THEME 2. LE SPORT CHAP 5. NOTION DE...

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1. ATMOSPHERE, ATMOSPHERE. Vue depuis l’espace lointain, la couche d’air qui entoure la Terre, l’atmosphère apparaît comme une très mince pellicule bleutée. Son épaisseur n’est pas facile à définir. On retiendra, à titre d’exemple, que l’épaisseur de l’atmosphère de la Terre équivaut à l’épaisseur de la peau d’une pomme par rapport à la pomme. Les molécules qui la constituent s’amassent à proximité de la surface sous l’effet de la pesanteur: 99 % des molécules de l’atmosphère se trouvent en- dessous de 40 km d’altitude. Au-dessus de cette altitude, une fois passée la célèbre couche d’ozone, on pénètre progressivement dans le vide spatial. 1.1. LES MOLECULES DE L’AIR. L’atmosphère n’a donc pas de limite tranchée, si ce n’est celle que rencontrent les véhicules spatiaux en phase de rentrée dans l’atmosphère: à grande vitesse (20 fois la vitesse du son), le choc contre les molécules de l’air, même très raréfiées, produit un échauffement tel, qu’il faut, pour le supporter, des “boucliers thermiques” protecteurs, en céramique,. Les avions supersoniuqes, qui restent au sein de l’atmosphère, se heurtent aussi, après avoir passé le mur du son, au “mur de la chaleur” dû à l’impact des molécules de l’air. L’atmosphère n’a pas toujours eu la même composition chimique qu’aujourd’hui. Son oxygène, en particulier, a été injecté par les premiers êtres vivants, capables de photosynthèse, qui l’ont peuplée. THEME 2. LE SPORT CHAP 5. NOTION DE PRESSION Température (°C) On ne parle pas des molécules “d’air” mais des molécules “de l’air” car l’air est un mélange de nombreuses espèces chimiques à l’état de gaz... et souvent aussi des poussières et des particules diverses. Le diazote (N 2 ) et le dioxygène (O 2 ) sont les constituants principaux (respectivement 4 / 5 et 1 / 5 en volume), mais les gaz inertes, l’ozone, le gaz carbonique ou la vapeur d’eau, quoique présents en quantités infimes, jouent des rôles importants. 1.2. LE BLEU DU CIEL. Même si l’on ne peut voir les molécules, les couleurs du ciel sont des indications de leur taille approximative - qui est très petite. Chacune des molécules de l’air capte, puis réémet dans totes les directions (on parle de “diffusion”) les rayonnement lumineux provenant du Soleil. Parce que les molécules de diazote (N 2 ) et de dioxygène (O 2 ) sont très petites (de l’ordre de quelques angströms), elles diffusent surtout les couleurs de petites longueurs d’onde, c’est-à-dire le violet plus que le bleu ou le rouge. L’oeil humain étant peu sensible au violet, il perçoit surtout du bleu. La lumière rouge, moins diffusée que le bleu, est capable de traverser une plus grande épaisseur d’air. C’est elle que l’on observe au lever et au coucher du Soleil. Si les molécules de l’air étaient plus grosses, d’autres couleurs du spectre (jaune, orange ou rouge) seraient diffusées, voire même toutes les couleurs du spectre, ce qui donnerait une impression de blanc. En fait, la lumière devient blanche lorsqu’elle est diffusée par des objets plus gros que les molécules, comme les gouttelettes d’eau présentes dans un nuage. Louis - Joseph Gay - Lussac (1778 - 1850) Physicien et chimiste français, il énonça la loi de la dilatation des gaz. Il fut l’un des premiers scientifiques à étudier les propriétés de l’atmosphère. Il s’interessa également au magnétisme terrestre et inventa l’alcoomètre centésimal. En 1804, il fait la première ascension en ballon, d’abord avec Biot pour étudier le magnétisme terrestre, ensuite seul pour mesurer les variations de température et d’humidité. Il collecte plusieurs échantillons d’air à différentes altitudes, jusqu’à environ 8 000 m, avant d’être temporairement rendu aveugle par l’explosion de son laboratoire (attention au potassium !!).

