Terre d'avenir Guadeloupe sept/oct 2011

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Le magazine du développement durable aux Antilles.

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SOMMAIRE

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www.terredavenir.org

TERRE D'AVENIR est édité par :

l'association Terre d'Avenir et Duo Presse

40 rue des Coraux - 97160 Le Moule - GUADELOUPETéléphone : 0590 23 02 62 - Portable 0690 55 05 72Site : www.terredavenir.org E-mail : [email protected]

Directrice de la publication et Rédactrice en chef : Mariane AimarJournalistes : Manon Deleau, Pierre Aimar, Félicien DebierreCrédits photos : Fotolia, Istock, Photo.com, Duo Presse, Terre d'Avenir, Franck Mazéas (DEAL Guadeloupe),

INFOGRAPHIE : 0590 84 61 25 - [email protected] PUBLICITAIRE : KIWIDOM 0690 75 55 42

Toute reproduction même partielle de textes, schémas et photographies est interdite.

La rentrée est là, avec son lot d’achats, de bonnes résolutions,

de nouveaux projets… Comme chaque année depuis bientôt

10 ans, nous vous donnons des pistes pour consommer diffé-

remment, vivre plus en respect avec la nature et toujours, nous

cherchons à placer l’homme au cœur de tout. C’est pourquoi

dans ce magazine de rentrée, vous trouverez des portraits

d’hommes, de femmes ou d’entreprises qui s’investissent pour

la Guadeloupe, qui croient en son potentiel et son avenir.

Bonne rentrée à tous !

Vos remarques et suggestions sont les bienvenues !

[email protected] • Téléphone 0590 23 02 62

MARIANE AIMAR

ED I TOR IAL

Imprimé sur papier PEFC Par ANTILLES IMPRIMERIE

TERRE D’AVENIR

PAGES

EDITO . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .3CONSOMMATION : Une rentrée durable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .4 - 5COULEUR PAYS : Stik et le bodypainting . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .6MICKY, ARTISTE EN ÉBULLITION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .7ONF : Il faut sauver Jarry . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .8TERRITOIRE : L'itinérance touristique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .10-12ENTREPRISE : Vision Plus au service du bien-être . . . . . . . . . . . . . . . . . . .14-15ENTREPRISE : Opération Déclik chez SGDM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .16-17H2O : Concilier des usages différents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .18RESSOURCES : Le compostage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .20DOSSIER : Le risque de tsunami . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .23-26OCÉAN : Notox, des surfs écologiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .27-29OCÉAN : La journée de nettoyage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .30OCÉAN : Les algues des sargasses . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .32-33INITIATIVE : Beau succès pour Action Corail . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .34-35MDE : Comment réduire votre facture d'électricité ? . . . . . . . . . . . . . . . .36MDE : L'Ekono Clim . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .38COUP DE POUCE : Git et les économies d'énergie . . . . . . . . . . . . . . .40-41FOCUS : Gwadair et la pollution de l'air . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .42-43AUTO : La gamme Eco2 de Renault . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .44SANTÉ : Le powerplate . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .46ACTU . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .48-49LIVRES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .50

TERRE D'AVENIR N° ISSN 1637 8822

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TERRE D’AVENIR N°44 Sept./Oct. 20114

CONSOMMATION

Une récente étude menée sur la qualité de l'air dans

les écoles démontre que les fournitures scolaires sont

les principales sources de pollution des classes.

Car certaines d’entre elles contiennent des produits

nocifs pour la santé : solvants, métaux lourds, conser-

vateurs. Inhalés à longueur de journée, ces produits

peuvent provoquer maux de tête, irritations des voies

respiratoires, des yeux …

Quant aux conséquences à long terme, elles sont

encore peu connues, mais les effets cancérogènes ne

sont pas écartés.

ACHETER MIEUX POUR NOS ENFANTSAfin d’éviter d’exposer nos enfants à ces polluants, il existe

des solutions. En effet, lors de l’achat des fournitures, les

parents peuvent opter pour les écolabels officiels. Ils garan-

tissent la qualité du produit,son faible impact sur l'environne-

ment et limitent l'utilisation de produits toxiques. Ce sont les

écolabels officiels (écolabel européen, NF environnement,

Ange Bleu, Nordic Swan) et d'autres labels utiles : FSC et

PEFC (gestion durable des forêts),Okotest (certifie l'absence

de produits toxiques),Boucle de Moebius (précise le taux de

matières recyclées utilisées).

POUR UNE RENTRÉEDURABLE

Septembre est le mois des bonnes résolutions ! Pour l’école comme le bureau, il existedésormais des solutions pour consommer malin et s’équiper en fournitures écologiques.

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CONSOMMATION

CHANGER D’HABITUDESPOUR UNE RENTRÉE PLUS SAINE,ON PEUT AUSSI CHOISIR

des cahiers brochés ou à spirales plutôt que collés

des colles sans solvant, à base d'eau ou végétale

des stylos non vernis, de préférence rechargeables.

des gommes en caoutchouc, non-parfumées, non tein-

tée et sans PVC.

des feutres à l'eau, lavables, sans odeur ni parfum, sans

paillette ni brillance.

des correcteurs secs et rechargeables plutôt que des

correcteurs liquides remplis de solvant.

des matières durables bois et métal pour tout matériel de

bureau (règle, taille-crayon...).

des papiers labellisés et/ ou recyclables.

À QUAND DES LISTES ALLÉGÉES ?Aux Antilles, les listes scolaires demandées par les ensei-

gnants sont souvent à rallonge. Une quantité

incroyable de cahiers de tous formats, des protège-

cahiers à foison (en plastique polluant) et de multiples

accessoires. Sans compter les livres qui changent d’édi-

tion en moyenne tous les 3 ans. Tout cela représente un

budget très important pour bien des parents et à l’heu-

re de la lutte contre la pwofitasyon, il serait bien de

revoir ces listes à la baisse. Cela ferait une réelle écono-

mie pour les parents, participerait à un mode de

consommation plus durable et générerait aussi moins

de déchets.

COMMENT IDENTIFIERLES FOURNITURES SCOLAIRESÉCOLOGIQUES ?

Des logos distinctifs figurent sur le produit ou sur son emballage. Pensez à lire le descriptif relatif à la composi-tion du produit.

Les logos les plus couramment utilisés

NF ENVIRONNEMENT L'écolabel français concerne les cahiers, carnets, blocs, couver-

tures, feuillets mobiles et intercalaires.

LABEL FSC Il garantit une gestion durable des forêts.

APUR (Association des producteurs et des utilisateurs de papiers-

cartons recyclés)

Ce logo identifie le papier-carton recyclé. Le pourcentage de fibres

de récupération et un numéro d’agrément doivent être renseignés.

PEFCCe logo atteste que le papier est issu de forêts écologiquement

gérées

ECOLABEL EUROPEENIl est délivré aux produits présentant des avantages environne-

mentaux tout au long de leur cycle de vie.WEB www.moncartablesain.fr

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Graffeur à la base, Stik a découvert le bodypainting en

2008 et n’a eu de cesse depuis d’enrichir sa tech-

nique. Avec l’aérographe, il atteint un niveau de préci-

sion inégalé et s’impose alors comme un précurseur

en Guadeloupe. Sous ses mains, les corps de ses

modèles prennent vie et s’animent en trompe-l’œil ou

en paysages surprenants. Ses créations éphémères

sont de plus en plus présentes sur les événements de

l’île où il est invité à montrer son savoir-faire. Mais Stik

n’hésite jamais à aller à se confronter aux artistes

étrangers. En mars dernier, il a ainsi participé au Face

Painting and Bodyart Convention de Las Vegas où il a

remporté la seconde place. En juillet, en Autriche, il

s’est frotté pour la première fois aux championnats du

monde de la discipline. « Une très belle expérience où

j’ai rencontré les meilleurs, découvert leur manière de

travailler, toujours en binôme, et leurs techniques

adaptées à la compétition » raconte le jeune artiste.

Avec sa 24ème place, il est plutôt satisfait et surtout

mieux armé pour affronter les prochaines compéti-

tions. « Je sais désormais quelles sont les techniques à

privilégier et ce qui séduit le plus le jury … ».

Passé maître dans l’art du body painting, Stik décore et anime la peaude ses modèles dans les moindres détails. Récemment, c’est enAutriche qu’il a exposé son talent lors du World Bodypainting Festival, unévénement accueillant des artistes de 40 pays et plus de 10 000 visiteurs.

STIK OÙ L’ARTDE DONNER VIE À LA PEAU

TERRE D’AVENIR N°44 Sept./Oct. 20116

COULEUR PAYS

FACEBOOK : http://www.facebook.com/stikone • Téléphone : 0690 54 41 02 • E-mail : [email protected] • Site Internet : http://www.solead-artistik.com

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7N°44 Sept./Oct. 2011 TERRE D’AVENIR

COULEUR PAYS

Depuis le collège, Micky dessine et peint. Sur des tonneaux, des miroirs, sur le verre,les vêtements… Avec le numeric painting, c’est un nouvel univers qui s’ouvre à lui.

Après des études à l'I.R.A.V.M (Institut National Art Visuel de la Martinique),Micky a touché un peu à tout. Il apprécie

particulièrement les fresques murales car elles sont, selon lui, «un moyen d'expression à grande échelle ».

LA PEINTURE NUMÉRIQUE ENTRE ART ET TECHNOLOGIELa peinture numérique est une forme d'art numérique apparue dans les années 1990.Les techniques traditionnelles

de la peinture (aquarelle,huile) sont appliquées à l'aide des outils numériques.Ordinateur,tablette graphique et logi-

ciels sont alors les pinceaux de l’artiste.Mais pas seulement : « Je fais mes dessins au crayon puis, je fais un ancrage

et enfin je mets la couleur et donne vie sur le PC.C'est un processus assez minutieux car c'est le détail qui amène la

touche personnelle » explique Micky.« Pour les portraits, je travaille à partir de photos et je cherche à faire ressortir le

petit détail de la personnalité du sujet.Ce n'est pas du photomontage ou de la manipulation de photo car souvent

on peut les confondre,mais bien du numeric painting, soit une image peinte dans sa globalité ».

MICKY EN QUELQUES MOTSNé à Saint-Claude le 23 octobre 1980

Ce qu’il aime le plus en Guadeloupe : La nature, les randonnées et la pluie, une formidable source d'énergie dans le processus de création.

Ce qu’il aime le moins : la détérioration gratuite de l'environnement et la mauvaise foi.

