Ticket 558

16

description

Ticket 558 with Bicha

Transcript of Ticket 558

Page 1: Ticket 558
Page 2: Ticket 558

2 25 octobre 2011No 558

Une publication de Ticket Magazine S.A.

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Frantz DUVAL

REDACTEUR EN CHEFStéphanie ANDRÉ(509) 3155-0331

SECRÉTAIRE DE RÉDACTION Marie-Brunette B. MAINSOURGaëlle C. ALEXIS

RÉDACTIONRosemond LORAMUSJoël FANFANWendy SIMONAceline RENEDimitry Nader ORISMAGilles FRESLET Duckenson LAZARDMyria CHARLESWinnie Hugot GABRIELTeddy Keser MOMBRUNPeguy Flore PIERRE

CRÉATION ARTISTIQUEResponsable graphiqueRéginald GUSTAVEResponsable photoFrédérick C. ALEXISPhotographesFrédérick C. ALEXISJames ALEXISFrançois LOUISJackson SAINT LOTHomère CARDICHONJules Bernard DELVAMoranvil MERCIDIEUFrancis CONCITE

Publicité: 3782-0905 / 3782-0893Rédaction: 3456 1920

Pour insertion Phone: 3922-3006

E-mail : [email protected]

C’EST LEUR ANNIVERSAIREBélO

né le 29 octobre

Pour insertion, envoyez un sms au :

37 98 43 11Ou un courriel à :

[email protected]

EditoEdito

Agenda de la semaineJEUDI 27 OCTOBRE 2011

-Spectacle de la Compagnie de Danses Jean René Delsoin (Espaqce Lard, 75 rue Clerveaux, P-Ville) Dès : 7 hres pm Adm : 1000 gdes

-Hommage à Jean Richard Richard « Ritchie » �Havana Guitar» invités : Vladi-myr Alexis, Black Eazy, Roro, Shabba, Tido Adm : 500 gdes bonne fête Lekol Lage déjà h5 ans

-« Les Jeudi Chics de Djakout Mizik » (Bar de L»Ere)

-Chaque Jeudi ‘Jeudi Dezod’ avec Dj Valmix, …ect (Club Sélection) Info : 3728-5037

-�Friday Night Jam» (Café de l»Europe, # 17 rue Mangonès, P-Ville) Dès : 7 hres pm Info : 3702-5591 / 3406-8525

-Every Thursday ‘Havana Night Guitar’ (Mango Lounge) Adm: $50 ht ou 250 gdes. Dès: 8 hres pm

-Chaque Jeudi, Coupé Cloué Jr (Alva-rez Club, ex Top 50) Adm : 200 gdes

-Chaque Jeudi �Dj Soundesign» (Soundesign Bar Resto Club, Carrefour) Dès: 7 hres pm

-Chaque Jeudi �Soirée Rétro» (Bleu d»Amour, Carrefour)

-Chaque Jeudi Pratique Latino avec Rocky (Aux Calebasses Club, 1 ère rue Jérémie) Dès : 8 hres pm

sse Petit Paradis, Carrefour) -Chaque Jeudi, Pratique Danses Lati-

nes avec C4, (Bar de L’Ere, Rue Capois) -Chaque Jeudi Shows Danses Latines

(Aux Alizés Resto Club, Santo, Plaine du Cul de Sac)

-Chaque Samedi, Animation à (Bato Baz, Le Vicomte, P-Ville) Adm : #30 ht ou 150 gdes Dès : 5 hres pm

-« Reggae Pa»m » avec Dj»s (Baz La, rue Robin) Adm : $20 ht ou 100 gdes Dès : 9 hres pm

-Chaque Samedi, Pratique Latino avec C4 Dance Sport (Bar de l’Ere, rue Capois)

-Chaque Samedi, Show de Mode, Show de Danses, Animation Dj (O Brasileira, Social Club, 103, rue Louverture, Pétion-ville) Adm : $50 ht ou 250 gdes Info : 3610-9125 / 3922-0188

-Chaque Week end, Animation au Bord de la Piscine (Anti Stress, Bourdon)

DIMANCHE 30 OCTOBRE 2011-Dorzel turned of the Thirtieth

Anniversary of the Multi-purpose Artist “Sings of Love” accomp. Musi-cale : JALEB, Guest Artists & (Miche’s Garden) Dès 5 hres pm Réservation : 3779-7117 / 3420-0575

-Dj Live, Dug G, Jimmy Ruff ect (Escape Club) Info : 3753-8190

-Festival Lac Azuei Djakout, Galaxie Band, Mass Konpa, Jazz des Jeunes, Ram, Kreyol La, Barikad, Dj Valmix …ect (Fonds Parisien)

-Dj Nal Dj Jack ect (Babako) Adm : $ 20 ht ou 100 gdes Dès : 9 hres pm

VENDREDI 28 OCTOBRE 2011-Chaque Vendredi ‘Bikini Car Wash’

avec animation Groupes et Dj’s (Maykito, rue Chrétien) Adm : $ 20 ht ou 100 gdes

-Animation DJ’s (Baz La, rue Robin) Adm : $20 ht ou 100 gdes, Dès : 8 hres pm

-Chaque Vendredi �Soirée Latine» avec Tempo Plus (Montana Hotel Resto) Dès : 7 hres pm Info et réservation : 3554-9718/ 2940-0577 ou : @tempoplus.net

-‘Friday Night Jam’ Créole Swing (Café de l»Europe, # 17 rue Mangonès, P-ville) Dès: 7 hres pm Info : 3702-5591/3406-8525

-Chaque Vendredi, �Théorie et Prati-que Latino» (Bar de l»Ere, rue Capois)

-Vendredi Accoustique à (Babako Resto Club) Adm : $50 ht ou 250 gdes Dès : 7 hres pm Info : 2813-1912

-Chaque Vendredi K-Dans à (Club 50 / 50, ex-Tayamek, route de Frères, P-ville) Adm : $50 ht ou 250 gdes

-Chaque Vendredi Harry Juste (Tropi-cal Bar & Grill, Bois Verna) Dès: 8 hres pm

SAMEDI 29 OCTOBRE 2011 -Dj Live …ect (Stanley Club) Dès : 8

hres pm-Chaque Samedi �Ambiance Folle»

(Tempo Plus, rue Panaméricaine # 36, Pé-tion ville) Info : 3467-1818 / 2940-0577 / 3554-9718 ou : @tempoplus.net

Mercredi 26 octobre:Gredd Gillis (Musicien), Alex Anselme,

Jon Heder (Acteur), Ketty Luzincourt, Keith Urban (Chanteur), Joël Des Rosiers, Cary Elwes (Acteur), Gerard Therilien, Hillary Rodham Clinton (Politicienne), Suzette Mal-branche, Pat Sajak (Artiste), Gerard Therilien, Bob Hoskins (Acteur), Michele Frisch, Line Rosarion (Etudiante).

Jeudi 27 octobre :Kelly Osbourne (Artiste), Malard Guerrier, Scott Weiland (Acteur), Joe Chris, Jay-

ne Kennedy (Actrice), Loudia Merant, Carrie Snodgress (Actrice), Vanessa Fièvre, John Cleese (Comédien), Elizabeth Duchatellier Bernardin, Ruby Dee (Actrice), Icce Desmangles (Dj).

Vendredi 28 octobre :Kathie Klarreich (Journaliste), Stanley Carmant (Informaticien), Joaquin Phoe-

nix (Acteur), Julia Roberts (Actrice), Daphne Zuniga (Actrice), Bill Gates (Entrepre-neur), Bruce Jenner (Sportif ), Dennis Franz (Acteur), Charlie Daniels (Chanteur).

Samedi 29 octobre :Jean BelOny Murat (Chanteur), Lekol Lage (Emission radiophonique), Alain

Nonez, Ben Foster (Acteur), J B Baudelaire Dubic, Gabrielle Union (Actrice), Winora Ryder (Artiste), Richard Dreyfuss (Acteur).

Dimanche 30 octobre :Yukie Nakama (Actrice), Patrick Romulus, Matthew Morrison (Acteur), Yves

Jean Bart, Gavin Rossdale (Chanteur), Yanick Dutelly, Diego Armando Maradona (Entraîneur), Marilou Augustin, Grace Slick (Chanteuse).

C’est aussi leur anniversaire :Evency Dorzelma, Sandra

Duvivier, Jhonny Salomon, Bocchit Edmond, Suze Christalin, Guerrier Anne Christty, Darline Charles, Rebecca Lamothe, Carol Juste, Stéphanie, Dieujuste Paulette.

Le succès n’arrive pas par hasard. Il faut de l’endurance. Savoir se relever. Apprendre de ses erreurs. Affronter les nouveaux défis. Aller jusqu’au bout de ses capacités. Et surtout avoir du talent.

Bicha s’est essayé à la musique, au théâtre et au cinéma, avant de revêtir en professionnel le profil de publiciste. Il envahit nos écrans avec son grand sourire béat de petit jeune-petit vieux. Tonton Bicha n’a pas besoin de parler. Il suffit d’un geste. D’un regard, ou d’un rictus. Et nous succombons au fou rire. Bicha est un comédien, qui tout en étant très comique, n’est pas lourd. Son humour est délecta-ble. On ne se lasse pas de regarder ses publicités, de chanter ses mélo-dies et de danser avec lui.

Bicha a réellement pris son envol avec Valerio Canez. Les respon-sables ont mis le paquet et ont fait confiance à l’imagination du comédien-acteur-chanteur. Gran-moun nan a assuré ! Avec la touche magique de Graphcity à la production et dans les wardrobe, associée au talent inné et à la diversité de style de Bicha, la publicité connaît une autre dimension en Haïti.

Bicha a bien roulé sa bosse. Je me souviens encore de cette petite pièce de campagne qu’il avait tournée à Jacmel. Jouant un rôle similaire à celui qu’il avait dans «I love you Anne»; un papa très jaloux, mais qui, à la fin, accordera la main de sa fille a un «diaspora». Il a persévéré. Que ce soit au Cap-Haïtien, à Port-au-Prince ou à l’étranger, Bicha a fait rire et a animé les scènes.

Cependant, ambitieux, il voulait plus. Il a suivi une formation pour acquérir les tacts de la publicité. Et le voilà. Granmoun nan tourne en boucle sur Youtube, à la télévision et à la radio. Bicha n’a pas d’âge, Bicha n’a pas de classe sociale. Nous sommes en pleine Bichamania !

Stéphanie André[email protected]

(509) 3155 0331

Bichamania

Page 3: Ticket 558

325 octobre 2011No 558

L’agenda de Péguy

Après une dure journée de travail, vous avez parfois be-soin de vous retrouver entre amis à un coin détente. En tête-à-tête avec votre ami(e) ou votre époux (se). Seul(e) à un bar. Et quand arrive le week-end, vous cherchez une activité attrayante qui vous fera oublier les soucis de la semaine, afin de bien disposer de la fin de semaine. Pourtant, ce n’est pas toujours facile de trouver quelque chose à votre goût. Peut-être bien que j’ai des tuyaux intéressants…

En plein milieu de semaine, vous aurez trois jours devant vous pour vous rattraper au sport. Donc, faites une entorse à votre régime ce mercredi, en dégustant une belle et délicieuse part de pizza au Garden Lounge de Pizza Garden. Une ambiance décon-tractée, de la bonne musique, la boisson coule à flots à partir de 7 h p.m. ; juste ce qu’il vous faut pour bien continuer la semaine.

Jeudi, Alexandra Cédoine vous donne rendez-vous à Presse Café à partir de 8 h p.m. Du jazz créole toute la soirée, pour ravir les amateurs et connaisseurs de ce rythme. A côté de cela, vous vous régalerez de tous les crustacés que vous voudrez à leur Crab House.