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1. ATMOSPHERE, ATMOSPHERE.Vue depuis l’espace lointain, la couche d’air qui entoure la Terre, l’atmosphèreapparaît comme une très mince pellicule bleutée. Son épaisseur n’est pas facileà définir. On retiendra, à titre d’exemple, que l’épaisseur de l’atmosphère de laTerre équivaut à l’épaisseur de la peau d’une pomme par rapport à la pomme.Les molécules qui la constituent s’amassent à proximité de la surface sousl’effet de la pesanteur: 99 % des molécules de l’atmosphère se trouvent en-dessous de 40 km d’altitude. Au-dessus de cette altitude, une fois passée lacélèbre couche d’ozone, on pénètre progressivement dans le vide spatial.

1.1. LES MOLECULES DE L’AIR.L’atmosphère n’a donc pas de limite tranchée, si ce n’est celle que rencontrentles véhicules spatiaux en phase de rentrée dans l’atmosphère: à grande vitesse(20 fois la vitesse du son), le choc contre les molécules de l’air, même trèsraréfiées, produit un échauffement tel, qu’il faut, pour le supporter, des“boucliers thermiques” protecteurs, en céramique,. Les avions supersoniuqes,qui restent au sein de l’atmosphère, se heurtent aussi, après avoir passé le murdu son, au “mur de la chaleur” dû à l’impact des molécules de l’air.

L’atmosphère n’a pas toujours eu la même composition chimiquequ’aujourd’hui. Son oxygène, en particulier, a été injecté par les premiers êtresvivants, capables de photosynthèse, qui l’ont peuplée.

THEME 2. LE SPORTCHAP 5. NOTION DE PRESSION

Température (°C)

On ne parle pas des molécules “d’air” mais des molécules “de l’air” car l’air est un mélange de nombreuses espèces chimiques à l’étatde gaz... et souvent aussi des poussières et des particules diverses. Le diazote (N2) et le dioxygène (O2) sont les constituants principaux(respectivement 4/5 et 1/5 en volume), mais les gaz inertes, l’ozone, le gaz carbonique ou la vapeur d’eau, quoique présents en quantitésinfimes, jouent des rôles importants.

1.2. LE BLEU DU CIEL.Même si l’on ne peut voir les molécules, les couleurs du ciel sont des indications de leur taille approximative - qui est très petite.Chacune des molécules de l’air capte, puis réémet dans totes les directions (on parle de “diffusion”) les rayonnement lumineuxprovenant du Soleil. Parce que les molécules de diazote (N2) et de dioxygène (O2) sont très petites (de l’ordre de quelques angströms),elles diffusent surtout les couleurs de petites longueurs d’onde, c’est-à-dire le violet plus que le bleu ou le rouge. L’oeil humain étant peusensible au violet, il perçoit surtout du bleu.

La lumière rouge, moins diffusée que le bleu, est capable de traverser une plus grande épaisseur d’air. C’est elle que l’on observe aulever et au coucher du Soleil. Si les molécules de l’air étaient plus grosses, d’autres couleurs du spectre (jaune, orange ou rouge) seraientdiffusées, voire même toutes les couleurs du spectre, ce qui donnerait une impression de blanc. En fait, la lumière devient blanchelorsqu’elle est diffusée par des objets plus gros que les molécules, comme les gouttelettes d’eau présentes dans un nuage.

Louis - Joseph Gay - Lussac(1778 - 1850)

Physicien et chimiste français, ilénonça la loi de la dilatation des gaz.Il fut l’un des premiers scientifiques àétudier les propriétés de l’atmosphère.

Il s’interessa également aumagnétisme terrestre et invental’alcoomètre centésimal.

