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IN.° 9 (XV.e Année )., L'ECLAIRAGE ,OIT COYMENCII Le 2'o, à 5 h. l o m. du soir. Le 21 , à 5 h. 11 m. du soir. t.,eolwai DOIS FINIR à 6 h. 5o m. du matin, à 5 h. 49 m. du matin., Samedi 20 Janvier, 11827 Le Journal politique parait trois fois la semaine. Le prix de l'abonnement est fixé (franc de port) à 26 fr. par an , 14 fr, Pou si mois, 7 fr. 50 c. pour trois mois. On s'abonne à Toulouse, chez F.. P ieusseux père et fils, rue saint-Rome , n. 46. 0A /zwe m û De, CowÎowo erg De, ica lLte-t.jatowitieJ. EXTÉRIEUR. Iril.ta. -- Bome , 24 décembre. Le comte de Celles, ministre plénipoten- tieire des Pays-Bas près le St-Siége, a ouvert les négociations , non pas d'une manière directe avec le St-Père, mais avec l'autorité compétente, la congrégation de sagririti. Les avis sont partagés sur le résultat probable de ces négociations. Il paraîtrait que la principale difficulté est dans l'érection du collége philosophique des Pays-Bas , auquel le gouvernement de cet état ne veut point renoncer , et que la cour de Rome ne peut approuver. On regarde généralement comme peu digne de foi le récit fait par les feuilles étrangères de la conversation du Pape avec le comte de Celles à ce sujet , comme étant peu d'accord avec les dogmes et la discipline de l'Eglise catholique. On apprend, au reste, que les actes des précédentes négociations conduites antérieurement à Bruxelles par le nonce d'alors , Mgr lVaselli, ont été demandés à ce dernier , et remis à Mgr. Mazio , consulior de la susdite congrégation , et assesseur pu tribunal de l'inquisition , qui a été particulière- ment chargé de ce travail par le St-Père. ( Gazette d'Augsbourg. INTÉRIEUR. l'Anis , 13 janvier. - M. le comte de Lanjuinais , pair de Fiance, est mort ce matin dans un âge assez avancé, à la suite d'une maladie de quatre jours. La force de son tempérament, la constante régularité de ses moeurs, semblaient lui promettre une plus longue carrière. Membre de la première assemblée et de la Conven- tion nationale, il se fit remarquer dans la seconde de ces assemblées par la modération de ses principes, modération qui était alors le genre le plus dan- gereux de courage, ainsi que par l'inébranlable fermeté de son caractère. En butte â différentes persécutions , il en subit les suites sans rien relâcher de son inflexibilité stoïque, et ne reparut jamais sur la scène politique que pour y reprendre le rôle que l'exil ou la prison l'avaient seuls forcé d'inter- rompre. Nommé par le Roi pair de France, au mois de juin 1814, il ac- cepta néanmoins pendant les cent-jours la présidence de la chambre des dé- putés des départemens, et cet acte, loin de paraître un acte de condescen- dance ou de faiblesse, ne fut jugé qu'un acte de dévouement consenti dans les intentions de salut et de conservation publics. C'est du moins ce que l'on doit présumer , d'après la manière d'agir de Louis XVIII, qui , à son retour, lui conserva les honneurs de la pairie. Depuis cette époque M. Lanjuinais se montra tel qu'on l'avait toujours connu, défenseur intrépide des droits fondés sur la Charte , opposé, avec toute l'énergie d'un talent re- marquable , à toutes les mesures arbitraires, à tous les projets de loi repous- sés par sa conscience , et incompatibles avec la loi fondamentale du royaume. La France le perd dans un moment où le concours de ses efforts, avec ceux de ses nobles collègues , lui eût été le plus utile. Jurisconsulte éclairé, M. Lanjuinais eût porté la lumière dans ce projet de lui du jury soumis à la Chambre des Pairs , et qui , parallèle au projet de loi sur la police de la presse, a , comme lui, pour objet, de dépouiller les Francais de leurs fran- chises les plus précieuses et les plus sacrées. Quant au dernier projet, nous avons assez de confiance dans les lumières et dans l'équité de la Chambre élective pour être convaincu que M. de Lanjuinais n'aurait pas eu à s'en occuper. M. Laojuinais laisse une fille mariée à un officier supérieur du génie et deux fils , dont l'aîné , héritier de sa pairie , est en âge de siéger dans la Chambre , mais n'a pas encore atteint l'âge il lui sera permis d'y voter. Le convoi de' M. de Lanjuinais aura lieu mardi prochain, à onze heures du matin , dans l'église de Saint-Thomas-d'Aquin, sa paroisse. Sa famille , dans le trouble où elle est , et craignant d'oublier d'envoyer des lettres d'a- vis à quelques-unes des personnes qui s'intéressent à la mémoire de M. Lan- juinais , exprime le voeu que l'annonce publique du jour et de l'heure du convoi leur tienne lieu d'un avertissement spécial. - Il paraît certain , que d'après une décision ministérielle , un sergent et quatre caporaux seraient supprimés à l'avenir dans chaque compagnie d'infan- terie ; deux maréchaux-des-logis et 4 brigadiers seraient également supprimés dans chaque escadron de cavalerie. ( Quotidienne ). On assure , ajoute cette feuille , que la garde royale n'est pas comprise dans ;cette suppression. - On dit qu'un grand nombre d'intendans et de sous-intendans militaires sont admis à la retraite. Du 16. S. Exc. M. le comte de Villèle, président du conseil , a travaillé avec S. M. La cour prendra le deuil à l'occasion de la mort de S. A. R. le duc d'Yorck. Le deuil sera porté les six premiers jours en noir , et les cinq der- niers en blanc. Copie de la lettre de S. M. Charles X, à l'occasion du service anniver- saire de LL. MM. Louis xvi et de la Reine MARIE-ANTOINETTE. Mons l'évêque, un jour de deuil approche pour la France entière comme pour notre famille; il réunira encore dans un même anniversaire la mémoire du Roi Louis XVI et de la Reine Marie-Antoinette. i\os larmes couleront à la fois sur ces deux augustes victimes, dont les noms toujours inséparables dans les souvenirs de notre douleur, le seront aussi désormais dans nos sa- crifices d'expiation et dans nos prières. Nous vous faisons donc cette lettre pour vous dire que le 20 janvier prochain (le 21 étant le jour du Seigneur ), il devra être célébré , à cette double intention , un service solennel dans tou- tes les églises de votre diocèse. Vous y inviterez, selon l'usage , les autorités civiles et militaires. Il ne sera prononcé aucun discours, ni oraison funèbre ; seulement lecture sera faite en chaire du testament où le meilleur et le plus infortuné des princes a laissé l'expression touchante de ses derniers adieux et de ses dernières volontés. La présente n'étant à autre fin , je prie Dieu Mons l'évêque, qu'il vous ait en sa sainte garde.. Ecrit à Paris , le septième jour de janvier de l'an de grâce mil huit cent vingt-sept. Signé CHARLES. - On mancie de Lisbonne, sous la date du 3 janvier : « Deux vaisseaux de ligne anglais, plusieurs frégates et un grand nombre de transports sont déjà arrivés. Le débarquement des troupes a commencé le 1.r de ce mois. n Le gouvernement portugais a établi des garnisons à Evoramonté, à Estré- mos , à Portslègre et à Santo-Combadilzo. » Le général Azérédo était le 2g décembre à Nellas, et avait battu les insur- gés au pont d'Alcafache sur le Duero. » Le comte de Villa-Flor était à Foldatrosa , poursuivant le marquis de Chaves qui se retirait sur Celorico. » Les insurgés occupaient Céa et Pinhacos. » ( Etoile. - C'est le i t que la brigade suisse, qui était à Madrid , a se mettre en route pour revenir en France. ( Etoile. ) -- L' Observateur autrichien du ; annonce qu'il est autorisé à déclarer que la nouvelle du départ de l'armée autrichienne d'occupation du royaume de Naples, annoncée pour le printemps prochain par la Gazette d'Augsbourg, est un mensonge. - On assure que les dépêches arrivées hier de Madrid ont jeté l'alarme chez nos ministres. Tout prenait un aspect guerrier dans cette capitale au départ du courrier: Les protestations seules du cabinet espagnol continuaient à être pacifiques. Mais il paraît que M. Lamnb, qui n'y croit plus, a adressé à M. de Salinon une note extrêmement vive, dans laquelle il réclame des explications immédiates sur le départ des troupes espagnoles pour les fron- tières du Portugal. On croyait que l'ambassadeur anglais demanderait ses passeports, si la réponse , comme il y a lieu de le penser , n'était pas sa- tisfaisante. L'ordre de départ des régimens suisses n'était point encore arrivé à Ma- drid; il n'a été expédié de Paris que le 4 de ce mois. Il est probable que cette démarche ne fera qu'augmenter l'exaltation du parti apostolique. Maintenant écoutons les deux journaux ministériels du soir n La baisse qui s'était manifestée aux deux dernières bourses a fait de n grands progrès aujourd'hui; des offres considérables de ventes l'ont en- » core soutenue. Les 5 pour too se sont mieux soutenus que les 3; mais » les ducats ont suivi le mouvement des derniers. Les spéculateurs ont paru » effrayés des bruits qui ont couru sur des événemens qui sont loin d'être » probables. Une lettre colportée à la Bourse annonçait que l'Angleterre » réclame l'occupation des places fortes d'Espagne comme garantie pour le n Portugal. On parlait d'une manière mystérieuse de l'arrivée de notre anex » bassadeur de Londres; tout enfin a été mis en oeuvre pour opérer uni » grande détérioration , et on a réussi. » ( Le Pilote. ) » Dans l'absence des nouvelles, on en invente: telle est l'origine des bruits de bourse et de jùurnaux. On a répandu hier les nouvelles les plus fausses et les plus contradictoires. On a parlé du départ de M. Lamb de Madrid, et ce fait est sans fondement. On a dit que le prince de Poli gnac partait pour Ma- drid, tandis qu'on nous assure qu'il part demain pour la campagne. On a fait déclarer la guerre par l'Espagne à l'Angleterre , et il n'est arrivé à Paris aucune lettre de Madrid postérieure au 4 janvier; M. de Lima , chargé d'af- faires du Portugal , devait être reçu le 5 à la cour. » Toutes les conjectures qu'on a voulu tirer de l'envoi de troupes sur les frontières sont démenties par la déclaration formelle de la cour de Madrid , que ces troupes ne reçoivent cette destination que pour désarmer les réfugiés portugais et assurer l'accomplissement des volontés et des promesses du ca- binet Espagnol. » (Eioile. ) - La commission de la Chambre des Pairs, chargée de l'examen du pro- jet de loi sur le jury, a nommé pour rapporteur M. le comte de Siméon. On annonce qu'elle a déjà adopté dans ses travaux préparatoires des mo- difications importantes qui renverserseraient entièrement l'économie du projet ministériel. - M. Hyde de Neuville a déposé aujourd'hui sur le bureau du président de la chambre des députés, une pétition de M. le marquis de Banne-de- Puy-C=iron , éditeur responsable de l'Aristarque, qui demande à être auto- risé par la chambre à poursuivre M. le garde des sceaux, qu'il accuse de diffamation envers les éditeurs responsables reconnus par la loi. Un courrier, venant de Londres. est arrivé hier au soir à l'ambas- Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

