TIC MAGAZINE N3

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N°3 Avril - Juin 2012 N°3 Avril - Juin 2012 - Ce numéro ne peut être vendu Que nous prépare le nouveau ministre? Abdelkader Amara TICma zine g a Le magazine marocain des Technologies de l’Information et de la Communication P:26 Entretien exclusif avec

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TIC Magazine est le premier magazine marocain francophone dédié aux Technologies de l’Information et la communication, destiné aux professionnels du secteur au Maroc

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Que nous prépare le nouveau ministre?

Abdelkader Amara

TICma zinegaLe magazine marocain des Technologies de l’Information et de la Communication

P:26

Entretien exclusif avec

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Les TIC et la société du savoir, une relation corolaire

e nouveau Gouvernement formé il y a plus de 100 jours nourrit toujours les espoirs comme les craintes; contexte socioéconomique de crise oblige. Si les classes sociales attendent du nouveau gouvernement une amélioration de leur niveau de vie, le monde des

affaires marocain, lui, espère voir le gouvernement de coalition mené par le PJD faire nettement mieux que ses prédécesseurs en instaurant du moins les mécanismes transparents afin que les entreprises marocaines fassent leur business dans les meilleures conditions possibles. Le secteur des Nouvelles Technologies est dans ce cas de figure, au regard des défis présents et futurs qu’il doit relever. Il faut savoir qu’aujourd’hui les sociétés modernes ne se mesurent plus par leur niveau d’industrialisation, mais plutôt par leur degré du savoir. Or, les nouvelles technologies jouent un rôle existentiel dans ce type de société. Au-delà des opportunités d’affaires que peut, donc, mettre en place un gouvernement, via ses différents ministères, il en va du futur du Maroc où la suprématie ne se mesure pas par les richesses naturelles ni par le niveau industriel, mais bel et bien en termes d’expertise, de recherche scientifique, de savoir et de savoir faire dans des domaines aussi pointus, tous liés de près ou de loin à la technologie. Une technologie qui, désormais, s’invite partout: éducation, médecine, jeux, entreprises, etc. Or, cette Technologie ne peut servir au mieux une société, qui ne veut pas rester à la traine, sans d’abord régler le problème de la fracture numérique. Maroc Numeric 2013 réussira-t-il à vulgariser l’accès à la technologie ? Et si oui, ne risque-t-on pas de voir surgir d’autres types d’inégalités socio-économiques si l’accès à la technologie n’est pas équitable au niveau de toutes les couches sociales et au sein des différentes entreprises quelle que soit leur taille? Il est inquiétant, alors qu’on a amorcé la deuxième décennie du XXIe siècle, de voir que nos PME PMI ne sont pas aussi informatisées qu’on le pense. Et quand elles le sont, elles ne tirent pas pleinement profit des opportunités que leur offre les technologies d’aujourd’hui. Peut-être que le Maroc ne pourra jamais rattraper son retard dans certains domaines, comparaison faite avec les pays les plus développés, mais au niveau des nouvelles technologies il peut rêver d’un lendemain plus florissant. Pour peu que les politiques mises ou à mettre en place accordent toute l’importance qu’il faut au génie marocain et aux compétences locales. S’il y a une mission que le nouveau gouvernement doit prendre très au sérieux et sur laquelle il doit se pencher le plus urgemment possible, c’est bien celle qui a trait à la jeunesse. Une jeunesse mordue des nouvelles technologies qui ne demande que l’environnement propice pour éclore. Pour peu qu’on lui donne l’occasion de faire valoir ce qu’elle sait faire. Parce qu’il ne faut pas oublier que quant il s’agit d’innovation, il n’y a que la jeunesse qui y est sensible. Au lieu de la voir consommer, il faut l’encourager à innover. g

K. LahkimDirectrice de la PublicationEDITO

TIC Magazine, le magazine marocain des Technologies de l’Information et de la Communication • Une édition de IT COMMUNITY SARL, 7, Rue BECKMANS, Rés. Valrose 4, Q. des Hôpitaux, 20360, Casablanca •

Tél.: 0 526 080 000 / 0 526 090 000 • Fax.: 05 22 27 48 81 • Mail: [email protected] • Web: www.ticmagazine.net •

Directrice de la Publication: Kaoutar Lahkim • Rédacteur en chef: Said Zinnid • Journalistes: N. Mounouar, O. Lahlim • Experts IT: M. Malah, A. Elouafiq, H. El Alloussi •

PAO & Infographie: N. Nechchafa • Maquette, Conception & Conseil Editorial: 4Brand • Impression/CTP: Imprimerie Idéale • Dossier de Presse: 2010 c11 • Dépôt légal: 2011PE0101 •

ISSN: 2028 - 6449 • Tirage: 10.000 Exemplaires

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BusinessNSNUne stratégie portée vers le futur

p: 14

SOMMAIRE

DossierE-Commerce: Prometteur, mais...

p:18

Profil proNoureddine AoudaL’iwngénieur devenubusinesseman p:10

LeadersDell prend son envol p:16

CarriereSage MarocL’employeur de l’année livre ses secrets

p:44

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Conscient des atouts considérables dont jouit la petite et moyenne entreprise (PME) marocaine, le gouvernement marocain a relevé un défi de taille: celui de booster leur développement et modernisation à travers une batterie d’initiatives ambitieuses. Mais, quel taux de pénétration des TI chez la PME au Maroc, quel impact des programmes d’appui, …? p: 34 - 38

Enquête: Informatisation des PME L’Etat a-t-il mis les bouchées «triples»?

ActusSalon e-commerce.ma: XCom récidive......................................p:5Gestion des données: Disway s’associe à EMC2........................p:6Huawei Morocco innove dans l’éducation ..................................p:6 Cisco Expo Maroc 2012: R&M au rendez-vous.........................p:8

NETWORKING

Viadeo au Maroc: une démarche qui promet ........................ p: 40

COACHING

Devoir choisir: vivre de ma passion? ......................................p: 42

FORMATION

Formation: Agenda....................................................................p: 43

Zoom sur info

Cisco et Amideast au service de la PME PMI..............................p:50

SECURITE

Le Cloud: les failles sont dans les nuages? .................................p:24

ANALYSESécurité informatique: quid de la formation..........................p:30

FOCUS

Web: haro sur les téléchargements illicites..................................p:32

Solutions Part-ProStonesoft: NSS Labs recommande le FW-1301 ........................p: 46NetApp attise les PME.................................................................p: 47Dell sort le grand jeu....................................................................p: 47Nokia déploie de nouvelles offres...............................................p: 48

Interview Exclusif Serait-il le ministre de l’espoir?

p:26

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our un marché en pleine croissance, soutenu par la stratégie nationale Maroc Numéric 2013; la stratégie

bancaire pour le paiement électro-nique; la hausse du nombre d’inter-nautes (+14 millions) et de porteurs de cartes bancaires (+8 millions) sateur du Salon Med-IT, organise sous l’égide du Ministère de l’Indus-trie, du Commerce et des Nouvelles Technologies, en partenariat avec la CGEM, l’APEBI, l’AMECSEL et l’AMRC, le Salon «e-commerce.ma» (www.salon-ecommerce.ma) du 30 mai au 1er juin 2012 à l’Offi-ce des Changes de Casablanca. «E-Commerce.ma» a pour objectif de réunir l’ensemble des acteurs clés qui participent au développement du e-commerce, du paiement élec-tronique et du digital marketing afin de contribuer à la croissance de ces secteurs à très fort potentiel. Ainsi,

plus de 80 exposants marocains et internationaux et 3.000 visiteurs sont attendus pour analyser les le-

viers de croissance et les potentiali-tés de ces marchés avec notamment, plus de 50 conférences et ateliers traitant des aspects légaux, de la confiance numérique, des nouveaux canaux et moyens de paiement, etc. XCom Events organise également les «Trophées e-commerce.ma» en marge du salon «e-commerce.ma». Il s’agit d’un concours qui vise à créer une dynamique auprès des entreprises, administrations et jeu-nes entrepreneurs avec à la clé, trois trophées et des prix récompensant les meilleures initiatives en matière de e-commerce. Les candidats fe-ront l’objet d’une évaluation par le jury, qui permettra de sélectionner les meilleurs sites marocains de e-commerce et qui seront présentés lors de la cérémonie officielle de re-mise des Trophées le vendredi 1er juin 2012 à 16h00 (dernier jours du salon). g

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ACTUALITES

XCom promet une édition incontournableSalon e-commerce.ma

ans la perspective de sensibiliser l’ensemble de la filière des TI, aux dangers du piratage et à ce qu’il représente en termes d’opportu-

nités perdues pour l’économie nationale, Microsoft Maroc a entrepris un plan d’ac-tion global visant à renforcer son partenariat stratégique avec notamment, l’écosystème des partenaires et les leaders d’opinion dont les juges, les avocats et autres acteurs de la sphère juridique marocaine qui constituent un des piliers de ce combat. D’après les derniers chiffres, le taux de pira-tage de logiciels informatiques a atteint plus de 65% au Maroc. Ce taux serait de 93% pour les films et la musique. L’impact finan-cier du piratage est tout autant important avec une valeur commerciale des logiciels dépourvus de licence atteignant près de 675 millions MAD en 2010; ce qui représente

un manque à gagner important pour les édi-teurs de logiciels.A ce propos, Samir Benmakhlouf, DG de Microsoft Maroc déclare que «Microsoft fait de la lutte pour la protection de la propriété intellectuelle et contre le piratage une prio-

rité stratégique. Dans le monde des nouvel-les technologies, la propriété intellectuelle représente souvent la majeure partie du ca-pital des entreprises marocaines et interna-tionales. Quand cette propriété est spoliée ou mise en danger, c’est toute l’activité de l’entreprise qui est menacée. Quand elle est valorisée et protégée, c’est tout un système économique qui peut se développer, avec ce que cela implique en termes de valeur pour notre pays, …». Rappelons que la législa-tion marocaine prévoit des sanctions aux actes de piratage. La violation des droits dans le domaine du logiciel est d’ailleurs sanctionnée par la loi n° 34-05. Cependant, la complexité des problématiques, la so-phistication croissante des techniques de piratage ou de contrefaçon et le manque de références jurisprudentielles rendent la tâ-che des juristes d’autant plus difficile. g

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Microsoft forme les magistrats, avocats et experts…

Propriété intellectuelle et piratage de logiciels

Samir Benmakhlouf, DG de Microsoft Maroc

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onscients du besoin crois-sant des entreprises pour optimiser le stockage, la protection et l’exploitation

de leurs données et informations, EMC2 ambitionne de mieux répon-dre aux besoins des entreprises en

s’associant à Disway dans le cadre d’un accord de partenariat régional couvrant le Maroc, la Tunisie, l’Al-gérie, le Sénégal, la Côte-d’Ivoire et le Cameroun. De l’archivage à la virtualisation, en passant par le stockage, la sécurité, la sauvegarde et la réplication…, les produits et solutions EMC2, répondant aux plus importantes exigences des en-treprises en matière de gestion et d’exploitation des données, sont verticaux et peuvent être adaptés en fonction du secteur d’activité de l’entreprise. A ce propos, Hakim Belmaachi, DG de Disway déclare: «Disway se réjouit de nouer ce parte-nariat avec EMC2 qui bénéficie d’une place de leader et d’une grande notorié-té... Grâce à ce partenariat, Disway va compléter son offre produits et continuer sa stratégie de diversification orientée vers les marques mondiales les plus reconnues». g

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onscient des enjeux économi-ques et sociaux dans le monde, la marque Huawei s’est depuis toujours impliquée dans la valo-

risation des compétences et la formation des ressources humaines pour performer leurs techniques et parfaire leurs connais-sances dans le domaine des Technologies de l’Information. A cet effet, Huawei Mo-rocco crée son centre de formation à Ra-bat, qui touche tous les pays francophones de l’Afrique du Nord. «Huawei Morocco Academy» qui implémente le système de certification ICT de Huawei au Maroc, vise à transférer le know-how en matière des TIC aux opérateurs télécoms locaux et surtout accompagner les entreprises et les industries dans leur développement tout en proposant un système unique de certification couvrant tous les domaines techniques; ce qui constitue un véritable

vivier de formation des experts et une opportunité de renforcer les partena-riats «Ecoles / Entreprises». A noter que Huawei Morocco a également lancé le programme HANA (Huawei Autorized Network Academy) en coopération avec l’INPT. Il s’agit d’un programme célèbre à travers le monde qui compte de grands instituts et universités partenaires. g

Huawei Morocco Academy voit le jour

Huawei

Disway s’associe à EMC2

Gestion des données d’entreprise

Dans le cadre du programme Corporate Service Corps (CSC), initiative mondiale d’IBM vi-sant à fournir aux petites entre-prises, institutions éducatives et organisations à but non lucra-tif, implantées sur des marchés émergents, des conseils en ma-

nagement et en développement des compétences pour améliorer les conditions locales et favoriser la création d’emplois, le Maroc a connu, en fin Février dernier, la visite d’une équipe internationale de 10 consultants issus des USA, de l’Inde, de Taïwan, des Philip-pines, du Japon et de l’Australie, visant à offrir leur expertise dans le domaine du développement économique et social. Rappelons qu’il s’agit de la deuxième visite d’une telle équipe au Maroc du fait que l’Afrique se trouve au cœur du programme CSC d’IBM alors qu’en 2011, IBM annonçait l’envoie de 600 employés en Afri-que pour des missions de béné-volat à l’horizon de 2015. A ce propos, Abdallah Rachidi, DG d’IBM Maroc déclare «IBM est fier d’être un partenaire capa-ble d’innover pour transformer le secteur public marocain, en apportant son aide à l’élabora-tion d’une approche globale fa-vorisant le progrès économique et social». g

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ACTUALITES

Abdallah Rachidi,

DG d’IBM Maroc

IBM promeutle Corporate Service Corps

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vec plus de 42 ans d’existen-ce, riches en innovation et en implication, CBI (www.cbi.ma), un des pionniers

du conseil pour professionnels, s’est imposée comme un intégrateur de référence dans le secteur des TIC au Maroc. Forte de plus de 150 consultants plu-ridisciplinaires, hautement qualifiés, expérimentés et certifiés, CBI renfor-ce sans cesse sa position à l’échelle africaine et se distingue davantage par sa couverture globale des besoins d’entreprise en matière de Systèmes d’Information (SI).Fidèle à son leitmotiv de toujours «être, pour ses clients, un producteur de productivité», à ses valeurs et à ses en-gagements centrés client, CBI a ob-tenu la certification ISO 9001 v2008

pour l’ensemble de ses services de supervision, de maintenance et d’in-fogérance. Cette certification, délivrée par le Bureau Veritas Maroc, vient donc confirmer la maturité et l’efficience de son organisation dans des services IT novateurs et complexes tels que la supervision ou l’outsourcing.Couvrant aussi l’ensemble des ser-vices de maintenance et de support de CBI, cette certification prouve encore une fois son engagement du-rable dans l’accompagnement de ses clients dans la réalisation des objec-tifs assignés à leurs SI. Ainsi, CBI s’appuiera sur son système Qualité pour améliorer en permanence ses prestations et services visant la satis-faction continue de ses partenaires et clients. g

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eichle & De-Massari (R&M) (www.rdm.com), un des prin-cipaux fabricants mondiaux de solutions de câblage passives

pour réseaux de communication de haute qualité, a exposé pour la première fois au Maroc, à l’occasion du Cisco Expo 2012. Ce fut «une excellente occasion pour présenter aux professionnels, mais aussi au public, des produits innovants tels que le Single Circuit Management System, la solution tout-en-un HD panel et le connecteur Cat. 6A avec lequel R&M a gagné le prix du meilleur concepteur au monde IF Product Design Award en Mars 2011», explique Alfred Tharwat, Directeur régional Afrique. Jean-Pierre Labry, Vice Président Moyen-Orient et Afrique ajou-te: «le Maroc détient un potentiel considé-rable pour nos produits dans un marché ouvert et tourne vers les nouvelles tech-nologies». Avec des solutions de câblage pluridisciplinaires (bâtiments de bureaux,

réseaux d’opérateurs, Datacenters, indus-trie, etc.), des produits de haute qualité et un design avant-gardiste, R&M est connue pour ses produits de haut niveau de qualité et ses solutions de haut niveau de disponi-bilité, offrant une exploitation du réseau à faibles coûts et des investissements péren-nes à long terme. g

R&M expose pour la première fois au Maroc

Veritas Maroc certifie CBIISO 9001 v2008

Décidément, le secteur des télé-coms connait une réelle révolu-tion au Maroc. Et les indicateurs 2011 le confirment bien. Ainsi, le prix des communi-cations, mesuré par le revenu moyen par minute (ARPM), maintient sa tendance baissière au terme de l’année 2011 avec une baisse de 34% pour le seg-ment mobile s’établissant à 0,74 DHHT/min, de 6% pour le seg-ment fixe, à 0,95 DHHT/min, 17% pour le segment ADSL, à 116 DHHT/mois/client et 33% pour la 3G, à 37 DHHT/mois/client. L’usage moyen des abonnés mobiles a aussi connu une progression considérable de 39% atteignant 57 min/mois/client alors que la consomma-tion moyenne des abonnées fixes a reculé de 7% à 126 minutes par mois. En termes d’abonnés, le parc du mobile totalisait plus de 36,5 millions

d’abonnés à fin 2011 dont 1,55 million en

post-payés. Ainsi, le parc mobile a évolué de plus de 14% et connu un taux de pénétration de plus de 113%. Cependant, le parc fixe a connu une baisse de 4,8% à plus de 3,5 millions d’abonnés dont 2,29 millions en mobilité restreinte. Le nombre d’abonnés Internet a également progressé ; Il affiche désormais plus de 3 millions d’abonnés, avec un taux de pénétration de près de 10% et un taux de croissance de plus de 70%. Particulièrement, le segment de la 3G représente plus de 81% du parc global et s’établi à plus de 2,5 millions d’abonnés, soit une progression de plus de 89,6%. g

Les Marocains plus mobiles

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ACTUALITES

Cisco Expo Maroc 2012

Jean-Pierre Labry

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ans le cadre de son processus de promotion des TI au profit de l’enseignement supérieur natio-nal, compte tenu des tendances de

développement des SI au Maroc et dans le monde, l’AUSIM (Association des Utilisa-teurs des Systèmes d’Information au Ma-roc) organise pour la 5e année consécutive, l’Innov’IT « HYPERLINK http://www.innovit.ma/ www.innovit.ma» (Concours Marocain de l’Innovation dans les Techno-logies de l’Information) sous le thème des «Services Mobiles», et ce, en partenariat avec l’EHTP (Ecole Hassania des Travaux Publics) où la cérémonie de présentation des projets aura lieu en mai prochain. Les équipes concourantes, issus des filières «ingénieur» en informatique de plus de 26 établissements d’enseignement supérieur

public au Maroc dont l’ENSIAS, l’INPT, l’EMI, l’INSEA, l’ENSEM, l’ENIM, l’EHTP, les ENSA, les FST et l’université Al Akhawayne, devront réaliser un service mobile innovant, destiné aux citoyens ou

aux entreprises et permettant l’accès via un terminal mobile à des services offerts par des administrations publiques ou des entre-prises privées ou favorisant l’accès et le par-tage d’information d’intérêt commun. g

Une 5e édition sous le signe de la mobilité

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atif de la ville de Meknès, Noureddine Aouda a eu plu-tôt une enfance heureuse, sans grande frustration. Sa scola-

rité plutôt brillante, il l’a suivie dans les écoles publiques de la même ville. Dé-sireux de prendre sa vie entre ses mains et se détache un peu de sa famille et décide en concertation avec ses parents d’aller poursuivre ses études supérieures en France avec comme objectif, un par-cours classique d’ingénieur. Il intègre les classes préparatoires à Lyon, entre 1987 et 1989, pour ensuite débarquer à Tou-louse où il fait ses études d’ingénieur en génie électrique et automatisme à l’Ins-titut Polytechnique. N’ayant pas envie d’inté-grer le marché du tra-vail une fois le diplôme d’ingénieur en poche,

Noureddine Aouda enchaine avec une thèse de doctorat qu’il obtient en 1995 et intègre, dans la même année, le Cen-tre National de la Recherche Scientifi-que (CNRS) en France pour des recher-ches sur le même sujet. Deux ans après, il décide de rentrer au Maroc pour des raisons «strictement privées», comme il dit, et entame sa carrière d’ingénieur au sein de l’ONE en tant que responsable d’un service technique dans la région du Nord-Ouest.«Cette première expérience n’a pas été aussi longue, puisqu’au bout de sept mois, j’ai rejoint OTIS en tant que responsable du service client», dit-il. Deux ans après, il

rejoint MGE UPS Systems Maroc (aujourd’hui Schneider Electric

IT), comme directeur des ser-vices. Pour un profil ayant reçu une

formation technique, il parait un peu bi-zarre qu’on lui confie des postes où le relationnel prime. A cela Noureddine Aouda réplique: «vous savez, la forma-tion des ingénieurs, n’est pas axée unique-ment sur les compétences techniques. On y développe aussi celles relationnelles. Il ne faut pas oublier qu’un ingénieur ne pos-sède pas uniquement un savoir technique. Il jouit d’abord d’une certaine logique qui lui permet de résoudre avec aisance cer-tains problèmes d’ordre organisationnel, ou relationnel, ...».En 2005, il devient directeur commer-cial au sein de la même entreprise. Qua-tre ans après et suite à des changements organisationnels, Noureddine Aouda se voit confier le poste de responsable de la Business Unit en tant que vice-prési-dent. Un poste managérial qu’il ne doit pas uniquement à sa formation d’ingé-nieur, mais aussi aux compétences qu’il a su développer grâce aux différentes missions dont il a été chargé, mais aussi à une formation idoine: un Executive MBA de Paris Dauphine, en double di-plômation avec HEM (MBA de Mana-gement général).Ingénieur Manager, Noureddine Aouda est aussi père de trois filles. Son poste et ses responsabilités influent-elles sur sa vie privée? «Le week-end est sacré pour moi. Je n’y travaille pas. Je le consacre à ma pe-tite famille», réplique-t-il. Mieux encore, Noureddine Aouda trouve le temps de déjeuner en famille et ramener ses prin-cesses à l’école. «Certes, je suis passé par des périodes où je voyageais beaucoup, mais désormais ce n’est plus le cas. Il m’arrive aus-si de travailler douze ou treize heures par jour, toutefois je fais tout pour être avec mes filles avant qu’elles ne s’endorment». Cet enga-gement familial sur lequel il est intran-sigeant ne l’a pas privé de consécration au niveau professionnel. En plus du par-cours qu’il a réalisé, Noureddine Aouda vient de décrocher en 2010 le prix du meilleur commercial pour la zone Fran-ce Benelux et Afrique francophone. De quoi lui donner une belle motivation pour continuer à aller de l’avant. g

N

Un homme qui gère bien son énergieNoureddine Aouda, Vice-Président APC by Schneider Electric Morocco

PROFIL PRO PORTRAIT

Ingénieur de formation, Noureddine Aouda est devenu un manager primé au sein d’APC by Schneider Electric Maroc. Profil d’un homme qui ne badine pas non plus avec sa vie de famille.

