Pour un regard différent p.2 et 3

foydeterr er

Mars 2012 - N°14 JourNal de la coMMuNauté catholique du Pays FoyeN

Port-Sainte-Foy :

Une halte SUr leS cheminS

de comPoStelle

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leS égliSe ProteStanteS

Se raPProchent

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noS égliSeS :

Un Patrimoine à PréServer

Pages 6

événementS

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regarder avec amour

Le regard nous met en relation avec le monde extérieur : il donne, d’emblée, une première impression qui influence notre

façon d’appréhender les hommes et les choses et détermine notre attitude envers eux.Ainsi, par un regard échangé on sait si l’on est accueilli ou pas. « Un regard peut créer l’Uni-vers, » affirme Christian Morgenstern, écri-vain et poète allemand : en effet, à lui seul, il ouvre ou ferme les portes de l’accueil. Par ailleurs, la gêne causée par un regard, qui souligne la différence, peut provoquer, si l’on n’y prend garde, une modification, voire une perte d’identité. On n’est plus soi : on devient un personnage forgé pour ressembler ou plaire aux autres.Alors ? Faut-il assimiler la culture de l’autre pour parvenir à « un juste milieu », ou accepter d’être assimilé au risque de perdre ses propres

valeurs ? L’étranger, l’immigré, le métis et toute personne différente de naissance ou par handicap… peuvent peut-être se sentir en po-sition délicate s’il leur faut choisir entre deux cultures, ou deux modes de vie différents.Celui qui regarde le fait sous le prisme de sa formation psycho-sociale. Il ne peut voir l’autre autrement que selon l’éducation reçue et l’environnement social et culturel dans le-quel il a grandi. Or le Christ, lui, a un regard objectif. Un regard qui va au-delà de toute apparence pour re-joindre l’homme dans son for intérieur et dans ce qu’il a comme valeur. C’est à ce regard que tous les hommes sont appelés.

AbbéAlain-SimonAdama,paroissecôtéDordogne

Marie-Claire de Doulezon partage la vie des Sénégalaises.

Terres de foy2 Mars 2012

De retour d’un voyage au Proche Orient, un couple présente à un

groupe d’amis une bou-teille d’eau et demande à chacun d’en décrire le contenu : les uns parlent de limpidité, de transparence, de composition – H2 O –, le jardinier évoque l’arrosage de ses salades, le plombier s’interroge sur sa teneur en calcaire, l’agriculteur s’in-quiète de la profondeur de puisage, etc. Que dire de plus si ce n’est de l’eau dans toute sa banalité ! « Nous étions sur les bords du Jourdain à Noël et nous vous  l’avons  ramenée  en souvenir. » « C’est de l’eau de  rivière  quoi,  peut-être 

même  polluée ! » conclut quelqu’un. « Ah, non ! Cela n’a rien à voir ! Le Jourdain n’est pas n’importe quelle rivière :  c’est  là  que  Jean pratiquait  le baptême par immersion,  là aussi qu’il a baptisé  Jésus.  Et  puis  le psaume dit que l’eau lave les  péchés  du  monde.  » « Et moi  je dis que  je me lave  avec  de  l’eau  et  du savon ! » Alors que l’un ne voit dans ce liquide qu’une formule chimique ou un profit pour son activité professionnelle, l’autre lui attribue des valeurs d’une autre dimension. On sent bien ce qui rend ces deux points de vue irréconci-liables : là où l’un s’en tient

à la matérialité du monde maîtrisable par la science et ses applications pratiques, l’autre s’en remet à un au-delà symbolique, invisible, invérifiable. Certains diront que c’est la distance qui sé-pare le sacré du profane, le croyant de l’incroyant. Et si l’on faisait le pari que l’un a besoin de l’autre, l’un pour avancer dans notre com-préhension du monde, l’autre pour ré-enchanter notre regard ? Et si le tou-riste en Israël et le pèlerin en Terre sainte croisaient leur regard pour partager ce que chacun reçoit par l’intelligence du cœur ?

A.Bertoni

dossier

Être Métis !

queL DiLemme !

Pour Yannick Noah, dans sa chanson « Métis », c’est « un élan, une chance ». Pas si évident pour Bertrand Dicale - né de père antillais et de mère auvergnate - journaliste et auteur du livre « Maudits métis » qui explique le mal-être de cette situation difficile à vivre.

Lucie, métisse : une jolie mosaïque.

