    NancyCreil

    Brest Rennes

    Avord

    Djibouti

    La Valbonne

    Valence

    Aubagne

    Marseille

    Clermont-Ferrand

    Cherbourg

    Montlhry

    BesanonCotquidan

    Rochefort,Saintes,Cognac

    Pau

    La Runion

    12 TIM n208 - Octobre 2009

    Focus

    Six mois, le temps dune OPEX,le temps quil a fallu aux dfri-cheurs des BdD exprimen-tales pour lancer, sur ordre duchef dtat-major des armes,

    cette rforme qui va compltementtransformer les armes et donc larmede Terre.Son principe fondateur? Mutualiser lad-ministration gnrale et les soutienscommuns. Comment? En tant pragma-tique, en choisissant entre les diffren-tes faons de procder celle qui est la plusefficace dans un contexte administratifet budgtaire o lemploi des moyensdoit tre recentr sur loprationnel. Lob-jectif? conomiser de la ressource, jus-tement, et mieux employer le personnelpour privilgier la capacit dengagement.Comme cest une phase dexprimen-tation, certains principes retenus audpart se sont rvls modulables. Parexemple, un rayon de 30 km avait t fixpour le primtre gographique des BdD.En fait, le dlai de dplacement savretre un critre plus pertinent.

    Optimiser le temps de travailet harmoniser la gestion Bien sr, les premiers manques sontaussi apparus. Notamment dans ledomaine des outils de transmission din-formation o les besoins sont importants.Tous les acteurs de lexprimentationinsistent dailleurs sur ce point essentiel:tre rapidement capables de dmatria-liser les documents, de travailler dis-tance, en tltravail plutt quavec lanavette courrier du vaguemestre terri-

    Aprs plusieurs mois dexprimentation, cest lheure dun premier bilan pourles onze Bases de Dfense exprimentales (BdD). Lances en janvier 2009,les BdD constituent une vritable rvolution dans lorganisation des tchesdadministration et du soutien commun pour les armes. Un retour dexpriencesur un premier semestre riche en enseignements a eu lieu lt 2009.Des mesures correctives et certains changements sont annoncs. Rappeldes faits et point de situation sur ce dossier chaud.

    Bases de Dfense

    Etape 2 !

    blement chronophage. Cet aspect est unde ceux qui est apparu de nombreusesreprises dans le Retex. Il sera en partiersolu par la cration dun portail infor-matique pour les BdD et la mise en placedoutils communs de plus en plus nom-breux (comme CHORUS, qui deviendraloutil unique interministriel de gestion

    budgtaire et comptable). Lharmonisa-tion terme de tous les modes et proc-dures de gestion, pour linstant le plussouvent juxtaposs, devient galementlun des objectifs majeurs de cetterforme. Cest un procd long et com-plexe qui oblige tous les acteurs repen-ser leur manire de travailler (cf. pp. 14

    11 Bases de Dfense exprimentales 20097 nouvelles Bases de Dfense 2010

    LLee ccoonncceepptt ggnnrraall ddee BBaassee ddee DDffeennssee sseerraa vvaalliidd eenn 22000099 ppuuiiss ccoonnssoolliidd eenn 22001100 aavveecc,, nnoottaammmmeenntt,,llee ddppllooiieemmeenntt ddee 1111 bbaasseess eexxpprriimmeennttaalleess eett ddee 77 nnoouuvveelllleess..

    TIM208_012_015_FOCUS.QXD 23/09/09 11:48 Page 12

  • 13TIM n208 - Octobre 2009

    Quels sont les points marquants dece premier Retex sur les Bases de Dfense ?Premirement, la BdD fonctionne. Ladhsion au conceptest une ralit et beaucoup sinvestissent pour assurerla russite de cette rforme. Deuximement, lespremires mutualisations ont t ralises avec succs.Le GSBdD a rationalis la gestion des transports(vhicules, chauffeurs), du logement, de lhbergementet des achats. Enfin, au cur de lexprimentation,nous avons dcel de nouvelles pistes pourles mutualisations que nous allons maintenanttudier avec attention.

    O se trouvent les principaux motifsde satisfaction ?En trois mots : lengagement, la conviction et le maintiende lexigence oprationnelle. Les principaux acteursont bien compris lesprit de laboratoire dans lequelle Chef dtat-major des armes souhaitait conduire cettepremire tape avec les BdD dites exprimentales . Les difficults ont t nombreuses, mais lescommandants de BdD ont t inventifs et ont su proposerdes solutions qui, aujourdhui, permettent au systmede fonctionner. Les missions oprationnelles nont paseu souffrir de ce changement, ce qui constitue un pointcentral dans la rforme. Le soutien reste efficace,en France comme ltranger.

    Quelles lacunes principalessont apparues dans le Retex 1 ?Le nombre excessif et la diversit des rglementationset des procdures constituent la principale difficult.Cela a notamment eu des incidences dans llaborationet la mise en uvre des contrats de services passsentre la BdD et les entits soutenues. La convergencetrs lente des systmes dinformation et decommunication est un autre point majeur. Elle doit treacclre pour amliorer la gestion administrative,

    financire et comptable des BdD et optimiser la gestionde nos ressources humaines. Lharmonisation du corpusrglementaire et la simplification des procduresdemeurent, avec la convergence des SIC, une priorit.

    Les tapes dterminantespour la rforme en 2010 ?Cette anne, nous validons le conceptgnral de BdD. Nous dterminonsce qui constitue la colonnevertbrale dune BdD et commentles particularits locales doiventsy greffer. 2010 sera une priodeessentielle de consolidation avec,notamment, le dploiementdes 18 BdD pilotes (11 basesexprimentales + 7 nouvelles BdD).Le Service du commissariatdes armes (SCA), outilfondamental de cette rforme,sera galement cr enjanvier 2010. Regroupantles trois commissariatsdarmes, il sera placsous lautorit du CEMA.Un nouveau retourdexprience aura lieuenjuin 2010 pourprparer lentre dansla phase finale de 2011o prs de 70 basesseront dployes enmtropole et outre-mer.Lensemble desformations et unitsdu ministre seront alorssoutenues par la chaneinterarmes du soutien.

    4 QUESTIONS au gnral de corps arien ric RouzaudSous-chef organisation de ltat-major des armes

    et 15, Interarmes par nature), revoirleurs habitudes.

    Tenir compte des remontesmises par les matres duvreToutes ces difficults font finalement par-tie du processus exprimental. Ellesconfirment les points defforts identifispar lEMA : prciser les attributions duCom BdD (cf. encadr), dterminer quelledoit tre la rpartition du pilotage entrele niveau local et le central, dfinir lesmodalits pratiques de ce nouveau sys-tme dorganisation en dterminant, parexemple, quelles doivent tre les bonnesdistances, la bonne rpartition des tches.Lexprimentation fonctionne donc selonune mthodologie ouverte, sans dogme,en tenant compte attentivement des

    remontes du terrain etde lavis de ceux qui mettenten uvre cette rforme auquotidien. Pour larme deTerre en particulier, les pro-blmes souligns ne sontpas diffrents.Les chefs de corps sinqui-tent de perdre leurs prrogatives dans ledomaine RH et veulent imprativementgarder la main sur leurs hommes, cest--dire les noter, les rcompenser, lessanctionner ou les muter. Larme deTerre envisage dailleurs de conserverdans les rgiments un officier RH, quiserait rattach au chef de corps. Demme, la question de lidentit et de lasubordination des personnels du GSBdDplacs auprs des formations se pose

    avec acuit dans une arme de Terre quise dfinit par ses traditions, sa tenue, sacohsion et son identit forte. Sur ce der-nier point, le dbat se poursuit sur leniveau de civilianisation des postes et celuide la capacit de projection des person-nels servant dans la chane COMIAS.Le Retex a pris en compte lensemble deces lments afin que les mesures cor-rectives envisages soient le rsultat tan-gible des remontes de terrain.

