Théâtre Croisette / Hôtel JW Marriott LES 39 MARCHES · POINTS DE VENTES HABITUELS: Fnac,...

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Samedi 3 novembre 20h30 Théâtre Croisette / Hôtel JW Marriott DOSSIER DE PRESSE LES 39 MARCHES ERIC METAYER CONTACT PRESSE Elisabeth LARA – Palais des Festivals et des Congrès – La croisette CS 30051 06414 CANNES Cedex 04 92 99 84 46 – [email protected]

Transcript of Théâtre Croisette / Hôtel JW Marriott LES 39 MARCHES · POINTS DE VENTES HABITUELS: Fnac,...

Samedi 3 novembre 20h30

Théâtre Croisette / Hôtel JW Marriott

DOSSIER DE PRESSE

LES 39 MARCHES

ERIC METAYER

CONTACT PRESSE

Elisabeth LARA – Palais des Festivals et des Congrès – La croisette CS 30051

06414 CANNES Cedex

04 92 99 84 46 – [email protected]

TARIFS :

1ère Série Orchestre : Public 34 € / Réduit 31 € / Abonné 28 €

2ème Série Balcon : Public 26 € / Réduit 22 € / Jeune 12 € / Enfant 10 €

POINTS DE VENTE : BILLETTERIE DU PALAIS DES FESTIVALS ET DES CONGRÈS ouverte du lundi au samedi (sauf jours fériés) de 10h à 18h et 1h avant chaque représentation sur le lieu du spectacle. Tél. : 04 92 98 62 77 - [email protected] www.palaisdesfestivals.com POINTS DE VENTES HABITUELS : Fnac, Virgin, Cultura, Carrefour, Auchan, E. Leclerc, Géant Casino, Cora, Intermarché, fnac.com, ticketnet.

Atelier Théâtre Actuel

présente un spectacle du Théâtre La Bruyère co- produit

par Sofithéa En accord avec Edward Snape pour Fiery

Angel Limited

Les 39

Marches De John BUCHAN et Alfred

HITCHCOCK

Adaptation théâtrale de Patrick BARLOW

D’après un concept original de Simon

CORBLE et Nobby DIMON

Adaptation française : Gérald SIBLEYRAS

Une comédie mise en scène par Eric

METAYER

Avec :

ERIC METAYER JEAN-PHILIPPE BECHE

ANDREA BESCOND CHRISTOPHE LAUBION

Décors : Nils Zachariasen - Costumes : Monika Mucha Lumières : Philippe Quilliet - Son : Vincent Lustaud Assistante à la mise en scène : Viviane Marcerano

Dans une mise en scène décapante d’Eric Métayer, quatre comédiens interprètent plus de 150 personnages et restituent avec loufoquerie l’univers d’Alfred Hitchcock : Londres, la lande écossaise, des cascades, des poursuites de voiture, une histoire d’amour, espionnage, suspens...

A Propos des 39 Marches, par Eric Métayer «Les 39 Marches d’Hitchcock au théâtre ! Quand on vous propose une telle aventure, vous dites tout de suite : Non ! Surtout lorsque l’on vous précise qu’il n’y aura que quatre comédiens, pour environ 150 rôles ! (je ne compte pas bien sûr la vache au passage à niveau, les douze moutons dans la lande, les poissons dans le Loch, etc…). Et puis, en y réfléchissant, pour avoir vécu Les Cailloux plein les poches et Un monde fou au Théâtre La Bruyère, pour avoir eu le plaisir « de donner à voir l’invisible » aux spectateurs : créer seize, trente-deux ou 150 personnages, vous vous dites que, peut-être, la route est ouverte, les codes admis, tous les délires permis. La pièce des 39 Marches est construite sur les décalages, l’esbroufe, le gigantesque que, seul, permet le théâtre. Remplir le vide de la scène du plein de notre imaginaire. C’est avec plaisir que je reprends mon âme d’enfant et la joie de jouer à « si on disait que ». La mise en scène des 39 Marches demande un travail extrêmement minutieux car tout y est passion, folie, étonnement, émerveillement, sourire, rire, et toute cette belle mécanique doit être fluide pour qu’elle ne paraisse pas, car, dès qu’on s’aperçoit qu’un acteur veut à toute force vous faire rire, il cesse d’être comique, pour devenir risible. Les 39 Marches est un magnifique numéro de clowns « policier ». Ou tout est faussement pauvre, raté, douloureux parce qu’improvisé, pour le plaisir du rire et du rêve. Pour cela tout doit être vraiment riche, réussi et indolore parce que répété moult et moult fois. Capitaine du vaisseau avec équipage, et quel équipage ! tous des marins qui aiment la haute mer, les embruns, les vagues. Techniciens et comédiens n’ont qu’une envie : vous embarquer dans leur aventure tonitruante. Nous avons largué les amarres pour quitter le port des répétitions. Ça secoue déjà en filage ! On sent les embruns du large : la scène du La Bruyère. Le vent chaud du public que nous attendons pour gonfler ensemble les voiles des 39 Marches. Peut-être qu’une mouette hitchcockienne se posera sur le bastingage pour nous souhaiter bonne chance. Peut-être deux, même trois, voire 10 mouettes, 100…. Oh, là, c’est un autre film. »

A propos des 39 Marches, par Gérald Sibleyras « Les 39 Marches d’Alfred Hitchcock, c’est d’abord un souvenir de cinéma. Le thème est ultra classique : un homme seul contre tous sauve le monde d’un complot diabolique. Le thème est classique et pourtant, le film est haletant et drôle du début à la fin. Les auteurs anglais de l’adaptation théâtrale ont restitué toute l’ironie du film. En poussant très loin la convention théâtrale, ils parviennent à des sommets de loufoquerie sans jamais rien sacrifier de l’action. C’est tout le charme de ce spectacle. Pourtant, le théâtre se prête mal à la gesticulation, à la bagarre, aux

poursuites. Il a donc fallu faire preuve d’une ingéniosité permanente. Tout est drôle dans leur manuscrit, la moindre réplique, la moindre didascalie, la moindre parenthèse. Avec Eric Métayer, il nous est vite apparu qu’il ne fallait rien adapter spécifiquement pour le public français. Le héros Richard Hannay est un « british » pur sucre qui se retrouve en Ecosse, or l’Ecosse est un pays aussi exotique pour nous que pour les Anglais. Toute transposition eût été artificielle. Pour autant, la traduction n’a pas été si simple, l’anglais est une langue «onomatopéique » qui permet toutes les extravagances. Il aura fallu plusieurs dictionnaires… Enfin, je pense que si Eric Métayer n’avait pas été libre pour monter ce spectacle, il aurait fallu demander à… Eric Métayer. »