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IN.° 9 (XV.e Année ).,

L'ECLAIRAGE

,OIT COYMENCII

Le 2'o, à 5 h. l o m. du soir.

Le 21 , à 5 h. 11 m. du soir.

t.,eolwai

DOIS FINIR

à 6 h. 5o m. du matin, à 5 h. 49 m. du matin.,

Samedi 20 Janvier, 11827

Le Journal politique parait trois fois la semaine. Le prix de l'abonnement est fixé (franc de port) à 26 fr. par an , 14 fr, Pou si mois, 7 fr. 50 c. pour trois mois.

On s'abonne à Toulouse, chez F.. P ieusseux père et fils, rue saint-Rome , n. 46.

0A /zwe m û

De, CowÎowo erg De, ica lLte-t.jatowitieJ.

EXTÉRIEUR. Iril.ta. -- Bome , 24 décembre. Le comte de Celles, ministre plénipoten-

tieire des Pays-Bas près le St-Siége, a ouvert les négociations , non pas

d'une manière directe avec le St-Père, mais avec l'autorité compétente, la

congrégation de sagririti. Les avis sont partagés sur le résultat probable de ces négociations. Il paraîtrait que la principale difficulté est dans l'érection du collége philosophique des Pays-Bas , auquel le gouvernement de cet état ne veut point renoncer , et que la cour de Rome ne peut approuver.

On regarde généralement comme peu digne de foi le récit fait par les

feuilles étrangères de la conversation du Pape avec le comte de Celles à ce

sujet , comme étant peu d'accord avec les dogmes et la discipline de l'Eglise catholique. On apprend, au reste, que les actes des précédentes négociations conduites antérieurement à Bruxelles par le nonce d'alors , Mgr lVaselli, ont été demandés à ce dernier , et remis à Mgr. Mazio , consulior de la susdite congrégation , et assesseur pu tribunal de l'inquisition , qui a été particulière- ment chargé de ce travail par le St-Père. ( Gazette d'Augsbourg.

INTÉRIEUR. l'Anis , 13 janvier.

- M. le comte de Lanjuinais , pair de Fiance, est mort ce matin dans un âge assez avancé, à la suite d'une maladie de quatre jours. La force de son tempérament, la constante régularité de ses moeurs, semblaient lui promettre une plus longue carrière. Membre de la première assemblée et de la Conven- tion nationale, il se fit remarquer dans la seconde de ces assemblées par la modération de ses principes, modération qui était alors le genre le plus dan- gereux de courage, ainsi que par l'inébranlable fermeté de son caractère. En butte â différentes persécutions , il en subit les suites sans rien relâcher de son inflexibilité stoïque, et ne reparut jamais sur la scène politique que pour y reprendre le rôle que l'exil ou la prison l'avaient seuls forcé d'inter- rompre. Nommé par le Roi pair de France, au mois de juin 1814, il ac- cepta néanmoins pendant les cent-jours la présidence de la chambre des dé- putés des départemens, et cet acte, loin de paraître un acte de condescen- dance ou de faiblesse, ne fut jugé qu'un acte de dévouement consenti dans les intentions de salut et de conservation publics. C'est du moins ce que l'on doit présumer , d'après la manière d'agir de Louis XVIII, qui , à son retour, lui conserva les honneurs de la pairie. Depuis cette époque M. Lanjuinais se montra tel qu'on l'avait toujours connu, défenseur intrépide des droits fondés sur la Charte , opposé, avec toute l'énergie d'un talent re- marquable , à toutes les mesures arbitraires, à tous les projets de loi repous- sés par sa conscience , et incompatibles avec la loi fondamentale du royaume. La France le perd dans un moment où le concours de ses efforts, avec ceux de ses nobles collègues , lui eût été le plus utile. Jurisconsulte éclairé, M. Lanjuinais eût porté la lumière dans ce projet de lui du jury soumis à la Chambre des Pairs , et qui , parallèle au projet de loi sur la police de la presse, a , comme lui, pour objet, de dépouiller les Francais de leurs fran- chises les plus précieuses et les plus sacrées. Quant au dernier projet, nous avons assez de confiance dans les lumières et dans l'équité de la Chambre élective pour être convaincu que M. de Lanjuinais n'aurait pas eu à s'en occuper.

M. Laojuinais laisse une fille mariée à un officier supérieur du génie et deux fils , dont l'aîné , héritier de sa pairie , est en âge de siéger dans la Chambre , mais n'a pas encore atteint l'âge où il lui sera permis d'y voter.

Le convoi de' M. de Lanjuinais aura lieu mardi prochain, à onze heures du matin , dans l'église de Saint-Thomas-d'Aquin, sa paroisse. Sa famille , dans le trouble où elle est , et craignant d'oublier d'envoyer des lettres d'a- vis à quelques-unes des personnes qui s'intéressent à la mémoire de M. Lan- juinais , exprime le voeu que l'annonce publique du jour et de l'heure du convoi leur tienne lieu d'un avertissement spécial. - Il paraît certain , que d'après une décision ministérielle , un sergent et quatre caporaux seraient supprimés à l'avenir dans chaque compagnie d'infan- terie ; deux maréchaux-des-logis et 4 brigadiers seraient également supprimés dans chaque escadron de cavalerie. ( Quotidienne ).

On assure , ajoute cette feuille , que la garde royale n'est pas comprise dans ;cette suppression. - On dit qu'un grand nombre d'intendans et de sous-intendans militaires sont admis à la retraite.

