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    II – Intégration, conflit, changement social

    Thème 213 – Une crise des instances d’intégration ?

    Sociologie

    Acquis de première : Socialisation, capitalocial, sociabilité, anomie, désaffiliation,isqualification, réseaux sociaux

    Notions : Solidarité mécanique/organique,ohésion sociale

    2.1 - Quels liens sociaux dans les sociétés o s!a""irme le#rimat de l’indi$idu ?

     

    %ntroduction &e malaise na!t dans l"éclatement du modèle d"intégration# Nous ressentons encore da$antage en période decrise les effets de la crise de la société salariale a$ec un ch%mage éle$é qui ne faiblit pas# e s&stèmereposait sur un emploi stable garantissant l'accès ( la protection sociale# )out cela est détricoté depuis

     plusieurs décennies, mais trou$e une exacerbation particulière en période de crise# e modèle familial est lui

    aussi en crise : les familles sont fragilisées et craignent de ne plus *tre ( la hauteur, notamment pour l"éducation de leurs enfants# Nous assistons depuis une di+aine d"années ( une augmentation considérable des placements de mineurs issus de familles précarisées# es ruptures conugales et familiales sont nombreuseset expliquent en partie le sentiment d'isolement dont souffrent de nombreuses personnes# -nfin, l'autorité del'-tat est de plus en plus contestée et les institutions qui sont censées garantir la cohésion sont fragilisées#.es trois facteurs se combinent d"autant plus fortement que nous sommes dans un contexte de criseéconomique# e modèle d"intégration n"est plus un hori+on auquel on peut se référer#Source : Serge augam : 01n sentiment de délitement de la société, '2bs, 34/55/3654#7uestions:

    5# 7uelles étaient les principales instances d'intégration lors des 46 8lorieuses 93# ourquoi peuton parler de crise des instances d'intégration 9 euton parler de cumul de crises 9

    Su'ets &

    5# 'é$olution de la famille remetelle en cause son r%le d'instance d'intégration sociale 93# 'é$olution de l'école remetelle en cause son r%le d'instance d'intégration sociale 94# 'é$olution du tra$ail remetelle en cause son r%le d'instance d'intégration sociale 9

    (ro)lémati*ue & a crise des instances traditionnelles conduit ( l'in$ention de nou$eaux modèlesd'intégration, générant de nou$eaux liens sociaux

    (lan & e modèle traditionnel d'intégration est en crise, mais de nou$elles formes apparaissent

    I# 1ne instance qui fa$orisait l'intégrationA# 1ne instance de socialisation;# .réatrice de lien social 

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    +onsignes &

    .hoisir un suet >obiliser les connaissances tirées du cours que $ous intégrere+ dans le plan Articuler ces connaissances aux informations sélectionnées les informations tirées du dossier

    documentaire

    ,ossier documentaire

    Su'et 1 & ’é$olution de la "amille remet-elle en cause son rle d’instance d’intégration sociale ?

    =ocument 5 :a famille transmet ( l"enfant, dès son plus eune ?ge, le langage et les codes sociaux les plus élémentaires @apprendre( manger correctement B par exempleC, mais aussi les $aleurs et les normes qui l"aideront ensuite ( dé$elopper desrelations sociales# -lle oue donc un r%le important dans la socialisation# >ais elle transmet aussi bien d"autres choses :du patrimoine économique, culturel, et des liens affectifs qui, en retour, participent aussi de la socialisation desindi$idus###Source: Damille et socialisation, Sciences humaines

    =ocument 3 :es transformations de la famille découleraient du primat de l'affection et de l'autonomisation des acteurs# 'indi$iduétant de plus en plus attaché ( la qualité des relations interpersonnelles, le fonctionnement familial é$oluerait $ersda$antage de ps&chologisation B# 'épanouissement de soi de$iendrait l'obectif de chacun et la $ie familiale seraitau ser$ice de l'identité personnelle# -n somme, l'indi$idu luim*me s'autonomiserait par rapport ( la famille, ce quicorrespond bien ( la poursuite du processus décrit par =urEheim# -n conduisant ( la re$endication de l'autonomie personnelle, l'indi$idualisme rendrait ainsi le lien familial plus précaire, plus instable, et par l( m*me, l'unité familiale plus soumise au contr%le étatique# @FC'inspiration durEheimienne est tout aussi présente dans la thèse de la désinstitutionalisation familiale, dont la première formulation est celle de

