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- 1 - ZAMBROCULTURE Projet expérimental et innovant… Année scolaire 2010/2011 Ecole élémentaire Henri LAPIERRE Circonscription de SAINT-LOUIS The Bilan

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ZAMBROCULTURE Projet expérimental et innovant…

Année scolaire 2010/2011 Ecole élémentaire Henri LAPIERRE Circonscription de SAINT-LOUIS

The Bilan

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THE ZAMBROBILAN Mémo sur la genèse du projet : L’école Henri LAPIERRE était déjà très impliquée dans des projets culturels de type classe à PAC, chorale, projet science, histoire des arts…avec déjà une collaboration en binôme de compétence sur « VOLDACIER » entre la CLIS et un CM2 (Eric LIMOUSIN). Avec la sédentarisation d’une maîtresse E dans l’école, l’idée fût alors de prolonger l’expérience des CLIS, avec des élèves en grandes difficultés de cycle 3, pour qui l’entrée dans les apprentissages devaient se faire par une pédagogie culturelle de détours. Donc, le projet fût « lancé » dès juin 2010 avec Stéphanie RAHINERA (CLIS des grands), Marie-Claude MARTI (M. E), Sabrina ZAKARI (CE2C), Eric LIMOUSIN n’a pas souhaité renouveler l’expérience pour la rentrée à venir, ce fût Emmanuel MANSON (CM1/CM2), nouvellement arrivé qui a intégré « ZAMBROCULTURE ». Le contenu : Trois axes essentiels :

- les binômes de compétences sur deux thèmes : le corps puis le surréalisme. - les ateliers d’éducation créatrice - la participation à différents projets culturels existants (classe à PAC, CALE, école

et cinéma, le dico des écoliers)

Public en difficulté visé : CE2 C : - 3 élèves sont en grandes difficultés scolaires (lecteurs débutants avec suivi orthophonique et E) - 1 élève est primo –arrivant (suivi CLIN) puis psy (pb familial) - 1 élève relève d’un suivi psychologique extérieur adapté (élève BC) - 3 élèves fragiles psychologiquement CM1/CM2 : - 4 élèves sont en grandes difficultés scolaires dont 1 en très grande tant au niveau apprentissage (niveau CP) que comportement et tous suivis E. - 1 élève est en difficulté car très inhibée (suivi E) - 2 élèves ayant des comportements agressifs + ont été intégré au projet : - 2 élèves de CE2 A (inhibés et en très grandes difficultés scolaires) - 2 élèves de CM1 (problème de comportement et grandes difficultés) dont un primo arrivant (actuellement en attente d’orientation) Sans oublier 10 élèves de la CLIS 1 porteurs de handiap (déficience intellectuelle) soit un total 62 élèves pour 4 enseignants et la moitié s’avère être en grande difficulté scolaire (comportement et/ou apprentissage).

THE ZAMBROBILAN

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Bilan global sur les trois items conducteurs du pro jet : A permis de travailler des matières nouvelles ou peu exploitées en classe en utilisant les compétences et goûts de chacun (enseignants) TRANSVERSALITE Histoire des Arts 10 heures APS 4 heures Danse 8 heures 2 spectacles de danse 3 séances de ciné 2 musées CULTURE Les élèves ont montré qu’ils faisaient le lien avec les connaissances acquises lors des projets et qu’ils étaient capables de les réinvestir lors de ces sorties culturelles. La collégialité de l’évaluation (4 enseignants) tend à des résultats plus justes, dénués de tout arbitraire. Compétences sociales évaluées : cf doc EVASOCLE COMPETENCES Evaluations sommatives réalisées :

- Histoire des Arts : la danse - Histoire des Arts : le surréalisme - APS : les gestes de premiers secours

Résultats obtenus : l’ensemble des évaluations montre que les notions sont acquises pour la majeure partie des élèves. Les élèves en grandes difficultés sont en réussite contrairement aux évaluations de séquences de type « classique ».

