TERRITOIRES & PRODUITS TERRITOIRES & PRODUITS · 2018. 11. 9. · 1 Un vivier d’expertise et...

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& TERRITOIRES PRODUITS LES PARTENARIATS DU GROUPE CASINO Tour de France agricole et entrepreneurial des treize régions

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  • &TERRITOIRESP R O D U I T SLES PARTENARIATS DU GROUPE CASINO

    Tour de France agricole et entrepreneurialdes treize régions

    www.groupe-casino.fr

    Janv

    ier

    2017

    LES PARTENARIATS DU GROUPE CASINO

    JANVIER 2017

  • T E R R I T O I R E S & P R O D U I T ST E R R I T O I R E S & P R O D U I T S

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    Un vivier d’expertise et d’innovation

    epuis de nombreuses années, le groupe Casino s’attache àchercher au cœur de nos territoires le savoir-faire de centaines de producteurs français, afin de répondre à la

    demande des consommateurs de plus en plus sensibles à l’origine et à la qualité des produits.

    Pour ces entreprises, parfois gérées par la même famille depuis desgénérations, croiser le chemin du groupe Casino à unmoment de leur histoire s’est révélé une opportunitéqui leur a permis d’investir, d’innover et de se déve-lopper depuis leur région au plan national voireinternational. Combien d’entreprises artisanales sontdevenues, principalement grâce à ces partenariats,des PME ou des ETI dynamiques, créant de l’emploiet de la richesse sur leur territoire, tout en préservantleur identité et leur authenticité ?

    Pour le groupe Casino, ces partenaires constituent uninestimable vivier d’expertise et d’innovation qui luipermet de proposer des produits de grande qualitéaux consommateurs.

    Dans la perspective de maintenir cette relation dense et féconde, leGroupe s’engage très concrètement aux côtés de ces fournisseurs. Enfavorisant la mise en place de filières, le groupe Casino s’associe sur lelong terme avec les producteurs et les transformateurs, en leur garan-tissant la visibilité indispensable à leur développement. Nous allonségalement plus loin en pérennisant des sites agroalimentaires en diffi-culté que nous n’hésitons pas à reprendre et à moderniser, commerécemment avec l’intégration d’une filière volaille 100 % française dansla Sarthe et la reprise d’une laiterie en moyenne montagne dans lesMonts du Forez.

    Qui mieux que ces entrepreneurs – éleveurs, arboriculteurs, salaison-niers, ostréiculteurs ou encore fromagers – peut témoigner de larichesse de nos relations ? A travers un tour de France des treize nou-velles régions, nous avons souhaité donner la parole à ces femmes et àces hommes pour vous faire découvrir des histoires de passionnés maisaussi des parcours de chefs d’entreprises, qui ont su s’adapter aux évo-lutions de leurs métiers tout en valorisant leur savoir-faire.

    Bonne lecture.

    Jean-Charles NaouriPrésident-directeur général du groupe Casino

    éditoRiAL

    D

  • AUVERGNE-RHÔNE-ALPES

    BOURGOGNE-FRANCHE-COMTÉ

    BRETAGNE

    CENTRE-VAL DE LOIRE

    CORSE

    GRAND-EST

    HAUTS-DE-FRANCE

    ILE-DE-FRANCE

    NORMANDIE

    NOUVELLE-AQUITAINE

    OCCITANIE

    PAYS-DE-LA-LOIRE

    PROVENCE-ALPES-CÔTE D’AZUR (PACA)

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    EDITORIAL par Jean-Charles Naouri, président-directeur général du groupe Casino 1

    INTRODUCTIONUn Groupe réellement engagé aux côtés des producteurs et des éleveurs 5

    AUVERGNE-RHONE-ALPESAltitude (Covial) 7Entreprise Laitière de Sauvain (ELS) 8Laguelle 9Sicarev 10Biscuits Bouvard 11Etablissements Puigrenier 12Gueze Charcuterie 13Charcuterie Anselme 14

    BOURGOGNE-FRANCHE-COMTECookedby 15Les Fromageries Arnaud 16Fromagerie Perrin Vermot 17

    BRETAGNESavel 18Le Chalut des 2 Ports 19Jean Chapin (groupe Collet) 20Jean Hénaff 21Bridor 22Lobodis 23Sill 24

    CENTRE-VAL DE LOIREAxéréal 25LSDH 26Kultive 27

    CORSEBrasserie Pietra 28Corsica Gastronomia 29Corsica Comptoir 30

    GRAND-ESTCharbonneaux Brabant 31Fromagerie de L’Ermitage 32Moritz 33

    HAUTS-DE-FRANCEGood Goût 34Méo-Fichaux 35Brasserie Duyck 36

    touR de FRAnce* AgRicoLe et entRepReneuRiAL Avec Le gRoupe cAsino

    ILE-DE-FRANCEVergers de Molien 37Alpérel 38Michel et Augustin 39TooGood 40

    NORMANDIEEDB Marée 41Vincent Pichon (Vergers du Val de Sée) 42

    NOUVELLE-AQUITAINEArcadie Sud-Ouest 43Huîtres Geay 44Sobeval 45Ferrand 46La Charmille 47Méricq 48Gastronome 49

    OCCITANIECantAveyLot 50Force Sud 51Roquefort Gabriel Coulet 52Les Brasérades 53Dauvergne Ranvier 54

    PAYS-DE-LA-LOIRELuché Tradition Volailles 55Groupe Gendreau 56

    PROVENCE-ALPES-COTE D’AZUR (PACA)APA/Ovimpex Distribution 57Biscuiterie Sainte Victoire 58PMS 59Bloomup 60Cardell Export 61Maison Fabre 62

    Citons aussi... 63

    Local, régional, national 64Un soutien à toutes les productions

    Chiffres clés du groupe Casino 65

    Index alphabétique et géographique des entreprises citées 66

    Crédits photographiques 67

    * France métropolitaine et Corse

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  • 5

    un gRoupe RéeLLement engAgé Aux côtés des

    pRoducteuRs et des éLeveuRs Le groupe Casino déploie depuis de nombreuses années des partenariats avec les produc-teurs agricoles, autour de mesures concrètes et durables. Qu’il s’agisse d’initiatives poursoutenir la profession, du développement de filières, de la pérennisation ou de la reprise desites agroalimentaires en difficulté ou de la valorisation de l’agro-écologie, le Groupe s’engage sur le long terme à leurs côtés.

    Initiatives de soutien à la professionAinsi, le groupe Casino a signé en 2016 la Charte laitière des valeurs de la Fédération natio-nale des producteurs de lait (FNPL). Il a également donné son accord pour une participationà un fonds d’aide aux éleveurs porcins.

    Signatures de contrats tripartitesConcernant le soutien au développement de filières autour de la viande (ovine, bovine, por-cine), le groupe Casino s’associe avec des éleveurs et des transformateurs. Il leur garantitdes volumes d’achat et des prix stables, construits sur des coûts réels de production.

    L’éleveur dispose ainsi d’une juste rémunération de son activité et d’une bonne visibilité sursa production à venir tandis que le consommateur bénéficie d’une viande de qualité, avecune totale traçabilité. Trois partenariats témoignent de cet engagement :

    - un partenariat avec la coopérative Altitude et Covial, signé en décembre 2015, concernantla « Génisse Primeur Altitude ». Il s’agit d’une filière de génisses, issues d’élevages tradition-nels, nées et élevées dans le Massif Central. Lire p. 7;

    - un partenariat avec la coopérative Unicor et Arcadie Sud-Ouest. Il porte sur la valorisationd’agneaux élevés en Aveyron et dans les départements limitrophes. Lire p. 43;

    - la contractualisation d’une filière porc « Label Rouge » finalisée avec Arcadie, garantissantun animal élevé aux grains dans le Sud-Ouest de la France. D’autres partenariats amontseront signés prochainement dans l’objectif de couvrir le même type d’offres sur le territoire national. Lire p. 43.

    Le développement de partenariats par les enseignes du Groupe Les enseignes du groupe Casino sont également engagées en ce sens et développent des ini-tiatives avec les agriculteurs. A titre d’exemple, Franprix a noué un partenariat avec 26 producteurs regroupés au sein de l’association « Cant’Avey’Lot » (Cantal, Aveyron, Lot)pour le référencement du lait « Vallée du Lot » dans ses magasins. L’enseigne entend ainsisoutenir l’agriculture française en référençant sa production et en la valorisant auprès deses clients. Issu d’une agriculture raisonnée et responsable, le lait répond au cahier descharges de la charte « Bleu Blanc Cœur », garantissant au consommateur un produit de hautequalité. Lire p. 50.

    suite page 6

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  • 6

    Pérennisation de sites agroalimentaires en difficulté

    Si l’objectif est de toujours mettre en place une démarche de filières, le groupe Casino vaencore plus loin en reprenant à cette occasion des sites agroalimentaires menacés de fermeture. Deux reprises de sociétés illustrent cette volonté :

    - l’intégration d’une filière volaille 100 % française, grâce au rachat en mai 2015 de la filialede Gastronome (Groupe Terrena), qui exploitait un site de conditionnement de volailles àLuché-Pringé, dans la Sarthe, avec l’ambition de créer aux côtés de Terrena une filièrevolaille de qualité. La totalité des 156 emplois du site a été maintenue. Lire p. 49;

    - la création d’une filière « lait de moyenne montagne », avec la reprise, en août 2015, de l’En-treprise Laitière de Sauvain (ELS), située dans la Loire, dans les Monts du Forez. Sont ainsipromus au niveau national des fourmes AOP de Montbrison et d’Ambert, des fromageslocaux ainsi que le « Lait des éleveurs des Monts du Forez » à marque Casino. Lire p. 8.

    Valorisation de l’agro-écologie Le groupe Casino vient d’initier une démarche « Agriplus » afin de favoriser des initiativesagricoles qualitatives innovantes et vertueuses pour l’environnement. Emanant de collabo-rations avec les partenaires de Casino déjà engagés dans l’agro-écologie, elles portentnotamment sur des animaux et des volailles élevés sans traitements antibiotiques et sur deslégumes sans résidus de pesticides. Les produits bénéficiant de la démarche sont identifiéspar le logo Agriplus facilement lisible pour le consommateur. Si le monde agricole doit poursuivre ses réformes structurelles, avec l’aide des pouvoirspublics français et européens, le groupe Casino entend bien prendre également toutes sesresponsabilités en déployant des mesures concrètes, afin de limiter les effets de la volatilitédes cours, promouvoir une agriculture de qualité et sensibiliser le consommateur à uneconsommation responsable.

