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1 Introduction-Motivations Les pathologies coronariennes ainsi que l’anxiété sont deux problèmes majeurs de santé publique qui sont à la fois très liés. Le fait de subir une coronarographie peut engendrer et maintenir des peurs parfois très intenses chez un patient cardiaque. Les patients sont apeurés par la mort, la douleur, l'arythmie et les éventuelles crises cardiaques. Certains auteurs illustrent bien ces peurs en disant que : « les patients tiennent dans leurs mains une bombe munie d'une mèche communiquant peu à peu le feu à la charge. Ils ne savent pas ce qui peut se passer et appréhendent chaque effort plus intense.» (1) Lors d’un stage en service de cardiologie, j’ai été interpellé par une situation dans laquelle je me trouvais en première ligne. En effet, un patient victime de crises d’angor, rentre dans le service afin d’avoir une coronarographie le lendemain. Dés son arrivée, ce patient se montre très inquiet par rapport à cet examen et ne cesse de me poser des questions, et devant mon désarroi, il est allé demander de plus amples renseignements à l’équipe soignante. les infirmiers de chaque équipe tentent alors de le rassurer chacun à sa manière. J’ai pu remarquer que cette personne se montrait plus ou moins anxieuse selon la relation établie par tel ou tel infirmier. Face à ce patient, je me suis posé beaucoup de questions sur ses craintes, ses appréhensions, ses connaissances sur la coronarographie et sur l’influence de la relation avec les infirmiers. L’objectif de ma recherche est d’établir le lien entre l’anxiété éprouvée par le patient et la relation infirmière-patient. J’ai donc voulu approfondir mes connaissances sur ce sujet pour pouvoir prendre en charge l’anxiété d’un patient en attente d’un examen cardiaque dans sa globalité tout en étant capable d’adapter mes soins et mon comportement. 1.Suzane GAGNE, « En attente d’un examen cardiaque ». Disponible sur : http://www.uqtr.uquebec.ca/mistic/revue/ADU/cardio.htm ( consulté le 12/12/2003 )

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Introduction-Motivations

Les pathologies coronariennes ainsi que l’anxiété sont deux problèmes majeurs de santé publique qui sont à la fois très liés.

Le fait de subir une coronarographie peut engendrer et maintenir des peurs parfois très intenses chez un patient cardiaque. Les patients sont apeurés par la mort, la douleur, l'arythmie et les éventuelles crises cardiaques. Certains auteurs illustrent bien ces peurs en disant que : « les patients tiennent dans leurs mains une bombe munie d'une mèche communiquant peu à peu le feu à la charge. Ils ne savent pas ce qui peut se passer et appréhendent chaque effort plus intense.»(1)

Lors d’un stage en service de cardiologie, j’ai été interpellé par une situation dans laquelle je me trouvais en première ligne. En effet, un patient victime de crises d’angor, rentre dans le service afin d’avoir une coronarographie le lendemain. Dés son arrivée, ce patient se montre très inquiet par rapport à cet examen et ne cesse de me poser des questions, et devant mon désarroi, il est allé demander de plus amples renseignements à l’équipe soignante. les infirmiers de chaque équipe tentent alors de le rassurer chacun à sa manière.

J’ai pu remarquer que cette personne se montrait plus ou moins anxieuse selon la relation établie par tel ou tel infirmier.

Face à ce patient, je me suis posé beaucoup de questions sur ses craintes, ses appréhensions, ses connaissances sur la coronarographie et sur l’influence de la relation avec les infirmiers.

L’objectif de ma recherche est d’établir le lien entre l’anxiété éprouvée par le patient et la relation infirmière-patient.

J’ai donc voulu approfondir mes connaissances sur ce sujet pour pouvoir prendre en charge l’anxiété d’un patient en attente d’un examen cardiaque dans sa globalité tout en étant capable d’adapter mes soins et mon comportement.

1.Suzane GAGNE, « En attente d’un examen cardiaque ». Disponible sur : http://www.uqtr.uquebec.ca/mistic/revue/ADU/cardio.htm ( consulté le 12/12/2003 )

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Elaboration de la question de départ

L’élaboration de ma question de départ a nécessité quelques modifications avant d’être formulées telle qu’elle l’a été définitivement.

Ma première idée a été de me demander :

« En quoi, le manque d’informations sur la coronarographie joue t-il un rôle sur l’anxiété du patient ? »

Tout d’abord, je n’avais pas cité les infirmières dans ma question alors que ceux-ci participent activement avec le médecin à l’information.

De plus, je ne voulais pas montrer que c’était le manque d’informations qui agissait sur l’anxiété du patient mais la qualité de cette information donnée selon les différents infirmiers. Je n’avais pas non plus ciblé le type de coronarographie.

Par la suite, ma question a évolué vers :

« En quoi, la qualité de l’information donnée par l’infirmière à un patient devant subir sa première coronarographie exploratrice diminue t-elle l’anxiété de celui-ci ? »

Après réflexion, je me suis dit que l’infirmière apportait surtout une information adaptée ou complémentaire basée sur un échange relationnel avec le patient car le médecin avait déjà expliqué cet examen et avait donné une feuille d’informations sur les buts et les risques de la coronarographie.

Ma question de départ définitive est donc :

« En quoi, la qualité de la relation mise en place par l’infirmière auprès d’un patient

devant subir sa première coronarographie exploratrice influe t-elle sur l’anxiété de celui-

ci ? »

Définition des mots clés

Qualité : « Ce qui fait la valeur de quelqu’un ou quelque chose. »(2)

« Niveau de soins infirmiers dispensés, mesurés et/ou apprécié selon des normes professionnelles établies. Ces critères de qualité de qualité sont l’utilité, la sécurité, l’accessibilité, l’acceptabilité et la satisfaction de l’usager. »(3)

Relation : « Tout ce qui dans l’activité d’un être vivant implique une interdépendance, une

intéraction, dés lors qu’une modification de l’un entraîne une modification de l’autre. »(4)

2. M LEGRAIN, Y GARNIER et Bertrand EVENO (dir.), Dictionnaire Le petit Larousse illustré, Paris, Editeur Larousse, 1999,

p.842 3. René MAGNON et G DECHANOZ, Dictionnaire des soins infirmiers,Lyon, Edition Amiec, 1995, p.163 4. B AMAR, L AUBERT, J QUEVAUVILLIERS, L PERLEMUTIER et G PERLEMUTIER, Les nouveaux cahiers de l’infirmière :

démarches relationnelles et éducatives, initiation et stratégies de recherche, Paris, Edition Masson, 1998, p.178

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Infirmier, Infirmière : « Personne qui en fonction des diplômes qui l’y habilitent donne habituellement des soins infirmiers sur prescription ou conseil médical ou bien en application du rôle propre qui lui est dévolu. En outre, elle participe à différentes actions, notamment en matière de prévention, d’éducation à la santé et de formation ou d’encadrement. »(5)