    Lobjectif ? conomiser dela ressource, justement, et mieux

    employer le personnel pourprivilgier la capacit

    dengagement.

    TIM208_012_015_FOCUS.QXD 22/09/09 10:27 Page 13

  • 14 TIM n208 - Octobre 2009

    Focus

    Nous sommes un vritablelaboratoire ! dclare, avecun grand sourire, le capitaineMarc Montemont (Air), adjointau chef de la division finances

    achats. Nous devons trouver des sys-tmes, proposer des solutions, despistes explorer pour la suite de lexp-

    La BdD de Nancy a commenc ses activits en mars 2009. Composede plus de 4000 personnes, elle sarticule autour de plusieurs sites majeurs :la base arienne 133 dOchey, le 516 e Rgiment du train Ecrouveset le 53e Rgiment de transmissions Lunville. ces trois sites sajoutentplusieurs emprises dans Nancy, mais aussi jusqu Epinal ou Contrexville.talement gographique, forte htrognit et mthode de la dcouverte ,panorama de cette BdD innovante qui illustre bien ltat desprit cratif qui doit prvaloir dans la ralisation de la rforme.

    Nancy

    Interarmes par nature

    rimentation. Dans les faits, que sepasse-t-il ? La comprhension des pro-cdures de chaque arme est difficile etil y a plutt, dans un premier temps, lajuxtaposition de deux systmes quunerefonte complte en un seul. Deux mili-taires de grade quivalent, lun de lar-me de Terre et lautre de larme de

    lAir, faisant la mme mission, au mmeendroit, ne percevront pas les mmesfrais de missions , explique le capitaine. Voil une aberration qu terme nousdevrons avoir rsolue, sous peine davoirdes injustices. Le point le plus positifcest linterarmisation de notre vie quo-tidienne qui se passe parfaitement bien ,explique le Com BdD, le colonel (Air) Phi-lippe Morales. Lacculturation se faitpetit petit et les militaires comme lescivils ont plutt choisi de se concentrersur ce qui les unit et les motive travail-ler ensemble , poursuit-il. Partout,dans tous les services, je vois de la moti-vation, lenvie de trouver des solutions.Cest cet tat desprit dans lequel nousdevons travailler.

    Limiter les dplacements inutiles plus de 30 km de Nancy, sur la BA 133,le tlphone du capitaine Henri-XavierThuin, chef du bureau administration du

    Le Com Base de Dfense : un chef dorchestreau service des formations soutenuesLes attributions du Com BdD en font dabord un coordinateur des soutiens etun arbitre essentiel des relations entre soutenants et soutenus. En revanche, il nintervient pas dans la manire dont chaque entit de soutien spcialis(SSA, SEA, SID, DIRISI) remplit sa mission. Par dfinition, il na pas dautoritdirecte sur les soutiens, mais exerce un rle de rgulateur incontest. Cettedistinction se trouve dans le systme de notation: les responsables des entitsde soutien spcialis continueront dtre nots par leur autorit demploi, qui sappuiera sur lvaluation qualitative ralise par le Com Bdd. Enfin, au niveau oprationnel, le GSBdD sengage ce que le personnel projetablefourni aux formations soutenues ait des aptitudes oprationnelles certifies.

    TIM208_012_015_FOCUS.QXD 23/09/09 11:20 Page 14

  • 15TIM n208 - Octobre 2009

    Quel est votre sentiment aprs six mois dexistence peine de la BdD ?La vrit, cest que nous devions repenser compltement nos faonsde travailler, arrter dtre chacun de notre ct. Alors, sans toutbouleverser, jai demand ce quon mette laccent sur les domainesfinances et RH : les premiers rsultats sont probants.

    Des exemples ? Dans le domaine de la finance, nous avons t trs attentifs aux achats et marchs. Le mot dordre a t homognisation et on a vu de bonnes possibilits dconomies, notamment en mutualisant les contrats et donc en les ngociant mieux, mais aussi en reprenant certains marchs en rgie interne.

    Que voulez-vous voir avancer en prioritdans les prochains mois ?Tout ! Je vais chercher optimiser la dmatrialisation des documentsde travail, de raccourcir les circuits administratifs tout en continuant minspirer de ce qui est bien fait dans les autres BdD. Par exemple,lors du dernier sminaire Com BdD, jai particulirement t intresspar le plan daction dAubagne et la mthode RH de Creil : nous allonstravailler dans ce sens.

    3

    Le pointle plus positif,

    cest linterarmisationde notre vie quotidiennequi se passe parfaitement bien. Colonel (Air) Philippe Morales,Com BdD

    QUESTIONS au colonel Philippe Morales,ComBase de Dfense de Nancy

    La BdD de Djibouti est la seule de cette premire phase se trouver horsdu territoire mtropolitain. La base de la corne de lAfrique avait dj tun site exprimental pour les bases de soutien vocation interarmesds 1998. La forte concentration des FFDJ est un point fort , expliquele commissaire colonel Jean-Louis Paquette, Com GSBdD. Nous sommespresque tous dans un rayon de 10 km2. Une division logistique communeassure le ravitaillement, la maintenance et la comptabilit de tousles matriels communs. De mme, la fonction achat-finance rassembleen un seul lieu a fort faire avec prs de 23 millions deuros de budget. Cest, avec le soutien de lhomme, le nud des conomies possibles ,analyse le commissaire Paquette. Quand on sait quil y a 10 points de fabrication et 14 de consommation pour la nourriture, chacun peutimaginer quil y a ici des possibilits dconomies, tant en ressourcesquen effectifs. Un chantier parmi une multitude, mais toujours le mme objectif : conomiser, rationnaliser pour librer des ressourcesqui pourront tre redistribues au volet oprationnel.

    Pour en savoir plus: TIM n 201 de fvrier 2009.

    Le site de lEMA consacr aux BdD:www.ema.defense.gouv.fr/

    basesdedefense/

    Djibouti : six mois aprs lexprimentation de 2009

    personnel (BAP) pour le GSBdD, ne cessede sonner et les dossiers sempilentsur tous les bureaux du BAP. Le capi-taine est plutt optimiste : Cest vraique nous travaillons normment. Nousdevons finalement faire face la mmecharge de travail, mais avec moins depersonnes. Pour autant, grer plus de1 900 militaires est un challenge passion-nant et une vraie responsabilit pour toutle monde ici. La majorit des traitantsest pour linstant issue des units soute-nues, ce qui facilite dautant les rapportsavec leurs correspondants RH. Le tl-phone sonne encore. Le capitaine est sollicit aussi bien pour un problme surConcerto que par un interlocuteur laDRHAT qui ne comprend pas tout de larforme.

