Théorie des relations internationales

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INTRODUCTION : Manuel des relations internationales conseillé : +► Dario BATISTELLA (Vianes) : il distingue 4 débats paradigmatiques qui ont duré pendant un siècle qui sont différents par les buts : - Les idéalistes : ils veulent changer le monde qu’il n’y ait plus de guerre ; ils sont contre les réalistes. - Les réalistes eux sont moins ambitieux et pensent qu’il faut parler de ce qui est et non de ce que l’on souhaite. - Les behavioristes : c’est une révolution méthodologique. On peut mesurer, quantifier, faire de la science. Ce sont les comportementalistes (deuxième noms). - Le constructivisme. Les relations internationales sont principalement anglo- saxonnes. La plupart des livres dits de relations internationales sont américains car ces livres contiennent des connaissances réelles et sérieuses sur les ris et variables selon les auteurs de l’idéologie (c'est-à-dire système de justification de ceux qui dominent). Il existe des connaissances dites objectives (comme 2+1 = 3). Même s’il y a des domaines qui sont bien établis,

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INTRODUCTION   :

Manuel des relations internationales conseillé :

+► Dario BATISTELLA (Vianes) : il distingue 4 débats paradigmatiques qui ont duré pendant un siècle qui sont différents par les buts :

- Les idéalistes : ils veulent changer le monde qu’il n’y ait plus de guerre ; ils sont contre les réalistes.

- Les réalistes eux sont moins ambitieux et pensent qu’il faut parler de ce qui est et non de ce que l’on souhaite.

- Les behavioristes : c’est une révolution méthodologique. On peut mesurer, quantifier, faire de la science. Ce sont les comportementalistes (deuxième noms).

- Le constructivisme.

Les relations internationales sont principalement anglo-saxonnes. La plupart des livres dits de relations internationales sont américains car ces livres contiennent des connaissances réelles et sérieuses sur les ris et variables selon les auteurs de l’idéologie (c'est-à-dire système de justification de ceux qui dominent).

Il existe des connaissances dites objectives (comme 2+1 = 3). Même s’il y a des domaines qui sont bien établis, l’idéologie est tout de même toujours présente. En effet, le simple fait de choisir, d’observer ceci ou cela, de parler ou de ne pas parler de cela, est un choix. C’est un choix qui n’est pas dénué d’idéologie. L’idéologie n’est pas imbriquée dans la matière étudiée mais elle se trouve dans les choix. L’idéologie est partout, elle oriente la recherche pharmaceutique également.

Quand on parcourt un manuel des relations internationales, on ne voit pas défiler un nombre de paradigmes comme dans un livre de science. En science, il y a des théories qui s’imposent à un moment donné, et tout d’un coup une nouvelle observation conteste les théories antérieures. Puis, un paradigme arrive durant un certain temps. Il va ensuite construire une théorie qui englobe toutes les lois connues. Il y a plusieurs théories en

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circulation, en contradiction, et, on attend quelque chose de nouveau pour pouvoir trancher entre les différentes théories qui existent. Egalement, en science il y a des lois qui se répètent. En théorie des relations internationales, il y a sans arrêt du changement dans les théories.

Egalement, il y a la réalité des choses et la perception des choses. Et les relations internationales sont fondées sur la perception. L’or, c’est une réalité physique, un métal. En revanche, « faut-il acheté de l’or à la bourse », ce n’est pas une réalité mais une perception.

Dans un livre des relations internationales aussi bien fait soit-il, la classification faite est toujours discutable et contestable. On a l’impression dans ce genre de livre d’être dans un livre de mode, il y a des cycles. Mais ce sont des modes sous contraintes de temps à autre. On a l’impression de voir beaucoup de théories différentes :

- Différentes de par leur but : Certains affichent ouvertement leur objectif (favorable à la guerre, etc.)

- Par leur méthodes : analyses systémique ou autres

- Par leurs objets : certains vont s’occuper de leur Etat à eux seul d’autres des ONG etc. Le tout dans une chronologie courte ou plus longue.

Aujourd’hui, le constructivisme est la théorie dominante des relations internationales qui s’impose aux individus et au choix des méthodes. En théorie des relations internationales, il y a une floraison de théorie. Mais sans que l’on soit capable de les distinguer entre elles, sauf pour être de part leur objet (Etat au lieu d’individu). Alexander WENDT dit qu’il faut « penser les relations internationales comme un hologramme ». Mais rien ne nous permet de dire que les réalistes ou les idéalistes ont raison par exemple. C’est donc pour cela, que la plupart du temps ces écoles sont en bagarre perpétuelle. C’est une vraie « guerre de religion » avec ni vainqueurs, ni vaincus. Par exemple, durant la guerre froide c’était la théorie réaliste qui dominait. Mais avec son effondrement, il y avait plus d’acteurs, le monde était plus morcelé donc on a changé de théorie. Il y a donc eu la naissance du constructivisme. Le constructivisme aujourd’hui, ne s’occupe plus des relations de puissance contrairement au réaliste.

+►Le constructivisme : vient de la psychologie, il est apparu entre deux guerres. C’est l’idée qu’un objet va avoir une signification.

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- La science postule l’idée selon laquelle la loi et la théorie peuvent être partagées.

- La vision subjective par contre montre que la loi et la théorie peut avoir un sens différent pour chacun d’entre nous.

La psychologie a commencé à voir comment on était formaté. Depuis Aristote on sait qu’il n’y a de science que du général, et c’est là que se pose le problème avec la psychologie. Une grande partie des successions d’écoles sont à mettre en relations avec des tournants historiques et l’incapacité de prévoir. Et il est vrai que dans les sciences de la nature, la capacité de prédiction est souvent considérée comme un facteur de scientificité. Mais il ne faut pas confondre prédire et expliquer qui sont deux choses différentes. C’est parce que les choses sont identiques qu’on peut expliquer les lois.

Dans le domaine des relations internationales, il y a des choses identiques mais très peu. On est sans arrêt dans la métaphore et dans l’analogie. Le problème des relations internationales, c’est que la matière change tout le temps. Comment donc parler de vérité de quelque chose qui est toujours en changement ? Les anciens comme les modernes ont répondu qu’il fallait des catégories générales avec des choses qui ne changent pas.

Qui produit les idées en Ri? Il y a des idées dominantes. Comment sont-elles imposées? 2 auteurs : Bernard LEWIS et Ralph PETER : les versions les plus nettes de la reconversion du grand Moyen-Orient : on fait sauter toutes les frontières selon des critères civilisationels, religieux,… Il fallait démonter l’empire perse. Ils voulaient faire sauter l’Arabie saoudite en leur laissant les lieux saints : le désert et la Mecque. Ils voulaient créer un Etat chiite pétrolier qui serait vassal de l’Amérique. On ferait sauter les Etats qui se trouvent être un peu trop gros. L’Amérique a organisé sans le vouloir la promotion de l’Iran en organisant la destruction de l’Irak. Le problème des variables pertinentes n’est pas évident. Si l’on prend Israël qui veut taper sur l’Iran, ils le font pour l’intérêt national : Israël veut rester le porte avion de l’Amérique et veut avoir le monopole nucléaire de la région et l’Iran pose problème. Il y a le présupposé de la dissuasion car Israël dispose de sa dissuasion nucléaire, de sous-marins nucléaires. Les israéliens veulent être le seul état nucléaire. Les réalistes et néoréalistes disent qu’il n’y a pas de danger mais les israéliens disent qu’ils font croire qu’il y a danger pour garder le monopole nucléaire. Cette idée de danger sert à défendre la position qu’Israël est le seul Etat à disposer de la bombe nucléaire. Aujourd’hui, il y a tension du fait des élections présidentielles aux Etats-Unis. Ce qu’il se passe à l’intérieur du pays est décisif? Quand on voit les Etats à la manœuvre, ils manœuvrent en fonction de leur position dans le système international mais en même temps, on raisonne en fonction de ce qu’il se passe à l’intérieur du

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pays. Comment ces 2 positions vont se concilier? Les réalistes disent qu’à long terme, les contraintes structurelles ont tendance à s’imposer mais à court terme, ce n’est pas possible.