Biographies Les auteurs : John Buchan John Buchan dit Lord Tweedsmuir (26 août 1875, Perth, Royaume-Uni,- 11 février 1940 au Canada), 1er baron Tweedsmuir d’Elsfield, fils d’un pasteur calviniste, fut le 15e Gouverneur Général du Canada, de 1935 à 1940. Il commence sa carrière professionnelle comme avocat à Londres. Devenu secrétaire de Lord Milner, il l’accompagne en Afrique du Sud en pleine guerre des Boers qui oppose les Britanniques aux colons d’origine hollandaise durant deux ans et demi. Cette épreuve marquante aura des conséquence sur sa vie d’écrivain. De retour à Londres, il travaille dans l’édition, chez Nelson. En 1915, il se lance dans le journalisme qui correspond mieux à son tempérament et à son désir de témoigner de la vie et de la souffrance des hommes. Il « couvre » la Première Guerre mondiale pour le Times. En 1916, il entre dans les services secrets britanniques et opte pour une carrière plus discrète mais dangereuse et active. En 1927, John Buchan est élu au Parlement. En 1935, il est nommé Gouverneur Général du Canada, où il meurt accidentellement le 11 février 1940. Parallèlement à ses activités professionnelles et politiques, il écrit de nombreux livres. Il publie des biographies (Walter Scott, Oliver Cromwell et Jules César), des essais (sur l’Eglise d’Ecosse et les colonies britanniques en Afrique), des textes autobiographiques et des romans d’espionnage dont Les 39 Marches en 1915 (adapté au cinéma en 1935 par Alfred Hitchocock), La Centrale d’énergie en 1916, Les Trois otages en 1928. Source Creative Commons – Wikipedia

Alfred Hitchcock Anglais, naturalisé américain, Sir Alfred Hitchcock (13 août 1899, Leytonstone, Royaume-Uni – 29 avril 1980 Los Angeles, Etats-Unis) était le fils d’épiciers en gros et le dernier de trois enfants. A la mort de son père en 1914, il trouve un emploi à la Compagnie Henley qui fabrique des câbles électriques. Son travail dans la publicité développe ses talents de graphiste. Sa carrière cinématographique débute en 1921 lorsqu’il est engagé par les studios américains de la Famous Players-Lasky à Islington. Pendant deux ans il va se rendre indispensable et va dessiner des intertitres. Il devient ensuite l’assistant réalisateur dans la Compagnie fondée par Michael Balcon. C’est ainsi qu’en 1923 il rencontre sa future femme Alam Reville lors du tournage de Woman to Woman qu’il épousera en 1926. Il part compléter ses connaissances à Berlin (1923-1925). Il réalise son premier film (Le Jardin du plaisir) en 1926. D’abord mis au placard, le film sort en 1927 et le public et la critique sont enthousiastes. Trois semaines plus tard sort son 3e film Les Cheveux d’Or qui obtient un immense succès. Puis, après quelques films qui ne le satisfont pas, il réalise Chantage. Succès phénoménal. En 1933, il réalise son premier film pour la Gaumont-British Picture Corporation, L’Homme qui en savait trop. Un succès. Le second, Les 39 marches (1935) est considéré comme l’un de ses meilleurs films du début de sa carrière. Le plus grand succès du réalisateur dans cette période britannique est Une femme disparaît. Vers la fin des années 30, au sommet de son art, il part à Hollywood et réalise Rebecca. Ce film est un triomphe. A partir de ce moment, il tournera quasiment tous ses films aux Etats-Unis.

En 1978, il prépare un nouveau film d’espionnage, The Short Night. Mais devant la difficulté du tournage, il met fin à sa carrière et prend sa retraite. Considéré comme « le maître du suspense » et l’un des plus grands réalisateurs de cinéma, Alfred Hitchcock a légué au cinéma une oeuvre policière d’une grande intensité, avec des films comme Soupçons, Les Enchaînés, L’Inconnu du Nord-Express, Le Crime était presque parfait, Fenêtre sur cour, Sueurs froides, La Mort aux trousses, Psychose, Les Oiseaux, Pas de printemps pour Marnie… Son talent lui valut d’être nommé à cinq reprises aux Oscars mais il n’en reçut aucun ! Source Creative Commons – Wikipedia Le film Les 39 marches (The 39 steps) est sorti le 6 juin 1936 au Royaume-Uni et le 1er août 1936 aux Etats-Unis. Alfred Hitchcock a réalisé ce film d’après un scénario de Charles Bennett et Ian Hay inspiré du roman de John Buchan. Il y a eu deux remakes : Les 39 marches (The 39 steps), film britannique de Ralph Thomas et Les 39 marches (The Thirty-Nine Steps), film britannique de Don Sharp. En projet : Les 39 marches (The 39 steps) film américain de Robert Towne.

Adaptation française : Gérald Sibleyras Dramaturge de renom, Gérard Sibleyras est l’auteur de pièces traduites en diverses langues et produites dans de nombreux pays. En 2006, il reçut à Londres un « Laurence Olivier Award for Best Comedy » pour Le Vent des peupliers (adapté par Tom Stoppard). Et, en 2007, il s’est vu décerner le « Prix Théâtre » par la SACD (Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques). Chroniqueur à France Inter pendant quatre ans, Gérard Sibleyras y rencontre pendant cette période Jean Dell avec lequel il écrit Le Béret de la tortue (2001), puis Un petit jeu sans conséquence (9 nominations aux Molière 2003). Ils ont également coécrit Une heure et demie de retard (2005), comédie créée au Théâtre des Mathurins, et Vive Bouchon, à l’affiche du Théâtre Michel en 2006. Il écrira seul Le Vent des peupliers (mise en scène Jean-Luc Tardieu, 4 nominations aux Molière dont celle du Meilleur Auteur). Puis sa pièce, La Danse de l’albatros, sera mise en scène par Patrice Kerbrat (nominations aux Molière 2007 pour le Molière du meilleur auteur francophone vivant et pour le Molière du Meilleur comédien dans un second rôle). En 2008 Le Banc (mise en scène par Christophe Lidon) sera interprété par Régis Laspalès et Philippe Chevallier. Ces trois spectacles ont été à l’affiche du Théâtre Montparnasse. Quant à sa pièce, L’Inscription, elle a été montée au Petit-Montparnasse (plusieurs nominations dont meilleur spectacle de création française – Meilleur auteur francophone aux Molière 2004 dont un Molière obtenu : Martine Sarcey : meilleur second rôle féminin).