    Nomination d’un médiateur interneEnfin, le groupe Casino a récemment nommé un médiateur interne, Philippe Imbert, dédiéà la gestion des relations avec le monde agricole et avec ses fournisseurs. Il est agréé par leMédiateur des Relations Commerciales Agricoles (MRCA) du ministère de l’Agriculture, del’Agroalimentaire et de la Forêt.

    suite de la page 5

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    •Altitude (Groupe Covial)•Entreprise Laitière de Sauvain (ELS)

    roupe coopératif rassem-blant 10 000 adhérents surle Massif Central, Altitudeexerce différentes activi-t é s t o u r n é e s ve r s

    l’élevage : d’une part, la collecte et lamise en marché du lait qui sera trans-formé par la société des FromageriesOccitanes ; d’autre part, la collectedes animaux de ses producteurs :vaches allaitantes Limousin, Salers etAubrac, ovins. Altitude développeparallèlement une filière dédiée auxporcs de montagne, assurant la trans-formation des produits dans sesusines. Altitude se positionne commeun acteur solidement ancré dans sonterritoire et à forte identité régionale,avec des produits différenciés, de qua-lité (viandes, steaks hachés, salaisons).Son objectif affiché est d’apporteraux éleveurs associés les moyens deproduire, transformer et commerciali-ser les produits de leurs exploitations.Dans cette logique, « le 5 avril 2011, une première conven-tion a été signée avec le groupe Casino sur la filière veauxet viande Salers. Cette signature a notamment généré lamise en place d’une production de veaux certifiés et deveaux de race croisée Limousin issus de nos élevages laitiersque Casino s’est engagé à commercialiser », précise FélixPuechal, directeur de la branche Produits carnés chez Altitude.En 2013, un projet de Recherche et Développement conduit

    chez Altitude a abouti à la mise aupoint d’un nouveau « produit » : unegénisse primeure croisée Salers-Charo-lais. Elle correspondait aux attentes dugroupe Casino à la recherche d’uneviande bovine présentant des caracté-ristiques précises sur un certainnombre de critères : tendreté, qualitésorganoleptiques, portions de taille rai-sonnable pour les consommateurs.

    Le 16 décembre 2015, un nouveaupartenariat était donc signé sur laviande de génisse autour de lamarque « Filière exclusive Casino ».La coopérative Altitude s’engage àfournir sa production en quantité eten qualité avec une montée en puis-sance continue. Les livraisonspasseront de 10 animaux parsemaine à 30 en octobre 2016 et à 40dès le 1er avril 2017. Pour les consom-mateurs, c’est la garantie d’uneviande issue d’un animal né et élevé

    dans le Massif Central, dans le cadre d’un élevage tradition-nel, dans le respect de l’environnement et du bien-êtreanimal. « Quant au groupe Casino, il s’engage à respecterla mécanique des prix. Pour les éleveurs, c’est la garantied’un prix défini, non pas à partir du marché, mais tenantcompte des coûts de production (bâtiments, alimentationanimale...) et l’assurance d’une juste rémunération », souligne Félix Puechal.

    G

    ALTITUDE (GROUPE COVIAL)

    Le bœuF en tête

    Félix Puechal, directeur de la branche Produits carnés

    Altitude (Covial) - 15000 Aurillac

    AUVERGNE-RHÔNE-ALPES

    Des viandesbovines auxcaractéristiquesspécifiques

    •Laguelle•Sicarev•Biscuits Bouvard

    •Etablissements Puigrenier•Guèze Charcuterie•Charcuterie Anselme

  • 8 Entreprise Laitière de Sauvain (ELS) - 42990 Sauvain

    AUVERGNE-RHÔNE-ALPES

    mplantée au cœur des Monts duForez, entre la vallée de la Dore et laplaine du Forez, l’Entreprise Laitièrede Sauvain (ELS) vit, depuis 1931, aurythme de l’estive qui conduit une

    partie de l’année hommes et troupeaux versles plateaux préservés des Hautes-Chaumes.

    Rachetée en 2012 par le fromager stépha-nois Éric Soubeyrand, l’entreprise fournit àCasino, depuis 2013, le Lait des éleveurs desMonts du Forez*, produit par de petitesexploitations familiales, en moyenne mon-tagne, selon les méthodes d’élevagetraditionnel. C’est également auprès de ceséleveurs qu’ELS s’approvisionne pour la réa-lisation de ses tommes ou de ses fourmespersillées.

    Or, il y a quelques mois, il s’en est fallu de peu que cet acteurde l’économie rurale locale ne disparaisse sous le poids descharges. « Face aux difficultés persistantes, le groupe Casinonous a proposé de bâtir ensemble un projet agro-indus-triel, autour de Casino Agro, permettant de sauver les 19 emplois directs d’ELS et de maintenir l’activité de nos24 producteurs de lait », explique Eric Soubeyrand,aujourd’hui directeur opérationnel d’ELS et actionnaireminoritaire. Résultat : des emplois réellement préservés et,avec eux, tout un savoir-faire artisanal reconnu avec ses deux

    fromages AOP (Fourme d’Ambert, FourmeMontbrison) et sa marque emblématique, laFourme Tarit.

    « En finalisant le rachat d’ELS en septembre2015, le groupe Casino a assumé les dettesantérieures de la société et égalementcontractualisé les accords sur le prix du laiten intégrant les paramètres liés aux coûts deproduction. Il a fallu également rénover lesite pour accroître sa productivité et renfor-cer sa rigueur bactériologique », précisePhilippe Terrien, directeur général exécutif deCasino Agro. Quant à l’entrée du groupeCasino au capital d’ELS comme actionnairemajoritaire, « elle est perçue comme un gagede sécurité par les éleveurs grâce à la signa-ture d’un contrat sur sept ans, assorti d’uneclause de révision semestrielle, précise Éric

    Soubeyrand. Sans oublier le levier que représente la forcede frappe d’un grand groupe pour la diffusion de nos pro-ductions. »

    Grâce à la mobilisation des acteurs de toute une filière, ELS col-lecte désormais 4,8 millions de litres de lait et fabrique 450 tonnes de fromage par an. Une belle histoire de pérennisa-tion d’un site industriel et de réactivation d’un tissuéconomique local, entre monts et plaine, que Casino avait déjàmené chez Luché Tradition Volailles, dans la Sarthe (lire p. 55).

    péRenniseR et vALoRiseRLA pRoduction de LAit des monts du FoRez

    Préserver emplois et productions, rapprocher producteurs et consommateurs

    I

    ENTREPRISE LAITIÈRE DE SAUVAIN (ELS)

    Eric Soubeyrand, directeur opérationnel

    * Le Lait des éleveurs des Monts du Forez est conditionné par l’entreprise LSDH, associée aux activités d’ELS (lire aussi p.26).

  • 9Laguelle - 03430 Cosne-d’Allier

    AUVERGNE-RHÔNE-ALPES

    u comment une histoire dechutes permet d’atteindre lessommets... C’est en cherchant unmoyen de valoriser les chutes debois issues de la fabrication de

    charpentes et d’escaliers que la menuiserieLaguelle, près de Thiers (Puy-de-Dôme),s’est mise à fabriquer des cintres et despinces à linge en bois dès 1949. Deuxgénérations plus tard, elle s’imposeracomme l’une des premières entrepriseseuropéennes spécialisées dans les produitsde penderie. Le premier « cintre idéal » etles premières pinces à linge sont référen-cés en 1950 chez Rallye dont les magasinsportent aujourd’hui l’enseigne Casino. « Àl’heure où le plastique commence àrejoindre le bois dans les rayons, Laguelle décide, d’unepart, de s’adapter à cette nouvelle demande en se dotantd’un outil industriel performant et, d’autre part, de sécuri-ser ses approvisionnements en bois, précise PatriceLaguelle, gérant de cette entreprise familiale, créée en 1930par l’un de ses ancêtres. Ainsi, l’entreprise investit en 1955dans une presse à injecter verticale puis s’implante en1969 à Cosne-d’Allier, dans l’Allier, où il existe un important domaine forestier. »

    Dès lors, le catalogue Laguelle va s’enrichir d’uneprofusion d’articles de ménage de qualité, à la foisdesign et innovants : pinces à jupes, paniers portepinces à linge, cintres crochets tournants... Plus de1 000 références au total, et, certaines années,jusqu’à 35 % du chiffre d’affaires réalisés à l’ex-port. Une étape décisive est franchie avec lerecours aux nouveaux plastiques bimatières quidonnent formes et couleurs aux objets les plusspécifiques. Dans les linéaires Casino, à côté descintres historiques, on trouve désormais aussi biendes balles de lavage anti-calcaire conçues spéciale-ment pour l’enseigne en 2007, des bouillottes, desbrosses adhésives, des cordes à linge, des seaux,des cuvettes... « Pour sa marque distributeur,Casino a trouvé chez nous la puissance et laréactivité d’un fabricant "made in France" ainsi

    que des designers créatifs mais aussi capables d’intégrer lescahiers des charges des clients. En outre, nous possédons unetrès importante surface de stockage pour alimenter les com-mandes en flux tendu. Enfin, nous sommes stratégiquementsitués au centre de la France pour optimiser nos livraisons »,ajoute Patrice Laguelle. Depuis un an, Laguelle accompagneCasino dans l’histoire à succès de sa nouvelle marque, Finlandek, sous laquelle elle commercialise désormais tous sesarticles de ménage.

    O

    du bois dont on FAit de beLLes Réussites

    LAGUELLE

    Des pinces à linge initiales en bois aux produits de penderie innovants

    Patrick Laguelle, gérant

  • 10 Sicarev - 42300 Roanne

    AUVERGNE-RHÔNE-ALPES

    réé en 1962, à Montbrison, enplein bassin charolais, Sicarevest devenu, en 50 ans, ungroupe coopératif de dimension

    européenne, à fort ancrage régional. Pré-sidé par Philippe Dumas, il regroupe 6 800 éleveurs-adhérents d’Auvergne-Rhône-Alpes mais aussi de Bourgogne etdu Centre. Il s’est historiquement engagéet organisé autour des productions de bœuf puis de veau et de porc. Seseffectifs s’établissent à 1 600 salariés etson chiffre d’affaires à 800 millions d’euros pour 180 000 tonnes de viandecommercialisées chaque année.

    « L’origine de la relation de Sicarev avec le groupe Casinoest certes géographique, le siège de notre entreprise étant,comme le sien, implanté dans la Loire. Mais, dès 1970, elles’est développée autour de la volonté de Casino de travaillerdes viandes de qualité, notamment des viandes « Label »avec notre Groupe, spécialisé à l’origine dans le Charolais »,explique Bernard Pouillon, directeur général de Sicarev. « De plus, notre organisation en filières nous a permis derépondre aux besoins spécifiques de la grande distributionet d’être réactifs, entre autres, en matière de traçabilité etde qualité produits », poursuit-il.