Réalisé par S. zinnid

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Noureddine Aouda, Vice-Président APC by Schneider Electric Morocco

*) Une étude menée par Professeur Leonard Waverman de la London Business School au profit de Nokia Siemens Networks en 2005 avait permit d'établir une corrélation directe entre la croissance de la pénétration mobile et celle du PIB éstimée à 0,6% pour chaque 10% supplémentaire de pénétration. En 2009 et dans son rapport, la Banque Mondiale a estimé que cet impact dans le cas de L'Internet hautdébit était de 1,38% pour un pays en voie de développement.

Connecter 5 Milliards de personnes à travers des réseaux Internet Hauts débits d'ici à 2015, telle est la vision de Nokia Siemens Networks. Quand on sait que le sixième de la population mondiale se trouve en Afrique et que le taux de pénétration de l'Internet Mobile est inférieur à 9%, on comprend que l'Afrique est indispensable à la réussite de notre vision.

QuandQuand on ajoute à ce constat le fait qu'une augmentation de 10% de la pénétration Internet haut débit résulte dans une croissance moyenne de 1,38%* du PIB d'un pays émergent, notre vision chez Nokia Siemens Networks Afrique est de connecter non seulement l'Afrique mais toute l'Afrique. C'est notre façon à nous d'œuvrer pour le développement de ce continent.

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Que pouvez-vous nous dire sur APC by Schneider Electric? APC by Schneider Electric est l’une des divisions commerciales stratégiques d’un groupe à dimension internationale, à savoir le groupe Schneider Electric, qui est spécialiste dans, ce qu’on appelle dans un sens large, la gestion de l’énergie électrique. Notre métier au sein de Schneider, particulièrement au niveau d’APC, est la gestion de l’énergie électrique entre les lieux de production, comme les centrales thermiques, par exemple, et les lieux de consommation, quelque soit leur type. Entre ces lieux de production et les lieux de consommation, nous intervenons à tous les niveaux (hormis les câbles) pour transformer l’énergie électrique et améliorer sa qualité.Au sein d’APC by Schneider, on s’intéresse non seulement à la gestion de cette énergie électrique, mais à sa qualité. La mission d’APC by Schneider Electric c’est l’alimentation sécurisée et le refroidissement. C’est-à-dire que, notre

métier est de fournir une alimentation de qualité avec un refroidissement efficace des équipements critiques qui sont les serveurs informatiques, les automates, les variateurs de vitesse des process industriels. C’est vrai que nous sommes principalement orientés technologies de l’information et télécoms, mais on s’adresse aussi à tous les marchés où il y a des applications critiques. Par ailleurs, depuis trois ans, APC by Schneider Electric a une nouvelle offre innovante. Au Maroc, on est les seuls à avoir une expertise dans ce domaine qu’est celui des Datacenter. Nous avons dans ce sens changé d’orientation et au lieu de fournir uniquement des «boites», nous nous sommes orientés vers des solutions intégrées de Datacenter. Autrement dit, nous fournissons des solutions clé en main, à l’exception des solutions informatiques: infrastructure physique qui permet de sécuriser l’alimentation électrique, de refroidir correctement, de se prémunir contre les intrusions physiques (aspects sécurité) et enfin des solutions de management

(supervision et aide à l’évolutivité des équipements). Au niveau des marchés, APC by Schneider Electric est présent à peu près dans tous les secteurs d’activité: Datacenter, banques et assurances, secteur industriel, administrations publiques. En termes de ressources humaines, APC by Schneider Electric étant un groupe à dimension internationale, nous comptons à peu près 12 000 collaborateurs répartis sur plus de 100 pays, dont le Maroc. Côté chiffre d’affaires, APC by Schneider Electric a réalisé, en 2010, 2,6 milliards d’euros.

On entend souvent parler de l’énergie électrique sécurisée. De quoi s’agit-il exactement?Vous savez, quand on procède à l’électrification dans un pays, il y a plusieurs niveaux. D’abord celui consistant à faire disposer la majeure partie de la population de l’énergie électrique, même si elle n’est pas de bonne qualité. Après ce niveau, intervient celui de la qualité. Il s’agit de s’assurer de sa bonne qualité en observant sa moyenne de coupure annuelle. Au Maroc, nous ne sommes pas encore dans cette phase. On l’est peut-être dans certains milieux citadins, mais pas dans celui rural. Certes, la couverture du monde rural a atteint un taux très fort grâce au programme PREG (Programme d’Electrification Globale), mais le souci de qualité demeure toujours posé. Les conséquences d’une coupure peuvent être très néfastes. Pensez aux applications critiques de type informatique où même une microcoupure n’est pas tolérable parce que le risque de perte de données sensibles devient grand. En effet, bien qu’une microcoupure ne dure qu’un dixième de seconde, il ne faut pas oublier que la vitesse de traitement des données au niveau des serveurs est de l’ordre de la microseconde. C’est à ce niveau qu’on parle de la sécurisation de l’énergie. C’est-à-dire qu’entre l’énergie qui nous est fournie par le distributeur national, ou la régie, et le lieu de l’utilisation, on va utiliser une interface qui va permettre de se prémunir contre tous ces aléas, dont les coupures et les variations de tension. Dans ce sens, APC by Schneider Electric a toute une gamme de produits qui permettent cette sécurisation.

INTERVIEW

Noureddine Aouda, Vice Président APC by Schneider Electric Morocco

PROFIL PRO

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«Malgré le contexte, APC by Schneider ElIectric Maroc est en pleine croissance»

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Et pourquoi APC by Schneider Electric s’est lancé dans la climatisation et les solutions de sécurité physique?Parce que tout simplement notre métier est de faire en sorte que les applications critiques de nos clients soient disponibles. Et cette disponibilité est liée à la fois à l’électricité et à la climatisation. Si vous avez un serveur qui n’est pas climatisé, il va s’arrêter par échauffement. Cette notion de disponibilité impose à APC by Schneider Electric d’élargir sa gamme de produits à tout ce qui relève de la sécurité physique: systèmes de vidéo surveillance, systèmes de contrôle d’accès, systèmes de détection d’incendie… Cette multitude de produits fait que APC by Schneider Electric est capable de fournir des solutions intégrées à ses clients. La gestion de leur projet devient de fait assez moins compliquée.

Pour la sécurité physique, est-ce que vous faites appel à des prestataires ou ce sont vos propres produits?En fait, Schneider Electric est une société qui, traditionnellement, fait de la croissance organique interne. C’est-à-dire que moi je suis entreprise lambda, j’ai vendu X millions de Dhs cette année. Je vends X millions de Dhs + 15%, l’année prochaine.En plus de cette croissance organique, on fait aussi de la croissance externe. Autrement dit, puisqu’on est une société qui est en bonne santé financière, on procède à l’achat d’autres sociétés qui sont dans notre giron. Schneider Electric achète des sociétés chaque année et les intègre dans le Groupe. Avec cette croissance externe, on a vu notre portfolio de produits/solutions se développer de manière considérable. Ce sont donc en fin de

compte nos produits qu’on offre aux clients et non pas ceux de prestataires externes. C’est précisément l’avantage de notre démarche dans la mesure où l’ensemble de nos prestations est parfaitement cohérent. Si on prend l’exemple des Datacenter, avec l’offre Schneider, on peut livrer à peu près 70% du matériel qu’on peut trouver dans un Datacenter.

Qu’en est-il de votre positionnement par rapport à vos concurrents?Nous sommes au Maroc depuis plus de 20 ans, que ce soit par le biais de Schneider Electric, ou de MGE UPS Systems, dont Schneider était un de ses actionnaires. Nous avons donc une présence historique. Nous nous sommes fait un nom et les clients nous connaissent. Par rapport à la concurrence, on se distingue aussi par une présence locale effective et complète alors que la majorité de nos concurrents se contentent d’une représentation commerciale.Pour ce qui est des niches, jusqu’à il y a trois années, nous étions principalement présents sur le marché de l’alimentation sécurisée, à savoir l’onduleur. Après la formation d’APC by Schneider Electric (IT Business), née de la fusion entre MGE UPS Systems et APC ,que Schneider a racheté en 2007, nous avons hérité d’un catalogue de produits énorme: les armoires informatiques; les équipements de sécurité; les Datacenter; etc. Ces produits on représenté pour nous une excellente occasion pour un nouveau positionnement, comme c’est le cas pour les Datacenter dont le marché est véritablement bourgeonnant. D’ailleurs, au regard de la demande et des besoins, on peut dire que ce marché va croitre à deux chiffres dans les trois prochaines années.

Selon le contexte socioéconomique et politique, comment voyez-vous les perspectives du marché?Quoi qu’on puisse dire, le printemps arabe a eu un impact sur l’économie des pays concernés. Pour ce qui est du Maroc et particulièrement pour les donneurs d’ordre publics, les opérateurs qui sont dans le domaine des TIC s’accordent à dire que cette année il y a eu moins d’appels d’offres, comparaison faite avec les années

précédentes. Il faut savoir qu’avec le nouveau gouvernement l’avantage est donné aux concessions sociales et donc, cette politique influencera ipso facto les dépenses publiques. C’est pourquoi on a vu dans certaines gammes de produits une baisse d’activité. Mais, pour ce qui est d’APC by Schneider Electric, globalement, cette année n’a pas été mauvaise. Au contraire, c’est une année où nous allons réaliser une très bonne croissance. La raison? Eh bien, d’abord parce que le Maroc est engagé dans de grands projets où nous sommes activement présents. D’autre part, nous sommes actifs dans des secteurs en pleine croissance. Nos principaux clients sont dans le secteur des assurances, des banques, des services, des centres d’appel, etc. Certes au regard du contexte actuel, on s’attend à davantage de restrictions au niveau des dépenses publiques, mais avouons-le, cela a été déjà le cas en 2010. Et donc, on croit que l’année en cours n’aura pas un impact aussi négatif qu’on le pense. Du moins pour APC by Schneider Electric qui accompagne des entreprises leaders sur le plan national, tel que l’OCP par exemple. Ceci sans oublier sa présence au niveau de projets de grande envergure, tel que le Tramway de Casablanca dont nous sécurisons l’alimentation électrique. g

Par S. Zinnid

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Notre métier au sein de Schneider, particulièrement au niveau d’APC, est la gestion

de l’énergie électrique entre les lieux de production et les lieux de consommation, quelque soit

leur type.

«Malgré le contexte, APC by Schneider ElIectric Maroc est en pleine croissance»

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etour sur l’histoire. Annoncée l’été 2006, la fusion entre les deux divisions infrastructure télécom des géants Nokia et

Siemens, a été concrétisée le 1er Avril 2007 et présentait plusieurs atouts. En effet, Siemens était un mastodonte symbolisant la suprématie de l’ingé-nierie made in Germany avec à son actif, une histoire de plus de 150 ans en télécommunications et Nokia, bien qu’ayant débuté dans la production du papier et du caoutchouc au 19e siècle, avait grandement réussi sa mutation en géant des télécommunications du-rant les années 80 pour devenir le N°1 mondial de la téléphonie mobile. Ce leadership lui a permis une profonde compréhension du marché des termi-naux mobiles et du comportement de l’utilisateur final qui serviront la nou-velle filiale. En avril 2010, Nokia Siemens Networks rachète Motorola réseaux. Cette ac-quisition a permis à la compagnie de renforcer sa position sur le marché américain tout en devenant le leader incontesté sur les marchés avancés en télécom à savoir le Japon et la Corée du Sud. Aujourd’hui, un quart de la po-pulation mondiale se connecte chaque jour grâce aux équipements de Nokia Siemens Networks.

Un développement au regard des changementsLors de la première décennie de ce siè-cle, il a été constaté une transformation du comportement de l’utilisateur final. Ce dernier est devenu plus gourmand en termes de bande passante et de volumes de téléchargements (les débits GPRS de 30 kpbs offerts il y a une décennie sem-blent de la préhistoire), d’une part, et plus exigeant en termes de qualité réseau

et service client, d’autre part. «Quand nous regardons l’évolution du comportement client depuis l’avènement du GSM il y a 20 ans, nous constatons une évolution rapide des besoins en débit, accompagnée d’une exi-gence toujours croissante de la qualité de ser-

vice dont le service client. Aujourd’hui, les clients cherchent à être connectés «anytime, anywhere» à leurs emails, compte Facebook et autres applications sans contraintes de temps ou d’espace et surtout sans avoir à être un as de la technologie», nous confie Bassim Bennani, Directeur Marketing et Com-munication pour l’Afrique du Nord et de l’Ouest. Forts de cette constatation confirmée par plusieurs études clients et d’un leadership bien établit dans les deux domaines, Nokia Siemens Networks a donc décidé de réaligner ses activités pour se concentrer sur le haut débit mobile (Mobile Broadband) ainsi que la gestion de l’expérience client (Customer Experience Management ou CEM) et les services. «Depuis le début de l’histoire de la téléphonie mobile, nous avons été pionniers des différentes technologies: 2G, 3G et aujourd’hui LTE (4G). Les premiers appels GSM et LTE, le plus grand nombre de références radio 3G et 4G avec respecti-vement 206 et 52, c’est nous. Le record mon-dial de débit sur LTE avec 1,4 Gpbs, c’est aussi nous. Par conséquent, non seulement nous pensons qu’il y a une forte demande de haut débit mobile sur le marché mais nous sommes aussi confiants de la satisfaire et de

R

Internet haut débit mobile et la gestion expérience client au centre de la nouvelle stratégie

Nokia Siemens Networks

BUSINESS

Le 23 Novembre 2011, Rajeev Suri, le CEO de Nokia Siemens Networks, faisait une annonce qui ne passera pas inaperçue chez les experts du monde des télécommunications. L’équipementier a décidé de recentrer ses activités sur les réseaux mobiles et les services, plus précisément sur le Mobile Broadband (Internet Mobile à Haut Débit) et Customer Experience Management (Gestion de l’expérience client). Détour.

En étroite collaboration avec l’UNICEF, Nokia Siemens Networks Maroc participe au projet DAO (Dar al Oumouma) dont l’objectif est de permettre au Maroc de réaliser ses objectifs Millénium Challenge par rapport à la réduction du taux de mortalité de la maman et du bébé à l’accouchement. Ainsi, en automatisant les moyens de communication entre différents acteurs, la compagnie espère augmenter le taux d’accueil des femmes enceintes dans les zones rurales au sein de la DAO pendant l’intervalle critique (2 semaines avant et après l’accouchement) permettant ainsi la diminution des risques de mortalité de la maman et/ou du bébé.

NSN, socialement engagé

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manière intégrale et innovante». Pour il-lustrer son témoignage, Nokia Siemens Networks nous donne l’exemple du Li-quid Net lancé en Septembre 2011, un concept innovateur, pour remédier aux problèmes de congestion des réseaux mobiles. Liquid Net permet à un opéra-teur de configurer son réseau pour qu’il s’adapte automatiquement aux besoins de capacité de plus en plus imprévisi-bles des utilisateurs et par conséquent remédier aux situations où des réser-ves de capacité restent inutilisées dans une partie du réseau alors qu’une autre souffre d’un manque de capacité à un instant donné. Bassim Bennani ajoute à ce propos: «li-quid Net permet de libérer la capacité inu-tilisée pour l’allouer instantanément, où et quand il le faut, à l’échelle du réseau. Pour prendre un exemple, la capacité allouée aux clients au quartier d’affaires Sidi Maarouf est inutilisée en weekend alors qu’une plage par exemple recevant un afflux inattendu pendant le weekend risque de manquer de capacité. Liquid Net adaptera les capacités

du réseau de manière transparente, automa-tique et instantanée pour homogénéiser l’of-fre de la capacité à la demande».Alors que le premier axe de la nouvelle stra-tégie de Nokia Siemens Networks se donne pour objectif d’anticiper et de répondre aux besoins croissants et variables du débit mo-bile Internet, le deuxième axe, à savoir le CEM, se veut d’être un ensemble d’outils qui permettra aux opérateurs d’offrir une expérience client unique. «Aujourd’hui, il nous arrive à tous d’avoir des drop calls (des appels interrompus par le réseau). En fonction de leurs fréquences et du moment où ils se pro-duisent, cela peut être une source de frustration. Imaginez maintenant, qu’après un ou plusieurs drop calls, l’utilisateur en question reçoive un SMS de son opérateur s’excusant du désagré-ment et lui offrant gratuitement la communi-cation suivante!», précise Bennani. Un autre exemple, aussi vécu par plusieurs parmi nous, est l’accès à Internet quand nous changeons de téléphone. Dans pareils cas, il nous faut en général modifier les paramè-

tres de connexion Internet sur le nouveau terminal. Cela suppose plusieurs choses: avoir identifié l’origine du problème; retrou-ver l’écran de paramétrages et avoir sous la main les bons paramètres. Un vrai parcours de combattant pour le commun d’entre nous. Selon Bassim Bennani, ce n’est plus le cas avec CEM, « En résumé, grâce à notre CEM, nous retrouvons l’ordre naturel des choses. C’est la technologie qui s’adapte au client final et non plus le contraire comme cela a été depuis l’avènement de la téléphonie mobile».

De l’éthique avant toute choseChez Nokia Siemens Networks, en plus du leadership technologique, la culture éthique de l’entreprise est fièrement arborée. «Nous sommes une multinationale et bien évidemment nous œuvrons pour l’intérêt des actionnaires. Cependant chez nous et c’est ancré dans notre culture, cet intérêt ne prend jamais le dessus sur l’intérêt général de nos employés, de la commu-nauté ou des principes universels», déclare B. Bennani. Dans ce sens, l’équipementier a mis à la disposition de ses équipes et en di-zaines de langues, un code détaillé de l’éthi-que (appelé Code of Conduct). Ce code est mis à jour annuellement et chaque année tous les employés dans le monde sont appe-lés à se former, passer et réussir le test. De même, un numéro vert et une adresse email sont mis à la disposition des employés pour signaler et de manière anonyme tout com-portement contraire à ce code de conduite.

Quid de Nokia Siemens Networks au Maroc?Le Maroc représente un hub de grande im-portance pour Nokia Siemens Networks dans sa stratégie visant la conquête du mar-ché africain. En effet, constatant que l’Afri-que constitue un marché avec un potentiel de croissance énorme, l’équipementier a fait de l’Afrique, une région à part entière avec le Maroc comme siège pour l’Afrique du Nord et de l’Ouest couvrant 25 pays dont le Nigéria qui est le plus grand marché des télécoms en Afrique. Le choix du Maroc est né d’un ensemble de critères que Bennani résume en trois points essentiels: D’abord, la volonté de se rapprocher de ses clients, en particulier le groupe Maroc Telecom qui est l’un des plus importants groupes d’Afri-que. Puis, l´évolution rapide du sec-teur des télécoms au Maroc ainsi que l’importance qui y est accordée par les pouvoirs publics. Et enfin, une offre ri-che en compétences locales en particulier en matière d’ingénierie télécoms et du multilinguisme. g

Qu’est-ce qui différencient les RH au sein de Nokia Siemens Networks par rapport à la concurrence ?