En physique, le temps n’existe pas : on sait expliquer les choses mais devant un fait, on peut l’établir avec aisance mais c’est difficile de trouver à quelle théorie appartient ce fait. Aucune théorie n’est vraiment pertinente car le temps intervient en Ri. Il y a une transformation quotidienne des problèmes. Les théories présentes sont nombreuses, assez contradictoires entre elles et aucune ne peut être considérée comme solide.

Le réalisme qui analyse les rapports de force en terme de puissance montre que l’Amérique décide que le $ restera la monnaie de change internationale. Mais les objets en Ri changent constamment, un jour c’est les Etats, ensuite les banques,.. Certaines théories marchent mieux que d’autres pour étudier certaines situations.

Le constructivisme permet de comprendre les perceptions. Le réalisme est utile pour penser la puissance américaine dans le cadre d’une élection car le réalisme utilise ce qu’il se passe a l’intérieur du pays. Pour expliquer quelque chose de nouveau, on est obligé de créer une théorie intermédiaire entre 2 théories. Les systèmes internationaux sont des systèmes chaotiques à attracteur contingent. C’est encore trop complexe. Il faut élaborer des stratégies pour un monde inconnu.

Il y a des réalités partagées par tout le monde : les acteurs premiers sont les Etats mais il y a aussi d’autres acteurs qui ne sont pas des Etats qui jouent dans l’arène nationale et internationale. Le politique est un ordre sensible à ce qu’il se passe dans les autres ordres. L’ordre politique est le seul ordre qui peut modifier les autres. Quelle stratégie utiliser si on veut accepter qu’il y a plusieurs acteurs mais qu’au cœur de cela, il y a le noyau dur de la recherche de la puissance?

N’y a-t-il pas aujourd’hui une société internationale fondée par les individus? À l’époque de Durkheim on pouvait dire que c’était l’Etat qui fondait la Nation. Mais aujourd’hui, on peut dire qu’il y a une société internationale qui s’impose (BADIE).

La stratégie à utiliser est peut-être de choisir une approche morphologique (approche par les formes). On transforme tout en question de forme. Le monde dans lequel nous vivons est un monde de formes pour le prof. La réalité s’exprime dans des formes. Nous fonctionnons sur la base de reconnaissance de formes. La forme des choses est très importante.

1er problème : Il faut distinguer des niveaux d’analyse différents. Il y a un niveau global où il n’y a pas de science possible des Relations internationales. Cela ne veut pas dire qu’il ne peut pas y avoir une connaissance rationnelle des Ri mais ce n’est pas une connaissance au sens scientifique du terme. C’est par l’intermédiaire de la philosophie de la nature qu’on peut

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arriver à réfléchir sur les Ri à un niveau global. Ce type de connaissance ne sera pas un type de connaissance en terme de lois, en terme de causalité, en terme de quantification ni en terme de prédictibilité. Il faut essayer de rassembler tous les types de connaissance qu’on peut avoir. Le niveau est extrêmement important. Il y a trois niveaux : -un niveau global; - un niveau semi-global et -un niveau local (on ne s’attache qu’à un événement très particulier). La capacité de connaissance n’est pas la même suivant les niveaux. Quand on est au niveau global, on n’est pas dans le même type d’activité que quand on est dans le niveau local.

2nd problème : Il y a aussi le problème de la prédiction (problème soulevé par TODD). Expliquer et prédire, ce n’est pas la même chose. Les sciences dures sont dans la prédiction, or, la prédiction fonctionne sur le fait qu’on a des objets inanimés qui réagissent toujours de la même façon. Ce qui fait que l’expérimentateur essaie de circonscrire le problème, essaie de faire varier les paramètres. Le changement des conditions initiales dépend de l’expérimentateur. Les systèmes chaotiques fonctionnent indépendamment de la sensibilité aux conditions initiales. Warren Buffet : crise des banquiers : plus grand transfert d’argent de toute l’histoire du monde, richesse qui profite à quelques uns. On peut quantifier un certain nombre de choses en Relations internationales mais dans ce domaine, ce n’est pas l’expérimentateur qui va modifier les variables car nous sommes dans le domaine du vivant et dans ce domaine, le vivant réagit et conduit à l’impossibilité de la prédictibilité. Et plus on passe du niveau local au niveau global, plus la prédiction est impossible. Quand on a un système chaotique en physique, la prise en compte de la dépendance de la sensibilité aux conditions initiales (SCI) est déjà très difficile, mais dans un système chaotique humain, il est absolument impossible de mesurer la dépendance SCI. Les systèmes internationaux sont des systèmes chaotiques à attracteurs contingents mais on n’a pas accès au langage du système chaotique. La théorie du chaos pourrait, dans le futur, expliquer les Relations internationales. On n’a pas de possibilité, pour l’instant, de fonctionner comme les sciences de la nature. Cependant, dans certaines expérimentations locales, on peut avoir quelques connaissances éventuellement quantifiables. Dans toutes les disciplines faisant intervenir le vivant, il est extrêmement difficile d’établir des lois quantitatives exactes. Cela veut dire que le seul choix que nous avons, c’est de raisonner de façon quantitative et non pas qualitative. Quand on peut faire appel à la quantification, il ne faut pas s’en priver.

Le niveau global n’est accessible que par la philosophie, ce qui n’est pas le cas du niveau local car dans ce niveau des modélisations du vivant sont possibles car il y a des connaissances et qui sont éventuellement généralisables.

Projection et plongement se font toujours au niveau local. La projection c’est projeter quelque chose d’assez compliqué en quelque chose de simple. Le plongement c’est le fait d’imaginer au-delà d’un plan en 2dimensions ce qu’il se passe dans le plan en 3 dimensions pour savoir ce qu’il faudra faire. La projection est difficile en Relations internationales car on ne connait pas trop les variables donc on risque de laisser de coté des variables qui pourraient être pertinentes pour la modélisation. Le plongement est l’activité reine des Relations

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internationales : on part du niveau local (ce qu’on arrive à observer) et on procède par plongement car au-delà de ce qu’on observe, on essaie de voir plus loin.

Aron disait qu’on était dans un monde pluri polaire. Selon lui, tous les systèmes sont oligopolistiques. On va peut-être vers un système oligopolaire. Dans le passé, beaucoup de pays ont fonctionné dans un système oligopolistique. Les Etats-Unis comme la Chine n’ont jamais fonctionné dans la logique oligopolaire mais dans une culture impériale. La forme du système international est encore en morphogenèse.

Aujourd’hui, le système international où en est-il? On peut penser qu’il y a une relation entre les unités politiques et le système international mais cette relation est dans les 2 sens. Le système international conditionne largement ce qu’il se passe à l’intérieur des unités politiques. Pour comprendre ce qu’il se passe dans un pays, il faut regarder ce qu’il se passe dans le système international (selon la vision du prof car cette vision n’est pas partagée par les historiens, ni par les juristes). Dans les années 30 en union soviétique, il y a la planification autoritaire qui se traduit par une industrialisation massive et des coûts humains importants. Une interprétation en terme d’idéocratie est développée: l’hypothèse retenue est que l’idéologie qui est au poste de commande en URSS commande une transformation de la société. La variable explicative est donc l’idéologie. Certains attribuent à Marx la responsabilité de cette vision. D’autres montrent qu’il y a des divergences de Marx à Lénine et de Lénine à Staline. Ce processus d’industrialisation est accompagné d’un discours massif faisant référence à Marx et justifiant cette politique.