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    financière qui se fragilise, selon O5K des sondés# rès de 36K déclarent puiser dans leur épargne pour $enir en aide (leurs proches# lus contraignant encore, TK disent de$oir faire des heures supplémentaires ou prendre un tra$ailcomplémentaire @4KC# .ertains ont m*me d emprunter @OKC pour faire face ( la situation# a solidarité de proximiténe se fait pas sans impact sur l"engagement associatif: O6K déclarent a$oir diminué ou supprimé les dons auxfondations ou 2N8#7uant ( l"habitat solidaire, le retour aux temps anciens oU quatre générations $i$aient parfois sous le m*me toit n"est pas si improbable, si l"on se fie aux déclarations d"intention# OJK des Dranais seraient pr*ts ( $i$re a$ec leurs parents,$oire leurs grandsparents, selon le sondage ;QA.etelem#

    Source : = de >alle$oVe, Dace ( la crise, la famille se ré$èle solidaire, e Digaro, O/6/365O=ocument M :

    Source : .ouples et familles Insee

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    =ocument T :='autres preu$es du parcours d'intégration peu$ent se lire ailleurs, comme dans les mariages mixtes quiconcernent T K des fils de migrants et 3 K des filles, ou encore dans la descendance des deuxièmesgénérations, équi$alente ( celle des femmes de la population maoritaire ( O6 ans#

    Source :  /ar0line aumard, -mploi, école : les réussites et les blocages de l'intégration en Drance, e>onde X 6J#65#365

    http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/troisieme-groupe/lire/http://www.lemonde.fr/journaliste/maryline-baumard/http://www.lemonde.fr/journaliste/maryline-baumard/http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/troisieme-groupe/lire/http://www.lemonde.fr/journaliste/maryline-baumard/

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    =ocument J :

    Source : .ouples et familles Insee

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    Su'et 2 & ’é$olution de l’école remet-elle en cause son rle d’instance d’intégration

    sociale ?

    =ocument 5 :-n Drance, l"école a construit le modèle national, ce qui est tout ( fait original# "école républicaine a installé la culturenationale, uni$erselle et libératrice# -lle a contribué ( l"idée que le tra$ail et le mérite constituaient le mode le pluslégitime de mobilité sociale, de progression# -t l"école a été perue comme le facteur d"homogénéité face ( la di$ersitédes classes sociales, des religions et des singularités# .ela a bien fonctionné usque dans les années 5Y6, quand ledé$eloppement de l"école était en harmonie a$ec celui de l"économie# 7uand la production de dipl%mes et dequalifications était ( peu près adaptée au dé$eloppement des emplois# 7uand nous pensions que notre modèle culturel bénéficiait d"une formidable légitimité# 7uand, enfin, la Drance se $i$ait comme un grand pa&s, ma!tre de son destin et porteur d"une grande culture# >aintenant, ce modèle est en grande crise# Il & a un décrochage des qualifications d"a$ecles emplois# Auourd"hui, la massification et l"allongement des études ont fait monter le ni$eau des exigences desfamilles et des élè$es, et généré des espérances déues# .ela s"est $u a$ec le $ote sur le référendum, dimanche# Gusqu"( bac Z 3, les gens ont $oté non et seulement ( partir de ce ni$eau oui# Il faut a$oir atteint ce ni$eau pour a$oir unsentiment de rentabilité sociale, d"utilité des études# a massification n"a pas réduit les inégalités de$ant l"école# Il &a$ait un formidable espoir d"égalité qui a été déu# es élites ont un recrutement social de plus en plus fermé ethomogène, et les élè$es en échec $iennent du m*me en$ironnement social# -n fait, on a réussi techniquement la

    massification et, pendant trente ans, on a réduit les inégalités# =epuis une di+aine d"années, on a atteint un seuil et l"onse retrou$e auourd"hui dans un processus qui cristallise les inégalités# )oute une partie de la population scolaire n"&croit plus, d"oU le décrochage, sans compter une forme de ressentiment et de $iolence# es gamins disent : 0Qous nousa$e+ intégrés pour mieux nous reléguer#0 e deuxième élément, c"est le dé$eloppement du marché scolaire, tant dansle pri$é que dans le public# es familles se comportent en usagers éclairés#Source : Dranois =ubet, e >onde, 4 uin 366M