Patient : « Personne soignée qui considérée dans son histoire et sa situation, présente un ou plusieurs problèmes de santé pour lesquels elle a recours aux institutions et/ou personnels de santé. »(6)

Coronarographie exploratrice : « Radiographie des artères coronaires dans lesquelles a été injecté un produit de contraste, opaque aux rayons X afin de détecter les rétrécissements provoqués par les plaques d’athérome. »(7)

Influencer : « Faire impression sur une personne ou une chose : exercer sur elle l’action qui tend à la modifier. »(8)

Anxiété : « Sensation de malaise psychique caractérisé par la crainte d’un danger imminent, réel ou imaginaire. »(9)

« Etat affectif caractérisé par un sentiment d’inquiétudes, de troubles physiques et psychiques, d’atteinte d’un danger devant lequel on est impuissant. »(10)

5. Articles L 4311-1 du Code de Santé Publique 6. René MAGNON et G DECHANOZ, op.cit., p.144 7. Professeur Michel BERTRAND, Dépliant de la fédération française de cardiologie « Cathétérisme et coronarographie »,

p.4 8. René BAILLY et Michel DETORO (dir.), Dictionnaire des synonymes , Nancy, Editeur Berger-Levrault, 1974, p.325 9. M NICOULIN, P LEWALE et L MANUILA, Dictionnaire médical, Paris, Editeur Masson, 1999, p.31 10. JC TAMISIER et Claire BRIAND, Grand dictionnaire de la psychologie, Liège, Editeur Larrousse-Bordas, 1999, p.53

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Rédaction de la recherche documentaire I. Le patient cardiaque

I.1 Le symbolisme du cœur

Depuis tout temps, le cœur est considéré comme une machine extraordinairement complexe, dont les avancées de la médecine et de la chirurgie permettent aujourd'hui de pallier les fréquentes faiblesses. Voici la palpitante histoire de cet organe : A travers les époques

Au temps de la préhistoire, les hommes avaient déjà fait le lien entre cet organe et la vie car les peintures rupestres avec des animaux étaient représentées avec une tâche rouge et des flèches au niveau de la poitrine.

Ensuite le symbole du cœur a évolué et les hommes n'ont jamais cessé de louer, d'invoquer et de célébrer cet organe intime.

Les Egyptiens y voyaient le centre de l'intelligence. Pour les Indiens, c'est le siège de la vie affective et des émotions. L'ère chrétienne introduit une dimension nouvelle, celle de la bonté et de la charité. Selon un cardiologue «L'image sacrée du cœur de Jésus et de Marie va donner, dès le XVIe siècle, une extension universelle à ce symbolisme.» (11)

De nos jours Selon le dictionnaire des symboles : « le cœur est le centre vital de l’être humain

puisqu’il assure la circulation du sang. Le cœur est le centre des émotions, de la joie, de la tristesse, de l’inquiétude, du courage, de la volonté, du désir et surtout de l’amour.»(12) Un problème cardiaque signifie donc que le centre des émotions est touché. Ardent, fidèle, brisé, serré, dur ou tendre, les adjectifs ne manquent pas pour qualifier le cœur. Les expressions forgées autour du mot : avoir à cœur, tenir à cœur, ouvrir son cœur... sont également innombrables et traduisent une idée bien ancrée: cet organe est le siège des sensations psychiques et garde un certain mythe, Pascal l’a exprimé en disant qu’« il a ses raisons que la raison ne connaît pas.»(13)

I.2 Le témoignage d’un coronarien

Selon Nathalie : « Hier soir, alors que j'étais dans le RER, assise et presque endormie, j'ai ressenti une douleur aiguë au niveau de la poitrine, plutôt à gauche et en surface comme un petit choc électrique. J’ai pensé qu’il s’agissait d’une torsion musculaire. Cette douleur n'a duré que 2 ou 3 secondes mais s'est répétée par 3 fois moins longtemps. Depuis, je suis angoissée.»(14) II. Le cœur et la coronarographie

II.1 Anatomie

Le cœur est à la fois un muscle comprenant deux oreillettes et deux ventricules et une pompe propulsant en permanence dans le corps du sang qui transporte l’oxygène nécessaire à la vie. Le cœur consomme à lui seul 10% de cet oxygène utile pour sa propre contraction. A cette fin, il utilise ses artères nourricières : les artères coronaires droites et coronaires gauches, disposées en couronne autour de lui qui assurent la distribution d’oxygène aux différentes parties du cœur.( Annexe I) 11.DOCTEUR NOUBAR BOYADJAN.Site de l’express magasine. Disponible sur : http://www.lexpress.fr (consulté le

05/02/2004) 12.Jean CHEVALIER et Anne GHEERBRANT(dir.),Dictionnaire des symboles, Paris, Edition Laffont-Jupiter, Mai 1991, p.264 13.G DREYFUS, «La machine cardiaque, cette pompe divine »,supplément figaro magasine, 16 janvier 1999, p.10 14.CédricTOURNAY. Site de doctissimo. Disponible sur : http:// www.forum.doctissimo.fr/santé/hypertension-problêmes-

cardiaques/sujet-144271.htm (consulté le 15/01/2004)

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II.2 L’athérome et ses facteurs favorisants

L’athérosclérose est un processus caractérisé par le dépôt de graisses dans la paroi des artères coronaires qui constituent des plaques d’athérome et rétrécissent progressivement la lumière artérielle, ce qui gêne l’apport de sang et donc d’oxygène au niveau du muscle cardiaque. Les causes de l’athérosclérose sont encore mal connues mais il est possible de classer les facteurs de risques inchangeables et ceux changeables :

Ceux changeables Ceux non changeables q Le diabète q Le sexe q L’hérédité familiale q L’âge

q Trouble des lipides q L’obésité q Le tabagisme actif ou passif q La sédentarité q Le stress

II.3 L’angor et l’infarctus du myocarde

Toute réduction d’un apport d'oxygène au myocarde de part un rétrécissement ou l’occlusion d'une artère coronaire entraîne une souffrance de ce muscle pouvant aboutir à la constitution d’une angine de poitrine ou d'un infarctus.

§ L’angine de poitrine se manifeste par une douleur thoracique associée à une irradiation de la douleur vers le bras gauche et la mandibule. Cette pathologie est due à la réduction transitoire de la circulation artérielle coronaire provocant une ischémie. § L’infarctus du myocarde est une nécrose myocardique se manifestant par une douleur thoracique intense et très angoissante. Celui-ci est dû à l’interruption de la circulation artérielle coronaire totale et durable détruisant le territoire concerné.

