Thème - Université Larbi Tébessi · République Algérienne Démocratique et Populaire...
Transcript of Thème - Université Larbi Tébessi · République Algérienne Démocratique et Populaire...
République Algérienne Démocratique et Populaire
Ministère de L'enseignement Supérieur
et de la Recherche Scientifique
Université Larbi Tébessi -Tébessa
Faculté des Sciences et de la Technologie
Département de Génie Mécanique
Option : Génie des Matériaux
Mémoire de fin d'étude en vue de l'obtention du diplôme de Master en
Génie des Matériaux
Thème :
Réalisé par : Encadré par :
FETHALLAH Rogaia Dr . HANNACHI Med
Tahar
RABAH Amna
Analyse de l’étirage à chaud
des tubes soudés
ANNEE UNIVRESITAIRE
2015/2016
Remerciements
I
REMERCIEMENTS
On remercie dieu le tout puissant de nous avoir donné la santé et d’entamer et de terminer ce mémoire.
Derrière ce travail se cache la présence, le support et l’ouverture d’esprit
de mon encadreur, Monsieur « HANNACHI Med Tahar »on le remercie pour la qualité de son encadrement exceptionnel, pour sa
patience, sa rigueur et sa disponibilité durant notre préparation de ce mémoire.
Nous voudrions remercier les membres du jury pour avoir accepter
d’évaluer ce travail et pour toutes leurs remarques et critiques. Mes remerciements s’adressent aussi à tous les enseignants de génie des
matériaux qui ont participés à ma formation.
Nous voudrions également remercier tous les membres de l’Unité Anabib Tébessa qui m’a aidé à la réalisation de ce travail dans une
ambiance de fraternité et d'amitié et ainsi, nous souhaitons exprimer toute notre profonde gratitude au monsieur ADEL.
Nos profonds remerciements vont également à toutes les personnes qui
nous ont aidés et soutenue de prés ou de loin
II
Dédicaces Je dédie ce modeste travail tout d’abord à :
Ma mère, qui a œuvrée pour ma réussite, de par son amour, son
soutien, tous les sacrifices consentis et ses précieux conseils, pour
toute son assistance et sa présence dans ma vie, reçois à travers
ce travail aussi modeste soit-il, l'expression de mes sentiments et
de mon éternelle gratitude Rourkia
Mon père, qui peut être fier et trouver ici le résultat de longues
années de sacrifices et de privations pour m'aider à avancer dans
la vie. Puisse Dieu faire en sorte que ce travail porte son fruit ;
Merci pour les valeurs nobles, l'éducation et le soutient
permanent venu de toi Soltane
.Mes frères et sœurs qui n'ont cessé d'être pour moi des exemples
de persévérance, de courage et de générosité Lotfi .Afaf.
Ameur .Farés .Hadil et mon beau frère Soufian
Mes grands-parents miséricorde de Dieu et ma grand-mère laalia
Ma tante beldia et sa famille
Ainsi que :
Ma cher sœur ma binôme Amna
A mes chères amies
A tous ceux qui me sens chers
II
Dédicace . Ce travail est dédie à mon défunt père qui m à
toujours soutenu et motivé dans mes études et que
j’espère lui être reconnaissante Ma mère qui a sacrifiée
sa vie pour moi
A mon cher grand Fère Omran qu’est toujours été la
pour moi et qui m’a donné de la confiance et de courage
.Sans oubli son épouse Zina.
A mes sœurs Zina Fatma.
Ma chère sœur Chams la plus gâtée, et surtout ma
chère sœurs Noura et son époux Karim.
A mes frère Mohammed, Yacine, Taher. Amon
beau frère Ammar. A toute mes collègues et surtout mon Admirable
binôme Rokaia.
A mes nièces Sonia, Hinda, Malek et mes neveux
Abd el halim, Taki, Kamel. Ainsi que pour :
A toute mes familles.A tous ceux qui me sont chers,
A mes chers amis et amies.
III
ملخص
كما قمىا , في تذايح دراستىا حاولىا تىظيح ووصف غريقح تلحيم األواتية تالتحريط راخ التردداخ العليا
تقليص األتعاد والحذ مه القطر يرافقها اوخفاض صغير مه أيعا تذراسح الذرفلح على الساخه قصذ
سثق لما متىازيح وتائج فهي أما الذراسح التجريثيح متثىعح تعمليح تمذيذ األواتية الملحمح ساتقا , ,السمك
التجارب مه سلسلح تإجراء قمىا تأثيراتها را,وإلظه .E24-2(S35JR)المعذن في التغيراخ مه
. قثل وتعذ الذرفلح.الصذمح و الصالدج هي الشذ, الميكاويكيح
ABSTRACT
At the beginning of our study we have attempted to describe the welding of
tubes in high frequency induction, we have also define an important
thermoforming process ho named by rolling and drawing in hot of tube welded
steel E24-2 (S235JR). Alongside this work a series of mechanical tests were
performed (tensile, hardness and resilience) before and after rolling.
RÉSUMÉ
Au début de notre étude nous avons tenté de décrire le soudage des tubes par
induction à haute fréquence. On à procédé également a définir un procède de
thermoformage important qui est le laminage et l’étirage a chaud des tube
soudés en acier E24-2 (S235JR). Parallèlement à ce travail une série d’essais
mécaniques à été réalisées (traction, dureté et résilience) avant et après
laminage.
Table des matières
IV
TABLE DES MATIERES
Remerciements ……………………………………………………………………… I
Dédicace……………………………………………………………………………… II
Résumé……………………………………………………………………………….. III
Table des matières……………………………………………………………………. IV
Liste de symbole et notation …………………………………………………………. V
Liste des figures ……………………………...………………………………………. VI
Liste des tableaux ……………………………………………………………………. VII
Introduction générale…………………………………………………………………. 01
Partie I: Etude bibliographie.
Chapitre I: Notions fondamentales de soudage des tubes par
induction.
I.1.Introduction……………………………………………………………………….. 03
I.2. Procédés et notions de soudage…………………………………………………... 03
I.3. Description du procédé de soudage par induction à haute fréquence (HF) ……… 05
I.3.1. L’énergie de soudage……………………………………………………….. 07
I.3.2. Le processus d’échauffement ………………………………….......... 09
I.3.2.1. Chauffage par induction magnétique…………………………………. 09
I.3.2.2. Les facteurs influençant l’épaisseur chauffée………………………… 10
I.3.2.3. Répartition du champ………………………………………................. 12
I.3.2.4. Propriétés magnétiques et physiques……………………….................. 16
I.4. Bobine d'induction………………………………………………………………... 17
I.5. Courants induits et profondeur de pénétration…………………………………… 17
Table des matières
IV
I.5.1. Effet de peau……………………………………………………………....... 17
I.6. Caractérisation du Matériaux utilisé ……………………………………… 20
I.6.1.Définition de l’acier E24-2………………………………………………...... 21
I.6.2.Analyse chimique………………………………………………..................... 21
I.6.3.Désignation symbolique normalisée ………………………………………... 23
I.6.4 Désignation numérique normalisée…………………………………………. 23
I.7.Conclusion du chapitre …………………………………………………………… 26
Chapitre II: Caractérisation du processus de laminage et
étirage des tubes à chaud.
II.1. Introduction……………………………………………………………………… 27
II.2 .Définition du Laminage…………………………………………………………. 27
II.3.Laminoirs industriel……………………………………………………………… 28
II.4. Laminage des produits plats…………………………………………………….. 29
II.5. Les différentes étapes du laminage à chaud…………………………………….. 31
II.5.1. Le réchauffage……………………………………………………………... 31
II.5.2. Laminage asymétrique………………………………………………….. 32
II.6. Laminage des tubes en acier…………………………………………………...... 32
II.6.1. Réduction pendant le laminage ……………………………………………. 33
II.6.1.1. Les cages réductrices ………………………………………………… 34
II.7. L'étirage…………………………………………………………………………. 35
II.7.1. L'étirage à chaud des tubes creux………………………………………….. 37
II.7.2. L'étirage avec mandrin …………………………………………………….. 38
Table des matières
IV
II.7.3 Géométrie du mandrin fixe ………………………………………………… 39
II.7.4. Géométrie de Filières ……………………………………………………… 40
II.8. Paramètres influençant l'étirage ………………………………………………… 44
II.8.1 La lubrification …………………………………………………………….. 44
II.8.2. La vitesse d'étirage ………………………………………………………… 45
II.8.3 Le pourcentage de réduction ……………………………………………….. 45
II.8.4 .L'angle d'étirage …………………………………………………………… 46
II.8.5. Les sollicitations de la matière pendant le procédé……………………….. 48
II.8.6. Forces d'étirage ……………………………………………………………. 48
II.9.Résistance des tubes étirés ………………………………………………………. 49
II.10. Aspects métallurgiques de laminage…………………………………………… 50
II.10.1. Ecrouissage et restauration du métal pendant la déformation……………. 50
II.10.2. Recristallisation statique………………………………………………….. 52
II.10.3. Recristallisation dynamique………………………………………………. 52
II.11. Défauts de laminage……………………………………………………………. 53
II.11.1. Défauts géométriques…………………………………………………….. 53
II.11.2. Défauts métallurgiques et microstructuraux……………………………… 55
II.11.3. Défauts de surface………………………………………………………… 55
II.12.Conclusion du chapitre …………………………………………………………. 57
Partie II: Etude expérimental.
Chapitre III: Résultats expérimentaux et analyses.
III.1. Introduction……………………………………………………………………... 58
Table des matières
IV
III.2. Paramètre de calcule………………………………………………………….. 58
III.3. Procédure expérimentales………………………………………………………. 66
III.3.1. Choix du métal de base…………………………………………………… 66
III.3.2. Analyse chimique de l’acier S235JR (E24-2)…………………………….. 67
III.3.3. La métallographie…………………………………………………………. 67
III.3.3.1. Découpage et usinage des éprouvettes………………………………. 67
III.3.4 Essais mécaniques…………………………………………………………. 68
III.3.4.1. Essai de traction……………………………………………………… 68
III.3.4.2. Essai de dureté……………………………………………………….. 71
III.3.4.2.1. Essai de dureté Vickers…………………………………………. 73
III.3.4.3.L’essai de micro dureté…………………………………………... 74
III.3.4.3.1.Enrobage……………………………………………………. 74
III.3.4.3.2.Polissage……………………………………………………. 74
III.3.4.3.3. Attaque chimique………………………………………….. 75
III.3.4.3.4. Principe…………………………………………………….. 75
III.3.4.3.5. Microscope optique……………………………………....... 76
III.3.5.Essai de Résilience (K) (pour joint transversale)………………………….. 76
III.3.5.1. Principe de l’essai……………………………………………………. 77
III.4. Résultats expérimentaux des essais mécaniques……………………………….. 79
III.4.1. Résultat d’essais de traction………………………………………………. 79
III.4.1.1.L’éprouvette de traction………………………………………………. 79
III.4.1.2. Effet de la température sur les propriétés mécaniques de l'acier…….. 86
Table des matières
IV
III.4.2. Résultat d’essais de dureté……………………………………………....... 89
III.4.3. Résultat d’essai de résilience sur tube fini et matière première (ébauche)... 95
III.5.Analyse des résultats…………………………………………………………. 99
III.6.Conclusion du chapitre …………………………………………………………. 102
Conclusion générale…………………………………………………………………... 103
Références et Bibliographie…………………………………………………………...
Liste des symboles notation
V
Liste des symboles et notation
Symboles.
Unités. Désignations.
B Tesla D’induction magnétique.
𝛍 h / m La perméabilité magnétique.
𝐇 A / m Champ magnétique.
μr _ Perméabilité relative.
μ0 Hm-1
La perméabilité magnétique du vide.
d _ Profondeur de pénétration.
is _ La valeur du courant induit à la
surface.
f
_ Fonction de la fréquence.
𝝅 _ Constant.
𝛒 _ La résistivité électrique.
℮ mm Epaisseurs.
R e min N/mm2 Limite élastique Minimale.
R m min N/mm2 Résistance à la traction Minimale.
Amin % Allongement Minimal.
Rmin Da J/cm2 Résilience Minimale.
E KN/mm2 Module d’élasticité d’ Young.
G KN/mm2 Module de glissement.
𝛎 _ Coefficient de contraction latérale
(Poisson).
10-5
/°C Coefficient de dilatation thermique.
KN/m3 Charge volumique (masse
volumique).
V mandrin m/s Vitesse mandrin.
V tube m/s Vitesse tube.
Liste des symboles notation
V
A % Réduction.
d0 ext mm Diamètre des tubes.
d f ext mm Diamètre finale des tubes.
R 0ext mm Rayon extérieure.
R f ext mm Rayon extérieure final.
- Angel d’étirage.
ei mm Epaisseur initiale
ef mm Epaisseur finale
Di mm Diamètre initiale.
Df mm Diamètre finale.
F étirage N Force d’étirage.
ɑ - Demi-angle de la matrice.
FR - Fraction de recristallisation statique.
t s Temps.
k et n - Deux constantes caractérisant la
cinétique.
Lp mm La longueur d’étirage.
D∆ mm La défirent de diamètre.
e∆ mm La défirent d’épissure.
A total % Réduction total.
étirageσ MPa La contraint d’étirage.
Liste des symboles notation
V
Pr N La force de chargeant (la force
normale).
FF N La force de frottement.
% La déformation de l’étirage.
% L’allongement.
R mm Le rayon du galet
Rm MPa La charge de rupture.
Re MPa Limite élastique.
Li mm La longueur intaille.
Lf mm La longueur finale.
L∆ mm Défirent de longueur.
Z % Striction.
Sf mm 2
Section finale.
Si mm2
Section inertielle.
Hv MPa La dureté Vickers.
F N La charge appliquée au
pénétrateur.
d moy mm La diagonale moyenne de
l’empreinte.
W J Le travail.
Kcv J/cm2
Résiliions
α - Demi-Angel du cylindre.
Liste des symboles notation
V
μ1 - Coefficient de frottement enter tube et
cylindre.
μ2 - Coefficient de frottement enter tube et
Mondrian.
Lf mm Longueur final.
Li mm Largeur initial.
μ - Coefficient de frottement.
B’ - Pour mandrin un mouvement.
d m-2
Densité de dislocation.
d - Vecteur de Burgers.
Liste des figures
VI
Liste des figures
Figure Pages
Figure I.1 Exemple de profiles tubulaires ……………………………....... 05
Figure I.2 La table soudeuse et les galets de serrage………………………. 06
Figure I.3 Formage progressif d’un feuillard au moyen des galets ............. 06
Figure I.4 Chauffage des tubes par induction …………………………….. 07
Figure I.5 Chauffage des tubes à haute fréquence (HF) : A – par contact,
B – par induction ……………………………..………………..
08
Figure I.6 Chauffage des tubes par contacts……………………….………. 08
Figure I.7 Tubes soudés finis par induction ……………………………… 09
Figure I.8 Chauffage par induction, inducteur mono spire et multi spires ... 10
Figure I.9 Barre impudeurs (contenant les Ferrites) à l’intérieur du tube... 13
Figure I.10 Processus technologique du soudage par induction à haute
fréquence………………………………………………….…….
13
Figure I.11 Variétés des tubes soudés………………………………...…….. 14
Figure I.12(a) Les deux effets - de peau et de proximité………………….…… 14
Figure I.12(b) Présentation des bords et effet de la proximité…………………. 15
Figure I.13 Effort de forgeage exercé par les galets (vue de dessus) suivit
d’un raclage mécanique………………………………………....
15
Figure I.14 Profondeur de pénétration en fonction de l’intensité de
courant………………………………………….…………….....
19
Figure I.15 Les profondeurs de pénétration en fonction des fréquences …… 19
Figure I.16 Pénétration standard (a) à haute fréquence, (b) à basse
fréquence………………………………………………………..
20
Figure I.17 Schéma explicatif de la distribution des courants et température 20
Figure I.18 Composition chimique de l’acier E24 –2………...…………...... 21
Figure II.1 Laminoir Sendzimir, réversible à plusieurs cylindres, pour le
laminage d'acier inoxydable (les bobines de papier sont
destinées à protéger les surfaces brillantes ……………………..
28
Figure II.2 Schéma d’une cage quarto de laminage……………...……….... 29
Figure II.3 Train de laminage des produits plats………………………........ 30
Figure II.4 Laminage à chaud des tôles…………………………………….. 30
Liste des figures
VI
Figure II.5 La géométrie du laminage asymétrique……………………….... 32
Figure II.6 Schéma de Principe du laminage……………………………...... 33
Figure II.7 Les cages réducteurs à chaud des tubes……………………….... 34
Figure II.8 Les cages de réduction, et principe d’étirage des tubes………… 35
Figure II.9 L'étirage et ses paramètres caractéristiques……………………. 35
Figure II.10 L’étirage sur boulet flottant…………………………………….. 36
Figure II.11 L’étirage sur olive………………………………………………. 38
Figure II.12 Exemples de formes de sections transversales obtenues par
.étirage…......................................................................................
37
Figure II.13 L’étirage des tubes creux………………………...…………....... 37
Figure II.14 L’étirage des tubes creux………………………...…………....... 38
Figure II.15 Tube laminé et étiré à chaud avec mandrin fixe……………....... 38
Figure II.16 Étirage sur mandrin………………………………….................. 39
Figure II.17 Laminage à Mandrin fixe………………………………………. 40
Figure II.18 La filière conique……………………………………………….. 41
Figure II.19 Tubes de matière première donnant différents angles d'étirage
pour un même pourcentage de réduction de 50%........................
47
Figure II.20 Recristallisation dynamique au cours du laminage à chaud….… 50
Figure II.21 Aspects métallurgiques du laminage………...…………………. 51
Figure II.22 Cinétique de recristallisation statique………………...………… 52
Figure II.23 Principales interactions « multi physiques » lors de la
déformation à chaud……………………………….…………....
56
Figure III.1 schéma de laminage d’un tube…………………………………. 59
Figure III.2 Force normale en fonction du taux de réduction totale……….... 64
Figure III.3 Force frottement en fonction du taux de réduction totale………. 64
Figure III.4 Force d’étirage en fonction du taux de réduction totale……....... 65
Figure III. 5 Contrainte d’étirage en fonction du taux de réduction totale…... 65
Figure III.6 Contrainte d’étirage en fonction du taux de déformation par
chaque cage……………………………………………………...
66
Liste des figures
VI
Figure III.7 Machines de découpage de l'échantillon……………………….. 68
Figure III.8 Diagramme conventionnel de traction de l’acier E24-2………... 69
Figure III.9 La machine et l’éprouvette normalisée de l’essai de traction…... 71
Figure III.10 Diffèrent types de la dureté…………………………………….. 72
Figure III.11 La machin et échantillon normalisé d’essai de la dureté ………. 72
Figure III.12 Principe de dureté Vickers…………………………………........ 73
Figure III.13 Polisseuse de finition………………………………………….... 74
Figure III.14 D’uromètre Vickers …………………………………………. 75
Figure III.15 Microscope optique …………………………………………. 76
Figure III.16 Essai de résilience………………………………………………. 77
Figure III.17 Représentation schématique de l’essai de résilience………....... 78
Figure III.18 Dimensions standardises de l’éprouvette de résilience Charpy-
V dimension en (mm) …………………………………………..
78
Figure III.19 Essai de résilience Charpy (entaille en V) et position des appuis
Les échantillons utilisés pour l’essai de résilience sont d’entaille
V…………………………………………………………….........