RÉPERTOIRE : Abigail’s Party, co-adaptation de la pièce de Mike Leigh avec Etienne de Balasy Des Fleurs pour Algernon / Daniel Keyes The Retreat from Moscou (La Retraite de Russie) / William Nicholson Le Béret de la tortue, co-écrit avec Jean Dell Un Petit jeu sans conséquence, co-écrit avec Jean Dell (9 nominations aux Molière 2003 dont 5 Molière obtenu : Meilleur spectacle privé – meilleur spectacle de création – Meilleur metteur en scène – Révélation théâtrale féminine – Révélation théâtre masucline) Le Vent des peupliers (4 nominations aux Molière 2003 dont Meilleur Auteur – Meilleure pièce du théâtre privé) L’Inscription (plusieurs nominations dont meilleur spectacle de création française – Meilleur auteur francophone aux Molière 2004 dont un Molière obtenu : Martine Sarcey : meilleur second rôle féminin)

Une heure et demie de retard, co-écrit avec Jean Dell Vive Bouchon, co-écrit avec Jean Dell La Danse de l’albatros (nomination aux Molière 2007 : Meilleur auteur) Rabbi Jacob, livret de la comédie musicale co-écrit avec Etienne de Balasy pour les productions Talar. Spectacle adapté du film de Gérard Oury Les Aventures de Rabbi Jacob. Le Banc Stand Up Mauritius / Theresa Rebeck La Récompense La Chambre bleue / Georges Simenon Les 39 Marches de John Buchan et Alfred Hitchocock, adaptation théâtrale de Patrick Barlow Comédie romantique Cendrillon / Livret et paroles de la comédie musicale co-écrits avec Etienne de Balasy

Eric Métayer, Metteur en scène et 70 rôles dont Mr Jordan MISE EN SCENE Spectacle d'Alex Métayer au Casino de Paris à Bobino Spectacle de Sylvie Joly au Palais des Glaces Spectacle de Marc Jolivet au Café de la Gare Art de Yasmina Réza au Festival d’Anjou avec les Arthurs C’est pas du Ronsard (interprété par Agnès Soral, Avignon / Tournée, 2004)

THEATRE, acteur : Ligue d’improvisation française Le Couple (mes. Gilles Galliot, Théâtre du Splendid, 1992) Sans rancune (mes. Pierre Mondy, Théâtre du Palais Royal, 1992) Bataclan et Cirque d'hiver (1994) Aimez-moi les uns les autres (mes. Eric Métayer, Théâtre du Gymnase, 1996) NOMINATION RÉVELATION THEATRALE MOLIERE 1996 Une table pour six (mes. Alain Sachs, Théâtre du Palais Royal, 1998) Les Possédés (mes. Roger Planchon, Opéra Comique / Tournée, 1998) La Dame de chez Maxim’s (mes. Roger Planchon, Opéra Comique / Tournée, 1998) Mariages et conséquences (mes. Catherine Allary, Théâtre de la Renaissance / Tournée, 1999/2000) Les Œuvres abrégées de William Shakespeare (Adapt. Anne Beaumont, Comédie de Paris, 2001) Panique au Plazza (mes. Pierre Mondy, Théâtre des Variétés, Tournée Belgique/ Suisse, 2002) Des cailloux plein les poches (de Marie Jones, mes. S. Meldegg, Théâtre La Bruyère / Tournée, 2003) NOMINATION MEILLEUR COMÉDIEN AUX MOLIÈRE Stationnement alterné (de Ray Cooney, mes. Jean-Luc Moreau,Théâtre de la Michodière / Tournée, 2005) Un monde fou (de Becky Mode, mes. Stephen Meldegg, Théâtre de Bruyère, 2007, Tournée 2009) MOLIÈRE DU SPECTACLE SEUL EN SCÈNE Les Aventures de Rabbi Jacob (d’après le film de G. Oury, mes. Patrick Timsit, Palais des Congrès, 2008) Chat et souris (de Ray Cooney, m. en sc. Jean-Luc Moreau, Théâtre de la Michodière, 2009)

THÉÂTRE, auteur : Le Couple (mes. Gilles Galliot, Théâtre du Splendid)

CINÉMA : Eric Métayer a tourné dans Un étrange voyage (réal. A. Cavalier, 1980), L'Indic (réal. S. Leroy, 1982), Légitime violence (réal. S. Leroy, 1982), Paulette (réal. Claude Confortès, 1985), Les Mille et une nuits ((réal. Ph. De Broca, 1989), Hiver 54 (réal. D. Amar, 1989). G. Frot-Coutaz l’a dirigé dans Après après demain (1989), Cl. Lelouch dans La Belle histoire (1991), P. Jolivet dans A l’heure ou les grands fauves vont boire (1992), G. Cuq dans Les Percutés (1999).

TÉLÉVISION, acteur : Eric Métayer a tourné notamment dans Les Pïque-Assiette (1988), Stirn et Stern (réal. P. Kassovitz,1989), Sisterly Feelings (réal. P. Mondy, 1990), Quatre pour un loyer (real. G. Barrier, 1990), Maigret et le corps sans tête (réal. S. Leroy, 1991). P. Setbon l’a dirigé dans Commissaire Dumas d’Orgueuil et Cocorico (1992), Ph. de Broca dans Le Veilleur de nuit (1996), J.-Cl Susfeld dans Madame le Consul (1996), E. Civanyan dans Les tiers mondains (1996). Il a tourné également dansTous les moyens sont bons et Petite Menteuse (réal. T. Chabert, 1997), La Course de l’escargot (réal. J. Boivin, 1998), Les Duettistes / « Une dette mortelle » (réal. A. Tasma, 1998). Il a été également à l’affiche de Maternité (réal. J.-D. Robert, 1999), Un flic nommé Lecoeur (épisodes 1 & 2 : réal. A. Tasma, 1999) – (épisodes 3 à 6 : réal. J.-Y. Pitoun), Ca s’appelle grandir (réal. A.Tasma, 2001), Avis de tempête (réal. C. Leherissey, 2001),

Les Monos (2001-2002), et plus récemment dans Le Menteur (réal. Ph. de Broca, 2004), La Surprise (réal. A. Tasma, 2006), Sketch Show (productions 22, 2007), La Maison Tellier (réal. E. Rappeneau, 2007).