Où il se voit dans 10 ans : entre voyages et expositions au Canada.

CONTACT : 0690 76 85 74 / 0690 30 51 19 - E-mail : [email protected]

A R T I S T E en ébullitionMICKY

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1/4 DE LA FORÊT HUMIDEDE JARRY A DISPARULa zone industrielle de Jarry, la plus grande de France soit

dit en passant, a été construite au fil des ans sur une zone

marécageuse. Cette zone tampon entre la mer et la

terre, territoire des palétuviers, crabes et autres oiseaux

migrateurs a été savamment remblayée et bétonnée.

Pourtant, comme toute mangrove, elle joue un rôle

majeur dans la préservation de la biodiversité et peut ser-

vir de rempart naturel en cas de tsunami. Malmenée,

détruite, souvent polluée, cette mangrove méritait bien

que des spécialistes se penchent à son chevet. C’est

aujourd’hui chose faite puisque l’Office National des

Forêts, le Conservatoire du Littoral et la Ville de Baie-

Mahault ont pris le problème à bras de corps.

UNE REMISE EN ÉTAT DE LA MANGROVEC’est à deux pas du domaine de la Martingale que la

première zone de mangrove de Jarry a été réhabilitée.

Après plusieurs semaines de travaux, la parcelle est

méconnaissable.

« Nous avons tout d’abord procédé à l’enlèvement des

déchets et des remblais présents sur le site puis remis cet

espace en état. Une barrière sera prochainement ins-

tallée afin d‘éviter de nouvelles pollutions et de délimi-

ter la forêt marécageuse » indique Sandra Pédurthe, en

charge du projet à l’ONF. À terme, des panneaux d’in-

formation seront installés et les gardes du littoral de la

commune de Baie-Mahault veilleront au respect de la

réglementation.

Dans les prochains mois, d’autres sites naturels de Jarry

seront bornés, délimités et surveillés. Pour Dona Taillefer,

du service environnement de la Ville de Baie-Mahault,

« L’objectif est de réduire la pression sur la mangrove pour

qu’elle garde tout son rôle en tant qu’écosystème ». Un

rôle d’autant plus précieux que la mangrove de Jarry, à

cheval entre la Grande-Terre et la Basse-Terre représen-

te un véritable cordon pour la faune locale.

L’ONF pilote depuis plusieurs années déjà unprojet INTERREG visant à protéger les zoneshumides de la caraïbe. C’est plus particuliè-rement la mangrove de Jarry qui a été rete-nue pour ce programme et une vaste opé-ration de réhabilitation est en cours.

TERRE D’AVENIR N°44 Sept./Oct. 20118

ONF

INFORMATION René Dumont Téléphone 0690 743 561 - Mylène Musquet-Valentin Téléphone 0690 473 732

IL FAUT SAUVER JARRY !

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Rando Accueil est un label touristique très connu en

France des voyageurs itinérants. Il permet en effet de

découvrir une région en passant d’un hébergement à un

autre tout en étant accompagné par des professionnels

compétents, proches de la nature et qui vous inviteront à

découvrir leur patrimoine culturel. Un type de vacances

plutôt différent de ce qui existe actuellement en

Guadeloupe. « Pourtant, la demande existe et l’on voit de

plus en plus de touristes dans les gîtes qui recherchent

cette itinérance, indique Luisa Kanos, responsable du label

Rando Accueil en Guadeloupe ».Quant aux professionnels

de l’île, ils démontraient depuis un certain temps déjà leur

intérêt pour ce label. Martine Exartier, propriétaire des

bungalows Tigligli situés à Bouillante, par exemple, avait la

volonté de placer sa structure sous ce label. Il faut dire que

ses bungalows collent parfaitement à la charte Rando

Accueil. « Nous sommes équipés d’un système photovol-

taïque pour assurer l’électricité de nos bungalows et nous

récupérons l’eau de pluie» souligne Martine Exartier. Mais,

Tigligli propose également des randonnées, des trecks, des

éco-balades et même des randonnées pour les personnes

handicapées.

DÉJÀ 3 STRUCTURES LABELLISÉES RANDOACCUEIL EN GUADELOUPE

Accompagnés par le Comité du Tourisme des Îles de la

Guadeloupe, trois hébergements touristiques de l’île ont

obtenu tout récemment leur label Rando Accueil et peu-

vent désormais séduire une clientèle différente et ciblée.

« Les démarches sont un peu longues, reconnaît Luisa

Kanos,mais elles sont destinées à vérifier si ces professionnels

du secteur touristique répondent aux différents critères ».

Aujourd’hui, c’est donc chose faite pour trois héberge-

ments que nous vous présentons :

TERRE D’AVENIR N°44 Sept./Oct. 201110

TERRITOIRE

CAP SUR L’ITINÉRANCETOURISTIQUE

Dans cette nouvelle rubrique, nous présenterons à chaque numéro un acteur majeur dudéveloppement de notre territoire. Et nous débutons avec le Comité du Tourisme des Îlesde la Guadeloupe qui vient de mettre en place le label Rando Accueil.

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TERRITOIRE

LES BANANES VERTESCette jolie structure est située à Saint Claude. Elle

offre trois chambres, un Lodge avec terrasse ouver-

te et un magnifique jardin. C’est un point de chute

idéal pour les passionnés de sports et de nature. Elle

propose des tarifs préférentiels à ses clients pour de

nombreuses activités de découverte (canyoning,

randonnée,VTT,). Laurence et Eric Barret, ses proprié-

taires sont d’ailleurs accompagnateurs en mon-

tagne et fondateurs de Vert Intense.

LA MAISON D’HÔTESJADEN KREYOL AU LAMENTINÀ 5 minutes du Parc national, cette maison entière-

ment en bois est à la fois confortable, chaleureuse

et très nature. Un système de récupération d’eau de

pluie alimente la salle de bain et l’eau est chauffée

par le soleil. Le tri sélectif est également pratiqué par

Anita et Henry Kessels, les propriétaires.

LES BUNGALOWS TIGLIGLIEntre forêts et rivières, ces bungalows permettent

de découvrir la Côte sous le Vent au départ de

Bouillante. Énergie solaire, indépendance en eau,

l’hébergement de Martine Exartier s’attache aussi

à sensibiliser les touristes à la fragilité de la ressour-

ce aquatique et à la maîtrise de l’énergie.

RANDO ACCUEILVERS DE NOUVEAUX CLIENTS

Le label Rando Accueil mis en place par le Comité

du Tourisme des Îles de la Guadeloupe permettra à

terme d’élargir la clientèle touristique. Sur les terri-

toires où des structures bénéficient déjà de ce label,

les professionnels du secteur accueillent plus de

« seniors actifs » (jeunes retraités), de randonneurs

ou passionnés d’activités vertes et de familles avec

enfants très axées sur l’écotourisme. Les structures

intéressées par ce label Rando Accueil peuvent se

rapprocher de Luisa Kanos au Comité du Tourisme

des Îles de la Guadeloupe.

E-Mail : [email protected]éléphone : 0590 82 78 39

www.rando-accueil.comwww.lesilesdeguadeloupe.comwww.tigligli.comwww.rando-accueil.com/Guadeloupe/jaden-kreyol.phpwww.vert-intense.com

ET MAINTENANT, L’ITINÉRANCEGrâce à ces trois structures, les touristes vont désormais pouvoir

découvrir la Guadeloupe en itinérance ! Trois jours à Saint-

Claude, question de faire l’ascension du volcan, découvrir Les

Saintes et visiter l’Habitation la Grivelière, trois jours à Bouillante,

le temps de plonger dans la réserve Cousteau et de se baigner

dans une rivière bien fraîche. Trois nuits au Lamentin pour ran-

donner au cœur du Parc national et découvrir la Mangrove en

Kayak… Un tourisme différent, plus proche de la Guadeloupe et

de ceux qui la font vivre !

Page 12: Terre d'avenir Guadeloupe sept/oct 2011

TDA : Comment définiriez-vous le tourisme actuel ?

Willy Rosier : Il est en pleine mutation. Si les touristes vien-

nent encore pour nos plages, ils veulent aussi avoir le choix

de la découverte, du confort, des activités sportives mul-

tiples. Ils s’intéressent plus à notre culture, notre patrimoine,

nos traditions.

TDA : Comment le Comité du Tourisme des îles de la

Guadeloupe s’adapte-t’il à ces nouvelles demandes ?

Willy Rosier : Il encourage les initiatives locales qui vont

dans le sens souhaité, notamment les structures d’héberge-

ment respectueuses de l’environnement ou les évènements

locaux qui perpétuent nos traditions et bien sûr invitent les

vacanciers à partir à la rencontre des traditions et cultures.

TDA : Face à l’industrie touristique de certaines îles

comme Saint-Domingue, qui attirent par des formules

« all inclusive » à bas prix, quels sont les moyens pour la

Guadeloupe de se démarquer ?

Willy Rosier : Depuis quelques années déjà, la Guadeloupe

joue sur la diversité. La Guadeloupe est avant tout un archi-

pel et venir ici signifie pouvoir choisir entre plusieurs îles, par-

tir à la découverte de territoires différents et uniques. Par

ailleurs, notre île offre une taille idéale pour les touristes : ni

trop grande, ni trop petite ! On peut la visiter entièrement

durant un séjour,contrairement à Cuba ou Porto Rico,et on

ne s’y ennuie jamais car elle est très diversifiée. Et culturelle-

ment, elle est riche : la Fête des cuisinières qui a célébré

cette année ses 95 ans en témoigne,tout comme le Festival

de Gwo Ka de Sainte-Anne ou le carnaval. Ces événe-

ments majeurs dans l’actualité de l’île sont de vrais atouts

pour le tourisme d’aujourd’hui. De surcroît, ils donnent une

place aux guadeloupéens, un rôle important dans le déve-

loppement de leur île.

TDA : Quel bilan dressez-vous de la saison passée et com-

ment s’annonce la suivante ?

Willy Rosier : La saison 2011 a été de bonne facture avec

un taux d’occupation des hôtels et des gîtes en croissance.

La saison 2012 s’annonce sous de bons auspices, les réser-

vations sont déjà élevées et la croisière prend un nouvel

élan. Ainsi, le Royal Caribbean Cruise Lines revient en

Guadeloupe pour 23 escales et Costa Croisières annonce 2

navires, en port base à Pointe-à-Pitre, pour 33 escales. Enfin,

la compagnie haut de gamme Crystal Cruises, a program-

mé pour la première fois la Guadeloupe dans ses escales.