En 1804, il fait la premièreascension en ballon, d’abordavec Biot pour étudier lemagnétisme terrestre, ensuite seul pour mesurer les variations detempérature et d’humidité. Il collecte plusieurs échantillons d’airà différentes altitudes, jusqu’à environ 8 000 m, avant d’êtretemporairement rendu aveugle par l’explosion de son laboratoire(attention au potassium !!).

2. DESCRIPTION D’UN GAZ A L’ECHELLE MICROSCOPIQUE.Un gaz est constitué de molécules en agitation permanente. Les molécules sont dispersées et chacune peut parcourir une distance assezgrande avant d’en rencontrer une autre: la vitesse moyenne desmolécules est de quelques centaines de mètres par seconde (lavitesse moyenne des molécules de dioxygène et de diazote de l’airque nous respirons est de 500 m.s-1 environ).

Après chaque choc (dans les conditions usuelles, le nombre dechocs subis par une molécule d’un gaz pendant 1 seconde est del’ordre de 108 à 109)., les molécules changent de direction da façonimprévisible.

Le mouvement brownien des particules de fumée illustre cettestructure dispersée, désordonnée et en agitation permanente de lamatière dans l’état gazeux.

Ainsi, les gaz, dont les molécules sont dispersées et agitéesoccupent tout le volume qui leur est offert: ils sont expansibles.

Les molécules étant dispersées, elles peuvent être rapprochées: lesgaz sont compressibles.

Il n’est pas possible de décrire l’état d’un gaz par l’étude des mouvements individuels des molécules, parce que leur nombre estextrêmement grand et qu’elles sont animées de mouvements différents.

Cette agitation incesante de milliards de milliards de molécules fait qu’il serait inutile de tenter de les décrire une par une: à quoi bonmesurer la masse ou la vitesse d’une molécule ? En revanche, certaines grandeurs physiques, la pression et la température par exemple,qui sont d’une certaine façon des “effets secondaires” de l’agitation moléculaire, caractérisent bien les gaz et sont assez faciles àmesurer.

3. ETAT GAZEUX ET PRESSION D’UN GAZ.Invisible et impalpable, l’air est évidemment difficile à étudier: commentfaire pour le pser, ou mesurer le nombre de molécules qu’il contient ? Leproblème sembla sans solution jusqu’au XVIIe siècle. A l’époque, on croyaitque la nature avait “horreur du vide” et ne laissait aucun espace entre sesmolécules et ses atomes: on va voir qu’il fallait renoncer à cette idée avant depouvoir commencer à mesurer l’air. Les premiers physiciens vont sepassionner pour la question et mettre au point l’outil qui va donner laréponse: la pompe à vide. A côté de l’étude des mouvements des planètes,l’expérimentation sur l’air est devenue l’autre grand thème scientifique del’époque. Les premières pompes à vide sont contemporaines des premierstelescopes et microscopes.

Les premières expériences, très spectaculaires et donnant lieu à de véritablesshows publics, consistent à faire le vide dans une sphère constituée de deuxdemi-sphères métalliques (les hémisphères de Magdebourg), accolées maissans aucun lien entre elles. La pression atmosphérique qui s’exerce sur elsdemi-sphères est si forte que huit chevaux (ou plus) ne parviennent pas à lesdétacher... malgré la mauvaise qualité des pompes de l’époque. Ce n’est pas levide qui aspire les deux hémisphères de métal, c’est l’air extérieur qui appuie

sur leur surface au point de les rendreinséparables. En somme, si nous ne ressentons pas la pression atmosphérique, c’est que l’intérieur denotre corps est lui aussi à la pression atmosphérique. Un homme exposé au vide sans scaphandre,exploserait immédiatement !!!

De même, dans la cloche à vide, l’air se raréfie et la presion diminue. Le ballon augmente de volumequand la pression de l’air à l’intérieur de l’enveloppe est noteblement supérieure à celle de l’airextérieur.

