Terrorisme de A à Z

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Une anthologie de citations et une bibliographie sur le terrorisme pour compléter "Terrorismes" (Gallimard) de F.B. Huyghe (http://huyghe.fr)

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TERRORISME de A Z Citations et bibliographie lectures complmentaires au livre "Terrorismes Violence et propagande" (Gallimard)

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TERRORISMES VIOLENCE ET PROPAGANDE Gallimard, coll. Dcouvertes, Septembre 2011 Tuer pour l'ide, rpandre l'ide... Les milliers d'attentats commis chaque anne sous toutes les latitudes montrent la permanence d"une violence politique et symbolique ne vers 1880 dans la Russie tsariste.# Depuis, des centaines de groupes ont pratiqu la lutte arme clandestine au nom de leur idologie : nihilisme ou anarchisme, indpendantisme ou anticolonialisme, raction ou rvolution mondiale, peurs apocalyptiques ou jihad plantaire. IRA, ETA, bande Baader, Action directe, Brigades rouges, groupes palestiniens, Tigres tamouls, FARC ou Al-Qada marquent leur poque. Franois-Bernard Huyghe dcrypte leurs mthodes, leurs modes d"action, leurs discours et pose la question : y a t-il une n au terrorisme ?

Chapitre 1 Tuer pour l'ide Rpandu partir du XIX sicle, le terrorisme est une mthode de combat qui met la violence au service de l'idologie, qu'elle soit anarchiste, nationaliste, rvolutionnaire, jihadiste, etc$ et qui justie le crime par l'idal. Chapitre 2 Modes d'action Tout groupe arm clandestin, quelle que soit sa couleur politique, doit rsoudre des contraintes pratiques et inventer des stratgies pour mener la guerre du pauvre : survivre, s'armer,se cacher% Chapitres 3 Discours Le groupe terroriste a besoin de s'exprimer, donc de mdias et de tribunes, pour revendiquer, convaincre ou provoquer. l'poque de la rotative comme l're numrique, le terrorisme reste une propagande par le fait. Chapitre 4 : Une n au terrorisme Comment nit un groupe terroriste ? Vainqueur aux yeux de l'Histoire ? cras militairement, arrt par la police ? Converti ou dcourag ? moins qu'il ne se rallie l'action politique classique

Docteur d'tat en Sciences Politiques et habilit diriger des recherches, FB Huyghe, chercheur l'Iris, enseigne la stratgie de l"information notamment sur le campus virtuel de l"Universit de Limoges et au CELSA Paris IV Sorbonne. Il mne des recherches en mdiologie paralllement une activit de consultant. C'est aussi un blogueur inuent (http://huyghe.fr). Il est l'auteur de nombreux ouvrages dont, sur les questions stratgiques, "L"ennemi l"re numrique" (P.U.F), le livre lectronique "Ecran/ ennemi", et "Quatrime guerre Mondiale" (Rocher) et a dirig des numros de revue : Panoramiques : "L"information c"est la guerre", Cahiers de mdiologie "La scne terroriste"(2002).Dernier ouvrage sur ces questions : "Les terroristes disent toujours ce qu'ils vont faire" avec A. Bauer (PUF 2010)

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Abdel Aziz Al Ramtisi " Nous sommes dans une guerre de libration. Ce qui se passe ici na rien voir avec le 11 Septembre aux tats-Unis. Nous ne sommes pas des terroristes. Les jeunes martyrs palestiniens ne se sacrient pas pour un quelconque paradis ou pour retrouver je ne sais combien de jeunes vierges. Ils se battent pour librer leur territoire avec les moyens quils ont leur disposition... Si nous avions des F-16, nous les utiliserions la place de martyrs, mais nous nen avons pas." Abdel Aziz Al Ramtisi du Hamas (Le Monde du 13 Juin 2002) ! Abu Yiad " Je ne confonds pas la violence rvolutionnaire qui est un acte politique avec le terrorisme qui ne lest pas. Je rejette lacte individuel accompli en dehors du contexte dune organisation ou sans une vision stratgique. Je rejette un acte dict par des motivations subjectives qui prtend prendre la place de la lutte des masses. Dun autre ct, la violence rvolutionnaire fait partie dun large mouvement structur. Elle sert aussi comme force dappoint et contribue, durant une priode de regroupement ou de dfaite, donner au mouvement un nouvel lan. Elle devient superue quand le mouvement populaire remporte des succs politiques sur la scne nationale ou internationale." Abu Yiad (cit in Les stratgies du terrorisme Grard Chaliand, Descles de Brouwer 2002 p 108) Action Directe "Terroristes, oui, nous le sommes ! Vous pouvez nous interdire, vous pouvez nous emprisonner pour de longues annes, vous pouvez dsigner des cibles aux balles fascistes comme vous le faites pour notre camarade Jean-Marc Rouillan, jamais vous ne pourrez entraver la marche vers le communisme jusqu' la victoire. Action directe vit et lutte" Hamon 87 ! Afche appose Saint Ptersbourg en 1862 " vos haches ! Abattez sans piti le parti des tsars comme il est sans piti dress contre nous. Abattez-les sur les place si cette bande de chiens ose vous chasser coups de pied ! Abattez-les dans les rues des villes de province et sur le boulevards des mtropoles 8 Abattez-les dna les villages et les hameaux ! Si nous venions chouer, si nous devons payer de notre vie notre tentative d'aider les tres humains conqurir leurs droits, nous monterons sqans peur sur l'chafaud et poserons sans crainte la tte sur le billot" Le comit central de la Rvolution (in Dimitri Tchichevsky Rossland zwischen Ost une -d West, Hambourg 1961 p.147 ! Agamben " .. le pouvoir aujourdhui na dautre forme de lgitimation que ltat durgence et partout et continuellement en appelle lui et travaille en mme temps secrtement sa production (comment ne pas penser quun systme qui ne peut dsormais fonctionner que sur la base dun tat durgence ne soit pas galement intress maintenir cet tat nimporte quel prix ?" Moyens sans n p16 ! Al Qada: " La volont que cesse la domination des indles, le besoin de nouveaux moujajidines, la peur des ammes de l'enfer, la volont d'accomplir son devoir en rpondant l'appel de Dieu, l'exemple des compagnons du Prophte, le dsir de donner l'islam une base solide, la protection des opprims, la recherche du martyr" in "les raisons du jihad" 1999 cit in Histoire du terrorisme p.384

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! ! Analysen ..." La reprsentation dualiste et moralisante du monde implique la transformation de l'analyse sociale et politique en une thorie du complot, de la corruption et du mensonge... la conception moralisante de l'histoire correspond la subjectivation de la question du succs d'une transformation politique : ce n'est plus la constellation politique! (la situation objective rvolutionnaire) qui est dterminante, mais seulement la dtermination et le courage d'un individu singulier, le gurillero. Ce n'est plus dans une classe sociale, dans ses conditions de vie et de travail que l'on cherchera des tendances rvolutionnaires l'uvre dans une socit, mais dans l'Avant-Garde (i.e; la RAF ou le sujet rvolutionnaire (i.e. les "cellules rvolutionnaires"). C'est, en dnitive, dans la terreur individuelle que cette conception subjectiviste de l'histoire sera effectivement pratique" T 1 Ideologien und Srategien p. 180 Analysen zum terrorismus 1981-1982 Westdeutscher Verlag GMBF AQPA!!" Enn, nous disons ceci au peuple amricain : tant donn que vous soutenez votre gouvernement dans ses crimes contre nos femmes et nos enfants, sachez que nous rpondrons par la mort. Nous vous avons prpar des hommes qui aiment la mort autant que vous aimez la vie. Et si Dieu le veut, nous vous surprendrons : vous serez tus ainsi que vous tuez, l'avenir le montrera. " d'al Communiqu d'al Qada pour la Pninsule Arabe Arendt "Laction violente est elle-mme insparable du complexe des moyens et des ns, dont la principale caractristique, sagissant de laction de lhomme, a toujours t que les moyens tendent prendre une importance disproportionne par rapport la n qui doit les justier et qui, leur dfaut, ne peut pas tre atteinte. " Du mensonge p. 106 Aron "Une action violente est dnomme terroriste lorsque ses effets psychologiques sont hors de proportion avec ses rsultats purement physiques." Atta M. "Le travail de chacun et celui du groupe faits pour la vnration du Prophte nont quun seul but: la n est proche et le Paradis ! porte de mainVous devez prier Dieu ds que vous serez bord de lavion car tous ceux qui prient Dieu gagneront. Vous faites cela pour Dieu. Comme le Prophte Tout-Puissant la dit, une action au nom de Dieu est meilleure que tout ce qui se trouve sur la Terre et que la Terre elle-mme Ds que vous vos trouverez bord et que vous vous installerez dans votre sige, vous vous souviendrez de ce que noue avons duit auparavant et vos penses se tourneront vers DieuVoici lheure o vous allez rencontrer Dieu Quand vous commencerez agir frappez fort en hros, car Dieu naime pas ceux qui ne terminent pas leur mission" (Lettre retrouve dans un bagage non embarqu sur le vol A11 et rdig par le chef du rseau, le saoudien Mohammed ATTA , septembre 2001) ! Bakounine (lettre ses amis du 24 juillet 1870 " Il (Netchaiev) est arriv se convaincre que pour fonder un parti srieux et indestructible, il faut prendre pour base la politique de Machiavel et adopter pleinement le systme des Jsuites : pour le corps la seule violence, pour lme le mensonge. La vrit, la conance, la solidarit srieuse et svre nexiste quentre une dizaine dindividus qui forment le sanctus sanctorum de la Socit. Tout le reste doit servir dinstrument aveugle et matire exploitable aux mains de cette dizaine dhommes rellement solidariss. Il est permis et mme ordonn de les tromper, de les voler, et mme au besoin de les perdre : cest de la chair conspiration..." cit in D. Venner p 22