II.4 La coronarographie

Historique En 1955, un chirurgien G.Arnulff, pratiqua chez l’homme les premières coronarographies. Hélas, la méthode dérivée de l’expérimentation animale, nécessitait une anesthésie générale. Il fallait aussi induire une pause cardiaque de 20 à 30 secondes pour imprégner les coronaires par l’injection iodée. Puis le professeur Delaye a mis au point cette technique en 1967 en réalisant sa première coronarographie en France en 1967.

Buts et principe La coronarographie permet de faire un bilan exact des atteintes des artères

coronaires. Cet examen consiste à injecter dans chacune des deux artères, un produit radio-opaque afin de voir les coronaires grâce à un scope et donc de déceler les rétrécissements ou les occlusions provoqués par les plaques d’athérome déposées dans les vaisseaux. La coronarographie permet par ailleurs de mesurer les pressions à l’intérieur du cœur, de mesurer le débit cardiaque et de visualiser les cavités cardiaques.

Préparation avant l’examen L’examen nécessite une hospitalisation de un à trois jours selon les hôpitaux et l’état

du patient. Dés son entrée, le patient informe le personnel médical de son traitement en cours ou arrêté. En effet, les anticoagulants et le « glucophage » qui est un antidiabétique doivent être arrêtés avant l’examen afin d’éviter toute complication. Le cathéter étant introduit le plus souvent au pli de l’aine, la région sera tonte. Le patient sera à jeun dés la veille et recevra une légère prémédication peu avant l’examen s’il le désire afin de diminuer son appréhension.

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Le médecin explique au patient l’examen ainsi que ses conséquences et lui remet une feuille récapitulant les informations orales du médecin. (Annexe VII) Après l’avoir lu, le patient la signera et la remettra au médecin.

Le déroulement de l’examen Le patient habillé en chemise hospitalière arrive dans le couloir de la salle de

coronarographie avec une perfusion veineuse et sera allongé sur le dos avec un enregistrement permanent du rythme cardiaque et de la tension artérielle visibles sur un écran. Dans des conditions aseptiques, le cardiologue commence par désinfecter la peau puis réalise l’anesthésie locale et introduit un cathéter dans une artère fémorale ou humérale qu’il fait cheminer jusqu’à l’origine des artères coronaires en remontant dans l’aorte. Une fois en place, le produit de contraste est injecté et plusieurs clichés sont réalisés afin de visualiser le réseau vasculaire sur l’écran. L’examen dure une vingtaine de minutes environ.

Après l’examen : Une fois le cathéter ôté, l’artère est comprimée pour éviter tout saignement. Il est nécessaire de rester allongé quelques heures avec un poids sur le point de ponction et de ne pas bouger la jambe ponctionnée. D’autre part, il est recommandé au patient de boire beaucoup d’eau par la suite afin d’éliminer l’iode présente dans son corps. L’infirmière surveillera les constantes ainsi que le pouls pédieux, la coloration et la chaleur de la jambe ponctionnée.

Risques Comme tout geste invasif, cet examen peut comporter des risques comme : q Des complications vasculaires au niveau du point de ponction tels que la formation

d’ecchymose, hématome, fistule artério-veineuse, dissection de l’artère ponctionnée… q Des complications infectieuses : infection cutanée ou infection généralisée. q Autres : infarctus du myocarde (0.3 pour 10000 cas), problèmes neurologiques à type

d’ischémie ( 0.6 pour 1000 cas). q Un risque de décès évaluable à 0.8 pour 1000 cas.

III.L’anxiété

III.1 Les manifestations de l’anxiété Il est possible de classer les manifestations de l’anxiété dans trois domaines :

Manifestations psychologiques

Manifestations intellectuelles Manifestations spirituelles

q Sudation q Tachycardie q Hypertension

artérielle q Polypnée q Pâleur q Sécheresse buccale q Insomnie q Besoin fréquent

d’uriné q Trouble du sommeil

q Hyper vigilance q Difficulté de

concentration q Difficulté à trouver

les mots à s’exprimer q Attention accorder à

des détails q Difficulté de

mémorisation à court terme

q Sentiment de solitude

q Difficulté à entrer en relation avec les autres

q Peur de la mort q Peur de l’échec q Appréhension pour

le futur q Manque de sens à

sa vie

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Connaître les facteurs d’anxiété et savoir repérer les symptômes permet un accompagnement et une prise en charge globale adaptée du patient au cours de son hospitalisation d’autant plus que l’anxiété peut être un facteur aggravant dans les pathologies coronariennes. III.2 Les causes de cette anxiété

L’appréhension de l’hôpital Avant d’avoir cet examen cardiaque, la personne à soigner est avant tout un

malade hospitalisé. L’hôpital a auprès du public une image traditionnelle mythique et religieuse chargée de peur de la maladie et de souffrance de la mort. L’hospitalisation est pour celui qui la vit un moment dramatique dans une solitude inquiétante. Selon Jacques CALIFOUR :

C’est un choc, parce qu’il y a rupture avec le cadre habituel de vie, sans préparation à ce qui attend le malade hospitalisé. Choc au sein d’un monde nouveau tout s’anéantit tout projet dans l’avenir, et où domine un sentiment de solitude. Pour le malade, l’hôpital signe la gravité de son état, mais est aussi promesse de guérison, ambivalence qui suscite l’anxiété et la dépendance. (16)

Sa pathologie D’une manière générale, la maladie cardiaque est vécue avec une anxiété réactionnelle normale qui peut être un facteur de surmortalité perturbant la qualité de vie et la réadaptation psychosociale des patients. C’est la raison pour laquelle les troubles du rythme cardiaque sont vécus dans l’angoisse : « j’ai l’impression que tout le lit tremble », "j’ai l’impression de mourir »(17) disent les patients. Chaque individu arrive à la coronarographie avec son histoire personnelle, et l’événement prend pour lui une signification psychologique.

La confrontation à la mort L’atteinte cardiaque est une confrontation à la mort. En effet, certains patients vivent

dans l’anxiété de l’arrêt cardiaque, de la mort et de la dévalorisation majorés lors de la coronarographie qui suscite plus d’angoisse qu’un autre examen. C’est l’expérience contre l’intégrité de la personne car le cœur renvoie au concept de vie et de mort et donc à l’inquiétude de la mort très présente chez les coronariens.

L’attente La détresse morale dans laquelle il se trouve va s’amplifier par l’incompréhension de la raison de son attente qui va augmenter sa tension nerveuse d’autant plus qu’il se trouve dans les couloirs de la salle d’examen et sur le lieu de passage du personnel.

Perturbation des besoins et de l’estime de soi Lorsque la personne vit de l’anxiété, certains besoins sont perturbés Selon, A.MASLOW qui décrit 5 types de besoins fondamentaux étagés en pyramide (Annexe II ), le besoin de sécurité est en second e position. En effet, la séparation familiale et sociale obligatoires dés son entrée dans l’unité de soins le plongent dans un monde inconnu ou aucun repère habituel n’est présent. Le patient se retrouve seul, face à lui-même, envahi d’un profond sentiment d’inconfort et de tension et a vraiment besoin d’un réconfort.

