Terres de Foy - juin 2015

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Les mains ont la parole FOY de - Quelle pédagogie mettez-vous en place dans votre classe ? - Je m’inspire de la pédagogie Montessori (1) où le matériel sen- soriel proposé à l’enfant aide au développement de l’intelligence et de la main. Les premiers apprentis- sages de l’enfant se font à partir des sens, notamment le toucher, c’est donc primordial de commencer par là. - Comment procédez-vous ? - Par exemple pour la lettre O, j’appréhende d’abord la forme du rond par le corps en entier en faisant une ronde, pour passer au bras et suivre, par exemple, le contour du cerceau dans le bon sens de rotation de gauche à droite, ensuite retrouver des objets ronds dans un sac et examiner leurs traces. On en vient alors au graphisme avec la motricité fine des doigts : faire le tour d’une gommette par exemple puis sans (tracer un rond seul). Quand le motif graphique du rond est maîtrisé, on se dirige alors vers l’écriture : le toucher des lettres rugueuses, la recherche des lettres en mousse dans le sac puis le tracé de la lettre dans le sable, puis sur feuille. - L’écriture est-elle prioritaire dans votre enseignement ? Avant d’écrire il faut apprendre à être habile de ses mains. Manipuler est essentiel car pour installer et stabiliser l’acte d’écrire il faut que l’élève vive des expériences manuelles, qu’il exerce une motri- cité fine dans toutes ses dimen- sions (visser, dévisser, pincer avec le pouce et l’index, mettre ses deux mains aussi en action simultanée : tenir un bâton et faire glisser l’élas- tique dessus). Je vois ma pédagogie de cette façon, je ne déclare pas qu’elle soit la meilleure, j’apprends en même temps que mes élèves, mais c’est pour le moment de cette façon que je la vis avec envie et bon sens. Propos recueillis par M.-F. Rossignol TROIS QUESTIONS À NOËLIE Noëlie, jeune maman est enseignante en maternelle au Fleix. Quand elle parle de son métier c’est tout son visage qui s’anime ; enthousiasme et énergie la définissent bien. Tiens, voilà main droite, tiens, voilà main gauche… Plaidoyer pour nos mains Que serions-nous sans nos mains ? Quel désarroi quand ce membre si sollicité devient inutilisable. Pourquoi cet organe sourd et muet nous parle-t-il avec autant de force ? Compagnes fidèles, obéissantes, délicates, généreuses, inclassables, trop facilement oubliées, elles nous mettent en relation avec le monde dès notre naissance. N’a-t-on pas dit d’elles qu’elles sont à l’origine de la conscience humaine ? Elles ne cessent de nous interroger dans la grande aventure de la vie. Êtres animés, libres et dévoués, doués d’un génie énigmatique, elles ont leurs aptitudes inscrites dans leur galbe et leurs lignes : mains expertes de l’analyste, doigts longilignes du raisonneur, mains prophétiques du visionnaire. Ce n’est pas un outil quelconque, sans âme : au repos, la volonté d’agir médite en elles. Les émouvantes empreintes de mains des grottes préhistoriques ou des tableaux célèbres de peintres plus récents nous content la fascination qu’elles ont exercée sur l’imagination des artistes. Toute l’œuvre de Rembrandt nous montre les mains dans la diversité des émotions, des âges, des types : main dressée dans la lumière de la résurrection de Lazare, main saisissante de saint Mathieu écrivant l’Évangile sous la dictée de l’ange. La main a aidé l’humanité à naître : elle a libéré l’homme d’une ancienne et naturelle servitude, elle a fait l’homme. Armand Bertoni ÉDITO JUIN 2015 - N°27 Journal de la communauté catholique du Pays Foyen t e r e Stéphane, mécanicien à Saint-Antoine-de-Breuilh. Avant d’écrire il faut apprendre à être habile de ses mains. (1) La pédagogie Montessori est une méthode d’éducation dite ouverte. Sa pédagogie repose sur l’éducation sensorielle de l’enfant. Dans la pédagogie Montessori, l’éducation est considérée comme une « aide à la vie »

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Bulletin d'information de la communauté catholique des 2Rives du Pays Foyen juin 2015

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Les mains ont la parolefoy

de

- Quelle pédagogie mettez-vous en place dans votre classe ?- Je m’inspire de la pédagogie Montessori(1) où le matériel sen-soriel proposé à l’enfant aide au développement de l’intelligence et de la main. Les premiers apprentis-sages de l’enfant se font à partir des sens, notamment le toucher, c’est donc primordial de commencer par là.

- Comment procédez-vous ?- Par exemple pour la lettre O, j’appréhende d’abord la forme du rond par le corps en entier en faisant une ronde, pour passer au bras et suivre, par exemple, le contour du cerceau dans le bon

sens de rotation de gauche à droite, ensuite retrouver des objets ronds dans un sac et examiner leurs traces. On en vient alors au graphisme avec la motricité fine des doigts : faire le tour d’une gommette par exemple puis sans (tracer un rond seul). Quand le motif graphique du rond est maîtrisé, on se dirige alors vers l’écriture : le toucher des lettres rugueuses, la recherche des lettres en mousse dans le sac puis le tracé de la lettre dans le sable, puis sur feuille.

- L’écriture est-elle prioritaire dans votre enseignement ?Avant d’écrire il faut apprendre à être habile de ses mains. Manipuler

est essentiel car pour installer et stabiliser l’acte d’écrire il faut que l’élève vive des expériences manuelles, qu’il exerce une motri-cité fine dans toutes ses dimen-sions (visser, dévisser, pincer avec le pouce et l’index, mettre ses deux mains aussi en action simultanée : tenir un bâton et faire glisser l’élas-tique dessus).Je vois ma pédagogie de cette façon, je ne déclare pas qu’elle soit la meilleure, j’apprends en même temps que mes élèves, mais c’est pour le moment de cette façon que je la vis avec envie et bon sens.

Propos recueillispar M.-F. Rossignol

Trois quesTions à noëlie ■ Noëlie, jeune maman est enseignante en maternelle au Fleix. Quand elle parle de son métier c’est tout son visage qui s’anime ; enthousiasme et énergiela définissent bien.