    =ocument 3:=epuis longtemps, partout en -urope, les politiques éducati$es s"accordent sur la promotion de l"égalité des chancesainsi que sur l"importance de doter un maximum de eunes des compétences nécessaires pour s"intégrer socialement et professionnellement dans la société# "école se $oit donc assigner deux missions complémentaires : d"une part, elledoit offrir ( tous les indi$idus l"opportunité de ma!triser un ensemble de compétences et/ou de connaissances ugées

    indispensables, d"autre part, elle se doit de prendre en considération le fait que la $ie en société implique unedifférenciation des fonctions assumées par les différents indi$idus# ."est ce qu"on appelle les fonctions d"intégration etde différenciation de l"école, la première étant plus t&piquement celle d"une école dite de base, et la seconde celle d"uneécole dite de spécialisation#artout en -urope, l"école primaire, c"est(dire le premier ni$eau d"enseignement, pri$ilégie la fonction d"intégration :tous les établissements scolaires offrent le m*me programme et le m*me contenu de formation ( tous les enfants#Autre caractéristique commune ( tous les s&stèmes éducatifs européens : l"?ge de l"enseignement obligatoire, 5M5ans, qui englobe donc en tout ou en partie l"enseignement secondaire# 2n obser$e par ailleurs que près de J6 K des eunes -uropéens continuent leurs études audel( de l"obligation scolaire et en 3666, TM K des -uropéens ?gés de 36ans a$aient ache$é a$ec succès l"enseignement secondaire supérieur #>ais comment gérer la di$ersité naturelle des élè$es 9 .omment l"école doitelle affronter les multiples différencesentre les enfants, qu"elles soient de genre, socioéconomiques, culturelles, linguistiques parfois, ou, ce qui est le point le

     plus crucial, de ni$eau scolaire 9 =oiton conser$er l"hétérogénéité des indi$idus au sein du milieu scolaire, enmélangeant donc aléatoirement les élè$es d"un m*me ?ge au sein d"une classe 9 2u doiton au contraire organiser etcontraindre l"homogénéité des groupes, afin d"obtenir des classes oU tous les élè$es ont un ni$eau scolaire semblable,en imposant le redoublement ( celui qui n"a pas atteint le ni$eau donné, ou en l"orientant $ers des filières différentes@générales, professionnelles ou techniquesC 9Source :  >arcel .raha& et Arlette =elhaxhe "école obligatoire en -urope, des conceptions di$ergentes, Scienceshumaines  6Y/55/3656

    =ocument 4:Se demander si l'école peut réduire les inégalités a quelque chose d'incongru# .'est l'une des fonctions principales del'école de la

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    Drance, dans la mesure oU l'expérience professionnelle est moins prise en compte qu'ailleurs par les emplo&eurs# our ne rien arranger, la formation continue bénéficie en priorité ( ceux qui ont dé( une bonne formation initiale, limitantencore les chances de réduction des écarts#a $aleur donnée au dipl%me n'est pas cependant le seul élément discriminant : d'autres facteurs limitent le r%le del'école quand il s'agit de déterminer les positions sociales# 7ue ce soit pour décrocher un stage, des informations sur les professions, $oire des coups de pouce plus ou moins explicites pour obtenir tel ou tel emploi, l'influence du milieusocial familial est grande#a dégradation du marché du tra$ail aggra$e les choses# a capacité ( répartir plus équitablement les positions

    sociales est d'autant plus facile que l'on se trou$e dans une période d'expansion de l'emploi qualifié# a mobilitésociale ascendante des années 6 et J6 correspond d'abord ( une période de forte progression des effectifs de cadresmo&ens et supérieurs# >ais ce mou$ement s'est tari : le nombre de cadres s'accro!t désormais moins $itea hausse du ch%mage a entra!né dans son sillage une montée de la pau$reté, qui frappe notamment les famillesmonoparentales# .e qui place les enfants des familles les plus démunies dans des conditions d'études délicates#.omme l'ont montré =ominique 8oux et -ric >aurin, le surpeuplement des logements influence significati$ement leni$eau scolaire# 1ne étude de l'Insee montre que, quand on écarte tous les autres facteurs qui influencent les études,les enfants dont les parents ont connu la précarité professionnelle ont de moins bons résultats que les autres#es mieux armés sont ceux dont les parents connaissent le fonctionnement du s&stème, pour les guider dans leurschoix d'orientation ou les soutenir dans leurs études, financièrement ou par le biais d'acti$ités et d'aide aux de$oirs#.omme l'indique une étude de l'Insee, J6 K des mères qui n'ont pas de dipl%me s'estiment dépassées pour aider leursenfants dans leurs études au collège, contre 3 K pour les dipl%mées de l'enseignement supérieur#

