Mars 2015 – n° 54

bretagne info partenairesKeleier breizh d’he c’hevelerien

La lettre aux élus et partenaires de la Région Bretagne

AGEnDA

ÉDITO | PEnnAD-STUr

territoire • économie • formation • éducation • transport • environnement • culture & sport • tourisme & patrimoine • europe

© M

arti

n B

oudi

er

À la une

La bretagne au rendez-vous des EMrLes énergies marines renouvelables (EMR) seront au cœur de la prochaine Conférence Régionale de la Mer et du Littoral. C’est au sein de cette instance de concertation, co-présidée avec le Préfet maritime et le Préfet de région, que les acteurs bretons de la mer et du littoral construisent une vision partagée des enjeux des milieux marins et côtiers, afin de défendre une même ambition et de porter un message commun dans les instances de décision nationales et européennes. La Bretagne dispose d’atouts naturels exceptionnels pour le développement des énergies marines renouvelables. C’est pourquoi la Région et ses partenaires s’investissent collectivement pour mettre en oeuvre une stratégie régionale cohérente, qui favorise cette filière industrielle émergente et permettre d’en exploiter tout le potentiel.

Emgav he deus breizh gant an EMnEus energiezhioù mor nevezadus (EMN) e vo kaoz da-geñver Kuzuliadeg Rannvroel ar Mor hag an Arvor o tont. Asambles gant ar Prefed-mor hag ar Prefed-rannvro eo kengadoriet an ensav kendivizout-se. Ennañ e c’hell obererien ar mor hag an arvor e Breizh kaout ur sell boutin war gudennoù meteier ar mor hag an arvor en amzer-da-zont, evit difenn an hevelep youl ha kaout ur prezeg boutin dirak an ensavioù divizout broadel hag europat. Perzhioù naturel dibar he deus Breizh evit diorren an energiezhioù mor nevezadus. Gant se e laka bec’h ar Rannvro asambles gant he c’hevelerien evit lakaat e pleustr ur strategiezh rannvroel kempoell, kement ha harpañ ar filierenn c’hreantel-se a zo o tiorren ha tennañ ar pep gwellañ anezhi.

Pierrick Massiot, Président du Conseil régional de Bretagne

Prezidant Kuzul-rannvro Breizh

AccoMpAgner les Agriculteurs DE DEMAINDepuis le 16 février et jusqu’au 20 mars : enquête publiquesur l’aménagement de l’avant-port de Saint-Malo

10 mars : date limite pour rejoindre la programmation de la 7e éditionde la Fête de la Bretagne (contact par courriel : fetedelabretagne@region-bretagne.fr)

Du 9 au 10 avril : Session du Conseil régional à suivre en direct surwww.bretagne.fr : Fonds européens, contrats de partenariats Pays- îles, Contrat de projets état Région

Expression des groupes politiques du Conseil régional

Groupe Socialiste et ApparentésConstruire l’agriculture de demainLes questions qui se posent aujourd’hui sur l’alimentation et l’avenir de l’agriculture, tant à l’échelle mondiale et européenne que nationale, sont plus que jamais d’actualité. Nous sommes particulièrement concernés ici en Bretagne. Première région agricole française et troisième en Europe, les crises successives de cette dernière décennie marquent l’essoufflement de notre modèle breton.C’est pourquoi nous avons lancé en 2011 la Nouvelle Alliance pour l’agriculture en Bretagne. Fruit d’une large consultation publique, elle permet depuis quatre ans d’encourager et d’accompagner les nouvelles perspectives qui se dessinent en Bretagne. Car il ne s’agit plus de soutenir un modèle de production unique, mais bien toutes les formes d’agriculture. Productivité et environnement ont trop longtemps été opposés. Aussi nous avons souhaité sortir de cette dichotomie en impulsant une démarche de progrès, à travers l’agriculture écologiquement performante (AEP), que la nouvelle gestion régionale du Fonds européen agricole pour le développement rural (FEADER) vient désormais appuyer. Cette nou-velle gestion des fonds européens va nous permettre de réorienter l’agriculture en Bretagne. Nous extraire des traditionnelles oppositions pour tendre vers une démarche vertueuse alliant performance économique, sociale et environnementale : une nécessité pour un enjeu de société.À l’issue d’une nouvelle concertation qui a duré un an, nous avons proposé en 2013 cinq grandes orientations pour l’AEP : produire en quantité tout en limitant l’impact environnemental, adopter une approche systémique, rechercher l’autonomie économique, mais également la plus-value sociale et entrer dans une démarche d’amélioration continue. Ces cinq piliers ont servi de fondement à une première génération d’appel à projets en 2013, volontairement sans cahier des charges mais sous forme de contrats collectifs, permettant à des groupes d’agriculteurs, toutes filières confondues, d’impulser une dynamique de changement durable sur leurs territoires en lien direct avec les structures de recherche et les lycées agricoles bretons.Dans un objectif de mutualisation et de diffusion de ces expériences, nous avons par ailleurs créé un comité consultatif, spécifiquement dédié à l’AEP.Un ensemble de démarches fructueuses, qui ont mené à une journée d’échanges le 7 novembre dernier avec les seize lauréats autour des évolutions qu’ils expéri-mentent. Et qui permettra à de nouveaux projets de voir le jour, puisque nous avons souhaité renouveler l’appel à projets cette année.Car l’agriculture ne se résume pas à la production de matières premières. C’est de notre alimentation, notre santé, notre économie, nos paysages, du dynamisme de nos territoires dont il s’agit. L’agriculture en Bretagne et son avenir nous concernent tous.www.groupe-ps-bretagne.org