Tiens, voilà main droite,tiens, voilà main gauche…

Plaidoyer pour nos mains

Que serions-nous sans nos mains ? Quel désarroi quand ce membre si sollicité devient inutilisable. Pourquoi cet organe sourd et muet nous parle-t-il avec autant de force ? Compagnes fidèles, obéissantes, délicates, généreuses, inclassables, trop facilement oubliées, elles nous mettent en relation avec le monde dès notre naissance. N’a-t-on pas dit d’elles qu’elles sont à l’origine de la conscience humaine ? Elles ne cessent de nous interroger dans la grande aventure de la vie.Êtres animés, libres et dévoués, doués d’un génie énigmatique, elles ont leurs aptitudes inscrites dans leur galbe et leurs lignes : mains expertes de l’analyste, doigts longilignes du raisonneur, mains prophétiques du visionnaire. Ce n’est pas un outil quelconque, sans âme : au repos, la volonté d’agir médite en elles. Les émouvantes empreintes de mains des grottes préhistoriques ou des tableaux célèbres de peintres plus récents nous content la fascination qu’elles ont exercée sur l’imagination des artistes. Toute l’œuvre de Rembrandt nous montre les mains dans la diversité des émotions, des âges, des types : main dressée dans la lumière de la résurrection de Lazare, main saisissante de saint Mathieu écrivant l’Évangile sous la dictée de l’ange. La main a aidé l’humanité à naître : elle a libéré l’homme d’une ancienne et naturelle servitude, elle a fait l’homme.

Armand Bertoni

édiTo

juin 2015 - n°27Journal de la communauté catholique du Pays foyenter e

Stéphane, mécanicien à Saint-Antoine-de-Breuilh.

Avant d’écrire il faut apprendreà être habile de ses mains.

(1) La pédagogie Montessori est une méthode d’éducation dite ouverte. Sa pédagogie repose sur l’éducation sensorielle de l’enfant. Dans la pédagogie Montessori, l’éducation est considérée comme une « aide à la vie »

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2 Terres de Foy | juin 2015 |

En juin au petit village du Breuilh, grâce à l’initia-tive et la bonne volonté

d’une poignée d’amis, la tra-dition du feu de la Saint-Jean se perpétue. Durant des mois, le bois est savamment empilé dans un pré, jusqu’à former un gigantesque tas au sommet duquel sont fixés un épouvan-tail et un bouquet. Le repas de quartier s’organise sous la bâche où les tables et les chaises sont alignées. Chacun apporte son repas, ses boissons, et dans la bonne humeur voisins et amis se rassemblent et partagent, ici un verre, là un plat. Pour qui voudra griller sa viande, les braseros sont en place et rougeoient. À la nuit tombée, le feu allumé crépite joyeusement et laisse aller ses flammes à l’assaut du ciel en léchant la pénombre, instant magique qui renvoie à nos sou-venirs d’enfance. On se souvient alors qu’il suffisait de sauter le feu pour savoir si on allait se marier dans l’année ou d’en ramener chez soi un tison pour préserver sa maison de la foudre. Une rampe d’ampoules multicolores s’illumine, la sono s’époumone, on danse, on discute puis, jeunes et vieux se tiennent la main dans une farandole autour du brasier pour célébrer saint Jean au solstice d’été.

R. Biasotto

société

le Feu de sainT-Jean

Un feu qui rassemble

- Qu’est-ce que« La Croûte de Pain » ?- C’est une épicerie solidaire qui fonctionne selon le statut d’une association loi 1901, créée en juillet 2008, à l’initiative de Christian Hafner, avec son énergie, son optimisme… et ses finances. Je l’ai rejoint comme secrétaire béné-vole quelques semaines plus tard.

- Comment fonctionne« La Croûte de Pain » ?- Nous travaillons en équipe, avec deux salariés (pour le transport des marchandises) et cinq bénévoles au magasin. La boutique est ouverte

trois jours par semaine : mardi de 9 h à 12 h, jeudi de 9 h à 12 h et de 14 h à 18 h et samedi de 9 h à 12 h.L’épicerie solidaire aide, pour l’alimentation, les bénéficiaires de minima sociaux, les personnes ayant de faibles revenus, de petites retraites. Les adhérents, après avoir rempli un dossier d’inscrip-tion, ont une carte et paient une petite somme pour leurs achats. Christian s’approvisionne à la Banque alimentaire à Bordeaux, dans la grande distribution (Leclerc) au nom de la Banque alimentaire et à l’Agence du Don Nature qui fournit à bas prix des

produits d’hygiène, vêtements, petit électroménager.Comme Emmaüs, nous récupérons des meubles, toutes sortes d’ob-jets utiles puis nous les vendons ou les donnons, selon les cas de détresse (parfois plus morale que matérielle).

- Combien de familles aidez-vous ?- Nous aidons 290 familles (850 personnes). En 2014, 45000 per-sonnes ont fait un achat à l’épice-rie. Ce sont des gens du voyage, des Sahraouis, des familles franco-marocaines. Depuis deux ans, de

plus en plus de familles recompo-sées, de femmes seules demandent notre soutien.

- Réalisez-vous d’autres actions ?- Oui. L’association fait des dons à des établissements scolaires foyens et à trois œuvres : la Chaîne de l’Es-poir, le père Pedro à Madagascar, et le père Matthieu Dauchez Anak à Manille.Christian Hafner est le pilier de « La Croûte de Pain. » Il a foi… en l’homme. Tout simplement.

Propos recueillispar Marie-Jo Riglet

la croûTe de Pain ■ Nadia, secrétaire de l’association, témoigne pendant que Christian Hafner aide au déchargement du camion arrivant de Bordeaux.

L’épicerie solidaire aide 290 familles

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La Saint-Jean fêtée autour du feu au Breuilh.

Tenu depuis le 10 décembre 2014, au 102 de la rue Victor Hugo de Sainte-Foy-la-Grande, par

Hamed Nachit et ses deux salariés, ce Super Proxy répond avec succès à une large attente des résidents de la bas-tide dont les moyens de déplacement sont limités, notamment les personnes âgées. C’est une épicerie de proximité de 210 m2, ouverte toute l’année et en continu de 8 à 20 heures. Elle ne propose pas moins de 4 200 références, dont bien sûr, l’alimentation, viande, fromages et produits surgelés, hygiène, bazar, animalerie. Avec une livraison à domicile gratuite, des produits locaux ou labels de qualité, l’attractivité de ce supermarché est en constante progression, ce qui laisse augurer de sa pérennité.

C. Pasquet

Tél. 05 57 69 37 59 ou 06 42 01 46 85.