Ecole du totalitarisme: Hannah Arendt par exemple: il y a un mystère du massacre selon elle. Explication des procès de Moscou. Il y avait un complot contre Staline dirigé par Trotsky. Après 1933, il y avait beaucoup de dirigeants soviétiques qui avaient peur de la guerre et qui ne faisaient pas confiance en Staline pour mener la guerre. Trotsky était prêt à une guerre éclaire contre Hitler et tendait donc la main à l’Europe. La droite française l’expulsera car elle ne fait pas de différence entre Trotsky et Staline (qui étaient pourtant différents). En Union soviétique, il y avait un bloc d’opposition qui s’était formé et était en contact avec Trotsky. Staline a été mis au courant de cela et a exterminé ses adversaires.

Pour le prof, il faut aller dans le niveau local et chercher dans les archives.

Pour Lenine, il fallait établir un plan, les dirigeants bolcheviques vont à la bibliothèque et cherche ce que Marx a pu écrire, misère! Marx n’a rien écrit sur les Relations internationales. Alors il faut trouver un autre auteur pour faire ce plan. «La révolution, c’est la 6ème puissance du concert européen » : Marx : sa seule phrase sur les Ri. Cela veut dire qu’il y a 5 puissances, puis la 6ème qui n’est pas un Etat mais la Révolution.

Stephan Walt a écrit un livre sur les Relations internationales : Relations internationales et

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Révolution. C’est peut être par le détour de la guerre que l’on pourrait retrouver la vision de Marx en Ri mais en réalité, il n’y a rien. Marx est un homme du 19° il a écrit le fonctionnement du capitalisme mais aussi quelque chose de complètement faux en supprimant le politique. Il ne répond pas à la question : qu’Est-ce que peut faire le politique face au capitalisme?

Pour trouver un plan pour Lénine, on prend le plan de mobilisation de la société par l’Allemagne lors de la WW1. Les bolcheviques copient en quelque sorte la planification de guerre allemande mais en opérant une analogie dans une situation où on n’est plus en guerre. Le plan n’a donc pas grand lien avec l’idéologie. En 1927, lors de la réunion de l’URSS pour décider du plan de mobilisation, il n’y a pas trop de divergences entre les trotskistes et les staliniens sur le débat sur la guerre. En 1927, la guerre est inévitable, même si Hitler n’était pas encore au pouvoir, car il y avait la Pologne qui pouvait s’avérer dangereuse. De plus, l’armée rouge n’était pas très armée et donc pas capable de vaincre la Pologne et ses alliés (France). En 1927, les russes avaient peurs car ils n’avaient pas d’armée. Il fallait donc avoir une armée (Trotsky et Staline étaient d’accord sur ce point). Pour faire une armée moderne, il fallait industrialiser massivement!

Selon le prof (et non pas comme Aron), c’est une menace de guerre qui conduit la Russie à se lancer dans une industrialisation massive. Les russes construisent plus de matériels militaire que les nazis et donc ont gagné la WW2. Si on regarde les politiques publiques et la décision dans les politiques publiques au niveau local, on s’aperçoit qu’il y a une contrainte du système international (menace de guerre) qui conduit les russes à s’engager dans l’industrialisation. Cela ne veut pas dire qu’il n’y avait pas d’idéologie mais le poids de l’idéologie ne comptait pas beaucoup dans cette affaire. La place dans le système est fait pour assurer sa survie (vision réaliste). C’est pour assurer sa survie qu’on met un peu de coté l’idéologie. Joubert pense qu’il faut un certain équilibre dans la dissuasion. Les iraniens sont persuadés qu’il faut avoir la dissuasion avec l’arme nucléaire par exemple. Il faut avoir la capacité de frappe en premier selon Mearshaimer. Les USA sont-ils capables de prendre la décision de rayer l’Iran de la carte?

Selon l’hypothèse du prof, l’idéologie ne compte pas tellement, c’est la peur de la guerre qui conduit d’aller dans telle ou telle direction : c’est l’esprit de survie (vision réaliste). La contrainte internationale a des conséquences : l’accentuation de la bureaucratie => le renforcement de l’appareil bureaucratique est une insertion dans le système international.

Le système international est décisif pour comprendre ce qu’il se passe dans les politiques nationales. Si on parle de système international, c’est de façon extrêmement simplificatrice car on suppose un système stable régulé par un équilibre des pouvoirs. Mais il n’y a pas de système international stable, or, il n’y a pas de théorie pour les systèmes chaotiques. Nous n’avons pas la formalisation de la politique. Quand on utilise la notion de système pour le système international, on procède à une simplification outrancière mais cette simplification

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est bénéfique. De plus, la notion de système n’est pas la notion royale pour aborder les affaires humaines. Cette notion marche pour des systèmes biologiques assez fermés. Le système international n’est pas fermé.

On peut essayer de parler du système international en choisissant un certain nombre de variables : on peut retenir les 2 variables de Raymond Aron : -le nombre des acteurs dans le système international (cette variable marche assez bien d’un point de vue théorique) et la variable plus hypothétique : -la variable d’homogénéité et d’hétérogénéité. Cette variable revient au calcul de la puissance et aux perceptions.

Le nombre des acteurs : Aron disait « tout système international est nécessairement oligopolistique » oligopolistique veut dire : quelques uns. => si on part du principe que le système international peut être interprété en terme de guerre et de paix, toutes les unités politiques n’ont pas forcément les moyens de la guerre et de la paix. Si on prend le critère de la défense, on peut trier ceux qui font partie du système international.

Il faut en rester à la définition réaliste de Aron « le système international est composé des Etats capables de la paix ou de la guerre ». On est dans un système interétatique oligopolistique (tous les Etats ne comptent pas, seuls les Etats capables de faire la guerre ou la paix comptent). Y a-t-il des systèmes internationaux qui ne sont pas oligopolistiques? Il y a 2 exemples de systèmes poly polaire : la féodalité au Japon et en Europe. On a 2 systèmes poly polaires à un grand nombre d’acteurs qui font mentir Aron. Hasner a écrit Pour un nouveau Moyen-âge : les Etats allaient se disloquer et on allait avoir un grand nombre d’acteurs avec des acteurs hétérogènes (états, terroristes, entreprises) mais Hasner avait tort.

La communication a des conséquences sur les Ri. Avant l’éconpomie américaine était simplement de la production il y a plus de 50 ans. Ensuite, on a eu une économie américaine dominée par l’industrie. Aujourd’hui, ce qui domine l’économie américaine est l’industrie du spectacle. Dans le spectacle, on vend des idées. Le constructivisme, avec un peu de retard, qui vient de la psychologie, à partir du moment où le rapport de force URSS/USA tente à s’estomper, il y a une tentative de prendre en compte le fait que nous sommes massivement dans la communication contrôlée par la finance. Il ne faut pas prendre les capitalistes pour des imbéciles, ils ont les moyens de s’offrir les meilleurs. Le journalisme par exemple, le nombre de vrais journalistes n’a pas augmenté mais le nombre de ceux qui font de la communication pour les entreprises a été multiplié par 6 car il fallait vendre des théories. Les marchés contrôlent le monde. Dans le monde de la communication, les rapports de force existent mais la force n’est pas toujours facile à mesurer. En théorie des Ri, la puissance est dure à mesurer. Mais il y a un nouveau problème, celui de la stratégie, même si on a les meilleurs chars, la stratégie est importante.