Groupe des élu-e-s communistes et progressistes Agriculture écologiquement performante : un début…Concept consistant à considérer que nous pouvons produire mieux et plus avec moins d’intrants, l’agriculture écologiquement performante appelle l’utilisation des fonctionnalités naturelles des écosystèmes en gérant les bilans en énergie, en nutriments ainsi qu’en eau. Le déploie-ment de cette politique appelle à soutenir les actions mettant l’agriculture et le développement humain au centre de l’innovation, c’est à dire tout le contraire des politiques libérales épuisant les ressources et mettant à mal les emplois dans nos territoires.www.groupe-communiste-bretagne.org groupe@pcf-crb.orgContact : 02 23 21 36 90

Groupe Bretagne ÉcologieInventer l’agriculture de demain.Première région agricole de France, troisième d’Europe,le tissu paysan breton vit tout à la fois une crise économique, sanitaire, sociale. Doit-on pour autant stigmatiser une population. La nouvelle alliance agricole doit permettre d’arrêter d’opposer écologie et économie. Une agriculture en phase avec son environnement est naturellement plus performante sur le plan économique car elle n’a pas à subir les surcoûts liés à la dépollution et elle est en lien plus direct avec les enjeux de qualité des produits demandés par le consommateur. Sachons démontrer que l’agriculture bretonne peut s’engager demain tout à la fois dans une démarche durable, de qualité et de progrès social.www.bretagne-ecologie.org elusregionaux@ bretagne-ecologie.org Contact : 02 23 21 36 60

Groupe Europe Écologie - Les verts BretagneL’agriculture bretonne à un tournant historiqueFace à un modèle agricole breton en fin de vie, des agricultures diversifiées tentent d’émerger sur un territoire très convoité. La Nouvelle Alliance Agricole Bretonne votée en 2011 et soutenue par les écologistes constituait une nouvelle feuille de route permettant d’intégrer performances économique, sociale et envi-ronnementale. Sa traduction dans l’appel à projets pour une Agriculture Écologiquement Performante n’est qu’une copie approximative des idées défendues par l’agriculture écologiquement intensive. Ce n’est donc pas satisfaisant ! De plus, la sélection des projets uniquement sur papier, loin du terrain, entraîne une distorsion observable entre les dossiers et certaines bonnes initiatives ne semblent pas toujours être retenues.http://bretagne.eelv.fr Contact : 02 23 21 36 70

Groupe UDB – Autonomie et ÉcologieUne agriculture plus économe et plus autonomeL’année 2015 est cel le des premiers Projet s Agroenvironnementaux et Climatiques (PAE), en cohérence avec la nouvelle programmation du Fonds Européen pour le Développement rural (Feader). On ne peut plus séparer les enjeux économiques des défis environnementaux et sanitaires que sont la réduction drastique des intrants chimiques et la reconquête de la qualité de l’eau. La « métamorphose » de l’agriculture bretonne est une nécessité et les difficultés de certains secteurs ne doivent pas être le prétexte à remettre en question des avancées encore très insuffisantes.gael.briand@region-bretagne.frContact : 02 23 21 36 40