79
Figure III.20 Géométrie de l’éprouvette de traction………………………….. 80
Figure III.21 La machine d’essai de traction utilisé…………………………... 80
Figure III.22 Courbe de traction pour trois éprouvettes Ebauche……………. 82
Figure III.23 Courbe de traction pour trois éprouvettes Tube finis…………... 82
Figure III.24 Comparatif des contraintes maximales de traction Rm avant et
après laminage à chaud………………………………………….
83
Figure III.25 Comparatif des contraintes limites élastique de traction Re
avant et après laminage à chaud………………………………..
83
Figure III.26 Comparatif des Allongements A avant et après laminage à
chaud…………………………………………………………….
84
Figure III.27 Comparatif des Striction Z avant (vert) et après (move)
laminage à chaud………………………………………………..
84
Figure III.28 Durcissent par écrouissage dans le cas ébauche………….......... 86
Figure III.29 Durcissent par écrouissage dans le cas tube fini……………….. 87
Liste des figures
VI
Figure III.30 Effet de la température sur les propriétés mécaniques (ébauche) 87
Figure III.31 Effet de la température sur les propriétés mécaniques (tube fini) 88
Figure III.32 Effet de la température sur les densités de dislocation……….. 88
Figure III.33 Echantillon avant et après enrobage et polissage………………. 89
Figure III.34 D’uromètre Vickers………………………………......... 89
Figure III.35 Profil d’empreinte de dureté Vickers pour l’échantillon
ébauche (a) et l’échantillon tube fini (b)………………………
90
Figure III.36 Courbe d’essai de dureté pour cinq éprouvettes ébauche……… 91
Figure III.37 Courbe d’essai de dureté pour cinq éprouvettes tube fini……… 91
Figure III.38 Comparatif des courbe de assai de dureté avant et après
laminage à chaud………………………………………..............
92
Figure III.39 Machine d’essai du Micro dureté avec résultat afficheur............ 92
Figure III.40 Profil d’empreinte de micro dureté Vickers pour l’échantillon
ébauche (a) et l’échantillon tube fini (b)………………………
93
Figure III.41 Courbe d’essai de micro dureté pour cinq éprouvettes ébauche 94
Figure III.42 Courbe d’essai de micro dureté pour cinq éprouvettes tube fini. 94
Figure III.43 Comparatif des courbe de assai de micro dureté avant et après
laminage à chaud………………………………………………..
95
Figure III.44 La machine et les échantillons (Avant et après) l’essai de résilience… 96
Figure III.45 Courbe d’essai résilience avant laminage……………………… 97
Figure III.46 Courbe d’essai résilience après laminage……………………….. 98
Figure III.47 Comparatif des courbe de assai de résilience avant et après
laminage à chaud……………………………………………......
98
Liste des tableaux
VII
Liste des tableaux
Tableaux Pages
Tableau I.1 Analyse chimique d’E24-2…………………………………... 21
Tableau I.2 Catégories d’aciers non alliés retenues par la norme NF E
01.000……………………………………………………… 22
Tableau I.3 Désignation normalisée des aciers de construction métallique 22
Tableau I.4 Équivalences des nuances entre les normes NF EN 10025-2,
NF 10025 et NF A 35-501…………………………….……. 23
Tableau I.5 Equivalence des normes……………………………………. 23
Tableau I.6 Correspondance entre les nuances E24 – 2………………… 24
Tableau I.7 Valeurs de calcul normalisées des caractéristiques
mécaniques des aciers de construction……………………… 24
Tableau I.8 Caractéristiques mécaniques minimales suivant l'épaisseur de
l’acier E24- 2…..................................................................... 25
Tableau II.1 Géométrie des mandrins utilisée dans l'industrie…………… 40
Tableau II.2 Géométrie de la section conique dans l'industrie…………..… 41
Tableau II.3 Longueur des portées cylindriques utilisée dans l'industrie 42
Tableau II.4 Géométrie de la région de sortie des filières utilisée dans
l'industrie.................................................................................. 43
Tableau II.5 Propriétés mécaniques des tubes étirés avec une réduction
moyenne de 50%..................................................................... 49
Tableau II.6 Défauts de profil et de planéité. Quelques remèdes…………. 54
Tableau III.1 Les paramètres d’étirage……………………………………… 62
Tableau III.2 Les paramètres mécaniques………………………………….. 63
Tableau III.3 Composition chimique du métal de base………………..…… 67
Tableau III.4 Symbole et désignation…………………..…………………... 71
Tableau III.5 Entaille des éprouvettes en U et V…….……………………... 76
Tableau III.6 Démentions des Les échantillons utilisés pour l’essai de
résilience sont d’entaille V et U……………..……………….. 77
Tableau.III.7 Données géométrique avant l’essai de Traction…………..... 80
Tableau.III.8 Données géométrique âpres l’essai de Traction………..…… 80
Tableau.III.9 Résultat d’essai de traction sur tube fini et matière
première ébauche…………………………………………… 80
Liste des tableaux
VII
Tableau III.10 Evolution des performances mécaniques quand on élève la
température de l'acier………………………………………… 86
Tableau III.11 Résultat d’essai de dureté sur matière première (ébauche)..... 90
Tableau III.12 Résultat d’essai de dureté sur tube fini……………….…….. 90
Tableau III.13
Résultats des essais, Micro dureté pour les éprouvettes
ébauches et tube Fini…………………..…………………….. 93
Tableau III.14 Symbole, désignation et dimensions de l’éprouvette
résilience …………………………………………………….. 96
Tableau III.15
Résultats des essais, résilience pour les éprouvettes ébauches
et tube Fini…………………………………………………………………………………. 97
Introduction
général
Introduction générale
1
INTRODUCTION GÉNÉRALE
Divers procédés de formage se sont imposés dans l’industrie et connaissent un
développement continu sur la base de l’expérience pratique. On peut classer ces procédés
dans les catégories thermoformage, façonnage à chaud et pliage. L’emboutissage, le formage
sous vide et le formage à l’air comprimé sont des procédés spéciaux de thermoformage [1].
Le choix du procédé implique de considérer les propriétés du matériau ou du semi-
produit. Chaque matériau se comporte différemment en termes de température de
ramollissement, de reprise élastique, de recristallisation et de dilatation thermique. Les
informations des produits vous donnent un aperçu des propriétés des semi-produits
thermoplastiques, ainsi que quelques conseils de formage [2].
Le laminage à froid provoque un écrouissage du métal. Il ne peut se poursuivre au-delà
de la limite de rupture, par ailleurs l’écrouissage peut entraîner un dépassement des capacités
de puissance du système de laminage à froid. En pratique, les premières séries de réductions
commencent à chaud afin d’atteindre facilement de fortes déformations du matériau et
d’ajuster les propriétés métallurgiques des produits. Le passage à froid est ensuite nécessaire
pour obtenir les caractéristiques géométriques et mécaniques adéquates, ainsi qu’un bon état
de surface. Les cages des laminoirs sont généralement composées de deux ou plus de
cylindres de travail de faible diamètre, assurant le laminage. Différents actionneurs de la cage
(vis de serrage, vérins, etc.) permettent de régler l’épaisseur correcte en sortie d’emprise [3].
Le laminage à chaud s’impose pour deux raisons capitales : la première est que la
résistance à chaud du métal décroît très rapidement avec la température. La seconde est
d’ordre métallurgique [4].
Le procède d’étirage des tubes soudés par induction à haute fréquences pendant
l’opération de laminage à chaud permet d’obtenir des parois minces, enréduisant
progressivement les diamètres extérieurs ainsi que les épaisseurs. Souvent, les industries
développent empiriquement leur production.
L’objectif de ce travail est la description du procédé d’étirage à chaud des tubes soudés, qui
permet d’obtenir des tubes minces, en réduisant progressivement les diamètres extérieurs et
intérieurs ainsi que l’épaisseur. Pour cela notre travail est articulé sur deux parties :
Introduction générale
2
Une partie de recherche bibliographique
Cette première partie est consacrée à la recherche bibliographique, La méthode utilisée
consiste à connaitre les propriétés mécaniques de l’acier utilisé due à la déformation à chaud
que subisse le tube étirés avant et après recuit. Elle est composée de deux chapitres.
- Chapitre 1 : notions fondamentales de soudage des tubes par induction
- Chapitre 2 : caractérisation du processus de laminage et étirage à chaud.
Une deuxième partie expérimentale
Cette deuxième partie, concerne les paramètres des réductions en diamètres et en épaisseurs
(température d’étirage, temps, angles de poinçon, l’effort d’étirage par les cylindres,
dimensions (Diamètres et épaisseurs initiaux et finaux, taux d’augmentation des longueurs).
On évalue les résultats des essais réaliser avant et après étirage et de mener une analyse des
résultats expérimentaux pour les deux types d’éprouvettes. Elle est composée d’un seul
chapitre.
- Chapitre 3 : Résultats expérimentaux et Analyse
Partie I : Etude
bibliographiques
l
CHAPITRE I
Notions fondamentales de
soudage des tubes par
induction.
Chapitre I Notion fondamentales de soudage des tubes par induction
3
I.1. Introduction
L’assemblage par soudage occupe une place importante dans l’univers de la
construction des bateaux, des trains, des avions, des fusées, de l'automobile, des ponts tuyaux,
des réservoirs et tant d’autres structures qui ne sauraient être construites sans le recours au
soudage.
I.2. Procédés et notions de soudage
Le soudage est une opération qui consiste à réunir deux ou plusieurs parties
constitutives d’un assemblage, de manière à assurer la continuité entre les parties à assembler;
soit par chauffage, soit par intervention de pression, soit par l’un et l’autre, avec ou sans métal
d’apport dont la température de fusion est de même ordre de grandeur que celle du matériau
de base. Le soudage est un assemblage définitif exécuté sur des pièces métalliques qui
s’impose pour diverses raisons : dimensionnelles (un pont), structurelles (un réservoir),
constructive (une carrosserie), de poids (un panneau), économique (un plancher) ou d’autres.
Il peut entrer en compétition avec d’autres modes d’assemblage tel le visage, le sertissage, le
rivetage, le collage, l’agrafage. De nombreux aciers d’usage général, et notamment des tôles
et profilés, sont mis en œuvre par soudage [5].
Le soudage est un procédé qui se caractérise par une grande complexité de phénomènes
physico-chimique et des paramètres qui rentrent en jeu. Dans le soudage, la liaison atomique
réalisée au niveau du joint nécessite l’intervention d’une source d’énergie extérieure qui crée
une élévation de la température dans les pièces. Les sources d’énergie utilisées sont de type
électrique, chimique, mécanique (friction) ou optique (Laser). L’acier est le métal facile à
souder, car on peut l’utiliser pour produire toute la gamme des procédés de soudage [6].
Le soudage est né à la fin du 19ème siècle dans l’esprit des scientifiques, il est passé
rapidement dans les mains des techniciens, tout d’abord avec la technique oxyacétylénique,
puis avec celles du soudage à l’arc et du soudage par résistance. D’autres procédés sont
arrivés ensuite et le 20ème siècle a vu la naissance du soudage par Laser est aussi :
- le soudage avec électrode de carbone : Bernardos et Olszewski; Russie,
- le soudage avec électrode fusible nue : Slavianov ; Russie,
- le soudage avec électrode enrobée : Kjellberg ; Suède,
- le soudage par résistance : Thompson ; USA,
Chapitre I Notion fondamentales de soudage des tubes par induction
4
- le soudage au gaz (chalumeau) : Picard ; France.
A partir de la troisième décade de notre époque date de développement rapide des
procédés de soudage avec les électrodes enrobées et au chalumeau oxyacétylénique, qui à
rendu possible la réalisation des premières œuvres importantes comme les bateaux, les ponts,
les bâtiments et les chaudières (surtout en USA et en Angleterre). L’introduction massive de
soudage par résistance joua le rôle décisif dans le développement rapide de l’industrie
automobile. Parmi les nouveaux procédés on peut citer :
- le soudage avec électrode de tungstène : 1924 – USA,
- le soudage sous flux : 1935 – USA,
- le soudage vertical sous laitier : 1950 – URSS,
- le soudage sous la protection gazeuse : 1950 –1960,
- le soudage avec fils fourrés : 1950 –1960,
- le soudage par explosion : 1950-1960,
- le soudage par bombardement électronique : 1956 – France,
- le soudage par laser : 1965 [4].
L’être humain n’a pas l’apanage de la découverte du tube. Le bois, l’argile et les métaux
ont servi à produire la « réplique » des tubes. Après des débuts primitifs, la construction
artisanale a évolué vers la production industrielle. Cornelius Whitehouse est le premier à
fabriquer en 1825 en Angleterre des tubes à soudures longitudinales à partir de l’acier
feuillard. Son compatriote, James Russel, se voit délivrer un brevet d’invention dès 1842 pour
ces tubes d’acier soudés par recouvrement. La soudure à l’arc est introduite entre 1905 et
1920. Elle permet un soudage autogène des tubes en acier. L’allemand Fritz Hager construit
en 1910 la première machine de soudage autogène des tubes. L’usine d’Oberriet/SG entame
dès 1917 la production de tubes armés d’acier à soudure autogène destinés aux installations
électriques, rachetée en 1923 par Josef Jansen. La première machine pour la fabrication de
tubes soudés électriquement a vu le jour en Allemagne en 1928. A partir de cette date, le
soudage électrique par résistance se développe et permet la fabrication des tubes et d’aciers.
Plus tard en 1954, le soudage par induction à haute fréquence fait son apparition dans le
domaine de la construction de tube d’acier [8]. Ainsi différents profilés de tubes soudés
peuvent être fabriqués (figure I.1).Les profilés tubulaires sont de plus en plus employés en
construction métallique et plus particulièrement dans la réalisation de treillis. De plus ils sont
souvent préférés pour des raisons esthétiques [9].
Chapitre I Notion fondamentales de soudage des tubes par induction
5
Figure I.1 : Exemple de profiles tubulaires [9].
I.3. Description du procède de soudage par induction a haute fréquence
(HF)
Les tubes métalliques soudés tiennent une place importante dans la production mondiale
des tubes. Les tubes de grand diamètre, à partir de 0.5m environ, sont fabriqués à partir de
feuillards enroulés en hélice puis soudés. Les tubes de diamètre inférieur à 0.5sont également
fabriqués à partir de feuillards qui subissent un formage continu dans le sens longitudinal
avant que leurs bords soient soudés. Le soudage est exécuté principalement et de plus en plus
par chauffage HF.
Le matériau initial est le feuillard d’acier. La bobine de feuillard est d’abord déroulée
sur une débobineuse et acheminée vers un accumulateur. La vitesse d’amenée est supérieure à
la vitesse de la ligne de soudage si bien que l’accumulateur soit toujours plein. La ligne est
alimentée par l’accumulateur. Cela évite d’avoir à arrêter la ligne lors de la mise en place
d’une nouvelle bobine et du soudage de l’extrémité de cette bobine avec celle de l’ancienne.
Après le passage dans l’accumulateur, les bords du feuillard sont façonnés afin
d’obtenir le diamètre exact du tube les bords sont nettoyés, décapés et mis dans un état
mécanique Irréprochable.
Le feuillard est ensuite passé entre les galets de formage et courbé progressivement
jusqu'à devenir un tube ouvert dans le sens longitudinal (figure I.2) et (figure I.3).
Chapitre I Notion fondamentales de soudage des tubes par induction
6
Avant soudage, la largeur de la fente est maintenue constante par un galet ou une lame
afin de conserver des caractéristiques géométriques constantes lors du soudage.
Figure I.2: La table soudeuse et les galets de serrage [10].
Figure I.3: Formage progressif d’un feuillard au moyen des galets [10].
Chapitre I Notion fondamentales de soudage des tubes par induction
7
Le soudage est réalisé par induction ou conduction. Dans la mesure du possible, des
noyaux magnétiques refroidis par eau sont mis en œuvre à l’intérieur du tube. Ces noyaux
guident le champ magnétique(H) et le rendement s’en trouve augmenté.
En Europe, on utilise principalement le chauffage par induction. Aux Etats-Unis, on
utilise. Encore, la plupart du temps, Le chauffage par conduction. Les fréquences sont de
l’ordre de200 à 500 kHz.
I.3.1. L’énergie de soudage
L’énergie HF nécessaire au soudage est transmise au tube (encore ouvert dans le sens
Longitudinal) par une bobine (inducteur). Cette transmission est effectuée par induction, sans
Contact avec le tube comme illustre dans la figure I.4.
L’inducteur est traversé par un courant élevé et doit être refroidi par eau, et induit une
tension HF dans le tube ouvert, qui donne naissance à la circulation d’un courant dont les
lignes se renferment au point de contact des bords (point de soudage).
Les filets de courant longeant les bords provoquent l’échauffement de ces derniers sur le
tronçon entre l’inducteur et le point de soudage. Un échauffement supplémentaire au point de
soudage amène spontanément le tube à la température de soudage. Cet échauffement est le
produit, entre autres, par la sortie du champ magnétique, hors du tube, devant le point de
soudage et par la concentration des lignes de courant au droit du point de soudage lui-même.
Figure I.4: Chauffage des tubes par induction [10].
Chapitre I Notion fondamentales de soudage des tubes par induction
8
Dans le cas du soudage par conduction, l’énergie HF est transmise au tube par des
contacts appliqués par ressorts (figure I.5). Le procédé de soudage est semblable au procédé
de soudage par induction. Cependant, l’usure des contacts et le risque d’échauffements non
homogène constituent des problèmes à résoudre voir figure I.6.
Figure I.5 : Chauffage des tubes à haute fréquence (HF) :
A - par contact, B – par induction [10].
Figure I.6 : Chauffage des tubes par contacts [11].
Apex
Conbots
Chapitre I Notion fondamentales de soudage des tubes par induction
9
Au point de soudure environ de T=1450°C, les bords du tube ouvert sont pressés l’un
contre l’autre par des galets de serrage. Il s’ensuit un soudage par pression à chaud. Les bords
du tube sont comprimés, cela crée un bourrelet qui est supprimés à l’extérieur, et
éventuellement l’intérieur, au moyen d’un racleur alors que le tube est encore chaud. Dans
certains cas, le soudage est suivi d’un refroidissement [12].
Le tube est ensuite calibré, un façonnage à froid lui donnant alors ces dimensions
exactes, et enfin débité à la longueur (L) voulue (figure I.7).
Figure I.7: Tubes soudés finis par induction [12].
I.3.2. Le processus d’échauffement
I.3.2.1. Chauffage par induction magnétique
On sait que tout conducteur placé dans un champ magnétique variable est le siège de
courants induits dont la circulation donne lieu à un dégagement de chaleur par effet Joule
(figure I.8).
L’effet pelliculaire ou effet de peau est une des propriétés de ces courants. L’inducteur
est la pièce de formes spéciales par où arrive la courant primaire, la pièce jouant le rôle du
secondaire. Les fréquences varient souvent de 200 à 500 kHz.
Chapitre I Notion fondamentales de soudage des tubes par induction
10
(a)
(b)
Figure I.8. : a: Chauffage par induction, inducteur mono spire
et b: multi spires [13].
I.3.2.2. Les facteurs influençant l’épaisseur chauffée
Les facteurs influençant l’épaisseur chauffée sont la puissance électrique, la fréquence,
le temps de chauffage et le couplage qui est la distance inducteur-surface. Le refroidissement
est indépendant ou solidaire de l’inducteur [13].
Le chauffage HF est de plus en plus utilisé pour le soudage longitudinal des tubes
métalliques et des profilés. Le chauffage par induction s’impose également pour des raisons
de qualité et de technologie de fabrication. Cela conduit à augmenter les puissances des
générateurs HF.