Il y a toujours un aspect de la puissance difficile à mesurer. C’est ce qui distingue la politique de l’économie. Au cœur de la politique, il y a le pouvoir. Au cœur de l’économie, il y a la

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valeur. Le pouvoir se mesure plus difficilement que la puissance. Le débat que mène Aron dans les 60’s pour savoir si les Ri sont scientifiques, il prend le modèle de la science économique. Parfois, le pouvoir se mesure de façon brutale : les chars qui s’affrontent. Les USA ont un pouvoir fantastique mais puissance impuissante. On peut la mesurer en terme de perception.les critères de la puissance tel que les réalistes nous les donnent, on voit une puissance importante mais le critère important est la perception de la puissance qu’ont les autres

« le monde est un hologramme » : on agit en fonction des perceptions . On est dans l’ère du spectacle, de la mise en scène. On n’est plus dans la domination du système agricole, ni industriel ni des services mais dans un monde de communication. Les communications prennent beaucoup d’importance. On peut concevoir le système international comme un hologramme : c’est un effet d’optique qui fait qu’on a devant nous quelque chose qui nous apparait comme réel.

Il y a des vierges franchement coquines. Là où la statue était faite d’albâtre ou de marbre; la peinture de toile, l’hologramme est fait avec des rayons lumineux, l’hologramme est totalement virtuel. Au nom de, l’hologramme, on peut prendre des décisions terribles. Nous nous battons pour ne pas nous représenter l’hologramme. On se bat au nom de perceptions qui sont fabriquées par des groupes de presse entre les mains du marché, par des groupes d’experts. Les idées diffusées sont élaborées dans des séminaires. La technologie est l’opium du peuple, c’est par cela qu’on fait passer la communication.

La théorie constructiviste va surgir car il y a une économie de la communication qui est en train de l’emporter. Si on veut faire un modèle sur la balance de la puissance, on retient des variables. Il y a plus de gens prêts à défendre leur «chez-eux» que pour attaquer. Mais ce n’est pas facile de mesurer la défensive. À partir du moment ou on est dans un monde généralisé des perceptions, on peut les mesurer par un moyen simple: les sondages d’opinion. Mais on ne peut pas réellement mesurer les perceptions. Quand on est dans la logique des perceptions, comment je t’aime? On fait des échelles de perceptions. On s’interroge sur comment on voit les choses. L’Amérique n’est peut-être pas puissante mais dans notre perception, elle l’est. On mesure l’idée qu’on s’en fait. On en revient à quelque chose à peu près comme l’économie car on peut mesurer. On ne se pose pas la question de savoir si les russes sont vraiment menaçants mais on se demande si on a l’impression s’ils sont menaçants. On fait des sondages pour fabriquer l’opinion. Mais les sondages sont des outils du marché, ils posent des questions en évitant de poser des questions qui fassent, ils posent des questions qui arrangent ceux qui les paient. On impose l’opinion par les sondages et les marchés. On peut mesurer les perceptions.

Principe de Projection : dans un domaine où il y a trop de variables : c’est faire le choix de construire un modèle à partir d’un nombre limité de variables. On peut être dans une logique réductionniste en oubliant une des variables pertinentes. La projection va consister à travailler sur la variable qu’on sait qu’elle est pertinente.

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Si on connait bien les variables on agit différemment que si on ne connaissait pas les variables. C’est dans le plongement qu’on se pose un certain nombre d’hypothèses. Dans la plupart du temps, on ne connait pas les grilles de lecture. En même temps, on est obligé de choisir quelques variables mais avec le risque de pas trouver la bonne. La stratégie doit être locale pour le prof. Il faut privilégier les modélisations locales.

On peut étudier les relations entre les perceptions et l’action. C’est sur les perceptions que les décisions réelles sont prises. Pourquoi le dollar ne s’effondre pas alors que l’Amérique est criblée de dettes car l’Etat est hégémonique donc les gens placent leur argent aux USA. La puissance du £ ne repose que sur la perception qui est politique et non économique : l’hégémonie américaine, même si cette hégémonie peut être remise en cause, que c’est une puissance pas puissante. L’importance c’est l’idée qu’on s’en fait.

Quel est le système international aujourd’hui? On peut dire de façon réductionniste, en fonction de ce qu’on sait, on peut construire un système international. Il y a une conception assez robuste qui permet de mesurer la nature du système internationale à partir de la polarité. Quand on prend Aron par exemple, on a une typologie qui est bipolarité/ oligopolaire/poly polarité. La poly polarité est un système avec un grand nombre d’acteurs. Oligopolarité : plusieurs acteurs. Bipolarité : 2 acteurs

Dans chacun des systèmes, il y a des règles du jeu différentes. En fonction du nombre d’acteurs, la vision est différente. Polypolarité : on ne peut pas édicter des règles du jeu car le niveau de formation de chaque acteur est trop élevé pour qu’on puisse édicter des règles communes. Dans ce système chacun assure sa survie. C’est un jeu sauvage, une sorte de tournoi ininterrompu dans lequel on ne peut pas faire émerger des règles du jeu communes et le plus fort est celui qui triche. Celui qui dit qu’il faut du droit ou de la morale est perdu.

Le second système, le système bipolaire est un système dans lequel il n’y a pas de règles communes. On attendait que l’autre fasse une faute.

Les systèmes oligopolaire fonctionnent d’autant mieux qu’ils sont homogènes : on a un jeu d’équilibre qui fait que le système a deux propriétés fondamentales : - il est extraordinairement stable car il n’est pas impérialisable : il y a un système d’équilibre des pouvoirs. Tous les systèmes oligopolaire font preuve d’une extrtaordinaire stabilité. Ils ne s’effondrent que de l’extérieur.

- à la différence des systèmes bipolaires et poly polaires, c’est un système qui produit spontanément des normes ca r au bout d’un certain temps, les stratégies offensives paraissent vouées à l’échec. Le droit joue un grand role car il enregistre les gains et les pertes par des normes générales. Les normes générales ont tendance à créer une société plus civilisée. L’oligopolarité produit de la norme. Plus l’Europe fabrique des normes, moins elles sont démocratiques. La démocratie en crée mais de manière non voulue. Le pluralisme européen s’impose dans les pays. On est dans une fabrication d’un quasi-gouvernement par la loi. Le

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gouvernement par la loi est quelque chose qui est produit spontanément par l’oligopolaire européenne. Cette oligopolaire construit la paix et des normes.

On pourrait dire qu’avec cette classification, on s’en sort. Cependant, il y a un petit hic, cela ne prend pas en compte le moment présent. L’ordre mondial n’est pas poly polaire. Mais il n’est pas non plus oligopolaire car il n’y a pas d’équilibre entre les grandes puissances. Il n’est pas non plus bipolaire. Il faut créer une nouvelle catégorie intermédiaire. Le monde est uni-multipolaire selon Huntington. D’autres parlent d’hégémonie américaine : selon le prof, ce n’est pas juste dans sa généralité mais on est dans un moment où il y a 2 tendances qui s’expriment et sont contradictoires : une conduit à faire que l’Etat le + puissant (USA) aille jusqu’au bout de cette puissance mais cette tendance n’est pas réalisable car les USA sont une puissance impuissante. L’Amérique est dans une attitude compulsive : elle continue à être sur une politique hégémonique. La tendance qui conduit à l’empire impossible est quasi inscrite dans les «gènes américains». Plus cette tendance devient impossible, plus les conditions d’un empire américains sont fermées, plus il y a une attitude compulsive de la part des américains. Cela est dangereux car l’Amérique veut montrer qu’elle est la plus forte. L’Amérique doit faire la preuve qu’elle est hégémonique car il faut faire peur à tous ceux qui auraient des ambitions.