Groupe Droite et Centre de Bretagne 2015 : le temps d’agir pour l’emploi bretonIl n’y a jamais eu autant de chômage en France qu’en 2014. En Bretagne aussi : nous finissons l’année avec 155 100 chômeurs de cat. A et 251 900 demandeurs d’emploi toutes catégories. Notre région, longtemps épargnée par le chômage de masse, rejoint la tendance nationale dans une accélération du phénomène : 51 900 chômeurs toutes catégories en plus depuis la mi-2012 en Bretagne. L’agro-alimentaire, le bâtiment, le commerce qui ont longtemps soutenu l’emploi breton ont, à leur tour, subi de larges pertes. Notre attractivité faite en grande partie de la qualité de nos formations s’effrite notamment dans l’ouest breton qui souffre du triple décrochage démographique, économique et territorial.Toutes les catégories connaissent des évolutions plus défavorables en Bretagne qu’au niveau national et l’élément le plus préoccupant est le chômage des jeunes. 42 000 bretons de moins de 25 ans étaient à la recherche d’un emploi fin décembre 2014 (+ 6,2 % en un an contre + 2,9 % en métropole). Cette situation défavorable les pousse à quitter la région pour chercher ailleurs une activité conforme à leurs qualifications et à leurs aspirations. Notre groupe Droite & Centre de Bretagne porte, depuis de nombreuses années, cette analyse sur l’emploi en Bretagne sans malheureusement être entendu. Il est plus que temps d’agir et redonner espoir aux Bretonnes et aux Bretons.Retrouvez nous sur www.droiteetcentredebretagne.fr et inscrivez vous à notre newsletter.Contact : 02 23 21 36 80

mars 2015 – n° 54

Bretagne info partenaires

Pour accompagner la métamorphose de l’agricul-ture, la Région promeut un changement durable, qui engage à terme l’ensemble de l’agriculture bretonne. Produire, en quantité suffisante, une alimentation saine et de qualité, tout en assurant l’autonomie économique et décisionnelle des agriculteurs : tel est le socle de l’agriculture écologiquement performante (AEP).

une démarche de progrès Forte de nombreuses actions menées en Bretagne ces derniers années, qui ont démontré qu’il est possible de concilier performance économique, sociale et environnementale, la Région a conçu son dispositif AEP autour de 5 principes fondamentaux :• l’intensification des processus écologiques

et de la réduction des intrants dans le but de produire en quantité tout en limitant l’impact environnemental ;

• l’approche systémique qui permet de mettre en relation les différents éléments de l’exploitation et de son environnement : sol, eau, paysage, climat, animal... avec les parcelles, l’exploitation, le paysage agraire ;

• la recherche de l’autonomie économique par la capacité à créer de la valeur, à élargir ses débou-chés, à améliorer l’efficacité économique et donc contribuer à sécuriser les revenus ;

• une démarche d’amélioration continue, quel que soit le système de départ, en valorisant l’expérimentation collective pour atteindre une meilleure efficacité productive des sols et réduire les émissions de gaz à effet de serre ;

• la recherche d’une plus-value sociale par une plus grande cohésion entre agriculteurs, pour reconquérir le sens du métier et l’autonomie décisionnelle et de gestion, et favoriser une bonne qualité de vie et la création d’emplois stables et de qualité.

Afin d’encourager des groupes volontaires d’agri-culteurs dans la mise en œuvre de démarches d’innovation et d’expérimentation, la Région a crée un dispositif souple, qui laisse toute sa place à l’initiative. Pas de cahier des charges donc pour prétendre au dispositif AEP mais des contrats collectifs qui découlent d’un appel à projets. Sa première édition, lancée en 2014, a permis à des collectifs de 5 à 15 agriculteurs de bénéficier du soutien financier de la Région, pour mener des expérimentations et réaliser les investissements nécessaires.En faisant travailler ensemble des agriculteurs qui peuvent venir de filières et d’horizons différents, mais dont les problématiques se rejoignent sur un même territoire, l’appel à projets AEP vise à faciliter le partage d’expériences et la transmission au plus grand nombre de nouvelles pratiques. De plus, il concourt aux mêmes objectifs que ceux de l’appel à projet du Ministère de l’agri-culture pour une « mobilisation collective pour l’agro-écologie », entériné par la Loi d’avenir pour l’agriculture de septembre 2014. Au terme de l’édition 2014, la Région a retenu et accom-pagné 16 projets pour un montant global de 1,14 million d’euros. Un second appel à projet lancé en novembre 2014 est ouvert jusqu’au 31 mars prochain.