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! Bakounine " Il (le nouvel adhrent) doit comprendre quune association ayant un but rvolutionnaire, doit ncessairement se former en socit secrte, et toute socit secrte, dans lintrt de la cause quelle sert et de lefcacit de son action, aussi bien que celui de la scurit de chacun de ses membre, doit tre soumise une forte discipline." Kaminski Bakounine Paris 1971 p 220 Balencie "Le Terrorisme constitue une mthode de lutte non conventionnelle sinscrivant dans un rapport de force asymtrique Schmatiquement on pourrait rsumer le fondement de laction terroriste comme suit : un nombre le plus rduit possible dindividus cherche provoquer un maximum de victimes, de manire la plus mdiatise possible an de gnrer le maximum de terreur/motion parmi les survivants/spectateurs ( ). Il vise prioritairement des cibles de nature civile : lieux publics, commerciaux, religieux, sportifs, symboliques ( ) ou points nodaux de gestion des ux de toutes sortes qui innervent les socits contemporaines! ( )" "Le Terrorisme constitue une mthode de lutte non conventionnelle sinscrivant dans un rapport de force asymtrique Schmatiquement on pourrait rsumer le fondement de laction terroriste comme suit : un nombre le plus rduit possible dindividus cherche provoquer un maximum de victimes, de manire la plus mdiatise possible an de gnrer le maximum de terreur/motion parmi les survivants/ spectateurs ( ). Il vise prioritairement des cibles de nature civile : lieux publics, commerciaux, religieux, sportifs, symboliques ( )ou points nodaux de gestion des ux de toutes sortes qui innervent les socits contemporaines! ( )"( Balenie E J. M, 2004.- Les mille et un visages du terrorisme contemporain, Questions Internationales n8, juillet Aot 2004, p.6-21, p. 7 ) ! Barrre " La Terreur est mise lordre du jour" 5 Septembre 93 ! Battiste Cesare " Nous nous sommes laisss attirer dans un pige par la rpression policire, une spirale de violence, alors que nous tions dj coups de la ralit sociale". Le monde 12 Sept 2002-09-12 ! Baudrillard 1C'est trs logiquement, et inexorablement, que la monte en puissance de la puissance exacerbe la volont de la dtruire. Et elle est complice de sa propre destruction... Dans un sens, c'est le systme entier qui, par sa fragilit interne, prte main-forte l'action initiale. Plus le systme se concentre mondialement, ne constituant la limite qu'un seul rseau, plus il devient vulnrable en un seul point... A un systme dont l'excs de puissance mme pose un d insoluble, les terroristes rpondent par un acte dnitif dont l'change lui aussi est impossible. Le terrorisme est l'acte qui restitue une singularit irrductible au cur d'un systme d'change gnralis. Toutes les singularits (les espces, les individus, les cultures) qui ont pay de leur mort l'installation d'une circulation mondiale rgie par une seule puissance se vengent aujourd'hui par ce transfert terroriste de situation.... Le terrorisme, comme les virus, est partout. Il y a une perfusion mondiale du terrorisme, qui est comme l'ombre porte de tout systme de domination, prt partout se rveiller comme un agent double. Il n'y a plus de ligne de dmarcation qui permette de le cerner, il est au cur mme de cette culture qui le combat, et la fracture visible (et la haine) qui oppose sur le plan mondial les exploits et les sous-dvelopps au monde occidental rejoint secrtement la fracture interne au systme dominant. Celui-ci peut faire front tout antagonisme visible. Mais l'autre, de structure virale comme si tout appareil de domination scrtait son antidispositif, son propre ferment de disparition , contre cette forme de rversion presque

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automatique de sa propre puissance, le systme ne peut rien.... Dans ce sens, on peut bien parler d'une guerre mondiale, non pas la troisime, mais la quatrime et la seule vritablement mondiale, puisqu'elle a pour enjeu la mondialisation elle-mme." Jean Baudrillard Le Monde 3/11/0 ! Ben Laden : Ces jeunes qui ont conduit les oprations ne se aient pas aux apparences populaires, ils acceptaient la vrit apporte par le prophte Mohammed. Ces jeunes hommes (...inaudible...) ont profr, par leurs actes New York et Washington, des discours plus puissants que tous les autres discours prononcs de par le monde. Les discours sont compris tant par les Arabes que par les non-Arabes - mme par les Chinois. Cela surpasse ce qu'ont dit tous les mdias. Il parat qu'en Hollande, dans l'un des centres, les conversions l'islam ont t plus nombreuses pendant les jours qui ont suivi les oprations que pendant les onze dernires annes. cf. cassette de BL montre le 27 Dcembre 2001 ! Ben Laden " Ce sont les Amricains qui ont commenc. La riposte et le chtiment doivent sexercer en respectant scrupuleusement le principe de rciprocit, surtout lorsquil est question de femmes et denfants. Ceux qui ont lanc des bombes atomiques et eu recours des armes de destruction massive contre Nagaski et Hiroshima, ctaient les Amricains. Estce que ces bombes pouvaient faire la diffrence entre les militaires et les femmes et les enfants ?" intervention sur la chane ABC en Mai 1998 cit in Esprit p 172 ! Ben Laden " LAmrique a port des accusations contre nous et beaucoup de musulmans dans le monde. Sa conviction que nous supportons les actes de terrorisme est infonde si inciter les gens faire cela est du terrorisme et si tuer ceux qui tuent nos enfants est du terrorisme, alors laissons lhistoire tmoigner que nous ne sommes pas des terroristes (..) Ces maladies sont une punition de Dieu et une rponse aux prires des mres oppresses au Liban, en Irak, en Palestine et partout. Nous tuons les rois des indles, rois des croisades et des civils indles en change de ceux de nos enfants quils ont tu. Cest autoris par la loi islamique et logique. Tayseer Alouni : Donc, ce que vous dites, cest quil y a une sorte de traitement rciproque : ils tuent nos innocents, alors nous tuons leurs innocents ? Ben Laden : Nous tuons leurs innocents et je dis que cest autoris par la loi islamique et la logique () La Maison Blanche a demand des choses ridicules. Ils ont dit que les messages dOussama comportaient des codes pour les terroristes. Cest comme si nous vivions lpoque des pigeons voyageurs, quil ny avait pas de tlphone, de voyageurs, dInternet, pas de courrier, de courrier express et de courriers lectronique. Je veux dire que tout cela est trs drle. Ils sous-estiment lintellect des gens." Extrait de linterview de Ben Laden du 21 Octobre 2001 par Tayseer Alouni , reproduite dans Mdias n1, Avril 2002 Brigades rouges 1972. " Le " terrorisme" dans notre pays et dans cette phase de laffrontement, est une composante de la politique conduite par le front patronal, partir de la tragdie de piazza Fontana, dont le but est de dterminer un recul gnral du mouvement ouvrier et de restaurer intgralement les anciens niveaux dexploitation. Notre tche dans les usines et les quartiers a consist ds le dbut, organiser lautonomie proltarienne pour la rsistance la contre-rvolution en cours et aux tentatives de liquidation des pousses rvolutionnaires par les opportunistes et les rformistes. Organiser la rsistance et construire le pouvoir proltaire arm sont les mots dordre qui ont guid et qui guident notre travail