TRANSVERSALITE

CULTURE

COMPETENCES

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Bilans individuels des enseignants porteurs du proj et : Côté enseignant : Bilan positif. J’ai apprécié de travailler en binôme, en collégialité. C’est intéressant et enrichissant de construire des séquences à plusieurs mais aussi de vivre une séance à deux enseignants. Les projets ont été denses et plus on avançait plus les projets s’enrichissaient, s’étoffaient. L’ensemble a été cohérent et les objectifs d’apprentissages n’ont jamais été perdus de vue. Ca m’a permis de répondre aux attentes de l’institution et au droit des élèves concernant l’inclusion en classe ordinaire. Ca m’a permis également de travailler avec des élèves ordinaires et de tisser des rapports différents avec eux. Exemple : je travaille avec eux sur le surréalisme, c’est leur enseignant qui les évalue et ensuite ils viennent me dire, dans la cour, la note qu’ils ont eu, fiers de leurs résultats et de montrer qu’ils ont appris ou compris et que cela leur a plu. Côté élèves, groupe classe : Intégration effective en classe ordinaire. Certains apprécient, d’autres moins … pour ces derniers soit ils s’habituent et passée l’appréhension des premières rencontres, ils s’adaptent ; soit leur handicap est rédhibitoire à ce type de regroupement et ça reste « violent » pour eux (Ca n’a pas été le cas cette année pour les élèves de ma classe mais pour un élève de CE2). Dans l’ensemble, ils attendaient avec impatience ces moments de décloisonnement et de regroupement. Pour les « petits » les apprentissages ont été du domaine des compétences sociales. Pour les « grands » aussi, mais également du domaine des compétences notionnelles. Ils ont réussi les évaluations sommatives qui étaient les même que celles des autres classes mis à part quatre « petits » qui ont eu des évaluations simplifiées. Beaucoup de mes élèves ont pu montrer leur savoir-faire notamment manuel et même le partager lors des ateliers d’éducation créatrice. Ils ont également fait preuve d’une autonomie que n’ont pas toujours les élèves de l’ordinaire. Ils ont su faire preuve de créativité et n’ont pas eu de « blocage » comme ont pu en avoir des élèves de CE2, de CM1 ou de CM2. Quand ils se sont trouvés en difficultés, ils ont pu avoir l’étayage des élèves de l’ordinaire et l’ont bien accepté. Conclusion : Bilan positif. Expérience à renouveler l’an proc hain si possible !

Classe d’Inclusion Scolaire, Stéphanie RAHERINA .

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Ressenti de l'enseignante : J'ai vraiment aimé participer à ce projet Zambroculture. D'un point de vue purement notionnel, j'ai pu approfondir mes connaissances sur certains de mes thèmes de prédilection (histoire, poésie, littérature, arts plastiques, tangrams...). Par ailleurs, je me suis découvert un attrait nouveau pour la Préhistoire et le Moyen-Age, périodes que je n'appréciais pas particulièrement auparavant. Outre la richesse des thèmes abordés, cela m'a permis d'élaborer une pédagogie différente: les ateliers d'éducation créatrice, la constitution de divers groupes d'élèves issus de différents profils, classes et groupes d'âge, ainsi que les spectacles, sorties et stages artistiques et culturels, les évaluations collégiales... Tous ces éléments furent autant d'occasions de satisfaire ma curiosité intellectuelle, mon goût pour la mutualisation et mon désir de développer un enseignement cohérent, porteur de sens, à la fois adapté et exigeant.

Du côté des élèves et du groupe classe :

Les élèves de ma classe ont apprécié ces différentes expériences. Ils ont été ravis d'avoir d'autres enseignants référents: « un peu comme les grands de 6ème » et d'être mêlés à des élèves d'autres classes. Cela leur a permis de s'ouvrir aux différences et d'apprendre à accepter les particularités de chacun. La majorité d'entre eux ont manifesté un grand enthousiasme à participer à ce projet.