L’AGRICULTURE ÉCOLOGIqUEMENTPERfORMANTE EN BRETAGNE,16 PROjETS PARMI LESqUELS :

À LA UNE

enseigner autrement pour produire autrementLes travaux menés par les groupes d’agriculteurs engagés dans la démarche d’agriculture écolo-giquement performante doivent être diffusées le plus largement possible et contribuer à des nouveaux modes d’enseignement dans le milieu de la formation en agriculture. C’est pourquoi la Région a intégré les structures de recherche appliquée et les lycées agricoles bretons dans son dispositif. Les structures de recherche sont des lieux de ressource où les groupes expérimentaux d’agri-culteurs peuvent venir chercher des validations scientifiques, mais aussi proposer de nouveaux thèmes de recherche. Par leur biais, ils peuvent également bénéficier d’un accompagnement pour évaluer scientifiquement les résultats obtenus au terme de leurs projets avant de les diffuser et identifier des thèmes de recherche prioritaires à partir des travaux du comité AEP - le comité

consultatif AEP a pour mission de mutualiser les expériences des groupes d’agriculteurs et de participer à leur diffusion. Il est composé d’une majorité d’agriculteurs et de personnes ressources reconnues pour leur implication dans les démarches de progrès. Enfin, ces échanges aideront les structures de recherche à réorienter leur effort sur l’intensification écologique, pour tendre vers une agriculture productive plus éco-nome en intrants, qui optimise les mécanismes naturels des écosystèmes, donc moins nocive pour l’environnement et plus rentable. Les lycées agricoles sont aussi impliqués dans la démarche. Les avancées observées dans le cadre des expérimentations des groupes volontaires vont alimenter les réflexions des établissements engagés dans la mise en place des Contrats d’autonomie et de progrès (CAP). Ces contrats reposent sur des démarches de progrès conjointes entre les exploitations agricoles des lycées, les lycées eux-même et la Région. Leur objectif est de faire des établissements d’enseignement agricole des partenaires à part entière de l’évolution de l’agriculture bretonne. Des liens sont faits par la Région entre les projets AEP et les projets CAP validés. Le dialogue ainsi créé entre la Région, les lycées agricoles et l’État, peut être à l’origine de nouveaux outils péda-gogiques centrés sur l’agronomie et l’approche systémique. Les lycées peuvent par ailleurs soumettre des questions à la recherche et mettre les résultats de leurs propres expérimentations à sa disposition. De plus, dès lors qu’ils seront engagés dans un CAP, les lycées pourront rencontrer les groupes agricoles et organiser des visites de leurs fermes. Une façon d’enseigner autrement l’agriculture de demain pour produire autrement.

Dans le cadre de sa Nouvelle Alliance agricole, adoptée en juin 2011, la Région Bretagne se mobilise pour accompagner la métamorphose de l’agriculture bretonne. Pour ce faire, elle a lancé il y a un an une démarche inédite en France : l’agriculture écologiquement performante.

AccoMpAgner les Agriculteurs DE DEMAIN

Adage 35 en Ille-et-Vilaine

Comment limiter les pathologies au sein d’un troupeau de bovins lait tout en réduisant l’usage d’antibiotiques, et ce grâce à l’utilisation des

huiles essentielles ? Constitué autour d’un groupe composé d’agriculteurs développant des orien-tations herbagères et économes en intrants et d’expérimentateurs qui utilisent déjà les huiles essentielles, le projet vise à mieux connaître les huiles et les protocoles de traitements efficaces sur les pathologies étudiées, et obtenir des éléments chiffrés sur les gains liés à leur utilisation (réduc-tion des coûts, baisse du nombre de traitements).

Cob Bois et le collectif d’agriculteurset d’élus de Trémargat dans les Côtes-d’Armor

Comment mettre en place une gestion durable et collective de la ressource en bois sur le périmètre de la commune, et trouver un modèle économique viable permettant aux agriculteurs de rentabiliser l’activité liée au bois ? Constitué autour d’un groupe composé d’agriculteurs de Trémargat et du conseil municipal, le projet vise à fédérer les agriculteurs avec un ensemble d’acteurs locaux. Son objectif est d’arriver à entretenir les paysages de la communes au bénéfice de tous, et de valoriser de la ressource locale en bois.

La Coopérative d’Utilisation de MatérielAgricole du Sillon à Guer dans le Morbihan

Comment atteindre le « zéro » engrais chimiques pour les exploitations adhérentes à la CUMA du Sillon ? Constitué autour d’un groupe composé des adhérents de la CUMA et d’exploitants agricoles, le projet a pour objectif de trouver une solution collective pour valoriser de manière optimale les engrais de ferme produits sur les exploitations.

© M

arti

n B

oudi

er

Les producteurs de porc blancde l’Ouest du FinistèreComment structurer une filière du porc blanc de l’ouest qui puisse répondre, d’une part, aux attentes des restaurateurs en quête de visibilité sur leur approvisionnement et de garanties sur la qualité des produits et, d’autre part, à celles des paysans qui souhaitent sécuriser leurs débou-chés et progresser sur l’élevage du porc blanc de l’ouest et sa valorisation économique ? Constitué autour de producteurs fermiers et de jeunes en cours d’installation, le projet a pour objectif de développer un système d’élevage durable, lié au territoire et économiquement performant.