Goûter à la cuisine étrangère peut parfois se révéler une expé-rience très enrichissante. Pour ceux qui ont l’esprit aventurier et l’estomac solide, livrez-vous à l’exotisme de la cuisine libanaise au Magdoos Café-Resto. Tabouleh, Mezzés chauds ou froids, Bas-boussa, Salade de poulet à la libanaise et bien d’autres noms qui ne vous diront peut-être rien, même si je continuais avec la liste. Une seule chose à faire : allez-y, et délectez-vous. Une occasion en or se présente : leur dernier Friday Night, ce vendredi à partir de 8 h 30 p.m. 30, rue Ogé.

Samedi, passez une agréable soirée avec la présentation de Slam Jazz à Café Place Saint-Pierre, à l’angle des rues Lamarre et Chavannes. Vous aurez l’occasion de vous essayer au slam, à la dé-clamation de texte ou de permettre à des gens de profiter de votre talent de chanteur (se).

Boukman Ekperyans présente une soirée unplugged au Karibe Hotel. Ainsi vous ferez d’une pierre deux coups. Bougez au rythme racine dont Boukman en est le ténor, et profitez de l’ambiance super sympa et de la bonne cuisine de l’hôtel.

Une autre option. Savourez un bon cocktail ; un fruit punch à O’Brasileiro, tout en écoutant la mélodieuse voix de Darline Desca dans ses sublimes interprétations.

Par ailleurs, un long week-end s’annonce. Dès vendredi, le Club Indigo vous propose une vraie aubaine. Vous payez trois nuits, et une quatrième vous est offerte. Pensez à la plage, au sable, au buffet, aux bons cocktails… vraiment ! C’est une occasion à ne pas rater.

Péguy F. C. Pierre [email protected]

En chansons...En chansons...

Après ses premiers pas dans la musique à l’aube de ses 16 ans, la vie du chanteur Boulo Valcourt et la musique sont devenues indisso-ciables. A la suite de ce début, le capois a formé son 1er groupe « Les Copains » qui avait marqué son époque. Il a ensuite roulé sa bosse au sein des groupes « Les Caraïbes », « Ibo Combo », « Horizon 75 » et « Caribbean Sextet », avant de faire cavalier seul. En 1986 à Curaçao, il remporta le 1er prix d’un Festival International de Troubadour qui propulsa sa carrière à son Zénith. Découvrez-le en chanson.

Boulo Valcourt

La chanson qui te rappelle ton enfance ?

Je salue les fidèles lecteurs de Ticket. Bon, il existe beaucoup de musiques qui me rappellent mon enfance. D’abord, celles qui tournaient en boucle à la radio et les musiques que ma mère fredonnait quand elle était à la maison. Par exemple, je n’oublierai jamais la chanson « Un petit train s’en va dans la montagne », (Rires). Ensuite, les compositions de la chanteuse Sarah Jeans ont marqué mon enfance.

Quelle chanson éveille ta spiritua-lité ?

Je crois en Dieu et certaines chan-sons religieuses que j’écoutais dans mon église ont toujours éveillé ma spiritualité. Bien qu’il n’en existe pas beaucoup, il me sera difficile de donner certains titres. Toutefois, il existe la chanson « Seigneur je n’ai rien à t’offrir, qu’un cœur fatigué de souffrir » pour laquelle je manifeste un goût particulier.

Quelle chanson écoutes-tu pour chasser tes moments de tristesse ?

Nous savons tous que vie rime avec jour et nuit, maladie et santé, haut et bas, joie et tristesse. Quoi que je sois un artiste, mais avant tout je suis un être humain. Cela implique que, comme tout le monde, j’aie des sentiments. Je n’ai pas de musiques spécifiques pour tuer mes moments de tristesse, mais dès je me trouve dans cette situation, je prends ma guitare. Je joue un peu de tout ; particu-lièrement la musique brésilienne.

Et quand tu es joyeux ? Bon, quand c’est la joie qui frappe à la

porte de mon cœur c’est une toute autre histoire. Lorsque ce sentiment m’habite, j’écoute de la musique haïtienne, du jazz et de la musique racine. Pour le jazz, je suis un passionné des compositions de Louis Armstrong. Je trouve qu’il n’a pas une belle voix, mais ce qui est important c’est qu’il chante avec son cœur. Il laisse passer ses émotions dans ses musiques. C’est quelque chose que j’aime beau-

coup. Il y a les morceaux « La vie en rose », « Dream a little dream », « All of me », « West end blues » et d’autres de ses musiques dont je ne me rappelle pas leur titre, mais que j’écoute assez souvent.

La chanson de ton meilleur souvenir ?

Mon meilleur souvenir d’une de mes chansons reste mon morceau « Jounen ». Avec cette chanson, j’ai participé au Festival International de Troubadour à Curaçao. Malgré la compétence de mes compétiteurs, j’avais remporté le premier prix de cette compétition.

À l’étranger, la chanson qui te rappelle ta terre natale ?

L’un de mes beau-fils qui ne vit pas en Haïti joue des succès de la tendance compas de temps à autres. A l’étranger, quand je suis au sous-sol de la maison, j’aime écou-ter ses notes musicales. Et quand il

joue, cela me met à mon aise au point de faire renaitre en moi le désir de retourner au bercail. Principalement, c’est le com-pas qui me facilite la tâche sur ce point. Les musiques de l’orchestre « Sahe » provoquent le même effet en moi.

Tu ne te lasseras jamais de quelle chanson ?

J’écoute tout, pourvu que cela sonne musique. Mais, la musique brésilienne, le jazz, le kongo et la musique vodou sont comme l’oxygène de ma vie d’artiste. J’aime ces musiques et jamais je ne me passerais d’elles.

Ta chanson que tu chantes le plus ?Il y en a beaucoup. Mais ma préférée

est la musique « Vin danse yon kongo ak yon ibo ». Je prends plaisir à exécuter cette composition. Elle n’est pas encore sur la bande F.M, non plus sur le petit écran et les réseaux sociaux. Les accords de cette musique et sa composition sont sans pareils.

La chanson d’un artiste que tu rêves d’avoir écrit ou chanter ?

Sans vouloir le cacher, j’avoue qu’il y en a beaucoup. Il y en a tellement que je ne parviendrai pas à préciser ou à donner des titres. Ces musiques sont des compositions de l’ancienne génération. La nouvelle génération ne m’apporte pas ce genre de désir.

La chanson qui apaise ta colère ?A elle seule, la musique est un antis-

tress. Quand les difficultés techniques m’empêchent de démarrer une presta-tion, des problèmes troublent ma paix ou qu’une situation gâche ma joie, je n’ai qu’à jouer une note. Il ne s’agit pas d’une musique spécialement, mais de la musi-que en soi. Peu importe l’état dans lequel je me trouve, il suffit que j’écoute de la musique et le soleil de mon calme et de ma joie ne tardera pas à se lever.

Propos recueillis par Wendy Simon

Page 4: Ticket 558

4 25 octobre 2011No 558

10 ans. 4 albums. Carlo, Richard, Michael. CaRiMi. Beau trio de compositeur, musi-cien, chanteur… Ce lundi 24 octobre, dans les jardins de la Reserve, dans une am-biance détendue et amicale, les protégés de Fito Farinen ce sont ouverts à la presse et au grand public.

En direct sur Magik9, Carel Pèdre, MC de la soirée, a introduit à la presse les trois musiciens vedettes de Carimi, qui ont profité de leur passage en Haïti pour donner une conférence de presse en marge à leur 10e anniversaire qu’ils célébreront respecti-vement à New York et en Haïti les 5 et 12 novembre prochain.

Les membres de la presse ce sont délectés. Ils ont posé des questions plus perti-nentes les unes que les autres ; mais les jeunes artistes y ont répondu avec humour, tact et modestie. Des discussions portant sur les albums, les hits, la musique haïtien-ne, le crossover sur les autres marchés, Zénith, Carimi/Kassav… tout y était.

Toutefois, les musiciens ne se considèrent pas être à l’apogée de leur carrière et restent conscients du fait qu’ils doivent travailler chaque jour d’avantage pour se mettre au pas avec les gouts de leurs fans, mais aussi pour leur apporter une musique haïtienne, mais toujours avec de nouveaux sons, de nouveaux rythmes.

10 ans qui s’annonce en grandes pompes au Parc Historique de la Canne à Sucre, avec la participation de Princess Lover, Tina, Mika et Nu Look. Un concert comme celui que Carimi avait apporté au Zenith en octobre dernier. Mais ils ne s’arrêtent pas là. Le

Avec les fans et les enfantsAvec les fans et les enfants

groupe veut marquer les dix ans et pour se faire ils ont choisi symboliquement cinq écoles et distribuent des kits scolaires aux enfants. Un geste très généreux qui démon-tre le grand cœur de ces jeunes gens.

Ticket souhaite déjà un joyeux anniversaire à Carimi, mais aussi du courage et succès continu pour les dix ans à venir !

Stéphanie André[email protected]

Pour un coup d’essaie, la produc-tion Ti-Michel peut se vanter de l’avoir échappé belle. En effet, le samedi 22 octobre dernier, cette

compagnie de production a fait sa gran-de première au club Mango Lounge. Bap-tisé « Paroxysm », cette soirée a démarré avec le Dj X-Load. Jusqu’aux abords de 11h p.m, le grand public n’avait pas en-core déferlé au club. Tout de suite après la prestation du 1er DJ, Steezy a enchaî-né. Le maigre public a aimé sa touche, mais a également crié sa colère suite aux différentes coupures musicales. Avant la fin du show de Steezy, Mango Lounge

a « Dekole » avec les artistes J-Perry et Izolan. Le public n’avait pas hésité à entonner en chœur, les strophes de cette musique. Dans l’absence du 3e interprète de « Dekole », Shabba de Djakout#1, Izo et J-Perry ont assuré. Les gens dansaient, buvaient et fumaient au son de la mu-sique. L’absence de la grande foule que Mango Lounge a l’habitude de recevoir donna à « Paroxysm » l’aspect d’une fête organisée en privé. Ce qui était un miracle puisque aucune bagarre n’avait éclaté. Comme tout début a une fin, « Pa-roxysm » devait libérer les fêtards. Oui ! Mais cela a été fait de n’importe quelle

Mango Loungeau « Paroxysm »Mango Loungeau « Paroxysm »

façon. Il incombait au DJ Djenill de clôtu-rer la fête. N’était-ce l’absence du grand public, « Paroxysm » aurait été qualifié comme une réussite totale. Néanmoins, le principal organisateur de « Paroxysm », Jean Michel Eveillard Caille, dit Ti Michel, s’est dit satisfait et promet au public d’or-ganiser une meilleure soirée sous peu.

Qui se cachent derrière « Ti Michel Prod’z » ?

Ils sont cinq personnes répondant aux noms de Jean Michel Eveillard Caille (Ti-Michel) qui est comptable de profession

mais trésorier et propriétaire de compa-gnie ; Valery Lerebours qui se charge des relations publiques) ; Vladimyr Nicolas qui s’occupe du service marketing et de la logistique ; et Ann-Myriam, Katiana Pierre.

La maison de production « Ti-Michel » a été fondée à l’occasion du 25e anni-versaire de naissance de son principal propriétaire le 5 juillet écoulé. Après la grande première de « Ti Michel Prod’z », ses membres entendent continuer sur cette lancée. Le nom de la soirée « Pa-roxysm » a été choisi par « Ti Michel », rien que pour attiser le désir de s’amuser des fêtards. Jean Michel estime que la jeunesse actuelle est en quête de sensa-tions fortes et de plaisir de toutes sortes. Est-ce pour cela qu’il a opté pour baptisé cette soirée d’un nom qui, selon lui, « donnera à tous la sensation de voir leur plaisir au « Paroxysm ». De ce fait, j’ai pris le soin d’afficher des acteurs qui peuvent faire de cette soirée, un rêve ». Il nous a confié que sa production reste ouverte à tous, et qu’il est toujours joignable au numéro : 38 89-7969.