Du 16. S. Exc. M. le comte de Villèle, président du conseil , a travaillé avec S. M.

La cour prendra le deuil à l'occasion de la mort de S. A. R. le duc d'Yorck. Le deuil sera porté les six premiers jours en noir , et les cinq der- niers en blanc.

Copie de la lettre de S. M. Charles X, à l'occasion du service anniver- saire de LL. MM. Louis xvi et de la Reine MARIE-ANTOINETTE.

Mons l'évêque, un jour de deuil approche pour la France entière comme pour notre famille; il réunira encore dans un même anniversaire la mémoire du Roi Louis XVI et de la Reine Marie-Antoinette. i\os larmes couleront à

la fois sur ces deux augustes victimes, dont les noms toujours inséparables dans les souvenirs de notre douleur, le seront aussi désormais dans nos sa- crifices d'expiation et dans nos prières. Nous vous faisons donc cette lettre pour vous dire que le 20 janvier prochain (le 21 étant le jour du Seigneur ), il devra être célébré , à cette double intention , un service solennel dans tou- tes les églises de votre diocèse. Vous y inviterez, selon l'usage , les autorités civiles et militaires. Il ne sera prononcé aucun discours, ni oraison funèbre ; seulement lecture sera faite en chaire du testament où le meilleur et le plus infortuné des princes a laissé l'expression touchante de ses derniers adieux et de ses dernières volontés. La présente n'étant à autre fin , je prie Dieu Mons l'évêque, qu'il vous ait en sa sainte garde..

Ecrit à Paris , le septième jour de janvier de l'an de grâce mil huit cent vingt-sept. Signé CHARLES.

- On mancie de Lisbonne, sous la date du 3 janvier :

« Deux vaisseaux de ligne anglais, plusieurs frégates et un grand nombre de transports sont déjà arrivés. Le débarquement des troupes a commencé le 1.r de ce mois.

n Le gouvernement portugais a établi des garnisons à Evoramonté, à Estré- mos , à Portslègre et à Santo-Combadilzo.

» Le général Azérédo était le 2g décembre à Nellas, et avait battu les insur- gés au pont d'Alcafache sur le Duero.

» Le comte de Villa-Flor était à Foldatrosa , poursuivant le marquis de Chaves qui se retirait sur Celorico.

» Les insurgés occupaient Céa et Pinhacos. » ( Etoile. - C'est le i t que la brigade suisse, qui était à Madrid , a dû se mettre en route pour revenir en France. ( Etoile. )

-- L' Observateur autrichien du ; annonce qu'il est autorisé à déclarer que la nouvelle du départ de l'armée autrichienne d'occupation du royaume de Naples, annoncée pour le printemps prochain par la Gazette d'Augsbourg, est un mensonge. - On assure que les dépêches arrivées hier de Madrid ont jeté l'alarme chez nos ministres. Tout prenait un aspect guerrier dans cette capitale au départ du courrier: Les protestations seules du cabinet espagnol continuaient à être pacifiques. Mais il paraît que M. Lamnb, qui n'y croit plus, a adressé à M. de Salinon une note extrêmement vive, dans laquelle il réclame des explications immédiates sur le départ des troupes espagnoles pour les fron- tières du Portugal. On croyait que l'ambassadeur anglais demanderait ses passeports, si la réponse , comme il y a lieu de le penser , n'était pas sa- tisfaisante.

L'ordre de départ des régimens suisses n'était point encore arrivé à Ma- drid; il n'a été expédié de Paris que le 4 de ce mois. Il est probable que cette démarche ne fera qu'augmenter l'exaltation du parti apostolique.

Maintenant écoutons les deux journaux ministériels du soir n La baisse qui s'était manifestée aux deux dernières bourses a fait de

n grands progrès aujourd'hui; des offres considérables de ventes l'ont en- » core soutenue. Les 5 pour too se sont mieux soutenus que les 3; mais » les ducats ont suivi le mouvement des derniers. Les spéculateurs ont paru » effrayés des bruits qui ont couru sur des événemens qui sont loin d'être » probables. Une lettre colportée à la Bourse annonçait que l'Angleterre » réclame l'occupation des places fortes d'Espagne comme garantie pour le n Portugal. On parlait d'une manière mystérieuse de l'arrivée de notre anex » bassadeur de Londres; tout enfin a été mis en oeuvre pour opérer uni » grande détérioration , et on a réussi. » ( Le Pilote. )

» Dans l'absence des nouvelles, on en invente: telle est l'origine des bruits de bourse et de jùurnaux. On a répandu hier les nouvelles les plus fausses et les plus contradictoires. On a parlé du départ de M. Lamb de Madrid, et ce fait est sans fondement. On a dit que le prince de Poli gnac partait pour Ma- drid, tandis qu'on nous assure qu'il part demain pour la campagne. On a fait déclarer la guerre par l'Espagne à l'Angleterre , et il n'est arrivé à Paris aucune lettre de Madrid postérieure au 4 janvier; M. de Lima , chargé d'af- faires du Portugal , devait être reçu le 5 à la cour.

» Toutes les conjectures qu'on a voulu tirer de l'envoi de troupes sur les frontières sont démenties par la déclaration formelle de la cour de Madrid , que ces troupes ne reçoivent cette destination que pour désarmer les réfugiés portugais et assurer l'accomplissement des volontés et des promesses du ca- binet Espagnol. » (Eioile. ) - La commission de la Chambre des Pairs, chargée de l'examen du pro- jet de loi sur le jury, a nommé pour rapporteur M. le comte de Siméon.

On annonce qu'elle a déjà adopté dans ses travaux préparatoires des mo- difications importantes qui renverserseraient entièrement l'économie du projet ministériel. - M. Hyde de Neuville a déposé aujourd'hui sur le bureau du président de la chambre des députés, une pétition de M. le marquis de Banne-de- Puy-C=iron , éditeur responsable de l'Aristarque, qui demande à être auto- risé par la chambre à poursuivre M. le garde des sceaux, qu'il accuse de diffamation envers les éditeurs responsables reconnus par la loi.

Un courrier, venant de Londres. est arrivé hier au soir à l'ambas-

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Page 2: t.,eolwai 0A /zwe ûimages.jdt.bibliotheque.toulouse.fr/1827/B315556101...IN. 9 (XV.e Année )., L'ECLAIRAGE ,OIT COYMENCII Le 2'o, à 5 h.l o m. du soir. Le 21 , à 5 h. 11 m. du

cade de Russie.. L'ambassadeur d'Angleterre a aussi repu de Madrid un une heure après midi, accompagné de tons ses administrés, et annonça au courrier qu'on croit porteur de nouvelles fort importantes, prince que l'objet de sa visite était de lui épargner la peine de venir une se-

- Les journaux anglais, du 13, ne contiennent aucune nouvelle. On at- conde fois au consulat. « Jé reconnais bien à ce trait-là, dit le prince, le

tendait avec anxiété le premier courrier de Madrid Fonds anglais , 8o i/4 » caractère national des Francais. Consul, ajouta-t-il, je suis votre ami et

acheteurs. Il ne s'était fait aucune affaire dans le marché étranger. a le serai toujours. » A sa sortie du château , M. le consul de France fut

On lit dans le Globe : r Le bruit s'est répandu à la Bourse que le gouver- salué de neuf coups de canon par la batterie de l'arsenal. Le sieur Hassouna

1) neiiient venait d'être officiellement informé , par M. Lamb , que la cour Dghiés , ministre du pacha de Tripoli, auteur des menées qui avaient porté

» de France (french court ) a joué le principal rôle dans l'organisation et son maître à manquer d'une manière si outrageante à la nation française

! » l'invasion des rebelles portugais. » dans la personne de son consul, le sieur Hassouna Dghiés qui a montré dans'

- On a remarqué hier à la réce fion du dimanche toutes les occasions la haine furibonde qui l'anime contre les Francais , s'em, P , que M. le prince pressa d'envoyer sa démission pour échapper à la honte d'une destitution pu-

de Polignac et M. le marquis de Moustiers se trouvaient ensemble dans le blique. M. le chevalier Rousseau sur les sollicitations de M. le consul-géné- cabinet du Roi , avec les grands officiers de la couronne. Ce n'est point à rai 'Espagne , consentit à rie point exiger l'exil de cet ex-ministre, se trou- leurs titres d'ambassadeurs , c'est à des autorisations particulières qu'ils doi- vant assez vengé d'avoir obtenu son expulsion de tout emploi public. vent cet honneur. . » Tels sont, en résumé, les détails de ce qui s'est passé à Tripoli de Bar-

Les ambassadeurs francais , comme les pairs de France , n'ont de droit barie, dans les premiers jours de novembre. » leur entrée que dans la salle du trône.

