ThŁme : LE CONTRÔLE DE GESTION, OUTIL DE MA˛TRISE ...
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MÉMOIRE POUR L’OBTENTION DU DIPLOME DE MAÎTRISE EN GESTION
OPTION : AUDIT ET CONTRÔLE
Présenté par :
TOLOJANAHARY Tsimindramahefa Philomène
Sous l’encadrement de :
Monsieur RAKOTOMAHENINA Pierre Benjamin
Maitre de Conférences
Année Universitaire : 2011 – 2012
Date de soutenance : 02 Septembre 2013
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UNIVERSITÉ D’ANTANANARIVO~~~~~~~~~~~~
FACULTÉ DE DROIT, D’ÉCONOMIE, DE GESTION
ET DE SOCIOLOGIE
~~~~~~~~~~~~
DÉPARTEMENT GESTION
Thème : LE CONTRÔLE DE GESTION, OUTIL DE
MAÎTRISE ORGANISATIONNEL
- CAS DE LA CAISSE D’EPARGNE DE MADAGASCAR -
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RREEMMEERRCCIIEEMMEENNTTSS
Tout d’abord, nous tenons à exprimer notre profonde gratitude à DIEU tout puissant de
nous avoir donné la santé, la force, la volonté et le courage afin que nous puissions élaborer ce
travail de recherche.
Ensuite, nous adressons particulièrement nos sincères remerciements à :
- Monsieur RAMANOELINA Panja, Professeur titulaire, Président de l’Université
d’Antananarivo, qui nous a assuré nos études universitaires;
- Monsieur RAKOTO DAVID Olivaniaina, Maître de Conférences, Doyen de la
Faculté de Droit, d’Economie, de Gestion et de Sociologie, qui nous a accepté
d’être étudiante au sein de cette faculté ;
- Monsieur RANDRIAMASIMANANA Origène Olivier, Maître de Conférences,
Chef de département Gestion, qui nous a autorisé de soutenir ce mémoire ;
- Madame ANDRIANALY Saholiarimanana, Professeur d’Universités, Directrice
du Centre d’Études et de Recherches en Gestion (CERG), qui nous a laissé se
documenter auprès de ce centre;
- Monsieur RAKOTOMAHENINA Pierre Benjamin, Maître de conférences, notre
Encadreur pédagogique, qui nous a beaucoup guidé, conseillé et partagé ses
connaissances pour l’élaboration du présent mémoire ;
- Monsieur, ANDRIAMANANTSOA Claude, Directeur du Contrôle Interne (DCI)
de la CEM, qui nous a donné son autorisation d’effectuer un stage au sein même
de cette entreprise ;
- Tous les membres du corps des enseignants et administratifs du département
Gestion qui ont su partager généreusement leurs savoirs et leurs compétences ;
- Membres du personnel au sein du service « contrôle de gestion » qui ont la volonté
de partager leurs expériences durant notre stage
Enfin, sans oublier d’adresser notre reconnaissance et remerciement à notre famille,
surtout à nos parents pour leur soutien moral et financier, ainsi qu’à nos amis et à tous ceux
qui ont contribué, de près ou de loin, à la réalisation de ce mémoire.
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AAVVAANNTT PPRROOPPOOSS
Au sein du département Gestion d’une part et à l’issue du second cycle d’autre part,
c'est-à-dire en 4ème année, chaque étudiant doit présenter un mémoire de fin d’études afin
d’obtenir le diplôme de Maîtrise en Gestion.
C’est dans le but de réaliser les deux à la fois, présentation du mémoire et obtention du
diplôme, qu’un stage de deux mois auprès de la CEM SA a été mené tout en traitant le sujet
intitulé : « LE CONTRÔLE DE GESTION, OUTIL DE MAÎTRISE
ORGANISATIONNEL ».
L’exigence de ce mémoire présente un double intérêt parce que :
- D’un côté, les étudiants ont eu l’occasion de mettre en pratique et d’approfondir toutes
les théories qu’ils ont reçues durant les quatre années d’études puis de se familiariser
avec le monde professionnel ;
- De l’autre côté, la société accueillante pendant le stage bénéficie la proposition des
solutions qui permettent d’améliorer la situation du ou des services même de la
direction concernés par le thème. Dans notre cas d’espèce, la CEM SA tire davantage,
via le présent ouvrage, des solutions proposées qui rendent l’entreprise beaucoup plus
performante. Elle profite également un guide pour la nouvelle application du contrôle
de gestion en tant qu’outil de maîtrise surtout devant la situation turbulente de
l’environnement actuel.
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SSOOMMMMAAIIRREE
INTRODUCTION GÉNÉRALE
PARTIE I : MATÉRIELS ET MÉTHODES
CHAPITRE I : MATÉRIELS UTILISÉS POUR LA RÉALISATION DU
TRAVAIL
Section 1 : Présentation du cadre d’analyse
Section 2 : Documents utilisés
Section 3 : Théories sur le contrôle de gestion et l’organisation
CHAPITRE II : MÉTHODOLOGIE DE RECHERCHE
Section 1 : Méthodes de collecte d’informations
Section 2 : Méthodes de traitement d’informations
Section 3 : Limites et difficultés rencontrées
PARTIE II : RÉSULTATS
CHAPITRE I: DESCRIPTION DE L’ACTIVITÉ DE CONTRÔLE
Section 1 : Fondement de l’utilisation du contrôle de gestion
Section 2 : Processus et procédures adoptés par le contrôleur de gestion
Section 3 : Intervention dans la prise de décisions
CHAPITRE II : MOYENS ALLOUÉS AU CONTRÔLEUR DE GESTION
Section 1 : Moyens matériels
Section 2 : Moyens informationnels
Section 3 : Moyens communicationnels
CHAPITRE III : SYSTÈME DE CONTRÔLE ORGANISATIONNEL
D’INFORMATIONS
Section 1 : Contrôle interne
Section 2 : Audit interne et externe
PARTIE III : DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
CHAPITRE I : DISCUSSIONS
Section 1 : Analyse de la maîtrise de l’organisation
Section 2 : Identification des problèmes
iv
CHAPITRE II : RECOMMANDATIONS
Section 1 : Proposition des solutions pour l’amélioration du contrôle de gestion
Section 2 : Résultats attendus
CONCLUSION GÉNÉRALE
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RRÉÉSSUUMMÉÉ
Le fait de la mondialisation qui se traduit par la turbulence de l’environnement conduit
les dirigeants à faire appel au contrôle de gestion. Ceci n’est autre qu’un outil de maîtrise qui
aide : d’une part ces derniers à prendre des décisions qui engagent l’adaptation de
l’organisation au changement et à l’évolution de l’environnement; d’autre part les
opérationnels à réaliser les objectifs fixés. Il se réalise par la définition des objectifs et des
moyens à mettre en œuvre, la comparaison des situations réelles avec les situations préétablies
et la proposition des corrections en fonction des analyses des écarts. Ainsi, la constatation des
écarts significatifs à la fin de la période mène à améliorer le système de contrôle mis en place.
Mots clés: contrôle de gestion, maîtrise, organisation.
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LLIISSTTEE DDEESS TTAABBLLEEAAUUXX
Tableau n°1 : Rythme du travail de contrôle au cours d’une année budgétaire………………27
Tableau n°2 : Extrait de la révision budgétaire Juin 2011…………………………………....31
Tableau n°3 : Extrait de la répartition des charges communes 1er trimestre 2011 (deux clés
parmi les six) .………………………………………………..……………………………….32
Tableau n°4 : Extrait de la mesure de rentabilité du WU 1er trimestre 2011…………………33
Tableau n°5 : Cadre du Tableau de bord ……………………………………………………...X
Tableau n°6 : Chronogramme du travail……………………………………………………...XI
Tableau n°7 : Liste des charges courantes………………………………………………….XIV
LLIISSTTEE DDEESS SSCCHHÉÉMMAASS
Schéma n°1 : Organigramme de la DCI………………………………………………………9
Schéma n°2 : Processus du contrôle de gestion de la CEM………………………………….26
Schéma n°3 : Graphe de la rentabilité du WU 1er trimestre 2011……………………………33
Schéma n° 4 : Organigramme général de la CEM SA………………………………………VI
Schéma n°5 : Processus du contrôle de gestion……………………………………………...IX
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LLIISSTTEE DDEESS AABBRRÉÉVVIIAATTIIOONNSS
AE : Audit Externe
AI : Audit Interne
BC : Bon de Commande
BTA : Bon de Trésor par Adjudication
CA : Conseil d’Administration
CBI : Capital Banking Intelligent
CDC : Compte Dépôt et Cautionnement
CEM SA : Caisse d’Épargne de Madagascar Société Anonyme
CEM : Caisse d’Épargne de Madagascar
CERG : Centre d’Études et de Recherches en Gestion
CG : Contrôle de Gestion
CGB : Capital Global Banking
CI : Contrôle Interne
CITE : Centre d’Informations Technique et Économique
CLE : Compte Livret Épargne
CNE : Caisse Nationale d’Épargne
CSBF : Commission de Supervision Bancaire et Financière
CSE : Compte Spécial Épargne
CSR : Compte Spécial Retraite
CSRE : Compte Spécial Retraite Entreprise
CSRP : Compte Spécial Retraite Particulier
DAF : Direction Administrative et Financière
DAT : Dépôt À Terme
DCI : Direction du Contrôle Interne
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DG : Direction Générale
DPPO : Direction Participative Par Objective
DRC : Direction des Relations avec la Clientèle
EDB : Expression Des Besoins
EPA : Établissement Public d’Administration
EPIC : Établissement Public à caractère Industriel et Commercial
FACECI : Fondation Allemande de Caisse d’Épargne pour la Coopération International
FMD : Financial Market Development
FO : Fiche d’Ouverture
GAC : Gestionnaire d’ACtivités
IMCE : Institut Mondial de la Caisse d’Épargne
IMMRED : Introduction Matériels et Méthodes Résultats Discussions
MCA : Millenium Challenge Account
NIF : Numéro d’Identification Fiscale
NTIC : Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication
PCG : Plan Comptable Général
PPN : Produits de Première Nécessité
PRMP : Personnes Responsables des Marchés Publics
RCS : Registre du Commerce et des Sociétés
SAIOG : Service Audit Interne Orienté Gestion
SAIOM : Service Audit Interne Orienté Métier
SWOT : Strengths Weaknesses Opportunities Threats
USAID : United States Agency for International Development
WU : Western Union
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IINNTTRROODDUUCCTTIIOONN GGÉÉNNÉÉRRAALLEE
Actuellement, la mondialisation s’amplifie de plus en plus et emporte l’air de
changement de tous les pays dans le monde entier même à Madagascar. Comme ce
phénomène se traduit par la libre échange et encore la libre circulation des biens, des services
voire des capitaux, il engendre une concurrence qui s’accélère fortement entre les entreprises
et donc un environnement turbulent. Cette concurrence ne reste plus au niveau national mais
elle se repend jusqu’à l’échelle internationale. Dans ce cas, la notion de la compétitivité tient
une place très importante et impose les dirigeants d’adopter des stratégies fructueuses pour la
survie ainsi que la performance de l’entreprise. Disant de la stratégie d’entreprise, elle est « la
réalisation des choix d’allocation des ressources (financières, humaines, technologiques, etc.)
qui engagent l’entreprise dans le long terme et la dotent d’un avantage concurrentiel durable,
décisif et défendable »1 . Or, les choix d’allocation, parmi tant d’autres, impliquent la prise de
décisions.
Ainsi, les décisions que doivent prendre les dirigeants sont nombreuses pour mener à
bien l’ensemble de l’activité de l’entreprise et donc pour atteindre les objectifs fixés.
Concernant cette prise de décisions, il est important de s’orienter sur celles qui garantissent la
pérennisation de l’entreprise. Pour cela, une perception environnementale : aptitude à bien
comprendre l’environnement afin d’y agir en connaissance de cause, semble nécessaire. Elle
est un processus qui permet d’acquérir une compréhension du contexte global et local pour
l’entreprise. Elle facilitera la détermination des actions stratégiques à mettre en œuvre suivant
les plans définis tout en s’assurant de l’adaptation adéquate avec l’environnement.
Les contraintes de l’environnement envers la prise de décisions exigent les dirigeants
d’avoir à sa disposition un ou des outil(s) qui leur permettent d’accomplir leurs travaux. C’est
la raison pour laquelle ils ont recours au contrôle de gestion. Ceci se sert pour faire face à
cette situation qui engendre parfois des écueils menant à buter plusieurs entreprises. Il pourra
offrir à celui ou ceux qui l’utilisent la possibilité de prendre des décisions avec sérénité et
encore avec sécurité car il n’est autre que l’activité qui vise la maîtrise de la conduite d’une
organisation en prévoyant les événements et en s’adaptant à l’évolution. Cette maîtrise se
traduit par la définition des objectifs, la mise en place des moyens, la comparaison des
performances avec des objectifs, la correction des objectifs et des moyens.
1Cité par FRÉDÉRIC L., (1974) « Les stratégies de l’entreprise »,Dunod Collection « Les Topos », Paris 2004, 128p.
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Par l’utilisation de cet outil, la vie de l’ensemble formant l’entreprise, quel que soit le
type d’organisation choisi, est influencée ; qu’il s’agisse de la Direction Générale, des
directions opérationnelles, des directions fonctionnelles, du contrôleur lui-même. De ce fait, il
sécurise en premier lieu la Direction de l’entreprise par le biais de la réduction de la part
d’incertitude qui existe naturellement lors de l’établissement des plans et de l’aide au
renforcement de la capacité de chacun à décider. En second lieu, l’apport du contrôleur de
gestion au niveau des Directions Opérationnelles se matérialise à tout instant, qu’il agisse à
priori ou à postériori. Quant au niveau des Directions Fonctionnelles, le contrôle de gestion
imprime une méthode de travail qui doit permettre d’aboutir à l’optimisation de la structure et
des moyens.
Face au choix des dirigeants de s’orienter sur le contrôle de gestion, il est très
intéressant de connaître si les choses vont bien comme attendu. Ce qui a amené à effectuer un
travail de recherche qui s’intitule : « le contrôle de gestion, outil de maitrise
organisationnel » cas de la Caisse d’Epargne de Madagascar Société Anonyme (CEM S A).
Ce sujet a été choisi dans les intérêts: d’un côté, de mettre en exergue l’importance de la
notion du contrôle, plus particulièrement le contrôle de gestion, au sein d’une organisation. En
plus, il donne la faveur de se familiariser avec cette notion, en tant qu’option « Audit et
Contrôle », surtout pendant la pratique sur terrain ; de l’autre côté, de mettre à la disposition
des dirigeants de la Caisse d’Epargne de Madagascar (CEM) un guide qui donnent des
instructions pour la bonne utilisation de cet outil. Ce travail leur permettra de bien
comprendre ce qu’offre le contrôle de gestion tant sur la prise de décisions que sur l’atteinte
des objectifs fixés. Il leur aide donc à accomplir leurs tâches tout en disposant des armes qui
permettent de faire face à la turbulence de l’environnement.
La Caisse d’Epargne de Madagascar a été choisie comme cadre d’analyse pour les
raisons suivantes. D’une part, elle est une institution financière la plus ancienne à
Madagascar. Ce qui veut dire qu’il arrive toujours à affronter ses concurrents malgré
l’évolution de la concurrence actuelle. D’autre part, elle bénéficie sa particularité sur le plan
juridique.
3
Comme il a été émané précédemment, les dirigeants cherchent à réunir les moyens
d’avoir le contrôle sur l’organisation qu’ils gèrent, c’est-à dire d’en avoir la maîtrise. H.
BOUQUIN2 (1991) confirme cette idée dans son ouvrage qu’une ou plusieurs personnes
disposent du contrôle si elles ont la maîtrise des décisions, des actions, des comportements,
des événements (et/ou de leurs conséquences) qui conditionnent l’atteinte des finalités
poursuivies par ces personnes ou groupes de personnes, que ces finalités aient été définies par
elles-mêmes ou par d’autres. La mise en place du contrôle de gestion répond les désirs ardant
de ces dirigeants. Il leur aide à s’efforcer de prévoir les événements pour s’y préparer avec
son équipe et de s’adapter à une situation évolutive.
Bien plus, au cours de la réalisation de l’activité, les dirigeants, par l’intermédiaire du
reporting ou compte rendu, peuvent avoir à sa disposition, les réponses des questions
suivantes : « Que s’est-il passé ? » ou encore « Que se passe-t-il en ce moment ? ». Autrement
dit, le reporting permet de faire d’abord le point sur la situation du moment puis d’anticiper le
futur et donc éventuellement réagir, prendre des décisions correctives.
Cependant, la plupart des entreprises n’arrivent pas à atteindre les objectifs fixés à
l’avance. C’est-à-dire au moment de l’élaboration du tableau de bord par exemple, un outil de
contrôle de gestion, les réalisations s’écartent bien de ces objectifs avec des écarts positifs ou
négatifs. D’où la problématique : Comment pratiquer le contrôle de gestion pour qu’il soit
un outil de maîtrise de l’organisation ? La réponse donnée à cette question a pour objectif
principal d’améliorer le système de contrôle de gestion mis en place pour que les dirigeants de
l’entreprise puissent maîtriser la conduite de son organisation.
Pour atteindre cet objectif, il faut encore répondre aux trois questions secondaires
suivantes : premièrement, le processus du contrôle de gestion existant répond-il aux besoins
de la maîtrise de l’organisation ? Deuxièmement, les moyens mis à la disposition du
contrôleur de gestion permettent-ils de réaliser son activité ? Troisièmement, les informations
nécessaires à la réalisation du contrôle sont-elles exhaustives et fiables ?
Ces questions donnent naissance à des objectifs spécifiques qui convergent vers la
réalisation de l’objectif global susmentionné. Ils sont au nombre de trois : tout d’abord,
connaître le processus de contrôle mis en place par l’entreprise et le faire adapter, le cas
échéant, aux besoins de la maîtrise; ensuite, améliorer les moyens utilisés par le contrôleur de
2 BESSON P., BOUQUIN H., « Légitimité et identité de la fonction de contrôle de gestion », Revue française de gestion, janvier-février 1991.
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gestion pour la réalisation de son activité; enfin, rendre exhaustives et fiables les informations
nécessaires à la réalisation du contrôle.
Pour parfaire, les hypothèses de travail suivantes ont été posées :
- La maîtrise de l’organisation via contrôle de gestion dépendra du processus mis en
place ;
- Les moyens mis à la disposition du contrôleur de gestion serviront à réaliser son
activité et donc à atteindre les objectifs qui lui sont assignés ;
- Les informations exhaustives et fiables permettront d’avoir des indicateurs exacts
nécessaires pour la prise de décisions.
Après la vérification de ces hypothèses, c'est-à-dire à l’issue de ce travail de recherche,
des résultats sont attendus. Ils sont également au nombre de trois car ils correspondent chacun
aux hypothèses vérifiées. Et d’un, le processus de contrôle appliqué a été identifié puis adapté
aux besoins de la maîtrise de l’organisation. Et de deux, les moyens alloués au contrôleur de
gestion pour la réalisation de son travail ont été connus et améliorés. Et de trois, la qualité des
informations nécessaires au contrôle est assurée puis conduit à dégager des indicateurs
exacts qui permettront aux dirigeants de prendre des bonnes décisions.
Etant donné qu’il s’agit d’un travail scientifique ; il dispose normalement sa propre
méthodologie qui permet de mener à son terme. Pour cela, la démarche suivante a été adoptée.
Premièrement, le travail a été commencé par la documentation. Cela s’est fait par le biais de
la recherche documentaire en consultant plusieurs ouvrages, spécifiques ou généraux, ayant
rapport avec le sujet. Elle est accompagnée, le cas échéant, par la recherche sur internet. Son
objectif, c'est-à-dire la documentation, est de recueillir des informations qui permettent
d’aboutir à formuler les hypothèses et le guide d’entretien.
Deuxièmement, des travaux pratiques sur terrain ont été dirigés par l’intermédiaire d’un
stage de deux mois au sein de la CEM. Ils donnent l’occasion de connaître ce qu’existe
réellement dans cette société. Il permet également de collecter des données utiles pour la
réalisation de la recherche. Durant cette période, des entretiens avec les membres du
personnel concernés par le sujet en question ont été conduits. Ils sont réalisés à l’aide d’un
guide d’entretien formé par un ensemble des questions prédéterminées. Parallèlement à cette
méthode, une technique vivante appelée « observation anticipante » a été choisie pour vérifier
la véracité des réponses pratiques obtenues.
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Troisièmement, les informations reçues pendant notre stage ont été dépouillées pour
pouvoir tirer l’essentiel. Dans ce cas, leur traitement s’est fait manuellement car elles se
présentent sous forme qualitatives. Ce dépouillement a été suivi d’une analyse Strengths
Weaknesses Opportunities Threats (SWOT) afin de dégager les points forts qui méritent
d’être bien exploités puis les points faibles qui entrainent des problèmes pour la société. Ces
derniers poussent à proposer des solutions pour l’amélioration. Dernièrement, la rédaction
termine cette démarche.