Expression des groupes politiques du Conseil régional

groupe Socialiste et ApparentésConstruire l’agriculture de demainLes questions qui se posent aujourd’hui sur l’alimentation et l’avenir de l’agriculture, tant à l’échelle mondiale et européenne que nationale, sont plus que jamais d’actualité. Nous sommes particulièrement concernés ici en Bretagne. Première région agricole française et troisième en Europe, les crises successives de cette dernière décennie marquent l’essoufflement de notre modèle breton.C’est pourquoi nous avons lancé en 2011 la Nouvelle Alliance pour l’agriculture en Bretagne. Fruit d’une large consultation publique, elle permet depuis quatre ans d’encourager et d’accompagner les nouvelles perspectives qui se dessinent en Bretagne. Car il ne s’agit plus de soutenir un modèle de production unique, mais bien toutes les formes d’agriculture. Productivité et environnement ont trop longtemps été opposés. Aussi nous avons souhaité sortir de cette dichotomie en impulsant une démarche de progrès, à travers l’agriculture écologiquement performante (AEP), que la nouvelle gestion régionale du Fonds européen agricole pour le développement rural (FEADER) vient désormais appuyer. Cette nou-velle gestion des fonds européens va nous permettre de réorienter l’agriculture en Bretagne. Nous extraire des traditionnelles oppositions pour tendre vers une démarche vertueuse alliant performance économique, sociale et environnementale : une nécessité pour un enjeu de société.À l’issue d’une nouvelle concertation qui a duré un an, nous avons proposé en 2013 cinq grandes orientations pour l’AEP : produire en quantité tout en limitant l’impact environnemental, adopter une approche systémique, rechercher l’autonomie économique, mais également la plus-value sociale et entrer dans une démarche d’amélioration continue. Ces cinq piliers ont servi de fondement à une première génération d’appel à projets en 2013, volontairement sans cahier des charges mais sous forme de contrats collectifs, permettant à des groupes d’agriculteurs, toutes filières confondues, d’impulser une dynamique de changement durable sur leurs territoires en lien direct avec les structures de recherche et les lycées agricoles bretons.Dans un objectif de mutualisation et de diffusion de ces expériences, nous avons par ailleurs créé un comité consultatif, spécifiquement dédié à l’AEP.Un ensemble de démarches fructueuses, qui ont mené à une journée d’échanges le 7 novembre dernier avec les seize lauréats autour des évolutions qu’ils expéri-mentent. Et qui permettra à de nouveaux projets de voir le jour, puisque nous avons souhaité renouveler l’appel à projets cette année.Car l’agriculture ne se résume pas à la production de matières premières. C’est de notre alimentation, notre santé, notre économie, nos paysages, du dynamisme de nos territoires dont il s’agit. L’agriculture en Bretagne et son avenir nous concernent tous.www.groupe-ps-bretagne.org

groupe des élu-e-s communistes et progressistes Agriculture écologiquement performante : un début…Concept consistant à considérer que nous pouvons produire mieux et plus avec moins d’intrants, l’agriculture écologiquement performante appelle l’utilisation des fonctionnalités naturelles des écosystèmes en gérant les bilans en énergie, en nutriments ainsi qu’en eau. Le déploie-ment de cette politique appelle à soutenir les actions mettant l’agriculture et le développement humain au centre de l’innovation, c’est à dire tout le contraire des politiques libérales épuisant les ressources et mettant à mal les emplois dans nos territoires.www.groupe-communiste-bretagne.org groupe@pcf-crb.orgContact : 02 23 21 36 90

groupe Bretagne ÉcologieInventer l’agriculture de demain.Première région agricole de France, troisième d’Europe,le tissu paysan breton vit tout à la fois une crise économique, sanitaire, sociale. Doit-on pour autant stigmatiser une population. La nouvelle alliance agricole doit permettre d’arrêter d’opposer écologie et économie. Une agriculture en phase avec son environnement est naturellement plus performante sur le plan économique car elle n’a pas à subir les surcoûts liés à la dépollution et elle est en lien plus direct avec les enjeux de qualité des produits demandés par le consommateur. Sachons démontrer que l’agriculture bretonne peut s’engager demain tout à la fois dans une démarche durable, de qualité et de progrès social.www.bretagne-ecologie.org elusregionaux@ bretagne-ecologie.org Contact : 02 23 21 36 60