Les membres de « Ti-Michel Prod’z » demandent au public d’être patient parce qu’ils planifient pour apporter du nouveau. Ils lancent une infinité de remerciements aux participants de la soirée et aux sponsors.

Wendy Simon

J Perry ak Izolan ap “Dekole”

L’assistance

Des enfants joyeux après avoir recu leurs kits scolaires

Le petit public décolle aussi

Page 5: Ticket 558

525 octobre 2011No 558

Question 1 : La dernière fois qu’il (elle) vous a fait un cadeau ? A- Il y a quelques jours.B- Il n’y a pas plus d’un mois.C- C’était à Noël ou votre anniversaire.

Question 2 : Vous vous connaissez depuis : A- Quelques semaines.B- Quelques mois.C- Quelques années.

Question 3 : Vos beaux-parents : A- Vous les adorez.B- Les relations sont assez cordiales.C- Vous ne les supportez pas plus d’une fois par mois.

Question 4 : Vous diriez que les tâches au foyer sont : A- Idéalement partagées.B- Plutôt équitablement réparties, il vous semble.C- Votre conjoint vous reproche régulièrement d’en faire moins.

Question 5 : Si votre vie sexuelle pouvait se qualifier en un mot : A- CopieuseB- HarmonieuseC- Paresseuse

Question 6 : Ses goûts en matière vestimentaire :

Jeune couple ou unis depuis longtemps, vous filez le parfait amour… Mais vos sentiments sont-ils suffisamment forts pour surmonter les épreuves de la vie et le temps qui passe ? Bref, votre union est-elle solide comme un roc ou fragile comme du verre ? Pour le savoir, faites ce test !

A- Vous tombez toujours juste en lui offrant un vêtement !B- Vous connaissez sa taille et les couleurs à choisir, ce n’est déjà pas si mal !C- Vous ne vous aventurez pas à lui offrir des vêtements, vous êtes sûr de tomber à côté !

Question 7 : Il (elle) parvient encore à vous surprendre : A- Presque chaque jour !B- Assez souvent.C- Vous ne vous rappelez plus de la dernière fois !

Question 8 : Si jamais il (elle) regarde intensément quelqu’un du sexe opposé : A- Ça n’arrive jamais !B- Tant qu’il (elle) regarde avec les yeux...C- Ça y est vous ne l’intéressez plus !

Question 9 : Vous diriez que la passion : A- Est présente comme aux premiers jours…B- S’est assagie mais reste vive.C- A laissé la place aux habitudes.

Question 10 : Si votre couple était un titre de film : A- Vertiges de l’amourB- Guerre et paixC- La vie est un long fleuve tranquille

Une majorité de ATrop d’amour tue l’amour ? Vous semblez vivre une passion dévorante, qui ne vous laisse pas un instant de répit ! Vous vivez sur un nuage et ne pensez pratiquement que par et pour votre conjoint ! Si cette situation est une source de bonheur, attention lorsque vous retomberez sur terre ! Car si la passion est un élément nécessaire à l’harmonie amoureuse, elle n’est pas suffisante pour garantir la durée du couple ! Gardez toujours la flamme, mais essayer de construire des bases plus solides, en prenant un peu de distances. Essayez par exemple de faire plus de projet, au lieu de vivre uniquement dans l’instant présent !

Une majorité de BLe couple idéal ? Bravo, vous semblez avoir trouvé un équilibre dans votre couple. Vous avez su établir une certaine stabilité, tout en préservant la flamme. Mais attention, votre union évolue sans cesse, et il faut savoir rester vigilant et attentif pour ga-rantir votre bonheur ! Soyez le plus possible à l’écoute de votre conjoint et de ses désirs. Gare notamment à la routine !

Une majorité de CGare à la routine ! Votre couple est plutôt calme et bien établi dans ses habitudes… peut être un peu trop ! Si vous avez trouvez un équilibre et que cela vous convient à tous les deux, pas de problème ! En revanche, si vous avez l’impression que la routine s’est installée, et que le meilleur et derrière vous, gare ! Vous ou votre conjoint allez finir par tout remettre en cause, et cette crise pourrait être fatale à votre couple ! N’hésitez pas à en parler à votre partenaire et essayez d’être par exemple plus souvent à son écoute.

Votre couple va-t-il durer ?

Les monologues du vagin n’étaient pas un spectacle porté sur le sexe comme je me l’imaginais. C’était plutôt un regard porté sur la sexualité pris dans son sens le plus large. La question de préjugé sur le genre féminin, sans être nommément citée à été au centre des jérémiades des chattes. Aussi, la question du manque d’éducation de chez nous a été soulignée ironiquement. C’est à la fois triste et comique la façon dont les pères, les mères, et parfois les adoles-centes de chez nous réagissent quand ils découvrent que, pour la première fois, « les règles » viennent.

Les monologues du vagin Pour déraciner nos tares et nos tabousLes monologues du vagin Pour déraciner nos tares et nos tabous

Les lèvres des actrices ont servi de bouches aux vagins

Tour à tour, les quatre actrices de cette chorégraphie de deux heures et vingt minutes on fait le tour du monde avec le public, leur rapportant à combien des femmes et des fois même, des ado-lescentes sont victimes de mutilations génitales juste à cause du fait qu’elles portent un vagin.

Madan Seraphin de son vrai nom Hu-guette Saint-Fleur, a passé en relief la vie de ces vielles femmes que nous rencon-trons tous et qui pour une raison ou une

autre ont choisi de tourner dos à leur vie sexuelle. Elle, c’était « la femme fontaine ». Elle donnait trop d’eau. Et même dans ses rêveries érotiques aux côtés de cet acteur noir américain, Sydney Poitier elle jaillissait.

L’histoire de Ange Bellie Andou racon-tant à combien qu’elle aurait continué à détester son vagin si ce n’était son amant Paul ; ainsi que l’histoire de Fabienne Co-limon qui s’est trouvée cocufiée malgré le fait qu’elle a été dépourvue de force de ses poils juste pour répondre aux caprices de son mari étaient si poignan-tes, si touchantes qu’on imagine les deux

actrices en train de les vivres réellement.Mais pour moi l’artiste la plus extraor-

dinaire de cette pièce reste Cynthia Jean-Louis. J’ai d’abord été charmé par le fait qu’elle entrait si bien dans le rôle de tous ces personnages. D’abord, quand elle parlait comme cet imminent professeur africain, j’étais tombé des nues ; ensuite quand elle présenter l’émission « Com-ment gagner des millions », je battais les mains à me rompre le poignet ; puis quand elle rapportait la triste histoire de cette jeune fille violée, je n’avais même pas senti les deux filets de larmes glisser sur mes joues. Mais quand cette comé-dienne de l’Atelier Théâtre Eclosion s’était mise à gémir pour présenter les diffé-rents types orgasmes rencontrés chez les femmes de chez nous : à entendre ses cris, les sifflements qu’elle faisait si bien tout en gesticulant… une chose d’inat-tendue m’est arrivée. Seuls ceux qui n’ont pas de vagin peuvent me comprendre !

Florence Jean Louis Dupuy veut fait la guerre à nos tabous

La reprise du spectacle « Les monolo-gues du vagin » le vendredi 21 octobre écoulé à Le Vilatte à laquelle j’ai assisté, aux yeux de Florence Jean Louis, s’était de faire résonner une fois de plus la « pawòl chat » dans une couleur locale qui soutient la portée universelle de la pièce. En effet, Florence à fait plusieurs ajouts et presqu’aucun enlèvement à la version originale de cette pièce écrite par la journaliste américaine Eve Ensler en vue de mieux l’ajuster à la réalité haïtienne, à la sexualité haïtienne je dirais même. À mon avis, en appréciant le travail de cette metteure en scène à sa juste valeur, on doit pouvoir franchir la barrière de nos tabous et déraciner nos tares portant préjudice à ce trésor inestimable qu’est le vagin.

Duckenson [email protected]

Page 6: Ticket 558

6 25 octobre 2011No 558

KLOKLOune nouvelle voix féminine

Coup de pouce

Clonide Telford Laporte, avec son premier album intitule « Exhale », vient longer la liste de nos chanteuses. Malgré les difficultés qui se sont dressés sur son chemin, elle se dit confiante et apte a se créer un nom dans la musique de son temps, et pourquoi pas, de tous les temps. Un rêve qui n’est pas des moindres.

Si les femmes et/ou les groupes de femmes ne font que des passages éclairs dans la musique haïtienne ou n’ont pas fait de grands éclats, cette native de Scorpion née à Saint-Louis du Nord pense avoir la force d’affronter les différents obstacles, de les surmonter jusqu’à élargir l’audience musicale haïtienne.

L’album comporte 13 titres : une intro et douze autres chansons. Sur ce premier opus, elle chante l’amour, la beauté de notre Haïti. On y trouve aussi des chansons qui sont des exhortations. La vente signature de son premier opus s’est tenue ce dimanche 23 octobre 2011 à Labadee Manoir, dans l’arrondissement de Queens à New York, à l’occasion d’un pro-gramme traditionnel appelé « Gala Dominical ». Klo a offert une prestation hors pair en interprétant en play-back la version compas de « Make up your mind ». Pour son premier clip, qui n’est autre que la version Zouk de « Make up your mind », on a qu’à attendre le mois de novembre. Pour ce premier rendez-vous le promoteur se dit satisfait.

Pour la réalisation de ce premier opus, elle a eu le support de Roberto Volcy son promoteur ; de Richard Petit, son desi-gner, de Fréderic Las Fargeas, son producteur.

Pour un tout premier pas, elle affiche d’ores et déjà le profil d’une star.

Lord Edwin [email protected]

Concert déconcertant. La manifes-tation religieuse qui eut lieu le dimanche 23 octobre 2011 était inaccoutumée, et c’est le moins

qu’on puisse dire. C’est la première fois que les groupes Revelation, Nissi et Tec-knon Vox (tous faisant partie de la classe des ténors de la musique évangélique) se sont retrouvés sur le même podium dans le cadre d’une seule et même soirée, un concert d’adoration et de louanges.

Autour du thème « Ak Jezi n ap rive ! », les responsables de Saget & Jacky Production ont voulu, à travers leur pre-mière rencontre avec le public religieux, présenter quelque chose de grand.

Tout a commencé par un moment d’adoration et de prière, peu après 6 h du soir, dimanche dernier, dans les locaux du club Rendez-vous 33, sis justement à Delmas 33. La chorale Gospel « Grâce », qui devait la première satisfaire le public monta sur scène immédiatement après les propos de bienvenue. Dès lors, le public, présent plus d’une heure aupa-ravant, dont le nombre accroissait dans

le club, sut qu’il allait prendre part à un spectacle sans précédent. Moment de prière, d’adoration et aussi de médita-tion à travers les morceaux musicaux du groupe « Sigma » et de la chorale « Ben Adam ».

Lorsque vers 6 h 45 , le podium avait été cédé au groupe Révélation, les retar-dataires eurent beaucoup de peine à se frayer une place pour mieux apprécier les prouesses de cette formation musicale, dont le groove rappelle les prestations live de Djakout Mizik, entre autres. « Bib anlè », les chrétiens ont adoré avec véhé-mence à travers le morceau à succes du groupe : « Kote Bib ou ? »

La prestation de Tecknon Vox a tout simplement cassé l’ambiance du compas pour faire place à une louange bien méri-tée à l’égard de « l’Architecte de l’univers pour tous ses bienfaits envers nous. »

Enock Jean-Louis, l’unique artiste solo à figurer dans le line-up a brillé par son absence. Le public, n’en demandant pas mieux, fut replongé une fois de plus dans la musique de Nemours Jean-Bap-

tiste que Nissi semble si bien adopter. L’introduction de la jeune formation mu-sicale a été faite par Caleb Desrameaux, qui a d’abord fait état de ses relations

Un concert comme il n’y en a jamais eu

« Ak Jezi nap rive »Un concert comme il n’y en a jamais eu

« Ak Jezi nap rive »

avec les membres de Nissi depuis plus de cinq années, et qui a aussi annoncé que très prochainement, il s’impliquera davantage dans des activités au niveau du secteur religieux, « mes racines », précise-t-il.