Pour des raisons différentes, quelques difficultés ont été rencontrées tout au long de ces
multiples étapes. Elles portent sur les ouvrages consultés, sur le facteur temps et sur
l’application de la norme IMMRED. En outre, il y a eu des limites qui ne peuvent pas être
surpassées. Celles-ci concernent non seulement le thème de l’étude mais aussi les résultats
obtenus pendant le stage et les solutions proposées.
En ce qui concerne la répartition de cet ouvrage, il se divise en trois parties distinctes.
La première partie comprend deux chapitres dont le premier énumèrera tous les matériels
utilisés pendant la recherche. Ces derniers tiennent une place très importante car leur absence
rend le travail inachevé. Ce sont : le cadre d’analyse ou bien la zone d’études qui indique la
société au sein de laquelle le stage a été effectué ; les documents utilisés comportent les
ouvrages spécifiques et généraux, les documents appartenant à l’entreprise ainsi que le guide
d’entretien; les théories sur le contrôle de gestion puis l’organisation. Quant au deuxième
chapitre, il donnera le détail de la méthodologie adoptée pour la réalisation de l’étude.
Autrement dit, il expliquera les chemins à parcourir depuis la documentation jusqu’à la
rédaction.
La deuxième partie, composée de trois chapitres, exposera les fruits de la recherche
menée au sein de la société accueillante durant la période de stage. D’abord, le premier
chapitre englobera les résultats qui permettent de vérifier la première hypothèse en énonçant
la division de l’année budgétaire, le processus et les procédures adoptés par le contrôleur de
gestion ainsi que l’intervention du service dans la prise de décisions. Ensuite le deuxième
chapitre mettra l’accent sur les moyens mis à la disposition du responsable que se soient les
moyens matériels, communicationnels et informationnels. Enfin, le troisième chapitre
présentera ce que procède la CEM vis-à-vis des informations qu’elle dispose, plus
précisément les informations financières, pour leur assurance en matière de fiabilité et
d’exhaustivité.
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La troisième et dernière partie se focalisera dans un premier temps sur le diagnostic de
la situation existante au niveau de la CEM. Ce qui permettra de dégager les points forts puis
les points faibles du système de contrôle de gestion actuellement appliqué au sein de cette
société et donc les difficultés rencontrées. Dans un second temps, après l’identification des
problèmes, quelques solutions possibles pour l’amélioration ont été proposées sous forme de
recommandations. Elles s’orientent surtout sur la rectification du processus de contrôle puis
sur l’exploitation des moyens utilisés. Conjointement à ces propositions, les résultats attendus
aux améliorations seront abordés. Enfin, la conclusion générale clôturera notre travail. Elle
résume tout ce qui est évoqué dans les trois parties constitutives du présent ouvrage.
PPAARRTTIIEE II :: MMAATTÉÉRRIIEELLSS EETT
MMÉÉTTHHOODDEESSAvant d’entrer dans le détail de ce travail, il s’avère encore nécessaire de mettre en
exergue les outils utilisés et d’éclaircir la méthodologie adoptée pour sa réalisation. C’est dans
cette partie que vont être présentés les deux à la fois. Elle se divise en deux chapitres distincts
dont le premier donnera les éléments constitutifs des matériels qui conviennent aux
différentes étapes à poursuivre. Autrement dit, il répondra la question « Par quels moyens le
travail a été effectué ? ». Dans ce cas, son contenu sera constitué par : la présentation du cadre
d’analyse, les documents utilisés et les outils théoriques sur le contrôle de gestion puis
l’organisation. Quant au deuxième chapitre, il expliquera les multiples méthodes choisies afin
de mener à terme la recherche. C'est-à-dire, les chemins à parcourir depuis la documentation
jusqu’à l’obtention du présent ouvrage seront étalés. En ce qui concerne ces méthodes, elles
se focalisent aussi bien sur le recueil que sur le traitement des informations. Il est à noter que
cette étude comporte des limites puis rencontre des difficultés. Ces dernières seront également
annoncées dans cette partie.
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CCHHAAPPIITTRREE II :: MMAATTÉÉRRIIEELLSS UUTTIILLIISSÉÉSS PPOOUURR LLAA
RRÉÉAALLIISSAATTIIOONN DDUU TTRRAAVVAAIILL
D’une manière générale, l’atteinte d’un ou des objectif(s) déterminé(s) implique
l’existence des moyens nécessaires pour y parvenir. C’est la raison d’être du présent chapitre
qui va énumérer tous les moyens utilisés pour la réalisation de cet ouvrage. Cela commence
par la présentation du cadre d’analyse en trois étapes : d’abord donner les raisons qui mènent
à choisir l’entreprise ; ensuite avancer ce qu’elle fait exactement; enfin préciser le service
accueillant pendant le stage. Puis après il mettra en exergue les documents consultés pendant
la collecte d’informations. Il se termine par le cadrage théorique du thème, c'est-à-dire citer
les théories ayant rapport avec le sujet.
Section 1 : Présentation du cadre d’analyse
Rappelons que ce travail ne peut ni être réalisé, ni être validé sans l’accomplissement
des travaux pratiques sur terrain. A cet effet, un stage de deux mois auprès de la CEM SA a
été effectué. Mais des questions qui se rapportent à cette réaction méritent d’être répondues à
savoir : Pourquoi elle a été choisie parmi tant d’autres entreprises ? Quelle est la raison
d’être de cette société ? Dans quelle direction de cette société le stage a été mené ? Les
réponses données à ces questions vont constituer cette section.
1.1 Choix de la zone d’études
Deux raisons très importantes et même particulières ont amené à choisir la CEM SA
comme zone d’études. D’une part, elle est une institution financière la plus ancienne dans
notre pays parce qu’elle célèbre le 95ème anniversaire3 cette année. Ce qui veut dire qu’il
arrive toujours à affronter ses concurrents durant cette longue période4 malgré l’évolution des
industries financières à Madagascar. D’autre part, elle jouit sa particularité en tant que société
qui appartient totalement à l’Etat alors que la mode de gestion se déroule comme tous les
autres SA. Cette situation lui permet de bénéficier un mode de fonctionnement autre que celle
appliqué par les sociétés financières existant à Madagascar.
3 Source : DCI4 Cf ANNEXE I : Historique de la société
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1.2 Description de la zone d’études
Tiré de son ancienneté précisé ci-dessus, le nombre de personnes qui connaissent
l’existence de la CEM est nombreux. Cela n’implique pas forcement qu’elles sont déjà au
courant de ce que fait exactement cette société et de ses objectifs. Parallèlement à cette
situation paradoxale, celui ou ceux qui veulent lire cet ouvrage peuvent ne pas connaître au
fond ce que c’est que la CEM. Ce qui fait qu’il est nécessaire de la décrire brièvement.
1.2.1 Présentation juridique de la CEM
La société Caisse d’Epargne de Madagascar (CEM) est une société anonyme (SA) au
capital social de Ar 5 460 000 000 dont le siège se trouve au 21, rue Karija Tsaralalàna,
Antananarivo 101. Elle est dénommée socialement « CEM SA » et est immatriculée auprès de
la Registre du Commerce et des Sociétés (RCS) le 30 Mai 2006 sous le numéro 2006 / 80049.
Son numéro statistique est 65 123 11 2006 010 338, et son Numéro d’Identification Fiscal
(NIF) est 105013328. Elle peut être contactée rapidement avec les numéros suivants : 22 222
55 ou encore 22 308 23. Enfin son adresse e-mail est « [email protected] ».
1.2.2 Activité de la société
Depuis la date de sa création en 1918 jusqu’aujourd’hui, la principale activité de la
société CEM SA reste la collecte de l’épargne des particuliers. En effet, c’est ce produit
d’épargne qui a fait la notoriété de la société et qui fait qu’elle soit la plus ancienne institution
financière à Madagascar. Outre la collecte d’épargne aux particuliers, la société offre aussi un
service de transfert international d’argent avec le Western Union (WU). L’octroi de crédit est
l’un des produits les plus attendus par les clients, cependant il n’est actuellement réservé
qu’au personnel de la CEM SA.
1.2.3 Objectifs de la société
Une entreprise est considérée comme un système économique opérant dans le but de
créer de la valeur ajoutée et de réaliser des résultats positifs. Etant donné que la société CEM
SA est une entité totalement autonome sur tous les niveaux de sa gestion, son objectif par
rapport à elle-même ainsi que vis-à-vis du personnel c’est la réalisation de profits. Mais son
objectif principal est d’offrir un service financier accessible à toutes les catégories
socioprofessionnelles de la population malgache par le biais des produits offerts sur le
9
marché5. En effet, la société CEM SA participe généralement au développement socio-
économique du pays par : l’amélioration du niveau de vie des épargnants grâce à la
fructification de ses ressources ; la consolidation des réseaux préexistants puis l’élargissement
de ses points de vente pour couvrir le pays ; la diversification des produits qu’elle offre afin
de rester leader et compétitif sur le marché financier et l’amélioration constamment de son
service pour mieux satisfaire les clients.
1.3 Présentation de la Direction du Contrôle Interne
La structure organisationnelle, matérialisée par l’organigramme général6, montre qu’il
existe neuf directions différentes dans cette société. L’une d’entre elles est la DCI au sein de
laquelle le stage a été mené. Elle convient le mieux au sujet traité à cause de la présence du
service contrôle de gestion sous son autorité. Voilà pourquoi elle a été particulièrement
présentée dans cet ouvrage.
1.3.1 Organigramme de la DCI
Dans le but d’atteindre les objectifs assignés à la direction et d’accomplir ses missions,
elle a sous son autorité quatre services, y compris le contrôle de gestion, qui disposent à son
tour des missions spécifiques à accomplir. Cette relation hiérarchique peut être vue en un seul
coup en regardant son propre organigramme schématisé ci-après.
Schéma n°1: Organigramme de la DCI
Source : DCI Avril 2013
5 Cf ANNEXE II: Fiche de produits offerts par la CEM6 Cf ANNEXE III: Organigramme de la CEM
DCI
Service del’audit interneorienté gestion
Service del’audit interneorienté métier
Service ducontrôle de
gestion
Corps desinspecteurs
10
1.3.2 Objectifs de la direction
La DCI est rattachée directement à la Direction Générale (DG) ; elle se trouve
effectivement sous son autorité. De ce fait, elle a le devoir de la rendre compte. L’objectif
principal de la direction est de contribuer à l’apport de la valeur ajoutée pour la société. Pour
pouvoir atteindre cet objectif, elle doit : en premier lieu, jouer un rôle de conseiller auprès des
différents organismes de la société par une approche systématique puis méthodique
d’évaluation et d’amélioration des processus de management, des risques, de contrôle, et de
gouvernement d’entreprise. Elle joue en second lieu un rôle d’auditeur et de contrôleur en
exécutant les missions d’auditeur interne relatives aux normes d’audit, ainsi qu’en assumant
une mission de mesure de performance et de gestion prévisionnel.
1.3.3 Missions de la direction
La DCI est une direction indépendante, impartiale et objective dans l’accomplissement
de son activité. Sa principale mission étant l’application de façon professionnelle et
permanente du manuel d’Audit Interne (AI). Pour cela, elle doit : exécuter la mission d’AI
relative aux normes d’audit ; assister l’Audit Externe (AE) dans le cadre de leur
intervention et détecter les faiblesses du Contrôle Interne (CI) afin de proposer des mesures de
redressement. En outre, elle est dans l’obligation de : mesurer la performance de l’entité dans
son ensemble ; effectuer la gestion prévisionnelle et conclure la mission. Cette conclusion se
fait par : la présentation des résultats de l’audit aux audités, le test des recommandations, la
rédaction du rapport d’AI, la planification du suivi et du plan d’actions.
Après avoir vu la présentation générale du cadre d’analyse, une partie des matériels
utilisés pour l’élaboration du présent ouvrage, passons maintenant à la description des autres
outils.
Section 2 : Documents utilisés
À part de la zone d’études, plusieurs documents consultés avant, pendant et après le
stage font également partis des matériels utilisés. Ils s’agissent plus précisément des divers
supports scientifiques constitués par les ouvrages, les travaux des autres chercheurs ; les
documents propres à l’entreprise et le guide d’entretien. Cette section va les décrire un à un
avec des précisions de leur rôle dans la démarche méthodologique.
11
2.1 Supports scientifiques
La recherche documentaire, qui se traduit par la consultation des documents, est incluse
dans la démarche de la recherche. Pour se faire, il faut faire appel à des ouvrages et des
travaux des autres chercheurs. Ce sont l’ensemble qui forme le matériel appelé supports
scientifiques. Ceux-ci se trouvent très utiles car ils ont permis d’avoir plus d’informations qui
ont trait au sujet en question. En plus, ils consistent à formuler les hypothèses de travail à
vérifier durant la recherche.
Autres que les ouvrages, les documents cités suivants ont été consultés auprès de la
CEM pendant la période de stage. Premièrement, les budgets de fonctionnement révisés de
l’année 2011 ont été analysés. Ils contiennent le budget initial pour une année entière, le
cumul des réalisations jusqu’à la phase d’ajustement, le budget restant qui est obtenu par la
différence des deux premiers, la variation qui n’est autre que la rectification apportée aux
différents rubriques et le budget révisé. Ce dernier indique le budget utilisable pour le second
semestre. Sa présence facilite la compréhension du respect budgétaire et l’explication de
l’interlocuteur, c'est-à-dire le chef de service.
Deuxièmement, la comptabilité analytique de cette même année a été visée dont son
extrait peut être vu dans la deuxième partie du présent ouvrage. Son rôle consiste à répartir les
charges engagées par le centre de coûts vers les centres de profits en appliquant les formules
données ci-après.
Clé 1= A/B Clé 2= C/D Clé 3= E/F
A : Nombre d’opérations d’une agence
B : Total nombre d’opérations des agences
C : Masse salariale d’une agence
D : Total masse salariale des agences
E : Nombre des transactions WU d’une agence
F : Total nombre des transactions WU des agences
12
Troisièmement, les tableaux de bord annuels de l’entreprise en 2011, par le biais du
Coefficient d’Exploitation ou (CE), ont été également vus. Ce coefficient sert à mesurer la
performance de chaque centre de profits dont la formule se présente comme suit.
CE= (Total charges/Total produits)*100
Il est à noter qu’à part de la mesure de performance, il y a également des tableaux de
bord de la mesure de rentabilité de tous les produits offerts par la CEM. Ils consistent à
relever le ou les produits les plus rentables. En outre, leur rôle réside dans le guide des actions
commerciales à mener.
2.2 Guide d’entretien
Le guide d’entretien7 est un support qui comporte des questions ayant rapport avec
l’étude. Ceci a permis de réaliser les entretiens individuels effectués auprès des interviewés
pendant le stage. Son élaboration doit être faite soigneusement car il conditionne la qualité
même la quantité des informations obtenues. Pour cela, sa structure dépend totalement des
hypothèses de travail et de la population cible. En plus, il est élaboré avec attention, surtout en
matière de langage utilisé, pour qu’il soit accessible à tous les individus concernés.
À part du cadre d’analyse et des documents utilisés, il reste encore un autre outil qui
prend une place très importante sur l’achèvement du présent ouvrage. Il sera mentionné dans
la section suivante.
Section 3 : Outils théoriques sur le contrôle de gestion et l’organisation
Pour mener à terme la recherche, il faut avoir une moindre connaissance sur le sujet.
Dans notre cas d’espèce, cette dernière porte sur le Contrôle de Gestion (CG) et
l’organisation. Ces deux notions disposent chacune des théories qui leur qualifient et vont être
avancées une à une dans cette section. Mais il est préférable de se focaliser en premier lieu sur
le contrôle de gestion qui est l’outil à mettre en relief. Puis après, la notion d’organisation,
accompagnée de la précision de son lien avec cet outil, va le suivre.
7 cf ANNEXE IV: Guide d’entretien
13
3.1 Contrôle de gestion
Plusieurs définitions et points de vue permettent de déduire la finalité du contrôle de
gestion. Ces définitions peuvent également orienter sa mise en place et son fonctionnement
dans une organisation. Dans notre cas d’espèce, il s’oriente sur la maîtrise, c'est-à-dire le
changement et l’évolution de l’environnement.
3.1.1 Définitions
Comme il a été évoqué précédemment, le contrôle de gestion peut être défini d’une
manière à l’autre. Parmi ces définitions, deux d’entre eux sont les plus récentes et plus
cadrées. D’un côté, BURLAUD A. 8 (1998) donne la définition suivante : « le contrôle de
gestion est l’un des rouages essentiels de la régulation interne et du pilotage. Il a pour
objectif de mettre sous tension les ressources humaines de l’organisation et de rendre
cohérentes les activités des différents acteurs au sein de l’entreprise afin qu’elles concourent à
la réalisation de l’objectif commun ». De l’autre côté, TELLER R. 9 (1999) montre que « le
contrôle de gestion peut se définir comme un processus d’aide à la décision permettant une
intervention avant, pendant, et après l’action. C’est un système global d’information interne à
l’entreprise qui permet la centralisation, la synthèse et l’interprétation de l’ensemble des
données figurant les performances de chacune des activités ou fonction de l’entreprise. Outre
le fait qu’il doit contribuer à la « reconfiguration » de l’entreprise, le contrôle de gestion
remplit sa fonction d’interface, notamment en donnant des éléments d’arbitrage entre le
référentiel interne et le marché ».
Par ces deux définitions, l’objectif du contrôle de gestion est la maîtrise de la conduite
d’une organisation en prévoyant les événements et en s’adaptant à l’évolution. De ce fait, il
est nécessaire de définir en premier lieu les objectifs et de mettre en place les moyens utilisés
pour l’atteinte de ces derniers. Puis après, la comparaison des performances avec les objectifs
préfixés est également indispensable. Les résultats obtenus mènent à corriger, le cas échéant,
les objectifs et les moyens.
8 BURLAUDA., « Découverte de la gestion », Cahiers français n°234, janvier- février 1998.9 TELLER R., « Le contrôle de gestion, pour un pilotage intégrer de la stratégie et de la finance », Editions EMS, 1999 ; cité parRABENILAINA Harinia dans le cours de « Contrôle de Gestion », 4ème Année, Année Universitaire 2011/2012, Département Gestion.
14
3.1.2 Processus du contrôle de gestion
Le processus du contrôle de gestion, qui peut être présenté sous forme d’un schéma10,
comprend trois phases à savoir : la finalisation, le pilotage et la postévaluation. La finalisation
consiste à déterminer les objectifs confiés au manager, sur l’horizon d’action qui lui est
attribué ; les moyens sont à définir en parallèle. Le pilotage sert à agir en cours de période
pour que les objectifs soient atteints avec les ressources prévues. Il repose classiquement sur
une comparaison entre la situation réelle et la situation souhaitée déclenchant si besoin est des
actions correctives. La postévaluation porte sur les enseignements tirés des réalisations afin de
capitaliser les points forts, de remédier les points faibles et d’évaluer les performances des
responsables.
L’ensemble de ce processus repose fortement sur les systèmes d’informations, qui sont
indispensables pour éclairer chacune des trois phases et envahissent la vie du contrôleur de
gestion. C'est-à-dire qu’ils viennent en appui permanent de ce processus. D’ailleurs, pour
arriver jusqu’à la fin du processus, il faut faire appel à des moyens ou outils de contrôle. Mais
quels en sont donc ces outils?
3.1.3 Outils du contrôle de gestion
Les outils utilisés par le contrôleur de gestion peuvent être classés en deux catégories
différentes dont la première se nomme outils prévisionnels alors que la seconde est les outils
de mesure des réalisations.
Outils prévisionnels
Ces outils comportent la planification et la gestion budgétaire. Pour la planification, elle
s’inscrit dans le cadre de la gestion prévisionnelle, c'est-à-dire elle est une action qui marque
la volonté de l’entreprise d’agir sur le futur. Elle se traduit par des tableaux, des déclarations,
des figures et des schémas. C’est ce que confirme ACKOFF R. 11« Planifier c’est concevoir
un futur désiré et les moyens d’y parvenir ».
10 cf ANNEXE V: Schéma du processus du contrôle de gestion11ACKOFF R., « Méthodes de planification dans l’entreprise », traduction française, Les éditions d’organisation, 1973, 281p.
15
La gestion budgétaire est un plan ou un état prévisionnel des recettes et des dépenses
présumées qu’une personne aura à encaisser et à effectuer pendant une période donnée. Elle
implique trois concepts : tout d’abord, la prévision qui est l’étude préalable de la décision ;
une possibilité et volonté de l’accomplir. Ensuite, la budgétisation consiste à définir des
objectifs et des moyens pour les atteindre. Enfin, le contrôle budgétaire n’est autre que
l’explication, l’exploitation des écarts obtenus entre les réalisations et objectifs et la
proposition des mesures correctives.