Chez Nokia Siemens Networks, la culture est basée sur le respect des cinq valeurs de l’entreprise: open communication, inspire, focus on customer, innovate, win together. Pour la politique RH, cela se traduit par plusieurs principes. Tout d’abord, la trans-parence et l’équité en matière de recrute-ment. En effet, nous mettons à la disposi-tion des employés, un moteur de recherche qui liste les opportunités au niveau mondial. Chaque em-ployé est libre de postuler selon son plan de carrière sans limitation de pays. Cela permet, en plus d’un transfert interne de compétences entre fonctions et régions, de créer une diversité. Justement, la diversité est le second principe de notre politique RH et celle-ci est visible même au niveau de notre Executive Board. En effet, bien que nous soyons une entreprise germano-finlandaise, nous avons dix na-tionalités sur un ensemble de quatorze membres et notre PDG est de nationalité Indienne. Cette diversité est née de l’encou-ragement de la compétence qui a permis à des talents d’émerger de par le monde et se retrouver au niveau du Board. C’est de cette manière que la compétence s’est im-posée et qu’elle a aussi permis au Maroc de devenir le siège de l’Afrique du Nord et de l’Ouest avec plusieurs Marocains à des postes subrégionaux. La diversité explique, outre l’attractivité de notre pays, pourquoi le bureau marocain compte 18 nationalités des 5 continents. Troisième principe, chez nous l’employé est responsable de son plan de carrière et il est soutenu dans son pro-jet par un PDP (plan de développement personnel) convenu d’un commun accord avec son line manager et aidé par des HR consultants. Une fois le PDP établit et les compétences nécessaires au plan de carriè-re identifiées, l’employé s’appuie sur NSN Academy pour les développer. Celle-ci dis-pense annuellement 5400 formations dans 40 pays et dans 9 langues différentes cou-vrant aussi bien les hardskills que Softskills (e.g. Leadership). L’autre force de NSN est la communication. Des blogs sont mis en place pour le partage d’information et les échanges d’idées entre employés et entre employés et le Board. Ces blogs permettent en plus aux études annuelles de satisfaction de créer un canal direct qui permet d’être à l’écoute de l’employé, de ses idées, ses joies, ses frustrations et ses besoins. No-tre vision est de connecter des milliards de personnes entre elles et nous commençons déjà chez nous! g

Maria Oudghiri Directrice RH, Nokia Siemens Networks Maroc

Par S. Zinnid

Aujourd’hui, un quart de la population mondiale

se connecte chaque jour grâce aux équipements

de Nokia Siemens Networks

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endant plus de 28 ans, Dell n’a cessé d’innover apportant des techno-logies de pointe qui lui

permettent d’accompagner les tendances du marché ainsi que les besoins de ses clients. C’est ainsi que Dell a pu constituer un portefeuille technologique à forte valeur ajoutée qui inclut des solutions efficaces et complè-tes, mais surtout, cohérentes et abordables, couvrant les besoins des consommateurs et des entre-prises, du desktop au Datacenter et du point d’accès jusqu’au Cloud.

Le PC moins rentable?Au titre du T4 2011, Dell a gé-néré 2,68 G.US$ de chiffre d’af-faires sur les ventes d’ordinateurs pour ce qui est du marché grand-public, avec une marge d’exploi-tation de 1,2%. Au titre de la même période, la division Entre-prise de Dell avait réalisé un CA de 4,91 G.US$, dont 2,1 G.US$ de vente d’ordinateurs aux pros. Certes, la fabrication de PC est fructueuse, mais pas assez; ce qui justifie le tournant stratégique pris par Dell.

Une métamorphose amorcée il y a bien longtempsPour réussir son virage, Dell ambitionnait d’apporter une propriété intellectuelle dans les domaines clés connaissant une réelle croissance, notamment, le networking, la gestion des don-

nées non structurées, la sécurité, la BPO, etc. Sur le plan techno-logique, Dell s’est positionné sur les segments du stockage, de la virtualisation, de l’intégration, du traitement de données, … et

la liste est longue. g

LEADERS

P

Du PC aux solutions: tout un virage

«DELL dispose ac tuellement du portefeuille de solutions IT le pl us développé de son histoire»

Dell M. Larbi Berrada DG Dell Maroc

Depuis sa création en 1984, Dell n’a cessé d’entreprendre des stratégies innovantes défiant toute concurrence; ce qui se confirme d’ailleurs dans un contexte économique morose où les plus petits n’ont plus de place. En effet, Dell a connu courant ces vingt quatre derniers mois, une transformation majeure passant d’un «fournisseur de PC» à un «fournisseur de solutions» de bout en bout. Retour sur l’expérience d’un géant.

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Quelle est la plus-value de votre nouvelle stratégie et quel est son apport aux usagers au Maroc ?Aujourd’hui, Dell dispose de l’un des plus larges portefeuilles de solutions et services informatiques sur le marché, conçu pour une variété d’audiences, des grandes entreprises aux organisations publiques de la PME aux consommateurs. Aussi, nos récentes acquisitions ont joué un rôle clé dans le changement de nos activités pour un succès sur le long-terme et nous disposons, actuellement, du portefeuille de solutions IT le plus développé de notre histoire. Cela signifie que nous sommes bien positionnés pour continuer à créer de la valeur pour nos clients et investisseurs.

En adoptant cette stratégie, vous avez découvert une nouvelle niche sûrement porteuse, mais, où vous ne serez pas seul. Qu’est-ce qui vous différencie de vos concurrents ?D’un point de vue innovation, nous ambitionnons de permettre à nos clients de pouvoir récupérer et redéployer leurs infrastructures informatiques, réduire le gaspillage de ressources et maximiser leurs acquis. Nous fournissons des solutions qui sont meilleures d’un point de vue «coût et efficacité» par rapport à la concurrence, cela était possible en proposant des solutions ouvertes et flexibles où le client reste libre de ses choix technologiques; des solutions fonctionnelles et innovantes avec des fonctionnalités qui répondent aux besoins des clients et des solutions abordables que nos clients peuvent acquérir et gérer en respectant leurs budgets. Cette approche permet à nos clients de tirer le meilleur de l’architecture non-exclusive. Notre stratégie est singulièrement différente des concurrents.

Qu’en est-il du Cloud Computing & du SaaS ?La valeur du Cloud Computing n’est pas seulement d’ordre technologique. Notre stratégie dans le Cloud découle du postulat que chacun de nos clients aura une manière unique pour adopter le Cloud, sa propre transition vers le Cloud, basée sur ses contraintes informatiques et la particularité de son organisation. Par exemple, plusieurs entreprises opteront pour le Cloud privé en raison de la conformité réglementaire et les soucis de sécurité liés à l’utilisation d’un service Cloud hébergé publiquement. Les services seront aussi un élément clé pour plusieurs

Dell dispose de 60 centres de support technique, 7 centres de commande globaux et 110.000 personnes dans environ 90 pays dont 47.000 qui gèrent les services d’entreprise. Le tout est conçu pour fournir une suite complète de services informatiques et de conseil aux entreprises.

Dell en Chiffres

Source: Fiscal Year 2011 in Review,www.dell.com

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«DELL dispose ac tuellement du portefeuille de solutions IT le pl us développé de son histoire»

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Par M. Malah

entreprises qui adoptent le Cloud. Cela est dû à la complexité des options et la nécessité de répondre, avec précaution, aux besoins en technologie de Cloud Computing. L’offre du Cloud public, privé ou hybride est partie intégrante de notre proposition de valeur en couvrant le choix des clients et en répondant à leurs besoins.Solutions Entreprise : L’offre du Cloud public de Dell apporte, aussi, un modèle informatique évolutif, basé sur la virtualisation VMware, l’unification des ressources Cloud privées et publiques avec la gestion de l’entreprise, la fonctionnalité et la sécurité nécessaire pour un large environnement d’entreprise.Sécurisée: avec notre récente acquisition de SecureWorks et notre partenariat avec Trend Micro, nous sommes en mesure de fournir une suite étroitement intégrée de services de sécurité pour protéger les actifs informatiques critiques. Dell protège son Cloud avec un modèle avancé de sécurité 3 tiers afin que le client soit assuré que ses données et applications sont sécurisées.Hybride: Dell dispose de l’expérience requise pour créer des Clouds privés pour ses clients avec une importante base installée en utilisant VMware comme fondement. Cette offre de Cloud public permettra aux clients d’étendre les avantages de l’infrastructure virtualisée de VMware pour répondre aux exigences de leurs entreprises. Dell est particulièrement bien placée pour aider les clients nouveaux et existants à la

création de Clouds privés, publics ou hybrides afin de répondre à leurs besoins. Nous avons aussi des Datacenter partout dans le monde qui permettent aux clients de faire du Cloud Computing et du SaaS une réalité. Ces Datacenter permettent aux clients de profiter de l’offre de l’infrastructure, de la plateforme et du Virtual Desktop-as-a-Service ainsi que l’outsourcing IT. A notre portefeuille de solutions Cloud s’est ajoutée récemment la solution vStart pour le Cloud privé de Dell. vStart est une solution pour le Cloud privé qui est pré-paramétrée, pré-testée et pré-intégrée et qui inclut des serveurs, le stockage, le networking et le logiciel de gestion du Cloud. Quelques jours après la

livraison, les clients peuvent commencer à voir les avantages d’un Cloud privé sans passer par les longs processus d’architecture, de création et de l’intégration. Alimentée par VIS Creator de Dell et offerte avec un choix des principaux hyperviseurs (Microsoft Hyper-V et VMware vSphere), la solution Cloud privé de Dell offre de nombreuses fonctionnalités avancées de gestion du Cloud prêtes à l’utilisation.

Un petit mot sur vos tendances et nouveautés à venir?Nous allons continuer à investir dans 3 domaines clés. D’abord, des acquisitions autour d’IP (Intellectual Property/Propriété intellectuelle) notamment à travers nos nombreuses récentes acquisitions dont EqualLogic, Compellent et Force10. Le but final étant la convergence et nous croyons que dans l’avenir, les clients voudront un ensemble

convergent de solutions. Cela signifie que le déploiement des offres non-propriétaires leur permettra d’améliorer l’ancienne architecture tout en tirant le meilleur parti des nouvelles technologies. Nous visons aussi des acquisitions autour des «technologies habilitantes» notamment suite au rachat d’Ocarina, fournisseur de technologie de déduplication et de compression de renom. Une dernière cible concerne des acquisitions autour des modèles de prestation de services. A ce propos, nous avons annoncé en avril dernier, un investissement de 1 G.US$ en innovation. Au-delà de tout, Dell qui jouit d’un portefeuille de solutions, s’annonce déjà un fournisseur de confiance de solutions IT, qui ne cesse de déployer ses efforts pour renforcer sa position sur le marché et fournir à ses clients les ressources nécessaires pour innover et croître. Le but étant de garantir que la bonne donnée soit au bon endroit, au bon moment et au bon coût ... g

Nous fournissons des solutions qui

sont meilleures d’un point de vue «coût

et efficacité»

Dell Au MarocLarbi Berrada est titulaire d’un diplôme d’ingénieur en Informatique à L’EPSI Bordeaux. Après une riche expérience internationale en Europe et Moyen-Orient, Larbi Berrada rentre au Maroc en 2002 pour participer à la création et au développement de la filiale d’un distributeur paneuropéen de solutions d’infrastructure et de services pour la région Afrique du Nord et de l’Ouest. Il rejoint en 2007 la division des marchés émergents chez Dell et occupe aujourd’hui la fonction de Country Manager sur le Maroc, Libye et les pays francophones de l’Afrique de l’Ouest.

Qui est Larbi Berrada?

Dell se présente au Maroc en 2 divisions. La première division est Dell Emerging Markets qui gère les activités de Dell au Maroc et qui constitue un hub pour l’Afrique du Nord et de l’Ouest pour la fourniture des productions et solutions Dell. La seconde division est Dell Business Center qui s’occupe de toutes les activités de vente, de service clients, de support technique et de services financiers destinées à l’international.

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vec la vente de 120.000 ordi-nateurs par an en moyenne, un marché potentiel de 14 millions d’internautes, 8 millions de

porteurs de cartes bancaires et un chiffre d’affaires prévisionnel à fin 2011 de plus de 500 millions DH pour les transactions en ligne, le web marocain est devenu un espace de commerce potentiel non né-gligeable. De fait, un intéressant virage pour le e-commerce est engagé. Dans ce registre, deux entités concernées par le commerce en ligne viennent de publier des chiffres assez encourageants sur l’évolution du secteur: Maroc Télécom-

merce et le Centre Monétique Interban-caire. En effet, Maroc Télécommerce qui référencie plus de 200 sites actifs sur la toile dans le domaine de l’achat en li-gne vient de publier des statistiques qui indiquent que le montant total des tran-sactions effectuées durant l’année 2011 a atteint près de 61,5 millions de dollars (513 millions de DH). Selon la même source ces transactions se sont élevées à plus de 714 000 auprès des e-marchands affiliés à Maroc Télécommerce. De fait, le e-commerce marocain enregistre une croissance à deux chiffres, comparaison faite avec l’exercice précédent (2010);

soit une augmentation de 72% au ni-veau du Chiffres d’affaires (35 millions de dollars en 2010) et 116% quant au nombre des transactions en ligne.Les activités pour lesquelles le paie-ment en ligne est le plus utilisé, selon les chiffres publiés, sont les paiements des créances telles que les factures de téléphone, d’eau et d’électricité qui s’ad-jugent 315 000 transactions; soit une part de 44%. Vient ensuite le shopping avec 31% des transactions, suivi par les voyages et les évènements avec 18% des transactions. Même les services de l’ad-ministration publique sont de mise sous

A

Plusieurs verrousà faire sauter

E-commerce

Le e-commerce selon les derniers chiffres est en bonne croissance. Il se dit que de belles perspectives l’attendent. Mais, loin de tout optimisme béat, l’achat en ligne au Maroc est encore à ses balbutiements, au regard des statistiques du secteur comparées avec d’autres pays bien en avance. Les obstacles sont encore légion pour pouvoir parler d’un réel achat en ligne dans notre pays. Pourquoi ? Eclaircissements…

Dossier

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Réalisé par S. Zinnid

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la désignation plus commune de e-gov. ces services s’attribuent 50 000 transac-tions, soit une part de 7% de l’ensemble des transactions.Autre preuve du succès de l’e-commer-ce, la progression du nombre de contrats des enseignes proposant l’achat ou le paiement en ligne. Ce nombre est passé de 140 au terme de l’année 2010 à 300, un an plus tard. Et rien ne semble prêt de ralentir cette progression du e-com-merce au Maroc. les prévisions seront à la hause pour un bon moment encore.

E-commerce VS paiement en ligneToute transaction effectuée en ligne ne relève pas forcément du e-commerce. Or, il est étonnant de voir que les statis-tiques en question mettent dans le même panier des activités de paiement en li-gne (telles les factures téléphoniques, d’eau et électricité) et celles liées au vrai e-shopping. Les 315 000 transactions (44%) doivent donc ne pas nous induire en erreur. Faites le calcul vous-mêmes et vous verrez que le e-commerce est loin d’avoir atteint les chiffres avancés. Il en est de même pour les 50 000 transactions (7%) concernant les services publiques.Certes, l’habitude de payer ses factures en ligne peut booster le e-commerce, mais ce genre d’activité n’est aucune-ment un acte d’achat qui, lui, est au cœur de toute définition du e-commerce qui se respecte.Cet amalgame entre le paiement en ligne et le e-commerce vient du fait que l’on focalise davantage sur les rentrées en li-gne que sur ce dont bénéficie le consom-mateur.Ce flou dans les statistiques est encore plus pesant quand on sait qu’au niveau de la toile, il existe bel et bien une acti-vité informelle dont on ne connait pas le chiffre d’affaires. Pensez aux différen-tes pages Facebook mise en place par des milliers d’individus qui vous propo-sent des produits allant de l’habillement jusqu’au séjours touristiques et autre voyage. Sauf que dans ce cas de figure, le paiement ne se fait pas en ligne, mais à la livraison ou une fois sur place. Un mode de paiement que choisissent d’autres en-treprises, qui elles, ne sont pas du tout informelles, mais qui ne sont pas affiliés à Maroc télécommerce ou ne disposent pas de plate forme dédiée de paiement en ligne: le contre rembourssement. Il y a donc un chiffre d’affaires non calculé, mais qui est bien réalisé sur Internet.Relation corollaire entre le e-commerce et le paiement par carte bancaire (CB), ce dernier enregistre des chiffres encou-

Plusieurs verrousà faire sauter

E-commerce

E-commerce au Maroc

Maroc Telecommerce prépare le lancement d’une nouvelle plate-forme de paiement Mul-ti canal baptisé Fatourati qui constituerait une révolution dans le domaine du paiement au Maroc (cf.: www.fatou-rati.ma). Cette plate-forme opérationnelle est le fruit de 2 ans de travail. Elle permet-tra à partir de début 2012, aux entreprises privés et publi-ques marocaines d’avoir accès d’une manière optimale à une dizaine de canaux (GAB, le mobile, les agences et Inter-net) et moyens de paiement (cash, carte, virement et pré-lèvement, m-paiement) opé-rés par plusieurs institutions financières de références. Ce concept permet de répondre à des exigences complexes et multiples à la fois des fournis-seurs du service de paiement (entreprise ou administration) et à leurs clients (particuliers et entreprises).

Au cours des quatre dernières années, le e-commerce sur le vieux continent a connu une croissance plus forte qu’aux Etats-Unis, une tendance qui devrait se confirmer en 2012, selon une étude réalisée par le Centre for Retail Research pour le comparateur en ligne Kelkoo. Outre-Atlantique, le shopping en ligne devrait ainsi progresser de seule-ment 12% à 224 milliards de dollars, tandis qu’il atteindra 208,5 milliards de dollars en Europe, en augmentation de 16 % par rapport à 2011. La France (+22%) et la Pologne (+24%) enregistreront les plus fortes progressions.

L’Europe progresse

Fatourati bientôt opérationnel

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Source: www.averty.ma

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rageant pour l’exercice 2011, selon les statistiques avancées par le Centre Mo-nétique Interbancaire. En effet, «Les commerçants affiliés au CMI ont enre-gistré, au courant de l’année 2011: 15,8 millions d’opérations de paiement, par cartes bancaires marocaines et étrangè-res, pour un montant global de 13,1 mil-liards de DH, en progression de 10,3% par rapport à l’année précédente.Par ailleurs, durant l’année 2011, les cartes marocaines à validité internatio-nale ont réalisé 272 milles opérations à l’étranger, retraits et paiements, pour un montant global de 534,2 millions de DH, en progression de 30,8% par rap-port à l’année précédente.Le paiement en ligne via cartes bancai-res auprès des sites marchands affiliés au CMI a connu une progression de 72% en passant de 295,1 MDH durant l’an-née 2010 à 507,4 MDH durant l’année 2011. L’activité par cartes marocaines a évolué de 75,4% tandis que l’activité par cartes étrangères a progressé de 19,2% durant cette même période. Le nombre de transactions e-commerce est passé de 295 milles à 670 milles opérations (multiplié par 2,3). Ce nombre constitue une progression de 116% par rapport à 2010. La part des secteurs d’activités en nombre de transactions est répartie comme suit : Shopping (31%), Paiement de créances (de 44%), Voyages et évé-nements (18%), e-gov (7%). Le panier moyen s’établit pour sa part à environ 750 DH pour les paiements par carte bancaire, en baisse de 20% par rapport au 2010 (900 DH). Cette baisse est jus-tifiée par le développement des transac-tions dans les secteurs d’activités autres que le voyage dont le panier moyen est situé à environ 1500 DH et portant sur des produits et des services de plus en plus variés portant sur un panier moyen de 300 DH. L’offre continue de croitre: 300 contrats signés à fin 2011 contre 140 à fin 2010. L’arrivée de nouveaux sites continue d’alimenter le dynamisme des ventes en ligne. L’offre en ligne est de plus en plus riche et le nombre de site actifs a dépassé 200.Ces chiffres encourageants relatifs aux transactions en ligne ne doivent pas être l’arbre qui cache la forêt. En effet, sur 8 millions de cartes circulant sur le mar-ché, le recours au paiement en ligne par le consommateur marocain reste encore timide. Plusieurs raisons sont à prendre en considération: l’informatisation des

foyers laisse encore à désirer; la péné-tration d’internet n’a pas encore atteint sa vitesse de croisière, surtout au niveau de l’ADSL. Les banques, de leur côté, ne sensibilisent pas encore assez leurs clients aux opportunités que peut leur offrir la détention d’une carte bancaire pour effectuer des achats en ligne. Pire encore, même le paiement par CB auprès des commerçants n’est pas encore à son apogée. Ce qui a poussé le CMI a en-courager l’usage de la carte bancaire en proposant aux bancarisés ayant effectué des achats par CB de pouvoir profiter d’une réduction de 10% sur le montant à débiter.

Des obstacles à gogo«En dépit des efforts importants déployés par les acteurs privés et publiques pour le déve-loppement de ce secteur, plusieurs contraintes restent à lever définitivement pour permettre au e-Commerce de jouer son vrai rôle de levier pour le développement de l’économie natio-nale et l’amélioration de la vie du citoyen», reconnaît Maroc Telecommerce. Ces obstacles, selon Maroc Telecommerce, se résument en quelques points qui se présentent comme suit : «le manque de

mécanismes d’appui aux porteurs de projets e-commerce pour la mise en place et la promo-tion de leurs sites marchands ; le manque de projets d’envergures; l’adaptation des services de paiement à la demande du Marché et aux contraintes des e-marchands ; la limitation de l’offre actuelle au B2C, principalement, et enfin les contraintes bloquant le développe-ment accéléré de l’usage (achat avec ou sans paiement en ligne)».

La confiance avant toute choseAverty.ma a effectué une enquête auprès d’un échantillon de plus de 1000 inter-nautes pour mettre sous la lumière l’état des lieux du e-commerce au Maroc ainsi que les obstacles qui le plombent encore. La méfiance à l’égard du paiement en ligne reste la principale raison qui empê-che les internautes à effectuer des achats en ligne. 47,9% d’entre eux affirment rester méfiants et 6,8% ne font pas du tout confiance. 31% sont confiants alors que 13,6% du panel font une entière confiance aux sites e-marchands maro-cains.Concernant les raisons qui empêchent les internautes à effectuer des achats en ligne, hormis l’aspect de la confiance qui

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vient en tête du peloton, d’autres raisons s’ajoutent pour plomber encore l’envol de l’achat en ligne. Vient d’abord l’in-quiétude sur la protection des données personnelles (16,2%), suivie du manque de garantie sur le paiement (12,2%), puis celle liée à la livraison (11,4%) et le manque de confiance dans le service après vente chez les sites e-marchands (11,2%). D’autres obstacles, certes mi-nimes, mais néanmoins réels, ont été avancés par les personnes qui ont par-ticipé à l’enquête: manques de garanties sur la description des biens (9,9%) l’of-fre des produits et services non attrac-tive (9,6%); carte bancaire non adaptée ; absence de conseil lors de l’achat ainsi que la complexité technique d’accès à l’achat en ligne.L’ANRT avait elle aussi réalisé une en-quête qui a fait ressortir quelques obs-tacles que voici : pas d’utilité/usage (78%); problème de sécurité de transac-tions (67%); le fait de ne pas pouvoir toucher les produits (57%) ; le problème de confiance dans le e-marchand (56%); le prix trop élevé ((54%) et le délai de livraison (37%).