Un homme noir ou blanc, puisqu’il faut, en la ma-tière, se préoccuper de la couleur de la peau ! et une femme blanche ou noire, s’aiment. Il naît un métis, ni noir, ni blanc !C’est quoi ça ? « Pas une race, un peuple, une eth-nie, une maladie, une tribu, un parti, une coterie, un gang ou un complot, » affirme l’auteur. Pas une imposture : c’est un petit d’homme, tout simple-ment ! Mais… pour des blancs c’est un noir, pour des noirs c’est un blanc. Cruel dilemme ! Non, pas pour tous les blancs, ni tous les noirs. Pour lui en tout cas, « c’est pas la joie ! » Imaginez : il est différent !Dès sa plus tendre enfance, sa route sera pavée de propos racistes, niais, de sous-entendus obtus qu’il apprendra vite à ignorer. N’a-t-on pas vu, tout récemment encore, au cours d’une messe en pays foyen refuser ostensiblement la main d’une métisse au moment du geste de paix ! À la messe ! Cela va donc bien au-delà des quolibets balourds de certains « paralysés de l’âme » !Changer le regard est donc notre propos, sup-primer ce « plafond de verre » de bêtise qui dans une société, heureusement plurielle, isole cer-tains, en dépit de la richesse que recèlent toutes différences - cette « si belle mosaïque » (Noah) : élargir son horizon à d’autres continents, décou-vrir d’autres cultures, habitudes, ou mets à savou-rer… Long sera le chemin mais nous croyons en des combats à mener, intelligents et fraternels, qui se réclament de valeurs de diversité, d’huma-nisme et exaltent la « belle amour humaine ».

M.Gavard

L’œil est la lampe de ton corps, Mt 6-22

Des regarDs Différents

Coopération avec le Sénégal

regarD, sourire et joie De vivre

Terres de Foy a décidé de s’intéresser aux personnes qui vont à la rencontre de l’autre afin de mieux vivre ensemble. L’histoire qui suit révèle à quel point la même chose peut être regardée autrement.

Marie-Claire Galineau fait partie de l’association DéPart (Développement et Partage) dont le but est de venir en aide aux populations défavorisées du Sénégal, par des missions de santé et de formation du personnel sur place.

- Aviez-vous un regard particulier sur ce pays avant d'y aller ?- Je ne connaissais rien au continent africain. J’y suis allée presque au dernier moment pour dépanner, m'attendant juste à beau-coup de soleil ! J’y retourne cette année. Une fois arrivée, cela a été le choc, notamment pour l'accès aux soins et ses inégalités, pire que ce que j’avais imaginé.

- Comment avez-vous été acceptée ?- Les toubabs (blancs) étions très attendus : belles danses de la part des femmes du village, accueil chaleureux, sourire permanent et une certaine joie de vivre : on a perdu ça en Occident. Nous partageons leur mode de vie, on nous en laisse le meilleur.

- Qu'est-ce qui vous a sem-blé le plus difficile à vivre ?- La précarité de vie des

habitants. Lors de ma pre-mière mission, en pleine invasion de criquets, les champs étaient dévastés et les insectes présents par-tout, jusque dans nos vête-ments. La population avait du mal à se nourrir. Nous avons mangé souvent la même chose : du riz. Le troisième matin de la mission, une femme est ar-rivée au dispensaire : elle avait fait 7 km à pied avec son enfant d’un an pour une consultation car elle

Terres de foy 3Mars 2012

le trouvait affaibli. En dé-tachant son pagne dans lequel dormait son enfant (dans le dos de sa mère), nous nous sommes rendu compte qu’il était décé-dé durant le trajet. Cette femme a hurlé et pleuré, nous étions consternés. Cela reste un des souve-nirs les plus douloureux de

mes missions. À 5 heures d'avion de Bordeaux, des femmes vivent ce type d'événement.

- Qu’est-ce qui vous a manqué ?- Rien. La chaleur humaine, la philosophie et la joie afri-caines sont les priorités de l’existence !

- Qu’est-ce queça a changé en vous ?- Mes priorités justement. Lors de ma dernière mission j’ai décidé de reprendre mes études pour me tour-ner vers quelque chose qui me passionne vraiment.

ProposrecueillisparM.F.R.

dossier

Collège Élie Faure

un regarD attentifet ouvert

Rencontre avec Chantal Dauriac, principale du collège public Élie Faure. Ce collège de 590 élèves du pays foyen est situé sur le côté Dordogne et dépendde l’académie de Bordeaux.

La vallée du Jourdain.

Votre expérience vous a-t-elle ouvert les yeux ?Depuis l’âge de 18 ans, j’ai débuté comme institutrice puis je suis devenue professeur, ayant pratiqué toute la palette : de la maternelle au BTS ! J’ai toujours aimé le contact avec les jeunes. Ce sont des adultes en puissance, c’est pourquoi j’aime les amener à se former pour devenir des citoyens éclairés et humanistes.