Le transfert d’énergie par induction apporte certaines particularités que nous allons
mentionner ci-après dans la mesure où elles ont une importance au niveau électrique ou
thermique, et dans la mesure où elles sont spécifiques à la technique des hautes fréquences.
En chauffage HF, les lignes de courant dans le tube à bords rapprochés ne dépendent
pas d’une forme particulière de l’inducteur mais sont liés à la forme de "la pièce" (tube,
profilé).
L’inducteur de chauffage est une simple bobine inductrice. Les bords du tube en
Chapitre I Notion fondamentales de soudage des tubes par induction
11
déplacement dans l’inducteur n’étant pas en contact, l’ensemble inducteur-tube peut être
considéré comme un transformateur dont le primaire est l’inducteur et dont le secondaire,
ouvert et à une seule spire, est le tube.
Le champ alternatif à une haute fréquence, crée par l’inducteur, induit donc une tension
U dans le tube. Cette tension apparaît sur les bords du tube.
Le circuit secondaire se ferme lorsque les bords viennent en contact, juste derrière
l’inducteur. La tension induite U est donc à l’origine des filets de courant qui longent les
bords, qui passent par le point de contact et qui retournent au droit de l’inducteur en entourant
le tube. Au niveau des bords du tube, le courant circule le long des arrêtes, dans la couche
externe du métal, en raison de l’effet de peau dû à la haute fréquence. Dans la partie du tube
engagée dans l’inducteur, les filets de courant suivent le pourtour du tube sur une largeur
correspondante à la largeur de l’inducteur. La répartition de la puissance dans le pourtour du
tube et sur les bords est fonction du rapport R2/R1, R1désignant la résistance du pourtour du
tube et R2 la résistance des bords. On s’efforce de rendre le rapport R2/R1 aussi grand que
possible en répartissant les filets de courant sur une grande largeur (grande section = petite
résistance). A l’inverse, on essaie d’obtenir une grande concentration des filets au niveau des
bords.
De ce fait, le tube à l’intérieur de l’inducteur, là où le champ est le plus intense, reste
froid, alors que les bords du tube à l’extérieur de l’inducteur, et notamment leur point de
contact, sont portés spontanément à une haute température. Ceci montre que la résistance de
la portion de tube le long de la fente en V entre l’inducteur et le point de contact des bords
(désignée dans la suite par portion de tube en V) influence de façon prépondérante la
répartition de la chaleur dans le tube. Les résistances ne suffisent cependant plus à
l’interprétation. L’échauffement étant réalisé à haute fréquence, la réactance inductive de la
portion du tube en « V » est considérablement plus élevée que sa résistance. L’intensité Ide
courant causée par la tension U entre les bords de la fente en V est fonction de la réactance
inductive et non plus de la résistance de cette portion du tube.
On s’efforce donc d’obtenir un courant aussi élevé que possible en diminuant la
réactance inductive de la portion de tube en V et en maintenant la résistance à une valeur
élevée. D’autre part, l’inductance d’une spire de conducteur est sensiblement proportionnelle
à la surface enveloppée. Il existe deux possibilités pour limiter la valeur de cette surface et
Chapitre I Notion fondamentales de soudage des tubes par induction
12
donc l’inductance :
Choisir une fente en V courte ou choisir un angle de fente faible La préférence doit aller
à cette deuxième possibilité car un petit angle permet d’obtenir une inductance très faible.
Cette solution a cependant ses limites car le point de contact n’est défini avec précision si
l’angle formé par les bords est trop faible.
Le moindre défaut de guidage du tube à bords rapprochés suffirait à déplacer le point de
Soudure.
D’un autre côté, il ne faut pas non plus négliger la conductibilité thermique. Même si le
temps d’échauffement jusqu’à la température de soudage est extrêmement court (seulement
t=0,1s pour une vitesse moyenne de 50 m /min et une longueur de fonte en V de 100 mm), le
gradient de température doit être extrêmement élevé. La fente en V doit être aussi courte que
possible pour limiter les pertes d’énergie par conductibilité thermique. La disposition relative
de l’inducteur et des galets de serrage impose, là encore, certaines limites.
Il faut donc trouver un compromis sur la base des possibilités extrêmes offertes par le
chauffage HF et les contraintes d’ordre mécanique. Les performances réelles du soudage HF
sont issues de ce compromis. Les considérations ci-dessus montrent que le procédé de
soudage à haute fréquence est le seul qui permette de profiter des effets décrits.
I.3.2.3. Répartition du champ
Au voisinage direct de l’inducteur, le tube à souder est encore ouvert et le champ
électromagnétique à haute fréquence pénètre à l’intérieur du tube, par la fente.
Au niveau des galets de serrage, les bords se rejoignent et le tube est fermé, le champ
HF ne peut plus pénétrer à l’intérieur du tube. Les lignes de champ qui parcourent l’intérieur
du tube ressortent donc juste avant le point de jonction des bords. L’insertion d’un matériau à
haute perméabilité (Ferrite) voir figure I.9, par la fente du tube permet de guider le champ et
favorise l’échauffement.
Chapitre I Notion fondamentales de soudage des tubes par induction
13
Figure I.9 : Barre impudeurs (contenant les Ferrites) à l’intérieur du tube [14].
Figure I.10 : Processus technologique du soudage par induction à haute fréquence [14].
Chapitre I Notion fondamentales de soudage des tubes par induction
14
Figure I.11: Variétés des tubes soudés [12].
Il y a uniquement deux phénomènes pour le chauffage à haute fréquence : Le flux de
courant à haute fréquence qui donne l'effet de peau ou encore pénétration. L'autre phénomène
est appelé l'effet de la proximité et décrit le chemin des courants aux deux faces opposées, qui
coulent près l'un de l'autre et qui se concentre sur le bord adjacent du conducteur voir figure
I.12 .a.
Figure I.12.a: les deux effets - de peau et de proximité [15].
Les bords parallèles jouent un grand rôle vis-à-vis de l’effet de la proximité et par
Chapitre I Notion fondamentales de soudage des tubes par induction
15
conséquent le chauffage uniforme concentré aux bords (parallèles),(figure I.12.b).
Figure I.12.b : Présentation des bords et effet de la proximité [15].
Figure I.13 : Effort de forgeage exercé par les galets (vue de dessus)
Suivit d’un raclage mécanique [15].
Le chauffage par induction est une application directe de deux lois physiques, la loi de
LENZ et l'effet Joule toute substance conductrice de l'électricité plongée dans un champ
magnétique variable (créée par une bobine inductrice ou inducteur) est le siège de courants
électriques induits ou courant de Foucault. Ces courants dissipent de la chaleur par effet Joule
dans la substance où ils ont pris naissance. Afin de transmettre la plus grande partie de
Chapitre I Notion fondamentales de soudage des tubes par induction
16
l'énergie à la pièce à traiter, plusieurs paramètres sont à prendre en considération (figure
I.13).
La disposition respective des inducteurs et des pièces (couplage, longueurs respectives),
la fréquence d'alimentation et l'effet de peau qui caractérisent la répartition des courants
induits dans la pièce plus la fréquence augmente, plus les courants induits se concentrent en
surface. Cette notion fondamentale est déterminée par la profondeur de pénétration encore
appelée épaisseur de peau [15].
I.3.2.4. Propriétés magnétiques et physiques
Les propriétés magnétiques des matériaux jouent un rôle important dans les machines et
les appareils électriques comme les moteurs, les transformateurs. Les propriétés magnétiques
(perméabilité relative), électriques (résistivité) et thermiques (conductibilité) des pièces à
chauffer, variant pour la plupart avec la température, le type d'inducteur (géométrie, nature du
conducteur, technologie).
Sous l’effet d’un champ magnétique extérieur H, il se crée dans les matériaux un champ
d’induction magnétique B dont la valeur est donnée par la formule (I.1).
𝐵 = 𝜇 𝐻 (I.1)
Où μ est une constante de proportionnalité appelée perméabilité magnétique [16].
L’unité d’induction magnétique est le Tesla (T) et, celle du champ magnétique est
l’ampère par mètre (A / m) et la perméabilité magnétique en henry par mètre (h / m).
On utilise souvent, pour caractériser le comportement magnétique des matériaux, la
perméabilité relative μr :
𝜇𝑟 =𝜇
𝜇0⁄ (I.2)
Où, μ0 est la perméabilité magnétique du vide (μ0 = 4 π 10-7 Hm-1).
Chapitre I Notion fondamentales de soudage des tubes par induction
17
I.4. Bobine d'induction
La bobine d'induction, dont l'utilisation courante, se rapporte habituellement à un
dispositif électrique passif utilisé pour produire des impulsions à haute tension à partir d'un
approvisionnement de courant continue de basse tension. Elle se compose de deux
enroulements de fil de cuivre enroulés autour d'un noyau de fer. Un enroulement est fait de fil
brut, l'autre de beaucoup de tours de fil fin. Le courant électrique est passé par le premier
enroulement, qui crée un champ magnétique, stockant l'énergie. Quand le courant est
interrompu les effondrements de champ magnétique, libérant l'énergie du deuxième
enroulement comme transitoire à haute tension La bobine d'induction a été découverte dans
des expériences tôt avec l'électricité, probablement par Nicholas callant en 1836, et bien
développée par Heinrich Ruhmkorff. Elle reste d'usage courant en tant que l'enroulement
d'allumage ou enroulement d'étincelle dans le circuit d'allumage des moteurs à combustion
interne. Une petite version est employée pour déclencher le tube instantané dans les appareils
photos. Le terme est également employé pour un enroulement portant le courant alternatif à
haute fréquence courant et prévu pour induire certain effet comme en le chauffage d'induction
ou pour répartir en zones la fonte.
I.5. Courants induits et profondeur de pénétration
La répartition du courant induit (de même que l’énergie dissipée) peut être
rigoureusement déterminée en utilisant les lois de l’électromagnétisme, dites lois de Maxwell.
On démontre que quelle que soit la nature du matériau (magnétique ou non), lorsqu’une pièce
est introduite dans l’inducteur, l’intensité du courant induit diminue à mesure que l’on
s’éloigne de la surface. Ce phénomène est généralement connu sous le nom d’effet de peau.
I.5.1. Effet de peau
Dans le cas simple du réchauffage d’une barre cylindrique, le courant induit décroît de
façon exponentielle. On définit alors une profondeur de pénétration ou épaisseur de peau d, où
le courant induit est réduit de 1 /exp (environ 0.37 ou 37% is) où is est la valeur du courant
induit à la surface. Il y a donc concentration de l’effet calorifique dans cette couche qui
représente 87% de l’énergie dissipée L’expression de d, fonction de la fréquence utilisée f est
donnée par l’équation :
Chapitre I Notion fondamentales de soudage des tubes par induction
18
𝑑 = √𝜌
𝜋𝜇0𝜇𝑟𝑓 (I.3)
Où ρ et μr sont respectivement la résistivité électrique et la perméabilité relative du µ
Matériau, μo représente la perméabilité du vide soit 4π10-7 h/m [17]. Soit encore :
𝑑 = 5000√𝜌
𝜇𝑟𝑓 (I.4)
La profondeur de pénétration du courant d augmente avec l’élévation de la température cette
augmentation est brusque surtout à la température supérieure au point de Curie (768°C) par
suite de passage de l’acier de l’état ferromagnétique en état paramagnétique.
Les courants à haute fréquence ne se propagent pas dans les conducteurs comme le courant
continu ou à basse fréquence (figure I.15 et I.16). Au lieu d’utiliser la totalité de la section du
conducteur ils se cantonnent dans les couches proches de la surface du conducteur.
La densité de courant décroît de façon exponentielle au fur et à mesure que l’on s’éloigne de
la surface [18].
L'effet de peau est la tendance d’un courant électrique alternatif de se distribuer dans un
conducteur de sorte que la densité de courant près de la surface du conducteur soit plus grande
qu'à son noyau. Il cause la résistance efficace du conducteur à l'augmentation avec la
Fréquence du courant et en plus la température augmente dans le conducteur (figure I.17).
L'effet a été expliqué la première fois par Nikola Tesla. Mathématiquement, la densité
de courant is dans le conducteur diminue exponentiellement avec la profondeur, comme suit :
𝑖𝑠 = 𝑒−1
𝑑⁄ (I.5)
Où d est une constante appelée la profondeur de peau. Ceci est défini pendant que la
profondeur au-dessous de la surface du conducteur auquel le courant est 1/ e (environ 0,37)
chronomètre le courant sur la surface (figure I.14).
Chapitre I Notion fondamentales de soudage des tubes par induction
19
Figure I.14 : profondeur de pénétration en fonction de l’intensité de courant [18].
Figure I.15 : Les profondeurs de pénétration en fonction des fréquences [18].
Chapitre I Notion fondamentales de soudage des tubes par induction
20
Figure I.16: Pénétration standard (a) à haute fréquence, (b) à basse fréquence [18].
Figure I.17: Schéma explicatif de la distribution des courants et températures [18].
I.6. Caractérisation du Matériaux utilisé
Lorsque des considérations de tenue en service ou de sécurité (par exemple, pièces de
structure, roues d’automobiles) s’appliquent aux pièces mises en forme, on peut faire appel à
une catégorie d’aciers laminés à chaud offrant en plus des garanties quant aux caractéristiques
mécaniques offertes. Pratiquement, c’est une fourchette de résistance à la traction et surtout
un niveau minimal de la limite d’élasticité du matériau qui est garantis, permettant de
Chapitre I Notion fondamentales de soudage des tubes par induction
21
dimensionner les pièces de façon qu’elles ne subissent pas des déformations permanentes en
service et donnant des assurances vis-à-vis de la fatigue. De plus, ces pièces étant souvent
soudées, des garanties apparaissent aussi sur la composition chimique, assurant une valeur de
carbone équivalent convenable, du moins pour les nuances les plus douces. Le matériau
utilisé pour le soudage des tubes est l’acier de construction E24–2(S235JR) qui n'est pas
conçus pour des traitements thermiques (Figure I.18), de composition chimique normalisée
(tableau. I.2 et. I.3).
Figure I.18 : désignation l’acier E24 –2 [19].
La nuance est indiquée par une lettre E suivie d’un nombre correspondant à la limite
d’élasticité minimale à la traction. Eventuellement d’un chiffre 2, 3 ou 4 indiquant la qualité
[20].
I.6.1.Définition de l’acier E24-2
Fer à usage général obtenu par laminage à chaud, en acier non allié conformément à la
norme NF EN10025 (édition : décembre 1993) et destiné à la fabrication d’éléments de
construction assemblés ou soudés.
I.6.2- Analyse chimique
Les valeurs maximales pour la composition chimique sont rassemblées dans le tableau
I.1.
Tableau I.1 : Analyse chimique de E24-2 [21].
C Mn Si S P N2 Ce
0.2% 1.50% 0.1-0.035% 0.05% 0.05% 0.011% 0.35%
Chapitre I Notion fondamentales de soudage des tubes par induction
22
Nuan
ce
Qual
ités
Mode
de
dés
oxydat
ion
C max P max S max N max Eléments
d’alliage
Su
r c
ou
lée
Su
r p
rod
uit
Su
r c
ou
lée
Su
r p
rod
uit
Su
r c
ou
lée
Su
r p
rod
uit
Su
r c
ou
lée
Su
r p
rod
uit
Su
r c
ou
lée
E24
2
E
(eff
ervesc
en
t)
0,17 0,21 0,045 0,055 0,045 0,055 0,007 0,008
NE
(n
on
eff
erv
esc
en
t)
0,17 0,19 0,045 0,050 0,045 0,050 0,008 0,009
3 NE 0,16 0,18 0,040 0,045 0,040 0,045 --- ---
4 CS
calmage
spécial
0,16 0,18 0,035 0,040 0,035 0,040 --- --- Al ≥ 0,02
Tableau I. 2 : Catégories d’aciers non alliés retenues par la norme NF E 01.000 [22].
Aci
ers
d’u
sage
gén
éral
ne
con
ven
an
t
pas
au
tra
item
ent
ther
miq
ue
E24-1
E24-2
E24-3
E26-2
E26-3
E30-3
E36-2
E36-3
A50-2
A60-2
A70-2
Aci
ers
pou
r
trait
emen
t
ther
miq
ues
XC
10
XC
12
XC
18
XC
25
XC
38
XC
42
XC
48
XC
65
XC
80
XC
100
XC
42T
S
Tableau I.3 : Désignation normalisée des aciers de construction métallique [23].
Tous les aciers de construction métallique sont :
—désignés symboliquement à partir de leur emploi et de leurs caractéristiques mécaniques
selon les principes définis par la norme NF EN 10027-1 .
—numérotés selon le système décrit par la norme NF EN 10027-2.
Chapitre I Notion fondamentales de soudage des tubes par induction
23
I.6.3. Désignation symbolique normalisée
La désignation symbolique commence par la lettre S suivie d’un nombre entier égal à la
valeur minimale de la limite d’élasticité, garantie pour la gamme d’épaisseur la plus faible. La
norme NF EN 10025-2 donnes les équivalences suivantes par rapport aux anciennes nuances
définies par les anciennes normes NF EN 10025 et NF A 35-501(tableau I.4).
Nuance selon
NF EN 10025-2
Nuance selon l’ancienne norme
NF EN 10025
Nuance selon
l’ancienne norme
NF A 35-501
S235JR S235JR E 24-2
S235J0 S235J0 E 24-3
S235J2 -- E 24-4
Tableau I.4 : Équivalences des nuances entre les normes
NF EN 10025-2, NF 10025 et NF A 35-501 [23].
I.6.4 Désignation numérique normalisée : La désignation numérique est constituée
par cinq chiffres
Les trois premiers chiffres à gauche ont une signification définie par la norme NF EN
10027-2. Les deux derniers chiffres à droite sont arbitraires, la signification de l’ensemble
doit donc être recherchée dans la norme de produit. Ce mode de désignation est très peu
utilisé dans les documents contractuels et autres spécifications de projet qui préfèrent se
référer à la désignation symbolique normalisée (tableau I.5). Toutefois, la connaissance des
anciennes normes facilite la lecture exacte des différentes nuances (tableaux I.6) et (tableaux
I.7).
Symbole Température d’essai (Co) Energie minimale (J)
JR 20 27
JO 0 27
J2 -20 27
Tableau I.5 : Equivalence des normes [24].
Chapitre I Notion fondamentales de soudage des tubes par induction
24
Qualités selon les
nouvelles normes
européennes
Et qualités équivalentes selon les anciennes normes nationales
Norm
e
Dés
ignat
ion
Sym
boli
ques
Dés
ignat
ion
num
ériq
ues
Fra
nce
All
emag
ne
Ital
ie
RU
Esp
agne
US
A
US
A
Japon
EN
10025
NF
A 3
5-5
01
DIN
17100
UN
I 7070
BS
4360
UN
E
36080
AS
TM
AS
TM
JIS
3101
S235J
R
S235J
RGI
S235J
RG2
1.0037
1.0036
1.0038
E24-2
E24-2NE
St37-2
USt37-2
RSt37-2
Fe3
60B
40A
40B
AE
235B
A283C
A570G
r33
Tableau I.6 : Correspondance entre les nuances E24 – 2 [25].
Euro
p
Fra
nce
NF
All
emag
ne
Bel
giq
ue
Esp
agne
UN
E
36080
(1978)
Ital
ie
UN
I 7070
(1982)
Royau
me
U
Eta
ts-U
nis
UR
SS
Gost980-71
Gost6713-75
E E
N 1
0025
A35-5
01
(1987)
DIN
17100
(1980)
NB
NA
-21101
(1976)
BS
4360
(1986)
AS
TM
Rec
euil
(1987)
Gost5058-65
Gost19282-73
S235JR
E24-2
St 37-2
AE
235 B
A360 B
Fe3
60B
40 A
A283 C
St 3 kp ,18 kp
Ust 37-2 A570Gr
33
Tableau I.7 : Valeurs de calcul normalisées des caractéristiques mécaniques des aciers de
construction [25].