Quelles solutions adopter ?Pour résoudre le principal obstacle lié à la confiance, un cadre juridique idoi-ne, propice et propre au e-commerce doit être de mise. En effet, le secteur est jusqu’à présent régit par la loi n° 53-05 relative à l’échange électroni-que de données juridiques, promul-guée le 30 novembre 2007. La sécurité des transactions est, elle aussi pointée du doigt, mais il faut avouer que le consommateur reste peu informé sur ce registre, puisque concernant les si-tes affiliés à Maroc Telecommerce ou au CMI, ils jouissent d’une sécurité au niveau des transactions en ligne dont on ne peut douter. Dans ce registre, Maroc Telecommerce nous apporte des éclaircissements forts intéressants. «En plus des efforts fournis par le CMI et les banques marocaines pour le développe-ment de l’usage de la carte d’une manière général, des actions de promotions spécifi-ques au paiement en ligne sont envisagées en 2012 et un nouveau concept de sécuri-sation 3D-Secure ou assimilé sera lancé en 2012 par des banques marocaines. Il permet au client de contrôler l’usage de sa carte de paiement sur internet par des codes confi-dentiels supplémentaires et qu’il est le seul à connaitre. En plus de son apport en termes

de sécurité pour le client, ce concept a à un apport réglementaire permettant de garan-tir le marchand en cas fraude. Ce concept lancé il y quelques années seulement dans le monde a été généralisé assez rapidement dans plusieurs pays dont l’Europe ou le marché du E-commerce est estimé à plus de 180 Milliards d’euros et plus de 141 millions de cyberacheteurs actifs. A noter que la plate-forme Maroc Telecommerce a été certifié 3D-secure en 2007 et acceptait toutes les cartes internationales dotées de ce mécanisme depuis cette date. L’adoption de ce concept très complexe et couteux par les banques marocaines, quelques années seulement après les banques européennes et pour un marché très restreint et très faible en termes de cartes et de volumes, est une décision courageuse, très appréciée par les acteurs concernés par ce business vu son im-pact très positive».Par ailleurs, hormis cet aspect sécuri-taire qui s’avère un vrai obstacle psy-chologique auprès du consommateur, il ne faut pas oublier que le e-commer-ce ne peut connaître son véritable en-vol que s’il est porté essentiellement la le e-business BtoB, surtout au niveau des PME PMI. Or, dans un pays où le tissu économique est composé de plus de 80% d’entreprises de petites et moyennes tailles, il est étonnant de constater que le e-commerce BtoB est presque pas au stade embryonnaire, oserons-nous dire. Cette limitation du e-commerce au BtoC, «ne permet pas au marché marocain de tirer profit de ce levier dans les échanges B2B qui sont plus impor-tants que le B2C en termes de volumes et impact économique», reconnaît Maroc Telecommerce. Et si le BtoC est le plus répandu, cela n’empêche pas de constater que les entreprises qui s’y ac-tivent sont gérées par de jeunes entre-preneurs «ou de sociétés IT qui manquent de moyens, d’expérience en commerce et marketing ou de crédibilité sur le marché. Aussi, pour tirer ce marché vers le haut et dépasser le stade de projets de pépinières, 2012 doit connaitre l’implication de gran-des entreprises et enseignes commerciales».Bref, «le nombre et les possibilités de choix restent encore très limités en comparaison avec le potentiel commercial du marché lo-cal et en comparaison avec des pays équiva-lent au Maroc au niveau social et économi-que. La présence des marchands marocains sur le marché internationale reste également très timide et pénalisent lourdement la com-pétitivité des entreprises marocaines».g

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Les failles sont dans les nuages?Sécurité dans le Cloud

e Cloud Computing constitue un des facteurs qui ont révolutionné l’informatique durant la dernière décennie et ce, grâce notamment

au développement de la virtualisation, de l’infogérance et de l’externalisation. La démocratisation de l’informatique depuis les années 90 en est aussi pour quelque chose avec la généralisation d’Internet, le développement des réseaux à haut débit, la quête de mobilité, etc.Côté retour sur investissement (ROI), l’analyse de rentabilisation des solutions Cloud s’avère satisfaisante dans la mesure où les économies et les investissements sont bien réels, et les fournisseurs de services Cloud réalisent des économies d’échelle qui leur permettent d’offrir des prix à peine égalés par les solutions traditionnelles. Cependant, les consommateurs des services en Cloud manquent de visibilité quant à la sécurité de leurs données et traitements et s’interrogent toujours au sujet de l’emplacement physique et la juridiction qui régit ces données, l’emplacement de celles-ci quant à celles de leurs concurrents … ou encore, comment sont-ils gérés les accès aux données et que deviennent ces accès et ces données suite à un désabonnement aux services Cloud … Toutes des interrogations qui persistent encore et qui handicapent l’évolution des services dans le Cloud.

Le trou dans les nuagesLe Cloud Computing présente un défi majeur pour les fournisseurs de services, les consommateurs mais aussi les utilisateurs malveillants. Des milliers de giga-octets d’informations issus de différents clients sont stockées au même endroit et sont exposées à Internet, ce qui constitue une cible idéale pour des pirates malintentionnés. Un rapport de l’ENISA, paru en 2009 au sujet des bénéfices et recommandations liés au Cloud, (www.enisa.europa.eu/act/deliverables/cloud-computing-risk-assessment), laisse paraitre un ensemble de

menaces pesantes. Parmi celles-ci, la perte de maîtrise de gouvernance du SI où le client, contractant un service Cloud, cède une partie de la gouvernance infrastructure IT au fournisseur et s’adosse à l’accord de niveau de service (SLA) conclu avec le dit-fournisseur pour défendre ses intérêts. Le rapport évoque également la menace d’isolement des environnements et des données due au partage des ressources dans le Cloud, une de ses caractéristiques les plus importantes. Aussi, plusieurs clients peuvent partager le même serveur physique, mais, au cas où la séparation des environnements n’est pas efficace, des «invasions» entre clients risquent de se produire. Le rapport cite aussi des risques de non-conformité aux lois de protection des données et aux normes réglementaires telles que PCI-DSS et ISO 27001 pouvant surgir à l’issue de l’externalisation des services et processus de base.Par ailleurs, la publication des interfaces de gestion des services contractés et publiées directement sur Internet augmenteraient les risques de compromission, comparés aux systèmes traditionnels dans lesquels des interfaces de gestion sont accessibles uniquement à partir des réseaux internes. En termes de protection des données, il est certes difficile de sécuriser des données réparties entre plusieurs emplacements. S’assurer que ces données sont traitées

convenablement est tout aussi compliqué parce que le contrôle sur les transferts de données est hors de la portée de son propriétaire. La suppression sécurisée des données s’avère aussi une question complexe. En effet, la réutilisation des ressources étant répandue dans le Cloud, un nouveau client pourrait hériter une section de stockage où des données d’un autre client ont été hébergées, ce qui peut engendrer des risques de perte de confidentialité, si les données précédentes n’ont pas été supprimées complétement et en toute sécurité. La gestion des profils utilisateurs dans le Cloud est aussi remise en cause du fait de

la nécessité de profils de haut niveau pour l’administration des services. De ce fait, un utilisateur malveillant qui compromettrait la sécurité du système

L

Graduellement, le Cloud Computing est devenu une réalité pour les managers des SI. L’externalisation de services, jusque-là stratégiques, se concrétise grâce à des offres de services concrètes. Cependant, un certain nombre de questions persiste encore au sujet des menaces qui pèsent sur le Cloud, surtout les données qui y sont hébergées. Retour sur les vulnérabilités et les risques qui menacent l’informatique dans les nuages.

SECURITE

Le Cloud n’est pasune technologie

nouvelle, mais unenouvelle façon defaire les choses en

matière de TI

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en saisissant une session administrateur ayant des privilèges élevés sur différentes ressources de différents clients, pourrait obtenir l’accès à de nombreuses informations clientes.

Les risques classiques: quel effet dans les nuages ?Les risques liés à la sécurité du Cloud ne sortent pas du périmètre global des risques informatiques, mais ils présentent des vulnérabilités qui doivent être sérieusement prises en considération pour la sécurisation des données. Parmi ces risques, le hameçonnage, considéré comme menace du fait que la plupart des services Cloud utilisent une simple interface d’authentification avec login et mot de passe. Au cas où un attaquant réussit à obtenir des droits d’accès, il serait très difficile de l’empêcher d’y accéder. Cependant, et bien que le hameçonnage, un des risques indirects aux données externalisées dans un Cloud, ne soit pas un risque nouveau dans le monde de la sécurité, il représente une menace supplémentaire pour la sécurité dans le Cloud. Cela-dit, et bien qu’il soit généralement considéré comme impossible, aujourd’hui, de briser l’infrastructure à clé publique PKI (et donc casser l’authentification et le cryptage), il reste toujours possible de tromper les utilisateurs finaux par le détournement de leurs informations d’identification au Cloud. Un autre risque important qui pèse sur le Cloud réside dans les accès privilégiés du personnel du fournisseur aux données. En effet, les contrôles typiques que les organisations IT appliquent généralement à travers des contrôles physiques et logiques peuvent être contournés dans le cadre de services sous-traités, qu’ils soient en Cloud ou non. Cependant, ce risque est principalement dû à deux facteurs importants ; D’abord, l’existence de données non cryptées puis, le personnel du fournisseur des services Cloud qui dispose d’accès privilégiés. La couverture de ce risque exige la modification des pratiques et des normes de sécurité appliquées chez le fournisseur de services Cloud pour que son personnel, doté d’accès privilégiés, ne puisse accéder aux données des clients.Un troisième risque, tout aussi primordial, concerne l’origine, l’intégrité, et la source des données. En réalité, prouver l’origine des données revêt d’une grande importance dans de nombreux domaines liés au traitement de l’information. Plus

encore, et pour des raisons de conformité, il est nécessaire d’avoir une traçabilité précise des données enregistrées : quand est-ce qu’elles ont été transférées dans un Cloud Public, quand elles ont été stockées, quel est le type de machines virtuelles résidaient elles, et où elles sont traitées. Bref, il est important d’être capable de prouver, à n’importe quel moment, si des données ont été transférées ou non à un Cloud. Cependant, et bien que les rapports sur la traçabilité des données et leurs provenances puissent être très importants à des fins réglementaires, il peut être très difficile de le faire dans un Cloud public. Ceci étant largement dû au degré d’abstraction qui existe entre le rendement réel des ressources physiques, tels que lecteurs et serveurs et les ressources virtualisées auxquelles un utilisateur Cloud public a accès.La sécurité joue un rôle important dans le déploiement du Cloud et constitue un des défis majeurs devant être relevés par les responsables IT souhaitant adopter des services dans le Cloud. Bien que les technologies basées sur le Cloud s’imposent de plus en plus, des précautions doivent être prises en compte pour éviter que les gains potentiels de cette adoption ne soient ternis par une

menace de sécurité. En effet, beaucoup de responsables IT se méfient toujours de la gestion de la sécurité de ces services. Cependant, les risques restent équilibrés par les avantages apportés par le Cloud. Les économies de coûts constituent l’argument favorisé par les PDG et directeurs financiers, alors que les responsables de Sécurité font face aux différents risques liés à la sécurité des services dans le Cloud. Des spécialistes de la sécurité de l’information auront à accompagner le développement du Cloud, afin de permettre à ses usagers de bénéficier des grands avantages que le Cloud offre. g

Par H. El Alloussi

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Interview exclusive

Adbelkader AmaraQue nous prépare-t-il?

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Abdelkader AMARA vient de prendre les rênes du Ministère de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles Technologies dans un climat socioéconomique où les attentes et les enjeux sont de plus en plus pesants. Ceux des TIC ont toute leur légitimité quand on connait l’impact du secteur sur la croissance d’un pays. TIC Magazine a sollicité M. le Ministre pour éclairer les professionnels sur les perspectives des TIC au Maroc, sous sa houlette.

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Adbelkader AmaraQue nous prépare-t-il?

Venant de l’univers de la recherche et de l’enseignement, comment voyez-vous votre nouveau challenge, avec notam-ment la prise en charge d’un portefeuille lié au développement des Nouvelles Technologies au Maroc?

Nul n’ignore que le monde connaît actuel-lement une révolution numérique qui est entrain de façonner notre vie dans toute sa complexité. Il est clair que les Nouvel-les Technologies de l’Information et de la Communication (NTIC) sont un facteur essentiel pour l’émergence de la société du savoir et contribuent au développement humain, à l’amélioration de la cohésion sociale et à la croissance de l’économie na-tionale. Partout à travers le monde, l’accès à l’information et son usage réel et appro-prié conditionnent le progrès et le déve-loppement. Les nations modernes et pros-pères affichent un indice élevé dans leur capacité à utiliser, produire et diffuser l’in-formation. Les TIC affectent au premier rang les entreprises, mais elles conduisent, également, les administrations à refonder leurs relations avec les citoyens. De façon plus générale, la révolution numérique agit sur tous les domaines de l’activité hu-maine: l’économie et le travail, mais aussi l’éducation, les pratiques culturelles, les relations sociales ou la santé.Le Gouvernement va maintenir le rythme pour le développement de la Société de l’Information et de l’Economie numéri-que. L’enjeu à venir dans le secteur des NTIC est non seulement de consolider et pérenniser les avancées déjà réalisées, mais surtout de mettre en place les condi-tions nécessaires pour qu’elles puissent jouer leur rôle de moteur de croissance.

Quels axes de développement potentiels et envisageables entendez-vous entre-prendre avec les acteurs de la scène des TIC au Maroc (Ausim, CGEM, APEBI, opérateurs, régulateurs, …)?Nous sommes conscients que le dévelop-pement du secteur des TIC doit se faire à travers une approche participative où le gouvernement, le secteur privé et la socié-té civile sont tous impliqués, au plus haut niveau. Actuellement, notre mission prin-cipale est de consolider les liens avec nos partenaires existants et potentiels, dont ceux que vous avez cités, et de fructifier nos échanges en vue d’explorer de nou-veaux horizons pour réaliser l’ambition de positionner le Maroc en pays pionnier de la région dans le domaine des TIC.

Des chantiers comme la généralisation de l’Internet haut débit et très haut débit à toutes les catégories socioprofessionnel-les, la généralisation de l’usage et l’équi-pement en TI des PME/PMI et le déve-loppement de services gouvernementaux et de contenu numérique national, sont autant de projets auxquels les associations professionnelles et les opérateurs du sec-teur sont, et devront être, davantage asso-ciés. Quant aux télécommunications, un des secteurs stratégiques pour l’avenir de l’économie nationale, nous tirons profit, actuellement, des bonnes relations avec le régulateur et les opérateurs pour booster la cadence de réalisation des différents pro-grammes et projets, conformément aux objectifs de la note d’orientation pour le développement des télécommunications à l’horizon 2013, notamment, la mise à ni-veau du cadre juridique et règlementaire et le renforcement des mesures de régu-lation qui ont pour finalité le bénéfice au consommateur. Nous nous attellerons, également, avec

nos partenaires à mettre en place, inces-samment, une nouvelle feuille de route relative au service universel à l’horizon 2016 et à mener une réflexion plus large pour la définition des lignes directrices du programme de développement du secteur des infrastructures des télécommunica-tions au-delà de 2013.

Quelle vision porte le gouvernement actuel à la stratégie «Maroc Numéric 2013»?Cette stratégie qui, comme je l’ai précisé précédemment, ambitionne d’ériger le Maroc en hub régional des TIC, s’arti-cule autour d’axes prometteurs, à savoir, la transformation sociale, les services pu-blics orientés usagers (e-Gov), l’améliora-tion de la productivité des PME/PMI et l’émergence de l’Industrie des TI. Parallè-lement, il n’a pas été omis de prévoir des mesures d’accompagnement focalisées

sur la bonne gouvernance, le financement et la mise à disposition des ressources hu-maines nécessaires et l’instauration de la confiance numérique. Des réalisations assez remarquables dans le cadre de cette stratégie ont été enregis-trées. D’ailleurs, le dernier rapport bi-an-nuel des Nations-Unies « UN Egovern-ment Survey » qui mesure l’avancement de 193 pays en matière d’egovernment a classé le Maroc à la 56e place, au lieu de 104e place dans laquelle il se trouvait au dernier classement en janvier 2010. Au vu de ces réalisation, notre souci premier, actuellement, sera de consolider les ac-quis, de parachever les chantiers engagés et d’identifier, en concertation avec nos partenaires, les moyens de contrer les obs-tacles entravant leur aboutissement.

Vous avez déclaré dernièrement que «Le secteur de l’Offshoring compte parmi les secteurs les plus importants du Royaume, au regard des performances enregistrées à fin 2011». Quels axes pen-sez-vous entreprendre pour booster da-vantage ce segment assez sensible mais surtout fragilisé par le contexte de crise à l’international?Effectivement, le secteur de l’offshoring est parmi les plus prometteurs en matière de création d’emplois et sa contribution dans la balance commerciale évolue posi-tivement en dépit de la situation de crise mondiale.

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Nous sommes conscients que le développement du secteur des TIC doit

se faire à travers une approche participative

Entretien réalisé par O.Lahlim

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Interview

Pour continuer sur cette même lancée, il faut certainement poursuivre la mise en œuvre de l’offre préconisée pour le sec-teur dans le cadre du Pacte National pour l’Emergence Industrielle. Cela comprend, notamment, le déploiement des Platefor-mes Industrielles Intégrées, la formation des ressources humaines, à travers l’opé-rationnalisation du Plan National Forma-tion pour le secteur de l’offshoring par les différents opérateurs de formation, ainsi que l’application des mesures incitatives prévues pour ce secteur.Nous envisageons, également, de renfor-cer la promotion du secteur à travers une stratégie de communication ouverte et ambitieuse ainsi qu’un programme de dé-marchage des acteurs de référence ciblés.

Nous veillerons aussi à renforcer notre participation à des événements pertinents pour approcher les entreprises à démar-cher et saisir les opportunités qui s’y pré-sentent.L’écoute des opérateurs du secteur instal-lés au Maroc et le suivi, voire l’anticipa-tion par une veille aiguisée des évolutions du secteur au niveau mondial sont des éléments primordiaux pour garantir une offre concurrentielle et cohérente avec les objectifs du Pacte.

Selon vous, quelle stratégie comptez-vous adopter, à travers l’OMPIC, pour réduire le taux de piratage et protéger les droits d’auteurs au Maroc, notam-ment au niveau informatique?

La protection des droits d’auteurs et la lutte contre le piratage relèvent du Bu-reau Marocain des Droits d’Auteurs qui est sous la tutelle du Ministère de la Communication. Toutefois, en ce qui concerne le secteur des TICs , une série de mesures ont été prises par le Minis-tère et l’OMPIC pour faire respecter les droits de propriété intellectuelle dans un environnement numérique globalisé.Au niveau de la charte de nommage qui régit le domaine .ma, des dispositions précisent les moyens de lutte contre le cyber squattage, et une procédure d’ar-bitrage permet de récupérer les noms de domaines par les titulaires de marques authentiques protégées au Maroc. De-puis la mise en place de cette procédure,

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de nombreux noms de domaines ont été restitués à leurs titulaires authentiques.En outre, le Comité National pour la Pro-priété Industrielle et Anti-Contrefaçon (CONPIAC) mis en place par le Ministère, en partenariat avec le secteur privé et les ad-ministrations chargées de faire respecter les droits (Justice, Police, Gendarmerie, Doua-ne) a organisé de nombreuses rencontres d’information et de coordination avec des éditeurs de logiciels pour veiller au respect des droits de propriété intellectuelle.Pour ce qui est de la stratégie à adopter, il s’agit de disposer d’un environnement ju-ridique adéquat, ce qui est le cas pour le Maroc qui dispose d’un arsenal juridique conforme aux plus hauts standards inter-nationaux. En outre, et c’est le plus impor-

tant à mon sens, il nous appartient de met-tre en application des mesures efficaces et concrètes de lutte contre la contrefaçon et c’est précisément le rôle du CONPIAC qui coordonne les activités des secteurs public et privé en la matière, et bien évidemment, la sensibilisation des consommateurs qui sont les premiers concernés.

Avez-vous, en contrepartie, une straté-gie pour la promotion des solutions li-bres (Open Source), comme adopté par d’autres gouvernements sous d’autres cieux ?Pour choisir ses solutions logicielles et réa-liser leur développement, l’Etat recourt na-turellement à des appels d’offre afin d’opter pour la prestation optimale (en termes de rapport qualité/prix et de maintenance). Il n’ya aucune restriction ni préférence parti-culière. La loi des marchés publics s’impose de la même manière.Libre ou propriétaire, ce qui compte fina-lement, c’est la réponse aux attentes spéci-fiées. Le MICNT étudie régulièrement les avantages et inconvénients de toutes les so-lutions (libre ou propriétaires), en particu-lier sur la partie accompagnement. A noter qu’il possède quelques développements qui utilisent du logiciel libre.Nous suivons de près les initiatives des autres gouvernements et en particulier la capacité de ceux qui ont choisi le « tout logiciel libre » à exécuter durablement leur plan.