    a montée des inégalités se traduit de plus par une ségrégation spatiale croissante : l'écart entre quartiers riches etquartiers pau$res se creuse# =es +ones entières marquées par une forte dégradation du b?ti et des ni$eaux très éle$ésde ch%mage émergent# =u coup, les plus défa$orisés étudient de plus en plus sou$ent a$ec d'autres enfantsdéfa$orisés### 2r la mixité sociale ( l'école est une des conditions pour qu'elle puisse contribuer ( la réduction desinégalités#'école ne peut pas, ( elle seule, a$oir une influence sur tous ces facteurs, créer de l'emploi ou réduire la ségrégationurbaine# Il lui reste pourtant des mo&ens pour lutter contre les inégalités# >algré la crise, l'élé$ation du ni$eau scolairede l'ensemble de la population s'est poursui$ie au cours des années J6 et Y6# -lle a profité aussi aux plus démunis#A$ant 5Y6, moins d'un dixième des enfants atteignaient le bac, contre plus de T6 K auourd'hui# -ntre lesgénérations d'enfants d'ou$riers nées entre 5YO et 5YJ et celles nées entre 5YTY et 5YJ5, le pourcentage de bacheliers est passé de 36 K ( plus de O6 K# 2n compte moins de 55 K d'enfants d'ou$riers ( l'uni$ersité, tous c&clesconfondus, mais ils en étaient quasiment absents il & a quelques décennies# Il suffit de s'imaginer quelles seraient les

    conséquences en matière d'inégalités sociales d'une école entièrement pa&ante pour comprendre l'impact de l'écolegratuite dans les sociétés modernes#a démocratisation de l'école au cours de la seconde moitié du \\e siècle est incontestable# >ais les inégalitésdoi$ent aussi s'obser$er de faon relati$e : les enfants du haut de l'échelle sociale ont, eux aussi, bénéficié dumou$ement d'expansion du tra$ail qualifié# a signification du bac auourd'hui ou m*me de certains dipl%mesuni$ersitaires en termes d'accès ( tel ou tel ni$eau de la hiérarchie sociale a elle aussi beaucoup changé depuiscinquante ans# our une bonne part, les inégalités se sont déplacées $ers le haut#es spécialistes de la question parlent de démocratisation ségrégati$e B pour caractériser ce phénomène#'instauration des +ones d'éducation prioritaires @]-C, en 5YJ3, $isait ( compenser ces inégalités croissantes enaccordant da$antage de mo&ens aux établissements scolaires situés dans certaines +ones difficiles# es mo&ens étaientcependant limités et les gou$ernements successifs n'ont pas fait grandchose depuis pour accro!tre les chances desenfants des milieux les plus défa$orisés# e budget supplémentaire alloué ( l'enseignement prioritaire ne représente eneffet touours que 6,M K des dépenses du ministère de l'-ducation nationale# Insuffisant pour créer la différence, etnotamment réduire la taille des classes de faon suffisamment sensible pour obtenir des effets sur les résultatsscolaires des enfants#Source :ouis >aurin, 'école peutelle réduire les inégalités sociales 9 '2bser$atoire des inégalités,54 décembre 3654

    =ocument O :Si l'on considère la deuxième génération, les 5J4M ans qui ont sui$i toute leur scolarité en Drance, on constate que lesfilles sont tout autant bachelières que les eunes femmes de la population générale, et parfois m*me plus nombreusesselon leur pa&s d'origine# « Alors que 6 ! des filles de la "o"ulation ma#oritaire o$tiennent un $ac, "r%s de &0 ! des

     filles de C'inois, (0 ! des #eunes filles a)ant des "arents cam$od*iens, laotiens ou du vietnamiens décroc'ent un