    L’objectif de Sicarev est d’écouler et devaloriser tous les animaux de ses adhé-rents, aussi bien les « maigres » destinésà être engraissés que les « finis » quiseront abattus, désossés et transfor-més. « Avec le groupe Casino, nousdéfinissons et ajustons régulièrementnotre stratégie en matière de viandede qualité afin de l’adapter au mar-ché.Aujourd’hui, nous allons vers desgénisses un peu moins lourdes et desportions un peu plus légères qui cor-respondent aux nouvelles attentesdes consommateurs. L’ambition de lacoopérative est aussi d’amener leplus grand nombre d’éleveurs à la

    performance quantitative et qualitative en adaptant la pro-duction aux besoins d’un marché qui bouge sans cesse touten maintenant une activité économique pérenne sur l’ensemble de la région », précise Bernard Pouillon.

    Sicarev s’affiche aujourd’hui comme l’un des principaux four-nisseurs de viande du groupe Casino, non seulement en viandecharolaise mais aussi en viande de veau, de porc et de produitsélaborés (steak haché, saucisserie…) au travers de ses filialesSoviber, Tradival et MVPE, et ceci dans le cadre d’un partenariatqui s’inscrit de tout son poids dans la durée.

    L’espRit FiLièRespouR peseR du juste poids dAns LA viAnde

    C

    SICAREV

    Bernard Pouillon, directeur général

    Ecouler et valoriser tous les animaux des adhérents de la coopérative

  • 11

    pécialiste français de la fabricationde biscuits sucrés, le groupe BiscuitsBouvard fonde, depuis près detrente ans, son développement surune croissance à la fois organique et

    externe. Tout part d’une petite pâtisserie-confiserie familiale de Bourg-en Bresse, crééeen 1902. Sous l’égide du maître-pâtissier Firmin Bouvard, elle choisit de se diversifierdans la biscuiterie, à Ceyzériat, dans l’Ain, dès1920. En 1990, Alain Lainé rachète l’entre-prise qui réalise aujourd’hui 300 millionsd’euros de chiffre d’affaires (contre 3 millions à l’époque), dont 40 % à l’export,et emploie 1 500 personnes.

    Suite à un repositionnement et à une straté-gie produits et qualité tous deux redéfinis,Biscuits Bouvard signe en 1994 ses premierscontrats avec Casino, Leader Price puis Monoprix. « Plus qu’unprix, le groupe Casino vient chercher chez nous la qualité,l’innovation et la créativité inscrites au cœur de nos produits

    qui sont devenus des références. Il a aussitrouvé avec nous un partenaire fiable sur sesengagements et en capacité d’identifier et derépondre aux tendances du marché de la bis-cuiterie, aujourd’hui porté par le bio et lediet ».

    A ce jour, 107 références signées Biscuits Bouvard sont présentes dans les magasins dugroupe Casino (petits-beurre tablettes, biscuitsaux œufs, goûters fourrés, biscuits équilibre,génoises, pâtisserie industrielle...). Autant derecettes issues du savoir-faire de sociétés histo-riques repositionnées après chaque rachat surdes produits toujours plus qualitatifs.

    Sur un marché de la biscuiterie de plus en plusgrignoté par les produits importés (passés de 40à 60 % en dix ans), « Biscuits Bouvard ne cesse

    d’investir ses résultats en vue d’accroître la compétitivité deses sites de production et de maintenir ou de créer desemplois », conclut Alain Lainé.

    une entRepRise biscuitièRequi Résiste Au gRignotAge

    S

    BISCUITS BOUVARD

    Alain Lainé, président

    Biscuits Bouvard - 01250 Ceyzériat

    AUVERGNE-RHÔNE-ALPES

    Une croissanceorganique et externeorientée sur la qualité

  • 12 Etablissements Puigrenier - 03100 Montluçon

    AUVERGNE-RHÔNE-ALPES

    ntreprise familiale de taille intermé-diaire (ETI) de 300 salariés, créée en 1976 au cœur de la région d’éle-vage Charolais, les Etablissements Puigrenier maîtrisent toute la filière

    viande, de l’abattage à la transformation enpassant par la découpe. Leur approvisionne-ment se fait auprès d’éleveurs régionaux, dansun rayon de 150 km autour de Montluçon,dans le cadre d’une sélection opérée sur latransparence des races et des origines, laconduite d’élevage en traditionnel, le bien-êtreanimal et le respect de l’environnement.L’abattage porte sur 45 000 gros bovins par an,entièrement effectué dans la zone d’élevage. 2e abatteur français de viandes biologiques,Puigrenier réalise 10 % de ses volumes enviande bio pour le compte d’Unébio en chargede la collecte et de la planification des abat-tages, présent au capital de Puigrenier.

    « Cette maîtrise totale de la filière d’animaux nés, élevés, abat-tus et transformés en Auvergne a séduit le groupe Casino

    voici environ sept ans, souligne Hervé Puigrenier, président du comité de direction.Outre la flexibilité d’une PME, il est aussivenu chercher chez nous des produits réelle-ment innovants autour de la viande ». Cetteconvergence autour de l’innovation a étérécemment renforcée avec le lancement de la« cave à viande », un concept inédit développépour Puigrenier par l’ADIV (Association pourle développement de l’industrie de la viande),organisme expert basé à Clermont-Ferrand.« Nous sommes aujourd’hui les seuls àexploiter cette cave à viande d’inspirationartisanale. Elle est issue d’un savoir-faireancestral remis au goût du jour. Elle permetde réaliser une maturation sur os de laviande pendant 21 jours minimum afind’optimiser la tendreté et le goût des viandescharolaises vendues dans les rayons bouche-rie en libre-service », explique Hervé

    Puigrenier. « Enfin, le groupe Casino est l’un de nos plus grosacheteurs en viande bio, notamment à travers son enseigneMonoprix », conclut-il.

    quAnd L’innovAtion suR LA viAnde ARRive à mAtuRité

    E

    ETABLISSEMENTS PUIGRENIER SAS

    Hervé Puigrenier, président

    Une entreprise flexible et innovante sur la viande

  • 13Guèze Charcuterie - 07240 Vernoux-en-Vivarais

    est en 1991, lors de la première Foire aux produits régio-naux organisée dans l’un des magasins ardéchois deGéant Casino, que la route de Christophe Guèze, p-dg deGuèze Charcuterie, a croisé celle du groupe Casino. Sacharcuterie familiale, implantée au cœur de l’Ardèche

    Verte, y présentait les produits de son magasin, conditionnés sousvide et vendus en libre-service. La mise en valeur de produits régio-naux à travers les valeurs d’authenticité et de qualité, pionnière àcette époque, a immédiatement séduit le groupe Casino. ChristopheGuèze venait de prendre la tête de l’entreprise créée en 1933 par songrand-père, dans le village de Vernoux-en-Vivarais. « Ce qui était àl’origine une charcuterie de quartier est aujourd’hui devenu unePME de 110 personnes, réalisant 60% de son chiffre d’affaires avecla grande distribution. Elle est leader sur les produits ardéchois,caillettes, jambons, saucissons secs d’Ardèche et produits IGP quitirent la charcuterie vers le haut », explique-t-il.

    Son périmètre d’activité est resté essentiellement régional, dans ungrand quart sud-est, et toujours depuis le site de Vernoux-en-Vivarais,pour celui qui aime à se définir comme « un champion de France detroisième division. » Il livre aussi des épiceries fines sur Paris, deschefs étoilés qui lui font confiance et des clients privilégiés à Monacoet à Genève. « Avec Casino, nous nous sommes trouvés sur la qua-lité. J’ai pu préserver ma liberté et mon identité régionale tout enassurant le développement continu de l’entreprise. J’ai égalementgagné en sérénité dans les volumes. En outre, j’ai pu développerune filière dans le végétal en achetant les légumes intégrés à lafabrication des caillettes auprès des maraîchers locaux », souligneChristophe Guèze.

    C’

    identité pRéseRvéepouR LA chARcuteRie du vivARAis

    GUÈZE CHARCUTERIE

    Christophe Guèze, président

    AUVERGNE-RHÔNE-ALPES

    Se développer en sauvegardantson identitérégionale et sa liberté

  • 14 Charcuterie Anselme SA - 69200 Vénissieux

    harcutier de père en fils depuis 1852 à Vénis-sieux, dans la région lyonnaise, la famille Anselmes’honore de « continuer à travailler tout lecochon, de la queue au menton, comme dutemps de notre ancêtre fondateur, Petrus

    Anselme », indique Paul Anselme, qui dirige aujourd’huil’entreprise avec son frère Philippe. À la fois charcutiergrossiste et traiteur, la Charcuterie Anselme a grandi au filde l’eau. Elle compte à présent 90 salariés et débite 500 à600 porcs par semaine sans avoir rien perdu de « l’espritcharcutier » des premières heures. Son offre couvre toute lagamme de produits charcutiers de qualité – cuits, crus,salés, fumés, séchés – fabriqués dans le respect des recettesauthentiques.

    Le partenariat avec le groupe Casino a débuté en 2005, lorsd’animations réalisées en magasins proposant la dégusta-

    tion des produits locaux et du terroir lyonnais, présentéssous la marque « Père Anselme ». D’autres opérations com-munes, locales ou nationales, sont conduites depuis lorsd’événements spécifiques autour du Beaujolais Nouveau ouau moment des vendanges. « Casino apprécie notre profon-deur de gamme qui lui permet de proposer à ses clients,toute l’année, hiver comme été, une offre évolutive et nonfigée », précise Paul Anselme.

    Toujours présentes sur les marchés locaux de la Croix-Rousse, de Caluire-Maronniers, de Bron, de Lyon ou encorede Vénissieux, les productions de la Charcuterie Anselmesont désormais référencées dans les magasins du groupeCasino dans un grand quart sud-est de la France et dans leRhône (Grigny, Montélimar, Aix). Elles symbolisent la perpé-tuation d’un savoir-faire charcutier de qualité qui a sutrouver sa place sur tous les marchés.

    Les Recettes peRpétuées de L’espRit chARcutieR

    C

    CHARCUTERIE ANSELME SA

    AUVERGNE-RHÔNE-ALPES

    Sur toutes les tables et sur tous les marchés

  • 15Cookedby – 75008 Parisavec Festins de Sologne – 89250 Chemilly-sur-Yonne

    BOURGOGNE-FRANCHE-COMTÉ

    est avec une gamme de sauces haut de gammeque Dorothée Dereux, présidente de Cookedby, a frappé, il y a une dizaine d’années,à la porte du groupe Casino… et l’a séduit.Depuis, le partenariat entre les deux sociétés

    s’est largement étoffé autour de la fourniture de plats cuisinés« premium », notamment pour Monoprix et Franprix. Dorothée Dereux conçoit les recettes et les fait fabriquer parFestins de Sologne, une entreprise familiale bourguignonnebasée à Chemilly-sur-Yonne, créée en 1992 par Didier Chapuis, lui-même ancien grand chef. Dorothée Dereux a eneffet choisi de développer des marques alimentaires haut degamme avec des PME françaises, où l’on cuisine avec passionet exigence, tant en termes de qualité que de goût. Cela correspondait parfaitement au cahier des charges du groupeCasino. L’ambition de Cookedby est de « débanaliser le

    quotidien » avec des produits « bons et audacieux » déclinésaujourd’hui autour de trois univers : Terroir, Voyage culinaire,Végétal. Dorothée Dereux travaille aussi sur des « signauxémergents » comme la cuisine végétalienne, actuellement enplein essor.