Chapitre I Notion fondamentales de soudage des tubes par induction
25
Le tableau I.8 décrivent et précisent les propriétés mécaniques validées, ces
caractéristiques [26] rendent mieux compte de l’aptitude au formage des matériaux car elles
traduisent deux importantes propriétés plastiques des métaux.
Epaisseurs ℮
[mm] ℮<3 3≤℮≤30 30<℮≤50 50<℮≤80 80<℮≤110 110<℮≤150
Limite élastique
Minimale
R e min [N/mm2]
215
235
215
205
195
185
Résistance à la
traction Minimale
R m min [N/mm2]
360
à
480
340
à
460
340
à
460
340
à
460
340
à
460
340
à
460
Allongement
Minimal Amin(%)
L0= 80mm
22
26
25
24
23
20
Résilience Minimale
Da J/cm2
3,5 KCV à +20°
KCV à 0°
KCV à -20°
Module d’élasticité d’ Young (E)
Module de glissement (G)
Coefficient de contraction latérale (Poisson) 𝜈
Coefficient de dilatation thermique (
Charge volumique (masse volumique) (
210 KN/mm2
81 KN/mm2
0,3
10-5/°C
78,5KN/m3
Tableau I.8 : Caractéristiques mécaniques minimales suivant
L’épaisseur de l’acier E24- 2.
Chapitre I Notion fondamentales de soudage des tubes par induction
26
I.9. Conclusion du chapitre
Comme conclusion nous déduisons que le soudage reste une des innovations
ingénieuses de l’homme est l’une des plus important de l’ère industriel en matières
assemblage et jonctions pour les constructions mécaniques, et dans la conception des
structures en aciers comme l’industrie automobile, naval ou aéronautique, pont, tuberie et
grande structure. La multitude des techniques inventées permettent de répondre à une large
gamme de travaux proposés autant économique que pratique.
CHAPITRE II
Caractérisation du
processus de laminage et
d’étirage des tubes à
chaud.
Chapitre II caractérisation du processus de laminage et étirage des tubes à chaud
27
II.1. Introduction
Le laminage à chaud est une technique très puissante de mise en forme et dont les
application sont nombreuses .Une très grand partie des matériaux métallique est soumise à un
formage par laminage à un moment ou un autre de son cycle de fabrication .Bien que le mot
laminage évoque plus spécialement les produits plats (plaques ,tôles, larges plats) de
nombreux autre procédés de laminage sont utilisés pour obtenir d’autres géométries dont
certaines sont simple (fils, ronds ,barres )ou complexes (rails, poutrelles ,profilés divers ,
tubes sons soudures , etc.…) .le laminage à chaud a donc une position importante parmi les
diverses techniques de mise en forme et ne cédée le pas que pour des application particulières
qui relèvent d’autres techniques telles que le forgeage, le filage, etc.…
Le laminage à chaud comme moyen de mise en forme n’est pas lié à un matériau
métallique donné et présente aussi bien des applications dans la sidérurgie que dans les
industries des matériaux non ferreux (zinc, etc. …) [27].
II.2 .Définition du Laminage
Le laminage, opération d’une grande diversité, peut se résumer par la définition
suivante :
Opération de mise en forme par déformation plastique, destinée à réduire la section d’un
produit de grande longueur, par passage entre deux ou plusieurs outils axisymétriques
tournant autour de leur axe ; c’est la rotation des outils qui entraîne le produit dans l’emprise
par l’intermédiaire du frottement.
Le laminage vient après l’élaboration du métal, puis la coulée, le plus souvent continue
maintenant. Si l’on oublie quelques laminages« exotiques » (laminage d’anneaux et de roues,
laminage -retour de barres à forger), il se scinde en :
— Laminage de produits longs (barres, fils, tubes, poutrelles, rails...), où les deux dimensions
de la section, du même ordre dégradeur en général, sont petites devant la longueur ; les outils
sont le plus souvent des cylindres cannelés.
— Laminage de produits plats (tôles, bandes et feuillards) où l’épaisseur est petite devant la
largeur, elle-même très inférieure à la longueur. Les outils sont des objets axisymétriques
presque cylindriques (au bombé de rectification près).
Chapitre II caractérisation du processus de laminage et étirage des tubes à chaud
28
Le laminage fournit surtout des demi-produits, mais avec désexcitions notables : tôles
fortes, poutrelles et rails, certains tubes.... Les autres produits longs sont destinés à l’usinage
(barres), au tréfilage (fil machine), au forgeage ; quant aux produits plats, ils vont vers des
opérations de mise en forme des métaux en feuilles (emboutissage, découpage fin, repoussage
et fluotournage). Il existe deux types de laminage :
Laminage à froid.
Laminage à chaud.
Mettre en forme un matériau, c’est lui conférer de manière contrôlée et reproductible
trois types de propriétés :
o Une forme géométrique, avec des tolérances fixées – de plus en plus sévères.
o Des propriétés mécaniques, qui requièrent une microstructure (au sens large) adéquate.
o Des propriétés de surface, au premier rang des quelles l’aspect visuel, lié à la rugosité
[28].
II.3.Laminoirs industriels
Il existe de nombreuses versions de laminoirs industriels issus des développements mis
en place au fil des années. [29] L’exemple d’installation d’un laminoir enregistré sur la (figure
I.1).
Figure II.1: Laminoir Sendzimir, réversible à plusieurs cylindres, pour le laminage d'acier
inoxydable (les bobines de papier sont destinées à protéger les surfaces brillantes) [28].
Chapitre II caractérisation du processus de laminage et étirage des tubes à chaud
29
II.4. Laminage des produits plats
Le laminage est une opération de mise en forme par déformation plastique, destinée à
réduire la section d’un produit de grande longueur, par passage entre deux ou plusieurs outils
tournant autour de leur axe ; c’est la rotation des outils qui entraîne le produit dans l’emprise
par l’intermédiaire du frottement. Dans le laminage à chaud, la taille, la forme et les
propriétés métallurgique du métal sont modifiées par compression répétée du métal chaud
[30].
Figure II.2: Schéma d’une cage quarto de laminage [31].
Les cages des laminoirs sont généralement « quarto », composées de deux cylindres de
travail de faible diamètre (de l’ordre de 10 cm), assurant le laminage, et de deux cylindres
d’appui de diamètre plus grand, comme schématisé sur la figure I.2. Différents actionneurs de
la cage (vis de serrage, vérins, etc.) permettent de régler l’épaisseur correcte en sortie
d’emprise.
Le laminage à chaud est généralement réalisé sur laminoirs réversibles multicylindres,
où plusieurs cages se succèdent, on parlera d'un train de laminage (vois figure I.3). Deux
bobineuses sont disposées de chaque côté des cages pour assurer la traction et contre-traction
de la bande. Le laminage s’effectue sous film d’huile minérale afin de faciliter l’écoulement
du métal, éliminer la chaleur produite par le laminage et lubrifier les équipements internes de
la cage de laminage.
Chapitre II caractérisation du processus de laminage et étirage des tubes à chaud
30
Figure II.3 : Train de laminage des produits plats [31].
Le laminage à chaud permet de produire toutes les grandes familles de produits comme
les plaques, les bobines, les carrés, les ronds, les fils, les poutrelles, etc. On distinguera 4
étapes successives : le réchauffage, le dégrossissage, les finisseurs et le refroidissement avant
les opérations de finissage voire de parachèvement ou de traitement anti corrosion (voir figure
II.4).
Figure II.4 : Laminage à chaud des tôles [32].
Laminage à froid, un traitement thermique peut être fait pour restaurer la structure et
éviter la rupture par endommagement. Au contraire pendant le laminage à chaud, la
Chapitre II caractérisation du processus de laminage et étirage des tubes à chaud
31
recristallisation dynamique s’effectue au cours de la déformation tant que la température du
produit le permet.
Le laminage à froid n’est nécessaire généralement que pour obtenir des tolérances
serrées, et un bon état de surface. D’un point de vue pratique, la différence entre le procédé à
chaud et le procédé à froid tient donc surtout à la différence des géométries des produits qu’ils
traitent. En l’occurrence, plus épais pour les laminages à chaud et plus minces pour les
laminages à froid.
II.5. Les différentes étapes du laminage à chaud
Les étapes de laminage à chaud sont citées comme suit:
II.5.1. Le réchauffage
Le réchauffage des aciers au carbone et des aciers micro alliés comporte trois objectifs
principaux :
Le premier, d’ordre mécanique, est simplement de porter le métal à une température
suffisante pour diminuer les efforts de formage, accroître la ductilité de l’acier de façon à
pouvoir lui appliquer des déformations importantes, et de finir le laminage dans le domaine
austénitique.
Le second objectif, qui est plutôt une conséquence favorable du premier, est de se placer
dans le domaine austénitique avec, pour conséquences, d’effacer partiellement la structure très
grossière issue de la solidification et de réduire les gradients de composition dus au
phénomène de ségrégation.
Enfin, l’objectif essentiel de cette phase de réchauffage est la remise en solution des
précipités apparus au cours de la solidification, en premier lieu parce qu’ils sont trop gros, et
donc pas assez nombreux pour contribuer au durcissement de l’acier à température ambiante,
et parce que les éléments tels que le niobium, le titane ou le vanadium jouent un rôle très
important sur l’évolution de la structure au cours du laminage et de la transformation«
allotropique » lorsqu’ils sont en solution solide [33]
Chapitre II caractérisation du processus de laminage et étirage des tubes à chaud
32
II.5.2. Laminage asymétrique
Le laminage asymétrique a le même aspect opératoire que le laminage classique sauf
que les rayons, les vitesses et les rugosités des cylindres peuvent être différentes (figure II.5).
Figure II.5 : La géométrie du laminage asymétrique [31].
II.6. Laminage des tubes en acier
L’industrie du laminage des tubes fait grande consommation de modèles de toutes
sortes. Des méthodes destinés à l’accroissement des connaissances dans le domaine de
laminage-étirage à chaud des tubes en acier.
Pour le laminage de type HPTR (High Pressure Tube Réduction), l’outillage est
constitué de 3 galets (axisymétriques) qui tournent autour de leur axe pendant qu'ils se
déplacent tout au long de l'axe de laminage.
Chapitre II caractérisation du processus de laminage et étirage des tubes à chaud
33
Pour les gammes de fabrication qui nous intéressent, le tube est tourné et avancé après
un aller-retour des galets (voir figure II.6).
Figure II.6 : Schéma de Principe du laminage [34].
II.6.1. Réduction pendant le laminage
Le laminoir réducteur étireur (LRE) est composé de 18 cages. Des déferlants diamètres
(figure II.7). Après soudage, le tube est chauffé dans un four à induction à moyenne fréquence
à une température de 950 à 1000°C .Cette opération est suivie par un laminage obtenu sur une
série de cages en nombre variable qui, simultanément, étirent le tube et réduisent son
diamètre.
La technique utilisée permet une réduction très importante du diamètre extérieur, de
l’ordre de 75%, accompagnée le plus souvent d’une petite réduction d’épaisseur.
En outre, la combinaison d’installation de soudage à haute fréquence et de laminoir
réducteur étireur en ligne présente les avantages suivants qui sont importants par rapport à une
installation de soudage monolithique, à savoir :
Possibilité de produire la totalité de la gamme dimensionnelle à partir de deux
dimensions d’ébauche (118 et 70mm). Ce facteur permet d’éviter les
changements d’outillages qui serait sinon fréquemment nécessaires sur
Chapitre II caractérisation du processus de laminage et étirage des tubes à chaud
34
l’installation de soudage haute fréquence et d’accroitre de manière sensible le
taux d’utilisation de l’installation.
Normalisation de la structure de tube par chauffage dans un four assurant de la
sorte une amélioration de la qualité du produit fini.
Possibilité d’opérer tant en continu qu’en discontinu compte tenu de la liaison
entre l’installation de soudage à haute fréquence et l’entrée du laminoir.
II.6.1.1. Les cages réductrices
Dans le cas de fabrication de tubes de petits diamètres (< 90 mm), il n’est pas possible, à
cause du manque de rigidité des barres de maintien des outillages, de laminer à un diamètre
voisin du tube fini. On est conduit à un laminage à un diamètre largement supérieur et le tube,
après réchauffage vers 950 °C, est introduit dans un laminoir réducteur.
Ces réducteurs sont en général à deux cylindres par cage, parfois à trois cylindres..Ils
permettent des réductions de diamètre importantes de l’ordre de 25 à 50% parfois plus. Pour
éviter le sur épaississement des parois, dû à la forte compression appliquée au tube, les
vitesses de rotation des cylindres croissent plus vite que l’allongement du tube afin de mettre
celui-ci en traction axiale.
Les cages présentent les mêmes dispositions qu’au calibreur : croisées à 90° et ovales,
ronde à la dernière. Elles sont nombreuses, de 15 à 20 suivant la réduction totale de diamètre
à obtenir [34].
Figure II.7: Les cages réducteurs à chaud des tubes [35].
Chapitre II caractérisation du processus de laminage et étirage des tubes à chaud
35
Figure II.8: Les cages de réduction, et principe d’étirage des tubes [35].
II.7. L'étirage
L'étirage (drawing) consiste à réduire ou à modifier la section transversale d'un rond,
d'un fil, d’un câble ou d'un tube en le tirant à travers une filière.
Le procédé est utilisé pour produire les tubes, des arbres, des pistons, des ébauches pour des
rivets, des écrous, des vis il existe une variété de type d’étirage [36].
- Etirage à creux.
- Etirage sur substrat.
- Etirage sur boulet flottant en carbure de tungstène.
- Etirage sur olive en carbure de tungstène.
- Etirage sur mandrin long en acier traité.
Figure II.9 : L'étirage et ses paramètres caractéristiques [37].
Chapitre II caractérisation du processus de laminage et étirage des tubes à chaud
36
Figure II.10 : L’étirage sur boulet flottant [38].
Figure II.11 : L’étirage sur olive [39].
Il y a une limite à l'accroissement de la force et donc à la réduction du diamètre: elle est
atteinte quand les contraintes de traction atteignent la limite élastique car la matière va
s'affaisser et continuer à se déformer en dehors de la filière, ce qui est inacceptable.
Idéalement, la réduction maximum de la section transversale est de 63 %.
FILIÈRE
MANDRI
N
TUBE
Charger la cellule
Charger la cellule
Moule
Clapet fixe
Chapitre II caractérisation du processus de laminage et étirage des tubes à chaud
37
Figure II.12 : Exemples de formes de sections transversales obtenues par étirage [37].
Cet équipement est utilisé pour l'étirage de ronds de diamètre supérieur à 20 mm. La
longueur de ces ronds peut atteindre 30 m. La capacité de ces machines atteint 1, 3 MN, leur
vitesse varie de0, 01 m/s à 0, 1 m/s.
II.7.1. L'étirage à chaud des tubes creux
L'étirage des tubes creux à travers une filière (figure. II.13) permet de réduire le
diamètre extérieur du tube. L'épaisseur du tube n'est pas contrôlée et elle est sujette à varier
selon la réduction désirée. La qualité de la surface interne du tube final est moyenne puisque
le tube a tendance à glisser longitudinalement [40].
Figure II.13 : L’étirage des tubes creux [40].
Chapitre II caractérisation du processus de laminage et étirage des tubes à chaud
38
Figure II.14 : L’étirage des tubes creux [41].
II.7.2. L'étirage avec mandrin
L'étirage avec mandrin d'un tube à travers une filière ayant au centre un mandrin (figure.
II.15) permet de contrôler la dimension du diamètre interne du tube et d'obtenir un meilleur
fini de surface. Le diamètre extérieur du mandrin doit être supérieur au diamètre interne d'un
même tube étiré à creux pour qu'il y ait un effet sur la surface interne et sur l'épaisseur du
tube. Le mandrin peut être soit retenu par une tige (mandrin court) ou être libre et suivre toute
la longueur du tube (mandrin long). Dans ce dernier cas, il faut une étape supplémentaire
d'enlèvement du mandrin. L'étirage sur mandrin long permet d'obtenir des réductions plus
importantes mais le fini de surface intérieur du tube étiré est moindre à celui obtenu sur
mandrin court.
Figure II.15 : Tube laminé et étiré à chaud avec mandrin fixe [42].
Chapitre II caractérisation du processus de laminage et étirage des tubes à chaud
39
Figure II.16: Étirage sur mandrin [42].
Les divers procédés de fabrication des tubes diffèrent surtout au stade du laminage de la
paroi. On distingue :
les laminoirs sur mandrins :
Laminage sur mandrin court.
Dans ce cas, la longueur de l’outil de calibrage est à peine supérieure à celle de la partie
travaillante. Le tube se déplace, le mandrin reste fixe.
Laminage sur mandrin long.
Dans ce cas, l’outil de calibrage intérieur est une barre métallique dont la longueur
excède notablement la longueur de la zone de travail à chaud. Le mandrin peut
éventuellement se déplacer longitudinalement avec le mouvement de l’ébauche tubulaire.
- Laminage -courts {STIEFEL automatique} courts.
II.7.3 Géométrie du mandrin fixe
Le mode d'étirage le plus utilisé demeure néanmoins celui utilisant un mandrin fixe
(figure 17 en haut à droite). Cette méthode a sensiblement les mêmes avantages que l'étirage
sur mandrin long, en ce sens qu'il a également comme rôle de venir calibrer le diamètre
intérieur du tube. Cependant, le mandrin ne passe pas à travers la matrice puisqu'il est retenu
par une tige de fixation assez résistante pour supporter les efforts de frottement qui agissent
Chapitre II caractérisation du processus de laminage et étirage des tubes à chaud
40
sur le mandrin. Le mandrin est généralement de forme cylindrique. Le mandrin de forme
conique est aussi utilisé. Cette méthode permet à la fois de faire varier le diamètre et
l'épaisseur du tube. Comparativement à l'étirage sur mandrin long, le pourcentage de
réduction de section par cycle est inférieur mais la précision des dimensions finales est
supérieure en raison du fait qu'il n'y a pas d'opération pour retirer le mandrin.
Figure II.17: Laminage à Mandrin fixe [43].
Compagnie Angle ou rayon
d'entrée
Longueur de la portée
cylindrique (mm)
Angle ou rayon de
sortie
Alcanaust 10° 73 10°
Alcan-brasil 2° 25.4 R19.8
Alcan :
Kingston
3° Moitié de la longueur
de la filière
RI.59
Almexa RI.59 Mandrin cylindrique
25.4
RI 59
Tableau II.1: Géométrie des mandrins utilisée dans l'industrie [37].
II.7.4. Géométrie de Filières
Deux types de filières sont rencontrés dans l'industrie (figure. 18) : la filière conique et
la filière parabolique. La filière conique est la plus utilisée et elle est composée, en général, de
trois sections. Une section d'entrée conique permettant l'entrée du tube et effectuant la
Chapitre II caractérisation du processus de laminage et étirage des tubes à chaud
41
majeure partie du travail de déformation. Une section plane (la portée cylindrique) dicte la
dimension du diamètre externe du tube suivie d'une section conique en sortie qui réduit l'usure
abrasive de la filière [43] et prévient le marquage des tubes. La filière parabolique, comme
son nom l'indique, se distingue par sa section d'entrée de forme parabolique.