    $ac + comme 6 ! des filles de "arents ori*inaires de -uinée », se réouit ># ;eauchemin# )outefois, la part des bachelières est bien plus faible parmi celles dont les parents sont $enus de )urquie @4J KC ou d'Algérie @M5 KC#=e manière générale, les résultats sont nettement moins bons pour les garons# Si MY K des garons de la populationmaoritaire sont bacheliers, seuls OJ K des enfants d'immigrés réussissent ce dipl%me – 3 K seulement pour les parents originaires de )urquie, O6 K pour l'Afrique sahélienne ou O5 K pour l'Algérie#

    http://www.inegalites.fr/spip.php?article531http://www.inegalites.fr/spip.php?article531http://www.lemonde.fr/bac-lycee/http://www.lemonde.fr/guinee/http://www.lemonde.fr/algerie/http://www.lemonde.fr/algerie/http://www.inegalites.fr/spip.php?article531http://www.inegalites.fr/spip.php?article531http://www.lemonde.fr/bac-lycee/http://www.lemonde.fr/guinee/http://www.lemonde.fr/algerie/

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    8lobalement, MM K des descendants d'immigrés @ou immigrés arri$és a$ant ansC qui sont auourd'hui bacheliers# .equi place les deuxième génération, filles et garons confondus, ( T points des adolescents du groupe maoritaire, pourl'obtention de ce dipl%me tellement s&mbolique#

    Source :  /ar0line aumard, -mploi, école : les réussites et les blocages de l'intégration en Drance, e>onde X 6J#65#365

    =ocument M:Après les attentats des T, J et Y an$ier 365M qui ont frappé notre Nation, >anuel Qalls et Naat Qallaud;elEacem ont

    http://www.lemonde.fr/journaliste/maryline-baumard/http://www.lemonde.fr/journaliste/maryline-baumard/http://www.lemonde.fr/journaliste/maryline-baumard/

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    annoncé, le 33 an$ier, de nou$elles mesures pour mettre la la[cité et la transmission des $aleurs républicaines au cRur de la mobilisation de l'Wcole#'Wcole est un ré$élateur des tensions qui tra$ersent la société franaise et des inégalités qui la marquent# esdiscriminations, l'écart entre les $aleurs affichées et les réalités $écues, les replis identitaires ont entamé l'ambitiond'égalité et de fraternité portée par l'Wcole# Après les attentats qui ont $isé le cRur de nos $aleurs, le r%le de l'Wcoleest et sera réaffirmé pour répondre au défi républicain de faire $i$re la la[cité#0 Au fil des années, notre .cole a dévié de son ca", elle re"roduit les iné*alités alors qu/elle devrait les casser 0, arappelé >anuel Qalls eudi 33 an$ier# a loi de refondation de l"Wcole du J uillet 3654 $ise ( lui redonner les mo&ens

    de son action : 6 666 enseignants de plus sur l'ensemble du quinquennat, leur formation renforcée gr?ce ( la créationdes Wcoles supérieures du professorat et de l"éducation @-S-C# Afin de permettre ( l"Wcole de retrou$er sa mission, Naat Qallaud;elEacem a présenté un ensemble de mesures pour une grande mobilisation de l"Wcole pour les $aleursde la

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    =ocument T :

    Source : "état de l"Wcole : "état de l"Wcole , no$embre 365M

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    Su'et 3 - 1.  ’é$olution du tra$ail remet-elle en cause son rle d’instance d’intégration

    sociale ?

    =ocument 5 :a dimension rémunératrice du tra$ail est probablement première, tant les indi$idus aspirent ( uneindépendance économique, qui permet ( la fois d'apporter une sécurité face aux aléas du présent et d'en$isager l'a$enir a$ec sérénité# @FC