L’autre tendance est un tendance vers l’oligopolaire. Il faut réintroduire la théorie de l’hégémonie selon le prof. Cette théorie permet d’avoir une explication de cette « uni-poly ».

Le traité de Westphalie est un traité européen. Le but du traité de Westphalie est que de façon durable, l’Europe s’avère non impérialisable. Hitler et Napoléon étaient des fous de croire qu’ils allaient faire de l’Europe un Empire. Toute l’histoire universelle a convergé vers des Empires sous des formes différentes Ils voulaient reconstruire l’empire romain. Cependant, l’empire romain est une aberration car il est à cheval sur 3 aires civilisation elles, il sera en constante guerre. La Méditerranée ne constitue pas un lien, c’est une idée fausse car autour de la Méditerranée, il y a 3 aires civilisationnelles.

Doyle dit à Kant : « les démocraties ne se font pas la guerre ». Mais au sens large, la guerre de 14-18 est une guerre entre démocraties. Certes, l’Allemagne de 14 est un Reich mais il est aussi démocratique qu’en France. L’Allemagne était théoriquement un Empire mais elle était tout aussi démocratique que la France. La théorie de la paix démocratique ne tient pas car il y a une immense violence intense entre les démocraties les unes les autres notamment dans les guerres coloniales. Des pays démocratiques peuvent, à l’extérieur de leurs frontières, être particulièrement anti-démocratiques voire d’autant plus anti-démocratiques qu’ils sont démocratiques à l’intérieur de la Nation. La société se proclame très égalitaire mais fait preuve d’une extrême violence à l’extérieur. Il y a donc des problèmes quand on confronte une colonie et une démocratie issue d’une révolution. Quand on a une société très homogène, elle peut tenir ensemble avec un ciment culturel et religieux unique. Dans nos sociétés, il y a eu tellement de mélanges culturels et religieux, les Etats ne doit prôner aucune idéologie

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unique. Cela mènerait au nettoyage ethnique, à la guerre civile. La Russie de Lénine était expansionniste, il voulait une révolution mondiale et d’abord la révolution européenne. Staline lui, veut rester en dehors de la guerre. L’environnement extérieur est extrêmement dangereux, le tyran veut être en dehors de cet environnement. Le tyran n’est pas un conquérant, il veut maintenir la répression.

L’Europe s’est révélée non impérialisable et ce, depuis avant 1648. Toutes les tentatives impériales ont échoué. Il y a eu une bifurcation européenne. En 1545 il y a la paix de Augsbourg « chacun adoptera la religion de son prince » mais ce principe ne marche pas. On passe à des formes de reconnaissance religieuse. En 1648, c’est l’acte de naissance de l’état moderne. En 1648, il y a la naissance d’un système régi par la balance des pouvoirs qui est composé d’états modernes dans lesquels chacun aura la liberté de culte, la liberté de penser. Ce système est un système européen et non mondial mais il n’est pas limité à l’Europe car il est diffusé via les colonies. Certains auteurs anglo-saxons estiment que le système westphalien est un système mondial qui fonctionne à l’hégémonie et pas à la balance des pouvoirs. Le prof pense que c’est une erreur pour 2 raisons : -c’est une théorie économiste dans laquelle les marxistes se donnent la main avec les libéraux (Gilpin et les américains) pour faire de l’économie le cœur de la compréhension et de faire du politique un pâle reflet de l’économie.

-En raison de l’économie, on serait passé d’un système européen à un système mondial. De la dispersion féodale est sorti, suite aux guerres de religions, le système moderne des Etats. Mais il n’y a pas de système mondial en réalité. Il y a le problème d’un système international mondial. Il n’y en a pas de système international mondial! De 45 à 1985, il y a une bipolarisation qui s’installe sur une autre bipolarisation datant de 1917 issue de la révolution russe. En 1989, on assiste à la reconstitution du système européen des Etats. C’est un système oligopolaire qui constitue une politie. Le système westphalien correspond aujourd’hui à l’Europe. Dans le même temps, on a un système mondial qui ne peut pas être post-westphalien mais il s’en inspire. Aujourd’hui, 4 modèles s’affrontent : la thèse d’Hasner (l’Europe exploserait comme les autres) ; la thèse de l’hégémonie américaine qui se stabilise (l’Europe reste sous la domination américaine); la théorie de Baechler : on va vers un monde multipolaire (les Etats composeraient le nouveau système mondial); et la thèse de la nouvelle bipolarisation bipolarisation (l’Europe n’existerait plus).

Le concept d’hétérogénéité est extrêmement utile. Quand des pays sont homogènes, ils utilisent moins la violence. Les démocraties ont dominé le monde, voilà pourquoi les démocraties se sont peu fait la guerre. Les démocraties sont prêtes à faire à l’extérieur des choses qu’elles condamneraient à l’intérieur du pays. Le système européen westphalien est un système qui tend à devenir une quasi-politie qui est producteur de normes, il tend à être pacifique. Avec la théorie de l’hégémonie, il y a le problème de l’extension des théories de l’hégémonie au-delà de ce qui est acceptable. « Hégémon » est un terme grec qui signifie « direction librement acceptée » : les cités acceptent de façon libre Athènes pour diriger leurs

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sociétés et sauver leur liberté. Dans la théorie des cycles hégémoniques, on a un intense mélange de logique de champ (les universitaires ont leurs propres intérêts) et d’intérêt américain. L’Amérique est sortie de la guerre froide, tout aurait pu conduire à un empire américain mais cet empire était impossible. On est dans une situation.

La théorie de l’hégémonie : le monde n’est pas vraiment anarchique, il faut qu’il y ait un Etat qui soit l’arbitre, l’hégémon. Un Etat est investi d’un rôle pour ramener l’ordre. Le problème, c’est qu’il faut montrer qu’il y a une profondeur historique à cette théorie. Il faut montrer que l’équilibre des pouvoirs est dangereux car il peut contenir la guerre. L’hégémonie diffère de l’empire car elle est démocratique, les peuples restent libres. L’Etat doit être au centre, ici, c’est les Etats-Unis qui sont au centre. Les cycles hégémoniques sont d’une durée de 100 ans. Il y a des guerres pour l’hégémonie. La pax americana apparait comme bienveillante et démocratique, il ne faut pas revenir vers un système multipolaire selon la théorie hégémonique.

Dans le système des cités grecques, on a des systèmes oligopolaire, ce système dura pendant 11 siècles. Le système hégémonique n’est donc pas stable!!! La balance des pouvoirs lui est stable. Dans ce système, il n’y a pas de cycle de stabilité hégémonique. Dans la théorie hégémonique, on a un mélange de conjonctures.

Il n’existe que le monde des Idées pour les constructivistes, or, c’est absolument faux. Il y a beaucoup de stupidité dans le constructivisme. Dans le constructivisme, il faut en prendre dans lez sens où la science des affaires humaines a besoin d’un langage pour qu’on en parle en vérité. Ces langages peuvent être assez différents (langage systémique, langage mathématique,…). Nous ne sommes pas dans des systèmes stables : au-delà de 4 variables, il n’y a plus de stabilité selon René Thom. Au-delà de 4 variables, la lumière n’est pas stable, les limites sont acceptables pour avoir une limite à peu près stable.