Pour la promotion des filières technologi-ques, quelle stratégie comptez-vous mettre en œuvre en partenariat avec le ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la formation des cadres ? Avez-vous des objectifs définis dans ce sens ?Dans le cadre du partenariat de notre Mi-nistère avec le Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de la Formation des Cadres, plusieurs ac-tions sont entreprises pour la promotion de l’innovation et la recherche dans les filières technologiques. Notre objectif central est de favoriser un rapprochement coopératif entre les entre-prises industrielles marocaines et les or-ganismes et laboratoires de recherche au Maroc à des fins de réalisation de projets innovants orientés marché dans le cadre de la valorisation de la recherche. Nous pouvons citer à ce titre :• le soutien de projets R&D dans le cadre du programme de financement de la re-cherche orientée marché dans le domaine

des technologies avancées. Une convention cadre à ce sujet a été signée en mars 2011 en marge du deuxième Sommet National de l’Innovation. Ce programme vise le fi-nancement des projets de recherche dans le domaine de biotechnologie, nanotech-nologie & nanomatériaux et microélectro-nique. L’enveloppe budgétaire allouée à ce programme est de 50 Millions de dirhams pour le financement de 50 projets R&D dans le secteur des Technologies Avancées à l’horizon 2013.• La promotion de clusters constituant un levier important pour produire de la pro-priété intellectuelle et favoriser l’émergence des start-up, à travers les projets collabora-tifs innovants orientés marché impliquant aussi bien les entreprises que les universités, les centres de recherche et les institutions de formation.Notre objectif est de stimuler et accom-pagner 15 clusters industriels et technolo-giques et de favoriser l’émergence de 100 projets collaboratifs innovants à l’horizon 2013. Dans le cadre de l’opérationnalisa-tion de cette stratégie, un Fonds d’appui aux clusters, doté d’une enveloppe de 62 millions de DH pour la période 2011-2013, a été mis en place pour le financement des clusters sélectionnés.• La mise en place des cités de l’innovation au niveau des régions à travers des parte-nariats avec les Universités marocaines. Chaque cité de l’innovation comprend des centres de R&D, un incubateur, une pépi-nière d’entreprises et un bureau de transfert technologique. On a préparé 4 projets de partenariat avec les universités Mohammed V Agdal à Rabat, Cadi Ayad à Marrakech, Sidi Mohammed Ben Abdellah à Fès et Hassan II Ain Chock à Casablanca. La cité d’innovation de Fès a été lancée en juillet dernier, et notre objectif à l’horizon 2013 est de créer et accompagner 14 cités au ni-veau des différentes régions du Royaume.D’autres actions de partenariat entre les deux Ministère sont en cours de planifica-tion, à savoir :• Le déploiement des mesures recomman-dées par l’étude du cadre réglementaire de l’innovation pour le projet de Statut du Chercheur porté par le MESRSFC ;• La mise en œuvre du module de forma-tion en création d’entreprises innovantes au profit des étudiants universitaires des filières scientifiques et technologiques de six établissements d’enseignement supérieur pilotes pour l’année académique 2011-2012 sachant que la phase de généra-lisation de ce module est prévue à partir de 2012-2013. g

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TECHNOS

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Un préalable pour la professionnalisation du secteur

Formations spécialisées en sécurité de l’information

ombreuses sont les organisations marocaines qui estiment que le manque de personnel qualifié constitue un sérieux obstacle au

renforcement de la sécurité de leurs Sys-tèmes d’information (SI); certaines n’hési-tent pas à aller chercher des compétences de l’autre côté de la Méditerranée. Cette pratique serait justifiée notamment par le manque de formations spécialisées dans la sécurité de l’information, globale-ment. Les universités et les écoles maro-caines d’ingénieurs proposent au mieux quelques Masters qui se limitent souvent à des cours théoriques de sécurité. Ce qui rend l’offre de la formation académique concernant la sécurité insuffisante et donc à développer davantage. Par conséquent, les candidats qui souhaitent acquérir des connaissances pointues en sécurité se voient contraints de postuler pour les uni-versités et autres écoles étrangères. Face à ce manque d’intérêt du secteur pu-blic aux programmes de formations haute-ment spécialisés en sécurité de l’informa-tion, de nombreux cabinets de formations compensent cet écart en proposant des modules répondent certes aux besoins du marché, mais qui permettent également au candidat d’illustrer les réelles dimensions du métier de sécurité de l’Information en identifiant toutes les facettes du métier, particulièrement en termes d’évaluation des risques qui pèsent sur le système d’in-formation; les réels enjeux de la politique de sécurité mais aussi, l’importance des plans de continuité et de secours à mettre en place …

Vers la professionnalisation du métier de la sécurité de l’informationLa sécurité informatique revêt aujourd’hui une telle importance que les responsables de la sécurité des systèmes d’information sont couramment rattachés aux Top Ma-nagement des entreprises. La mission du

Responsable de Sécurité de l’information s’avère importante étant donné qu’il a la charge des choix et des actions relatives à la sécurisation du système d’information de son entreprise. Cependant, et vue le caractère critique des enjeux d’un tel mé-tier, personne n’oserait s’improviser expert en sécurité sans atout réels lui permettant d’assurer ses fonctions avec excellence.Ainsi, au cours des dernières années, le métier de la sécurité a subi un mouvement de professionnalisation sans précédent. Les certifications professionnelles sont de plus en plus exigées pour pouvoir occuper une fonction dans le domaine de la sécu-rité du SI. Ainsi, par exemple pour mener des audits de sécurité de conformité à la norme PCI DSS (Payment Card Industry Data Security Standard), il faut se doter d’une certification PCI QSA (Payment Card Industry Qualified Security Assesor) alors que pour pouvoir exercer le métier d’audit du SI dans de nombreux organis-mes aux Etats-Unis, il faudra être certi-fié CISA (Certified Information System Auditor). La tendance est vers la certifica-tion des compétences.

En pratique, de nombreuses organisations placent la barre très haut, ces dernières an-nées, en conditionnant l’accès aux postes de Responsable de Sécurité du SI et audi-teurs de sécurité par l’obtention de certifi-cations professionnelles en sécurité de l’in-formation. C’est ce qui ressort d’ailleurs d’une étude effectuée par PC Word. On y apprend surtout que, selon l’association américaine CompTIA (Computing Tech-nology Industry Association), 68% des responsables chargés du recrutement en IT considèrent les certifications comme étant un critère d’importance moyenne à haute lors d’une embauche. Toujours selon CompTIA aux Etats-Unis, un pro-fessionnel certifié verra son salaire majoré entre 10% pour des certifications simples (spécifiques à un éditeur par exemple) et 40% pour les plus avancées ou les plus re-cherchées (ce qui, bien entendu, dépend des modes…). La professionnalisation du secteur de la sécurité SI a fait en sorte qu’aujourd’hui, les certifications en matière de la sécurité SI sont de plus en plus exigées et valorisées non seulement par le marché de l’emploi

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La sécurité de l’information est l’un des domaines qui exige à la fois une formation solide et un retour d’expérience très riche en la matière. Il s’agit de prérequis indispensables pour mener à bien les projets de sécurisation des SI. Or, l’offre de formation à la sécurité de l’information est dans un état embryonnaire au Maroc. Un marché, certes prometteur, mais qui part dans tous les sens faute de professionnalisation du secteur. Eclairage ;

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ANALYSE

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mais aussi par les «consommateurs de la sécurité». En effet, de nombreux organis-mes n’hésitent pas à exiger dans le cadre de leurs projets de sécurité SI, la mise à disposition des ressources certifiées en sécurité pour s’assurer de la bonne pres-tation. Face à cette situation, de nom-breux prestataires de services marocains enrichissent leurs catalogue de formation pour proposer des modules de formations certifiantes en sécurité SI. C’est dans cette perspective que DATAPROTECT a lancé en 2012 une activité entièrement dédiée aux formations certifiantes en sécurité de l’information. Ainsi, 26 modules de for-mations animés par des experts reconnus à l’international ayant un retour d’expé-rience très riche et varié en sécurité de l’in-formation sont actuellement proposés par DATAPROTECT INSTITUTE (http://www.dataprotect-institute.com).

L’université, un acteur majeur dans l’écosystème IT au MarocDans la perspective de permettre aux en-treprises marocaines de combler leur dé-ficit en matière de ressources spécialisées, le gouvernement marocain doit s’engager à favoriser le développement de program-mes d’éducation et de formation spéciali-sés ; il y va de la survie de l’industrie de la sécurité de l’information au Maroc. C’est une question de souveraineté nationale. L’Etat marocain a intérêt à contribuer à l’émergence d’une industrie de sécurité de l’information locale forte et autonome dont elle peut être d’ailleurs, le premier consommateur.

Les universités doivent également pren-dre la mesure des nouveaux besoins. A titre d’exemple, une certification CISSP, a aujourd’hui plus de valeur sur le marché du travail qu’un diplôme universitaire. C’est un fait qui se reflète notamment sur les niveaux de salaire des employés. Sans vouloir minimiser et encore moins remettre en question le rôle essentiel joué par le secteur privé en matière de spécia-lisation, force est de reconnaître qu’il est incomplet. L’Université doit occuper sa place en com-plément ou en coopération avec le secteur privé. Au-delà des aspects technologiques que peut refléter la sécurité de l’information, ce domaine comporte d’autres dimensions aussi importantes dont les enjeux adminis-tratifs, légaux, économiques, etc. et qu’il faut couvrir aussitôt que possible. g

Certi�ications Exigences Organisme certi�icateur

CISA Certi�ied Information System Auditor

5 ans d’experiences en audit SI. Examen ecrit de 4 heures. Presentation du dossier.

ISACA http://www.isaca.org

CISM Certi�ied Information Security Manager

5 ans d'experience dans les domaines du management de la securite. Examen ecrit de 4 heures Presentation du dossier.

ISACA http://www.isaca.org

Lead Auditor ISO 27001 Formation de 5 jours en ISO 27001 Examen ecrit

LSTI : http://www.lsti-certi�ication.fr IRCA : http://www.irca.org

CEH Certi�ied Ethical Hacker

Formation de 5 jours sur les differents modules CEH Examen ecrit 2 ans d'experience en matiere de securite.

EC-COUNCIL http://www.eccouncil.org

PCI — QSA Payment Card Industry — Quali�ied Security Assesor

Formation de 3 jours en PCI DSS Etre certi�ie CISA ou CISSP Reussir un examen de 4 heures Justi�ier d’une experience de 5 ans en audit de securite Travailler dans une entreprise certi�iee PCI QSA

PCI Security Standards Council https://www.pcisecuritystandards.org

CISSP Certi�ied Information System Security

Professional

Justi�ier de 4 ans de pratique de la securite des SI Examen ecrit de 4 heures

ISC² http://www.isc2.org

Certi�ications en matière de la sécurité présentes sur le marché marocain

Dataprotect Institute

DATAPROTECT INSTITUTE est la branche de formation de la société DATAPROTECT. Elle a été lancée en 2012 à la demande de plusieurs clients qui souhaiteraient recevoir des for-mations de haut niveau en sécurité de l’information. Un site web complète-ment dédié aux formations en sécu-rité a été conçu à l’occasion (http://www.dataprotect-institute.com). On y trouve 26 modules de formation destinés aussi bien aux ma-nagers qu’aux RSSI, les utilisateurs et les professionnels de sécurité de l’in-formation. DATAPROTECT est orga-nisée autour de 3 pôles d’activités:• Conseil: Activité de conseil et d’as-sistance à maîtrise d’ouvrage dans la mise en œuvre de solutions de sécu-rité;• Intégration de solutions sécu-risées: Activité de maîtrise d’œuvre complète et d’ingénierie de solutions de sécurité;• Formation: Activité de transfert de compétences sur des thèmes pointus de la sécurité.

Par Ali El AzzouziDirecteur Général Dataprotect

www.dataprotect.ma

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Haro sur les téléchargements illicitesWeb

nternet constitue l’une des technologies qui ont révolutionné le monde entier. Basé sur un protocole révolutionnaire, TCP/

IP (Transmission Control Protocol / Internet Protocol), Internet s’est vite développé en permettant de nombreuses découvertes dont le phénomène de téléchargement qui s’est vu stimulé notamment par les réseaux Peer to Peer et le BitTorrent qui permettent d’échanger des fichiers de toute nature (musique, vidéos, logiciels, etc.) entre différents utilisateurs interconnectés. Cependant, la question de légalité et de légitimé du contenu téléchargé reste de mise malgré le fait qu’Internet fut toujours connu par sa logique de gratuité, héritée de l’architecture de sa toile et de son organisation décentralisée.

Quel modèle économique pour Internet?Conçu dans un esprit collaboratif, Internet fait partie des innovations les plus importantes du 20ème siècle, et ce, au vu du nombre de ses usagers et de par le fait qu’il s’agisse d’une technologie devenue indispensable pour tous.Basé sur un modèle économique fondé sur le partage et la participation à grande échelle, Internet repose sur des protocoles public; ce qui signifie que les droits de propriété intellectuelle ne sont pas d’actualité. Cependant, la gratuité que procure la toile est vite devenue une habitude acquise pour s’attaquer aux œuvres protégées par des droits d’auteur, soulevant l’illégalité de leur usage.

Propriété intellectuelle: éternel combat…L’atteinte aux droits de la propriété intellectuelle touche aujourd’hui les droits moraux et patrimoniaux des éditeurs et producteurs d’œuvres de tout genre. Qu’il s’agisse de productions

culturelles (audio, vidéo, peinture, livres, etc.), de produits technologiques ou industriels, rien n’échappe à la contrefaçon et au piratage. Dans ce cadre, plusieurs initiatives ont été entreprises dans les quatre coins du monde, tant sur le plan associatif que sur le plan législatif, pour contrer ces pratiques qui vont à l’encontre de toute éthique humaine et qui ne servent les intérêt d’aucun acteur de la société civile, toutes couches sociales confondues, même les plus démunies.

… et des lois drastiquesLa France fut l’un des premiers bons éleves en terme legislatif avec la promulgation de la loi «Hadopi» en juin 2009 et qui instaure la Haute Autorité pour la Diffusion des Œuvres et la Protection des droits sur Internet, (Hadopi), autorité publique indépendante dotée de la personnalité morale. Dite aussi, loi «Création et

Internet», ou plus formellement, loi «N°2009-669 du 12 juin 2009 favorisant la diffusion et la protection de la création sur Internet», la loi Hadopi vise à déceler l’utilisation illicite des œuvres sur internet afin de les protéger à l’égard des actes de contrefaçon en ligne et ce, en limitant notamment le partage de fichiers lorsqu’ils sont en infraction avec les droits d’auteur.Sur le plan européen, une offensive fut entreprise contre le partage de la culture sur Internet. Il s’agit d’un accord fortement contesté qui a été négocié par un consortium de pays (39 pays dont les 27 de l’UE, les États-Unis et le Japon). ACTA (Anti-Counterfeiting Trade Agreement ou accord commercial anti-contrefaçon) contourne les parlements et les organisations internationales pour instaurer des freins sur la toile, visant à surveiller et censurer les échanges en ligne et menaçant la liberté d’expression.

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Internet constitue une importante plate forme pour l’échange des connaissances, de savoirs et de informations. Mais voilà qu’aujourd’hui, des gouvernements et des autorités ont décidé de restreindre l’accès aux bienfaits de cette bibliothèque, et donc, pénaliser cette aire d’échange planétaire. Retour sur le modèle économique d’Internet et les fameux projets de loi qui le chamboulent.

FileSonic s’est convertie en solution d’upload de fichier strictement personnels.

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De l’autre côté de l’Atlantique, le projet de loi SOPA (Stop Online Piracy Act), introduit à la Chambre des représentants sous pression des industries du cinéma et de la musique américaines, veille à protéger les droits de la propriété intellectuelle en soutenant la lutte contre le téléchargement illégal, le blocage des accès aux sites web «facilitant le piratage» et l’obligation des entreprises américaines de cesser toute activité avec les sites Web violant les droits d’auteur. C’est ainsi que,

gérants de noms de domaine, moteurs de recherche, services de paiement, etc., tous contribueront pour interdire les accès et stopper les transferts de fonds vers toute plateforme jugée coupable d’une activité illégale, et ce, sur une simple décision administrative et sans jugement de fond. PIPA (Protect IP Act) constitue également un projet de loi, tout autant d’actualité que SOPA, qui fut déposé au Sénat et qui propose quasiment les mêmes mesures que SOPA, visant particulièrement à mettre en place un filtrage des sites web via leurs noms de domaine, ce qui empêche une utilisation libre d’Internet.

Quel Impact sur Internet ?Aux USA, SOPA & PIPA bénéficient du soutien large de Hollywood, de l’industrie musicale, de la Chambre de commerce US,… et de lourdes sanctions pèseront sur les intermédiaires qui ne se soumettraient pas aux injonctions administratives. Sur un autre plan, les pionniers d’internet se mobilisent pour protéger leurs business, notamment, eBay, Google, Twitter, Yahoo, Wikipedia, … et des associations militant pour le respect des droits civiques (Reporters Sans Frontières, Human Rights Watch, …) sont également mobilisées contre ces projets. Cela étant, et malgré tout la mobilisation autour du sujet, le projet de loi SOPA compte désormais sa première victime. Il s’agit de «Megaupload», site Web créé en 2005 et qui rassemble près de 50 millions d’utilisateurs chaque jour. Il s’est vu fermer par les autorités US en Janvier dernier. De crainte de subir le même châtiment, «FileSonic» qui offrait jusqu’à ces derniers temps d’énormes possibilités de téléchargement, s’est convertie en solution d’upload de fichier strictement personnels. Bref, ces projets de loi régiraient certes l’usage d’Internet et protégeraient les œuvres de tout genre, contre l’atteinte à la propriété intellectuelle, mais à condition que cela ne s’oppose pas à la liberté des usages sur la toile. g

Ce que stipule la loi SOPA

• Autorise le procureur général à demander une ordonnance judiciaire contre un site internet américain, qui commet ou de facilite le piratage en ligne, pour exiger que le propriétaire, exploitant ou titulaire du nom de domaine, cesse ces activités constituant des infractions à la propriété intellectuelle. [...]

• Crée un procédé en deux étapes permettant à un ayant droit lésé par un site dédié à la contrefaçon [...] d’écrire une notification au site [...] lui demandant de suspendre [ses] services [...] ou de fournir une contre-notification expliquant qu’il n’est pas dédié dans les violations spécifiées. L’avant droit peut ensuite intenter une action [en justice] contre le propriétaire, l’exploitant ou titulaire du nom de domaine, si : (1) une telle contre-notification est fournie, ou (2) un réseau de paiements ou un service de publicité sur internet ne parvient pas à suspendre ses prestations en l’absence d’une telle contre-notification.

• Impose que les fournisseurs de services en ligne, les moteurs de recherche, les réseaux de paiement, les services de publicité sur internet, les annonceurs et les registres de noms de domaine, sur réception d’une ordonnance du tribunal relative à une action du procureur général, doivent mener à bien certaines mesures préventives [notamment] empêcher les utilisateurs situés aux Etats-Unis d’accéder au site de contrefaçon. [Ils] devront prendre les mesures requises par la présente loi pour volontairement bloquer l’accès au site et mettre un terme à son affiliation financière.

• Permet à de telles entités d’arrêter ou de refuser leurs services à certains sites qui mettent en danger la santé publique en distribuant des ordonnances de médicaments falsifiées, faussement étiquetés, ou sans prescription valide.

• Étend le délit de violation criminelle de copyright pour y inclure les diffusions publiques de : (1) l’œuvre protégée par la transmission numérique, et (2) de diffusion sur un réseau informatique.

• Étend le délit de trafic de biens ou de services intrinsèquement dangereux pour y inclure : (1) les médicaments de contrefaçon, et (2) des biens ou des services faussement identifiés comme répondant aux normes militaires ou destinées à être utilisées dans une sécurité nationale, l’application des lois, ou à l’application des infrastructures critiques.

• Augmente les peines pour : (1) certaines infractions au secret commercial ; (2) divers autres délits contre la propriété intellectuelle telle que modifiée par la présente loi. g

«Tout ce qui augmente la liberté

augmente la responsabilité»

Victor Hugo.

SRC : Site du Congrès résumé du texte: http://thomas.loc.gov/cgi-bin/bdquery/

z?d112:HR03261:@@@D&summ2=m&

FOCUS

Megaupload sanctionné par la loi SOPA

Par N. Mounouar

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ENQUETE

e renforcement et la consolidation de l’économie marocaine passe inévita-blement par la PME, une des briques essentielles du batiment économi-

que marocain (95%) qui occupe entre 60 à 70% des emplois et qui serait implantée pour 72% dans le commerce et les services (d’après la Fédération de la PME, affiliée à la CGEM).Etant donné que la PME ne dispose pas de définition standard et que toute économie y a son propre jugement, Il s’agit au Maroc d’une structure dont l’effectif permanent ne dépasse pas 200 personnes et qui a réalisé, au cours des deux derniers exercices, soit un chiffre d’affaires annuel HT n’excédant pas 75 MDh, soit, un total de bilan annuel n’excédant pas 50 MDh (Définition issue de

la loi 53-00 & de la charte de la PME (www.emergence.gov.ma» http://www.emergence.gov.ma).Cependant, la PME participe en moyenne à 15% de la valeur ajoutée du Maroc alors qu’elle représenterait plus de 40 % de la Production Nationale. Cela prouve, en effet, que la PME souffre de défaillances structurelles qui l’empêchent de profiter de la souplesse de sa structure.

Des PME frileuses aux TIDevant des problématiques de la croissance des bénéfices et celles liées à l’adaptation au marché local, la PME marocaine, pas assez outillée, lutte pour surmonter les handicaps qui s’érigent face à son développement. Particulièrement, le Maroc a pris un sérieux

retard dans l’adoption des technologies de l’information (TI),; un retard matérialisé notamment par le faible taux de pénétration des TI chez les PME. Mais à regarder de près, de nombreuses causes seraient à l’origine de cette situa-tion, dont: la méconnaissance du retour sur Investissements (ROI) des TI; les coûts élevés d’équipement ainsi que les coûts affé-rents (RH, prestations, ...); la résistance aux changements dont témoignent les dirigeants des PME par manque de sensibilisation quant à la valeur ajoutée et l’impact des TI sur leur entreprise. Les PME subissent aussi des contraintes liées au marché. Il s’agit, d’une part, de la difficulté d’accès aux ap-pels d’offres (AO) de l’Etat qui représentent d’énormes opportunités pour la PME mais

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Pourquoi ça traine encore?