Figure II.18 : La filière conique [44].
Le tableau 2 présente différents angles d'entrée de la région conique qui seraient utilisés
pour étirer le tube en question.
Compagnie Angle du cône Longueur d'entrée (mm)
Alcanaust 20° 30.2
Alcan-brasil 20° 10° 17 11
Alcan : Kingston 20° 10° Même longueur, doit
pouvoir faire 20%
réduction
Almexa 20° 30.2
Alcansaft 20° 45.2
Aliberico 16°-20° 12.7-38.1
Aluruguay 8° -12°
La région d'entrée du cône est
jointe par un rayon de 24 52
mm
7.39
Alindustries : Rogerstone 24° 30.2
Tableau II.2 : Géométrie de la section conique dans l'industrie [38].
Chapitre II caractérisation du processus de laminage et étirage des tubes à chaud
42
Lorsque le tube sort de la région d'entrée, il entre dans la portée cylindrique. Le tube
exerce une contrainte normale sur la portée à cause du retour élastique et occasionne alors une
force de frottement supplémentaire. Plus la portée est longue, plus la force d'étirage augmente.
Par contre, si elle est trop courte, cela occasionne des problèmes de rectitude les tubes étirés et
la durée de vie de la filière est diminuée. le tableau 3 présente différentes longueurs de portée
cylindrique utilisées dans l'industrie pour étirer un tube de 19.05 mm de diamètre.
Compagnie Longueur de portée
cylindrique
(mm)
Alcanaust 6.35
Alcan-brasil 4.98
Alcan : Kingston 3.81
Almexa 3.175
Alcansaft 3,97
Aliberico 3.05-3.81
Aluruguay 3.69
Alindustries : Rogerstone 6.35
Tableau II.3: Longueur des portées cylindriques utilisée dans l'industrie [38].
Lorsque le tube sort de la portée cylindrique, il subit un retour élastique, ce qui oblige à
avoir une région de sortie dans la filière. En effet, si le tube sortait de la portée et que la filière
finissait avec un rebord tranchant, la portée userait rapidement et le tube risquerait d'être
marqué d'autant plus qu'il risque de sortir avec une force supplémentaire d'un côté ou de
l'autre de la filière le tableau 4 présente les différentes géométries en sortie utilisées pour
étirer le tube en question.
Chapitre II caractérisation du processus de laminage et étirage des tubes à chaud
43
Compagnie Angle ou rayon en
sortie (mm)
Longueur en sortie
(mm)
Alcanaust RI.59 1.59
Alcan-brasil 30° 2
Alcan : Kingston 30° 2.38-5.56
Almexa RI.59 1.59
Alcansaft 60° 1.59
Aliberico 45° 1.59
Aluruguay R3.05 3.05
Alindustries : Rogerstone 45° 1.59
Tableau II.4 : Géométrie de la région de sortie des filières utilisée dans l'industrie [44].
La région entre l'entrée conique et la portée cylindrique est importante. Si le
changement de section est trop abrupt, l'épaisseur de la couche de lubrifiant pourrait être
changée entraînant des contraintes locales élevées. L'expérience de production a montré que
la géométrie de cette région est critique et doit être étudiée afin d'optimiser le comportement
du lubrifiant à l'entrée de la portée cylindrique. Pour adoucir le changement de section, la
compagnie Alcane a utilisé deux angles d'entrée. L'angle au début est plus imposant et passe
par la suite à un angle plus faible (20° à 10°) afin de réduire les contraintes locales. Un angle
d'entrée plus grand permet d'augmenter le pourcentage de réduction que la filière peut
effectuer.
Un mandrin cylindrique peut être utilisé puisque le diamètre interne du tube initial est
plus grand que le diamètre du mandrin. L'angle que formera le tube avec le mandrin dépendra
alors de l'angle d'entrée de la matrice. Puisque le tube épaissit lors de la réduction en
diamètre, il formera un angle plus important avec le mandrin qu'avec la matrice. Si l'angle
d'entrée du cône de la matrice est trop abrupt, l'angle entre le tube et le mandrin étant encore
plus important, il se peut qu'il y ait des problèmes de lubrification de la surface interne du
tube Si le diamètre interne du tube est proche de celui du mandrin avant que le tube n'entre
dans la filière, un angle d'entrée pour le mandrin est nécessaire afin de prévenir le marquage
des tubes.
La longueur de la portée cylindrique du mandrin est nécessaire lorsqu'il y a un angle
d'entrée. Dans le cas d'un mandrin cylindrique, la longueur de la portée est pratiquement la
Chapitre II caractérisation du processus de laminage et étirage des tubes à chaud
44
même que celle de la filière. Pour les mêmes raisons que pour la filière, un angle ou un rayon
de sortie doit être inclus dans la conception du mandrin afin d'éviter le marquage des tubes.
II.8. Paramètres influençant l'étirage
Il y a six paramètres jugés importants qui influencent l'étirage pour l'utilisation d'un
même matériau initial. Ces paramètres sont la lubrification, la vitesse d'étirage, le pourcentage
de réduction, l'angle d'étirage, la géométrie des filières et des mandrins ainsi que les variations
dans la géométrie de la matière première.
II.8.1 La lubrification
La lubrification a une influence sur la friction aux interfaces de contact entre le tube et
l'outillage. Elle a, par le fait même, une influence sur le fini de surface. Certains types d'huile
permettent un meilleur glissement du tube aux interfaces de contact et réduisent la force
d'étirage.pom une même vitesse d'étirage, Névés [45] a observé des variations de l'effort de
traction de plus de 38%. Des analyses de la rugosité de surface de tubes étirés avec différentes
huiles ont été effectuées par Bourget [46]. Un changement de la qualité de la surface est
remarquable. Il n'y a toutefois pas eu d'expérimentation sur les forces d'étirage engendrées par
ces différents lubrifiants.
L'huile utilisée influence aussi la température lors de l'opération d'étirage. Une élévation
en température peut avoir un effet sur le comportement des tubes en étirage ainsi que sur les
propriétés mécaniques finales puisque l'alliage 6063 est traitable thermiquement. Une bonne
lubrification est essentielle aussi afin de réduire l'usure sur l'outillage, permettant ainsi de
maintenir des tolérances plus serrées.
Les performances d'un lubrifiant peuvent être évaluées selon deux paramètres afin de
réduire la friction et les bris lors de l'étirage. Ces deux paramètres sont l'épaisseur de la
couche de lubrifiant et la susceptibilité du tube d'être en contact avec l'outillage. Selon [47],
une augmentation de la viscosité augmente le coefficient de friction, mais améliore la
résistance à la pression du tube (diminution des zones de contact entre le tube et l'outillage).
Un facteur important pour la lubrification est la rugosité de la surface du tube initial. Plus la
surface est rugueuse et la viscosité élevée, plus la couche de lubrifiant sera épaisse. Le
Chapitre II caractérisation du processus de laminage et étirage des tubes à chaud
45
sablage par jet de sable est présenté dans comme une méthode intéressante de prétraitement
des tubes puisqu'il permet non seulement d'augmenter la rugosité des tubes, mais aussi
d'ajouter une couche écrouie de quelques micromètres en surface. Cette couche écrouie
augmente la dureté en surface et donc la résistance des aspérités à la pression de contact. Ces
aspérités aident à conserver une bonne couche de lubrifiant. Pom l'acier, l'ajout d'une couche
d'oxyde améliore la résistance du lubrifiant, ce qui laisse croire que la couche d'oxyde
naturelle de l'aluminium aide au procédé.
Le bris de la couche de lubrifiant est causé par l'augmentation de température. Ce bris
arrive lorsque la connexion entre deux cavités d'huile à la surface du tube est rompue à cause
de la pression élevée vis-à-vis de la résistance du lubrifiant à une température donnée. Il est
alors important d'avoir un lubrifiant qui résiste suffisamment à haute température.
Certaines expérimentations ont été faites avec une lubrification pressurisée. Cela permet
de diminuer la force d'étirage puisque la pression augmente l'épaisseur de la couche de
lubrifiant ainsi que sa viscosité.
II.8.2. La vitesse d'étirage
La vitesse d'étirage a une influence sur les efforts de traction. En général, une
augmentation de la vitesse engendre une diminution de la force d'étirage. La force sur le
mandrin diminue aussi de son côté. Shivpuri et al. [48] accordent cette diminution à une
baisse de la friction causée par un épaississement du film d'huile entre le tube et l'outillage.
Cet épaississement cause par contre une rugosité plus élevée sur les tubes étirés. Toutefois
puisque la rugosité au final est fonction du pourcentage de réduction, il est possible que pom
une vitesse plus élevée, un tube étiré à un pourcentage de réduction approchant 50 % en une
seule passe obtienne le même fini de surface qu'un tube étiré en deux passes à une vitesse plus
faible. En ce moment, le banc d'étirage hydraulique d'affinité est ajusté à sa vitesse maximale.
II.8.3 Le pourcentage de réduction
La déformation maximale que l'on peut faire subir à un tube est fonction des propriétés
mécaniques avant et après étirage. En effet, plus le tube sera initialement déformable, c'est-à-
dire un allongement à la rupture élevé, plus il sera possible de réduire sa section. Par contre,
Chapitre II caractérisation du processus de laminage et étirage des tubes à chaud
46
un pourcentage de réduction plus élevé entraîne des efforts plus importants attribués à
l'augmentation de la déformation plastique. Cette augmentation de la déformation plastique
implique aussi des forces de contact plus élevées entre le tube et l'outillage, augmentant ainsi
la friction aux interfaces Paré [49] a donné une plage de pourcentage de réduction pom les
tubes 6063 afin de vérifier la condition T832 après traitement thermique. Bourget a étiré des
tubes 6063-T4 avec différents pourcentages de réduction. En posant l'angle d'étirage comme
une constante lors des essais, un pourcentage de réduction de 45% a été atteint en une passe
d'étirage. Un pourcentage de réduction de 65 % a été obtenu en trois passes. Les propriétés
mécaniques des tubes 6063 actuels avant étirage permettent donc des déformations élevées.
Les facteurs qui restreignent la déformation maximale en une seule passe sont alors les
propriétés mécaniques du tube après étirage La contrainte de traction doit être inférieure à la
limite élastique du matériel écroui en sortie des filières.
𝐴% =𝛥𝑑
𝑑0
𝐴% =𝑑𝑓𝑒𝑥𝑡 −𝑑0𝑒𝑥𝑡
𝑑0𝑒𝑥𝑡
𝐴% =𝑅0𝑒𝑥𝑡 −𝑅𝑓𝑒𝑥𝑡
𝑅0𝑒𝑥𝑡
𝐴% =𝑅0
𝑅0−
𝑅𝑓
𝑅0
𝐴% = (1 −𝑅𝑓
𝑅0)
(II.1)
II.8.4 .L'angle d'étirage
L'angle d'étirage est un paramètre utilisé par Alfiniti afin d'assurer une bonne qualité
dimensionnelle des tubes étirés ainsi que du fini de surface. Il est défini comme un rapport
entre la réduction d'épaisseur sur la réduction de diamètre au cours de l'étirage.
Mathématiquement, il s'écrit comme suit :
𝜶=arctan 𝑙𝑛
𝑒𝑖𝑒𝑓
𝑙𝑛𝐷𝑖𝐷𝑓
𝑒𝑖 = èpaisseur initiale.𝑒𝑓 = èpaisseurfinale .
𝐷𝑖 = diamètre initial.𝐷𝑓 = diamètrefinale.
(II.2)
Chapitre II caractérisation du processus de laminage et étirage des tubes à chaud
47
La figure 19 donne un exemple de différents tubes de matière première qui donne tous un
pourcentage de réduction de 50% au final. L'angle d'étirage y est indiqué.
Figure. II.19 : Tubes de matière première donnant différents angles d'étirage pour un
même pourcentage de réduction de 50% [38].
Selon cette équation, un angle de 45° donne la même déformation sur le diamètre que
sur l'épaisseur. Un angle inférieur donne plus de réduction sur le diamètre que sur l'épaisseur
et de la même manière, un angle supérieur donne une réduction plus axée sur la paroi que sur
le diamètre. Selon pom un alliage d'aluminium donné, il y a un angle d'étirage maximal
(supérieur à 45°) où le métal risque de s'amonceler dans la zone d'entrée de la filière et de
subir une rupture ou encore que la force d'étirage augmente de sorte que peu ou pas de
lubrifiant reste sur la surface du tube, provoquant ainsi des défauts et des fissures ou même le
bris du tube. De même, il y a un angle minimum où la force nécessaire pom la réduction du
diamètre crée des rides dans le tube ou encore un manque de lubrification causant les mêmes
problèmes qu'avec un grand angle d'étirage. En [50], il est affirmé que des tubes d'acier
peuvent être étirés jusqu'à un pourcentage de réduction de 50 % dépendamment du ratio
diamètre/épaisseur, qui peut ici être comparé à l'angle d'étirage. Les laboratoires d'Alcan à
Kingston ont, par expérience, déterminé un intervalle qui évite les défauts d'étirage
mentionnés précédemment. Pom tous les types d'alliage d'aluminium, un angle d'étirage
variant entre 30° et 70° donne des résultats satisfaisants. Ils recommandent par contre
d'utiliser un angle supérieur à 45° puisqu'un angle inférieur donne un fini de surface de moins
belle apparence. Un angle d'étirage supérieur permettrait aussi de réduire l'excentricité des
tubes étirés.
Chapitre II caractérisation du processus de laminage et étirage des tubes à chaud
48
Selon [51], un angle d'étirage plus faible, de l'ordre de 30° améliorerait le fini lustré des
tubes 6063-T4 étirés, ce qui contredit la théorie d'Alcan. Selon Paré, l'angle d'étirage en vue
de produire la condition T832 peut varier entre 25° et 85° et doit être idéalement de 60°.
Alfiniti, selon l'expérience, a noté que sous un angle de 35°, l'épaisseur de la paroi change peu
lors de l'étirage et peut mener à des tolérances moins serrées.
Selon [52], l'angle d'étirage n'a pas d'influence significative sur les propriétés
mécaniques finales d'un tube étiré si un pourcentage de réduction est maintenu constant.
II.8.5. Les sollicitations de la matière pendant le procédé
Chaque coup de cage impose localement au tube un incrément de déformation plastique
de quelques pourcent, la matière subit au final une série de petites déformations
tridimensionnelles, avec un tri axialité variable Cette histoire mécanique complexe peut
conduire à la nucléation de defaults (fissures longitudinales) dans le régime de la fatigue
oligocyclique [53].
Une première analyse numérique du procédé HPTR a été réalisée dans [54] pour un
matériau de type Zircaloy-4 en utilisant une loi monotone classique. Les niveaux de contrainte
relevés sont trop élevés car adoucissement/durcissement cyclique du matériau n’est pas pris
en compte avec ce type de formalisme.
Le problème de mise au point des gammes de laminage est d’autant plus critique pour
des aciers ODS car la présence des nano oxydes renforce leurs caractéristiques mécaniques
mais abaisse leur capacité à être déformés. Le matériau doit donc subir une série de
traitements thermiques pour abaisser ses caractéristiques mécaniques [55].
Pour étudier la faisabilité des gammes de laminage il faut être capable de renseigner une
loi de comportement réaliste dans le logiciel. Cette loi doit être identifiée à partir d’essais
réalisés sur des éprouvettes ayant subi des traitements thermiques adaptés à chaque nuance.
II.8.6. Forces d'étirage
La connaissance des efforts intervenant lors du processus d'étirage est essentielle dans
l'élaboration de la conception d'une machine pour l'étirage. Bien entendu, il y a peu d'éléments
dans la littérature qui répertorient l'évolution des forces et des réactions lors du procédé
Chapitre II caractérisation du processus de laminage et étirage des tubes à chaud
49
d'étirage de tube et encore moins lorsqu'il est question d'étirage de tubes à paroi variable. Pour
estimer les forces intervenant dans le procédé, il faut donc se tourner vers ce qui a été étudié,
soit au niveau de l'étirage de tube à paroi constante. Néanmoins, la connaissance des forces en
jeu durant le procédé est essentielle dans la sélection et le développement de machine-outil
permettant de faire de l'étirage. Plusieurs modèles analytiques et numériques ont été
développés afin d'estimer la force requise et les réactions sur le mandrin pour compléter un
cycle d'étirage à paroi constante.
Dans un cadre industriel, les équations analytiques basées sur la théorie de la plasticité
élémentaire peuvent être satisfaisantes D'ailleurs, LANGE présente une équation analytique
développée par Siebel pour calculer la force de déformation pour de l'étirage sur mandrin fixe
II.9.Résistance des tubes étirés
Afin de déterminer la tension maximale que les tubes étirés peuvent supporter dans le
domaine élastique, des essais de traction ont été effectués. Les essais ont été effectués sm 28.
Échantillons de 12 pouces de long (7 tubes étirés avec 4 échantillons par tube). Les
échantillons ont été pris au hasard sm des tubes différents. 11 échantillons de tubes se sont
brisés dans la région d'analyse de l'extensomètre. Le tableau II.5 résume les essais.
28 sections
de tube étiré
Limite élastique [MPa]
Limite ultime [MPa] Elongation%
Moyenne 264.7 274.8 4.7
Ecart-type 1.8 1.3 0.3
Tableau. II.5 : Propriétés mécaniques des tubes étirés avec une réduction moyenne de 50%
[55].
La zone de grippage (pointe des tubes) est analysée afin de déterminer si elle limite la
contrainte admissible d'étirage par rapport à la section étirée des tubes. Des essais de traction
ont aussi été effectués avec des échantillons de tubes contenant une section étirée ainsi que la
pointe. La longueur de chaque échantillon a été choisie de la façon suivante : décelé les
Chapitre II caractérisation du processus de laminage et étirage des tubes à chaud
50
marques des deux coups de mise en position du mandrin et à partir de la marque la plus
basse, mesurer 70mm plus la ànnandnn longueur de l'insert d'acier.
II.10. Aspects métallurgiques de laminage
D’un point de vue métallurgique, le laminage apparaît comme une succession de
déformations (des passes) qui vont engendrer un écrouissage ( restauration éventuellement) du
métal, et de temps d’attente (les inters passes) pendant lesquels la structure de l’acier pourra
évoluer (figure II.20).
Figure II.20 : Recristallisation dynamique au cours du laminage à chaud [33].
II.10.1. Ecrouissage et restauration du métal pendant la déformation
La déformation élastique de tout matériau cristallin se produit par distorsion réversible
de son réseau. La déformation plastique se produit alors par ruptures et reconstructions des
liaisons métalliques qui assurent la continuité du réseau cristallin, phénomènes nécessitant en
théorie une énergie considérable. La présence des dislocations et leur déplacement suivant des
plans privilégiés vont permettre de réaliser les ruptures et reconstructions des liaisons, non pas
simultanément mais de façon discrète, réduisant ainsi de façon considérable l’énergie stockée
sous forme de dislocations.
Dans le présent travail nous traitons la déformation plastique, dans ce cadre le nombre
de dislocations va rapidement croître ce qui va conduire au durcissement de l’acier, et est
Chapitre II caractérisation du processus de laminage et étirage des tubes à chaud
51
couramment appelé : Phénomène d’écrouissage. A la création de ces dislocations vont être
opposés différents mécanismes conduisant à leur élimination et donc à l’adoucissement du
matériau ; ce sont les phénomènes de restauration et recristallisation.
Il est également nécessaire de distinguer l’adoucissement qui se produit simultanément
à la déformation, c’est la restauration ou recristallisation dynamique, de celui qui intervient
après la déformation, c’est la restauration et recristallisation statique ou post-dynamique.