Hamed Nachit, gérant, et son fils.

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| Terres de Foy | juin 2015 3œcuménisme

associations• Jeudi 18 juin18 h à l’espace Gratioletà Sainte-Foy :conférence-débat« La fin de vie en question »,par Christian Galtier, directeur de la Fondation John Bost.

• Vendredi 26 juinDe 20 h à 21 h 30, espace Gratiolet à Sainte-Foy :Nuit des Veilleurs (ACAT)

• Dimanche 28 juin10 h 30 au templede Sainte-Foy :dernier culte du pasteur Peter Hulshof suivi d’un repas partagé au temple du Fleix(ou espace Gratioletà Sainte-Foy si météo défavorable)

• Tous les samedisen juillet et août ainsique le 19 septembreDe 10 h à 12 h 30 au temple de Sainte-Foy : exposition « Femmes d’espérance, femmes d’exception.Ces protestantes qui ont osé »

agenda

église ProTesTanTe ■ Le pasteur Peter Hulshof s’en va. Retour sur dix ans de vie en pays foyen.

Peter s’en va

associaTion « Terres des enFanTs Pays Foyen »

Appel aux donsL’association humanitaire « Terre des enfants », association apolitique et non confessionnelleest au service des enfants en détresse dansle monde et en France.

Sans aucune étiquette religieuse, politique, philosophique ou raciale, elle est issue de « Terre des Hommes » dont elle a gardé l’esprit. Ses actions s’étendent à Haïti, Madagascar, au Bénin, Burkina Faso et

Togo, en Colombie et Roumanie. Depuis 15 ans, les bénévoles de l’as-sociation « Terre des Enfants en pays foyen » donnent de leur temps, de leur argent, de leur imagination et de leur volonté pour que les enfants défavorisés puissent avoir un repas par jour, pour leur permettre d’aller à l’école et accéder aux soins. De par son action, l’association aide aussi au financement de cantines, centres de loisirs, sorties culturelles et éducatives (1 500 euros par an donnés à l’école primaire de Port-Sainte-Foy). Afin de récolter des fonds ils organisent des brocantes et des repas (5 par an), tiennent une permanence tous les jeudis de 9 h 30 à 16 h 30 salle Aragon à Port-Sainte-Foy (friperie), ainsi qu’un stand sur le marché une fois par mois (vente de pâtisseries et confitures maison).

R. Biasotto

- Comment avez-vous vécuces années dans notre pays foyen au niveau de la communauté protestante ?- Dix années pleines de vie ! Cérémonie de reconnaissance de mon ministère pastoral, concré-tisation en 2007 de la fusion de l’Église réformée de Sainte-Foy avec celle du Fleix et des Briands, synode régional en 2009 à Sainte-Foy… Plein d’initiatives et d’activités, de rencontres et de liens ont marqué ma vie dans le pays foyen. Avoir été conseiller régional de notre Église dans le Sud-Ouest m’a également enrichi. J’ai vécu divers temps forts, marqués par des réussites, des joies, mais aussi, comme dans toute vie collégiale, des moments plus diffi-ciles. Enfin, et ce n’est pas rien, j’ai pu vivre avec elle des moments très précieux comme mon mariage et la naissance de mes deux enfants.

- Et avec les autres confessions chrétiennes ?- Les relations œcuméniques ont été remarquables ! Je ne le dis pas parce que mes propos sont retransmis dans un trimestriel catholique ! Je me suis tout de suite bien entendu avec le père Emmanuel Vrignault dont je garde un excellent souvenir. Quant à Hugues Walser, je n’ai pas besoin de faire un descriptif. Celles

et ceux qui nous connaissent un peu savent le lien très fort qui existe entre nous. Un collègue « pasteur catholique » ou « prêtre protestant » si vous préférez. Nous avons déve-loppé et renforcé beaucoup d’acti-vités et de rencontres œcuméniques particulièrement pour les jeunes. Des liens d’amitié se sont créés avec de nombreux fidèles. En dépit d’un passé assez houleux entre protes-tants et catholiques dans la vallée de la Dordogne, l’œcuménisme est, selon moi, un véritable point fort dans le pays foyen. J’invite les uns et les autres à le préserver, ou encore mieux, à l’enrichir.

- Et au niveau de votre accueil ?- Je dois reconnaître que le fait d’être le pasteur de l’Église locale a facilité mon intégration. J’ai tout de suite été invité à me joindre aux diverses manifestations et évé-nements foyens. Que ce soit les 750 ans de la Bastide, la Félibrée ou bien le centenaire du Stade foyen… ce sont des événements marquants qui m’ont permis de participer pleinement à la vie locale. J’ai été agréablement sur-pris par les très bonnes ententes des autorités locales avec la com-munauté protestante. De telles ententes et coopérations n’existent pas forcément partout en France !

- Et pour votre famille ?- Ce fut plus difficile pour mon épouse du fait de s’être retrouvée loin de ses amis et d’avoir été dans un premier temps plus reconnue comme « la femme du pasteur » ! Le contact avec des jeunes ménages nous a un peu manqué d’autant plus que la majorité des personnes avec qui nous avons su créer des liens ont déménagé entre-temps. Quant aux enfants, ils sont nés et élevés dans un milieu formidable, entourés et aimés par plein de connaissances. Nous en sommes très reconnaissants, notamment envers le Seigneur.

- Comment s’est fait le choixde votre nouveau lieu de mission à Limoges ?- Le pasteur s’engage pour un man-dat de six ans. Lors d’une évalua-tion la 6e année, le pasteur et le conseil presbytéral peuvent s’en-tendre pour un nouveau mandat, un certain nombre d’années, ou un non-prolongement. Nous nous étions entendus pour poursuivre l’aventure. En aucun cas l’Église locale ne m’a chassé ou… limogé ! Au contraire ! Mais j’estime que dix ans est une durée correcte pour por-ter et réaliser des projets ensemble. J’ai apporté avec mes qualités et mes défauts ce que j’ai pu ou ce qui

me semblait important. Après une telle durée, je ressens et je consi-dère qu’un nouveau souffle s’im-pose aussi bien à la communauté qu’à moi-même. Étant informé des postes vacants de l’Église protes-tante unie de France et des appels qui nous sont adressés, j’ai pu effec-tuer plusieurs visites informelles et mon regard s’est orienté et arrêté, en accord avec la région Ouest, sur celle de Limoges suite à un accueil chaleureux, sincère, prometteur. Nous quittons ainsi le Sud-Ouest, encore que, avec l’instauration des nouvelles régions administratives, nous demeurerons dans la même !