Quel est votre désir vis-à-vis des jeunes de votre collège ?Il est important pour moi de leur faire acqué-rir des valeurs, et le collège doit être le ter-reau de ces valeurs, celles de l’école de la Ré-publique. Chaque adulte y a un rôle éducatif fort : de l’enseignant à la personne qui entre-tient les lieux. Il faut donc construire ces va-leurs chez ces jeunes en passant par ce qu’ils sont avec leurs cultures diversifiées, dans le but de les faire habiter ensemble, et que chacun se nourrisse de la richesse de l’autre. Je m’efforce donc de favoriser l’échange pour qu’ils ne se contentent pas de vivre les uns à côté des autres.

Et votre regard ?Mon regard sur eux reste en permanence attentif et ouvert, pour favoriser la mixité sociale dans la diversité culturelle. En les écoutant, je les invite sans cesse à être curieux les uns des autres, à s’enrichir de leurs différences pour intégrer ces valeurs communes humanistes et citoyennes. Et c’est la grande force de l’école publique qui se doit d’accepter tous les élèves.

Quel message réaliste ?Les inquiétudes que l’autre soit stigmatisé sont certes toujours présentes, car il ne leur est pas toujours facile de s’accepter entre eux. Mais la présence d’élèves présentant un handicap, par exemple, les aide à acquérir un autre regard. Et s’il y a bien sûr les moments de repli sur soi, les conflits et les refus, il y aussi… la fraternité !

ProposrecueillisparH.Walser,aumônier

del’enseignementpublic

L’œil est la lampe de ton corps, Mt 6-22

Des regarDs DifférentsTerres de Foy a décidé de s’intéresser aux personnes qui vont à la rencontre de l’autre afin de mieux vivre ensemble. L’histoire qui suit révèle à quel point la même chose peut être regardée autrement.

Dans mon village du Périgord foyen comme partout ailleurs il y a encore quelques décennies, nous avi-ons tous connaissance du « mauvais œil ». Chez nous il fut présent durant le demi-siècle dernier sous les traits d’une « brave paysanne ». Elle avait une répu-tation de « langue de vipère », mais c’était souvent son « mauvais œil » qui gênait.Ses proches voisins savaient qu’il ne fallait pas la croi-ser lorsqu’on partait travailler. Il valait mieux faire un détour car vous étiez certain d’avoir une mauvaise journée ou de risquer un accident. La vente de sa maison fut le point final à l’affaire. Mais dans le vil-lage, le dernier « mauvais œil » reste dans toutes les mémoires.

C.Raucoule

Le mauvais oeiL

Les yeux peints sur les bateaux maltais étaient

censés protéger et avertir les marins des dangers en mer.

Chantal Dauriac, principale du collège

Élie Faure à Port-Sainte-Foy

Marie-Claire en mission de santé.

Terres de foy4 Mars 2012

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Chemin de Saint-Jacques

une haLte à Port-sainte-foy

reine, Colette et Françoise ont toutes les trois fait le che-

min de Saint-Jacques-de-Compostelle. Elles sont à l’origine de la création du refuge dans une partie du presbytère de Port Sainte-Foy, en 2007, avec l’accord de Mgr Mouïsse.Elles ont voulu un endroit chaleureux et accueillant, en toute simplicité.De 16 heures à 18 heures et à tour de rôle, une des « 3  étoiles » comme les surnomme l’abbé Ollivier, prêtre retraité à Saint-Antoine-de-Breuilh, as-sure une permanence tous les jours du 15 avril

au 15 octobre, et selon les pèlerins annoncés le reste de l’année.Chaque pèlerin a son « credential », accréditation qui lui permet de prétendre à un hébergement pèlerin. Ici, on demande 5 € mini-mum par personne. On met à sa disposition cui-sine aménagée avec den-rées de base (café, thé, pâtes, riz), lit, douche, ora-toire. Le minimum est sou-vent complété par de petites attentions culinaires appor-tées par des bénévoles.Dans l’année, plus de 300 pèlerins de toute nationali-té y sont accueillis.« Si  certains  confondent 

chemin de pèlerinage avec chemin de randonnée et at-tendent de la part des hos-pitaliers des prestations hô-telières ou des services peu en rapport avec l’esprit du chemin, d’autres sont em-preints de gratitude et ne savent comment remercier pour  l’accueil  reçu », pré-cise Reine. En témoignent tous les messages de re-connaissance inscrits dans le livre d’or : « Telle la vie sans Mozart, le chemin sans le re-fuge de Port-Sainte-Foy se-rait une erreur. Ultreïa (1) ! » écrit Jean.