Informatisation de la PME

Conscient des atouts considérables dont jouit la petite et moyenne entreprise marocaine, le gouvernement marocain a relevé un défi de taille: celui de booster leur développement et leur modernisation à travers une batterie d’initiatives ambitieuses. cela ne nous empêche pas de nous poser quelques questions: quel est le taux de pénétration des TI au sein de la PME; quel est l’impact des programmes d’appui, etc.Détour sur les problèmes qui paralysent encore l’informatisation de nos entreprises.

Réalisé par O. Lahlim

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Informatisation de la PME

qui pose deux soucis majeurs, outre les ga-ranties exorbitantes exigées. Il s’agit d’abord des procédures de gestion des AO, assez anciennes, qui permettent aux organismes étatiques d’aller faire leur «souk aux solutions & services», là où el-les le souhaitent. Ceci est compréhensible d’une part, pour des problématiques de récupération de TVA, soucis d’expertise in-ternationale, etc.! Mais, ces impacts sur le développement des PME locales (création d’emplois, contribuable, développement humain, enrichissement des compétences et d’expertises locales, etc.) sont forts négatifs. Par ailleurs, les AO d’état favorisent l’op-tion de possession au lieu de la location des licences logicielle, alors que le monde IT s’oriente vers le Cloud/Saas où le paiement est pratiqué en fonction de l’usage. En tant que Vice-Président de l’APEBI et président du Comité «Editeurs» au sein de l’APEBI, G. Desmot, également CEO Sage Maghreb, met l’accent sur un obstacle de toute autre nature qui s’oppose au développement de la PME, «Il s’agit de la barre de la «Préférence Nationale» instaurée par certaines entreprises marocaines qui préfèrent encore travailler avec de

grands éditeurs et prestataires de services à l’in-ternational et qui justifient de bonnes références en la matière». Du côté des financiers, Hassan Belatik, Res-ponsable Marketing Entreprises & Pilotage chez BMCE Bank, évoque une autre préoc-cupation: «l’établissement d’un cadre juridique adéquat reste nécessaire, tel que la promulgation des lois liées à la sécurisation des réseaux et SI, à la protection des consommateurs et de leurs don-nées personnelles».

Pas que des freins......des opportunités égalementPour remédier au retard enregistré par la PME, les pouvoirs publics marocains ont adopté une série de dispositions visant à combler les manquements identifiés, notam-ment, l’absence de stratégie adaptée et d’ins-tance gouvernementale de coordination et de suivi de la PME. Il était question aussi, d’instaurer un environnement administratif et réglementaire qui régit l’écosystème de la PME et qui résout toutes les problémati-ques liées à la complexité et la lourdeur des procédures administratives, l’insuffisance de l’information, le manque de coordina-tion entre différents intervenants, ... Ainsi, en 1997 fut instauré le Groupe des Technologies de l’Information (GTI) char-gé du suivi des TI au niveau national et des mesures d’accompagnement et de mise à ni-veau auprès des entreprises marocaines. Le GTI visait l’identification des opportunités, des difficultés ainsi que des obstacles struc-turels, organisationnels et réglementaires pénalisant la compétition des PME. D’autres initiatives ont été menées égale-ment, comme la création des parcs tech-nologiques (Technopark, Casanearshore, Rabat Technopolis, Fès, Oujda, etc.) propo-sant un cadre incitatif aux PME avec des fa-cilités de services (guichet unique) qui leur permettent un rayonnement important. Et pour dynamiser davantage l’industrie des TIC au Maroc, l’Etat avait lancé en 2006, le contrat-progrès «Emergence 2006-2012» qui inclut les TIC et qui vise la création d’em-plois hautement qualifiés, l’amélioration et la capitalisation d’un véritable savoir-faire national exportable ainsi qu’un drainage de l’investissement international. A l’international, le Maroc a conclu plu-sieurs accords de libre-échange, notamment avec l’Union Européenne et les USA, visant entre autres, la suppression des droits de douanes sur les produits (matériel & logi-ciel) issus du secteur IT échangés, favorisant un contexte de compétitivité des produits et services des PME marocaines à l’échelle in-ternationale.

MN 2013: des opportunités pour la PME marocaineA l’instar de l’Inde, le Maroc souhaite faire des TIC, une réelle locomotive de croissance grâce à l’encouragement de la production et l’exportation de logiciels, la multiplication des plateformes de développement offshore, etc.C’est ainsi que vint la Stratégie nationale pour la société de l’information et de l’éco-nomie numérique qui fut actionnée réel-lement en octobre 2009 par le MICNT. Il s’agit donc du plan «Maroc Numeric 2013» qui vise à adopter les TI en tant que vecteur de développement humain et économique qui engendrera, à l’horizon 2013, un PIB additionnel de 27 GMAD (direct & indi-rect) et 58 000 nouveaux emplois… Que des avantages pour la PME locale, en plein cœur de cette stratégie. Dotée d’un budget qui s’élève à 5,2 G.MAD, ce plan s’articule autour de 18 initiatives déclinées en 53 mesures. Il repose sur 4 priorités stratégiques consistant à rendre ac-cessible aux citoyens l’Internet haut débit, rapprocher l’administration des besoins de l’usager (Prog. eGov), développer la filière locale des TI (favoriser l’émergence des pô-les d’excellence à fort potentiel à l’export). La 3e priorité concerne l’incitation à l’infor-matisation des PME et se décline en 3 initia-tives visant à élaborer des solutions métiers prêtes à l’emploi et destinées aux PME opé-rant dans les secteurs à fort potentiel, mo-biliser les prescripteurs et donneurs d’ordre pour soutenir les actions d’informatisation des PME/TPE clientes et/ou fournisseurs et enfin, sensibiliser, initier et inciter les di-rigeants des PME à utiliser les TI, le tout, à travers des programmes réalistes et objectifs de soutien des PME.

Des PME ambitieuses mais réalistesUne entreprise compétitive s’appuie essen-tiellement sur une bonne organisation de ses processus internes, indépendamment de l’existence d’un SI. Cependant, la PME marocaine manque, de base et de forma-lisme de ses processus internes. D’Après G. Desmot, «La mise en place d’un SI joue un rôle essentiel dans la réussite d’une entreprise du fait qu’il permet de prendre la bonne décision, au bon

Pourquoi ça traine encore?

Informatisation de la PME

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Amélioration de la qualité des produits (58%)Développement de nouveaux produits (44%) Optimisation des procédés de production (53%)Recherche de nouveaux marchés (30%).

Source : baromètre de la compétitivité des entreprises accompagnées par l’ANPME, résultats du 2e semestre 2011

Actions prioritaires des PME

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moment et de manière centralisée.» Pour remédier à cette situation, il a été né-cessaire d’identifier les vrais besoins des PME, notamment, l’accompagnement, la formation, la sensibilisation, l’équipement ainsi que l’assistance à maitrise d’ouvrage (AMO). En termes de solutions logicielles, les PME ont de multiples besoins (Ges-tion financière, Commerciale, Humaine, Clients, ...). Des secteurs nécessitent même une mise à niveau par le biais de progiciels intégrés, notamment, l’industrie agroali-mentaire (traçabilité), le tourisme (réserva-tion en ligne), le textile (place de marché électronique), …

Moussanada , le fer de lance de l’ appui aux PME Le gouvernement marocain, à travers l’Agence Nationale pour la Promotion de la Petite et Moyenne Entreprise (ANPME), interlocuteur privilégié des PME au Maroc, a mis donc à leur disposition plusieurs pro-grammes d’appui et de soutien financier, par-

fois spéci-

fiques à certains secteurs d’activités. Parmi ces programmes, «Inmaa» dédié à la pro-motion de l’excellence opérationnelle au sein des entreprises, «Imtiaz» qui accompa-gne les PME à fort potentiel de croissance à travers l’octroi d’une prime à l’investisse-ment matériel et immatériel correspondant à 20% de l’investissement total et plafonnée à 5 millions de DH.Et parmi les mesures du Pacte National pour l’Emergence In-dustrielle (Article 58), le programme mis en œuvre par l’ANPME, «Moussanada». Il vise à accompagner plus de 500 entreprises annuellement dans leurs démarches de mo-dernisation et d’amélioration de leur pro-ductivité à travers la prise en charge, à hau-teur de 60% du coût global de la prestation et dans une limite de 400 000 DH TTC par entreprise, les coûts liés aux phases d’AMO, d’acquisition et d’intégration des licences.Et pour en bénéficier, des critères clairs sont définis par l’ANPME. En effet, il faut dis-poser d’une situation financière à jour (Re-gistre du Commerce, administration fiscale, CNSS, …) et réaliser un CA inférieur ou égal à 175 M.MAD HT.«Consciente du rôle que joue la PME dans le développement du Maroc, notamment en ter-mes de création de richesse et d’emplois, BMCE Bank a fait le choix stratégique de l’accompagner. Aujourd’hui la PME est une force vitale pour notre banque étant donné qu’elle constitue une source de diversification de nos engagements et de nos revenus», précise Hassan Belatik.

Un accompagnement à la hauteurAvec une PME dynamique, toutes les par-ties prenantes se sont mobilisées pour la mise en marche des programmes d’accom-pagnement, à commencer par les institu-tions financières. Parmi elles, BMCE Bank, engagée dans une politique d’accompagne-ment des programmes gouvernementaux en signant le Pacte National de l’Emer-gence Industrielle (PNEI) et en mettant à la disposition des PME marocaines, une offre globale reposant sur 4 axes stratégiques. D’abord, la proximité grâce à la régionalisa-tion et l’extension continue d’un réseau dé-dié «La Région est devenue une véritable struc-ture de prise de décision autonome et non pas un simple relais commercial, traduisant ainsi la volonté de BMCE Bank d’assurer une meilleure qualité de service et d’accélérer la prise de décision notamment en matière d’octroi de crédits et de fi-nancements des économies régionales», affirme Hassan Belatik. Ajoutés à cela, le conseil et l’accompagne-ment des entreprises par le biais de solutions adaptées à leurs besoins en plus d’une offre

de produits diversifiée destinée à l’entreprise en général, avec une simplification pour les PME. En dernier lieu, l’offre repose sur la synergie avec les filiales technologiques du groupe BMCE au profit des PME pour les faire profiter des meilleures solutions IT.Sur le plan technologique, tous les éditeurs et constructeurs de renommée mondiale se sont mobilisés pour offrir aux PME, les meilleures solutions qui répondent à leurs besoins, en termes de spécificités métiers. Ainsi, la vision de Hassan Bahej, DG de Cisco Maroc, élu dernièrement DG de Cisco pour l’Afrique Francophone, se dé-cline comme suit: «l’attente des PME ma-rocaines est de disposer d’une offre clé en main complètement gérée par un opérateur de services moyennant des loyers mensuels en SaaS (Softwa-re as service) ou IaaS (Infrastructure as Service)». Dans ce cadre, Cisco propose une platefor-me intégrée de bout en bout (Virtualization Experience Infrastructure & Application Velocity) dédiée aux PME et qui permet de déployer, rapidement et à moindre coût, un nouvel environnement de travail virtuel qui unifie la voix, la vidéo et le desktop virtuel, couvrant tous les besoins de la PME. «La plateforme Cisco VXI permet de mettre en place des solutions de virtualisation de postes de travail qui correspondent aux nouveaux besoins des uti-lisateurs qui souhaitent travailler à partir de leur propre «device» ou de tout type de matériel de fa-çon intuitive intégrant la voix et la vidéo», affir-me-il. Et d’ajouter: «cette solution s’appuie sur un partenariat fort avec les principaux acteurs de l’écosystème tels que Citrix, VMware, EMC, Ne-tApp, Wyse et garantit donc une ouverture sur

ENQUETE

Le baromètre est un instrument destiné à suivre régulièrement les tendances d’impact des actions de promotion économique prises par l’ANPME. ses objectifs se résument comme suit: fournir les résultats de tendances actualisés, pour; mesurer et analyser les tendances d’impact de l’accompagnement de l’ANPME au profit des PME; orienter et optimiser le portefeuille des programmes d’appui aux PME pour permettre à l’ANPME et enfin mesurer le degré de satisfaction des entreprises et cerner les contours d’image de l’ANPME. le baromètre ne question a concerné 230 participants dont 150 entreprises ayant participé aux programmes de promotion économique de l’ANPME. Les principaux résultats de cette seconde édition ont portés sur: l’amélioration de l’image de l’ANPME: Crédibilité, communication/ouverture et modernité; les éléments à améliorer en priorité : Adaptation des programmes aux besoins des entreprises; les éléments à capitaliser : Réactivité & efficacité; les éléments à surveiller dont l’anticipation des besoins et enfin les éléments à conserver y compris la disponibilité du personnel.

Baromètre de la compétitivité des Entreprises accompagnées par l’ANPME (2nd semestre 2011)

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les standards technologiques et leurs évolutions …». En termes de solutions de gestion d’en-treprises, le Maroc a la chance d’abriter le 3e éditeur mondiale de progiciels de ges-tion d’entreprise. Sa vision de la PME est toute particulière: «Sage développe des logiciels qui automatisent les processus d’entreprise. Pour nous, ce n’est pas la taille de la société ou son CA qui définit la solution Sage à adopter, plutôt, c’est la complexité des processus ….», affirme G. Desmot, CEO Sage Maghreb. Et il ajoute «Nos offres couvrent toutes les entreprises, de tou-tes tailles, particulièrement la PME et la TPE. De Ciel à Sage X3 génération i7 (orientée Web), ERP de production pour les grandes industries, notre offre PME regroupe Sage 100 et Sage 1000 (dédié notamment à la gestion des flux financiers des entreprises de tailles différentes) ainsi que tou-tes autres solutions spécifiques aux métiers de la PME». Et concernant l’accompagnement des PME, G. Desmot, précise que «Plusieurs projets ont été réalisés avec l’accompagnement de Sage Maghreb, notamment, Infitah où plus de 3000 permis numériques ont été délivrés avec des licences Ciel. Je cite aussi le programme Moussa-nada où Sage figure parmi les premiers éditeurs référencés et dispose du plus grand nombre de dos-siers, surtout concernant les Experts Comptables (+ de 60 cabinets bénéficiaires), …» Même son cloche du côté de la Fédération des Tech-nologies de l’Information, des Télécommu-nications et de l’Offshoring qui compte des PME parmi ses membres. En effet, l’APEBI vise, à travers ses comités, particulièrement le Comité «Editeurs», à promouvoir les édi-teurs logiciels marocains à travers plusieurs actions «notamment, le référencement des édi-

teurs pour une meilleure visibilité, voire même, le choix de certains pour en faire des champions na-tionaux à travers un accompagnement minutieux sur les différents points (financement, conseil, …). L’appui pour faciliter l’accès au financement est aussi projeté car l’édition logicielle nécessite beaucoup de fonds, alors que les PME nationales n’en ont pas assez. Nous intervenons également sur le plan de protection des droits d’auteurs (Pro-priété intellectuelle) des petits éditeurs nationaux du fléau du piratage», précise G. Desmot.

Plein d’initiatives, le MNC en est bien la preuve La stratégie MN2013 a eu le mérite de mener des initiatives originales comme la création de clusters contribuant au dévelop-pement des projets R&D collaboratifs, des brevets et favorisant la création de startup. Parmi ceux-là, «Maroc Numeric Cluster (MNC)» composé entre autres des PME et qui vise à faire émerger des projets in-novants et à forte valeur ajoutée dans les 4 niches d’excellence TIC identifiés pour l’élaboration du plan MN2013 et qui per-mettent de faire un focus sur des secteurs où le Maroc dispose d’un savoir-faire reconnu, d’un potentiel de marché (Services mobiles, Sécurité, monétique, droits numériques, Multimédia, Progiciels). Mehdi Kettani, Président de MNC précise que «Maroc Numeric Cluster a pour objectif de faire émerger 20 projets innovants et 8 brevets d’ici fin 2013. Nous avons identifié plusieurs projets dont 2 à fort potentiel de court terme: le projet GreenTIC de l’Université Hassan II de Casablanca et le projet de plate-forme de dévelop-pement d’applications mobiles. La labellisation des projets par Maroc Numeric Cluster vise à fa-ciliter leur financement mais aussi à soutenir leur bonne réalisation». Et parmi les initiatives dé-ployées par le MNC, le programme Innov. PME qui se décline en quatre axes, comme explique Mehdi Kettani: «d’un point de vue Business, MNC doit promouvoir le déploiement de l’innovation dans les PME en favorisant des rencontres d’affaires PME-Grands Comptes. Côté RH, MNC, grâce à ses membres, mobili-

Senhaji Rhazi Mohamed Moncef DG ELCOR

Motivations d’adoption du programme Moussanada TI ?Le programme «Moussanada TI» nous a permis d’acquérir, plus rapidement, les outils de production nécessaires à notre développement. Sans cet apport, nous aurions étalé notre inves t i s sement sur 2, voire 3 ans, ce qui aurait freiné notre développement et réduit notre valeur ajoutée ainsi que notre compétitivité pendant cette période.

Projections & prévisions (Production / Retour sur Investissement, …) à l’issue de l’adoption du programme Nous avons acquis grâce notamment au programme «Moussanada TI», des logiciels d’ingénierie électrique (calcul, dimensionnement, simulation de schémas électriques) qui constitue le fondement de notre métier. Ces outils nous permettent aujourd’hui de proposer (calculer, établir) des solutions plus complexes avec une économie considérable de temps et donc d’argent. Ils améliorent aussi la traçabilité de nos études.

Comment jugez-vous le programme «Moussanda TI»?Je pense, généralement, le programme est fort appréciable.J’oserai même demander, à quand la prochain édition ? Je pense aussi que l’investissement de l’ANPME dans la communication autour du programme a eu un impact positif, mais à mon avis, il faudrait le perfectionner davantage pour intégrer plus de candidats. L’action de «Tic Magazine» reste à mon sens, une bonne solution permettant de communiquer davantage autour du programme. g

Ce qu’ils pensent de Moussanada TI

Accompagne l’activité de Buzzichelli Maroc en Afrique- Création: 2007 - Activité: Fourniture; Installation d’électricité; Automatisme et Instrumentation.- Installation : ZI Sud-Ouest, Mohammedia - Capital : 4 M.MAD - C.A moyen sur les 4 dernières années : 20 MAD

A propos d’Elcor(www.elcor.com)

Informatisation de la PME

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sera l’écosystème de formation de l’innovation. En termes de Financement, MNC contribue à la facilitation de l’accès au financement à travers ses réseaux et sa labellisation. Enfin à l’Internatio-nal, MNC apporte son soutien à l’Aide à l’export et à la mutualisation des réseaux de distribution internationaux.»

… et les lourdeurs administratives gâchent tout A regarder de près, la stratégie MN2013 mar-che bien, et ce, malgré le manque de statisti-ques qui confirment son réel impact. Cepen-dant, il subsiste quelques dysfonctionnements qui ralentissent la concrétisation du plan, au-delà de la résistance aux changements constatée. Il s’agit des lourdeurs administrati-ves qui s’avèrent désavantageuses, comparai-son faite avec d’autres pays comme la Tunisie qui a adopté la stratégie ITP, (Investissements Technologiques Prioritaires), plus fluide.Toujours au sujet des lourdeurs administrati-ves, les PME marocaines font face également à la sévérité du rating qui pénalise les porteurs de projets dans le cadre de «Moussanda». A ce propos, Hassan Belatik précise l’engage-ment pris par BMCE Bank pour valoriser son partenariat avec la PME: « nous déclinons notre accompagnement à la PME par deux actions pha-res en 2012 . En premier lieu, sensibiliser les PME à la nécessité de s’équiper en solutions TIC pour améliorer leur compétitivité. D’ailleurs, nous orga-nisons, en partenariat avec l’ANPME, une large tournée régionale pour informer nos PME sur les dispositions mises en place dans ce sens. En second lieu, mettre en place une offre intégrée et adaptée pour permettre à la PME de s’équiper en services TIC, à travers le Pack BMCE Moussanada qui est composé d’un appui financier de l’Etat à travers la prime Moussanada, pouvant atteindre 1 MDH, en fonction des besoins de l’entreprise, d’un crédit moyen terme «BMCE Croissance» pour financer éventuellement le reliquat du programme d’inves-tissement (acquisition des équipements, ...) et d’une adhésion au cycle de «Formation PME» dispensé par BMCE Bank faveur des cadres des PME».

ConclusionS’il est certain que le marché manque de chiffres, les premiers fruits des stratégies gouvernementales commencent à être per-çus, notamment suite à la publication des Nations Unies du rapport bi-annuel «Un Egovernment Survey» réalisé en 2011 et qui confirme la forte progression du Ma-roc en termes de services administratifs en ligne (E-Gov) «Online Service Index», passant de la 104e à la 56e place parmi les 193 pays, soit, + 48e places par rap-port au classement 2010, devançant des pays comme l’Afrique du Sud (0.4575), la Turquie (0,4641) ou encore la Tunisie (0,4771) et l’Inde (0,5359). «Mon avis est que le Maroc a très fortement progressé ces der-nières années dans l’usage des TIC. Cela étant, rien n’est jamais acquis et nous sommes encore loin du compte. Il faut maintenir la pression et aller encore plus loin dans nos programmes», affirme Mehdi Kettani. Grosso modo, les PME ont toujours besoin d’appui, mais surtout de facilité d’accès aux marchés et aux financements pour mieux développer leurs activités. Cependant, si les efforts investis sont plus d’ordre politique, écono-mique ou technique, il ne faut pas négliger le côté humain spécifique aux dirigeants des PME. Aussi, l’informatisation de la PME, au Maroc, ne s’avère ni aisée, ni de courte durée. il faudra donc beaucoup de volonté de la part de tous et surtout, une grande patience nourrie d’espoir en un lendemain meilleur. g

ENQUETECe qu’ils pensent

de Moussanada TI

Abbès Chaïb, DG d’Alpha-num

pourquoi avoir adopté Moussanada TI ?Le programme «Moussanada» nous a offert l’opportunité d’accélérer notre développement grâce à un soutien financier qui nous a permis, en tant qu’entreprise jeune et dynamique, ayant de nombreux investissements au cours des premières années de création, de percer notre chemin suite notamment à un ERP de gestion production industrielle.