15. Jacques CHALIFOUR, Enseigner la relation d’aide, Paris, Edition Gaétan Morin, 1993, p.34 16. Patrice MULLER, L’information et le patient, Paris, Edition Indigence eds, 1998, p.32 17. Cl SPEICH, « Comment contribuer à diminuer l’anxiété ? », Soins infirmiers suisse, 56, novembre 1998, p.69

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III.3 Les comportements des patients face à cette anxiété Les personnes atteintes de pathologies cardiaques peuvent avoir différentes réactions

psychologiques. Il existe différents comportements que les auteurs classent différemment. Selon François SIROIS (18) : Ainsi, il classe les patients en trois catégories : Ø Des patients ne voulant pas savoir, ne manifeste aucune angoisse et sont en plein déni. Ø Des patients voulant en savoir trop sont très anxieux, très vigilants, toniques et

questionnent beaucoup. Ø Des patients qui manifeste une angoisse modérée ont une angoisse neutralisée par la

confiance portée au personnel médical et paramédical.

Selon Friedman et Rosenman (19)

Deux cardiologues, Friedman et Rosenman ont démontré qu’il existait un lien entre l’anxiété et les différentes personnalités. Ainsi en 1975, ils ont affirmé : « qu’un même événement peut susciter des réactions très diverses selon les individus.» De là, ils ont classé deux types de comportement : A et B. Ø Le comportement de type A montre un mode de vie basé sur l’impatience, l’esprit de

compétition, l’agressivité et la rapidité avec un risque de cardiopathie plus élevé. Ø Le comportement de type B montre des personnes plus patientes, moins compétitives

et moins agressives.

Les soignants doivent savoir discerner ce que cachent ces comportements, les messages de la communication non verbale comme par exemple l’agressivité. IV. La relation infirmière-patient

IV.1 Généralités

«Une relation est une rencontre entre deux personnes c’est à dire deux caractères, deux psychologies particulières et deux histoires. Nous échangeons des informations en permanence en utilisant différents supports tels que les mots, les gestes, les mimiques, les positions du corps, les attitudes mais aussi les accessoires qui participent aussi à la relation comme la tenue vestimentaire. Tous ces éléments apportent une information à partir de laquelle un message est perçu et interprété par l’autre.»(20)

IV.2 Aspect législatif

Charte du patient hospitalisé ( Annexe V) Cette charte est remise à chaque patient à son entrée, le plus souvent par le biais du livret d’accueil. La personne soignée a des droits et des devoirs, et ne saurait être uniquement considérée du point de vue de sa pathologie, de son handicap, ou de son âge. Les principes généraux de cette charte sont : " droit à une information accessible et loyale », « droit à une intimité et à la tranquillité ».(21)

La loi du 4 mars 2002 ( Annexe IV) Cette loi du 4 mars 2002 relative au droit du patient concernant son droit aux soins et

à la prévention ainsi qu’ à une information de qualité et au droit de consentement éclairé.(22)

18. François SIROIS, « L’angoisse chez les patients en attente de chirurgie cardiaque », Soins chirurgie, 132, févr 92, p.40 19. Claire HALLOUIN et M BRETON(dir.), Encyclopédie Bordas, Barcelone, Edition Maury, 1994, p.1158 20 .Hildegarde PEPLAU, Les relations interpersonnelles en soins inf irmiers, Paris, Ed frederis car, 1995, p.32 21. Charte du patient hospitalisé, Annexe à la circulaire ministérielle n°95-22 du 6 mai 95 relative aux droits des patients

hospitalisés. 22.Loi n°2002-303 du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé, J.O du 5 mars 2002

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IV.3 Les critères d’une relation de qualité

Le comportement de l’infirmière

L’écoute Ecouter est un acte qui demande un engagement réel nécessitant une attention

particulière de l’infirmière aux messages verbaux et non verbaux du patient. L’écoute se traduit par le contact visuel, le langage corporel avenant, l’absence de barrières, tous les jeux de physionomie ou mimiques qui expriment nos sentiments sans oublier le toucher qui signe la présence physique. Pour une écoute active et de qualité, il est préférable d’adopter certaines attitudes comme : Ø choisir un endroit calme favorable à l’écoute Ø se pencher légèrement vers l’autre pour être à la même hauteur de manière à ce que le

patient ne se sente pas en infériorité, ne pas croiser les bras Ø adapter son comportement et ses paroles selon l’âge, le sexe, le statut socio -économique

et culturel du patient Ø apporter de l’intérêt à tout ce que dit le patient. Veiller à ce que la position de chacun soit

confortable sinon un inconfort serait ressenti et entraînerait une rupture prématurée de la relation.

Ø Pratiquer le toucher si le patient en manifeste le besoin pour favoriser une relation.

L’importance de l’intéraction non verbale dans les soins de santé a été bien étudiée. Il est certain que même en l’absence de mots, il est possible de se faire une image claire d’une personne selon, son langage corporel, son attitude, son expression verbale.

Beaucoup de premières impressions sont basées sur des signes non verbaux, même si nous pouvons prétendre que le non verbal est inconscient et peut être influencé par la personnalité ou l’humeur du moment. De plus, les comportements verbaux et non verbaux sont étroitement liés.

Les gestes La plupart des hommes font des gestes pour souligner ou illustrer leurs propos. Les

parties de notre corps qui exécutent la plus grande partie des gestes sont principalement les mains et dans une moindre mesure, la tête et les pieds. Il est nécessaire d’être attentif à l’aspect kinésique, à savoir les gestes qui accompagnent ou parasitent le discours car cet aspect est le premier à être perçu par l’interlocuteur et nous renseignent sur les sentiments et la profondeur des inquiétudes des patients. Le fait de jouer avec des objets ou ses mains, l’absence de sourire ou le regard baissé perturbent la relation et risque de rompre le contact établi.

Le visage Le visage est la partie la plus expressive de notre corps, il envoie un grand nombre de

signaux par l’intermédiaire de changements de positions des yeux, de la bouche, des sourcils et des muscles faciaux. Notre visage parvient à exprimer à l’aide de ces éléments les sept affects primaires : la joie, la surprise, la peur, la tristesse, la colère, le dégoût et l’intérêt. Le regard

C’est le premier sens qui intervient dans une relation. Regarder l’autre, c’est aussi lui manifester de l’intérêt et être attentif à ce qu’il dit. Celui qui écoute regarde l’interlocuteur qui parle pour obtenir des informations visuelles qui complètent les informations auditives. Au cours de cet échange avec le patient, le regard sert principalement à rechercher des informations et à envoyer des signaux.

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Les gestes et les expressions de notre visage commentent et illustrent certaines parties de notre discours, projettent des formes d’objets et de personnes, renforcent les rapports logiques.