Et puis, nous repasserons inévita-blement par ici, rien que vos bons produits du terroir valent le détour !

Propos recueillispar M.-F. Rossignol

Le pasteur Peter Hulshof sera remplacé par les pasteurs Gilbert et Marianne Von Allmen qui desserviront un secteur le long de la Dordogne allant de Bergerac à Montcaret à partir de septembre 2015.

communauTé orThodoxe

Célébration de la beautéFestival de poésie, musique et chant au Centre Sainte-Croix (sur D18 en face du golf des Vigiers) avec Colette Nys-Mazure, Leïli Anvar,Basarab Nicolescu, Gilles Baudry, Gabriel Arnou Laujeac, Christelle Willemez, Bernard Boisson…

Invitation à une séquence artistique, célébration de la beauté, re-création nourrie par la poésie, la musique et le chant. En ce temps de mutation quoi de plus urgent que d’éveiller et de stimuler le regard d’aurore, de se

laisser porter par le souffle de l’émerveillement et de vivifier la soif d’infini qui repose en nos cœurs, essentiellement de s’accorder aux palpitations de la vraie vie. Les nombreux et divers poètes, musiciens et chanteurs qui seront présents nous entraîneront dans un autre espace qui ne demande qu’à vivre, dans une symphonie stimulante pour une transfiguration du quotidien. Nous serons heureux de partager avec vous ce moment convivial et festif à l’aube de l’été.

Philippe Dautais

Le programme complet sera envoyé sur simple demande.Il est accessible sur le site : www.centresaintecroix.netDu 3 juillet (accueil de 15 h à 19 h) au 6 juillet à 17 h(Participation : 60 € par jour, repas du midi compris)

Renseignements et inscriptions :Tél. : 05 53 63 37 70 - Mail : [email protected]

Peter en famille

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4 Terres de Foy | juin 2015 |

osez toucherla main… Au bord du lac, oies et canards accourent vers la petite main qui lance du pain. Le geste est vif, joyeux et tendre à la fois, accompagné du babil incessant d’une petite fille de trois ans : « Viens ! Oui, il l’a eu ! Encore ! » Des oisons, confiants, s’approchent. La main, fragile aussi, les touche presque… C’est doux une main d’enfant qui câline oison ou doudou. C’est doux aussi la main de la maman qui caresse la tête bouclée du tout petit fatigué : il s’apaise et s’endort au creux de ses bras. C’est doux encore la main de l’amie qui sou-tient celle de la malade qui n’en finit plus de souffrir sur son lit d’hôpital : l’une et l’autre pressent ces doigts qui leur donnent toute la tendresse du monde. C’est doux enfin cette main de celui qui s’en va, qui s’unit à ceux qu’il aime. Quand les mots manquent, la main est là, qui se prend, qui se donne. Osez toucher la main de ceux que vous aimez. Osez la douceur du geste quand il n’y a plus que l’amour ! Comme l’écrit Saint-Exupéry lorsque le Petit Prince doit regagner sa pla-nète :« Ah, tu es là… Et il me prit par la main… »

Marie-Jo Riglet

La bête n’a pas de mains ni de conscience. Et si la main – particularité humaine – était à l’origine de la pensée, consciencede l’instant présent ? Alors quel avenir pour un monde où les outils numériques remplaceront la main et le cerveau (!)et les métiers manuels continueront d’être discrédités ?

dossier

Les mains ont la paroleMains d’artisteDaniel Monnier, sculpteur résidant à Pineuilh, est né à Dakar, a vécu les dix premières années de sa vie en sauvageon à Ouassadou, un village de brousse.

- Qu’est-ce qui vous a amené vers la sculpture ?- Deux chocs émotionnels, à commencer par mon éloignement du conti-nent africain pour parfaire mon éducation en France où j’arrivais quasi-ment illettré. Catapulté dans un monde que je ne comprenais pas, qui ne me convenait pas, je m’en inventais un autre à partir d’objets glanés au sol (pierres, racines, coquillages). L’appel sous les drapeaux à 22 ans en Algérie alors en plein conflit, fut la seconde césure. J’ai conscience de ce parcours atypique qui m’a marginalisé. Libre enfin de décider du reste de ma vie, je pars faire l’école des Beaux Arts à Bordeaux puis à Paris.

- Qu’exprimez-vous à travers vos sculptures ?- Il faut savoir qu’au Moyen Âge, le sculpteur était aussi graveur (lettres), d’où mon rapport primordial et étroit avec l’écriture. C’est un accomplis-sement d’arriver à matérialiser la pensée. Avant de sculpter, je réalise une maquette en argile où mes mains sont libres d’ajouter, soustraire, tordre la matière jusqu’à l’obtention du volume désiré. Vient la réalisation de la sculpture proprement dite dans un bloc de pierre de plusieurs tonnes ou un tronc d’arbre. Le travail se fait à ce stade, uniquement par soustraction de la matière, ce qui représente 70 jours de travail quel que soit le volume, à partir de la chute au sol du premier copeau ou éclat de pierre. Là, de mes mains naît l’ouvrage dans un prolongement de moi-même.

R. Biasotto

mains tatouéesAu souvenir des mains de sa grand-mère marocaine ornées d’un tatouage permanent Chadia évoquecette coutume ancestrale.

Daniel Monnier en pleine création.

Les mains :TouT un symbolePourquoi JoinT-onles mains Pour Prier ?Dans la symbo-l i que , j o indre les mains signi-fie se mettre en position neutre (impuissante) par rapport aux élé-ments du cosmos et d’ailleurs. Les mystiques y voient un recentrage de l’équilibre du corps et de l’âme. Selon les historiens, il semble acquis que ce geste des mains jointes s’était répandu parmi les peuples bien avant que l’Église ne se l’approprie. En effet, la Bible n’en fait pas expressément mention. Et ce n’est que vers le IXe siècle que la prière les mains jointes apparaît dans l’univers de la chrétienté. Par la suite, peintres et sculpteurs l’ont repré-sentée dans leurs œuvres, même si l’action se déroulait à des époques antérieures à cette pratique.

l’imPosiTion des mains

Dans l’Ancien Testament, l’imposition des mains sacralise un objet ou une personne. Par l’intermédiaire des prophètes le plus souvent, Dieu donne à une personne l’au-torité pour exercer une fonction sacrée. Dans le Nouveau Testament avec Jésus l’imposition des mains est geste de béné-diction. Elle peut être aussi délivrance d’un malade ou d’un paralysé. Dans la liturgie sacramentelle de l’Église catholique, l’im-position des mains symbolise la force de l’Esprit donnée en cet instant précis. C’est un geste utilisé lors de l’eucharistie, du bap-tême, de la confirmation, du sacrement des malades. Dans le cas de l’ordination pres-bytérale, l’imposition des mains de l’évêque sur celui qui reçoit l’ordination exprime la transmission d’un pouvoir spirituel.