CHAMBRE DES DÉPIJTÉS. -. On écrit de Marseille , le 9 janvier « Le commerce de Marseille avait eu avis , par voie indirecte , que M. le

Séance du i5 janvier. MM, les ministres des finances , de l'intérieur et de la justice , sont chevalier Rousseau , consul général et chargé d'affaires de France près résens à la séance. la régence de Tripoli de Barbarie , avait mis bas son pavillon , à la suite

présens le président donne lecture d'une lettre de M. le grand-maître des d'un outrage qu'il avait reçu de la part du pacha , à l'occasion de la fête de

S. M. CharlesX. cérémonies de France , qui informe la chambre que le Roi verra avec

» Le capitaine A. Mattei , arrivé de Tripoli en treize jours, a apporté des plaisir la grande députation de la chambre assister à la cérémonie qui sera célébrée samedi , 20 du courant , pour LL. MM. Louis XVI et lettres qui racontent de la manière la plus circonstanciée tout ce qui a eu

lieu. En voici la substance : Marie-Anto' nette. président dent tire au sort la grande députation qui est ainsi com- M. le chevalier Rousseau avait ordonné des préparatifs extraordinaires

pour célébrer avec la plus grande pompe la fête e son souverain, le 4 no- posée :

vembre. Le pacha de la régence de Tripoli , pour donner à M. le consul MM. Bicot de Romans , Raudot , de Turkeim ,comte de Juigné , de

une preuve non équivoque de son attachement à la France et à l'auguste Sarcy, de Chamflour , Becquey , comte d'Erceville , baron de Calvière ,

personne de son Roi , l'avait fait prévenir vingt jours à l'avance de la vi- Coffin Spins , comte Partouneaux , Devaux , Bartlie la Bastide , marquis

site qu'il se proposait de lui faire en personne à cette occasion. Le 4 no- de Beaurepaire , de Leyval , chevalier Dubourg , Labbey de pompières , vembre , à l'issue du Te Deuni, M. le chevalier Rousseau rentra à son hôtel, Chevalier Duranquet de Chalus , comte de Boisclaireau , baron Desbas-

accompagné de tous les consuls étrangers qui avaient été invités à la céré- sires de Richemond. monie. Le pacha avait annoncé sa visite pour deux heures après midi. L'ordre du jour appelle la discussion du projet de loi relatif au dépar-

Déjà les troupes arabes bordaient la haie dans les rues que le prince de- tement de la Manche. vait traverser pour se rendre au consulat de France. Tout le peuple de la NI. de Kergorlay vote en faveur du projet, qui est mis aux voix et adopté à

ville et de la campagne était accouru en foule sur les lieux, attiré par l'an- le majorité de 225 votans contre 6.

nonce de l'ascension d'un baron aérostatique , spectacle encore inconnu en M. le président donne lecture du deuxième projet de loi à l'ordre du Barbarie, et aussi pour jouir de celui du feu d'artifice qui devait être tiré dans jour.:1

la soirée. Cependant l'heure indiquée par le pacha lui-même pour sa visite s'é- I Article unique. - Le département de la Haute"Garonne est autorisé, d'a- tait écoulée , et le prince ne paraissait point... A trois heures seulement il près la délibération prise par son conseil-général dans sa session de 1826 , à

envoya un de ses ministres au consulat de France , pour prévenir qù une s'imposer extraordinairement , pendant l'année 1829, quatre centimes addi-

indisposition subite l'empêchait de s'y rendre. M. le consul ne doutant plus bonnets aux contributions foncière, personnel et mobilière, pour le produit

que quelque intrigue avait été ourdie pour attirer un affront sanglant à sa en être employé , conformément à ladite délibération, et concurremment avec

nation , et dans un jour aussi solennel , se transporta sur-le-champ au châ- les fonds votés par la ville de Toulouse, aux dépenses de premier établisse-

teau , et dans la vue de s'assurer par lui-même si le pacha était réellement mant de l'école vétérinaire fondée dans cette ville par ordonnance royale du indisposé. Arrivé là , il n'obtint d'autre réponse que celle que le prince n'é- 6.juillet 1825.

tait pas visible , son instance pour parvenir jusqu'à lui fut sans résultat. Ce projet , mis aux voix par assis et levé , est provisoirement adopté.

M. la chevalier Rousseau devait à la dignité de sa nation , indignement ou- On procède au scrutin secret ; en voici le résultat : Nombre des votans , tragée dans sa personne , d'exiger une éclatante réparation d'une telle in- 223 ; boules blanches, a 18 ; boules noires , 5.

sulte , aussi donna-t-il ordre , dès sa rentrée au consulat , d'amener le La chambre a adopté.

pavillon de France , ce qui fut exécuté à l'instant par les Français irrités La chambre passe au troisième projet : Article unique. -Le département

qui s'y trouvaient réunis. de l'Ariége, conformément à la demande qu'en a faite son conseil-général,

» M. le chevalier Rousseau fit aussitôt ses préparatifs de départ , et donna dans la session de 1826, est autorisé à s'imposer extraordinairement et pen-

ordre à l'un des deux capitaines français , qui se trouvaient amarrés dans le dant cinq années consécutives, cinq centimes additionnels au principal des

port , de se tenir prêt à le recevoir , le lendemain , lui et toute sa famille , quatre contributions directes.

pour faire voile pour la France. Le produit de cette imposition extraordinaire sera spécialement affecté à

, » Le pacha averti de ce qui-se passait au consulat de France , et sentant la l'ouverture et à la confection des routes départementales situées dans ce dé-

faute qu'on venait de lui faire commettre, dépêcha à huit heures du soir un partement,

de ses ministres auprès de M. le chevalier Rousseau, pour tâcher de l'appaiser Ce projet mis aux voix est adopté à la majorité de 2i5 voix contre 4. par la promesse d'une prompte satisfaction. M. le consul se montra inflexi- Organisation des bureaux.

ble, ne voulut pas même admettre , en sa présence , l'envoyé. Premier bureau. - M. le marquis du Lyon, président; M. Barrois, se-

» Le pacha appprenant l'inutilité de sa démarche , recourut alors à l'inter- crétaire. 2-, M. le comte de Muyssart, président; M. le comte de Valon ,

vention de M. Herrador , consul-général et chargé d'affaires d'Espagne. Ce secrétaire. 3-, M. Planelli de la Valette, président; M. le chevalier Du-

fut à dix heures du soir que M. Herrador se présenta au consulat de France , bourg , secrétaire. 4', M. de Civrac, président; 31. Terrier de Santans ,

muni des pleins pouvoirs du pacha qui avait conçu les plus vives alarmes secrétaire. 5e, M. le comte d'Andigné de Mayneuf, président ; M. le comte mr de Berni- secrétaire 6 M. le baron Sarret de Cousseries résident P de l'énergique résolution de M. le consul de France.

» Après des négociations , qui se prolongèrent jusqu'à deux heures du matin , il fut conclu un arrangement dont voici les dispositions principales

« Art. iee Le mât du pavillon français sera immédiatement redressé par les marins de l'arsenal.

» 2. Ledit pavillon sera salué pendant trois jours consécutifs , matin et soir , de 33 coups de canon , en tout 198 coups.

» 3. Le quatrième jour , 8 du courant , le pacha se rendra en personne au consulat de France , pour complimenter M. le consul, et le soir il y en- verra l'un de ses fils , le prince Sidi Osinan , dans le même but.

» 4. Le pacha fera le lendemain 9 , une seconde visite solennelle à M. le consul de France , en témoignage du vrai et sincère désir qu'il a de se con- server l'amitié et la bienveillance du gouvernement de S. M. T. C.