    Lobjectif : une seule faonde faire pour tous Le souci, cest que cest une priodetransitoire pour nous, mais pourquelquun qui se reconvertit aprs desannes de service, il ny a pas de droit lerreur, il a une famille derrire et on doitassurer ! Pour continuer garder lecontact avec les units soutenues, le capi-taine essaye de se dplacer le plus sou-vent possible Tout en pestant contre lesdplacements inutiles. Il a rcemment faitacheter 18 scanners pour tenter un dbutde dmatrialisation. Le problme estque certains se satisfont des documentsscanns tandis que dautres veulent toujours des originaux. Toujours cetenjeu de normaliser, davoir une seulefaon de faire pour tous. Lobjectif desBdD, finalement.

    CNE Thomas DIJOLPhotos : BDD Nancy,

    CCH Jean-Baptiste TABONE

    TIM208_012_015_FOCUS.QXD 23/09/09 11:21 Page 15

  • 16 TIM n 208 - Octobre 2009

    En direct de

    EEssccoorrttee ddee ccoonnvvooii llooggiissttiiqquueeaassssuurree ppaarr llaa PPCCRR dduu 550033 ee RRTT..

    TIM208_016_025_LIBANR2.QXD 24/09/09 17:22 Page 16

  • 17TIM n 208 - Octobre 2009

    Liban

    Ce ne sont pasdes bleus !

    LTN Cline BRUNETAUDPhotos : ADJ Jean-Raphal DRAHI

    Le 14 juillet 2009, une explosion accidentelle dun dpt darmes sest produite Khirbat Silim, au Sud-Liban. Lintervention des militaires franais, en appui des Forces armes libanaises, tourne lchauffoure. Ces vnements lont encoreprouv : la moindre tincelle, le Sud-Liban peut trs rapidement sembraser. La paix reste desplus fragiles dans cette rgion qui se reconstruitsuite la guerre de 2006, qui opposa le Hezbollah Isral. Pour les Libanais, les casques bleus de la Force intrimaire des Nations unies au Liban(FINUL) prsents sur le territoire depuis 1978 font partie intgrante du paysage. Leur prsencesest accrue avec la FINUL renforce instaure il y a trois ans. Leur mission est dappuyer lesforces armes libanaises dans la mise en uvrede la rsolution 1701, qui a t reconduitepour un an le 28 aot 2009.

    TIM208_016_025_LIBANR2.QXD 22/09/09 10:43 Page 17

  • 18 TIM n 208 - Octobre 2009

    Les btiments cribls de balles ou dtruits sont le tmoignagede la guerre que se mnent inlassablement le Liban et Isral. Fiersde leur culture et de leurs origines, les Libanais gardent la tte haute. La reconstruction est en marche, les chantiers se succdent le longdes routes : cest ce quon appelle loptimisme libanais.

    Le Liban

    En direct de

    1861 Cration dune province duMont-Liban sous la surveillancedes consulseuropens

    1880 1914 Important mouvementdmigration versles Amriques

    1920 Proclamation du Grand Liban

    1926 tablissementdune constitution

    1943 Indpendancedu Liban

    1946 Dpart destroupes franaises

    1947 Adoption du Pacte national quidfinit les partages du pouvoir entreles communauts

    1975 Dbut de la guerre civile

    1978 OprationLITANI, invasionisralienne et occu-pation du Sud-Liban Cration de laFINUL, Force intri-maire des Nationsunies au Liban

    Chronologie

    Ce pays oloptimisme est roin FINUL : Force intrimaire des Nations unies au Liban cre

    le 19 mars 1978 daprs les rsolutions 425 et 426 du Conseilde scurit. En 2006, une FINUL renforce aux prrogatives renforces est tablie selon la rsolution 1701.

    n LAF : Libanese armed forces ou Forces armes libanaises (FAL).Depuis 2006, larme libanaise reprend peu peu le contrle du Sud-Liban.

    n BLUE LINE : Ligne de retrait isralien valide par lONU en prsence dun reprsentant libanais et isralien selon des coordonnes GPS; son marquage est en cours.

    n BLUE BARREL : Barils peints aux couleurs de lONU matrialisant la Blue Line.

    n TECHNICAL FENCE : Ligne de dmarcation scurise imagine par les Israliens pour viter toute incursion.

    Mots-cls

    LLee bbaarriill bblleeuuddlliimmiittee ddee ffaaoonn

    ooffffiicciieellllee uunnee ppaarrttiieeddee llaa lliiggnnee ddee

    rreettrraaiitt ddeess ffoorrcceessiissrraalliieennnneess..

    TIM208_016_025_LIBANR2.QXD 22/09/09 10:44 Page 18

  • 19TIM n 208 - Octobre 2009

    nNOM OFFICIEL:Rpublique du Liban

    n CAPITALE : Beyrouth

    n SUPERFICIE : 10452 km2

    n POPULATION : 4,29 millions dhabi-tants dont 3,7 millions deLibanais, 250000Palestinienset 450000 travail-leurs syriens

    n LANGUE NATIONALEOFFICIELLE : arabe

    n LANGUES COURANTES : arabe, franais,anglais

    n PRODUIT INT-RIEUR BRUT (PIB) :28,8 milliards de dollarsamricains (2008)

    n SECTEURSDACTIVIT DANS LE PIB :services 73 %;agriculture 6 %;industrie 21 %.

    n DETTE PUBLIQUE :40 milliards dedollars amricainssoit 178 % du PIB(septembre 2006)

    n GOGRAPHIE :deux chanes de montagnes; le Mont-Liban et lAnti-Liban; deuxplaines; quinzefleuves dont le Litani, 160 km de long.

    n COMPOSITIONETHNIQUE : 18 religions reconnues offi-cielles, dont 60 %de musulmans.

    Donnes gnrales

    1982 Fondation duHezbollah et dclen-chement de loprationisralienne Paix enGalile

    1983 Attentat duDrakkar Beyroutho 61 parachutistesdu 1er RCP et 9e RCPtrouvent la mort

    1996 Dclenchementde loprationisralienne LesRaisins de la Colre.Bombardementdu Sud-Liban.

    2000 Retrait destroupes israliennesdu Sud-Liban

    2006 Hostilit entreIsral et le Hezbollah.Adoption par leConseil de scurit

    des Nations uniesde la rsolution 1701rappelant la cessationtotale des hostilitsau Liban et renforantle mandat de la FINUL.

    n 12200 soldats de 31 nationalits diffrentesdont 1 500 Franais(2 e contributeur entroupes)

    n Force Commander :gnral de division italienClaudio Grazziano

    n Chef dtat-major etREPFRANCE : gnral de brigade VincentLafontaine

    DEUX SECTEURSn Secteur ouest command

    par les Italiens : 2 bataillons italiens, 1 bataillon sud-coren, 1 bataillon ghanenet 1 bataillon franais

    (incluant 2 compagniesmalaisiennes).

    n Secteur est commandpar les Espagnols : 1 bataillon espagnol,1 bataillon indien, 1 bataillon indonsien,1 bataillon npalais,1 compagnie malaisienne.