M.-F. Rossignol

- Qui pratique le tatouage ?- La hennaya (tatoueuse) avec le henné, forme la plus répandue de tatouage pro-visoire et non mutilant au Maghreb. Elle s’inspire de symboles spirituels ou graphiques comme la main de Fatima qui protège du mauvais œil, et le Nakch marocain composé de motifs que l’on retrouve sur les tapis, poteries, peintures, bijoux et broderies. À l’image de ma grand-mère, pour des raisons sociocul-turelles et ethniques, des femmes âgées

ont des tatouages permanents que l’islam aujourd’hui désapprouve car ils sont sym-bole de péché, de mutilation et délaissés à la faveur du tatouage éphémère.

- À quelles occasions les femmesse font-elles tatouer les mains ?- Pour leurs noces, le baptême au septième jour de l’enfant, on porte un tatouage comme on porte un bijou, il est censé conjurer le mauvais sort. Jusqu’à la nais-sance de leur premier enfant, les jeunes femmes n’ont pas le droit de se mettre le henné sur les mains ; si l’enfant est une fille, la mère peut se tatouer les mains au baptême, si c’est un garçon, elle ne pourra les tatouer qu’au premier anniversaire de l’enfant.

Propos recueillis par R. Biasotto

Symboles spirituels ou graphiques.

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| Terres de Foy | juin 2015 5

C’est dans ce continuel échange entre le cerveau et la main que progresse le savoir. Révélatrice de nos intentions, on trouve la main dans de très nom-breuses expressions. Elle est gage d’amitié : « ouvrir sa main c’est ouvrir son cœur » ; elle engage l’intégrité « je jure sur… de dire la vérité » ; elle manifeste un projet, « je sollicite la main de… » ; elle renvoie à ses responsabilités, « ton destin est entre tes mains » ; elle est le langage des sourds muets pour qui « la main parle, les yeux écoutent » ; l’orateur ajoute à sa voix la gestuelle des mains. Elle exprime le plaisir, le refus, l’angoisse. Elle préside au partage, à la bénédiction.La bête n’a pas de mains ni de conscience. Et si la main – particularité humaine – était à l’origine de la pensée, conscience de l’instant présent ?

A. Bertoni

dossier

Le salut indien : namastéPour Meet Bhandari, 17 ans, originaire de Coimbatore et actuellementau lycée en Aquitaine, cette « gracieuse » salutation est un gestede respect envers autrui, une façon de réduire son ego face à celuide l’autre présent devant lui.

des mains en or

la main, révélatrice de nos intentions

La plupart des gestes manuels et attitudes des Indiens découlent des règles des castes. Cela peut

varier selon la ville, le village mais aussi l’âge, le niveau d’éducation, le travail. Traditionnellement, les Indiens évitent le contact physique pour ne pas risquer la souillure ou l’impureté au contact de castes infé-rieures ou inconnues. Ce célèbre « namasté », utilisé aussi bien pour dire bonjour qu’au revoir, se pro-nonce les mains jointes devant le visage, en inclinant légèrement le buste dans la direction de l’indi-vidu que l’on salue. La jonction des mains signifie alors : « Puissent

nos esprits se rencontrer. » Il incarne la croyance de la vie et du divin qui nous habitent. Il n’a rien de banal ou superficiel, puisqu’il peut aussi signifier la bienvenue, rendre hom-mage, engager une conversation. Si se toucher n’est pas quelque chose qui se fait en Inde, Meet, depuis septembre 2014, a vite compris qu’en Occident se serrer la main ou s’embrasser est une autre façon de saluer le soleil qui est en vous, façon qui est de plus en plus répan-due dans son pays.

C. PasquetL’Indien Meet salue à sa façon.

- Nathalie Boullonnois, comment vous est venue cette passion de créer des bijoux ?- Mon père était horloger-bijou-tier, il m’a transmis très tôt ses émotions et sa passion pour les belles choses, son goût du travail précis et soigné. À l’issue de ma formation à l’école de bijouterie de Valence, j’ai travaillé une dizaine d’années dans l’entreprise fami-liale avant de créer ma propre entreprise en 1995.

- Et puis vous êtes venueà Sainte-Foy-la-Grande ?- Oui, en 1999, j’ouvrais mon atelier boutique à Sainte-Foy-la-Grande, atelier Lilor au 107 rue de la République, pour développer mon activité auprès des particu-liers. Et là j’ai amélioré ma for-mation et mes connaissances en effectuant des stages de sertissage et de gemmologie à l’institut de la bijouterie de Saumur.

- Vous avez donc mis vos précieuses mains au service de votre passion et savoir-faire ?- Effectivement mes mains sont au service de mon inspiration. Sans elles, je ne pourrais créer des bijoux et faire mon métier. Grâce à elles, mes bijoux sont comme de petites sculptures dont on se pare. Mes créations sont très diverses, du bijou de famille à la pierre ramenée d’un voyage, en passant par le coup de cœur. Mes mains s’adaptent et chaque création a son histoire.

- Vous travaillez à présentavec quatre mains ?- Effectivement, Camille Amirault travaille à mes côtés ; comme moi elle aime s’exprimer en créant un objet, un bijou, le dessiner et le fabriquer comme elle l’a imaginé.

C. PasquetContact : 05 57 46 46 5

Nathalie et Camille créatrices de bijoux.