Les Iles de Guadeloupe conquièrent ainsi une des plus pres-

tigieuses compagnies de croisière au monde, dotée d’une

clientèle très haut de gamme. Tout cela est de bon augu-

re pour les prochaines années.

Propos recueillis par Mariane Aimar

Arrivé à la tête du Comité en février dernier, Willy Rosier est en charge dudéveloppement touristique de notre archipel. Avec comme objectif dele rendre plus performant et de l’adapter aux mutations en cours.

TERRE D’AVENIR N°44 Sept./Oct. 201112

TERRITOIRE

“LE GUADELOUPÉEN A UN RÔLE IMPORTANT À JOUER DANS LE TOURISME”

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13N°44 Sept./Oct. 2011 TERRE D’AVENIR

PAG

Avec son ensoleillement, la Guadeloupe présente un

potentiel particulier pour le développement de l’éner-

gie solaire.Le Port Autonome de la Guadeloupe (PAG)

l’a bien compris c’est pourquoi des panneaux de pro-

duction d’énergie solaire photovoltaïque sont en cours

d’installation sur ses deux plus grands entrepôts de Jarry.

Les travaux de réfection des toitures ont eu lieu au

début de l’année : Les chéneaux ont été refaits, les tôles

ont été remplacées et les accessoires de réception des

panneaux ont été installés.

L’opérateur privé retenu suite à un appel à projet pour-

ra ainsi mettre en place et exploiter des centrales

solaires photovoltaïques raccordées au réseau EDF.

L’installation sera d’une puissance élevée soit 2170 kWc

pour 3,2 MWh/an avec du matériel à haut rendement

(80% garanti sur 25 ans) et un panneau d’affichage LCD

sera même mis en place sur le site. Ce sont 24 000 m2 de

toitures à Jarry qui sont ainsi mis à disposition.

Ces installations permettront l’économie d’un peu plus

de 38 700 tonnes de CO2 qui ne seront pas rejetées

dans l’atmosphère sur 20 ans et l’alimentation de 930

foyers soit un peu plus de 2700 personnes.

La pose des 1ers panneaux a eu lieu au début du mois

de mai 2011 et les premières mises en service sont pro-

grammées pour la rentrée.

Le PAG participe ainsi de façon concrète au dévelop-

pement des énergies renouvelables en Guadeloupe.

Le Programme de Développement Durable du Port

Autonome de la Guadeloupe s’oriente autour d’ac-

tions comme l’aide à la recherche, le soutien à des ini-

tiatives en faveur de l’environnement et l’étude de la

circulation de l’eau dans le Petit Cul-de-Sac Marin ainsi

qu'à la préservation des zones naturelles remarquables

de sa circonscription.

En outre, le sujet du développement des énergies

renouvelables est un axe majeur de ce Programme.

POR T AUTONOME DE LA GUADELOUPE

PHOTOVOLTAÏQUE AU PAGLA MISE EN SERVICE APPROCHE

Le Port Autonome de la Guadeloupe s’implique dans le développement des énergiesrenouvelables. Fournies par le soleil, le vent, la chaleur de la terre, les chutes d’eau, lesmarées ou encore la croissance des végétaux, les énergies renouvelables n’engendrentpas ou très peu de déchets ou d’émissions polluantes.

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TERRE D’AVENIR N°44 Sept./Oct. 201114

ENTREPRISES

Il faut voir les nouveaux magasins de l’entreprise pour comprendre ce qu’est un opticien dédié au

bien-être. Ici tout est conçu dans l’esprit zen, les couleurs claires et les matériaux font la part belle au

bambou. Mais la démarche de Vision Plus va au-delà puisque l’usine de fabrication des verres est aux

normes ISO 14 001, ce qui garantit un process respectueux de l’environnement. « Nous avons aussi

opté pour la suppression des sacs en plastique et l’impression de tous nos documents publicitaires sur

du papier PEFC pour une gestion durable des forêts » souligne Franck Léna, directeur de Vision Plus. Un

positionnement fort qui permet à l’entreprise de se démarquer de la concurrence.

VISION PLUS AU SERVICE DU BIEN-ÊTRE ET DE LA NATURE

Présente aux Antilles-Guyane depuis 2009, l’enseigne Vision Plus possède 7magasins d’optique. Positionnée sur le bien-être et le naturel, la société sedémarque aussi par sa communication visuelle.

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15N°44 Sept./Oct. 2011 TERRE D’AVENIR

ENTREPRISES

DES COMMUNICATIONSTRÈS VERTES

Dans ses affiches comme dans ses publicités dans

la presse, l’enseigne Vision Plus affiche des mes-

sages axés sur les thématiques liées au dévelop-

pement durable. Sa campagne « Monture en

bambou » par exemple a connu un beau succès.

Elle présente des montures en bambou, plus

légères et provenant d’un matériau durable. Tout

à fait dans l’air du temps.

Mais Vision Plus met aussi régulièrement en avant

son partenariat avec Planète Urgence. Ainsi, pour

2 verres « Vision et tranquillité » achetés, l’entrepri-

se s’engage à replanter 1 arbre par le biais de

l’association Planète Urgence. « Ce partenariat

est très concret et on peut voir sur le site

www.urgenceclimat.org, les surfaces de mangro-

ve qui ont été replantées » ajoute Franck Léna. En

replantant les mangroves d’Indonésie, Vision Plus

lutte ainsi à sa manière pour la préservation de la

biodiversité et la préservation des populations en

cas de tsunami. Une initiative que l’on ne peut

qu’encourager. « Mais notre objectif est aussi de

sensibiliser nos clients au développement durable.

Leur montrer que l’on peut consommer différem-

ment, en respectant davantage nos ressources

naturelles » rappelle le directeur de Vision Plus.

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TERRE D’AVENIR N°44 Sept./Oct. 201116

PUBLI-REDACTIONNEL

Intégrer la qualité, la sécurité et l’environnement au monde de l’entreprise n’est pas une mince affaire en Guadeloupe.

Il s’agit avant tout d’une volonté interne de certaines sociétés qui souhaitent s’engager dans une démarche citoyenne.

Et ces initiatives étant encore rares sur l’île, les entreprises se retrouvent souvent dans des situations inconfortables. « Il faut

bien comprendre que ces certifications coûtent de l’argent mais n’en rapportent pas dans l’immédiat » rajoute le direc-

teur, Pascal Louchelart. En effet, c’est surtout au niveau de l’image que les impacts positifs sont attendus et en interne,

au niveau des salariés. « Nous avons cherché à impliquer nos salariés à chaque étape du projet », souligne le directeur.

« Nous les avons informés et formés sur les trois critères, qualité, sécurité et environnement et aujourd’hui, nous espérons

que de nouvelles habitudes ont été acquises et seront pérennes ».

SÉCURITÉ ET ENVIRONNEMENT, UN SEUL ET MÊME COMBATAméliorer la sécurité des salariés d’une concession automobile c’est leur offrir de meilleures conditions de travail en mini-

misant au maximum les risques professionnels. « La formation aux risques chimiques a par exemple été particulièrement

appréciée des mécaniciens qui manipulaient, parfois sans le savoir, des produits dangereux » explique Joëlle Jaffart-

David. Ports de gants, de masques, de combinaisons adaptées, tout a été fait au sein de la SGDM pour garantir une

sécurité maximale. Dans le même temps, le tri des déchets dangereux a été mis en place dans les ateliers.

OPÉRATION CHEZ SGDM Engagée depuis 2005 dans une démarche d’amélioration de la qualité, la société SGDMa décidé d’élargir cette démarche à la sécurité de ses salariés et à l’environnement.C’est aujourd’hui chose faite avec l’opération Déclik.

Page 17: Terre d'avenir Guadeloupe sept/oct 2011

PUBLI-REDACTIONNEL

Des zones de tri ont ainsi été créées et les bacs de stoc-

kage habillés d’une structure métallique dans un souci

d’esthétisme.

Mais la démarche globale d’amélioration de l’entrepri-

se va au-delà puisque le service Qualité-Sécurité-

Environnement a amélioré la circulation sur les aires de

parking en créant un zonage adapté à chaque activi-

té (accueil, lavage, circulation, …).

ÉCONOMIES D’ÉNERGIE ET FORMATIONUn autre aspect pris en compte a été bien évidemment

la recherche des économies d’énergie. Les lampes

basse consommation ont été installées dans l’ensemble

des bâtiments et leur filière de recyclage mise en place.

Des installations photovoltaïques ont également été ins-

tallées en toiture afin de produire de l’électricité. À

terme, ce sont les commerciaux de l’entreprise qui sui-

vront une formation en éco-conduite : une manière de

les sensibiliser aux économies d’essence et à la réduc-

tion des émissions de CO2 !

Enfin, en 2012, l’i-miev, la voiture électrique de Mitsubishi

fera son entrée dans la concession pour répondre à la

demande d’une clientèle de plus en plus soucieuse de

l’environnement.

LE TRI SÉLECTIF MIS EN PLACE À LA SGDM

les liquides de refroidissement, liquides de frein,

les huiles, filtres à huile et filtres à gasoil,

les chiffons souillés et les bidons usagés,

les papiers et cartons,

les batteries usagées,

les pneus,

Page 18: Terre d'avenir Guadeloupe sept/oct 2011

TERRE D’AVENIR N°44 Sept./Oct. 201118

H2O

CONCILIERDES USAGES DIFFÉRENTSEn Guadeloupe, la ressource eau est destinée à trois usages principaux : ceux desménages, des agriculteurs et des industries. Chaque année la demande se fait plus fortedu fait du développement socio-économique de l’île.

Afin d’alimenter ces trois secteurs au mieux,des conduites

d’eau sillonnent l’île au départ de la Basse-terre. Ainsi,

deux conduites d’eaux brutes (les eaux destinées à l’irri-

gation et aux usines de production d’eau potable) et

quatre conduites d’eau potable alimentent les com-

munes de la Grande-Terre, des Saintes et de la Désirade.

LES USAGES DOMESTIQUESL’eau nous rend de multiples services au quotidien, par-

ticipe à notre confort et à notre hygiène. 213 litres sont

ainsi utilisés en moyenne chaque jour par habitant en

Guadeloupe, des chiffres plus élevés que ceux de la

métropole (150 litres en moyenne). Douches, bains, lave-

linge, lave-vaisselle, ménage, eau de boisson, arrosage

du jardin, autant de besoins qui sont couverts par l’eau

du réseau. Parfois avec des gaspillages manifestes

contre lesquels il faut lutter ! Mais cette eau, nous la pol-

luons aussi. En rejetant dans l’évier des produits chi-

miques ou en utilisant des pesticides dans le jardin.