    CONTRIBUTION FRANAISEn 9 e mandat pour lopration

    DAMANn Environ 1 500 militaires

    avec deux missions, la QRF (Quick ReactionForce) de la FINULet le contrle de zone: 400 pour le BATFRA,400 pour la QRF,

    150 sapeurs pourle dtachement du gnie,250 soldats pour le dtachement logistiqueet 100 lmentsde soutien.

    n Les insrs des tats-majors de la FINULet du secteur.

    n La QRF est uniquementarme par les Franais

    n Le DETGEN et la QRF sontdirecte-ment rattachs ltat-major de la FINUL

    n Chef de corps du GTIA : colonel ClaudeMinjoulat-Rey

    n Commandant la QRF : lieutenant-colonel Yann Henry

    La FINUL en bref

    Dploiement franais au sein de lopration DAMAN

    TIM208_016_025_LIBANR2.QXD 23/09/09 11:18 Page 19

  • 20 TIM n 208 - Octobre 2009

    En direct de

    Commencs le 14 juillet2009, les incidents de Khirbat Silim sont alls crescendoet restent encore dans les esprits des Gaulois du 92e Rgiment dinfanterie, arrivsdbut mai au Liban. La communaut internationale sest fortement inquitede ce type dvnements qui peut rapidement senvenimer. En rgle gnrale,les feux de paille comme celui-ci sont vite teints. La raison? En appui des FAL,les 1500 Franais jouent constamment tout leur rle : garantir la non-reprisedes hostilits.

    Une force de dissuasionOpration DAMAN IX

    Les hommes de la 3 e section dela compagnie Alpha du GTIA sonten patrouille dobservation lelong de la Blue Line. raisondune vingtaine de patrouilles par

    jour, la zone franaise dite sensible depuis2006 na plus de secret pour les Gauloisdu 92 e RI. Dans les talwegs, mme com-bat pour les engins chenills. Les AMX

    10P du 92 e RI vrombissent sur lespistes rocailleuses et escarpes.Leurs allers et venues, le long de

    la Blue Line, ne passent jamaisinaperus: le nuage de poussiresemble vouloir dissimuler ce

    repre blanc qui vagabonde dansles terres arides brles par le soleil.

    Sur le point haut, oscar 7, les occupantsdbarqus du char, les visages ocres, cou-leur du Liban, scrutent jumelles au poingles paysages immobiles. Ils rendent aus-sitt compte du moindre fait et geste. Nonloin de l, les VBL de la section de recon-naissance rgimentaire sortent en ville.Les achats dans un commerce local nerestent quun prtexte. La section dereconnaissance rgimentaire du lieute-nant Olivier Vivet (92 e RI) garde en tteson objectif, capter le moindre renseigne-ment. Les Libanais voient la vie en bleu.De jour comme de nuit, les soldats fran-

    Missions du GTIABATFRAArm par le 92 e RI et complt parune compagnie du gnie du 31e RGet deux compagnies malaisiennes,le BATFRA assure une missionde surveillance de lapplicationde la rsolution 1701 de lONU dansune zone qui stend des rives duLitani jusqu la Blue Line, grceaux patrouilles en vhicules roues,chenilles, de contact et dobservation.

    QRFLa Force de raction rapide estplace directement sous les ordresdu Force commander de la FINUL.En un dlai restreint, elle est enmesure dagir au profit de nimportequel contingent en tout lieu de lazone daction de lONU. En priodecalme, la QRF mne des Long RangePatrol, dploiement massif deplusieurs jours. Vritable fer delance blind, cette force symbolisela volont dengagement de la France.

    PPaattrroouuiillllee ppiieedd dduu 9922ee RRII ddaannss llee vviillllaaggee ddAAyynn IIbbiill..

    TIM208_016_025_LIBANR2.QXD 23/09/09 11:16 Page 20

  • 21TIM n 208 - Octobre 2009

    1 Pour en savoir plus, consultez le tmoignagepage 43.

    2 Quick Reaction Force.3 En fonction depuis le 24 juillet 2009.

    La complexit du pays, cest l tout

    lintrt de notre mission. Lieutenant-colonel Yann Henry,commandant la QRF

    2QUESTIONSQuels sont lesenseignements tirs de la mise en place de la FINUL renforce ?Au fil des ans, la FINUL staitprogressivement limite desmissions dobservation. Le rveilsest fait brutalement avec lesbombardements de 2006. La miseen place de la FINUL renforceplus puissante, plus crdible, plus dissuasive a t un signe fort de la volont internationale.Son dploiement a permisdtablir une assez bonne stabilitdans la zone du Sud-Liban et decrer les conditions dun dbut dedialogue entre Isral et le Liban.

    Quels sont les rapports desFranais avec les Libanais ?La population du Sud Liban nest pas monolithique, maisglobalement, au quotidien, les Franais sont plutt bienaccepts. Ainsi, pendantla Long Range Patrol, du 6 au 9 aot, les blinds de la QRF ontt applaudis par la populationlocale alors quils taient escortspar les FAL. Cest une indicationintressante. Mais il faut restervigilant. La paix est fragile et la FINUL poursuit son action auquotidien et aux cts des FALpour la maintenir. Quant aux Forces ArmesLibanaises, leur action seradterminante pour lavenir. Ellescommencent seulement monteren puissance. Leurs progrs endeux ans et demi sont rels. Maisil faut continuer les aider agir.

    ce de dissuasion

    ais assurent en effet un contrle perma-nent de la zone. Les chauffoures peuvent ainsi vite tredissipes. Mais dans cette zone, le calmenest quapparent. Et tout peut basculerrapidement. Une simple patrouille peuttourner laffrontement. Cest lexp-rience quont vcue les hommes de la 2e compagnie du 92 e RI en juillet dernier1,dans le village de Khirbat Silim. Suite lexplosion accidentelle le 14 juillet2009dun ancien dpt de munitions qui sesituait dans une maison, les hommes ducapitaine Franois Baggio interviennent,quelques jours plus tard, pour scuriserla zone, en mesure dappuyer les FALdans la fouille dune autre maison du vil-lage. Mais soudain la population sinter-pose et prend violemment partie lesmilitaires par des jets de pierres, de par-paings Les Gaulois tiennent bon et rus-sissent se dgager.

    Ultima ratio Suite lexplosion Khirbat Silim le14 juillet, la tension tait vive les jourssuivants dans le village et les alentours.Les patrouilles du GTIA continuaient defaon rgulire, avec une vigilance accrue.Nous tions prts et en mesure dinter-venir au profit des hommes du BATFRA,explique le lieutenant-colonel Henry, chefde la QRF2. Le BATFRA contrlant la situa-tion, la QRF nest pas intervenue directe-ment mais a t mise en alerte immdiateet pr-positionne proximit de la zone.

    La QRF est la seconde composante du dis-positif franais, linstrument de dissua-sion. Elle est installe sur les hauteursde Djebel Maroun, proximit de DayrKifa. Elle occupe ainsi une position cen-trale dans la zone daction de la FINULrenforce, entre le fleuve Litani au nordet la frontire avec Isral au sud.Le capitaine Didier Duprat, officier adjointdu groupement dartillerie quatrepices du 68e Rgiment dartillerie dAfri-que, se rjouit : Le Liban avec lAfgha-nistan est la seule OPEX o les artilleurspeuvent sortir avec leur systme dar-mes. Les oprateurs radars du COBRAdu 1er Rgiment dartillerie scrutent avecattention leurs crans. Les pointeurstireurs du 54 e Rgiment dartillerie surMistral surveillent le ciel. Les cartes auxmurs rpertorient tout objet volant bienidentifi. Les quatre AUF1 sont prts intervenir. Dfense sol-sol et dfense sol-air, la QRF tout moment peut sortirlartillerie lourde pour faire face aux ven-tuels perturbations.Lautre message fort demeure la prsencesur le territoire du Leclerc. Ce mastodontede 56 tonnes intrigue les rares coureursdu dimanche sur les routes prs de DayrKifa. Il intimide galement tout adversairequi oserait le dfier. Il participe la pro-tection de la force mais le lieutenant-colonel Yann Henry, commandant la QRFprcise quil est lultima ratio, dans lecas o la situation dgnrerait.