TÉLÉVISION, auteur : Le Bonheur d’en face (Série de 26 X 26' diffusée sur la RTBF) / Les Monos – Episode « La loi du silence » et Episode « L’esprit d’équipe »

Jean-Philippe Beche, 70 personnages dont Mr Memory THÉÂTRE : Ma femme est folle (Théâtre des Nouveautés, 2009) Jacques et son Maître (M. Kundera, Festival Théâtre de Bruges, 2008) L’Eventail de Lady Windermere (O. Wilde, mes. S. Azzopardi, Théâtre 14 puis Bouffes Parisiens) Les Rustres (C. Goldoni, mes. Fr. Joffo, Théâtre Saint-Georges, 2004-2005) Panique au Plazza (R. Cooney, mes. P. Mondy, Théâtre des Variétés, 2002) Ruy Blas (V. Hugo, mes. J. Martinez, Tournée Nouvelle Scène, 2001) Au pied levé (de et mes. G. Linsolas et G. Savoisien, Tournée Nouvelle Scène, 2000) Faubourg Passion (de et mes. C. Azzola 1997) Les Diamants de la liberté (de et mes. H. Lazarini, Théâtre de la Mare au Diable, 1989) Connaissez-vous Maronne (D. Boulanger, mes. B.-J. Rosette, Théâtre du Bel Air, 1987) Toussaint Louverture (E. Glissant, mes. B.-J. Rosette, Théâtre Noir, Paris, 1985) Le Roman de Renart (mes. J. Guibal, Théâtre de la Renaissance, 1983) Le Sixième jour (G. de Maupassant, mes. L. Azimiora, Espace Kiron, 1982)

CINÉMA : Collection « Sable noir » La Maison sur la colline (réal. V. Jacquier et H. Veludo, 2007) Un long dimanche de fiançailles (réal. J.-P. Jeunet, 2003) Pas de scandale (réal. B. Jacquot, 1999) Mes meilleurs copains (réal. J.-. Poiré, 1988) Mon bel amour, ma déchirure (réal. J. Pinheiro, 1987)

TÉLÉVISION : Plus belle la vie (France 3, 2008) R.I.S. (réal. Ch. Barbier, 2008) Forêt noire « Section de recherches » (réal. J.-L. Breitenstein, 2007) Les Tricheurs (France 3, réal. L. Carcélès, 2007) L’Ex de ma fille (réal. Ch. Spiero, 2006) Préjudice (réal. Fr. Berthe-Guest, 2006) Joséphine Ange Gardien (réal. V. Monnier-Guest, 2006) Maux d’amour « premier secours » (réal. D. Delaire, 2005) Danger public « le proc » (réal. Cl. Tonetti, 2005) Affaires sous X Série « Diane femme flic » (réal. D. Tabuteau, 2004) Crimes de sang «La Crim’» (réal. Fr. Luciani, 2004) Une mort pour une autre «La Crim’» (réal. J.-P. Prevost, 2004) «La Crim’» (réal. D. Amar, 2004) : épisodes Douleur assassine - L’Intox - Taxi de nuit - Camarade P 38 «La Crim’» (réal. D. Guillo, 2003) : épisodes Sans concession - Enfance volée La Part du diable «La Crim’» (réal. V. Monnet, 2003) Noces de papier – série « Sauveur Giodano » (réal. Ed. Niermans, 2002) Mort d’un juge – série « un homme en colère » (réal. L. Katrian, 1998) Un et un font six (réal. J.-P. Vergne, 1997) Extra Zidga (Série M6, 1996) Sans mentir (réal. J. Bunuel, 1995) Assédicquement vôtre (réal. M. Frydland, 1993) Quelques hommes de bonne volonté (réal. Fr. Villiers, 1982)

Andréa Bescond, rôles de Paméla, Annabella et Margaret THÉÂTRE : Ligue d’improvisation (Toulouse 1999-2000) Cuisine et dépendance (Théâtre des Violettes, 2004) Les Trois coups (off Broadway, 2001)

SPECTACLES VIVANTS COMÉDIES MUSICALES : Gladiateur (E. Chouraqui et St. Loras, 2004) Bagdad Café (P. Adlon et B. Telson, 2005-2006) comédienne, chanteuse, danseuse Roméo et Juliette (G. Presgurvic, 2007-2009) Les X Commandements (E. Chouraqui et K. Ouali, 2008) Rabbi Jacob (m. en sc. P. Timsit, 2008) comédienne, chanteuse, danseuse

SPECTACLES VIVANTS THÉÂTRE PHYSIQUE : Colors (Soda-Inc Company New York, 2000-2002) Peer Gynt Pressure (Company Jo Stromgren Norwa, 2003)

SPECTACLES VIVANTS CHORÉGRAPHIQUES : Borderline. El Andalous. Macadam Macadam. Alarme (Compagnie Blanca Li, 2003-2008) Le Sacre du printemps. Entre ciel et terre (Compagnie Momboye, 2004-2009) Cirque du soleil (guess en atelier création, 2007)

VIDÉOS : Pulse. Le Coup du lapin. Jaune abeille (Série de courts métrages de T. Pascal, 2005-2008)

Christophe Laubion, rôle de Hannay THÉÂTRE (comédien – metteur en scène) : The Island (Athol Fugard, m. en sc. Ch. Laubion, Nordic Black Theater, Oslo, 2009) Les Riches reprennent confiance (L.-Ch. Sirjacq, m. en sc. E. Bierry, 2007-2008) Les Femmes savantes (Molière, m. en sc. B. Agenin, 2001) Elysabeth’s party (de et m. en sc. B. Mc Andrew, 1999) Est-ce que tu m’aimes ? (D. Lang, m. en sc. R. Mitrovitsa, 1998) L’Indien cherche le Bronx (I. Horovitz, m. en sc. Ch. Laubion, 1996) Le Marchand de Venise (W. Shakespeare, m. en sc. J.-L. Tardieu, 1995) Jésus était son nom (A. Decaux, m. en sc. R. Hossein, 1994) L’Amour Molière (de et m. en sc. O. Frigout, 1994) Dieu (W. Allen, m. en sc. Ch. Laubion, 19941) Vu du pont (A. Miller, m. en sc. D. Chaloyard, 1991) Zapping (de et m. en sc. J.-P. Sèvres, 1990) Les Sales mômes (A. Boudard, m. en sc. Ch. Laubion, 1989) On demande un ménage (J. de Letraz, m. en sc. Ch. Laubion, 1989) Marie Octobre (de et m. en sc. A. Deprat, 1988)