Tes mains étaient bellesDeux mains qui entouraient mon visage : « c’est fini, ce n’est rien » et l’hostilité du monde disparaissait. « Dehors ! Je vais tout rater si vous restez là. » La main qui nous poussait dehors était autoritaire, redoutable, pourtant j’arrivais parfois à rester dans un coin de la cuisine, silencieuse, pour te regarder faire. Tu pétrissais la pâte, la caressais de farine pour lui donner forme. Tes mains étaient belles certes, mais surtout, elles vibraient d’une vie qui leur était propre. Je contemplais les pommes de terre s’éplucher à toute allure, les rondelles de concombres se débiter, les haricots s’équeuter. Précise, rapide tu accomplissais ces tâches, tout entière à tes gestes comme d’autres aux rituels d’une cérémonie. Au repas tu apportais les plats, tu les déposais avec précaution, un bénédicité sans signe ni parole flottait sur la tablée tout à coup assagie. Le souvenir peut être cui-sant aussi. « Tu es allée à pique-cerises ? Qu’est-ce que c’est que cette histoire ? » Pas le temps de répondre, une gifle cinglante cataloguait définitivement ce jour-là l’activité pique-cerises comme non viable. Ou bien tu posais ta main fraîche sur mon front « mais tu as de la fièvre ». Le pressentiment confirmé, il s’installait autour de moi une atmosphère ouatée de caresses attentives qui me ravissait. Tu aimais le travail bien fait, tu t’y appliquais semble-t-il sans effort pour le pliage du linge repassé, les vêtements que tu nous cousais et les modèles compliqués de tricot que tu nous faisais. D’où te venait cette habileté ? « Oh depuis toute jeune je suis comme ça » disais-tu non sans fierté. Plus tard, lorsque la maladie a mis un voile entre ton univers et le nôtre, tes mains plus blanches qu’auparavant s’aban-donnaient à nos caresses désireuses de faire naîtr, une pression de tes doigts, l’esquisse d’un sourire.

N. Ancelin

en réflexologie,les mains jouent un rôle de capteurs- Marie-Jo Bernaille, comment êtes-vous devenue réflexologue ?- Lorsque j’étais professeur d’édu-cation physique à Sainte-Foy-la-Grande, il me paraissait déjà très important que les élèves appren-nent à écouter leur corps plutôt que de les pousser à faire des per-formances. Après plusieurs années de recherche concernant tout ce qui touche et relie le corps, l’âme et l’esprit, une rencontre avec un réflexologue m’a mise sur cette voie.

- La réflexologie qu’est-ce que c’est ?- Le pied est très innervé. La réflexo-logie repose sur le postulat que chaque zone du pied correspond à un endroit précis du corps. Les mains du soignant jouent le rôle de capteurs. Par « reptations » du

pouce sur le pied du consultant, elles localisent le déséquilibre éner-gétique d’un organe ou des zones douloureuses. Le réflexologue réé-quilibre la circulation des énergies par effleurements ou pressions avec le pouce et l’index. La réflexologie plantaire « consciente » que je pra-tique aide la personne à prendre conscience de l’origine des problé-matiques imprimées dans le pied et des conséquences sur son psychisme et son émotionnel.

- Faut-il des dons particuliers ?- Non c’est une discipline accessible. La pratique régulière de ces palpa-tions développe la finesse de notre « écoute du pied » et la précision de nos interventions. Il est essen-tiel d’avoir le désir d’aider l’autre, de savoir rentrer en empathie avec

lui. Le voir se détendre et se sentir bien dans son corps est une grande satisfaction.

Propos recueillis par N. Ancelin

Contact : www.toucherlavie.fr

Main négative de la grotte préhistorique de Pech Merle.

Faire du bien aux autres rend heureux.

Page 6: Terres de Foy - juin 2015

6 Terres de Foy | juin 2015 |

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miReiLLe, Laïque eT consacRée ■Une personne consacrée est une baptiséequi prend l’engagement de vivre la chastetédans le célibat, de mener une vie de pauvreté, d’obéir à une règle commune, de vivre l’Évangile.

Une vietotalement donnée

- À quel moment avez-vous fait ce choix de vie ?- Issue d’une famille chrétienne, à 12 ans, j’ai entendu l’appel du Seigneur. Je me suis sentie interpel-lée, touchée au fond de mon coeur, lorsque l’évêque a demandé aux enfants si nous voulions être prêtre ou religieuse dans son sermon le jour de ma confirmation et communion solennelle. J’ai continué ma vie d’enfant et d’ado dans les mouve-ments de Jeannettes et Guides. J’ai commencé à travailler très tôt. Je fai-sais partie d’un groupe de Jeunesse Ouvrière Chrétienne. Dix ans après j’ai répondu concrètement à cet appel et me suis dirigée vers une congrégation religieuse. En 1975, je prononçais mes premiers vœux. En 1989, je découvrais que je me sentais plus à l’aise dans un institut séculier. Depuis cette date, je ne vis plus dans une communauté de sœurs dans un couvent, mais dans un monde de frères et de sœurs, laïque comme eux en étant aide-soignante.

-Qu’est-ce que cela changedans votre vie ?- Je commence ma journée par un long temps de prière, d’intimité

avec le Seigneur… le bréviaire ou la messe (diverses liturgies) et je par-tage la vie de toute personne, vie de joie, de bonheur ; je compatis aussi aux difficultés et aux peines des gens. Je cultive également mon jardin, ce qui me permet de partager et d’être en relation avec tous : les événements heureux ou tragiques me portent à intercéder pour le monde ! Je me nourris de la spiritualité franciscaine – être au service des autres dans la joie, la justice, la paix, l’espérance. Je retrouve régulièrement les autres membres pour une entraide spi-rituelle, un soutien fraternel, un temps de formation et une retraite annuelle. Depuis 2006, je vis ma retraite à Vélines en toute discré-tion dans mes occupations parois-siales et amicales. Toute ma vie est consacrée et donnée par amour, pour témoigner de Jésus-Christ mort et ressuscité.

Propos recueillis par M. Gavard

Si vous désirezen savoir davantage :[email protected]

un nouvel orguepour l’église de sainte-Foy

Journée pastorale des Deux Rives

Le grand orgue de dix-neuf jeux installé en 1893 grâce à la générosité du chanoine Nograbat n’existe plus. En accord avec le conseil économique et avec l’avis d’un facteur d’orgues de Touraine, un orgue exceptionnel a été sauvé d’une église d’Angleterre en démolition. Restauré, il a trouvé sa place dans l’église. Outre le service continu qu’il rendra à la liturgie, il pourra accompagner de nombreux concerts. En complément avec le bel orgue du temple, ce sera un plus patrimo-nial pour la musique foyenne. Son inauguration est prévue le dimanche 27 septembre à 10 h 30 lors de la fête de Sainte-Foy. Un concert inaugural aura lieu ce même jour à 16 h.Merci aux généreux donateurs qui ont permis cette réalisation. Il reste 14 000 euros à trouver. C’est pour-quoi nous continuons de faire appel à votre généro-sité… Merci d’avance !