Articulé autour de leur slogan « l’Évangile selon le compas », le groupe Nissi a porté les quelque 20 personnes encore présentes à se masser devant le podium, afin d’adorer Dieu sans ré-serve avec notre musique nationale : le Compas Direct. Danser, sauter, garder les mains levées vers le ciel.

Véritable bouillon spirituel, le concert prit fin vers 9h du soir.

« . Notre objectif étant d’afficher beaucoup plus de spectacles dans le secteur évangélique, nous communique-rons au public par le biais de Ticket Ma-gazine et les autres organes de presse, le plus prochain rendez-vous ».En termes de réussite économique, le concert est pour moi une grande déception », nous dit Kathia Saget, qui a parlé au micro de Ticket au nom des autres membres de Saget & Jacky Production (Clarens Baptiste, Alexis Jean Osnel et Michel Baptiste). « Toutefois, souligne-t-elle, non sans une pointe de fierté, nous sommes heureux d’avoir pu organiser un concert d’aussi grande envergure. Tout le monde en est sorti satisfait, et nous avions reçu pas mal de félicitations

Duckenson Lazard

Les artistes de la soirée

Page 7: Ticket 558

725 octobre 2011No 558

Deux éliminations à remous, le retour inattendu d’un dange-reux John Hébert Constant, des concurrents révoltés, un spectacle en demi-teinte, des

commentaires de plus en plus sévères, de gros zen d’arrière-scène… Voilà l’am-biance qui régnait à l’auditorium de la Tripp TV lors du cinquième show live du grand concours de talents Digicel Stars le samedi 22 octobre dernier.

Anilène Polydor et le duo Josué Oscar-Vladimir Alexandre ne font plus partie des concurrents de Digicel Stars. Le verdict est tombé comme une douche froide sur le public et a soulevé une va-gue de protestations. « Pourquoi [celui-ci] et [celui-là] sont restés dans la course, au détriment de ces trois-là ? », enten-dait-on un peu partout dans l’assistance. Mais tout est une question de votes, de mobilisation et de fidélité des votants, cher public ! Anilène, Josué et Vladimir, qui ont assez de talent pour arriver très loin, faute de votes, n’ont pas été re-tenus, malheureusement. Alors c’est à vous, spectateurs, de mobiliser tous vos moyens, en votant autant de fois que vous le voulez le numéro qui a gagné votre cœur, pour faire gagner votre star !

À vous, artistes ! Le passage de Samuel Cadet (1000)

à cette nouvelle phase du concours semble avoir étonné plus d’un. En effet, l’artiste en herbe a toujours été critiqué par les juges pour son manque de talent sur scène, mais, cette fois-ci, il a mis le feu à la baraque avec un texte qui se veut

un défi à ses détracteurs (s’adressait-il au jury ?), « Mwen la pi Rèd ! ». L’assistance est en liesse et reprend inlassablement ce nouveau refrain. Comme commentai-res, Alex reconnaît que le texte fait sensa-tion, mais n’aime toujours pas la voix de Samuel ; Man Lolo, pour une fois, monte à bord mais sans grande assurance ; Luc Dorélus, chanteur du célèbre Tropicana (recruté comme juge pour le cinquième show live), concède que la prestation est entraînante mais n’est pas impressionné par la voix de la prétendante star. Toute-fois, à l’unanimité, juges et public ont re-marqué que Samuel a fait de gros efforts. Le concurrent laisse les spectateurs avec de nouvelles opinions sur son talent.

Guesly Jean-Baptiste (1100) a tou-jours beaucoup de travail à faire. Avec un superbe texte au rythme doux, « L’Hom-me fort », l’artiste a essayé d’atteindre un public avide de bonne ambiance. D’après les dires des juges, il est passé à côté de son objectif à cause d’une mauvaise diction, d’une voix défaillante et d’un piètre jeu de scène (toujours !) teinté de superflu.

Carel Pèdre, le présentateur-vedette du show, n’a eu qu’à dire « Grand-Goâ-ve » pour allumer hommes et femmes présents, qui n’en demandaient pas moins pour applaudir, siffler et hurler un jeune de 19 ans. Jean Kelly Vernet (1200) semble vraiment être le chouchou du pu-blic. Et il n’a pas déçu les attentes en leur apportant « I Need Love », un Rn’b nuan-cé de techno (sa propre composition), qui a pénétré les sens et qui a – en effet – gagné l’amour de l’assistance dès les premières notes. Mais Kelly ne doit pas dormir sur ses lauriers ; il faut bien plus que la réaction du public pour gagner le concours, les juges l’en avertissent ! Alex n’est pas encore satisfait de la voix et de la prononciation du chanteur ; Man Lolo s’embarque en bonne conseillère linguis-tique ; et Luc incite à travailler davantage. L’artiste (comme d’habitude, et il est le seul !) repart sous les vivats de la foule.

Violène Dazmé (1300) a continué tout en amour, en interprétant Lara Fabian dans le morceau « Je t’aime ». Définiti-vement la jeune artiste est déterminée à montrer que l’effort personnel est la clé de la réussite ; elle va de progrès en progrès, faisant des conseils des uns et des autres son cheval de bataille. L’agent de la Brigade d’Interventions Motorisées a chanté juste et bien, et elle a eu droit aux félicitations du jury, qui a salué son évolution tout en attirant son attention

sur les notes hautes. Le public croit en toi, Violène ; continue de persévérer dans l’effort !

Erickson Printemps (1400), encore en amoureux, a de nouveau charmé de sa belle voix. Avec sa composition Rn’b in-titulée « Lanmou pa gen Pri », il a plongé jury et public dans la réflexion sur les déboires causés par ce si fort sentiment qu’est l’amour. Les cœurs étaient gagnés et l’avalanche des applaudissements a suffi pour traduire l’effet de la prestation de l’artiste qui se confirme de plus en plus. Toutefois, il doit choisir ses musi-ques avec plus de minutie, à cause des notes hautes.

Rod Youme Dieujuste (1500), dans un morceau de Corneille, « Seul au monde », a créé un impact à nul autre pareil sur l’assistance. Lui, il semble tout avoir pour conquérir n’importe quel public : la voix, le look, la tenue sur scène… bref, tout ce qui est nécessaire à un artiste. Les juges en sont tout simplement ébahis : « Bra-vo ! », « Tu es le meilleur aujourd’hui ! », « Tu es le meilleur tout tan ! »

Mais le spectacle ne s’est pas terminé là… La cerise sur le gâteau a été un repêché, John Hébert Constant (1600), qui a, en deux fois, raté le coche pour un ou deux votes. Comme le veut la tradi-tion à Digicel Stars (le phénomène Wild Cat), le jeune et sympathique Hébert, avec son immense talent, a été réintégré à cette phase du concours et se présente comme un concurrent de poids. En effet, le public s’est retrouvé à ‘’ba l fil, ba l fil’’ avec le talentueux jeune homme, dans son entraînante composition « Lavi s’on sèvolan ». Et l’ex-postulante Dieunite Jolius, présente en toute beauté au sein de l’assistance homogène, n’en faisait pas moins. Le jury s’est envolé avec Hébert et l’a félicité pour son jeu de scène, sa voix et son style… Mais surtout, les juges ont invité le public à le voter, car il promet. Rencontré en back stage, l’artiste nous avoue manquer de moyens économi-ques pour mobiliser les votes (raison majeure de ses éliminations antérieures) et a profité pour lancer un appel aux sponsors qui voudraient bien promou-voir son talent.

Cette décision des organisateurs, même imposée par les règles fondamen-tales du concours Digicel Stars, a suscité remous et révoltes ! En coulisse, avant le show, on a appris que certains postulants auraient refusé de chanter à cause de ce repêchage, qu’ils trouvent injuste. Mais puisque tout s’est plus ou moins bien passé, on peut penser que les mécon-tents ont fini par comprendre que dura lex sed lex. (Et ce n’était pas le seul zen d’arrière-scène…)

Ces dernières phases de ce grand concours reposent sur vous, chers spec-tateurs et auditeurs ; le mot d’ordre est simple : « Votez, votez, votez ! »

Jean-Philippe [email protected]

« Votez ! »« Votez ! »

Des fans venus supporter leurs candidats

Luc Doralus de Tropicana a rejoint le rang des juges cette semaine

Violène Dazmé, la seule fille restante du concours

Page 8: Ticket 558

8 25 octobre 2011No 558

Originaire du Cap-Haïtien, Bicha, de son vrai nom Daniel Fils-Aimé, fit ses premières armes dans la publicité vers les années 90. Créatif et inspiré d’une

cocasserie naturelle, il n’a pas mis du temps à se faire une réputation comme publiciste dans la deuxième ville du pays où il a grandi. Apparu sur le petit écran port-au-princien il y a déjà une dizaine d’années, ce jeune talent, pour gagner sa vie et consolider son talent à cette époque, a expérimenté de prime abord le théâtre, la musique et le cinéma. Mais son amour pour la publicité est demeuré inassouvi. Peu de temps après, avec des recherches approfondies, des séminaires de formation sur les techniques de publi-cité et des points de contact, optimiste, il a repris du poil de la bête en honorant quelques contrats pour « ABC Électro-nique », « Sprint 172 », « Haitel »… Des spots réussis qui lui ont valu des mérites et remis au vert sa carrière de publiciste avec une pluie de contrats de Valerio Ca-nez, Criollito, Lait Bongu, Shake Bongu, Kleren Lakay, Bonbon Tempo, Haitel, Solo Mío, SogeXpress, Tampico Soda, Protecta, Appollo, Kolera, Service de Circulation, Rhum Bakara, Akasan Madan Frantz, Web à la minute, ONA, Bermhan Motors, etc. Ainsi donc, sa notoriété croissante vient de le placer sur un piédestal comme étant celui qui a la sésame pour décro-cher un sourire sur n’importe quel visage maussade rempli de contusions. En un tour d’horizon, voilà les dessous des der-nières publicités en date de Bicha.