La notion d’attracteur doit être mise en place avec la notion d’oscillateur. L’attracteur n’est jamais vraiment stable. Les systèmes humains sont des systèmes chaotiques qui sont des oscillateurs. Il y a des interactions permanentes. Le constructivisme a mis l’accent sur ce qu’on va prendre en compte ce n’est pas la réalité mais les perceptions de la réalité dans les interactions. Ça permet de prendre en compte tout un certain nombre de choses. On va répondre des perceptions d’abord que l’on a de nous-mêmes : il y a un réel jeu d’interaction entre 2 acteurs. Il y a beaucoup de choses qui jouent. Les interactions sont des interactions qui, à la différence du réalisme qui analyse les différentiels de force, là le constructivisme s’intéresse aux interactions telles qu’elles peuvent être filtrées par les perceptions. La difficulté est de savoir les relations entre les cohérences (ce qui est en dehors de la conscience) et les cohésions (ordre du subjectif, du perçu). Dans toutes les situations qu’on peut rencontre, il y a du subjectif et de l’objectif mais les proportions ne sont pas facilement quantifiables. Pour Levy-Strauss, ce qui est essentiel, ce sont les perceptions, les modes de parenté. Cela va conditionner des guerres, les alliances, les mariages,…. Pendant longtemps,

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on avait comme seule vérification ce que nous disaient les gens d’eux-mêmes. Les relations de parenté sont extrêmement importantes mais sont-elles vraies ou imaginaires? Aujourd’hui, on peut connaitre les relations de parenté : la prise de sang. Parfois, parmi les analyses, certains disaient descendre d’un ancêtre commun, or il s’est avéré que certains descendaient d’un ancêtre commun, d’autres non.

Le problème est celui du rôle des structures de parenté. Quel rôle jouent-elles? Guodelier a dit que dans les sociétés modernes, ce qui est décisif, ce sont les rapports économiques, les modes de productions mais dans les sociétés dites primitives, ce qui est décisif, c’est les relations de parenté. Guodelier estimait que ces rapports de parenté étaient fondateurs. Une perception délirante d’une personne peut devenir une perception délirante de toute une société (cf. Hitler qui a réprimé les Juifs parce qu‘ils sont soit disant déicides puisque descendants Ponce Pilate). Mais il y a un certain nombre de réalités objectives : quand la modernité commence à se mettre en place à la Renaissance, elle se traduit par des polities qui sont stabilisées (comme des oscillateurs) mais ce système sera extrêmement violent, il y aura beaucoup de phases de déstabilisation : la politie moderne ne parvient pas à se stabiliser notamment à cause de l’Allemagne et de l’Italie (où on aura la folie des dirigeants : Hitler et Mussolini). La stabilisation moderne ne se fait pas en Allemagne et en Italie parce qu’il n’y avait pas de nation constituée. L’issue des traités de Westphalie a pour but que la France garde le contrôle sur l’empire romain germanique.

Tout Etat cherche à accroitre sa puissance. Thucydide est un des premiers à avancer une anticipation géniale ! Il a élaboré une des premières lois. Mais cette loi, pour qu’elle marche, il faut que les Etats soient dans un système homogène (où les Etats s’équilibrent, dans un système non impérialisable, qui ont à peu près la même puissance). Le système westphalien, qui est un système oligopolaire, est assez hétérogène car il y a une nation allemande, il y a une nation italienne mais il y a une disjonction de la nation et de l’Etat pour ces 2 pays. En 1815 : il y a 2 Etats allemands, on est dans la disjonction constante entre le politique et l’identité. Hitler, en tant que führer veut représenter le peuple allemand, pas la nation allemande. Hitler ne peut pas être le chef de l’Allemagne, il ne peut être le chef que du peuple. Ce peuple est magnifié.

La difficulté est de voir le poids respectif des idées et de l’idée qu’on s’en fait. Ex: le mécanisme de du pouvoir pourrait servir pour analyser les couples car pour les comprendre, on peut étudier l’intérêt, le pouvoir charismatique et la peur. Les unités de compte de l’intérêt, de l’admiration sont un peu comparatifs. La mesure de l’admiration est la comparaison : une fille compare un homme avec ce qu’elle a connu, on admire quelqu‘un parce qu‘il est mieux qu‘un autre. La mesure de la peur : on l’analyse avec le choix : lorsque l’on a 2 ordres, on doit faire un choix. Il ya donc des éléments subjectifs et des éléments objectifs. Dans la féodalité, il y a 2 éléments qui lui permettent de trouver sa stabilité : la vassalité tout d’abord et la seigneurie dans un second temps. Qu’est-ce qui l’emporte entre les 2 éléments? Selon le prof, les 2 sont pareils.

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Les gens font des choix objectifs, tout le monde ne fait pas le choix de l’intérêt. Beaucoup vont faire un choix qui n’est pas celui de l’intérêt, ce sera un choix qui relèvera du monde des Idées. Cela est encore plus compliqué dans notre monde où on a une économie de la communication.

La méthode par laquelle on étudie le jeu des interactions est l’étude locale, il faut se méfier de la grande synthèse.

La logique du prof transforme toutes les questions en question de forme car si on raisonne en tant que forme, on y voit plus clair. La guerre froide est toute une série de forme : partage du monde; communisme/anticommunisme. Le capitalisme, il faut regarder sa forme : dans le capitalisme on a quelques ingrédients dont on peut établir la forme : la propriété privée (invention européenne qui a existé particulièrement en Europe); l’entrepreneur (il faut une société dans laquelle il faut des gens qui entreprennent : on est dans la perception des entrepreneurs : comment dans une société on est libre d’agir pour entreprendre? Il faut alors une certaine liberté); le marché (capacité d’échange de marchandises : ça a toujours existé). La quatrième variable est le développement sans limite, c’et la croissance, le progrès. Ces 4 éléments ensembles vont donner la dynamique du capitalisme. Cette dynamique du capitalisme s’est mondialisée mais pas complètement dans les esprits (notamment les Eglises).

Va-t-on vers une civilisation mondiale? Cette question est trop longue et trop compliquée. On va plus vers une uniformisation culturelle selon le prof (cf. les Mc Do). Quand on a une grande ville, la concurrence fait qu’il y aura plein de restaurants. En Chine, dans la cité interdite, on a tout vu, après il n’y a que des reproductions. L’Europe n’a pas été impérialisable, il y a eu des styles très variés, la structure politique était variée, la peinture est extraordinairement différente. La civilisation ne pourra pas être uniformisée au final bien que certains imposeront la leur. Sur le plan culturel, on est sans doute en train d’aller vers une civilisation mondiale faite d’apports extrêmement divers mais il y a des mouvements identitaires très forts. Dans le domaine politique, la forme qui a triomphé est la forme européenne de l’Etat-nation. On a essayé depuis la fin de la WW2 d’aller vers la forme supranationale. Les Etats-nations mènent la danse, il n’y a pas d’uniformisation mondiale au niveau politique. La mondialisation du politique est possible mais elle n’est toujours pas là. La destination est une politie mondiale (transformation de la transpolitie mondiale).

Lundi 12 novembre.

La stratégie du prof consiste à tout transformer en formes. On essaie d’opérer mla géométrisation. C’est un choix un peu conservateur car quand on regarde l’histoire des sciences et la science dans le monde grec, elle s’est développée à cette époque mais n’a pas eu un grand ressort. Dans la science hellénistique, ce qui a été au cœur, ça a été la géométrie.

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Pendant longtemps, on a essayé d’expliquer ça par l’arpentage mais c’est une explication qui ne tient pas. La colonne vertébrale de la science moderne, c’est la géométrisation et force est de constater que cette science moderne a connu un nouveau départ en 1630 sans doute avec la révolution du canon. La science grecque pose le problème du mouvement comme une question.