Ce qui revient à dire que la gestion budgétaire comprend la préparation des budgets, la
mesure des écarts, et la mise en œuvre d’actions correctives si les écarts constatés sont
importants. Outre que les outils prévisionnels, il reste encore à expliquer les outils qui
permettent de mesurer les réalisations.
Outils de mesure des réalisations
Parmi les outils de mesure des réalisations, les plus utilisés sont : la comptabilité
générale, la comptabilité analytique et le tableau de bord de gestion. De prime à bord, la
comptabilité est définie par le Plan Comptable Général (PCG) 200512 comme un « système
d’organisation de l’information financière permettant de saisir, classer, évaluer, enregistrer
des données de base chiffrées ou non correspondant aux opérations de l’entité et de présenter
des états financiers donnant une image fidèle de la situation financière, de la performance et
des variations de la situation financière de l’entité à la date de clôture des comptes ». Elle
permet de dresser le bilan puis le compte de résultat et d’effectuer l’observation comparative.
Ainsi, les écarts dégagés seront analysés par le contrôle de gestion pour pouvoir procéder à
des actions correctives. C’est pour cela que la comptabilité générale est considérée comme un
outil du contrôle de gestion.
Ensuite, la comptabilité analytique est un système de comptes ajusté à la comptabilité
générale. Elle permet d’identifier et de valoriser les éléments constitutifs du résultat de
l’exercice et d’en permettre l’interprétation et l’exploitation par les directions des entreprises.
Elle a généralement pour but : de connaître les coûts des différentes fonctions de l’entreprise,
de déterminer les bases d’évaluation de certains postes du bilan et d’indiquer les résultats des
produits. En outre, elle permet d’établir des prévisions de charges et de produits courants, de
12www.csc.mg, date de consultation : 25 Mars 2013
16
constater la réalisation et d’expliquer les écarts qui en résultent. Ces deux derniers relient
surtout la comptabilité analytique avec le contrôle de gestion.
Enfin, le tableau de bord de gestion est un outil d'évaluation de l'organisation, constitué
de plusieurs indicateurs de sa performance à des moments donnés ou pour des périodes
données. Il est un instrument de communication et de décision qui permet au contrôleur de
gestion d’attirer l’attention du responsable sur les points clés de sa gestion afin de les
améliorer. Pour sa conception, trois principes doivent être considérés : les différents niveaux,
la cohérence avec l’organigramme et le contenu agrégé. En ce qui concerne les instruments du
tableau de bord, ils pourront être les écarts, les ratios, les graphiques et les clignotants. Le
« cadre du tableau de bord »13 d’une activité établi pour une période donnée doit contenir
quatre zones très distinctes telles que: la zone indicateurs, la zone objectifs, la zone résultats et
la zone écarts.
Voilà quelques théories qui se rapportent au CG, l’un des mots clés du sujet de l’étude.
Maintenant, la notion d’organisation sera abordée.
3.2 Organisation
L’organisation peut être définie d’une manière à l’autre selon le sens à mettre en relief.
Elle peut prendre le sens d’une action, d’une entreprise et encore d’autres mais dans notre cas
elle s’oriente vers le deuxième.
3.2.1 Définition de l’organisation
La définition retenue est celle évoquée par ROBBINS S. P. qui montre qu’une
organisation peut être définie comme « l'ensemble de moyens structurés, constituant une unité
de coordination, ayant des frontières identifiables, fonctionnant en continu, en vue d'atteindre
un ensemble d'objectifs partagés par l'ensemble de ses membres (salariés, dirigeants,
actionnaires...). »14 Il existe donc des éléments essentiels pour définir une organisation à
savoir : l’élément comme ensemble structuré de tous les moyens, la coopération nécessaire
des membres, une division et coordination des tâches. De plus, il y a également une
formalisation des règles et des procédures de fonctionnement, une hiérarchie, un contrôle et
13 cf ANNEXE VI: « Cadre du tableau de bord »14 ANDRIANALY Saholiarimanana, « Pratiques et Techniques de Management », 4ème Année, Année Universitaire 2011/2012, DépartementGestion.
17
une stabilité relative. Parmi ces éléments, la structuration est la plus importante et qui mérite
d’être détaillée en premier lieu.
3.2.2 Structure et catégorie du personnel
La structure, matérialisée par un organigramme, définit l’architecture interne d’une
organisation et les relations entre ses divers éléments. C’est l’ensemble des dispositifs selon
lesquels une entreprise (ou plus généralement une organisation) répartit, coordonne, contrôle
ses activités et, au-delà, oriente ou tente d’orienter le comportement de ses membres. D’après
MINTZBERG15 , la ligne hiérarchique et la ligne de conseil forment le corps du personnel au
sein d’une organisation. La ligne hiérarchique est décomposée de haut en bas en trois
parties dont le sommet stratégique fait en sorte que l’organisation remplisse la mission de
façon efficace et qu’elle serve les besoins de ceux qui la contrôlent ou qui ont sur elle du
pouvoir. Alors que la ligne hiérarchique se charge d’animer des équipes de travail directement
productives et le centre opérationnel accomplit le travail de production. En outre la ligne de
conseil se compose à son tour de la technostructure qui aide l’organisation à la standardisation
des procédures puis des fonctions logistiques qui offrent des supports au centre opérationnel.
Comme il a été évoqué précédemment, seules les trois parties de la ligne hiérarchique
qui ont le pouvoir de prendre de décisions. Trois types de décisions sont pris au sein de
l’organisation et correspondent chacun aux trois parties de la ligne hiérarchique comme : la
décision stratégique, la décision tactique et la décision opérationnelle. Quant au nombre de
ces décisions, il est illimité. Ce qui veut dire qu’il est impossible pour une personne ou
quelques personnes de les prendre, il faut faire appel à la décentralisation.
3.2.3 Décentralisation et contrôle
La décentralisation doit être entendue comme la division du travail de la direction. Elle
ne se confond donc ni avec la dispersion, ni avec la délégation. En un mot, une entreprise est
décentralisée si le pouvoir de décision de la direction est réparti. Elle implique l’existence et
l’application permanente de « mécanismes de coordination »16. Plusieurs formes de
décentralisation peuvent être distinguées, à titre d’exemple les quatre proposées par
MINTZBERG qui s’opposent deux à deux. Ce sont la décentralisation verticale et horizontale
puis la décentralisation sélective et globale.
15 Cité par Luc BOYER, Noel EQUILBEY, « Organisation : théories-applications », Editions d’organisation, 2003, 502p.16 cf ANNEXE VII : Mécanismes de coordination
18
La remise de confiance lors de la décentralisation fait appel au contrôle, c'est-à-dire
qu’il est impératif à celui qui délègue le pouvoir de mettre en place des procédures stricts de
contrôle. Celle-ci est confirmé par ISABELLE et LOIC17« Faire confiance c’est bien,
contrôler c’est mieux ». Pour la hiérarchie, contrôler, ce n’est donc pas seulement procéder à
une vérification après une décision ; pour s’assurer qu’elle est pertinente, ou après une action
quelconque pour voir si elle a été menée correctement. Il est permanent, c'est-à-dire avant,
pendant et après la décision ou l’action.
Pour mener à bien ce contrôle, il faut avoir des dispositifs. Ces moyens sont
décomposés en trois grandes catégories : les structures, les procédures ou « règles de jeu » et
les systèmes d’information. C’est l’ensemble formant un système qui permet de garantir la
permanence du contrôle. Quant aux systèmes d’informations, ils irriguent l’organisation
puisqu’ils sont nécessaires tout au long du processus de contrôle, c'est-à-dire pour finaliser,
piloter et postévaluer.
Bref, la réalisation du travail de recherche demande beaucoup de moyens dont le
principal n’est autre que le cadre d’analyse. Ceci a permis non seulement de mettre en
pratique toutes les théories reçues durant les quatre années universitaires mais également de
vérifier la véracité des hypothèses de recherche prédéterminées. En outre, la collecte
d’informations a pour objet d’une part de formuler ces hypothèses à partir de la
documentation et d’autre part d’avoir des données nécessaires à leur vérification via entretien
individuel auprès des responsables dans l’entreprise. Sans oublier les théories du contrôle de
gestion et de l’organisation.
17 ISABELLE de K. et LOIC de K., « Le contrôle de gestion à la portée de tous ! », Edition ECONOMICA, Paris 1992, 153 p.
19
CCHHAAPPIITTRREE IIII:: MMÉÉTTHHOODDOOLLOOGGIIEE DDEERREECCHHEERRCCHHEE
Comme il a été évoqué auparavant, la réalisation de cet ouvrage, en tant que travail
scientifique, a besoin d’une méthodologie bien établie qui permet d’arriver jusqu’à son terme.
À cet effet, ce chapitre donne l’explication du processus poursuivi tout au long de l’étude.
Cela se porte aussi bien sur la collecte que sur le traitement des données. En outre, durant la
pratique, c'est-à-dire la mise en application de cette méthodologie, des difficultés ainsi que
des limites ont été rencontrées et qui méritent d’être mentionnées.
Section 1 : Méthodes de collecte d’informations
En ce qui concerne le recueil d’informations, il s’est réalisé par deux étapes successives:
la formulation des hypothèses de travail et la descente sur terrain. Pour la première étape, elle
comprend la recherche documentaire puis la recherche sur internet. Les travaux pratiques, qui
se traduisent par l’entretien individuel et l’observation participante, indiquent l’étape suivante.
C’est dans cette section que vont être détaillées ces différentes méthodes.
1.1 Formulation des hypothèses de travail
Comme la méthode hypothético-déductible a été choisie durant la réalisation de ce
travail de recherche, les hypothèses doivent être formulées en premier lieu. Pour cela, les deux
méthodes mentionnées ci-après ont été adoptées.
1.1.1 Recherche documentaire
La recherche documentaire, comme son nom l’indique, se traduit par la consultation des
supports scientifiques. Ces derniers contiennent les œuvres des grands auteurs puis les travaux
des anciens chercheurs. Quant au premier type d’ouvrages, ils sont découverts dans la
bibliothèque universitaire, les centres de documentation tels que le Centre d’Information
Technique et Economique ou CITE Ambatonankanga puis la bibliothèque nationale Anosy et
dans des sites manipulés via recherche sur internet mentionnée ci-dessous. Leur rôle consiste
à recueillir les théories ayant rapport avec le thème de l’étude. Dans ce cas, les informations
collectées sont consolidées afin de tirer le contexte qui expose la maîtrise de l’organisation
par l’intermédiaire du contrôle de gestion ainsi que la réalité contradictoire qui donne à son
tour naissance à la problématique.
20
La recherche des causes du problème, c'est-à-dire la non maîtrise de l’organisation vis-
à-vis de la mise en place de cet outil, à partir des théories a fait ressortir qu’il vienne du
processus non adaptable, des outils utilisés et de la qualité des informations. Il en découle les
trois hypothèses suivantes qui présupposent tout d’abord que la maîtrise de l’organisation via
contrôle de gestion dépendra du processus mis en place. Ensuite, les moyens mis à la
disposition du contrôleur de gestion serviront à réaliser son activité et donc à atteindre les
objectifs qui lui sont assignés. Enfin, les informations exhaustives et fiables permettront
d’avoir des indicateurs exacts nécessaires à la prise de décisions.
Par ailleurs, les travaux des chercheurs antérieurs ont été consultés auprès du CERG
pour pouvoir connaitre le fond et la forme requis. Autrement dit cette méthode permet d’avoir
un guide de la présentation de l’ouvrage. Quelque fois, face à l’évolution de la technologie, la
collecte d’informations théoriques peut également être effectuée par une autre méthode
appelée recherche sur internet.
1.1.2 Recherche sur internet
Actuellement, les Nouvelles Technologies d’Information et de la Communication
(NTIC), surtout l’internet, ne cessent de s’évoluer. De ce fait, Il a offert l’occasion de surfer
sur internet pour pouvoir découvrir plus d’informations notamment celles qui correspondent
au sujet en question. Cette technique apporte plus de performance tant sur le plan
informationnel que sur le plan temporel. Son application a permis de gagner beaucoup plus de
temps tout en disposant des informations à jour.
Jusqu’ici seule la première étape de la collecte des données a été réalisée. En plus, les
produits de la recherche apparaissent encore théoriques. C’est pour cela qu’il est
indispensable de passer aux travaux pratiques.
1.2 Descente sur terrain
La deuxième étape de la collecte d’informations a été accomplie par le biais d’un stage
de deux mois au sein de la CEM. Dans le but de la mener à bien, elle est programmée dans un
chronogramme de travail18 précis. En outre, elle est réalisée par deux méthodes telles que
l’entretien individuel puis l’observation participante.
18 ANNEXE VIII: Chronogramme de travail
21
1.2.1 Entretien individuel
Malgré la restriction du stage en deux mois, la technique disant vivante, qui se traduit
par l’entretien individuel, peut être mise en œuvre. Elle a donné l’occasion de converser
directement avec le Directeur du CI et le chef de service CG de la société accueillante. En
plus, elle a été faite dans le but d’obtenir les informations complémentaires utiles à la
réalisation du travail. Pour la rendre facile, l’entretien semi-directif a été choisi. Il est
préférable d’utiliser cette technique parce qu’elle permet de corriger l’interprétation de
réponses, de lever le blocage et de faciliter la communication.
Dans notre cas d’espèce, l’entretien s’est déroulé en trois phases successives. Pour la
première phase, une consigne de départ très large et de façon non directive a été donnée à
l’interviewé. L’introduction du nouveau thème basé sur le guide d’entretien constitue la
seconde phase. Elle se fait d’une manière directive, c'est-à-dire avec précision, avant de
passer au non directif. Au cours de cette phase, lorsque des sous-thèmes très intéressants ne
sont pas abordés par l’interlocuteur, il a fallu les introduire. Pour ce qui est de la troisième
phase, il s’agit d’introduire sur ce modèle les autres thèmes non encore abordés.
Du fait de l’application de cet entretien, les réponses pratiques reçues peuvent être
subies d’une fausse interprétation. Ce qui pousse à mettre en œuvre une autre technique
permettant de sortir de cette situation.
1.2.2 Observation participante
Parallèlement à l’entretien individuel, une autre méthode appelée observation
participante a été également appliquée. Elle joue un rôle très important parce qu’elle porte un
soutien pour mieux connaitre la réalité et en même temps pour vérifier la véracité des
informations reçues. Dans la pratique, elle se fait comme suit : une aide a été apportée au
responsable du poste concerné, plus précisément le contrôleur de gestion, lorsqu’il est en
train d’accomplir ses tâches. Pendant ce moment-là, une observation attentive des faits a été
passée et tirer par la suite une conclusion.
Maintenant, les étapes portant sur le recueil des informations prennent fin. Et une
question se pose : ces données sont-elles déjà prêtes à être utilisées pour la rédaction ? La
section suivante va la répondre.
22
Section 2 : Méthodes de traitement d’informations
Pour ce qui est des informations collectées, elles ne sont que des données brutes à cause
de la mise en application des entretiens individuels. À cet effet, il s’avère indispensable de les
traiter pour avoir les essentielles. Voilà pourquoi, il faut faire appel aux méthodes de
traitement. Elles comprennent : l’exploitation manuelle qui consiste à classifier les
informations et l’analyse Strengths Weaknesses Opportunities Threats (SWOT) qui conduit à
l’identification des problèmes rencontrés.
2.1 Exploitation manuelle
Cette méthode indique l’ensemble des opérations qui consistent à examiner
attentivement tous les informations reçues durant les travaux pratiques pour pouvoir en
extraire l’essentiel. Elle cherche à classer les données en différents sous-groupes plus
homogènes. Ce qui permet de décrire de façon plus succincte les principales informations
contenues dans ces données. Pour la classification, elle a été faite en fonction des hypothèses
de travail. C'est-à-dire, les résultats obtenus suivent une logique et un plan qui tendent vers
leur vérification. Il est à remarquer que le traitement s’est fait manuellement car les réponses
obtenues ne sont pas difficiles à dépouiller. Après avoir fait le dépouillement d’informations,
la dernière méthode incluse dans la présente étape a été procédée. Il s’agit des diagnostics
interne et externe de la réalité du CG de la CEM.
2.2 Analyse SWOT
L’expression « Rien n’est parfait » touche non seulement les hommes mais aussi les
entreprises dans l’exécution de leurs activités et même dans l’atteinte des objectifs fixés. Pour
le cas de la CEM, plus particulièrement le service contrôle de gestion, même si son activité
marche bien, il y a des choses qui vont mal en dedans et entrainent des problèmes surtout dans
la prise de décisions. Leur détection repose fortement sur la mise en application de l’analyse
SWOT. Cette dernière n’est autre qu’un outil de diagnostic qui permet de dégager à la fin les
forces et les faiblesses de l’organisation interne ainsi que les opportunités et les menaces à
travers de l’environnement.
Même si la dernière étape de la méthodologie a été atteinte, cela n’empêche pas
l’existence des limites que nous ne pouvons pas dépasser. En plus, il y a eu quelques
difficultés rencontrées tout au long de la recherche.
23
Section 3 : Limites et difficultés rencontrées
Pendant la mise en application de la méthodologie, quelques difficultés ont été
rencontrées tant sur le plan théorique que sur le plan pratique. Par ailleurs, des limites, qui se
présentent quelque fois sous forme de contraintes, ont été existées. À cet effet, il est
important de les mentionner dans cet ouvrage afin de : prévenir d’une part les utilisateurs qui
voudront réaliser le même travail ; expliquer d’autre part la limite que porte l’étude.
3.1 Limites de la recherche
Malgré l’existence des théories qui se rapportent au contrôle de gestion dans la partie
« matériels et méthodes », elles ne sont que les plus importantes dont leur rôle consiste à
cadrer le thème. Ici, le contrôle de gestion est utilisé dans l’organisation en tant qu’outil de
maîtrise mais il peut être également exploité en tant qu’outil de sanction, de création, de
motivation. En ce qui concerne les informations dans la partie « résultats », elles sont limitées
à cause de la confidentialité. En outre les solutions proposées à la CEM, elles sont possibles
de résoudre les problèmes ; leur réussite dépend de la volonté et des efforts effectués par la
société.
3.2 Difficultés rencontrées
Tout au long du travail, quelques difficultés ont été rencontrées. Elles concernent non
seulement la documentation mais aussi la visite auprès de la CEM et la rédaction. Prenons la
documentation, des ouvrages récents très importants ne sont pas encore trouvés dans les
bibliothèques même dans l’internet alors que les anciens ouvrages ne sont plus à jour. Dans le
côté pratique, le problème temporel a été dû être confronté car la pression du travail exige les
responsables de limiter le temps de conversation. Pour preuve, lors du passage au sein de la
CEM, elle a été en train d’exécuter l’Audit externe ; la DCI est la direction la plus touchée.
Quant à la rédaction, la difficulté s’est trouvée au niveau de la mise en application de la
norme IMMRED.
En conclusion de ce chapitre, deux grands éléments peuvent être tirés à savoir les
manières dont la collecte d’informations a été menée puis la succession des étapes à suivre
après leur obtention depuis le traitement jusqu’à la rédaction. En fait, il donne un guide aux
lecteurs qui veulent élaborer un ouvrage de même type. En outre, il expose les difficultés
affrontées durant le travail de recherche ainsi que les limites qu’apporte cet ouvrage.
24
Conclusion partielle:
Pour conclure tout ce qu’aborde cette première partie, elle a mis l’accent sur l’ensemble
des moyens qu’il faut avoir recours tout au long du travail de recherche ainsi que la
succession des étapes à suivre pour l’élaboration de cet ouvrage. Avant toute chose,
l’entreprise accueillante durant notre stage a été présentée d’une façon générale afin de
connaître : la raison qui nous pousse la choisir ; ce que fait l’entreprise pour le développement
de notre pays. De plus, le service contrôle de gestion, au sein duquel le stage a été mené, est
spécialement décrits. Par ailleurs, les outils de collecte et d’analyse d’informations sont
énumérés avant d’entrer dans les théories concernant le contrôle de gestion. Ces théories
exposent ce que c’est que le contrôle de gestion en tant qu’outil de maîtrise de l’organisation.
Dans un second lieu, elle, la première partie, a expliqué le chemin à parcourir jusqu’à ce que
cet ouvrage soit réalisé. Cela se traduit par le développement des méthodes de collecte des
données que se soient primaires ou secondaires et la méthode de traitement des informations
reçues pendant le stage pour qu’elles soient évoquées brièvement dans la deuxième partie du
présent ouvrage. Il est à noter qu’elle a également mentionné dernièrement les difficultés et
les limites rencontrées durant le travail de recherche.