    au gnral Vincent Lafontaine,chef dtat-majorFINUL et REPFRANCE 3

    TIM208_016_025_LIBANR2.QXD 23/09/09 11:17 Page 21

  • En direct de

    Une arme toutes preuves

    SSoouutteenniirr lleess uunniittss eesstt lleeuurr ccoommbbaatt ddee ttoouuss lleess jjoouurrss..DDiissppoonniibbiilliitt eett rraaccttiivviitt ffoonntt llaa ffoorrccee ddeess ssoollddaattssllooggiissttiicciieennss.. LLaa llooggiissttiiqquuee,, aavveecc sseess ssppcciiffiicciittss,,eesstt uunn mmaaiilllloonn iinnddiissppeennssaabbllee llaa bboonnnnee mmaarrcchheeddeess oopprraattiioonnss..

    Logistique oprationnelle

    22 TIM n 208 - Octobre 2009

    Malgr des conditions cli-matiques difficiles et lapnibilit de lemploi, cestechniciens sont tous despassionns, au service des

    matriels du thtre, explique le capi-taine Sylvie Fulchic, commandant dunitde la Compagnie de maintenance adap-te au thtre (CIMAT). Bass U.N 9.10(Dayr Kifa), 129 maintenanciers assurentle soutien des 630 matriels majeursfranais. La disponibilit technique op-rationnelle (DTO) doit slever un seuilminimal de 90 % dans le domaine auto-engins-blinds et multitechnique. Actuellement, elle est de 92 %. Depuisle dbut du mandat, nous avons122 dpannages notre compteur , sesatisfait le capitaine Fulchic. Ces spcialistes rceptionnent, grent etdistribuent les rechanges ou munitions,rparent les matriels (si besoin la nuit)dans des locaux en pleine rnovation. Lachaleur est accablante sous les tentesblanches ou dans les KC20 transformsen ateliers. Les engins chenills sontmme oprs lextrieur. Etencore, ils peuvent travailler dehors ent ! Imaginez-vous en hiver quand ilpleut ou il neige, constate le comman-dant dunit de la CIMAT.

    Servir en tout tempset en tout lieuTout le temps sur les routes, sexcla-ment en chur les chefs de section delunit multifonctions logistique (UML)compose de sept units (503 e, 515 e et517 e RT, 4 e GLCAT, 4 e RD, 54 e RT et SEA).Dj 75 000 km parcourus raison de500 km par jour. Nous navons pas deday-off, insiste le lieutenant Marc Mon-teil, chef de la section eau. Il faut ravitail-ler certaines emprises en eau tous lesdeux jours, et dautres tous les jours. Parmi les missions rcurrentes de lUMLfigurent aussi lescorte de convois logis-tiques, en tudiant la praticabilit desaxes pour acheminer du matriel roulant(porte engin blind SISU pour le trans-port de lAUF1 par exemple) ou du mat-riel du commissariat (camion citernepolyvalent de 10 m3 ou matriel HCCA1

    ncessaire la force lors des dploie-ments massifs du GTIA). Travailler dansla logistique se rsume donc ne pascompter ses heures et tre disponiblepour soutenir les armes en premireligne. Ladjudant-chef Bdat, chef de lasection MATCAT, rsume assez bien cettefonction essentielle : Lavantage de lalog, cest que chacun apporte sa pierre ldifice.

    1 Habillement, couchage, casernement,alimentation.

    CCoonnvvooii llooggiissttiiqquuee ddee llUUMMLL..

    TIM208_016_025_LIBANR2.QXD 22/09/09 11:06 Page 22

  • Depuis son arrive le 3 aot surle point B.34, la section du lieu-tenant Christophe Pegourie, du31e Rgiment du gnie, a dcou-vert et dtruit 20 mines, soit

    27 m2 dpollus. Cest un travail de lon-gue haleine. Nous avanons de 5 10m2

    par jour, dcouvrons quotidiennement trois six mines. Jai beaucoup de jeunessapeurs, mais tous sont motivs et trsconcentrs. Cest trs rare dtre sur unchantier comme a. Peu de chefs de sec-tion ont eu cette opportunit, a resteexceptionnel , avoue-t-il avec fiert.

    23TIM n 208 - Octobre 2009

    Sans eux, pasde blue barrel !

    UUnn bboonn ssaappeeuurr eesstt rriiggoouurreeuuxx eett ppaattiieenntt.. PPrreeuuvvee eenn eesstt :: llee ddttaacchheemmeenntt dduu ggnniiee ddmmiinnee uunnee zzoonnee eennttiirreemmeenntt mmiinnee ppoouurr ppeerrmmeettttrree llaa mmaattrriiaalliissaattiioonn ddee llaa BBlluuee LLiinnee.. UUnn ttrraavvaaiill ddoorrffvvrree..

    Dtachement du gnie

    2 Barrire matrialise par un grillage ctisralien, courant le long de la Blue Line.

    3 Titulaire de la qualification mineset explosifs n 3.

    Dtruire 20 mines

    quivaut 27m2dpollus.

    Le travail des dmineurs consiste tra-cer un couloir scuris jusquau pointB.34, qui se trouve proximit de la Tech-nical Fence2. Le dminage permet, longterme, la pose dun baril bleu dlimitantde faon officielle une partie de la lignede retrait des forces israliennes.Dans ce maquis inextricable, le panneaudanger de mort prend tout son sens. Entre nous et la Technical Fence,il y a des mines antipersonnel. On a re-cens quatre lignes de mines espacesde 2 m. Sur ces mmes lignes, on trouveune mine tous les mtres , dtaille le

    sergent-chef Sbastien Passoni,MINEX 32, du 31e RG.

    Les sapeurs-dmineurs d-broussaillent dabord la zone,avancent pas de fourmisarms dune rglette et dundtecteur sur un couloir de2 m de large. 9 heures et dj

    le soleil tape sur les sapeurs-dmineurs qui dclent avec

    Protection de la forceAApprrss ddeeuuxx mmooiiss ddee ddmmiinnaaggee,, llaa sseeccttiioonndduu lliieeuutteennaanntt PPiieerrrree--AAlleexxaannddrree CCoorrddiieerr dduu3311ee RRGG ssaattttllee llaa pprrootteeccttiioonn ddee llaa ffoorrccee..SSuurr 99..1100,, aauuppaarraavvaanntt,, lleess ccoonnssttrruuccttiioonnssttaaiieenntt aannaarrcchhiiqquueess,, mmoonntteess ttrrssrraappiiddeemmeenntt,, aavveecc uunn ddeeggrr ddee pprrootteeccttiioonnrreellaattiivveemmeenntt bbaassiiqquuee.. SSaa sseeccttiioonn ccoonnssttrruuiitt ddeess ppoosstteess ddee ddffeennssee ppoouurrpprroottggeerr llee ccaammpp ddee DDaayyrr KKiiffaa dduunneevveennttuueellllee aattttaaqquuee..

    persvrance tous les piges mortels.Sans difficult cette fois-ci, ils aperoi-vent une mine pose dlicatement sem-ble-t-il mme le sol. Elle est dtruite sur place selon la rgle-mentation ONU. Ils font une rotation toutes les 30 minutes avec pour protec-tion un quipement de 35 kg et uneconcentration maximale.