» 5. Le sieur Hassonna Dghiès , ministre des affaires étrangères , que l'on doit considérer comme l'auteur principal de l'intrigue qui avait pour but de semer la mésintelligence et la désunion entre le pacha et M. le consul de France , en dissuadant ce prince de faire sa visite à ce fonctionnaire , le jour de la fête du Roi , sera destitué et exilé de Tripoli. »

» Dès le lendemain , 5 novembre , le pavillon du Roi de France fut salué matin et soir des salves convenues.

le pacha fit sa première visite à M. le consul de France , qui lui » Le 8 , ue arabe et en présence de tous les consuls étrangers , la jéti aux mèmes lois que les particuliers. adressa en lan , g harangue suivante M. Bonnet pense que ce serait une injure faite au trésor , que de vouloir

« Je n'ai jamais douté, prince, de la loyauté de vos sentimens envers la

J

lui faire donner caution. La caution n'est donnée que pour assurer la sol- » France ; vous m'en donnez aujourd'hui une nouvelle preuve. Je suis d'au- vabilité du principal débiteur. Or, comment exiger une caution du fisc , ne ' elle a éprouvé , par des » tant plus flatté de votre visite , que le retard qu ra motifs fâcheux , mais indépendans de votre volonté , m'a permis de pro- » longer la fête de mon Roi. Il y a cinq jours que je la célèbre ; dans celui-ci

votre présence au consulat met le sceau à sa solennité. Comptez sur les ef- » forts que je ne cesserai de faire pour cimenter de plus en plus la paix et » l'union qui règnent depuis si long temps entre l'illustre famille des Cara- » masilis et la grande et généreuse nation dont j'ai l'honneur d'être , auprès » de vous, le représentant. Cette opinion est combattue par M. Pardessus:

» Le soir du même jour, le fils du pacha, Sidi Osman, vint, aux termes M. le président donne lecture du projet de loi ainsi conçu de la convention, faire visite à M. le consul de France. Article unique. - « Dans le cas prévu par les art a 185 du code civil ,

» Le g, M. le chevalier Rousseau sentant qu'il était digne de la grande » et 832 du code de procédure civile , si la mise aux enchères est requise nation qu'il a l'honneur de représenter, d'user de générosité envers le pacha , » au nom de l'état, t le trésor royal sera dispensé d'offrir et de donner en le dispensant de l'humiliation de sa seconde veste , se rendit au château, à » caution P.

5 +

M. Esmonin , secrétaire. I.M. le comte de Caraman, président ; M. Fou- quier-Long, secrétaire. 8e, M. Carrelet de Loisy, président; M. le comte de Rouge, secrétaire. 91, M. le baron de Calvière, président ; M. le baron de Villeneuve , secrétaire.

( Corespondance particulière ). Séance du 16 janvier.

A trois heures la séance cst ouverte. Sa Grandeur le garde-des-sceaux , et S. Exc. le président du conseil sont

ânbanc des ministres. L'ordre du jour est la discussion du projet de loi , tendant à régler l'exé-

cution de l'article. 2185 du code civil , et de l'article 832 du code de procé- dure civile ,

Et la discussion du projet de loi relatif à la rédaction du droit de circula- tion sur le cidre , le poiré et l'hydromel.

M. Méchin demande la parole. L'honorable membre reconnaît qu'il serait assez singulier que le trésor

fût obligé de cautionner la surenchère , et sans le cas prévu par le code à l'égard des surenchérisseurs particuliers. Mais , selon lui , les rédacteurs du projet de loi n'ont pas prévu qu'il serait possible que le trésor fût un jour insolvable ; en conséquence , l'orateur pense que le fisc doit être assit-

serait ce pas décider qu'il est insolvable , ce serait contrarier le principe qui dit que le fisc est toujours solvable. Les législateurs les plus- habiles ont décidé la question. La solvabilité du trésor ne peut être mise en doute. Je vote pour l'adoption du projet tel qu'il vous est soumis.

, M. Casimir Périer critique l'exposé des motifs de M. le garde des sceaux. L'orateur pense que le gouvernement n 7a pas besoin de plus de faveurs que les particuliers.

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Page 3: t.,eolwai 0A /zwe ûimages.jdt.bibliotheque.toulouse.fr/1827/B315556101...IN. 9 (XV.e Année )., L'ECLAIRAGE ,OIT COYMENCII Le 2'o, à 5 h.l o m. du soir. Le 21 , à 5 h. 11 m. du

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L'article mis aux voix par assis et debout, est provisoirement adopté. On vote par scrutin secret. Le président annonce à la chambre qu'à l'occasion du douloureux anniver-

saire du 21 janvier , le rapport des pétitions, qui devait avoir lieu sameli , est renvoyé au vendredi.

TOULOUSE, 20 Janvier 1827.

MAIRIE DE TouLousE.

Ordonnance de police, concernant la célébration de l'anniversaire du 21 janvier.

Le Maire de Toulouse , Considérant que le jour anniversaire de la mort de LOUIS XVI est une

époque de deuil pour toute la France, et particulièrement pour les fidèles Toulousains qui ont donné tant de preuves de leur dénouement à l'auguste Famille des Bourbons ;

Vu la circulaire de M. le préfet qui annonce que , par décision supérieure, le jour anniversaire du 21 janvier se trouvant un dimanche , cette cérémonie expiatoire aura lieu le samedi 20,

ORDONNE: Article premier. L'anniversaire de la mort de LOUIS XVI sera célé-

bré à Toulouse avec toute la pompe qu'exige cette douloureuse céré- monie.

Art. 2. Le vendredi 19 du courant , toutes les cloches de la ville annonce- ront au coucher du soleil, la cérémonie du lendemain.

Art. 3. Le 20 , toutes les boutiques et ateliers demeureront fermés ; les

places et marchés seront évacués dès 8 heures du matin : tout le travail exté- rieur sera interdit.

Art. 4. Tout spectacle, jeu ou divertissement public sera interdit le même

'jour ; tous cafés , billards et autres lieux de rassemblement seront fermés. Art. 5. Le corps municipal se rendra à dix heures et demie du matin

à l'église métropolitaine , pour assister au service funèbre qui doit y être célébré.

MM. les commissaires de police et agens sous leurs ordres, veilleront à ce que les dispositions de la présente ordonnance soient exécutées strictement.

Fait au Capitole, à Toulouse , le i8 janvier 1827. Le Maire , Ba. on DE MONTBEL.

- M. l'abbé Aillaud, bibliothécaire de la ville de Montauban , membre de la société des sciences , agriculture et belles-lettres du département de Tarn- et-Garonne , ancien professeur de rhétorique au collége de cette ville , auteur de plusieurs ouvrages de littérature estimés , est décédé hier, après- une lon- gue et douloureuse maladie.

Bayonne, le 17 janvier. Les troupes qui formaient la garnison de Madrid arriveront ici les 6, 8 et ici du mois prochain. Des voyageurs qui sont partis le 12 de Madrid ont trouvé la première colonne en marche.

COUR D'ASSISES DE LA HAUTE-GARONNE.

Session extraordinaire. -- Présidence de M. le baron de Podenas.

Affaire Tuffeau.

20 Séance. - i8 janvier. M. L'avocat-général Cavalier , et Me Romi- guières ont été entendus dans leurs répliques respectives. Les mêmes faits , les mêmes moyens ont été reproduits avec une nouvelle force , et dans un cadre plus retréci. Toute la durée de la séance a été partagée entre l'ora- teur de la société et celui de l'accusé, consacrée à cette lutte de zèle et de talent , que le législateur a autorisée pour le triomphe de la justice.

21 et dernière séance , - 19 janvier. -Quelques témoins ont été rappç- lés , au commencement de l'audience , pour donner des explications sur des points que les plaidoiries avaient pu rendre douteux. M. le président, après ces supplémens de déclarations , a demandé à l'accusé s'il avait quelque chose a ajouter à sa défense. Sur sa réponse négative , M. le président a déclaré que les débats étaient terminés.

Aussitôt lé plus grand silence a régné dans la salle ; après un mouvement prolongé, que ,l'intérêt toujours croissant de la procédure , et le désir d'en- tendre le résumé de M. le président , avait imprimé à la curiosité publique.