PPAARRTTIIEE IIII :: RRÉÉSSUULLTTAATTSSLa deuxième partie de l’étude sera consacrée à la description de la situation existante au
sein du service contrôle de gestion de la CEM. Elle permettra de se mettre au courant ce qui
s’est passé vraiment dans ce service. En plus, elle est la base de la connaissance de la non
maitrise de l’entreprise vis-à-vis de la mise en place de cet outil. Pour se faire, il semble
primordial de mettre en relief ce que comporte l’activité du contrôleur de gestion durant une
année budgétaire tout en dégageant le fondement de l’utilisation de l’outil au niveau de
l’entreprise, le processus et les procédures de contrôle choisis et l’intervention dans la prise de
décisions. Puis après, les moyens mis à la disposition du contrôleur de gestion seront exposés
successivement. Ils renferment trois catégories à savoir : les moyens matériels, les moyens
informationnels et les moyens communicationnels. Enfin, la politique adoptée par la CEM
pour l’assurance de la fiabilité ainsi que l’exhaustivité des informations financières, sera
exposée.
25
CCHHAAPPIITTRREE II :: DDEESSCCRRIIPPTTIIOONN DDEE LL’’AACCTTIIVVIITTÉÉ DDEE
CCOONNTTRRÔÔLLEE
Ce présent chapitre sera consacré à la description de l’activité de contrôle de la société
accueillante pendant le stage. Son contenu met en premier lieu l’accent sur le fondement de
l’utilisation du contrôle au sein de cette société à l’aide de la précision du rôle joué par le
contrôleur de gestion et de la division de l’année budgétaire. Il exposera en second lieu les
différentes étapes à suivre durant la réalisation du travail ainsi que les règles qui le régissent.
Et en dernier lieu, il précisera la part du CG dans la prise de décisions en indiquant en avant
sa place au niveau de l’organigramme.
Section 1 : Fondement de l’utilisation du contrôle de gestion
Pour la CEM, l’utilisation de cet outil se fonde sur la réunion de deux grands points tels
que le rôle joué par le contrôleur de gestion et la division de l’année budgétaire. Pour le
premier point, il indique l’ensemble des influences exercées par ce dernier au sein de
l’entreprise. En ce qui concerne la division budgétaire, elle n’est autre que la mise en
application du contrôle à postériori. Leurs détails vont constituer cette section.
1.1 Rôle du contrôleur de gestion
Le service CG est considéré comme un support de pilotage stratégique de l’entreprise.
De ce fait, le contrôleur de gestion assure un rôle de technicien, d’animateur et de conseiller
en accompagnant les responsables dans leur action et de les maintenir dans le cap des
objectifs généraux. Comme ce service appartient à la DCI, il assure entre autre la mesure de
performance, la définition des objectifs par centre de profit ainsi que l’analyse de la rentabilité
de chaque produit et service. Il élabore aussi les stratégies de développement, définit les
objectifs globaux en matière de CG, et analyse les écarts entre les objectifs puis les
réalisations.
Pour assurer sa fonction, il participe à l’analyse stratégique et au chiffrage des plans
opérationnels avec la DG et la direction opérationnelle. Le contrôleur de gestion est le premier
responsable du processus d’élaboration des budgets. D’où il élabore le compte de résultats
prévisionnels, conçoit les instruments de suivi et d’analyse adaptés, rend compte des écarts
entre réalisations et budgets à la DG accompagnés d’une proposition de mesures correctives.
26
1.2 Division de l’année budgétaire
La CEM a choisi le contrôle clinique ou contrôle à postériori pour la réalisation du CG.
De ce fait, l’exécution du budget de l’année a été divisée en deux semestres au cours desquels
aucun changement n’a pas pu être fait à cause de la postériorité du contrôle. En revanche, lors
de la phase de transition, un ajustement a été procédé. Ceci a été facilité par l’existence d’une
analyse des écarts effectuée trimestriellement. Bien que la base du contrôle de gestion ait été
déjà connue, cela ne suffit pas mais il faut encore déterminer les différentes étapes à suivre
pour la réalisation de l’activité et le guide qui indique les règles du jeu.
Section 2 : Processus et procédures adoptés par le contrôleur de gestion
Pour pouvoir être opérationnel, le contrôle de gestion respecte un processus de travail
particulier. Ce dernier met l’accent sur la succession d’étapes liées les unes aux autres dans un
ordre logique mais aussi stratégique. En outre, il va de pair avec des règles qui régissent son
exécution ; le travail de contrôle doit être effectué dans le respect de ces règles.
2.1 Processus de son travail
Le processus de contrôle de la CEM comprend cinq grandes étapes. Il est résumé par le
schéma suivant.
Schéma n°2 : Processus du contrôle de gestion de la CEM
Source : DCI Avril 2013
Suivi budgétaire
Analyse des écarts
Proposition des actions correctives
Elaboration des budgets et résultats prévisionnels
Collecte d’informations
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D’après ce schéma, le contrôleur de gestion poursuit cinq phases différentes mais
complémentaires. La première phase consiste à recueillir les pré-budgets des directions par
l’intermédiaire des Gestionnaires d’Activités (GAC) et de la Direction Relations avec la
Clientèle (DRC). Les données obtenues vont par la suite être consolidées afin d’élaborer les
budgets généraux et en déduire les résultats prévisionnels. Ce projet de budgets passe auprès
de la DCI avant d’être validé par le Conseil d’Administration (CA). Au cours de la réalisation,
un suivi budgétaire quotidien a été procédé pour éviter les dérives. En outre, les écarts
dégagés par la comparaison des budgets avec réelles sont analysés pour pouvoir connaître
leurs causes et de proposer des actions correctives aux dirigeants.
Même si le contrôleur de gestion est libre dans son travail, il est important de l’exécuter
avec prudence car le retard d’une étape se répercute sur les autres. Là, il faut les limiter dans
le temps même dans l’espace.
2.2 Procédures appliquées pour la réalisation du travail
Concernant les procédures, les interlocuteurs ont confirmé leur inexistence pour le
contrôle de gestion. Par contre, l’expérience vécue tout au long des années antérieures a
procuré au contrôleur de gestion un rythme constituant à son tour « un cercle vertueux ».
Tableau n°1: Rythme du travail de contrôle au cours d’une année budgétaire
TRIMESTRES TACHES EFFECTUÉES
1er trimestre Engagement des dépenses, passation des marchés
2ème trimestre Révision, aménagement
3ème trimestre Préparation budgétaire de l’année suivante
4ème trimestre Validation budgétaire par le CA
Source : DCI Avril 2013
Au cours du premier trimestre, aucune révision n’a pas été faite mais il suffit d’exécuter
les budgets. Elle a été réservée au deuxième trimestre afin de rectifier en premier lieu les
budgets du deuxième semestre et de se préparer en second lieu à l’élaboration des budgets de
l’année suivante. Pendant le quatrième trimestre, il ne reste que la finition de ces budgets pour
sa validation mais il ne faut pas perdre de vue en ce qui concerne les travaux quotidiens.
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Tiré de cette section l’activité du contrôleur de gestion est permanente, appliquée avec
méthode et devenue comme routine. La notion de permanence touche également les relations
qu’il a entretenues avec les autres fonctions. C’est ce que va énoncer la section suivante.
Section 3 : Intervention dans la prise de décisions
Véritable réceptacle d’informations, le CG est au centre de tous les flux d’informations
de l’entreprise. De ce fait, il a entretenu régulièrement des relations importantes, plus
particulièrement à la DG, avec les autres fonctions concernées. Avant d’aborder ces relations
mieux de se mettre au courant où se trouve-t-il par rapport à l’organigramme ?
3.1 Place du contrôle de gestion au sein de la structure
Au niveau de la CEM, après la réorganisation effectuée en 2010, le contrôle de gestion
s’est transformé en service et est placé sous la DCI. Sa place au sein de cette direction
présente une double signification. Dans un premier temps, la DCI est rattachée directement
avec la DG à cause du rôle de conseiller joué par le contrôleur de gestion. Dans un second
temps, le contrôle de gestion, les services Audit Interne puis le corps des inspecteurs se
collaborent entre eux.
3.2 Rôle joué par le contrôleur de gestion dans la prise de décisions
La vie, même l’avenir d’une entreprise dépendent de toutes les décisions prises par les
dirigeants. C’est pour cela qu’il faut les prendre avec attention pour qu’il n’y ait pas de regrets
plus tard. Au niveau de la CEM, le contrôle de gestion a constitué le premier outil utilisé par
la DG pour cette affaire. En d’autres termes, la personne qui s’en charge ne fait que donner
des propositions ou des informations selon les besoins de cette dernière sans avoir aucune part
dans la décision. À vrai dire, cette personne, le contrôleur de gestion, a joué le rôle d’un
assistant de la DG ; elle connait généralement tout ce qui s’est passé, se passe et se passera au
sein de l’entreprise.
D’après ce chapitre, le contrôleur de gestion de la CEM joue le rôle d’animateur, de
technicien et de conseiller. Ainsi, le processus de la réalisation du travail de contrôle reste
toujours inchangé depuis son commencement jusqu’ici. En outre, le rôle de conseiller
implique la non intervention dans la prise de décisions mais proposer seulement des
corrections.
29
CCHHAAPPIITTRREE IIII :: LLEESS MMOOYYEENNSS AALLLLOOUUÉÉSS AAUU
CCOONNTTRRÔÔLLEEUURR DDEE GGEESSTTIIOONN
À côté des rôles joués par le contrôleur de gestion, conseiller et en même temps
technicien, ainsi que des informations qu’il doit fournir : états des budgets et rapports, un
ensemble des moyens est mis à sa disposition. Tout d’abord les moyens matériels qui
permettent de traiter les informations reçues au niveau du service en tant que centre de tous
les flux d’informations de l’entreprise. Ensuite les moyens informationnels correspondent aux
matières premières qui assurent les produits fournis par ce service même. Enfin les moyens
communicationnels qui aident à jouer le rôle d’interface entre la DG et les opérationnels.
Section 1 : Moyens matériels mis à la disposition du contrôleur de gestion
A nos jours, la technologie s’évolue de plus en plus et apporte un grand changement
dans le monde du travail. L’exploitation des opérations chiffrées est la plus touchée ; il est
rare de l’effectuer manuellement grâce à l’existence des logiciels. Le contrôleur de gestion de
la CEM bénéficie quelques logiciels pour qu’il puisse réaliser ce qu’il faut lui faire. Ils vont
être cités dans cette section avec précision de leur exploitation.
1.1 Logiciels utilisés
Généralement le contrôleur de gestion a employé en même temps trois logiciels mais
deux d’entre eux sont les plus utilisés quotidiennement durant long temps. Ce sont l’Excel et
l’Access alors que le Capital Banking Intelligent (CBI) a été un nouveau logiciel, en liaison
avec le Capital Global Banking (CGB), qui est en train de s’installer cette année. En ce qui
concerne le CBI, comme il est nouvellement installé ; il n’est pas en marche pour le moment
car il reste encore plusieurs choses à régler afin d’assurer son utilisation. A titre d’exemple la
préparation : la formation des utilisateurs du logiciel, l’installation du système compatible
avec ce logiciel.
1.2 Mode de fonctionnement de ces logiciels
Les informations fournies par le contrôleur de gestion sont les états des budgets puis les
rapports. Normalement, les deux à la fois sont traités par Excel pourtant le suivi budgétaire
s’est effectué par Access afin d’avoir une base des données. Ce qui fait qu’un report doit être
fait. Voilà pourquoi le contrôleur de gestion va procéder à un tri soit par nature, soit par
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utilisateur selon les besoins de chaque bénéficiaire pour le contrôle. Quant au CBI, il est un
logiciel intégrateur dans lequel 700 fonctions environ sont incluses et chacun l’utilisera à sa
convenance.
Les moyens matériels qu’utilise le contrôleur de gestion sont des logiciels dont deux
parmi les trois sont en marche. Leur fonctionnement fait appel à des informations ; les outils
informationnels doivent être mis à la disposition du contrôleur de gestion.
Section 2 : Moyens informationnels
Etant donné que les informations sont les éléments de base du contrôle de gestion ; il
s’avère nécessaire de se procurer des moyens pour en avoir. Au sein de la CEM, ces moyens
peuvent être catégorisés en deux. La première catégorie, le plan et le contrôle budgétaire, se
focalise sur la prévision. La comptabilité générale ainsi que les tableaux de bord mettent
l’accent sur la réalisation.
2.1 Plan et contrôle budgétaire
Le plan est un document qui matérialise l’ensemble des programmes d’action de
l’entreprise durant une année budgétaire. Il se traduit en termes de chiffres par le biais des
budgets. De plus, un ajustement, basé sur les actions correctives, a eu lieu à la fin du premier
semestre et a donné naissance à des budgets révisés utilisables pendant le deuxième semestre.
Tableau n°2: Extrait de la révision budgétaire Juin 2011
RUBRIQUE BUDGETINITIAL
CUMULREAL
%RESTANT VARIATION BUDGET
REVISE
JIRAMA 200000 30196 84,9 -40000 160000
REDEVANCES TELEPHONIQUES 150000 54771 63,49 -30000 120000
PUB - ANNONCES RADIO 185000 749 99,59 -20000 165000
REMUNERATIONINTERMEDIARE ET HONORAIRE 410000 227973 44,4 50000 460000
PERSONNEL EXT - NETTOYAGE -TAXI PR FONDS 100000 9320 90,68 -60000 40000
ENTRETIEN ET REPARATIONVEHICULES 150000 116438 22,37 100000 250000
Source : DCI Avril 2013
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Par ce tableau, les budgets courants apparaissent mal estimés, surévalués ou sous
évalués, et sont les plus touchés par la rectification lors de la période d’ajustement. Plus
particulièrement à l’entretien et réparation, seul le quart du budget initial qui reste à être
utilisable pendant le deuxième semestre ; sa variation se trouve élevée.
2.2 Comptabilité générale et analytique
D’un côté, le service comptabilité a pris en charge d’effectuer les travaux d’inventaire
afin d’établir les états financiers. Les résultats obtenus sont par la suite analysés par le
contrôleur de gestion avant de les passer à la DG. Il est évident la première source
d’informations du contrôleur de gestion. De l’autre côté, l’inexistence des ressources au
niveau de la direction a exigé la répartition de ses charges vers les centres de profits. Pour se
faire, il faut faire appel à une clé de répartition dont le mode19 dépend de la décision prise par
le comité des directeurs.
Tableau n°3 : Un extrait de la répartition des charges communes en 2011 (1er trimestre,
deux clés parmi les six)
AGENCE CEM 1 CEM 2 TOTAL
Nombre d’opérations Agence i 5432 1744 7176
Masse salariale Agence i 15512 21380 36892
Clé1 0,757 0,243 1
Clé 2 0,420 0,580 1
Source : DCI Avril 2013
Plusieurs facteurs doivent être pris en compte pour la répartition des charges communes
mais la masse salariale ainsi que le nombre d’opérations sont les plus importants. Dans ce cas,
plus la ville où se trouve une agence est économique, plus la part des charges est élevée. En
outre, l’utilisation de la masse salariale comme un facteur incite les centres à s’efforcer de
réduire le montant des charges du personnel par le biais de la limitation de l’effectif.
19 Cf ANNEXE IX: Mode de répartition des charges communes
32
2.3 Tableaux de bord
Le contrôleur de gestion de la CEM a utilisé les tableaux de bord comme outils de
mesure de la rentabilité des produits et de la performance de chaque centre de l’entreprise par
l’intermédiaire d’un ratio appelé « coefficient d’exploitation ». Face à la performance des
logiciels actuels, une partie des agences et directions seulement a mis en œuvre cet outil.
Tableau n°4: Extrait de la mesure de rentabilité du WU 1er trimestre 2011
Source : DCI Avril 2013
Schéma n°3 : Graphe de la rentabilité du WU 1er trimestre 2011
Ce type de ratio aide les dirigeants à mieux comprendre par une simple lecture la part
des charges engagées pour avoir ces produits. Son importance réside dans la connaissance de
la rentabilité du produit. Elles, les charges engagées, représentent en général le quart des
produits obtenus. Il est à noter que chaque produit doit faire l’objet d’une mesure de
rentabilité.
0200400600800
10001200140016001800
PRODUITS
AGENCES PRODUITS CHARGES COEFFICIENTD'EPLOITATION
CEM 1 1642 25 1,52%
CEM 2 856 131 15,30%
CEM 3 612 114 18,63%
32
2.3 Tableaux de bord
Le contrôleur de gestion de la CEM a utilisé les tableaux de bord comme outils de
mesure de la rentabilité des produits et de la performance de chaque centre de l’entreprise par
l’intermédiaire d’un ratio appelé « coefficient d’exploitation ». Face à la performance des
logiciels actuels, une partie des agences et directions seulement a mis en œuvre cet outil.
Tableau n°4: Extrait de la mesure de rentabilité du WU 1er trimestre 2011
Source : DCI Avril 2013
Schéma n°3 : Graphe de la rentabilité du WU 1er trimestre 2011
Ce type de ratio aide les dirigeants à mieux comprendre par une simple lecture la part
des charges engagées pour avoir ces produits. Son importance réside dans la connaissance de
la rentabilité du produit. Elles, les charges engagées, représentent en général le quart des
produits obtenus. Il est à noter que chaque produit doit faire l’objet d’une mesure de
rentabilité.
PRODUITS CHARGES
AGENCES PRODUITS CHARGES COEFFICIENTD'EPLOITATION
CEM 1 1642 25 1,52%
CEM 2 856 131 15,30%
CEM 3 612 114 18,63%
32
2.3 Tableaux de bord
Le contrôleur de gestion de la CEM a utilisé les tableaux de bord comme outils de
mesure de la rentabilité des produits et de la performance de chaque centre de l’entreprise par
l’intermédiaire d’un ratio appelé « coefficient d’exploitation ». Face à la performance des
logiciels actuels, une partie des agences et directions seulement a mis en œuvre cet outil.
Tableau n°4: Extrait de la mesure de rentabilité du WU 1er trimestre 2011
Source : DCI Avril 2013
Schéma n°3 : Graphe de la rentabilité du WU 1er trimestre 2011
Ce type de ratio aide les dirigeants à mieux comprendre par une simple lecture la part
des charges engagées pour avoir ces produits. Son importance réside dans la connaissance de
la rentabilité du produit. Elles, les charges engagées, représentent en général le quart des
produits obtenus. Il est à noter que chaque produit doit faire l’objet d’une mesure de
rentabilité.
CEM 1
CEM 2
CEM 3
AGENCES PRODUITS CHARGES COEFFICIENTD'EPLOITATION
CEM 1 1642 25 1,52%
CEM 2 856 131 15,30%
CEM 3 612 114 18,63%
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Section 3 : Moyens communicationnels
Tout au long de la réalisation de son activité, le contrôleur de gestion joue un rôle
d’interface entre la DG et les opérationnels. Autrement dit, il a eu pour charge de transmettre
les informations que se soient ascendantes ou descendantes par l’intermédiaire du système
d’information. Ce système permet au contrôleur de gestion de collecter, traiter, mémoriser et
diffuser les informations. Il va être élucidé par cette section en tant qu’outil de
communication.
3.1 Informations ascendantes
Ces informations se focalisent sur celles qui proviennent du bas de la hiérarchie vers le
haut. Dans ce sens, la rétention des informations par les opérationnels a engendré une
asymétrie d’informations au sein de l’organisation. A titre d’exemple, l’arrivée d’une Fiche
d’Ouverture (FO) auprès du contrôleur de gestion alors qu’elle n’a pas été incluse dans les
budgets. Ce qui veut dire qu’au moment de l’élaboration de ces budgets, les informations
transmises par les opérationnelles qui ont su beaucoup plus les spécificités techniques de leurs
besoins, ont été incomplètes et ont eu pour conséquence grave sur la sous-estimation des
budgets.
3.2 Informations descendantes
Quant aux informations descendantes, plus précisément les ordres provenant de la DG,
elles ont été bien circulées grâce à la compétence que dispose le contrôleur de gestion actuel.
Leur transmission a été accompagnée d’une double explication : l’une consiste à faire
connaître au récepteur les objectifs à atteindre et l’autre s’agit d’attirer son attention à prendre
en compte les impacts de leur inaccomplissement. Il est à noter que ce système d’information
a été formalisé grâce à l’existence des procédures bien définies à l’instar de l’interdépendance
d’une action avec les autres.
Bref, l’accomplissement des missions puis l’atteinte des objectifs impliquent la présence
des moyens. Voilà pourquoi ce présent chapitre met en exergue les trois catégories d’outils
que dispose le contrôleur de gestion de la CEM. D’abord, les logiciels composent les moyens
matériels. Ensuite, la nécessité de fournir des états des budgets et des rapports à la fin d’une
période lui impose d’avoir recours à des moyens informationnels. Enfin, le système
d’information a pour objet de répondre aux besoins de se communiquer en permanence.
34
CCHHAAPPIITTRREE IIIIII :: SSYYSSTTÈÈMMEE DDEE CCOONNTTRRÔÔLLEE
OORRGGAANNIISSAATTIIOONNNNEELL DD’’IINNFFOORRMMAATTIIOONNSS
Les informations, surtout celles qui sont chiffrées, bâtissent les moyens les plus
importants du contrôleur de gestion car elles lui permettent dans la plupart des cas
d’accomplir son rôle de conseiller de la DG. Cette dernière, suite aux informations reçues, va
prendre des décisions qui engagent la vie de l’entreprise. Ce qui fait qu’il est nécessaire de
s’assurer de leur qualité que se soient en termes de fiabilité qu’exhaustivité. C’est la raison
pour laquelle la CEM adopte un système de contrôle organisationnel pour pouvoir en assurer.