Figure II.21 : Aspects métallurgiques du laminage [33].
Chapitre II caractérisation du processus de laminage et étirage des tubes à chaud
52
II.10.2. Recristallisation statique
Comme il a déjà été évoqué ci dessus, la recristallisation procède par germination et
croissance de nouveaux grains. La recristallisation complète est atteinte lorsque les grains
écrouis ont été intégralement éliminés et remplacés par des grains exempts d’écrouissage. La
recristallisation statique se produisant après l’arrêt de la déformation, sa cinétique est de ce
fait exprimée en fonction du temps ; elle présente une allure spécifique (figure II.22) qui est
bien traduite par une loi de type Avrami :
FR(t)= 1 –exp(-ktn) (II.3)
FR : fraction de recristallisation statique ;t : temps ; k et n : deux constantes caractérisant la
cinétique. (n= 2à 5).
Figure II.22 : Cinétique de recristallisation statique [33].
II.10.3. Recristallisation dynamique
Comme pour la recristallisation statique, la recristallisation dynamique en phase
austénitique procède par germination et croissance de nouveaux grains. La première
Chapitre II caractérisation du processus de laminage et étirage des tubes à chaud
53
spécificité de la recristallisation dynamique réside dans le fait que l’environnement du
nouveau grain recristallisé continue de s’écrouir avec le ralentissement de sa croissance. La
recristallisation dynamique conduit donc à un affinement très important de la structure, au
moins jusqu’à l’arrêt de la déformation.
La seconde spécificité du phénomène est que la structure peut recristalliser plusieurs
fois de suite au cours de la déformation. Contrairement au cas de la recristallisation statique,
l’avancée de la recristallisation dynamique ne dépend pas du temps mais de la déformation
appliquée. Les cinétiques sont également exprimées sous la forme d’une loi d’Avrami où le
paramètre temps est remplacé par le paramètre déformation.
II.11. Défauts de laminage
II.11.1. Défauts géométriques
Les machines et les outils (cylindres, cages…) ne sont pas infiniment rigides, se
déforment, et cèdent élastiquement sous les efforts appliqués. Cela perturbe aussi la géométrie
des produits, créant des problèmes de profil et de planéité des produits plats. Des problèmes
de réglage des outils de production peuvent avoir des conséquences du même ordre.
Des défauts géométriques peuvent apparaître à la suite de la déformation locale du
rouleau en contact avec la tôle dans l’emprise Les contraintes de pression dans le contact sont
relaxée par l’élargissement de la tôle qui est fort si les rapports.
épaisseur/largeur et épaisseur/longueur de contact sont grands (c’est le cas du laminage
à chaud). Cet élargissement est faible car inhibé par le frottement des outils dans le cas du
laminage à froid; les contraintes de contact, donc les déformations des cylindres, seront très
fortes si on lamine des produits minces parce que les effets du frottement seront exacerbés
parle grand rapport surface/volume.
Le rôle des efforts de tension et contre tension imposées parles moteurs de bobinage est
dans ce cas primordial pour minimiser ces défauts.
A ces défauts d’origine mécaniques se superposent des déformations d’origine
thermiques, liées à la dilatation, qui conduit à une hétérogénéité du diamètre du cylindre le
long de son axe. Ces dilatations peuvent entraîner des hétérogénéités d’épaisseur des produits
finaux (Tableau II. 6).
Chapitre II caractérisation du processus de laminage et étirage des tubes à chaud
54
a. cédage des
cylindres
a (flexion,
aplatissement)
b.réduction donc
allongement
b différentiels
c.conséquence :
tension
hétérogène,
c zones en
compression,
c flambement =
défaut de planéité
d.remède,
pendant le
laminage :
d «actionneurs de
profil et planéité»
d (ici, contre-
flexion des
cylindres)
e.remède aux
défauts de
planéité,
e après le
laminage : le
planage
Tableau II. 6: Défauts de profil et de planéité. Quelques remèdes [56].
Chapitre II caractérisation du processus de laminage et étirage des tubes à chaud
55
II.11.2. Défauts métallurgiques et microstructuraux
Les défauts microstructuraux sont très dépendants de l’alliage considéré. Ce sont de
stalles de grains hétérogènes, des textures cristallographiques mal orientées, des inclusions
non métalliques, des porosités, des fissures. Certains de ces défauts sont hérités des structures
de coulée [57].
Les discontinuités (porosités, fissures et criques), qui relèvent des phénomènes et
mécanismes d’endommagement des matériaux, sont engendrées par la conjugaison d’états de
contrainte de tension et de l’existence d’hétérogénéités : d’où un couplage
mécanique/métallurgie à l’échelle microscopique [58].
De plus les paramètres de structure granulaire et de texture évoluent autant par la
déformation elle-même que lors des recristallisations induites par la déformation à chaud
(recristallisation dynamique) ou lors des traitements thermiques (recristallisation statique).
Leur prévision passe par l’utilisation des modèles de métallurgie physique appropriés, eux-
mêmes couplés à la thermomécanique [59].
II.11.3. Défauts de surface
Parmi les défauts de surface se distinguent les défauts de type chimique comme la
corrosion, incrustation d’oxyde, pollutions par les lubrifiants ou des défauts de rugosités. Ce
dernier cas est très directement contrôlé par la mécanique du contact produit-cylindre Des
microfissures peuvent provenir de contraintes de traction superficielle, des porosités peuvent
être la conséquence du piégeage de lubrifiants (poches d’huile) ou de phénomènes de
corrosion, du rebouchage incomplet de trous initiaux induits par un décapage par exemple.
Pour minimiser ces déformations ou corriger ces défauts, on peut recourir à des actionneurs de
profil, en pratique des vérins d’équilibrage du cylindre de travail ou de cambrage des
cylindres d’appui. Le pilotage de ces actionneurs n’est toutefois pas aisé.
D’autres techniques de correction peuvent être utilisées : la translation des cylindres de
travail (roll shirting),le refroidissement ou la lubrification différentielle, ou encore le
désaxement des cylindres haut / bas (pair-cross) Touts ces problèmes de géométrie ne seront
pas pris en compte dans notre modélisation.
Chapitre II caractérisation du processus de laminage et étirage des tubes à chaud
56
Et pour conclure, on peut résumer les principales interactions, métallurgiques, thermiques
et mécaniques par le schéma si dessous (figure II.23).
Figure II.23 : Principales interactions « multi physiques » lors de la déformation à chaud
[59].
Chapitre II caractérisation du processus de laminage et étirage des tubes à chaud
57
II.12.Conclusion du chapitre
Tout ce qui précède montre que le laminage ne doit plus être simplement appréhendé
comme un simple moyen de mise en forme à chaud mais également comme un moyen
métallurgique d’amélioration des matériaux métallique à chaque fois que ceux-ci doivent être
utilisés à l’état brut de laminage à chaud.
La métallurgie du laminage à chaud a permise une bonne compréhension, au moins
qualitative et descriptive, des phénomènes et permet d’ores et déjà d’obtenir des
caractéristique que l’on ne saurait obtenir par traitement thermique (cas des aciers C-Mn après
recuit de normalisation).
Les problèmes spécifique du laminage à chaud ainsi que ceux de l’aptitude au formage
(fongibilité) laissent ouvert un vaste champ d’investigation.
Partie II :
Etude
expérimental
CHAPITRE III
Résultats expérimentaux et
analyses.
Chapitre III Résultats expérimentaux et Analyse.
58
III.1.Introduction
L’expérience est un complément essentiel à l’étude théorique et représente l’argument
de toutes les questions du comportement mécaniques des aciers avant (ébauche) et après
(tube finis). Dans cette étape on a pu faire une série d’expérience (analyse chimique, traction,
Dureté et résilience) sur des éprouvettes plates. Les résultats sont enregistrés et commentés
convenablement. En parallèle une partie calcul additionnelle pour déterminer les paramètres
géométriques et mécaniques du processus d’étirage des tubes à chaud.
III.2. Paramètre de calcule
Les mécanismes mis en jeu dans le cas laminage et étirage à chaud des tubes. Quel que
soit le mécanisme prépondérant, le paramètre thermomécanique sur lequel des optimisations
sont possibles est la température. En effet, les taux de déformation, les vitesses de
déformation et les temps inter passes sont prise en compte par les producteurs de tuberie.
C’est également vrai pour la température dans le cas des aciers.
Les paramètres considérés pour le calcul du phénomène de l’étirage des tubes sont suivantes :
Le diamètre:
𝐷𝑖 = 𝑑𝑖 + 2𝑒𝑖 (III.1)
𝐷𝑓 = 𝑑𝑓 + 2𝑒𝑓 (III.2)
∆𝐷 = 𝐷𝑖 − 𝐷𝑓 = 𝑑𝑖 + 2𝑒𝑖 − 𝑑𝑓 + 2𝑒𝑓
∆𝐷 = 𝑑𝑖 − 𝑑𝑓 + 2(𝑒𝑖 − 𝑒𝑓) (III.3)
La variation des paramètres (longueur d’étirage Lp et en diamètre∆𝐷) dans le triangle 𝑀𝑁𝑂 :
Chapitre III Résultats expérimentaux et Analyse.
59
Figure III.1: Schéma de laminage d’un tube [60].
La longueur d’étirage (Lp) :
𝑅2 = 𝐿𝑝2 + (𝑅 − 𝑎)2 (III.4)
𝐿𝑃2 = 𝑅2 − (𝑅2 − 2𝑅𝑎 + 𝑎2)
𝐿𝑃2 = 2𝑅𝑎 − 𝑎2
Si a est petit par rapport à R, a2
<<< R :
𝐿𝑝 ≈ √[2𝑅𝑎]
𝐿𝑝 ≈ √𝑅∆𝐷 (III.5)
Avec
Coefficient de frottement :
𝜇 = 𝑡𝑎𝑛 𝛼
𝜇 =𝐿𝑝
[𝑅−∆𝐷]
2
Chapitre III Résultats expérimentaux et Analyse.
60
𝜇 =√𝑅∆𝐷[𝑅−∆𝐷]
2
𝜇 = √[∆𝐷
2] (III.6)
Le diamètre du cylindre = 275 mm
Le rayon(R) du cylindre :
𝑅 =𝐷−𝐷𝑓
2 (III.7)
Réduction total (A total) :
𝐴𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙 (%) =𝐷𝑖−𝐷𝑓
𝐷𝑖 100 (III.8)
L’ongle (
𝑡𝑎𝑛𝛼 =𝐹
𝑃𝑟=
𝜇𝑃𝑟
𝑃𝑟= 𝜇
𝜇 = 𝑡𝑎𝑛𝛼 = ∆𝐷
2
𝛼 = 𝑐𝑜𝑡𝑛𝑔𝛼 ∆𝐷
2 (III.9)
Pour laminage a Mondrian la contraint d’étirage est donné par la formule suivant [61]:
𝜎è𝑡𝑖𝑟𝑎𝑔𝑒 = 𝜎𝑒1+𝐵′
𝐵′ 1 −
𝐷𝑓
𝐷𝑖 𝐵′
(III.10)
Avec
𝐵′ =𝜇1+𝜇2
𝑡𝑛𝑔𝛼 −𝑡𝑛𝑔𝛽 (III.11)
μ1: coefficient de frottement enter tube et cylindre.
μ2 : coefficient de frottement enter tube et Mondrian.
Chapitre III Résultats expérimentaux et Analyse.
61
α : Angle entre cylindre-tube.
β : Angle entre mandrin-tube.
B’ : pour mandrin un mouvement
Si μ1= μ2 ⇒ B’=0
𝐷𝑑𝜎𝑒𝑡𝑖𝑟𝑎𝑔𝑒 + 𝜎𝑒𝑡𝑖𝑟𝑎𝑔𝑒 + 𝑝 𝑑𝐷 = 0
𝐷𝑑𝜎𝑒𝑡𝑖𝑟𝑎𝑔𝑒 + 𝜎𝑒𝑡𝑖𝑟𝑎𝑔𝑒 𝑑𝐷 = 0
Dans le cas où déformation homogène
𝜎𝑒𝑡𝑖𝑟𝑎𝑔𝑒 = 𝜎𝑒 𝑙𝑛𝐷𝑖
𝐷𝑓 (III.12 )
La force de frottement (FF):
𝐹𝐹 = 𝑃𝑟𝑡𝑎𝑛 𝛼 = 𝑃𝑟𝜇 (III.13)
La Force de l’étirage (F étirage):
𝐹 𝑒𝑡𝑖𝑟𝑎𝑔𝑒 = 𝐹 𝐹 + 𝑃 𝑟 (III.14)
La déformation de l’étirage (𝜀è𝑡𝑖𝑟𝑎𝑔𝑒 %):
𝜀è𝑡𝑖𝑟𝑎𝑔𝑒 (%) = ln(𝐴 + 1)100 (III.15)
Avec
𝐴(%) =(𝐷𝑓 − 𝐷𝑖)
𝐷𝑖100
Chapitre III Résultats expérimentaux et Analyse.
62
N° Cages Diamètre [mm] A total [%] ∆D [mm] R[mm] Tan α A %
1 [118,5-116,50] 2,4% 2,00 79,25 1,000 1,7%
2 [116,5-111,10] 8,8% 7,40 81,95 1,924 4,6%
3 [111.10-103,59] 17,6% 14,91 85,71 2,730 6,8%
4 [103.59-94,38] 28,5% 24,12 90,31 3,473 8,9%
5 [94.38-85,79] 38,7% 32,71 94,61 4,044 9,1%
6 [85.79-77,98] 48,0% 40,52 98,51 4,501 9,1%
7 [77.98.5-70,89] 56,3% 47,61 102,06 4,879 9,1%
8 [70.89-64,44] 64,0% 54,06 105,28 5,199 9,1%
9 [64.44-58,57] 70,9% 59,93 108,22 5,474 9,1%
10 [58.57-53,24] 77,2% 65,26 110,88 5,712 9,1%
11 [53.24-48,40] 83,0% 70,10 113,30 5,920 9,1%
12 [48.40-43,99] 88,2% 74,51 115,51 6,104 9,1%
13 [43.99-39,99] 92,9% 78,51 117,51 6,265 9,1%
14 [39.99-36,95] 96,5% 81,55 119,03 6,386 7,6%
15 [36.95-35,09] 98,7% 83,41 119,96 6,458 5,0%
16 [35.09-34,38] 99,6% 84,12 120,31 6,485 2,0%
17 [34.38-34,04] 100,0% 84,46 120,48 6,498 1,0%
Tableau III.1: Les paramètres d’étirage.
Chapitre III Résultats expérimentaux et Analyse.
63
N°
Cages
Diamètre [mm] Lp
[mm]
σ ètirage
[MPa] F [N] Pr [N] F étirage [N] [%]
1 [118,5-116,50] 12,590 5,107 56,318 56,318 112,637 1,674
2 [116,5-111,10] 24,626 19,345 410,383 213,348 623,730 6,057
3 [111.10-103,59] 35,747 40,342 1214,798 444,918 1659,716 11,851
4 [103.59-94,38] 46,672 68,275 2614,946 752,990 3367,936 18,527
5 [94.38-85,79] 55,628 96,903 4322,050 1068,721 5390,771 24,376
6 [85.79-77,98] 63,179 125,538 6231,923 1384,530 7616,453 29,412
7 [77.98-70,89] 69,705 154,135 8293,964 1699,918 9993,882 33,774
8 [70.89-64,44] 75,442 182,754 10478,892 2015,544 12494,436 37,583
9 [64.44-58,57] 80,532 211,407 12763,015 2331,558 15094,573 40,928
10 [58.57-53,24] 85,065 240,031 15121,757 2647,242 17768,999 43,872
11 [53.24-48,40] 89,120 268,624 17539,424 2962,588 20502,012 46,472
12 [48.40-43,99] 92,770 297,285 20012,076 3278,686 23290,762 48,783
13 [43.99-39,99] 96,049 325,885 22518,452 3594,107 26112,559 50,834
14 [39.99-36,95] 98,522 349,604 24620,689 3855,700 28476,389 52,365
15 [36.95-35,09] 100,027 365,099 26003,471 4026,589 30030,060 53,291
16 [35.09-34,38] 100,601 371,231 26552,530 4094,221 30646,751 53,642
17 [34.38-34,04] 100,875 374,213 26819,828 4127,104 30946,932 53,810
Tableau III.2: Lés paramètres mécaniques.
Chapitre III Résultats expérimentaux et Analyse.
64
Figure III.2:Force normale en fonction du taux de réduction totale.
Figure III.3:Force frottement en fonction du taux de réduction totale.
0.0000
5000.0000
10000.0000
15000.0000
20000.0000
25000.0000
30000.0000
35000.0000
0.0% 20.0% 40.0% 60.0% 80.0% 100.0% 120.0%
Forc
e N
orr
mal
e [
KN
]
Taux de reduction totale [%]
0.0000
5000.0000
10000.0000
15000.0000
20000.0000
25000.0000
30000.0000
35000.0000
0.0% 20.0% 40.0% 60.0% 80.0% 100.0% 120.0%
Forc
e d
e F
rott
em
en
t [K
N]
Taux de reduction Totale [%]
Chapitre III Résultats expérimentaux et Analyse.
65
Figure III.4:Force d’étirage en fonction du taux de réduction totale.
Figure III.5:Contrainte d’étirage en fonction du taux de réduction totale.
0.0000
5000.0000
10000.0000
15000.0000
20000.0000
25000.0000
30000.0000
35000.0000
0.0% 20.0% 40.0% 60.0% 80.0% 100.0% 120.0%
Forc
e d
'éti
rage
[K
N]
taux de rèduction totale [%]
0.000
50.000
100.000
150.000
200.000
250.000
300.000
350.000
400.000
0.0% 20.0% 40.0% 60.0% 80.0% 100.0% 120.0%
Co
ntr
ain
te d
'éti
rage
[M
Pa]
Taux de réduction [%]
Chapitre III Résultats expérimentaux et Analyse.
66
Figure III.6: Contrainte d’étirage en fonction du taux de déformation par chaque cage.
Le calcul des paramètres de laminage et d’étirage à chaux laisse apparaitre :
- Une évolution des forces normales en fonction des taux de réduction totale.
- Une évolution des forces tangentielle en fonction des taux de réduction totale.
- Une évolution des forces d’étirage en fonction des taux de réduction totale.
- Une évolution des contraintes d’étirage en fonction des taux de réduction totale.
- Une évolution des contraintes d’étirage en fonction du taux de déformation par chaque
cage.
III.3. Procédure expérimentales
III.3.1. Choix du métal de base
Le choix de métal de base le (E24-2 selon AFNOR) est motivé par deux raisons :
- A sa bonne soudabilité.
- sa résistance à la corrosion.
Un acier de construction générale, conçu pour les applications réclamant une très bonne
soudabilité.
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
0 50 100 150 200 250 300 350 400
contr
ainte
σ[M
Pa]
déformation ε[%]
Chapitre III Résultats expérimentaux et Analyse.
67
III.3.2. Analyse chimique de l’acier S235JR (E24-2)
L’analyse spectrale prend une part exceptionnelle à coté des examens mécaniques et
chimiques. En peut de temps, elle livre des informations sur l’échantillon en déterminant avec
certitude aussi bien les concentrations importantes en éléments d’alliages, que pour les petites
teneurs en impuretés indésirables. Elle est l’un des moyens les plus rationnels pour le contrôle
des nuances en usine.
Le tableau III.3 illustre les résultats de l’analyse chimique du métal de base choisi,
effectuée au l'entreprise de Anabib (TG) ENTTPP (Entreprise Nationale de Tuberie et de
Transformation des Produits Plats).