M. le baron de Podenas , voulant offrir à 41M. les jurés la facilité de saisir avec plus de certitude ce que les moyens d'attaque et de défense avaient présenté sur chaque point de la cause , a eu le soin de placer successivement les argumeus du ministère public , et de l'avocat , à côté les uns des autres pour chaque fait en particclier. Ce rapprochement fidèle et méthodique , a eu le précieux avantage de mettre l'ceil du juge à portée de tout peser dans sa balance avec une plus rapide exactitude. La précision ; la clarté des idées, jointes à la plus agréable facilité d'élocution , et à la plus convenable sim- plicité de style , sont les traits caractéristiques de ce judicieux résumé , qui, sans rien omettre d'important ou d'utile , a retracé dans un tableau retreci , jusqu'aux plus minutieuses circonstances. Tel est l'ascendant de l'impartialité dans un magistrat qui préside une cour d'assises , que le ministère public et l'accusé applaudissent à la fois au rapport qu'il présente de l'affaire , lors-

' e ce rapport empreint du caractère de la vérité , représente au souvenir l., chacun , ce dont chacun a été le témoin. M. de Podeûas a su atteindre ce

bu , si difficile , surtout à la suite de 21 séances consécutives, sans jamais s'écarter de cette si noble modération que la chaleur des débats aurait pu quel- quefois altérer chez un magistrat d'un esprit moins élevé.

Quatre questions sont adressées au jury. Les trois premières sont relatives aux fausses signatures , et à leur usage

criminel. La 4.e concerne les détournemens de fonds publics que l'accusation élève au-dessus de 3.ooo fr.

A deux heures , l1'IM. les jurés se retirent dans la salle de leurs délibéra- tions. Quatre heures et demie s'écoulent avant qu'ils ne rentrent en séance. Une affluence considérable attend avec impatience et anxiété le dénouement de ce drame imposant. Il est six heures et demie. - L'huissier de service annonce la Cour. - IVM. les jurés reprennent leur place. - Pim. le président demande au chef du jury quel est le résultat de la délibération. M. le marquis de Bourrassol, debotit, la main droite sur son cceur, et d'une voix émue mais énergique prononce la décision. Toutes les questions sont résolues affirmativement, à j'exception de la première relative à la fabrication des faux. Le oui fatal répété par le greffier, pendant le religieux recueillement de l'auditoire a fait sur les traits de l'accusé une impression profonde. Il paraît accablé , plusieurs membres de sa famille qui l'entourent semblent frappés de stupeur. - Le ministère public requiert l'application de la loi contre les faussaires. - _M.e Romiguières demande à la Cour que Tuffeau ne soit pas déclaré fonctionnaire public relativement à ta gravité clé la peine.,- Cette insistance est repoussée. - M. le président, après avoir lu les articles du code pénal applicables aux crimes déclarés Constants parle jury, prononce a peine des travaux forcés à perpétuité et de la flétrissure des trois lettres

T. P. F. , avec une amende de trois mille francs. La prononciation dé l'arrêt n'ajoute rien à l'abattement de Tuffeau qui se retire sans proférer une seule parole. - On nous écrit d'Orthez : Un événement affreux est arrivé le 3 du courant à Amon , département des Landes. Voici ce que jusqu'à présent on nous en a rapporté Le sieur D...... , fils d'un chirurgien estimé , avait , à ce qu'il parait

concis une violente passion pour une jeune fille nommée Marie Hourquet. Les rigueurs qu'il éprouva ne firent que donner une nouvelle force à son amour. Bientôt ce sentiment fut porté dans son coeur jusqu'à la frénésie. Il redoubla d'instances auprès de a jeune Marie; rebuté de nouveau , son dépit s'exhala en terribles propos. Il annonça l'intention de se venger. L'exécution ne suivit la menace que de trop près. _D...... achète de la poudre quelques jours avant le 3 janvier : Marie Hourquet vannait chez elle du froment dans une chambre écartée. D..... s'en approche.. Les murs étaient de brique, il ne lui fut pas difficile d'y pratiquer une ou- verture. Marie était alors absente. Elle arrive. Sa vue ne fait qu'exalter davantage le courroux de son amant ; le canon d'un fusil est introduit dans l'ouverture déjà pratiquée. Le coup part ; Marie , atteinte presqu'à bout portant , chancelle , conserve cependant assez de force pour se traîner Jusqu'à une pièce où se trouvaient réunis ses parens , là elle perd connaissance et tombe baignée dans son sang. Le père de D..... se trou- vait présent à cette scène. Une pensée affreuse vient frapper son esprit ; il- a vu un fusil entre les mains de son fils , il redoute un accident sinon un crime. Il sort précipitamment. Son fils le reçoit froidement, assure n'avoir rien entendu et n'être pas sorti. Mais presqu'aussitôt il change de langage et n'exprime à d'autres personnes que le regret de n'avoir pas réussi.

Ce sinistre événement plonge deux familles dans la consternation. Un amour exalté réduit au désespoir fut-il la seule cause de ce crime ? Dans son enfance D...... fils avait , dit-on, été sujet à de fréquentes crises d'épilepsie. Cette maladie aurait-elle influé sur ses facultés intellectuelles , et en portant le coup n'aurait-il cédé qu à une irrésistible et terrible nécessité. Quoi qu il en soit , D...... fils a été arrêté. Les secours les plus prompts ont été prodigués à la victime par le malheureux père même de sou meurtrier ; on la croit maintenant hors de danger.

NOUVELLES D'ESPAGNE ET DE PORTUGAL. Madrid, le I1 janvier 1827. Avant-hier, dans la nuit, le général d'Ar- baud-Jonques reçut un courrier avec des dépêches d'une haute importance

qu'il alla communiquer au Roi vers les huit heures du matin ; elles lui don- nent l'ordre impératif de se mettre en marche avec la brigade sous ses or- dres pour rentrer en France. Aussitôt que S. M. en eut connaissance , elle pria le général de suspendre son départ, qu'elle allait envoyer un courrier au Roi de France; mais le général répondit que rien ne pouvait l'empêcher d'exécuter les ordres du ministre de la guerre. En conséquence, la première colonne de cette brigade part demain , une autre après-demain; le 15, par- tent les administrations, la poste militaire et les malades, et le 16, le ba- taillon d'arrière-garde.

Les trois réginiens qui avaient reçu l'ordre d'aller sur les frontières de Portugal doivent rester ici, autrement la capitale serait sans troupes; le roi et la famille royale devaient aller habiter le Pardo; mais le départ des suisses a dérangé ce projet. Quelques personnes veulent savoir que la cour va pro-. fiter de l'escorte des suisses pour aller passer l'hiver à Pampelune. Le cordon d'observation qu'on forme se composera d-, 9500 hommes d'in- fanterie et à peu près 1200 hommes de cavalerie. L'avant-garde seule du général Rodil se portera, au nombre de 55oô hommes , sur l'extrême frou- tière de Portugal; les autres brigades de réserve resteront à Talaveyra de la Reyna. On ignore quel sera le commandant en chef; les apostoliques avaient jeté les yeux sur l'infant don Carlos, et le bruit de sa nomination à ce poste important a été répandu un moment; il a même obtenu quelque confiance; mais il paraît que le roi n'a pas approuvé la proposition qui lui en a été faite par des ministres et même par les princesses portugaises. Lisbonne , le 6 janvier 1827. Voici la liste exacte des navires anglais qui ont jeté l'ancre dans ce port depuis peu de jours. Le vaisseau le Spartiate, de 76 canons et 6oo hommes d'équipage, ca- pitaine Fréderick Warren , venant de Portsmouth en 7 jours ; il n'avait pas de troupes à bord. Le brick Lyra, 6 soldats du 6oe régiment. Transports. Latona , avec 45 canonniers; Emerald, 3o canonniers et 27 chevaux; Laytou, 557 militaires; Activo, 51 canonniers et 3o chevaux; London, 57 canonniers et 3o chevaux; Stentor, 211 soldats du ioe d'infan- terie; Stoien , 4e soldats du même régiment et 31 chevaux ; Crown, 4o cavaliers du 12e et 31 chevaux; Victoris, 58 canonniers du 12e et 32 chef vaux ; Christopter, 42 cavaliers et 3o chevaux. Le brick Résignation, avec des provisions de bouche pour l'armée. Le Coma" saire général de l'armée anglaise a fait publier hier que les per- sonnes qui voudraient entreprendre la fourniture par location de mules , mulets et autres bêtes de somme pour le transport

Lace qui peut concerner t le service de l'armée, doivent faire leur soumission incessamment. Aucune soumission au-dessous de 35 bêtes ne sera recue.