3.1. LES FORCES PRESSANTES.Considérons un ballon de baudruche gonflé avec de l’air. Pourquoi a-t-il une forme biendéterminée alors que, s’il n’est pas gonflé, il reste flasque et sans forme ?

On explique facilement la forme caractéristique du ballon gonflé en admettant que sur chaqueélément de surface interne du ballon, l’air intérieur exerce une force, appelée force pressante, quicontribue à lui donner une certaine rigidité. Cette force pressante résulte du bombardement del’élément de surface par les molécules des gaz constituant l’air.

Cette force pressante qu’exerce un gaz sur un élément de surface en contact avec lui estperpendiculaire à cette surface. Elle est orientée du gaz vers la surface.

L’unité officielle est le pascal (symbole Pa). On utilise dans la vie quotidienned’autres unités:

- la pression du pneu s’exprime en bar;- les cartes météoroliques des pressions en hectoPascal.

3.2. QU’EST-CE-QU’UNE PRESSION ?Observation.L’objet posé sur le sable tige vers le bas s’y enfonce. Il reste à la surface du sable s’il y est posétige vers le haut.Une punaise s’enfonce aisément dans le mur, mais non.... un clou présenté par sa tête !!Des skis ou des raquettes sont nécessaires pour ne pas s’enfoncer dans la neige.

Interprétation.L’effet de la force, appliquée perpendiculairement à une surface déformable, est d’autant plusgrande que l’aire selon laquelle cette force est répartie est plus petite.

Définition.Lorsqu’une force de valeur F, exercée perpendiculairement sur la surface d’un objet, s’y trouverépartie suivant l’aire S, la surface de l’objet est soumise à la pression P, telle que:

F F valeur de la force (N)

P = S aire de répartition (m2)

S P pression (Pa).

Blaise Pascal(1623 - 1662)

Mathématicien, physicien etécrivain français.

Dès l’âge de 16 ans, il écritplusieurs traîtés de mathématique.En 1642, il invente une machine àcalculer.Il répète en 1648, l’expérience de Torricelli (mise enévidence de la pression atmosphérique) à plusieursaltitudes. Il rédige ensuite plusieurs ouvrages sur levide et la pesanteur de l’air.A la fin de sa vie, il écrit plusieurs ouvrages littérairesdont les plus connus sont Les Provinciales et LesPensées.

Un anticyclone est une zone de hautes pressions: la pression réduite y est supérieure à lapression atmosphérique moyenne. Plus on s’approche du centre de l’anticyclone, plus lapression augmente. Dans l’hémisphère nord, les vents tournent dans le sens des aiguilles d’unemontre autour des anticyclones; c’est le contraire dans l’hémisphère Sud. Les anticyclones sonten général synonymes de beau temps.

Une dépression est une zone de faibles pressions (inférieures à 1013 hPa). Plus on s’approchede son centre, plus la pression diminue. Le sens des vents est inversé par rapport à un anticyclone.

Un cyclone est une dépression isolée quasi-circulaire, de plusieurs centaines de kilomètres de diamètre. La pression au centre de cyclonepeut être très faible, inférieure à 900 hPa; c’est l’oeil du cyclone, où l’air est calme. En revanche, des vents violents (plus de 120 km/h)soufflent autour de l’oeil.

Air dans un pneu deV.T.T.

Air dans un pneud’automobile.

Pression atmosphérique àl’altitude de 2 000 m.

Gaz dans une lampe àincandescence éteinte.

Tube de télévision.

7 x 105 Pa

3,5 x 105 Pa

750 hPa

100 hPa

10-5 hPa

Valeur de la pression atmosphérique.La presion atmosphérique peut varier de quelques pourcents autour de la valeur P = 1,0 x 105 Pa, soit P = 1,0 bar. Pour des raisonshistoriques on appelle pression atmosphérique normale la valeur:

P0 = 101 325 Pa.Cette valeur, posée par définition, n’est pas entachée d’imprécision.