Mgr Albert Rouet, archevêque émérite de Poitiers, animait cette journée sur les deux thèmes : faire communauté et faire Église. Pour Mgr Rouet, une autre structure doit se mettre en place qui évite la centralisation et invente d’autres façons d’exercer le rôle de prêtre. Il s’agit de passer des laïcs aides d’un prêtre autour duquel tout tourne, à des communau-tés locales responsables représentées par quelques personnes missionnées pour un temps donné ; selon lui, la valorisation des laïcs est essentielle : au nom du baptême reçu, on est membre actif de l’Église. Célibat ou pas, ce n’est pas le nombre de prêtres qui pose problème pour l’avenir. On ne peut plus revenir à un curé par clocher. Ce serait faire du vieux avec du vieux. « La question n’est pas de savoir qui vient à l’église, mais vers qui l’Église va. »

Les deux rives à l’écoute.

« Je me nourris de la spiritualité franciscaine. »

Mgr Rouet répond aux questions des participants.

Mgr Rouet s’entretient avec les prêtresde la communauté orthodoxe.

Merci d’adresser vos dons au secteur pastoral du pays foyen, 42 rue Denfert Rochereau - 33220 Sainte-Foy-la-Grande (tel : 05 57 46 03 38, mail : [email protected] bénéficier d’un reçu fiscal, les chèques, au-dessus de 50 e, doivent être libellés à l’ordrede Association diocésaine de Bordeaux (ex : pour 100 e donné, avantage fiscal : 66 e)

Page 7: Terres de Foy - juin 2015

| Terres de Foy | juin 2015 7

nos Joies, nos peines

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Dimanche 21 juin> Au Moulin de Moustelat de Pessac-sur-Dordogne, fête du secteur foyen, messe, apéritif, repas en plein air (abri en cas de pluie). Animations. Lâcher de ballons

Vendredi 26 juin> 20h : feu de la Saint-Jeanà La Cothie

Dimanche 28 juin> 10 h 30 : messe au Fleix puis kermesse de l’école Saint-Joseph du Fleix

Du 10 au 14 juillet> Pèlerinage des maladesde l’Hospitalité Bordelaise

14 au 19 juillet > pèlerinage des jeunesdu diocèse de Périgueuxqui accompagnentle pèlerinage à Lourdes

Dimanche 9 août> messe et repas dansle jardin du presbytèrede Saint-Aulaye.

Fête de l’AssomptionVendredi 14 août> messe 18 h 30 à Doulezon avec bénédictionde la restauration de l’église> Montée aux flambeauxà Notre-Dame-des-Champs de Pineuilh à 20 h 15

Samedi 15 août> messes à 9 h 15 à Massugas> 10 h 30 messeà Fougueyrolles> 11 h à Sainte-Foy> 21 h 30 processionà Notre-Dame du Lardot, départ de l’églisede Fougueyrolles

Dimanche 22 août> 10 h 30 messe et fêtedu pain à Ponchapt

Dimanche 6 septembre> 10 h 30 messe au Breuilh> 16 h processionà la Vierge du Breuilh

Dimanche 13 septembre> 10 h 30 messe de rentréeà Sainte-Foy-la-Grande suivie du verre de l’amitié.

Dimanche 27 septembre> 10 h 30 grande messe(et journée) de rentréede la paroisse,à Saint-Méard-de-Gurçon,avec Mgr Mousset

agenda

BAPTêMESLe Fleix

Maëly Breuilmontcaret

Emma DelamballerieFlorian Laveaudsaint-méard-de-Gurçon

Clément Forstiersaint-Vivien-et-Bonneville

Anaëlle Gaillard

OBSèQUESFougueyrolles

Micheline Furlan, 85 ansJeannette Pantarotto, 58 ansGageac et Rouillac

Yvette Aubry, 81 ansGardonne

Anne-Marie Marian, 69 ansLouis Piccin, 88 ansFrancine Truel, 87 ansLamothe-montravel

Gérard Daugérias, 91 ansLe Fleix

Almelida Parent, 97 ansÉmilie Rigal, 90 ansSolange Rougier, 86 ansLouis Royer, 97 ansmontcaret

Jean Barbe, 71 ans

port-sainte-Foy et ponchaptJoseph Doux, 88 ansGinette Guignard, 83 ansRenée Papet, 99 ansJacqueline Rousseau, 93 ansErnestine Sauzet, 56 anssaint-antoine-de-Breuilh

Guilhermine DegouveiaAnna Furlan, 83 ansYves Sahum, 73 anssaint-méard-de-Gurçon

Jean-Jacques Bernagaud, 74 ansCharlotte Boutier, 94 ansOdette Marcetteau, 76 ansGeneviève Michel, 93 anssaint-pierre-d’eyraud

Jeanne Biauchi, 83 ansRobert Cassier, 84 ansGuy Colombet, 77 ansFernande Darphel, 89 ansMarcel Ogeda, 80 ansRoger Rieux, 93 ansChristian Siaume, 78 ansStéphane Zaecaron, 89 anssaint-Vivien-et-Bonneville

Béatrice Bas, 49 ansYvette Espallier, 88 ansVélines

Robert Barrière, 85 ansDenise Clament, 83 ans

BAPTêMESGensac

Alexandre GalandLanderrouat

Juline Riffaudpineuilh

Lisa Robertsainte-Foy-la-Grande

Manon VigueraMargaux VelgheThibault Margontier

MARIAGEpineuilh

André Crinquant et Claudine Moncuit

OBSèQUESDoulezon

Bernadette Cruchet, 84 anseynesse

Daniel Zaghis, 63 ansYvon Michaud, 66 ansLucien Vaudin, 91 ansFlaujagues

Jean-Claude Landais, 67 ansGensac

Gisèle Pastureau, 90 ansPaul Louis Pigeon, 95 ansMarie-Laure Jaudin, 95 ansMariz Codolo, 93 ansLes Lèves et Thoumeyragues