« Les funérailles de Bicha », une pub à sensation

L’émouvant spot publicitaire « Pro-tecta », sorti récemment par la compa-gnie d’assurances « AIC », a fait un carton sur le net et sur les ondes des télés de la place. En moins de vingt-quatre (24) heures, ce tube montrant les funérailles de Tonton Bicha a parcouru le monde et nourri multiples discussions dans les bureaux, les écoles, les transports publics et dans les rues. Bicha, à la surprise géné-rale, a osé tourner ses propres obsèques pour délivrer le message que lui avait

Bichal’As de la publicité

Bichal’As de la publicité

En un temps record, il est devenu le personnage fétiche de la publicité. Le publiciste le plus convoité (si on veut). Son humour, sa dégaine, son timbre vocal, ses moindres faits et gestes sé-duisent et suscitent de l’intérêt à la télé comme à la radio. Révélé dans les meringues carnava-lesques de « Boukman Eksperyans », « Brothers Posse »… puis le film « I love you Anne », Bicha, avec une quinzaine de commanditaires, pour l’heure, détient la formule qui marche en matière de publicité.

confié « AIC ». Tourné au salon funéraire des entre-

prises Celcis tôt dans la matinée, ce my-thique spot réalisé par Graphcity a donné l’allure d’un véritable enterrement. Une trentaine d’acteurs et figurants triés sur le volet ont répondu à l’appel. Bicha, pour jouer la victime, était à son aise. Serein dans son costume noir fait sur commande, le soigneux maquillage que lui a assuré Valéry Vilain a rendu son visage terne et son corps inerte, à l’image du profil recherché. Dans l’assistance, la curiosité, entre-temps, battait son plein. Le public quoique de la partie, était avide de voir Bicha se glisser dans le cercueil. A cet instant, certains doutaient qu’il en était capable et d’autres confiants qu’il allait réussir comme dans un pari. La scène se révélait alors époustou-flante et retenait l’attention de plus d’un. Après que toutes les conditions ont été réunies pour démarrer le tournage, le moment tant attendu étant venu. Bicha a pris du plaisir à se faufiler sans crainte dans ce cercueil métallique qui était à peu près de sa taille. Avec les mots de circonstance, « Zanmi’m yo, nou reyini maten-an pou nou vin rann granmoun nan yon dènye omaj…», Huguette Fleurantin, plus connue sous le pseudo-nyme « Madan Séraphin », a présidé à la cérémonie mortuaire. Acteurs, figurants, chacun jouait son petit numéro conve-nablement. Soudain, Manoucheka, une figurante assez commode dans son rôle, a fondu en larmes pour de vrai, étonnant l’auditoire par son talent d’actrice qui a donné un aspect d’autant plus naturel aux funérailles. Le filmage, entrecoupé d’interruptions et de diverses reprises, allait terminer tard dans la soirée. Bicha, dans son accoutrement, a dû rester figé

dans ce périmètre mortel pendant toute la période du tournage sous la demande du réalisateur. Ainsi, c’est dans le cercueil qu’il a dû manger, boire et tenter à faire un petit somme.

De l’avis du public, s’allonger dans un cercueil pour gagner la sympathie des autres est absurde et présage de mal-heur. Pour le comédien, « la superstition, dans certains cas, nous empêche d’avan-cer. En plus, mettre du cœur à l’ouvrage pour sortir de l’ordinaire n’est pas sor-cier ». D’ailleurs, ce concept publicitaire est une idée dont il s’était déjà servi pour une morgue privée du côté des Cayes au cours des années 2000.

Quand Bicha fait ses courses à Valerio Canez

Nul ne saurait imaginer de quoi se-ront faits les prochains spots publicitaires

de Valerio Canez. Parce qu’à chaque oc-casion, Bicha nous surprend totalement, et nous emporte dans de nouvelles aventures hilarantes. Sur un air reggae-ton de Don Omar et Lucenzo cette fois-ci, le joker - vêtu de fringues exotiques et de bijoux ostentatoires qu’il s’est procuré sur Internet par le biais de la compagnie Graphcity - chante les prix compétitifs de Valerio Canez au moment où il effectue ses emplettes dans le magasin. Entouré de deux ravissantes danseuses référées par Karol-Anne Vilaire, dans une choré-graphie baroque, il emboîte à cœur joie les pas de danse d’un personnage aisé que lui dicte Jean-Paul Laraque, le réali-sateur. Avec les surcroîts, lunettes tein-tées, chapeaux, calice dorée et gourdin, Bicha fait rougir de plaisir les téléspecta-teurs les moins jeunes en transfigurant son misérable look dans la trempe d’un

Pa gen komisyon pou Saint-Pierre???

Page 9: Ticket 558

925 octobre 2011No 558

L’avis des lecteurs

prince charmant. La comédie musicale qu’il a adoptée est aussi le fruit d’un travail improvisé et réalisé en collabora-tion avec Jimmy Ruff en moins de trente (30) minutes au studio d’enregistrement de radio One. Autour de ce tournage qui s’est tenu à Valerio Canez entre 6h p.m. et 6h a.m, durant deux nuits consécutives, les plaisanteries et la bonne humeur dis-tillée sur le plateau ont incité des consuls de l’ambassade américaine, qui étaient de passage, à se faire prendre en photo avec Tonton Bicha.

« Tampico Soda » apporte une sub-version dans la publicité

Sous un soleil de plomb, le tournage du spot « Tampico Soda », réalisé par Gra-phcity aux alentours du morne à Cabris, a donné le coup d’envoi d’un nouvel air sur le marché publicitaire haïtien. Cette zone située à quelques kilomètres de Port-au-Prince était perçue comme endroit favorable pour traduire le scénario en dépit de la pollution, de la poussière et du vent qui soufflait dans tous les sens. Bicha, versatile dans ses interprétations, n’a pas eu la tâche facile sur ce coup-là. Allongé sur le sol brûlant pendant des heures affilées, il mangeait de la poussiè-re, et la chaleur sous son ventre le rendait presque fou. Il crispait et peinait à s’adap-ter comme il le fait d’habitude. Pire ! Pendant que le staff technique faisait de son mieux, un troupeau de vaches folles survint de nulle part et les herbivores se sont dangereusement mêlés de la partie. Un vrai casse-tête pour acteur, réalisa-teur, cameraman, photographes… qui se sont empressés avec des cris d’angoisse pour sauver leur peau, en abandonnant tout leur matériel. Ainsi, une fois sorti de ce pétrin comme dans un rêve troublant, on a passé à la seconde étape du tourna-ge, qui devait se dérouler aux Cayes. La scène du désert fictif tournée à morne à cabris allait être terrassée par la magie du Tampico Soda, pour faire place à la fraî-cheur et la verdure de Saut-Mathurine, à Camp-Perrin. D’où Bicha, éberlué, s’est retrouvé en compagnie d’une dizaine de jeunes filles-nymphes enrôlées par Valéry Vilain, faisant le show autour de lui comme dans « Slow Wind » de R-Kelly. Nous avons aussi appris qu’après avoir bouclé le tournage, Bicha, affaissé, est tombé malade pendant plusieurs jours.

Bicha dans les coulisses…Assister Bicha sur un plateau de

tournage est beaucoup plus amusant et intrigant que de le voir sur scène ou passer à la télé. C’est peut-être l’unique occasion où il se montre à la fois sous son vrai jour et plus impressionnant dans ses tours de comédie : il blague, chante, danse, taquine et improvise sur tout ce

qui bouge autour de lui. Il devient alors plus vrai que jamais. Avec Graphcity, la compagnie vidéographique qui réalise la majorité de ses pubs, quand il y a séan-ces de tournage, c’est la fête qui s’annon-ce à tous points de vue. Une ambiance attrayante et professionnelle qui ne se présente que dans les coulisses. Parents, fans, amis… tout le monde voudrait y participer. Malheureusement, l’espace est confidentiel !

Régulièrement accompagné d’une ou plusieurs jolies demoiselles qui lui ser-vent de muses et s’occupent de son bien-être durant la mise en scène et pendant les entractes, au cours d’un tournage, on a toujours les yeux braqués sur Bicha. On ne le perd pas de vue, même pour une seconde, pour ne pas louper une occa-sion de rire ou un cliché qui vaut de l’or. Ses farces, badinages et propos en l’air, souvent, créent une atmosphère inte-ractive surchauffée donnant suite à des coups de théâtre intempestifs capable de motiver, sinon troubler la vigilance de l’équipe technique. Bien que tout soit défini à l’avance (concept, message et accommodements), arrivé sur le plateau, les théories palissent devant l’évidence de ses improvisations. Son génie le porte à se fier à son flair et à réviser son script au fur et à mesure. Parfois saoul et exténué dans ses interprétations, Bicha,

quel que soit son état physique ou moral, garde toute sa lucidité lorsqu’on lui demande de reprendre pour la énième fois une chorégraphie. Avec une atten-tion stoïque, il se remet à fond, comme si de rien n’était, et enchaîne avec des expressions d’autant plus croustillantes. Entre maquillage, prise d’images et tout le reste, lorsqu’il enfile ses vêtements, c’est là que prennent naissance les rires aux éclats. Il fait tout pour éblouir l’assis-tance.

Le secret de son succès publicitairePour partager le secret de sa réussite,

Bicha n’a pas allé par quatre chemins. Il a juste souligné que « le problème majeur des pubs locales, c’est qu’on n’en saisit jamais grand-chose après leur diffusion ». Tandis que dans chacune de ses publici-tés, il y a un punch comique et un goût à continuer qui captent facilement les sens. Parce la publicité, selon Bicha, est une forme de communication qui a pour but d’attirer en tout temps l’attention du public visé.

Etant donné qu’il n’a pas été donné à tous le don d’animer et l’art de faire de la comédie, Daniel Fils-aimé, en ce sens, comédien né, a de l’avantage. « En toute franchise, je crois qu’il existe des spots publicitaires qui méritent d’être délestés de 50% de leur bide, voire plus », confie-

t-il. Car les messages à véhiculer sont souvent étouffés et glauques. Sur ce, il conseille aux professionnels du domaine de repenser leurs méthodes de travail pour être plus clair et concis dans leurs pratiques.

Comédie, musique de sa vieDepuis son tout jeune âge, la comé-

die est au centre de sa vie. C’est la mu-sique de son âme, l’arme qui lui permet de s’exprimer et d’être toujours présent dans notre quotidien. Célibataire endurci de 37 ans et père de famille, Bicha, dans une autre vie, aurait choisi encore cette profession qui lui fait marrer et jouir de la vie du tout au tout. Grâce à sa page Face-book, sa motivation est renforcée par un fan club d’environ quatre-vingt-quatre mille (84 000) membres.

Projets en perspectivePrésentement, Bicha travaille sur

beaucoup de projets. Ayant pris mesure de ce que la télé permet aujourd’hui, il a entamé le processus d’élaboration de son tout nouveau film intitulé « Prezidan Bicha ». Sur le long terme, il continue à chercher des pactoles à travers les clau-ses de nouveaux contrats publicitaires. Quant à ceux qui désespèrent à l’idée de le revoir dans des pièces théâtrales, il s’active à regagner la scène dans les prochains jours à Bamboulinos.

Dimitry Nader OrismaPhotos: Graphcity

Les nymphes de Tampico Soda assaillent Bicha

PIMP Bicha!

IzolanIl est excellent. Tous les jours il ap-

porte de la joie dans le cœur de ma fille avec ses slogans les uns plus drôles que les autres. Atis la move !

Pastè WilliamBicha effectue un travail très positif en

tant que comédien dans la publicité mais pas sur scène. Et à mon avis c’est quand même bien.

Pastè BlazeJe pense que Bicha a énormément

de talent. Actuellement il n’y pas deux comme lui.

Page 10: Ticket 558

10 25 octobre 2011No 558

Si dans la joyeuse pagaille du début de l’Artisanat en fête, la participation des femmes n’a pas exacerbé les visiteurs et acheteurs, il est à souligner qu’à cette cinquième édition

de cette grande manifestation tenue ce 22 et 23 octobre 2011 au parc histori-que de la Canne-à-sucre, la production féminine a fait bonne presse. Organisé par le journal Le Nouvelliste et l’Institut de Recherche et de la promotion de l’Art Haïtien (IRPAH), en partenariat avec le Rhum Barbancourt, Valerio Canez, le Ministère des Affaires Sociales et du Travail, l’Artisanat en Fête dès son début, s’est voulu une force dynamique dans la promotion de la production nationale. Un objectif qui est loin d’être mirobolant, puisque la foire a permis de découvrir les multiples pôles d’attraction de notre artisanat. Qu’en est-il donc des femmes.