Comme l’écrit Abercrombie « nous parlons avec nos organes vocaux mais nous conversons avec tout notre corps. »(23)

L’intimité Respecter l’intimité et ne pas être distrait permet d’aider un patient à se sentir plus en

sécurité. L’environnement sécuritaire facilite l’exposé des problèmes et des inquiétudes. C’est la raison pour laquelle il faut éviter les bruits parasites, les odeurs nauséabondes et un lieu mal éclairé. Pour faciliter l’intimité et satisfaire le désir de communiquer, il est nécessaire de fermer la porte de la chambre ou de décrocher le téléphone.

Les distances Les distances sont liées au contexte de la communication. Nous distinguons : Ø la distance intime correspondant à une zone de 0 à 0.45m entre deux personnes a un impact important sur le système perceptif des interlocuteurs ( perception de la chaleur du corps, de l’odeur, de l’haleine…). Cette proximité peut être source de malaise mais aussi, représenter un moment privilégié pour instaurer une relation car les émotions sont partagées. Ø La distance personnelle comprise entre 0.45 et 1.25m permet une très nette perception de l’autre et de quelques-unes de ses caractéristiques physiques. L’infirmière pourra recueillir des informations personnelles du patient ainsi que les messages non verbaux de celui-ci. Ø La distance sociale comprise entre 1.25 et 1.36m implique d’élever la voix et de ne pouvoir échanger que des généralités car le contact physique n’est plus possible. Ø La distance pub lique comprise entre 1.36 et 1.75m permet des échanges qu’à voix haute, dans ce contexte, beaucoup d’indices non verbaux échappent à la perception, les échanges sont donc souvent brefs.

L’information de qualité L’information est par définition : « Un renseignement ou ensemble de renseignements

qu'on possède. »(24)

L’information inadaptée L’information sur la coronarographie est importante et essentielle puisqu’elle répond

aux questions du malade et lui fait accepter l’évidence de cet examen.. L’information donnée est souvent oubliée ou déformée par le patient en fonctions

d’idées personnelles qu’il a sur le fonctionnement du cœur et ce que le patient pense de l’examen cardiaque et ce qu’on lui dit qu’elle sera. Certains auteurs affirment que : « Ce n’est pas la réalité de l’examen qui fait peur au patient mais c’est la fiction qu’il s’en fait. »(25)

L’information donnée au malade La manière de communiquer une information au malade est fondamentale. Sans une

information, le patient ne se sentirait pas respecté et donc la confiance et la collaboration entre les deux partenaires seraient compromise.

Cette information délivrée exprime la volonté du partage soignant-soigné avec une reconnaissance de la situation du patient et du soigné. L’information à donner au malade doit être claire, c’est à dire exprimée dans un langage intelligible, approprié à la personnalité du patient et donnée à un rythme permettant au patient de l’absorber. Une information qu’elle soit appropriée ou non peut «enfermer un patient dans une prison ou lui ouvrir une fenêtre lui permet de respirer.»(26)

23. Claire HALLUIN et JM BRETON (dir.), op.cit., p.1158 24. M LEGRAIN, Y GARNIER et B EVENO (dir.), Ibid p.546 25.François SIROIS, op.cit, p.40 26.Patrice MULLER, op.cit, p.32

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Par ailleurs, si l’information n’est pas véhiculée de cette façon, le malade risque de mal comprendre ce qu’on lui dit avec des conséquences parfois très inattendues. L’insuffisance d’informations ne fait qu’accentuer cet état de stress, l’inconnu laissant libre cours à l’imagination, à la perturbation et l’amplification des phénomènes futurs : “L’inconnu est beaucoup plus effrayant que le connu”. (27)

Cas du patient refusant toute information Un refus se manifeste lorsqu’une situation est si difficile pour un individu. La difficulté

qui résulte du refus est qu’il rend impossible toute discussion de la situation actuelle. Nous devons accepter que certains malades ont besoin du refus pour faire face. Le professionnel de santé doit se souvenir que bien qu’on puisse accepter le refus, on ne doit pas l’encourager.

La connaissance du patient Le malade se sent parfois très à l’aise de découvrir que la personne qui l’interroge sait

déjà certaines choses à son sujet. Une telle connaissance démontre l’intérêt que nous portons au malade et à ses problèmes.

Le rôle infirmier face à cette information Pour le malade, l’anxiété due à l’examen étant difficilement réductible, les actions

possibles porteront sur un accueil et une relation infirmière-malade plus personnalisée avec des informations basées les demandes formulées par le patient.

Certaines informations de caractère purement technique telles que la préparation du malade, les suites immédiates de la coronarographie, la nature même de son intervention pourront faire l’objet d’un mini-récapitulatif pour qu’elles puissent clairement renseigner la personne ; quelques photos de la salle d’examen pourront servir à cette dernière à visualiser le cadre de ces lieux jusqu’alors inconnus et donc à mieux se resituer le moment venu. Les locaux ainsi démystifiés, le matériel présenté et expliqué perdront de leur étrange symbolisme et de leur anonymat.

IV.4 Le rôle infirmier face à cette anxiété Tout d’abord, l’infirmier doit savoir identifier les facteurs favorisants et les signes de l’anxiété au cours de la relation. Détecter l’anxiété du patient permet un accompagnement basé sur le relationnel en s’appuyant sur l’écoute et la parole visant à rendre le patient plus acteur.

Le but de l’infirmier est de soulager le patient anxieux tout en sachant que dans la plupart des cas, une simple écoute ou un complément d’information peut permettre au patient de se détendre et de moins appréhender la coronarographie.

Tout cet échange restera centré sur les réponses à apporter au malade en fonction des besoins exprimés. Il faudra tenir compte de ce que sait la personne de sa maladie, de ce qu’elle attend de son intervention, de ses inquiétudes et de ses interrogations concernant son examen. Après s’être présentée, l’infirmier commence par demander au patient ce qu’il a retenu de ce que le médecin a dit. La reformulation permet de vérifier sa compréhension et l’infirmier contribue à diminuer son anxiété en lui expliquant les gestes et les actes qui vont se dérouler puis en dédramatisant les situations que le patient aurait imaginées.

Si on ne prend pas cette précaution d’expliquer ce qui ne va pas et ce qu’on va faire, le patient se laissera aller au deuxième système d’information basé sur l’inconscient et échafaudera des spéculations fantaisistes basées sur des connaissances incomplètes et fausses.