LES USAGES AGRICOLESChaque année, 15 millions de m3 sont prélevés pour l’ir-

rigation. Avec des pics de la demande durant le carê-

me. Malgré les systèmes d’irrigation mis en place, cer-

tains agriculteurs du Nord Grande-Terre sont privés

d’eau chaque année à cette période. Avec des consé-

quences dramatiques pour leurs cultures. Un meilleur

maillage des réseaux d’eau, la rénovation des

conduites trop anciennes, la création d’unités de stoc-

kage pourraient aider l’agriculture. Tout comme le

changement des comportements entraînant un gas-

pillage de l’eau (arrosage aux heures chaudes de la

journée par exemple).

LES USAGES INDUSTRIELSLes industries de la région prélèvent également de l’eau

pour leurs activités. Industries agricoles (sucreries, distille-

ries), carrières, consomment ainsi 3 millions de m3 par an.

Des chiffres en augmentation et qu’il convient de maîtri-

ser. A contrario, les rejets polluants des industries can-

nières sont en nette diminution grâce à une mise aux

normes coûteuse mais bénéfique pour l’environnement.

L’HYDROÉLECTRICITÉ15 centrales hydroélectriques opèrent sur les cours

d’eau de Basse-Terre. Pour fonctionner et produire de

l’électricité, elles prélèvent chaque année environ 40

millions de m3.

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TERRE D’AVENIR N°44 Sept./Oct. 201120

RESSOURCES

Après une phase de diagnostic qui a permis d’identifier

les communes volontaires pour participer à cette opé-

ration pilote, le Conseil Général a lancé officiellement

sa campagne de promotion du compostage le 6 juin

dernier. Cette mise à à disposition de composteurs s’ef-

fectue sur la base du volontariat des foyers et s’intègre

au PDEDMA (Plan Départemental d’Elimination des

Déchets Ménagers et Assimilés) dont l’objectif vise la

réduction des tonnages à traiter afin de revenir en 2020

au niveau de production de 2005. 4000 composteurs

sont en cours de distribution en Guadeloupe pour un

gain évalué à plus de 900 tonnes de déchets détournés

de la collecte par année.

FOCUS SUR MORNE À L'EAUA Morne à l’Eau, l’opération prévoit la distribution de 300 compos-

teurs. La distribution complète est prévue pour la fin septembre.

« Nous avons deux types de public ici : un très réceptif, et qui

spontanément s’est fait recenser afin de participer à l’opération.

L’autre, un peu plus septique, mais tout de même coopératif et qui

semble satisfait de l’accompagnement dont il bénéficie. Les indif-

férents restent très rares, au contraire, certains administrés sont

déçus de ne pas être dans la zone d’expérimentation, preuve que

la population est sensible à ces questions environnementales dès

lors qu’un accompagnement existe » indique Willy Cornelie, res-

ponsable du service environnement de la commune.

L’opération est initiée par le Conseil Général, l’ADEME et le FEDER.

Depuis début juin dernier, le conseil général a lancé une opération pilote de promotiondu compostage domestique. Des composteurs sont proposés gratuitement à certainsfoyers de l’île et l’opération connaît un beau succès.

LES COMPOSTEURSONT LE VENT EN POUPE !

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Volcaniques, cycloniques, sismiques, les Antilles fontfort en matière de risques naturels. Et bien qu’on enparle moins, le risque de raz-de-marée est pourtantbien présent sur les côtes caribéennes. Alors, com-ment s’informer et se préparer pour être prêt le jour J ?

SE PRÉPARER AU RISQUE DE

DOSSIER

TSUNAMIPAR MARIANE AIMAR

Page 24: Terre d'avenir Guadeloupe sept/oct 2011

PLONGEONS DANS NOTRE HISTOIRESi tout le monde se souvient du cyclone de 1928 ou d’Hugo,

la mémoire collective est un peu moins bonne en ce qui

concerne les tsunamis. Pourtant, selon les recherches du

Laboratoire de Recherche en Géoscience et Energies

(LARGE) de l’université des Antilles et de la Guyane dirigé par

le Professeur Narcisse Zahibo, , les tsunamis font partie inté-

grante de notre histoire. Qu’ils prennent leur origine dans un

séisme sous-marin ou très lointain, qu’ils soient engendrés par

une éruption volcanique dans la Caraïbe, les tsunamis ont

laissé des traces dans la littérature et les archives de nos îles.

LES SÉISMES QUI ONT MARQUÉ NOTRE ÎLEEn 1690, un séisme de magnitude 8 frappe Saint-Thomas.

Une vague comprise entre 50 cm et 3 mètres touche alors

les îles, ses effets se faisant ressentir jusqu’à la Barbade.

En 1867, un tremblement de terre de magnitude 7.3 se pro-

duit dans les îles Vierges et génère un tsunami qui frappe les

Grandes et les Petites Antilles. Les témoignages d'archive

font état de vagues de 18 mètres à Deshaies et à Sainte-

Rose en Guadeloupe et d'un mur de près de 100 mètres

d'eau à Saint-Thomas. Ces valeurs, bien que largement sur-

estimées, nous donnent une idée de l'intensité de la mena-

ce. La mer s'est retirée sur plus de 100 mètres à Sainte-Rose

pour revenir inonder les habitations autour du cimetière. A

Deshaies, le bourg a été dévasté et les habitants se sont

réfugiés dans l’église. Les côtes des Saintes ont également

été touchées par un mètre de vague. En 1755, c’est un

autre phénomène exceptionnel qui touche les Antilles. Un

fort séisme (8,5 sur l’échelle de Richter) est enregistré à

Lisbonne au Portugal. Une vague de 10 mètres se propage

à travers tout l’océan Atlantique pour toucher l'arc des

Petites Antilles après 7h30 de traversée. En Guadeloupe,

c’est entre Le Moule et Petit-Canal que les effets seront les

plus forts : une vague de près de 2 mètres touche la côte à

cet endroit selon une étude géologique effectuée par

l’USGS. A Sainte-Anne (Guadeloupe) la vague pénètre

dans les terres sur plus de 2000 mètres.En Martinique aussi les

effets se font ressentir principalement du Vauclin à la Trinité.

Entre 1498 et 2008, une dizaine de tsunamis avérés ont été

répertoriés par le laboratoire LARGE de l'UAG. Six sont d’ori-

gine tectonique (séismes sous-marins), 3 d’origine volca-

nique et 1 appelé « télétsunami » qui trouve son origine dans

un séisme situé en Europe (1755).

QUAND FAUT-IL S’INQUIÉTER ?Notre région subit à longueur d’année des séismes, plus ou

moins ressentis en fonction des zones et de leur magnitude.

D’après l’historique des tsunamis c’est à partir d’un tremble-

ment de terre de 6,3 sur l’échelle de Richter que le risque de

tsunami débute. En résumé, plus un séisme est fort et dure

longtemps,plus le risque de tsunami existe.À ce moment-là,

une seule solution, se réfugier en hauteur, sur un morne ou

dans les étages d’un immeuble solide.Si par le passé, les tsu-

namis ont occasionné surtout des dégâts matériels et peu

de pertes humaines, Dr. Irina Nikolkina de l’UAG s’interroge

sur les effets d’un tel phénomène aujourd’hui.En effet,« l’oc-

cupation du littoral est aujourd’hui beaucoup plus impor-

tante et la population plus dense »…

TERRE D’AVENIR N°44 Sept./Oct. 201124

DOSSIER TSUNAMI

Page 25: Terre d'avenir Guadeloupe sept/oct 2011
Page 26: Terre d'avenir Guadeloupe sept/oct 2011

TERRE D’AVENIR N°44 Sept./Oct. 201126

DOSSIER TSUNAMI

ANTICIPER POUR ÊTRE PRÊT LE JOUR JComme pour les cyclones ou les tremblements de terre,

nous devons apprendre à anticiper le risque de tsunami

pour avoir les bons réflexes le Jour J. Car, lors de ces évé-

nements naturels, c’est le temps de réaction qui permet

de sauver des vies.

LES HABITUDES À ADOPTERRepérer autour de votre domicile,de l’école ou

du collège des enfants, de votre entreprise, les

lieux de repli situés en hauteur (mornes, bâti-

ments solides et hors d’atteinte de l’eau).

Les faire connaître à votre entourage et lui

indiquer comment s’y rendre au plus vite.

Organiser en famille un « plan tsunami »

pour que chacun sache comment et où se

rendre pour se protéger.

Si vous ressentez de fortes secousses sis-

miques,ou si celles-ci sont faibles et/ou lentes

et persistantes, quittez immédiatement le

rivage et dirigez-vous vers une zone sûre.

Si un bulletin d’alerte est diffusé mais que

vous n’avez pas ressenti de secousse, quittez

immédiatement le rivage et dirigez-vous vers

une zone sûre.

Ecoutez les informations précises diffusées à la radio et

à la télévision.

Les vagues d’un tsunami frappent à plusieurs reprises.

Ne quittez pas la zone sûre où vous vous trouvez avant

la levée de l’alerte.

L’EXEMPLE DE PUERTO RICOEn 1918, l’île de Puerto Rico est frappée par un violent

séisme de magnitude 7,3. Une vague de 6 mètres en pro-

venance du nord-est frappe le littoral et occasionne plus

de 4 milliards de dégâts. 116 personnes périssent sur le

littoral et dans les villes du bord de mer du

nord de l’île. Très vite, les autorités tirent

les leçons de cet épisode dramatique.

Des cartes d’évacuation de l’île sont alors

établies et des campagnes d’information

mises en place. Aujourd’hui, sur tout le

littoral de l’île, on peut voir des panneaux

indiquant les zones d’évacuation. Ils

représentent un petit bonhomme escala-

dant la montagne …

CARIB WAVE, LE SYSTÈMED’ALERTE CARIBÉEN Préparé par le Groupe intergouverne-

mental de coordination du Système

d'alerte aux tsunamis et autres risques

côtiers dans la mer des Caraïbes et les

régions adjacentes, un exercice de

simulation a été organisé le 23 mars

dernier à l’échelle de la Caraïbe. Si le

grand public n’était pas visé par cet exer-

cice, les autorités de chaque île ont en revanche pu mettre

en place une coordination et une organisation spécifique

face au risque de tsunami. L’objectif de cette simulation

était également d’améliorer l’efficacité du système d’aler-

te le long du littoral Caraïbe afin que les populations puis-

sent être prévenues au plus vite.