CINÉMA : Angels Cowboys (réal. K. Massee, 2006) Arsène Lupin (réal. J.-P. Salome, 2004) Le Veilleur (réal. Fr. Brival, 2003) Les Percutés (réal. G. Cuq, 2002) Une Histoire d’amour à la con (réal. H.-P. Korchia, 1996)

COURTS-MÉTRAGES : Magic iosa (réal. M. Saliva, 2007) La Trentaine physique agréable (réal. Fr. Journet, 2006) Reconstruction (réal. X. Ournac, 2005) Re (réal. Fr. Malegue, 2004) La Lettre de Nabila (réal. M. Levy, 2003) Monsieur Zubeck (réal. M. Chaumont, 2002)

T’en as (3000 scénarios sur la drogue) (réal. A. de Caunes, 2000) Tarif de nuit (réal. P. Petrot, 1999) Chambre 13 (réal. Ph. Monpontet, 1999) Je préfère Spielberg (réal. P. Bardon, 1998)

TÉLÉVISION : Christophe Laubion a tourné dans près d'une trentaine de téléfilms sous la direction d' Henry Helman (Attaque au fer, Charlotte Corday, Garance et Mélanie, Rendez-moi ma fille), Philippe Monnier (Noble cause, Un mariage sans témoin), Marc Angelo (Le Canapé rouge), Alain Brunard (A Corps perdus), Stephane Kappes (Rose et Val), Charlotte Brandström (La Traque), Olivier Barma (Central Nuit, Avocats et associés), Gérard Cuq (Meurtres à la carte, Meurtre sous Hypnose, Homicide conjugal, Tapage nocturne), Didier Grousset (Dans la gueule du loup), Paul Planchon (Vous vous souvenez de moi, Un homme de coeur), Mickael Perrota (Et demain Paula ?), Alexi Lecaye (L’Ombre sur le mur), Caroline Huppert (Un homme en colère) , Michel Favart (Un homme à la maison), Maroun Bagdadi (Les Jupons de la Révolution), Gérard Marx (La crim', Justice)...

AUTEUR : Christophe Laubion a écrit une pièce (Bébés cash) et trois courts et moyens métrages (Clair-Obscur ; Terminus ; Drôle de jeu).

La Presse

Londres, août 1935, chez Richard Hann, 37 ans. Un Canadien dont la tranquillité va être bousculée par l'intrusion d'une certaine Mrs Smith, se présentant comme un agent des services secrets, poursuivie par des tueurs. De fait, elle est poignardée dans le fauteuil club de son « hôte ». Dans sa main serrée, elle tient l'adresse du chef d'un réseau d'espionnage mystérieusement baptisé « Les 39 Marches ». Destination l'Écosse pour Richard Hann, suspecté du meurtre et pris en chasse par des policiers. « On dirait un film d'espionnage », observe, pince-sans-rire, le détective improvisé. La pièce en a effectivement la couleur, à l'instar du célébrissime film d'Alfred Hitchcock, qui immortalisa le roman de John Buchan en 1935. Mais pas le goût, car Éric Métayer - qui a pris le risque de l'adapter - a privilégié l'aspect burlesque de l'oeuvre. La figure du faux coupable est omniprésente dans l'oeuvre d'Hitchcock. Richard Hannay, c'est nous. Un individu ordinaire qui se retrouve dans une situation extraordinaire qui le dépasse, traqué. Les 39 Marches ? « C'est une boîte de nuit », dit Richard Hannay… Ce type de personnage est également le héros involontaire de La Loi du silence, La Main au collet, Le Faux Coupable et La Mort aux trousses. On garde évidemment en mémoire la fuite de Cary Grant, pris pour un espion, dans une campagne survolée par un avion. Le comédien et metteur en scène n'en a pas raté une, de marche, notamment grâce à l'adaptation française de Gérard Sibleyras. Les deux compères ont déployé des trésors d'ingéniosité pour nourrir les rebondissements rocambolesques du chef-d'oeuvre d'Alfred Hitchcock. Et maintenir un rythme haletant. « La vraisemblance ne m'intéresse pas », avait justement indiqué Hitchcock. Caméléon, le génial fils d'Alex Métayer endosse quelque 70 rôles à lui seul sur les 150 existant dans l'histoire. Il interprète aussi bien les animaux domestiques - chien et chat - que la poule, le policier anglais, la boue des marécages ou le buisson d'aubépines ! Dans le tablier de la femme de ménage, découvrant le cadavre de l'espionne, il rappelle le regretté Élie Kakou. Il en laisse toutefois (et heureusement) à ses trois complices, prodigieux Jean-Philippe Bèche, Andréa Bescond et Christophe Laubion. Danseuse douée, la belle blonde hitchcockienne cultive moins le mystère que celles qui l'ont précédée, mais elle joue merveilleusement les charmantes idiotes. La marque de fabrique de ce spectacle intelligent et hilarant ressemble à celle du Tour du monde en 80 jours et de Mission Florimont. Les artistes ont oeuvré avec des moyens divers et variés, toujours astucieux, afin de renouveler sans cesse l'effet de surprise. Anachronismes, jeux de mots, théâtre dans le théâtre, clins

d'oeil au maître du suspense, effets spéciaux maison : des trouvailles toutes plus drôles les unes que les autres, qui conquièrent forcément le public. Nathalie Simon