27. Ibid.,p. 45

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V. Analyse de la recherche documentaire Convergences

Tous les auteurs s’accordent à dire que le cœur est un organe chargé d’un symbolisme puissant ce qui confère une connotation particulière aux examens cardiaques. La confrontation avec l’idée de mort est omniprésente et suscite beaucoup d’anxiété que chacun va exprimer à sa manière. Le fait de détecter l’anxiété du patient permet un accompagnement basé sur le relationnel en s’appuyant sur l’écoute et la parole visant à rendre le patient plus acteur. D’autre part, le comportement de l’infirmière durant cet échange prend une place importante puisque le patient va l’interpréter ; Ainsi, un regard trop vague, des gestes parasites ou un manque d’intimité peut désorienter le patient et rompre le contact établi. Le but de l’infirmière est de soulager le patient tout en sachant qu’une simple écoute ou un complément d’information permet au patient de se détendre et de moins appréhender la coronarographie. Complémentarités

J’ai pu constater lors de mes lectures que lorsque la barrière linguistique est présente, le manque d’information se fait par incompréhension et ne fait qu’agrandir son anxiété. Les questions demeurant sans réponse, l’imagination de la personne peut galoper et il devient difficile de dédramatiser la situation.

D’autre part, le cas des personnes âgées est intéressant car leur peur de perdre leur autonomie et/ou l’idée de mort liée à leur âge avancé les rendent plus vulnérables. Ce sont souvent des patientes avec un contact plus ou moins facile ayant des problèmes de compréhension. Divergences

Le silence Certains auteurs s’accordent à dire que le silence peut être utiliser de façon très

constructive car les malades doivent souvent penser à leurs réponses, organiser leurs pensées et articuler leurs inquiétudes. En revanche, d’autres auteurs pensent que le silence dans la relation soignant-soigné est la négation même de cette relation et est toujours néfaste.

L’anxiété Certains auteurs affirment que l’anxiété du patient est épongée par le déni du danger

immédiatement avant l’examen. Alors que d’autres disent que le patient ressent un profond sentiment d’inconfort et de

tension avec la peur de dépendre et de perdre la maîtrise de soi-même très présente avant l’examen.

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I.Présentation de la pré-enquête

Choix de la population Mon travail est axé sur la prise en charge de l’anxiété du patient cardiaque avant sa première coronarographie exploratrice. Il est donc intéressant d’évaluer le degré d’anxiété du patient avant et après son échange relationnel avec les infirmières tout en faisant le lien avec les critères de qualité de cette relation.

Choix du lieu Afin de rencontrer des professionnels confrontés quotidiennement à la prise en charge de tels patients, les observations ont été effectuées dans 2 services de cardiologie dans lesquels j’ai pu observer 2 infirmières dans un service et 4 dans l’autre. Choix de l’outil Pour explorer ce sujet, l’observation semble la plus appropriée. En effet, grâce à une grille d’observation avec des critères bien spécifiques, cet outil permet de recueillir de nombreux éléments intéressants. J’ai effectué une première grille afin d’évaluer l’anxiété du patient avant et après son échange avec l’infirmière et ma seconde grille me permettait d’observer et d’évaluer la qualité de la relation infirmière-patient. Le déroulement de ces observations a duré pour chacune 20 à 30 minutes.

Difficultés rencontrées Le planning des coronarographies ne précisant pas si c’était la première fois que le patient avait cet examen, je devais le jour même et devant le patient demandait si c’était sa première coronarographie. D’autre part, l’heure d’arrivée des patients n’étant pas fixée, je devais attendre parfois plusieurs heures afin de voir un patient.

Limites Au cours de mes observations, je me suis rendu compte que certains critères n’étaient pas évaluables. En effet, les critères « a une tendance à la sudation » et « a des accès de rougeur » ne sont pas mesurables car il faisait très chaud dans les chambres. Le critère « fait de la tachycardie » n’est pas non plus utilisable car certaines pathologies cardiaques sont responsables de tachycardie donc le niveau d’anxiété ne peut être mesuré par ce critère. Il est vrai que cette enquête n’est pas vraiment objective puisqu’un échantillon de 6 personnes n’est pas représentatif. Méthode d’exploitation des résultats Afin de pouvoir évaluer l’impact d’une relation de qualité sur l’anxiété du patient, j’ai fait un premier tableau représentant les degrés d’anxiété de chaque patient avant et après avoir vu l’infirmière. Puis, je reprends chaque critère de qualité que je compare avec l’état d’anxiété des patients à l’aide d’histogrammes.

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II. Analyse des résultats Je tiens à préciser que les infirmières effectuaient l’entretien d’accueil avec le

remplissage du dossier de soins infirmiers et les soins avec électrocardiogramme, pose de cathéter et prise de sang, tout en expliquant la coronarographie au patient. Première grille d’observation de l’anxiété du patient avant et après la relation avec l’infirmière

45

7

9

43

2 23

0

23

0

2

4

6

8

10

1 2 3 4 5 6

avant

après

Il apparaît que suite à la relation soignant-soigné, 5 des 6 patients étaient moins anxieux alors qu’un seul avait autant de signes avant et après selon le s critères établis. Il est donc possible de dire que suite à ces 6 observations que l’échange relationnel entre l’infirmière et le patient a un impact sur l’anxiété du patient avant la coronarographie. La qualité de la relation soignant-soigné

? L’environnement : Le lieu et l’éclairage ne sont pas évaluables dans la mesure où les 6 infirmières étaient dans la chambre avec un bon éclairage.

? Présence de bruits parasites Ce critère comprend l’ouverture de la porte de la chambre à plusieurs reprises ainsi que le voisin bruyant.

Il est vrai que même en l’absence de bruits parasites, le degré d’anxiété du patient 2 a diminué mais il n’est pas pertinent de tirer de conclusion dans la mesure où l’anxiété des patients 1,3,4,5 et 6 a diminué malgré les bruits parasites.

? L’installation de l’infirmière et du patient Lors des 6 observations, les 6 infirmières étaient debout car elles effectuaient les soins en même temps et les patients allongés ; tous deux n’étaient donc pas à la même hauteur. Ces 2 critères ne sont donc pas évaluables.

1 2 3 4 5 6

patients

présence de bruits parasites

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? La distance de la relation

Comme certaines infirmières bougeaient beaucoup et changer plusieurs fois de distances, il m’a semblé plus simple et plus précis d’évaluer le critère de la mobilisation au lieu de la distance.

Il n’apparaît pas pertinent de dire que la mobilisation de l’infirmière a un impact sur l’anxiété du patient puisque avec ou sans celle -ci, il y a une diminution voire une stabilité de l’état du patient. J’ai mis en lien le critère de la direction du regard de l’infirmière avec ce critère car comme celles-ci bougeaient beaucoup, elles modifiaient la direction de leur regard à chaque fois.

? Le moment de la journée Sur les 6 observations, 2 horaires principaux sont ressortis : entre 8h et 12h et 14h et 19h.