Florent Larios, 88 ansmargueron

Yves Maury, 82 ans

Nadine Doyeux, 62 anspellegrue

Brigitte Courgeau, 46 ansMarie-Louise Libaud, 87 anspessac-sur-Dordogne

Jacques Sandaran, 82 anspineuilh

Simone Lafon, 82 ansRobert Garcia, 81 ansFrançoise Plaisir, 77 ansMarianne Macon, 82 ansLydia Christophe, 90 ansRobert Hivert, 79 ansJean-Paul Bardes, 73 ansJean Bonpontet, 91 ansCécile Perez, 82 ansViviane Teyssier, 79 ansFrançois Charpateau 70 ansMarcelle Lugato, 89 anssoussac

Jérôme Labesque, 54 anssaint-andré-et-appelles

Michel Margontier, 80 anssaint-quentin-de-caplong

Yvette Cavart, 69 anssainte-Foy-la-Grande

André Fauquembergue, 95 ansChristian Lambert, 82 ansRolande Dablanc, 81 ansAnnie Taillefer, 62 ansAndrée Peleuse, 75 ansMarie-Henriette Ardouin, 103 ansJacques Lupien, 74 ansJosette Pasquier, 88 ans

17 au 21 aoûT : péLé VTT de sarlaT à Périgueux.Un appel à dons de confi-tures maison pour le petit déjeuner et/ou de paquets de gâteaux ou viennoiseries achetés pour les goûters du matin et de l ’après-midi. Si certains connaissent des agri-culteurs susceptibles de donner des fruits, salades ou tomates, nous sommes preneurs !

(Joindre M. ou Mme Malherbeau 05 53 58 11 93)

inscriPTions caTé> Contacter le presbytère du Fleix(rive Dordogne) : avenue de Lattrede Tassigny - 24130 Le Fleix Téléphone : 05 53 57 99 51 > Contacter le presbytèrede Sainte-Foy (rive Gironde) :42 rue Denfert Rochereau33220 Sainte-Foy-la-Grandetéléphone : 05 57 46 03 38

nuiT des églisesCette année, le 4 juillet, la chapelle de Bonnefare, l’église de Saint-Michel de Montaigne participeront avec le programme suivant• 20 h 30 : visite de la chapelle de Bonnefare, extérieur et intérieur, exposé sur le fonctionnementde l’ordre des Templiersdans la région par Guy Caris• 21 h 30 : visite de l’église

de Saint-Michel de Montaigne, extérieur et intérieur, exposésur Michel de Montaignepar Christian Raucoule.Animations diverses les vendredi soir 3 juillet, samedi soir 4 juilletau sein de certaines églisesdu secteur foyen.

rallyele dimanche 5 JuilleTDépart de Gensac à 8 h 45 avec café et viennoiseries offertes, puis vers Juillac, Pessac-sur-Dordogne, Saint-Avit-de-Soulège, Eynesse, église et temple avec pause déjeu-ner à la salle des fêtes, repas tirés des paniers, puis départ vers Saint-André, Pineuilh, Saint-Philippe-du-Seignal et arrivée à Saint-Avit-Saint-Nazaire avec proclamation

des résultats à partir de 16 h 45. Récompenses aux trois premiers… livres ou CD et célébration d’un office à 18 h 30.

exPosiTionL’église de Montcaret accueille pour tout l’été une exposition sur les vocations.

sur la rouTede comPosTelleLe presbytère de Port-Sainte-Foy a fait peau neuve et peut rouvrir sa porte aux pèlerins de passage. C’est avec dévouement que les trois hospitalières bénévoles pourront, dans leur démarche chrétienne, les accueillir de nouveau vers la mi-juin.

Page 8: Terres de Foy - juin 2015

8 Terres de Foy | juin 2015 | vos paroisses

Terres de Foy - TrimesTrielRédaction : 42, rue denfert-Rochereau - 33220 Sainte-Foy-la-Grande - directeur de la rédaction : P. Hugues Walser - Rédactrice en chef : Marie-France Rossignol -

éditeur : Bayard Service Édition Grand Sud-Ouest - directeur de la publication : Georges Sanerot - conception graphique Laetitia Landois - Journaliste-Secrétaire de rédaction : Magali Siroit160, rue de la Sur - 31700 Beauzelle - tél. 05 62 74 78 20 - [email protected] - www.bayard-service.com - imprimeur : RotoGaronne - 47310 Estillac - dépôt légal à parution

à lireJ’aimerais vous dire de Mgr Albert Rouet

Une grande voix de l’Église de France s’exprime très librement dans ce livre en forme de testament spiri-tuel. Albert Rouet évoque avec profondeur toutes les questions qui lui sont chères et auxquelles les chrétiens sont aujourd’hui confrontés : la morale, l’identité chrétienne, le baptême, la vie spirituelle. Conscient de ses respon-sabilités envers l’Évangile et envers l’Église, il nous confie ce qu’il considère comme l’essentiel, en toute franchise. Un grand texte à méditer.

en GirondeLes coordonnées de votre prêtre

> Abbé Hugues WalserPresbytère 42, rue Denfert-Rochereau

33220 Sainte-Foy-la-GrandeTél. : 05 57 46 03 38 / Fax : 05 57 46 24 61

[email protected]

en DordogneLes coordonnées de votre prêtre> Abbé Jean Torcel765, rue Henri de Navarre24130 Le FleixTél. : 05 53 57 99 [email protected]

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souscriPTion à Terres de Foy

Merci aux annonceurs ainsi qu’à ceux et celles qui aident financièrement ce journal.Pour continuer à exister et vous rejoindre tous les trimestres, Terres de Foy a besoin de vous.

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42, rue Denfert-Rochereau -33320 Sainte-Foy-la-Grandeou à remettre lors des quêtes.

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l’acaT

Nuit des veilleursLa convention contre la tor-ture ou autres peines ou trai-tements cruels, inhumains ou dégradants a été ratifiée par 156 pays le 1er décembre 1984. Ce n’est que le 26 juin 1987 que cette convention est entrée en vigueur. Comme tous les 26 juin, l’ACAT (Action des chrétiens pour l’abolition de la torture) s’associe à cette jour-née par des veillées de prière dans le monde entier : « la nuit des veilleurs ». À Sainte-Foy une soirée œcuménique de prière et de chants est organi-sée à l’Espace Gratiolet de 20 h à 21 h 30.

Première communion11 enfants ont communié pour la première foisle 14 mai à Sainte-Foyet le 17 mai à Pellegrue.