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rvolutionnaire. Cela a-t-il quelque chose voir avec le terrorisme ?" Communiqu des Brigades rouges 1972. V. Tessandori Brigate rosse. Imputazione banda armata Garzanti Milan 1977 ! Camus (extrait de la pice les Justes) : Kaliayev (le rvolutionnaire qui vient dassassiner le Grand Duc) Je suis un prisonnier de guerre, non un accus. Skouratov (le policier) Si vous voulez. Cependant, il y a eu des dgts, nest-ce pas ? Laissons de ct le grand-duc et la politique. Du moins, il y a eu mort dhomme. Et quelle mort ! Kaliayev Jai lanc une bombe sur votre tyrannie, non sur un homme. Skouratov. Sans doute. Mais cest lhomme qui la reue. Et a ne la pas arrang. Voyez-vous, mon cher, quand on a retrouv le corps, la tte manquait. Disparue, la tte ! Quant au reste, on a tout juste reconnu un bras et une partie de la jambe. Kaliayev Jai excut un verdict. Skouratov Peut-tre, peut-tre. On ne vous reproche pas le verdict. Quest-ce quun verdict ? Cest un mot sur lequel on peut discuter pendant des nuits. On vous reprochenon, vous naimerez pas ce mot.. disons, un travail damateur, un peu dsordonn, dont les rsultats, eux, sont indiscutables. Tout le monde a pu les voir. Demandez la grande-duchesse. Il y avait du sang, vous comprenez, beaucoup de sang. - Kaliayev Taisez-vous Skouratov : Bon. Je voulais dire simplement que si vous vous obstinez parler du verdict, dire que cest le parti et lui seul qui a jug et excut, que le grand-duc a t tu non par une bombe, mais par une ide, alors, vous navez pas besoin de grce. Supposez, pourtant, que nous revenions lvidence, supposez que ce soit vous qui ayez fait sauter la tte du grand-duc, tout change nest-ce pas ? Vous aurez besoin dtre graci, alors. P 366 Pliade NRF 1962 ! Carlos "Pourquoi les bombes de B52, les projectiles l'uranium appauvri, les missiles antipersonnel, les roquettes air-sol, seraient-ils plus licites et moins terroristes que la ceinture d'explosifs de celui qui s'offre en sacrice ? "! Carlos! ! L'islam rvolutionnaire, ditions du Rocher, 2004 (p. 144) Carlos!"Seuls le fracas d'une bombe ou le cadavre sanglant d'un valet du systme peuvent ssurer ou permettre de franchir la muraille de silence qui entoure toute opposition authentique au sein du systme." Carlos! ! L'islam rvolutionnaire, ditions du Rocher, 2004!(p. 138) Carr C. :!"!Le terrorisme nest que lappellation contemporaine et la forme moderne de la guerre dlibrment mene contre des civils an danantir leur dtermination soutenir des dirigeants ou des politiques que les agents de cette violence jugent inadmissibles!" Caleb Carr!Les leons de la terreur, Pour comprendre les racines du terrorisme,!Presses de la Cit, 2002 p. 16 ! ! Clausewitz la guerre consiste " sonder les forces morales et physiques de lennemi au moyen de ces dernires." Charan B. Le Terrorisme nest pas une rvolution, mais la rvolution est incomplte sans le terrorisme ().Le terrorisme instille la peur dans la cur des oppresseurs, apporte un espoir de revanche aux masses opprimes! ()". ( Bhagwat CHARAN, La philosophie de la bombe, janvier 1930)

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! Comit excutif de la volont du peuple " Chacun des membres du Comit s'engage 1) se consacrer de toutes les forces de son esprit et d son me la chose rvolutionnaire et renoncer pour elle tout lien de famille, de sympathie, d'amour ou d'amiti 2 Si ncessaire donner sa vie, sans gard pour soi ou les autres 3 Ne rien possder qui n'appartienne en mme temps l'organisation 4 Renoncer toute volont individuelle et la soumettre aux dcisions de l'organisation prise la majorit des voix." Vra Figner Nacht ber Russland, Berlin 1926 p.116 Comit invisible "Si lon a mis tant defforts emprisonner pour terrorisme quelques jeunes paysans communistes qui auraient particip la rdaction de lInsurrection qui vient, ce nest pas pour un dlit dopinion, mais bien parce quils pourraient incarner une manire de tenir dans la mme existence des actes et de la pense. Ce qui nest gnralement pas pardonn. Ce dont on accuse ces gens, ce nest ni davoir crit quelque chose, ni mme de stre attaqus matriellement aux sacro-saints ux qui irriguent la mtropole. Cest quils sen soient possiblement pris ces ux, avec lpaisseur dune pense et dune position politique. Quun acte, ici, ait pu faire sens selon une autre consistance du monde que celle, dsertique, de lEmpire. Lantiterrorisme a prtendu attaquer le devenir possible dune association de malfaiteur. Mais ce qui est attaqu en ralit cest le devenir de la situation. La possibilit que derrire chaque picier se cachent quelques mauvaises intentions, et derrire chaque pense les actes quelle appelle. La possibilit que se propage une ide du politique, anonyme mais rejoignable, dissmine et incontrlable, qui ne puisse tre range dans le cagibi de la libert dexpression." source :leur site (http://www.bloom0101.org/ ci.html) ! Crenshaw Martha " La premire difcult quand on veut valuer les rsultats du terrorisme, cest quil nest jamais le facteur causal unique produisant des rsultats identiables. Limbrication des effets politiques et sociaux avec dautres vnements ou tendances fait que le terrorisme est difcile isoler." (cit in Les stratgies du terrorisme Grard Chaliand, Descles de Brouwer 2002 p 102) ! Dalton Hugh (ministre britannique en 1940) : " Organiser des sabotages et de la subversion en Europe, cest une tche qui concerne les syndicalistes et les socialistes. Il faut crer des " cinquimes colonnes", tout faire sauter, susciter partout le chaos et la rvolution. Nous devrons utiliser les mthodes les plus diverses, y compris le sabotage industriel et militaire, lagitation dans les milieux ouvriers, une propagande continue des actes terroristes contre les dirigeants allemands et leurs collaborateurs, des boycottages et des meutes." Hugh Dalton, i The Fateful Years,I Londres 1957, p. 367 ! Debord Cette dmocratie si parfaite fabrique elle-mme son inconcevable ennemi, le terrorisme. Elle veut en effet, tre juge sur ses ennemis plutt que sur ses rsultats [..] par rapport ce terrorisme, tout le reste devra leur sembler plutt acceptable, en tout cas plus rationnel et plus dmocratique." Nouvelles Considrations sur la socit du spectacle aphorisme 33 Derrida! La terreur organise, provoque, instrumentalise, en quoi diffre-t-elle de cette peur que toute une tradition, de Hobbes Schmitt et mme Benjamin, tient pour la condition de lautorit de la loi et de lexercice souverain du pouvoir, pour la condition du politique mme et de lEtat ? Dans le Lviathan, Hobbes ne parle pas seulement de " fear"

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mais de " terrour". Benjamin dit de lEtat quil tend sapproprier, par la menace, prcisment, le monopole de la violence. On dira, certes, que toute exprience de la terreur, mme si elle a une spcicit, nest pas ncessairement leffet dun terrorisme. Sans doute, mais lhistoire politique du mot " terrorisme" drive largement de la rfrence la Terreur rvolutionnaire franaise, qui fut exerce au nom de lEtat et qui supposait justement le monopole lgal de la violence. Si on se rfre aux dnitions courantes ou explicitement lgales du terrorisme, quy trouve-t-on ? La rfrence un crime contre la vie humaine en violation des lois (nationales ou internationales) y implique la fois la distinction entre civil et militaire (les victimes du terrorisme sont supposes tre civiles) et une nalit politique (inuencer ou changer la politique dun pays en terrorisant sa population civile). Ces dnitions nexcluent donc pas le " terrorisme dEtat". Tous les terroristes du monde prtendent rpliquer, pour se dfendre, un terrorisme dEtat antrieur qui, ne disant pas son nom, se couvre de toutes sortes de justications plus ou moins crdibles. Vous connaissez les accusations lances, par exemple et surtout, contre les Etats-Unis souponns de pratiquer ou dencourager le terrorisme dEtat. Dautre part, mme pendant les guerres dclares dEtat Etat, dans les formes du vieux droit europen, les dbordements terroristes taient frquents. Bien avant les bombardements plus ou moins massifs des deux dernires guerres, lintimidation des populations civiles tait un recours classique. Depuis des sicles. Il nous faut galement dire un mot de lexpression " terrorisme international" qui alimente les discours politiques ofciels partout dans le monde. Elle se trouve aussi mise en uvre dans de nombreuses condamnations ofcielles de la part des Nations unies. Aprs le 11 septembre, une majorit crasante des Etats reprsents lONU (peut-tre mme lunanimit, je ne me rappelle plus, cela reste vrier) a condamn, comme elle lavait fait plus dune fois au cours des dernires dcennies, ce quelle appelle le " terrorisme international". Or, au cours dune sance transmise la tlvision, M. Ko Annan a d rappeler au passage de nombreux dbats antrieurs. Au moment mme o ils sapprtaient le condamner, certains Etats avaient dit leurs rserves sur la clart de ce concept de terrorisme international et des critres qui permettent de lidentier. Comme pour beaucoup de notions juridiques dont les enjeux sont trs graves, ce qui reste obscur, dogmatique ou pr-critique dans ces concepts nempche pas les pouvoirs en place et dits lgitimes de sen servir quand cela leur parat opportun. AUcontraire, plus un concept est confus, plus il est docile son appropriation opportuniste. Cest dailleurs la suite de ces dcisions prcipites, sans dbat philosophique au sujet du " terrorisme international" et de sa condamnation, que lONU a autoris les Etats-Unis utiliser tous les moyens jugs opportuns et appropris par ladministration amricaine pour se protger devant ledit " terrorisme international". Entretien avec Giovanna Baridori, Le Monde Diplomatique ! Dostoevsky Piotr Stepanovitch (inspir du personnage authentique de Netchaev) " Je vous demande ce que vous prfrez : la mthode lente, cest--dire les romans sociaux et le rglement sur le papier de destines de lhumanit, mille ans lavance, tandis que le despotisme avalera les bons morceaux qui vous tombent dans la bouche et que vous refusez, ou bien une solution rapide quelle quelle soit, qui vous dliera les mains et permettra lhumanit de sorganiser elle-mme, en toute libert, et non sur le papier, mais en fait " Cent millions de ttes" crie-t-on. Ce nest quune mtaphore, peut-tre. Tandis quon rve et quon noircit du papier, ce nest pas cent millions, cest cinq cent millions de ttes que dvorera le despotisme." Les Possds