Projections & prévisions (Production / Retour sur Investissement, …) à l’issue de l’adoption du programme Nous avons visé tout simplement, l ’ e x c e l l e n c e organisa t ionne l le grâce notamment au programme Moussanda TI, mais surtout, suite à l’acquisition du progiciel «HELIOS II». Ceci nous a hissés à un niveau de rigueur et d’exigence, similaire aux entreprises aéronautiques européennes (organisation conforme aux exigences Qualité aéronautiques, EN 9100) les plus pointues avec une maitrise de la planification de la production, de meilleures performances et respect des délais, un gain considérable de productivité par l’automatisation des tâches, une bonne gestion des documents techniques, … Tout cela a eu un impact très positif sur notre société, traduit sur le terrain par un gain considérable de confiance des grands donneurs d’ordre ainsi qu’une reconnaissance dans le monde de l’aéronautique.

Comment jugez-vous «Moussanda TI»?Je pense que le programme «Moussanda TI» est une très bonne initiative ; son impact a été très positif sur notre société. Grâce à ce programme, nous avons pu intégrer l’ERP HELIOS II à un moment crucial pour notre société. Notre activité s’est fortement développée en conséquence, avec la reprise du secteur aéronautique en début 2011, ce qui a contribué à faire d’Alphanum, une référence nationale dans l’usinage de précision. g

Filiale du Groupe Chatal- Date de Création : 2007, - Installation : ZI Hay Errahma, Salé- Activité : Usinage de haute-précision - Secteurs : Aéronautique / Spatial- CA = 18,5 M.MAD- Effectif = 65 personnes

A propos d’Alpha-num(www.alpha-num.com)

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N°3 Avril - Juin 2012 amecselA s s o c i a t i o n M a r o c a i n e p o u r l eE-Commerce et les Services En Ligne

PARTENAIRES MEDIAS ET WEB

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MANAGEMENT

e réseau social professionnel en ligne, Viadeo, vient d’ouvrir son nouveau bureau à Casablanca faisant du Maroc, le premier pays

d’Afrique du Nord et du monde ara-be, dans lequel Viadeo s’installe, et le deuxième du continent après le Sénégal en mars 2011.Entièrement dédié aux contacts et aux échanges professionnels, Viadeo permet à ses membres dont plus de 500 000 is-sus du Maroc, d’accroître leurs opportu-nités d’affaires, de carrières et de déve-lopper leur réseau professionnel. A ce propos, Chams Diagne, DG de Viadeo Afrique déclare: «l’Afrique est un continent très important pour Viadeo. Nous y comp-tons 2 millions de membres, dont 1 000 000 dans le Maghreb. Nous sommes donc fiers d’être le premier réseau social international à s’y implanter».Et pour répondre entièrement aux besoins

de ses adhérents au Maroc, Viadeo prévoit de lancer une solution de paiement par carte bancaire marocaine qui permettra de souscri-re en ligne à l’offre Premium et ainsi d’avoir accès au meilleur des fonctionnalités de la plateforme.Rappelons que Viadeo, c’est plus de 40 millions de membres, plus de 30 000 nouveaux inscrits, plus de 150 000 mi-ses en relations et plus de 3 millions de profils consultés quotidiennement. g

Une installation qui prometViadeo au Maroc

écidément, c’est une guerre achar-née que se livrent les trois opérateurs

de télécoms nationaux sur les réseaux sociaux, à la conquête de plus de funs. Les chiffres le confirment. En effet, Méditel, avec ses 368 700 funs, compte deux fois plus que Maroc Telecom qui ne draine que 168 300 personnes, alors qu’Inwi en compte 232 900.

Finalité? Améliorer la visi-bilité des opérateurs sur les réseaux sociaux, faire du Buzz autour des marques commercialisées par les opérateurs, mais surtout, allécher la clientèle jeune et branchée.Dans le contexte de cette guerre digitale, toutes les armes sont autorisées. C’est ainsi qu’Inwi a mis en ligne la nouvelle ver-sion de son portail «www.

inwi.ma», bâti autour de la fonctionnalité Opengraph Facebook, qui permet aux visiteurs disposant d’un compte Facebook, de bé-néficier d’une navigation personnalisée à leur juste profil, une consultation des offres et services personna-lisés, la visualisation des recommandations des vi-siteurs du site et des conte-nus «likés» par les amis du visiteur, …Pour mieux cibler leur campagne digitale, Inwi s’est associé à la commu-nauté Geeks en se basant sur les retours d’expé-rience des meilleurs blog-geurs nationaux, particu-lièrement en termes de remontées sur le site ou encore, la proximité de la blogosphère.g

Inwi sur le front de guerre 2.0Stratégie digitale

La politique se fait bien sur Internet. Un média bien in-dispensable depuis que le ré-férendum européen de 2005 puis Barack Obama Outre-Atlantique, ont montré à quel point il fallait désormais compter avec ce nouvel espa-ce démocratique. Et depuis les évènements du printemps arabe, nul n’ose douter des effets des outils communau-taires et du Web 2.0, encore moins les gouvernements arabes et leurs partis politi-ques.

Dans ce cadre, le PJD dispo-se déjà de plus de 15 000 fans sur page Facebook après une première expérience en mi-croblogging sur Twitter qui lui a permis de drainer plus de 16 000 followers. Ainsi, le PJD place les outils d’échan-ge communautaire, au centre de la mobilisation du parti, pour une communication ra-pide, une omniprésence sur les réseaux sociaux (pour des questions d’image, de répu-tation et de crédibilité), mais aussi pour rester proche de ses funs, de ses adhérents,… du peuple marocain en géné-ral, particulièrement, la com-munauté des internautes au Maro; ce qui constitue certes, une initiative à saluer, sous réserve de bonne gestion de communauté et de réputation du parti. g

D

L

Le PJD s’adapte

Réseaux sociaux

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NETWORKING

inkedIn, le plus grand réseau professionnel mondial en ligne avec plus de 150 millions

de membres dans plus de 200 pays, vient de procéder en février dernier, à la mise à jour des conditions géné-rales d’utilisation de son site Web sans impact majeur et ne requérant aucune in-tervention des usages. Par conséquence, LinkedIn est désormais autorisé à utiliser votre nom et votre image dans l’un de leurs annonces. Motivation? Augmenter bien évidemment son chiffre d’affaires, notamment ses revenus publicitaires, issus principalement des entre-

prises visant une exposition accrue. La facette cachée de cette mise à jour réside dans la commercialisation des données à caractère person-nel des abonnées, ce qui pro-voque déjà la grognent de la communauté des adhérents du premier réseau social professionnel puisqu’ils se voient exposés aux promo-tions de produits et servi-

ces indésirables Ainsi, et en introduisant des services commercialisables, Linke-dIn joue dans la cours de Facebook, puisqu’elle vise des revenus alléchants issus de la mise en relation de ses membres sans prendre la peine de protéger les infor-mations à caractère person-nel de ses derniers, même les plus privées. g

La MAJ des conditions d’utilisation fait bouder

LinkedIn

ttendu il y a bien longtemps, Facebook a déposé en février dernier, son dossier d’entrée en bourse (New York) auprès de

la Security and Exchange Commission (SEC). Cette cotation, du N°1 mondial des sites communautaires qui compte plus de 845 millions d’utilisateurs ac-tifs, est jugée comme étant l’une des plus importantes de l’histoire de la pla-ce financière US. Pour rappel Facebook a enregistré au titre de l’année 2011 un chiffre d’affaires de plus de 3,7 G. US$ dont 85% de revenus publicitaires. Cependant, trop d’imprécisions persis-tent encore concernant cette opération. D’abord, combien compte lever Face-book? Aussi, quelle serait la valorisation de l’action de Facebook? Si l’on croit les prévisions, Facebook prétendrait le-ver 10 G. US$ pour une valorisation de plus de 100 G. US$, se plaçant derrière AT&T (10,6 milliards en 2000), Gene-

ral Motors (18,1 milliards en 2008) et Visa (19,7 milliards en 2009).Une autre question toute aussi impor-tante reste sans réponse. Elle concerne l’heureuse banque qui pilotera l’opéra-tion. A ce propos, sont données favori-tes: Goldman Sachs (US), ayant placé en janvier 2011, plus de 1 G. US$ d’ac-tions Facebook auprès de ses propres clients, et Morgan Stanley (US), ayant piloté près de la moitié des 23 IPO qui ont eu lieu en 2011 dans le secteur d’In-ternet aux États-Unis. g

L’IPO fait baver les banquesFacebook

Twitter, le premier site de mi-croblogging, a étendu le nom-bre de langues disponibles pour son service en offrant la possibilité de «twitter» en lan-gues s’écrivant de droite à gau-che, particulièrement l’arabe. Il faut dire qu’avant, les blog-geurs pouvaient s’échanger des messages dans ces lan-gues, sans qu’il n’ait de page d’accueil du site de Twitter, s’affichant à 100% dans ces langues, y compris les notices d’information.Ainsi, les services Twitter sont désormais possible en plus de 28 langues; ce qui est redeva-ble à la communauté des dé-veloppeurs qui compte plus de 13000 bénévoles ayant suppor-té le projet de traduction des services en autant de langue. A ce titre, Twitter a précisé sur son blog «Twitter est main-tenant disponible dans des langues s’écrivant de droite à gauche», rendant hommage aux milliers de traducteurs bénévoles qui ont travaillé sur ce projet. Twitter a ajouté «certains de ces bénévoles vi-vent dans des régions où Twit-ter est officiellement bloqué, leurs efforts en disent long sur ce que les gens sont prêts à faire pour rendre Twitter accessible et compréhensible autour d’eux». g

A

L

Yatakalam 3arabi

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Twitter

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MANAGEMENT COACHING

Vivre de ma passionDevoir choisir

Etant un outil d’accompagnement, le coaching est multicarte et toutes les problématiques sont coachables. Récemment, Driss, directeur dans une usine, a demandé à me voir, car «toutes les issues sont bloquées».

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Quand nous sommes face à un problème, nous pensons, géné-ralement, qu’il est le

plus grand et le plus grave. Il nous aveugle et nous étouffe.

Prendre de l’altitudeDans le jargon du métier, nous disons que le coaché a le nez dans le guidon. Le rôle du coach est d’aider le coaché à «relever le nez» de son problème. D’abord, pour respirer un bon coup. En-suite, pour ramener son problè-me à sa juste dimension.Quand le problème envahit notre espace, notre vie, nos pensées, on a tendance à croire qu’il est sans issue. C’est pour cela que Driss me disait que toutes les issues sont bloquées. Il a l’impression d’être bloqué. Il l’est, en fait, non pas par son problème, mais par la percep-tion qu’il en a.Lors de la première séance, j’ai appris que Driss avait fait des études en logistique, à l’étran-ger. Il a, par la suite, rejoint la fi-liale d’un grand groupe français installé à Casablanca.Très jeune, Driss avait décou-vert ses talents en dessin. Il aime bien «donner des coups de crayon». Durant ses études à l’étranger, il a troqué son crayon contre le pinceau. Et cela lui a réussi.Il n’a jamais cessé de peindre. «J’en ai des dizaines à la mai-son». Une passion qui a pris de l’ampleur avec l’arrivée de son premier enfant. «Je me sens, de plus en plus, habité par ma pas-sion. J’exprime mes émotions par des tableaux».Le sentiment de plénitude et de quiétude, que lui procure la peinture, va crescendo avec

l’âge. «Plus je prends de l’âge, plus j’ai besoin de peindre» me confie-t-il. «Quand je peins, je suis heureux et cela se voit. Mes collègues à l’usine devinent quand je suis en train de pein-dre,» m’explique Driss.

Devoir choisirA trente cinq ans, Driss a reçu des offres professionnelles allé-chantes. «Difficile d’y résister, mais j’ai, aussi, envie de vivre, pleinement, ma passion: la peinture.»Au moment où Driss est venu me voir, il se trouvait à un rond point. Il tournait en rond et ne pouvait prendre une décision. Mon travail avec lui a consisté à explorer les pistes pour l’aider à en choisir une, pour choisir son chemin.

Comment choisir une piste?Driss avait une certaine visibilité des options qui s’offraient à lui. Il me les a énumérées d’un trait, mine de me dire «dis-moi laquelle je dois choisir?». Il ne pouvait choisir. «J’ai peur de me tromper».

Pour rendre ces pistes moins désolantes et moins terrifiantes, je lui ai proposé de les nommer. Il leur avait donné des noms d’œuvres de peinture.En donnant vie à ses options, il pouvait les analyser avec plus d’objectivité. D’une séance à une autre, Driss a, non seulement, levé le nez du guidon, mais, il s’est détaché de son problème, ce qui lui a donné beaucoup d’assu-rance dans l’analyse des options.Un bien-être que l’on voit dans son «non-verbal». Sa posture était moins tendue, sa voix moins tremblotante et ses mains moins moites. Il avait gagné en assuran-ce vis-à-vis de son problème. Il se sent moins bloqué.

Les 3 «P» magiquesEn coaching, nous avons des outils magiques. L’un de mes préférés est les 3 «P» (Permission, Protection et Puissance). En

autorisant le coaché à faire des choix (Permission) et en balisant le chemin (Protection), le coaché se connecte à ses ressources, ce qui donne de la Puissance à ses décisions.Dans le cas de Driss, je l’ai auto-risé à analyser toutes les options. La peur d’échouer «le tétanisait». Durant l’exploration de chaque option, je le questionnais, je le confrontais et, parfois, je le ti-tillais, ce qui l’a aidé à qualifier chacune. Quand les options sont devenues plus claires pour Driss, je lui ai demandé de leur donner forme. La séance d’après, il avait ra-mené des photos des tableaux des grandes œuvres, dont il avait nommées ses options. Puis, il les a collées sur le mur. En dessous de chacune, il suspendait l’éva-luation qu’il en a faite.Lors de la dernière séance, Driss «visitait sa galerie»: il relisait ses notes, les corrigeait, les ajustait, les requalifiait. Puis, se rasseyait. Je n’avais, pratiquement, pas beaucoup parlé. A la fin de la séance, il a récupéré le tableau qui correspond à l’option qui lui convient. J’ai gardé les autres en souvenir de ce coaching, fort émouvant. Deux semaines après, Driss m’a appelé pour me dire qu’il a changé de travail. Il

a créé un compte sur Face-book pour entrer en contact avec des peintres comme lui. Il en a trouvé certains. Ils vont créer un collectif de peintres pour organiser des expositions collectives, donner des conférences, en-cadrer des jeunes, organiser des concours.

Il m’a promis de m’inviter à la première exposition. Bonne chance, Driss g

Nezha Hami Eddine Mazili EchaïriConsultante - Coach

Quand le problème envahit notre

espace, notre vie, nos pensées, on a tendance à croire

que son problème est insolvable.

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Agenda de formations dispensées par des cabinets spécialisés

MANAGEMENT FORMATION

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Intitulé de la Formation Dataprotect Institute

LMPS Consulting Consilium Mega

Competences IT 6 Offshore Academy

FLEX

Avril

Architecture SOA et Integration Avril OpenSecurityArchitecture (OSA) Avril - Mai

JAVA Entreprise Architecture Et Industrialisation Avril - Mai Test Unitaires et Fonctionnels : Methodologie et Outils Avril - Mai

Sensibilisation aux enjeux de la cybercriminalite 24.05

Analyse des risques a l’aide de la methode MEHARI 23-24/05 14-16/05 La gestion des incidents de securite SI 21/03

Developpement securise 17-19/04 | 20-22/06 Les menaces et les techniques d’intrusion internes 22-23/05 Les menaces et les techniques d’intrusion externes 24-25/04 | 6-7/06

Les techniques d’agression informatique 12-14/03 Preparation a la certi�ication CEH 21-25/05 | 20-24/06

Preparation a la certi�ication CISSP 25-29/06 18-22/06 ISO 27001 Implemanter 21-25/05 16-20/04 ISO 27001 Lead Auditor 23-27/04 21-25/05 Avril 13-17/05 ISO 27005 Risk Manager 19-20/04 | 13-14/06 11-13/06

ISO 22301 Lead Auditor 07-11/05

ISO 22301Lead Implementer 04-08/06 Metiers de RSSI 24-26/04 | 19-21/06

Audit de la Securite du SI 22-24/05 22-23/06 (ISO 27002) ISO20000 Lead Auditor 21-25/05

Certi�ied Business Continuity Professional (CBCP) 11-14/06 Deploiement de la norme PCI DSS 24-26/04 | 19-21/06 Avril

Aspects pratiques lies a la loi n° 09-08 16-17/05 | 20-21/06 16-18/04 | 13-15/06 17-18/04 PMP (Management de Projet)

28.05-01.06 Juin Avril - Mai 06,07,20,21/04 - 04,05/05 ITILV3 04-06/06 Mai Avril - Mai 13-14/04 | 11-12/05 Avril

PCA selon la norme ISO 22301

Mai

Initiation a l'utilisation du logiciel ACL - Audit Command Mai Marketing de la DSI 12-13/06

CISA (Audit des systemes d’information) 15-17/05 07-11/05 11,12,25,26/05 - 08,09/06 Audit des projets SI avec COBIT comme cadre de refe-

Juin

Secure Coding Java Bundle

Microsoft Exchange 2010 09-13/04 - Dataprotect : +212 660 740 569/[email protected]/www.dataprotect.ma - IT6 : +212 537 779 460/[email protected]/www.it6.ma - Consilium : +212 522 871 101/[email protected]/www.consilium.ma

- Mega Competences : +212 522 875 294/[email protected]/www.megaCompetences.ma - LMPS Consulting :+212 522 527 785/[email protected]/www.lmps-consulting.com - Offshore Academy : +212 522 95 34 62 /[email protected] /www.offshore-academy.com

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N°3 Avril - Juin 2012

MANAGEMENT

e trophée a été octroyé sur la base d’une enquête adressée à l’ensemble du personnel, qui a abordé plusieurs aspects comme

la rémunération, l’encadrement, la vision, la qualité du travail, les locaux, la motivation et la responsabilité sociale de l’entreprise. C’est, en fait, le personnel des entreprises, qui ont accepté de participer à ce palmarès, qui a noté l’employeur, selon un grand nombre de critères. Après la soirée de remise des trophées, nous n’avons pas pu résister à l’envie de rendre visite à Sage Maroc et nous entretenir avec Grégory Desmot, directeur général de Sage Maroc, filiale du groupe français spécialisé la fabrication de logiciels, pour comprendre le secret de la recette de la société. Un entretien qui nous a permis d’apporter une autre preuve quant à la générosité des hommes et des femmes sur leur lieu de travail. Générosité qui est suscitée par la qualité du management et le niveau de reconnaissance.

L’autonomie et rien que l’autonomie des collaborateursC’est le leitmotiv de G. Desmot. Et, c’est aussi une évidence: un manager ne peut évoluer et faire évoluer ses équipes qu’en leur créant un espace où ils peuvent déployer leur potentiel.«Je développe l’autonomie de mes collaborateurs à tous les niveaux de l’entreprise», précise-t-il. Un effet cascade des plus émulants et des plus vertueux, car chaque manager se trouve porté par l’élan de ses collaborateurs, désormais, autonomes.Tous les collaborateurs sont responsabilisés. Chacun connaît ses droits et ses obligations; ce qui les rend acteurs de leur vécu en entreprise. «Tous mes collaborateurs ont la main sur leur destin professionnel», déclare G. Desmot.Autonomie, c’est bien, mais à quelle sauce? Pour G. Desmot, on ne peut réussir

l’autonomie que si on fait l’effort de connaître les motivations du collaborateur et si on lui précise son périmètre d’action. La finalité est de l’aider à réussir. Le collaborateur est, ainsi, entraîné dans un cercle vertueux, qui l’encourage à aller, toujours, plus loin.La deuxième condition, selon G. Desmot, pour réussir l’autonomie des collaborateurs incombe au manger, lui-même. «Je dois donner confiance à mes collaborateurs, par mes attitudes au quotidien, leur montrer que je crois en eux et reconnaître leurs réussites», insiste-t-il.Un manager, qui prône l’autonomie des collaborateurs, doit faire le deuil de la super-puissance: tout savoir et tout décider. «Mon rôle, aujourd’hui, est de

ne plus être indispensable», s’amuse G. Desmot.

Droit à l’erreurLes Japonais prônent l’APE: l’apprentissage par l’erreur. Une démarche qui permet de capitaliser sur les enseignements tirés. Précisons que l’erreur est différente de la faute, qui est la ré-occurrence de l’erreur.Or, nous sommes dans une société qui glorifie le manager et le collaborateur qui ne se trompent jamais. Or, qui ne fait rien ne risque rien. La survenue d’une erreur est une excellente occasion d’apprentissage. Ce que l’on apprend après une déconvenue, on ne l’oublie pas jamais. En reconnaissant le droit à l’erreur, l’entreprise libère le potentiel de son capital humain. Les collaborateurs osent aller investir des champs nouveaux, osent proposer, osent innover. Osent, tout simplement. En cas de problèmes? «Mes collaborateurs ont le droit de venir dans mon bureau avec un problème, mais avec trois solutions», explique G. Desmot.Les trois solutions sont, en fait, le résultat des enseignements tirés de l’erreur. L’erreur ne donne plus droit à une

C

L’employeur de l’année livre ses secretsSage Maroc

CARRIERE

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L’entreprise heureuse? C’est l’entreprise où le personnel a envie d’y aller, le matin, quand il se réveille. Pour cela, Sage Maroc a su donner, à ses collaborateurs, cette envie. L’aboutissement a été la distinction de Sage Maroc en tant que «meilleur employeur», lors du premier trophée «meilleur employeur» décerné par Careers in Morocco. Notre palmarès national «great place to work».