Page 27: Terre d'avenir Guadeloupe sept/oct 2011

NOTOX

27N°44 Sept./Oct. 2011 TERRE D’AVENIR

DOSSIER OCÉAN

UNE INFLEXION MAJEURE DANS LE MONDE DU SURFEn décembre 2005, l'usine américaine Clark Foam, premier fournisseur de l’industrie du surf en pains de

mousse polyuréthane ferme ses portes. La raison ? L’utilisation de produits chimiques particulièrement

nocifs sur les ouvriers et sur l’environnement tels que le TDI ou le toluène, finalement interdits aux USA. C’est

le point de départ de l’aventure Notox. En effet, avec l’arrêt de cette production, le monde du surf est en

émoi. Problématiques d’approvisionnements et diffusion de l’information sur les impacts

environnement/santé du polyuréthane mettent en péril l’activité des shapers. En France, Benoît RAMEIX,

shaper à Anglet, parle de ses doutes à ses amis Dominique VILLENAVE et Pierre POMIERS. Le premier est

spécialiste en robotique mobile, l’autre docteur en informatique embarquée, et bien sûr, tous sont des sur-

fers passionnés. Ensemble, ils décident de s’intéresser de très près aux process de fabrication et aux maté-

riaux utilisés dans le surf.

LE SURF FAIT SA RÉVOLUTION ÉCOLOGIQUESANS CONCESSIONS SUR LA PERFORMANCE

Souvent associé à une image « verte », le surf est pourtant un pur produit industriel :tissus de verre, mousse polyuréthane ou polystyrène, résines epoxy ou polyester,acétone,etc.Conçue depuis les origines par des artisans shapers,cette fabricationa rarement fait l’objet de recherches pourtant fondamentales concernant l’impactenvironnemental, la gestion des déchets et la santé des acteurs de la profession.Jusqu’à ce que NOTOX voit le jour…

Page 28: Terre d'avenir Guadeloupe sept/oct 2011

TERRE D’AVENIR N°44 Sept./Oct. 201128

DOSSIER OCÉAN

NAISSANCE DU LAB NOTOX EN 2009Quoi de mieux que l’industrie de l’aéronautique pour

tout savoir des process, des risques, des produits, de la

législation, etc. dans le secteur des composites ?

C’est donc du côté de l’industrie que NOTOX a

d’abord fouillé pour lancer sa démarche pilote en

matière de surf « vert ». L’objectif : réduire les impacts

environnementaux et préserver la santé des tra-

vailleurs du surf. L’idée : initier un process global de

Recherche et Développement sur la base de chiffres

concrets et d’une thèse médicale : le LAB.

En 2009, après 4 années, Notox lance un atelier révolu-

tionnaire conçu sur un principe de mutualisation.

Ouvert à tous les professionnels, il est doté de salles de

shape, de ponçage et de stratification offrant le nec

plus ultra de l’équipement destiné à réduire au maxi-

mum les nuisances potentielles de l’activité, tant sur

l’humain que sur l’environnement.

NOTOX CRÉE LE PREMIER CIRCUIT DE RECYCLAGE PSELes surfs sont taillés dans des blocs de mousse. Une fois

découpée, une planche de surf de 3 Kg génère environ 2

fois son poids en déchets PSE ! Traditionnellement, ces

déchets sont envoyés en décharge professionnelle pour

enfouissement technique en profondeur. Le recyclage

étant l’une des composantes essentielles de toute

démarche environnementale, NOTOX a mis en place une

filière de recyclage à l’échelle régionale.

RÉSINES ET TISSUS INTÉGRÉSDANS LA BOUCLE DU RECYCLAGELa réflexion de bio conception NOTOX s’est bien entendue

aussi attaquée à l’étape de stratification / glaçage des

planches de surf.

Côté santé tout d’abord avec une résine epoxy biosour-

cée française, des solvants non volatiles et non agressifs au

toucher et la réalisation d’un tunnel de glaçage. C’est une

salle dotée d’un mur aspirant / filtrant les émanations des

styrènes sur l’intégralité du volume de la pièce. Enfin, une

catalyse des composés COV volatiles résiduels se déroule

la nuit venue à l’aide d’une installation à courant photo-

électrique. Question recyclage, les chutes de tissu sont

récupérées pour la réparation nautique ou la fabrication

de plastiques noirs.

UNE SALLE DE PONÇAGE QUI ÉLIMINE UN MAXIMUM DE POUSSIÈRESLe lab NOTOX est équipé avec des ponceuses connectées

à un système d’aspiration à filtration absolue et d’ un mur

d’aspiration central de l’air de la pièce. La plupart des

poussières sont ainsi éliminées.

Page 29: Terre d'avenir Guadeloupe sept/oct 2011

29N°44 Sept./Oct. 2011 TERRE D’AVENIR

DOSSIER OCÉAN

AU FINAL, DES PLANCHES DE SURF 100% BIOSOURCÉES ET ULTRA PERFORMANTESNOTOX fait une fois de plus très fort avec une innovation

majeure : l’utilisation de tissu de lin.En plus d’être 100% natu-

rel, le lin de NOTOX présente un atout essentiel : il est tissé de

manière unidirectionnelle, ce qui confère à la planche une

réactivité exceptionnelle. Grâce à un système d’imprégna-

tion sous vide et à un badigeonnage léger, seulement 30%

de résine sont nécessaires pour fabriquer un surf chez

NOTOX,contre 60% dans les ateliers classiques.Cela permet

au final d’obtenir des planches plus légères, très réactives et

ultra-résistantes à la pliure.

NOTOX CARTONNE Et l’avenir ? NOTOX a d’autres projets dans ses cartons en

partenariat avec le CNRS. Le LAB est déjà sur un projet de

surfs en cartons alvéolés hydrofuges qui pourront se combi-

ner avec des composites 100% naturels. Avant d’aborder

d’autres concepts à base de fibre de cellulose générant

leur propre résine.

NO TOX PRÉSENT EN CARAÏBE

En choisissant de sponsoriser le surfeur Rafaël

Debierre, membre du pôle Espoir Guadeloupe, NOTOX

s’assure une visibilité dans toute la Caraïbe.

En effet, présent à la fois sur les compétitions régio-

nales et caribéennes, Rafaël fera ainsi connaître ces

nouveaux surfs écolos. Une image qui lui correspond

bien puisqu’il participe depuis plusieurs années déjà à

des opérations de protection de l’océan.

Déjà présent dans le Team Electric, le jeune guadelou-

péen est désormais bien équipé pour affronter les

vagues de la caraïbe… et d’ailleurs.

www.notox.fr

Page 30: Terre d'avenir Guadeloupe sept/oct 2011

TERRE D’AVENIR N°44 Sept./Oct. 201130

DOSSIER OCÉAN

POUR PLUS DE RENSEIGNEMENTS, ECOLE DE LA MERTéléphone : 0590 90 92 38 • E-Mail : [email protected]

La journée régionale de nettoyage des fonds marins est

organisée dans le cadre du programme IFRECOR. Cette

Initiative Française pour les Récifs Coralliens a été créée

en 1999 par les Ministères de l’écologie et de l’Outre-mer,

pour la protection et la gestion durable des récifs coral-

liens et des écosystèmes associés (mangroves, herbiers)

dans les collectivités françaises d’outre-mer.

Pour cette 7ème édition, la journée accueille une nou-

veauté : cette année, les rivières et cours d’eau font éga-

lement partie du programme de nettoyage. Autant dire

que les bénévoles auront encore plus de pain sur la

planche ! Car si les comportements tendent à changer,

la Guadeloupe reste une île sale où de nombreux

déchets sont encore déposés en pleine nature.

NETTOYER C’EST BIEN, NE PAS JETER C’EST MIEUX

Chaque année, la journée régionale de nettoyage

donne un coup de projecteur sur les dépôts sauvages

de déchets et débarrasse la nature d’une bonne partie

de ces polluants parfois dangereux. Pourtant, si l’initiati-

ve est louable, elle ne doit pas faire oublier que ces

déchets ne sont pas arrivés tout seuls en pleine nature.

Les pollueurs sont des hommes et des femmes qui, le

temps d’un pique-nique ou d’une balade en rivière, ont

abandonné leurs poubelles, voire leur vieux réfrigéra-

teur… Croient-ils sincèrement qu’au fin fond du Parc

National ou sur une plage isolée de l’île, quelqu’un pas-

sera derrière eux pour nettoyer ?

LES DÉFENSEURS DU LITTORALSE MOBILISENT

Comme chaque année, un grand nettoyage du littoral et des fonds marins estorganisé par l’Ecole de la Mer en collaboration avec la DEAL (Direction del'Environnement, de l'Aménagement et du Logement, anciennement DIREN).Rendez-vous le 2 octobre sur toutes les plages de l’île !

Page 31: Terre d'avenir Guadeloupe sept/oct 2011
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TERRE D’AVENIR N°44 Sept./Oct. 201132

DOSSIER OCÉAN

D’OÙ VIENNENT LES SARGASSES ?Ces algues brunes, appelées Sargassum fluitans, vivent

dans la mer des Sargasses, située entre la Floride, les

Bermudes et Puerto Rico. Elles s’épanouissent particuliè-

rement bien dans cette zone réputée pour ses eaux

calmes, elles y forment parfois de véritables îles flottantes.

Ces algues vivent et se reproduisent en mer, à la surface

de l’eau. Contrairement à la plupart des autres espèces,

elles ne s’accrochent jamais au fond ou sur des rochers.

POURQUOI CET ÉCHOUAGE MASSIF ?De mai à août, les algues des Sargasses n’ont cessé de

venir s’échouer sur les rivages de la Caraïbe. Elles ont été

observées du Nord au Sud et pour la première fois elles ont

touché les plages de la Guyane. Les raisons avancées par

les scientifiques pour expliquer ce phénomène seraient les

conditions météorologiques particulières de cette année :

une inversion des courants marins du Nord au Sud et une

pluviométrie importante. Le phénomène climatique la

Niña (qui est l’inverse de phénomène El niño survenu l’an-

née dernière) pourrait également être en cause.