(1)Ultreïa (du latín ultra au-delà et eia, interjection évoquant un 

déplacement) est une expres-sion  de  joie  du  Moyen  Âge, principalement  liée  au  pèle-rinage  de  Saint-Jacques-de-Compostelle. Ce salut de ral-liement des pèlerins de saint 

Jacques de Compostelle signi-fie :  aller plus  loin, plus haut. C’est l’expression du dépasse-ment physique et spirituel.  

M.-F.R.

Une partie du presbytère de Port-Sainte-Foy a été aménagée en refuge en 2007. Découverte...

Reine accompagne les pèlerins jusqu’au refuge.

Le 3 février, l’ACAT (Action des chrétiens pour l’aboli-tion de la torture)a porté son regard sur la dignité en prison. Un surveillant, un aumônier, un médecin sont intervenus au cours de cette conférence.« La dignité passe par le regard porté sur l’autre, sur ce frère en souffrance » disent les intervenants. Ce sont les détenus eux-mêmes qui contribuent à la perte de la dignité par la violence, la pression, le racket. La société enferme mais ne se donne pas les moyens d’éduquer, de réin-sérer, voire d’insérer. La solution est d’ordre po-litique, non par un nombre croissant de prisons mais en accompagnant dif-féremment les détenus. Autre état des lieux : entre 40 et 50 % des personnes entrant en détention ont un problème psychia-trique. Alors pourquoi tant de personnes souffrant de troubles psychiques restent-elles en détention ? La réponse est un coupe-ret : un détenu en maison d’arrêt coûte 120 € par jour, et 600 € en hôpital psychiatrique. « Ne jamais désespérer de quiconque » c’est sur ces mots pleins d’espérance que concluent les intervenants qui for-

ment le vœu d’une poli-tique différente concernant le système pénitentiaire.

Des nomsLa maison d’arrêt héberge ceux qui attendent un jugement (détention provi-soire) et ceux qui ont une courte peine. Les maisons d’arrêt sont souvent très surpeuplées. (Périgueux, Gradignan) Le centre de détention accueille les dé-tenus condamnés à de plus longues peines au compor-tement relativement calme alors que les centrales (Fleury, Fresnes) gardent les détenus plus difficiles. Dans ces centres chaque

détenu a sa cellule. Il n’y a pas surpopulation. (Neu-vic, Mauzac). Le centre de semi-liberté reçoit les détenus qui peuvent s’ab-senter pour exercer une activité professionnelle à l’extérieur.

Des chiffresFin 2011, 65 262 per-sonnes détenues pour 57 225 places.20 000 places de prison supplémentaires prévues pour fin 2017.Objectif : un parc carcéral de 80 000 places.

> En savoir plus, consultez le site : www.acatfrance.fr/

La Dignité au cœur De La Prison

M. Steinkevitch, surveillant à Neuvic, M. Herrenschmidt, aumônier à Villeneuve,

Dr Cougoul, médecin à Neuvic et Périgueux.

Terres de foy 5Mars 2012

oecuMéNisMe

Calvinistes et Luthériens

Les égLises Protestantes se raPProchentL’Église évangélique luthérienne de France – EELF — et l’Église réformée de France – ERF — visent, au plus tard en 2013, à la création d’une Église protestante unie.

une évidence. » C’est le mot qui revient le plus

souvent lorsqu’on parle avec des luthériens ou des protestants réformés du projet d’union de leurs deux Églises.

PrinciPes

De La réforme

L’ERF est plutôt calviniste, l’EELF, luthérienne. La différence est historique et culturelle. Parce que Luther était allemand, les protestants d’Allemagne étaient plutôt luthériens. Calvin parlait français, et

donc les protestants de France et de Suisse fran-cophone étaient plutôt calvinistes. Si on veut les différencier, on peut dire que les luthériens sont un peu plus attachés à la litur-gie, les calvinistes aiment une forme plus dépouillée du culte. Mais déjà, les pasteurs sont formés aux mêmes écoles et peu-vent exercer dans l’une ou l’autre des Églises. Les deux Églises sont atta-chées aux grands principes de la Réforme : l’autorité de l’Écriture et le salut par la grâce. « Et puisque nous sommes unis, tout en res-tant divers, alors pourquoi 

ne  pas  manifester  cette union jusque dans nos ins-titutions  d’Église ?  C’est là que réside  le pari :  tra-duire notre conviction en une  réalité : unissons nos Églises  en  maintenant notre  légitime  diversité. C’est une  tâche délicate. Mais c’est ainsi que nous serons,  ensemble,  plus et mieux fidèles à  la mis-sion  que  le  Christ  confie à  son  Église :  manifester l’Évangile  au  monde ! » affirment les pasteurs Joël Dautheville, (EELF) et Laurent Schlumberger (ERF).