Ce week-end, le Parc historique de la Canne-à-Sucre a drainé une immense foule pour la cinquième édition de la plus grande foire artisanale du pays. De cette kyrielle de gens, la présence féminine a donc émerveillé plus d’un, qu’il s’agisse des femmes artisans, de visiteuses ou d’acheteuses, les femmes ont distillé un spectacle des plus envoutants. Les ateliers d’accessoires de cuisines, de vête-ments de sandales, de bijoux, de papiers mâchés et les innombrables va et vient de ces créatures captivantes sur le site, se sont ligués pour faire couler le plaisir en cascade.

L’avis de quelques femmes artisansPour Winnie Ropissard, l’Artisanat

en fête est une grande opportunité qui est offerte aux artisans Haïtiens

de présenter leurs produits. « C’est une grande manifestation qui joue un grand rôle dans la promotion de nos valeurs artistiques. Je fais partie du Club Orchidée, poursuit cette jeune fille de 20 ans.

Marie Aure Clermont pour sa part, se dit fascinée par l’engouement des visiteurs et des acheteurs. « C’est une bonne ambiance, cela prouve que les Haïtiens s’intéressent à la production locale. Pour moi, vouloir encourager l’artisanat haïtien est un pas vers le développement du pays. J’ai des produits en macramé, sandales pour hommes et femmes, Je suis à ma première participation à Artisanat en Fête, j’en suis vraiment ravie de voir un nombre aussi importants de gens venir encourager les artisans. Tout le monde me félicite pour mes produits qui, selon eux, sont de très bonne qualité. Aujourd’hui, l’Artisanat en Fête me permet de tester la valeur de mon œuvre. L’initiative est certes, louable, mais, je vois qu’il manque quelque chose sur le plan organisa-tionnel. Je pense qu’avec le temps cela s’améliorera », laissait croire cette femme au sourire épatant.

A sa cinquième participation à cet-te manifestation de grande envergure, Daphnée Floréal de Bijou Lakay, se dit comblée par cette affluence de gens mais déplore le manque de promotion et de planification : « La foire permet aux artisans de lier connaissance avec le public, c’est une initiative que j’en-courage. Mais comparativement aux précédentes éditions, je trouve qu’il y a eu une petite faille sur le plan pro-motionnel, il n’y a pas eu de banner. Dans l’ensemble, c’est une belle ini-

Les femmes à Artisanat en Fête

tiative et les artisans peuvent écouler leurs produits avec satisfaction »

Geneviève Pothel Allen, connue sous le pseudo de Ginou, avec sa variété d’accessoires : porte-clés, porte-monnaie, colliers, etc. se sent enchanté de présenter ses produits « Je remarque que d’année en année les haïtiens accordent de l’importance aux produits locaux. Dans mon travail, il y a la créativité, je ne le dis pas pour me vanter. Mon problème c’est quand les gens dévalorisent les produits en proposant des prix modiques. Ça fran-chement je ne le supporte pas, avance cette femme d’un ton ferme.

Hermite Narcisse, de son coté ne trouvait pas les mots pour exprimer la joie qui s’épanchait au tréfonds de son cœur : « J’aime beaucoup l’ambiance de la foire. Il y a beaucoup d’acheteurs et les produits sont admirables, je suis satisfaite de cette ampleur qu’on donne à la foire cette année. »

Dans cette ambiance explosive entrainée par les formes et les cou-leurs, les femmes ont excité beaucoup d’admiration. Et comme dans toutes les manifestations de ce genre, le fait d’être à l’intérieur d’un parc ne fait pas converger les intérêts. Il y en a eu qui étaient venus se procurer quel-ques produits de notre artisanat ou les admirer tout simplement. On n’en disconvient pas. Cependant j’ai pu comprendre que pour certains, c’était aussi le moment de conter fleurette à une gentille demoiselle ou de draguer un adonis puisqu’ à un certain mo-ment, de mes propres yeux, j’ai vu un gentleman en train de quémander de l’amour à une jolie demoiselle. Quelle curiosité ? Rien d’incommode ! Puis-que les femmes, selon moi, étaient à l’honneur, et sans vouloir froisser mes frères, disons qu’elles ont auréolé notre prestigieux artisanat.

Lord Edwin [email protected]

L’une des plus impressionantes pièces d’Artisanat en Fête 2011

Daphnée Floréal

Hermite Narcisse

Page 11: Ticket 558

1125 octobre 2011No 558

Pour la cinquième année consé-cutive, la plus grande foire artisanale du pays, « Artisanat en fête », a attiré la grande foule au Parc Historique de

la Canne à Sucre les 22 et 23 octobre 2011. Comme à pareille époque depuis ces cinq dernières années, les artisans étaient à l’honneur. Venus d’un peu partout à travers le pays, ces derniers ont illuminé de leur inspiration de génie le site de la foire transformé en une vraie caverne d’Ali Baba par la brillance et la valeur des oeuvres soumises pendant 48 heures à l’appréciation d’un public subjugué.

Les paillettes, le fer découpé, la broderie, l’habillement, les bijoux, la peinture, la sculpture, le papier mâché, la mahogany, la cordonnerie, le luminaire, la restauration, etc., ont connu de nou-velles dimensions sous les doigts agiles des artisans locaux. A côté des exposants habituels de la foire, de nouveaux ont été invités à cette manifestation qui célèbre l’artisanat haïtien.

Parmi ces nouveaux venus, il convient de citer ce groupe d’Américains qui ont présenté des bijoux réalisés à partir de papier recyclé, des bijoux réalisés à partir de tessons de bouteilles polis et limés pour éviter toute blessure.

Il faut noter également la présence de MJ Mica Flor de Michaëlle Léger qui pré-sente des fleurs réalisées avec de la paille de maïs. Par son inspiration, Michaëlle Léger a récupéré des déchets de maïs pour fabriquer des pièces florales de tou-tes sortes: sépales du calice, les pétales de corolle, les étamines de l’androcée, les carpelles du gynécée, etc.

Etait également présente sur le site de la foire, la Sisalco de Pierre Yves Gardère, une manufacture qui traite le sisal mélan-gé au latanier et à la toile pour produire des articles de décor intérieur, des nap-pes, des sacs à main,etc. Dans le cadre d’Artisanat en fête, la Sisalco s’est alliée à des designers tels que Phélicia Dell et Mi-chel Chataigne pour parfaire ses articles. Des fabricants de superbes sandales en macramé se sont aussi inscrits sur la liste des nouveautés d’Artisanat en fête 2011.

Deux oeuvres majeures ont particuliè-rement attiré l’attention des visiteurs du Parc ce week-end, notamment une repro-duction du palais national tel qu’il était avant le 12 janvier, réalisée par l’artisan Sénès Edmé, et l’oeuvre artistique gran-deur nature de Josué Blanchard réalisée à partir d’un mélange de métal, d’argile et de fiberglass montrant une vieille femme debout troussant sa robe et faisant pipi dans un bokit à la bonne vieille manière des campagnardes haïtiennes.

Dans le registre des nouveautés apportées à Artisanat en fête cette année les artistes et les groupes musicaux n’ont pas été invités à se produire, car le temps de la foire était exclusivement réservé aux échanges entre participants, exposants, acheteurs, pour échanger des contacts et continuer à tirer le meilleur bénéfice même après la foire.

Pendant les deux jours qu’a duré cette foire, les visiteurs haïtiens et étrangers ne se sont manifestement pas ennuyés. Ils faisaient le va-et-vient entre les tentes des 200 exposants qui occupaient la cour du Parc. Les sachets blancs, remplis au quart, à moitié ou totalement, étaient visibles sur tout le site de l’événement. Signe évident que la vente n’a pas été du tout mauvaise à cette 5e édition, mar-quée par un soleil brûlant qui frappait tellement fort sur le site qu’on a enregis-tré quelques cas d’indisposition parmi les visiteurs pendant les deux jours .

Même les enfants n’étaient pas oubliés. Non seulement un espace de jeu était aménagé pour les accueillir pendant que les parents fouinaient sous les tentes des exposants mais il y avait également un atelier aménagé par l’ONART où des moniteurs apprenaient aux enfants à manier l’argile.

Satisfaction totaleLe travail colossal qu’ont réalisé les

acteurs de la 5e édition (organisateurs, sponsors, artisans) méritait largement cette lueur de satisfaction qui se lisait sur le visa-

ge des nombreux artisans et organisateurs de l’événement. Le coordonnateur d’Artisa-nat en fête, M. Frantz Duval, a trouvé deux motifs de satisfaction cette année. Tout d’abord, dit-il : « Cette année, les artisans ont beaucoup travaillé pour présenter de nouvelles formes, de nouvelles oeuvres, des objets originaux, que ce soit dans la décoration ou dans l’utilitaire. Bien avant l’ouverture de la foire, la satisfaction était patente, tant les artisans étaient motivés à présenter des oeuvres de qualité ».

40% d’augmentation des visiteursSa 2e satisfaction vient de l’affluence

Forts de leurs expériences de l’année dernière, les exposants ont monté des stocks beaucoup plus importants. Ils ont bien vendu. Dès samedi, les plus belles pièces ont déjà été vendues », confie Frantz Duval, qui affirme que cette édi-tion de la plus grande foire artisanale haï-tienne est un succès en dépit du fait que certains artisans manquaient de fiches durant une partie de la journée; jamais la situation n’a dérapé. Dimanche, tout était rentré dans l’ordre pour le plaisir des uns et des autres.

La majorité des artisans contactés di-manche sur le site de la foire ont abondé à peu près dans le même sens que M. Duval. Daphnée Karen Floreal de Bijou Lakay, qui fabrique et vend des bijoux en corne qui sortent de l’ordinaire, croit que le succès de la fête n’est plus à démontrer. Cette 5e

Artisanat en fête 2011: succès renouvelé

édition était incomparable sur le plan de l’affluence et de la vente. Cependant, pour les prochaines éditions, elle propose de mieux utiliser l’espace du Parc Historique de la Canne à Sucre qui accueille plus de visiteurs d’année en année. La patronne de Bijou Lakay pense que plus de diversité participerait à relever la qualité de cette grande foire.

Pour Solange Midy, qui fabrique des objets de décoration intérieure à partir des déchets de cocotier, il n’y a pas de quoi se plaindre. Mes produits sont très appréciés et la vente était assez intéressante, surtout le premier jour.

Les artisans auraient aimé que la foire dure une semaine. On a déjà expérimenté vendredi, samedi et dimanche, nous nous sommes rendus compte que le vendredi les gens qui travaillent ne viennent pas. Tout le succès vient du fait des deux jours de congé. L’esprit de la foire, ce sont les deux jours de fête, pas une semaine; ce serait un marché, argue le coordonnateur de la foire; qui invite tout un chacun à faire comme le président de la République. « Décorez partout chez vous avec les oeuvres de nos artisans. 175

Il faut noter aussi la visite d’une déléga-tion étrangère au Parc, qui était venue avec l’artiste et promoteur Papa Jube. On a aussi remarqué la présence de beaucoup de personnalités américaines. Pour les respon-sables, cela aura des répercussions positives sur l’avenir d’Artisanat en fête.

Cyprien L. Gary etDieudonné Joachim

des visiteurs qui a crû d’environ 40% par rapport à l’édition précédente. « Diman-che, l’affluence était particulièrement remarquable. Samedi, elle était moyenne, mais dans les normes d’Artisanat en fête. De ce point de vue, tout s’est bien passé, aucun incident n’est à regretter. Déduction logique : l’édition 2011 d’Artisanat en fête est un succès qui dépasse les précédentes », indique Frantz Duval, qui a profité de l’occasion pour inviter chacun à offrir des cadeaux de l’artisanat haïtien durant toute la période de Noël.

Comme autre particularité cette année, le coordonnateur d’Artisanat en fête a également mentionné l’utilisation de la Unicarte qui a significativement augmenté.

« En ce qui a trait à la vente, on ne saura jamais les chiffres en détail, les arti-sans vendant directement aux acheteurs.

Il faut bien marchander!