Ce spectacle est une pure folie, un petit chef-d’œuvre de loufoquerie. A Londres et à New York, il connaît un grand succès. Paris devrait vite se joindre à la liste. «Les 39 marches», c'est un film, en noir et blanc, signé du grand Hitchcock. Rappelez-vous, un homme tente de déjouer seul un complot diabolique qui met le monde en danger. En se l'appropriant, le théâtre nous en livre une version en Technicolor et en relief. Pas besoin de chausser des lunettes 3D, les comédiens se chargent de tous les effets spéciaux. Une prouesse car ils ne sont que quatre sur scène ! En France, peu d'artistes sont capables de nager comme des poissons dans ce fleuve burlesque. Il y en avait au moins un, Eric Métayer. Il possède la folie, la poésie et le sens du comique nécessaires à ce genre. Sa mise en scène est d'une terrible efficacité. Cela va vite, très vite. La trame du film a été respectée à la lettre, avec courses-poursuites, changements de lieux et même monstre du Loch Ness. On y retrouve toute l'ironie désuète qui en fait le charme. Le texte français de Gérald Sibleyras a gardé toute la saveur de ce «pudding» à l'humour «so british». Eric Métayer et Jean-Philippe Beche incarnent génialement à eux deux cent quarante personnages, Andréa Bescon, trois, dont la belle Margaret. Et si Christophe Laubion n'en interprète qu'un seul, le héros Hannay, il ne ménage pas sa peine. Il faut aussi saluer le travail des techniciens qui ne chôment pas, les décors de Nils Zachariasen, les lumières de Philippe Quillet, les costumes de Monika Mucha, les sons de Vincent Lustaud et les vidéos de Paul Belêtre. Dès que le public comprend les codes de la pièce, les rires se gonflent et éclatent comme des feux d'artifice. Je me suis même fait gronder par ma voisine, que mon rire gênait. Les plus âgés retrouvent leur âme d'enfant. Quant aux plus jeunes, ils réapprennent qu'ils n'ont pas besoin de console pour s'éclater. Marie-Céline Nivière

Les forcenés magnifiques …On peut aussi aller chercher l’exploit scénique dans Les 39 Marches, adapté de John Buchan et Alfred Hitchcock par Gérald Sibleyras. Pour mettre en théâtre le film noir et ironique d’Alfred Hitchcock (1935), pas moins de cent cinquante rôles requis. Ils ne sont que quatre comédiens pourtant, sous la houlette survoltée d’Eric Métyer, à incarner cette histoire d’espions échevelée entre Angleterre et Ecosse, femmes fatales et politiciens dangereux. Mené tambour battant avec pour seule ambition la virtuosité scénique, ce spectacle-là est une jubilatoire démonstration de la magie théâtrale : tout, donc, y est transposable, transfigurable, possible. Et les comédiens sont les prêtres turbulents de cette cérémonie loufoque et magnifique. Louange réjouie soit ainsi rendue à Eric Métayer, Jean-Philippe Bêche, Andréa Bescond et Christophe Laubion. Fabienne Pascaud

Délirant vertige Une affaire d'espionnage n'est pas une mince affaire. Surtout quand elle menée par des amateurs, pris dans le tourbillon des poursuites. Alfred Hitchcock en avait fait un film, dans lequel le secret à découvrir jouait le rôle de carotte dont on se fichait complètement. L'intrigue, d'ailleurs, importe peu : un couple que tout oppose doit trouver un truc qu'il ignore. Ce qui compte, c'est le délire qu'Éric Metayer jette sur la scène : avec trois autres acteurs (Jean-Philippe Beche, Andrea Bescond, Christophe Laubion), il réussit à changer de personnage comme de chemise (littéralement : un moment il est un hôtelier provençal égaré en Écosse, la seconde d'après, un gangster). Ses camarades font de même, et, à eux quatre, c'est plus de 150 rôles qu'ils endossent, sans jamais ralentir le rythme, virtuoses de l'impossible. Les effets ne sont jamais appuyés, et pour cause, ils n'en ont pas le temps. Il faut cravacher, jouer, transformer un visage, une voix, un décor : du théâtre qui a oublié d'être prétentieux, du théâtre, c'est tout. Les spectateurs, ravis qu'on leur donne autant à voir qu'à rire, font un triomphe à la petite troupe qui salue Hitchcock, dont la silhouette rondouillarde traverse la scène. Brigitte Hernandez

Eric Métayer gravit avec brio « Les 39 Marches » Le comédien met en scène le chef-d’œuvre du « maître du suspense » au Théâtre La Bruyère, à Paris. A lui seul, il joue 70 personnages. Loufoque et réjouissant. L’an dernier, on avait vu Eric Métayer dans Un monde fou, la comédie de Becky Mode, mise en scène par Stephan Meldegg. Déjà, le comédien réalisait une performance en prêtant son énergie à une trentaine de personnages. Il avait d’ailleurs décroché le Molière du meilleur spectacle seul en scène. Cette fois, il en joue soixante-dix. Son pari de monter Les 39 Marches, l’inoubliable film de Hitchcock qui s’était emparé du roman de John Buchan paraissait insensé. Il le relève pourtant haut la main au théâtre La Bruyère avec trois autres acteurs pour incarner au total 150 personnages. Rappelons rapidement l’intrigue injustement soupçonné du meurtre d’une jeune femme soi-disant agent secret, Richard Hann se retrouve pris dans une chasse à l’homme dont il est le gibier. Sa fuite l’entraîne dans les landes écossaises. Dans un train, il croise la belle et blonde Paméla. Formé à la Ligue d’improvisation française, à Aubervilliers, Eric Métayer dirige sa troupe – André Bescond, Christophe Laubion et Jean-Philippe Bèche – avec un enthousiasme contagieux et une imagination débridée. Et paradoxalement de façon rigoureuse. Si l’on rit presque en permanence, la mécanique est huilée comme un moteur de bolide. Marathonien des planches, Eric Métayer change de peau aussi vite que Lucky luke dégainant plus vite que son ombre. A ses côtés, Jean-Philippe Bèche, qui endosse également soixante-dix costumes, lui emboîte le pas en virtuose. Christophe Laubion semble avoir joué le « faux coupable », figure chère à Hitchcock toute sa vie – et leur partenaire, André Bescond, actrice et danseuse, pétillante et douée campe à merveille les ravissantes idiotes. Une histoire « so british » Le fils d’Alex Métayer s’est appuyé sur l’adaptation française de Gérald Sibleyras qui a respecté l’esprit du maître du suspense et est dans la droite ligne de la traduction anglaise signée Patrick Barlow. On a affaire à une comédie policière. Les deux compères ne s’interdisent rien, ils rivalisent d’ingéniosité pour restituer une histoire rocambolesque et invraisemblable, so british, répondant ainsi au souhait de Hitchcock. Dans la lignée du Tour du monde en 80 jours d’après Jules Verne et de Mission Florimont, deux spectacles loufoques proposés par Sébastien Azzopardi. Cabaret, théâtre d’ombres, jeux de mots, de gestes, anachronismes variés, gags sont judicieusement servis par le décor de Nils Zachariasen, les costumes de Monika Mucha, les lumières de Philippe Quilliet et les musiques porteuses de suspense. Toutefois, le comique l’emporte largement sur le genre de l’espionnage, mais revu et corrigé ainsi, c’est loin d’être un défaut.