QUELLES CONSÉQUENCES POUR NOS ÎLES ?Ces échouages massifs ont posé des problèmes d’ordre

sanitaire et écologique. En premier lieu, la décomposi-

tion des algues sur les plages a entraîné des émissions

de gaz d’hydrogène sulfuré (H2S). Si ces émissions sont

sans commune mesure avec ce qui se passe sur les plages

de Bretagne (les émanations sont 500 fois moins élevées),

elles ont pu présenter quelques risques pour l’homme.C’est

pourquoi les plages les plus touchées ont été fermées tem-

porairement aux usagers.

ALGUES UN PHÉNOMÈNE NATURELD’AMPLEUR EXCEPTIONNELLE

Les algues des Sargasses ont envahi durant plusieurs mois de nombreuses plages de laCaraïbe. Retour sur un phénomène exceptionnel qui n’a pas été sans conséquences surnos plages et ports de pêche.

Au large de Gosier

Sargassum Fluitans

Page 33: Terre d'avenir Guadeloupe sept/oct 2011

33N°44 Sept./Oct. 2011 TERRE D’AVENIR

DOSSIER OCÉAN

En second lieu, cette décomposition a fait baisser l’oxygène dans

l’eau. Pour Franck Mazéas de la DEAL de Guadeloupe (ancienne-

ment DIREN), "cela pourrait avoir des conséquences à court terme

sur les poissons et à moyen terme sur la faune sous-marine. Une mor-

talité en bordure du littoral des poissons et des organismes sous-

marins est ainsi attendue".Enfin,au niveau du tourisme,ces algues ont

rendu certains sites impraticables. Le trou Madame Coco en

Guadeloupe était ainsi totalement bouché par les algues. En

Martinique, 4 plages ont également été déconseillées à la popula-

tion.Mais la situation semblant s’améliorer ces derniers jours, la saison

touristique ne devrait pas être compromise.

QUELLES MESURES ONT ÉTÉ PRISES ?Les Services de l’Etat en Guadeloupe (la DEAL* et la Préfecture) ont

procédé a des survols aériens des plages les plus touchées en

Guadeloupe. En Martinique comme en Guadeloupe, l’ARS (Agence

Régionale de Santé) et le Conseil Régional ont procédé à des visites

de terrain afin d’évaluer l’ampleur des dégâts. Dans la foulée, la

Préfecture a émis des recommandations : éviter de marcher sur les

algues et respecter les consignes d’interdiction des plages fermées.

Des aides et conseils techniques ont également été donnés aux com-

munes, dont les compétences couvrent le nettoyage des plages. En

Martinique, le Conseil Régional a débloqué le 26 juillet 2011 une

somme de 100 000€ pour aider les communes à enlever les sargasses.

En Guadeloupe, le Syndicat Intercommunal des sites et plages a esti-

mé à 300 000 euros le coût du nettoyage des plages. Depuis fin août,

les tracto-pelles sont à pied d’œuvre et les algues sont envoyées pour

partie au centre de valorisation de Gardel. Exceptionnel mais natu-

rel, ce phénomène pourrait être, selon certains spécialistes de la

NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration), un

exemple flagrant du réchauffement climatique...

Porte d’enfer

Le Moule

Anse Maurice Petit-Canal

La Désirade

*DEAL Direction Régionale de l’Environnement de l’Aménagement

et du Logement, anciennement DIREN.

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Page 34: Terre d'avenir Guadeloupe sept/oct 2011

Pour sa 6e édition, le stand Action Corail a été une belle réussite permettant à de nom-breux enfants des centres de loisirs de découvrir la fragilité du milieu marin.L’occasion pour beaucoup d’enfiler un masque de plongée pour la première fois etde découvrir le monde sous-marin …

ACTION CORAIL, C’EST QUOI ?C’est un stand itinérant d’information qui circule sur les

plages de la Guadeloupe chaque année en juillet. Il pro-

pose une exposition sur les récifs coralliens qui permet au

grand public comme aux enfants de mieux connaître la

vie sous-marine. Il donne aussi les clés pour apprendre à

protéger les coraux, la faune et le littoral.On y parle pollu-

tion, tortues marines, baleines, réchauffement climatique.

SOUS L’EAU AUSSILes enfants des centres de loisirs qui viennent visiter le

stand sont également invités à essayer la randonnée

subaquatique. Avec un moniteur diplômé, ils partent

sous l’eau avec palmes, masques et tubas. Un instant

privilégié qui leur permet de rencontrer poissons, oursins

et coraux. De retour à terre, ils apprennent à identifier

tout ce qu’ils ont vu sous l’eau.

ACTION CORAIL, C’EST QUI ?C’est un projet initié et financé par la DEAL (ancienne-

ment DIREN), dans le cadre du programme IFRECOR

(Initiative Française pour les Récifs Coralliens). Il a été

créé en 2006 et confié à l’association Terre d’Avenir.

ACTION CORAIL EN CHIFFRESCette année, plus de 450 enfants des Centres de loisirs

ont visité le stand le temps d’une journée.

Lors du Tour de Voile, ce sont près de 1000 visiteurs qui

ont fait escale sur le stand Action Corail.

UNE ÉQUIPE BIEN RODÉESur le terrain, 4 personnes accueillent le grand public.

Felixiane Maugran, animatrice pour enfants, s’occupe

des activités terrestres. Chloé Marien gère le stand

durant le Tour de Voile Traditionnelle.

Carine Renoux et Fred Vala, moniteurs de plongée,

accompagnent les enfants sous l’eau.

DES PARTENAIRES FIDÈLESCette année, Renault a renouvelé son soutien en prê-

tant un véhicule utilitaire durant tout le mois de juillet.

Les 4m3 de l’exposition ont ainsi être pu être véhiculés

facilement au quotidien. Quant à l’opérateur Digicel, il

a accueilli le stand Action Corail sous son chapiteau

durant tout le tour de Voile Traditionnelle. L’occasion de

sensibiliser à l’environnement un public toujours plus

nombreux.

POUR L’OPÉRATIONACTION CORAIL

TERRE D’AVENIR N°44 Sept./Oct. 201134

INITIATIVE

BEAU SUCCÈS

Page 35: Terre d'avenir Guadeloupe sept/oct 2011

35N°44 Sept./Oct. 2011 TERRE D’AVENIR

INITIATIVE

LES PROCHAINS RENDEZ-VOUS D’ACTION CORAILCette année, l’opération est prolongée jusqu’en décembre.Le stand sera présent :- le 2 octobre, lors de la Journée régionale de nettoyage des fonds marins

- début novembre, lors de la semaine de l’environnement de Destreland

- du 12 au 20 novembre, lors des championnats panaméricains de surf

Page 36: Terre d'avenir Guadeloupe sept/oct 2011

Pourquoi économiser l’électricité ? Parce qu’en Guadeloupe, 86% de l’énergie est produite àpartir de fioul importé, les énergies renouvelables ne représentant encore que 14%. Et aussiparce qu’économiser l’électricité permet de faire de réelles économies !

« L’impact carbone de la Guadeloupe ne cesse d’aug-

menter, il est de 10% supérieur à celui de la France et

chaque guadeloupéen est responsable de 3,2 t de Co2

par an », regrette Harry Durimel,Président de la Commission

Energie de la Région Guadeloupe. En milieu insulaire, la

maîtrise de la consommation électrique est un enjeu de

taille. En effet, contrairement aux pays continentaux qui

sont reliés entre eux au niveau électrique et bénéficient de

multiples sources d’approvisionnement, la Guadeloupe est

seule pour répondre à sa demande intérieure.

LA MEILLEURE ÉNERGIE EST CELLE QUE L’ON NE CONSOMME PAS

La maîtrise de notre consommation reste incontour-

nable si nous voulons conserver notre confort de vie.

« Il ne s’agit pas de revenir à l’âge de pierre indique

Harry Durimel, mais de consommer de manière ration-

nelle et efficace notre électricité ».

DE NOUVEAUX COMPORTEMENTS La climatisation représente 30% de la consommation

électrique en Guadeloupe. Pour faire baisser ce poste, il

suffit de régler les climatiseurs à 24° et non à 19 comme

c’est trop souvent le cas. En remplaçant au fil des ans

les chauffe-eau électriques (qui représentent 80% du

parc) par des chauffe-eau solaires, la consommation

totale de l’île suivra une nette tendance à la baisse.

Mais la maîtrise de l’énergie passe aussi par l’achat

d’appareils électroménagers de classe A ou A+, l’instal-

lation de Priz’Eco et de Lampes Basse Consommation

dans tous les foyers…

Manon Deleau

POUR CONNAÎTRE LES GESTES DE LA MAÎTRISE DE L’ENERGIE, RENDEZ-VOUS SUR WWW.ECONOMIE-ENERGIE-GUADELOUPE.FR

ÉLECTRICITÉ COMMENTALLÉGER VOTRE FACTURE ?

TERRE D’AVENIR N°44 Sept./Oct. 201136

MDE

QUELQUES EXEMPLES D’ÉCONOMIESAvec un économiseur de classe A, j’économise 60 € par an

Avec un chauffe eau solaire, j’économise jusqu'à 140 € par an

Avec une bonne isolation, je diminue la température intérieure de ma

maison de 2 à 5° et je baisse ma consommation d’environ 50%. Avec

un lave-vaisselle de classe A, j’économie près de 40 € par an par rap-

port à un appareil de classe G. Avec un réfrigérateur de classe A, j’éco-

nomie près de 40 € par an par rapport à un appareil de classe G.

Page 37: Terre d'avenir Guadeloupe sept/oct 2011
Page 38: Terre d'avenir Guadeloupe sept/oct 2011

TERRE D’AVENIR N°44 Sept./Oct. 201138

MDE

Afin de lutter efficacement contre le gaspillage énergé-

tique, il existe des solutions ! En matière de climatisation,

mieux vaut ainsi opter pour un équipement de classe

énergétique A.

DES ÉCONOMIES À LA CLÉUn climatiseur est gourmand en électricité et il peut faire

augmenter votre facture de 30% à 40%. Pour éviter cela,

optez pour un climatiseur de catégorie A, plus efficace

énergétiquement. Cela signifie qu’il a besoin de moins

d’électricité qu’un autre pour produire du froid.

DU CO2 EN MOINSLa production d’électricité entraîne des rejets de CO2 dans

l’atmosphère, rejets responsables de pollutions mais aussi du

réchauffement climatique. En achetant un climatiseur de

classe A, vous consommez moins d’électricité et rejetez

donc moins de CO2 !

UNE AIDE FINANCIÈRE EN PLUSEn remplaçant votre ancien climatiseur par un modèle

Ekono°Clim de Classe A, vous bénéficiez de l’aide mise en

place par EDF. Ainsi pour un 7000 BTU, vous pouvez obtenir

entre 150 et 300 € d’aides financières.