3.3. LA PRESSION ATMOSPHERIQUE.Dispositif.On remplit un ballon avec du chlorure d’hydrogène sec, puis on le ferme avec un bouchon percéd’un tube en verre. Un tube de caoutchouc fermé par un epince isole le gaz d’un cristallisoir remplid’eau à laquelle on a ajouté quelques gouttes d’hélianthine.On ouvre la pince.

Observation.Un jet d’eau se forme à l’intérieur du ballon.

Interprétation.Le chlorure d’hydrogène se met rapidement en solution et, par conséquent, une dépression se créedans le ballon. La surface de l’eau du cristallisoir est soumise à la pression atmosphérique. Sousl’effet de la différence de pression ainsi engendrée entre l’intérieur et l’extérieur du ballon, l’eau seprécipite dans le ballon.

Les plus courants sont les manomètres à déformation dans lesquels, sous l’effet de la pression, une tubulure métallique sedéforme, entraînant la rotation d’une aiguille. Ce sont des manomètres de ce type qui permettent de vérifier la pression des pneus d’unvéhicule.

La plupart de ces manomètres sont des manomètres différentiels. Ils indiquet une valeur nulle quand la pression du gaz dans la capsulemanométrique est égale à celle de l’air atmosphérique. La pression du gaz est alors égale à 105 Pa environ. Si un manomètre différentielindique 5 bars, soit 5 x 105 Pa, la pression du gaz est en fait égale à 6 bars, soit 6 x 105 Pa.Il existe certains capteurs de pression absolus, c’est-à-dire qu’ils indiquent alors la vraie valeur de la pression.

Les manomètres à capteur piézo-électrique dans lesquels la pression subie par un cristal fait apparaître une tension électrique.

3.3. L’INSTUMENT DE MESURE.Un manomètre est un appareil permettant de mesurer la pression d’un gaz. On distingue:

POURQUOI LE RIDEAU DE DOUCHE EST-IL ASPIRE A L’INTERIEUR ?Vous êtes dans la douche, le rideau est sagement à sa place. Vous ouvrez le robinet,l’eau jaillit ... et ce satané rideau vient se coller à votre jambe ou votre bras !Pourquoi le bougre se déplace-t-il toujours vers l’intérieur ? Le coupable principal aété identifié: l’effet Bernouilli: dans sa chute, l’eau du jet déplace une couche d’air,ce qui crée dans la douche un discret courant d’air de forme complexe, une sorte detourbillon d’axe horizontal. Or, d’après le mathématicien suisse Daniel Bernouilli(1700 - 1782), plus l’air glisse vite sur une surface, moins il exerce de pression surcelle-ci. Les deux faces du rideau de douche ne subissent donc pas la mêmepression puisque seule celle de l’intérieur est balayée par ce petit souffle. Le rideauest plus poussé vers l’intérieur de la douche qu’en sens inverse, et vientaffectueusement se coller à vous, pour votre plus grand énervement.

3.4. COMPORTEMENT DES GAZ AUX FAIBLES PRESSIONS: LA LOI DE BOYLE MARIOTTEA température constante et pour une quantité de matière de gaz donnée, le produit de la pression P par le volume V du gaz est constant:

P x V = csteRemarque.La loi de Boyle Mariotte est vérifiée pour de faibles pressions.

4. PRESSION DANS UN LIQUIDE AU REPOS.La pression P mesurée en un point d’un liquide au repos dépend de la position du point et de la masse volumique du liquide.

P = x g x havec P = PB - PA en pascal (Pa);

h la différence de profondeur entre les deux points A et B en mètre (m);

la masse volumique en kg/m3;

g en N/kg

Considérons un gaz contenu dans un récipient fermé et rigide; la quantité de matière n et le volume V du gazemprisonné sont constants. Si on chauffe le récipient, la température, et donc la presion du gaz emprisonné,augmentent.En conséquence, la valeur des forces pressantes exercées par le gaz emprisonné dsur un élément de surface de laparoi intérieure du récipient augmente. Une augmentation trop importante de la pression du gaz emprisonné peutalors entraîner la rupture du récipient et causer des projections dangereuses.