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! Eisenzweig " La spcicit de la violence nouvelle, cest que lattentat ne semblait y tre commis que pour susciter, prcisment par son illisibilit apparente, le besoin dun texte qui, lui, dise quelque chose et quen mme temps, et pour cela mme, lnonc ainsi occasionn, ne pouvait pas ne pas conrmer, rtroactivement, lopacit de lacte qui lavait (littralement) publi." Les rveurs de l'absolu p 42 ! El Moujahid " Le terroriste, ds quil accepte une mission, laisse entrer la mort dans son me. Cest avec la mort quil a dsormais rendez-vous. Le dida, lui, a rendez-vous avec la Rvolution et avec sa vie propre. Le da nest pas un sacri,. Certes, il ne recule pas devant la possibilit de perdre sa mort pour lindpendance de la patrie, mais aucun moment, il ne choisit sa mort." in n9 avril 57 ! FARL, Fractions armes rvolutionnaires libanaises "Nous Fractions Armes Rvolutionnaires Libanaises nous adressons tous ceux qui condamnent la terreur et le terrorisme, tous ceux qui militent pour l'abolition de la socit d'exploitation et de guerre. Nous avons excut Yacov Barsimantov. La presse imprialiste et les gouvernements qui soutiennent l'imprialisme comme le gouvernement franais crient au terrorisme. Qui sont les terroristes ? Ceux qui tuent une jeune Cisjordanien parce qu'il rsiste l'annexion de son pays par Isral, ceux qui bombardent les populations civiles du Sud Liban, ceux qui tuent aveuglment et osent se rclamer d'un pseud-cessez-le-feu ? Nous ? Nous nous attaquons ceux qui organisent le gnocide du peuple palestinien ? Nous, nous sauvegardons la vie d'innocents, mme au prix de notre propre scurit. Depuis sept ans le peuple libanais subit la guerre. Depuis spet ans l'imprialisme, sous couvert de lutte contre les fanatiques Palestiniens dtruit tout ce qui est progressiste au Liban. C'est notre droit de nous dfendre. C'est notre droit aussi d'attaquer l'imprialisme partout o il svit et en paritculier l o il bncie du soutine politique du pouvoir en place. Nous poursuivrons notre guerre la guerre imprialiste jusqu' la victoire. bas l'imprialisme amricain et ses mercenaires europens" Farl le 27 Avril 1982 reproduit in Hamon Alain et Marchand Jean-Charles Action directe. Du terrorisme franais l'euroterrorisme, Seuil 1986 ! Forman James " Nous disons lhomme que pour nous, il ny a pas dautre issue que la lutte par tous les moyens ncessaires pour notre libration. Nous sommes dj morts. Nous ne sommes que des cadavres ambulants tant que nous ne luttons pas." Etats-Unis, Mare haute de la rsistance noire 1967, cit in Michaud, Violence et Politique p 186 NRF 1978 ! Frres Musulmans " Allah est notre but, le prophte notre modle, le Coran notre loi, le djihad notre vie, le martyr notre vu." (serment (cit in Les stratgies du terrorisme Grard Chaliand, Descles de Brouwer 2002 p 27) ! Furet " En ralit, son existence parallle celle de l'tat, et suprieure mme celle de l'tat, indique assez que ce groupement de militants recruts par cooptation se substitue la gure traditionnelle de la communaut nationale, et consitue la ralit du pouvoir. D'o il dcoule que s'il y a contradiction entre la Consitution et le parti, c'est le parti qu'il faut croire et suivre. Or il n'y a! pas de diffrence philosophique entre une pareille conception de l'action historique et du pouvoir et celle de l'ultra-gauche terroriste contemporaine. on est frapp lire les textes italiens et allemands que cite largement Philippe Raynaud dans son

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essair, de l'ampleur des emprunts au parti lninistes : mme rfrence militaire, mme conception aristocratique de l'activit militante, mme obsession compensatoire des masses, mme scolastique de la stratgie "juste", mme manichisme de l'ami et de l'ennemi. Plus petits, plus isols, courant plus de risques, les groupes terroristes usent encore plus de l'exagration et de l'invective que les partis communistes. Mais ils en grossissent les traits plus qu'ils ne les dforment. Il existe enn un troisime rapport essentiel du lninisme cette drive terroriste : la thorie de l'imprialisme qui donne un contexte international aux luttes des classes. Elle permet d'unir au moins en thorie l'ex monde colonial, la classe ouvrire des pays inudstriels et du bloc sovitique. Mais surtout, du point de vue qui nous occupe ici, elle subtitue l'tat national comme cible centrale, le capitalisme mondial et la suprepuissance qui l'incarne aujourd'hui les tas-Unis."! Franois Furet, Antoine Liniers, Philippe Raynaud Terrorisme et dmocratie Fayard 1985 p. 24 ! Furet " La critique du formalisme dmocratique au nom de la socit relle celle du terrorisme moderne dbouche sur la dnition du peuple par une abstraction originaire : le peuple des idologues du terrorisme est comparable celui des thoriciens du " contrat" dans lEurope du XVI et XVII sicles. Il est une entit collective dont la ralit doit tre prsuppose, puisque cest elle qui fonde la convention do la socit tire son principe. laction terroriste se lgitime elle-mme par un accord ontologique avec la volont du peuple. Cette volont nest plus composer partir dune agrgation des individus qui la composent, cest elle au contraire qui antrieurement cette agrgation, lui donne sa ralit et son sens." p 17 ! ! Gans Eric " de la mme faon que lHolocauste a inaugur lre postmoderne en faisant du ressentiment victimaire le critre principal de tout changement politique, le 11 septembre y a mis brutalement n en dmontrant les horreurs auquel ce type de ressentiment peut conduire La n de lidologie victimaire signie-t-elle que nous ne devrions plus rechercher la justice ? videmment non. Mais elle signie que dsormais ce nest plus simplement en " prenant le parti de la victime" quon peut le faire." (Window of opportunity in Chronicles of love and ressentment, 20 Oct 2001 voir www.anthropoetics.ucla.edu/ views/vw248.htm ! ! ! Giorgio " De mme que souvent lennemi na plus de majuscule et quil a perdu les vestiges du pouvoir, nos oprations nont rien de spectaculaire ou de rocambolesque. La prparation dun attentat dans notre manire de mener la lutte arme, aujourdhui en Italie, correspond plus la technique dun expert-comptable scrupuleux qu celle dun gurillero. Elle est plus faite de prcision que daudace, plus de calcul que de courage. En ce moment, lvidence, je lis beaucoup ; et si je devais donner une ide de quelque chose qui ressemble mes activits, je devrais donner comme rfrence plutt George Smiley, le chef du service secret dans les romans de Le Carr, que James Bond. Je pense George Smiley cause de lanonymat, cause de ses talents de camouage, et de sa facult de mmoriser, darchiver et de recueillir les informations : et surtout les dtails. Et par consquent, nos scnarios, nos schmas de prparation nont rien voir avec des assauts de blinds, ni avec les plans audacieux visant faire sauter des abris secrets ou des contingents militaires entiers. Un attentat se prpare avec de bonnes et solides chaussures et un bon manteau. Pour le reste, la prparation dun attentat est une longue srie du style : via Rossi, langle de la via Pontacio, puis via Vittorio Emmanuele, bar del portico au 81,83 et 85 bis, porte 12, 1h 45