Ce système se traduit d’une part par la mise en application du contrôle interne et d’autre part
par l’audit. Il va être élucidé dans ce présent chapitre.
Section 1 : Contrôle interne
Parmi les informations que dispose l’entreprise, les informations financières sont les
plus utiles. Leur importance se répand jusqu’à l’échelle extérieure à travers les partenaires.
Là, il s’avère indispensable de les assurer afin d’avoir une confiance en soi et envers les
autres. Pour cela, la CEM a mis en place le contrôle interne par l’intermédiaire de
l’organisation, des procédures et du personnel.
1.1 Objectifs du contrôle interne
La mise en place du contrôle interne au sein de la CEM a été généralement pour
objectifs de lutter en premier lieu contre les fraudes effectuées par les opérationnels, plus
particulièrement les personnes qui prennent en charges la fonction d’enregistrement. Elle
permet en second lieu d’assurer la sincérité puis la régularité des comptes de l’entreprise et
donc des états financiers. Elle a pour but en dernier lieu de respecter les lois et les
réglementations en vigueur.
1.2 Mise en œuvre du contrôle interne
Suite à l’observation participante ainsi qu’à l’interview effectuée, l’application du
contrôle interne s’est passée par plusieurs formes. Premièrement, la CEM a pratiqué une
bonne organisation des opérations par le biais du fonctionnement administratif suivant.
35
Pour une période donnée, en général une année, chaque direction élabore ses propres
pré-budgets avec l’appui des GAC d’une part pour les prévisions des charges et de la DRC
d’autre part pour les prévisions d’exploitation. Ces pré-budgets sont consolidés par le
contrôleur de gestion afin d’avoir les projets de budgets qui vont par la suite être passés au
Directeur du CI. Ce dernier prend en charge de les adresser au CA pour la validation.
Une fois les budgets sont validés, les Personnes Responsables des Marchés Publics
(PRMP) se chargent de la passation des marchés. Ce qui a pour but de trouver les fournisseurs
de l’entreprise au cours d’une année. En outre, le processus administratif quotidien de la CEM
se présente comme suit : une FO a été remplie par le demandeur puis le GAC, qui connait
bien les spécificités techniques des besoins, avant d’être passée au contrôleur de gestion pour
son accord. Cet accord veut dire que la demande est incluse dans les budgets et est mérite
d’être acceptée. Même si elle a été déjà accordée par le contrôleur de gestion, seule la DG qui
prend la décision.
Les PRMP s’occupent de la réalisation de l’achat en envoyant le Bon de Commande
(BC) original auprès du fournisseur. Au moment de la livraison, ce dernier remet à
l’entreprise les documents suivants : la facture, le bon de livraison comportant la signature du
récepteur et du PRMP, le BC original. Ceux-ci sont utilisés par le DAF pour établir un état qui
est encore enregistré auprès du contrôle de gestion avant sa comptabilisation. Dernièrement,
le service trésorerie prépare et émet un chèque à l’ordre du fournisseur pour acquitter les
dettes.
En ce qui concerne l’Expression Des Besoins (EDB), elle joue le même rôle que celle
de la FO. Pourtant, elle est réservée aux agences afin de matérialiser leurs charges à
l’exception des charges courantes 20qui sont déjà listées et sont payées par les agences elles-
mêmes. À la fin de chaque journée, le chef d’agence transfère la liste de ses dépenses
courantes au service du contrôle de gestion.
Deuxièmement, le travail de chaque membre du personnel a été régi par des règles
appelées procédures même si ces dernières ne sont pas écrites ; ce sont les notes de service qui
régissent le travail de chaque personne. Cela a été dû par l’ancienneté de l’entreprise même et
de son personnel.
20 ANNEXE X : Liste des charges courantes d’une Agence
36
Section 2 : Audit interne et externe
Normalement l’application du contrôle interne est permanente tant sur le plan financier
que sur le plan opérationnel. Pour s’en assurer, la CEM a pratiqué l’audit interne dont le
principal objectif consiste à détecter le disfonctionnement ainsi que le non-respect des lois et
des règles en vigueur. Il a été amplifié par l’audit externe même si ce dernier se focalise
seulement sur le domaine comptable et financier.
2.1 Audit interne
L’audit interne de la CEM a été assuré par deux services à savoir le Service de l’Audit
Interne Orienté Gestion (SAIOG) et le Service de l’Audit Interne Orienté Métier (SAIOM).
Les deux à la fois se sont placés sous l’autorité de la DCI. Pour le SAIOG, il s’occupe de l’AI
au sein de la société tout en s’orientant sur l’aspect financier pour réaliser l’audit financier et
comptable. Son objectif est donc d’effectuer les missions d’audits financiers et comptables. Il
a également pour but de fiabiliser les données comptables afin de donner une image fidèle sur
la situation financière de la CEM en faisant respecter le principe de sincérité, de régularité et
d’exhaustivité par l’ensemble des organismes de la société. En revanche, le SAIOM se charge
de l’audit opérationnel de la CEM. L’objectif de ce service est alors de réaliser des missions
d’audits opérationnels, d’assurer la pertinence et la performance des moyens et des
organisations mis en place.
2.2 Audit externe
Cet audit, au niveau de la CEM, est confié à des professionnels externes. Il s’effectue
d’une manière périodique, en général après inventaire, et dans un délai déterminé. Il est à
noter que la mission se limite aux aspects financiers et comptables. Son objectif principal
consiste à vérifier la régularité puis la sincérité des comptes dans les états financiers. Ainsi,
c’est dans cette période que le système de contrôle interne subisse une évaluation. À la fin
d’une mission, les problèmes détectés par les auditeurs sont expliqués dans un document
appelé « rapport d’audit » assortis des réclamations pour l’amélioration. La mise en œuvre et
le suivi de ces dernières sont à la charge de la DCI par l’intermédiaire des services d’audit.
En conclusion de ce chapitre, la CEM exclut la négligence de la qualité des
informations financières. Cela a été dû par son impact sur les décisions que vont prendre la
DG. Pour cela, elle a mis en place le contrôle interne puis l’audit interne et externe.
37
Conclusion partielle
Bref, la deuxième partie de cet ouvrage est consacrée à la description de la situation
existante au niveau de la CEM SA en matière de contrôle de gestion. Premièrement, cette
société a choisi d’orienter son contrôle vers le contrôle à postériori ; la vérification des
réalisations semestrielles a été suivie des analyses des écarts, positifs ou négatifs, afin de
proposer des corrections nécessaires. Ainsi le rôle joué par le contrôleur de gestion, en tant
que conseiller de la DG, ne lui laisse aucune marge de manœuvre sur la prise de décisions.
Deuxièmement, pour l’atteinte des objectifs assignés au contrôleur de gestion, la CEM est
dans l’obligation d’allouer les moyens nécessaires. Ces derniers comprennent les logiciels de
traitement qui sont alimentés par des informations et le système d’information retenu comme
un outil de communication pour que le rôle d’interface de l’entreprise soit satisfait.
Troisièmement, les besoins d’avoir des informations hautement qualifiées incitent l’entreprise
à faire appel au contrôle interne, outil de contrôle permanente, et à l’audit interne secondé par
l’audit externe.
PPAARRTTIIEE IIIIII :: DDIISSCCUUSSSSIIOONNSS EETT
RREECCOOMMMMAANNDDAATTIIOONNSSLa maîtrise de l’organisation via contrôle de gestion repose fortement sur le système de
contrôle mis en place. Il importe en effet de donner plus d’attention à son amélioration. La
présence de cette troisième partie est axée sur cette logique. C'est-à-dire, elle va proposer des
solutions pratiques pour le service en question et l’ensemble de la CEM afin de renforcer le
système de contrôle de gestion. Pour se faire, une analyse critique de la situation actuelle sera
menée dans le premier chapitre afin de mettre en avant les problèmes rencontrés au cours de
son application. Elle se décompose en deux étapes dont l’une se concentrera sur l’organisation
interne de l’entreprise et l’autre mettra en exergue les relations avec l’environnement externe.
Les résultats de l’analyse, les problèmes identifiés, seront solutionnés dans le second chapitre
à l’aide des propositions d’amélioration. À cet égard, des résultats qui convergent vers la
maîtrise de l’organisation seront attendus de ces améliorations. Ils seront également exposés
dans cette partie.
39
CCHHAAPPIITTRREE II :: AANNAALLYYSSEE DDUU CCOONNTTRRÔÔLLEE DDEEGGEESSTTIIOONN AAUU SSEEIINN DDEE LLAA CCEEMM SSAA EETT
FFOORRMMUULLAATTIIOONN DDEESS PPRROOBBLLÈÈMMEESSVu la réalité du contrôle de gestion de la CEM, des problèmes sont encore rencontrés et
ne lui permettent pas d’avoir la maîtrise de son organisation même. Ce qui fait qu’il est
nécessaire de remettre en cause les résultats obtenus afin de connaître leurs sources. Pour cela,
l’analyse SWOT a été utilisée pour dégager les éléments suivants : les forces et les faiblesses
puis les opportunités et les menaces de la pratique du contrôle de gestion. Tout cela va
constituer ce présent chapitre qui se divise en deux sections distinctes à savoir l’analyse de la
situation existante ainsi que la formulation des problèmes.
Section 1 : Analyse de la maîtrise de l’organisation
En se référant à une personne malade, la consultation lui sert à détecter les symptômes
de sa maladie et donc à apporter des remèdes. De même pour l’entreprise, plus précisément la
CEM, l’analyse SWOT prend la place de la consultation afin de trouver les facteurs bloquant
la maîtrise de son organisation par le biais du contrôle de gestion. Ce qui veut dire qu’il est
important d’analyser les résultats mentionnés dans la partie précédente. Cela permet de
dégager les points forts et les points faibles puis les opportunités et les menaces du système.
1.1 Forces et faiblesses du système de contrôle de gestion
Le système de contrôle de gestion appliqué par la CEM actuel procure des forces qui
aident ses dirigeants à maîtriser l’organisation. En revanche, il comporte quelques faiblesses
qui se répercutent au niveau de l’entreprise par l’inadaptation au changement et à l’évolution
de l’environnement.
1.1.1 Forces
Après examen profond effectué sur le processus de contrôle qu’applique la CEM,
quelques points positifs ont été trouvés et constituent à son tour des forces pour l’entreprise.
Dans un premier lieu, l’élaboration des budgets se focalise sur la Direction Participative Par
Objectifs (DPPO) par l’intermédiaire de la collecte d’informations. En d’autres termes, les
représentants de chaque direction, qui connaissent bien leurs besoins respectifs, forment le
GAC et formulent les pré-budgets avant d’être consolidés par le contrôleur de gestion. Ce qui
signifie que les budgets validés par le CA sont déjà acceptés par tous les bénéficiaires.
40
Malgré l’existence des difficultés rencontrées par les deux logiciels actuellement utilisés
en termes de performance, le projet de la mise en application du CBI va les éliminer. Il a
apparu tellement performant en comportant jusqu’à 700 fonctions et chacun l’a paramétré et
utilisé à sa convenance. En outre, les chiffres traités par ce logiciel ont été toujours à jour que
se soient pour les directions que pour les agences. Ce qui fait que son intervention apporte
beaucoup d’avantages au contrôleur de gestion et à l’entreprise même.
La pratique du contrôle de gestion exige une personne communicable vis-à-vis du rôle
d’interface. Le contrôleur de gestion de la CEM actuel arrive à répondre cette condition car il
dispose une compétence sur la transmission des instructions ou des ordres venant de la
hiérarchie supérieure vers les opérationnels. Autrement dit, il éprouve sa qualité en tant que
technicien et conseiller envers les subordonnées. De ce fait, les membres du personnel
concernés, après la conscientisation, mettent en ouvre dans un délai ou sur une période
souhaité ce qu’il faut leur faire. Cela amène l’entreprise vers l’atteinte des résultats attendus
ou des objectifs fixés.
D’après les résultats obtenus, le contrôle interne s’est traduit par l’application du
fonctionnement administratif, le respect des procédures et la qualité du personnel. Dans le
côté administratif, la base requise en matière de contrôle interne a été bien respectée grâce à la
séparation des quatre fonctions : la fonction opérationnelle, la fonction de conservation, la
fonction d’enregistrement et la fonction de contrôle. En plus, l’exigence des pièces
justificatives originales : le bon de commande, la facture et bon de livraison, renforcée par la
présence d’une double signature facilite le travail de recoupement.
Les travaux permanents d’inspection effectués par le corps des inspecteurs sont
renforcés par la descente sur terrain que procèdent les auditeurs. En d’autres mots, l’acte de
vérification directe leur permet en premier lieu de bien relever les problèmes que confrontent
réellement les audités et en second lieu de mieux entériner ce qu’ils pensent auparavant
rectifier les anomalies. Dans ce sens, la probabilité de réussite des conseils donnés aux
responsables concernés sous forme de recommandations est forte à condition que le suivi de
la réalisation soit strict.
41
1.1.2 Faiblesses
Normalement, le suivi budgétaire consiste à évaluer la situation à un moment donné. En
cas de la constatation d’une ou des dérive(s), la seule raison du contrôleur c’est de réagir, en
tant que technicien et conseiller, afin remettre en premier lieu le pied sur la bonne route et
d’atteindre en second lieu les objectifs fixés. Or, dans la CEM, le suivi s’agit d’une
vérification par le contrôleur de gestion si toutes les demandes ou les besoins sont inclus dans
les budgets avant qu’il donne son accord. Dans ce cas, il arrive parfois que des besoins
urgents et imprévus doivent être financés et engendrent des impacts négatifs,
surconsommation, au niveau de la rubrique concernée alors que la personne responsable ne
peut modifier les budgets qu’après l’arrivée du terme de la période en question.
Le rôle de conseiller joué par le contrôleur de gestion implique la relation permanente
de la DCI avec la DG et les opérationnels. Dans ce cas, le service contrôle de gestion
rencontre des difficultés parce que d’une part la DCI est incluse dans les opérationnels à qui il
donne des conseils alors qu’il se trouve sous son autorité. D’autre part la DG se présente
pratiquement son premier chef or leur relation subit d’une intervention de son chef
hiérarchique. De plus, MINTZBERG classe le conseiller comme technostructure qui se
rattache fonctionnellement sous la DG alors que sa position actuelle se place au niveau de la
ligne hiérarchique.
Bien que la CEM accomplisse des efforts en cherchant un logiciel plus performant pour
son entreprise, surtout pour le contrôleur de gestion, les problèmes relatifs aux informations
apparaissent plus ou moins résolus. Dans un côté positif, les lacunes des logiciels
actuellement utilisés sont déjà comblées par la présence du CBI. En revanche, tout cela reste
encore théorique parce que ce dernier ne fonctionne jusqu’à maintenant du fait d’une lente et
longue période de préparation.
Etant donné que les budgets traduisent en termes de chiffres le plan comportant
l’ensemble des programmes de l’entreprise. L’éventuelle révision de ces budgets tout au long
d’une période donnée implique en même temps la mise à jour du plan. Pourtant cela ne
s’applique pas au niveau de la CEM car seuls les budgets sont rectifiés au moment de la phase
d’ajustement entre les deux semestres mais le plan reste à son état initial.
42
Outre que la comptabilité, les tableaux de bord font également partis des moyens de
réalisation qu’utilise le contrôleur de gestion. Ceux-ci résident dans les ratios, plus
précisément le coefficient d’exploitation, et dans les graphes y afférentes. Pratiquement, ils
sont les outils les plus réputés en matière de contrôle de gestion cependant ils sont mal
exploités par la CEM ; une partie des directions et des agences seulement les applique. Ce qui
correspond à la violation de l’un des principes de la conception des tableaux de bord qui
confirme la cohérence de leurs architectures avec l’organigramme.
En matière de système d’information deux types de circulation doivent être existés pour
assurer la bonne communication entre les personnes au sein de l’entreprise. En ce qui
concerne la CEM, bien qu’il, le contrôleur de gestion, s’efforce de bien transmettre les
instructions ou les décisions venant du haut vers le bas, cela reste infructueux du fait de
l’insuffisance de la remontée des informations relatives à la réalisation. En d’autres termes,
les décideurs sont dans l’obligation de se référer aux informations en main alors qu’elles
soient insuffisantes. En effet, les décisions, surtout celles qui correspondent aux prévisions,
sont fausses parce qu’elles comportent tantôt une surévaluation, tantôt une sous-évaluation
qui engendrent des écarts négatifs ou positifs lors de la période d’ajustement.
La situation des procédures se trouve paradoxale au sein de la CEM ; elles restent
strictement applicables alors qu’il n’y ait pas une version écrite. A cet égard, elles comportent
une grande lacune pour les raisons citées suivantes. Dans un premier temps, trois caractères
fondamentaux doivent être remplis par des telles ou telles procédures : écrites, conservées et
consultables. Dans un second temps, l’évaluation du contrôle interne est incluse dans une
mission d’audit pourtant les auditeurs externes n’ont pas encore envoyé des recommandations
concernant ces procédures.
1.2 Opportunités et menaces
Rappelons que l’entreprise est en relation permanente avec son environnement. Au
niveau de ce dernier, plusieurs opportunités, qui donnent l’occasion favorable à l’évolution,
peuvent être saisies. Cependant, il fait quelques fois subir des menaces qui se présentent sous
forme de dangers. Le service contrôle de gestion, en tant qu’organe de l’entreprise, est touché
par cette situation.
43
1.2.1 Opportunités
La Commission de Supervision Bancaire et Financière (CSBF) est un organisme qui
prend en charge la bien marche des institutions financières de tous niveaux. Ces institutions
doivent la rendre compte en envoyant chaque fin de mois des rapports. Par contre, elle
dispense des formations périodiques qui ont pour objet de mettre au niveau les responsables, y
compris les contrôleurs de gestion, et de les rendre compétents vis-à-vis des besoins de
l’environnement actuel. Ces moments donnent également l’occasion d’échanger
d’expériences avec les représentants des autres institutions.
L’ancienneté de l’entreprise lui procure une marge de confiance envers les partenaires,
plus particulièrement les partenaires étrangers, qui continuent à se collaborer avec la CEM. À
cet effet, l’étroite relation entre les deux parties fait bénéficier beaucoup plus de choses à la
société. À titre d’exemple la mise en place du CBI, un logiciel qui peut résoudre le problème
de transmission et de mis à jour d’informations ; la dispense de formations aux opérationnels.
Tout cela rend l’entreprise à devenir compétitif tant au niveau national qu’international.
1.2.2 Menaces
Les conjonctures politique et économique qui perdurent au niveau de notre pays
engendrent l’instabilité des prix sur les marchés. Ils ont toujours tendance à la hausse mais
cela n’empêche pas de voir une baisse. Par conséquent, les budgets des charges courantes ont
subi une sous évaluation malgré l’application des indices lors de la période de budgétisation.
De plus, plusieurs programmes d’actions, plus particulièrement les réparations des agences,
doivent être arrêtés face à l’insécurité ; quelques budgets se trouvent gonflés.
L’évolution de la technologie s’accélère très rapidement et apporte un grand
changement dans le monde du travail. Les matériels informatiques, surtout les logiciels
utilisés, sont les plus touchés par cette situation. L’existence des nouvelles versions ou des
nouveaux logiciels plus performants rend automatiquement obsolètes celles qui sont en cours
d’utilisation. Or l’obsolescence implique naturellement le remplacement qui affecte à son tour
les programmes d’actions ainsi que les budgets de l’entreprise.
44
De par les analyses des résultats obtenus sur le contrôle de gestion de la CEM, plusieurs
forces ont été relevées et méritent d’être mieux exploitées par l’entreprise pour avoir encore
plus de performance. En revanche, quelques faiblesses faisant naitre des problèmes sur la
maitrise de l’organisation ont été détectées. Ces problèmes résident surtout dans le processus
de contrôle appliqué par la CEM, les moyens mis à la disposition du contrôleur de gestion et
le contrôle interne puis l’audit.
Section 2 : Identification des problèmes rencontrés par le contrôleur de gestion dans son
travail
Dans le but d’apporter à la CEM des solutions qui lui aident à atteindre ses objectifs par
le biais du contrôle de gestion, il est préférable de bien identifier et de préciser les facteurs qui
provoquent les écarts que se soient négatifs ou positifs. Ils seront déduits à partir des
faiblesses puis des menaces sus découvertes pendant les analyses. En plus, ils sont
interdépendants ; l’apparition d’un problème fait naître un autre.
2.1 Les problèmes liés au processus de contrôle de gestion
Comme le contrôle de gestion repose fortement sur un processus bien déterminé, il faut
s’assurer que ceci ne manque aucune des marches, ne saute aucune étape. Pour le cas de la
CEM, le contrôleur de gestion fait face à des sérieux problèmes lors de l’application du
processus actuellement validé.