    )out tra$ail mérite salaire B# .et adage rappelle ( quel point la fonction rémunératrice du tra$ail estimportante dans nos sociétés# Il n'en a pas touours été ainsi# =ans l'Antiquité puis dans les sociétés médié$ales, letra$ail, pour la plupart des indi$idus, n'est pas distingué des autres temps de la $ie quotidienne et ne fait pasl'obet d'une rémunération parce qu'il n'appartient pas au tra$ailleur @escla$age puis ser$ageC# @FC.e modèle de l'emploi s'est renforcé au \\ siècle, en particulier durant les )rente 8lorieuses# _ cetteépoque, la rémunération du tra$ail a incorporé de nombreux déterminants collectifs, en particulier dans les modèles bismarcEiens de protection sociale oU le tra$ail est le support des droits sociaux# Audel( du salaire, c'est donc bien pour l'emploi et l'ensemble des droits associés que l'indi$idu peut souhaiter tra$ailler# @FCe tra$ail est aussi un espace d'intégration sociale, par les échanges formels et informels a$ec les collègues,les fournisseurs ou les clients# Signe extérieur d'identité sociale, cette dimension est donc aussi un élément de la$olonté des indi$idus de tra$ailler# -lle était forte lorsque le tra$ailleur n'était qu'un élément de la communauté (laquelle il appartenait# @FCAudel( de l'entreprise, la dimension sociale prend la forme de la construction des identités professionnelles,qui participent de la place des indi$idus dans la société# =é( présente dans l'artisanat et le commerce dès le>o&en `ge ( tra$ers les corporations et les guildes, cette dimension sociale constitue aussi une source desolidarité et d'entraide# @FC Si certaines identités ou$rières se sont affaiblies, cette dimension du tra$ail comme participation ( la $ie sociale de l'entreprise et de la société n'a pas disparu auourd'hui # es Dranais & demeurentsensibles, eux qui plébiscitent régulièrement dans les enqu*tes la recherche d'une bonne ambiance au tra$ail B# Ilsattendent beaucoup du tra$ail pour remplir cette fonction d'intégration sociale, alors m*me qu'ils souhaitentréduire la sphère du tra$ail pour pou$oir s'épanouir en dehors# .'est ce que =ominique >éda nomme leparadoxe franais B# @FCAuourd'hui, ce modèle conser$e une forte assise, mais il n'est plus l'unique modèle# =ans une économie largementmondialisée, oU l'entreprise industrielle a reculé au profit de l'entreprise de ser$ice et oU le ch%mage fait partie

    intégrante de la société, de nombreuses composantes du lien tra$ail/rémunération sont modifiées# 'existence deminima sociaux @m*me si l'écart a$ec les re$enus du tra$ail s'est plut%t accru au cours de la dernière décennieC etd'éléments de protection sociale assis da$antage sur la cito&enneté que sur le tra$ail peut atténuer cette relationutilitariste au tra$ail#Source : .AS, e tra$ail et l'emploi dans $ingt ans, Guillet 3655

    =ocument 3 : Notre concept de tra$ail plonge ses racines dans plusieurs strates de signification, parfois contradictoires, qui se sontaoutées au fil des siècles# ."est au \QIIIe siècle que les économistes $ont définir le tra$ail comme un facteur de production procurant un re$enu# A cette époque, il continue néanmoins d"*tre considéré comme une punition, unsacrifice, une 0désutilité0#e \I\e siècle $ient ensuite poser le tra$ail comme l"essence de l"homme, c"est(dire une acti$ité humaine qui lui

     permet de s"exprimer et de transformer le monde# .ette seconde signification est radicalement différente de la première le tra$ail est considéré comme l"expression de la liberté créatrice de l"homme# @FCe retournement en fa$eur d"une éthique de l"épanouissement s"opère dans les faits ( partir de la seconde moitié du\\e siècle, lorsque des conditions concrètes $ont *tre réunies# A cette période, deux é$énements essentiels $ont permettre la transition d"une éthique du de$oir ( une éthique de l"épanouissement : d"une part, le dé$eloppement del"-tat social et de l"idée qu"il incombe ( celuici de garantir aux cito&ens le bien*tre d"autre part et surtout ,l"explosion des taux de croissance qui soudain rend réalisable et accessible ce qui n"apparaissait usqu"alors que commeune utopie : faire du tra$ailde$oir un plaisir, transformer l"acti$ité pénible en instrument de réalisation et d"expressionde soi# a société est désormais mise au ser$ice de l"indi$idu et de son épanouissement indi$iduel, alors que l"indi$iduse réalisait aupara$ant en menant ( bien la mission que lui a$ait confiée la société#Source : atricia Qendramin, éin$enter le tra$aildirectrice de recherche ( la Dondation tra$ailuni$ersité et professeure ( l"uni$ersité catholique de ou$ain Alternatives conomiques orssérie n 6YY décembre 3654