Nos trois deruières gazettes ne publient absolument aucun document offi- ciel ou non officiel concernant la situation des rebelles; peut-être le froid ex- cessif qu'il fait ici a retardé les communications; dans tous les cas, le Portugal est maintenant moins en danger que toute autre puissance du continent. -C'est avant-hier que les troupes débarquèrent et furent passées en revue par le général en chef sir Henri Clinton ; après quoi elles allèrent prendre possession des quartiers qu'on leur-avait assignés. Les musiques des régimens jouaient des airs portugais. Le peuple était dans l'enthousiasme; des balcons; on jetait des fleurs et des cornets de bonbons sur nos libérateurs ; enfin , on ne finirait jamais si on voulait entrer dans le détail des fêtes qui eurent lieu à l'occasion du débarquement des troupes anglaises. Il est décidé aujourd'hui que l'armée, portugaise va être organisée d'après un nouveau mode ; qu'elle va être entièrement refondue et que le maréchal Beresford vient d'en être nommé le commandant en chef. On parle beaucoup des prétentions ou pour mieux dire des réclamations de l'Angleterre envers l'Espagne ; elles sont d'une nature telle que la guerre est inévitable , à moins que la France ne' veuille servir de caution à Ferdinand VII , ce qui serait un grand malheur pour elle. Dans ce moment, on signal` en mer douze voiles anglaises. - Les généraux Claudino et Azérédo ont opéré leur jonction. Le comte de Villaflor ,-'est emparé de Guarda. Le marquis de Chat7ès , comptant se réunir avec Magessi , a été coupé: Partout les troupes constitutionnelles remportent

t des avantages signalés.

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- Un premier convoi , composé de cinq vaisseaux de guerre et de plu- 4se)font mutuellement MM. Aroztéguy et Urhersigarria. Ce nom d'Urhersi-

sieurs transports, nous est arrivé fort à propos, et 6,000 Anglais environ garria , si doux et si sonore , ne serait-il pas le nom même de M. Lécluse

ont débarqué hier en cette ville. Cette intervention énergique de l'Angleterre traduit en Basque pour plus de mélodie ? Quoiqu'il en soit , l'Examen criti-

porte le coup de mort aux vues sinistres des ennemis de notre beau pays , et que est une espèce de drame satirique , fait pour le pays même où la scène

ils doivent dès à présent avoir renoncé à leurs projets désastreux ; on prétend r dû se passer. Il est hérissé de mots Basques , et rempli d'allusions et de

qu'ils n'attendaient que l'arrivée des rebelles à Porto , pour se démasquer et sous-entendus , sans doute clairs pour ces messieurs , mais qui , partout

favoriser l'évasion de la reine; mais heureusement l'événement n'a pas ré- ailleurs , exigeraient de longs commentaires. Voici en peu de mots tout le

pondu à leur attente et voilà leurs manoeuvres couiplétement déjouées. L'ar- forts de ce dialogue.

mée de Silveira est en pleine retraite ; on assure qu'elle compte dans ses M. Lécluse cite fréquemment dans son Manuel les langues Grecque , La-

rangs deux généraux espagnols. une , Française , etc. - Il a tort , tourtes ces langues sont des jargons

Frontières d'Espagne, i3 janvier 1827, il n'existe qu'une seule langue : c'est le Basque ; c'est la langue que par-

Nous venons d'être informés que l'infant Don Carlos va prendre le coin- lait Adam. !

M. Lécluse dit , en tête de sa Grammaire, qu'il est Parisien. - Parisien

mandement en chef de toutes les troupes qui vont se réunir sur les frontiè- c'est impossible. Ce serait d'évêque devenir meunier.

res de Portugal. Voici les corps qui y sont déjà arrivés : le 3, léger est à cM. Lécluse produit son acte de naissance. - A la bonne heure. Dans le

Ciudad-Rodrigo ; le 1.- régiment de cavalerie , à Benavente ; le régiment Pro

provincial d'Avila et le 5. léger, à Zamora ; le 5. de cavalerie et le i.-- petit village de Paris il y a de très-grands ânes. (Je copie textuellement,

d'infanterie légère , à Salamanque; le régiment provincial de Tolède, à Le- et demande pardon à M. Lécluse de la liberté grande ).

desma ; le régiment provincial de Monterey , à Puebla de Senabria ; le 2. M. Lécluse prouve que le Basque est un dialecte de Phénicien. Quelle igno-

régiment de cavalerie , à Valladolid. La garde royale est en marche pour rance ! C'est le Phénicien qui est un dialecte du Basque. Les Basques ont

1'Estramadure. envoyé leurs colonies dans toute la terre.

Le i.°r régiment des volontaires d'Aragon, est parti pour les frontières de M. Lécluse a dit que leur pays n'a que deux journées de chemin. Oui ,

Portugal; tous les détachemens de troupes de ligne et les volontaires royalis- deux journées en ligne droite : mais partez du centre , et tournez en spi-

tes de Navarre vont s'ébranler au premier jour. cale , ce pays ne finit plus.... Le maudit grammairien Réduire à quatre

- Les lettres de Madrid, arrivées par le courrier de ce jour, ni, contien- conjugaisons la langue d'Adam et d'Eve ! Une langue qui n'en peut pas

vent rien d'intéressant. Le conseil-d'état s'assemblait journellement : ce qui avoir moins de d eux cent six , et qui pourrait en compter quatre cent

trente ! Réduire sa syntaxe à 25 pages , quand il y a de quoi faire cinq ou avait été décidé un jour était détruit

monarque le,

et cela c'est t

s le diplomate ede la

six cents chapitres , et des paragraphes , et des notes ! Mais onia loué l'ou-raison

auprès plus hautes u ssa ce, jusqu'au dernier de

s

ses valete pdeichambpre il Paraia vragc dans les journaux. - Eloges vendus ! panégyriste vénal . Il est trop p vrai , M. Aroztéguy , que les écrivains de nos jours achètent souvent les

, qu' esurllle perdrait louanges pour mieux vendre leurs livres. C'est une ressource que pourrait. des

it , cep conseil-d'état

difficile concessions lions ,

, et t q

qe u'eletle aurait e d déclarévenue au

encore

plutôt la vie que d'apporter le moindre changement à la forme du gouverne- vous offrir quelque mauvais journal. Voyez donc quel prix vous voulez

ment qui existe actuellement en Espagne. mettre au feuilleton qui louerait vos solécismes et vos barbarismes. La ma-

tière est abondante , si j'en juge par les échantillons que l'Examen critique

Nous apprenons dans ce moment que le fort de Santona , objet de la nous en a donné. Pour M. Lécluse , c'est toutau rebours : il vend bien ses li-

convoitise britannique , va recevoir une forte garnison de troupes espagno- livres , et n'achète pas nos éloges. Mais où vais-je m'égarer ? J'entreprends

les; déjà plusieurs détachemens sont en marche pour s'y rendre. de répondre à M. Aroztéguy ? J'ai tort , et l'auteur de l'Examen critique a

grand tort aussi de lui répondre. On critique les bons ouvrages ; on se h d f l b t A'

VARIÉTÉS. Examen Cnitique du Manuel de la Langue Basque ; par Lor. Urhersigarria.

Brochure in-8° , prix i fr. Se trouve au bureau du journal.

Il n'est donc aucun idiôme si sauvage qui puisse rebuter nos gens de lettres.

Des savans intrépides ont abordé sans pàlir l'inabordable Bas-Breton. Des

érudits audacieux sont allés chercher le Erse au-delà des mets ; d'autres n'ont

pas craint d'affronter ces gros bouquins , où dorment dans la poussière les !

débris du Celtique , du Teutonique et de l'Etrusque : on a vu nos trouba-

dours modernes sécher sur des parchemins gothiques pour y déterrer quel-

fabliaux en langue Romane : le Bourguignon, le t'rovencal, le Langue- ques docien ont eu leurs zélateurs et leur culte : le Basque seul peut-être était

resté dans ses gorges et sur ses montagnes , barbare même pour ses voisins

et l'effroi des oreilles françaises. Mais voici qu'un philologue, plus hardi

que tous ses rivaux , entreprit depuis peu d'approfondir ce jargon terrible.

Les grammaires Basques s'offrent à lui sous les formats les plus lourds et les

lus us compactes. Ici, c'est celle d'un Harriet avec ses vingt-trois conjugaisons:

à , c'est celle d'un Larramendi, qui n'en compte pas moins de deux cent

six : le grand Astarloa vous invite à bien retenir d'abord les racines des mots,

et il n'y en a de compte fait que quatre milliards vingt-six millions soixante-

quatre mille neuf cent vingt-neuf. Tel le Basque se présente à vous, comme

ces monstres de la fable avec leurs cent têtes toujours renaissantes.