Lors des séances en histoire des Arts et pratiques artistiques, ils ont été séduits par l'utilisation du vidéoprojecteur et des diaporamas. Ils ont été également très sensibles aux différentes facettes de l'art (danse classique et Hip Hop, visionnages de films, poésies et peintures surréalistes...), et à la découverte de divers outils, techniques et oeuvres artistiques. Beaucoup ont pu mettre en valeur leurs talents et accroître leur potentiel. Nous avons admiré les habiletés manuelles de certains, d'autres ont étonné par leur originalité, leur sensibilité ou leur sociabilité. Oliver, Mathilde, Aïcha, Damaouyia, Mathieu, Alexandre ont su dépasser leur timidité et oser s'exprimer de diverses manières. De belles surprises étaient également au rendez-vous : Ben Chaël a accepté de danser avec ses camarades devant le public impressionnant de Récréadanse, Mahaboubi s'est avéré être un « show man » positif, Radjaoui a été fasciné par l'univers de la danse classique, Wyllan et Karim ont appris à canaliser leur énergie débordante et Noor a pu assister tranquillement à la performance dansée de la Compagnie Artefackt... Cela a également permis à quelques parents de s'investir en nous accompagnant notamment lors des sorties, et en participant à certains projets : comme les parents d'Aïko qui ont mis à notre disposition le chapiteau de leur cirque ou au papa d'Amandine qui est venu nous faire une démonstration de didgeridoo... Et quel bonheur de constater qu'en plus d'adhérer aux activités proposées, des élèves se les sont appropriées : Naïla, Frantz et Léa nous proposent régulièrement quelques écrits, dessins ou peintures surréalistes. Léa qui a vécu ce terrible drame cette année m'a confié que cela lui permettait « de rêver, et d'ouvrir son imagination »

Conclusion : Ce projet requiert beaucoup d'investissement, du dynamisme, de nombreuses recherches, des préparations rigoureuses , de la patience (pour supporter le bruit et pour gérer et cadrer les eff ectifs souvent importants). Zambroculture me paraît être le média idéal pour s' épanouir tant dans le travail d'équipe éducative que dans les échanges avec les é lèves. Le jeu en vaut donc réellement la chandelle. L'expé rience est à renouveler et à diffuser !!

CE2, classe de Sabrina ZAKARI.

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Côté enseignant : Bilan positif. Nouvel arrivant dans l'école, Zambroculture m'a permis d'appréhender la population scolaire de l'établissement plus efficacement. Le travail en collégialité, tout au long du projet est fédérateur et modérateur. Malgré l'absence d'une salle dédiée aux travaux manuels, malgré l'absence d'une salle de danse, malgré l'absence de moyens matériels et financiers, les actions ont pu être conduites, notamment en raison de l'enthousiasme des participants. Ce qui conduit à penser que l'envie est la première des conditions à remplir pour adhérer à un projet, d'où mon jugement relatif quant à l'exportation de cette expérience en dehors de l'école. Une partie spécifique à l'utilisation d'EVASOC dans le cadre du projet n'a pu être concrétisée en raison de problèmes informatiques récurrents. Côté élèves, groupe classe : L'hétérogénéité permanente dans les groupes qui ont fonctionné pendant le projet (niveau scolaire, âge, sexe, élèves de CLIS ou de classes ordinaires) a permis aux élèves de s'accepter, de s'aider, de ne pas trop se critiquer de manière négative. Cela permet également une cohésion de très grand groupe et une vision des autres différente de celle qui consiste simplement à dire qu'ils ne sont pas de « notre classe ». D'autre part, le brassage régulier des élèves, associé à des professeurs différents dans des espaces de travail différents a favorisé le développement de l'autonomie, de la prise d'initiative, la diminution de l'angoisse liée à des expériences nouvelles. En préalable au collège, une telle expérience anticipe ce nouveau système de fonctionnement où les élèves changent de classe et de professeurs tout au long de leur journée. De plus, aucune réaction négative, discriminatoire ne s'est faite ressentir quant à la participation des élèves de CLIS, chacun des 60 élèves de Zambroculture ayant à la fois des qualités et des lacunes alors même que la mixité rendait la complémentarité indispensable en lieu et place de de la performance individuelle, Conclusion : Bilan très positif. Cette expérience est, au sein de l'école à renouveler dès l'année prochaine et/ou à étendre à d'autres écoles (ce qui sera le cas si je devais être muté en qualité de directeur). L'élément le plus important à mon sens est la réell e collégialité qui s'est installée entre nous les pro fesseurs et l'acceptation d'être observé par ses pairs lors de direction de séances. Tout ceci nous a permis de faire une critique constructive de nos pédagogie et didactique.