    =ocument 4 :"intensification du tra$ail et l"instabilité de l"emploi peu$ent *tre considérées comme deux formes contemporaines dela précarité des tra$ailleurs, la première ren$o&ant ( la logique producti$e de la société industrielle, la seconde ( la

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    logique protectrice de l"-tatpro$idence# e salarié est précaire lorsque son tra$ail ne lui permet pas d"atteindre lesobectifs fixés par l"emplo&eur et lui semble sans intér*t, mal rétribué et faiblement reconnu dans l"entreprise# uisquesa contribution ( l"acti$ité producti$e n"est pas $alorisée, il éprou$e le sentiment d"*tre plus ou moins inutile# 2n peut parler alors d"une précarité du tra$ail# >ais le salarié est également précaire lorsque son emploi est incertain et qu"il ne peut pré$oir son a$enir professionnel# ."est le cas des salariés dont le contrat de tra$ail est de courte durée, mais ausside ceux dont le risque d"*tre licenciés est permanent# .ette situation se caractérise ( la fois par une forte $ulnérabilitééconomique et par une restriction, au moins potentielle, des droits sociaux puisque ces derniers sont fondés, en grande partie, sur la stabilité de l"emploi# e salarié occupe, de ce fait, une position inférieure dans la hiérarchie des statuts

    sociaux définis par l"-tatpro$idence# 2n peut parler, dans ce cas, d"une  "récarité de l3em"loi# .es deux dimensions dela précarité doi$ent *tre étudiées simultanément# -lles ren$oient ( des é$olutions structurelles de l"organisation dutra$ail, mais aussi ( des transformations profondes du marché de l"emploi#Source : e lien social : entretien a$ec Serge augam, -NS &on uillet 3653

    =ocument O :e droit social se trou$e bousculé par les é$olutions socioéconomiques et par l'é$olution du partage des risques Bau sein de la relation de tra$ail# a remise en cause de l'unité de temps @forfaitour par exempleC, de lieu @télétra$ailnotammentC, d'action @pluriacti$itéC accroit la difficulté ( normer, encadrer le tra$ail, & compris l'acti$ité salariée classique B# es é$olutions créent ( la fois des souplesses nou$elles et des risques de déri$es accrus#@FCe s&stème de protection sociale s'adapte progressi$ement aux é$olutions de l'emploi, en garantissant un socle de protection ( toutes les formes d'emploi et en prenant da$antage en compte les carrières professionnelles heurtées#

    .ependant, des eneux restent encore insuffisamment ou non traités, comme la protection des tra$ailleurs rele$ant de plusieurs régimes de retraite ou la protection sociale complémentaire par exemple# -nfin, des écarts demeurent entre la protection sociale des tra$ailleurs indépendants et celle des salariés @essentiellement en matière d'accidents du tra$ailet d'assurance ch%mageC#Source : .onseil d'orientation pour l'emploi, 'é$olution des formes d'emploi, a$ril 365O

    =ocument M :>ais des indicateurs plus inquiétants $iennent pondérer  ces résultats# -n effet, l'intégration économique des deuxièmegénération ne suit pas leur insertion sociale l' as&métrie B se situe l(# ='abord, un dipl%me n'a pas le m*merendement pour un enfant de migrant et pour un Dranais de lignée# >*me si leur ni$eau scolaire n'a rien ( $oir ,>me Hamel, la troisième coordinatrice, obser$e que « la ré"artition des em"lois des descendants d/immi*rés

     s/a""roc'e de mani%re estom"ée de celle des em"lois occu"és "ar les immi*rés de m4me ori*ine » + preu$e dudéclassement manifeste des personnes de seconde génération#« A)ant "lus de mal 5 s/insérer dans le monde du travail, ils acce"tent "lus souvent des "ostes déqualifiés et ensuite )

     "ro*ressent moins vite que leurs coll%*ues qui ne sont "as issus de l/immi*ration », regrette la sociologue#Source :  /ar0line aumard, -mploi, école : les réussites et les blocages de l'intégration en Drance, emonde X 6J#65#365