«Mes collaborateurs ont le droit de venir

dans mon bureau avec un problème, mais avec

trois solutions»

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N°3 Avril - Juin 2012

sanction, mais devient une opportunité d’apprendre.

Et du plaisir à faire son travail«La vie est trop courte pour aller au bureau où l’on n’aime pas travailler», s’exclame G. Desmot. Quand on prend plaisir à faire quelque chose, on la réussit mieux que si l’on doit la faire par obligation. Le plaisir génère un fort sentiment de

gratitude, crée les conditions d’un fort sentiment d’appartenance et les bases d’une motivation pérenne et durable.«Chez Sage, nous avons, depuis longtemps, une culture RH très forte. Nous partageons, tous, les valeurs de l’entreprise. Nous les portons dans notre ADN. Nous avons, tous, du sang vert»; vert en référence à la couleur officielle de Sage. Pour garder ce plaisir, le manager de Sage Maroc ose. Il organise, à la surprise générale de ses collaborateurs, des journées vitaminées ou des «instants bonheur», des moments de totale déconnexion, avec le travail, qui permettent à ses collaborateurs de recharger les batteries. Ainsi, en décembre dernier, voyant ses collaborateurs sous pression, il prend l’initiative d’organiser une journée vitaminée. Un matin, l’ensemble du personnel a eu la surprise de voir un espace de massage avec une masseuse professionnelle. Chaque collaborateur avait droit à 10 minutes de massage. 80% du personnel en ont bénéficié.

«Mes collaborateurs, mes partenaires»«Je consacre 50% de mon temps à l’épanouissement de mes collaborateurs» insiste G. Desmot. «Tous mes collaborateurs ont une vision de leur contribution individuelle à l’entreprise». Leur travail a un sens pour eux et savent ce qu’ils valent pour l’entreprise; ce qui les motive, énormément. En cinq ans, Sage

Maroc a multiplié son chiffre d’affaires par 5 et le staff est passé de 8 collaborateurs à 50.Octobre 2011 représente l’apothéose de cette équipée. Les cinquante collaborateurs de Sage Maroc sont partis en voyage en France, à l’occasion de la convention de Sage en Europe. «En associant tout le monde à ce voyage, mon message était clair: nous sommes une seule et même équipe», s’enorgueillit G. Desmot. En bon partenaire, G. Desmot partage tout avec ses collaborateurs. «Si la société marche bien, je le leur rends». En effet, Sage Maroc consacre 60% de sa croissance au développement du capital humain: par le recrutement, par les formations au Maroc et à l’étranger, par les primes et autres mesures qui ont pour finalité de rendre hommage à l’implication de toutes les ressources humaines. g

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Avec la collaboration de CapRh Maroc

Sage est le partenaire des entreprises pour leur gestion. Pour garantir une ges-tion en toute sérénité à ses 6,1 millions d’entreprises clientes dans le monde, Sage s’appuie sur l’expertise de ses 12 300 collaborateurs, sur son réseau de 28 000 partenaires revendeurs et sur plus de 40 000 experts comptables, prescrip-teurs de ses solutions. Sage accompagne ses clients dans leur croissance grâce à ses investissements en R&D, qui lui permet-tent d’anticiper les évolutions légales, fis-cales et technologiques, et assure un haut niveau de service et d’assistance. Son chif-fre d’affaires au 02/01/2012 est de plus de 1 534 millions d’Euros.Au Maghreb, Sage compte plus de 15 000 Clients, 40 000 utilisateurs, et un réseau de 125 partenaires revendeurs et intégrateurs.

A propos de Sage Maroc

Cabinet spécialisé dans le coaching, la formation et l’accompagnement des ressources humaines. Il accompagne, depuis une dizaine d’années, des entreprises dans le secteur privé et public, sur différentes problématiques managériales: changement, vision, performance, charte de valeurs.

Sage Maghreb «Meilleur Employeur» de l’année 2011

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ans le but de valoriser les don-nées d’entreprise pour un pi-lotage à 360°, Sage, 3e éditeur mondial des solutions de gestion

pour entreprises, poursuit son accom-pagnement des directions financières à travers la suite FRP 1000 (Financial Ressource Planning) pour la gestion des flux financiers, qui fête ses 10 ans. Côté Gestion des RH, Sage poursuit son leadership avec le lancement de sa suite «Paie RH V20» visant à faciliter les déclarations et simplifier la communica-tion entre la D. RH et les collaborateurs de l’entreprise avec en prime, un portail

Web qui permet de suivre, entre autre, les demandes de congés et de formation, les compétences et le Workflow des in-formations personnelles. Et pour répon-dre aux exigences croissantes des PME en termes de performance et d’accessibi-lité des progiciels pour des populations diversifiées d’usagers, Sage renouvelle et enrichit ses gammes Sage 30 et Sage 100 avec une nouvelle génération d’offres de logiciels et de services, la «Génération i7» basée sur des technologies Web et qui étend le champ d’application des logiciels Sage à l’ensemble des collabo-rateurs de l’entreprise. g

Solutions Part-Pro

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e dernier carré magique de Gar-tner évaluant les plateformes de protection des postes de travail (Magic Quadrant for Endpoint Pro-

tection Platforms, Peter Firstbrook, Neil MacDonald, John Girard ) place Kas-persky Lab dans la zone des leaders des éditeurs de sécurité IT. Ceci revient principalement aux atouts de la nou-velle suite, Kaspersky Endpoint Secu-rity 8 qui offre une détection rapide et complète des malwares, accompagnée d’une réduction de la surface poten-tielle d’attaque, la facilité d’adminis-tration, les fonctions HIPS avancées et l’étendue des plates-formes de postes de travail prises en charge, …A ce propos, Eugene Kaspersky, Pré-sident et CEO de Kaspersky Lab, dé-clare: «Je ne peux sous-estimer l’importance de l’analyse de Gartner. Il est très important pour nous de figurer parmi les “Leaders” dans le “Magic Quadrant”». g

Kaspersky Lab, le LeaderPlateformes de protection des postes de travail

valorise le pilotage à 360°Sage

Suite aux tests réalisés sur les firewalls «de nouvelle génération» par NSS Labs, un des leaders indépendants de la recherche et des tests de sécurité, Stonesoft a ob-tenu le label «Recommend» pour avoir réussi les tests de contournement des défen-ses, la stabilité et la fuite des données. Le firewall NGFW (Next Generation Firewall) de Stonesoft «FW-1301» a ob-tenu des résultats saisissants,

avec 100% de protection contre

les exploits 2011 et 100% de protection contre les tech-niques de contournement évaluées. Il a également démontré une bonne stabi-lité prouvant sa capacité de maintenir la sécurité même lors des attaques ou quand le trafic réseau atteint des pics. Cerise sur le gâteau, Stone-soft annonce de nouvelles fonctionnalités de firewall NG avec le lancement de la première Security Engine transformable. En fonction des préférences de l’utili-sateur, Stonesoft Security Engine assume sept rôles de sécurité différents et s’adap-te aux changements des en-vironnements sécuritaires et/ou métier. g

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NSS Labs recommande

le FW-1301

Stonesoft

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Les données ne font pas qu'augmenter, elles se multiplient à une vitesse sans précédent.

La demande en stockage de données augmente d'année en année.

Le moment est venu de prendre le contrôle.

© 2011 Dell Products. Dell, le logo Dell et Compellent sont des marques ou des marques déposées de Dell Inc. aux États-Unis et dans d'autres pays. Tous droits réservés. Dell renonce à tout droit de propriété sur les marques et noms de produits autres que les siens. Dell Corporation Ltd, Dell House, The Boulevard, Cain Road, Bracknell, Berkshire, RG12 1LF, Royaume-Uni.

L'augmentation continue de la capacité de stockage n'est pas la réponse au problème. Il faut trouver de nouveaux moyens d'utiliser le stockage plus effi cacement. La famille de solutions de stockage de Dell répond à cette demande : souple et évolutive, elle vous aide à stocker davantage avec moins.

Solutions Compellent™

Plateforme de stockage entièrement virtualisée à optimisation autonome pour les entreprises et le Cloud, qui place toujours les données au bon endroit, au moment opportun et au meilleur coût.

Avec une ligne de produits de stockage leader du marché, Dell a la solution qui répond aux besoins de votre entreprise, quels qu'ils soient.

Pour en savoir plus, consultez yourdellsolution.com/ma

multiplient à une vitesse sans précédent.L'augmentation continue de la capacité de stockage n'est pas

d'utiliser le stockage plus effi cacement. La famille de solutions

Plateforme de stockage entièrement virtualisée à optimisation autonome pour les entreprises et le Cloud, qui place toujours

Avec une ligne de produits de stockage leader du marché, Dell a la solution répond aux besoins de votre entreprise, quels qu'ils soient.

Le pouvoir d'en faire plus

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Solutions Part-Pro

ans le contexte économique actuel, les entreprises sont confrontées à de nombreux défis, notamment, l’amélioration des performances, la

consommation de moins de ressources, l’ac-croissement des bénéfices tout en s’adaptant au marché actuel. Cette réalité s’accentue da-vantage chez les PME qui doivent lutter pour survivre et rester compétitives sur le marché. Dans ce contexte, NetApp, un des leaders des solutions de stockage pour les entreprises, propose une gamme de solutions de stoc-kage unifiées, dédiée aux PME. Disponibles

chez Afina Maroc, les solutions «FAS2000», notamment le «FAS2040», permettront donc aux PME d’optimiser leurs investissements en stockage tout en tirant le meilleur parti des budgets et des ressources limités. Elles consti-tuent par ailleurs, une solution de stockage performante, intuitive, évolutive fiable mais surtout, abordable, susceptible de gérer les charges de travail typiques de la consolidation Microsoft Windows Storage et des environ-nements virtualisés, notamment grâce à sa grande matrice de compatibilité (Protocoles FC, ISCSI, FCOE, …) g

ell ne connait pas de crise. Il est le seul fabricant de serveurs à avoir connu une hausse de ses revenus serveurs sur le 4ème

trimestre 2011 avec 9,7% de croissance de ses revenus par rapport à l’année pré-cédente. Dans ce contexte, Dell conti-nue d’innover et sort une nouvelle gé-nération des serveurs PowerEdge, aux formats lame, rack et tour, plus perfor-mants, faciles à administrer et optimisés pour les environnements exigeants. Do-tés des cartes d’administration à distan-ce, iDRAC7, munie de son contrôleur Lifecycle 2.0, les nouveaux serveurs Dell offrent une efficacité énergétique, un stockage évolutif et des fonctionna-

lités avancées de réseau et de sécurité. A ce propos, Larbi Berrada, Country Manager pour Dell Emerging Markets déclare «Dell a conçu ses nouveaux ser-veurs Dell PowerEdge sur la base des retours de plus de 7 700 clients de 17 pays et sur 4 continents … Nous avons développé notre nouvelle génération de solutions de serveurs, d’adminis-tration système et de charge de travail pour répondre aux besoins des utilisa-teurs finaux - qui souhaitent un niveau de performance optimal pour exécuter les applications critiques - et des res-ponsables informatiques, qui exigent des solutions plus efficaces, sécurisées et fiables». g

DELL sort le grand jeuPoweredge 12g

attise les PMENetApp

BMCE Bank vient de lancer au Maroc, en avant-première, un service innovant donnant accès gratuitement à plusieurs avantages et réductions lors de l’utilisation de la carte de paiement sur Internet, BMCE @-Pay. En effet, la souscrip-tion à la première carte de paiement internationale uti-lisable sur Internet, BMCE @-Pay, permet l’accès au nouveau programme d’avan-tages «BMCE Fabuleos». Il s’agit du fameux système de cash back offert en partena-

riat avec «www.Fabuleos.fr» et qui offre également, la pos-sibilité de gagner de l’argent tout en effectuant ses achats sur Internet. Parmi les avan-tages de ce service, un accès sécurisé à travers le site www.bmcefabuleos.ma à plus de 800 marques sur internet, un accès à des réductions perma-nentes et à des promotions durant toute l’année avec une Garantie d’acceptation des cartes au niveau de l’ensem-ble de ces sites, même restric-tifs aux cartes marocaines. Ce système de cash back permet de récupérer à fréquence tri-mestrielle, les montants des réductions cumulées lors des achats auprès de l’ensemble des marchands, … g

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Le cash Back enfin disponible au Maroc

BMCE Fabuleos

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okia a présenté récemment de nouveaux produits, services et partenariats au Mobile World Congress, donnant ainsi le ton

pour l’année 2012 et démontrant l’exé-cution rapide de sa nouvelle orientation stratégique. Cette nouvelle straté-gie a déjà conduit à l’adoption de Windows Phone comme principale plate-forme pour les Smartphones Nokia, à des modifications ma-jeures de ses téléphones portables classiques et au lancement de sa division Location & Commerce, qui témoigne d’un intérêt accru pour les services de Géolocalisation. Parmi ces nouvelles offres le Nokia Lumia 610, Nokia Lumia 900, le photophone Nokia 808 PureView. Nokia Lu-

mia 610 offre un accès aisé aux réseaux sociaux, à Internet, à la musique, aux jeux, à la navigation et aux dizaines de milliers d’applications du Windows Phone Marketplace. Le Nokia Lumia 900, commercialisé en janvier comme

le premier smartphone compatible LTE de Nokia, sera désormais

doté de la technologie HSPA deux canaux et d’un débit pou-vant atteindre 42,2 Mbits/s. Nokia a également inauguré une nouvelle ère de photophones haut de gamme. Le Nokia 808 PureView est le premier smartphone à intégrer les tech-

nologies exclusives de photographie No-

kia PureView. g

es caractéristiques innovantes de la caméra Samsung MultiView MV800 permet de capturer des photos parfaitessous tous les an-

gles. L’écran Wide flip-out 3,0 pouces permet d’explorer un monde de possibili-tés artistiques: retourner l’écran jusqu’à 180° pour l’ajuster à l’angle que vous désirez, en évitant les positions les plus diffi-ciles; prendre des photos sous des angles élevés et bas, etc. La technologie innovante de Samsung MV800 est en outre renforcée par une mul-titude de fonctionnalités créatives et innovantes permettant d’ex-plorer des possibilités artistiques illimi-

tées. En appuyant sur le bouton « shut-ter » et en glissant la caméra à travers le

paysage préféré, la fonction-nalité Live Panorama permet de capturer les angles les plus

larges en une même photo. Le MV800 comprend plusieurs

caractéristiques qui font des photos plus qu’un ins-tant de plaisir.En

termes d’apparence, le Samsung MV800 est conçu pour atti-rer l’attention, il of-

fre un style minimaliste et sophistiqué. Grâce à

son design ultra-mince et ses li-gnes modernes métalliques l’appareil ne passe pas inaperçu. g

Photographiez sous tous les angles

Samsung MV800

déploie de nouvelles offresNokia

HP a annoncé, le 27 janvier dernier plusieurs nouvelles innovations, applications, col-laborations et solutions pour tous les profils d’utilisateurs : des particuliers aux PME, et des grandes entreprises aux spécialistes en arts graphiques. Parmi les imprimantes qui ont attiré notre attention, le HP Scanjet Enterprise 8500fn1 Document Capture Works-tation. Une imprimante qui facilite la mobilité et optimise les workflows des entrepri-ses. Le HP Scanjet Enterprise 8500fn1 Document Capture Workstation est aussi un outil indispensable pour les entre-prises qui ont un fort besoin en numérisation. Ce scanner se distingue par son vaste écran tactile couleur, extrême-ment simple à utiliser g

Avec son design élégant et mini-maliste, le HP Pro 3420 All-in-One est la sophistication matéria-lisée. Il possède un look épuré qui restera d’actualité pour les années à venir. Il permet à l’utilisateur de travailler confortablement grâce à un écran de 20” inclinable et pou-vant pivoter pour permettre une position de travail optimale créant ainsi un espace de travail idéal. Sa conception compacte permet une expérience informatique sans en-combrement. Il suffit de sortir le matériel, le brancher, et se mettre au travail. g

N

L

Numériser à gogo

Irrésistible

HP Scanjet 8500fn1DCW

HP Pro 3420

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ZOOM SUR INFO

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Cisco et Amideast pour la même causePME-PMI

es petites et moyennes entreprises représentent une part importante de l’économie aussi bien Nord-Africaine que Moyen-Oriental. Pour

soutenir ces entreprises, Cisco Maroc a annoncé, en marge du Cisco Expo 2012, l’inauguration d’un centre de formation Cisco Entrepreneur Institute au Maroc en collaboration avec America-Mideast Education and Training Services, Inc. (AMIDEAST). L’Entrepreneur Institute fournira des séances de formation accélérée grâce à l’utilisation de la technologie. Selon Cisco Maroc et AMIDEAST, l’Institut des Entrepreneurs offrira des sessions d’apprentissage individuelles en personne ainsi que des séances à distance afin d’aider les entrepreneurs à travers la région à améliorer leurs compétences et à optimiser les opportunités de développement des affaires. Cela servira également de forum aux propriétaires de petites et moyennes entreprises, leur permettant ainsi de collaborer et d’échanger leurs expertises en affaires. «Le Cisco Entrepreneur Institute s’inscrit en étroite collaboration avec l’engagement d’AMIDEAST à fournir des opportunités de formatives et éducatives pour jeunes hommes et jeunes femmes cherchant à acquérir des compétences et des connaissances qui leur permettront de réussir dans un marché de plus en plus global tout en atteignant es objectifs personnels de plus en plus ambitieux. Nous avons hâte de rendre ces ressources disponibles afin de mieux soutenir la promotion individuelle

et professionnelle ainsi que le développement d’idées nouvelles dans les sphères aussi bien privées que publiques», déclare Joe Phillips Country Director d’AMIDEAST.

Quels objectifs?Cisco Entrepreneur Institute a pour objectifs de soutenir le développement des PME PMI et piloter leurs performances. Ipso facto, il pourra les aider à accélérer leur croissance économique et accroître le niveau de vie. Les cours de l’Entrepreneur Institute de Cisco sont conçus pour accélérer le business via une utilisation efficace de la technologie tout en encourageant les solutions innovantes via le partage des meilleures pratiques, qui à leur tour permettront non seulement une croissance continue mais aussi la création d’emplois. «Cisco a utilisé la technologie tout au long de ses 25 ans d’existence afin de devenir l’une des plus importantes entreprises au monde.

Son réseau, toujours croissant de centres de formation et d’instituts locaux, avait été développé dans le but de partager son savoir-faire avec les hommes et femmes d’affaires et les entrepreneurs. Avec le lancement de notre Entrepreneur Institute au Maroc, Cisco réalise son objectif de collaborer avec des organisations communautaires et des bureaux locaux de gouvernement en Afrique du Nord afin de créer une communauté de soutien qui facilitera la réussite entrepreneuriale dans la région grâce à la collaboration», affirme Hassan Bahej, Directeur général de Cisco Maroc.

Quels cursus?En vertu de l’accord avec le Cisco Entrepreneur Institute, AMIDEAST a maintenant mis en place des centres de formation Cisco Entrepreneur Institute au sein de leurs bureaux marocains, ainsi qu’au Liban, à Oman, en Tunisie et en Cisjordanie / Gaza. Des entrepreneurs jeunes seront recrutés afin de participer aux cours de base de l’Institut, à savoir «Démarrage d’une entreprise», «Développement d’une entreprise» ainsi que «Les Essentiels d’une Entreprise iExec», de même que plusieurs cours individualisés dont «L’Etat d’esprit entrepreneurial » et «Web 2.0». «Démarrage d’une entreprise » et «Les Essentiels d’une Entreprise iExec» sont disponibles en français et en anglais.Le Cisco Entrepreneur Institute offre quatre cursus de base, avec pour cible aussi bien les micro-entreprises que les entreprises de plus grand calibre. L’Institut a pour mission d’accélérer le business via une utilisation efficace des solutions technologiques, accroître l’emploi et assister au développement et au maintien de la croissance économique à travers le monde.

Cela favorise l’innovation, la croissance et la prospérité tout en aidant à transformer les économies et le paysage social mondial en montrant la valeur que peut apporter la technologie aux affaires et en apportant un centre de ressources pour entreprises offrant conseils, mentorat, des solutions Internet pour entreprises et une technologie

de réseau humaine. g

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Les Cisco Entrepreneur Institutes sont déjà présents en Arabie Saoudite, en Egypte, au Liban, au Maroc, à Oman, en Tunisie, aux Emirats Arabes Unis et en Cisjordanie / Gaza. Dans la région Moyen-Orient Afrique du Nord Levant (MENAL), des Instituts sont présents dans huit pays avec un total de quinze Cisco Entrepreneur Institutes. Créé en 2007, le Cisco Entrepreneur Institute est aujourd’hui présent dans 35 pays avec 132 instituts et formé plus de 170 000 entrepreneurs.

Partout dans le monde

Réalisé par S. Zinnid

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BECAUSE THERE IS NO PATCH FOR HUMAN CRUEL INTENTIONS

YOU DON’T HAVE TO WORRY ABOUT YOUR DATA

WE ARE LOOKING AFTER THEM

DATAPROTECT

http://www.dataprotect.ma

http://www.dataprotect-institute.com