CM1/CM2, classe d’Emmanuel MANSON.

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Côté enseignant : Le fait d’être à deux enseignants pendant les séances de binômes permet de regarder les élèves, d’analyser leur comportement. C’est ainsi, qu’on peut remarquer :

- plus les élèves ont des difficultés scolaires, et plus ils essayent de « se mettre au devant de la scène » avec des attitudes tout à fait adéquates mais un tantinet exubérantes. Les élèves ayant des problèmes d’ordre psychologique ont beaucoup du mal à s’adapter à ce type de fonctionnement.

- Le « mélange » et le nombre leur permet de ne plus être stigmatiser. - L’apport culturel a été très riche notamment au niveau de l’histoire des arts.

Mais, seules les compétences de type savoir –être ont pu être transférable en séance de remédiation E, ne pouvant pas poursuivre les séances au niveau des connaissances pures.

Le projet « ZAMBROCULTURE » demande un grand investissement au niveau du

temps : 2 créneaux par semaine plus les créneaux de la classe à PAC en 3ème période, mais aussi des écrits personnels. De plus, le manque de financement nous a pénalisé dans les sorties (réduites de moitié) ainsi que dans le manque de matériel. Côté élèves, groupe classe : Difficile d’avoir un retour, puisque le débriefing après les séances ne pouvait avoir lieu, les élèves regagnant leur classe. Ceci dit, les élèves étaient tous en réussite durant les séances proposées, ce qui a développé leur confiance en eux, l’estime d’eux-mêmes. Les enfants en difficulté étant beaucoup plus « épanouis » qu’en début d’année. L’effet attendu d’une modification de leur attitude en classe et de l’amélioration de leur résultat scolaire, ne s’est pas vérifié pour tous. Très bonne acceptation de tous malgré des problématiques individuelles très compliquées. Le spectacle de « Récréadanse » en est la preuve et le point culminant où les élèves veulent renouveler cette expérience et ont été irréprochables durant toute la journée. Cependant l’élève PS n’a pu intégrer le spectacle (pour des problèmes de comportement inadapté) et l’élève BC a eu beaucoup de mal à s’adapter aux différents changements et enseignants, s’isolant très souvent lors des séances. Conclusion : Une maîtresse E, dans un projet de ce type, peut pa raître étrange, mais cela s’inscrit dans un projet de prévention de type prim aire. De plus, cela permet qu’un enseignant soit plus dans l’observation et l’ analyse que dans la didactique. La contrepartie est qu’il est difficile de faire l e lien, de transférer les connaissances et les expériences dans leur classe d ’origine, si celle-ci ne participe pas au projet. Le projet a été bénéfique pour les élèves en diffic ultés scolaires, beaucoup plus motivé pour rentrer dans les apprentissages, plus épanouis. Cependant, cela nécessite beaucoup de temps, d’investissement aussi bien pour les élèves (qui sont beaucoup sortis de leur classe) que pour l’ens eignant.

Enseignante spécialisée E, Marie-Claude MARTI.

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Zambroculture est un projet qui a nécessité un gros investissement de la part des collègues. Mais j'ai pu voir en chacun l'envie de faire quelque chose pour nos élèves, qu'ils soient porteurs d'un handicap ou de classes ordinaires. C’est un projet qui a permis d'expérimenter d'autres stratégies pour faire entrer des élèves dans les apprentissages. Enfin, c’est un projet interdisciplinaire où la phi losophie du socle commun s'est exprimée entièrement. Je ne peux donc que féliciter l'ensemble des acteurs de Zambroculture, projet que je soutiens avec fierté.

ZAMBROBILAN - Juin 2011.

Herbert RIVIERE, Directeur de l’école,.