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le 17/01. Je crois quil y a peu de guerres, de gurillas ou de faits darmes appelez les comme vous voudrez qui aient requis autant que la ntre ces qualits de petit employ." Profession terroriste p 120 ! Girard L'erreur est toujours de raisonner dans les catgories de la "diffrence", alors que la racine de tous les conits, c'est plutt la "concurrence", la rivalit mimtique entre des tres, des pays, des cultures. La concurrence, c'est--dire le dsir d'imiter l'autre pour obtenir la mme chose que lui, au besoin par la violence. Sans doute le terrorisme est-il li un monde "diffrent" du ntre, mais ce qui suscite le terrorisme n'est pas dans cette "diffrence" qui l'loigne le plus de nous et nous le rend inconcevable. Il est au contraire dans un dsir exacerb de convergence et de ressemblance... e qui se vit aujourd'hui est une forme de rivalit mimtique l'chelle plantaire.... Oui, l'islam est une religion du sacrice dans laquelle on retrouve aussi la thorie du mimtisme et du modle. Les candidats au suicide ne manquaient dj pas lorsque le terrorisme semblait chouer. Alors imaginez ce qui se passe aujourd'hui quand il a, si j'ose dire, russi. ...dans le christianisme, le martyr ne meurt pas pour se faire copier. Le chrtien peut s'apitoyer sur lui, mais il n'envie pas sa mort. Il la redoute, mme. Le martyr sera pour lui un modle d'accompagnement, mais pas un modle pour se jeter dans le feu avec lui. Dans l'islam, c'est diffrent. On meurt martyr pour se faire copier et manifester ainsi un projet de transformation politique du monde." in Le Monde, Sept 2001 ! Glucksmann " Distinct du soldat, du franc-tireur et du partisan, le terroriste absolu (un tat, un groupe, un individu) safche dentre de jeu libr de toutes rgles. Ce faisant, il affranchit les capacits annihilatrices modernes de toutes limites. En dchanant une violence sans frontire qui npargne de facto personne, en suscitant une pouvante qui vise nimporte qui, cest--dire tout le monde, la guerre se criminalise et le terrorisme international savre une agression contre lhumanit." Dostoevski Manhattan p 82 Heinzen : "Nous prenons comme principe fondmantal, comme nous ont enseign nos ennemis, que le meurtre, la fois des individus et des masses, est encore une ncessit, un instrument incontournable dans l'accomplissement de l'histoire." in der Mord (Challiand P. 190) ! Henry devant ses jurs " Dans cette guerre sans piti que nous avons dclare la bourgeoisie, nous ne demandons aucune piti. Nous donnons la mort, nous savons la subir. Aussi, cest avec indiffrence que jattends votre verdict. Je sais que ma tte nest pas la dernire que vous couperez, dautres tomberont encore, car les meurt-la-faim commencent connatre le chemin de vos cafs et de vos grands restaurants. Mais ce que vous ne pourrez jamais dtruire, cest lanarchie, car elle est ne au sein dune socit pourrie qui se disloque. Elle nira par vous vaincre et par vous tuer." Cit in D. Venner ! ! Huey p. Newton " Nous en sommes au point o il ny a plus quun seul choix : ou bien accepter le suicide ractionnaire ou bien accepter le suicide rvolutionnaire. Je choisis le suicide rvolutionnaire. Tout compromis serait un suicide. Cest ce que jappellerais le suicide ractionnaire.. Le suicide rvolutionnaire est provoqu par le dsir de changer le systme ou bien de mourir en essayant de le changer. cit in Michaud, Violence et Politique p 186 NRF 1978

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! Ide ouvrire (1888) " Vous quon exploite et quon vole journellement ; vous qui produisez toutes les richesses sociales ; vous qui tes las de cette vie de misre et dabrutissement, rvoltez-vous ! Forat du travail, ambe le bagne industriel ! trangle le garde-chiourme ! Assomme le sergeot qui tarrt ! Crache la gueule du magistrat qui te condamne ! Pends le propritaire qui te jette la rue aux heures de pure ! Forat de la caserne, passe ta baonnette travers le corps de ton suprieur !" in Colson 326 Brian Jenkins " Les terroristes veulent que beaucoup de gens coutent et beaucoup de gensregardent, pas que beaucoup de gens meurent" (JENKINS B., 1974 ). !

! Joint vision 2010 : " Quand je parle de menaces, je nvoque pas forcment celles dhier, avant ou durant la Guerre Froide, mais aussi les menaces asymtriques : lments criminels quips darmes de destruction massive, mlangeant concepts terroristes archaques et outils technologiques de lre de linformation. Ces menaces asymtriques sont trs dangereuses et nous devons nous en soucier srieusement lavenir. Cest face de telles menaces, luvre sur un registre trs tendu quil nous faut placer nos forces." (In Raufer Bauer P. 105) ! Kropotkine " Le fait ayant engendr laction rvolutionnaire, cest encore le fait qui doit intervenir pour en assurer la gnralisation En faisant de laction nous travaillons en mme temps pour la thorie et pour la pratique, car cest laction qui engendre les ides et cest elle qui se charge galement de les rpandre dans le monde Notre action doit tre celle de la rvolte permanente par la parole, par lcrit, par le poignard, le fusil, la dynamite.. Tout est bon pour nous qui nest pas de la lgalit." in Eizensweig p. 74 ! Laqueur " la n du XIXe sicle, il semblait que nul ne ft l'abri des attaques de terroristes. En 1894, un anarchiste italien assassine le prsident de la Rpublique franaise Sadi Carnot. En 1897, des anarchistes poignardent l'impratrice Elisabeth d'Autriche et tuent le Premier ministre d'Espagne Antonio Canovas. En 1900, le roi d'Italie, Humbert 1er, est lui aussi victime d'une attaque anarchiste. En 1901, un anarchiste amricain assassine le prsident des tats-Unis, William McKinley. Le terrorisme devient alors la principale proccupation des politiciens, des chefs de police, des journalistes et des crivains, depuis Dostoevski jusqu' Henry James. Si les dirigeants des grandes puissances industrielles s'taient runis en 1900, ils auraient insist pour que le terrorisme soit inscrit en toute premire priorit leur ordre du jour, comme l'a fait le prsident Clinton l'occasion de la runion des sept pays industriels (G-7) aprs l'attentat qui a dtruit le complexe militaire amricain de Dharan (Arabie saoudite) en juin 1996. la lumire de tels prcdents, la rcente recrudescence d'actes de terrorisme ne semble pas particulirement menaante. D'aprs le rapport annuel du dpartement d'tat traitant de ce sujet, le nombre de victimes tues au cours d'actes de terrorisme international (cent soixante-cinq) est infrieur celui de l'anne prcdente (trois cent quatorze). tant donn les incidents retenus dans le compte et ceux qui ne le sont pas, ces chiffres ne signient pas grand-chose. La dnition actuelle du terrorisme ne rete pas l'ampleur du problme l'chelle mondiale. Le terrorisme a t dni comme le recours la violence ou la menace de la violence an de semer la panique dans la socit, d'affaiblir ou de renverser les autorits en place et de susciter des changements politiques. Il s'apparente, dans certains cas, la gurilla, encore que, contrairement aux gurilleros, les terroristes soient incapables de s'emparer de territoires ou peu disposs le faire. Parfois mme, il se substitue la guerre entre tats. .. On croit de plus en plus fermement que les missions terroristes excutes par des volontaires prts se

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suicider est un phnomne nouveau et redoutable, car il n'y a pas de moyens de le prvenir. C'est l l'un des multiples mythes qui entourent depuis toujours le terrorisme. Le terroriste dispos s'immoler, voire impatient de le faire, a toujours exist et ce dans toutes les cultures.... La devise de "Chaos International", l'une des nombreuses publications dans ce domaine, est une citation de Hasan ibn al-Sabbah, matre des "Assassins", une secte mdivale chiite dont les membres en tat d'extase mystique tuaient notamment les croiss : "Tout est permis, dit le matre.". C'est ce point que le monde ancien et le monde futur se rencontrent. Par le pass, le terrorisme tait pratiquement toujours l'apanage de groupes de militants appuys par des forces politiques, tels les mouvements sociaux rvolutionnaires d'Irlande ou de Russie des annes 1900. Les terroristes de demain seront des individus ou des groupuscules de gens d'une mme opinion, l'instar de Theodore Kaczynski, l'"Unabomber"... Ainsi, un extrme, le terroriste solitaire est apparu, tandis qu' l'autre, le terrorisme appuy par les tats s'panouit silencieusement, car les guerres d'agression sont devenues trop coteuses et trop risques.... La socit est galement devenue vulnrable face une nouvelle forme de terrorisme, dans laquelle le pouvoir du terroriste individuel et du terrorisme en tant que tactique est inniment plus grand. Les terroristes d'antan assassinaient des monarques ou de hauts dignitaires, mais d'autres, presss d'hriter du sceptre leur tour, prenaient rapidement leur place. Les socits avances d'aujourd'hui sont chaque jour plus dpendantes du stockage, du rappel, de l'analyse et de la transmission de donnes. La dfense, la politique, les oprations bancaires, le commerce, les transports, les travaux scientiques et une grande partie des transactions du gouvernement et du secteur priv sont dsormais informatiss. Un fonctionnaire des services du renseignement des tatsUnis, anonyme, a dclar qu'avec vingt informaticiens capables et un milliard de dollars, il pourrait amener les tats-Unis un arrt total. Un terroriste pourrait certainement en faire autant. Il existe peu de condentialit dans la socit branche de l'informatique et les mesures de protection se sont rvles de valeur limite: de jeunes pirates de l'informatique ont accd des systmes de niveau top secret dans tous les domaines. Les possibilits de semer le chaos sont dj pratiquement illimites et la vulnrabilit des systmes ne fera que crotre. Les terroristes changeront donc de cibles. Pourquoi assassiner un politicien ou tuer des gens aveuglment si une attaque sur un commutateur lectronique peut produire des rsultats bien plus spectaculaires et plus durables? " FOREIGN AFFAIRS, septembre/octobre 1996. The Council on Foreign Relations, Inc Laqueur! P. 147 in The Age of Terrorism, Boston-Toronto, Little Brown 1987) ! Laqueur "Le terrorisme a t dni comme le recours la violence ou la menace de la violence an de semer la panique dans la socit, d'affaiblir ou de renverser les autorits en place et de susciter des changements politiques " Laqueur " Les terroristes sont les superamuseurs de notre temps" Terrorisme 1977 ! Le Dantec "Nous n'tions pas un mouvement de masse , nous tions quelques militants d'une organisation qui essaie d'agir conformment la volont des masses, c'est vrai, mais qui n'est tout de mme qu'une organisation... Nous devons donner l'image de ce que sera le peuple plus tard, lorsqu'il aura le pouvoir : et c'est ce qu'il fera, c'est qu'il punira les coupables, mais il essaiera d'en rduquer le plus grand nombre" Le Dantec J.P. Les dangers du soleil, Les Presses d'aujourd'hui, 1978, P. 2