2.1.1 Incompatibilité du contrôle à postériori avec les conditions de la
maîtrise
Le fait de la mise en œuvre du contrôle à postériori ne donne aucune autorisation au
contrôleur de gestion de procéder à la rectification des budgets de l’entreprise au cours de la
réalisation semestrielle. Et le problème se pose parce qu’en cas de dérapage, la remise en
route principale s’oriente seulement sur des conseils plutôt techniques; le côté financier est
délaissé car la révision ne prend place qu’à la période de transition entre les deux semestres.
De même pour les cas de la surévaluation budgétaire ; son affectation vers une autre rubrique
ne doit être tenue qu’à la période mentionnée auparavant. Cependant, tout cela va au contraire
des conditions requises par le processus conduisant vers la maîtrise de l’organisation.
45
2.1.2 Mal emplacement du contrôle de gestion au niveau de
l’organigramme
La place actuelle du contrôleur de gestion, sous l’autorité de la DCI, lui procure un
obstacle aussi bien sur la relation qu’il entretienne avec la DG en tant que conseiller que sur la
dépendance avec le service comptabilité qui constitue son premier source d’informations.
Normalement, il se positionne auprès de l’une de ces deux parties ; c'est-à-dire soit rattaché
fonctionnellement avec la DG soit placé sous la Direction Administrative et Financière
(DAF). Pourtant, la présente situation ne réalise ni l’un ni l’autre puisqu’ils s’écartent entre
eux. Ce qui veut dire qu’il se trouve mal placé au niveau de l’organigramme.
2.2 Les problèmes liés aux moyens mis à la disposition du contrôleur de
gestion
Rappelons que les outils utilisés par le contrôleur de gestion de la CEM se classent en
trois catégories mais leur fonctionnement se présente dépendent les uns avec les autres. Cela
signifie que la ou les faiblesse (s) de l’exploitation d’un outil ont pour conséquences négatifs
sur celle des autres. Voyons ce que rencontre exactement le responsable en matière de
l’utilisation des outils qui lui sont alloués.
2.2.1 Plan non à jour
Au moment de la période de révision, la seule rectification apportée aux budgets donne
naissance à leur incohérence avec le plan. C'est-à-dire que la trace de l’inter-affectation de
quelques rubriques n’est pas affichée dans cet outil même à la fin de l’année budgétaire. Cela
ramène les décideurs à se référer au plan qui ne correspond à ce qu’existe réellement dans
l’entreprise. Ce qui a pour corollaire de prendre des fausses décisions pour les prévisions
ultérieures qui engendrent à leur tour des écarts négatifs ou positifs lors de la réalisation. À
l’instar des travaux d’aménagement qui se sont arrêtés après validation d’ajustement de
l’année n-1. Ils sont déjà considérés comme réalisés lorsque la DG s’adresse au plan y
afférent et n’en tient plus compte au moment où la planification de l’année n commence.
46
2.2.2 Insuffisance des informations ascendantes
Le fait de la rétention des informations au niveau des opérationnels se répercute sur
l’estimation des budgets et donc sur les résultats de la réalisation. Autrement dit, les GAC, qui
connaissent bien les besoins de chaque direction ou agence pour lesquelles ils représentent, ne
fournissent pas en totalité les facteurs à retenir pour la valorisation d’une rubrique. Prenons le
cas de la rubrique « Entretien et réparation » qui s’est trouvée sous-évaluée parce que les
accidents entrainant une grande réparation n’en fait pas partie. À cet effet, lorsqu’un accident
se présente brusquement et la remise en état de la voiture est urgente, il faut avoir recours à
cette rubrique. Rien n’est plus étonnant d’avoir à la fin de la période des écarts.
2.3 Les problèmes liés au contrôle interne et à l’audit
La CEM se laisse fière de son ancienneté tant sur le plan opérationnel que sur le plan
humain ; elle pratique verbalement les procédures. Par conséquent l’inexistence d’une version
écrite accroit en premier lieu les risques liées aux opérations effectuées par l’entreprise
comme l’omission de quelques règles ou encore la fausse interprétation. Cette situation rend
en second lieu moins valeureux leur contenu surtout en cas de violation par les travailleurs. À
cet égard, la sécurité permanente n’est plus respectée parce que le principal dispositif
opérationnel ne répond pas aux objectifs du contrôle interne.
Pour terminer ce chapitre, l’analyse apportée au système de contrôle de gestion de la
CEM a fait ressortir les points forts et les points faibles de l’organisation interne puis les
opportunités et les menaces à travers l’environnement. À partir des faiblesses détectées ainsi
que les dangers relevés, des problèmes sont rencontrés par le service tels que l’incompatibilité
du processus avec les besoins de la maîtrise, la mal exploitation des outils utilisés et la
manque du dispositif du contrôle interne. Ces problèmes rendent insatisfaits les désirs des
dirigeants vis-à-vis de l’utilisation du contrôle de gestion.
47
CCHHAAPPIITTRREE IIII :: RREECCOOMMMMAANNDDAATTIIOONNSS
GGÉÉNNÉÉRRAALLEESS
Dans ce chapitre, quelques solutions qui permettront d’améliorer les facteurs bloquants
la maîtrise de l’entreprise par le biais du contrôle de gestion seront proposées. Il sera divisé en
deux sections dont la première se focalise sur l’amélioration du processus de contrôle, des
moyens alloués au contrôleur de gestion et de la pratique du contrôle interne puis l’audit. La
seconde section réside dans les résultats attendus de ces améliorations. Ces résultats concerne
non seulement le service en question mais prennent également compte la DG, l’entreprise et
même notre pays.
Section 1 : Proposition des solutions pour l’amélioration du contrôle de gestion
La présence de cette section est d’énumérer les solutions proposées afin d’aider la CEM
de résoudre les problèmes mentionnés dans le chapitre précédant. Pour cela, les améliorations
mettent dans un premier temps l’accent sur la rectification du processus de contrôle mis en
place ainsi que les éléments y afférents. Elles portent dans un second temps sur le
renforcement : de l’exploitation des moyens que dispose le contrôleur de gestion pour
l’atteinte des objectifs et des dispositifs du contrôle interne.
1.1 Rectification du processus de contrôle mis en place ainsi que les éléments y
afférents
Rappelons que le contrôle de gestion conduisant vers la maîtrise de la conduite de
l’organisation se traduit par l’intervention avant, pendant et après les décisions ou les actions.
Le processus de contrôle poursuivi est l’un des facteurs qui influencent sa réalisation, c'est-à-
dire qu’il faut toujours s’assurer de son adaptation avec cette logique. Après l’analyse de celle
qui est appliqué par la CEM, quelques étapes comportent des manques des marches qu’il faut
rectifier.
48
1.1.1 Orientation vers le contrôle à priori
Quelque soit la taille de l’entreprise, le caractère turbulent et compétitif de
l’environnement actuel lui contraint à trouver des solutions pour être combative et offensive.
Devant cette situation, la méthode la plus retenue c’est l’anticipation ; à chaque circonstance
survenue, mieux de réagir et de prendre des décisions plutôt que d’attendre leur conséquence
au niveau des résultats obtenus. Or tout cela n’est autre que la pratique du contrôle à priori.
C’est pourquoi, il est revendiqué d’être appliqué dans la CEM car la postériorité de contrôle
n’est plus adaptable avec le contexte que vit l’entreprise.
Objectif : Le choix orienté vers le contrôle à priori a pour objectif de minimiser les écarts
constatés au moment de l’ajustement périodique que se soient négatifs ou positifs. C'est-à-dire
qu’au lieu de se contenter de vérifier l’atteinte des objectifs et de rectifier les écarts, mieux
d’anticiper puis d’éviter les dérives.
Mise en œuvre : Au cours de la réalisation budgétaire, le suivi ne reste plus dans la
vérification des demandes dans les budgets mais il faut aller encore loin. Ce qui fait que les
analyses apportées au premier trimestre impliquent des réactions contribuant à éviter que la
situation s’aggrave sans attendre la période d’ajustement. Pour se faire, l’établissement, le
respect d’un calendrier budgétaire rigoureux est de mise. Et tous les gestionnaires d’activités
devront y participer dans l’évaluation et la projection des activités à réaliser.
1.1.2 Rattachement du service contrôle de gestion auprès de la DG
Le contrôle de gestion ne se conçoit pas comme quelque chose de figé ; il est évolutif et
adaptable aux moyens et aux besoins de l’entreprise. À cet égard, sa situation actuelle, en
termes de positionnement, peut être modifiée. Rappelons qu’il a des liens forts avec le
système comptable et financier mais son rattachement sous la DAF ne correspond pas avec le
rôle de conseiller. Voilà pourquoi il est capital de lui situer fonctionnellement auprès de la DG
à qui il doit rendre compte.
Objectif : L’objectif de la position du contrôleur de gestion sous l’autorité de la DG consiste à
favoriser son indépendance et à lui donner des pouvoirs d’intervention beaucoup plus
importants.
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Mise en œuvre : Vu que la fonction essentielle réside dans le pilotage de l’institution, le
rattachement auprès du Directeur Général est plus que nécessaire. Le Contrôleur de gestion
doit ainsi connaitre la traduction de la mission en activités et c’est à lui de voir les activités à
faire et à ne pas faire. Ce rattachement allège l’occupation du Directeur général à arbitrer à
chaque fois les activités en cours de route. Le contrôleur de gestion a ainsi l’obligation de
connaitre les axes stratégiques et les détails donnés par le Directeur Général.
1.2 Renforcement de l’exploitation des moyens mis à la disposition du
contrôleur de gestion
Un responsable se définit par un « champ d’action » dans lequel son activité consiste à
mettre en relation trois éléments comme les objectifs à atteindre, les moyens mis à la
disposition et les résultats obtenus. Quant au contrôleur de gestion, dans un côté il doit rendre
compte la DG en fournissant des rapports et des états des budgets, de l’autre côté la CEM lui
procure des moyens qui aidant à les réaliser. Après l’évaluation apportée à ces moyens, le
niveau d’utilisation se trouve encore faible et amène à recommander de renforcer leur
exploitation.
1.2.1 Accélération de la mise en place de la CBI
Depuis quelques années, avec le développement de l’internet, les usages des NTIC
tendent à prendre une place croissante dans la vie des entreprises surtout dans leur
fonctionnement. Il faut donc prendre attention à leur utilisation surtout à leur mis à jour pour
les logiciels. Pour ce qui est de la CEM, la prise en conscience des conséquences engendrées
par la restriction des services que peuvent fournir les logiciels actuellement utilisés lui a
poussé de faire appel au CBI. Or cela reste encore comme théories parce qu’il ne fonctionne
pas jusqu’ici. Ce qui conduit à revendiquer d’accélérer sa mise en place.
Objectif : À part de la réponse donnée à la tendance actuelle de la technologie au niveau du
secteur auquel se trouve la CEM, l’accélération de la mise en place du CBI a pour but
d’accroitre le niveau de traitement d’informations nécessaires à la prise de décisions. À titre
d’exemple, l’existence d’un ou des fonctions qui permettent d’exploiter les tableaux de bord.
50
Mise en œuvre : En toute connaissance des causes, les principaux freins de la mise en place
du nouvel logiciel se focalisent sur les formations des utilisateurs ainsi que le paramétrage
correspondant aux besoins de ces derniers. Par conséquent, il s’avère capital de demander à la
Direction des Ressources Humaines (DRH) d’élaborer un nouvel calendrier qui conduit à
réaliser dans un plus bref et successif délai l’ensemble des formations tout en tenant compte
les tâches quotidiennes des participants.
1.2.2 Mise à jour simultané des plans et des budgets
Il ne faut pas perdre de vue que les plans doivent toujours tendre vers l’atteinte des
objectifs généraux de l’entreprise. À cet égard, les décideurs se sont normalement référés aux
années antérieures pour pouvoir connaître d’une part tous ce qu’ils sont déjà faits et de prévoir
d’autre part ce qu’il faudra encore faire. En plus, les budgets ne sont autres que la traduction
en termes de chiffre de ces plans. C’est la raison pour laquelle il est recommandé de les mettre
à jour en même temps que les budgets soient révisés.
Objectif : Les décisions prises par la DG engagent la vie future de l’entreprise, il est donc
nécessaire de les prendre avec sérénité. Pour cela, les documents de référence à jour, plus
précisément les plans, sont exigés afin que la réalité de l’organisation soit connue.
Mise en œuvre : Un budget est composé de plans d’actions et des moyens ; la révision
budgétaire doit ainsi impliquer la révision précise des nouvelles actions et des actions à laisser
ou à modifier. La communication vers les gestionnaires est ainsi nécessaire pour assurer le
respect de la révision et pour éviter les incompréhensions.
1.2.3 Incitation des opérationnels à rendre compte le contrôleur de
gestion
Il n’y a aucun doute de dire que le contrôle de gestion tourne comme une machine en
consommant des informations qui viennent des opérationnels comme matières premières et en
produisant des informations, surtout pour la DG, comme produits finis. A cet égard, plus les
informations valeureuses sont reçues, plus les produits sont de qualité. C’est pour cela que
l’incitation des producteurs des matières premières à lui rendre compte se trouve
indispensable.
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Objectif : Plusieurs facteurs doivent être pris en compte lors de la valorisation d’une rubrique
des comptes dont les bénéficiaires en ont eu plus de connaissance. La transmission de ces
facteurs rend les budgets plutôt crédibles en termes d’estimation.
Mise en œuvre : Avant tout, il faut se souvenir que la rétention des informations réside
surtout en l’insuffisance des facteurs à retenir pour la valorisation de quelques rubriques des
comptes ; les budgets deviennent sous ou surévalués. Dans le but de résoudre ce problème, il
est essentiel pour chaque service de la direction de procéder à une ou des réunions, en
présence du représentant dans les GAC, au cours desquelles ces facteurs sont déterminés. Puis
après, les résultats obtenus au niveau des services d’une direction doivent être réunis afin de
constituer les pré-budgets. Cela se fait par le biais d’une autre réunion dont les participants
sont les suivants : les chefs de service, le Directeur et le représentant des GAC ; le sujet se
porte sur la discussion et la comparaison de ces résultats. Il est à noter que les réalisations
antérieures ainsi que les analyses des écarts composent les références.
1.3 Amélioration de dispositif du contrôle interne par la formalisation des
procédures
Malgré l’inexistence d’un manuel au niveau de la CEM, cela ne lui empêche pas de
procéder à l’application des procédures parce que ces derniers restent toujours le principal
dispositif du contrôle interne. Mais il est à remarquer que l’écriture a toujours été un ferment
de la modernisation des entreprises surtout dans leur vie quotidienne. Ce qui revient à dire
qu’il importe de les compiler dans un document appelé Manuel de procédures pour sa
formalisation.
Objectif : la création d’un manuel de procédures pour la CEM tend vers la réalisation de la
sécurisation des opérations qu’effectue l’entreprise par le biais : d’un côté de la production
d’un guide pour le personnel ; de l’autre côté de la mise à la disposition des auditeurs d’un
document de référence pour le contrôle.
Mise en œuvre : Les notes de service, qui ont pris la place du manuel de procédures, doivent
être collectées par les responsables de direction et les responsables d’agence. Puis après, il
s’avère indispensable de les évaluer en fonction des risques liés à l’activité de l’entreprise
ainsi que le contexte qu’elle vit. Cette affaire doit être menée avec l’aide du SAIOM qui
fournit des conseils permettant de verrouiller les risques relevés et de rectifier les notes
comportant des manques. À part de l’évaluation, il faut faire appel à la vérification pour que
52
le manuel crée ait beaucoup de valeur. Et enfin, un exemplaire pour chaque direction ou
service ou agence doit être produit et remonté vers la hiérarchie supérieure en attendant la
validation par le CA.
Section 2 : Résultats attendus des améliorations
De par la mise en application des propositions d’amélioration citées précédemment des
résultats bénéfiques pour l’entreprise seront attendus. Certes, le service contrôle de gestion
puis la direction générale sont dépendants, la réaction qui se manifeste au niveau de l’un
d’entre eux se répercute sur l’autre. Voilà pourquoi l’amélioration du système de contrôle de
gestion engendre des conséquences positives vis-à-vis de l’organe décisif et donc au sein de
l’entreprise.
2.1 Résultats au niveau du « service contrôle de gestion »
D’emblé, toutes les propositions d’amélioration apportées au niveau de ce service
permettent au contrôleur de gestion de bien jouer le rôle : de conseiller de la DG pour que ses
décisions répondent aux caractères de l’environnement ; de technicien afin d’aider les
opérationnels à réaliser leurs tâches et à atteindre les objectifs fixés.
En matière de processus de contrôle, la phase de suivi budgétaire mettra en exergue la
marge du manœuvre appartenant au contrôleur de gestion pour la mise en route de l’entreprise
en cas des dérives. Autrement dit, le contrôle-vérification sera annulé grâce à l’existence des
réactions anticipatoires tant sur le plan technique que sur le plan financier tout au long de
l’exécution budgétaire.
La nouvelle position du contrôleur de gestion dans l’organigramme évitera en premier
lieu l’existence d’intervention d’une autre personne ou organe dans ses relations avec la DG.
Ce qui signifie qu’il agit normalement comme un conseiller mais non pas comme les
opérationnels. En outre, la DCI pourra se concentrer sur la réalisation des missions d’audit au
lieu de prendre beaucoup plus de temps pour s’occuper de ce service. Sans oublier, il ne se
positionnera plus sous l’autorité de l’une des directions de l’entreprise.
53
Les problèmes relatifs à la mis à jour des informations se trouvent réduits du fait de
l’utilisation du CBI qui arrive à présenter l’ensemble des opérations de l’entreprise entière à
tout instant. Bien plus, tout cela ramènera à voir plus de confiance sur la qualité
d’informations qui échappera à son tour à la fausse interprétation de la réalité de l’entreprise
et aux faux conseils donnés. Il ne faut pas oublier que nul ne peut ignorer l’importance des
tableaux de bord.
Comme les opérationnels sont incités à remonter les informations concernant les
facteurs de valorisation des comptes, l’estimation trompeuse, sous évaluation ou
surévaluation, sera diminuée. Ce qui fait que les budgets deviennent plutôt crédibles puis
l’entreprise se laisse fière de leur utilisation. De plus, le nombre ainsi que les valeurs des
écarts, positifs ou négatifs, seront minimes.
Par l’amélioration du dispositif du contrôle interne, plusieurs choses sont attendues à
savoir l’accroissement de la sécurisation des opérations quotidiennes par la diminution des
omissions, des fausses interprétations; les opérations de fraude ou de malversation seront
défendues. De ce fait les patrimoines de l’entreprise se trouvent à l’abri et les informations
augmentent de qualité.
Il ne faut pas perdre de vue que les effets des améliorations précédemment citées ne
s’arrêtent pas au sein du service contrôle de gestion mais ils se rependent jusqu’à la direction
générale ainsi qu’à l’entreprise et son environnement.
1.2 Résultats au niveau de la direction générale
Bien attendu, la fixation des objectifs généraux ainsi que la prise de décisions pour
l’ensemble de l’entreprise sont deux grandes tâches qui incombent totalement à la direction
générale. Pour se faire, elle fait appel au contrôle de gestion dont l’objectif consiste à fournir
des informations et à donner des conseils. En tout état de cause, plus cet outil s’améliore,
moins les décisions risquées progressent. Dans notre cas d’espèce, l’amélioration de la qualité
des informations, en termes de fiabilité et d’exhaustivité, reçues du conseiller ne conduit pas
les décideurs à exprimer des fausses interprétations et donc des fausses décisions. Plus
précisément, l’assurance de la survie de l’entreprise augmente de façon croissante.
54
De plus, la nouvelle exploitation des tableaux de bord lui procurera des avantages en
réalisant par une simple lecture ce qu’existe réellement dans l’entreprise, en amoindrissant le
taux de lenteur de la décision parce que les informations sont complètes aussi bien sur le plan
budgétaire que sur les réels. Il n’est plus nécessaire de chercher d’autres moyens pour les
obligations périodiques.
1.3 Résultats au niveau de l’entreprise et son environnement :
Quant à l’entreprise, les résultats attendus après les reformes apportées au service
contrôle de gestion se focalisent sur la maîtrise des activités et de la gestion. De prime à bord,
le renforcement du dispositif du contrôle interne va procurer un manuel de procédures pour
l’ensemble de l’entreprise. Son application engendre par la suite la réalisation et
l’optimisation des opérations quotidiennes; le respect des lois et réglementations en vigueur ;
la prise en compte de manière appropriée des risques significatifs puis la fiabilité des
informations financières.
Ensuite, la qualité, via contrôle interne puis audit, et la quantité, par le biais des tableaux
de bord, des informations contribuent à rendre les décisions prises par la DG de permettre
dans un premier temps l’adaptation permanente de l’entreprise avec son environnement, et de
faire face en second temps à la pression des concurrents sur le plan stratégique.