Ces aides Ekono°Clim s’appliquent aux particuliers unique-

ment dans la rénovation pour tous les climatiseurs perfor-

mants de « Classe A » ou « Inverter Classe A », en remplace-

ment d’anciens climatiseurs de 3 ans et plus.Pour bénéficier

de cette offre, vous devez faire remplacer vos anciens cli-

matiseurs par un professionnel agréé par la Charte de

Qualité «Ekono°Clim» et vous engager à souscrire un contrat

de maintenance.

LE SAVIEZ-VOUS ? Un climatiseur de classe D sans maintenance coûte

308 €/an d’électricité. Un climatiseur de classe A avec

maintenance…150 €. Soit 158 € d’économies par an !

Votre vieux climatiseur arrive à bout de souffle… Adoptez le réflexe Ekono°Clim ! A savoir l’achat d’un climatiseur performant qui vous permettra des économies survotre facture.

MAITRISE DE L’ENERGIECHANGEZ POUR UNE EKONO°CLIM!

ADOPTEZ LES BONS RÉFLEXES

• Climatisez portes et fenêtres fermées

• Diminuez la température ambiante de 5° C par rapport

à la température extérieure

• Régler les climatiseurs à 24°C plutôt qu’à 22°C

vous permet d’économiser jusqu’à 100€/an

• Éteignez la climatisation lorsque la pièce est inoccupée

• N’obturez pas les prises d’air de l’appareil

• Dépoussiérez le filtre à air une fois par mois

• Souscrivez un contrat d’entretien annuel pour améliorer

la performance de votre climatiseur

Pour tous renseignements : www.guadeloupe.edf.com

Page 39: Terre d'avenir Guadeloupe sept/oct 2011
Page 40: Terre d'avenir Guadeloupe sept/oct 2011

TERRE D’AVENIR N°44 Sept./Oct. 201140

COUP DE POUCE

Global Import Trading est une nouvelle société d’import montée par deux jeunes guadeloupéens de 27ans. Leur créneau? Importer pour le compte de professionnelsdes solutions d’éclairage basse consommation et promouvoir les économies d’énergie.

Après leur cursus en Ecole Supérieure de Commerce,

Olivier Larisse et Guillaume Dupain, deux amis d’enfan-

ce sont rentrés au pays. Ils auraient pu créer n’importe

quel business classique mais, forts de leurs connais-

sances en développement durable, ils ont opté pour les

technologies vertes.

« Au sein de notre formation, nous avons beaucoup tra-

vaillé sur les nouveaux modes de consommation, étudié

des cas d’entreprises « vertes », découvert les marchés

du futur. À notre retour, il nous est apparu évident qu’il

fallait investir dans ces secteurs, la Guadeloupe dispose

de sources d’énergies quasi gratuite tels que le solaire

ou encore l’éolien » indique Olivier Larisse. Les deux

associés peaufinent alors leur idée et se lancent fin 2010

dans l’import d’éclairage très basse consommation, la

LED. « Notre île souffre d’une grande dépendance éner-

gétique. Nous voulons proposer des solutions basse

consommation à des prix compétitifs, et rendre la tech-

nologie « Green » accessible au plus grand nombre »

rajoute Guillaume Dupain.

ECLAIRAGE BASSECONSOMMATION ET SOLAIRE

C’est sur le secteur hautement technologique des LEDS que

leur société s’est spécialisée. Les LEDS (éclairages à diodes

électroluminescentes),ce sont des solutions d’éclairage d’un

nouveau genre qui, selon les spécialistes devraient rempla-

cer dans les prochaines années les Lampes Basse

Consommation, LBC. À cela plusieurs raisons : leur très faible

consommation électrique (divisée par 3) et leur durée de vie

(15 ans, contre 5 ans pour les LBC et 1 an pour les ampoules

à incandescence). Par ailleurs, elles permettent une alimen-

tation en courant continu et peuvent donc être directement

connectées à des sources d’énergie renouvelable solaire ou

éolien. Rajoutez à cela qu’elles sont recyclables et vous

obtenez un produit à fort potentiel de développement. En

plus des LEDS, nos deux jeunes entrepreneurs commerciali-

sent également des éclairages solaires pour jardins, des

éoliennes domestiques, des projecteurs LED Haute puissan-

ce. Des produits hauts de gamme à des prix compétitifs.

PROMOUVOIRLES ÉCONOMIES D’ÉNERGIE

Page 41: Terre d'avenir Guadeloupe sept/oct 2011

COUP DE POUCE

UN MARCHÉ D’AVENIR

C’est avec les distributeurs et électriciens de l’île que Olivier LARIS-

SE et son associé traitent principalement. Mais aussi avec les profes-

sionnels (boutiques, restaurants, bijouteries) qui souhaitent s’équiper

avec un éclairage performant et d’une mise en avant des produits

en vitrine. Ainsi, le Pam Pam, la Mandala ou encore la Boca, sur la

marina du Gosier s’éclairent dorénavant avec des LEDS. Et dans de

tels endroits, ces ampoules présentent un avantage supplémentai-

re : elles ne dégagent aucune chaleur, impactant sur la consomma-

tion de la climatisation, ainsi les conditions de travail des salariés en

sont améliorées. La société propose une large gamme de produits:

tubes LEDS (en remplacement des anciens néons), bandes de LEDS,

projecteurs LED pour jardin et enseignes… Tous ces produits sont

visibles dans leurs bureaux de l’immeuble Forum Jarry. « Nous pro-

posons aux professionnels du conseil, des opérations de sourcing.

Après avoir étudié leurs besoins, nous passons à la phase d’échan-

tillonnage et avons la possibilité de leur trouver des produits souhai-

tés en fonction des cahiers des charges imposés. Les produits sont

fabriqués en fonction des demandes spécifiques de chacun car

nous travaillons en direct usine ».

NOTRE COUP DE CŒUR

Page 42: Terre d'avenir Guadeloupe sept/oct 2011

TERRE D’AVENIR N°44 Sept./Oct. 201142

FOCUS

La réponse est oui, mais … Oui car globalement, la qualité est plutôt bonne. Mais, car lapollution atmosphérique ne connaît pas de frontières. Du coup, nous respirons ici les par-ticules venues d’Afrique et des Etats-Unis. Sans compter celles que nos voitures, toujoursplus nombreuses, rejettent.

Les Alizés jouent un double rôle en Guadeloupe. Ils

balaient les pollutions que nous produisons (centrales

thermiques, rejets des véhicules, …), mais apportent

aussi les pollutions du lointain contient Africain. Ainsi,

durant toute une période de l’année, les brumes du

Sahara traversent l’Atlantique et stagnent sur nos îles,

souvent peu ventées à ce moment-là. Ces brumes sont

emplies de poussières, des particules fines de moins de

10 microns et de moins de 2,5 microns et elles arrivent

en général vers le mois de mai pour s'installer plusieurs

semaines. Chaque année, leur concentration augmen-

te et cela peut ainsi poser des problèmes aux per-

sonnes les plus fragiles (nourrissons, personnes âgées ou

asthmatiques). Mais en fin d’année, un autre phénomè-

ne participe à la pollution de l’air de la Guadeloupe.

Durant le dernier trimestre, GWADAIR, l’association

chargée de surveiller et d’analyser la qualité de l’air en

Guadeloupe, enregistre une augmentation de la pollu-

tion à l’ozone. Cette pollution atmosphérique vient

principalement d’Amérique du Nord et elle semble

due aux rejets des industries et des automobiles. Si les

seuils critiques ne sont pas atteints, cette pollution

semble récurrente et concentrée sur les mois de

novembre et janvier.

Mais localement aussi nous produisons des pollutions

qui se retrouvent dans l’air. Et nos voitures sont les prin-

cipales incriminées. Le dioxyde d’azote rejeté par les

moteurs à combustion se retrouve dans l’air ambiant le

long des principaux axes routiers de l’île. Les jours de

grosses chaleurs, sans vent, sont alors les pires en la

matière. Pour enrayer ce phénomène, une seule solu-

tion : privilégier les véhicules les moins polluants, les

petites voitures, les moteurs hybrides, la marche et le

vélo ! Mais là, il y a encore du travail à faire !

L’AIR QUE NOUS RESPIRONSEST-IL DE BONNE QUALITÉ ?

Page 43: Terre d'avenir Guadeloupe sept/oct 2011

L’association Gwadair est chargée depuis 2003 de surveiller et d’ana-lyser la qualité de l’air en Guadeloupe. Grâce aux stations de surveillan-ce fixes et mobiles, c’est l’air de tout l’archipel guadeloupéen, de Saint-Barthélemy et Saint-Martin, qui est aujourd’hui sous surveillance. En

2010 les stations de surveillance ont ainsi pu enregistrer 11 pics de

pollution dont, bien sûr, ceux liés à l’éruption de Montserrat (record de

388 microgrammes/m3 d’air mesuré dans la journée du 12 février).

PIC DE POLLUTION : commet se protéger ?La population est informée des pics de pollution par les médias.

L’indice ATMO est basé sur la concentration de quatre indicateurs

de pollution atmosphérique :

l’ozone (pollution liée aux rejets automobiles et aux COV

(composés organiques volatils).

le dioxyde de soufre (pollution issue des moteurs à combus-

tion et des centrales thermiques).

le dioxyde d’azote (pollution issue des moteurs à combustion

et des centrales thermiques).

les particules en suspension ou poussières (pollution liée aux

brumes du Sahara ou retombées de cendres des volcans).

L’INDICE ATMO AFFICHE UNE VALEUR DE 1 À 10Le seuil d’information a été diminué concernant la pollution due

aux particules. Ainsi, en cas de pic de pollution, la population

sera avisée plus tôt. Dans ce cas, GWAD’AIR donne l’alerte et les

médias prennent le relais. Les personnes fragiles (nourrissons,

femmes enceintes, insuffisants respiratoires, asthmatiques, per-

sonnes âgées ou malades) sont alors invitées à limiter leurs acti-

vités et à rester chez elles. Quant au reste de la population, il lui

est conseillé de réduire son activité sportive

UNE SURVEILLANCE MOBILE DES POLLUTIONS DE L’AIRC’est à Belcourt, à Baie-Mahault que la première station fixe de

surveillance de l’air a vu le jour en Guadeloupe en 2003. En

2004, c’est à Pointe à Pitre que la seconde station a été instal-

lée puis, en 2005 une troisième a pris le relais au Raizet. Enfin,

en 2007, la zone industrielle de Jarry a été à son tour équipée

d’une station fixe.