    « Le groupe Casino est également venu chercher auprès dema société l’agilité et la réactivité d’une petite structure quia su conserver l’esprit start-up. Cela nous permet de conce-voir ensemble et de mettre au point de nouvelles recettes enmoins de quatre mois. Une façon en quelque sorte pourCasino d’externaliser l’innovation alimentaire afin derépondre au plus vite aux attentes des consommateurs »,poursuit-elle. Désormais, ce sont plus de 700 000 plats signésCookedby qui sont livrés dans toute la France, dont 60 % pourle seul groupe Casino. Que de chemin parcouru !

    invitAtionAu voyAge cuLinAiRe

    C’

    COOKEDBY (ANCIENNEMENT COOKEDBY COSTES)

    Dorothée Dereux, présidente. Des plats cuisinés "premium" imaginés par une société « agile »

    •Cookedby•Les Fromageries Arnaud•Fromagerie Perrin Vermot SA

  • 16 Les Fromageries Arnaud - 39800 Poligny

    BOURGOGNE-FRANCHE-COMTÉ

    ous sommes à 1150 m d'alti-tude, au cœur du Parc duHaut-Jura, dans le célèbreFort des Rousses. Ses sallesvoûtées en pierre et ses kilo-

    mètres de galeries accueillent près de130 000 meules venues des fruitièresdes Fromageries Arnaud pour y êtreaffinées. C’est non loin du Fort, dans lafruitière de Fraroz, que Jean-CharlesArnaud, président des FromageriesArnaud, a découvert le métier auprèsde son grand-père, lui-même fromager.Voici plus de trente ans, le groupeCasino a contacté l’entreprise pour lalivraison de comtés de qualité, d’aborddans l’est de la France, puis sur toutl’arc sud-est avant un déploiementnational.

    « Casino est venu chercher dans nos montagnes notreexpertise en matière de fromages d’appellation d’origineprotégée (AOP) : le Comté Juraflore, mais aussi le Morbier,

    le Bleu de Gex et le Mont d'Or. Sademande a également porté sur desfromages d’affinage de longue duréetrès prisés des consommateurs. Le tra-vail a d’abord été orienté sur lefromage à la coupe puis s’est déve-loppé sur le libre-service. Depuis huitans, nous approvisionnons égalementle groupe Casino en produits bio »,explique Jean-Charles Arnaud. Ce parte-nariat a permis le maintien et ledéveloppement d’un réseau quicompte à présent 32 fruitières répar-ties sur l’ensemble du massif jurassien,avec 385 producteurs de lait et près de240 emplois cumulés. « Derrière cepartenariat, se joue le maintien d’untissu agro-économique de petites fro-mageries en plein cœur du parc

    naturel du Haut-Jura. C’est toute une économie qui habitela montagne et qui participe pleinement à l’aménage-ment et à la vitalité de notre territoire », conclutJean-Charles Arnaud.

    N

    LES FROMAGERIES ARNAUD

    Jean-Charles Arnaud, président

    385 producteurs de lait et32 fruitières : la maîtrisedes fromages AOP

    «c’est toute une économieFRomAgèRe qui hAbite LA montAgne »

  • 17Fromagerie Perrin Vermot - 25330 Cleron

    BOURGOGNE-FRANCHE-COMTÉ

    ’est avec quelques-uns de nos nombreuxfromages AOP que nous sommes allés à larencontre du groupe Casino dans lesannées 1970 », se souvient très clairementJean-Marie Perrin, à la tête de la Fromagerie

    Perrin Vermot. Une entreprise familiale créée sur les plateauxdu massif du Jura en 1965 par son père Jean Perrin et reprisepar sa mère à la mort prématurée de ce dernier en 1977.

    Aujourd’hui, l’entreprise continue de collecter son lait dansdes exploitations familiales de proximité, où les vaches Mont-béliardes sont alimentées à l’herbe et au foin produit sur laferme. « Le groupe Casino a trouvé chez nous l’authenticitéet la régularité dans la qualité. Il vend dans ses magasins

    les produits AOP à notre marque (Morbier, Comté, Bleu deGex, Edel de Cléron), des spécialités fromagères typiques,naturellement riches en Oméga 3, des fromages pourraclettes ainsi que des produits en MDD (marques de dis-tributeurs) chez Monoprix et Leader Price ».

    « Notre capacité à constamment innover est aussi l’un denos atouts pour le groupe Casino », poursuit Jean-Marie Perrin. En effet, la Fromagerie Perrin Vermot consacre chaqueannée d’importants moyens sur la R&D. Elle développe parexemple de nouveaux emballages qui préservent le goût dufromage et conçoit des portions qui réduisent les pertes dansle cadre de la lutte contre le gaspillage alimentaire dans lequelle groupe Casino est lui-même fortement engagé.

    L’Authenticité Au cœuR des meuLes

    “C

    FROMAGERIE PERRIN VERMOT SA

    Jean-Luc Perrin et son frère Jean-Marie Perrin, à la tête de la fromagerie Perrin Vermot. La régularité dansla qualité, l’innovation dans l’offre fromagère

     

  • 18 Savel - 29870 Lannilis

    u’il s’agisse de son partenariat avecCasino (débuté avec Rallye) ou del’élevage de coquelets et de pin-tades, la société Savel a choisi,depuis sa création en 1968, de s’en-

    gager sur des cycles longs et durables. « Noustravaillons sur des volailles à croissance lente,et il faut vingt ans pour maîtriser la filièrecoquelet », indique Jean-Christophe Léon,actionnaire de Savel et fils des fondateurs del’entreprise, basée à Lannilis, à 25 km de Brest.Maîtres-volaillers, Gabriel et Madeleine Léondeviennent rapidement leaders nationaux dansl’élevage et la transformation du coquelet et dela pintade. Aujourd’hui comme hier, Savel s’en-gage autour des mêmes valeurs fondamentales :passion du produit, amour du travail bien fait,constance dans l’innovation, respect de l’animalet respect des relations clients. « De plus, nous sommes surde toutes petites filières qui nécessitent une expertise trèsfine », précise Jean-Christophe Léon.

    L’activité de Savel est solidement ancrée dans les écrins deverdure du Pays des Abers (Finistère Nord). Elle se déploie

    autour de trois métiers : l’élevage, la transfor-mation (au rythme de 600 000 volailles parsemaine), la commercialisation, qui s’effectueauprès de la restauration traditionnelle et gas-tronomique, les collectivités et la grandedistribution (à hauteur de 15 %). Savel emploieaujourd’hui 380 personnes sur ses deux sitesindustriels du Finistère (Lannilis, Carhaix) etsur celui de La Séguinière, dans le Maine-et-Loire. La société réalise un chiffre d’affairesannuel de 90 millions d’euros, dont 45 % àl’export.

    « Avec le groupe Casino, le partenariat s’estconstruit dans le temps, dans le respectmutuel et dans une relation qui va bien au-delà du négoce, souligne Jean-ChristopheLéon. Ainsi, lorsque nous innovons sur un

    produit, nous le proposons en priorité à Casino. Le Groupenous est fidèle pour la maîtrise de notre savoir-faire et lerespect de nos 200 éleveurs. Il adhère également à notredémarche de solidarité et de développement durable, laseule clé possible pour créer une véritable chaîne devaleur. »

    Q

    SAVEL

    un éLeveuR qui sAit donneR du temps Au temps

    •Savel•Le Chalut des 2 Ports

    Jean-Christophe Léon, fils des fondateurs et actionnaire

    Des volailles travailléessur des cycles longs et durables

    BRETAGNE

    •Jean Chapin•Jean Hénaff•Bridor

    •Lobodis•Sill

  • 19Le Chalut des 2 Ports - 56100 Lorient

    BRETAGNE

    e Chalut des 2 Ports, entreprise familialeimplantée à Lorient depuis 1983 (30 salariés, 8,5 millions d’euros de chif-fre d’affaires, 1 200 tonnes de produitsfinis chaque année) se positionne au

    sein de la filière mareyage en tant que « premieracheteur ». Cela signifie que ses achats se fontdirectement à la criée. Depuis 2012, Le Chalut des2 Ports s’est associé au circuit court, mis en placepar le groupe Casino, qu’il approvisionne avec desproduits exclusivement bretons. « Nous sommessur du produit 100 % côtier, de qualité extra etmême sur des produits vivants grâce au circuitcourt (langoustines, tourteaux, araignées). Lesespèces principales sont les merlus, les soles, lesrougets, les bars, les dorades... », détaille FrédéricScelles, à la tête de l’entreprise depuis une dizained’années. Il lui a également fallu revoir son infor-matique et sa logistique. Enfin, il a spécifiquementformé ses collaborateurs pour être en mesure delivrer aux magasins du groupe Casino, six jourspar semaine, des produits de grande qualité issusde la pêche du jour.

    Comme le précise Frédéric Scelles, « les poissonssont débarqués jusqu’à minuit sur le port deLorient, deuxième port de débarquement côtierde France et premier port pour les langoustines.Les premiers magasins seront livrés dès 8 heuresle lendemain matin. Derrière, c’est un produitlocal qui fait vivre toute une économie locale ».

    Ce partenariat exemplaire entre Le Chalut des 2Ports et le groupe Casino a été récompensé parun Grès d’Or décerné par la FEEF (Fédération desentreprises et entrepreneurs de France), en octo-bre 2012, dans la catégorie « Meilleur partenariatentre une PME et la grande distribution ». Depuis,le partenariat entre les deux entreprises ne cessede se développer avec jusqu’à 2 tonnes de pois-son injectées chaque jour dans le circuit court.

    Frédéric Scelles, à la tête de l’entreprise familiale

    LRAccouRciR

    Le chemin de LA meR Au consommAteuR

    LE CHALUT DES 2 PORTS

    Des produits 100 % côtiers livrés 6 jours sur 7

  • 20 Jean Chapin - 35000 Rennes

    BRETAGNE

    ’entreprise rennaise Jean Chapintravaille depuis 70 ans dans laviande et depuis 10 ans avec legroupe Casino. En 2013, elle aintégré le groupe Collet, qui réu-

    nit également les sociétés Monfort Viandeset AIM », explique Pascal Collet, p-dg de JeanChapin et du groupe Collet, professionnelinvesti de très longue date dans le secteur dela viande et dans le tissu économique d’Ille-et-Vilaine. Spécialisé dans l’abattage deveaux et de bœufs et l’élaboration de produits autour de la viande convention-nelle et bio, le groupe dispose de trois sites(Rennes, Antrain, Le Faouët), emploie 400 personnes et réalise 150 millions dechiffre d’affaires annuel avec une produc-tion de 25 000 tonnes.