groupe Europe Écologie - Les verts BretagneL’agriculture bretonne à un tournant historiqueFace à un modèle agricole breton en fin de vie, des agricultures diversifiées tentent d’émerger sur un territoire très convoité. La Nouvelle Alliance Agricole Bretonne votée en 2011 et soutenue par les écologistes constituait une nouvelle feuille de route permettant d’intégrer performances économique, sociale et envi-ronnementale. Sa traduction dans l’appel à projets pour une Agriculture Écologiquement Performante n’est qu’une copie approximative des idées défendues par l’agriculture écologiquement intensive. Ce n’est donc pas satisfaisant ! De plus, la sélection des projets uniquement sur papier, loin du terrain, entraîne une distorsion observable entre les dossiers et certaines bonnes initiatives ne semblent pas toujours être retenues.http://bretagne.eelv.fr Contact : 02 23 21 36 70

groupe UDB – Autonomie et ÉcologieUne agriculture plus économe et plus autonomeL’année 2015 est cel le des premiers Projet s Agroenvironnementaux et Climatiques (PAE), en cohérence avec la nouvelle programmation du Fonds Européen pour le Développement rural (Feader). On ne peut plus séparer les enjeux économiques des défis environnementaux et sanitaires que sont la réduction drastique des intrants chimiques et la reconquête de la qualité de l’eau. La « métamorphose » de l’agriculture bretonne est une nécessité et les difficultés de certains secteurs ne doivent pas être le prétexte à remettre en question des avancées encore très insuffisantes.gael.briand@region-bretagne.frContact : 02 23 21 36 40

groupe Droite et Centre de Bretagne 2015 : le temps d’agir pour l’emploi bretonIl n’y a jamais eu autant de chômage en France qu’en 2014. En Bretagne aussi : nous finissons l’année avec 155 100 chômeurs de cat. A et 251 900 demandeurs d’emploi toutes catégories. Notre région, longtemps épargnée par le chômage de masse, rejoint la tendance nationale dans une accélération du phénomène : 51 900 chômeurs toutes catégories en plus depuis la mi-2012 en Bretagne. L’agro-alimentaire, le bâtiment, le commerce qui ont longtemps soutenu l’emploi breton ont, à leur tour, subi de larges pertes. Notre attractivité faite en grande partie de la qualité de nos formations s’effrite notamment dans l’ouest breton qui souffre du triple décrochage démographique, économique et territorial.Toutes les catégories connaissent des évolutions plus défavorables en Bretagne qu’au niveau national et l’élément le plus préoccupant est le chômage des jeunes. 42 000 bretons de moins de 25 ans étaient à la recherche d’un emploi fin décembre 2014 (+ 6,2 % en un an contre + 2,9 % en métropole). Cette situation défavorable les pousse à quitter la région pour chercher ailleurs une activité conforme à leurs qualifications et à leurs aspirations. Notre groupe Droite & Centre de Bretagne porte, depuis de nombreuses années, cette analyse sur l’emploi en Bretagne sans malheureusement être entendu. Il est plus que temps d’agir et redonner espoir aux Bretonnes et aux Bretons.Retrouvez nous sur www.droiteetcentredebretagne.fr et inscrivez vous à notre newsletter.Contact : 02 23 21 36 80

En partenariat avec

Créd

it ph

oto 

: Mal

ick Si

dibé

© D

roits

rése

rvés

prenezlart.bzh

La Région Bretagne et le Frac Bretagne vous proposent de découvrir une œuvre :

Malick Sidibé, Studio Malick, juillet 2006 Mère et fils en vacances

Collection Frac Bretagne © Droits réservés en collaboration avec le Centre d’art et de recherche GwinZegal, Guingamp

En brEf

Mobilité

Bretagne à Grande Vitesse : de grands travaux en cours

P ensé à l’échelle de toute la Bretagne, le projet Bretagne à Grande Vitesse vise à

améliorer l’accessibilité de tous les territoires et la mobilité quotidienne des Bretonnes et des Bretons. Ce défi est en passe d’être relevé, comme en atteste l’avancement des travaux en ce début d’année 2015. Lancés en 2012, les travaux de la Ligne à Grande Vitesse, réalisés par Eiffage Rail Express, avancent dans le calendrier prévu : après les travaux de terrassement qui ont tracé la ligne dans le paysage, la pose des voies s’engage, et les grands ouvrages (tranchées couvertes, ponts et viaducs) sont pour la plupart en phase de finition. En parallèle, la modernisation des

infrastructures bretonnes est quasi-achevée et les travaux liés à la création des Pôles d’Échanges Multimodaux se poursuivent : celui de Guingamp devrait être finalisé mi 2015, alors qu’à Rennes, Lorient, Redon,Morlaix et Saint-Brieuc, après des opérations de libération d’emprises sur certains sites, les travaux s’engagent en 2015. Pour faire bénéficier tous les voyageurs des gains de temps et d’une offre améliorée en 2017, la définition des nouveaux horaires TGV et TER est en cours, et s’accompagnera d’une concertation avec tous les acteurs des territoires. Enfin, la nouvelle offre TER se modernise avec l’arrivée des nouveaux trains à deux niveaux, les Régio2N.