Le patient 4 rentré le matin même, a eu l’information quelques heures avant la coronarographie et son degré d’anxiété a vraiment diminué au point qu’il était nul. Il est possible de penser que le fait de rentrer le jour même évite au patient d’imaginer et de croire au pire. ? La durée

Ce paramètre n’est pas identifiable car le critère « temps » ne signifie pas forcément une relation de qualité. En effet, ce n’est pas parce que l’infirmière reste plus de 15 minutes avec le patient que l’information sera claire et que le patient sera moins anxieux.

? La qualité des supports Les 6 infirmières ont remis aux 6 patients la même brochure d’information (annexes) sur les buts et les risques de cet examen que le patient devrait signer. La différence réside dans le fait que certaines prennent les brochures une fois signées, ce qui pourrait prétendre que c’est un moyen de vérifier si le patient a pris connaissance des ces feuilles mais ceci n’était jamais fait.

1 2 3 4 5 6

patients

Mobilisation de l'infirmière

1 2 3 4 5 6

patients

hora

ires

entre 14h et 19h entre 8h et 12h

1 2 3 4 5 6

patients

>15minutes entre 10 et 15 minutes entre 5 et 10 minutes

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Les brochures sont claires et précises mais l’absence de vérification de sa lecture ne peut déterminer si le patient a compris.

? Les caractéristiques de l’information donnée Dans les 6 cas, l’information donnée par l’infirmière était claire et précise. Aucune infirmière n’a évalué les connaissances au préalable du patient. Selon certaines : « elle se doutait de ses connaissances s’il était dans le milieu paramédical ou médical. » donc aucune n’a pu réorienter les connaissances erronées. Comme aucune évaluation n’a été faite, ce critère ne peut être mis en lien avec l’anxiété du patient.

? Le comportement de l’infirmière Les 6 infirmières étaient souriantes avec une voix vivante et un ton agréable. La différence réside dans la présence ou pas de gestes parasites qui sont le fait de faire les soins en même temps et de remplir le dossier de soins infirmiers.

Il n’y a pas de nettes différences entre la présence ou pas de gestes parasites sur l’anxiété du patient. Le fait de faire les soins permet peut être au patient de se sentir plus à l’aise dans la relation puisque le soin en lui-même peut être considéré comme un objet tiers dans la relation et diminuer la confrontation entre les 2 personnes. Même en questionnant le patient sur ses antécédents et ses besoins, celui-ci exprime plus facilement ses inquiétudes et se sent moins anxieux.

? L’évaluation Les 6 infirmières n’ont pas évalué les connaissances du patient après leur avoir expliqué la coronarographie. Elles ne se sont pas assurées qu’ils avaient compris et n’ont pas pu réexpliqué en cas de mauvaise ou non compréhension. Selon 2 infirmières : « c’est par manque de temps. » Selon 1 infirmière : « lorsque je lui explique la coronarographie, je vois s’il a compris. » Cependant, même si cette évaluation n’est pas faite, l’infirmière en remettant la brochure d’information dit au patient de ne pas hésiter à poser des questions. Il reste à se demander si le patient oserait poser des questions ou demander de plus amples explications par peur de déranger peut être. Analyse des résultats de la pré-enquête

Convergences

Au cours des 6 observations, les 6 échanges se sont effectués de la même manière pour ces points suivants. En effet, les infirmières ont adopté des attitudes convergentes ayant des répercussions sur l’anxiété du patient. Toutes étaient dans la chambre avec un bon éclairage. Les patients étaient allongés et les infirmières debout, ils n’étaient pas à la même hauteur. Toutes les infirmières étaient souriantes, parlaient d’une voix vivante avec un ton agréable et respectaient les silences. Aucune n’a utilisé le toucher et n’a fait d’évaluation des connaissances avant et après l’information du patient. Cependant, l’information était claire et précise et toutes ont distribué la même brochure.

1 2 3 4 5 6

Présence de gestes parasites

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Désormais, je vais analyser les attitudes différentes des infirmières que je comparerai aux degrés d’anxiété des patients. Pour cela, j’établis un questionnaire-type rassemblant la majorité des critères observés puis j’analyse chaque point différent. Convergences L’heure de l’information donnée a une influence sur l’anxiété puisque le patient l’ayant eu le jour même était moins anxieux.

Divergences Suite à cette analyse, il est possible de dire que la présence ou l’absence de gestes et de bruits parasites ainsi que la mobilisation n’entraînent pas une diminution significative de l’anxiété. D’autre part, il n’est pas possible de vérifier si le patient avait bien intégré les connaissances puisque toutes les infirmières n’ont d’une part pas vérifier ce que le patient savait de l’examen et d’autre part ne ramasser pas la feuille d’information une fois signée. III. Confrontation des deux analyses

Convergences

L’anxiété est toujours présente avant la coronarographie, celle-ci se manifeste différemment puisque chaque patient est un être différent avec sa propre histoire et son propre caractère. Suite à la recherche documentaire et la pré-enquête, les principaux signes d’anxiété ressortis sont la mobilisation excessive, la peur de la mort, de la douleur, de l’échec, du diagnostic et l’idée de la sonde qui montera jusqu’au cœur semblait inquiéter encore plus les patients.

Il est par ailleurs ressorti dans les deux cas que l’écoute ou un complément d’information permet de diminuer ou de stabiliser l’état d’anxiété du patient. Le patient se sent compris et respecté et est d’avantage rassurer. Divergences

Il est difficile de détecter l’anxiété si aucune évaluation des connaissances n’est faite au préalable ou par la suite de l’information. En effet, cette évaluation pourrait être un moyen de déceler cette anxiété puisqu’elle permettrait d’une part de connaître les connaissances au préalable du patient sur la coro narographie, de donner une information adaptée et l’évaluation finale permettraient de voir si le patient avait compris cette information dans son intégralité. cette dernière évaluation serait un moyen

Selon certaines, l’évaluation n’est pas faite par manque de temps.

Pour d’autres, lorsqu’elles expliquent la coronarographie, elle voit si le patient a compris en l’observant. D’autre part, les bruits et gestes parasites ainsi que la mobilisation de l’infirmière n’a pas d’impact particulier sur l’anxiété du patient.

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IV. Emergence des problématiques

La problématique est l’approche théorique que l’on décide d’aborder pour traiter la question de départ. L’intérêt de celle -ci est de comparer le savoir théorique mis en évidence par la recherche documentaire et le comportement pratique sur le terrain pour montrer un décalage entre les deux.

- Par manque de temps, la non-évaluation des connaissances du patient au préalable et après l’information donnée par les infirmières, peut être source d’anxiété en cas de mauvaise ou non-compréhension de la coronarographie par le patient.

- Le manque de sensibilisation du personnel soignant sur l’importance d’un environnement sécurisant lors d’une relation avec le patient, peut engendrer un mal-être et rompre le contact établi avec celui-ci.

- La non-évaluationn des connaissances du patient avant sa première coronarographie ne permet pas à l’infirmière de détecter son anxiété.