La Modernité, surtout avec Leibnitz qui dit quelque chose que ne dit pas Newton. Leibnitz inventant les forces, le calcul différentiel en inventant la science moderne, dit que nous ne devons pas oublier la réflexion des anciens sur la force substantielles. Cette réflexion amène à réfléchir sur les théories des Relations internationales : soit on privilégie comme Weber les forces ou bien, dans la composante durkheimienne, on réfléchit sur les formes dans un usage au sens commun qui est insuffisant car pour le prof, il faut parler des formes au sens sérieux. Il y a peu de réflexions sérieuses sur les formes.

Quand on parle de formes, on fait dans le sens commun et après on va un peu plus loin. Pour parler de forme, on a une approche approximative. Par exemple, quand on dit qu’on a des lunettes rectangles, elles ne sont pas forcément tout à fait rectangle puisqu’elles épousent les formes du visage.

La réflexion scientifique et le sens commun c’est la même chose mais en allant un peu plus loin. Il n’y a pas une rupture radicale entre les 2 réflexions, il y a une sorte de continuité. Lorsque l’on passe à des formes abstraites, on voit l’avantage : si on peut parler de forme pour une constitution, on peut utiliser tout ce qui est à la disposition de la science des formes. Même en admettant que la science des formes est ancienne, elle a pas mal évolué. La science des formes elle existe mais l’inconvénient, c’est que la forme en question ne relève plus d’une épistémologie du regard, elle n’est plus directement visible. Les caractéristiques de la formes ne sont pas évidentes à voir. L’observateur doit faire un choix : « là je vois une forme ». Le prof a évolué dans l’évolution de la forme capitaliste. Il voyait le capitalisme comme une forme indépendante (on peut tracer les contours du capitalisme). Selon les variables que l’on retient, on arrive à une forme ou à une autre.

Tilly essaie de bâtir l’histoire de l’Europe à partir de la forme de la guerre. Il prend la contrainte et le capital pour expliquer la guerre. Mais ces variables sont arbitraires. Pour des choses qui sont visibles à l’œil nu, cela ne nous permet pas d’aller au fond des choses. Quand il y a une épistémologie du regard par des formes qui sont appréhendables par le regard, on n’a pas tout vu. Ce qui est appréhendable par le regard dit qu’on doit aller chercher d’autres choses non appréhendables par me regard. Est-ce qu’on considère ces formes comme une simple métaphore de l’esprit ou ces formes sont-elles réelles? Le choix épistémologique est de considérer ces formes comme réelles et de considérer la science des formes comme approchée selon le prof. La géométrie permet de parler avec plus de précision de la forme mais la géométrie est plus ou moins performante. La question de fond est est-ce que les formes sont réelles ou est-ce simplement une façon de « parler de » ?

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Il n’y a pas de théorie de l’analogie. L’analogie est-elle une simple métaphore? Le système est en réalité multipolaire pour le prof. Il pense que les formes sont des formes réelles. Plus on va vers des formes logiques, plus le travail est hypothétique et plus on risque de se tromper. Ex : Le problème est : est-ce que le capitalisme est une forme indépendante? Le capitalisme ne va pas disparaitre tout seul, c’est un fait extérieur politique qui le détruira.

Le prof a changé d’avis par rapport au capitalisme puisqu’il a pensé la forme de la modernité comme une authentique révolution. Si on pense la modernité comme une forme, on doit rechercher les formes qui composent la modernité. On ne peut pas supprimer le capitalisme car si on le supprime, la Modernité y perd. Selon le prof, il y a une forme de la modernité à l’intérieur de laquelle il y a une forme capitalistique. Cette sphère se développe au détriment des autres sphères dans une situation de déséquilibre. Quand on a un système, il y a des tendances. Il faut ramener le système à l’équilibre. Si on fixe le capitalisme comme fonction de la modernité, celui-ci chauffe un peu rapidement, il faut le réguler mais ce n’est pas un système extérieur qui vient percuter la Modernité. Le problème de fond le plus difficile est de savoir où est-ce qu’on place les bords de la forme que l’on est en train d’étudier. La Modernité : c’est l’Etat moderne, c’est le capitalisme, c’est la science, c’est la pluralité des formes.

On peut retrouver les mêmes formes sur des substrats différents.

Wendt dit que le système international est un hologramme, il est anti aristotélicien. Pour Wendt, la forme est disjointe de la matière. Le système international est un hologramme, il n’a donc pas de matière. L’hologramme est quelque chose que l’on va voir exactement lorsque l’on ferme les yeux. Le système international est donc l’idée qu’on s’en fait collectivement. L’hologramme est l’idée de la forme d’Aristote mais l’hologramme est une forme collective. La forme est-elle tout à fait distincte de la matière ? Oui à certains moments. Pour Aristote, il faut parler de la matière et de la forme, bien sûr qu’il y a une disjonction entre les 2.

Si le russe se fait l’idée que l’américain est dangereux, cela aura un certain nombre de conséquences pour le constructivisme. C’est une vision montrant que le monde n’est qu’une forme abstraite, c’est comme parler d’un amoureux qui serait resté vierge toute sa vie. Wendt parle des formes mais il n’en traite pas. Il n’y a que des idées. Le constructivisme est une vieillerie dans les relations internationales à la chute du bloc communiste puisqu’il y avait beaucoup d’identités. Au lendemain de l’URSS, il y a eu un mouvement identitaire très fort.

Lundi 19 novembre.

Sur l’étude des formes, Wendt n’apporte rien. En quoi la théorie de l’hologramme fait-elle progresser sur le plan de la connaissance des formes? Dans un monde où l’industrie de la communication est devenue fondamentale, Wendt s’intéresse seulement à la communication.

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La forme peut être disjointe si on fait une étude de la forme

Lundi 26 novembre.

Si demain les israéliens virent en Egypte les habitants de la bande de Gaza, ca sera terrible mais moins que de les exterminer. Solution de Joubert : création d’un Etat laïc et indépendant. Dans la solution de l’épuration ethnique, on peut éviter le massacre.

En formant les généraux français à l’autonomie, les incompétents chefs d’Etat prennent les décisions alors qu’ils ne connaissent rien et il n’est pas évident pour un général de désobéir.

Le système français est rigide, il est très mal vu en Europe. Platon : « un bon étudiant est un étudiant qui ne prend pas de notes ». Le premier élève de Joubert est Ramel.

Napoléon ne savait pas diriger 600 000 hommes. Il savait en diriger 150 000 mais pas trop d’hommes non plus. Il ne maitrisait le mouvement des armées que jusqu’à un certain seuil.

Lire Batistella!!!!

Il y a des théories concurrentes qui ne disent pas la même chose sans qu’on ne puisse trancher entre elles. Cela est relativement bizarre du point de vue de la science. Sont-elles complémentaires? Souvent, les théories sont opposées? Est-ce que c’est parce que l’histoire évolue? Cela semble vrai mais cela voudrait dire que chaque fait est singulier. On passe d’une science du général à une science du particulier, une théorie de l’éphémère et donc de ce qui ne se reproduit pas. Peut-on aller au-delà du récit? Les historiens disent qu’on ne peut pas aller au-delà du récit : l’histoire nous impose de faire le récit.