Enfin, il n’en reste pas moins que les améliorations de ce service suscitent un
changement au niveau de notre pays à savoir : la diminution du taux de chômage parce que
l’exploitation de l’entreprise continue et même s’évolue ; l’augmentation de la valeur ajoutée,
du fait de la permanence de l’audit interne, contribuant à son tour à l’évolution du taux du PIB
et donc le développement du pays.
Dans ce chapitre, quelques solutions ont été proposées pour faire face aux problèmes
nuisant la maîtrise de l’organisation via système de contrôle de gestion. Elles reposent
essentiellement sur la rectification du processus de contrôle sur lequel se base cet outil. En
outre, le renforcement de l’exploitation des moyens alloués au contrôleur de gestion a pour
objectif de lui aider à bien jouer son rôle en donnant des conseils aux décideurs afin d’aboutir
aux bonnes décisions et en fournissant des supports techniques aux opérationnels pour
l’atteinte des objectifs fixés. Enfin la mise en exergue du contrôle interne puis l’audit tend à
améliorer la qualité des informations adressées à la DG.
55
Conclusion partielle:
Tout au long de cette troisième partie, un diagnostic basé sur les budgets généraux de
l’entreprise a été mené dans un premier temps afin de découvrir ce qu’entraînent les
différents écarts budgétaires malgré les efforts effectués par le contrôleur de gestion de
proposer des actions correctives indispensables à l’adaptation avec l’environnement des
décisions prises par la DG. Puis dans un second temps, les problèmes identifiés à partir des
faiblesses et menaces détectées par les analyses ont été solutionnés tout en précisant les
résultats attendus. En somme, ces problèmes résident surtout dans le processus du contrôle de
gestion, les moyens alloués au responsable et l’application du système organisationnel. Ainsi
leur résolution respective à l’aide des recommandations a été évoquée comme l’orientation
vers le contrôle à priori et le rattachement du service contrôle de gestion sous la DG. Il est
également revendiquer d’accélérer la mise en place du CBI, de réaliser le mis à jour du plan
au moment de la révision budgétaire, d’inciter les opérationnels à transmettre les informations
et de créer un manuel de procédures. Il est à remarquer que chacune de ces propositions
remporte d’une part un objectif pour confirmer son importance ; d’autre part une mise en
œuvre qui a pour but d’aider l’entreprise à la réalisation. Enfin, sans être minime, les résultats
des améliorations ne restent pas au niveau du service concerné mais elles se répandent jusqu’à
la DG, à l’entreprise puis son environnement et à l’échelle nationale.
56
CCOONNCCLLUUSSIIOONN GGÉÉNNÉÉRRAALLEE
En guise de conclusion, le travail de recherche basé sur le contrôle de gestion mené au
sein de la CEM arrive à son terme malgré l’existence des difficultés rencontrées ainsi que des
limites qui ne peuvent être surmontées. Rappelons que cette étude a pour objectif d’améliorer
le système de contrôle adopté par cette société afin qu’il réponde ce qu’entendent les
bénéficiaires tout au long de son utilisation. Dans ce sens, le traitement de ce thème se trouve
pertinent car le caractère actuel de l’environnement exige l’existence d’un ou des outils qui
aident les décideurs à prendre des bonnes décisions. Ces dernières ne sont autres que celles
qui s’adaptent à l’évolution de l’environnement d’une part et engagent la pérennité de
l’entreprise d’autre part.
Pour atteindre l’objectif susmentionné, il est important de tenir compte les trois
éléments suivants. Premièrement, la correspondance du processus de contrôle adopté avec les
conditions de la maîtrise semble primordiale. Deuxièmement, l’adéquation permanente des
moyens alloués au responsable avec le changement de l’environnement se trouve
indispensable. Troisièmement, la qualité des informations nécessaires à la prise de décisions
doit être assurée.
Il ne faut pas perdre de vue que cet ouvrage se réalise grâce à l’utilisation des moyens
puis la présence d’une propre méthodologie. Quant aux matériels, ils sont catégorisés en trois.
Et d’un, la zone d’études qui indiquent la place où les travaux pratiques sont effectués. Et de
deux, les supports scientifiques qui comportent les ouvrages consultés et le guide d’entretien.
Et de trois, les théories qui se rapportent au sujet. Ainsi la méthodologie adoptée peut être
résumée comme suit. Tout d’abord, les hypothèses de recherche sont formulées à partir de la
documentation. Ensuite, des travaux pratiques sur terrain sont effectués pour leur vérification.
Enfin, les données obtenues sont traitées manuellement et sont analysées avant de passer à la
rédaction.
Par ailleurs, trois grands points ont été mis en exergue pour montrer que le contrôle de
gestion permet aux dirigeants de maîtriser la conduite de son organisation. Le contrôle de
gestion et l’organisation sont en premier lieu présentés d’une façon générale. La réalité du
contrôle de gestion de la CEM a été en second lieu décrite. Une analyse conduisant vers
l’amélioration a été en dernier lieu faite.
57
Quant au premier point, il mentionne les fondements du contrôle de gestion et de
l’organisation tout en mentionnant leur liaison. Pour cela, il peut être déduit que cet outil a
pour rôle d’aider les dirigeants à prendre des décisions puis de remplir l’interface entre les
décideurs et les opérationnels. Voilà pourquoi il se positionne auprès de la DG à qui il doit
rendre compte.
En ce qui concerne son intervention dans la prise de décisions, elle a pour but de
permettre à l’organisation de s’adapter au changement de l’environnement et d’anticiper les
événements ultérieurs. Pour que cela se réalise, il se fonde sur une succession d’étapes bien
déterminée. Les étapes de planification, au sens de fixation d’objectifs et de gestion
prévisionnelle, sont suivies d’une phase de réalisation. Les résultats sont soigneusement
enregistrés puis analysés afin de se traduire par des actions correctives incorporées dans la
planification du cycle suivant. Ces corrections portent le plus souvent sur les actions à mener,
les moyens à mettre en œuvre et la façon de les mettre en œuvre, mais peuvent, en cas
extrême, de remettre en cause les objectifs eux-mêmes.
Correspondant à ces étapes, des moyens sont utilisés dont le plan et le contrôle
budgétaire pour la planification. Pour ce qui est de la réalisation, à part de la comptabilité, les
tableaux de bord sont des moyens qui doivent être alimentés par les informations provenant
du bas de la hiérarchie. Ils comportent des indicateurs de mesure de la performance ; le
contrôle de gestion doit en effet les adapter suivant les besoins et les objectifs. Tout cela
amène l’organisation à se concentrer sur cet outil car les décisions à prendre par le sommet
stratégique se présentent trop grandes en terme de volume.
Pour ce qui est de la CEM, elle se trouve un peu vieille mais arrive toujours à affronter
la turbulence de l’environnement actuelle et les fortes pressions de ses concurrents. Voilà
pourquoi elle reste encore vivante. Pourtant, cela n’empêche pas d’avoir des problèmes aussi
bien sur les activités que sur la gestion comme la montre sa situation actuelle. Dans ce cas,
chaque organe, représenté par les GAC ou le chef d’agence, élabore ses propres pré-budgets
au cours du troisième trimestre à partir d’un plan d’actions. Puis après, les résultats obtenus
sont adressés au contrôleur de gestion afin qu’il puisse les réunir pour former un tout nommé
projet de budgets. Ce dernier va par la suite être transmis auprès de la DCI qui l’adresse à son
tour au CA pour validation. Cette validation doit être réalisée avant l’arrivé du début de
l’année budgétée, c'est-à-dire pendant le quatrième trimestre.
58
Les budgets validés sont réalisés tout au long d’une année budgétaire donnée dont le
premier trimestre est consacré à passer seulement les marchés. À cet effet, tous les achats
doivent être relancés à l’aide des FO ou EDB ou encore BC en suivant des étapes qui
constituent le processus administratif quotidien. Le suivi, qui incombe encore au contrôleur
de gestion, doit toujours être effectué. Il a pour but d’éviter la marche sur les déviations puis
d’accomplir des analyses des écarts trimestriels. Les résultats de ces derniers contribuent à
exécuter l’ajustement semestriel qui, à cause de la postériorité du contrôle, tend à proposer
des corrections nécessaires à la DG. Les conseils donnés par le contrôleur de gestion ne sont
autres que sa part dans la prise de décisions.
À part de cela, le contrôleur de gestion de la CEM assure la mesure des résultats
obtenus dans l’exécution des tâches à l’aide des tableaux de bord. Ceux-ci se traduisent par
les coefficients d’exploitation dont le calcul des coûts fait appel à la comptabilité analytique.
En plus, à la fin de chaque période, il doit fournir des états de budgets puis des rapports ; la
plupart des informations nécessaires vient du service comptabilité. Il est à remarquer que le
système d’information lui aide à jouer le rôle d’interface entre la DG et les opérationnels pour
transmettre des informations descendantes et ascendantes.
En se concentrant sur les informations ascendantes, elles sont utilisées pour prendre des
décisions ; il est important de s’assurer de leur qualité. C’est la raison pour laquelle la CEM
adopte le système de contrôle interne. Ceci s’applique quotidiennement par l’intermédiaire du
fonctionnement administratif et régit par des notes de service. Pour vérifier la permanence de
son application, l’audit interne a été mis en place. En outre, les travaux effectués par les
auditeurs internes sont amplifiés par la mission périodique, en général par an, des auditeurs
externes. Cela a été dû par l’importance des informations fournies, surtout les états financiers,
par le service comptabilité.
En ce qui concerne le troisième point, il est le plus essentiel parmi les trois ; il conduit
vers l’atteinte de l’objectif général de la recherche en mettant en exergue ce qu’il faut faire
pour améliorer le système de contrôle de gestion. Dans ce cas, les analyses de l’existant de la
CEM ont fait ressortir les forces et les faiblesses puis les opportunités et les menaces. Pour les
forces, elles résident dans: la motivation des opérationnels, l’amélioration de la qualité des
informations par la mise en place du CBI, le respect de la séparation des quatre fonctions et la
détection des anomalies par les inspecteurs puis les auditeurs.
59
En revanche, des faiblesses qui entraînent des problèmes sur la maîtrise de
l’organisation ont été relevées. Ce sont : la négligence des réactions financières après les
analyses trimestriels ; le rattachement du contrôleur de gestion au niveau de la DCI et la durée
prolongée de la mise en place du CBI d’une part. D’autre part, l’absence d’un mis à jour du
plan d’actions au moment de la révision budgétaire ; la rétention des informations par les
opérationnels et l’inexistence d’un manuel de procédures pour l’entreprise se présentent
également comme des points faibles. En outre, l’entreprise pourra profiter des formations
dispensées par la CSBF ainsi que la confiance des partenaires. Pourtant, elle doit prendre des
mesures à travers les conjonctures économique et politique puis l’évolution de la technologie.
Face à ces faiblesses, quelques problèmes ont été rencontrés par le service contrôle de
gestion. Ils sont d’abord liés au processus de contrôle ainsi que les éléments y afférents.
Ensuite les moyens mis à la disposition du responsable sont mal exploités. Enfin, la non
formalisation des procédures a été due par l’inexistence de leur trace écrite. Dans le but de
résoudre ces problèmes, il est indispensable de rectifier le processus de contrôle actuellement
poursuivi. De surcroît, le renforcement de l’exploitation des moyens alloués par l’entreprise
se trouve crucial. Pour ce qui est de l’amélioration du dispositif de contrôle interne, il est
recommandé de créer un manuel de procédures pour l’entreprise.
À partir de ces reformes, des résultats sont attendus au niveau du service contrôle de
gestion tels que la mise en relief de l’anticipation tout au long du processus budgétaire ; il ne
se contente plus de la vérification après réalisation. De plus, l’accroissement du degré de
confiance sur l’estimation des budgets sera espéré. Sans être minime, l’amélioration de la
qualité des informations financières est escomptée. Elle contribue à son tour à la diminution
des risques liés à la fausse interprétation de la réalité de l’entreprise et aux faux conseils
donnés à la DG.
Du fait des changements apportés à ce service, la DG bénéficie des améliorations dont
les résultats escomptés portent dans un premier temps sur les bonnes décisions. Ils viennent
de l’amélioration de la qualité des informations transmises par le contrôleur de gestion puis
des conseils données en fonction des analyses des écarts. Ces résultats se focalisent également
sur la rapidité de la prise de décisions suite à la nouvelle application des tableaux de bord.
60
Comme le service contrôle de gestion puis la DG sont deux des organes formant
l’entreprise ; leur progrès peut être constaté au sein de cette dernière par des résultats
concrets. Ceux-ci se présentent d’un côté par le respect des lois et des règlements en vigueur
puis la sécurisation des opérations quotidiennes à cause de l’existence d’un manuel de
procédures propre à l’entreprise. De l’autre côté, le fait de : états financiers réguliers et
sincères engendrent la collaboration conviviale des partenaires avec elle ; l’augmentation de
la valeur ajoutée entraîne la continuité même l’évolution de l’exploitation. Bien attendu que
l’entreprise ne soit autre qu’un des cinq agents économiques qui prennent part à la formation
puis à l’accroissement du taux du PIB. Son formule se fonde sur la somme des valeurs
ajoutées produits par ces agents. De ce fait le perfectionnement de la part de la CEM aura des
impacts positifs sur cet agrégat économique.
Par le choix de la postériorité du contrôle, aucune rectification ne peut être autorisée
jusqu’à la période d’ajustement. À cet effet, l’intervention avant, pendant et après n’est plus
respectée. En plus, le changement au cours de l’exécution budgétaire se trouve plutôt délaissé
et entraine le non respect des budgets et donc des écarts positifs ou négatifs. Sur ce, la
première hypothèse, qui prédit la dépendance du maitrise de l’organisation avec le processus
de contrôle, est vérifiée puis confirmée. Face aux problèmes rencontrés par le contrôleur de
gestion vis-à-vis des moyens qui lui sont alloués, les interlocuteurs précisent l’importance de
leur amélioration car ils aident le responsable à accomplir ses tâches. Dans ce cas, la
deuxième hypothèse, qui présuppose que les moyens mis à la disposition du contrôleur de
gestion serviront à réaliser son activité et donc atteindre les objectifs, est confirmée. Quant à
la mise en place du CI et de l’audit au niveau de la société, ils ont pour objectif de minimiser
les risques liés aux tentatives de fraudes ou de détournements qui contribue à son tour à
l’amélioration de la qualité des informations financières. Ces dernières se trouvent utiles car,
après traitement effectué par le contrôleur de gestion, elles sont transmises à la DG sous
forme d’indicateurs de décisions ultérieures. À cet égard, la troisième hypothèse est vérifiée
puis confirmée.
Etant donné que la présente étude est limitée dans l’utilisation du contrôle de gestion
comme outil de maîtrise organisationnel. Ce qui signifie que la porte s’ouvre sur une future
recherche portant sur les autres utilisations. Dans ce sens, son objectif ne s’agit pas de
critiquer sans cesse ce qu’applique la CEM mais de chercher en permanence des solutions qui
conduisent cette société à affronter le perpétuel changement environnemental par le biais du
CG.
I
BBIIBBLLIIOOGGRRAAPPHHIIEE
OUVRAGES GÉNÉRAUX :
- ACKOFF R., « Méthodes de planification dans l’entreprise », Traduction française,
Les Editions d’Organisation, 1973, 281p ;
- BOUQUIN H., « La maîtrise des budgets dans l’entreprise », Universités
francophones, EDICEF-AUPELF, 1992, 223p ;
- BOYER L. et EQUILBEY N., « Organisation : théories-applications », Editions
d’organisation, 2003, 502p ;
- FRÉDÉRIC L., « Les stratégies de l’entreprise », Dunod Collection « Les Topos »,
Paris, 2004, 128p ;
- ISABELLE de K. et LOIC de K., « Le contrôle de gestion à la portée de tous ! »,
Editions ECONOMICA, Paris, 1992, 153p ;
- KEISER A. M., « Contrôle de gestion », Editions ESKA, Paris, 2004, 536p.
OUVRAGES SPÉCIFIQUES :
- BESSON P., BOUQUIN H., « Légitimité et identité de la fonction de contrôle de
gestion », Revue française de gestion, janvier-février, 1991 ;
- BURLAUD A., « Découverte de la gestion », Cahier français n°234, janvier-février,
1998 ;
- ANDRIANALY Saholiarimanana, « Pratiques et Techniques de Management », 4ème
Année, Année Universitaire 2011/2012, Département Gestion ;
- TELLER R., « Le contrôle de gestion, pour un pilotage intégré de la stratégie et de la
finance », Edition EMS, 1999, Cité par RABENILAINA Harinia dans le cours du
« Contrôle de Gestion », 4ème Année, Année Universitaire 2011/2012, Département
Gestion.
WWEEBBOOGGRRAAPPHHIIEE
- www.crefige.dauphine.fr/pedagogie/poly/ue302, date de consultation: Février 2013 ;
- www.csc.mg, date de consultation : 25 Mars 2013 ;
- www.licp.fr/site/images/stories/pdf/BTS_cgo/p8_9_chap8, date de consultation:
Mars 2013.
II
AANNNNEEXXEESS
Liste des annexes :
ANNEXE I : HISTORIQUE DE LA SOCIÉTÉ
ANNEXE II : FICHE DES PRODUITS OFFERTS PAR LA CEM SA
ANNEXE III : ORGANIGRAMME GÉNÉRAL DE LA SOCIÉTÉ CEM SA
ANNEXE IV : GUIDE D’ENTRETIEN
ANNEXE V : SCHÉMA DU PROCESSUS DE CONTRÔLE DE GESTION
ANNEXE VI : CADRE DU TABLEAU DE BORD
ANNEXE VII : MÉCANISMES DE COORDINATION
ANNEXE VIII : CHRONOGRAMME DE TRAVAIL
ANNEXE IX : MODE DE RÉPARTITION DES CHARGES COMMUNES
ANNEXE X : LISTE DES CHARGES COURANTES D’UNE AGENCE
III
AANNNNEEXXEE II :: HHIISSTTOORRIIQQUUEE DDEE LLAA SSOOCCIIÉÉTTÉÉ
Cette annexe a pour intérêt de retracer l’évolution de l’entité tout au long de son
existence que ce soit sur le plan juridique et commercial que sur le plan partenarial. Voici
donc l’historique de la CEM SA:
Créée en 1918, c’était un Etablissement Public d’Administration (EPA) portant le nom
de la Caisse Nationale d’Epargne ou CNE. Cet établissement appartenant à l’Etat malgache
avait comme mission de promouvoir le développement socio-économique par sa vocation
social et communautaire. Par conséquent, l’entité n’avait aucune autonomie budgétaire et sa
politique financière n’était pas explicite à cette époque.
Le 06 Mars 1985, la société adopte le statut d’Etablissement Public à caractère
Industriel et Commercial (EPIC) suite au décret n° 85/061 portant nouvelle organisation de la
Caisse d’Epargne. La société portant la nouvelle dénomination sociale de la Caisse d’
Epargne de Madagascar « CEM » était placée sous l’autorité du Ministère des Finances pour
la gestion financière, et sous l’autorité du Ministère des Postes et Télécommunication pour la
gestion opérationnelle notamment technique ; Par conséquent, son plan budgétaire dépendait
des deux ministères à cette période. Compte tenu de son statut, elle était obligée de déposer
les fonds collectés au trésor public ; Ainsi le taux de rémunération était fixé par le trésor.
D’où la réclamation d’un nouveau statut d’EPIC.
Entre 1990 à 1995, c’était la phase de croissance des IMF à Madagascar favorisée par
l’intervention des bailleurs de fonds et du gouvernement d’une part, des Agences
d’Implantation et de Développement ou Opérateurs Techniques Spécialisés d’autre part. En ce
qui concerne la société CEM :
En Septembre 1993, coopération technique entre CEM et l’USAID dans le cadre d’un
projet pour le développement du marché financière à Madagascar ; Projet portant le
nom de Financial Market Development (FMD).
Le 18 Septembre 1995, institution de la loi n° 95-019 portant transformation de la
société CEM en Société Anonyme. A cette date, la promulgation du décret
d’application de cette loi n’a pas encore était effectuée ; D’où l’entité gardait toujours
son statut d’EPIC en évoluant petit à petit en SA. Suite à cette évolution statutaire, la
société CEM est devenue autonome tant sur le niveau de la direction administrative et
financière que sur le plan juridique. Sa nouvelle structure non encore instaurée la
IV
libère de la tutelle des deux ministères et de l’obligation de déposer les fonds auprès
du Trésor.
L’année 1996 marque la date par laquelle l’entreprise est devenue membre de l’Institut
Mondial de la Caisse d’Epargne (IMCE). A cette même date, le lancement du nouveau
produit Compte Spécial Epargne a eu lieu.