C% Si% Mn% P% S% AL%
0.10 0.03 0.37 0.008 0.011 0.052
Tableau III.3: Composition chimique du métal de base.
III.3.3. La métallographie
La métallographie est la science d'analyse et d'évaluation des structures internes des
matériaux. A ce jour, il s'agit de la méthode la plus répondue dans la recherche des matières
pour les scientifiques et les ingénieurs. Grâce à une procédure de tronçonnage, d'enrobage et
de polissage [62].
III.3.3.1. Découpage des éprouvettes
L’éprouvette est constituée soit par un tronçon de tube soit par une bande longitudinale
ou transversale découpée dans le tube et ayant l’épaisseur totale de la paroi du tube (figures
III.7) soit par une éprouvette de section circulaire usinée dans la paroi du tube. L’échantillon
découpé sur l’ébauche et sur le tube (après laminage) en mettre en considération
l’emplacement du cordon de soudure centré sur chaque échantillon et surtout de faire les
refroidir pendant l’opération du découpage par un émulsion spéciale afin d’éviter l’influence
de l’échauffement.
Chapitre III Résultats expérimentaux et Analyse.
68
Figure III.7: Machines de découpage de l'échantillon.
III.3.4 Essais mécaniques
III.3.4.1. Essai de traction
L’essai consiste à soumettre une éprouvette à un effort de traction jusqu’à rupture en
vue de déterminer les caractéristiques mécaniques du métal. Soumise à un effort croissant et
régulier de traction, l’éprouvette s’allonge uniformément jusqu’à une certaine valeur
caractéristique. Cette valeur où la charge appliquée demeure stationnaire est le point de limite
élastique.
Si la charge est supprimée, l’éprouvette revient approximativement à sa longueur
primitive.
Si la charge continue de s’accroître, L’allongement augmente et devient permanent, la
rupture intervient alors ; c’est le point de rupture.
Les caractéristiques mécaniques de la traction sont:
- La charge de rupture (Rm): C’est la caractéristique qui exprime la plus ou moins grande
résistance d’un matériau à se rompre.
𝑅𝑚 =𝐹𝑚
𝑆0 (III.16)
- Limite élastique (Re): C’est la caractéristique mécanique qui exprime la plus ou moins
grande facilité d’un matériau à s’allonger dans la phase élastique.
Chapitre III Résultats expérimentaux et Analyse.
69
𝑅𝑒 =𝐹𝑒
𝑆0 (III.17)
Section initiale.
𝑆0 = 𝑒0. 𝑙0 (III.18)
- L’allongement (A): C’est la valeur de l’allongement d’un matériau ramenée en % et
mesurée après rupture d’une éprouvette de traction.
Défirent de longueur:
∆𝐿 = 𝐿𝑓 − 𝐿0
𝜀(%) = 𝐴(%) =∆𝐿
𝐿0100 (III.19)
- La striction (Z): La striction est le phénomène d'étranglement de la partie calibrée de
l'éprouvette. La striction de la partie calibrée s'amorce lorsque la charge maximale de rupture
est atteinte (Fm sur la courbe ci-dessus). L'allongement de l'éprouvette augmente très
rapidement à ce moment jusqu'à la rupture de l'éprouvette de traction.
𝑍(%) =∆𝑆
𝑆0100 (III.20)
Section finale
𝑆𝑓 = 𝑒𝑓 . 𝑙𝑓 (III.21)
Pour notre cas; des tubes soudés le diagramme conventionnel de traction (figure III.8):
Figure III.8:Diagramme conventionnel de traction de l’acier E24-2.
Chapitre III Résultats expérimentaux et Analyse.
70
On distingue généralement deux domaines: un domaine élastique, et le domaine
plastique :
a- Domaine élastique : est représentée par la ligne OB, Il s’agit de la zone dans laquelle la
déformation est proportionnelle à la contrainte suivant la loi de Hooke. Dans ce domaine, on
peut admettre que le diagramme est linéaire sous forme d'une droite. La limite d’élasticité Re
correspond à la contrainte maximale qu’il est possible d’atteindre pour un comportement
uniquement élastique de l’éprouvette. La déformation spécifique correspondant à la limite
d’élasticité est notée εe ; (les déformations sont réversibles; c’est-à-dire que l’éprouvette
reprend sa longueur initiale lorsque la force appliquée est supprimée (σ = 0 et ε = 0).
Les déformations maximales pour lesquelles existe un comportement élastique sont
généralement faibles (pas plus de 1%).
b- Domaine plastique: est représentée par la ligne BC, ce n’est plus le cas, et cela permet de
définir la limite entre domaine élastique et domaine plastique, appelée limite d’élasticité, ou
encore seuil d’écoulement.
-Palier d’écoulement: Le palier d’écoulement, qui est une caractéristique propre aux
matériaux métallique, surtout visible pour les aciers non alliés à faible limite d’élasticité,
correspond à la zone dans laquelle le matériau se déforme sans augmentation de la contrainte.
Cette zone se situe juste après le domaine élastique. Si on relâche la force, la décharge se fait
élastiquement et le matériau, bien que revenant partiellement en place, conserve une
déformation permanente.
-Domaine d’écrouissage: Après le palier d’écoulement, il faut à nouveau augmenter la
sollicitation pour accroître la déformation. La limite supérieure de la zone d’écrouissage est
on tire de cet essai des caractéristiques mécaniques très importantes surtout:
La résistance à la rupture Rm; C’est la contrainte maximale obtenue avant d’atteindre
la rupture.
La phase de striction est représentée par la courbe entre Fm et D. La rupture de
l'éprouvette est représentée par la lettre D.
Chapitre III Résultats expérimentaux et Analyse.
71
Figure III.9:La machine et l’éprouvette normalisée de l’essai de traction.
Repère Symbole Désignation Unité
Unitéeeerrrrrruuuuuuuuuuuuuu
1 Li Longueur initial mm
2 Lf Longueur final mm
3 Li Largeur initial mm
4 lf Largeur final mm
5 ei Epaisseur initial mm
6 ef Epaisseur final mm
7 Si Aire de la section initiale mm2
8 Sf Aire de la section finale mm2
Tableau III.4: Symbole et désignation.
III.3.4.2. Essai de dureté
La dureté est la mesure de la résistance d’un matériau à la pénétration. Cette dernière est
fonction de plusieurs facteurs dont les principaux sont: la déformation élastique et plastique,
le frottement pénétrateur-surface indentée, la géométrie de pénétrateur, ses propriétés
mécaniques et la charge qui y est impliquée. La figure III.10. Résume les caractéristiques des
principales méthodes de mesure de la dureté utilisée: la dureté Brinell (HB), la dureté Vickers
(HV), les duretés Rockwell C et B (HRC et HRB). Bien que les valeurs de dureté soient
données sans dimensions, les duretés Brinell et Vickers, de par leur définition, sont
homogènes à des contraintes.
Chapitre III Résultats expérimentaux et Analyse.
72
Figure III.10: Diffèrent types de la dureté.
Figure III.11: La machin et échantillon normalisé d’essai de la dureté.
Chapitre III Résultats expérimentaux et Analyse.
73
III.3.4.2.1. Essai de dureté Vickers
Il consiste à imprimer dans le métal testé un pénétrateur en diamant de forme
géométrique pyramidal a base carrée, d’angle au sommet entre deux faces opposées de 136°,
sous l’action d’une force connue (figure III.12). On mesure la diagonale de l’empreinte carrée
laissée par le pénétrateur [63].
L’avantage d’un pénétrateur pyramidal (comme d’un pénétrateur conique) est quand on
fait varier la charge, on obtient des empreintes géométriquement semblables entre elles, donc
des valeurs identiques pour la dureté. Généralement la gamme des forces utilisables (5 à 100
kgf) permet d’appliquer cette méthode avec toutes les dimensions d’échantillons. En
choisissant la force donnant une empreinte telle que la diagonale d doit être inférieure aux
deux tiers de l’épaisseur [64].
Figure III.12: Principe de dureté Vickers [64].
Dans l'essai Vickers (Smith et Sandland 1925), une pyramide à base carrée en diamant
est utilisée comme pénétrateur. La dureté Vickers HV est définie par [65] :
𝐻𝑉 =0.189.𝐹
𝑑2 (III.22)
Tel que
𝑑 = 𝑑1 + 𝑑2
Chapitre III Résultats expérimentaux et Analyse.
74
F (N) : La charge appliquée au pénétrateur.
d (mm) : La diagonale moyenne de l’empreinte.
III.3.4.3.l’essai de micro dureté
III.3.4.3.1.Enrobage
L’enrobage (à froid ou à chaud) d'échantillon métallographique permet de limiter les
effets de bords pendant l’étape de polissage. La résine qui sera choisie sera adaptée à la dureté
du matériau à polir afin de rendre possible l’examen microscopique de l’échantillon.
III.3.4.3.2.Polissage
La première étape avant un test de dureté consiste à traiter l'échantillon de manière à
permettre une bonne visibilité des résultats. Ainsi, on commence par enrober l’échantillon,
puis on le polit. Pour cela, nous avons utilisé des papiers de verre d'un grain allant de 800 à
4000, afin de poncer les défauts initiaux du matériau. En effet, pour visualiser la marque que
le d’uromètre laisse dans le matériau, il est hautement préférable de ne pas avoir de rayures ou
d'impuretés qui pourraient fausser la lisibilité.
A l'issu de ce polissage, l'échantillon étudié ne présente plus de reliefs, et réfléchi la
lumière (même au microscope, le métal ne présente que peu de défauts), on a atteint le « poli
miroir » [62].
Figure.III.13: Polisseuse de finition.
Chapitre III Résultats expérimentaux et Analyse.
75
III.3.4.3.3. Attaque chimique
Les examens métallographiques nécessitent au préalable une attaque chimique
appropriée à chaque nuance pour mettre en évidence les structures. Cette opération donne une
différence de couleur entre les différentes phases, car elle est directement liée à la différence
de vitesse de réaction des constituants. Le réactif chimique utilisé pour notre acier (acier
faiblement allié) est le Nital 4 % (4 ml d’acide nitrique et 100 ml d’éthanol) une fois étalée sur
la surface de l’échantillon, un temps de maintien de 2 à 5 seconds est respecté; cette opération
doit être suivie d’un rinçage à l’eau distillée.
III.3.4.3.4. Principe
Cet essai consiste à mesurer l’empreinte faite dans une partie du dépôt. Il permet
d’estimer la résistance à l’usure. Les mesures des dépôts ont été effectuées sur des surfaces ou
des coupes polies. Elles ont été réalisées avec un indenteur de type Vickers. Des charges de
10gf ont été appliquées pendant 10 à 15 secondes. L’appareillage utilisé est un d’uromètre
(Micro Dur Krantkràmer revanson), équipé d’un pénétrateur diamant Vickers (figure III.14).
Figure III.14: D’uromètre Vickers.
Chapitre III Résultats expérimentaux et Analyse.
76
III.3.4.3.5. Microscope optique
Un microscope métallographique optique universel de type (ZEISS MC100) permet
l’observation des échantillons, avec un grandissement qui varie de 5 à 100.Ce microscope
s’accompagne d’une caméra .L’avantage de la microscopie optique, outre sa grande facilité
d’utilisation, est de permettre l’observation des surfaces, et des coupes transversales (Figure
III.15) [66].
Figure III.15: Microscope optique.
III.3.5.Essai de Résilience (K) (pour joint transversale)
La résilience d’un matériau est mesurée suivant un essai de tenue à un choc permettant
d’en apprécier le caractère de fragilité.
Résilience en U : Barreau unifié français (KCU). Eprouvette normalisée dont
l’amorce de rupture est en forme de U.
Résilience en V : Barreau suivant la méthode Charpy (KCV). Eprouvette
normalisée dont l’amorce de rupture est en forme de V.
Caractéristique mesurées Anciennes unités Nouvelles unités Conversion
KCU Kgf/cm2
J/cm2
1J/cm2 = 0 ,0102Kgf/cm
2
KCV Kgf/cm2
J/cm2
1J/cm2 = 0 ,0102Kgf/cm
2
Tableau III.5: Entaille des éprouvettes en U et V.
Chapitre III Résultats expérimentaux et Analyse.
77
Entaille en V =2mm Entaille en U =5mm
10x10 =0.80 cm2=S0 10x10 =0.50 cm
2=S0
10x7.5=0.60 cm2=S0 10x7.5 =0.375 cm
2=S0
10x6.7 =0.536 cm2=S0 10x6.7 =0.335cm
2=S0
10x5 =0.40 cm2=S0 10x5 =0.25 cm
2=S0
10x3.3 =0.264 cm2=S0 10x3.3=0.163 cm
2=S0
10x2.5 =0.20 cm2=S0 10x2.5 =0.125 cm
2=S0
Tableau III.6: Démontions des Les échantillons utilisés pour l’essai de résilience sont
d’entaille V et U.
III.3.5.1. Principe de l’essai
Figure III.16: Essai de résilience.
L’essai de résilience, effectué sur un appareil appelé mouton pendule ou mouton de
Charpy, mesure l’énergie consommée lors de la rupture forcée d’une éprouvette avec entaille.
Ceci se fait typiquement en mesurant l’aperte d’énergie d’un pendule qui est lâché en chute
libre et qui, sur son chemin, casse une éprouvette, cette perte d’énergie s’appelle « résilience »
d’un matériau. Elle est définie par :
𝐾𝑐𝑣 =𝑊
𝑆0 (III.23)
Chapitre III Résultats expérimentaux et Analyse.
78
La machine d'essai utilisée de capacité 300J.L'énergie de rupture en joule, de
l'éprouvette testée est lue directement sur le cardan de la machine.
Il s’agit d’un essai de flexion par choc sur une éprouvette entaillée standardisée .Cet
essai est également appelé essai Charpy ; l’éprouvette dans cet essai, est rompue en seul coup
par le mouton- pendule : la différence des hauteurs entre position initiale du mouton
pendulaire et sa position finale détermine le travail qui est égal à l’énergie nécessaire à la
rupture de l’éprouvette ; cette énergie est ainsi appelée résilience du matériau.
La figure III.17 montre une représentation schématique de cet essai de Charpy : la
hauteur initiale du mouton est indiquée par h1 et la hauteur finale par h2.Les dimensions
standardisées de l’éprouvette de résilience Charpy, sont indiquées sur la figure III.18.
Figure III.17 : Représentation schématique de l’essai de résilience.
.
Figure III.18: Dimensions standardises de l’éprouvette de résilience Charpy-V dimension
en (mm).
Chapitre III Résultats expérimentaux et Analyse.
79
Figure III.19: Essai de résilience Charpy (entaille en V) et position des appuis
Les échantillons utilisés pour l’essai de résilience sont d’entaille V [67].
III.4. Résultats expérimentaux des essais mécaniques
III.4.1. Résultat d’essais de traction
III.4.1.1.L’éprouvette de traction
Les éprouvettes utilisée sont des bandes plates à joint longitudinal découpée au niveau
du laboratoire contrôle qualité à (Anabib) El ma labiod-Tebessa . Deux types d’éprouvettes
acier E24 sont considérés.
- Avant laminage (avant recuit).
- Après laminage (après recuit).
Nous avons réalisé des essais de traction sur la machine de zwick / roell.
Cet essai à été exécute au niveau du labo central (TTS).
Du complexe sidérurgique d’ HADJAR -ANNABA. (Figure III.20 et III.21).
Chapitre III Résultats expérimentaux et Analyse.
80
Figure III.20 : Géométrie de l’éprouvette de traction.
Figure III.21: La machine d’essai de traction utilisé.
Chapitre III Résultats expérimentaux et Analyse.
81
Géométrie retenue avec les dimensions suivantes.
Si
(mm2)
ei
(mm)
li
(mm)
Li
(mm)
Type
éprouvette
100 2.5 40 100 1
Ebau
ch
e 100 2.5 40 100 2
100 2.5 40 100 3
104 2.6 40 100 11
Tube
fini
104 2.6 40 100 2
104 2.6 40 100 3
Tableau III.7: Données géométrique avant l’essai de Traction.
Tableau III.8:Données géométrique âpres l’essai de Traction.
Types
d’éprouvette
Rm
(N/mm2)
Re
(N/mm2)
A
[%] Z [%]
Ebau
che
1 419.5 370.8 14,80 49
2 439.4 378.7 16,67 52
3 417.9 366.4 18,75 52
Tube
Fin
i
1 379.4 306.2 24,00 73
2 349.3 301.1 25,00 70
3 367.4 303 26,00 75
Tableau III.9: Résultat d’essai de traction sur tube fini et matière première ébauche.
Sf
(mm2)
ef
(mm)
lf
(mm)
Lfu
(mm)
Type
éprouvette
51 1.5 34 114.8 1
Ebau
che
48 1.5 32 116.6 2
48 1.5 32 118.7 3
31 1 31 124 1
Tube
fini
34 1 34 125 2
29 1 29 126 3
Chapitre III Résultats expérimentaux et Analyse.
82
Figure III.22: Courbe de traction pour trois éprouvettes Ebauche.
Figure III.23: Courbe de traction pour trois éprouvettes Tube finis.
Notre acier E24-2 appartient à la famille des aciers de construction, dont les propriétés
mécaniques se caractérisent par leurs valeurs moyennes. Toute fois, on peut remarquer que les
courbes de traction présentent deux aspects:
- Le premier concernant le cas ébauche dont les valeurs de résistances sont plus importantes
(figures III.22).
Chapitre III Résultats expérimentaux et Analyse.
83
- La deuxième remarque concerne le cas finis, dont les valeurs sont bien baissées et la
ductilité reprend ses valeurs (figures III.23).
Figure III.24:Comparatif des contraintes maximales de traction R m avant et après laminage
à chaud.
Figure III.25:Comparatif des contraintes limites élastique de traction
Re avant et après laminage à chaud.
0
50
100
150
200
250
300
350
400
450
1 2 3
Rm
[M
Pa]
Eprouvette
Tube fini
Ebauche
0
50
100
150
200
250
300
350
400
1 2 3
Re
[M
Pa]
Eprouvette
Tune fini
Ebauche
Chapitre III Résultats expérimentaux et Analyse.
84
Figure III.26:Comparatif des Allongements A avant et après laminage à chaud.
Figure III.27: Comparatif des Striction Z avant et après laminage à chaud.
Comparaison des résultats obtenus pour des éprouvettes ébauche (avant recuit) et
Tube finis (après recuit)
Les résultats enregistrés dans le tableau (III.7 et III.8) des éprouvettes ébauchent
(avant recuit) et Tubes finis (après recuit), les remarques qu’on peut tirer sont:
0
5
10
15
20
25
30
1 2 3
A[ %
]
Numéro d'éprouvette
Tube Fini
Ebauche
0
10
20
30
40
50
60
70
80
1 2 3
Stri
ctio
n Z
[%
]
Eprouvettes
Tube Fini
Ebauche
Chapitre III Résultats expérimentaux et Analyse.
85
Pour les éprouvettes ébauches
- une augmentation des valeurs des Résistances à la rupture (Rm), (figure III.24).
- une augmentation des valeurs des limites d’élasticités (Re), (figure III.25).
- une diminution des valeurs des allongements à la rupture (A), (figure III.26).
- une diminution des valeurs des strictions (Z), (figure III.27).
Dans le cas finis (après recuit)
- une diminution des valeurs des Résistances à la rupture (Rm), (figure III.24).
- une diminution des valeurs des limites d’élasticités (Re), (figure III.25).