    « Face à la concentration de nos clients dela grande distribution, il était indispensa-ble pour nous, industriels, de jouer la cartedu regroupement », poursuit Pascal Collet,qui a choisi de spécialiser les outils d’abat-tage et de transformation et de faire jouer lessynergies. « Nous avons investi massive-ment tout en conservant les valeurs et lesspécificités d’un groupe familial.Ainsi, nousavons opté pour une hiérarchie à plat quinous permet de ne jamais perdre le fil de cemétier complexe. Depuis la reprise de Chapin, nous avons pu accroître nosvolumes avec le groupe Casino. Il appréciede pouvoir s’adosser à des PME porteusesde tradition et d’un savoir-faire reconnu,aux productions certifiées sur le veaucomme sur le bœuf ».

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    JEAN CHAPIN (GROUPE COLLET)

    Pascal Collet, p-dg de Jean Chapin et du groupe Collet

    Regroupement, spécialisation, synergie sont les maîtres mots de l’entreprise

    quAnd des pme bRetonnes se Réunissent pouR FAiRe un bon bœuF…

  • 21Jean Hénaff - 29710 Pouldreuzic

    BRETAGNE

    ertes, la conserverie Jean Hénaffest fière d’être la seule en France àbénéficier, pour ses produits à basede viande, de l’agrément « USDA »,délivré par l’administration améri-

    caine. Celui-ci reconnaît le savoir-faire del’entreprise en matière de qualité gustative etsanitaire (sertissage, appertisation) qui luivaut notamment de fabriquer des plats cuisinés destinés à la station spatiale interna-tionale (ISS). Mais, son premier espace detravail demeure avant tout la Bretagne, et ce,depuis la création de l’entreprise, sur le sitede Pouldreuzic en 1907 par Jean Hénaff, agri-culteur de métier. Décidé à « améliorer lequotidien alimentaire des Bretons », il seconsacre à la production de légumes. Puis, lorsqu’éclate laPremière Guerre Mondiale, l’entreprise se diversifie dans lepâté afin de compléter les rations des militaires dans les tran-chées. C’est en 1972 que l’entreprise décide de tout miser surle pâté vendu dans sa célèbre boîte jaune et bleue, chargéed’affection pour les Bretons et familière aux consommateursbien au-delà du Finistère.

    La recette initiale, jalousement gardée, n’a pas changé. « Tousles morceaux nobles du cochon élevé dans un rayon de150km maximum autour de Pouldreuzic et un savantmélange d’épices, dévoile Gérard Moisan, directeur

    commercial de Jean Hénaff. Ce qui n’a paschangé non plus, c’est la volonté de lafamille Hénaff de privilégier son uniqueimplantation à Pouldreuzic afin de contri-buer à la prospérité économique de touteune région. Autre constante : fonder notredéveloppement autour de la qualité desproduits, du respect de l’environnement etde l’attachement au territoire breton. »

    L’entreprise, aujourd’hui présidée par LoïcHénaff, représentant de la quatrième généra-tion, compte 230 salariés et réalise un chiffred’affaires annuel de 45 millions d’euros. Elleintervient sur quatre marchés : les conservesde viande, les viandes appertisées, le frais

    (depuis 1995) et le sec. « Notre premier référencement chezCasino date très précisément du 29 juillet 1971, se souvientGérard Moisan. C’était dans le premier magasin Rallye deBrest (passé depuis sous enseigne Casino). Nous leur ven-dons désormais chaque année 260 tonnes de produits, soit6 % de notre chiffre d’affaires. Le succès de cette longévitédans la relation s’explique tout à la fois par la qualité denos produits mais aussi par des hommes et des femmes par-tageant les mêmes valeurs. » Grâce à cette confiancemutuelle, le groupe Casino est devenu l’interlocuteur référentde Jean Hénaff dans sa réflexion stratégique concernant ledéveloppement catégoriel des pâtés, des rillettes et du frais.

    des pâtés bRetons,de LA teRRe à LA Lune

    C

    JEAN HÉNAFF

    Gérard Moisan, directeur commercial

    La célèbre recette des pâtés Hénaff est jalousement gardée depuis un siècle

  • 22 Bridor - 35530 Servon-sur-Vilaine

    uelque 5 millions de baguettesà la farine Label Rouge Terre &Saveurs sont aujourd’hui ven-dues chaque année chezCasino. Cette baguette très qualitative, travaillée à partir

    d’une farine "CRC-Blé de nos campagnes®"garantissant des pratiques culturales respec-tueuses de l’environnement, est l’un desplus importants lancements de produit deces dix dernières années dans le secteur,note Bruno Duchamp, directeur du réseauGrandes et Moyennes surfaces de Bridor.Mais ce n’est que la partie visible du parte-nariat engagé avec le groupe Casino. »

    Créée en 1988 par l’entrepreneur bretonLouis Le Duff, cette filiale du groupe Le Duffspécialisée dans la fabrication de boulangerie-viennoiserie-pâtisserie de qualité, industriellesurgelée, possède trois sites de production sur Rennes, Lavalet Valence et emploie 800 personnes. « Notre vocation est dereproduire les gestes du boulanger, en respectant les diffé-rentes étapes artisanales - pétrissage, temps de repos des

    pâtons, façonnage... - mais à grande échelle,détaille Bruno Duchamp. Nos produits sontréalisés sur la base de recettes tradition-nelles élaborées par des maîtresboulangers. Ce souci de qualité impliqueégalement une sélection rigoureuse desmatières premières, l’approvisionnement defarines françaises, le strict respect descahiers des charges, des contrôles qualitétrès exigeants et une traçabilité sans faille.Ainsi, nos produits sont, entre autres, certi-fiés BRC, IFS et nos produits biologiquesEcocert. »

    Depuis 2011, Bridor et le groupe Casino réali-sent un travail collaboratif qui réunit aussi bienles équipes de direction générale que cellesdes achats et de la commercialisation et cellesde la qualité et de la R&D. Outre le lancementréussi de la baguette avec de la farine de blé

    labellisée Label Rouge « 100 % français, 100 % responsable », cettedynamique porte plus largement sur les matières premières etl’innovation durable. Avec, en perspective, de nouvelles créationsboulangères en exclusivité pour le groupe Casino.

    “Q

    BRIDOR

    Bruno Duchamp, directeur du réseauGrandes et Moyennes Surfaces

    Reproduire les gestes du boulanger... à grande échelle

    BRETAGNE

    un pARtenARiAt

    qui vA cRoissAnt

  • 23Lobodis - 22000 Saint-Brieuc

    BRETAGNE

    e Grès d’Or décerné par laFEEF (Fédération des entre-prises et entrepreneurs deFrance) à Lobodis et Fran-prix, le 13 septembre 2016,

    est le signe tangible du partenariat nova-teur, performant et durable entre une PMEbretonne et un acteur majeur de la grandedistribution », indique d’emblée GrégoireCabuil, directeur des ventes de Lobodis, entre-prise de torréfaction créée en 1988 àSaint-Brieuc puis acquise par la familleRichard en 2007. Cette récompense vientsaluer un projet mis en place depuis novem-bre 2015 par « le torréfacteur responsable » etFranprix dans ses nouveaux magasins auconcept Mandarine. Certains d’entre eux pro-posent désormais, dans leurs « tableaux de service » situés àl’entrée des magasins, six cafés de pure origine signés Lobodis,à moudre sur place ou à emporter.

    Reste que le partenariat entre Lobodis et le groupe Casino nedate pas de cette opération. La clé d’entrée, initiée il y a unequinzaine d’années, se fonde sur l’expertise de Lobodis dans lasélection du café vert et sa maîtrise de la torréfaction, plus pré-cisément sur les cafés bio et équitables. « En effet, Lobodis a étéla toute première entreprise en France à commercialiser, dès1993, des cafés labellisés Max Havelaar et Commerce Equita-ble, issus de grains achetés au juste prix aux petits

    producteurs, indique Franck Delalande, directeurgénéral de Lobodis. La première aussi à déciderd’implanter son unique atelier de torréfactionau sein d’un Etablissement et Service d’Aide parle Travail (ESAT), basé à Bain-de-Bretagne, enIlle-et-Vilaine. Sa spécificité est de gérer toute laproduction, de la réception des cafés à la prépa-ration des commandes en passant par latorréfaction, 60 personnes handicapées travail-lant aux côtés de Lobodis. Cette démarche RSE,alors pionnière, est un engagement fort auquelle groupe Casino a été sensible », précise Grégoire Cabuil.

    Lobodis veut désormais devenir la marque natio-nale référente sur le segment « pure origine » et conquérir ainsi un public plus large que celui

    du bio. « C’est pour cela que la structure de l’assortiment etla façon de travailler avec les producteurs viennent d’êtretotalement repensées avec la création d’une nouvelle filièrebaptisée « Act&Respect » qui va bien au-delà des exigencesdes principaux labels », précise Franck Delalande. Un engage-ment encore plus marqué dans une politique sociétale quiconcerne 14 pays et 35 producteurs et une démarche de progrès qui sera certifiée par un organisme d’audit indépendant. Lobodis torréfie 1 000 tonnes de café vert, a réalisé un chiffred’affaires de 10,5 millions d’euros en 2015 et table sur unecroissance de 7 à 8 % par an sur les trois prochaines années.

    un cAFé FoRt bien dosé en Rse

    “L

    LOBODIS

    Franck Delalande, directeur général. Un torréfacteur qui ne cesse de repenser son fonctionnement avec les producteurs

    Du bio et bien plus...

  • 24

    édération de PME agroalimen-taires à dominante laitière,implantée depuis la SecondeGuerre Mondiale au cœur dupays des Abers, Sill est née de la

    collecte du beurre et de la crème desexploitations agricoles du Finistère Nordpuis du Grand Ouest français. La diversifi-cation rendue nécessaire avec la mise enplace des quotas laitiers a successivementorienté les deux familles fondatricesFalc’hun et Léon, toujours aux manettes,vers la production de lait en poudre, leconditionnement de liquides alimentaires(jus de fruits et potages), les plats cuisinéssurgelés et, plus récemment, l’alimentationdes seniors et l’alimentation infantile. Sillcompte 1 300 collaborateurs pour un chif-fre d’affaires annuel consolidé d’environ400 millions d’euros. « Un Groupe attachéà concilier tradition et innovation depuis son port d’at-tache qu’est la Bretagne pour conquérir le monde »,indique Tristan Falc’hun, directeur commercial de Sill.