Depuis, GWADAIR a investi près de 130 000 euros dans une sta-

tion mobile qui circule aux quatre coins de l’île pour réaliser des

campagnes de mesures des pollutions de l’air. Désirade, Sud

Basse-Terre, Iles du Nord, Côte au Vent, Saintes, Marie-Galante,

Côte Sous-le-Vent et Grande-Terre, aucun territoire n’échappe

désormais à la surveillance de la qualité de l’air.

Mariane Aimar

Page 44: Terre d'avenir Guadeloupe sept/oct 2011

TERRE D’AVENIR N°44 Sept./Oct. 201144

AUTO VERTE

UNE GAMME TOUJOURS PLUS ÉCONOME

CETTE RUBRIQUEVOUS ESTPROPOSÉE PAR

RENAULT ECO2Depuis plusieurs années, Renault s’est engagé à offrir une gamme de véhicules respectueux de l’en-

vironnement, accessibles à tous. Le label ECO2 a ainsi été développé et il couvre désormais toute la

gamme des véhicules.

UN VÉHICULE RENAULT ECO2 SATISFAIT TROIS CRITÈRES : 1. ses émissions de CO2 sont inférieures à 140g/km ou il roule aux biocarburants.

2. sa fabrication s’effectue dans un site industriel certifié ISO 1400. Cela garantit la diminution de l’im-

pact de fabrication sur le milieu naturel. Moins d’énergie, moins d’eau, moins de produits chimiques

et moins de déchets issus du processus de fabrication.

3. il est valorisable à 85% en fin de vie et et 95 % du poids de la voiture aura une seconde vie.

UN ENGAGEMENT ÉCOLOGIQUE Avec le lancement de la signature Renault Eco2 en Europe, Renault a franchi une nouvelle étape en

annonçant publiquement son engagement pour une offre de véhicules écologiques et écono-

miques.

• Ecologique par des résultats mesurables sur toutes les étapes du cycle de vie de la voiture.

• Economique dans le sens d’une faible consommation de carburant mais aussi d’offres de tech-

nologies abordables pour les clients, et le cas échéant, donnant accès à des avantages fiscaux.

En Martinique comme en Guadeloupe, choisir un véhicule plus respectueux de l’environnement est

donc possible. Après, chaque conducteur doit aussi adopter les règles de l’éco-conduite : pneus

bien gonflés, entretien régulier, conduite souple et usage de la climatisation modéré

La gamme Renault se situe aujourd’hui parmi les plus efficaces du monde enmatière de consommation de carburant et d’émissions de CO2.

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Page 46: Terre d'avenir Guadeloupe sept/oct 2011

TERRE D’AVENIR N°44 Sept./Oct. 201146

SANTÉ

Le Power Plate connaît un succès considérable dans toutes les salles de sport et de remise enforme. Son secret ? Un plateau vibrant qui permet de se muscler, de se tonifier et de mincir dansdes séances de 30 minutes.

D’OÙ ÇA VIENT ?C’est un entraîneur Hollandais, Mr Guus Van Der Meer, qui a

mis au point cette technique pour les sportifs d’élite.Depuis,

elle a été déclinée pour la remise en forme, l’entretien, les

personnes âgées ou sédentaires.Elle est de plus en plus pra-

tiquée dans les cabinets de kinésithérapie.

COMMENT ÇA MARCHE ?La machine Power Plate produit des vibrations à travers

tout le corps et la musculature à l'aide d'une plate-

forme vibrante. Ces vibrations, conjuguées aux exer-

cices proposés (musculation des bras, des jambes, des

fessiers, des abdominaux), accélèrent la tonification des

muscles. Mais cela va plus loin : la circulation sanguine

est améliorée et les tendons, les articulations, les

muscles du visage, du bassin, de la colonne vertébrale,

du corps entier sont sollicités grâce au réflexe d’étire-

ment et vont se renforcer. Cerise sur le gâteau, chaque

séance est encadrée par un coach qui vous guide

dans les mouvements et vous propose des exercices

adaptés à votre forme et vos objectifs.

QUI PEUT PRATIQUER ?Tout le monde sauf les enfants. Les seules contre-indications

concernent la grossesse, les maladies cardio-vasculaire, les

plaies post-opératoires, le port d’une prothèse articulaire, les

migraines.

ET LES RÉSULTATS ?Au bout d’une dizaine de séances, le corps est tonifié, la

cellulite se fait moins visible et les petits kilos en trop s’estom-

pent (1 à 3 en moyenne). Si vous avez vraiment du poids à

perdre, pas de secret, il vous faudra changer durablement

vos habitudes alimentaires ! Pour les sportifs, c’est un excel-

lent complément qui permet de garder la forme ou de la

retrouver après une période d’arrêt.Quant aux granmouns,

ils pourront pratiquer en douceur et se faire du bien au

corps comme à la tête !

CES VIBRATIONSQUI TONIFIENT

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Page 47: Terre d'avenir Guadeloupe sept/oct 2011
Page 48: Terre d'avenir Guadeloupe sept/oct 2011

RENSEIGNEMENTSwww.canalplus-caraibes.com

www.orangecaraibe.com

Depuis deux ans, Orange proposait avec sa box internet, 25 chaînes de télévision gratuites

et des bouquets payants. Mais, selon le directeur d’Orange Caraïbes, André Dupic « Il man-

quait quelque chose, une offre complète avec un véritable opérateur télé ». C’est désor-

mais chose faite en association avec Canal +/ Canal Satellite. « Avec un seul décodeur,

une seule antenne et un seul contrat, les abonnés peuvent aujourd’hui bénéficier de l’offre

internet d’orange et des bouquets thématiques délivrés par Canal+ » indique Oleg

Baccovich, directeur de Canal +. Avec cette nouveauté pour la rentrée, Orange et Canal

Satellite proposent l’offre la plus large du marché et de nombreuses options : vidéo à la

demande, PVR. A chacun maintenant de faire son choix et d’opter pour la formule la plus

adaptée à ses besoins et à sa conception des nouvelles technologies !

ORANGE ET CANAL SATELLITEMARIAGE RÉUSSI

TERRE D’AVENIR N°44 Sept./Oct. 201148

ACTU BREF

Depuis le 25 août, les deux grands opérateurs sont réunis pour propo-ser une nouvelle offre complémentaire. Télévision et internet sont plusque jamais interconnectés.

Page 49: Terre d'avenir Guadeloupe sept/oct 2011

La Guadeloupe, arrivée au terme de son habilitation énergie en mai

2011, avait procédé à une nouvelle demande au Parlement dès

décembre 2010. Celle-ci a été acceptée et la Région Guadeloupe

vient d’obtenir le droit de continuer à édicter ses propres règles en

matière de maîtrise de l’énergie, de réglementation thermique pour

la construction et de développement des énergies renouvelables.

Obtenue pour une durée de deux ans au travers de l’article 17 de

la Loi n° 2011-884 du 27 juillet 2011 relative aux collectivités ter-

ritoriales de Guyane et de Martinique, cette habilitation permet à la

Région de s’inscrire dans la continuité et de poursuivre les actions

engagées dans le domaine énergétique.

UNE DÉMARCHE EXEMPLAIREEn effet la Guadeloupe était la première région française à avoir béné-

ficié d’une habilitation énergie. La Martinique, souhaitant également

utiliser ce dispositif innovant, a fait sa demande et a obtenu le droit

de légiférer pendant deux ans sur ces thématiques énergétiques. Cela

laisse présager une synergie encore plus forte entre nos deux régions.

Dans les locaux du Comité du Tourisme des Iles de la Guadeloupe,

on trouve désormais de jolies poubelles blanches destinées à

recueillir tous les papiers usagés. Et chaque bureau possède deux

poubelles, une pour le tri du papier, l’autres pour les déchets non

recyclables. Une initiative mise en place en collaboration avec le

Broyeur Mobile, une société spécialisée dans la collecte et la destruc-

tion de tous les documents issus des entreprises.

Le Ministère de l’Ecologie et du Développement

durable a lancé un appel à projets « Ports de plaisan-

ce exemplaires ». Ce projet vise à encourager l’ac-

croissement de la capacité d’accueil des ports tout

en intégrant le développement durable des territoires

(rationalisation de l’espace, gestion des déchets et

des eaux usées, maîtrise de la consommation d’éner-

gie, protection du trait de côte). Le port de la

Commune de Sainte-Anne fait partie des 9 lauréats

de cet appel à projet 2011 et il est le seul situé hors de

l’hexagone. 260 places seront créées pour la plaisan-

ce et 40 à destination des pêcheurs. 15 millions d’eu-

ros seront débloqués par le Ministère de l’Ecologie et

du Développement Durable.

ACTU CARAIBES ENVIRONNEMENTBIENTÔT UN AGENDA 21 POUR SAINT-CLAUDE

La commune de Saint Claude se lance ce mois-ci dans la mise en

place d’un agenda 21. Après la procédure d’appel d’offres lancée en

mai dernier, la commune sera accompagnée par Adret et Territoire et

Caraïbes Environnement dans ce programme visant à intégrer le déve-

loppement durable dans sa politique d’aménagement du territoire.

LE RENDEZ-VOUS DES FORMATIONS

Caraïbes Environnement propose de nombreuses formations tout au

long de l’année à destination des entreprises comme des collectivités.

Pour cette rentrée, plusieurs formations sont programmées, tant en

Guadeloupe qu’en Martinique.

- le 11octobre : Formation à la maîtrise des risques technologiques

dans l’entreprise (Guadeloupe)

- du 20 au 28 octobre : cycle de formation à la gestion des déchets

(Guadeloupe)

- les 8, 9 et 10 novembre : initiation à la démarche Haute Qualité

Environnementale (Martinique)

RENSEIGNEMENTS ET INSCRIPTIONS0590 94 65 93 ou [email protected] www.caraibes-environnement.fr

CETTE RUBRIQUEVOUS EST PROPOSÉE PAR

ACTU BREF

LA RÉGION GUADELOUPE OBTIENTSA 2ème HABILITATION

SAINTE-ANNEBIENTÔT UN PORT EXEMPLAIRE

LE COMITÉ DU TOURISMEA L’HEURE DU TRI

Page 50: Terre d'avenir Guadeloupe sept/oct 2011

TERRE D’AVENIR N°44 Sept./Oct. 201150

LIVRE

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