- une augmentation des valeurs des allongements à la rupture (A), (figure III.26).
- une diminution des valeurs Strictions (Z), (figure III.27).
Les histogrammes ci-dessous confirment les comparatifs en valeurs des deux cas ébauche et
finis.
- Dans le cas des éprouvettes Ebauche, Les propriétés de résistances (Rm et Re)
enregistrées dans le tableau III.9 sont plus importantes en valeurs par rapport aux
éprouvettes des tubes finis.
- Les comparatifs des propriétés de résistances à la rupture (Rm-ébauche et Rm-tube
finis) révèles généralement une augmentation en valeur pour le cas ébauche et une
diminution pour le cas tube finis (figures III.24).
- Les comparatifs des propriétés des limites d’élasticités (Re-ébauche et Re- tube finis)
nous donne des valeurs importantes pour le cas ébauche et une diminution pour le cas
tube finis (figures III.25).
- Dans le cas des éprouvettes Ebauche, les propriétés de ductilité (A et Z) enregistrées
dans tableau III.9 sont moins importantes en valeurs par rapport aux éprouvettes des
tubes finis. Les comparatifs des propriétés de ductilités (A-ébauche et A-tube finis) et
(Z-ébauche et Z-tube finis) révèles cette remarque prédite (figures III.26 et III.27).
Chapitre III Résultats expérimentaux et Analyse.
86
III.4.1.2. Effet de la température sur les propriétés mécaniques de l'acier
Quand on enlève la
température au
dessus de
20°C jusqu'à
La limite d'élasticité
diminue de (1)
Le module
d'élasticité
diminue de (1)
La longueur de
base augmente (1)
100 °C 7% 3,5% 0,10%
200 °C 16% 6% 0,21%
300 °C 26% 9% 0,36%
500 °C 38% 13% 0,51%
(1) Par rapport à sa valeur à 20°C
Tableau III.10. Evolution des performances mécaniques quand on élève la température de
l'acier [68].
Figure III.28 : Durcissent par écrouissage dans le cas ébauche.
Chapitre III Résultats expérimentaux et Analyse.
87
Figure III.29: Durcissent par écrouissage dans le cas tube fini.
Figure III.30: Effet de la température sur les propriétés mécaniques (ébauche).
0
50
100
150
200
250
300
350
400
450
0 1 2 3
Lim
ite
éla
stiq
ue
[MP
A]
Eprouvette
Ebauche
Tp = 20 °C
Tp = 100 °C
Tp = 200 °C
Tp = 300 °C
Tp = 400 °C
Chapitre III Résultats expérimentaux et Analyse.
88
Figure III.31: Effet de la température sur les propriétés mécaniques (tube fini).
Figure III.32: Effet de la température sur les densités de dislocation.
0
50
100
150
200
250
300
350
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5
Lim
ite
èla
stiq
ue
[MP
a]
Eprouvette
Tube fini
Tp=20°c
Tp=100°c
Tp=200°c
Tp=300°c
Tp=400°c
Chapitre III Résultats expérimentaux et Analyse.
89
III.4.2. Résultat d’essais de dureté
Nous avons réalisé des essais de dureté à une température ambiante avec l’appareil de
dureté HV, étalonnée et certifiée, au laboratoire de (T.G.T) sur des éprouvettes en acier E24
(tubes ébauches (avant laminage et recuit) et tubes finis (après laminage et recuit)) nous avons
obtenu les résultats suivants tableau III.11et tableau III.12, pour petite force à l’ordre de 10
kgf = 98.1Mpa.
Figure III.33: Echantillon avant et après enrobage et polissage.
Figure III.34: D’uromètre Vickers.
Chapitre III Résultats expérimentaux et Analyse.
90
Type
d’éprouvette
d1
(mm)
d2
(mm)
dm
(mm)
dm2
(mm2)
HV
(N/mm2)
Eb
au
che
1 0 ,3128 0 ,3345 0,3236 0,1047 177.0
2 0,3125 0,3329 0,3227 0 ,1041 178.0
3 0,3122 0 ,3343 0 ,3232 0,1045 177.4
4 0.3110 0.3350 0.3230 0.1043 177.7
5 0.3128 0.3345 0.3236 0.1047 177.0
Tableau III.11: Résultat d’essai de dureté sur matière première (ébauche).
Type
d’éprouvette
d1
(mm)
d2
(mm)
dm
(mm)
dm2
(mm2)
HV
(N/mm2)
Tu
be
Fin
i
1 0 ,3530 0 ,3548 0,3539 0,1252 148.0
2 0,3525 0,3530 0,3527 0 ,1244 149.0
3 0,3543 0 ,3550 0 ,3543 0,1255 147.7
4 0.3530 0.3548 0.3539 0.1252 148.0
5 0.3523 0.3546 0.3534 0.1249 148.4
Tableau III.12: Résultat d’essai de dureté sur tube fini.
(a)
(b)
Figure III.35: Profil d’empreinte de dureté Vickers pour l’échantillon ébauche (a) et
l’échantillon tube fini (b).
Chapitre III Résultats expérimentaux et Analyse.
91
Les courbes ci-dessous représentent respectivement la dureté, pour éprouvettes avant
recuit (Ebauche) (figure III.36), et après recuit (Finis) (figure III.37) et comparatif entre les
deux éprouvettes avant recuit (Ebauche) et après recuit (Finis) (figure III.38).
Figure III.36: Courbe d’essai de dureté pour cinq éprouvettes ébauche.
Figure III.37: Courbe d’essai de dureté pour cinq éprouvettes tube fini.
Chapitre III Résultats expérimentaux et Analyse.
92
Figure III.38:Comparatif des courbe de assai de dureté avant et après laminage à chaud.
Il faut noter réellement qu’on’ à réaliser un essai de dureté l’un classique sur d’uromètre
et la seconde micro dureté à micro pénétrateur Hv.
Figure III.39 : machine d’essai du Micro dureté avec résultat afficheur.
La force appliqué du essai de micro dureté Vickers est comprise entre
0.09807 ≤ F ≤1.961 (Kgf) symbole HV 0.01 à < HV 0.2.
Chapitre III Résultats expérimentaux et Analyse.
93
Type d’éprouvette HV (N/mm2)
Ebau
che
1 1774
2 178.0
3 177.0
4 177.7
5 177.0
Tube
Fin
i
1 147.8
2 149.0
3 148.0
4 148.3
5 148.1
Tableau III.13: Résultats des essais, Micro dureté pour les éprouvettes ébauches et tube
Fini.
(a)
(b)
Figure III.40: Profil d’empreinte de micro dureté Vickers pour l’échantillon ébauche (a)
et l’échantillon tube fini (b).
Chapitre III Résultats expérimentaux et Analyse.
94
Les courbes ci-dessous représentent respectivement la micro dureté, pour éprouvettes
avant recuit (Ebauche) (figure III.41), et après recuit (Finis) (figure III.42) et comparatif entre
les deux éprouvettes avant recuit (Ebauche) et après recuit (Finis) (figure III.43).
Figure III.41: Courbe d’essai de micro dureté pour cinq éprouvettes ébauche.
Figure III.42: Courbe d’essai de micro dureté pour cinq éprouvettes tube fini.
Chapitre III Résultats expérimentaux et Analyse.
95
Figure III.43: Comparatif des courbe de assai de micro dureté avant et après laminage à
chaud.
Les résultats obtenus pour les éprouvettes plates longitudinaux dans le cas considérés
(avant et après recuit),
Laissent apparaître, avant laminage à chaud (ébauche) (tableaux III.11) (tableaux
III.13).
-Une augmentation des valeurs des duretés HV (figure.III.36), (figure.III.41).
Par contre après laminage à chaud (tube finis) (tableaux III.12) (tableaux III.13).
- Une diminution des valeurs des duretés HV (figure III.37), (figure III.42).
- Dans le cas des éprouvettes Ebauche, Les propriétés de HV sont plus importantes en
valeurs par rapport aux éprouvettes des tubes finis (figure.III.38), (figure.III.43).
III.4.3. Résultat d’essai de résilience sur tube fini et matière première (ébauche)
Les éprouvettes utilisée sont des bandes plates à joint Transversal découpée au niveau
du laboratoire contrôle qualité à (Anabib) El ma labiod-Tebessa . Deux types d’éprouvettes
sont considérés.
Avant laminage (avant laminage et recuit)
Après laminage (après laminage et recuit)
Les essais sont exécuté du Cet essai à été exécute au niveau du laboratoire central (T.T.S)
Du complexe sidérurgique d’ HADJAR -ANNABA.
Chapitre III Résultats expérimentaux et Analyse.
96
Figure III.44: La machine et les échantillons (Avant et après) l’essai de résilience.
La ténacité de l’acier et de la soudure est vérifiée par les résultats de la lecture de l’énergie
déployée pour rompre les éprouvettes de résilience et du taux de ductilité du faciès de rupture. La
température d’essai est exigée par le client.
numéro Désignation Valeur Unité
Unitéeeerrrrrruuuuuuuuuuuuuu
1 Longueur 55 Mm
2 Largeur 10 Mm
3 Epaisseur 2.5 Mm
4 profondeur d’entaille 2 Mm
5 Angle d’entaille ≈45 ˚
6 Type d’éprouvette Charpy V -
7 section 0.2 Cm2
Tableau III.14: Désignation et dimensions de l’éprouvette résilience.
Chapitre III Résultats expérimentaux et Analyse.
97
Type d’éprouvette Kv (kg) KCV (joule/cm2) KCV moyenne
Ebauche
1 5.4 264.87 271
2 5.4 269.77
3 5.8 284.49
4 5.4 264.87
Tube
fini
1 5.0 245.25
237.892
2 4.8 235.44
3 4.6 225.63
4 5.0 245.25
Tableau III.15: Résultats des essais, résilience pour les éprouvettes ébauches et tube Fini.
Figure III.45: Courbe d’essai résilience avant laminage.
Chapitre III Résultats expérimentaux et Analyse.
98
Figure III.46: Courbe d’essai résilience après laminage.
Figure III.47:Comparatif des courbe de assai de résilience avant et après laminage à chaud.
La procédure de l’essai de résilience dit « Essai de flexion par choc sur éprouvette
Charpy » est décrite par la norme NF EN 10045-1. Il s’agit d’un essai de rupture par flexion
d’une éprouvette bi-appuyée, l’application de l’effort se faisant à mi-distance des appuis au
droit de l’entaille, il permet de mesurer l’énergie (désignée par le symbole KCV et exprimée
en Joule/Cm2) (le tableau III.15) absorbée par la rupture sur mouton-pendule de l’éprouvette
Chapitre III Résultats expérimentaux et Analyse.
99
entaillée (cette énergie n’est désormais plus rapportée à l’unité de surface de la section utile
de l’éprouvette).
Les résultats sont enregistrés dans le tableau III.15 et les courbes des figures III.45 et
figures III.46 et figures III.47 représentent Comparatif de la Résilience (KCV) des éprouvettes
(avant et après recuit),
Les résultats obtenus pour les éprouvettes dans les deux cas considérés (avant et après
recuit),
Laissent apparaître, avant laminage à chaud (ébauche) (tableaux III.15).
-Une augmentation des valeurs des Résilience (KCV) (figure III.45).
Par contre après laminage à chaud (tube finis) (tableaux III.15).
- Une diminution des valeurs des Résilience (KCV) (figure III.46).
Une augmentation de la résilience (KCV) au le cas ébauche (avant recuit) par rapport au le
cas tube finis (après recuit) (figure III.47).
III.5.Analyse des résultats
L’évolution des efforts de chargement en étirage à chaud, en termes de structure,
l’accroissement de la vitesse de déformation se traduit, à taux de déformation donné, par un
écrouissage global plus important et par un affinement plus prononcé des grains recristallisés
(voir figure III.2, III.3 et III.4).Nous venons de passer en revue l’effet des paramètres
thermomécaniques.
Pouvons avancer dans ce qui suit une analyse comparative de nos résultats:
Pour tous les échantillons (Ebauches et Finis); on remarque que les caractéristiques
mécaniques de résistance des ébauches (résistance à la rupture Rm , limite élastique Re et la
dureté et micro dureté HV) sont importantes et plus grandes (figures III.24, III.25,et III.36
,III.41 ) avec une diminution des propriétés de ductilité (A,Z et KCV) (figures III.26,III.27 et
III.45) par rapport au cas finis (figures III.24, III.25 et III.37, III.42) avec une augmente des
propriétés de ductilité ( figures III.26,III.27 et III.46).
Pour les profils de dureté Vickers (diamant) ; on peur caractériser que les pénétrations
sur moins importantes pour le cas ébauche (voir figure III.35.a) ce ci est explique pour la
résistance plus importante dans le cas ébauche c. a .d avant traitement thermique.
Chapitre III Résultats expérimentaux et Analyse.
100
Et plus importante pour le cas fini (voir figure III.35.b) ces résultats sont logiquement
car après le traitement thermique par recuit, la ductilité est restaurée.
Ceci peut s'expliquer par le processus de déformation au sens perpendiculaire de
laminage, qui entraîne le durcissement du métal.
-Avant que le tube prenne sa forme finale après soudage, l’acier subit des opérations de
formage progressif par le passage des feuillards entre les galets de formage, ces feuillards
sont courbés à froid, celles-ci engendrent des déformations plastiques dues au dépassement de
la limite d’élasticité de cet acier. Ces déformations ont pour conséquence un écrouissage du
métal ou durcissement par déformation.
De plus le chauffage des lèvres à coller du tube par induction et l’opération de formage
des bords qui s’ensuit, entrainent des concentrations des contraintes; le long des joints soudés
ce qui augmente la fragilité et cela se traduit par une détérioration des caractéristiques de
l’acier, ceci est concrétisé par une augmentation les propriétés de résistance (Re, Rm et HV) et
une diminution les propriétés de ductilité (A et KCV).
Les efforts et les contraintes d’étirages sont impérativement grands avec les taux de
réductions totales (voir figures III.2, III.3 et III.4). La variation des déformations élastiques
de tout matériau cristallin se produit par distorsion réversible de son réseau. Ce phénomène
a une amplitude limitée et, lorsque la déformation imposée excède une déformation critique –
la limite d’élasticité –, les mécanismes mis en jeu à l’échelle microscopique pour
accommoder la déformation macroscopique appliquée sont différents (fig. III.5, III.6). La
déformation se produit alors par ruptures et reconstructions des liaisons métalliques qui
assurent la continuité du réseau cristallin, phénomènes nécessitant en théorie une énergie
considérable. Fort heureusement, les réseaux cristallins sont « imparfaits », c’est-à-dire
qu’ils contiennent des défauts d’agencement des atomes, les dislocations. La présence de ces
défauts – dits linéaires – et leur déplacement suivant des plans privilégiés vont permettre de
réaliser les ruptures et reconstructions des liaisons, non pas simultanément mais de façon
discrète, réduisant ainsi de façon considérable l’énergie à mettre en œuvre. Dans un matériau
métallique non soumis à une quelconque déformation (à l’équilibre), la densité de ces défauts
est déjà importante (ρ = 1010
à 1011
dislocations/m2 à température ambiante). Donc L’effet de
l’écrouissage est d’accroître les propriétés de résistances (Durcissement). Ceci est indiqué par
la formule ci-dessous (III.24) et enregistré dans le cas ébauche par la figure (III.28) [68], et
Chapitre III Résultats expérimentaux et Analyse.
101
dans le second cas c.à.d. le tube fini par la figure (III.29). La limite d’élasticité, la résistance à
la rupture et la dureté La formule de durcissement par écrouissage est la suivante:
𝜎𝜌 = 0.38𝜇𝑏√𝜌𝑑 ≈ 7.34. 10−6√𝜌𝑑 (III.24)
𝜌d a densité de dislocation ; μ, coefficient de Lamé ; d, vecteur de Burgers.
Néanmoins, leur nombre va rapidement croître avec la déformation plastique conduisant
au durcissement de l’acier ; c’est le phénomène d’écrouissage (voir figure.III.28 et III.29). On
imagine bien que ce mécanisme a des limites, ne serait-ce que pour assurer la solidarité du
réseau cristallographique.
À la technique des traitements thermiques par recuit ce mécanismes conduit à
l’élimination (dislocations) et donc à l’adoucissement du matériau ; ces mécanismes ont
pour noms restauration et recristallisation. Cette restauration produit généralement un
effacement partiel ou total de l’écrouissage accumulé par la déformation). Donc après
l’opération de recuit et afin de conférer la meilleure ductilité possible, l’acier récupère ses
propriétés adéquates presque de références. Par contre la croissance de l’allongement et la
résilience permettent le retour du phénomène de ductilité.
En résumant, le terme de restauration. Désigne les phénomènes de réarrangements
thermiquement activés au niveau de la microstructure (dislocation notamment), qui s’opèrent
en présent de traitement thermique de recuit.
𝐿𝑜𝑔𝜌𝐷 = 9.2840 +6880.73
𝑇+
1780360
𝑇2 (III.25)
Les traitements de relaxation à pour but de libérer les tensions internes (contraintes
résiduelles) bloquées dans le tube soudé et restaurer les caractéristiques mécaniques
appropriées: (le terme de restauration désigne les phénomènes de réarrangements
thermiquement activés au niveau de la microstructure -dislocations- qui s’opèrent en présence
de traitements thermiques de recuit. La formule (III.25) [68] et les figures (III. 30 et III.31)
expliquent exactement ce phénomène recuit de restauration.
Chapitre III Résultats expérimentaux et Analyse.
102
III.6.Conclusion du chapitre
La phase de mise en forme – le laminage et étirage– est l’obtention de caractéristiques
géométriques données. Dans cette partie, un premier stade de calcule nous a permet de
calculer les taux des déformations, des réductions et les forces (normales, tangentielles et
d’étirage) pour chaque cage et totale. Un second stade consacré à des essais expérimentaux
(traction, dureté et résilience). Cette partie est clôturée par l’analyse des résultats obtenus.
Conclusion Général
105
CONCLUSION GÉNÉRALE
Le laminage proprement dit n’est qu’une succession de déformations (les passes) qui
vont engendrer un écrouissage du métal et de temps d’attente pendant lesquels la structure de
l’acier pourra évoluer. Nous allons, dans un premier temps, décrire le phénomène
d’écrouissage ainsi que les différents mécanismes mis en jeu pour « combattre » cet état hors
équilibre qu’il constitue.
Métallurgiquement, le réchauffage des aciers au carbone nous donne trois objectifs
principaux. Le premier, d’ordre mécanique, est simplement de porter le tube en acier à une
température suffisante pour diminuer les efforts de formage, accroître la ductilité de l’acier de
façon à pouvoir lui appliquer des déformations importantes. Le second objectif, qui est plutôt
une conséquence favorable du premier pour effacer partiellement la structure très grossière
issue de la solidification de tube ébauche et de réduire les gradients de composition dus au
phénomène de ségrégation.
Pour certains matériaux, la restauration n’est pas suffisamment efficace en termes
d’élimination de l’écrouissage. L’adoucissement produit alors par la germination et la
croissance de nouveaux grains qui entraînent une élimination beaucoup plus rapide des
dislocations. Les grains écrouis, fortement « allongés », sont peu à peu remplacés par des
nouveaux grains équiaxes. Qu’il s’agisse de recristallisation ou de transformation
allotropique, les sites préférentiels de germination des nouveaux grains métallurgiques sont
les joints de grains.
Une bonne connaissance du processus permet de calculer avec plus de précision pour la
maîtriser du formage à chaud (laminage). Nous concluons que cette étude est bénéfique en
matière de calcul et en expérience et riche en informations de thermoformage.
Références
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