    =ocument :lus inquiétant encore : les tra$ailleurs pau$res et indépendants @agriculteurs, microentrepreneursFC sont les plusexposés ( la solitude# récarité de l'emploi, faibles re$enus, temps partiel, horaires décalés, acti$ité exercée parfoisseulF ne fa$orisent pas l'établissement de liens# lus précisément : OO K des tra$ailleurs pau$res @contre 4 K en3656C, dont le tra$ail leur rapporte moins de 5 666 par mois, sont dans l'incapacité de construire des relations

    sociales dans le cadre de leur acti$ité professionnelle# 35 K d'entre eux n'ont m*me aucune relation a$ec descollègues de tra$ail#.ette dégradation a d'ailleurs particulièrement impacté les personnes en contrat ( durée déterminée ou en intérim : 5MK d'entre elles sont en situation d'isolement, contre M K il & a deux ans#  'augmentation globale du nombre de personnes en situation d'isolement tient moins ( la progression du ch%mage qu'( un affaiblissement de la fonctionintégratrice du tra$ail liée ( l'instabilité de l'emploi @qui obère la construction de relations durablesC, aux nou$ellesformes du tra$ail @tra$ail indépendantC et aux changements managériaux @qui limitent les possibilités d'échangesC#

    ersonnes en situation d'isolement en fonction du t&pe de contrat de tra$ail @en KC

    http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/premier-groupe/pond%C3%A9rer/http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/troisieme-groupe/voir/http://www.lemonde.fr/le-monde/http://www.lemonde.fr/journaliste/maryline-baumard/http://www.lemonde.fr/journaliste/maryline-baumard/http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/premier-groupe/pond%C3%A9rer/http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/troisieme-groupe/voir/http://www.lemonde.fr/le-monde/http://www.lemonde.fr/journaliste/maryline-baumard/

  • 8/20/2019 Thème 213- crise des instances d'intégration.doc

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    Source : e tra$ail n'est plus un gage d'insertion sociale, -tude 2bser$atoire de la Dondation de Drance, uin 3653#=ocument T :Audel( d'une di$ersité intragénérationnelle et malgré l'absence d'une conscience générationnelle, il semble que la eune génération soit peut*tre en train de dessiner les traits d'une nou$elle conception du tra$ail# ='une manièregénérale, la eune génération est plus concernée par le changement dans le rapport au tra$ail, par la croissance des$aleurs expressi$es et postmatérialistes# .eux qui se sont in$estis dans les études sont plus demandeurs et ont desattentes plus éle$ées en termes de dé$eloppement personnel ( tra$ers le tra$ail# es eunes sont plut%t passionnés par rapport au tra$ail et ils ont des attentes éle$ées @tant matérialistes que postmatérialistesC en ce qui concerne leur 

    emploi mais en m*me temps, ils accordent une grande importance ( d"autres choses dans leur $ie# a eune générationconfirme l'é$olution $ers une conception pol&centrique B de l'existence, c'est(dire une conception de la $ie et uns&stème de $aleurs organisés autour de plusieurs centres @le tra$ail, la famille, les relations amoureuses, les loisirs,l'engagementFC, l'équilibre des centres appartenant ( chacun# es eunes recherchent une cohérence entre le tra$ail etla $ie en termes de sens et de $aleurs, ce qui les amène, relati$ement sou$ent, ( préférer l'insécurité dans un emploiqui a du sens plut%t que la stabilité dans un tra$ail qui n'en a pas# Ils ont moins peur de l"instabilité que les générations précédentes ils semblent en$isager la précarité comme un é$énement normal B mais transitoire .ette contestationde la place hégémonique du tra$ail peut s'expliquer par différents éléments dont : un ni$eau d'instruction plus éle$é une plus grande $olonté che+ les eunes hommes, par comparaison a$ec leurs homologues plus ?gés, de limiter l'impact du tra$ail a$ec l'arri$ée d'un premier enfant le refus de reproduire un modèle parental centré exclusi$ementsur le tra$ail les désillusions liées aux phénomènes de déclassement#Source : =ominique >éda et atricia Qendramin es générations entretiennentelles un rapport différent au tra$ail 9

  • 8/20/2019 Thème 213- crise des instances d'intégration.doc

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    Source : .onseil d'orientation pour l'emploi, 'é$olution des formes d'emploi, a$ril 365O=ocument 56:

    Source : .onseil d'orientation pour l'emploi, 'é$olution des formes d'emploi, a$ril 365O

    =ocument 55 :