Le 20 Novembre 1997, elle a été choisie pour représenter une institution financière
américaine ici à Madagascar grâce à son expérience sur le marché financier et sa qualité de
service. Cela se concrétisait par la signature d’un accord de représentation avec WU. C’était
le 02 Aout 1998 qu’elle a commencé la représentation de WU dans notre pays. L’année 1997
marque aussi l’accès aux placements du Bon de Trésor par Adjudication ou (BTA).
Le 14 Juin 2001 était la date de l’abrogation de la loi 95-019 et promulgation de la loi
2001-001 portant sur la mise en place de la Société Anonyme Caisse d’ Epargne de
Madagascar. A cette même période, le produit Compte Spécial Retraite a été lancé. Et le 01
Juillet 2001, la poste malagasy a cessé d’être représentant commercial de la société CEM.
C’était le 03 Décembre 2002 que le décret d’application n° 2002-1553 de la loi n° 2001-
001 était sorti. Le 05 Septembre 2003, c’était la nomination d’un nouveau Directeur Général
et validation du Conseil d’Administration mais le nouvel organigramme ne se met en place
qu’au Février 2005.
Le mois de Mai 2006 marque l’adoption par la société CEM de son nouveau statut car
toutes les procédures de transformation de l’EPIC en SA sont entamées. Au cours de cette
même année mais au mois de Juillet, la société CEM SA est devenue une agence d’exécution
dans le cadre du programme Millenium Challenge Account (MCA). Puis en Novembre 2006,
elle a signé un accord de coopération avec la Fondation Allemande de Caisse d’Epargne pour
la Coopération International (FACECI).
En Juillet 2009, la société CEM SA bénéficiait d’un nouveau logiciel bancaire «CGB »
dans le cadre de la coopération avec la MCA. Enfin le mois d’Août 2010, la demande
d’agrément a été déposée par la CEM auprès de la CSBF pour qu’elle puisse devenir une
banque territoriale.
V
AANNNNEEXXEE IIII :: FFIICCHHEE DDEE PPRROODDUUIITTSS OOFFFFEERRTTSS PPAARR
LLAA CCEEMMActuellement, les activités commerciales de la CEM se limitent à la collecte de
l’épargne à titre gratuit et au placement de la majeure partie de ses ressources en Bons du
Trésor par Adjudication (BTA) et auprès de la Recette Générale du Trésor au titre de dépôts e
t consignations. De plus, la CEM est prestataire au niveau de la représentation de Western
Union dans le service de transfert international d’argent.
Les produits d’épargne offerts par la CEM peuvent être catégorisés en quatre (04)
types :
Le Compte Livret Epargne (CLE) : Mitsimbina, Mihary, Sombiniaina
Le Compte Spécial Epargne (CSE)
Le Compte Spécial Retraite (CSR) : Compte Spécial Retraite Entreprise (CSRE),
Compte Spécial Retraite Particulier (CSRP)
Le Compte de Dépôts et de Cautionnements
Ces produits sont rémunérés à des taux suivant l’évolution des taux de placement en
BTA, CDC et Dépôt À Terme (DAT). Globalement, voici le taux de rémunération des
produits d’épargne correspondant à un taux de base de 3%, pour l’année 2011 :
MITSIBINA
Solde en fin de quinzaine moins ou égal à Ar 3 000 000 3,00%
Solde en fin de quinzaine entre Ar 3 000 000 et Ar 10 000 000 3,15%
Solde en fin de quinzaine plus d’Ar 10 000 000 3,20%
MIHARY
Solde en fin de quinzaine moins ou égal à Ar 300 000 3,15%
Solde en fin de quinzaine plus Ar 300 000 3,20%
SOMBINIAINA Tous avoirs 3,20%
VI
CSRP
Solde en fin de quinzaine moins ou égal à Ar 600 000 3,10%
Solde en fin de quinzaine entre Ar 600 000 et Ar 2 000 000 3,15%
Solde en fin de quinzaine plus de Ar 2 000 000 3,20%
CSRE Tous avoirs 3,20%
CAUTIONNEMENT
Solde en fin de quinzaine moins ou égal à Ar 3 000 000 3,00%
Solde en fin de quinzaine entre Ar 3 000 000 et Ar 10 000 000 3,15%
Solde en fin de quinzaine plus d’Ar 10 000 000 3,20%
VI
AANNNNEEXXEE IIIIII :: OORRGGAANNIIGGRRAAMMMMEE GGÉÉNNÉÉRRAALL DDEE LLAA CCEEMM
Schéma n°4 : Organigramme générale de la CEM
Source : DCI Avril 2013
VII
AANNNNEEXXEE IIVV :: GGUUIIDDEE DD’’EENNTTRREETTIIEENNI) Identité de l’entreprise
1. Depuis quand votre entreprise existe-t-elle ?
2. Quelle est la raison d’être de votre entreprise ?
3. Pouvez-vous présenter juridiquement votre entreprise ?
4. Qu’est-ce qui différencie votre entreprise avec les autres entreprises de même
secteur ?
II) Informations sur le contrôle de gestion
1. Quel type de contrôle exercez-vous ?
2. Existe-t-il dans votre entreprise un service qui se charge seulement du contrôle
de gestion ?
3. Où est sa place dans l’organisation, c'est-à-dire par rapport à l’organigramme ?
4. Qu’est ce qui vous a amené à introduire un système de contrôle de gestion dans
votre entreprise ?
5. Quelles sont les missions assignées au contrôleur de gestion ?
6. Pouvez-vous décrire le mode de fonctionnement de ce service ?
7. Pourquoi le système de contrôle de gestion est-il indispensable au pilotage de
l’organisation ?
8. Quels sont les contraintes au niveau du contrôle de gestion ?
9. Quels types d’informations doit fournir le contrôleur de gestion ?
10. Quel est selon vous le principal objectif du contrôle de gestion ?
11. Pouvez-vous donner le détail des outils que vous utilisez dans la pratique du
contrôle de gestion ?
12. Pouvez-vous parler des critères de mesure de rentabilité ainsi que des
indicateurs retenus ?
VIII
13. Par quel système de contrôle organisationnel assurez-vous la qualité des
informations utilisées pour la prise de décisions ?
14. Pouvez-vous indiquer votre satisfaction sur le système de contrôle interne en
termes de qualité des informations ?
15. Par quel moyen évaluez-vous ce système ?
16. Pouvez-vous indiquer le processus décisionnel ?
17. Pouvez-vous parler de ses relations avec les autres services ?
18. Comment se passe ses relations avec la DG ?
19. Est-ce que les moyens alloués au contrôleur de gestion actuel sont-ils suffisants
pour atteindre les objectifs assignés ?
20. Quel est votre avis à propos de leurs améliorations ?
IX
AANNNNEEXXEE VV :: SSCCHHÉÉMMAA DDUU PPRROOCCEESSSSUUSS DDEE
CCOONNTTRRÔÔLLEE DDEE GGEESSTTIIOONNSchéma n°5: Processus du contrôle de gestion
Source : BOUQUIN H., « La maîtrise des budgets dans l’entreprise », Universités
francophones, EDICEF-AUPELF, 1992. 223 p.
Le contrôle de gestion est indissociable à la notion de permanence. Il est présent avant,
pendant et après la décision ou l’action. Les trois phases du processus, c'est-à-dire la
finalisation, le pilotage et la postévaluation, correspondent respectivement à ces trois
périodes.
D’après ce schéma, finaliser c’est de définir les buts ainsi que les moyens nécessaires
pour y parvenir. En outre, la phase de pilotage met l’accent sur le fait de faire en premier lieu
le point sur la situation du moment ; et en second lieu d’anticiper le futur et donc
éventuellement de réagir, prendre des décisions correctives. Enfin, postévaluer n’est autre que
l’action de constater la performance réalisée afin d’en tirer une leçon pour l’avenir.
PILOTER
FINALISER POSTEVALUER
Avant Après
Pendant
X
AANNNNEEXXEE VVIIII :: CCAADDRREE DDUU TTAABBLLEEAAUU DDEE BBOORRDD
Le tableau de bord d’une activité établi pour une période donnée répond généralement
au schéma ci-dessous, faisant apparaître quatre zones différentes :
Tableau n°5: Cadre du tableau de bord
INDICATEURS
OBJECTIFS RESULTATS ECARTS
PERIODE CUMUL PERIODE CUMUL PERIODE CUMUL
-Indicateurs de
résultats
-Indicateurs de
moyens
-Indicateurs
d’activités latérales
-Indicateurs de
l’environnement
Zone paramètres
économiques
Zone objectifs Zone résultats
Réels
Zone écarts
Source : KEISER A.M., « Contrôle de gestion », Editions ESKA, Paris 2004, 536p
Ce schéma montre que le tableau de bord est un tableau qui résume la vie d’une
entreprise dans une période bien déterminée.
XI
AANNNNEEXXEESS VVIIIIII :: CCHHRROONNOOGGRRAAMMMMEE DDUU TTRRAAVVAAIILL
Tableau n 6 : Limitation du travail dans le temps
Source: Auteur
Il est à remarquer que le stage se déroule chaque matinée durant deux (02) mois ou
huit (08) semaines.
S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8Entretien individuel avec le
Directeur du CI
Familiarisation avec les
employés du service CG
Consultation des documents
appartenant à l'entreprise
Entretien individuel avec le
chef de service CG
Pratique de la technique
vivante
XII
AANNNNEEXXEE IIXX :: MMÉÉCCAANNIISSMMEESS DDEE CCOOOORRDDIINNAATTIIOONN
Pour MINTZBERG, toute activité humaine donne naissance à deux besoins
fondamentaux : la division du travail entre différentes tâches et la coordination de ces
dernières pour accomplir une activité. Il distingue six mécanismes de coordination :
- L’ajustement mutuel : la réalisation du travail par le biais d’une communication
informelle (par exemple deux ouvriers qui communiquent à l’oral) ;
- La supervision directe : la coordination du travail par l’intermédiaire d’une seule
personne, qui donne des ordres et instructions à plusieurs autres personnes travaillant
en relation ;
- La standardisation des procédés de travail : elle réalise la coordination en spécifiant
les procédés de travail. Ces standards sont habituellement au niveau de la
technostructure ;
- La standardisation des résultats : elle réalise la coordination du travail en spécifiant les
résultats des différents types de travail. Les standards sont eux aussi établi par la
technostructure.
- La standardisation des qualifications et du savoir : elle effectue la coordination des
différents types de travail par le biais d’une formation spécifique de celui qui exécute
le travail ;
- La standardisation des normes : c’est une standardisation à travers laquelle les normes
dictent le travail dans sa globalité.
XIII
AANNNNEEXXEE IIXX :: MMOODDEE DDEE RRÉÉPPAARRTTIITTIIOONN DDEESS
CCHHAARRGGEESS CCOOMMMMUUNNEESSD’après les conventions analytiques en 2004, les clés de répartition (pour la répartition
des produits et charges de la direction générale) se représentent comme suit :
CLE1 : Nombre opération Agence i
Somme de nombre Opération
Pour la répartition de :
o Consommation (60)
o Charges exceptionnelles (67)
CLE2 : Nombre transaction Agence i
Total nombre transaction
Pour la répartition de :
o Produits commission
CLE3 : Dépôt Agence i
Total dépôt des agences
Pour la répartition des :
o Charges externes (61-62)
o Impôts et taxes (63)
o Autres charges d’exploitation (65)
o Produits livrets
o Charges (66)
CLE4 : Masse salarial Agence i
Total masse salarial des agences
Pour la répartition des :
o Charges du personnel
CLE5 : Montant transaction Agence i
Total montant transaction des agences
Pour la répartition des :
o Gains de change
Source : DCI Avril 2013
XIV
AANNNNEEXXEE XX :: LLIISSTTEE DDEESS CCHHAARRGGEESS CCOOUURRAANNTTEESS
DD’’UUNNEE AAGGEENNCCEE
Tableau n°7 : Liste des charges courantes
LIBELLESEau et ElectricitéCarburant pour voiture de serviceCarburant GROUPELoyer pour location immobilière sur contrat bail au nom de la CEMVisite technique de véhicules de serviceDivers droits et toutes taxes localesAbonnement journauxGardiennageNettoyageSécurité: POLICESécurité: SOCIÉTÉ PRIVÉETéléphone: Recharge PACK TELMATéléphone: TELMAEscorte sur transport de fondsEnvoi colis: PAOMA-COLIS EXPRESSFrais de déplacement pour transport de fondsFrais médicauxTickets Produits de Première Nécessité (PPN)
Liste arrêtée à dix huit (18) rubriques de charges.
Source : DCI Avril 2013
XV
TTAABBLLEE DDEESS MMAATTIIÈÈRREESS
RREEMMEERRCCIIEEMMEENNTTSS................................................................................................................. iAAVVAANNTT PPRROOPPOOSS .................................................................................................................... iiSSOOMMMMAAIIRREE............................................................................................................................ iiiRRÉÉSSUUMMÉÉ................................................................................................................................... vLLIISSTTEE DDEESS TTAABBLLEEAAUUXX ....................................................................................................... viLLIISSTTEE DDEESS SSCCHHÉÉMMAASS.......................................................................................................... viLLIISSTTEE DDEESS AABBRRÉÉVVIIAATTIIOONNSS .............................................................................................viiIINNTTRROODDUUCCTTIIOONN GGÉÉNNÉÉRRAALLEE ............................................................................................ 1
PARTIE I : MATÉRIELS ET MÉTHODES ........................................................................ 7
CCHHAAPPIITTRREE II :: MMAATTÉÉRRIIEELLSS UUTTIILLIISSÉÉSS PPOOUURR LLAA RRÉÉAALLIISSAATTIIOONN DDUU TTRRAAVVAAIILL ... 7Section 1 : Présentation du cadre d’analyse ........................................................................... 7
1.1 Choix de la zone d’études ........................................................................................ 7
1.2 Description de la zone d’études ............................................................................... 8
1.2.1 Présentation juridique de la CEM ........................................................................ 8
1.2.2 Activité de la société ............................................................................................ 8
1.2.3 Objectifs de la société .......................................................................................... 8
1.3 Présentation de la Direction du Contrôle Interne..................................................... 9
1.3.1 Organigramme de la DCI ..................................................................................... 9
1.3.2 Objectifs de la direction ..................................................................................... 10
1.3.3 Missions de la direction...................................................................................... 10
Section 2 : Documents utilisés.............................................................................................. 10
2.1 Supports scientifiques ............................................................................................ 11
2.2 Guide d’entretien ................................................................................................... 12
Section 3 : Outils théoriques sur le contrôle de gestion et l’organisation ............................ 12
3.1 Contrôle de gestion ................................................................................................ 13
3.1.1 Définitions.......................................................................................................... 13
3.1.2 Processus du contrôle de gestion........................................................................ 14
3.1.3 Outils du contrôle de gestion.............................................................................. 14
3.2 Organisation........................................................................................................... 16
3.2.1 Définition de l’organisation ............................................................................... 16
3.2.2 Structure et catégorie du personnel .................................................................... 17
3.2.3 Décentralisation et contrôle................................................................................ 17
CCHHAAPPIITTRREE IIII:: MMÉÉTTHHOODDOOLLOOGGIIEE DDEE RREECCHHEERRCCHHEE................................................... 19Section 1 : Méthodes de collecte d’informations ................................................................. 19
1.1 Formulation des hypothèses de travail................................................................... 19
XVI
1.1.1 Recherche documentaire .................................................................................... 19
1.1.2 Recherche sur internet ........................................................................................ 20
1.2 Descente sur terrain................................................................................................ 20
Section 2 : Méthodes de traitement d’informations.............................................................. 22
2.1 Exploitation manuelle ............................................................................................ 22
2.2 Analyse SWOT ..................................................................................................... 22
Section 3 : Limites et difficultés rencontrées ....................................................................... 23
3.1 Limites de la recherche .......................................................................................... 23
3.2 Difficultés rencontrées .......................................................................................... 23
Conclusion partielle: .............................................................................................................. 24
PARTIE II : RÉSULTATS.................................................................................................... 25
CCHHAAPPIITTRREE II :: DDEESSCCRRIIPPTTIIOONN DDEE LL’’AACCTTIIVVIITTÉÉ DDEE CCOONNTTRRÔÔLLEE ............................. 25Section 1 : Fondement de l’utilisation du contrôle de gestion ............................................. 25
1.1 Rôle du contrôleur de gestion ................................................................................ 25
Section 2 : Processus et procédures adoptés par le contrôleur de gestion ............................ 26
2.1 Processus de son travail ......................................................................................... 26
2.2 Procédures appliquées pour la réalisation du travail.............................................. 27
Section 3 : Intervention dans la prise de décisions ............................................................... 28
3.1 Place du contrôle de gestion au sein de la structure............................................... 28
3.2 Rôle joué par le contrôleur de gestion dans la prise de décisions.......................... 28
CCHHAAPPIITTRREE IIII :: LLEESS MMOOYYEENNSS AALLLLOOUUÉÉSS AAUU CCOONNTTRRÔÔLLEEUURR DDEE GGEESSTTIIOONN......... 29Section 1 : Moyens matériels mis à la disposition du contrôleur de gestion........................ 29
1.1 Logiciels utilisés .................................................................................................... 29
1.2 Mode de fonctionnement de ces logiciels .............................................................. 29
Section 2 : Moyens informationnels ..................................................................................... 30
2.1 Plan et contrôle budgétaire..................................................................................... 30
2.2 Comptabilité générale et analytique....................................................................... 31
2.3 Tableaux de bord.................................................................................................... 32
Section 3 : Moyens communicationnels ............................................................................... 33
3.1 Informations ascendantes....................................................................................... 33
3.2 Informations descendantes..................................................................................... 33
Section 1 : Contrôle interne .................................................................................................. 34
1.1 Objectifs du contrôle interne.................................................................................. 34
1.2 Mise en œuvre du contrôle interne......................................................................... 34
XVII
Section 2 : Audit interne et externe ...................................................................................... 36
2.1 Audit interne .......................................................................................................... 36
2.2 Audit externe.......................................................................................................... 36
Conclusion partielle: .............................................................................................................. 37
PARTIE III : DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS............................................. 39
CCHHAAPPIITTRREE II :: AANNAALLYYSSEE DDUU CCOONNTTRRÔÔLLEE DDEE GGEESSTTIIOONN AAUU SSEEIINN DDEE LLAA CCEEMM SSAAEETT FFOORRMMUULLAATTIIOONN DDEESS PPRROOBBLLÈÈMMEESS.......................................................................... 39
Section 1 : Analyse de la maîtrise de l’organisation ............................................................ 39
1.1 Forces et faiblesses du système de contrôle de gestion ......................................... 39
1.1.1 Forces ................................................................................................................. 39
1.1.2 Faiblesses ........................................................................................................... 41
1.2 Opportunités et menaces ........................................................................................ 42
1.2.1 Opportunités ....................................................................................................... 43
1.2.2 Menaces.............................................................................................................. 43
Section 2 : Identification des problèmes rencontrés par le contrôleur de gestion dans son
travail .................................................................................................................................... 44
2.1 Les problèmes liés au processus de contrôle de gestion ........................................ 44
2.2 Les problèmes liés aux moyens mis à la disposition du contrôleur de gestion...... 45
2.2.1 Plan non à jour.................................................................................................... 45
2.2.2 Insuffisance des informations ascendantes ........................................................ 46
2.3 Les problèmes liés au contrôle interne et à l’audit ................................................ 46
CCHHAAPPIITTRREE IIII :: RREECCOOMMMMAANNDDAATTIIOONNSS GGÉÉNNÉÉRRAALLEESS................................................. 47Section 1 : Proposition des solutions pour l’amélioration du contrôle de gestion ............... 47
1.1 Rectification du processus de contrôle mis en place ainsi que les éléments y
afférents............................................................................................................................. 47
1.1.1 Orientation vers le contrôle à priori ................................................................... 48
1.1.2 Rattachement du service contrôle de gestion auprès de la DG .......................... 48
1.2 Renforcement de l’exploitation des moyens mis à la disposition du contrôleur de
gestion ............................................................................................................................... 49
1.2.1 Accélération de la mise en place de la CBI........................................................ 49
1.2.2 Mise à jour simultané des plans et des budgets.................................................. 50
1.2.3 Incitation des opérationnels à rendre compte le contrôleur de gestion .............. 50
1.3 Amélioration de dispositif du contrôle interne par la formalisation des procédures
51
XVIII
Section 2 : Résultats attendus des améliorations .................................................................. 52
2.1 Résultats au niveau du « service contrôle de gestion ».......................................... 52
1.2 Résultats au niveau de la direction générale .......................................................... 53
1.3 Résultats au niveau de l’entreprise et son environnement : ................................... 54
Conclusion partielle: .............................................................................................................. 55CCOONNCCLLUUSSIIOONN GGÉÉNNÉÉRRAALLEE ............................................................................................... 56BBIIBBLLIIOOGGRRAAPPHHIIEE....................................................................................................................IWWEEBBOOGGRRAAPPHHIIEE......................................................................................................................IAANNNNEEXXEESS................................................................................................................................ IITTAABBLLEE DDEESS MMAATTIIÈÈRREESS ................................................................................................... XV