On attend désormais Eric Métayer dans un autre projet détonant : la création de King Kong en comédie musicale.

39 marches dans le titre, mais 150 personnages et 100 000 gags en scène, pour 4 comédiens seulement. C’est le tour de force réalisé par Eric Métayer et sa bande. Tout est bon pour dynamiter le fameux thriller écossais d’Alfred Hitchcock – un innocent accusé de meurtre pourchasse un réseau d’espions. Mais, attention : toute l’histoire est là, il n’y manque pas un bouton de kilt. Métayer, depuis Des cailloux plein les poches, a inventé un genre comique majeur : le théâtro-frégolisme. Derrière l’exploit transformiste, il y a le fabuleux humour dont nous régalait son père, Alex, et un talent blindé de professionnalisme. C.B.

L’irrésistible Éric Métayer a adapté à sa manière un spectacle qui a fait fortune à Londres, tiré du film de Hitchcock, et qui met en scène 150 personnages. Ils sont quatre à le jouer avec une invention, un humour et une vitalité extraordinaires. C’est désopilant. On se croirait chez les Branquignols... Philippe Tesson

Sueurs froides pour Éric Métayer Hitchcock au théâtre ? Il n’y avait qu’Eric Métayer pour oser cette folle aventure. Les 39 marches, l’un des premiers grands succès réalisés par le maître incontesté du suspense en 1935, fait l’objet d’une adaptation théâtrale (qui a connu un triomphe outre-Manche). Cette dernière, mise en scène par Eric Métayer pour la France, garde tout le charme british de ce thriller à l’ironie mordante. Comme dans Des cailloux dans les poches (autre réussite du théâtre La Bruyère dans laquelle a joué Eric Métayer), chaque comédien interprète plusieurs personnages. Ou comment allier rire et frissons.

Le rire aux trousses Du grand écran aux planches, l’adaptation n’était pas évidente. Et pourtant, seuls quatre comédiens parviennent à donner vie à un classique du cinéma d’espionnage. Richard Hannay rencontre à Londres une femme employée des services secrets qui le supplie de la protéger. Le lendemain matin, le gentleman retrouve l’inconnue poignardée. Avant de mourir, elle lui avait demandé de partir à la recherche du chef d’un réseau d’espionnage appelé Les 39 Marches. Soupçonné du meurtre de la jeune espionne, Hannay prend le train, direction l’Ecosse. Loufoque et haletant Le synopsis du film réalisé par Alfred Hitchcock en 1939 avait, a priori, un faible potentiel théâtral. Une chasse à l’homme à travers les Highlands écossais, des courses-poursuites sur le toit d’un train,

plus de 170 différents personnages, les challenges étaient nombreux et de taille. Eric Métayer les relève, sur la scène parisienne du théâtre La Bruyère, en prenant le parti du second degré. Le metteur en scène, qui interprète lui-même quelque 70 rôles, donne la part belle aux très nombreux personnages secondaires. Poursuivi par la police, Richard Hannay croise le chemin de VRP cabotins, d’un fermier colérique et de sa femme aux abois. Sur scène, seuls quatre comédiens déploient toute leur énergie à changer de peau comme ils changent de casquette. Aussi haletant que le film, la pièce en développe les aspects comiques. Cet ensemble loufoque est diablement rythmé de va-et-vient, de figures hautes en couleurs et d’éléments de décors décalés ou disproportionnés (une porte dans laquelle nul ne peut passe, un wagon de tran mis en mouvement par les soubresauts des acteurs). En donnant à voir l’invisible, Les 39 Marches font appel à l’âme d’enfant du spectateur, qui prendra goût aux jeux qui se déroulent sous ses yeux. Lisa Gougué

Derrière le titre, se profile l’ombre d’un réalisateur dont les films hypnotisèrent par leur suspense plusieurs générations de spectateurs. Les 39 marches est sorti sur les écrans en 1936. L’argument est simple : Le héros Richard Hannay, 37 ans, canadien d’origine, célibataire et déjà « las » de vivre, se rend dans un grand music-hall londonien pour assister à une représentation d’un numéro de Mister Memory, un homme à la mémoire aussi infaillible qu’extraordinaire. Son attention est attirée par une femme, Annabella Schmitt, qui soudain tire un coup de feu pour faire diversion. Elle se sent traquée et craint pour sa vie. Elle se dit espionne, sur le point de découvrir un complot diabolique. Ils s’enfuient du théâtre et Richard la cache chez lui pour la nuit. Au petit matin, il la découvre poignardée mais elle a pris le temps de lui laisser un message. Accusé du meurtre, il n’a d’autre solution que de fuir et de découvrir le responsable du complot afin de sauver sa propre peau mais aussi l’avenir du monde ! Les 39 Marches au théâtre ! Il y a de quoi être surpris. Comment restituer en français l’adaptation théâtrale anglaise, comment dépeindre les scènes haletantes, aux innombrables poursuites et bagarres, aux situations hilarantes, à l’humour typiquement british? Qui se propose de vivre une telle aventure et avec qui ? Gérald Sibleyras s’attaque au texte dont il faut garder tout le sel, le héros typiquement canadien se retrouvant en Ecosse, lieu tout aussi étrange pour lui que pour le commun des mortels français. Sa traduction inénarrable est parfaite. Il reste à mettre en scène ce cocktail explosif. Qui d’autre qu’Eric Métayer, l’homme aux multiples personnages de Des cailloux plein les poches, le standardiste aux trentedeux rôles de Un monde fou, pourrait relever ce défi ? Lui seul est capable de transformer une scène en music-hall, maison, train, ferme, manoir, lande écossaise avec brume et pluie battante en un clin d’oeil. A sa rescousse, projections, ombres chinoises d’avions assassins style La Mort aux trousses, ou passage obligé de la silhouette énigmatique et bien connue du réalisateur de profil, ustensiles divers pour simuler portes, fenêtres, rivières, cascades, trains, voitures, motos ou chat blanc incontournable du grand ennemi de l’agent 007. Payant même de sa personne pour simuler un rocher ou la boue, il laisse libre cours à son imagination débordante et délirante. Cette fois-ci, il n’est pas seul en scène pour trente-six rôles. Ils sont quatre inconscients pour en interpréter à peu près cent cinquante! Eric Métayer et son «équipage» relèvent un défi incroyable : s’embarquer dans une suite d’aventures et de péripéties rocambolesques en suivant le fil de l’histoire. Ils utilisent tous les artifices possibles pour mimer la traque nocturne sous un réverbère (scène particulièrement drôle), les courses poursuites, les fuites éperdues dans la lande, l’escalade des falaises, le saut à travers les fenêtres ou dans les eaux profondes, les disputes ou tête à tête amoureux, les rendez-vous secrets... Le son et les lumières sont des personnages à part entière. Que d’imagination pour restituer petit matin glauque, tombée du jour entre chiens et loups, nuit noire, vent et brouillard, musique