Nouveautés à Artisanat en fête 2011

Page 12: Ticket 558

12 25 octobre 2011No 558

17.000 places. Imposantcomme le-Palais Omnisports de Bercy. C’est aussi la quantité de spectateurs qu’a accueilli, le samedi 8 octobre

2011, lors de la Nuit d’Outre Mer, l’une des plus célèbres salles de Paris.

Devant les cinq entrées principales, des lignes se forment. Quelques gens s’engouffrent rapidement à l’intérieur des tunnels qui donnent accès au stade( on ne peut plus parler de salle de spectacle par respect pour une telle contenance),

le Champ de Mars dans ces plus beaux jours gras ne fait pas le poids devant cette foule gigantesque enfermée dans cette salle. Contrairement à ce que pré-sageaient ou espéraient certains, le stade est plein à craquer.

Pour contrôler l’affluence, un barra-ge est érigé entre le public et la scène. Cette dernière, énorme, est établie sur deux niveaux : à l’étage, des choristes chantent et dansent pendant que, plus bas, les musiciens font l’amour avec leurs instruments pour le bonheur du public. Derrière le batteur, un petit escalier laisse une ouverture pour l’entrée spectaculaire des artistes. De temps en temps, des faisceaux rouges, bleus, verts ou blancs balaient la salle et se reflètent sur les chaises rouges. L’ambiance est à l’euphorie, à la danse et à la chanson.

Sur scène, les artistes antillais défilent à qui mieux mieux. Du commencement à la fin, le ballet incessant des stars du zouk invite tantôt au « sweet love », tantôt aux déhanchements chaloupés. Dans les deux cas la salle roucoule des soupirs de plaisir ou s’esclaffe à gorge déployée. Jeunes ou vieux, hommes ou femmes, de 7 à 77 ans, le public de Bercy est venu pour s’amuser et jouir du

spectacle dans ses moindres facettes. Docile, soumis, hypnotisé par les artistes, il se laisse mener sans réserve à l’apo-théose. Francky Vincent,Slai, Krys, Fanny, Jeff Joseph, Sael, KolonelReyel, Eric Virgal, Real Limit, Kwak, Warren, Kalash, Jean Yves Rupert,Kolobarstet Admiral T.enflamment Bercy avec leur animation et leurs morceaux connus de ce public en majorité antillais. 10 minutes chacun, pas plus. Le groupe musical qui accompagne est le même pour tous. Compréhensible, car les chanteurs de Zouk sont en majo-rité solos. Sitôt les premières notes d’un hit lancées, le public réagit en criant, en chantant eten dansant. Les ténors n’ont presque rien à faire, le succès a déjà été semé, ils n’en récoltent que les fruits murs. Les animateurs, quant à eux, n’hé-sitent pas à exciter la foule et à la faire supplier pour ses artistes favoris. Juste avant l’entracte, des maillots marqués « La nuit d’outre-mer 2011, j’y étais » sont lancés au public qui les attrape sans se

battre ni entraver l’humeur festive de la soirée.

T-Vice, mètbéton !L’entracte dure 15 minutes. A 9 h 10

p.m., l’un des MC annonce « l’un des meilleurs groupes haïtiens, qui a toujours su représenter le compas avec brio ». Haïti étant très proche des Antilles, comment faire une nuit d’outre-mer et ne pas inviter « un ténor de la musique haïtienne », continue-t-il. « Mesdames et messieurs, Tttttttt-VIiiiiiiCCCEE ! », Et le public, croyez-moi, se déchaîne comme aucun public en Haïti ne le ferait jamais. Black-out sur scène, musique de sus-pense en fond et projection sur grand écran d’images flatteuses de la bande à Roberto Martino. Des jeunes filles en bleu et rouge, drapeau haïtien en main, font leur entrée avec les musiciens vêtus de veste blanche sur un maillot noir. Nos Vice s’installent derrière leurs instruments respectifs sous une pluie d’applaudissements. Une entrée bien préparée qui réjouit les fêtards et fait honneur à Haïti.

« Bonsoir Bercyyyyyy, Est-ce que ça vaaaaaa ? », lance un Roberto plus chaud et plus présent que jamais. Tout de suite, les notes de Kif Kif se font sentir et le compas si rythmé de T-Vice envahit le stade. La foule est réceptive, Roberto en maître, assure les animation nécessaire. A droite, à gauche, devant, derrière, ohoh, ahah, hehe, tout est bon pour fatiguer et amuser ce public conquis. En plus des shows de guitare digne d’un Santana, Roberto se déhanche, doucement ou ra-pidement, selon le rythme de la chanson et fait glousser les femmes. Le mètbeton d’Haïti se surpasse et le public en raffole. La symbiose est parfaite ; les dix minu-tes s’écoulent trop rapidement. Pour terminer en beauté, un medley de « MVP konpa » de Wyclef Jean et « Mabouya » de Tabou Combo finit d’achever la foule qui en redemandait.

Dans la salle, les portables ou caméras numériques se braquent sur le groupe

« Ou fè Bercy deja ? »

pour éviter la pluie fine qui mouille la ville depuis le matin. Doucement, l’automne s’installe à Paris. Pour ceux qui viennent des Iles, c’est un avant-goût de l’hiver.

Les simples spectateurs ont de la chance, moi je dois chercher l’entrée V.I.P, qui se trouveà l’autre bout du parkingen contournant les parois extérieures ga-zonnées du Palais. Derrière des comp-toirs de marbre noir, plusieurs hôtesses d’âges et de nationalités différentes s’enquièrent de votre nom en parcourant une liste, puis vous passe unbracelet ar-genté. Toute se passe avec une précision d’opération chirurgicale, avec aux lèvres en sus. C’est professionnel et soyeux. Pour repousser les intrus, une petite trou-pe d’hommes en noir,musclés jusqu’aux fesses, monte la garde. 65 marchesplus tard, des notes de musique saccadées et des cris touffus m’attirentderrière les portes où se déroule le concert.

Du zouk, en veux-tu, en voilà !« Alice ça glisse, aux pays des mer-

veilles. Bravo Francky, je sens tes gro-seilles…», Francky Vincent est sur scène et lepublic est en délire. En entrant dans la salle, l’immensité de cette masse noire en mouvement donne le tournis. INCROYABLE ! Et le mot est faible. Même

tout au long de la prestation. T-Vice est au top de sa forme. Le public est surpris, amusé et essoufflé après tant de mou-vements. Haïti, encore une fois vient d’être bien servie par ses fils. Chapo aux Vice2k ! Après cette grande victoire, plus rien ne peut freiner le groupe. Même pas le départ d’Olivier Duret qui, d’ailleurs, ne s’était pas trop fait remarquer lors de cette prestation.

A 11 heuresp.m., un Admiral T. enragé, bête de scène, bombe d’énergie et boule de joie, clôture la soirée en beauté et laisse dans la bouche un goût de satisfac-tion mêlé de « j’en-veux-encore ».

Pour sa première édition présentée par les productions Miel, la Nuit d’Outre-Mer a réussi son pari de déplacer les milliers d’antillais de France et d’ailleurs pour un concert inoubliable. Bravo, T-Vice !!!

Gaëlle C. AlexisParis, France

Le drapeau haïtien était à l’honneur

Tout Bercy de men anlè!

Roberto ap bay bon kòd, medam yo ap depoze!

Page 13: Ticket 558

1325 octobre 2011No 558

Ecrans plats, images haute définition, son dolby stéréo, terminaux numé-riques et transcodeurs épousent le décor im-prégné d’architecture moderne du siège social

de Canalsat Haïti, au Canapé-Vert, à l’angle des rues Faustin

1er et Chériez où des invités, tenue décontractée, convergent en fin d’après-midi le vendredi 21 octobre 2011.

« C’est le cocktail de lancement et on est fier », confie Jean-Max Chauvet, directeur de Communication et Marke-ting, quelques minutes avant que Régi-nald Baker, directeur général de Emitel /Canalsat Haïti, n’étale les objectifs de cette multinationale, premier distribu-teur caribéen de télévision, premier diffuseur de chaînes francophones.

« Notre mission à Canalsat Haïti est de fournir à la communauté haïtienne un service fiable, riche en contenus et de haute qualité à un prix abordable », révèle Réginald Baker, résolu à ne pas ménager les efforts afin de compter du nombre de leurs clients une part importante des quelque 369 000 ména-ges équipés de téléviseurs dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince. Et il ne lésine pas à faire la promotion des avantages offerts.

« L’image parfaite haute définition disponible à une fraction du prix du marché aujourd’hui ; la distribution par satellite rend notre service disponible partout en Haïti ; un bouquet de 46 chaînes avec un contenu pour toute la famille et une option légale pour obtenir les émissions de télévision », explique Réginald Baker en face de paires d’yeux bien écarquillés.

« N’oublions pas, par exemple,

CanalSat lanceses opérationsen Haïti

Une large variété de chaînes en français, des prix compétitifs et un engagement d’être reçu dans une bonne partie des ménages en Haïti. C’est ça Canalsat Haïti, qui lance ses opérations dans le pays.

l’importance du rôle de la télévision dans la vie de nos enfants. Les statisti-ques montrent que les enfants passent près de deux heures par jour devant un poste de télévision », poursuit-il, soulignant que « Canalsat Haïti a six chaînes consacrées aux enfants, dont cinq sont en français. « Les études, renchérit Réginald Baker, montrent que la langue dans laquelle un enfant suit la télévision a une corrélation directe avec la richesse de son vocabulaire ainsi qu’avec sa facilité d’expression ».«Haïti est un pays francophone et nous avons pour devoir de promouvoir la langue française », confie le jeune homme d’affaires.

« Aujourd’hui en Haïti, Canalsat Ca-raïbes lance une nouvelle offre adaptée aux caractéristiques du marché haïtien en s’appuyant sur l’expertise des fon-dateurs d’Emitel. Le Bouquet français Haïti (LBF) devient aujourd’hui Canal-sat Haïti et est disponible sur 100 % du territoire », insiste Oleg Baccovich, directeur général de Canalsat Caraïbes.

L’installation de la parabole, du terminal numérique, du transcodeur et le choix du « Bouquet Privilège », 41 chaînes, 10 radios, coûtent moins de 400 dollars américains, selon Xavier Milleret, directeur commercial de

choix pour toute la famille avec pas moins de 45 chaînes thématiques, dont une majorité en français.

Canalsat-Haïti, un trait d’unionL’ambassadeur de France à Port-

au-Prince, Didier le Bret, voit un trait d’union dans le lancement des opéra-tions de Canalsat, présent dans 40 pays francophones d’Afrique subsaharienne, dans l’océan Indien, les Caraïbes et dans le Pacifique Sud. « Canalsat est une ouverture sur tout un bouquet de chaînes représentatives de la culture et de la diversité françaises », explique le diplomate, connu pour ses plaidoyers auprès du patronat français pour les convaincre des opportunités d’affaires qu’il y a en Haïti.

« Contrairement à ce que l’on pour-rait dire, la France n’est pas tellement loin d’Haïti », plaisante Didier le Bret, le ton un peu plus grave, insistant sur la nécessité de créer des débouchés pour les jeunes Haïtiens partis étudier à l’étranger. « Il ne faut plus faire des investissements marginaux s’il n’y a pas de débouchés d’emploi pour eux de retour à la maison», conseille l’ambas-sadeur.

La télévision, média chaud, joue un rôle essentiel dans une communauté. Elle divertit, informe, éduque. Avec le lancement de Canalsat Haïti, c’est un

Canalsat, qui garantit une installation rapide des équipements pour le client. Le coût mensuel de ce bouquet est de 37 dollars, explique-t-il.