L'auteur du Manuel, qu'aucun travail n'étonne, cet Hercule littéraire a

donc abordé l'hydre de la Bidassoa. Les in-quarto , les in-folio des grammai-

riens ne l'ont pas plus intimidé que les noëls , les catéchismes, les cantiques,

formidable littérature des Cantabres. Il a débrouillé ce chaos , il a porté le

jour dans le ténébreux fatras des Larramendi, des Astarloa des liarriet.

C'est avoir nétoyé les étables d'Augias. L'esprit d'analyse , le talent de la

critique, éclairés par la connaissance des langues savantes et soutenus par

un courage et une patience digne des temps liérôiques, ont été couronnés du

succès le plus complet dans cette entreprise , dans ce huitième travail dlier- cule. Trois ou quatre toutes épouvantables out été réduits à un petit volume

in-8°, c'est-à-dire , à ce qui est nécessaire , clair et méthodique. Ainsi l'Au-

teur a justifié le titre de la grammaire de Larramendi , et imposible vincido;

titre que M. Lécluse a trouvé trop fastueux pour lui et qui n'ait que ridicule

pour son devancier d'hyperbolique mémoire. Qu'on ne m'accuse pas moi aussi d'exagération : je ne fais que recueillir

les témoignages que lui ont rendus et que lui rendent journellement les hom-

me instruits de cette province. Le clergé surtout en parte avec reconnaissance.

Son livre met à la portée des jeunes ecclésiastiques les élémens d'un idiôme

que leur ministère les oblige de cultiver. L'administration ne lui sera pas moins

redevable , et ses fonctionnaires ont aujourd'hui un moyen facile de se mettre

en rapport avec le peuple le plus inintelligible. Enfin, les savaus, gyine dédai-

gnent aucune étude , aucuns vestiges d'une ancienne filiation avec les langues

primitives, devront en bonne partie à M. Lécluse une découverte précieuse.

«Il a démontré que le Basque ést le pur Carthaginois ; que par conséquent c'est

un dialecte du Phénicien , qui lui-même était un dialecte de 1-Hébreu. » Cela

paraît très-extraordinaire. Mais la preuve qu'il en donne est sans réplique.

Les dix vers puniques, dit-il, qu'on lit dans la comédie de Plaute intitulée :

Ponulus , s'expliquent fort bien à l'aide du basque. Qui nous dira maintenant

par quels moyens la langue que les Carthaginois ont portée dans ce petit coin

du monde , a pu s'y conserver à travers les révolutions des siècles et des èm-

pires, sans se confondre avec les idiôtnes divers des peuples voisins ? Je n'ai

ni le loisir , ni l'envie de me livrer à de semblables recherches ; niais je suis

fort enclin à penser qu'en effet les Cantabres parlaient le Carthaginois. En

voici une preuve entre bien d'autres que je néglige. Sous les empereurs ro-

mains les soldats portaient un étendard appelé Cantabrum. On distinguait

le Cantabre par une devise en langue punique , et on l'appelait inchfférern-

ment le Cantabre oû l'étendard punique. C'est ainsi que l'historien ilion l'a

simplement désigné. Vexillum... inscriptuni litteris punicis. C'est aux savans

de voir le parti qu'ils croiront pouvoir tirer de ces autorités : je ne m'y arrête

un moment que pour justifier les éloges que toute la Cautabrie moderne donne

au Manuel de M. Lécluse. voix une seule

Toutefois au milieu de ce concert des Basques , une ,

voix est venue frapper ses oreilles par une forte dissonance. Si j'en crois,

l'opuscule qui a donné lieu à cet article , un M. Aroztéguy attaque à la fois

et l'auteur et son livre. Quel est ce M. Aroztéguy ? Je l'ignore. Mais l'au-

critique nous Ôter l'envie teur d'en savoir davantage. « Nous allons , dit il ,

rassez apporterr les objections que

. rs- moque des mauvais ; mais un espnt a sui e nous arme a out me

tarque l'écoute en pliant les épaules et il se retire.

Il a été perdu, vers la fin du mois de décembre dernier, un chien d'arrêt , hongre , ayant la tête entièrement brune , la lèvre inférieure fen- due, le corps marqué de grandes tac.ies brunes , les quatre pattes blanches, le fouet long et taché de blanc à l'extrémité. On promet une récompense à

celui qui le ramenera ou qui pourra désigner la personne qui le retient. S'adresser rue Fourbastard , n.° 4 , à Toulouse , ou au bureau du

journal. (Ç A vendre , deux biens de campagne, le premier situé dans la com-

mune de Grépiac, près Venerque , composé d'une jolie maison de maître , et logement des maîtres-valets, contenant environ,27 hectares terre bien assortie.

Le deuxième situé dans la commune d'Esperce , composé de deux métai- ries à blé et millet.

S'adresser pour de plus amples, renseignemens, à M.e Colomyés, notaire à Auterive.

( - On désirerait trouver un jeune homme de 25 à 3o ans, pour remplir une place de maître d'étude , dans une pension. S'adresser à M. Delort , rue des Boeufs , n.° 2.

(L; Jouet , fabricant de presses pour relieur, marchand drapier , et fabriques d'huiles et vins ) a l'honneur de prévenir le.public qu'il a transféré son domicile, rue de la Treille , maison Fox, à Toulouse.

A vendre , un fonds de boutique d'épicier bien achalandé , établi à Toulouse , grande rue du faubourg Saint-Cyprien , n.° 20.

S'adresser à M. Tarbès, propriétaire, logé dans ladite maison , n.0 20.

Au Mont Vésuve , rue Saint-Rome , n° 22 , au magasin de musique chez L. Meissonnier aîné et Comp°.

Entrepôt général de cordes de Naples pour tous les instrumens , en gros

et en détail. On fait des envois dans les départemens. On vient de rece-

voir un nouvel envoi de cordes de Naples de première qualité; les con-

sommateurs auront lieu d'en être satisfaits. Le journal de Guitare 1827

vient de paraître : l'abonnement est de 18 fr. pour l'année ; on le reçoit

franc de port , un cahier par mois ; il est rédigé par MMI. Meissonnier

et Romagusi , à Paris.

( Les lettres et le port de l'argent doivent être affranchis ). La seconde

édition de la méthode complète de guitare par Meissonnier jeune , profes-

seur et éditeur de musique à Paris, vient d'obtenir le suffrage des pro-

fesseurs et amateurs de la capitale. On trouvera dans cet établissergent tous les articles de papeterie , géo-

graphie , géométrie , architecture , et généralement tous les objets d'arts.

Les professeurs et amateurs de peinture pourront se procurer tous les

articles qui les concernent à des prix fixes et très-modérés , ainsi que tous

les articles pour fleurs artificielles. (li A louer de suite, premier appartement complet meublé ou non meu-

blé , avec cave , écurie et remise , place d'Angoulême , n° 13. 3

t Il a été changé le 18 , un manteau à la cour d'assises appartenant

à un de MM. les Jurés. L'a personne qui la pris au lieu du sien est prié de le

remettre au bureau du Journal. Ce menteau est gros bleu , collet et garni-

ture de velours noir. ([? A vendre , une étude d'avoué à Mirande , département du Gers. S'a-

dresser à M. Jourdan, habitant dudit Mirande.

BOURSE DE PARIS nu 15 JANVIER 1827.

Cinq p. ioo, jouissance du 22 septembre. 99 fr. C.

Trois p. Zoo, jouissance du 22 décembre. 66 fr. go C.

Marché du xg Janvier 1827.

Blé l'hectolitre...... 16 f. o6 c. Fèves. ...... og f, o ta

Méteil ............. oo f. 00 C. Haricots.......... 1g f. C.

Seigle ............. 10 f. 00 c. Orge ............ 7o f. 50 C.

Maïs .............. 07 f. 78 c. Vesces ........... 13 f. 25 C.

Avoine............ os f. 96 c. Lentilles......... co f. oo sl

Loterie Royale-Tirage de Paris du 15 Janvier 18-17- 0 z - 53 - 28 - zs - 57

À Toulouse de l'imprimerie, de F. VIEUSSEUX rue St-Rome, N- 46.

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