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! Lnine " Je vois avec une vritable horreur que voil plus dun an que nous parlons de bombes sans quaucune ait t vraiment fabrique" en 1905 octobre (uvres compltes t.VIII, p 402) ! Lnine " Sur le plan des principes nous navons jamais rejet ni ne pouvons rejeter la terreur. Cest un aspect de la guerre qui peut convenir parfaitement et mme tre indispensable un certain moment du combat, dans un certain tat de larme et dans certaines conditions" Lnine Par o commencer ? 1901 in uvres t5, p. 15 ditions sociales 1965 Lyotard " Ce qu'on appelle "terrorisme", c'est quelques chose qui en ralit couvre deux sortes d'oprations. Il y a un type de violence qui au fond appartient au jeu de la guerre. Je suis en face d'un adversaire, je fais une perce, une incursion, je dtruis une partie de ses forces. Je ne vois pas ce qu'on peut redire a. Quand le groupe "Rote Armee Fraktion" fait une incrusion, dtruit l'ordinateur amrician d'Heidelberg, c'est la guerre, il se considre en guerre. Il fait la guerre et il dtruit effectivement uen partie des forces adverses. Cela fait partie de ce jeu prcis qui est une guerre deux. Qaund le mme groupe s'empare de Schleyer et exerce sur un tiers une sorte de chantage avec la mort de Schleyer comme enjeu, l on est dans une tout autre violence qui n'a aucun rapport avec la prcdente et qui mrite seule mon avis le nom de "terrorisme" qui est utilis par l'tat... Le mme Schleyr risquait d'tre tu par un attentat, ce n'est pas du tout pareil. Il est alors pris comme adversaire et dureste, il se considre lui-mm en guerre, il s'est entour de gardes du corps arms." J.F. Lyotard, J.-L. Thebault,! Au juste, Bourgeois 1979 p. 130 ! Mala Jospeh (laction des kamikazes du World center " est dabord dtache de tout champ de bataille : Tchtchnie, Sud-Liban, Bosnie, Philippines, Kosovo, Cisjordanie ou Gaza. Elle ne sert aucune rvolution spcique, aucune cause explicitement dsigne, et parat ce point silencieuse quaucun communiqu, quaucune argumentation ne tente de la justier. Ne se rclamant daucun conit particulier, la confrontation que pointe cette nouvelle violence semble gnrale. La terre entire peut devenir son champ daction potentiel. Car le combat est ici globalis par rduction mtaphorique de lennemi un seul ennemi qui symbolise tout ennemi. Les tats-Unis en loccurrence, assument cette altrit de lhostis gnrique... Le cheikh Mohammad Hussein Fadlallah, islamiste et guide spirituel du Hezbollah libanais ne sest pas tromp qui la condamne comme ne relevant pas de la catgorie de la guerre sainte (jihad), a dni ses auteurs le titre de martyrs (shuhada) et la ramene un vulgaire suicide (intihar) rprhensible et condamnable au regard de la loi musulmane." (in Esprit Oct 01 p 64) ! Marighella " Mon but est de recruter le plus grand nombre possible de partisans. Le nom dagresseur ou de terroriste na plus le sens quon luj donnait jadis. Il ne suscite plus la terreur ou le blme ; il veille des vocations. tre appel " agresseur" ou " terrorite", dans le Brsil daujourdhui , honore le citoyen, puisque cela signie quil lutte, les armes la main, contre la monstruosit et labjection que reprsente lactuelle dictature militaire." Mini manuel du gurilero urbain (tlcharg) Mayer et Perrineau"Actions collectives qui mobilisent des groupes de citoyens plus ou moins nombreux au nom de la dfense d'intrts communs. Ce sont des actions directes qui mettent face face les citoyens et les dtenteurs du pouvoir sans passer par la mdiation des

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lites, les canaux habituels de la dmocratie reprsentative. Ce sont des actions autonomes et expressives qui chappent la contrainte d'un cadre juridique et institutionnel. L'initiative en revient aux citoyens qui en dnissent librement le moment, les modalits et les objectifs. Ce sont des actions contestataires, qui remettent en cause l'ordre tabli, les institutions existantes, le cours normal des choses ; elles peuvent ventuellement, mais non ncessairement dboucher sur des actions illgales (manifestations ou grve interdites, dsobissance civile), voire violentes (affrontements avec les forces de l'ordre, pillage, enlvements, attentats) Norma Mayer et Pascale Perrineau! !Les comportements politiques, Armand Collin 1992 ! Meinhof : " La lutte contre limprialisme ici nest pas et ne saurait tre une lutte de libration nationale sa perspective historique nest pas : le socialisme dans un seul pays.. Ce qui donne sa pertinence militaire la gurilla dans les mtropoles la " R.AF." ici, aux brigades rouges en Italie, lunited people liberation army aux U.S.A., cest que, dans le cadre des luttes pour leur libration des peuples du tiers-monde, dans une lutte solidaire, elle peut attaquer limprialisme ici, sur ses arrires, do il exporte ses troupes, ses armes, ses instructeurs, sa technologie, ses systmes de communication et son fascisme culturel pour exploiter et opprimer les peuples du tiers-monde. Voil ce sur quoi se dtermine stratgiquement la gurilla dans les mtropoles : dclencher sur les arrires de limprialisme, la gurilla, la lutte arme contra limprialisme, la lutte populaire." Textes Fraction Arme Rouge 1978, p 34 ! Mongin O. " Lacte terroriste qui repose sur son invisibilit casse les ressorts de laction politique en refusant les rgles du jeu classique, insparable du " consensus conictuel" (la dmocratie se dnit par lexistence de rgles communes, faisant consensus, pour rgler les conits et dissensus toujours possibles) et celle du " champ de bataille" qui exige visibilit de la confrontation entre les adversaires." (Esprit Oct. 01 p25) Most "Nous avons dit une centaine de fois ou plus que lorsque les rvolutionnaires modernes entreprennent leurs actions, ce qui est important n'est pas seulement ces actions mais aussi les effets propagandistes qu'ils sont capables d'accomplir. Donc nous prnons non seulement l'action pour elle-mme mais aussi l'action comme propagande." in Challiand p. 196 ! Myers Richard (chef dtat-major des armes amricaines) " Le terrorisme est la premire guerre mondiale de lge de linformation" in Le monde 5 Sept 2002 Negri "Je ne crois pas que tout ce que je dis soit autre chose que du marxisme orthodoxe. Cest la vrit, de toute faon, ft-elle non orthodoxe!; lorthodoxie a trs peu dimportance pour moi... H. Partridge, Interview with Toni Negri. November 1980, Capital & Class 13, Printemps 1981, p.136. ! Netchaev "Le rvolutionnaire est un homme perdu. Il na pas dintrts propres ni de cause personnelle, ni de sentiments dhabitude, ni de biens. Il na pas mme de nom. Tout en lui est absorb par un intrt unique et exclusif, par une seule pense, une seule passion : la rvolution. Dans la profondeur de son tre, non seulement en paroles, mais de fait, il a rompu tout lien avec la socit civile, avec tout le monde cultiv et toutes les lois, les conventions, les conditions gnralement acceptes, ainsi quavec la morale de ce monde. Il sera pour lui un ennemi implacable et, sil continue y vivre, cest pour le dtruire