Territoire

Pacte d’avenir : le premier ministre en Bretagne

L e « Pacte d’avenir pour la Bretagne » avait été signé le 13 décembre 2013 à Rennes

entre l’État et la Région, autour de trois piliers : des mesures d’urgence pour accompagner les restructurations économiques ; un Plan agricole et agroalimentaire pour l’avenir de la Bretagne ; des mesures de soutien à la compétitivité des entreprises et des territoires, notamment par le renforcement du dialogue social. Un an après, le 18 décembre 2014, le Premier ministre Manuel

Valls est venu en dresser un premier bilan à Brest. À cette occasion, il a signé un protocole qui confirme l’engagement de l’État en faveur de l’agriculture et l’agroalimentaire, l’affirmation de Brest comme pôle mondial des sciences et technologies de la mer et confirme le transfert du siège social de l’Ifremer, la poursuite de la concertation autour du Contrat de plan et la reconnaissance de spécificités bretonnes en ce ce qui concerne la gestion de l’eau ou la place des langues régionales.

C haque jour des dizaines de milliers de Bretonnes et de Bretons empruntent les

lignes régionales. Ce temps de voyage est propice aux rencontres, aux échanges et aux découvertes. Avec l’idée d’offrir plus que le transport, le Conseil régional, accompagné par la SNCF, ouvre son réseau à la diversité des expressions artistiques et culturelles. À la croisée de ses missions Transport et Culture, il souhaite faciliter l’accueil de projets artistiques dans les lieux plus géné-ralement dédiés au transport. Pour cette première édition de l’opération « Voyagez, prenez l’Art », le Fonds régional d’art contemporain Bretagne s’associe au Conseil régional pour offrir aux voyageurs l’opportunité de découvrir, dans ces lieux de passage, le travail de l’artiste malien Malick Sidibé, lors de sa résidence à Gwinzegal. Depuis le 24 février et jusqu’au 25 mai, 30 portraits photographiques extraits de l’œuvre « Studio Malick » sont exposés dans quelque 50 gares et haltes du réseau TER breton.

Cybersécurité

La Bretagne présente son expertise

L es 20 et 21 janvier dernier à Lille, le pôle d’excellence cyber breton participait au

7e Forum international de la Cybersécurité (Fic) pour présenter l’expertise de la Bretagne dans ce nouveau secteur économique. Douze entreprises (6cure, Amossys, Ariadnext, Arx DS, Claranet, Diateam, GFI, Opale Security, Rubycat labs, Secure IC, Swid, Tevalis) et cinq centres de recherche et écoles d’enseignement supérieur (Centrale Supelec, Inria, Mines Telecom, Saint-Cyr Coëtquidan, UBS Ensib) ont pu témoigner de la vivacité de cette filière émergente. Pendant deux jours, ils ont proposé des ateliers, des conférences et des démonstrations, en matière de protection des données personnelles, de détection des fuites d’information ou encore de sécurité dans le « cloud computing » (processus qui consiste à utiliser la puissance de calcul et/ou de stockage de serveurs informatiques distants à

travers un réseau). Présents à l’occasion de cet événement, Loïg Chesnais-Girard et Bernard Pouliquen, vice-présidents du Conseil régional, respectivement en charge de l’économie et de l’innovation et de l’enseignement supérieur et de la recherche, ont échangé sur les atouts de la Bretagne en matière de cyberdéfense, avec Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur, et avec Axelle Lemaire, secrétaire d’État chargée du numérique.

Culture

La Région invite l’art dans les gares

© T

hom

as B

réga

rdis

© iS

tock

Directeur de la publication : Jérôme BastinRéalisation : Direction de la relation aux citoyensTextes : Elsa GueguenConception graphique : Aude CherdoImpression sur papier 100 % recyclé : Val PGN° ISSN : 1965-2054Photo de couverture : Le maraîchage biologique permet d’allier performance économique et écologique.