Joubert a une stratégie de recherche : dire qu’on a cherché à passer par les forces mais le problème c’est que les forces humaines en questions (Etats, partis politiques,…), ce n’est pas la même chose dont parlait la mécanique. Il ne faut pas de l’analogie, on est un peu dans la métaphore. On fait comme si la Russie, l’Allemagne, la Grande-Bretagne étaient des boulets de canons qui se heurtent ce qui fait que ça marche un peu mieux pour étudier la guerre car la métaphore est plus près de l’origine, l’analogie est alors plus acceptable. Obama a dit que l’Iran n’aura pas l’arme nucléaire, il s’y engage. Israël avait un dispositif pour cogner sur l’Iran mais les USA n’ont pas voulu, ça a calmé le jeu.

Aujourd’hui, on ne peut plus raisonner en terme de force, le prof dit qu’il faut raisonner en terme de formes. C’est une stratégie profondément conservatrice car la stratégie de Platon et Aristote cherchent à classer les formes. Mais avant, on n’arrivait pas à traiter scientifiquement les formes. La science moderne a avancé en la matière. Comment inclure dans une seule théorie toutes les forces? Oui c’est stupide de parler de particules élémentaires mais cela a permis de découvrir toute une série de particules.

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Plus on s’éloigne de l’analogie, plus on s’éloigne de la métaphore, moins la comparaison est possible. Il faut l’analogie pour permettre de comprendre. La difficulté si on veut essayer d’y voir plus clair dans le problème du particulier et du général il faut voir selon quelles règles on peut utiliser l’analogie.

Le monde est fait de formes. Platon et Aristote avaient vu cela mais n’ont pas apporté une science des formes. Ils ont essayé. Le monde entier est-il fait de formes ou les formes sont préexistantes au monde et elles se matérialisent? Ou le monde est fait de formes qu’on peut traiter de façon idéel? On ne peut pas régler ce problème mais ce n’est pas très important de savoir ça. On peut dire que faire le retour à Aristote (analyse des formes), ça paie. Aujourd’hui, on ne peut pas trancher entre une physique du continu et une physique du discontinu. Selon le prof, la discontinuité n’est qu’une sorte de prolongement de la continuité. Aujourd’hui, on est dans le monde des ordinateurs où on reconstitue un certain nombre de choses : on pense que le monde est réellement fait comme ca mais c’est plus une façon qu’on a de le voir. Recréer la continuité à partir de la discontinuité, ça marche.

La physique moderne fonctionne comme le gosse avec le lego : il y a des pièces et avec les mêmes pièces, on fabrique des choses différentes. On peut créer des choses extrêmement différentes à partir de pièces identiques élémentaires. Il faudrait penser à l’inverse : une continuité qui prend forme.

Si on revient aux formes, cela ne vient pas à réduire le monde aux formes. Pour le moment on a que deux catégories fondamentales :les forces et les formes. La forme permet de récupérer intégralement tout ce que nous savons sur les forces. Quand on cherche à avoir une nouvelle approche, il y a une exigence intellectuelle : on doit faire entrer tous les acquis passés. Ces acquis passés sont des acquis sur le terrain des forces. À ceux qui prétendent vouloir raisonner en terme de formes, il y a l’exigence de réintégrer dans sa théorie formiste tout ce que la science a appris sur les forces. En abandonnant l’idée nucléaire de la force : en passant des forces à la dynamique, l’étude des forces posait le problème du changement. On peut le récupérer dans la théorie des forces. Si on raisonne en terme de dynamique, on n’abandonne pas.

L’homosexualité est un produit de l’individuation qui fait que ça crée des phénomènes de disjonction entre le plaisir et la reproduction. On a une nouvelle homosexualité différente des homosexualités anciennes (qui se faisaient entre amis). Aborder l’homosexualité ou les Ri comme une forme permet de tout réintégrer. Le problème à partir de là est le problème difficile de la science des formes.

Il faut commencer à parler des formes : on va alors vers plus de rigueur. On découvre qu’on connait un certain nombre de formes. Il y a des formes qui se ressemblent sur des substrats très différents. « Tout système international est nécessairement plu tripolaire » (Raymond Aron). Aujourd’hui, on est encore dans une situation d’unipolarité où les USA ont encore le

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pouvoir mais une unipolarité déclinante avec l’apparition de nouveaux pôles. Il va y avoir un équilibre plus équilibré. On peut tester l’unipolarité américaine (en temps de crise). On peut faire la même chose sur ce qui se passe en Egypte. La forme : on peut prendre la répartition du pouvoir comme une forme. Morsi aujourd’hui prend un décret supprimant une forme (la forme judiciaire) et on crie à la dictature car la démocratie est la division du pouvoir, la pluralité des formes. Il faut qu’il y ait un pouvoir judicaire pour qu’il y ait plusieurs formes! On ne peut pas supprimer la forme judiciaire.

Si on raisonne en terme de formes, on peut observer les formes. Les formes sont plus complexes donc leur combinaison est plus difficile à combiner pour le système international. Une stratégie par les formes nous amène à savoir qu’au fond, le monde, dans acceptions diverses est fait de formes assez identiques. Notre connaissance du monde passant par les formes permet d’avancer sur la science des formes et donc d’étudier les systèmes internationaux.

René Tom a écrit un livre sur Aristote : il a fait une relecture d’Aristote. Le pouvoir poliutique a des formes.

Si on raisonne en terme de forme, on part d’une épistémologie du regard. Qu’est-ce qu’on regarde? Pour le physicien, il va regarder de quoi est fait le téléphone (ondes), pour le juriste, il va s’intéresser à la forme de bords ronds du téléphone (problème entre Apple et Samsung). Raisonner en terme de forme est d’une richesse étonnante. Après, la question subsiste : où en est notre science des formes? Elle a progressé. En utilisant les mathématiques catastrophiques, on apporte un peu plus de clarté. La science des formes a progressé.

Article de Viret : dialogue entre la science des formes et la théorie des relations internationales. Il montre comment utiliser les mathématiques catastrophiques pour étudier le système. La science des formes n’est pas parfaitement développée car souvent, les systèmes internationaux sont des systèmes chaotiques à attracteurs continents. Aujourd’hui, on peut parler de la forme des systèmes chaotiques que pour des systèmes très simples. C’est par là que passera le développement de la science des relations internationales. Aujourd’hui, on n’y arrive pas vraiment car les mathématiques catastrophiques de Thom ont fait progresser mais elles traitent de la discontinuité dans une forme (changement d’état). Ça marche pour parler de rupture. Aujourd’hui, la théorie du chaos est utile pour stimuler les recherches mais elle n’est pas encore opérationnelle. Quand on parle de théorie du chaos en Ri, on en parle de façon un peu métaphoriquement, on n’en parle pas de façon réelle et scientifique car les outils ne sont pas encore complètement développés. Les systèmes humains sont des systèmes chaotiques, mais on n’a pas la formalisation qui permet d’en parler. Pour nous, les systèmes chaotiques sont métaphoriques.

La science des formes est aujourd’hui dans l’enfance mais on a renoué le lien avec Aristote, avec une démarche qui nous conduit à la science des formes.

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Le mot « forme » est très utilisé dans toutes les matières. Très rares sont les auteurs qui disent ce qu’ils entendent par formes, ils ne parlent pas de science de formes. Ils utilisent ce mot comme si ça allait de soi et ça va de soi.

Goethe cherche à accepter la science des Lumières et cherche à développer la science des formes.

Livre d’Alain Boutot : l’invention des formes paru chez Olive Jacob. Ce livre essaie de reprendre tous les développements d’une science des formes. Il dit ce qu’était la science des formes il y a 20 ans.

Texte avec un commentaire; 2 sujets au choix

2 sujets au choix pour le partiel : un petit commentaire de texte avec réflexion libre , pas faire + de 4 pages, écrire clairement, insister sur la forme.

il faut lire Batistella , livre de Boutot.

Baechler : approche très morphologique