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effectivement. Le rvolutionnaire mprise toute doctrine : il a renonc la science du monde, quil laisse la prochaine gnration. Il ne connat quune seule science, celle de la destruction. Cest pour cela, et pour cela seulement, quil tudie actuellement la mcanique, la physique, la chimie et mme la mdecine. Pour cela il tudie jour et nuit la science vivante les hommes, les caractres, les situations et toutes les conditions du rgime social actuel, dans toutes les couches possibles. Le but nest quun : la destruction la plus rapide de ce rgime immonde. Il mprise lopinion publique. Il mprise et hait lactuelle morale sociale dans toutes ses exigences et dans toutes ses manifestations. Pour lui, tout ce qui permet le triomphe de la rvolution est moral ; est immoral tout ce qui lentrave. Svre pour luimme, il doit tre svre pour les autres. Tous les sentiments tendres, et amollissants de parent, damiti, damour, de reconnaissance et mme dhonneur doivent tre touffs chez lui par la seule et froide passion de la cause rvolutionnaire. Il nexiste pour lui quun plaisir, quune consolation, une rcompense et une satisfactions : le succs de la rvolution. Le rvolutionnaire ne sintroduit dans le monde politique et social, dans le monde instruit, et ny vit quavec la foi dans sa destruction la plus complte et la plus rapide. Il nest pas rvolutionnaire sil a peur de quelque chose dans ce monde. Il doit pouvoir dtruire les situations, les relations, ou les personnes appartenant ce monde : tout et tous doivent tre pour lui galement hassables. Tant pis pour lui sil a des attaches familiales et des liens damiti et damour ; il nest pas un rvolutionnaire si ces liens peuvent arrter sa main. Dans le but de la destruction impitoyable, le rvolutionnaire peut et souvent mme doit vivre dans la socit en se faisant passer pour ce quil nest pas. Le rvolutionnaire doit pntrer partout, dans toutes les classes moyennes et infrieures, dans la boutique du marchand et dans lglise, dans la maison seigneuriale, dans le monde bureaucratique, militaire, littraire, dans la police secrte, et mme au Palais dHiver. Nous devons nous unir au monde aventurier des brigands qui sont les vritables et uniques rvolutionnaires de la Russie. Concentrer ce monde en une seule force pandestructive et invincible, voil toute notre organisation, notre conspiration et notre tche." Catchisme du rvolutionnaire Padovani "Si les Brigades Rouges ont toujours rduit l'tat un "cur" qu'il faudrait dtruire par une stratgie militaire d'anantissement, les Autonomes au contraire, ont refus de considrer que l'tat avait un seul cur, pour penser plutt que le pouvoir se trouvait dispers dans une myriade de microcentres.. Les B.R. privilgiaient la conception lniniste, dans sa version caricaturale de conqute centrale du pouvoir central. Tandis que les Autonomes choisissent le terrorisme au quotidien, dans les rues, les universits, les usines, les hpitaux, en mutlipliant l'inni les lieux de violence et d'intimidation". Marcelle Padovani, Vivre avec le terrorisme, Calmann-Lvy! p. 118 ! Pouget mile "Les employeurs dclarent que le travail et l'adresse sont de simples marchandises, comme les chapeaux et les chemises. "Trs bien, disons-nous, nous vous prenons au mot". Si le travail et l'adresse sont des marchandises, les possesseurs de ces marchandises ont le droit de vndre leur travail et leur adresse exactement comme le chapelier vend un chapeau ou le chemisier une chemise. Ils donnent valeur pour valeur. Pour un prix plus bas, vous avez n article infrieur ou de qualit moindre. Payez au travailleur un bon salire et il vous fournira ce qu'il a de mieux comme travail et comme adresse. Payez au travailleur un salaire insufsant et vous n'aurez pa splus le droit d'exiger la meilleure qualit et la plus grande quantit de travail que vous n'en avez eu exiger un chapeau de 5fr. pour 2fr. 50." p. 14 mile Pouget le sabotage. Mille et une nuits 2006

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RAF "Le systme a accapar la totalit du temps libre de l'tre humain. l'exploitation physique en usine vient s'ajouter l'exploitation de la pense et des sentiments, des aspirations et des utopies, par les mass media et la consommation massive.".. Le systme a russi dans les mtropoles plonger les masses si profondment dans sa propre merde, qu'elles ont apparemment perdu leur vision d'elles-mmes en tant qu'exploites et opprimes : de sorte que, pour elles, l'auto, une assurance-vie, un contrat pargne-logement, leur font accepter tous les crimes du systme et! que, mis part l'auto, les vacances, la salle-de-bian, elle ne peuvent rien se reprsenter, ni esprer." Texte de la RAF XXXIX,! Den Antiimperilistichen Kmapf fhren ! Die rote Armee aufbauen ! Revolutionnres subjekt p 431 1972 ! Rawls " La dsobissance civile peut tre dnie comme un acte public, non-violent, dcid en conscience, mais politique, contraire la loi et accompli le plus souvent pour amener un changement dans la loi ou bien dans la politique du gouvernement. En agissant ainsi, on s'adresse au sens de la justice de la majorit de la communaut et on dclare que, selon une opinion mrement rchie, les principes de coopration sociale entre des tres libres et gaux ne sont pas actuellement respects. [ Rawls, J., Thorie de la justice, trad. fran. de C. Audard, Paris, Seuil, 1987, p. 405 !Raynaud " travers les crits de ses fondateurs, le marxisme de la R.A.F. apparat d'abord comme marqu par l'accentuation d'une tension (elle-mme prsente chez tous les marxistes) entre deux exigences immanentes la thorie marxiste! : d'une part la valorisation de l'action rvolutionnaire (ici du choix "stratgiques" de la "gurilla") implique que l'on insiste sur la! volont subjective des militants, , mais, d'autre part, la "Rvolution mondiale" doit appratre comme le rsultat d'une tendance "objective"! de la socit, ou, du moins comme la solution d'un problme effectivement pos par le cours rel des choses. Cependant le choix du passage immdiat (sans propagande pralable) la "violence rvolutionnarie", la dnonciation de l'opportunisme des autres groupes de gauche, le refus global de la socit allemande (y compris de la gauche organise) impliquent une insistance particulirement forte sur le premier thme." P. Raynaud in! Franois Furet, Antoine Liniers, Philippe Raynaud Terrorisme et dmocratie Fayard 1985 p. 24 p

! Robespierre " Si le ressort du gouvernement populaire dans la paix est la vertu, le ressort du gouvernement populaire dans la rvolution est la fois la vertu et la terreur...". ! Rouillan "Vous aviez lu Bakounine et Malatesta, je les ai lus aussi. Puis j'ai connu Marx et les uvres compltes, comme on dit quand on est un xgte de la rvolution de papier. Je vous considre toujours comme mes compagnons, mes camarades de poudre et de feu, des frres, mes ans juste un peu plus gs que moi. Notre camp reste le mme, celui de la mutinerie contre la dictature des bourgeois, colonisateurs hier, imprialistes aujourdh'ui. Les vampirres sucent de toute ternit notre quote-part sanginaire de la misre du monde, avec leur trane de bons sentiments civilisateurs, hypocrites, ou ouvertement racistes et xnophobes... Nous contestons et donc nous dpassons le seul protestataire de la parole. Sans acte, le mot n'est rien. Il a besoin de l'harmonie du poing sur la table, du son de l'explosion, du coup de feu pour cette cuisine magique qui s'inscrite l'heure fatale tout le rfractaire de notre dissonance." Rouillan M. Lettre Jules Agone 2004, p 13