PARUTION BIMESTRIELLE

RETROUvEz TOUTES LES INfOS SUR LE SITE INTERNET

www.bretagne.frABONNEz-vOUS à LA NEwSLETTER !Conseil régional de Bretagne 283 avenue du Général Patton – CS 21 101 – 35 711 Rennes CEDEX 7 Tél. : 02 99 27 10 10 – Fax : 02 99 27 11 11mars 2015 – n° 54

bretagne info partenaires

Donnez-nous votre avis !

Enquête de lectorat BIP

C réé en 2005, Bretagne info partenaires (BIP) vous propose, tous les deux mois

dans le cadre d’une lecture rapide et concrète, une vue d’ensemble des interventions de la Région et de l’action qu’elle mène avec ses partenaires. Des précédentes enquêtes de lectorat ont permis de mettre en évidence que le BIP constitue une source d’infor-mation attendue par ses destinataires et qu’il permet de mieux connaître la Région et ses compétences. Afin d’en améliorer le contenu et de vous proposer une formule au plus près de vos attentes, nous vous invitons répondre à un bref questionnaire en ligne. Pour ce faire, connectez-vous sur www.enquetebip.bretagne.fr jusqu’au vendredi 27 mars. Une restitution des résultats de cette enquête sera publiée dans le numéro du mois de mai.

Répondez à notre questionnaire surwww.enquetebip.bretagne.fr

En brEf

Énergies marines renouvelables

L’embase de l’hydrolienne Sabella se monte à Brest

A vant d’être immergée, en avril 2015, l’hydrolienne Sabella D10 sera montée

et assemblée sur le port de Brest, où les pièces de l’embase sont arrivées mi-janvier. Elle sera la première hydrolienne raccordée au réseau électrique national et assumera un quart des besoins énergétiques de l’île d’Ouessant. Immergée au printemps prochain, l’hydrolienne devra être en mesure de résister aux forts courants marins

du Fromveur. C’est pourquoi son embase, socle de 20 mètres sur 20, sera lourdement lestée. Cette technique évite une fixation sur le fond, génératrice de déchets nuisibles pour le site. L’hydrolienne sera immergée à 2 kilomètres de l’île d’Ouessant dans une région protégée, le Parc Naturel Marin d’Iroise. L’impact de la machine sur la faune et la flore sous-marines sera particulièrement surveillé.

Développement durable

La transition écologique et énergétique aux écoterritoriales

L es 28 et 29 avril prochain, Vannes accueille la 7e édition des Écoterritoriales, forum des

collectivités locales et salon professionnel qui réunit les acteurs du développement durable. Le thème retenu cette année : la transition énergétique et écologique. Près de 80 exposants seront présents pour informer le public (élus des collectivités, pro-fessionnels territoriaux, responsables des achats...).

Ces deux journées s’articuleront autour d’ateliers dont l’objectif est double : définir les enjeux et les atouts pour s’engager dans cette transition éner-gétique et écologique et donner aux collectivités bretonnes les clés pour mettre en œuvre des projets locaux qui valorisent le développement d’éco-ter-ritoires de référence. En effet, une douzaine de conférences permettront à chacun d’échanger et

s’approprier des retours d’expériences locales : économie d’énergie, préservation des ressources, nouvelles mobilités, bâtiments aux matériaux écologiques et locaux, développement de filières économiques responsables…

Plus d’informations sur le salon et inscriptions sur : www.ecoterritoriales.com

Pêche

Une enquête publiquepour l’aménagement de l’avant-portde Saint-Malo

L’ amélioration des conditions d’exploitation pour la pêche est attendue de longue date

par les professionnels malouins. Avec sa mise à l’enquête publique, le projet d’aménagement d’une zone de mouillage et de création d’un

terre-plein pour les pêcheurs sur le port de Saint-Malo entame une étape essentielle et nécessaire au lancement officiel des travaux programmés à l’automne 2015. L’ambition de ce projet est double : aménager une zone de mouillage dans l’avant-port pour offrir aux pêcheurs des condi-tions de sortie en mer plus flexibles et dévelop-per de nouvelles surfaces portuaires au profit de l’activité pêche. Outre la possibilité d’échanger sur le projet, l’enquête publique constitue une opportunité de prendre connaissance des études, orientations et engagements pris par la Région Bretagne suite à la concertation. L’enquête est ouverte depuis le 16 février jusqu’au 20 mars 2015 inclus. Pendant toute la durée de l’enquête, il sera possible de contribuer et de faire part d’observations sur le projet.

Retrouvez toutes les informationset modalités de l’enquête publique sur :www.bretagne.fr/saintmalo-avantport

© T

angu

y Th

uau

d©

Val

ery

Jon

cher

ay