A.Bertoni

Pasteurs Laurent Schlumberger (ERF) et Joël Dautheville (EELF).

«

• Samedi 24 mars à 20 h 30 : concert « Mille chœurs pour un  regard » au profit de Retina France, au temple de Sainte-Foy• dimanche 25 mars à partir de 10 heures : assem-blée générale de l’Église Réformée du Pays foyen, au temple de Sainte-Foy• dimanche 1er avril à 15 heures : fête des Rameaux au temple des Briands à Saint-Avit, Saint-Nazaire• vendredi saint 6 avril à 15 heures, célébration œcuménique à la maison de retraite de Sainte-Foy (Azalées) et à 20 h 30 au temple des Briands à Saint-Avit, Saint-Nazaire• dimanche 8 avril à 10 h 30, culte de Pâques au temple de Sainte-Foy• Samedi 5 mai, de 8 h 30 à 17 h 30, marché de prin-temps, espace Gratiolet à Sainte-Foy• Samedi 5 mai à 20 h 30 : conférences-débat avec Jean-Marie Ploux (« les 

conditions de la foi chré-tienne aujourd’hui ») et le 11 mai à 20 h 30 (sujet à déterminer) à l’es-pace protestant Gratiolet à Sainte-Foy• dimanche 20 mai à 10 h 30 : culte en plein air chez M et Mme Trigodet à Saint-Avit-de-Tizac à Port-Sainte-Foy• vendredi 25 mai, à partir de 18 heures : veillée œcu-ménique pour les jeunes (lieu à déterminer)• dimanche 27 mai à 10 h 30, culte de Pentecôte au temple de Sainte-Foy• Jeudi 14 juin à 20 h 30 : partage biblique œcumé-nique, salle Albert Lallier à Saint-Avit Saint-Nazaire.• Jeudi 7 juin à 15 heures : rencontre œcuménique à la salle municipale de la Batellerie de Port-Sainte-Foy• lundis 2 avril, 14 mai et 11 juin, à 18 heures : conférence du groupe ACAT du pays foyen à l’es-pace protestant Gratiolet à Sainte-Foy.

agenDa

En France 4% des Français se disent proches du protestantisme : 30 000 appartiennent à l’EE-LF et 300 000 à l’ERF. En Europe, les protestants représentent plus du quart de la population et ils sont plus de 500 millions dans le monde.

Des chiffres

Naïma, d’origine marocaine, dyna-mique, indépendante et fermement attachée à la liberté sous toutes ses formes, nous parle de sa famille, son ar-rivée en France et du regard porté sur sa communauté.« Comme  tous  les  Maghrébins  de  ces années 1970, c’est le travail qui a moti-vé la venue en France de mes parents et l’espoir  d’une  vie  meilleure.  Mon  père est venu d’abord, puis une fois le travail trouvé,  il  a  fait  venir  sa  femme  et  ses deux  enfants.  Mes  deux  autres  frères sont  nés  ici.  Ma  mère  (mon  père  est décédé) ne garde que de bons souve-nirs de son arrivée en France, malgré le handicap de la langue et son illettrisme. Parce  qu’on  avait  du  travail,  qu’on  es-sayait de s’intégrer, la vie a été relative-ment facile.Mes  frères  et  moi,  nous  travaillons, sommes bien  intégrés et  la France est notre pays. Je me sens totalement fran-çaise et j’aurais beaucoup de mal à re-vivre  au  Maroc,  même  si  celui-ci  a  fait des  efforts  au  niveau  des  libertés.  La place  de  la  femme,  l’accès  au  travail, l’éducation,  la  liberté  de  parole,  tout cela je l’ai en vivant ici. Le père de mes trois enfants est français et je fais tout mon  possible  pour  que  mes  enfants aient  une  bonne  éducation  et  réussis-

sent à l’école. Cela ne m’empêche pas de  ressentir  parfois  des  formes  de  ra-cisme.  Avant  de  juger  les  gens,  il  faut apprendre à  les connaître, c’est essen-tiel pour moi.Je  suis  née  dans  une  famille  musul-mane, mais  je ne suis pas pratiquante. Il me semble que ceux qui sont entrés en  France  dans  les  années  soixante-dix sont assez bien  intégrés mais ceux qui  sont  entrés  dans  les  dix  dernières années  ont  plus  de  mal  à  trouver  leur place.  Et  pourtant  ce  sont  nos  diffé-rences qui nous rendent riches. »

ProposrecueillisparM.F.R

Le regarD De naïma

Naïma avec sa fille Chadia.