    Depuis une quinzaine d’années, Sill, partenairehistorique du groupe Casino, vend à ce der-nier des potages, des jus de fruits, du beurreextra-fin, des produits surgelés et de l’ultra-frais. S’appuyant sur l’expertise développéedans l’alimentation infantile en Asie, Sill aconçu, il y a un an, pour Leader Price en pleineréflexion sur la refonte de son offre, unegamme de 18 produits 100 % bio, d’origineFrance pour les protéines (hors poissons)comprenant purées, légumes et compotes.« Nous avons mis l’accent sur la naturalitédes produits au prix d’un exigeant travail desourcing des matières premières mais aussisur la sécurisation alimentaire et la régula-rité des volumes », précise Tristan Falc’hun.

    La mise en linéaire de la nouvelle gamme « Bébé Bio » vendue sous marques distribu-teurs s’est faite en septembre dernier et

    rencontre un vif succès auprès de consommateurs particulière-ment sensibles à l’équilibre nutritionnel et à la qualité gustativede l’offre proposée aux palais des plus petits.

    une gAmme « bAby Food » bio et bRetonne

    F

    SILL

    Tristan Falc’hun, directeur commercial

    BRETAGNE

    Sill - 29860 Plouvien

    La diversification à partir du lait et l’innovation alimentaire au menu

  • 25Axéréal - 41000 Blois et 45166 Olivet

    CENTRE-VAL DE LOIRE

    remière coopérative céréalièrefrançaise intervenant sur la régionCentre-Val de Loire, du sud deParis jusqu’à l’Auvergne, Axéréal

    regroupe 13 000 agriculteurs-adhérents. Elleest construite autour de deux pôles princi-paux : l’activité agricole avec le commerceet la logistique, d’une part, et la transforma-tion agroalimentaire d’autre part. Axéréal asu concilier sa grande taille, nécessaire surles marchés mondialisés des grandes cul-tures et son attachement aux productionsde terroir, à commencer par la vigne. Saflexibilité et sa réactivité lui permettent des’investir sur des marchés de niche. « C’estle cas avec la culture des asperges vertesdepuis 25 ans, celle des pommes de terreexclusivement bio cultivées depuis unevingtaine d’années ou celle en gestation autour de la noixcoque. Cette dernière diversification permet notamment devaloriser les terres superficielles en bordure des cours d’eau »,explique Vincent Rogez, responsable de la filière Fruits etlégumes chez Axéréal. En outre, ces productions spécialiséesgénèrent pour nos adhérents une valeur ajoutée plus consé-quente que celle obtenue en grandes cultures », renchérit-il.

    Les premières livraisons d’Axéréal pour legroupe Casino ont porté sur les aspergesvertes, dès 1993, puis sur les pommes deterre bio, depuis 2009. « Nous avons choiside proposer des variétés à chair fermecomme la Ditta et l’Allians et de petitsconditionnements de 1,5 kg, adaptés auxnouvelles attentes des consommateurs »,précise Vincent Rogez. Le contrat de par-tenariat récemment signé entre Casino etAxéréal a contribué à structurer la filière« fruits et légumes bio » du Groupe auxcôtés d’autres fournisseurs tels que Kultiveet Cardell Export (lire p. 27 et 61). « Enplus des produits, le groupe Casino a étésensible à notre mode de gouvernance,au plus près des besoins de nos adhérents, et à notre vision du développe-

    ment, basé sur des activités solidement ancrées dans lesterritoires et non délocalisables », ajoute Vincent Rogez. Cepartenariat officialise un engagement de longue date et offreune visibilité à long terme aux adhérents d’Axéréal investisdans une production de pommes de terre bio de qualité quiaffiche des volumes significatifs (600 tonnes par an), encroissance constante.

    P

    AXÉRÉAL

    en FAiRe des tonnessuR LA pomme de teRRe bio

    Vincent Rogez, responsable de la filière Fruitset légumes

    •Axéréal•Laiterie de Saint-Denis-de-l’Hôtel (LSDH)•Kultive SAS

    Un pied sur les productions de terroir, l’autre dans le vaste monde

  • 26 LSDH - 45550 Saint-Denis-de-l’Hôtel

    réée en 1907 par des agriculteursdans le Loiret, la Laiterie de Saint-Denis-de-l’Hôtel (LSDH)revendique avec fierté son his-toire famil iale – sur trois

    générations –, ses racines laitières et sonancrage territorial. Face à l’impossibilité decroître uniquement sur l’activité laitière, LSDHs’est progressivement diversifiée en condition-nant l’ensemble des liquides alimentaires :laits, mais aussi crèmes, jus, soft drinks, bois-sons végétales, soupes... Récemment, LSDH aconforté sa stratégie de diversification enreprenant la société Les Crudettes (salade 4e

    gamme et salade traiteur). Ce pôle Fraîcheurnouvellement constitué vient en complément de l’offre natu-relle, nutritionnelle et santé déjà en place sur le pôle Boissons.

    Son activité s’est faite principalement au rythme de la construc-tion de la Communauté européenne (PAC, quotas laitiers...)mais également grâce à sa rencontre avec le monde de lagrande distribution dès 1985. « Sur notre parcours, nousavons effectivement eu la chance de croiser la grande distri-bution, et notamment le groupe Casino. En plus de nousavoir confié des volumes supplémentaires, ils nous ontconfortés dans la nécessité de nous intégrer dans une straté-gie de qualité et d’innovation. Enfin, ils nous ont permis denous constituer une carte de visite pour nous développerchez tous les distributeurs. Nous y sommes parvenus dans lecadre d’un développement responsable et dans le respect des

    valeurs qui nous animent ‘’Passion, Ambi-tion, Humanité’’ », explique EmmanuelVasseneix, président de LSDH.

    Depuis les premiers jus de fruits vendus sousmarque Casino en 1985, LSDH a partagé avecle Groupe des aventures chargées de sens. «Lorsque le groupe Casino a racheté la Laite-rie des Monts du Forez (lire p. 8), il s’esttourné vers nous pour le conditionnementet la mise en valeur de ces produits. Noussommes fiers d’avoir pu participer à la sau-vegarde d’une trentaine d’exploitations etau maintien de la production d’un lait deproximité, fait par des gens de terroir. »

    Un autre exemple de collaboration fructueuse ? Afin de répon-dre à la stratégie de différenciation de la marque Monoprix,LSDH a proposé la mise en place d’une « charte du bien-êtreanimal » pour toute la gamme de laits signés Monoprix. Cettecharte impliquait notamment une sélection de fermes assurantl’accès aux pâturages pour les animaux et l’absence d’établesentravées. Cette initiative a reçu le prix CIWF (Compassion inworld farming) et rencontré l’adhésion des consommateursau regard des volumes vendus, qui sont passés de 6 à 15 mil-lions de litres. « C’est ainsi qu’en favorisant l’innovation, lalogistique et la sécurisation des approvisionnements enmatières premières, la grande distribution fait progresser lesproducteurs et les industriels, tirant l’ensemble de la filièreagroalimentaire vers le haut », conclut Emmanuel Vasseneix.

    C

    Emmanuel Vasseneix, président

    CENTRE-VAL DE LOIRE

    Après cent ans d’innovations, LSDH est l’un des derniers producteurs indépendants de lait de consommation et le premier conditionneur français de jus de fruits

    bien conditionnéspouR Le LAit

    LAITERIE DE SAINT-DENIS-DE-L’HÔTEL (LSDH)

  • 27Kultive - 45640 Sandillon

    CENTRE-VAL DE LOIRE

    epuis trente ans, une cin-quantaine de maraîchersde coopératives du Val deLoire, du Val de Seine, desLandes et de la Provence

    mettent en commun « leur passion,leurs compétences et leursvaleurs pour cultiver des légumesdans le respect de la nature et despratiques transmises par leurspères. » Leurs trois produits pharessont les concombres, dont ils sontdevenus les premiers producteursnationaux, les betteraves rouges etles carottes, mais on trouve égale-ment sur leurs exploitationstomates, radis noirs, navets, panais...Entre légumes de serre, de pleinchamp ou biologiques, la produc-tion atteint aujourd’hui 60 000tonnes pour un chiffre d’affaires de52 millions d’euros réalisé à 90 %avec la grande distribution.

    La commercialisation est assurée parla société Kultive SAS, créée à ceteffet par les producteurs-action-naires. Si le siège social est basé àSandillon, dans le Loiret, les stations de conditionnement sonten revanche basées à proximité des exploitations. « Ainsi, nos

    légumes sont triés et conditionnés rapi-dement après la récolte afin de préservertoute leur fraîcheur, explique AlexandrePicault, directeur commercial de Kultive.Nous travaillons depuis vingt ans enconventionnel avec le groupe Casino etdepuis plus de dix ans sur le bio. Casinoa trouvé auprès de nous une compé-tence aussi bien sur l’ensemble d’unegamme que sur des produits spécifiques.C’est aussi la possibilité pour lui d’avoirdes légumes frais et de qualité grâce ànos quatre bassins de production quisont autant de terroirs. Nous lui garan-tissons toute l’année la qualité, larégularité et l’homogénéité dans desachats réalisés auprès des mêmes four-nisseurs. Enfin, une gamme de fruits bioa fait récemment son entrée chez Kultivepour répondre aux besoins de nosclients. »

    En 2015, un partenariat a été signé entreKultive et Casino pour poursuivre laconsolidation de la filière bio sous lamarque Casino Bio et engager uneréflexion de plus long terme sur la placedu bio dans ses magasins. Ou comment

    donner toute sa place aux productions de fruits et de légumesdu grand jardin français.(lire aussi p. 64)

    iL FAut « kuLtiveR »Le jARdin FRAnce !

    D

    KULTIVE SAS

    Didier Foulon, président

    Alexandre Picault, directeur commercial

    Des légumes cultivés dans le respect de la nature et une logistique performante

  • 28 Brasserie Pietra - 20600 Furiani

    •Brasserie Pietra•Corsica Gastronomia•Corsica Comptoir

    rasserie Pietra fête en cetteannée 2016 ses 20 ansd’existence. Créée bienavant la mode des bièresrégionales, elle est issue de

    l’ambition de relancer l’économiede terroir, indique Dominique Sialelli,son président-fondateur, originaire dupetit village de Pietraserena, sur lecanton du Bustanico. Plus qu’unebière "faite en corse", c’est une véri-table "bière corse", porteuse del’identité régionale. Sa recette puisedans les ressources locales, avecnotamment la farine de châtaigne, notre "céréale" locale. »

    A côté des vins, des fromages ou de la charcuterie corses, lesbières Pietra ont su rapidement trouver leur place dans leslinéaires, portées par une mise en avant des produits régio-naux très marquée en Corse, insularité oblige. Les premierséchantillons ont été présentés à Casino, enseigne leader enCorse et partenaire naturel de Brasserie Pietra. Après deuxannées de lancement réussi sur l’Ile de Beauté, le développe-ment s’est fait en toute fluidité vers le sud de la France, puis àl’échelle nationale et internationale. La gamme s’est rapide-ment déployée autour de la Pietra Ambrée, bière fondatrice de

    la marque, avec les bières Pietra Bionda,Pietra Rossa, Colomba, Serena... « Sur unmarché en forte évolution ces dernièresannées autour des bières de spécialité, legroupe Casino a apprécié notre capacitéà créer une marque régionale bienancrée dans son terroir, à l’instar de ceque peuvent faire quelques brasseurs enBretagne ou en Savoie, et sur un seg-ment en forte progression dans lesmagasins », précise Dominique Sialelli.