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! Royer " Quon place la Terreur lordre du jour ! Cest le seul moyen de donner lveil au peuple et de la forcer se sauver lui-mme." 30 Aot 93 ! Russie rvolutionnaire (organe des S.R.) n7 article lments rvolutionnaires de notre programme in Gaucher : " Nous sommes partisans de lapplication de la terreur dans beaucoup de cas. Cependant, dans notre esprit, laction terroriste ne reprsente pas un systme indpendant de lutte susceptible de briser par son propre volume intrinsque la rsistance de lennemi et de le forcer dposer les armes. Les actes terroristes ne doivent pas constituer une srie dentreprises isoles monopolisant la lutte immdiate contre lennemi. Tout au contraire, dans notre conception, il ne reprsente quun lment dans cette lutte, intimement li aux autres, et cest justement dans cette liaison constante et suivie quils prennent toute leur valeur et leur vigueur Car la terreur nest quun des moyens techniques de la lutte et cest seulement en action commune avec dautres moyens quil peut montrer lefcacit voulue. Il ajoute de limportance toutes les autres mthodes de lutte appliques paralllement et sa propre importance saccrot grce linuence de des dernires." Sadate : "On est toujours le terroriste de quelqu'un" Anouar la-Sadate Cit par Eugne Mannoni dans Le Point, 12 octobre 1981 ! Saint-Auban mile : " linvention anarchisante, la destructive analyse, le drame offre le meilleur moyen de propagande : il fait voir" Lide sociale au thtre 1901 !Sanguinetti " Si les tats ont recours au terrorisme direct, celui-ci doit tre dirig contre la population - comme cela s'est produit par exemple avec le massacre de la piazza Fontana, avec delui de l'Italicus et avec celui de Berscia. Si au contraire les tats dcident de recourir au terrorisme indirect, celui-ci doit tre apparemment dirig contre eux - comme cela s'est par exemple produit dans l'affaire Moro." Gianfanco Sanguinetti,! Du terrorisme et de l'tat p. 69 in Vridique rapport sur les dernires chances de sauver le capitalisme en Italie, Sartre " Pour le maos... partout o la violence rvolutionnaire prend naissance dans les masses, elle est immdiatement et profondment morale car les travailleurs jusque-l objets de l'autoritarisme capitaliste, devienennt ft-ce pour un moment, les sujets de leur histoire... Les partis classiques de la gauche en sont rests au XIX sicle, au temps du capitalisme concurrentiel. Mais les maos, avec leur praxis antiautoritaire, apparaissent comme la seule force rvolutionnaire - encore ses dbuts- capable de s'adapter aux nouvelles formes de la lutte des classes, dans la priode du capitalisme organis." Sartre avant propos aux Maos en France de Michle Manceaux, Gallimard 1972 ! Servier " Tout terrorisme est mystique en un sens puisquil revendique toujours un idal, un but atteindre, ft-ce llimination du pch de convoitise ou du capital. Tout terrorisme est situationnel dans la mesure o il entend crer une situation nouvelle, exercer comme la dit Proudhon une pese sur lhistoire." p.15 ! Souleiman Abou Ghath "il faut utiliser larme de lpouvante contre lennemi en menant des oprations clair et prcises partout dans le monde pour quil sente le danger, linscurit et linstabilit sur terre, sur mer et dans les airs". revendication de lattentat du Kenya sur RFI.fr

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! Thornton Thomas Perry ) " La terreur doit toujours comporter au moins quelque lment dindiscrimination, autrement elle deviendrait prvisible, perdrait son caractre gnral et ne pourrait plus lgitimement tre encore dsigne comme terreur... La terreur est un acte symbolique destin inuencer des comportements politiques par des moyens extraordinaires, impliquant lusage ou la menace de la violence." (cit in Eizensweig p 126) Trotski Si un d coudre de poudre et un petit morceau de plomb sont sufsants pour traverser le cou de lennemi et le tuer, quel besoin y a-t-il dune organisation de classe!? Si cela a un sens de terrier des personnages haut placs par le grondement des explosions, estil besoin dun parti!? Pourquoi les meetings, lagitation de masse, et les lections, si on peut si facilement viser le banc des ministres de la galerie du parlement!?" Trotsky: "! A nos yeux la terreur individuelle est inadmissible prcisment parce quelle rabaisse le rle des masses dans leur propre conscience, les fait se rsigner leur impuissance, et leur fait tourner les yeux vers un hros vengeur et librateur qui, esprentelles, viendra un jour et accomplira sa mission. Les prophtes anarchistes de la "!propagande par le fait! " peuvent soutenir tout ce quils veulent propos de linuence lvatrice et stimulante des actes terroristes sur les masses. Les considrations thoriques et lexprience politique prouvent quil en est autrement. Plus "! efcaces! " sont les actes terroristes, plus grand est leur impact, plus ils rduisent lintrt des masses pour lauto-organisation et lauto-ducation. Mais les fumes de la confusion se dissipent, la panique disparat, le successeur du ministre assassin apparat, la vie sinstalle nouveau dans lancienne ornire, la roue de lexploitation capitaliste tourne comme auparavant!; seule la rpression policire devient plus sauvage, plus sre delle mme, plus impudente. Et, en consquence, au lieu des espoirs quon avait fait natre, de lexcitation articiellement souleve, arrivent la dsillusion et lapathie.Trotsky!: Pourquoi les marxistes sopposent au terrorisme individuel,Texte paru pour la premire fois en franais sur le site marxists.org et publi lorigine dans la revue social-dmocrate autrichienne Der Kampf en novembre 1911Originally transcribed for the Philisophy/History Archive, which is now the Philosophy Section of the Marxists Internet Archive. ! Vergs " Le terrorisme est larme dsespre des rsistants dsarms lattentat nest pas un acte commis par un fou dans linspiration du moment. Un attentat est lafeurement dune contradiction, dun conit. Les poseurs de bombes sont en fait des poseurs de questions." In Jena-Louis Remilleux Le Salaud lumineux Michel Lafon 1990 p 181 et 184 ! Vernet D." Le terrorisme les (les USA) fait en quelque sorte rentrer dans le rang. Comme on disait nagure que le nuclaire avait un effet galisateur, parce quil permettait aux petits pays possesseurs du feu nuclaire de jouer dans la cour des grands, de mme le terrorisme at-il un effet galisateur pour les victimes car il distingue pas entre les petits et les grands tats" (Le Monde 13 Sept 2001) ! Von Salomon Ernst (Kern, un des " rprouvs" de lorganisation Konsul parle, en 1922) " Si nous ne risquons pas maintenant la tentative suprme, dit-il, peut-tre sera-t-il ensuite trop tard pour des sicles. Ce qui bouillonne en nous fermente aussi dans tous les cerveaux importants, mais ne peut prendre forme que grce une activit ininterrompue. Lvolution

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doit elle-mme se donner une impulsion toujours croissante, dans un mouvement prcipit, qui ne laisse pas le temps la rexion et qui, devant la ncessit du moment, fait recourir tous les moyens que peut dicter la vie la plus primitive. Une rvolution ne se fait jamais autrement. Et nous voulons la rvolution. Nous ne connaissons pas le fardeau des plans, des mthodes et des systmes. Cest pour cela quil nous appartient de faire le premier pas, douvrir la premire brche. Nous devrons disparatre au moment o notre tche sera accomplie. Notre tche est, non pas de gouverner, mais de donner limpulsion. () Ce que nous avons fait jusquaujourdhui a eu un effet stimulant, mais ne suft pas. Coup sur coup, tous les principaux reprsentants dune politique quil faut abolir tout prix sont tombs, mais nous avons frapp les membres, non pas la tte, non pas le cur. Jai lintention de tuer lhomme qui dpasse tous ceux qui sont runis autour de lui." Javais la gorge sche. Je demandai " Rathenau ?" " Rathenau" rpta Kern. Il se leva, et puis " Le sang de cet homme doit sparer irrconciliablement ce doit tre spar jamais" in Von Salomon Ernst Die Gechterren (1930), Les rprouvs, Plon 1986. Nota E. von Salomon fut condamn cinq ans de prison pour sa participation lassassinat du ministre Rathenau en 1922. ! Walzer " Dans ses manifestations modernes, la terreur est la forme totalitaire de la guerre et de la politique. Elle anantit les conventions de la guerre et du code politique. Elle brise les limites morales au-del desquelles il ny a plus de limitation ultrieure possible car, lintrieur des catgories comme celles de civil ou de citoyen, il ny a pas de groupe plus petit pour lequel limmunit puisse tre exige." (cit in Les stratgies du terrorisme Grard Chaliand, Descles de Brouwer 2002 p. 83) ! Wiesel " Saint-Ptersbourg, les rvolutionnaires comptaient faire peur au tsar en assassinant ses reprsentants. Mais... Dostoevski et Camus ont travaill sur ce "mais". Le gouverneur, cible de l'attentat, se rendait la messe ; ses enfants taient avec lui dans le carrosse. Alors, pour ne pas tuer un enfant, les terroristes remirent l'attentat plus tard... Comme les choses ont chang depuis ! Se soumettre la terreur serait abdiquer nos droits la libert, la vie, la joie, la surprise, au bonheur, la conance en l'inconnu. Accepter son emprise, c'est la renforcer. Pour la combattre, il suft de se dfaire de notre peur. Pas facile? C'est indispensable. (...) La terreur a un ct paralysant. C'est son objet : paralyser les forces de vie, la puissance d'imagination et la volont dmocratique d'un peuple et de l'individu pour leur faire perdre ou oublier le got du rve et celui de la libert, le plus beau, le plus exalt des rves. "Source: lie Wiesel, Le terrorisme: le mal absolu, Le Point, numro 1506, 27 juillet 2001 ! Wievovioka "Rduisant le monde un pur champ de forces, prtendant la fois lire lhistoire et la dire, lacteur terroriste en appelle une morale de la rsistance totale dont la traduction, dans la jungle que constitue pour lui le systme o il agit, ne peut tre que militaire, donc calcule et stratgique" Terrorisme et socit p. 24! Youssef Ramzi (in Qsj ? p 37), lors de son procs New York en 1997 " Oui je suis un terroriste et jen suis er. Je soutiens le terrorisme aussi longtemps quil est dirig contre les tats-Unis". ! !Zhelyabov Andrei, comit excutif de Narodnaia Volia " Lhistoire volue trs lentement. Nous devons lui donner une secousse" in J-L ; Maret p ;103

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