Terres de foy6 Mars 2012

margueron, Bonneville, Saussignac, Doulezon, Landerrouat… pas

un village qui n’ait le souci de restaurer son église.À Margueron, en 2011, la réfection totale de la couverture a été enga-gée ainsi que le traite-ment des zones d’humidi-té. Cette année, est prévue la restauration du clocher, des contreforts, des trois cloches et de l’horloge, en attendant la restaura-tion des façades nord et est et celle des vitraux. 300 000 euros seront né-cessaires (15 % par l’État, 30 % par la région, 30 % par le conseil général.À Bonneville, l’artisan

verrier Bertran Deguilhem a réalisé deux premiers vi-traux. Le remplacement des autres vitraux et la ré-fection du plafond sont aussi prévus.À Doulezon, Jennifer Palmer a réuni des fonds lors de son périple vers Saint-Jacques-de-Compostelle et a permis la création d’un vitrail réalisé par Jennifer Weller, maître verrier à Landerrouat.Plus d’informations sur les sites : • doulezonover-blog.com/fondation – patrimoine.org/• www.loomji.fr/bonneville

M.Gavard

église eN Pays FoyeN

Le vitrail de Doulezon.

Nos églises

un Patrimoine à Préserver

Dimanche 25 marsSainte-Foy : 10 h 30 messe des 2 Rives avec le sacrement des malades

marDi 27 marsSainte-Foy : 20 heures soirée de solida-rité des 2 Rives

VenDreDi 30 marsPort-Sainte-Foy : 20 h 30 célébration pénitentielle des 2 Rives

rameaux : 31 mars - 1er aVrilPellegrue : 18 h 30Gensac : 9 heuresEspace des Lierres à Saint-Antoine : 10 heuresSainte-Foy : 11 heuresADAP dans certaines églises de Gironde

jeuDi saint 5 aVrilPort-Sainte-Foy : 20 h 30, Cène du Seigneur concélébrée des 2 Rives

VenDreDi saint 6 aVril• 15 heures chemin de croixdans des églises des 2 Rives

• 20 h 30 célébration œcuméniquede la Passion au temple des Briands.

sameDi saint 7 aVrilGensac et Saint-Méard-de-Gurçon : 21 heures veillée pascale

Pâques : 8 aVrilPellegrue : 9 h 15Saussignac, Le Fleix et Saint-Aulaye : 10 h 30 messesSainte-Foy : 11 heures

ascension : jeuDi 17 maiSaint-Méard de Gurçon  et Sainte-Foy : 10 h 30

Pentecôte : Dimanche 27 maiSaint-Méard et Sainte-Foy : 10 h 30

20 juin : Festi Caté des 2 Rives

26 juin : Fête du secteur pastoral côté Gironde avec feu de la Saint-Jean à Caplong

> Plus d’informations sur le site : communau-té catholique des deux rives du pays foyen.

horaires Des céLébrations

Fromage au lait cru de vacheDom. de l’Hirondelle 24230 MONTCARET

Tél. 05 53 58 62 38

BOUCHERIECHARCUTERIE

TRIPERIE VOLAILLESViande de qualité

ALIMENTATION

A. PRIGENT24230 MONTCARET

Tél. 05 53 58 50 02

MansincalSerge

HorlogerieBijouterie

16, rue des Frères Reclus (sous les Arcades)

33220 Ste-Foy La Grande Tél./Fax 05 57 46 49 67

ATELIER DE MÉCANIQUEPoids lourds - Hydraulique

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En Dordogne, l’association Loisirs Jeunesse organise un repas amical et en musique au foyer municipal du Fleix le dimanche 22 avril à 12 heures.Inscriptions au 05 53 24 77 94 ou 05 53 24 62 71. Repas : 15 € et 8 € pour les moins de 12 ans. Apporter son couvert.