    Grâce à son sens de l’innovation, Brasse-rie Pietra a su se faire un nom sur le

    marché très concurrencé de la bière. La société emploie 50personnes et produit aujourd’hui 75 000 hectolitres de bièrepour un chiffre d’affaires de 19 millions d’euros, réparti à50 % sur la Corse et 50 % sur le continent et à l’export. Enfin,pour faire face à un développement soutenu et continuer àproduire une bière de grande qualité et des produits bien sta-bilisés, Brasserie Pietra vient de lancer une phased’investissements conséquents (nouvelle salle à brasser, nou-velle ligne d’embouteillage) pour une unité de productiondepuis toujours engagée sur la performance écologique(récupération de CO2 bilan carbone

    ®, suivi ciblé de laconsommation d’eau...).

    FAiRe mousseR Le teRRoiR et L’économie coRses

    “B

    BRASSERIE PIETRA

    CORSE

    Armelle et Dominique Sialelli, fondateurs de Brasserie Pietra

    Une bière corse porteuse de l’identité régionale

    « L'abus d'alcool est dangereux pour la santé, consommez avec modération »

  • 29Corsica Gastronomia - 20100 Ajaccio

    l’heure de prendre saretraite et de voir sonentreprise reprise par sessalariés, Charles Antona,président-fondateur de

    Corsica Gastronomia, dresse un bilantout à fait positif d’une « vie avecCasino en Corse ». D’une petite entre-prise artisanale créée en 1990, il a faitune société de pointe, éco-responsa-ble, qui a obtenu, en 2009, lacertification ISO 22000. La reconnais-sance d’un savoir-faire labellisé dansla qualité, la régularité et la sûreté alimentaire pour chacune de ses pro-ductions. Selon Charles Antona, « Casino Corseest non seulement le premier partenaire historique de Corsica Gastronomia, mais il a su également mettre laCorse en avant. » En effet, le groupe Casino achète depuis

    trente ans à Corsica Gastronomia toutesses productions : confitures, terrines,plats cuisinés... « Elles se veulent l’expres-sion d’une terre, d’un parfum, d’unesaveur », souligne Charles Antona, à latête du vaste domaine agricole de Cam-pestra et de sa plantation de figuiers bio,à 25 km d’Ajaccio.« Précurseurs à l’origine dans la valori-sation des matières premières et desproduits régionaux, nous avons grandiensemble avec Casino. Ils nous ont servide tremplin pour franchir la Méditerra-née et nous développer à l’extérieur.Casino est venu chercher chez nous uneentreprise citoyenne, respectueuse duconsommateur final. Une entreprise qui

    fait travailler des agriculteurs, crée des emplois et qui conti-nuera à participer au rayonnement et à l’économie de toutela région », conclut Charles Antona.

    une gAstRonomie bien coRsée et FièRe de L’êtRe

    À

    CORSE

    Charles Antona, président-fondateur

    La Corse en avant dans toutes les productions de Corsica Gastronomia

    CORSICA GASTRONOMIA

  • 30 Corsica Comptoir - 20230 San Nicolao

    réé en 2005, le Groupement d’intérêt économique(GIE) Corsica Comptoir regroupe l’offre de cinqstructures agricoles régionales. A partir de sa pla-teforme logistique de Saint-Andiol près deCavaillon, il commercialise une vaste gamme de

    produits d’origine, dont la Clémentine de Corse, cultivée dansla région de Bastia sur des pentes douces et baignées de soleil.La récolte (de 20 000 à 30 000 tonnes annuelles) provient depetites exploitations de 10 hectares en moyenne. « Le groupe Casino nous achète depuis de nombreusesannées ces clémentines bénéficiant du label IGP. Ce labelrenvoie à un terroir, à des méthodes culturales exigeantes etau respect d’un cahier des charges très strict. Ainsi, elles sontles seules clémentines à être cueillies à la main et à matu-rité. Ces agrumes possèdent aussi le Label Rouge en raisonde leurs qualités organoleptiques », précise Pierre-Paul Monteil, responsable des ventes au sein du GIE et producteurde Clémentines et de Pomelos de Corse. Outre les clémentines, le groupe Casino achète égalementd’autres fruits corses au GIE (Pomelos de Corse, kiwis, oranges,citrons..., bénéficiant pour la plupart d’une IGP). « Notre par-tenariat se fait en toute transparence depuis de nombreuses

    années qu’il s’agisse des dates de récolte, des volumes prévi-sionnels ou du calibre des fruits, afin que le groupe Casinopuisse orienter au mieux ses achats et garantir la présenceen magasins de nos produits dès novembre. Ses acheteurstrouvent chez nous une implantation historique et uncaractère identitaire, la garantie de la qualité et desvolumes, la traçabilité et toute la sérénité requises dans lagrande distribution », ajoute Pierre-Paul Monteil.

    un teRRoiR et des AgRumes coRses

    bien suR toute LA gAmme

    C

    CORSICA COMPTOIR

    Clémentines de Corse et autres agrumes corses : IGP et identité régionale garanties

    CORSE

  • 31Charbonneaux Brabant - 51100 Reims

    ondée en 1797, Charbonneaux Brabant est uneentreprise familiale rémoise spécialisée dansl’alimentaire et le non-alimentaire. Elle possèdedeux activités principales conduites en parfaitesynergie : la fabrication de vinaigres, de mou-

    tardes, de mayonnaises et de sauces ; la formulation, leconditionnement et la distribution de produits d’entretienet de bricolage. Ses produits sont présents aussi bien dansles épiceries fines, la distribution spécialisée et le grandcommerce. « Notre croissance organique et externe se faitsans rien renier du modèle familial initial », indiqueValéry Brabant, directeur général de Charbonneaux Brabant.L’entreprise compte aujourd’hui 300 collaborateurs, réaliseun chiffre d’affaires de 110 millions d’euros et se développeà l’export.

    « C’est en 1999 que nous avons noué un premier partena-riat avec le groupe Casino, tout d’abord sur les produitsd’entretien et de bricolage. Il avait besoin de la puissanced’un partenaire industriel innovant et très outillé quipuisse livrer de grandes quantités de produits à un prixtrès compétitif », poursuit Valéry Brabant. La collaborations’est ensuite prolongée tout naturellement avec les produitsalimentaires et le déploiement de la marque Casino autourde l’univers du vinaigre s’appuyant sur le savoir-faire à la foisancestral et inventif de Charbonneaux Brabant. « Désireuxde perpétuer la grande tradition française des condi-ments, nous avons développé ensemble de trèsnombreuses recettes et formats couvrant tous les marchés,du vinaigre d’alcool classique aux vinaigres gastrono-miques, premium et biologiques », ajoute Valéry Brabant.

    F

    CHARBONNEAUX BRABANT

    •Charbonneaux Brabant•Fromagerie de L’Ermitage•Moritz

    une entRepRise Rémoisedu vinAigRe bien conseRvée

    GRAND-EST

    Guy et Valéry Brabant, du vinaigre classique aux vinaigres gastronomiques

  • 32 Fromagerie de L’Ermitage - 88140 Bulgnéville

    GRAND-EST

    es pentes vallonnées aux riches her-bages et des territoires préservés oùla nature commande : c’est au cœurdes Vosges, du Doubs et du Jura queprennent vie les fromages de l’Ermi-

    tage. De l’est de la France jusqu’aux frontièressuisse et belge, 1 250 exploitations laitières desrégions Grand-Est et Bourgogne-Franche-Comté, représentant environ 3 000 familles,font confiance à la Coopérative Ermitage pourvaloriser leurs productions en fromagesrenommés. « Si elle a grossi au fil des années,par le biais d’une croissance à la fois interneet externe, son développement s’est fait enpréservant sa culture, sa tradition et sonsavoir-faire. Elle est également restée très attachée à son sta-tut coopératif et à son indépendance qui lui permettent debien valoriser le lait de ses coopérateurs et ses fromages »,indique Daniel Gremillet, président de la Fromagerie de l’Ermitage.

    Fidèle à son implantation régionale dans le massif vosgien, àBulgnéville, près de Vittel, c’est sur cette « terre d’authenti-cité » que sont fabriqués le Munster AOP, le Carré de l’Est, le

    Camembert, le Brie, l’Emmental et l’EmmentalGrand Cru Label Rouge et autres spécialités repas(fromage pour tartiflette). Et c’est sur le massif juras-sien que la Fromagerie de l’Ermitage produit leMont d’Or, le comté, le Morbier, la Raclette et autresspécialités. « Tous nos fromages sont issus dusavoir-faire de l’est de la France », précise DanielGremillet.

    C’est autour des fromages emblématiques et à forteidentité de la Fromagerie de l’Ermitage (le Munsteret l’Emmental) que s’est construit le partenariatavec d’abord le groupe Cedis de Besançon puis avecle groupe Casino. « Progressivement, la gammelivrée à Casino s’est élargie aux fromages AOP,

    Label Rouge et aux fromages sous marques de distribu-teurs. Ils sont tous porteurs de l’expérience humaineirremplaçable et des gestes transmis de génération engénération », ajoute Daniel Gremillet.

    Actrice à part entière du développement économique régio-nal, l’entreprise compte aujourd’hui 1 000 salariés etpossède depuis la taille requise pour servir le marché national et celui de l’Europe continentale.

    D

    FROMAGERIE DE L’ERMITAGE

    Daniel Gremillet, Président

    80 Ans d’histoiRe FRomAgèRe

    seRvis suR un pLAteAu

    Au sein de territoires préservés, la production de fromages à forte identité régionale

  • 33Moritz - 67130 Devant-Fouday

    nstallée depuis 1964 en pleineforêt vosgienne, dans le villagede Fouday, l’entreprise Moritz apour écrin la vallée de la Bruche.C’est au cœur de ce terroir culi-

    naire alsacien qu’elle imagine et conçoitses recettes autour de la viande. C’est en1951 qu’elle a été créée, à Strasbourg, parLouis Moritz, boucher-charcutier à quil’entreprise doit sa fameuse « palette à ladiable », une viande de porc salée dans lasaumure, enrobée de moutarde et savam-ment emmaillotée dans son filet decrépine.

    Dès 1958, l’entreprise Moritz devint l’undes tout premiers fournisseurs attitrésd’une grande distribution alors naissante.Trois ans plus tard, elle renonçait définiti-vement au commerce de détail pourlivrer grossistes et grandes surfaces.