- L’absence d’évaluation des connaissances du patient avant sa première coronarographie exploratrice altère la relation infirmière-patient.

C’est cette dernière problématique qui a retenu mon attention. En effet, le fait de

prendre en charge un patient dans sa globalité est à mon avis primordial puisque c’est la base même d’une relation de qualité. En effet, l’évaluation fait partie intégrante des soins infirmiers que ce soit technique, relationnel et psychologique. D’autre part, l’évaluation des connaissances avant tout examen me semble importante dans la mesure où l’information s’adaptera à celle -ci. V. Le cadre de référence

Le patient n'est jamais vide de connaissances. En effet, celui-ci s'est déjà construit très rapidement des conceptions, des représentations ou des notions sur un examen. D’ailleurs, l’auteur Hameline illustre bien cette idée en disant que : « Apprendre, c'est au moins autant perdre des idées qu'on se faisait qu'en acquérir de nouvelles.» (28) L'acquisition de connaissances passe par une interaction entre l’infirmière et le patient par le moyen de l’apprentissage.

J’ai préféré aborder le cadre de l’apprentissage car celui-ci fait partie de la démarche éducative et donc du rôle propre infirmier et me semble essentiel dans ce cas comme dans tout cas clinique. Cet ensemble de pratiques vise à permettre au patient l’acquisition de connaissances afin de pouvoir prendre en charge de manière active sa maladie, ses soins et sa surveillance, en partenariat avec ses soignants.

V.1 Définition de l’apprentissage selon les théories

Les théories de l’apprentissage se divisent en deux grands courants : La théorie béhavioriste pour qui l’apprentissage est une modification du

comportement lié aux stimuli issus de l’environnement : intérractions sociales, méthodes éducatives, situations d’apprentissage et valeurs sous-entendues. La réussite de celui-c s’appuie sur des renforcements positifs tels que les encouragements. C’est une méthode de conditionnement de l’apprenant à partir d’objectifs à atteindre.

28. Daniel HAMELINE et Jean HOUSSAYE, Manifeste pour les pédagogues, Montréal, Gaêtan, Michel Fabre éditeur ESF, 2002, p.16

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La théorie cognitive de Piaget qui pense que cet apprentissage s’appuie d’avantage sur la manière dont l’apprenant le conduit. Cet apprentissage valorise les processus plutôt que les connaissances en développant les capacités d’apprendre à apprendre et même d’apprendre à penser. V.2 Les différents modèles d’apprentissage

La théorie de Rogers est centrée sur la personne en situation d’apprentissage selon 5 étapes : être au courant de, être intéressé, prendre sa décision, essayer et adopter.

Le modèle psychosocial comprend divers facteurs dans l’apprentissage tels que

q Les facteurs prédisposants basés sur : la motivation à agir, l’intention de changer un comportement et les valeurs et croyances.

q Les facteurs facilitants centrés sur : ses propres ressources, son environnement et son réseau de soutien.

q Les facteurs de renforcement lié à : l’encouragement d’un nouveau comportement, le bénéfice attendu en terme de mieux être, l’autonomie de la personnes et la valorisation de celle -ci dans la vie quotidienne.

V.3 Les qualités de l’apprenant

Au regard des textes : Selon le Décret du 11 février 2002 : q L’article 1 stipule que « l’exercice de la profession infirmière comporte l’analyse,

l’organisation, la réalisation de soins infirmiers et leur évaluation … la participation à des actions de santé.»( Annexe III)

q L’article 2 stipule que : « les soins infirmiers intègrent qualité technique et qualité des relations avec le malade. » « Ils ont pour objet, dans le respect des droits de la personne, dans le souci de son éducation à la santé.»

Différents types de profil de l’apprenant Il existe :

- L’apprenant visuel qui identifie la signification, le sens de ce qu’il voit - L’apprenant verbal qui évoque en mots - L’apprenant kinesthésique qui s’approprie les connaissances en touchant, en

manipulant ou en accomplissant les gestes.

L’évaluation Celle-ci s’envisage dés l’élaboration d’objectifs et se fait en deux étapes :

q L’évaluation du processus se définit par l’observation des comportements et des attitudes au cours de la démarche éducative et des vécus et implique un respect des horaires, un temps d’échange, un climat détendu.

q L’évaluation des résultats est capitale dans la mesure où elle valide la démarche éducative au regard de l’objectif global fixé préalablement. Cette évaluation se fait de suite après ou après une période de recul. Des outils concrets peuvent être réalisés en vue d’assurer une fiabilité et un suivi dans l’acquisition de nouveau savoirs. Cette évaluation met en valeur les progrès de la personne et l’encourage.

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VI. Conclusion Ce travail écrit de fin d’études a nécessité une réelle implication tout au long de sa réalisation et m’a beaucoup apporté pour différentes raisons. D’une part, la recherche documentaire fut très intéressante à travers les ouvrages que j’ai pu lire et d’autre part, les soignants ont pu me faire partager leur pratique et leur enthousiasme. A travers ce travail, j’ai pu remarquer que malgré l’anxiété réactionnelle des patients liée au symbolisme du cœur, un travail peut être fait entre l’infirmière et le patient dans la dimension de l’apprentissage et du relationnel pour son bien être. En effet, je me suis aperçu de l’importance et de l’impact de la démarche éducative sur l’état des patients. Ainsi, je vais pouvoir mettre à profit toutes ces observations et pratiques lors de mon prochain stage en hématologie et cancérologie.

Ce travail m’a permis par ailleurs de réfléchir sur l’exercice futur de ma profession et m’a conforté dans mon souhait de travailler au sein du bloc opératoire et d’affronter quotidiennement l’anxiété des patients liée à l’intervention ou à l’examen.

Je tiens à évoquer que la qualité de la relation est un droit du patient que nous devons respecter et doit faire partie intégrante du quotidien hospitalier.

En tant que future professionnelle, je dirais que les comportements évoluent mais dépendent de nos capacités à nous remettre en question. Je crois que les soignants ont le devoir de s’interroger sur leurs pratiques et sur leur formation.

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Je tiens à remercier toutes les personnes qui m’ont soutenu pour ce travail écrit de fin

d’études, tant du point de vue professionnel que personnel. Je tiens également à remercier l’ensemble des cadres de leurs aides et de leurs

conseils et qui m’ont été précieux pour la réalisation de ce travail. Enfin, je remercie aussi Madame YRIARTRE pour son soutien et son dévouement.

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« De mon expérience, j’ai appris que tendre à une attitude mentale positive ne nous

sert à rien sans préparation pour la soutenir. On développe une attitude positive en se préparant, en comprenant les réalités qui mènent à la réussite et en étant performant dans les techniques. Plus la personne est préparée, plus son attitude est positive et de ce fait ses chances de réussite augmentent. »

Robert J.Ringer

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« L'inconnu est porteur d'angoisse ». Nadine Gordimer

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