événements

Terres de foy 7Mars 2012

Feu et lumière nous rappellent Jésus « venu appor-ter le feu sur la terre », le Ressuscité, vainqueur de la mort, des ténèbres, du mal. C’est d’un buisson ardent au Sinaï que Dieu missionne Moïse pour faire sortir d’Égypte les enfants d’Israël. C’est d’une colonne de feu qu’il les guide la nuit. L’ange du tombeau vide s’adressant aux saintes femmes avait « l’aspect de l’éclair ». Le cierge pascal témoigne de la victoire du Christ : transmise de fidèle en fidèle, sa flamme éclaire le monde.L’eau rappelle l’eau du baptême qui purifie et nous fait enfants de Dieu. Par elle nous accédons à l’eau qui étanche notre soif : « mon âme a soif du Dieu vivant » (psaume 41-42). Dans la Genèse déjà « l’es-prit de Dieu planait au-dessus des eaux ». Le déluge suggère une purification par l’eau d’une humanité nouvelle. Dans Ezékiel 36, Dieu dit : « Je verserai sur vous une eau pure et vous serez purifiés. » Pendant l’Exode, au passage de la mer Rouge, l’eau est source de vie pour les bons, destruction pour les méchants. Dans Isaïe 55, Dieu dit : « Vous tous qui avez soif, voici de l’eau » et l’on comprend bien, dans Saint Jean, 4, avec la Samaritaine, la nature vi-vifiante de cette eau : « Celui qui boira de l’eau que moi je lui donnerai n’aura plus jamais soif. »

P.J.Sadoux

église eN Pays FoyeN

Nos joies, nos peines

en DorDogneFeu et lumière

nuit De Pâques

Au cours de la nuit de Pâques, les catholiques fêtent la résurrection du Christ. Lors du rituel, l’eau et le feu y tiennent une place particulière.

Le 20 mai à la salle des fêtes de Saint-Antoine-de-Breuilh, repas campagnard pour fêter les 85 ans de l’abbé Denis Jaffres et les 80 ans des abbés Luc Ollivier et Jean Marty, précédé de la messe à 10 h 30 à Saint-Aulaye.Inscriptions aux : 05 53 24 82 50 ; 05 53 24 82 84 ; 05 53 24 77 94.

En vue des élections, vous pouvez consulter le site : www.eglise.catholique.fr/conference-des-eveques-de-france. Dignité de l’homme du début à la fin de sa vie, respect de l’environnement, meilleur partage des richesses, défense de la famille, droit à l’émigration, voici quelques-uns des sujets évoqués.

joyeux anniversaires

éLections

BaPtêmes Saint-AntoineEloïse LavergneSaint-Méard-de-GurçonAnne MollinéVélinesClémence Breda

oBsèques FougueyrollesFrancine Delmon, 90 ansJacqueline Duhau, 82 ansVallette, 89 ansGageacMarie Daubisse, 87 ansGardonneJoseph Aubert, 87 ansSylvette Bramerie, 84 ansJean-Luc Labaye, 48 ansChristian Lollivier, 86 ansLamothe-MontravelRobert Chatin, 81 ansFernande Chaverou, 86 ansAnne-Marie Railh, 87 ans

Le FleixGeorges Lagrange, 93 ansJanine Saroste, 83 ansMontazeauLucienne Bouijaud, 80 ansMontcaretChristiane Decaux, 85 ansMarie-Louise Menu, 91 ansCologéro Pingitore, 89 ansPort-Sainte-FoyGabriel Andréola, 84 ansDenise Clin, 90 ansJean-Raymond Nessey, 84 ansLaure Perrin, 82 ansJosette Rivière, 90 ansJacques Vergnaud, 86 ansSaint-AntoineAndré Latrille, 89 ansHuguette Maillols, 87 ansAngèle Soullier, 96 ansSaint-Méard-de-GurçonClaire Durand, 63 ansÉtiennette Révolte, 74 ans

Saint-Michel- de-MontaigneCécile Malher-Besse, 92 ansSaint-Pierre-d'EyraudAlain Colombet, 48 ansMichel Correy, 62 ansMarie-Emilie Danglade, 92 ansAlain Simon, 61 ansSaint-Seurin-de-PratsMaurice Corallini, 80 ansGilberte Delage, 91 ansAnne-Marie Idoux, 79 ansMarcel Jaubertie, 84 ansJoseph Nassagne, 61 ansSaint-VivienAndré Audebert, 94 ansSaussignacRené Peyrot, 92 ansVélinesGeorgette Delteil, 84 ansSimone Verder, 69 ans

en gironDeBaPtêmesFlaujaguesLéna BodinLigueuxMathias Rouby Héliot RoubyPessac /DordogneAngela Brivary-FournierLa RoquilleDidji ZieglerLindsay ZieglerSaint-Avit Saint-NazaireAngélique ChauvinSainte-Foy-la-GrandeLiandre Correia De Afonseca

oBsèquesCazaugitatAntonio d’Agostino, 78 ansEynesseAlice Lentignac, 88 ansGensacMaxime Dubesset, 86 ansOrsola Zecchini, 97 ans 