angoissante, festive ou romantique, cris d’oiseaux, bêlements ou aboiements ! Tout est bon pour avoir une gueule d’atmosphère! Jouant les rôles principaux, simulant les péripéties, se transformant même en objets, notre quatuor est tellement hallucinant que les mots sont vains pour décrire son exploit. Il faut le voir pour le croire.

Eric Métayer, 39 marches vers le succès Dans Les 39 Marches, entouré de trois comédiens aussi frappadingues que lui, il incarne plus de soixante-dix personnages. A l’affiche depuis septembre, ce spectacle connaît un beau succès qu’il est bon de célébrer avec ce metteur en scène et comédien inventif. Comment cette comédie, qui a cartonné à Londres et à Broadway, est-elle arrivée jusqu’à vous ? Par l’agent littéraire, Suzanne Sarquier. Après Des cailloux plein les poches, Un monde fou, c’est le troisième beau projet qu’elle m’offre. Le plus amusant, c’est que j’avais vu la pièce à Londres et que j’avais imaginé la monter. Je m’apprêtais à demander les droits, et puis j’ai laissé tomber car aborder les problèmes de production me dépassait. Ce n’était pas mon truc. Et deux ans après, voilà que Suzanne me le propose. Adapter un film en pièce de théâtre c’est original, car d’habitude c’est l’inverse… C’est en tout cas quelque chose qui est dans l’air depuis longtemps. J’avais le projet de mettre sur une scène de théâtre Les dix Commandements, projet abandonné avec la création de la comédie musicale. Ensuite, je me suis dit que Les Aventuriers de l’Arche perdue, ça devrait être marrant à faire… Au niveau des droits, c’est super compliqué. Les gens nous attendent au tournant, en se demandant : « Mais comment vont-ils pouvoir faire la poursuite du train, la fuite dans la lande… » Un spectateur m’a dit après le spectacle que jamais le cinéma ne donnera cela. Il faut dire que le public doit jouer avec son imaginaire. L’univers d’ Hitchcok est « so british », la gageure était de franciser sans perdre l’esprit… C’est là tout le travail de Gérald Sibleyras. J’adore son humour très anglais, très à froid. Comme l’univers de Gérald est basé sur l’écrit et le mien sur l’image, la rencontre est parfaite. Il a fallu contourner certaines choses. Dans la version originale, les aubergistes ont un accent écossais à couper au couteau ! Cet accent fait rire les Anglais mais pas les Français. Du coup les patrons de l’hôtel sont des Provençaux exilés en Ecosse. La ligue d’impro m’a appris que, sur les choses compliquées, si le postulat est clair au début, les gens comprennent. Dans la pièce, j’ai un collier, une laisse, et je dis : « Il est beau le chien ! » A partir de là, je peux tout faire, les spectateurs voient le clébard. Il faut trouver la cheville qui fait comprendre le mécanisme qui consiste à venir s’amuser avec nous. La mise en scène est d’une grande créativité loufoque qui file vite… Déjà, on n’a pas les gros moyens des Américains… Il a fallu trouver des astuces… Et quelques-unes ont surpris les Anglais ! C’est très difficile un spectacle de ce style. Pour que tout fonctionne bien, il faut que tout soit en place. Une fois cela appliqué, on atteint une liberté, des choses en plus. J’avais confiance en mes partenaires. Je leur ai demandé d’entrer dans mon univers car je savais qu’ils pouvaient le faire. Vous êtes vraiment l’homme aux mille visages ! Aimer jouer plusieurs personnages vous est venu comment ? De mon enfance, j’étais fils unique. Alors dans ma chambre, j’étais déjà l’homme aux mille visages, cow-boy, Indien, gentil, méchant… Et ensuite, il y a eu la ligue d’impro, dont les matchs demandent ce genre d’exercice. A 22 ans, j’avais écrit une pièce pour un personnage qui durait 1h50, avec des choses difficiles dedans. Je devais la jouer au Festival d’humour de Cannes. La veille, plutôt que de

tourner en rond dans ma chambre, je décide d’aller voir un spectacle : La Danse du diable par Philippe Caubère, la claque ! C’est donc cela jouer seul en scène ! Le théâtre est pour vous « un jeu d’enfant » dans lequel votre père Alex vous a entraîné ? Avec mon père, cela a toujours été un bras de fer, car on avait une conception très différente du métier. Pour mon père, la carrière était importante et il avait un souci de reconnaissance par ses pairs. Il n’a pas compris mon cheminement, surtout lorsque, par amour, j’ai tout quitté pour aller vivre trois ans en Argentine ! Le théâtre fait partie de ma vie, mais comme ma vie nourrit mon théâtre, celle-ci est plus importante. Petit, pendant qu’il jouait, je restais en coulisses, où je faisais de belles rencontres, Barbara, Brassens. Mais son univers était celui du cabaret. J’ai découvert le théâtre, vers mes 12-13 ans. Mon père m’a emmené voir de magnifiques spectacles, des choses complexes. Il ne se posait pas la question de savoir si c’était ou pas pour un enfant. Cela m’a ouvert l’esprit. Propos recueillis par M-C.Nivière.