Le « Bouquet Evasion » offre 18 chaî-nes, 10 radios, pour un abonnement mensuel de 17 dollars, informe Xavier Milleret, qui insiste sur l’offre d’un large

pan du monde qui s’ouvre au public haïtien, grand consommateur de télé, surtout dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince où 90% des ménages disposent d’un téléviseur...

Roberson [email protected]

à Ticket Magazine

Deveneznotre fan sur

Jean Max Chauvet,Oleg Baccovich et Réginald Baker

Page 14: Ticket 558

14 25 octobre 2011No 558

Les amis de Ticket ont dit sur

Wilner DardompreSak ta di m tap damou« Maladi pa tonbe sou pye bwa »,

dit-l’autre

Wadson DésirVotez en faveur du groupe Lions ce

mercredi 26 octobre 2011 à 3h10 pm. Couleurs Talent sur RFI, Lions est en compétition. 00 33 630 30 68 13, juste un texto (sms).

Espérons que tout comme K-Dans, le groupe Lions remportera le concours, si vous votez… bien sûr !!!

Zing Experience - Official PageAk ki atis rap kreyol nou ta renmen

ZING fe yon feat?Quand les fans ont la voix au

chapitre !

Myria CharlesLollllll, men bon jan météo à la

manière locale: «Tè a pral tranblé anko wi, paské foumi yo tounen. Yo soti anba tè paske gen dezod nan sousol la. Se sa ki te anonse seisme 12 janvier 2010 la «. Mèsi Richa!!!

Soyons tout de même vigilant !!!

Ben d’OudrasTi mesye yo fè lame yo, yo pa

mete m ladan y. #desepsyon #folichèf #folimakepa.

« Tout moun gen foli chef ». On verra si leur enthousiasme sera de même quand ils vont devront porter du rose à la place du bleu de l’an-cienne uniforme. #justsaying.

L’atmosphère était tendue à l’intérieur de la salle de maquillage. Alors que les concurrents, envahis de stress et d’appréhensions, révisaient quelques strophes et corrigeaient quelques petites maladresses, la fulminante nouvelle du second repêcha-ge de John’s Hebert Constant a provoqué du mécontentement. Le jeune Carrefourois âgé de 21 ans a été rejeté au dernier casting tenu le samedi 10 septembre 2011 au Lycée National de Pétion Ville. Mais à la demande des réalisateurs et des membres du jury, il a été repris dans la liste des postulants. Et cette fois-ci, c’était pour la troisième émission live animée par Handy Tibert, en l’absence de Carel Pèdre. Avec sa musique intitulée « Lavi se yon sèvolan », il a offert une des meilleures prestations du show. L’acclamation du public était tonitruante, mais cela ne suffisait pas. N’ayant pas été parmi ceux qui ont obtenu les meilleurs votes, il ne fut pas retenu pour la suite du concours. Le samedi 22 octobre écoulé, on l’a repêché une seconde fois. Une situation qui provoqua l’exaspération des postulants qui à se sont montrés prêts à tout aban-donner. Et encore une fois, Jonh’s Hebert Constant a chauffé à blanc l’assistance avec son « Sèvolan ».

Lord Edwin [email protected]

Digicel StarsElimination et repêchage

Bonsoir Marcus, Ticket a appris que tu as été éliminé de la course Super Idol ; raconte-nous un peu ?

Je tiens tout d’abord à remercier Tic-ket pour le support que j’ai reçu durant mon parcours à Super Idol. En effet, le sa-medi 22 octobre dernier, j’ai été éliminé sur la première prime avec une note de 42.5 ; le concurrent qui vient tout juste après a eu 42.6, soit 0.1 de différence. J’étais en tête de la compétition sur la totalisation de toutes les performances avec un score de 299.3. Il m’est difficile de trouver une raison basée sur ma performance, car elle était impeccable selon les commentaires de juges. J’avais changé de style musical, moi qui d’ha-bitude chante des ballades et classiques chinoises, cette fois-ci j’allais mettre de l’animation avec un R&B chinois. L’un

Marcus Bo sort en beauté de Super IdolLe jeune Haïtien Claude Marcus Boeréau, qui a participé avec succès à la 6e édition du concours Super Idol à Taïwan, a terminé à la sixième place. Cependant, il est sollicité pour performer lors de la finale. Marcus est très satisfait de son parcours et est très fier d’avoir représenté dignement Haïti. Bo a reçu un trophée, un bon d’achat de 100 000 yens taïwanais, de l’argent en cash et beaucoup d’autres primes. Il sera sur scène lors de la finale de Super Idol, le 3 décembre prochain. Sans amertume, positif et confiant, il répond à nos questions.

des juges m’a même comparé à Usher dans son commentaire : « C’est comme si je regardais Usher chanter en chinois.... c’est formidable », a-t-il avancé. Cepen-dant, je tiens à dire à tous mes fans que les Taïwanais ne sont pas racistes, mais plutôt conservateurs, très conservateurs même. Après cette étape, ce serait au public de voter, et vu ma popularité, il y avait de très fortes chances pour que je gagne la compétition. La société taïwa-naise n’est peut-être pas prête à laisser un non Asiatique gagner le concours.

Cependant tu as été invité à la finale. Avec quels sentiments tu y vas ?

Moi je suis vraiment satisfait de mon parcours, être le premier non-asiatique à être classe parmi les finalistes d’un concours de chant en Asie, signifie beau-coup pour moi. En effet j’ai été invité à performer à la grande finale. C’est un honneur pour moi. Mes fans attendent impatiemment ce moment autant que moi. Je le ferai avec grand plaisir.

Quelle est la prochaine étape dans ta carrière musicale ?

Il y a beaucoup de choses en pers-pective. Je viens de signer un contrat de 5 ans avec une maison de production Taïwanaise qui a accepté de me produire. Mon contrat commence le lendemain du jour de la finale de Super Idol. C’est la fin de mon parcours au concours, et le commencement d’une longue route...Je continuerai à faire flotter notre bicolore en terre asiatique, Wish me Luck! Le plus important dans tout ça, c’est qu’une image positive du pays a été véhiculée.

Stéphanie André

Page 15: Ticket 558

1525 octobre 2011No 558

Page 16: Ticket 558

16 25 octobre 2011No 558

Tête à têteavec Marc Baptiste

L’homme est simple. Décon-tracté. Bermuda, chemise ouverte sur le torse, des baskets aux pieds… un petit appareil photo Canon G11 sur l’épaule.

Transpirant de tous ses pores à cause de la chaleur écrasante et d’une panne de voiture préalable à notre rencontre.

Nous sommes à l’Hôtel Oloffson, fief du groupe RAM. Je déguste mon deuxième verre de jus naturel et savoure mon bon cabri à la sauce créole, riz et pois rouges. Autour de moi, Frantz Duval, qui a succombé (petit écart à son régime) au spécial « avocado club sandwich », très fameux au restaurant ; et aussi Fré-dérick Alexis, qui déguste sans complexe son lambi en sauce. Féfé, comme nous le surnommons, appréhende un peu de rencontrer un photographe de si grand calibre. Le temps de passer une com-mande… un bon petit verre de Barban-court 5 étoiles, sec, avec une rondelle de citron, Marc nous rejoint. Sourire ave-nant, visage bon enfant… Je devine sous ses traits un boute-en-train, toujours à la recherche d’une nouvelle activité, d’une nouvelle passion.

Le nom de Marc Baptiste figure dans les plus grands magazines du monde. Cosmopolitan US, British Cosmo, British Elle, American Elle, Esquire, German Glamour, Harpers Bazaar, Marie Claire, Spanish Harpers Bazaar, Vanity Fair... Sa

liste de clients est tout aussi étoffée de personnalités populaires et de stars de grand calibre comme Ashlee Simpson, Colin Farrell, Maroon 5, Pharrell Williams, Chloe Sevigny, Eve, Beyonce, Jada Pinkett-Smith, Yoko Ono, Sheryl Crow, Jessica Alba, Eva Mendez, Drew Barrymo-re, pour ne citer que ceux-là. Impression-nant pour cet originaire de l’Artibonite qui a émigré avec sa famille aux Etats-Unis vers l’âge de 8 ans. Il a découvert sa passion pour les images très tôt, et s’est dirigé vers la photographie. Pour lui, on ne devient pas photographe par hasard, il faut de la passion, mais aussi beaucoup de travail. Son BA en Graphic design et Advertising du New York Technical Col-lege en mains, Marc était prêt à se lancer sur le marché de la photographie. Son amour pour la beauté mais aussi pour la mode, l’entraînera sur les runways des plus grands défilés du monde que ce soit à New York, à Paris, à Londres… Il a du flair et a développé son style.

Un homme très occupé, mais avec un grand amour pour son patelin natal. Marc a fait de la place, beaucoup de place, dans son agenda pour venir passer deux mois au pays pour de nouveaux

projets. L’un d’eux consiste à projeter une autre image d’Haïti à travers un livre for-mat coffee table à caractère touristique de deux cents (200) pages. Il y présentera son Haïti, celle qu’on ne voit pas à la télé-vision. Il compte sortir cet ouvrage à l’oc-casion des deux ans du tremblement de

terre. Pour y parvenir, il parcourt le pays, visite les provinces et saisit des instants uniques. Avec ce livre, il veut inciter les Haïtiens de la diaspora et les étrangers à choisir Haïti comme destination pour leurs vacances. Le président Martelly ap-puie et encourage Marc dans son projet. Marc nous a dévoilé en primeur une des pièces-maitresses de son livre : Ile-à-Va-che ; il y a pris des photos merveilleuses. Ce livre ne sera pas un coup d’essai, puis-que l’artiste a déjà publié trois (3) livres pour célébrer la splendeur de la femme « Beautiful – Nudes », en 2001, « Inti-mate », en 2003, et « Innocent », en 2006. MB pense que la reconstruction d’Haïti passe par chacun de ses fils. Chacun dans son domaine. Cela se constitue princi-palement dans le désir de véhiculer une autre image, de sa volonté de changer les choses et de poser une pierre chacun à notre manière.

Son autre projet consiste en un docu-mentaire sur la femme haïtienne: « Fanm poto mitan ». Père de trois filles, Marc Baptiste accorde une place primordiale à la femme dans son cœur, mais aussi dans son œuvre. C’est un artiste au grand cœur qui travaille avec les femmes, pilier

de la société haïtienne. Ce documentaire présentera Barbara Guillaume, chanteuse et activiste politique ; il le suit pas à pas dans ses œuvres et pendant la prépa-ration de sa campagne pour conquérir la mairie de Cité Soleil. A travers elle, il veut camper toutes les femmes qui

luttent. Marc est conscient du rôle des femmes dans l’éducation des enfants, de leur dévouement à offrir le meilleur à leur famille. Avec Mariah Belot, Excutive producer du projet, le photographe tra-vaille d’arrache-pied. Ils entendent aider à changer les conditions de vie de la femme haïtienne, de lutter contre le viol des enfants dans les camps, de prôner une meilleure vie pour les femmes et filles dans le besoin. Parallèlement, Marc travaille avec des enfants orphelins à l’organisation « Gras a Ou » (GAO).

A la fin du mois de novembre, le célè-bre photographe international compte lancer en Haïti un nouveau préservatif avec le projet « Kore kapot ».

Je ne me suis pas trompée: Marc Baptiste bouillonne d’idées et de projets pour Haïti. C’est louable de voir qu’un homme si occupé prenne le temps de penser à sa terre mère. Visitez sa page web www.marcbaptiste.com pour faire plus amples connaissances avec ses œuvres.

Stéphanie André [email protected]

Marc Baptiste, arborant son t-shirt frappé de l’emblématique palmiste haïtien et Eva Longoria de «Desperate Housewives»

Une sublime photo d’Usher prise par Marc Baptiste

Une photo de MB en couverture de Maxim Magazine

Nu artistique signé Marc Baptiste