    Un rel danger pour les patrouillesA 2.45, une quipe du 31e RGsensibilise les sections dinfanterieaux dangers des engins explosifs.La sous-munition est lenginrencontr le plus souvent au Sud-Liban. La clbre Costal Road est quant elle la zone potentielledengins explosifs improviss;noublions pas que cest ici,au Liban, que ceux-ci sont apparusau dbut des annes 80.

    qquuiippee ddee ddmmiinnaaggee dduu 3311ee RRGG..

    TIM208_016_025_LIBANR2.QXD 25/09/09 10:36 Page 23

  • 24 TIM n 208 - Octobre 2009

    On en perdraitson latin !

    Le Sud-Liban est un vritable melting-pot o sectoient 31 nationalits. La FINUL est cependant toutle contraire dune tour de Babel. Chacun cohabite ettravaille lunisson pour maintenir la paix. Il suffitjuste de savoir parler anglais et de connatre quelquesmots darabe !

    Coopration multinationale

    En direct de

    Si lon rassemble les pices,apparat un puzzle reprsentantune carte onusienne homogneo lunique moyen de compr-hension est la pratique de la lan-

    gue anglaise. Ce qui, pour certains soldats,est une vritable preuve ! Les points de situations quotidiens sont redoutables pour certains soldats franais. Au dbut du mandat, le terme nothing special to report tait unechappatoire idale, mais le colonel Min-joulat-Rey, commandant le GTIA franaisDAMAN IX, ne lentendait pas de la mmeoreille. Les acteurs des points de sit sefforcent dsormais de sexprimer enanglais. Autre difficult surmonter : le dialoguequotidien avec les quelque 400 Malaisiens(2 compagnies de combat et 1 CCL) quisont intgrs au BATFRA pour remplirles mmes missions que les Franais.Langlais est le seul moyen de se com-prendre. Tous ont fait leffort de sadap-ter, aussi bien ct franais que malai-sien, se satisfait-il au bout du troisimemois. Chez les sapeurs-dmineurs du 31e Rgiment du gnie, langlais est ga-lement de mise. Cest la rglementationONU qui lexige. Le sergent-chef Sbas-tien Passoni, sous-officier adjoint au31e RG, semploie donc adopter les ter-mes anglo-saxons relatifs au dminage. On ne dit plus sapeur-dmineur maisbasic deminer; ni MINEX 3, mais EOD21 ! ,prcise-t-il.

    Cooprer avec les FAL On travaille en troite collaborationavec les FAL pour leur permettre das-seoir leur autorit, absente dans la rgiondepuis trente ans, jusqu la crise de2006 , explique le colonel Claude Min-joulat-Rey. Encore faut-il arriver se com-prendre. Pour ce faire, le BATFRA comptehuit interprtes. Hanaa, aprs vingt-septans dans lenseignement, a tout plaqupour intgrer la FINUL. Elle est un lienprcieux pour permettre les conversa-tions aussi bien avec larme libanaisequavec les autorits locales. Par ailleurs,toutes les cellules du GTIA disposent dunpetit dictionnaire franco-arabo-libanais.Quelques arabisants nen font pas usageet servent, non sans fiert, de traducteurslors des patrouilles communes avec lesForces armes libanaisesSans langlais, le dialogue serait inexis-tant au sein de la FINUL, mais les quel-ques mots en arabe prononcs par lesFranais sont toujours bien accueillis parla population locale, preuve de leur volont simprgner de la culture locale.

    1 Explosive ordonnance disposal.

    PPooiinntt ddee ssiittuuaattiioonn qquuoottiiddiieenn dduu GGTTIIAA,,eenn pprrsseennccee ddooffffiicciieerrss mmaallaaiissiieennss..

    TIM208_016_025_LIBANR2.QXD 22/09/09 11:08 Page 24

  • La CCMLa coopration civilo-militaire estune fonction oprationnelle visant amliorer lintgration de la forcedans son environnement humain.Si le concept est ancien, longtempsappel Action civilo-militaire (ACM)ou Civilian military cooperation(CIMIC), il est toutefois dsigndsormais sous le nouvel acronymeCCM. Dans la zone du BATFRA,le GIACM, seul groupement inter-armes dactions civilo-militaires,situ Lyon, met en uvre la CCM.

    25TIM n 208 - Octobre 2009

    Depuis novembre 2006, 90 projets de Cooprationcivilo-militaire (CCM), axs sur lducation, leauet lnergie, sont en cours ou achevs. Bint Jbeilen est le parfait exemple.

    Cette localit musulmane de30 000 habitants est devenueun lieu de prdilection pourles soldats franais. Chaquesemaine, des volontaires se

    rjouissent de pouvoir troquer le Famascontre une craie lors des ateliers de fran-ais donns des enfants de 6 15 ans,

    Le groupe lectrognechange les conditions de travailAutre ambiance, mme village. La longuerange de commerces inanims ninspiregure dintrt aux acheteurs ventuels.Les hommes attendent assis devant ladevanture tandis que les femmes rfu-gies dans la fabrique de produits locauxsenthousiasment de leurs nouvellesconditions de travail grce un groupelectrogne fourni par la France. LesLibanais ont tout fait conscience de lin-trt laborer de tels projets. Ils appr-cient les amliorations apportes leurquotidien et lecontact avecles soldatsfranais.

    Les victoiressaccompliront

    un jour sans canonset sans baonnettes. Napolon

    Gagner le curdes Libanais

    Coopration civilo-militaire

    ou damliorer le quotidien de lassocia-tion des femmes de Bint Jbeil.

    Prof , une fois par semaineLes garons sont dun naturel calme tan-dis que les petites filles, toutes apprtescomme des poupes, chahutent autourde professeurs en kaki dans la cour ducentre de lecture et danimation cultu-relle, le CLAC. A lintrieur, rsonne unechanson bien connue des Franais, LeDouanier Rousseau. Lobjectif nest pasdenseigner, mais plutt de pratiquer lalangue franaise de faon ludique, den-courager les enfants lire des contes, dcrire des illustrations. On gagne lecur des enfants pour mieux sintgrerdans la population, rpond le capitaineTanguy Stevant, officier adjoint de la com-pagnie Bravo du GTIA, qui anime latelierdes 12-15 ans. On est loin des sentiersbattus des patrouilles quotidiennes, etcela fait pourtant partie des missions descasques bleus franais dans le cadre desactivits CIMIC.

    LLee CCCCHH BBoorrrreeddoonn ddeemmaannddee aauuxx eennffaannttssccee qquuiillss oonntt ffaaiitt ppeennddaanntt llee wweeeekk--eenndd..

    LLAADDCC GGrriivveelleenn pplleeiinnee ssaannccee

    ddee lleeccttuurree..