    En 1982, elle commença à travailler pour legroupe Casino, tout d’abord sur la ville deBesançon avec l’enseigne Cedis.

    « Tradition, terroir, qualités gustatives etorganoleptiques, créativité mais aussi tra-çabilité et sécurité alimentaire », c’est àAndré Moritz, fils du fondateur, qu’il revientde perpétuer les valeurs paternelles depuis1983, précise-t-il. Filets de porc salé ou kass-lers, rôtis cuisinés, ou spécialités à griller, « legroupe Casino trouve depuis plus de 30ans, au sein de notre entreprise, le savoir-faire du boucher-charcutier de traditiontotalement préservé. Il s’exprime avec lamême passion dans une gamme complètede produits élaborés à partir de viandes deporcs nés et élevés en France », souligneAndré Moritz.Avec Francine, Yves et Thérèse,la troisième génération Moritz s’apprête àpoursuivre l’aventure familiale et gustative.

    De l’emblématique « paletteà la diable » créée en 1972 àtoute une gamme deproduits élaborés autour deporcs français

    une pALette de Recettes

    diAbLement bonnes

    GRAND-EST

    I

    MORITZ

    Yves, Thérèse et Francine Moritz depuis 2004 dans l’entreprise familiale

  • 34 Good Goût - 59510 Hem

    n moins de six ans, la jeune entreprise lilloise GoodGoût a réussi à challenger, sur leur terrain, les deuxmarques leaders de l’alimentation infantile. « Il afallu pour cela toute la détermination et la moti-vation d’un jeune papa frustré de ne pas avoir

    le temps de cuisiner et peu tenté par les éternels petits potsprêts à l’emploi », se souvient Mikaël Aubertin, fondateur etprésident de Good Goût.

    Conseil en stratégie chez McKinsey après un passage chez Unilever, il connaît bien l’agroalimentaire. Il décide alors dedévelopper une ligne de produits « bons, équilibrés et 100 %bio ». Il s’entoure du chef étoilé Michel Reutenauer, propriétairedu Carré des Sens à Villeneuve-d’Ascq, et s’adjoint les conseilsde l’Institut Pasteur de Lille pour créer ses produits dans undomaine très encadré par la législation. En 2010, il part démar-cher les 750 magasins bio de France et intègre rapidement leréseau Naturalia du groupe Casino… Ses huit premiers « petitsplats pour bébés » vont alors renouveler tout un marché.En 2012, ses premiers échanges avec Monoprix se concrétisent

    par une mise en place simultanée de la gamme Good Goûtdans les magasins de l’enseigne puis, par capillarité, dans ceuxde Franprix et de Géant Casino. « Monoprix a été d’embléesensible à notre démarche : nous concevons les recettes, àbase de légumes 100 % naturels, nous les marketons, nousles vendons. Nous proposons aussi des packagings innovantscomme les gourdes souples et éco-conçues. Enfin, nous parta-geons avec Monoprix le désir de toucher une clientèleurbaine et active », poursuit Mikaël Aubertin.

    Le « partenariat singulier » qui les unit a récemment pris « unenouvelle dimension avec l’intégration de Good Goût à la cellule innovation du groupe Casino afin de conduire desprojets de co-développement, identifier des besoins non cou-verts à ce jour et sortir conjointement de nouvelles famillesde produits », ajoute Mikaël Aubertin. Aujourd’hui, Good Goûtpropose une gamme de 55 recettes, représente 60 emploisdirects et indirects (pour 20 salariés contre 3 au départ) et réa-lise un chiffre d’affaires de 10 millions d’euros. S’ils lepouvaient, tous les bébés lui diraient merci !

    E

    GOOD GOÛT

    •Good Goût•Méo-Fichaux

    •Brasserie Duyck

    Mikaël Aubertin, président-fondateur de Good Goût, renouvelle le marchédes petits plats pour bébés

    Rien n’est tRop bon

    pouR Les bébés

    HAUTS-DE-FRANCE

  • 35Méo-Fichaux - 59000 Lille

    HAUTS-DE-FRANCE

    e groupe Méo-Fichaux estaujourd’hui le plus importanttorréfacteur indépendant àcapitaux français, né en 2012du rapprochement de deux

    entreprises familiales du nord de laFrance, à la fois centenaires et concur-rentes à l’origine, mais aux activitéscomplémentaires. D’un côté, Méo Cafés,entreprise lilloise spécialiste du café etdes produits laitiers fondée par la familleMéauxsoone en 1928. Elle avait été l’unedes premières à décrocher des licencesd’importation directe des cafés du Brésilet commercialisait depuis 1945, sous sapropre marque, ses produits auprès des professionnels de la res-tauration. De l’autre, Fichaux Industrie, née en 1900 et basée àLa Madeleine (Nord), est un important fournisseur de marquesde distributeurs qui bénéficie d’un outil industriel performant.Désormais réunis, les deux importateurs torréfient 35 000tonnes de café chaque année. Ils proposent tous types de café ettous types de conditionnement (grain, moulu, dosettes, cap-sules...) dans un métier caractérisé par une quête permanentede nouveautés : arômes, formats…

    Les deux entités n’ont pas attenduleur récente fusion pour travailleravec le groupe Casino. « Nos premiers partenariats datent des années 1990-1995 et vont bienau-delà des relations client-four-n i s s eur, sou l i gne Géra rdMéauxsoone. Casino est venu chercher notre expertise d’impor-tateurs directs, notre maîtrise desachats de matières premières surun marché très volatil et le soinapporté à la création desalliances. » De plus, les deux torré-facteurs ont souhaité très tôt

    raccourcir les circuits et réduire les intermédiaires. Pion-niers, ils l’ont été également en s’engageant dans lecommerce équitable, notamment à travers un agrémentMax Havelaar qui témoigne de l’attention portée aux petitsproducteurs et aux producteurs de café écologique toutcomme à la réduction de l’impact environnemental de latorréfaction. « Un engagement constant et des valeurs quenous partageons depuis longtemps avec le groupeCasino », conclut Gérard Méauxsoone.

    L

    MÉO-FICHAUX

    Dominique Ruyan et Gérard Méauxsoone, deux torréfacteurs adeptes avant l’heure des circuits courts

    tous Les cAFésdu monde…

  • 36 Brasserie Duyck - 59144 Jenlain

    HAUTS-DE-FRANCE

    l est bien loin le temps où les fer-miers faisaient leurs propresbières l’hiver pour « désoiffer »leurs ouvriers agricoles pendantl’été. « Nous sommes l’une des

    dernières brasseries historiques enFrance. Des 2 000 fermes-brasseries oubrasseries créées il y a plus de cent ans,seule une dizaine subsiste », indique Raymond Duyck, président de la BrasserieDuyck et issu lui-même de la 4e générationde brasseurs familiaux. La ferme-brasserieoriginelle, créée à la fin du 19e siècle parl’un de ses grands-oncles, à Zeggerscapel,dans les Flandres françaises, n’a pas sur-vécu à la Seconde Guerre mondiale. Ellerenaît en 1922, à Jenlain, près de Valen-ciennes, sous l’impulsion de songrand-père, Félix. En 1949, les ancêtres deRaymond Duyck ont l’idée de conditionner leurs bières dansune bouteille champenoise de 75 cl avec bouchon de liège etmuselet de fer. Une innovation décisive qui fera le succès del’entreprise et la signature de la marque Jenlain.

    « L’arrivée du froid industriel permettant de faire de la bièreen toute saison puis le rachat d’un camion militaire Dodgeaux Américains feront passer la ferme-brasserie Duyck del’âge artisanal à l’âge industriel », se souvient RaymondDuyck. Dans les années 60-70, l’essor de la grande distribution

    marque une nouvelle étape décisive dansla diffusion des bières de spécialité dunord de la France à tout l’Hexagone.« Notre bière de garde prend le nom duvillage quercitain de Jenlain, le nom Jenlain étant déposé en 1968. La bièreJenlain devient incontournable et s’im-pose comme la « bière de garde » deréférence pour la grande distribution.Jenlain Blonde, Jenlain Ambrée, JenlainOr, Jenlain Ténébreuse, le groupe Casinoest venu chercher notre passion du bras-sage et notre savoir-faire autour de bièrestrès différentes des bières de table. Desbières plus fortes, plus corsées et plus goû-teuses que Casino continue depuis 30 ans à apprécier et à diffuser sur unmarché en plein renouvellement. »

    Aujourd’hui, la brasserie produit 110 000 hl par an pour 16 millions d’euros de chiffre d’affaires et compte 45 employés. Raymond Duyck est heureux de pouvoir trans-mettre l’entreprise familiale à son fils Mathieu, nouveau gardiende « l’esprit bière de garde ». « Nous sommes fiers d’avoir surésister à la forte concentration du secteur et d’avoir puconserver notre indépendance », conclut-il. Chaque générationaura laissé sa trace, entre innovations techniques, création derecettes et investissements industriels. L’export sera certaine-ment le prochain challenge de la brasserie Duyck.

    I

    BRASSERIE DUYCK

    Mathieu et Raymond Duyck, la passion du brassage... et de l’indépendance

    « L'abus d'alcool est dangereux pour la santé, consommez avec modération »

    une bièRe « de gARde » qui A FRAnchi bien des coLs

  • 37Vergers de Molien - 77260 Ussy-sur-Marne

    •Vergers de Molien•Alpérel

    •Michel et Augustin•TooGood

    ous sommes à Ussy-sur-Marne, à moins de 50 km deDisneyland Paris. Ici, il n’estguère question de loisirsmais bien de l’exigeante

    exploitation des Vergers de Molien parla famille Oudard depuis plus de troisgénérations. Christophe Oudard gèretoujours en famille, et avec 40 salariés,ce grand verger de 35 hectares, l’un desplus importants sites de production depoires au nord de la Loire (comicerosée, Passe-Crassane...). Il travailleselon les principes de l’agriculture rai-sonnée, perpétuant le savoir-faire de sesancêtres. Ainsi, il a choisi de limiter l’intervention sur sesarbres qui poussent sur les terres fertiles de la Brie, classéesparmi les meilleures d’Europe. La plupart de ses parcelles sesituent sur des coteaux exposés sud-est et produisent des

    fruits cueillis à la main, reconnuspour leurs qualités gustatives.

    Christophe Oudard a délibérémentopté pour l’indépendance et maîtrisetoute la chaîne, de la production à lacommercialisation. « Le groupeCasino est entré en contact avecnous en 2012 par l’intermédiairedu Centre régional de valorisationet d’innovation agricole et alimen-taire (Cervia). Il achète nos produitsdérivés qui nous permettent devaloriser une partie de notre pro-duction : purs jus de fruits, jus de

    pommes pétillants, confitures et gelées », précise-t-il. Depuiscette date, ses productions ont intég