Les Lèves/ThoumeyraguesGilbert Pasquon, 77 ans Rémy Le Breton, 86 ansListrac de DurèzeSerge ArrutiMargueronAnne Guery, 98 ansMassugasEmile Alexandre, 84 ansPellegrueMichel Morève, 81 ansMarie-Claude Fru, 68 ansPessac-sur-DordogneYvon Bournie, 65 ansPineuilhSerge Chopine, 76 ansJosette Dussidour, 81 ansHenriette Balerna, 100 ansSuzanne de Pietri, 78 ansJean Martina, 81 ansAlain Merlet, 71 ansJeanne Paokaene, 91 ansMarcel Nicaud, 84 ansChristian Caby, 73 ansJean-Louis Birac, 91 ansYvonne Baspeyras, 86 ans

SoussacClaude Bonnet, 68 ansSaint-Avit Saint-NazaireRoger Claudon, 89 ansSaint-Quentin-de-CaplongMaurice Charrut, 86 ansSainte-Foy-la-GrandeNicolle Gohier, 71 ansSylvette Dubuc, 87 ansSimone Morel, 86 ansYves Busser, 85 ansRobert Prunis, 89 ansLucien Château, 89 ansMichel Auber de Peyrelongue, 83 ansThérèse Magescas, 90 ansAndy Lapeyrie, 5 joursYvan Sicaud, 82 ansSimone Jeammes, 87 ansDominique Geoffroy, 58 ansYvette Mignot, 85 ansSainte-RadegondeEugène Lubiato, 96 ans

DenierL’Église ne reçoit aucune subvention. Ses seules ressources proviennent de la généro-sité des donateurs. Sans votre don, l’Église ne peut rien faire !Adressez votre chèque libellé à « Association  diocésaine », directement à votre paroisse ou à : L’Association Diocésaine Maison Diocésaine 38 avenue Georges Pompidou, B.P. 5064 - 24005 PérigueuxAssociation diocésaine - 183, cours de la Somme - CS 21386 - 33077 Bordeaux

Le cierge pascal et le baptistère de l’église de Sainte Foy.

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évéNeMeNts

Le Secours catholique régale : 50 personnes réunies autour d’un repas préparé par des bénévoles à Gardonne. Ou comment tisser des liens.

Le 19 février, l’au-revoir de l’abbé Denis Jaffrès aux paroissiens, avant son départ en maison

de retraite à la Madeleine à Bergerac.

Terres de Foy - TrimesTrielRédaction : 42, Rue denfeRt-RocheReau - 33220 Sainte-foy-la-GRande

diRecteuR de la Rédaction : abbéS huGueS WalSeRRédactRice en chef : MaRie-fRance RoSSiGnol

éditeur : Bayard Service Edition Grand Sud-OuestdiRecteuR de la publication : GeoRGeS SaneRot

Maquette : laetitia landois - Journaliste-Secrétaire de rédaction : fabrice Reinle - Mise en page : Virginie troader4, rue Jean-amiel - 31700 blagnac - tél. 05 62 74 78 20 - bse-sud-ouest@bayard-service.com - www.bayard-service.com

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infos Pratiquesinfos Pratiques en DorDogneLes coordonnées de vos prêtresAbbé Jean TorcelAbbé Alain-Simon AdamaPresbytère Le Bourg24130 Le FleixTél. : 05 53 57 99 51

infos Pratiques en gironDeLes coordonnées de votre prêtreAbbé Hugues WalserPresbytère 42, rue Denfert-Rochereau33220 Sainte-Foy-la-GrandeTél. : 05 57 46 03 38Fax : 05 57 46 24 61

Courriel : paroissesaintemarie24@hotmail.comCourriel : eglisetefoy@free.frSite internet : communauté catholique des deux rives du pays foyen

nous vous Le conseiLLons« jésus », De j.-c. Petit-fils : En historien scrupuleux, Jean-Christian Petit-fils aborde le Jésus de l’Histoire et, de ce fait, il ne s’agit pas d’un livre de plus à destination du monde catholique ou, plus largement, à destination du monde chrétien. Chacun peut le lire dès lors qu’il se pose la question de savoir si Jésus a bien existé et qui il était exactement. Livre édité chez Fayard : 690 pages, 25€

TERRES DE Foyremercie

chaleureusement toutes les personnes qui ont déjà

envoyé leurs dons pour ce journal, ainsi que celles qui ne vont pas

manquer de le faire au cours de cette année. un grand merci.

Terres de Foy, 42, rue Denfert rochereau

33220 sainte-foy- la-grande