    TIM208_016_025_LIBANR2.QXD 22/09/09 11:09 Page 25

  • 26 TIM n 208 - Octobre 2009

    Au cur de notre vocation_28-29

    Commander, a sapprend..._30-33

    Savoir obir_34-35

    lpreuve des OPEX_36-37

    La comptenceavant tout_38

    Obir et commander

    TIM208_026_038_DOSOK.QXD 24/09/09 16:30 Page 26

  • 27TIM n 208 - Octobre 2009

    LTN Ariane PHILIBERTPhotos : ADJ Jean-Raphal DRAHI,

    CCH Jean-Baptiste TABONE, CNPI 2 et 6

    DOSSIER

    1 Allocution aux promotions sortantes des coles de Saint-Cyr Cotquidan, le 14 mai 2009.

    2 Colonel Benot Royal, LEthique du soldat franais,chapitre 2, troisime principe.

    Obir et commander : ces deux notions sont aussi vieilles que les armes, et formentaujourdhui autant quhier le socle du mtier militaire.

    Commander et obir sont les deux aspects dun tout indissociable qui garantitla solidit de notre difice , dclarait le CEMAT 1. En effet, la force des armesrside en partie sur sa capacit fdrerles nergies dans un tre collectif fond la fois sur la fraternit darmes et surla discipline. Commander trouve sajustification et sa finalit dans lengagementcommun au combat, que seule lassociationtroite entre chefs et subordonns rendpossible. Obir est son corolaire immdiatqui permet lexcution de la mission,quelle que soit la difficult de la situation Lexercice du commandement a toujours d,au cours de lhistoire, sadapter lvolutiondes mentalits. Le colonel de Linares,commandant le 5e Rgiment de tirailleursalgriens pendant la campagne dItalie,de France et dAllemagne, disait dj ses lieutenants le jour de sondpart : Jai essay de vous commanderavec le cur , un style de commandementadapt ses subordonns. La priodeactuelle nchappe pas cette rgle. Le chef exerce galement son autoritpar son exemplarit. En soffrant commemodle, il permet de prouver que lidal atteindre est ralisable. Son cole estcelle de la vie o lenseignement de sonnepar laction, toujours plus convaincanteque la parole 2. Or, il importe que tousdisposent, en la matire, dun cadrede rfrence, que lon reoit au coursde la formation, Cotquidan pour lesofficiers, Saint-Maixent pour les sous-officiers ou encore au cours de la priodede formation initiale pour les militairesdu rang, et tout particulirement dansle nouveau concept de Centre de formationinitiale militaire (CFIM).

    mmander

    TIM208_026_038_DOSOK.QXD 24/09/09 16:31 Page 27

  • 28 TIM n 208 - Octobre 2009

    DOSSIER Obir et commander

    Vos chefs, comme vos subor-donns, nattendront rien dau-tre de vous dans votre propreexercice du commandementque cet acte dobissance intel-

    ligent et rflchi quest la transcription, votre main, des ordres que vous aurezreus, fidle reflet de votre esprit dini-tiative, de votre intelligence des situationset de votre instinct dans ladversit. Cesten ces termes que le CEMAT, le gnraldarme Elrick Irastorza, rappelait lesprincipes dobissance et de commande-

    ment, aux promotions sortantes des co-les de Saint-Cyr Cotquidan, le 14 mai2009. Et dajouter: Commander et obirsont les deux aspects dun tout indis-sociable qui garantit la solidit de notredifice.

    Savoir obirEn effet, obir constitue lexigence pre-mire du mtier militaire car elle contri-bue lexcellence professionnelle dusoldat. Il ne sagit pas ici dobissanceaveugle et irrflchie, mais bien au

    contraire dune obissance active sollici-tant un investissement personnel, unevolont daction et une excution parfaite.Elle ncessite une adhsion car le carac-tre imprieux de lordre a t bien com-pris, parce quil est lgitime et conformeau droit et parce quil est la traductionconcrte dun acte de commandement,lui-mme lgitime. Lobissance auxordres est enfin un facteur cl de la coh-sion, elle-mme gage defficacit. Car laforce des armes rside en partie sur sacapacit fdrer les nergies dans un

    Commander et obir font intrinsquement partie du mtier militaire. Pourtant, limage de la socit, larme de Terre a accompagn ces dernires annesde profonds changements. Quils soient dordre culturel, sociologique,conomique ou technologique, notre arme a d sadapter et doit continuellementfaire voluer son style de commandement. Dix ans aprs les dbutsde sa professionnalisation, quel constat dresse-t-on?

    Au cur denotre vocation

    Exercice COLD RESPONSE 2009 en Norvge.

    TIM208_026_038_DOSOK.QXD 23/09/09 11:07 Page 28

  • 29TIM n 208 - Octobre 2009

    tre collectif fond la fois sur la frater-nit darmes et sur la discipline. Cet tatdesprit est un indispensable acquis dansles situations difficiles.

    pour mieux commander !Commander trouve galement sa justifi-cation et sa finalit dans lengagementcommun au combat, que seule lassocia-tion troite entre chefs et subordonnsrend possible. Parce que le commande-ment est au cur du mtier particulierde larme de Terre, la faon dont onlexerce influence profondment les rap-ports qui sy dveloppent entre individus,engendre un style particulier de relationshumaines, modle enfin son identit.Lexercice du commandement a d sadap-ter lvolution de la socit. Commu-niquer, faire participer, dcentraliser endveloppant le sens de lhumain, voilbien les conditions ncessaires pouradapter lart du commandement aux exi-gences de notre poque , rappelait-ondj en 1986 dans LExercice du comman-

    dement dans larme de Terre. La com-munication est en effet prsente commeun acte essentiel : La communicationouvre la voie un meilleur style de com-mandement, permettant de parvenir une meilleure comprhension mutuelle,qui elle-mme amne le respect rcipro-que et pourquoi pas? lestime par-tage. Elle soppose ainsi linformation,action sens unique. La communi-cation est prsente comme uneresponsabilit du commandement.Mais pourquoi le CEMAT a-t-il tenu rappeler ces principes de jeu-nes officiers, peine sortis dcole?Parce quaprs avoir russi le dfide sa professionnalisation, larmede Terre constate, dix ans plus tard,que malgr ce succs, lexercice ducommandement sest quelque peudformalis dans les units. Nous vivonsdans une socit de la communication ochacun peut avoir un accs illimit les-pace public, chacun peut sexprimer surtout, partout et comme il veut Du coup,la figure du cadre change aussi dans lar-me On parle de moins en moins dechef, mais de manager, dencadrant, defaon plus souple et plus large. Celamodifie en profondeur les rapports lins-titution et la mission, explique le lieu-tenant-colonel Bertrand Le Testu, ancienchef de la section Formation au compor-tement militaire au Commandement dela formation de larme de Terre (CoFAT).Un constat que ne fait que confirmer unetude rcemment conduite. En effet, lIns-pection de larme de Terre (IAT) a pr-sent en avril dernier 1, les conclusionsdun audit men sur les conditions dexer-cice du commandement dans 21 forma-tions de larme de Terre. Les jeunesengags, logique reflet de leur gnra-tion, mais dont les atouts lemportent surleurs faiblesses, peuvent pourtant drou-ter des cadres souvent gure plus gs.Ces derniers peuvent alors osciller, dansla recherche de laffirmation de leur auto-rit, entre lexpression dune distance unpeu froide au copinage. Dans le mmetemps, une confusion sinstaure parfois

    entre le commandement et la notion trs la mode du management. En bref, mme si le commandementdemeure le ciment de larme de Terre,la faon de lexercer sest inflchie, ten-dant faire percevoir comme antagonis-tes les notions pourtant complmentairesde confiance et de contrle, au dtriment,avouons-le, de ce dernier.