5.2. POURQUOI LA SOUPAPE DE L’AUTOCUISEUR TOURNE-T-ELLE ?Pour la cuisson des légumes à vapeur, le chauffage de l’eau versée dans le fond de l’autocuiseur vaporise celle-ci.

5.3. COMMENT ENTRAINE-T-ON LES TURBINES D’UNE CENTRALE ELECTRIQUE ?Dans un réacteur de centrale nucléaire, un générateur de vapeur produit de la vapeur d’eau à la pression de 70bars et à la température de 286°C.Le flux de vapeur provoque la rotation des turbines; celles-ci entraînent un alternateur qui produit de l’électricité.La vapeur sort de la turbine à une pression de quelques millibars et à une température de quelques dizaines dedegrés Celsius.

L’augmentation de la quantité de vapeur d’eau entraîne, dans un volume déterminé, une augmentation de la pression qui, au-delà d’unecertaine valeur, provoque l’ouverture de la soupape.La vapeur s’échappe alors avec un sifflement caractéristique et met en rotation la soupape.

5. APPLICATIONS PRATIQUES.5.1. POURQUOI NE FAUT-IL JAMAIS CHAUFFER UN RECIPIENT FERME ?

Pourquoi cracher dans un masque de plongée empêche-t-il la formation de buée ?Cette buée est de la vapeur d’eau qui au contact de la vitre froide devient liquide. Or, devenirliquide implique pour les molécules d’eau de se regrouper. Mais où ? Elles ne le font pasuniformèment sur le masque mais forment de nombreuses minuscules gouttelettes au niveaudes imperfections du matériau. Ces microgouttelettes dispersent la lumière dans tous les senset l’empêchent d’aller directement vers les yeux du plongeur. Le pauvre bougre ne voit rien àtravers son masque. Que peut un gros crachat contre cela ? La salive, une fois étalée, formeune pellicule sur la vitre. Une pellicule qui adhère mieux que de l’eau seule. Les molécules devapeur d’eau viennent se condenser sur ce film, qui grossit. L’avantage d’une pellicule parrapport à des gouttes ? Elle ne renvoie pas la lumière dans tous les sens. Au contraire, elle selaisse traverser. L’ensemble formé par la vitre et le film est transparent. La vision du plongeurn’est pas gênée.

5.4. LA PLONGEE SUBAQUATIQUE.La pression varie avec la profondeur. En effet, plus le plongeur descend, plus la hauteurd’eau au-dessus de lui est importante. La pression augmente d’un bar pour dix mètres d’eau.

Lors d’une plongée, la température à laquelle est soumise un plongeur ne varie passuffisamment pour avoir une influence sur la compressibilité des gaz.D’après la loi des gaz parfaits, le produit P x V est constant.Donc un gaz qui occupe un volume V à la surface (p = 1 bar), occupe un volume V à 10 m (p= 2 bars) et un volume V à 30 m de profondeur (p = 4 bars).

Conséquences ?En plongée, lors de la phase de descente, le plongeur doit de temps en temps insufler del’air par le nez à l’intérieur de son masque pour éviter que ce dernier ne se plaque contrele visage.

Un plongeur autonome a besoin de maintenir en permanence la pression de l’air de sespoumons à la même valeur que celle de l’eau qui l’entoure. C’est le rôle du détendeurd’adapter la pression de l’air à la profondeur. Un plongeur à 30 m de profondeur inspiredonc de l’air à 4 bars.

Il est très important de ne jamais bloquer sa respiration lors de laremontée. En effet, un volume V d’air à 30 m de profondeur, doncà 4 bars, occupera à la surface un volume 4V (p = 1 bar). Il y adonc risque très grave de détérioration des poumons si leplongeur bloque sa respiration lorsqu’il remonte (“surpressionpulmonaire”).