    A-t-on voulu trop bien faire ? force devouloir tre trop en phase avec la nouvellegnration dengags, naurait-on pasnglig les principes inhrents nosarmes? Toujours est-il que les conclu-sions de cette tude sont claires. Il fautraffirmer un certain nombre de princi-pes fondamentaux de lexercice du com-mandement qui ont pu tre oublis. Concrtement, par quoi cela passe-t-il?Par une meilleure formation des jeunescadres (sous-officiers et officiers) maisgalement par la restauration des proc-dures et des cadres traditionnels quirgissent la plupart des actes du soldat,au quartier comme en oprations. titredexemple, il faut remettre au got du jourltablissement de plans daction critset des fiches de tches (lire lencadr).LIAT a constat que nombre de postes detravail dans les units taient dpourvusde ces dernires ! Des propositionsconcrtes ont dj t soumises auCEMAT et tendent toutes vers un objectifcommun : revaloriser et dcomplexerlexercice du commandement.

    Commander, cest prvoir, donner des ordres et en contrler lexcution. Dans le butdamliorer ce dernier point, le gnral darme Irastorza, CEMAT, a tenu rappeler dansune note intitule Cadres de rfrence en matire dexercice du commandement ,publie en juin 2009, les obligations du commandement, chaque niveau hirarchique. Ily rappelle limportance de plusieurs supports incontournables du commandement : leplan daction, le cahier de rapport hirarchique, lemploi du temps, le cahier dordres, lecarnet du chef de section, de peloton ou de groupe, la fiche de sance, la fiche de poste.Il est prcis que si la plus-value de la dmatrialisation est incontestable, elle nau-torise toutefois pas les cadres placs en situation de commandement saffranchir tota-lement du support papier .

    Rappel des fondamentaux

    1 Rendue publique auprs des commandeurs, le 29 avril 2009.

    Commander et obirsont les deux aspects

    dun tout indissociable quigarantit la solidit de notredifice. Gnral darmeElrick Irastorza, CEMAT

    TIM208_026_038_DOSOK.QXD 23/09/09 11:08 Page 29

  • 30 TIM n 208 - Octobre 2009

    DOSSIER Obir et commander

    extrme en termes dthique et de com-portement, en dtermine la nature.

    Les coles de Cotquidan Obir et commander aujourdhui, est-ce vraiment diffrent dhier ? Pour legnral de division Nicolas de Lardemelle,commandant les coles de Saint-CyrCotquidan jusqu lt 2009 : Il fautsans cesse adapter la formation au nou-veau contexte () au gr de lvolution

    Les coles de Saint-Cyr Cotquidan (ESCC) et lcole nationale des sous-officiersdactive (ENSOA) apprennent leurs lves officiers et sous-officiers commander.Le but : quils puissent tous mener leur unit au combat, des niveaux de dcisiondiffrents bien sr, avec une formation adapte leurs futures responsabilits.

    Commander, a sapprend...

    des besoins de larme de terre et desretours dexprience, mais les fondamen-taux en la matire restent les mmes.Ainsi, la Grande cole du commande-ment forme des officiers capables dedcider en situation difficile, des chefs envue du combat, quelle que soit sa nature.Dans un contexte oprationnel en perma-nente volution, il faut donner lofficierles dispositions intellectuelles, physiques,techniques et humaines qui lui permet-tront de faire face aux situations daujour-dhui mais aussi dimaginer les solutionsaux dfis de demain. Les aptitudes dvelopper sont depouvoir discerner dans la complexit,dcider dans lincertitude, agir dans lad-versit , prcise le gnral de Larde-melle. On retrouve en elles les qualitsfondamentales dintelligence de situation,de force de caractre et de savoir-tre.Cest un quilibre entre lobissance etlinitiative, la force de proposition et larigueur dexcution, lexigence et latten-tion aux subordonns, la force du raison-nement et la curiosit desprit, le couragephysique mais aussi intellectuel. La per-sonnalit est forge par une formationintgre, la fois militaire, acadmiqueet humaine. Formation acadmique pourla communication, la rigueur de concep-tion, linventivit et la capacit de discer-nement. Formation militaire pour devenirdes chefs, hommes et femmes dactionau savoir faire technique, tactique et phy-sique. Formation humaine pour acqurirle sens des responsabilits, une forcemorale leve, et un style de commande-

    La Formation militaire gnrale(FMG) est constitue de lensem-ble des savoirs, savoir-faire etsavoir-tre fondamentaux quechaque militaire doit acqurir au

    cours de sa formation, approfondir etentretenir dans toutes ses activits pourdonner du sens son action et orienterson comportement en toutes circons-tances. Lemploi de la force, caractristi-que du mtier des armes, dune exigence

    La Grande cole du commandement forme des officiers capables de dcider

    en situation difficile.

    TIM208_026_038_DOSOK.QXD 22/09/09 18:17 Page 30

  • 31TIM n 208 - Octobre 2009

    ment combinant autorit naturelle et sensde lhumain. Cette dernire vise en par-ticulier faire assimiler les fondementsintellectuels, thiques et dontologiquesde lexercice du mtier des armes.Au-del des lois et des textes qui dfinis-sent la conduite tenir, le jeune chefdevra faire face la complexit des situa-tions au combat, avec son lot de dangeret de stress, et tre arm de rfrencessolides pour commander. Laccent mis surlthique et la dontologie se justifie donc,selon le professeur Henry Hude, commeune force pour laction. Le militaire porte

    Un chef se doitdtre exemplaire,

    rigoureux et disciplin. Jai bien conscience quilme faut obir avant dtreun chef moi-mme. Jai pris exemple sur monpremier cadre de contact,il est le chef qui onaimerait tous ressembler,cest limage du chef idal. SLT Martin, lve officier de la 2e compagnie du 1er Bataillon de lESM

    Un seul cas de non obissanceCertaines situations rendent inutile ou impossible lexcution ultrieuredun ordre ou dune mission. Reprer ces moments-l est lpreuve laplus difficile pour lautonomie du jugement militaire. Ce sont ces situationso le militaire, qui assure sa part de responsabilit, ne doit pas excuterlordre qui lui est donn, en pleine conscience. Ceci sapplique uniquementdans le cas o un ordre donn est contraire la loi, comme le prciselarticle 8 du Statut gnral des militaires : Les militaires doiventobissance aux ordres de leurs suprieurs et sont responsables delexcution des missions qui leur sont confies. Toutefois, il ne peut leurtre ordonn et ils ne peuvent accomplir des actes qui sont contrairesaux lois, aux coutumes de la guerre et aux conventions internationales.

    la responsabilit de la faon dont il fait letravail quon lui a confi.La formation au commandement sexercepar lexemplarit et laction des cadres decontact, les mises en situation, la respon-sabilisation progressive en stages et exercices avec troupe. Quils soient saint-cyriens, lves-officiers de lEMIA, delEMCTA ou lves-officiers sous contrat,tous sont placs en situation et font leconstat unanime : Pour bien comman-der, il faut tre exemplaire et fdrer seshommes, susciter les nergies pour unmme objectif. Le chef de bataillon >

    LENSOA donne aux jeunes des notionsde commandement et dobissance.

    TIM208_026_038_DOSOK.QXD 22/09/09 18:18 Page 31

  • 32 TIM n 208 - Octobre 2009

    DOSSIER Obir et commander

    Bernard Gaillot, commandant la 2 e compagnie du 1 er bataillon de lcolespciale militaire de Saint-Cyr (ESM)